dimanche 17 janvier 2016

COMMENT LA PAROLE EST DEVENUE CHAIR Par Chip Brogden

"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ... Et la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité »(Jean 1: 1,14).


Le 25 Décembre de chaque année, beaucoup de gens célèbrent Noël, et bien qu'il existe des divergences d'opinion parmi les chrétiens quant à savoir si cette fête doit être observée ou non, j’adopte la même point de vue que Paul quand il parlait de la façon de célébrer le sabbat: «  L’un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction.»(Romains 14: 5). Paul disait ainsi que ces sujets étaient peu importants, et que Dieu ne se souciait pas de nos règles et coutumes concernant les jours de la semaine ou de l'année. Quoi que vous fassiez, ou ne fassiez pas, faites le comme pour le Seigneur.

Mais ce qui devrait vraiment attirer notre attention lorsque nous contemplons la naissance de Jésus est le fait que «la Parole a été faite chair." C’est l'événement le plus remarquable dans l'histoire des relations de Dieu avec l'humanité. Les implications sont immenses. Le plus intéressant réside dans le fait que Jean affirme cette vérité importante - que Dieu est devenu un homme - sans même faire référence à Sa naissance à Bethléem. Ces détails sont fournis par d'autres auteurs d’évangiles, mais pour Jean, l'importance spirituelle de cet événement mémorable transcendait le contexte physique, géographique, historique et politique dans lequel il avait eu lieu.

Que Jean appelle Jésus «la Parole», est d'autant plus intrigant. Seul Jean utilise cette description. Elle couvre la naissance de Jésus mais aussi Sa seconde venue, quand Jean Le voit revenant avec les armées du ciel et qu’il déclare que Son nom est "la Parole de Dieu» (Apocalypse 19:13). Il est Celui qui connaît et accomplit si parfaitement la volonté de Son Père qu'Il en est le synonyme. La Parole de Dieu est, bien sûr, la Volonté de Dieu, dans toutes Ses expressions - l'expression la plus haute et la plus parfaite de toutes étant Christ la Parole Vivante. Cette Parole est devenue chair et elle a habité parmi nous!

J’ai trouvé trois vérités significatives concernant cet événement extraordinaire. Quand "la Parole devient chair», les voici ...

1. Les commandements écrits deviennent des vérités vivantes.

Nous avions besoin de la Parole devenue chair pour que nous puissions vraiment voir et comprendre ce que signifie marcher avec Dieu. Parfois, nous lisons quelque chose et ne parvenons pas à en saisir le sens - ou pire, nous en tirons une signification que l'auteur n'a jamais voulue. La plupart du temps ce n’est pas très grave, mais quand il s’agit de la lecture et de l'interprétation de l'Écriture, les gens religieux ont un talent surnaturel pour tordre les Écritures pour les adapter à leurs propres idées. Tel était l'état du judaïsme lorsque la Parole devint chair (et c’est encore plus vrai aujourd'hui).

Dieu a envoyé la Parole Vivante pour accomplir, clarifier, expliquer et démontrer la Parole Écrite afin que nous n’ayons vraiment aucune excuse. Nous ne pouvons pas plaider l'ignorance, nous ne pouvons blâmer le prédicateur ou l'enseignant de ne pas nous montrer la Vérité, parce que la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous. La Parole Écrite peut être mal interprétée, elle peut être entendue et oubliée, mais Jésus, la Parole qui a été faite chair, révèle la gloire de Dieu dans toute la grâce et la vérité. Il n'a pas simplement enseigné la signification correcte: Il l’a démontrée. Cela nous amène à la deuxième vérité ...

2. Les platitudes spirituelles deviennent des exemples pratiques.

Jésus a accusé les dirigeants religieux de son temps d’«annuler la parole de Dieu par leurs traditions, qu’ils avaient établies " (Marc 7:13). Ils ont interprété les Écritures comme les juristes interprètent une règle légale, y recherchant des mises en gardes, des lacunes, ou les moyens d'éviter de faire ce que la loi leur avait dit expressément de faire. Jésus a exposé l'hypocrisie de ces traditions et continue de le faire aujourd'hui. Je crains que trop de croyants (s’ils connaissent la Bible), utilisent simplement la Parole de Dieu pour débattre de théologie, défendre leurs croyances, ou justifier leur position sur un millier de points mineurs - ne présentant pas de fruits, pas de bons exemples pratiques, aucun acte à l'appui de leurs nombreuses paroles. La Bible, pour eux, est une épée pour combattre d'autres personnes au lieu d'être une « arme d'instruction massive » pour libérer les captifs.

Je suis tellement reconnaissant que lorsque la Parole est devenue chair, Elle n'a pas simplement enseigné la vérité spirituelle, Elle nous a donné un exemple concret à suivre: « De fait, c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2:21). Les auditeurs et les prédicateurs de la Parole sont nombreux; mais ceux qui mettent en pratique la Parole sont peu nombreux.


3. Les cœurs de pierre deviennent des cœurs de chair.

Autrefois, la Parole de Dieu a été gravée sur des tablettes de pierre, et la lettre a été écrite sur des rouleaux avec de l'encre. Elle pouvait être lue et étudiée, mais peu pouvaient la suivre. Tout cela a changé. Nous avons encore la Parole écrite, mais maintenant nous avons aussi la Parole Vivante . Cette Parole qui est devenue chair et qui a habité parmi nous peut maintenant vivre EN NOUS! «Il est clair que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non avec de l’encre mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, sur les cœurs.» (2 Corinthiens 3.: 3).

Il est possible de témoigner et de participer à la naissance de Christ chaque jour en puisant simplement dans Sa Parole (parlée, écrite et vivante) et en permettant à l'Esprit Saint d’écrire Sa vérité dans nos cœurs.

Mais même cela ne suffit pas. Pour que la Parole s’incarne et devienne vivante, nous devons mettre en pratique ce que Jésus nous a dit de faire. Jacques, le plus jeune frère de Jésus, l’a dit de la meilleure des façons quand il a écrit: «Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même. » (Jacques 2:17). La Parole devient chair, pas quand nous célébrons la naissance de Jésus, et même pas lorsque nous écoutons ou acquiesçons à Ses enseignements, mais quand nous faisons ce qu'Il dit de faire.

Voici la promesse: «Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.»(Jean 14:21). Quel concept radical! La Parole devient chair , Elle s’incarne, Elle nous est manifestée et révélée de façon expérimentale, lorsque nous faisons ce que Jésus a dit de faire. Il est la Parole de Dieu.

Je prie chaque jour pour que le Royaume vienne et que la volonté de Dieu soit faite "sur la terre comme elle l’est au ciel," parce que, " A toujours, ô Éternel ! Ta parole subsiste dans les cieux." (Psaume 119: 89) . Ici, sur la terre, les choses sont encore en suspens. Mais notre confiance est que Dieu amènera à la perfection ce qu'Il a commencé en moi, en vous, dans chaque disciple, dans l'Ekklesia, et dans toute la création.

" Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche: elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée."(Esaïe 55:11). Amen. Qu’il en soit ainsi, viens Seigneur Jésus - que la Parole devienne chair et habite parmi nous, afin que le monde entier puisse voir la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ.


samedi 16 janvier 2016

(5) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 5

LA POURSUITE DU CONFLIT EN RELATION AVEC LE CROYANT INDIVIDUEL

                    Nous cherchons à aller plus loin dans la compréhension de ce qui est lié à ce grand pressant sujet. Nous allons nous entretenir sur la poursuite du conflit en considérant la nature de ce conflit et sa sphère.

La nature du conflit

                    L’œuvre du Seigneur Jésus dans Sa Croix a maintenant été présentée sous deux aspects. En premier lieu, nous avons noter que, dans Son œuvre, fut réellement complet et définitif le fait que le Seigneur a détruit tout ce qui avait le pouvoir de la mort ainsi que la mort elle-même. En ce qui Le concerné, tout est accompli. Sa présence à la droite de Dieu atteste que la mort, le tombeau et Satan ont été réduits à l'impuissance, et qu'ils n'ont plus aucun pouvoir sur Lui. En second lieu, il y a ce que nous avons appelé l’œuvre potentielle de Sa Croix, à savoir que Christ a accompli quelque chose qui, en Sa personne, est complet et définitif, mais qui doit cependant devenir complet et définitif dans les saints. Quelque chose qui a été fait en faveur des saints, mais qui doit encore devenir complet dans leur expérience. Cela est potentiel, dans toute la mesure où l’Église est concernée, bien qu'en Lui, la Tête, les saints l'ont de manière irrévocable. Comme résultat de l’œuvre de Sa Croix, et fruit magnifique de Sa résurrection, la vie éternelle est déjà reçue par ceux qui croient. Mais bien que cette vie soit en elle-même victorieuse, incorruptible et indestructible, le croyant doit, par la foi, arriver à le prouver, à vivre par elle, à apprendre ses lois et à lui être conformé. Il s'agit d'un dépôt dans le chrétien, qui, en lui-même, ne nécessite aucun apport, pour que ses propres vertus soient concernées. Dans toute la mesure où sa victoire, son pouvoir, sa gloire, ses potentialités sont concernés, rien ne peut y être ajouté. Mais le cours de l'expérience et de la vie spirituelles, est de découvrir, de s'approprier et de vivre par tout ce que cette vie représente et signifie. Ce qui revient à dire que le cours de la vie spirituelle et de l'expérience est celui de la découverte et de la vie par les valeurs de cette vie qui se trouve à l'intérieur et qui est un secours d'en haut.
                      
                    Il est important de reconnaître cela comme une parole discriminatoire. Nous sommes très souvent enclins à penser que la vie du Seigneur qui est en nous, nécessite dans une certaine mesure d'être améliorée, qu'on y ajoute quelque chose. Mais, en réalité, ce qui nous est demandé, c'est de découvrir ce que nous avons déjà, et qu'en le découvrant par l'expérience, nous vivions conformément à elle. Cette vie n'est pas quelque chose à part du Seigneur, et nous ne pouvons aucunement penser que Son standard nécessite quelque amélioration, ou qu'il est possible de Lui ajouter quelque chose pour Le rendre complet ou plus complet. Nous ne devrions jamais penser de la sorte. Cette vie est une avec Lui- même. Comme l'apôtre le dit, c'est Christ qui est notre vie, et notre besoin est de découvrir ce que Christ est en nous et de vivre en conséquence. Ainsi dans un sens très réel, il s'agit pour la vie d'obtenir davantage de nous plutôt qu'une question pour nous d'obtenir plus de vie. C'est en tout cas la voie de fonctionnement de la vie.

                    Ainsi, dans l’ordonnancement de Dieu, ceci doit s'accomplir dans un monde où la mort règne toujours et travaille, car dans ce monde, la destruction de la mort n'est pas encore réelle. La mort, comme le diable, continue d'agir, bien que le Calvaire demeure, en dépit de tout, une pleine victoire. Nous sommes laissés dans ce monde, et c'est dans ce monde où la mort règne et travaille avec beaucoup d'énergie que nous, par l'ordonnancement souverain de Dieu, nous devons prouver les valeurs de cette vie déposée en nous, afin d'en découvrir les potentialités. C'est une découverte expérimentale. Cela se résout donc en une bataille entre ce qui est dans ce monde et la vie qui se trouve dans le croyant. C'est la bataille pour la vie, non avec le risque de perdre cette vie (ce n'est pas que la mort peut nous enlever la vie éternelle, tel n'est pas l'objet de la contestation) mais la bataille pour l'expression triomphante et la pleine manifestation du pouvoir de cette vie, là est la contestation. Nous pouvons avoir la vie éternelle, et cependant cette vie peut être étouffée dans notre intérieur, sans expression, sans manifestation, sans aucune issue triomphante. Cette vie peut être là, mais à l'étroit, comme étouffée.

                    Ce qui est vrai dans le cas du croyant individuel, peut l'être aussi dans le cas de l’Église, comme compagnie corporative : elle peut avoir la vie, la vie éternelle, et qu'il n'y ait cependant aucun témoignage qui exprime la présence de cette vie, ou alors dans une mesure si limitée ! A cette expression, à cette manifestation (et non seulement à la possession de cette vie, mais au témoignage résultant de cette possession) sont liées des raisons qui ne sont rien de moins que la Résurrection et la Seigneurie de Jésus-Christ. Le témoignage du fait que Jésus-Christ est ressuscité des morts et qu'Il est à la droite de la majesté divine dans une souveraineté absolue, est lié, répétons-le, à une expression ici-bas de cette vie qui est Sa vie de résurrection. Ce n'est pas moins que cela. Le dernier Adam est devenu un "esprit vivifiant" (vivifiant signifie qu'il s'agit d'une vie que se manifeste, qui est transmise, d'une vie exprimée) Et si cela n'est pas illustré dans et par le croyant, et à travers l’Église comme étant un tout, il y a quelque chose de perdu pour le témoignage du Seigneur Jésus. Comment doivent être donnés la preuve, la démonstration, l'évidence, l'établissement certain du fait que Jésus est vivant, étant sorti de la mort, et qu'Il est Seigneur ? C'est par l'expression triomphante de la vie par les Siens. Ce n'est pas une déclaration doctrinale. Que Christ soit ressuscité des morts et qu'Il est Seigneur, cela n'a jamais été prouvé par des déclarations doctrinales. Votre profession de foi peut inclure le fait que vous croyez que Jésus est mort, qu'Il est ressuscité, qu'Il est monté au ciel et qu'Il est à la droite de la Majesté divine, mais comment allez-vous prouver votre déclaration ? Quelle est l'évidence donnée par Dieu à ce sujet ? Vous pouvez le croire, être prêt à donner votre vie pour cette foi, déclarer que vous croyez avec beaucoup de force et d'insistance, et cependant cela ne veut pas dire que vous êtes en train de prouver ce que vous dites. Vous ne prouverez jamais par des paroles, c'est ainsi et je le crois fermement ! Vous ne prouverez jamais une chose en vous levant pour déclarer que vous croyez, ni en disant : "Je crois tout ce qui constitue la base de la foi chrétienne !" ni en portant un nom qui montre que vous croyez en l'inspiration de la Bible; Jamais rien n'a été prouvé de cette manière. Résumant l'ensemble de la doctrine en ces deux points, que Jésus-Christ est ressuscité des morts et qu'Il est le Seigneur de tout, vous devez encore prouver cette déclaration après l'avoir faite. Si vous avez fait appel au fait que la Parole de Dieu dit cela, ce n'est pas pour autant que vous avez prouvé quelque chose. Vos preuves ne le seront jamais par le fait d'arguments, car ce qu'un argument peut amener dans un sens, tel autre peut l'enlever. Ce que la logique peut faire pour que vous penchiez dans un sens, la même logique peut faire également le contraire.

                    Alors, comment allez-vous prouver ce que vous avancez ? Par l'expression et la manifestation de Sa vie de résurrection, c'est tout ! Mais c'est un puissant tout. Cela signifie que vous êtes une incarnation de la chose que vous déclarez, qu'à côté de cette déclaration doctrinale, il y a l'expression vivante. Ainsi, la Résurrection et la Seigneurie de Jésus sont étroitement liées à cette expression qui est appelée "le témoignage". Le témoignage n'est pas un ensemble de vérités. Le témoignage est ce facteur supplémentaire à la déclaration de la vérité, qui constitue sa puissance, et cette puissance est celle de la vie qui vainc la mort. Ainsi, comment prouvez-vous que Jésus a vaincu la mort ? La preuve sera dans une vie victorieuse de la mort, s'exprimant elle-même en vous.

                   S'il en est ainsi, cela signifie que toute la question est celle d'une puissance de vie par laquelle Christ est attestée. Nous ne mettons pas la vie à la place de Christ, mais nous disons que le témoignage de Christ est donné par la vie. Nous ne parlons pas de la manière de vivre, mais de cette puissance de vie, de l'impact d'une force spirituelle qui émane de Lui, comme étant sur le trône, de la manifestation d'une puissance spirituelle plus grande sur un royaume spirituel. C'est cela le témoignage du Seigneur Jésus. Contre cela, l'arme suprême de l'ennemi sera la mort. La mort est aussi une puissance spirituelle. Ainsi, c'est le combat entre deux forces spirituelles, la puissance de la vie contre la puissance de la mort. Cette bataille continue et continuera jusqu'à ce que l'Eglise devienne si vivifiée par la puissance divine, qu'en un instant, ceux qui sont dans la tombe et ceux qui sont restés vivants, seront amenés dans une puissance résurrection-ascension auprès du Seigneur dans la gloire. La bataille entre ces deux grandes puissances spirituelles continuera jusque là.

                    Telle est la bataille dans laquelle nous nous trouvons. C'est une bataille qui va en s'intensifiant, et nous ferions mieux de le reconnaître une fois pour toutes. Il est parfois difficile d'accepter cela, bien que nous y adhérions mentalement. Quand tout devient difficile, nous sommes surpris et nous nous posons des questions, et pensons peut-être, qu'il est étrange qu'il en soit ainsi. Mais il faut que l'on reconnaisse et que l'on accepte le fait que cette guerre spirituelle entre la vie est la mort s'intensifiera vers la fin. Elle atteindra son point de tension culminant à l'instant précis où l’Église sera sur le point d'être enlevée. C'est ce qui est, sans l'ombre d'un doute, rendu plus clair par la Parole de Dieu.

La sphère du conflit

                    Nous parlons en premier lieu du croyant individuel. Nous devons nous rappeler que cette vie du Seigneur ressuscité est liée au Saint-Esprit, qui est l'Esprit de vie, et qu'elle réside dans la partie la plus profonde de notre être, dans notre esprit, ce que le Nouveau Testament appelle : "l'homme intérieur". Les personnes les plus spirituelles trouveront donc que le conflit pour la vie fait rage autour et sur leur esprit. Il y a un assaut direct sur leur esprit en vue de l'affaiblir, de l'enfermer et de l'oppresser, de sorte que quelque part dans leur être, ils se sentent incapables de respirer. Ils ne peuvent à présent le localiser, mais ils sont conscients que tout au fond d'eux-mêmes, il y a un enfermement, une pression, un encerclement, une suffocation de leur esprit. L'une des deux choses suivantes en résultera : soit leur esprit sera neutralisé sous ce poids de la mort spirituelle, et ils seront défaits; soit ils devront invoquer de tout leur cœur le Seigneur pour être puissamment fortifiés par Son Esprit dans l'homme intérieur. Ensuite ils exerceront leur foi sur la base de leur prière et chercheront à s'opposer par leur esprit à ces attaques. 
                   
                    La difficulté, pour une grande partie du peuple de Dieu, c'est, pour ainsi dire, qu'ils ne se dressent pas sur les pieds de leur esprit, c'est-à-dire qu'ils ne se lèvent pas en esprit et au nom du Seigneur pour rencontrer et résister à cette attaque menaçant d'écraser la vie même de leur esprit. Il y a une acceptation des choses, un consentement, une attitude passive, ou bien une entrée dans un affreux tourbillon d'interrogations, de doutes, d'arguments, de discussions avec le diable. Ils sont entraînés dans une spirale infernale d'introspection et d'analyse, alors qu'en réalité, dans de telles circonstances, les croyants doivent, en esprit, se tenir debout dans la foi dans le nom du Seigneur pour résister à cette attaque et la rejeter en réclamant en Son Nom les énergies du Sain-Esprit. Nous n'en sortirons jamais tant que nous n'aurons pas appris cette leçon. Si l'ennemi trouve qu'il peut maîtriser la situation en nous gardant dans ce cercle, cet affreux cycle de débat, d'arguments de discussion, d'analyse, d'interrogations et de doute, il nous maintiendra dans cet état d'esprit il nous fouettera comme des chevaux de manège pour nous faire tourner en rond tout le temps, et nous n'avancerons pas. Si vous revenez sans cesse au point de départ, sans progresser spirituellement d'un seul iota vers la victoire, vous pouvez continuer ainsi cinquante ans !

                    Une autre méthode favorite de l'ennemi consiste à essayer de nous faire expliquer ce qui nous arrive selon un point de vue qui est au delà de l'explication réelle, en vue d'introduire d'autres choses qu'il aimerait que nous croyons, justifiant notre situation. Ces choses peuvent être nombreuses et variées. Si nous sommes prêt à accepter une telle explication, cela prouvera notre passivité. Tandis qu'il peut y avoir beaucoup de choses dans les conditions naturelles qu'il peut utiliser et faire jouer. Il peut être vrai qu'il tire le meilleur parti possible de tout ce qui est disponible dans nos propres faiblesses humaines, et peu-être notre condition physique, notre constitution, notre caractère et notre environnement. Néanmoins, en dernier ressort, il ne s'agit nullement d'une question d'un domaine naturel, mais d'être fort en esprit. Vous devez tenir cela comme un fait bien établi qu'il n'y a aucun espoir pour quiconque de chercher la solution dans les conditions naturelles. Si vous commencez à travailler depuis la circonférence vers le centre, vous travaillez à rebours et vous échouerez, vous serez maintenu à la circonférence jusqu'à votre mort. L'ennemi ne vous laissera pas atteindre le centre si vous partez de la circonférence. Vous devez commencer par le centre et progresser vers l'extérieur. La clé de la victoire est notre union  en esprit avec notre Seigneur ressuscité et souverain.

                    Bien sûr, il y a d'autres domaines, où ce conflit de la mort se poursuit et où son assaut est mené sur le croyant. Parfois, c'est sur l'intelligence. Il y a un assombrissement, un engourdissement ou quelque chose comme une paralysie de l'intelligence, lorsque vous vous apprêtez à considérer les choses du Seigneur. A d'autres moments, vous pouvez être parfaitement éveillé et libre, et votre intelligence peut rencontrer un léger trouble alors que vous travaillez à des choses ordinaires. Mais dès que vous abordez le spirituel, les choses de Dieu, vous ressentez votre intelligence enténébrée, ne fonctionnant pas, paralysée et gagnée par une obscurité et une emprise de mort. L'ennemi agresse notre intelligence, c'est sans aucun doute à ce sujet. Il attaque notre âme, pas seulement le côté intellectuel, mais de tous côtés. L'ennemi attaque le côté émotionnel, pour l'assécher et figer nos sentiments, de sorte que nous sommes totalement incapables de donner une réponse ou d'exercer quelque espèce de fonction du cœur en relation avec le Seigneur. C'est aussi vrai dans le domaine de la volonté. Il y a des moments où il semble que nous ne pouvons nous décider, que nous ne pouvons vouloir dans le sens du Seigneur. La volonté est l'objet d'un assaut de cette nature.

                     La mort fond sur nous en chacune de ces sphères, et l'expérience dans ce domaine est plus ou moins commune à nous tous. C'est une bataille. Comme c'est directement le cas dans le domaine de l'esprit, et également dans celui de l'âme, c'est aussi vrai pour le corps. Il n'y a absolument aucun doute que l'ennemi fait des assauts sur le corps des enfants de Dieu. Je ne dis pas que toute maladie, tout mal, toute faiblesse physique, que la moindre fatigue physique proviennent directement de l’œuvre du diable. Bien sûr, historiquement c'est la conséquence de son œuvre, mais maintenant, ce n'est pas nécessairement l’œuvre directe du diable. Nous ne disons pas que cela est. Nous nous trouverions en grande difficulté en enseignant cela. Mais il existe des attaques directes de l'ennemi par l'esprit de mort sur le corps des enfants de Dieu, de sorte que là où il y a faiblesse, il s'en saisit et y ajoute. Il cherche à nous paralyser entièrement par notre faiblesse, et bien que cette faiblesse puisse rester et dont il veut se servir, ne soyons pas paralysés par elle. Cela est l'histoire du peuple de Dieu. La question est de savoir si l'ennemi va utiliser cette faiblesse pour nous détruire entièrement, ou si malgré cela, nous serons trouvés prouvant la puissance d'une vie qui triomphe et nous permet d'avancer.

L'écharde dans la chair de Paul 

                    L'apôtre vient toujours à notre secours dans ce domaine. Paul a rapporté à ce sujet qu'en raison de l'importance de la révélation qu'il a reçue, de peur qu'il ne se glorifie outre mesure, une écharde dans la chair lui fut donnée, un messager de Satan pour le frapper, pour le souffleter. Il supplia trois fois le Seigneur pour cette chose, mais le Seigneur lui dit : "Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse."  Nous avons de bonnes raisons de croire que cette faiblesse en question était physique. Je trouve qu'il est difficile de ne pas croire qu'il s'agit en fait de la malaria. Il y a bien des raisons, je pense, pour croire qu'il s'agit de cette maladie. Par ces voyages, Paul  traversait des régions infestés de moustiques. Il n'avait aucun moyen moderne pour traiter cette maladie. Et quand vous savez que cette maladie affectait ses yeux (quiconque sachant quelque chose de cette maladie, a connaissance de ces douleurs aigües parcourant les yeux en finissant de les affecter) ce sont autant d'indications qui incitent à penser à la malaria. Nous n'argumentons pas que c'est ainsi, mais nous trouvons difficile de croire différemment. Mais, quoiqu'il en soit, c'était quelque chose qui de temps à autre affectait Paul, et il désespérait de la vie. Il semble qu'il ne savait jamais quand cette chose allait le toucher. Son écharde, c'est sûr, était une faiblesse physique appelée "un messager de Satan". L'objectif de tout cela, pour l'ennemi, était une œuvre de mort. En relation avec cela, Paul parle de mort agissant dans sa chair mortelle. Tout était dans la direction de la mort, encore et toujours. Il faisait face et combattait la mort en tout temps. Mais ce qui doit être relevé c'est que, tandis que le diable agissait très clairement sur son état physique, comme la déclaration le montre, sous la permission du Seigneur, la mort n'a pas agi sur lui. Au contraire, le cours de la vie de cet homme est celui d'un triomphe constant sur la mort et sur Satan. Il est manifeste que la puissance de la mort nous assaille et que le Seigneur n'empêche pas tout le temps le diable d'attaquer notre corps. Mais cela ne signifie pas que le Seigneur veut cette mort pour nous ! Vous pourriez penser que la logique est, que si le Seigneur envoie un messager de Satan, dont l'effet est la mort, assurément Sa volonté est que nous mourrions. Il n'y a aucune justification pour un tel argument. C'est le contraire qui est vrai. Le Seigneur avait un but très salutaire en toute chose pour l'apôtre, et cette activité de mort fut expressément utilisé pour garder l'homme spirituellement vivant. Sans cette écharde sa vie aurait été flétrie. Écoutons les mots utilisés par l'apôtre : "Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil..." (2 Corinthiens 2:7) . Trouvez l'homme s'exaltant lui-même outre mesure, et vous trouvez un homme avec une vie spirituelle pauvre, gâchée. Trouvez un homme qui est gardé humble dans cette voie, mais néanmoins triomphant dans une voie inexplicable sur une base naturelle, vous trouverez un homme géant spirituellement.

                    Oui, l'ennemi porte des attaques sur le corps. Il affecte ce qui est déjà atteint et cherche à l'aggraver. Il cherche à paralyser les saints. Mais l'ensemble de cette parole, surtout en relation avec la vie de Paul, est une grande déclaration, que, même en présence d'un handicap humain, d'une faiblesse naturelle ou de quelque chose avec lequel le diable est entré jusqu'à un certain point, avec la permission de Dieu, il y a une vie. Elle peut nous amener jusqu'à l'accomplissement d'un grand dessein divin qui ne connaîtra pas d'amputation malgré les conditions naturelles restrictives. Saisissez-vous ce cela ! Ne sombrez pas sous vos conditions et ne dites pas : "Puisque telle ou telle chose est ma condition, alors le dessein de Dieu dans toute sa perspective est impossible pour moi !" Cela s'appelle du désespoir et non de la foi. La déclaration de l'apôtre est celle-ci : "...si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré lui-même pur moi." (Galates 2:22) C'était une vie par la foi dans le Fils de Dieu. Et quelle vie c'était ! Vraiment dans son cas, il s'agissait de la vie triomphante sur la mort toujours présente.

Une vie plus profonde que la conscience

                    Nous terminerons en nous référant à ce seul point. Nous devons toujours chercher à croire dans le fait que cette vie divine, avec ses potentialités considérables, est beaucoup plus profonde que les conditions et les circonstances environnantes, que notre vie physique et que notre âme. A moins que nous saisissions cela et que nous le tenions fermement, nous n'avons pas le terrain de la victoire. Quand nous sentons que cette mort est agissante avec une force très intense dans le domaine de notre corps, quand nous la sentons agir dans le domaine de notre âme et que tout, dans notre vie des sens, nous parle de mort, nous sommes trop souvent en danger d''abandonner notre entière position. Je crois que ce qui est de Dieu est bien plus profond que notre être mortel. Je crois qu'il est possible, même pour des enfants de Dieu, réellement nés de nouveau et possédant la vie éternelle, de perdre la raison, de devoir aller à l'asile (psychiatrie), et cependant de n'avoir aucun changement dans le fait et la réalité au tréfonds de leur être, en relation avec le Seigneur. Nous touchons ce point pour appuyer ce que nous voulons dire, à savoir que, si notre vie rationnelle est le tout de notre vie, alors c'est une bien pauvre perspective que la nôtre. Si notre bon sens, ou notre équilibre mental humain, est le fondement de notre vie d'enfant de Dieu, alors plusieurs d'entre nous auraient de temps à autre une vraie raison de douter de la réalité de leur nouvelle naissance. Et si cela est vrai das le domaine mental, cela l'est également dans le domaine physique. Cette vie du Seigneur est beaucoup plus profonde que cette vie mortelle et que notre être mortel.

                    Je vais vous dire une chose qui vous paraîtra vraiment terrible. Cela peut aider certains et en rendre d'autres perplexes. Je me risque à cela. Je crois qu'il est possible pour des enfants de Dieu, vivant une pleine communion avec le Seigneur, marchant vraiment avec Lui dans la lumière, pour autant qu'ils la possèdent, d'entre dans une expérience où ils se sentent possédés du démon. Je veux dire qu'ils perdent tout sens d'être en union avec le Seigneur et qu'Il est avec eux, et ils combattent et luttent contre des forces du mal qui semblent être en eux-mêmes. Ce n'est pas qu'ils ressentent cela dans l'atmosphère qui les entoure, mais ils se trouvent tellement troublés intérieurement, tellement animés par le mal, qu'ils peuvent vraiment croire qu'ils ont un millier de démons au dedans d'eux. Il paraît terrible de dire cela d'un enfant de Dieu, n'est-ce pas ? Je ne dis qu'ils sont possédés, mais je dis qu'il est possible de rentrer, de temps à autre, dans une expérience où il semble que cela soit ainsi, comme si le mal ne se trouvait pas à l'extérieur, mais interne. En des moments semblables, toute patience bienveillante semble vous avoir désertée, toute quiétude, toute prise de contrôle semblent s'en aller, tout esprit de vie semble s'évanouir. Vous trouvez que vous êtes dans le tourbillon d'un terrible conflit, qui est l'enfer lui-même : il semble que l'enfer soit en vous. Pardonnez-moi si vous pensez que j'ai entièrement tort, mais je crois que c'est une expérience possible pour un véritable enfant de Dieu. Et je crois de tout mon cœur que l’explication de cela est que Dieu a une intention spéciale dans une telle vie, et le diable a soulevé toutes les forces de l'enfer dans un antagonisme diabolique pour submerger cette vie.

                    Nous devons nous souvenir qu'il s'agit de forces spirituelles et qu'elles ne s'arrêtent pas à des barrières physiques. Nous avons une âme, un système nerveux important. Des enfants de Dieu, pour des raisons diverses, et très souvent après un temps de déversement spirituels trouveront que leurs nerfs sont à fleur de peau et ils se sentent tout sauf bons et saints. Mais direz-vous que cela signifie, après tout, qu'ils ne sont pas des enfants de Dieu, que tout ceci n'est qu'un mythe ? Voulez-vous dire qu'Élie n'était plus le prophète du Très-Haut lorsqu'il se coucha sous le genêt et qu'il demanda au Seigneur de lui retirer la vie ? Il était encore le serviteur de Dieu, toujours aussi fidèle qu'auparavant. Nous ne sommes pas en train d'essayer d'excuser nos faiblesses, mais nous essayons d'aller au cœur de la situation. Il est possible pour de vrais saints d'être transférés pour des raisons particulières, dans un domaine qui semble l'enfer nu, et cela en eux-mêmes, pas seulement dans leur environnement, car le conflit est enregistré dans leur système nerveux, dans leur vie d'âme. Dans ces moments, ils pourraient croire que, au lieu de Dieu en eux, c'est plutôt le diable lui-même qui y a établi son siège. Cela ne veut pas dire que Dieu les a abandonnés, que le Seigneur n'est pas là, et que ce ne sont pas des enfants de Dieu ou des serviteurs du Seigneur. Cela montre que l'ennemi en a fait des hommes ou des femmes marqués à cause de quelque chose dans leur vie qu'il essaye de détruire. Si vous êtes dans une telle expérience, n'acceptez pas les suggestions de l'ennemi ou ne cherchez pas à interpréter ces expériences à la lumière de vos circonstances.   

                    Si vous ne comprenez pas ce que nous sommes en train de dire, n'essayez pas de donner une explication coûte que coûte, et s'il vous plaît, ne donnez pas cours à vos propres déductions. Il y en a qui savent ce que représente un tel assaut sur leur être, sur leur vie physique et nerveuse, qui les fasse ressentir qu'ils sont perdus. Je ne crois pas qu'ils sont perdus, et c'est parce que certains acceptent cette suggestion venant du tentateur, qu'ils sombrent dans les ténèbres. Oh, que beaucoup de ces personnes, ressentant ces choses sur elles, puissent comprendre ce que nous essayons de démontrer : c'est à leur esprit en elles de se lever dans la foi et de refuser les arguments donnés par l'apparence des choses. L'apparence est parfois terriblement réelle ! Certaines personnes nous disent : Cela semble être ainsi, mais en réalité il n'est rien ! Et nous leur disons : Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! C'est très très réel ! Mais le Seigneur nous enseignera alors que nous persévérons à ne pas accepter cette situation comme définitive. Il y a quelque chose de plus profond que cela. Le Seigneur est au delà de nos impressions physiques et de notre âme. Si nous persévérons, nous en sortirons. Cela passera, il y aura une autre expression de Sa vie et nous aurons appris par cette bataille pour la vie, quelle victoire il y a pour nous en Christ par Sa Croix !  

À suivre


L'église du bon berger Ove Falg

Une vision d'un frère que nous pourrions bien prendre en compte par ces jours qui sont de plus en plus mauvais. Nous sommes dans le temps décrit par le prophète Esaïe

20  Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume!
21  Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents!
22  Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin, Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes;
23  Qui justifient le coupable pour un présent, Et enlèvent aux innocents leurs droits!

Lisez cette vision en allant sur ce lien

http://sentinellenehemie.free.fr/ovefalg1.html

vendredi 15 janvier 2016

Hébreux 13:13 T. Austin-Sparks

Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.. (Hébreux 13:13)

Nous pouvons organiser nos mouvements, faire nos plans, et nos schémas. Nous pouvons organiser tout cela  conformément au  Nouveau Testament et pourtant cela peut  être mort, inefficace .... Vous pouvez voir  la différence qui existe entre un système traditionnel,  le judaïsme ou le christianisme, et une chose vivante qui jaillit sans cesse d’une manière vivante à partir de Christ , le Saint-Esprit lui-même accomplissant la chose. Eh bien, cela va coûter quelque chose,cela va avoir un prix.

Quel est le problème? Si vous choisissez ce chemin, si vous répudiez  le christianisme organisé,  si vous  répudiez cet ordre des choses qui est fait, vous allez devoir souffrir l'opprobre et être à l'extérieur du camp. En d'autres termes, nous allons nous  heurter immédiatement  à cette force qui tente d'arrêter ce qui est apparu à  travers la mort,  la résurrection et l'exaltation du Seigneur Jésus, d’arrêter la chose céleste. Il en est toujours ainsi

. "Les ennemis d'un homme sont ceux de sa propre maison." C’est sa propre maison, le milieu chrétien. Vous rencontrerez l'antagonisme contre ce qui est venu du ciel comme une chose céleste; vous rencontrerez l'antagonisme parmi  ceux qui sont le peuple traditionnel de Dieu dans cette dispensation. Cela va être le coût d'une marche de Vie avec le Seigneur et non avec l'homme, connaissant le Seigneur par vous-mêmes.

Par T. Austin-Sparks de: le royaume qui ne peut être ébranlé - Chapitre 2

jeudi 14 janvier 2016

Matthieu 5:14 T. Austin-Sparks

Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; (Matthieu 5:14)

Toute l'histoire du peuple de Dieu, et de la vie spirituelle, est une histoire de lumière et d’ obscurité, de vérité et de mensonge, de pureté et de falsification ou de mélange, de clarté et de nébulosité…La vérité peut être dans les mots, dans la doctrine, mais il doit y avoir une vérité correspondante dans le cœur et dans la vie. La lumière peut être une question de doctrine, mais il doit y avoir un état correspondant de lumière dans le cœur.

Rappelez-vous que Dieu ne  bâtit  jamais dans l'obscurité. Avant même que Dieu ne ramène de l’ordre et de la fécondité dans ce monde Il a dit: "Que la lumière soit." Dieu agit  pour la manifestation de la Vérité. 

Dieu demande de la réalité, de la vérité ,  pour toute œuvre qu'il va accomplir. Il peut y avoir beaucoup de faiblesses, beaucoup d'imperfections, mais s’il y a  l'authenticité, la réalité, la vérité et l'ouverture devant Dieu, si l'esprit est clair et pur,  alors Dieu peut accomplir Son œuvre. Mais dés que  nous commençons à verrouiller quelque chose à l'intérieur de nous-mêmes, à retenir quelque chose, si nous cessons d'être parfaitement ouverts devant Dieu, le travail va s’arrêter. La Lumière, dans le sens de Clarté,  est un élément essentiel pour la construction de la Cité de Dieu, parce que le but ultime de cette ville est de  faire resplendir  la gloire de Dieu . 

par T. Austin-Sparks de: The City Which Hath Foundations - Chapter 8 


Apocalypse 21:22,23 T. Austin -Sparks

Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau.  La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau. (Apocalypse 21:22,23)

Voilà la plénitude céleste pour laquelle Dieu a été à l’œuvre depuis toujours. Il travaille à présent en vous et moi. Nous pourrions parfois  penser que nous sommes deux personnes à la fois : une ici-bas et une dans les Cieux . Naturellement nous sommes ici, mais il y quelque chose en nous qui s’élève sans cesse, une dimension céleste que le Seigneur a placée en nous. C’est peut-être ce que le Seigneur voulait dire lorsqu’Il parlait  de Lui-même  en disant «Le Fils de l’Homme qui est dans le Ciel» (Jean 3:13), alors qu’Il était encore sur la terre?

Vous vous dites peut-être qu’il est bien difficile dans votre situation d’amener le Ciel sur la terre? C’est vrai, certaines situations sont difficiles. Celle de Daniel, par exemple, avec ses trois compagnons, était très difficile; mais ils ont attiré le Ciel sur  la terre. Il y a une grande expression dans le livre de Daniel : «les Cieux  dominent » (Daniel 4:26). Et ils l’ont prouvé. Le siège du Gouvernement  se trouve au Ciel, ni à Babylone, ni à Rome, ni à Jérusalem ou ailleurs, mais dans les Cieux.
Que le Seigneur nous aide à vivre des ressources célestes !

Par T. Austin -Sparks de : Les Pionniers de la Voie Céleste - Chapitre 8

mercredi 13 janvier 2016

(4) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 4

LA COMMUNION DE CHRIST AVEC SON ÉGLISE DANS LE TÉMOIGNAGE

Lecture : Jean 17

                     Gardons bien ce chapitre devant nous et regardons deux autres passages :

                    1 Timothée 3:16 :"Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire."
    
                   Avant de passer à l'autre passage, nous notons que le mot traduit par "piété" dans ce passage est unique dans le Nouveau Testament. Il ne s'agit du mot couramment utilisé et traduit par piété, mais ce mot signifie "nature divine" de sorte qu'une meilleure traduction serait : "Grand est le mystère de la nature divine, qui a été rendu visible dans la chair." Nous mentionnons cela, car ceci ôte la difficulté qui touche depuis longtemps ce passage.

                    Ephésiens 5:30-32 : "...parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église." 

                    Dans ces deux passages, je crois que nous avons une interprétation du chapitre 17 de l’Évangile de Jean. Vous pouvez prendre le passage de Timothée et noter ses propositions, et en les transposant dans ce chapitre de l’Évangile de Jean, vous verrez qu'il y a deux similitudes : l'une avec le Christ personnellement, et la deuxième avec ceux qui constituent Son Église.  

Manifesté en chair

                         La nature divine a été manifesté en chair. Nous n'avons pas besoin de passer beaucoup de temps pour appliquer cette phrase à Christ. Il n'y a aucun doute que ceci Le concerne, qu'Il est Celui à qui cela convient, qu'en vérité, Il était Dieu manifesté chair, et que la nature divine fut incarné en Lui. Jean 17 fait allusion à ce fait de manière absolue : "...ils ont cru que tu m'as envoyé." (verset 8)

                    Puis Jean 17 transpose ces choses dans l’Église et quoique cela ne soit pas pleinement dévoilé (donné ultérieurement dans les écrits du Nouveau Testament), lorsque le Saint-Esprit viendrait pour révéler toute la vérité, cela suggère clairement la vérité qui est sur le point de s'accomplir. Nous pouvons même dire que cela introduit cette vérité :"...moi en eux..." (verset 23). Cela indique clairement une compagnie constituée comme un organisme, comme un corps, duquel ils sont les premiers membres, ce noyau auquel d'autres doivent être constamment ajoutés par la proclamation de l’Évangile. Prenant leur place dans le corps ainsi formé, ceux qui croient deviendraient à leur tour le vase du témoignage, l'incarnation de Sa Personne. Plus tard, l'apôtre l'exprimera ainsi : "...celles-ci nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine..." (2 Pierre 1:4). Tandis qu'il y a et qu'il y aura toujours une séparation, une division, une distinction entre cela et quelque suppositionquant à nous, d'être "déifiés" et d'avoir part à la Déité, il n'en reste pas moins vrai que la grande et merveilleuse réalité à laquelle nous sommes appelés est de former un Corps dans lequel Christ habite. Oui, ce Christ dont il est dit que la nature divine fut manifestée en chair. Un objectif en vue, en ceci, était que cette manifestation ne cesse pas dans le monde avec le retour de Christ dans la gloire, mais que soit perpétué la manifestation terrestre de la nature divine par Son Corps, comme cela l'avait été par Lui-même. C'est une vérité magnifique et glorieuse, un appel merveilleux.

                    Mais de telles choses sont toujours des tests en plus d'être des témoignages, toujours des défis en plus d'être des vérités glorieuses. Ce que le Seigneur cherche constamment à faire avec Son peuple, et apparemment de plus en plus alors que la fin approche, c'est de confronter Son peuple à la nature même de leur appel et Sa demande est d'y faire face : comme nous le disons, d'être bien dans l'axe. La première chose précise pour laquelle l’Église est appelée dans sa relation avec Christ, est qu'elle soit la manifestation de Lui-même, Lui, la nature divine manifestée en chair : "...moi en eux..." La vocation de l’Église est de maintenir, ici, sur terre, un témoignage de la présence du Seigneur, de Sa présence vivante. Cela peut paraître élémentaire, mais ce ne l'est pas vraiment si vous considérez comment sont les choses aujourd'hui. Certains seraient conduits à penser, sur la base de ce qui existe aujourd'hui, que le but de l’Église sur la terre est de tenir des réunions religieuses, de faire toutes sortes d’œuvres bonnes et charitables et de maintenir vivante la religion sur la terre. De bonnes intentions ! Mais beaucoup de choses peuvent être introduites avec une telle compréhension, et beaucoup le sont effectivement. Presque tout peut être accepté avec une telle conception !

                    J'ai lu au sujet d'une église en Amérique qu'un illustre danseur fut invité à exprimer des sermons par la danse, à exprimer ainsi la vérité du Nouveau Testament dans l’assemblée. C'est pathétique, tragique et affreux, mais, dans un apparat de danseur, les pieds nus, dansant devant une congrégation, il était sensé exprimer par la danse la vérité du Nouveau Testament en s'appuyant sur l’Écriture qui dit : "...danser devant l’Éternel..." en 2 Samuel 6:16. Directement issu du monde du théâtre et introduit de ce que l'on appelle l'église, pour réaliser une telle chose ! C'est peut-être un cas extrême, mais cela peut trouver une place dans le concept de garder la religion vivante et être considéré comme bon. Il s'agit d'une terrible et solennelle déviation de la vérité. A la lumière d'une telle pratique, nous avons besoin de revenir et de considérer avec sérieux quel est réellement le  but de l’Église. L’Église est révélée dans le Nouveau Testament comme étant constituée pour maintenir dans ce monde un témoignage de la présence vivante du Seigneur, le Christ de Dieu, pour être Son incarnation. Rien de moins que cela et rien d'autre que cela ne justifie la continuation d'une chose qui porte le nom d’Église. Que des hommes, des femmes rencontrent l’Église, que ce soit en assemblée, ou des membres individuellement, dans la vie courante, ces personnes doivent enregistrer la présence du Seigneur. Ils doivent être obligés de reconnaître quelque chose qui n'est pas simplement ordinaire, naturel, qui n'est pas le simple fait d’hommes ou de femmes. La présence du Seigneur dans une réunion du peuple de Dieu doit avoir pour effet, que si des étrangers, des impies venaient, ils doivent reconnaître : "Dieu est parmi vous !" C'est pour un tel témoignage que l’Église a été suscitée.

                   Nous ne pouvons continuer que sur une base comme celle-là. Nous ne sommes pas maintenant en train de nous entretenir de certaines conditions qui doivent prévaloir de façon générale, non, nous abordons frontalement cette question. La seule raison qui justifiera notre existence ensemble, en tant que peuple de Dieu, est que l'unique trait suprême et prédominant parmi nous sera celui d'un témoignage de la présence du Seigneur, par Sa vie au milieu de nous, de telle sorte qu'il sera confessé : "Dieu est au milieu de ces gens-là !" Si nous avons perdu cela, nous avons tout perdu, nous avons perdu notre vocation, nos avons perdu notre appel. Oh, que nous puissions voir ce que signifie : "moi en eux."

                    Ainsi nous avons e mystère de la nature divine, qui fut manifesté en Christ, perpétué maintenant dans les Siens : "Ce mystère est grand, je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.

Justifié par l'Esprit

                    Que signifie cela ? Quand le Seigneur Jésus-Christ fut-Il justifié par l'Esprit ?  Car, incontestablement cette parole se rapporte à Lui, en premier lieu. En quoi consiste Sa justification par  l'Esprit ? Je pense que la réponse est celle-ci : Sa résurrection. Je crois que la justification du Seigneur Jésus apparaît dans le fait que Dieu le ressuscita d'entre les morts. Il peut y avoir un sens plus large, une explication plus générale, mais je crois qu'ici, nous avons le cœur même de cette justification : elle eut lieu quand Dieu Le releva d'entre les morts. Pierre en parle comme étant Celui qui a été mis à mort quant à la chair, rendu vivant quant à l'Esprit (1 Pierre 3:18). Dieu Le justifia quand, concernant cette mort, Il intervint et Le ressuscita d'entre les morts. Ce fut Sa justification. Il se tint alors à une place avec Dieu où tout péché, duquel Il avait Il avait volontairement enduré le jugement, fut entièrement mis de côté, et où toute espèce de condamnation, quelle quelle soit, qui avait été mise à Sa charge quand Il a été fait péché pour nous, fut détruite. Tout péché qui avait été amené à reposer sur Lui, ayant été mis de côté par Sa croix, Dieu Le ressuscita. Il est dans Sa position de Justifié. Il est  le Justifié, Lui, Jésus-Christ, le Juste. Cela s'applique à autre chose d'autre que la justice ou la sainteté qui était inhérente à Sa Personne. Cela s'applique à la justice, la sainteté qui Lui sont propres comme Celui qui a été fait Homme, et fait péché dans le jugement, de sorte que Dieu peut être juste en Celui qui justifie tous ceux qui croient en Lui. Lorsque Dieu Le ressuscita des mortsce fut le grand acte de Dieu justifiant le Seigneur Jésus.

                    Maintenant, où trouvons-nous la résurrection en Jean 17 ? "....tu lui a donné le pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui a donnés" (verset 2) Il n'y a pas de vie éternelle sauf sur le fondement du Christ ressuscité, et ici, Il parle comme étant déjà dans la résurrection. Combien, dans ce chapitre Il utilise souvent cette phrase : "ceux que Tu M'as donnés". Il donne trois choses à ceux que le Père lui a donnés :

- Il leur donne la vie éternelle (verset 2)
- Il leur donne la révélation du nom du Père (verset 6)

- Il leur donne les paroles de Dieu (verset 8),                    


                    Il donne la vie éternelle. La vie éternelle est le fruit de Sa mort et de Sa résurrection. Il ne pourrait être question de vie éternelle, si la mort n'avait été détruite et si toutes ses possibilités de corruption n'avaient pas été entièrement abolies. Cette vie est nôtre sur la base de Christ détruisant la mort et entrant pour nous dans cette vie qui est sans possibilité de mort.

                   Quelle est la vocation de l’Église ? Elle a été suscitée pour maintenir dans ce monde le témoignage d'une vie qui triomphe de la mort. Ceci a été dit très souvent. C’est le cœur même de la Parole de Dieu pour nous dans le temps actuel : le pouvoir d'une vie impérissable, d'une vie que ne peut être vaincue et supprimée par la mort. Dans Jean 17 cela est mis en opposition à l’arrière-plan d'un monde hostile, inamical et haineux. "...le monde les a haïs..." (verset 14) " et au verset 15 : "...Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal."  (il est justifié de traduire le mot "malin" et non pas seulement le mot "mal") Il y a le malin et un monde hostile, et toute personne spirituelle vous dira que cela est en effet la mort : l'esprit et le pouvoir de la mort entourant le peuple de Dieu. Mais, le Seigneur ne demande pas que Son Église soit ôtée du monde, et étant dans ce monde, qu'elle maintienne un témoignage contre et contraire à l'esprit de ce monde. Le témoignage est celui de la vie malgré la mort qui l'environne. Le défi suprême à la fidélité de l’Église, à son ministère, à sa vie, à sa vocation authentique consiste en ceci : sa condition témoigne-telle vraiment qu'elle n'est pas gagnée par la mort spirituelle, qu'elle manifeste réellement une vie plus puissante que le pouvoir de la mort qui l'entoure ?                                                                                      

                  Ne permettez  pas au mot "Église" de vous exclure, en pensant à quelque entité à part vous-même. Nous devons faire une application personnelle, parce que si nous sommes en union vivante avec Christ, nous sommes Ses membres, nous sommes une partie de l’Église qui est Son Corps. Ce que nous disons s'applique à nous individuellement aussi bien que corporativement. Il n'est pas possible que nous ayons tous le privilège d'une communion fraternelle avec le peuple de Dieu. Certains d'entre nous doivent vivre dans des endroits où ils sont désespérément seuls. Il se peut que là où nous sommes, il n'y a pas beaucoup de vie spirituelle, pas beaucoup d'aide sous l'aspect de la communion fraternelle, néanmoins, cette parole s'applique aussi pour ce cas. Nous ne devons pas être seulement concernés par la responsabilité et le défi, mais aussi par le fait glorieux que ce en quoi nous sommes appelés, et pour lequel le Seigneur pourvoit, et ce qu'Il ordonne, c'est que Son peuple, là où il vit, qu'il ait la possibilité de rassembler tous les avantages que cela comporte, ou qu'il soit éparpillé et isolé, doit néanmoins avoir la puissance de Sa vie pour transcender la puissance de la mort autour de lui.                                                                

                    Si cela est révélé comme étant la volonté de Dieu, admettons volontiers une fois pour toutes, la possibilité de sa réalisation, et puis, acceptant le fait que cela doit être possible puisque c'est la volonté de Dieu, tenons ferme pour cette chose-là. Ainsi, vous et moi, déterminons-nous en esprit pour cette expression de vie du Seigneur ressuscité, qui doit transcender la mort qui est tout autour de nous, qui fait pression sur nous, procédant du malin et de la haine des hommes. Le Seigneur dit : "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver.." La puissance qui est en eux est la puissance de Sa vie de résurrection.

                    Ce que nous venons de dire est en accord parfait avec la pleine révélation de la lettre aux Ephésiens : "...et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,  au-dessus de tout...." (Ephésiens 1:19-21)  "...envers nos qui croyons..."  Nous devons tenir pour ces choses-là fermement et avec détermination, parce que c'est là le témoignage du Seigneur

                    "Justifié par l'Esprit !" Quelle est la justification de l’Église ? Elle est en ce que l’Église se tient sur la base de la résurrection, manifestant ainsi la vie de résurrection. Béni soit Dieu, car dans toute la mesure où notre salut est concerné, nous sommes justifiés sur la base de notre résurrection ensemble avec Christ. Nous saisissons ainsi le fait que si nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, alors nous avons été justifiés. Mais dans toute la mesure où notre appel, notre vocation, sont concernés, nous sommes justifiés par le maintien du témoignage de Sa résurrection. Cela est la justification qu s'applique au service et à tout instrument

  Vu des anges    

                    Après Sa résurrection, Il fut vu par des anges. A peine est-il besoin de retourner aux Évangiles pour indiquer le récit des anges gardiens après Sa résurrection. C'est un ange qui roula la grosse pierre. Deux d'entre étaient assis dans le tombeau. Ce sont des anges qui s'entretinrent avec des femmes au sujet du Seigneur ressuscité et leur dire où elles pourraient Le trouver. Oui, des anges le virent après Sa résurrection. En quoi l’Église est-elle concernée sous cet aspect ? Oh ! L’Église est ici concernée sous un aspect merveilleux. Revenons à la lettre aux Ephésiens et lisons : "c'est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'église, la sagesse infiniment variée de Dieu." (Ephésiens 3:10) Je pense qu'il y a un petit doute que cette référence aux dominations et aux autorités comprend les anges qui ne sont pas tombés, et pas seulement les démons. Je ne sais pas si les anges de Satan ont besoin d'instruction au sujet de la sagesse infiniment variée de Dieu, mais Dieu se révèle Lui-même de façon merveilleuse à Ses propres ministres angéliques par ce qu'Il accomplit par le moyen de l’Église. Je ne peux le comprendre, je ne peux le saisir, cela est bien trop élevé pour moi. Mais telle est la déclaration. C'est une déclaration formelle que Dieu enseigne les principautés et les dénominations en ce qui Le concerne par Ses activités dans l’Église. Cela signifie qu'il y a un domaine spirituel, intelligent, de très haute intelligence spirituelle, d’intelligence angélique et qui reçoit instruction par l’Église. Dans quel but ? Je ne sais, mais cela représente quelques valeurs extraordinaires. Cela représente évidemment quelque chose ayant une très grande signification.                                                                                                                                                                                                                                        Cela peut nous paraître très souvent une piètre consolation dans des temps de  souffrances, d'épreuves, d'adversité, de rudes pressions de la part de Satan, d'entendre, alors que nous ne comprenons rien de ce qui nous arrive, que Dieu est en train d'instruire les anges, et que les dominations et les autorités tirent bénéfice de tout cela. Nous n'en retirons pas un grand réconfort, mais si nous avons compris, je pense que nous réaliserions que, tandis que nous ne pouvons pas accomplir en un tel temps un très grand ministère sur la terre, il y a un très grand ministère qui se réalise envers les principautés et les dominations par notre moyen. Ne pensez pas que courir pour tenir des réunions et travailler pour le Seigneur soit la seule façon pour les membres de l’Église d'accomplir un ministère. Le ministère peut également s'accomplir quand ces choses sont arrivées à un point mort, que toutes les activités terrestres pour le Seigneur sont arrêtées et que nous sommes dans une période pénible d'inaction. Ne concluez pas, à cause de cette inaction, qu'aucun ministère ne soit effectué, ou que quelque chose de cette sorte soit retranchée dans une telle période. Ainsi sont les termes :"...c'est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent AUJOURD'HUI par l'église, la sagesse infiniment variée de Dieu." Pas dans les âges à venir, mais maintenant. Par le moyen de ces expériences très difficiles et éprouvantes à travers lesquelles le Seigneur nous fait passer, ils sont enseignés du Seigneur de ce qu'Il est en train de faire dans l’Église.  

                  Supposons que les principautés et les puissances, ces ministres angéliques qui s'attendent à Lui, viennent un jour vers nous pour nous remercier vivement d'avoir traversé ce temps très sombre et disent : "J'ai appris beaucoup à travers cela, j'ai pu comprendre la sagesse de Dieu admirablement à travers ce temps mauvais que vous traversiez." Vous seriez très surpris, n'est-ce pas ? Vous diriez : "Eh bien, je n'aurai jamais imaginé que quelque chose puisse sortir de ce temps ! Je pensais que tout était stérile, et que rien de bon ne pouvait en sortir." Ce ministre angélique dirait : "Oh, vous vous trompiez fortement, j'ai reçu beaucoup de bénédictions à travers ce temps fâcheux !" Ce n'est pas un essor de  l'imagination. C'est sûr, c'est ce qui ressort effectivement d'une telle déclaration. Il y a un ministère que remplit l’Église qui est toujours en dehors des estrades et des réunions et de toutes sortes d'activités que nous avons ici parmi les hommes. Il y a un ministère puissant qui se répercute et  atteint les bords de l'univers. Dieu agit en dehors de cette terre à travers Ses voies envers l’Église. C'est un ministère auquel il serait bon de bien prendre part.

Prêché aux nations

                     Je pense que nous n'avons pas besoin de nous attarder avec cela. Le ministère de l’Église doit être en faveur de toutes les nations et il consiste en Christ dans toutes les nations. Son témoignage à l'égard du Seigneur doit être dans toutes les nations.

Cru dans le monde

                    Cela fut certainement vrai du Seigneur Jésus. Jean 17 dit : "Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé." (verset 8) Il fut cru dans le monde.

                    Au verset 21 nous avons les paroles suivantes : "...afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie..." Il y a une foi de la part de ce monde qui résulte du fait de Sa présence dans l’Église et de Son action faisant ainsi d'elle une unité spirituellePeut- être, qu'il ne serait pas juste de parler de l’Église qui est crue, mais dans un certain sens, nous pourrions même dire cela. Je suis tout à fait persuadé que l’Église ne sera pas crue ou ne sera pas crédible avant et à moins qu'il y ait une manifestation de l'Esprit  de Christ dans un amour mutuel. Le monde est souvent repoussé loin de Christ à cause d'un manque dans ce domaine. Tandis que nous pouvons voir la situation comme sans espoir en général, cela ne nous dispense pas de nous lever pour un vrai témoignage et de réaliser que la foi au Seigneur Jésus sera engendrée par l'expression de Son amour parmi nous.

Élevé dans la gloire

                    Cela fut vrai pour Lui, et Dieu soit loué, c'est aussi sur le point d'arriver pour Son Église, qui est Son corps. 1 Corinthiens 15 nous donne une grande révélation "...nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette..."  Nous serons amenés à la rencontre du Seigneur dans les airs. Ce n'est pas aussi loin que certaines personnes le pensent. Cela peut être très proche : le plus tôt sera le mieux, pour autant que Son peuple est concerné. Nos cœurs disent réellement du plus profond de nos êtres : "Amen, viens Seigneur Jésus !" Il n'y a pas d'hypocrisie en cela. Il fut un temps où nous étions effrayés à cette pensée, mais nous sommes arrivés à réaliser que Sa venue est la voie de toute espérance. Ce monde ne connaîtra jamais un meilleur état, au contraire, il connaîtra une condition pire qui s'amplifiera, jusqu'à ce que les événements  subséquents et constitutifs à Sa venue prennent place. Il viendra un moment où chaque choses mauvaises sera extirpée de cet univers. Il n'y aura plus de guerre, plus de lutte, plus de haine, plus de péché, plus de douleur, plus de soucis, ni de larmes, plus de mort. Oh ! Quel jour ! Quelle période ce sera ! Nous ne pouvons imaginer cela que difficilement, mais nos cœurs, en vérité, bondissent à cette pensée !

                  Dites-moi, cela vous effraye-t-il ? Redoutez-vous d'y penser ? Le Seigneur doit revenir en premier pour Son Église et alors les choses s’accéléreront rapidement jusqu'à ce jour-là. Il se peut qu'il y ait un passage terrible. Les choses peuvent devenir affreuses sur la terre, pour un temps, après que l’Église aura été enlevée, mais tout arrivera très rapidement, avec accélération et cela pour parvenir à ce grand jour où Il fera des nouveaux cieux et une nouvelle terre . Cependant, le jour de la réception de l’Église dans la gloire est imminent. Personne ne connaissant sa Bible et ayant une perception spirituelle, ou même, ayant quelque bon sens en la lisant, ne peut manquer de voir que ce jour vient rapidement. Les délibérations des hommes sont en train d'être mises en pièces par Dieu. Ils ne peuvent tenir leurs décisions prises ensemble plus d'une semaine ou deux. Leurs plus solides décisions, intentions et accords imploseront dans peu de jours. Dieu est en train de réduire à néant les conseils des hommes, mais le dessein de Dieu, dit Sa parole, dure à toujours. Dans les conseils éternels de Dieu, il y a une chose qui est déterminée : "...nous serons...enlevés...sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs..." (1 Thessaloniciens 4:17) Élevés dans la gloire ! Sa fin est sur le point de devenir la nôtre. L’Église va connaître la contrepartie de l'expérience de Son Seigneur comme Sa Tête, quand Il fut élevé dans la gloire.

                    Maintenant, il se peut que quelques-uns qui ne sont pas encore sauvés, regardant à la fenêtre deviennent jaloux ? Allez-vous rester à l'écart ? Voulez-vous être séparés de tout cela ? Pourquoi ? Il s'agit ici en fait de la révélation de l'appel divin. Voici une présentation de la parole de Dieu quant à ce qui a été rendu possible pour vous par la Croix du Seigneur Jésus, si du moins vous voulez le croire. Laisseriez-vous tout s'en aller ? Certainement vous voulez vous en approcher. Sûrement vous voulez entrer. Assurément ceux qui sont au bord de ces choses veulent s'avancer davantage. Sans doute, nous tous, nous voulons être plus fidèles, plus consacrés, à la lumière de ce jour qui, au demeurant, ne peut être éloigné. La Parole de Dieu s'est toujours accomplie, elle s'est avérée véritable. Il ne peut en être autrement au sujet de ce qui vient d'être dit, ceci n'échouera pas.

                   Que le Seigneur nous fasse entrer dans l'intention même de notre vocation. Bien des choses pourraient être encore dites à ce sujet. Il en a été assez dit pour voir que le mystère de Christ est transposé dans tous ces aspects, dans l’Église qui est Son corps. Une partie de ce mystère (un tel mystère pour les hommes de ce monde, et pour l'incroyant, et pour celui qui ne connaît pas les secrets  spirituels) est l'enlèvement de Son Église, qui L'attend pour le rencontrer avant qu'Il ne revienne sur terre. Pour le monde, l'enlèvement vers la gloire, est ridicule et digne d'être raillé, méprisable, rejeté comme une idée grotesque. Mais pour ceux qui, ainsi pouvons-nous dire, connaissent le mystère de la nouvelle naissance, le mystère d'être préservé et gardé par Christ à travers l'intensité de l'opposition et de l'antagonisme presque universels, d'être préservé et soutenu dans tout cela, qui savent aussi que ce n'est nullement en eux-mêmes qu'ils trouvent la force de continuer, mais que c'est le Seigneur seul qui les rend capables, étant Lui-même leur vie, tous ceux d'entre nous qui connaissent ces mystères, ne trouvent pas difficile d'accepter cette part supplémentaire du mystère lié à la consommation de leur vie, à savoir, d'être enlevés et reçus dans la gloire.C'est bien là une chose étrange que les hommes de ce monde peuvent accepter aujourd'hui comme lieux communs des choses au sujet desquelles ils se seraient moqués, il y a quelque temps : radio, aviation, télévision, oui, toutes ces choses. Vous leur auriez parlé de cela il y a un ou deux siècles en arrière, ils se seraient moqués de vous.Jules Verne fut regardé comme un homme étrange à une époque, mais tout ce qu'il avait prévu est devenu réalité aujourd'hui. Ce sont des choses qui sont devenues banales aujourd'hui. Bien que l'homme désormais croie à ces choses, il ne peut croire à l'enlèvement de depuis la terre jusqu'en la présence de Dieu d'une compagnie qu'Il a rachetée. Mais nous le voyons : dans nos cœurs nous le voyons. Nous nous attendons à cela, et nous nous hâtons pour cela, et nous l'acclamons avec joie. Le cri est dans nos cœurs : "Amen, viens Seigneur Jésus !"

à suivre