JEAN 17 La prière du Seigneur
Nous sommes arrivés à la fin du ministère du Seigneur et à l’aube de l’ère nouvelle qui va être inaugurée par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection, son Ascension. Puis le Saint-Esprit va être envoyé et c’est Celui-ci avec l’église qui va poursuivre le ministère du Seigneur afin que le monde entier, et non plus seulement Israël, entende la proclamation du salut et de la vie éternelle (Juif premièrement et Grec -le païen- confondus)
Tout d’abord, j’aimerai introduire notre méditation par le verset 20 :
Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
Ce verset que je cite en premier est là pour affirmer que cette prière dite ‘sacerdotale’ de notre Seigneur est pour tous les croyants de tous les temps et donc pour vous et moi. En effet, si nous ne lisons que le début nous pouvons penser, à juste titre, que cette prière est pour Ses disciples, seuls. Ceux qui étaient avec Lui à ce moment-là, mais non, c’est aussi pour nous. Le Seigneur a prié pour nous et cette prière est scellée dans les cieux pour l’éternité ! Regardons d’abord les trois premiers versets de ce chapitre glorieux
1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
3 Or, la vie éternelle c’est qu’il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ
Jésus leva les yeux au ciel. C’est l’attitude du sacrificateur qui va demander à l’ Éternel de bénir le sacrifice qu’il va offrir. Jésus nous enseigne par cette attitude, combien est grande Sa soumission à Son Père. Il sait que Son sacrifice va être agréé, que le ciel va s’ouvrir pour les pécheurs par Son œuvre, mais il Se soumet au Père et il remet Son sacrifice. Glorieuse humilité du Fils de l’Homme ! Quelle grâce !
Nous devons remarquer qu’Il va dire des choses au Père. Il ne prie pas ; plus loin, au verset neuf, Il va prier, mais pas pour Lui, pour ses disciples et donc pour nous ! Jésus parle à son Père et la première chose qu’Il dit : ‘’l’heure est venue’’, Son heure ! Deux mots lourds de sens pour notre merveilleux Seigneur.
Rappelons-nous le chapitre deux aux noces de Cana, Il dit à Marie
‘‘Mon heure n’est pas encore venue’’.
Ensuite au chapitre sept (v. 30) nous trouvons la même chose :
‘’ils cherchaient à l’arrêter, mais personne ne porta la main sur lui parce que Son heure n’était pas encore venue.’’ Nous lisons encore au chapitre huit (v. 20)
‘’et personne ne l’arrêta parce que Son heure n’était pas encore venue.’’
Mais, tout va changer à partir du chapitre douze. Lisons quelques versets de ce chapitre
23 Jésus leur répondit: L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai–je ?… Père, délivre–moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure.
Et versets 32-33
32 et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.
Le Seigneur commence à révéler que l’heure est venue, et il va donner cette parabole du grain tombé en terre. Nous savons qu’Il est ce grain de blé. Que ce grain de blé va produire sur la terre les premiers nouveaux grains de blé que sont les apôtres et les disciples de la chambre haute. (cent-vingt environ nous précise Luc en Actes 1.15) Ceux-ci vont engendrer les églises locales, églises qui vont se développer tout autour de la Méditerranée. La semence Jésus, tombée en terre est porteuse de la vie éternelle. Cette vie va se propager dans le cœur de ceux qui vont, à leur tour, tomber en terre et mourir à leur vie. Par leur mort à eux même, ils vont engendrer, par la vie de Christ en eux, des nouveaux grains de blé !
La vie qui se trouve dans ces nouveaux grains de blé est de même nature. C’est la vie éternelle par Son Esprit en nous !
Pour comprendre de quelle façon cette vie se transmet le Seigneur a donné cette image du grain de blé. Il est ce grain de blé, et par Sa mort, Il a engendré une multitude de nouveaux grains de blé. Nous avons la vie, issue de Sa mort. Il en est de même pour nous, par notre mort nous pouvons engendrer. Bien sûr le Seigneur Jésus est mort physiquement pour pouvoir nous donner la vie, car par l’expiation de nos fautes, il a ouvert le ciel sur nous. Nous avons cru à Sa mort expiatoire pour le pécheur. Le châtiment qui nous était destiné est tombé sur Lui ! Il a payé pour nous, par la foi, nous recevons Sa vie
Et Dieu qui est riche en miséricorde et à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ, il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes (Eph. 2.4-6)
Voilà le bénéfice de la mort de Christ pour nous. Nous sommes rendus à la vie par la mort de Christ. Examinons notre mort à nous, maintenant. Le Seigneur nous l’explique dans le verset 25 de ce chapitre 12 :
’’Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui a de la haine pour sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle’’ .
C’est simple, non ? Si nous haïssons notre vie dans ce monde, nous mourons à nos envies, nos désirs, nos aspirations, etc… Même et surtout, pour les choses les plus nobles et légitimes. Souvenons-nous d’Abraham et d’Isaac sur le Mont Morija. Nous pouvons dire que ce jour-là, avant de brandir le couteau sur son fils, Abraham avait perdu sa vie !
Ainsi il est devenu le père de la foi et sa postérité est ‘’comme les étoiles du ciel’’, postérité qui vient du Seigneur Jésus, évidemment ! Il a perdu sa vie et lorsqu’il est descendu de la montagne, nous pouvons dire qu’il ne possédait plus rien ! Mais il jouissait de toutes les richesses que l’ Éternel lui avait permises d’accumuler au cours de sa longue vie. Plus rien ne lui appartenait, et pourtant, il avait des serviteurs, des troupeaux, etc, mais rien à lui !
C’est à ce moment tragique de sa vie qu’il a pu manifester ce qu’il avait au fond de son cœur. Pourquoi est-il allé jusqu’au bout ? Oh ! c’est facile à comprendre : parce qu’il connaissait le Dieu qui l’avait appelé lorsqu’il était à Ur. Nous pouvons dire qu’il avait la connaissance de la vie éternelle, car il connaissait son Dieu et a pu aller au bout de ce que lui avait ordonné l’Éternel. Jésus n’a-t-Il pas dit de lui :
« Abraham votre père a tressailli d’allégresse à la pensée de voir mon jour : il l’a vu et s’est réjoui ! » (Jean 8.56)
Abraham a vu le jour de Jésus. Il a vu le Père et le Fils. Il savait ce qu’était la vie éternelle, avant la venue de Christ sur la terre. Il avait la vraie connaissance de la vie éternelle. A plus forte raison, nous qui avons eu la présence du Fils sur la terre pouvons-nous connaître, par Son Esprit ce qu’est la vie éternelle, connaissance du Père et du Fils.
Pour nous, mourir à notre vie va impliquer des moments difficiles et même parfois impossible à vivre sans cette connaissance du Seigneur et de Dieu, notre Père. Et si nous mourons, eh bien ! le fruit est là, cette vie de Christ qui habite en nous par son Esprit va passer à travers nous et engendrer la vie.
L’exemple d’Abraham est un cas extrême, mais il est là pour nous montrer que la confiance au Seigneur est la bénédiction qui nous fait marcher sur les lieux élevés comme dit le psalmiste, malgré ou à cause des épreuves. Bien sûr, il ne s’agit pas ici des épreuves que nous pourrions subir à cause de notre désobéissance, mais de celles envoyées par le Seigneur pour mourir et donc pour vivre !
La deuxième parole du Seigneur à son Père devrait nous toucher particulièrement car Il dit : ‘’glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie’’ Nous connaissons de quelle façon le Fils va être glorifié : Par la croix ! Le Seigneur continue et donne la raison de cette demande : ’’afin que le Fils te glorifie’’ Nous rentrons, ici, dans un moment d’intimité profonde et merveilleuse entre le Père et le Fils, car le Seigneur dit ‘’tu m’as donné pouvoir sur toute chair.’’ Et aussi : ‘’Je veux donner la vie éternelle à tous ceux que tu m’a donnés’’. Jésus a pouvoir sur toute chair, sur tout homme. C’est pour cela qu’Il a dit dans Jean 10
17 Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.
18 Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi–même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.
Ayant tout pouvoir sur la vie de l’homme, Il l’avait, bien sûr, sur Lui-Même. C’est ainsi que Sa vie a été volontairement abandonnée entre les mains des pécheurs, les Romains, ( dont nous ) pour aller à la croix et expier nos fautes et nous sauver. Il a donné Sa vie. Personne ne la Lui a prise ! Il l’a donnée !
La seule façon, pour nous, de recevoir la vie éternelle c’est d’être purs devant Dieu. Le Seigneur aurait pu dire au Père : ''laisse-moi aller à la croix pour expier les péchés de ceux que tu m’as donnés afin que je puisse leur donner la vie éternelle, car j’ai toute autorité sur eux.''
Christ manifeste son autorité sur nous pour nous engendrer de cette nouvelle vie qui ne vient pas de la volonté humaine, mais de Dieu. Pour avoir cette autorité, Il est allé à la croix ! Nous sommes au cœur de la révélation, de l’amour de Dieu pour l’homme ! Elle est définie dans ce fameux verset de Jean 3.16, que tous les chrétiens connaissent par cœur ! Nous pouvons même affirmer que ce verset résume toute la révélation de l’amour de Dieu, dans la Bible, pour l’homme (le Juif premièrement et le Grec -païen-).
Un autre point important, c’est la définition de la vie éternelle. Essayons de comprendre cette définition qui est, somme toute, assez lapidaire ‘’c’est qu’il te connaisse, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé Jésus-Christ, définition assez succincte, mais très riche.
Examinons la marche de notre père de la foi Abraham. Comme nous avons vu, Abraham connaissait la vie éternelle car il connaissait Dieu. Regardons donc quelle est sa vie, son cheminement :
Tout d’abord, il y a son appel en Genèse douze, appel de l’ Éternel sur sa vie. Cet appel provoque la séparation. Abram va se séparer de son pays, de sa patrie, ( c’est-à-dire de son clan, toute sa famille au sens le plus large) de la maison de son père.
Il reçoit une promesse : ‘’je ferai de toi une grande nation’’, alors que Saraï est stérile. Et il s’en va sans savoir où il allait (Hébreux 11.8) Première étape la séparation, qui pour nous s’appelle la sanctification. Puis il arrive à Moré et l’ Éternel lui apparaît une deuxième fois avec une promesse. Il bâtit là un autel et, plus tard, un autre à l’Est de Béthel et il invoque le Nom de l'Éternel.
Le début de la marche d’Abram est la marche d’un adorateur, car il bâtit des autels pour invoquer Son Nom. Mais il ne connaît Dieu que par ce Nom l’ Éternel. (YHWH) Puis c’est le séjour peu glorieux d’Abram en Égypte où il donne sa femme à Pharaon pour être tranquille ! L’Éternel va le délivrer de ce faux pas (Ge.12.10-20) Puis c’est la querelle des bergers entre ceux de Loth et les siens. Abram va se séparer de Loth pour que la paix puisse régner entre eux. C’est encore une séparation d’avec sa vieille vie. De plus, il laisse le choix du pays à son neveu, preuve de sa soumission à l’ Éternel. Il ne cherche rien pour lui.
Nous voyons donc qu’Abram commence à connaître Dieu, car il va laisser la plaine du Jourdain à Loth, qui était comme un jardin d’ Éden (Ge.13.1-13) Et l’Éternel lui apparaît une fois de plus après que Loth se fût séparé de lui. De nouveau, la séparation (pour nous la sanctification). Abram va perdre un peu plus sa vie, car dans sa pensée c’est Loth qui aurait dû hériter de tous ses biens. Pour lui, il était la postérité que lui avait promise l’ Éternel, puisque Saraï était stérile ! Mais, malgré sa pensée il meurt à son raisonnement pour suivre l’Éternel ! Et bien sûr l’ Éternel renouvelle la promesse d’une postérité et il bâtit un autre autel près de Mamré (Ge.13.14-18)
Puis, nous avons la capture de Loth, Abram l’apprend par un rescapé. Aussitôt il va armer ses serviteurs pour aller libérer son neveu. Réussite complète de l’expédition et c’est la rencontre avec Melchisédek qui était sacrificateur du Très-Haut. (El-Elyon) Abram va donner la dîme de tout le butin et reconnaît ainsi que El-Elyon est le même Dieu qui lui est apparu auparavant. Par sa marche désintéressée Abram reconnaît que le Dieu qui lui est apparu est le maître du ciel et de la terre. La dîme donnée par Abram est la preuve que celui-ci reconnaît que c’est El-Elyon qui a remporté la victoire et non lui et ses serviteurs. Humilité de ce guerrier ! La connaissance de Dieu augmente pour Abram. (Ge.14)
Puis nouvelle apparition de l’ Éternel à Abram au chapitre quinze, qui est le chapitre qui décrit l’alliance de l’Éternel avec Abram, avec la promesse que de ses reins sortira la postérité promise. L’alliance est conclue par la mort des animaux, et il reçoit des précisions sur le pays promis. Le Seigneur l’éclaire sur certains points de sa postérité future, mais il n’a toujours pas de fils.
Puis c’est la naissance d’Ismaël, Abram écouta la voix de Saraï et il est allé vers Agar. Je pense qu’il a voulu donner un petit coup de pouce à l’Éternel afin d’honorer Sa promesse ! On connaît la suite…(Ge.16)
Enfin voilà Abram âgé de 99 ans et donc Saraï avait 89 ans. Ils étaient tous les deux ‘’hors service’’ et là l’ Éternel va se révéler à Abram comme le Dieu Tout-Puissant. (El-Chaddaï) Et quelle merveilleuse patience et amour pour Abram, car quand le Dieu Tout-Puissant va renouveler la promesse à Abram, celui-ci rit en son cœur !!! D’abord, l’ Éternel va changer les noms de ce couple, ce qui signifie que ce couple, désormais, appartient à l’Éternel.
Puis Abraham va dire à l’ Éternel Oh ! Qu'Ismaël vive devant ta face ! Il ne croyait pas encore que le Dieu Tout-Puissant était capable de rendre féconde une femme de 90 ans ! Aussi l’Éternel lui a dit ‘’tu l’appelleras Isaac, ce qui veut dire il rit ou rire, et c’est l’ Éternel qui a donné ce nom à l’enfant de Sara et d'Abraham !(Ge.17)
Puis nous avons l’intercession d’Abraham pour Sodome et Gomorrhe, intercession provoquée par l’Éternel Lui-même car Il dit ‘’cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?’’ Nous commençons à voir l’intimité qui se développe entre Abraham et son Dieu.(Ge.18)
Puis, enfin la naissance du fils promis arrive. Une nouvelle épreuve attend Abraham et une nouvelle séparation, celle d’avec son fils Ismaël. Je m’imagine la douleur de ce père ! Il devra abandonner son fils (âgé d’à peu près 16 ans) dans le désert avec sa mère Agar. Mais il obéit, car il croyait que l’ Éternel ne les laisserait pas mourir de faim. Sa connaissance de Dieu devait être très grande à ce moment là (Ge.21) C’est une séparation qui a du bouleverser son cœur. Il a obéi ! Cela nous rappelle l’exhortation du Seigneur pour ses disciples lorsqu’Il leur explique comment Le suivre :
26 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.
La vie d’Abraham en est un parfait exemple. Il a toujours écouté la voix de son Dieu. Il a perdu sa vie pou lui obéir. Il a reçu la réalisation de la promesse par son obéissance. Pour suivre le Seigneur dans cette marche difficile, nous devons le connaître.
Ensuite nous le voyons faire alliance avec Abimélek, suite à la dispute pour la possession d’un puits. A la fin de ce chapitre 21, après avoir conclu une alliance avec Abimélek, Abraham va faire une chose étrange. Il plante un tamaris (que certains disent être un arbre sacré) et il va invoquer le Nom de l’ Éternel en le nommant le Dieu d’éternité El-Olam. L’Éternel ne lui apparaît pas, il ne construit aucun autel, mais il a la révélation du Dieu d’éternité. Son intimité et sa connaissance de Dieu étaient si grande qu’il n’a pas eu la nécessité d’une nouvelle vision de l’ Éternel, ni la construction de l’autel nécessaire
pour invoquer son Dieu, comme les autres fois.
pour invoquer son Dieu, comme les autres fois.
Je pense que ce passage décrit aussi une manifestation de la foi de Abraham, car invoquer la Divinité sans l’autel était contraire à toute tradition de cette époque. Il a connu El-Olam par son intimité avec le Seigneur. Abraham connaissait l’ Éternel. Et le Seigneur s’est révélé au père de la foi, car il le préparait pour le Mont Morija. Sans la connaissance de l’ Éternel et donc de la vie éternelle, Abraham n’aurait jamais pu brandir le couteau sur son fils. Et si le Seigneur nous mène vers une plus grande révélation de sa connaissance, peut-être qu’il nous prépare, nous aussi pour aller sur notre Mont Morija ! Cela nous permet de lâcher tout ce qui nous empêche de vivre selon Sa volonté. Cette connaissance est celle qui nous fait grandir dans l’amour pour le Seigneur.
Le mont Morija est le lieu de la séparation ultime. L’endroit le plus douloureux, mais aussi celui de la révélation de YHWH-Yireéh, qui est le Nom de Celui qui pourvoit. Le Dieu qui pourvoit sur la montagne de Sion. Nous savons que le Temple a été bâti sur cette montagne, d’après 2Chronique 3.1 :
Salomon commença à bâtir la maison de l’ Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David sur l’aire d’ Ornan, le Jébusien.
Sur la montagne, Dieu a pourvu pour Abraham. Son fils lui a été rendu par le sacrifice de ce bouc, pourvu par Dieu. Il a retrouvé son fils car il comptait que Dieu est puissant même pour ressusciter les morts nous dit Hébreux. Le texte ajoute : « Son fils lui fut rendu, il y a là, un symbole. Nous savons lequel !
Récapitulons : Abraham a connu d’abord l’ Éternel, (mais il ne savait pas encore ce que ce NOM signifiait, YHWH), qui s’est révélé comme le Dieu Très-Haut (El-Elyon), puis comme le Dieu Tout-Puissant (El-Chaddaï), et enfin Abraham l’a nommé lui-même le Dieu d’éternité (El-Olam). Toute cette révélation, cette connaissance pour l’amener sur le Mont Morija. Et suprême révélation dans le cœur d’Abraham, celui-ci va nommer cet endroit Adonaï-Yireéh ou Yahvé-Yireéh ) et qui chaque fois est la traduction du NOM ineffable de Dieu.
Ce Nom signifie : sur la montagne de l’ Éternel (ou du Seigneur) il sera pourvu. Abraham ne dit pas EL, mais YHWH (l’ Éternel ou Seigneur) YHWH est mentionné la première fois dans la Bible en Genèse deux quand Dieu va créer l’homme. En Genèse un le Nom est toujours Dieu. (Elohim) Quand, au chapitre deux, la Bible détaille la création de l’homme, ce n’est plus Elohim qui crée, mais Yahvé-Elohim. C’est le Nom de Celui qui s’occupe personnellement de l’homme. Quand Dieu, (Elohim) se révèle à Moïse dans le buisson ardent, Il dit dans Exode 3 :
14 Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous.
15 Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’ Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération.
16 Va, rassemble les anciens d’Israël, et dis–leur : L’ Éternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit : Je vous ai vus, et j’ai vu ce qu’on vous fait en Égypte,
17 et j’ai dit : Je vous ferai monter de l’Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel.
18 Ils écouteront ta voix ; et tu iras, toi et les anciens d’Israël, auprès du roi d’ Égypte, et vous lui direz : L’ Éternel, le Dieu des Hébreux, nous est apparu. Permets–nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’ Éternel, notre Dieu.
L’ Éternel ! (YHWH) Cela prouve que Abraham a connu à travers cette épreuve le NOM qui sauve et délivre, Celui qui est la révélation suprême le Dieu Sauveur, Celui qui pourvoit. Sur la montagne il a pourvu une bête pour le sacrifice, bête qui a été le salut d’Isaac.
D’après Ex. 3.14-15, YHWH signifie ‘’Celui qui est’’. Nous trouvons dans ce nom à la fois l’affirmation métaphysique de l’ Être éternellement présent (je suis) qui est à l’origine et au terme de toute existence, Dieu unique, incomparable, sans limitation, et l’affirmation morale et spirituelle de la fidélité divine. Yahvé, c’est le Dieu qui veut s’unir à l’homme et lui donner sa vie (la racine de Yahvé est à la fois être et vivre) Immortalité, vérité et fidélité sont réunies en Yahvé. Si Elohim met l’accent sur un attribut de Dieu, la puissance, Yahvé révèle davantage son essence même. L’usage de ce dernier nom montre qu’il se rapporte au Dieu de la rédemption et de l’alliance qui se révèle à l’homme pour le sauver. C’est Elohim le Créateur qui dit : « faisons l’homme à notre image »(Gen. 1.26) ; mais c’est Yahvé-Elohim qui entre en contact avec l’homme, dès que celui-ci occupe la scène, l’avertit, le juge, lui promet le salut, le revêt de peaux d’animaux sacrifiés (2.7,16 ;3,9,15,21) ( d’après un commentaire du dictionnaire biblique des éditions Emmaüs)
Nous revenons au verset 3 de cette prière sacerdotale :
3 Or, la vie éternelle c’est qu’il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ
Question : quelle est notre connaissance de ce Dieu merveilleux, ce Dieu et Père de notre seigneur Jésus-Christ ? Nous avons la réponse avec le témoignage de la vie de Abraham, mais c’est une connaissance qui, somme toute, est plutôt intellectuelle. Oui, nous avons tous eu nos épreuves, à cause de notre foi, et cela nous a permis de grandir dans la connaissance de notre Dieu. Cette connaissance s’appelle la vie éternelle.
Eh oui, parfois, quand nous traversons une épreuve difficile, (et bien sûr qui n’est pas due à une désobéissance !) il nous arrive de demander au Seigneur : « Jusqu’à quand cette épreuve ? » Nous sommes sûrement sur le Mont Morija, et nous ne voulons pas ‘’nous servir du couteau’’ Mais le Seigneur insiste, nous capitulons et là nous avons la révélation de Adonaï (ou Yahvé) Yireéh. Nous nous rendons compte que le Seigneur a pourvu.
Voici deux textes qui peuvent nous éclairer sur la façon dont notre Seigneur procède pour nous faire grandir dans la foi et dans sa connaissance :
3 Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée.
4 Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché.
5 Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ;
6 Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.
7 Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ?
8 Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des bâtards, et non des fils.
9 D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons–nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ?
10 Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.
11 Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. (Hébreux 12.3-11)
Bien sûr, ici, nous pourrions penser que ce châtiment est du à notre marche parfois un peu à côté, et c’est sûrement vrai, mais je crois que c’est aussi notre marche dans la sanctification qui est en jeu et les bonnes choses de la vie sont parfois un obstacle à notre consécration. J’ai le témoignage reçu d’un frère aîné dans le Seigneur (qui est parti vers la cité céleste depuis) que je veux vous partager.
Lorsqu’il était aux U.S.A. il avait l’habitude de jouer au golf pour se détendre et il lui arrivait de joue avec un évangéliste très connu. Un jour le Seigneur lui a demandé d’arrêter ce sport qu’il aimait tant. Bien sûr, au début, il a résisté, mais après quelques déboires, il s’est arrêté de jouer et il a même été obligé de vendre son attirail de golfeur pour que la paix revienne dans sa vie.
Par contre, son ami évangéliste, lui, a pu continuer son sport favori. Ce passe-temps, pour ce frère aîné, était devenu un péché tant qu’il n’a pas obéi au Seigneur. Pourquoi cela ? Je ne sais pas, mais le Seigneur avait sûrement de bonnes raisons de demander à ce frère d’arrêter !!!!! Il a d’ailleurs eu un ministère d’enseignant très riche. Et il a pu jouir de ce fruit paisible de justice.
Le deuxième texte est un mode d’emploi pour avoir la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ (si on peut dire ainsi) C’est Pierre qui fait écrire cette lettre, et nous connaissons sa vie, et à cause de ses moments de chute, il a pu apprécier la grâce de Notre Seigneur, et à la fin de sa vie, cette lettre qu’il nous a laissée est formidablement remplie de choses pratiques pour la connaissance du Seigneur. C’est un peu son testament spirituel qu’il nous a laissé et qui est le fruit de son expérience, et dont nous pouvons profiter pour vivre en croissant dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2 Pierre 3.18). Donc voici ce texte :
Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,
4 lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ,
5 à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science,
6 à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété,
7 à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité
8 Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus–Christ. (2Pierre 1.3-8)
Formidables exhortations afin d’avoir une marche qui nous permet de suivre le chemin sans nous égarer, mais d’être toujours dans le Seigneur, car c’est Lui notre chemin. Cette lettre est notre carburant pour avoir la force nécessaire de vivre selon Sa volonté et ce carburant s’appelle la sanctification non pas pour être (car nous sommes) mais pour vivre et manifester ce que nous sommes.
Bon j’aimerai encore partager sur cette connaissance du seul vrai Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, l’envoyé de Dieu, quelques pensées qui me sont venues en cours de route. Nous devons absolument connaître la grandeur de notre Seigneur Jésus-Christ, et pour cela, nous allons une fois de plus retourner dans l’ancienne alliance et étudier ces noms que nous trouvons et qui nous révèle chaque fois un peu plus de la personnalité de notre Dieu
--- Dans la Genèse
Lorsque Elohim au chapitre 2 s’occupe de l’homme il devient Yahvé-Elohim. Il faut remarquer, ici, qu’Elohim est un nom au pluriel qui peut se traduire par les dieux. Bien sûr Notre Dieu est un en trois Personnes Bénies, mais il est un. Elohim crée le ciel et la terre, tout ce qui existe, même l’homme dont la femme n’est pas encore séparée de lui, au premier chapitre. Au deuxième chapitre, la création de l’homme est détaillée et Celui qui s’occupe de cette création est nommé Yahvé-Elohim, qui est, on l’a vu plus haut le Dieu de l’alliance, du salut, de la rédemption. Mais toujours avec Elohim ce nom au pluriel.
Ce nom au pluriel, nous le trouvons surtout dans les premiers chapitres de la Genèse (chapitres 1-2-3) et toujours en rapport avec l’homme (pour le créer puis pour le mettre dans le jardin d’ Éden, pour lui donner Ève, l’avertir de ne pas manger du fruit défendu, et plus tard pour le jugement après la chute. Puis nous retrouvons Yahvé-Elohim en plusieurs endroits de la bible. (pas très souvent, une vingtaine de fois environ)
Chaque fois que ce Nom est mentionné c’est, soit pour la construction du temple, (1Ch.17.16,17 avec David. 2Ch. 1.9 avec Salomon) soit pour un jugement, ( Pharaon Ex.9.30, Osias 2Ch. 26.18) soit pour une protection miraculeuse (2Ch. 32.16) C’est toujours le pluriel qui est employé, comme pour affirmer que c’est la Sainte Tri-unité qui s’occupe ensemble du peuple de Dieu.
Il faut souligner aussi pour éviter de penser au polythéisme que le verbe qui suit Elohim est toujours conjugué au singulier. Ainsi Genèse 1.1 dit Elohim (les dieux) créa et non créèrent.
Mais, lorsque Elohim se révèle à Abraham il est écrit non pas Elohim mais El-Elyon, El-Chaddaï, El-Olam. Pourquoi ce singulier ?
El-Elyon nous savons que ce nom veut dire Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre. Or que nous dit Colossiens en décrivant Jésus ? Tout a été créé par Lui et pour Lui (1.16). Ce verset est la preuve que Jésus est le maître du ciel et de la terre. Conclusion ?
El-Chaddaï signifie le Dieu Tout-Puissant. Que nous dit le Seigneur Dans Mt 28.18 ? Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Qu’en pensez-vous ? Qui est tout puissant ? Bien sûr Notre Seigneur Jésus-Christ !!
El-Olam signifie le Dieu d’éternité. Jésus est la Parole incréée de Dieu de toute éternité nous affirme Jean. Colossiens nous dit aussi il est avant toutes choses et tout subsiste en Lui (1.17) Jésus est le Dieu d’éternité
Yahvé-Yreéh signifie sur la montagne il pourvoira. Dieu a pourvu au sacrifice pour le salut d’Isaac. Jésus est notre sacrifice pour notre salut, et il est aussi celui qui a pourvu à ce sacrifice, en s’offrant lui-même pour nous. Il est donc, notre sacrifice et en même temps Yahvé-Yréeh, celui qui a pourvu.
Il y a d’autres noms de Dieu, et nous allons en faire le tour pour connaître notre Dieu et celui qu’il a envoyé Jésus-Christ
Yahvé-Rapha Un nom que nous trouvons dans Exode 15 et qui signifie je suis l’ Éternel qui te guérit. Jésus est celui qui nous guérit et nous pouvons amener cette guérison aux personnes malades en le laissant agir à travers nous. Et même il nous a dit « en mon Nom ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris » et ce ‘ils’ se rapportent à tous ceux qui auront cru au Seigneur
Yahvé-Nissi Un nom que nous trouvons dans Exode 17 et qui signifie l’ Éternel ma bannière. C’est le récit de la guerre entre Amalec et Israël. Mais comme nous le révèle le texte cette guerre est déclarée pour s’élever contre le trône de Dieu (17.16) Nous savons qui s’est élevé contre le trône de Dieu, l’ennemi de nos âmes, car il veut porter, lui aussi atteinte au trône de Dieu en essayant de nous détruire, mais le Seigneur est notre bannière !
Yahvé-Chalom Nous savons tous ce que signifie ce nom que nous trouvons dans juges 6.24 et l’histoire de Gédéon que le Seigneur a choisi pour libérer Israël de la main des Madianites. Ephésiens 2.14 affirme en parlant de Jésus ‘’car c’est lui notre paix’ et il y a bien d’autres passages qui confirment cela.
Yahvé-Raah signifie l’ Éternel est mon berger et nous savons que c’est le premier verset du psaume 23. Et bien sûr nous pensons à Jean 10 !!!!!!
Yahvé-Tsidkenu que nous trouvons dans Jérémie 23.6 et qui signifie l’ Éternel notre justice et Notre Seigneur Jésus-Christ est notre justice, et par Lui nous sommes justifiés
Yahvé-Cébaot l’ Éternel des armées. Par Jean 12 nous savons que c’est Notre Seigneur qui est apparu à Esaïe au chapitre 6 de son livre
Il y a encore El-Ganna Dieu jaloux et EL-Haï Dieu vivant qui sont aussi des noms applicables à Notre Seigneur. J’ai mentionné brièvement tous ces noms pour essayer de connaître un peu mieux notre Dieu car cette connaissance ‘’c’est la vie éternelle’’
Je crois personnellement que la connaissance de Dieu nous est révélée dans l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ. Pour connaître l’amour de Dieu, nous devons aller à la croix. Ici et ici seulement nous pouvons commencer à connaître Dieu qui est AMOUR
Si nous mourons avec Christ et si nous restons dans cette mort, la connaissance de Dieu, par le Seigneur Jésus-Christ va grandir, car notre connaissance ne vient que par l’intimité avec Notre Seigneur et une vie vécue avec Lui, pas autrement.
Le reste c’est de la connaissance qui enfle et non la connaissance de l’amour de Dieu. Ma connaissance de Dieu ne peut passer que par la connaissance de son amour. C’est la croix qui nous le révèle. Une croix dans l’accompli de Dieu et dont je retire le butin, mais aussi une croix vécue par nous disciples de Celui qui nous a aimés en nous donnant son Fils à la croix.
OR LA VIE ETERNELLE, C’EST QU’IL TE CONNAISSE TOI LE SEUL VRAI DIEU ET CELUI QUE TU AS ENVOYE JESUS-CHRIST
jcb