Publié pour la première fois dans le magazine « A Witness and A Testimony », septembre-octobre 1933, vol. 11-5.
Lecture :
2 Rois 2:19-22. 19 Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur ; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile. 20 Il dit : Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. 21 Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit : Ainsi parle l’Éternel : J’assainis ces eaux ; il n’en proviendra plus ni mort, ni stérilité. 22 Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée.
Luc 4:20-30. 20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. 21 Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. 22 Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph? 23 Jésus leur dit : Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; et vous me direz : Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm. 24 Mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. 25 Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre ; 26 et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. 27 Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien. 28 Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu’ils entendirent ces choses. 29 Et s’étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu’au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas. 30 Mais Jésus, passant au milieu d’eux, s’en alla.
Nous avons parlé auparavant à ce propos principalement du plat neuf demandé par le prophète Élisée, et bien que nos pensées puissent être quelque peu dirigées vers le plat neuf, c'est plutôt ce qu'elle contenait qui doit retenir notre attention cette fois-ci : le sel.
Nous savons très bien que le sel dans la Parole de Dieu est un type d’incorruption et de l'élément de permanence à cause de l’ incorruption. Vous connaissez tous les détails de cette histoire d'Élisée et des hommes de Jéricho, et vous connaissez également les détails concernant l'histoire de Jéricho et ce qui a conduit à l'état de choses qui se présente ici. Vous vous souvenez de l’ordre du Seigneur de détruire Jéricho, et lorsque Jéricho fut renversée et entièrement consacrée, Josué prononça le jugement sur Jéricho, et décréta, pour ainsi dire, une malédiction qui s’abattrait sur l’homme qui chercherait à reconstruire Jéricho. Jéricho était sous le coup d’une malédiction. Cette malédiction s’est accomplie véritablement dans le cas de l’homme qui, des années plus tard, a reconstruit Jéricho. Il a vu la mort entrer dans sa vie domestique à son début et à sa fin. Jéricho, ainsi sous le coup d’une malédiction, a participé dans sa source même des éléments de la malédiction.
Les eaux qui auraient dû être des eaux de vie sont devenues des eaux de mort, et tous les produits n’ont jamais atteint leur pleine maturité, mais ont manqué de maturité ; ils ont atteint un certain point de développement et là, arrêtés, sont tombés à terre et ont prouvé que tous les efforts étaient vains. Eh bien, telle est la situation et nous connaissons bien cette histoire. Dans ces conditions, les habitants de Jéricho vinrent voir le prophète et lui firent remarquer que la situation de la ville était très agréable, mais que tout cela était éclipsé par l’état des eaux et cette main de malédiction. Élisée demanda ce plat neuf et du sel, et il se rendit à la source des eaux et de son plat neuf il jeta du sel dans la source et tous les ruisseaux furent guéris. Si la source était en bon état, tout le reste serait en bon état. Les caractéristiques de la malédiction furent supprimées et la vie vint à la place de la mort, la fécondité à la place de la stérilité : la fécondité et la joie vinrent dans le travail là où le travail avait été une chose très triste et décevante. C’est une parabole. Une parabole dont les caractéristiques sont très évidentes. Nous en trouvons la mise en pratique historique dans le Nouveau Testament.
Le vieux plat (vase) rejeté
Ce passage que nous avons lu dans Luc 4 est l'un de ces fragments qui portent sur le vieux plat qui est mis de côté parce qu'il est sous le jugement et la malédiction. Le judaïsme était cela. Israël était désormais sous la malédiction virtuelle. Nous savons que littéralement, le Seigneur Jésus en maudissant le figuier a montré l'attitude de Dieu envers le judaïsme à cette époque. Il n'est plus acceptable. Maudit et mort. Sans fruit et ne sert plus au Seigneur. Et ici, dans Luc 4, le Seigneur Jésus montre que ce qui était à Lui ne tient plus la place de l'acceptation divine ; que l'histoire est close et que le judaïsme est sous cette malédiction, dont les marques seront présentes tout au long de la dispensation. Tout cela n'est que vanité, échec, jamais aboutissement, déception, défaite, effondrement, impuissance ! Cela, bien sûr, est très clairement visible dans l'histoire des Juifs depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui. En tant que peuple, ils sont un vase retiré du Seigneur et ils sont là où ils ne peuvent jamais produire ce fruit à la perfection qui satisfait le cœur de Dieu. Mais ce que le Seigneur Jésus montre aussi clairement dans ce passage de Luc, c'est que le Seigneur aura un vase, et qu'il ira à l'extérieur de ce peuple pour son vase, le sécurisera pour Sa propre satisfaction, de l'extérieur, et l'amènera dans le lieu de vie et de fécondité pour Sa propre gloire.
Ces deux illustrations tirées de la vie d'Israël sont très riches et pleines de signification. Élie et la veuve de Sarepta. Vous vous souviendrez des deux caractéristiques de cet incident, que le torrent a manqué à un endroit et que le Seigneur a dit : « Lève-toi, va à Sarepta... J'ai ordonné à une veuve de te nourrir là-bas. » Et quand il est arrivé, il n’y avait que le reste d'une farine dans le tonneau et de l'huile dans la cruche. Nous connaissons le problème, mais c'est aussi une parabole. La farine est le Seigneur Jésus en type du pain, et l'huile, le Saint-Esprit, et le Seigneur Jésus par l'Esprit a tout rendu suffisant, une réserve inépuisable où le Seigneur peut trouver ce qui sert vraiment le dessein de Son cœur ; même si c'est en dehors de ce qui a été le cercle de gouvernance.
Ensuite, la deuxième parabole de Naaman le lépreux. Vous vous souvenez de l’histoire. Elle contient également trois thèmes. « Va te laver sept fois au Jourdain. » Naaman selon la chair ressentait que c’était une très grande humiliation. « Abana et Parpar ne sont-ils pas meilleurs… ne puis-je pas m’y laver et être pur ? » La chair, dans son orgueil, trouve difficile de se prosterner devant les eaux du Jourdain. La chair trouve toujours que le Jourdain est une grande descente. Mais il y avait un moyen, il pouvait le prendre ou le laisser. Votre salut est de cette façon et pas d’une autre, et la chair doit suivre la voie de Dieu, ou ne pas avoir part à la bénédiction du Seigneur.
A la fin, Naaman fut convaincu par la sagesse de céder à cette voie, et il alla au Jourdain, et il obtint la perfection spirituelle et la bénédiction. Comment ? Sept fois, – la perfection spirituelle. Comment ? En mourant à lui-même, et en étant enseveli, et en ressuscitant. La mort et l’enterrement de la chair au Jourdain et la résurrection dans une vie nouvelle. Tous ces éléments sont à l’origine de ce que le Seigneur dit. Il souligne qu’un seul vase ne peut plus servir son dessein. Un vase neuf est nécessaire et un vase neuf est celui qui a eu une histoire dans la chair, enfermée pour toujours dans la tombe du Seigneur Jésus, et qui est maintenant une nouvelle création dans le sens d’une vie qui vient d’en haut dans la résurrection. Un nouveau vase constitué sur le terrain de la résurrection. C’est ce que le Seigneur recherche et c’est ce qui est clairement mis en évidence ici dans l’illustration de l’Ancien Testament et dans les faits historiques du Nouveau Testament.
Le plat (vase) neuf amené
C’est ce qui, bien sûr, ressortait clairement du livre des Actes ou de la résurrection du Seigneur Jésus. Un vase neuf. Le Christ de Dieu était mort, avait été enterré et ressuscité ; tout un royaume et une nature de choses étaient passés dans Sa mort. Maintenant, une vase neuf a été apportée, et avec le livre des Actes, et particulièrement à la Pentecôte, nous voyons le vase/plat neuf avec le sel dedans. C'est-à-dire la puissance de Sa résurrection, la vie qui triomphe de la mort ; la vie incorruptible du Christ ressuscité, dans un vase, par laquelle tous les travaux futiles sont transformés en travaux triomphants ; par laquelle toute fécondité défaillante est transformée en fécondité permanente ; par laquelle toute la déception de la force et de la vie dépensées en vain est transformée en triomphe glorieux. Tous ces éléments sont parfaitement clairs, simples et reconnus dans ces passages, et je n'ai rien d'autre à faire que de mettre le doigt sur une vérité familière pour qu'elle soit soulignée avec fraîcheur.
Nous connaissons, bien sûr, la nécessité du plat neuf. Nous le savons personnellement. Nous savons bien qu'en ce qui concerne les choses du Seigneur, nous sommes naturellement exclus, que tout cela n'est que vanité. Tout le monde ne le reconnaîtra pas. Ils pensent encore qu’ils peuvent servir Dieu avec la force et l’équipement de la nature, et ils essaient de le faire. Et la destinée est écrite en grand dans la Parole de Dieu ; qu'à la fin, cela s'avérera être un travail vain, que les fruits n'atteindront pas leur pleine maturité ; la fin sera une grande déception. Mais nous le savons et l'avons accepté, de sorte qu'en ce qui nous concerne, le vieux plat de nos vies naturelles ne peut pas servir les desseins éternels de Dieu, et nous l'avons accepté de manière tout à fait définitive et avons déclaré notre acceptation dans la mesure où nous en avons témoigné. dans notre baptême, et dans la mesure où Christ est mort, nous sommes morts en Lui.
Pour que ton fruit demeure
J'espère que vous n'envisagez pas d'essayer de servir le Seigneur sans avoir reconnu ce principe et accepté cette position. Vous pouvez essayer et faire certaines choses, mais vous pouvez croire qu'il va mourir, qu'il échouera, qu'il ne survivra pas. Vous direz : Nous avons travaillé très dur pour essayer de faire de notre mieux, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que le travail soit couronné de succès, mais rien ne semble en sortir. C'est comme travailler dans une impasse, il n'y a pas d'issue. Plus tôt vous le reconnaîtrez, mieux ce sera ; cela vous évitera bien des déceptions et une perte de temps. Le Seigneur doit avoir en nous un vase neuf, et j'espère que nous pouvons dire que nous savons qu'il est vrai qu'en Jésus-Christ il y a une nouvelle création. Il y a en nous quelque chose d'absolument nouveau, quelque chose qui ne vient pas de nous, c'est quelque chose du Seigneur, un vase dans lequel est la vie qui est incorruptible, indestructible, infaillible ; et cela devient la base de toute sorte de fécondité qui va jusqu’à la perfection. Pas les énergies de la chair ou de la nature ; pas les enthousiasmes de notre âme ; mais l'œuvre qui sort de l'Esprit de vie en nous va jusqu'à la perfection. La base de toute sorte de perfection est la vie de l’Esprit, dans ce vase/plat neuf de notre esprit renouvelé.
L'accroissement de Dieu
La vie incorruptible ne commence pas, ne continue pas et ne finit pas au même degré. Elle peut commencer dans une source et finir dans un océan. Le fleuve d’Ézéchiel s'approfondit et s'élargit au fur et à mesure qu'il avance vers la mer : une illustration de la vie du Seigneur ressuscité. C'est pourquoi, dans un nouveau mouvement du Seigneur, par exemple lors d'une conférence, nous commençons souvent par un filet d'eau et finissons par un fleuve. Cela fonctionne encore et encore. À la fin, nous constatons que nous avons beaucoup plus que ce que nous avions au début. L'ordre naturel des choses est exactement l'inverse. Je ne parle pas du côté physique ou mental des choses, je parle des choses spirituelles. Il se peut qu'il y ait des exigences énormes à l'avenir. Si nous vivons selon le principe de la vie ressuscitée du Seigneur Jésus, nous pouvons être sûrs que toutes ces exigences seront satisfaites, car elles découlent de la volonté et de l'appel du Seigneur. Nous travaillons sur un principe qui signifie augmentation et non diminution ; vie et non mort ; plénitude et non vide ; aller jusqu'au bout et non s'arrêter avant. C'est tout le contraire de la nature. Le Seigneur veut que tout soit basé sur ce principe.
Spontané : Non organisé
Et remarquez que c'est spontané. Cela se produit lorsque vous avancez avec le Seigneur. Vous constatez que cela arrive. La spontanéité de la vie de résurrection est l’une des grandes bénédictions qu’elle comporte. Permettez-moi particulièrement, à l'intention de mes jeunes amis, d'attirer votre attention sur la différence entre l'ancienne dispensation et la nouvelle à cet égard. Si vous aviez été membre d'Israël dans l'Ancien Testament, vous auriez reçu une masse d'instructions et de commandements détaillés entre vos mains et on vous aurait dit que vous devez garder tout cela : aller à telle réunion et telle autre ; soyez ici sur place quand vous en avez besoin - vous devez, vous devez ! et sinon, malheur à vous. C'est l'ancienne dispensation. C'était quelque chose comme un joug très lourd imposé sur les épaules, et il n'était pas facultatif que vous alliez ou non à la fête, vous deviez y aller. Mais quand vous arrivez au livre des Actes, tout cela a disparu. Ne pensez pas que ces gens dans le livre des Actes allaient aux réunions parce qu’ils y étaient obligés. On ne commence pas par des réunions dans les Actes, on commence par des individus vivants qui, parce que quelque chose s'est passé en eux, se sont réunis spontanément et ont passé un bon moment. Les rencontres sont le résultat d’autre chose.
Ils se réunissent parce qu'ils sont tous rassemblés en raison d'une chose commune. C'est spontané. Dans le livre des Actes, ils n'ont jamais érigé d'églises ni de bâtiments, ils n'ont jamais affiché d'avis à l'extérieur ni d'invitations, ils n'ont jamais fait le tour du district et n'ont jamais demandé aux gens de venir à la réunion. Ce qui s'est passé, c'est que quelques individus sont devenus possesseurs de la vie, ils avaient cela en commun, et cela les a rassemblés, et ils ont vécu des moments bénis ensemble, à deux et à trois, dans des maisons privées. C'est ainsi que le mouvement s'est développé. Et quand le Seigneur a vu qu'il y avait un danger qu'ils deviennent quelque chose de grand en soi, et qu'ils fassent quelque chose de ces rassemblements en tant que tels, il les a dispersés en fragments. Son ordre est toujours de garder les choses spontanées et jamais figées ; la vie est Son principe.
Pour ma part, j'en ai fini depuis longtemps avec ce système qui exige que je fasse des choses de l'extérieur, que je sois payé pour prêcher tant de fois par semaine, etc., etc. Il faut que ce soit la vie, sinon nous ne l'aurons pas. Le nouvel ordre de Dieu, c'est la vie. Que le Seigneur nous sauve et nous donne le courage d'être parfaitement francs, et si nous n'avons pas la vie, de nous tenir en retrait et de ne pas nous laisser porter par un système de choses simplement accepté.
Maintenant, vous les plus jeunes, n'assistez pas aux réunions parce que vous y êtes obligés. Demandez au Seigneur de mettre en vous la vie qui transformera les choses qui ne sont pas censées être des réunions en réunions. C'est une chose bénie de voir cela se faire. Ce ne doit pas être quelque chose que nous devons faire, sinon nous aurons des froncements de sourcils et des regards, etc. Non, mais tout cela doit répondre intérieurement à la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ. Le nouveau vase du Seigneur doit être marqué de cette manière par sa propre vie divine.
Les assemblées locales comme vases
Cela ne doit pas être vrai seulement au niveau individuel. Le Seigneur a besoin aujourd’hui d’avoir Son instrument corporatif ayant ce caractère. Ces groupes de Son peuple, ces assemblées locales et tout cela spirituellement en unité, dans le lieu où il n’y a pas la mort de la lettre mais où il y a la vie de l’Esprit.
Israël avait tous les oracles de Dieu et tout le cadre extérieur des choses à la perfection. Tout se passait exactement comme la Parole le décrivait. Le prêtre s’habillait toujours comme prescrit dans la Parole de Dieu, et les sacrifices étaient toujours offerts, et les ordres des sacrifices étaient toujours respectés ; les fêtes étaient toujours célébrées selon la Parole, mais tout était sans vie. Tout se passait, et pourtant la mort. Il est tout à fait possible que nous perdions la vie et que nous continuions toujours avec l’ordre, avec le système, la doctrine. Nous pouvons avoir toute la doctrine du Nouveau Testament, nous pouvons avoir toute la perfection du cadre de la vérité du Nouveau Testament, et ne pas être ce qui est nécessaire parce que la puissance de Sa vie n’est pas là.
Eh bien, ce que j’avais dans le cœur, c’était que le Seigneur voulait mettre davantage l’accent sur ce point, que Sa pensée primordiale est que tous ceux qui Le représentent, et tout ce qui Le représente vraiment, doivent avoir une caractéristique prédominante, une caractéristique qui doit être la puissance de la résurrection du Christ. Je pense que c’est là que le Seigneur veut frapper une fois de plus. Ce n’est pas dans tout le système d’enseignement que le Seigneur trouvera Son plus grand plaisir, mais dans le fait que cet enseignement est traversé par la vie du Seigneur ressuscité ; et vous et moi sommes des vases vivants de vie, Sa propre vie de résurrection.
C’est un genre de chose nouveau et c’est un tout nouveau récipient qui est nécessaire. C’est la nouveauté de la vie. Le mot grec, kainos, signifie quelque chose qui n’a jamais existé auparavant ; pas seulement fraîcheur. Certaines personnes mélangent les deux mots grecs. L’un signifie fraîcheur comme se lever frais le matin. Ce n’est pas le mot qui est utilisé en rapport avec cette vie. C’est le mot qui signifie une vie qui n’a jamais existé auparavant, elle est toute nouvelle. Et le Seigneur ne met pas Ses choses toutes neuves dans de vieux vases (plats). Il doit avoir des vases adaptés au contenu, et donc Il doit avoir un nouveau vase pour une nouvelle vie ; et vous et moi devons tout d’abord être renouvelés par le Saint-Esprit, et alors Sa nouvelle vie déposée en nous produira des fruits qui ne meurent pas, une vie qui ne finit pas, une œuvre qui ne s’effondre pas ; elle continue.
La Vie Divine pour le corps mortel
Il y a là une très grande réalité. Bien-aimés, puisque vous et moi sommes encore ici dans des corps mortels, puisque nos esprits ne sont pas encore parfaits, nous portons toujours avec nous un corps de mort, nous portons toujours une vie d’âme qui n’est pas entièrement sanctifiée. Il est vrai que nous portons au centre de notre être quelque chose qui, étant de Dieu, est complet et parfait, qui est en nous, le Seigneur en nous ; mais nous portons quelque chose d’autre et cela est sujet à toutes sortes de sensations et de variations. La fatigue physique ; le fait d’être possédé par la vie de résurrection ne signifie pas que vous ne serez jamais physiquement fatigué ; que vous direz : « Si j’avais la vie du Seigneur comme je devrais l’avoir, je ne me sentirais jamais fatigué ». Ce n’est pas vrai. Vous connaissez toujours la fatigue physique et mentale, et vous connaîtrez toujours la nécessité de vous éloigner dans le détachement et le repos tranquille. Le Seigneur ne nous sauve pas des ravages qui résultent du dépassement de nos moyens dans ce domaine. Il exige que nous reconnaissions le besoin de repos et de tranquillité, et Il ne nous sauve pas des conséquences de l’ignorance de cela. Nous connaîtrons toujours la fatigue physique et mentale, même si nous possédons la vie de résurrection qui, dans un moment où nous sommes dans un état d’épuisement physique et mental, peut se lever et nous rendre aussi frais que jamais. Elle-même ne se fatigue jamais, n’est jamais lasse. Le témoignage de cette vie est souvent porté par l’arrière-plan de notre propre faiblesse. La gloire de cette vie ressuscitée est manifestée par le Seigneur qui nous permet de savoir comment elle triomphe de la fatigue. Nous apprenons à connaître le Seigneur et Ses choses en raison de leur cadre. Nous devons considérer : le Seigneur veut-Il que je me repose ou que je cède ? Si le Seigneur appelle à faire quelque chose, même si vous êtes fatigué, vous pouvez connaître la puissance de la résurrection pour le faire. Il y a des moments où Il n’intervient pas avec cette puissance.
Les variations de la vie de l’âme
Nous portons alors cette vie de l’âme qui est la nôtre et qui est la cause de toutes les sensations dont nous souffrons. Oh, les variations de notre vie d’âme ! Certaines sont plus variables que d’autres. Parfois nous ressentons une chose, parfois une autre, et parfois nous ne savons pas ce que nous ressentons et il y a un tourbillon et un changement dans notre vie d’âme ; et il y a des moments où, sans aucune explication, une obscurité envahit notre esprit et une sensation d’irréalité des choses. À d’autres moments, tout peut nous sembler très réel, mais nous pouvons maintenant ressentir l’irréalité des choses qui étaient si importantes pour nous. Tout cela a à voir avec notre vie d’âme. Cela ne fait aucune différence pour la vérité intérieure du Seigneur et de notre esprit. Nous traversons ces variations. N’avons-nous pas vécu ces expériences des milliers de fois ? Alors que nous nous posions la question ultime : le Seigneur nous a-t-Il abandonnés, abandonnés, tout a-t-il mal tourné, avons-nous été trompés ?
Vous ne pouvez pas avoir de plus grandes questions que celles-ci ; pourtant, cela passe. Vous vous en sortez et tout est aussi clair et positif que jamais. Laquelle de ces deux choses allez-vous prendre comme base? Les variations de la vie de votre âme ou la fidélité infaillible du Seigneur et de Ses choses spirituelles. Notre vie n’est pas en nous-mêmes, dans nos âmes, nos corps et nos esprits, elle est en Lui en nous, et nous devons nous accrocher au Seigneur. Nous pouvons nous sentir très mal physiquement, il peut y avoir beaucoup de choses qui contribuent à ce que nous ayons le sentiment que tout est faux, irréel, qu’il n’y a rien dedans. Le Seigneur demeure et le Seigneur travaille au plus profond de nous-mêmes, nous reviendrons sur cette terre stable. Mais la foi exige que, malgré le temps des changements, des éléments conflictuels et des sentiments, nous disions comme David : « C’est là ma faiblesse, mais je me souviendrai des jours de la droite du Seigneur. » C’est moi, ce n’est pas le Seigneur. C’est ma constitution, ce n’est pas le Seigneur. Sa vie est immuable, incorruptible, infaillible, elle demeure ; elle est plus profonde que notre conscience, plus profonde que notre esprit, notre âme et bien plus profonde que notre corps. Son œuvre est une œuvre permanente. Rappelons-nous la puissance de Sa résurrection : c'est là que la mort a été vaincue et dépouillée de son pouvoir. Nous pouvons avoir l'impression de peiner, de ne manifester que très peu la plénitude de la fécondité, mais cela continue si sa vie est en vous ; cela continuera et cela se manifestera à un moment ou à un autre.
Que le Seigneur nous renouvelle continuellement en tant que vases et fasse connaître par nous la fraîcheur et la plénitude de la puissance de sa résurrection.
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