«
Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur. »
Psaume 51 :6 (Darby)
«
Mais tu aimes la vérité au fond de l’être. » Psaume 51
:8 (Jérusalem)
Le
Psaume 51 aurait pu être appelé DE PROFUNDIS.
C’est
ici que le psalmiste atteint les profondeurs de l’abattement et du
regret. Le fond est touché lorsqu’il s’agit de « la coulpe du
sang », car, dans toutes les provisions pour le péché dans la loi
de Moïse, il n’y a en a aucune pour la coulpe du sang ; seule la
mort peut y répondre. C’est ce que David sait et ce à quoi il
doit faire face dans ce Psaume à cause de l’histoire d’Urie le
Héthien (2 Samuel 11-12). David savait très bien que la grâce de
Dieu devait aller au delà de la mort ; la mort dont il était
coupable. Dans sa profonde agonie, David arrive à une question
vitale, à un problème d’importance. C’est ici qu’ « Un
abîme en appelle un autre abîme ». Une souffrance profonde
demande une solution toute aussi profonde, si cette souffrance est en
relation avec un péché. La solution se trouve dans le verset six :
« tu veux la vérité dans l’homme intérieur ». Pour
atteindre cet endroit et cette solution des plus profonds, Dieu
utilise nos échecs et nos fautes. Il y a une
progressivité
dans les agissements de Dieu
Dans
le cours de notre histoire spirituelle, Dieu agit envers nous de
façon toujours progressive. Au fond, au plus profond, au tréfonds
Il va jusqu’à ce qu’Il touche notre fond afin d’avoir les
choses vraies au plus profond de nous-mêmes. Il coupe court à
toutes nos professions, nos doctrines, nos assomptions, nos
prétentions, nos illusions et nos coutumes.
Il
n’y a aucun formalisme à ce sujet, aucun rituel Juif dans ceci,
aucune observance extérieure de rituels et de cérémoniels dans
cette chose ! Non ! Cette chose doit aller au tréfonds de
nous-mêmes, dans l’homme intérieur. C’est à ceci que
Dieu travaille. Dieu œuvre sans cesse envers les choses les plus
profondes. Est-ce que vous réalisez ceci ? O, Il agira en
bénédiction envers nous à un certain niveau, alors que nous
marchons devant Lui, comme l’homme du Psaume 1. Il agira envers
nous avec ses gracieuses provisions alors même que nous
transgressons, péchons, chutons et faisons le mal – Il agira alors
envers nous dans la grâce. Mais Dieu va poursuivre cette chose au
plus profond de nous-mêmes, et y accomplir son œuvre de grâce et
de rédemption.
«
tu veux … », et David n’est pas parvenu à ceci avant
qu’il n’atteigne la plus profonde, la plus aiguë place
d’inadéquation, d’échec, de faiblesse consciente et
d’inutilité. C’est alors qu’il a crié. Cela ne suffit pas de
satisfaire Dieu de façons ordinaires, cela ne suffit pas d’observer
le rituel de la Loi, d'exécuter des cérémonies, et d’accomplir
tout ce qui est extérieur. Dieu recherche la vérité dans l’homme
intérieur ; au plus profond de notre être. Pourquoi ?
Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que la vérité est un trait majeur,
une vertu intégrante de la nature divine. Dieu est appelé le Dieu
de vérité ; Jésus Christ, le deuxième de la trinité, s’appelle
la Vérité – « Je suis … la vérité » ; « c’est
pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage
à la vérité. » L’Esprit Saint est appelé l’Esprit de
vérité : « quand … l’Esprit de vérité sera venu ».
La trinité, le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont caractérisés
par cette chose dominante – la vérité ! Et Dieu désire et s’est
donné, dans son cœur, a obtenir un peuple qui soit participant à
la nature divine. Et ainsi, Il œuvre toujours plus profondément à
cette fin : que ce qui est vrai de Lui, soit vrai aussi de ses
enfants – ceux qui sont engendrés de Dieu – afin qu’ils
soient, dans ce sens, de véritables fils de Dieu.
Toute
Contrevérité est Démoniaque
Satan
est décrit comme étant le menteur et le père des mensonges. Pour
cette raison, toute contrevérité est une abomination à Dieu. Dieu
a destiné tous les menteurs au lac de feu, Il a exclu de la Nouvelle
Jérusalem tout ce qui est rattaché au mensonge. Dieu haï tout ce
qui n’est pas vrai, tout ce qui n’est pas cette vérité, tout ce
qui ne peut être que comme Il est Lui-même. Il doit avoir la vérité
dans l’homme intérieur.
L’interférence
de Satan avec la création de Dieu – l’homme – a résultée en
ce que l’homme est devenu quelqu’un de faux là où Dieu est
concerné : il est une déformation de la pensée de Dieu ; il est
une créature trompée. « Le dieu de ce siècle », nous dit
Paul, « a aveuglé les pensées des incrédules ». L’homme
est une créature trompée et aveugle, mais Dieu désire « la
vérité dans l’homme intérieur ».
Maintenant,
cette question est très vaste, et nous sommes à l’étroit de
savoir quoi dire et ne pas dire. Méditons, un instant, sur cette
phrase « l’homme intérieur » - l’homme intérieur.
Nous voyons que cette idée se retrouve à travers tout le Psaume.
Nous y voyons : « Créé-moi un cœur pur », « renouvelle
au dedans de moi un esprit droit », « Les sacrifices de Dieu
sont un esprit brisé. O Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur
brisé et humilié ». Vous voyez, c’est dans les sphères les plus
intimes que se fait sentir un véritable besoin. Plus de
tromperie, plus de fausseté, plus de moquerie, plus de menterie ; il
n’y a plus de place pour prétendre que tout va bien lorsque tout
ne va pas bien, plus d’opportunité de couvrir extérieurement ce
qui est intérieurement faux, plus de fausses motivations à aller
aux réunions, à prier, à se joindre aux autres, lorsque l’homme
intérieur n’est pas droit devant Dieu. Sachant ce que nous
sommes par nature, il s’ensuit qu’il y a un besoin de
re-constitution quand à notre être. Et tout ce qui ne sert pas à
cette fin est fausseté en lui-même. N’importe quel système
religieux se revêtant de quelque chose d’extérieur, couvrant la
vie intérieure par de simples rituels et formalismes est faux, ceci
est contraire à la vérité. L’œuvre de Dieu est de reconstituer
la nature humaine, et ceci implique deux choses.
D’un
coté, ceci implique un brisement. Et si vous connaissez quelque
chose des agissements de Dieu dans les vies qui parviennent entre ses
mains, alors vous savez qu’il y a une large place pour ceci : un
brisement progressif, un moyen pour aller à la racine des choses,
une méthode pour nous détromper. Si nous avons quelques illusions à
notre sujet, elles auront toutes disparues lorsque Dieu en aura
terminé avec nous. Si nous sommes gouvernés par quelque fausseté
en ce qui nous concerne, quand à notre position, notre travail ;
lorsque Dieu en aura fini avec nous, alors ces choses ne seront plus.
Il va nous briser jusqu’à ce que nous nous voyions dénudés,
comme étant impropre, notre justice n’étant que des chiffons
sales. Ainsi, Il nous brisera, et c’est ce qu’Il fait.
Mais
bien entendu, et en même temps, il y a un autre coté. Car Dieu
n’est pas seulement et toujours négatif, il y a le coté édifiant,
il nous amène là où tout ce qui est faux, ce qui n’est pas
complètement transparent et vrai, droit, clair, devient pour nous
une abomination. De plus en plus notre homme intérieur se révolte
contre notre propre fausseté. Toute exagération nous revient
immédiatement avec la conviction que c’est faux, n’importe
quelle fausse déclaration nous interpelle durement, et nous savons
que nous n’avons pas parler la vérité. C’est une chose bien
solennelle que d’être dans les mains de l’Esprit Saint, jusqu’au
jour où, comme Dieu, les choses que nous haïssons sont toutes
celles qui sont fausses. « Je hais », dit David, « toute
voie de mensonge ». C’est précisément à ceci que nous
devons parvenir. Mais, pour cela, nous devons aimer la vérité. Et
ce principe va nous suivre partout, ceci nous suivra dans nos vies
intérieures, afin que nous ne nous leurrons pas. Devant Dieu, nous
savons exactement ce que Dieu pense de nous, et nous savons où nous
nous tenons face à la lumière.
La
Vérité dans la Vie Sociale
Et
cette chose, dont il est question ici, nous poursuivra aussi dans
notre vie sociale, et tous nos mensonges et faussetés devront être
soumis à la main de Dieu. O, quelle quantité de mensonges et de
fausseté il y a dans ce domaine ! Et qu’en est-il de toutes les
prétentions ? N’est-ce pas pour vous faire passer pour quelqu’un
que vous n’êtes pas ? N’est-ce pas pour donner une impression
qui est fausse ? Toute vie dans la société est ainsi, c’est un
tissu de fausseté, et nous avons beaucoup de façon de dire des
choses qui ne sont pas vraies.
La
Vérité dans le Monde du Travail
Cette
chose nous poursuit dans le monde du travail et des affaires, le
mensonge qui nous procure une bonne vente – le mensonge commercial.
Et ainsi, partout, Dieu poursuivra dans nos vies cette question de la
vérité. Pardonnez-moi d’insister, mais c’est une chose qui est
extrêmement importante pour Dieu. Si Dieu haï ce qui est faux, et
s’Il désire la vérité dans l’homme intérieur, comment
peut-Il bénir là où il y a de la fausseté, de quelque nature que
ce soit ; car Ses yeux voient.
Et
il s’agit d’une œuvre qui prend du temps, ceci dure la vie
entière. Cette chose est de plus en plus éclairée, devient de plus
en plus intense, au fur et à mesure que nous avançons. Le Seigneur
nous pardonne beaucoup de choses, à nous ses enfants spirituels,
tout comme nous pardonnons à nos propres enfants. Nous savons qu’ils
ne sont que des enfants, et nous ne prenons pas tout au premier degré
pour certaines choses que nous savons ne pas être bien. Et Dieu est
très patient et tendre pour nous encourager à aller de l’avant.
Cela ne servirait à rien qu’Il se montre trop exigeant selon sa
nature, Il œuvre patiemment à travers toute la vie. Et plus nous
sommes proche du Seigneur, le plus méticuleux est l’Esprit Saint à
ce sujet de la vérité, le plus exact devient ses agissements envers
nous. C’est ici la signification de « achevant la sainteté
dans la crainte de Dieu » - achevant. Plus nous nous
approchons de la fin, les plus rigoureux seront les agissements de
Dieu envers tout ce qui est faux dans nos vies. C’est une question
de temps, mais Dieu est fidèle ; Il n’abandonne rien.
Désirons-nous qu’Il soit fidèle ? Eh bien, ceci n’est pas
confortable à dire, mais il est bon qu’Il soit fidèle envers
toute inconsistance, toute contradiction, toute fausseté dans
l’homme intérieur.
Ceci
nous emmène plus profondément que notre vie naturelle, notre vie
morale. Et je ne parle pas de la morale. Il est juste d’être
honnête, d’être intègre, d’être droit, d’être vrai,
naturellement, humainement ; mais je ne parle pas de ceci. Cette
chose va bien plus profondément que le meilleur de notre vie
naturelle et morale, pour la simple raison que, par nature, nous
n’avons ni la pensée de Dieu ni Ses critères. La pensée de Dieu
par rapport à tout, est bien différente de la notre. Bien souvent,
nous permettons ce que Dieu ne permettrait jamais. Il a un point de
vue radicalement différent du notre. Nous jugeons les choses d’une
façon, Lui d’une tout autre. Et il est nécessaire que nous
parvenions au critère divin. Souvent nous disons : « Il n’y a pas
de mal avec cette chose, ou cette autre. Regardez untel et tel
autre.» Et ainsi, nous prenons certaines personnes comme notre
modèle. Nous en connaissons beaucoup qui agissent ainsi, ils
prennent comme modèle un ouvrier du Seigneur, dans lequel il y a
certaines caractéristiques, et c’est celui-ci qui est pris comme
modèle, qui est copié, et ainsi quelque chose est reproduit : « O,
il n’y a pas de mal en cela : Regardez untel et tel autre. » Et
j’ai été témoin de vies et de ministères ruinés à cause de
cette chose même. La question doit être : « Que pense le Seigneur
de cette chose ? » Dieu dit : « Marche devant ma face ! Non
pas devant aucun modèle humain, non pas devant aucun critère
humain, « Il n’y a aucun mal en cela, untel le fait, c’est une
pratique commune. » Non, non ! « Marche devant ma face »,
dit le Seigneur. Nous devons obtenir cette chose dans l’esprit,
dans l’homme intérieur. C’est plus profond que nos
critères les meilleurs. Sinon il n’y a aucune raison pour que ce
soit dans la Bible, si nos références morales peuvent s’élevées
à la satisfaction de Dieu, pourquoi devons-nous alors être brisés
et reconstitués ? C’est plus profond que notre intelligence, que
notre raisonnement. Nous ne pouvons pas, par notre intellect ou notre
raison parvenir au critère divin ; ceci est impossible ! O, ne
pensez pas que nous parviendrez au critère de Dieu par quelque
exercice de la raison, vous n’y parviendrez jamais ! Ceci ne peut
être accompli que par révélation de l’Esprit Saint. Christ doit
être révélé dans notre cœur par l’Esprit Saint. Il n’y avait
aucune utilité pour Jésus de dire : « Quand celui-là, l’Esprit
de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité
», si nous pouvions y parvenir par notre propre intelligence ; il ne
peut en être ainsi. Ceci ne peut être obtenu que par la révélation
de Christ dans nos cœurs, dans l’homme intérieur. C’est
quelque chose de spirituel : « Dieu est esprit, et il faut que
ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » -
l’esprit et la vérité vont ensembles. Uniquement ce qui est
spirituel, ce qui est de Dieu, est la vérité.
L’apôtre
Paul avait une grande intelligence, comme chacun sait, et il avait un
modèle de vie moral très élevé, mais il était un homme
totalement trompé avant sa conversion. « Pour moi donc, j’ai
pensé en moi-même qu’il fallait … », Paul était
consciencieux. Il pouvait dire, en ce qui concernait la Loi, qu’il
était – sans reproche ! Il y a un critère moral, un critère
intellectuel, il y a un critère de conscience ! Mais ils peuvent
être déficients, tronqués ; ce n’est pas là le moyen. Ceci ne
peut être accompli que par l’œuvre de l’Esprit Saint en nous,
nous changeant, nous transformant. Il se peut que le Seigneur
parvienne à cette fin de par l’honnêteté, la sincérité. Nous
devons savoir que, si nous ne sommes pas honnêtes et droits avec le
Seigneur, Il ne coopérera pas avec nous ; il en résultera un
échec. Peut être requiert-Il une passerelle pour nous atteindre, la
passerelle d’avoir la volonté qu’Il œuvre en nous, et d’être
parfaitement honnête avec Lui. Mais ne mous leurrons pas en pensant
que quelque sincérité de notre part nous amènera à participer à
la nature divine – ceci est impossible ! « Tu veux la vérité
dans l’homme intérieur » ; dans le tréfonds de notre être
– dans notre esprit.
Si
nous sommes dans une position de fausseté, nous sommes alors dans
une grande faiblesse, et notre fondation s’écroulera, tôt ou
tard. Mais la volonté du Seigneur est de nous délivré d’une
telle situation.
T.A.S