lundi 5 septembre 2016

(1) Si Dieu écrivait ta biographie (extrait) F. Viola

Si Dieu devait écrire votre biographie, elle serait Jésus Christ. La vie chrétienne correctement conçue et expérimentée, c’est simplement reproduire, revivre la vie de Jésus. Votre vie chrétienne commence avec Christ, elle continue avec Christ, et se termine avec Christ. Exprimé simplement, l’histoire de Jésus est à la fois l’expérience et la destinée de chaque croyant. Une des implications de cela est que vous ne pouvez pas vivre une expérience spirituelle que Jésus n’a jamais déjà vécue Lui-même.  Vous êtes en Christ, ce qui signifie que Son histoire est votre histoire, et Sa destinée est votre destinée.

Vous êtes une lettre vivante, une épître de Christ, « 2 Corinthiens 3:3  Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. »

Considérons donc la question suivante : Quelle serait votre biographie si Dieu devait l’écrire ?  Aujourd’hui bien des Chrétiens invitent Dieu dans leur histoire. Mais Dieu nous invite dans la Sienne, et cette histoire est Jésus Christ. Ainsi, avec un peu d’imagination sanctifiée combinée au texte biblique, voila ce que devrait être votre biographie si Dieu devait l’écrire.  Lisons la depuis la perspective divine, comme Si Dieu nous parlait de façon personnelle.

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Ton origine a précédé ta naissance physique – de même que l’origine de Mon Fils a précédé Sa naissance physique – et tes débuts sont bien plus anciens que l’antiquité. Tu as été choisi en Mon Fils dès avant la fondation du monde. (Éphésiens 1 :4) " En lui, Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. " C’est ton point de départ. L’origine de ton existence se trouve en Christ – Celui qui était avant toutes choses (Colossiens 1 :17) »

Ta vie spirituelle dans l’espace temps trouve aussi son origine en Jésus. Quand tu as reçu mon Fils, tu es né une seconde fois et d’un nouveau royaume. Tu es né d’en haut. ( Jean 3:7  Ne t’étonne point de ce que je t’ai dit : Il vous faut naître d’en haut.) La naissance est la transmission de la vie. 

Quand tu es né de nouveau, une semence incorruptible de ma vie a été placée en toi par Mon Esprit. Cette semence est Christ. Dans l’ADN de cette semence incorruptible se trouve la nature et le caractère de Mon Fils. Je te l’ai dit plusieurs fois dans ma parole :

1Pierre 1:23  puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.

1Jean 5:1  Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu; et quiconque aime celui qui l’a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui. »

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La vie que tu as reçue à ta nouvelle naissance est connue sous le nom de « vie éternelle ». La vie éternelle ne parle pas seulement de longévité, elle parle aussi du type de vie que j’ai offert. C’est, en fait, une vie divine, ma propre vie incréée. En d’autres termes, la vie éternelle c’est Mon Fils.

Jean 11:25  Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;

1Jean 5:20  Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. (5-21) C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.

Quand tu es né de nouveau, Mon Fils est venu en toi, et tu es devenu participant de ma propre nature

2Pierre 1:3-4   sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, …. afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, 

à suivre....

Frank Viola

vendredi 2 septembre 2016

La Vérité dans l’Homme Intérieur T. Austin-Sparks


« Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur. » Psaume 51 :6 (Darby)
« Mais tu aimes la vérité au fond de l’être. » Psaume 51 :8 (Jérusalem)
Le Psaume 51 aurait pu être appelé DE PROFUNDIS.
                    C’est ici que le psalmiste atteint les profondeurs de l’abattement et du regret. Le fond est touché lorsqu’il s’agit de « la coulpe du sang », car, dans toutes les provisions pour le péché dans la loi de Moïse, il n’y a en a aucune pour la coulpe du sang ; seule la mort peut y répondre. C’est ce que David sait et ce à quoi il doit faire face dans ce Psaume à cause de l’histoire d’Urie le Héthien (2 Samuel 11-12). David savait très bien que la grâce de Dieu devait aller au delà de la mort ; la mort dont il était coupable. Dans sa profonde agonie, David arrive à une question vitale, à un problème d’importance. C’est ici qu’ « Un abîme en appelle un autre abîme ». Une souffrance profonde demande une solution toute aussi profonde, si cette souffrance est en relation avec un péché. La solution se trouve dans le verset six : « tu veux la vérité dans l’homme intérieur ». Pour atteindre cet endroit et cette solution des plus profonds, Dieu utilise nos échecs et nos fautes. Il y a une
progressivité dans les agissements de Dieu
                    Dans le cours de notre histoire spirituelle, Dieu agit envers nous de façon toujours progressive. Au fond, au plus profond, au tréfonds Il va jusqu’à ce qu’Il touche notre fond afin d’avoir les choses vraies au plus profond de nous-mêmes. Il coupe court à toutes nos professions, nos doctrines, nos assomptions, nos prétentions, nos illusions et nos coutumes.
                    Il n’y a aucun formalisme à ce sujet, aucun rituel Juif dans ceci, aucune observance extérieure de rituels et de cérémoniels dans cette chose ! Non ! Cette chose doit aller au tréfonds de nous-mêmes, dans l’homme intérieur. C’est à ceci que Dieu travaille. Dieu œuvre sans cesse envers les choses les plus profondes. Est-ce que vous réalisez ceci ? O, Il agira en bénédiction envers nous à un certain niveau, alors que nous marchons devant Lui, comme l’homme du Psaume 1. Il agira envers nous avec ses gracieuses provisions alors même que nous transgressons, péchons, chutons et faisons le mal – Il agira alors envers nous dans la grâce. Mais Dieu va poursuivre cette chose au plus profond de nous-mêmes, et y accomplir son œuvre de grâce et de rédemption.
                    « tu veux … », et David n’est pas parvenu à ceci avant qu’il n’atteigne la plus profonde, la plus aiguë place d’inadéquation, d’échec, de faiblesse consciente et d’inutilité. C’est alors qu’il a crié. Cela ne suffit pas de satisfaire Dieu de façons ordinaires, cela ne suffit pas d’observer le rituel de la Loi, d'exécuter des cérémonies, et d’accomplir tout ce qui est extérieur. Dieu recherche la vérité dans l’homme intérieur ; au plus profond de notre être. Pourquoi ? Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que la vérité est un trait majeur, une vertu intégrante de la nature divine. Dieu est appelé le Dieu de vérité ; Jésus Christ, le deuxième de la trinité, s’appelle la Vérité – « Je suis … la vérité » ; « c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. » L’Esprit Saint est appelé l’Esprit de vérité : « quand … l’Esprit de vérité sera venu ». La trinité, le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont caractérisés par cette chose dominante – la vérité ! Et Dieu désire et s’est donné, dans son cœur, a obtenir un peuple qui soit participant à la nature divine. Et ainsi, Il œuvre toujours plus profondément à cette fin : que ce qui est vrai de Lui, soit vrai aussi de ses enfants – ceux qui sont engendrés de Dieu – afin qu’ils soient, dans ce sens, de véritables fils de Dieu.
Toute Contrevérité est Démoniaque
                    Satan est décrit comme étant le menteur et le père des mensonges. Pour cette raison, toute contrevérité est une abomination à Dieu. Dieu a destiné tous les menteurs au lac de feu, Il a exclu de la Nouvelle Jérusalem tout ce qui est rattaché au mensonge. Dieu haï tout ce qui n’est pas vrai, tout ce qui n’est pas cette vérité, tout ce qui ne peut être que comme Il est Lui-même. Il doit avoir la vérité dans l’homme intérieur.
                    L’interférence de Satan avec la création de Dieu – l’homme – a résultée en ce que l’homme est devenu quelqu’un de faux là où Dieu est concerné : il est une déformation de la pensée de Dieu ; il est une créature trompée. « Le dieu de ce siècle », nous dit Paul, « a aveuglé les pensées des incrédules ». L’homme est une créature trompée et aveugle, mais Dieu désire « la vérité dans l’homme intérieur ».
                     Maintenant, cette question est très vaste, et nous sommes à l’étroit de savoir quoi dire et ne pas dire. Méditons, un instant, sur cette phrase « l’homme intérieur » - l’homme intérieur. Nous voyons que cette idée se retrouve à travers tout le Psaume. Nous y voyons : « Créé-moi un cœur pur », « renouvelle au dedans de moi un esprit droit », « Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. O Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié ». Vous voyez, c’est dans les sphères les plus intimes que se fait sentir un véritable besoin. Plus de tromperie, plus de fausseté, plus de moquerie, plus de menterie ; il n’y a plus de place pour prétendre que tout va bien lorsque tout ne va pas bien, plus d’opportunité de couvrir extérieurement ce qui est intérieurement faux, plus de fausses motivations à aller aux réunions, à prier, à se joindre aux autres, lorsque l’homme intérieur n’est pas droit devant Dieu. Sachant ce que nous sommes par nature, il s’ensuit qu’il y a un besoin de re-constitution quand à notre être. Et tout ce qui ne sert pas à cette fin est fausseté en lui-même. N’importe quel système religieux se revêtant de quelque chose d’extérieur, couvrant la vie intérieure par de simples rituels et formalismes est faux, ceci est contraire à la vérité. L’œuvre de Dieu est de reconstituer la nature humaine, et ceci implique deux choses.
                    D’un coté, ceci implique un brisement. Et si vous connaissez quelque chose des agissements de Dieu dans les vies qui parviennent entre ses mains, alors vous savez qu’il y a une large place pour ceci : un brisement progressif, un moyen pour aller à la racine des choses, une méthode pour nous détromper. Si nous avons quelques illusions à notre sujet, elles auront toutes disparues lorsque Dieu en aura terminé avec nous. Si nous sommes gouvernés par quelque fausseté en ce qui nous concerne, quand à notre position, notre travail ; lorsque Dieu en aura fini avec nous, alors ces choses ne seront plus. Il va nous briser jusqu’à ce que nous nous voyions dénudés, comme étant impropre, notre justice n’étant que des chiffons sales. Ainsi, Il nous brisera, et c’est ce qu’Il fait.
                     Mais bien entendu, et en même temps, il y a un autre coté. Car Dieu n’est pas seulement et toujours négatif, il y a le coté édifiant, il nous amène là où tout ce qui est faux, ce qui n’est pas complètement transparent et vrai, droit, clair, devient pour nous une abomination. De plus en plus notre homme intérieur se révolte contre notre propre fausseté. Toute exagération nous revient immédiatement avec la conviction que c’est faux, n’importe quelle fausse déclaration nous interpelle durement, et nous savons que nous n’avons pas parler la vérité. C’est une chose bien solennelle que d’être dans les mains de l’Esprit Saint, jusqu’au jour où, comme Dieu, les choses que nous haïssons sont toutes celles qui sont fausses. « Je hais », dit David, « toute voie de mensonge ». C’est précisément à ceci que nous devons parvenir. Mais, pour cela, nous devons aimer la vérité. Et ce principe va nous suivre partout, ceci nous suivra dans nos vies intérieures, afin que nous ne nous leurrons pas. Devant Dieu, nous savons exactement ce que Dieu pense de nous, et nous savons où nous nous tenons face à la lumière.
La Vérité dans la Vie Sociale
                    Et cette chose, dont il est question ici, nous poursuivra aussi dans notre vie sociale, et tous nos mensonges et faussetés devront être soumis à la main de Dieu. O, quelle quantité de mensonges et de fausseté il y a dans ce domaine ! Et qu’en est-il de toutes les prétentions ? N’est-ce pas pour vous faire passer pour quelqu’un que vous n’êtes pas ? N’est-ce pas pour donner une impression qui est fausse ? Toute vie dans la société est ainsi, c’est un tissu de fausseté, et nous avons beaucoup de façon de dire des choses qui ne sont pas vraies.
La Vérité dans le Monde du Travail
                  Cette chose nous poursuit dans le monde du travail et des affaires, le mensonge qui nous procure une bonne vente – le mensonge commercial. Et ainsi, partout, Dieu poursuivra dans nos vies cette question de la vérité. Pardonnez-moi d’insister, mais c’est une chose qui est extrêmement importante pour Dieu. Si Dieu haï ce qui est faux, et s’Il désire la vérité dans l’homme intérieur, comment peut-Il bénir là où il y a de la fausseté, de quelque nature que ce soit ; car Ses yeux voient.
                    Et il s’agit d’une œuvre qui prend du temps, ceci dure la vie entière. Cette chose est de plus en plus éclairée, devient de plus en plus intense, au fur et à mesure que nous avançons. Le Seigneur nous pardonne beaucoup de choses, à nous ses enfants spirituels, tout comme nous pardonnons à nos propres enfants. Nous savons qu’ils ne sont que des enfants, et nous ne prenons pas tout au premier degré pour certaines choses que nous savons ne pas être bien. Et Dieu est très patient et tendre pour nous encourager à aller de l’avant. Cela ne servirait à rien qu’Il se montre trop exigeant selon sa nature, Il œuvre patiemment à travers toute la vie. Et plus nous sommes proche du Seigneur, le plus méticuleux est l’Esprit Saint à ce sujet de la vérité, le plus exact devient ses agissements envers nous. C’est ici la signification de « achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » - achevant. Plus nous nous approchons de la fin, les plus rigoureux seront les agissements de Dieu envers tout ce qui est faux dans nos vies. C’est une question de temps, mais Dieu est fidèle ; Il n’abandonne rien. Désirons-nous qu’Il soit fidèle ? Eh bien, ceci n’est pas confortable à dire, mais il est bon qu’Il soit fidèle envers toute inconsistance, toute contradiction, toute fausseté dans l’homme intérieur.
                     Ceci nous emmène plus profondément que notre vie naturelle, notre vie morale. Et je ne parle pas de la morale. Il est juste d’être honnête, d’être intègre, d’être droit, d’être vrai, naturellement, humainement ; mais je ne parle pas de ceci. Cette chose va bien plus profondément que le meilleur de notre vie naturelle et morale, pour la simple raison que, par nature, nous n’avons ni la pensée de Dieu ni Ses critères. La pensée de Dieu par rapport à tout, est bien différente de la notre. Bien souvent, nous permettons ce que Dieu ne permettrait jamais. Il a un point de vue radicalement différent du notre. Nous jugeons les choses d’une façon, Lui d’une tout autre. Et il est nécessaire que nous parvenions au critère divin. Souvent nous disons : « Il n’y a pas de mal avec cette chose, ou cette autre. Regardez untel et tel autre.» Et ainsi, nous prenons certaines personnes comme notre modèle. Nous en connaissons beaucoup qui agissent ainsi, ils prennent comme modèle un ouvrier du Seigneur, dans lequel il y a certaines caractéristiques, et c’est celui-ci qui est pris comme modèle, qui est copié, et ainsi quelque chose est reproduit : « O, il n’y a pas de mal en cela : Regardez untel et tel autre. » Et j’ai été témoin de vies et de ministères ruinés à cause de cette chose même. La question doit être : « Que pense le Seigneur de cette chose ? » Dieu dit : « Marche devant ma face ! Non pas devant aucun modèle humain, non pas devant aucun critère humain, « Il n’y a aucun mal en cela, untel le fait, c’est une pratique commune. » Non, non ! « Marche devant ma face », dit le Seigneur. Nous devons obtenir cette chose dans l’esprit, dans l’homme intérieur. C’est plus profond que nos critères les meilleurs. Sinon il n’y a aucune raison pour que ce soit dans la Bible, si nos références morales peuvent s’élevées à la satisfaction de Dieu, pourquoi devons-nous alors être brisés et reconstitués ? C’est plus profond que notre intelligence, que notre raisonnement. Nous ne pouvons pas, par notre intellect ou notre raison parvenir au critère divin ; ceci est impossible ! O, ne pensez pas que nous parviendrez au critère de Dieu par quelque exercice de la raison, vous n’y parviendrez jamais ! Ceci ne peut être accompli que par révélation de l’Esprit Saint. Christ doit être révélé dans notre cœur par l’Esprit Saint. Il n’y avait aucune utilité pour Jésus de dire : « Quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité », si nous pouvions y parvenir par notre propre intelligence ; il ne peut en être ainsi. Ceci ne peut être obtenu que par la révélation de Christ dans nos cœurs, dans l’homme intérieur. C’est quelque chose de spirituel : « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » - l’esprit et la vérité vont ensembles. Uniquement ce qui est spirituel, ce qui est de Dieu, est la vérité.
                    L’apôtre Paul avait une grande intelligence, comme chacun sait, et il avait un modèle de vie moral très élevé, mais il était un homme totalement trompé avant sa conversion. « Pour moi donc, j’ai pensé en moi-même qu’il fallait … », Paul était consciencieux. Il pouvait dire, en ce qui concernait la Loi, qu’il était – sans reproche ! Il y a un critère moral, un critère intellectuel, il y a un critère de conscience ! Mais ils peuvent être déficients, tronqués ; ce n’est pas là le moyen. Ceci ne peut être accompli que par l’œuvre de l’Esprit Saint en nous, nous changeant, nous transformant. Il se peut que le Seigneur parvienne à cette fin de par l’honnêteté, la sincérité. Nous devons savoir que, si nous ne sommes pas honnêtes et droits avec le Seigneur, Il ne coopérera pas avec nous ; il en résultera un échec. Peut être requiert-Il une passerelle pour nous atteindre, la passerelle d’avoir la volonté qu’Il œuvre en nous, et d’être parfaitement honnête avec Lui. Mais ne mous leurrons pas en pensant que quelque sincérité de notre part nous amènera à participer à la nature divine – ceci est impossible ! « Tu veux la vérité dans l’homme intérieur » ; dans le tréfonds de notre être – dans notre esprit.
                    Si nous sommes dans une position de fausseté, nous sommes alors dans une grande faiblesse, et notre fondation s’écroulera, tôt ou tard. Mais la volonté du Seigneur est de nous délivré d’une telle situation.
T.A.S

mercredi 31 août 2016

Les caractéristiques de la période dans laquelle nous vivons (T. A. Sparks)

 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.  (Romains 8:16-18)

Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. C’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore, vous-mêmes aussi nous assistant de vos prières, afin que la grâce obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs une occasion de rendre grâces à notre sujet. (2 Corinthiens 1:8-11)

Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. (2 Corinthiens 4:17-18)


                   Tout d'abord, il est de la plus haute importance que les enfants du Seigneur soient en mesure de reconnaître les caractéristiques de l'époque dans laquelle nous sommes et la nature de cette période particulière. Si ce n'est pas le cas, nous risquons d'être en permanence hors de course, en état de conflit intérieur continuel sans aucun lien avec le combat extérieur. Je suis certain que vous serez d'accord sur le fait qu'il est vain d'essayer de lutter contre une situation, un ennemi à l'extérieur, alors que nous sommes constamment préoccupés par notre combat intérieur. Tant que nous ne sommes pas fermes en nous-mêmes, nous sommes affaiblis, voire paralysés face au vrai combat auquel nous sommes appelés : celui de la nature même de la période même dans laquelle nous vivons. Si nos avons des idées fausses, nous tournerons en rond sur nous-mêmes, sans avancer, ni progresser, dans un état de fébrilité, de stress, d'incertitude, face à des questions sans réponse.
            
                      Ce qui donne à cette période son sens et son caractère particulier, sa véritable nature, c'est le fait que, conformément à la pensée de Dieu, Jésus est au ciel et nous ne pouvons le connaître que par le Saint-Esprit. Si nous pouvions seulement saisir ce qui cela signifie, nous aurions déjà fait une bonne part du chemin ! Premièrement Jésus est au Ciel, donc Il n'est plus sur la terre. S'il était resté sur terre, le résultat aurait certainement été différent. Pensez-y. Tous ceux qui avaient des douleurs et des souffrances le poursuivaient partout en Palestine ou ailleurs, , pour en être débarrassées. Les gens auraient amené à Lui toutes les difficultés et tous les problèmes de cette vie sur la terre. Toute la situation politique, économique, sociale, aurait été résolue par le système temporel constitué par Jésus. Ils auraient voulu qu'ils deviennent le leader d'un nouveau mouvement qui règle tous les problèmes politiques, sociaux ou autre.

                     A supposer que Jésus soit là, tout près, vous seriez après Lui avec vos problèmes physiques ou domestiques pour qu'Il les règle au plus vite. La seule préoccupation serait les choses temporelles de cette terre. Nous en voyons très peu venir vers Lui avec des questions spirituelles, comme le péché, le pardon, le salut. C'est Lui qui a dû prendre l'initiative de s'en occuper, pas eux.

                    Ainsi, Jésus est au Ciel, Il n'est pas sur terre. Ce qui signifie que dans la dispensation dans laquelle nous vivons, dans la perspective divine, tout est céleste par nature et par essence. Le Seigneur ne touche pas en priorité le temporel et le naturel, Il ne les touche qu'indirectement et de manière secondaire.

                    Tant que nous n'aurons pas compris et assimilé cela, nous aurons toujours des problèmes, des interrogations du genre : "Pourquoi le Seigneur ne fait pas ceci ou cela ? Pourquoi permet-Il ceci ou cela ?"         
"Nos légères afflictions...." "...si nous souffrons avec..."

                    Considérez toute la souffrance contenue dans le Nouveau Testament quand Jésus vivait sur la terre, la souffrance dans le peuple de Dieu. Pourquoi n'est-Il pas intervenu ? Aujourd'hui encore nous le ramènerions sur terre à ce niveau, mais Lui ne descendra pas ! Il est dans les Cieux, c'est le point capital dans le temps actuel. Tout est prioritairement céleste avec Lui. Il doit être connu et servi par l'Esprit, le Saint-Esprit. On ne peut plus le connaître dans la chair : "Bien que nous ayons connu Christ selon la chair" dit Paul, "il n'en est plus ainsi à présent." Nous ne pouvons le connaître que par le Saint-Esprit qui nous a été donné et imparti, ce qui confirme que cette période que nous vivons est avant tout de dimension céleste et spirituelle.

                    Le Seigneur Jésus a été rendu parfait, amené à la plénitude et rempli par Dieu de toute Sa plénitude. Il est ainsi devenu l'exemple et le modèle pour tous les croyants. Il est au Ciel dans la plénitude céleste en tant qu'Homme et II a été établi comme modèle céleste pour tout le peuple de Dieu. De cette manière, cette dispensation est au-dessus de toutes choses, du point de vue de Dieu, dans le sens que notre être est orienté vers ce qu'est Christ, plénitude céleste et spirituelle. Le Seigneur est tout entier consacré à cet objectif qui éclaire toute Son Action.

Un mode de vie

                    Tout est question d'agir et d'avancer dans la perspective d'une vie céleste et spirituelle.C'est ce mode de vie là qui réalise l'objectif divin. Nous ne pouvons y entrer que par le Saint-Esprit. Nous ne pourrons jamais atteindre cet objectif de la plénitude de Dieu en Christ dans le Ciel, par d'autres moyens que par une action précise du Saint-Esprit, d'une façon vivante. L'être humain ne peut ni le faite, ni l'accomplir.           

                    Vous pouvez, par exemple, fréquenter des réunions, même trois fois par jour ou plus, pendant toute votre vie et ne pas avancer spirituellement d'un millimètre. Ni le nombre des réunions, ni la grande valeur de ces réunions, ni les personnages que nous écoutons, rien de tout cela nous fera toucher au but divin. Seul le Saint-Esprit agissant de façon vivante, nous amènera par la vie divine à la plénitude de Dieu. Vous et moi sommes complètement démunis pour rendre les gens spirituels. Vous pouvez les faire entrer dans des institutions et des écoles afin d'en faire de bons prédicateurs, des gestionnaires, des ouvriers, faire des milliers de choses avec eux, mais vous ne pourrez jamais en faire des gens spirituels. Ce sera peine perdue... Si c'est précisément ce que vous voulez faire en rassemblant les gens dans un même lieu, permettez-moi de vous dire que c'est voué à l'échec ! Vous n'y parviendrez pas ! 

                    Vous pourrez leur inculquer quantité de connaissances, leur enseigner ce qui est dans la Bible, les rendre différents de ce qu'ils étaient par bien des aspects, non, vous ne pourrez pas en faire des chrétiens spirituels. Je ne peux pas me rendre spirituel, vous ne pouvez pas devenir spirituels. Vous en êtes incapables ! A moins que l'Esprit de Dieu ne vienne et n'accomplisse la chose, nous en sommes incapables, et c'est la grande erreur que beaucoup font : ils ont pensé qu'en partageant leur connaissance biblique, celles des choses spirituelles et comment œuvrer pour le Seigneur, ils qualifient les gens pour le service du Seigneur.

                     Si l'on fait quelque chose en dehors de l’œuvre même de Dieu, alors cela ne compte pas pour Dieu. Cela ne mène nulle part par rapport à Dieu, et cela prépare même le terrain pour de nouvelles tragédies. C'est le cas pour bien des gens. Je ne dis pas que ces choses sont mauvaises ou inutiles, je dis juste une chose : nous ne pouvons pas rendre les gens spirituels. Seul le Saint-Esprit peut le faire et de manière vivante. Seul un vécu authentique, intime, spirituel entre les mains du Saint-Esprit peut le réaliser.


Le sens de la souffrance

                    C'est là, à présent, qu'interviennent la souffrance, l'affliction, la frustration et tout le reste. Pourquoi l'adversité est liée à l'action du Seigneur ? Pourquoi la frustration, pourquoi la souffrance, pourquoi l'affliction ? Quand tout est dit, quand tout s'est passé, quand nous sommes à bout, nous allons découvrir que la frustration, l'affliction, l'adversité, les soucis, les épreuves, étaient les moyens utilisés pour nous rendre spirituels, rien d'autre... c'est tout cela qui l'a produit.


                    Nous pouvons alors dire que, par la grâce de Dieu, nous devons notre nouvelle mesure spirituelle de croissance et de progrès à la souffrance que le Seigneur a permis que nous traversions.  Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. (2 Corinthiens 4:17-18)

                    Dieu œuvre pour des valeurs éternelles qui sont invisibles, puisqu'elles ne peuvent pas être saisies par la vue, mais uniquement par les yeux de la foi. Soyons très clairs à ce sujet, sinon nous serons défaits avant de commencer.

                    Ne luttons-nous pas souvent pour faire descendre le Seigneur à un niveau terrestre et temporels pour nous ? Pourquoi tant d'adversités, tant de souffrances ? Pourquoi se trouver face à un ennemi, le diable ?  Pourquoi les persécutions ? Pourquoi vivre tout cela si le Seigneur est un Dieu Tout Puissant, plein de grâce, préoccupé par Ses intérêts et l'avancement de Son œuvre ? Si le Seigneur est vraiment à nos côtés, avec nous, le Tout Puissant, alors le diable devrait être rejeté, tout obstacle et toute frustration disparus, toute souffrance soulagée pour être libérés de tout ça. Nous devrions avancer triomphalement sans de tels poids venant entraver notre marche et notre progression.

                    Le Nouveau Testament est rempli de ce genre de choses. Celui qui a saisi la vision céleste et la connaissance spirituelle des choses plus que tout autre, Paul, nous parle bien de ce qu'il a dû traverser. "...trois fois j'ai fait naufrage... (2 Corinthiens 11:25)
                      
                    Quelque chose ne semble pas tourner rond : Dieu permet que l'un de Ses plus grands apôtres connaisse trois naufrages, sauvant chaque fois sa vie sur un radeau de fortune, emprisonné encore et encore, battu de verges, souffrant le froid, la faim, la nudité : quelle liste ! Nous ne savons pas quand ces événements se sont déroulés. Il nous dit simplement qu'ils ont eu lieu. Beaucoup de ces événements n'ont jamais été rapportés par Luc. Pourquoi ? Parce que Luc n'a pas écrit la vie de Paul, mais la vie du Seigneur Jésus.

                    Paul fait néanmoins mention de ces choses : "j'ai voulu par deux fois vous rendre visite, mais Satan m'en a empêché..." (1 Thessaloniciens 2:18) Quelque chose d'anormal : Paul ne l'explique pas. Il ne dit pas c'est mal, il garde son explication pour lui. Nous désirons tant ramener le Seigneur à notre niveau terrestre, nous dispenser de toutes ces difficultés, éviter les obstacles, pour dégager une voie libre, au dessus de l'adversité, de la souffrance, de l'affliction et de la faiblesse, et nous en faisons même un critère pour savoir si Dieu est pour nous ou contre nous. Vous savez bien comme moi, que nous sommes entourés d'amis de Job chrétiens, toujours prêts à affirmer : "tu en es là parce que tu t'es trompé, tu es dans l'erreur ! Il faut que tu règles ton problème au plus vite !" Et voilà !
     
                    Pouvons-nous attendre quelque chose de différent de ce que le Seigneur avait en réserve pour nous ? Quelque chose d'autre que ce que Paul et les croyants de l'époque ont connu ? Ces épîtres font référence à tant d'afflictions et de souffrances chez les saints...



Une conception, pas une imitation


                    Il faut que vous puissiez bien voir et saisir réellement intérieurement que nous n'avons pas à imiter de quelque manière le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament doit être intégré, greffé en nous par le Saint-Esprit. Vous voyez, le Nouveau Testament n'a pas d'effet par l'étude. Paul n'est pas venu pour s'isoler dans une étude pour formaliser une doctrine du christianisme, à la manière d'un théologien, avec ses commentaires, ses explications et ses certitudes, et autres, pour nous proposer ensuite un manuel doctrinal du Nouveau Testament.

                    Paul était chaque jour de son existence confronté à de terribles tragédies, des situations très pratiques. En fait, le Nouveau Testament s'est écrit au beau milieu d'un champ de bataille, avec des problèmes très concrets, et quand ces lettres ont été écrites, loin d'eux la pensée qu'elles feraient partie de l’Écriture Sainte et qu'à l'avenir, des gens se réuniraient pour étudier chaque mot afin d'en faire des doctrines et pour cristalliser "un enseignement du Nouveau Testament." Jamais ils n'ont songé à cela.

               Ils essayaient simplement de faire face à une situation pratique qu'il fallait résoudre et cela les dépassait ! Oui, le Saint-Esprit est alors intervenu de cette manière et a révélé Christ et sa signification dans une situation pratique. Et si nous ne sommes pas dans cette situation concrète, face à un problème personnel ou autre, nous ne pourrons jamais être conformés au Christ du Ciel. Nous n'y arriverons certainement jamais en nous asseyant pour étudier la doctrine du Nouveau Testament. Une telle conformité ne peut s'obtenir que dans le creuset de l'expérience et cette expérience sera tragique, dans un sens, puisqu'il s'agira d'une question de vie ou de mort.
  
                    Celui qui a réellement marché avec Dieu sait que c'est la vérité et que s'ils ont vraiment connu Dieu et en sont venus à posséder une force et des valeurs spirituelles, c'est à cause d'une expérience sombre et douloureuse dans leur propre vie, quand ils ont "touché le fond" , au point de voir leur foi vaciller ! Tout ce qu'il savait c'est que c'était la fin de tout. Mais c'est ainsi qu'ils ont grandi pour devenir des chrétiens spirituels, les regards fixés En Haut. Ils ne sont pas venus pour que Dieu consente à répondre à leurs demandes infantiles, de satisfaction, de gratification, d'exaucements de leurs prières en leur faveur, au niveau temporel. Ils ont été éprouvés, et même si le Seigneur a bien exaucé leurs prières, Il n'est intervenu qu'après avoir œuvré intérieurement pour les préparer. Il n'est intervenu qu'après avoir œuvré intérieurement pour les préparer. Il les a exaucés après une certaine période "d'enfantement". VOILA LA NATURE ET LE SENS  DE CETTE DISPENSATION ! Elle est céleste, elle est spirituelle ... et c'est ainsi que le Seigneur dirige et conduit la vie de Ses enfants. 

                   Tous ces points et tous ces sujets pratiques doivent venir d'une quête spirituelle, d'une recherche pour connaître Dieu, pour marcher avec Lui et réaliser Ses objectifs ... et pas l'inverse ! Beaucoup de chrétiens pensent qu'en faisant ceci ou cela, le Seigneur les conduira dans les sphères spirituelles. Oh non ! Impossible de dupliquer ou de reproduire une assemblée de chrétiens ou un ordre spirituel.

                     Écoutez bien :Il est inutile de parcourir le pays de long en large en disant : "Nous allons établir des églises du Nouveau Testament, selon l'ordre du Nouveau Testament." Il est impossible de reproduire quelque chose de spirituel. C'est peine perdue ! Impossible aussi d'atteindre les choses spirituelles en sortant d'une structure pour en créer une autre soi-disant meilleure. Affirmons-le haut et fort...si vous sortez d'un certain type d'organisation, d'une certaine dénomination, église ou association, ce ne sera pas dans le sens d'un progrès spirituel, sauf si, bien sûr, vous vous trouvez dans une situation néfaste. Si vous entretenez une mauvaise relation qui nuit à votre vie spirituelle, certes, vous ne pourrez pas aller plus loin tant qu'elle ne sera pas coupée, mais ce n'est pas de ce cas précis dont nous  parlons.

                    En incitant les gens à changer de position, vous risqueriez de les induire en erreur, si vous n'êtes pas conduit par le Saint-Esprit. Ne faites pas les choses parce qu'on vous a dit de les faire, de façon mécanique ou légaliste. Non ! Faites-les parce que vous êtes animés par une recherche de la plénitude de Dieu. Ce principe est on ne peut plus clair dans le Nouveau Testament. Regardez : Paul et les autres apôtres n'ont jamais abandonné le Temple ni le judaïsme pour se rallier à l'église chrétienne pour suivre le Seigneur.  Non ! Pas du tout...ils se rendaient régulièrement au Temple et continuer de fréquenter ses membres, d'avoir des relations avec les Juifs, jusqu'à ce que la question intimement spirituelle s'impose à eux comme venant du Ciel par le Saint-Esprit. Ils ont découvert alors une sorte de phénomène de gravitation autour de la vie d'En Haut, une conformité au modèle céleste.

                    Ils ont alors réalisé que le vrai Temple n'était pas celui de Jérusalem, et ils ont eu la révélation par le Saint-Esprit que le Temple est au Ciel, et non parce qu'on le leur avait dit. Si peu à peu ils se éloignés du temple de Jérusalem et de la synagogue parce qu'ils avaient vu le Temple céleste, une crise s'est produite dans leur vie spirituelle, preuve qui était un signe de leur progression spirituelle. Non pas parce que on leur disait : "il faut que tu quittes ceci, car tu fais des compromis, sors de là, ce type d'association est mauvais pour toi !" Non, c'était une question d'une vie spirituelle, de vie de l'Esprit révélé, et vous ne pouvez fixer pour eux le moment où cela s'est produit.

                    Il n'y a pas de sécession dans le Nouveau Testament, aucune division dans le christianisme. La séparation est arrivée, mais pas pour tous les croyants en même temps, pour certains seulement. Un jour, cela arrive et c'est tout ! Ils ont vu la différence, elle était d'ordre spirituel. Il en est de même aujourd'hui et il est nécessaire qu'il en soit ainsi. Reconsidérez bien vos voies : en êtes-vous là parce que votre vie spirituelle est concernée, quelque chose entre Dieu et vous ? Est-ce bien sur cette base que vous posez vos pieds ? Sinon, rebroussez chemin ! N'ayez pas peur, ne croyez pas que vous attristerez le Saint-Esprit. Au contraire ! Il sera attristé si vous ne mettez pas les choses en ordre. Basons- nous sur ce qui est vivant, venant du Saint-Esprit : le fondement du Christ céleste connu et communiqué par le Saint-Esprit. 


Pourquoi en sommes-nous là ?

                     Le Seigneur nous considère entièrement selon des critères spirituels : notre croissance spirituelle, notre maturité spirituelle, et à travers nous la croissance spirituelle des autres. Alors, lorsque l'on s'exprime ainsi : "si seulement j'étais à tel ou tel endroit, dans telle ou telle situation, sur tel poste de travail, si seulement je pouvais être ici ou là, je pourrai  en faire nettement plus pour le Seigneur ! Mais là où je suis, c'est difficile, je suis sous tension, sous pression, et il semble que le Seigneur est si peu présent, et qu'il n'y a rien d'intéressant. Il ne se passe presque rien c'est indigne et mal adapté. Il n'y a pas de résultats !" Faites-vous fasse à une telle situation ? C'est le domaine visible et ce que vous voulez voir, vous ne pouvez le voir. C'est tout le problème. Alors, comprenons bien : Que fait le Seigneur ? Me suis-je mis délibérément en dehors de la volonté de Dieu pour choisir ma propre voie, sans prier et sans remettre ma vie au Seigneur ? Si c'était le cas, il y aurait une explication valable dans cette situation. Mais si j'en suis là sans avoir fait ma propre volonté, et que le Seigneur garde toujours la première place dans ma vie, que je veuille l'honorer et lui faire entièrement confiance en lui soumettant toutes choses, et que cette situation demeure, quelle en est l'explication ?

                    Le Seigneur est beaucoup plus intéressé et concerné par la mesure spirituelle et céleste de Christ en moi que par le nombre de choses que je fais. Nous appelons réussite spirituelle : le nombre de convertis, d'églises, d'ouvriers pour Dieu. Mais ce qu importe pour le Seigneur, c'est notre mesure spirituelle et céleste et ce qu'il y a du Saint-Esprit.

Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie D’avoir de l’intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l’Éternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; Car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Éternel.  (Jérémie 9:24)

                    C'est une dure école pour connaître le Seigneur, une école ardue, cependant, c'est ce que recherche le Seigneur : une mesure spirituelle et céleste de Christ. Il est concentré dessus bien au delà de tout le reste et rappelons-nous que je ne peux JAMAIS AIDER QUI QUE CE SOIT AU DELÀ DE MA PROPRE MESURE SPIRITUELLE.

                     Le Seigneur nous prépare à cette école exigeante pour faire quelque chose de plus que la moyenne, pour être quelque chose de plus que la moyenne, ayant une valeur spirituelle. Que ce soit maintenant ou plus tard, là n'est pas la question, mais c'est le but qu'Il recherche. Le Seigneur dispose de nous entièrement selon des principes spirituels. Il met en place la situation, les circonstances où notre vie spirituelle est au centre, et nous verrons que le Seigneur nous met habituellement là où tout est contraire à notre disposition naturelle, parce que c'est là que réside la différence entre Christ et Adam, entre l'esprit et la chair, entre la nouvelle création et l'ancienne. Suis-je naturellement quelqu'un qui recule et ne prendrait pas de responsabilité, pas d'initiative propre ? 

                    Selon le choix du Seigneur, l'école pour moi sera celle où j'aurai à prendre une initiative pour ma vie spirituelle et j'aurai à le faire à partir d'une nature qui se dérobe et qui recule. Je souhaiterai être dans un coin où on ne me demande rien, où je puisse rester seul. Mais le Seigneur ne va pas me laisser tranquille. Ou, d'un autre côté, suis-je par nature quelqu'un qui dirige, qui domine, qui contrôle tout ? Alors mon école sera celle de la douleur où je serai vidé de moi-même et je ne ferai plus rien de moi-même. C'est une dure école car elle fait en sorte que des hommes dominent sur toi et tout ce qui veut reconnu, justifié, valorisé, simplement réduit en poudre, humilié jusqu'à la poussière. C'est précisément cette école là qui va ouvrir la voie pour le Seigneur Jésus.                     

                       Je me demande si vous avez déjà contemplé le Seigneur Jésus. Il était tout ceci, né pour être le Seigneur de l'univers, et en même temps, Il savait comment être serviteur. En même temps, Lui le plus doux et débonnaire des hommes, Il a dû parfois se lever pour prendre position, comme lors du "nettoyage" du Temple. Pensez-vous que c'était facile ? Non ! Pas du tout ! Il a agit sur les fondements de la justice, mais je crois que le Seigneur Jésus aurait préféré ne pas agir ainsi. Je crois, selon l'Esprit de Christ que, si je dois venir vers vous avec un fouet, cela me blessera plus que vous. Jésus n'aime pas manier le fouet, ce n'est pas Sa nature, ni la nature de l'Esprit.

                     L'Esprit agit en nous, à travers nos afflictions qui sont des choses qui agissent en contradiction avec notre constitution naturelle, en nous rendant conformes à Jésus dans le Ciel, par le Saint-Esprit, pour une vie spirituelle. J'espère que le Seigneur le révélera à tous et nous en donnera la grâce.

T.A.S.

lundi 29 août 2016

(6) Hébreux le livre du meilleur Ed Miller (étude sur Hébreux, introduction)


HÉBREUX EST LE LIVRE DES MEILLEURES CHOSES

    Laissez-moi encore vous donner un autre mot qui revient souvent. Je vous ai déjà dit que l'auteur de ce livre aimait le mot meilleur, par exemple, Hébreux 1:4 dit: « Devenu d'autant supérieur aux anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.» Comme je l'ai dit, on retrouve 13 fois ce mot meilleur. On le retrouve si souvent que la plupart des commentateurs découpent le livre d'Hébreux selon le mot meilleur.
Cela donne:

Hébreux 1: Jésus est meilleur que les prophètes.
Hébreux 2: Jésus est meilleur que Moïse.
Hébreux 3-4: Jésus est meilleur que Josué.
Hébreux 5-6: Jésus est meilleur que le sacerdoce lévitique.
Hébreux 7: Jésus est meilleur que Melchisédek.
Hébreux 8: Jésus est meilleur que l'Ancienne Alliance.
Hébreux 9-10: Jésus est meilleur que le temple.
Hébreux 11-13: Nous avons de meilleurs privilèges.

    Par conséquent, ils prennent tout simplement ce mot meilleur pour découper le livre. Mais ce qui est important, ce n'est pas tant le nombre de fois où le mot meilleur est utilisé. C'est la façon dont le mot est utilisé dans le livre qui est importante. Lorsque nous l'étudierons, vous verrez qu'Hébreux 1 est un des plus grands chapitres de la Bible sur la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ. En d'autres termes, Christ est Dieu. Pourquoi est-ce si important? C'est important, parce que Celui qui est meilleur, est également Dieu. Il est meilleur que les anges. Il est meilleur que Moïse. Il est meilleur que Josué. Il est meilleur que les prophètes. Il est meilleur qu'Aaron. Il est meilleur que les prêtres. La question sousjacente c'est: puisqu'Il est Dieu, combien de fois est-Il meilleur? Combien de fois est-Il meilleur que les anges? Imaginez que vous preniez le plus grand des anges du ciel. D'après la Bible, ce sont les chérubins qui sont les anges les plus élevés. Imaginez que vous preniez un chérubin, et que vous le multipliez par un milliard d'autres Chérubins. Est-ce que vous auriez alors Dieu? Non, la réponse c'est que vous auriez un très grand chérubin, mais ils seraient tout de même infiniment loin de Dieu.

     Nous avons quelqu'un qui est meilleur, infiniment meilleur que toutes ces choses que vous devez abandonner. Il n'est pas seulement meilleur que les anges, mais il est infiniment meilleur que les anges. Ces Hébreux étaient attachés à Moïse, et l'auteur leur demande: « Est-ce que vous savez ce que vous avez? Vous avez Christ, qui est Dieu, qui est votre grand prêtre, qui est votre représentant, en qui vous demeurez. Et c'est meilleur, infiniment meilleur, que toutes ces choses que nous vous appelons à abandonner avant qu'elles ne soient balayées. »

    Laissez-moi vous suggérer le plan du livre que nous allons suivre. Ceci dit, rappelez-vous que le plan d'un livre est humain, et l'un est tout aussi bon qu'un autre. Ce ne sont que des idées humaines. Ce plan n'est pas seulement mon idée, mais la plupart des commentateurs sont d'accord sur les mêmes grandes divisions. Ils donnent des titres différents, mais ils sont d'accord sur les grandes divisions. Si vous lisez Hébreux 1:1-10:21 vous verrez que cela regroupe des enseignements, et de la doctrine. C'est la section doctrinale. Le reste des versets 10:22-13:25 forme la section pratique.

       Et le livre se termine par ce que l'auteur appelle de meilleures promesses, et il énumère promesse après promesse. Jésus et son sacerdoce sont meilleurs, et meilleurs et meilleurs.

Verset 7:19: « Nous avons une meilleure espérance. »
Verset 7:22: « Nous avons une meilleure alliance»
Verset 8:6: « Nous avons une meilleure promesse. »
Verset 9:23: « Nous avons un meilleur sacrifice. »
Verset 10:34: « Nous avons des biens meilleurs. »
Verset 11:16: « Nous avons une meilleure patrie. »
Verset 11:35: « Nous avons une meilleure résurrection. »

(Voilà une bonne introduction pour découvrir les perles qui sont contenues dans ce livre. Pour aller plus loin dans l'étude de ce livre vous pouvez aller sur http://connaitrechrist.net/  ou sur mon blog dans les archives qui reprend les enseignements de connaître christ.

(tiré de l'introduction de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)

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vendredi 26 août 2016

(4) Hébreux l'unique devoir du chrétien Ed Miller (étude sur Hébreux, introduction)


L'UNIQUE DEVOIR DU CHRÉTIEN

                    Laissez-moi vous donner un deuxième passage clé en plus de Hébreux 8:1Hébreux 12:1-2 dit: « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la course qui nous est ouverte, ayant les regards fixés sur Jésus, l'auteur de la foi, et celui qui l'a porte à la perfection, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. » Lorsque nous en viendrons au chapitre 12, nous considérerons la vie chrétienne comme une course, à la façon dont elle est décrite ici. Mais pour l'instant, regardons simplement le verset 12:2. J'aimerais souligner cette expression « ayant les regards fixés sur Jésus. » Je suis persuadé que l'unique devoir du chrétien de la nouvelle alliance est là. Mais pour cela, il vous faut bien entendu savoir ce que cela signifie de regarder à Jésus; « ayant les regards fixés sur Jésus. » Que signifie: avoir les yeux fixés sur Jésus? Je pense que cette expression « ayant les regards fixés sur Jésus » a conduit autant de personnes dans la confusion qu'elle n'en a aidées, car nombreux sont ceux qui ne comprennent pas exactement ce que l'auteur veut dire par là.

                     Nos expressions françaises « Ayant les regards fixés sur Jésus » ou « regardant à Jésus » n'arrivent pas à communiquer ce que l'original en grec veut exprimer ici. Les « regards fixés » est plus proche que « regarder » mais cela ne retranscrit quand même pas le grec. J'aime la façon dont Kenneth Wuest le traduit. Il dit: « Regarder loin des autres choses et vers Jésus. » Vous voyez dans l'original il y a un côté négatif et un côté positif. C'est comme cela que vous pouvez faire la course, c'est en regardant vers l'avant et loin des autres choses. Réalisez-vous que nous ne pouvons pas regarder vers une chose si nous ne regardons pas loin des autres choses. Je ne peux pas faire la course, si je ne regarde pas loin des autres choses et uniquement vers Jésus. C'est le problème qu'avaient ces Hébreux. Ils continuaient à regarder aux images. C'est pour cette raison que l'auteur leur dit: vous devez regarder loin de ces choses et seulement vers Jésus. Ils désiraient garder Moïse, le temple, les traditions, les lois, les rituels, les cérémonies, mais l'auteur leur dit: « Non, si vous désirez comprendre la réalité, il vous faut regarder loin de ces choses et seulement vers Jésus. »


LES CHOSES QUI PRENNENT LA PLACE DE JÉSUS

                    Nous développerons tout cela tout au long de notre étude, mais nous avons là, le même « problème. » Vous me direz sûrement: « Nous n'avons pas de temple, et nous ne faisons pas de pèlerinages annuels. » La prière est une chose merveilleuse, mais elle n'est pas Jésus, elle n'est pas le Seigneur. Est-ce que vous avez déjà regardé loin de la prière et vers Jésus? Les temps de méditation sont une chose merveilleuse, mais c'est un « horrible dieu. » Le baptême et le repas du Seigneur sont des choses merveilleuses, mais ce sont de « terribles dieux. » L'église locale est une chose merveilleuse, mais ce n'est pas Christ. La mission est une chose merveilleuse. Les dons spirituels sont des choses merveilleuses. Il y a de nombreuses merveilleuses choses, mais nous devons détourner nos regards de ces choses, et regarder vers Jésus seul. Lorsque nous regardons à Lui seul, alors Il nous redonne toutes ces choses en retour, d'une façon sanctifiée.


                    De nombreux chrétiens se focalisent sur ces autres choses, c'est pour cela qu'ils finissent par trébucher alors qu'ils essaient de faire la course. Voilà donc nos deux versets clés. Hébreux 8:1: « Nous avons un tel souverain sacrificateur. » Et Hébreux 12:2: « Regarder loin des autres choses et vers Jésus. » Voilà tout le sujet du livre d'Hébreux.

(tiré de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)

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mardi 23 août 2016

(3) Hébreux, le thème du livre Ed Miller (étude sur Hébreux, introduction)

LE THÈME DU LIVRE

                    Considérons à nouveau Hébreux 8:1: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur... » Oh que Dieu puisse imprimer cela dans votre cœur et dans le mien. C'est cela la simplicité de ce merveilleux livre. Nous L'avons, nous sommes riches. Il se peut que nous trébuchions sur les autres choses, mais le fondement est que je L'ai et que vous L'avez. Dans notre précédente leçon, j'ai essayé de replacer ce simple message dans l'arrière plan du livre. Selon les meilleures chronologies, Hébreux a été écrit vers l'an 68 ap. JC. Ce qui fait que c'est important est la date de 70 ap. JC. Ceux d'entre vous qui aiment et connaissent l'histoire savent que quelque chose de terrible s'est passé en 70 ap. JC. Le général Titus a pénétré dans Jérusalem et l'a détruite. En 70 ap. JC, tout a été balayé. La nation juive ne s'en est toujours pas remise. C'est une date très importante. 1 million et demi de personnes furent crucifiées à Jérusalem en 70 ap. JC. Un des historiens a dit qu'il n'était pas possible  de trouver suffisamment d'arbres dans la forêt pour fabriquer les croix en 70 ap. JC.

                   Selon le titre, il est clair que ce livre a été écrit pour les Hébreux. Le mot Hébreux fait référence aux juifs. Il ne fait aucun doute qu'ils étaient chrétiens, mais ils avaient un arrière plan juif. Ils étaient des chrétiens juifs, des chrétiens hébreux. Ces chrétiens n'avaient pas entièrement tiré un trait sur leur tradition hébraïque. C'était encore des juifs. Ils avaient le sacerdoce, ils avaient le temple. Ils avaient toutes les cérémonies. Ils avaient les fêtes, et les pèlerinages annuels à Jérusalem. Ils avaient de nombreuses traditions juives. L'auteur des Hébreux sait que deux ans plus tard, tout cela sera balayé. Que leur restera-t-il ensuite? Que reste-t-il si tout cela disparaît? Que vous reste-t-il si vous vous accrochez aux images, aux traditions, aux rites et que tout d'un coup tout cela est balayé? Ce livre était là pour les préparer pour 70 ap. JC. Ces juifs étaient réellement confus, parce qu'ils avaient des difficultés pour abandonner toutes les traditions. Mais je ne veux pas rabaisser cela parce que cela a été la volonté de Dieu pour eux pendant plus de mille ans. C'était la volonté de Dieu pour eux d'offrir des animaux. C'était la volonté de Dieu pour eux d'aller chez le prêtre et d'aller au temple. Mais maintenant tout d'un coup quelqu'un vient et dit que ce n'est plus la volonté de Dieu.

                      Ils ont bien entendu réagi en disant: « Mais c'est ce que nos ancêtres nous ont dit, nous avons toujours fait comme cela. On ne peut tout simplement pas jeter toute cette tradition par-dessus bord. » L'auteur de la lettre aux Hébreux leur dit: « Laissez tomber ce que vous pensez avoir, parce que vous n'avez pas réellement ce que vous pensez avoir. Vous n'avez que ce que vous avez. » Et ensuite l'épître aux Hébreux commence à leur dire ce qu'ils ont réellement. Et c'est là où l'auteur leur dit: « Vous avez un tel sacrificateur... » Vous avez Jésus, vous pouvez laisser tomber toutes les autres choses. Il était très difficile pour eux de laisser tomber le temple, l'or, la prêtrise, les rituels, les fêtes et les pèlerinages à Jérusalem. Ces images religieuses avaient une grande signification pour eux. Le message d'Hébreux est: « Vous avez le Seigneur, vous avez un grand prêtre. Vous n'avez donc pas besoin des formes, des rituels, des cérémonies et ainsi de suite. » Eux ils disaient: « Mais nous avons les anges, les prophètes, nous avons Moïse, nous avons Josué, nous avons Aaron, nous avons Melchisédek, nous avons toute la loi, nous avons la prêtrise, nous avons l'Ancienne Alliance. Et toi tu dis simplement que nous devons laisser tomber tout cela! »

                    Il faut que vous vous rappeliez que ces gens ne se rassemblaient pas dans de belles églises, pendant les 200 premières années après Jésus Christ. Lorsqu'ils ont dû quitter leur merveilleux temple, ils se sont retrouvés dans une maison, dans une caverne, et c'était difficile, et ils n'avaient plus accès à tous les beaux ornements du temple. Pourtant l'auteur de l'épître aux Hébreux dit: « Vous avez ce dont vous avez besoin. Vous avez le Seigneur, laissez tomber tout le reste. » Parmi les mots que l'auteur d'Hébreux souligne, il y a le mot avoir. Considérez les versets suivants:

• Verset 4:14: « Nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux. »
• Versets 6:18-19: « Afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous l'avons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile. »
• Verset 10:34: « Vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. »
• Verset 13:10: « Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger. »

                        Vous voyez, ils n'avaient pas l'impression d'être des gens qui ont, qui possèdent, ils avaient plutôt l'impression de perdre quelque chose. Mais l'auteur leur dit: « Vous avez un grand prêtre dans les cieux. Vous avez une espérance plus sûre. Vous avez des biens meilleurs. Vous avez un autel spirituel. Vous avez des réalités spirituelles. » Il n'est pas facile de se détourner des traditions. Il n'est pas facile de se détourner de l'attrait des belles choses. Des milliers d'ouvriers ont mis plus de 50 ans pour construire le temple. Et maintenant, l'auteur dit: « Laissez-le tomber. » Sur le côté Est du temple étaient installées des plaques d'or poli pour refléter le soleil. C'était une chose merveilleuse. En grande partie, le tabernacle était fait de marbre blanc, et couvert d'or. Il y avait de magnifiques sculptures tout autour. Devant la porte, il y avait une énorme sculpture représentant une vigne. Selon Flavius Josèphe, les grappes de raisins avaient la taille d'un homme. Donc, ils avaient des choses merveilleuses et il n'est pas facile de laisser tout cela.

                        Et de plus, en ce temps marqué par la tradition et l'attrait des belles choses, la persécution avait déjà commencé. Ces Hébreux couraient des risques. Ils souffraient pour leur foi. Lorsqu'ils se sont identifiés à Christ, en dehors du camp, (cf. Hébreux 13:13) cela signifiait qu'ils ne pouvaient plus rien acheter ni plus rien vendre. Ils ne pouvaient plus avoir de communion avec les autres juifs. Ils ne pouvaient plus aller dans la synagogue. Ils ne pouvaient plus aller au temple. Ils étaient mis de côté dans leur propre famille. Et non seulement cela, la persécution avait déjà commencé. Certains d'entre eux étaient morts; on les jetait aux bêtes sauvages, au feu ou on les mettait sur une croix. Ils étaient mis à morts pour leur foi.

                       Lorsque vous considérez ces trois choses: l'attrait des belles choses, une tradition profondément ancrée et la persécution, et qu'ensuite vous leur dites: « Laissez tomber tout cela », vous pouvez comprendre que ce n'était pas si facile. C'est pour cette raison qu'ils avaient besoin du message que Dieu allait leur donner dans le livre d'Hébreux, parce qu'Il les appelle à laisser tomber les images et les traditions.

(tiré de l’épître aux Hébreux de Ed Miller)


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