Chapitre
4
LA
COMMUNION DE CHRIST AVEC SON ÉGLISE DANS LE TÉMOIGNAGE
Lecture
: Jean 17
Gardons
bien ce chapitre devant nous et regardons deux autres passages :
1
Timothée 3:16 :"Et, sans contredit, le mystère de la piété
est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par
l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde,
élevé dans la gloire."
Avant
de passer à l'autre passage, nous notons que le mot traduit par
"piété" dans ce passage est unique dans le Nouveau
Testament. Il ne s'agit du mot couramment utilisé et traduit par
piété, mais ce mot signifie "nature divine" de sorte
qu'une meilleure traduction serait : "Grand est le mystère de
la nature divine, qui a été rendu visible dans la chair." Nous
mentionnons cela, car ceci ôte la difficulté qui touche depuis
longtemps ce passage.
Ephésiens
5:30-32 : "...parce que nous sommes membres de son
corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et
s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule
chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ
et à l’Église."
Dans
ces deux passages, je crois que nous avons une interprétation du
chapitre 17 de l’Évangile de Jean. Vous pouvez prendre le passage
de Timothée et noter ses propositions, et en les transposant dans ce
chapitre de l’Évangile de Jean, vous verrez qu'il y a deux
similitudes : l'une avec le Christ personnellement, et la deuxième
avec ceux qui constituent Son Église.
Manifesté
en chair
La
nature divine a été manifesté en chair. Nous n'avons pas besoin de
passer beaucoup de temps pour appliquer cette phrase à Christ. Il
n'y a aucun doute que ceci Le concerne, qu'Il est Celui à qui cela
convient, qu'en vérité, Il était Dieu manifesté chair, et que la
nature divine fut incarné en Lui. Jean 17 fait allusion à ce fait
de manière absolue : "...ils ont cru que tu m'as
envoyé." (verset 8)
Puis
Jean 17 transpose ces choses dans l’Église et quoique cela ne soit
pas pleinement dévoilé (donné ultérieurement dans les écrits du
Nouveau Testament), lorsque le Saint-Esprit viendrait pour révéler
toute la vérité, cela suggère clairement la vérité qui est sur
le point de s'accomplir. Nous pouvons même dire que cela introduit
cette vérité :"...moi en eux..." (verset 23). Cela
indique clairement une compagnie constituée comme un organisme,
comme un corps, duquel ils sont les premiers membres, ce noyau auquel
d'autres doivent être constamment ajoutés par la proclamation de
l’Évangile. Prenant leur place dans le corps ainsi formé, ceux
qui croient deviendraient à leur tour le vase du témoignage,
l'incarnation de Sa Personne. Plus tard, l'apôtre l'exprimera ainsi
: "...celles-ci nous assurent de sa part les plus
grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous
deveniez participants de la nature divine..." (2 Pierre
1:4). Tandis qu'il y a et qu'il y aura toujours une
séparation, une division, une distinction entre cela et quelque
supposition, quant à nous, d'être "déifiés"
et d'avoir part à la Déité, il n'en reste pas moins vrai que la
grande et merveilleuse réalité à laquelle nous sommes appelés est
de former un Corps dans lequel Christ habite. Oui, ce Christ dont il
est dit que la nature divine fut manifestée en chair. Un objectif en
vue, en ceci, était que cette manifestation ne cesse pas dans le
monde avec le retour de Christ dans la gloire, mais que soit perpétué
la manifestation terrestre de la nature divine par Son Corps, comme
cela l'avait été par Lui-même. C'est une vérité magnifique et
glorieuse, un appel merveilleux.
Mais
de telles choses sont toujours des tests en plus d'être des
témoignages, toujours des défis en plus d'être des vérités
glorieuses. Ce que le Seigneur cherche constamment à faire avec Son
peuple, et apparemment de plus en plus alors que la fin approche,
c'est de confronter Son peuple à la nature même de leur appel et Sa
demande est d'y faire face : comme nous le disons, d'être bien dans
l'axe. La première chose précise pour laquelle l’Église est
appelée dans sa relation avec Christ, est qu'elle soit la
manifestation de Lui-même, Lui, la nature divine manifestée en
chair : "...moi en eux..." La vocation de
l’Église est de maintenir, ici, sur terre, un témoignage de la
présence du Seigneur, de Sa présence vivante. Cela peut paraître
élémentaire, mais ce ne l'est pas vraiment si vous considérez
comment sont les choses aujourd'hui. Certains seraient conduits à
penser, sur la base de ce qui existe aujourd'hui, que le but de
l’Église sur la terre est de tenir des réunions religieuses, de
faire toutes sortes d’œuvres bonnes et charitables et de maintenir
vivante la religion sur la terre. De bonnes intentions ! Mais
beaucoup de choses peuvent être introduites avec une telle
compréhension, et beaucoup le sont effectivement. Presque tout peut
être accepté avec une telle conception !
J'ai
lu au sujet d'une église en Amérique qu'un illustre danseur fut
invité à exprimer des sermons par la danse, à exprimer ainsi la
vérité du Nouveau Testament dans l’assemblée. C'est pathétique,
tragique et affreux, mais, dans un apparat de danseur, les pieds nus,
dansant devant une congrégation, il était sensé exprimer par la
danse la vérité du Nouveau Testament en s'appuyant sur l’Écriture
qui dit : "...danser devant l’Éternel..." en
2 Samuel 6:16. Directement issu du monde du théâtre et introduit de
ce que l'on appelle l'église, pour réaliser une telle chose ! C'est
peut-être un cas extrême, mais cela peut trouver une place dans le
concept de garder la religion vivante et être considéré comme bon.
Il s'agit d'une terrible et solennelle déviation de la vérité. A
la lumière d'une telle pratique, nous avons besoin de revenir et de
considérer avec sérieux quel est réellement le but de
l’Église. L’Église est révélée dans le Nouveau Testament
comme étant constituée pour maintenir dans ce monde un témoignage
de la présence vivante du Seigneur, le Christ de Dieu, pour être
Son incarnation. Rien de moins que cela et rien d'autre que cela ne
justifie la continuation d'une chose qui porte le nom d’Église.
Que des hommes, des femmes rencontrent l’Église, que ce soit en
assemblée, ou des membres individuellement, dans la vie courante,
ces personnes doivent enregistrer la présence du Seigneur. Ils
doivent être obligés de reconnaître quelque chose qui n'est pas
simplement ordinaire, naturel, qui n'est pas le simple fait d’hommes
ou de femmes. La présence du Seigneur dans une réunion du peuple de
Dieu doit avoir pour effet, que si des étrangers, des impies
venaient, ils doivent reconnaître : "Dieu est parmi vous !"
C'est pour un tel témoignage que l’Église a été suscitée.
Nous
ne pouvons continuer que sur une base comme celle-là. Nous ne sommes
pas maintenant en train de nous entretenir de certaines conditions
qui doivent prévaloir de façon générale, non, nous abordons
frontalement cette question. La seule raison qui justifiera notre
existence ensemble, en tant que peuple de Dieu, est que l'unique
trait suprême et prédominant parmi nous sera celui d'un témoignage
de la présence du Seigneur, par Sa vie au milieu de nous, de telle
sorte qu'il sera confessé : "Dieu est au milieu de ces gens-là
!" Si nous avons perdu cela, nous avons tout perdu, nous avons
perdu notre vocation, nos avons perdu notre appel. Oh, que nous
puissions voir ce que signifie : "moi en eux."
Ainsi
nous avons e mystère de la nature divine, qui fut manifesté en
Christ, perpétué maintenant dans les Siens : "Ce
mystère est grand, je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.
Justifié
par l'Esprit
Que
signifie cela ? Quand le Seigneur Jésus-Christ fut-Il justifié par
l'Esprit ? Car, incontestablement cette parole se rapporte à
Lui, en premier lieu. En quoi consiste Sa justification par
l'Esprit ? Je pense que la réponse est celle-ci : Sa résurrection.
Je crois que la justification du Seigneur Jésus apparaît dans le
fait que Dieu le ressuscita d'entre les morts. Il peut y avoir un
sens plus large, une explication plus générale, mais je crois
qu'ici, nous avons le cœur même de cette justification : elle eut
lieu quand Dieu Le releva d'entre les morts. Pierre en parle comme
étant Celui qui a été mis à mort quant à la chair, rendu vivant
quant à l'Esprit (1 Pierre 3:18). Dieu Le justifia quand, concernant
cette mort, Il intervint et Le ressuscita d'entre les morts. Ce fut
Sa justification. Il se tint alors à une place avec Dieu où tout
péché, duquel Il avait Il avait volontairement enduré le jugement,
fut entièrement mis de côté, et où toute espèce de condamnation,
quelle quelle soit, qui avait été mise à Sa charge quand Il a été
fait péché pour nous, fut détruite. Tout péché qui avait été
amené à reposer sur Lui, ayant été mis de côté par Sa croix,
Dieu Le ressuscita. Il est dans Sa position de Justifié. Il est
le Justifié, Lui, Jésus-Christ, le Juste. Cela s'applique à autre
chose d'autre que la justice ou la sainteté qui était inhérente à
Sa Personne. Cela s'applique à la justice, la sainteté qui Lui sont
propres comme Celui qui a été fait Homme, et fait péché dans le
jugement, de sorte que Dieu peut être juste en Celui qui justifie
tous ceux qui croient en Lui. Lorsque Dieu Le ressuscita des
morts, ce fut le grand acte de Dieu justifiant le
Seigneur Jésus.
Maintenant,
où trouvons-nous la résurrection en Jean 17 ? "....tu
lui a donné le pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie
éternelle à tous ceux que tu lui a donnés" (verset 2) Il
n'y a pas de vie éternelle sauf sur le fondement du Christ
ressuscité, et ici, Il parle comme étant déjà dans la
résurrection. Combien, dans ce chapitre Il utilise souvent cette
phrase : "ceux que Tu M'as donnés". Il
donne trois choses à ceux que le Père lui a donnés :
- Il
leur donne la vie éternelle (verset 2)
-
Il leur donne la révélation du nom du Père (verset 6)
-
Il leur donne les paroles de Dieu (verset 8),
Il
donne la vie éternelle. La vie éternelle est le fruit de Sa mort et
de Sa résurrection. Il ne pourrait être question de vie éternelle,
si la mort n'avait été détruite et si toutes ses possibilités de
corruption n'avaient pas été entièrement abolies. Cette vie est
nôtre sur la base de Christ détruisant la mort et entrant pour nous
dans cette vie qui est sans possibilité de mort.
Quelle
est la vocation de l’Église ? Elle a été suscitée pour
maintenir dans ce monde le témoignage d'une vie qui triomphe de la
mort. Ceci a été dit très souvent. C’est le cœur même de la
Parole de Dieu pour nous dans le temps actuel : le pouvoir d'une vie
impérissable, d'une vie que ne peut être vaincue et supprimée par
la mort. Dans Jean 17 cela est mis en opposition à l’arrière-plan
d'un monde hostile, inamical et haineux. "...le monde
les a haïs..." (verset 14) " et au verset 15
: "...Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de
les préserver du mal." (il est justifié de
traduire le mot "malin" et non pas seulement le mot "mal")
Il y a le malin et un monde hostile, et toute personne spirituelle
vous dira que cela est en effet la mort : l'esprit et le pouvoir de
la mort entourant le peuple de Dieu. Mais, le Seigneur ne demande pas
que Son Église soit ôtée du monde, et étant dans ce monde,
qu'elle maintienne un témoignage contre et contraire à l'esprit de
ce monde. Le témoignage est celui de la vie malgré la mort qui
l'environne. Le défi suprême à la fidélité de l’Église, à
son ministère, à sa vie, à sa vocation authentique consiste en
ceci : sa condition témoigne-telle vraiment qu'elle n'est pas gagnée
par la mort spirituelle, qu'elle manifeste réellement une vie plus
puissante que le pouvoir de la mort qui l'entoure ?
Ne permettez
pas au mot "Église" de vous exclure, en pensant à quelque
entité à part vous-même. Nous devons faire une application
personnelle, parce que si nous sommes en union vivante avec Christ,
nous sommes Ses membres, nous sommes une partie de l’Église qui
est Son Corps. Ce que nous disons s'applique à nous individuellement
aussi bien que corporativement. Il n'est pas possible que nous ayons
tous le privilège d'une communion fraternelle avec le peuple de
Dieu. Certains d'entre nous doivent vivre dans des endroits où ils
sont désespérément seuls. Il se peut que là où nous sommes, il
n'y a pas beaucoup de vie spirituelle, pas beaucoup d'aide sous
l'aspect de la communion fraternelle, néanmoins, cette parole
s'applique aussi pour ce cas. Nous ne devons pas être seulement
concernés par la responsabilité et le défi, mais aussi par le fait
glorieux que ce en quoi nous sommes appelés, et pour lequel le
Seigneur pourvoit, et ce qu'Il ordonne, c'est que Son peuple, là où
il vit, qu'il ait la possibilité de rassembler tous les avantages
que cela comporte, ou qu'il soit éparpillé et isolé, doit
néanmoins avoir la puissance de Sa vie pour transcender la puissance
de la mort autour de lui.
Si
cela est révélé comme étant la volonté de Dieu, admettons
volontiers une fois pour toutes, la possibilité de sa réalisation,
et puis, acceptant le fait que cela doit être possible puisque c'est
la volonté de Dieu, tenons ferme pour cette chose-là. Ainsi, vous
et moi, déterminons-nous en esprit pour cette expression de vie du
Seigneur ressuscité, qui doit transcender la mort qui est tout
autour de nous, qui fait pression sur nous, procédant du malin et de
la haine des hommes. Le Seigneur dit : "Je ne te prie
pas de les ôter du monde, mais de les préserver.." La
puissance qui est en eux est la puissance de Sa vie de résurrection.
Ce
que nous venons de dire est en accord parfait avec la pleine
révélation de la lettre aux Ephésiens : "...et quelle
est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se
manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a
déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant
asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de
tout...." (Ephésiens 1:19-21) "...envers
nos qui croyons..." Nous devons tenir pour ces
choses-là fermement et avec détermination, parce que c'est là le
témoignage du Seigneur
"Justifié
par l'Esprit !" Quelle est la justification de l’Église
? Elle est en ce que l’Église se tient sur la base de la
résurrection, manifestant ainsi la vie de résurrection. Béni soit
Dieu, car dans toute la mesure où notre salut est concerné, nous
sommes justifiés sur la base de notre résurrection ensemble avec
Christ. Nous saisissons ainsi le fait que si nous sommes ressuscités
ensemble avec Lui, alors nous avons été justifiés. Mais dans toute
la mesure où notre appel, notre vocation, sont concernés, nous
sommes justifiés par le maintien du témoignage de Sa résurrection.
Cela est la justification qu s'applique au service et à tout
instrument
Vu
des anges
Après
Sa résurrection, Il fut vu par des anges. A peine est-il besoin de
retourner aux Évangiles pour indiquer le récit des anges gardiens
après Sa résurrection. C'est un ange qui roula la grosse pierre.
Deux d'entre étaient assis dans le tombeau. Ce sont des anges qui
s'entretinrent avec des femmes au sujet du Seigneur ressuscité et
leur dire où elles pourraient Le trouver. Oui, des anges le virent
après Sa résurrection. En quoi l’Église est-elle concernée sous
cet aspect ? Oh ! L’Église est ici concernée sous un aspect
merveilleux. Revenons à la lettre aux Ephésiens et lisons : "c'est
pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes
connaissent aujourd'hui par l'église, la sagesse infiniment variée
de Dieu." (Ephésiens 3:10) Je pense qu'il y a un petit
doute que cette référence aux dominations et aux autorités
comprend les anges qui ne sont pas tombés, et pas seulement les
démons. Je ne sais pas si les anges de Satan ont besoin
d'instruction au sujet de la sagesse infiniment variée de Dieu, mais
Dieu se révèle Lui-même de façon merveilleuse à Ses propres
ministres angéliques par ce qu'Il accomplit par le moyen de
l’Église. Je ne peux le comprendre, je ne peux le saisir, cela est
bien trop élevé pour moi. Mais telle est la déclaration. C'est une
déclaration formelle que Dieu enseigne les principautés et les
dénominations en ce qui Le concerne par Ses activités dans
l’Église. Cela signifie qu'il y a un domaine spirituel,
intelligent, de très haute intelligence spirituelle, d’intelligence
angélique et qui reçoit instruction par l’Église. Dans quel but
? Je ne sais, mais cela représente quelques valeurs extraordinaires.
Cela représente évidemment quelque chose ayant une très grande
signification.
Cela
peut nous paraître très souvent une piètre consolation dans des
temps de souffrances, d'épreuves, d'adversité, de rudes
pressions de la part de Satan, d'entendre, alors que nous ne
comprenons rien de ce qui nous arrive, que Dieu est en train
d'instruire les anges, et que les dominations et les autorités
tirent bénéfice de tout cela. Nous n'en retirons pas un grand
réconfort, mais si nous avons compris, je pense que nous
réaliserions que, tandis que nous ne pouvons pas accomplir en un tel
temps un très grand ministère sur la terre, il y a un très grand
ministère qui se réalise envers les principautés et les
dominations par notre moyen. Ne pensez pas que courir pour tenir des
réunions et travailler pour le Seigneur soit la seule façon pour
les membres de l’Église d'accomplir un ministère. Le ministère
peut également s'accomplir quand ces choses sont arrivées à un
point mort, que toutes les activités terrestres pour le Seigneur
sont arrêtées et que nous sommes dans une période pénible
d'inaction. Ne concluez pas, à cause de cette inaction, qu'aucun
ministère ne soit effectué, ou que quelque chose de cette sorte
soit retranchée dans une telle période. Ainsi sont les termes
:"...c'est pourquoi les dominations et les autorités dans
les lieux célestes connaissent AUJOURD'HUI par l'église, la sagesse
infiniment variée de Dieu." Pas dans les âges à
venir, mais maintenant. Par le moyen de ces expériences très
difficiles et éprouvantes à travers lesquelles le Seigneur nous
fait passer, ils sont enseignés du Seigneur de ce qu'Il est en train
de faire dans l’Église.
Supposons
que les principautés et les puissances, ces ministres angéliques
qui s'attendent à Lui, viennent un jour vers nous pour nous
remercier vivement d'avoir traversé ce temps très sombre et disent
: "J'ai appris beaucoup à travers cela, j'ai pu comprendre la
sagesse de Dieu admirablement à travers ce temps mauvais que vous
traversiez." Vous seriez très surpris, n'est-ce pas ? Vous
diriez : "Eh bien, je n'aurai jamais imaginé que quelque chose
puisse sortir de ce temps ! Je pensais que tout était stérile, et
que rien de bon ne pouvait en sortir." Ce ministre angélique
dirait : "Oh, vous vous trompiez fortement, j'ai reçu beaucoup
de bénédictions à travers ce temps fâcheux !" Ce n'est pas
un essor de l'imagination. C'est sûr, c'est ce qui ressort
effectivement d'une telle déclaration. Il y a un ministère que
remplit l’Église qui est toujours en dehors des estrades et des
réunions et de toutes sortes d'activités que nous avons ici parmi
les hommes. Il y a un ministère puissant qui se répercute et
atteint les bords de l'univers. Dieu agit en dehors de cette terre à
travers Ses voies envers l’Église. C'est un ministère auquel il
serait bon de bien prendre part.
Prêché
aux nations
Je
pense que nous n'avons pas besoin de nous attarder avec cela. Le
ministère de l’Église doit être en faveur de toutes les nations
et il consiste en Christ dans toutes les nations. Son témoignage à
l'égard du Seigneur doit être dans toutes les nations.
Cru
dans le monde
Cela
fut certainement vrai du Seigneur Jésus. Jean 17 dit : "Car
je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont
reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils
ont cru que tu m’as envoyé." (verset 8) Il fut cru
dans le monde.
Au
verset 21 nous avons les paroles suivantes : "...afin
qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie..." Il
y a une foi de la part de ce monde qui résulte du fait de Sa
présence dans l’Église et de Son action faisant ainsi d'elle une
unité spirituelle. Peut- être, qu'il ne serait pas
juste de parler de l’Église qui est crue, mais dans un certain
sens, nous pourrions même dire cela. Je suis tout à fait persuadé
que l’Église ne sera pas crue ou ne sera pas crédible avant et à
moins qu'il y ait une manifestation de l'Esprit de Christ dans
un amour mutuel. Le monde est souvent repoussé loin de Christ à
cause d'un manque dans ce domaine. Tandis que nous pouvons voir la
situation comme sans espoir en général, cela ne nous dispense pas
de nous lever pour un vrai témoignage et de réaliser que la foi au
Seigneur Jésus sera engendrée par l'expression de Son amour parmi
nous.
Élevé
dans la gloire
Cela
fut vrai pour Lui, et Dieu soit loué, c'est aussi sur le point
d'arriver pour Son Église, qui est Son corps. 1 Corinthiens 15 nous
donne une grande révélation "...nous ne mourrons pas
tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin
d’œil, à la dernière trompette..." Nous
serons amenés à la rencontre du Seigneur dans les airs. Ce n'est
pas aussi loin que certaines personnes le pensent. Cela peut être
très proche : le plus tôt sera le mieux, pour autant que Son peuple
est concerné. Nos cœurs disent réellement du plus profond de nos
êtres : "Amen, viens Seigneur Jésus !" Il
n'y a pas d'hypocrisie en cela. Il fut un temps où nous étions
effrayés à cette pensée, mais nous sommes arrivés à réaliser
que Sa venue est la voie de toute espérance. Ce monde ne connaîtra
jamais un meilleur état, au contraire, il connaîtra une condition
pire qui s'amplifiera, jusqu'à ce que les événements subséquents
et constitutifs à Sa venue prennent place. Il viendra un moment où
chaque choses mauvaises sera extirpée de cet univers. Il n'y aura
plus de guerre, plus de lutte, plus de haine, plus de péché, plus
de douleur, plus de soucis, ni de larmes, plus de mort. Oh ! Quel
jour ! Quelle période ce sera ! Nous ne pouvons imaginer cela que
difficilement, mais nos cœurs, en vérité, bondissent à cette
pensée !
Dites-moi,
cela vous effraye-t-il ? Redoutez-vous d'y penser ? Le Seigneur doit
revenir en premier pour Son Église et alors les choses s’accéléreront rapidement jusqu'à ce jour-là. Il se peut qu'il y
ait un passage terrible. Les choses peuvent devenir affreuses sur la
terre, pour un temps, après que l’Église aura été enlevée,
mais tout arrivera très rapidement, avec accélération et cela pour
parvenir à ce grand jour où Il fera des nouveaux cieux et une
nouvelle terre . Cependant, le jour de la réception de l’Église
dans la gloire est imminent. Personne ne connaissant sa Bible et
ayant une perception spirituelle, ou même, ayant quelque bon sens en
la lisant, ne peut manquer de voir que ce jour vient rapidement. Les
délibérations des hommes sont en train d'être mises en pièces par
Dieu. Ils ne peuvent tenir leurs décisions prises ensemble plus
d'une semaine ou deux. Leurs plus solides décisions, intentions et
accords imploseront dans peu de jours. Dieu est en train de réduire
à néant les conseils des hommes, mais le dessein de Dieu, dit Sa
parole, dure à toujours. Dans les conseils éternels de Dieu, il y a
une chose qui est déterminée : "...nous
serons...enlevés...sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans
les airs..." (1 Thessaloniciens 4:17) Élevés dans la
gloire ! Sa fin est sur le point de devenir la nôtre. L’Église va
connaître la contrepartie de l'expérience de Son Seigneur comme Sa
Tête, quand Il fut élevé dans la gloire.
Maintenant,
il se peut que quelques-uns qui ne sont pas encore sauvés, regardant
à la fenêtre deviennent jaloux ? Allez-vous rester à l'écart ?
Voulez-vous être séparés de tout cela ? Pourquoi ? Il s'agit ici
en fait de la révélation de l'appel divin. Voici une présentation
de la parole de Dieu quant à ce qui a été rendu possible pour vous
par la Croix du Seigneur Jésus, si du moins vous voulez le croire.
Laisseriez-vous tout s'en aller ? Certainement vous voulez vous en
approcher. Sûrement vous voulez entrer. Assurément ceux qui sont au
bord de ces choses veulent s'avancer davantage. Sans doute, nous
tous, nous voulons être plus fidèles, plus consacrés, à la
lumière de ce jour qui, au demeurant, ne peut être éloigné. La
Parole de Dieu s'est toujours accomplie, elle s'est avérée
véritable. Il ne peut en être autrement au sujet de ce qui vient
d'être dit, ceci n'échouera pas.
Que
le Seigneur nous fasse entrer dans l'intention même de notre
vocation. Bien des choses pourraient être encore dites à ce sujet.
Il en a été assez dit pour voir que le mystère de Christ est
transposé dans tous ces aspects, dans l’Église qui est Son corps.
Une partie de ce mystère (un tel mystère pour les hommes de ce
monde, et pour l'incroyant, et pour celui qui ne connaît pas les
secrets spirituels) est l'enlèvement de Son Église, qui
L'attend pour le rencontrer avant qu'Il ne revienne sur terre. Pour
le monde, l'enlèvement vers la gloire, est ridicule et digne d'être
raillé, méprisable, rejeté comme une idée grotesque. Mais pour
ceux qui, ainsi pouvons-nous dire, connaissent le mystère de la
nouvelle naissance, le mystère d'être préservé et gardé par
Christ à travers l'intensité de l'opposition et de l'antagonisme
presque universels, d'être préservé et soutenu dans tout cela, qui
savent aussi que ce n'est nullement en eux-mêmes qu'ils trouvent la
force de continuer, mais que c'est le Seigneur seul qui les rend
capables, étant Lui-même leur vie, tous ceux d'entre nous qui
connaissent ces mystères, ne trouvent pas difficile d'accepter cette
part supplémentaire du mystère lié à la consommation de leur vie,
à savoir, d'être enlevés et reçus dans la gloire.C'est bien là
une chose étrange que les hommes de ce monde peuvent accepter
aujourd'hui comme lieux communs des choses au sujet desquelles ils se
seraient moqués, il y a quelque temps : radio, aviation, télévision,
oui, toutes ces choses. Vous leur auriez parlé de cela il y a un ou
deux siècles en arrière, ils se seraient moqués de vous.Jules
Verne fut regardé comme un homme étrange à une époque, mais tout
ce qu'il avait prévu est devenu réalité aujourd'hui. Ce sont des
choses qui sont devenues banales aujourd'hui. Bien que l'homme
désormais croie à ces choses, il ne peut croire à l'enlèvement de
depuis la terre jusqu'en la présence de Dieu d'une compagnie qu'Il a
rachetée. Mais nous le voyons : dans nos cœurs nous le voyons. Nous
nous attendons à cela, et nous nous hâtons pour cela, et nous
l'acclamons avec joie. Le cri est dans nos cœurs : "Amen,
viens Seigneur Jésus !"
à
suivre