samedi 18 octobre 2014

(11) 2 CORINTHIENS - SEMER ET MOISSONNER (2 Corinthiens 8:1-9:15) Par Ed Miller

Prions: 

    Père, nous Te remercions pour Ton Saint-Esprit qui peut nous emmener plus loin dans la vérité de Ta toute suffisance. Nous prions que Tu puisses libérer notre esprit de tout ce qui peut nous distraire. Nous prions que durant cette étude, nous puissions nous détacher de tout cela et juste nous attacher à Toi, que nous puissions Te voir et profiter de Ta parole. Encore une fois et comme toujours Père, je prie que Tu puisses nous protéger de tout ce qui ne vient pas de ton Esprit, et que Tu puisses tourner nos yeux vers Christ pour que nous puissions Le voir Lui. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ

    Merci de prendre 2 Corinthiens 8. Nous sommes maintenant dans notre deuxième partie de l'étude de la toute suffisance de Notre Seigneur Jésus. Rappelez-vous que les sept premiers chapitres nous enseignent que Christ est tout suffisant en nous. Les chapitres 8 et 9 nous enseignent que Christ est tout suffisant à travers nous. Et le reste du livre, les chapitres 10 à 13 enseignent que Christ est tout suffisant pour nous. Nous avons déjà vu la toute suffisance en nous et considérons maintenant les chapitres 8 et 9, la toute suffisance de Christ à travers nous.

    Laissez-moi vous redonner les grandes lignes de ce que nous avons déjà vu, avant de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. Pour être en mesure de réaliser la toute suffisance de Christ à travers moi, je dois d'abord expérimenter la toute suffisance de Christ en moi. Ce n'est pas un accident si Dieu a disposé les chapitres de ce livre dans cet ordre. Dans votre Bible les chapitres 8 et 9 suivent les chapitres 1 à 7. Dans votre vie également les chapitres 8 et 9 devraient suivre les chapitres 1 à 7. La même chose est également vraie pour moi et pour tous les chrétiens. L'inverse n'est jamais possible. Les chapitres 8 et 9 parlent de ministère, parlent de donner. Le ministère c'est la vie, c'est un débordement de vie, et si ce n'est pas un débordement de vie alors ce n'est pas un ministère, quel que soit le nom que vous lui donniez. Nous pouvons appeler quelque chose ministère, mais si ce n'est pas une libération de Christ et de la vie de Dieu, alors ce n'est pas un ministère. Avant que vous puissiez faire sortir l'eau du tuyau, il faut que vous fassiez rentrer l'eau dans le tuyau. Voilà l'image, avant que Christ puisse être libéré à travers nos vies, Il doit devenir tout suffisant dans nos vies puis, alors que la vie de Christ remplit le récipient elle pourra couler.

    Rappelez-vous que lorsque vous étudiez les chapitres 8 et 9 - cela est vrai pour toute la Bible mais tout particulièrement pour ce sujet brûlant qu'est la gestion des biens - il ne faut pas confondre l'illustration et le sujet illustré. Ici l'illustration est la gestion des biens, c'est donner de l'argent. L'illustration est en lien avec le fait de donner, mais le point n'est pas la gestion des biens. Le point n'est pas l'argent. Le principe est la communication de la vie à travers l'offrande qu'ils ont faite.

    Rappelez-vous que le Saint-Esprit a sélectionné comme image ce qui a été appelé « le fonds d'entraide pour la Palestine. » Il y avait quelques églises dans la région de la Macédoine qui étaient très pauvres, et c'est à partir de leur grande pauvreté qu'ils ont décidé de répondre aux besoins qu'ils ont vus avec leurs yeux physiques. Les chrétiens de Jérusalem souffraient de nombreux maux. Ils étaient profondément dans le besoin, c'est une incroyable famine qui avait touché la région. Les pauvres chrétiens ont donné ce qu'ils ont pu collecter pendant une année, pour aider et soulager les chrétiens souffrants de Jérusalem. Cela est l'image. Mais il ne s'agit pas du tout du point de Paul, il s'agit plutôt de l'image qui sert à illustrer le message du livre - Christ est suffisant pour moi. Christ peut couler à travers moi de la même manière que l'argent coule à travers eux. Voilà ce qui devient ici l'image pour nous.

    Laissez-moi vous rendre attentifs au point principal de ces deux chapitres, avant de continuer là où nous nous sommes arrêtés. Voici la première partie de l'illustration, il s'agit des Macédoniens qui donnent de leur pauvreté.

    Les versets 9:1-5 disent: « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. »

    Vous voyez, l'apôtre Paul les encourage à ne pas donner parce qu'ils n'avaient pas grand-chose, mais ils l'ont supplié de les laisser prendre part à la collecte, ils ont donc pu donner. Tout cela devient une partie de l'illustration. Ils deviennent ainsi une partie de l'illustration en donnant de leur pauvreté.

    L'illustration devient plus forte au verset 8:9 qui dit: « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » Nous avons ici l'illustration extrême. Pour nous apporter le salut, le Seigneur Jésus a donné de Sa pauvreté. Il a dû mettre Sa richesse de côté pour devenir le donateur qu'Il a été.

    Puis dans les versets 9:8-11 nous lisons: « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. »

    La pauvreté est le principe de ces deux chapitres. C'est un principe de vie, c'est le principe de celui qui a fini par comprendre la toute suffisance de Christ. C'est fondamentalement la vérité. C'est que je n'ai rien à donner de moi-même. Par mes ressources naturelles, je n'ai rien à donner. Je ne suis pas adéquat. Je n'ai pas de don. Je ne peux apporter aucun soulagement. Peu importe ce que j'ai, je ne peux pas apporter de soulagement. Il n'y a rien en nous en tant qu'individu ou en tant que groupe qui peut être un ministère. Par conséquent dans la mesure où le ministère est concerné, seuls ceux qui ont appris à servir sont ceux qui ont commencé par la pauvreté spirituelle. Nous n'avons en fait rien du tout.

    Le dernier verset du chapitre 9 nous dit que Christ est un don ineffable. Dans un sens nous n'avons rien, mais dans un autre sens nous avons tout. Nous avons tout parce que nous avons Christ et Christ est tout suffisant en nous! C'est cela le génie de la vie chrétienne. De quelle façon Christ en nous peut être libéré pour couler dans le monde vers ceux qui ont des besoins? C'est tout le sujet ici. De quelle façon est-ce que je peux libérer Christ? De quelle façon est-ce que je peux toucher Christ? Jusqu'à ce que je Le libère et jusqu'à ce que vous Le touchiez, il ne peut y avoir de ministère. 2 Corinthiens ne laisse aucun doute sur le fait que c'est une chose qui est très mal connue. C'est un message que très peu de personnes ont embrassé. C'est le message que deux vies ne peuvent pas couler en même temps à travers le même canal. Soit c'est vous qui coulez de vous, soit c'est Christ qui coule de vous. Il ne peut pas y avoir les deux en même temps. Le message de la vie chrétienne est que je suis mort et qu'Il coule. Je suis le vase brisé et Il coule à travers moi.

    Lorsque vous rencontrez un chrétien il y a deux possibilités qui s'offrent à vous. Vous pouvez être amenés à le toucher Lui ou à toucher Christ. Vous connaîtrez la différence parce que l'un vous donne la mort et l'autre vous donne la vie. Chaque fois que vous avez affaire à une personne, et qu'il n'y a rien si ce n'est la mort, même si vous gérez des choses spirituelles, si vous ne faites que les toucher eux cela apporte la mort. Si vous servez à partir de vos richesses - vous pouvez leur donner les richesses de votre expérience, de votre talent, de votre formation, de votre arrière-plan, de votre érudition, de votre génie, de votre ingéniosité, toutes vos idées, votre énergie et votre force - mais lorsque tout est terminé ils n'ont fait que toucher vos capacités, votre éloquence et votre génie. Ils n'ont fait que vous toucher vous. Christ n'est pas libéré.

    Il se peut qu'ils disent: « Cette personne est intelligente, cette personne est futée, elle est gentille ou généreuse », mais tout ce qu'ils ont touché est une personne. Lorsque tout est terminé, la poussière retombe et tout ce qu'ils ont est une mort spirituelle. Mais il arrive parfois que Dieu fasse intervenir dans votre vie quelqu'un qui a compris que Christ est tout en eux, et qu'il n'a que de la pauvreté. Cette personne est tout simplement humble devant Dieu, et c'est de sa pauvreté qu'elle libère Christ. Comme elle partage Christ, lorsque vous vous approchez d'elle, ça vous donne la vie.

    Il y a une différence entre quelqu'un qui chante à partir de sa richesse ou de sa pauvreté. S'il chante un chant ou un hymne à partir de sa richesse alors cela apporte la mort. S'il chante à partir de sa pauvreté alors Christ est libéré et vous touchez Christ. Vous pouvez sentir la différence. La même chose est vraie de n'importe quel enseignant. Vous pouvez enseigner à partir de votre connaissance, à partir de vos livres, à partir de votre érudition, à partir de votre intelligence ou vous pouvez venir devant Dieu et dire: « je n'ai rien à donner. » Puis Christ peut être libéré. Puis vous pouvez toucher Christ. Cela est vrai de n'importe quel ministère, que ce soit pour le conseil, pour les visites, pour l'écriture des livres, pour l'écriture des lettres ou pour parler à quelqu'un. Tout ministère doit être donné à partir de sa pauvreté ou alors Christ ne sera pas libéré ni touché. Voilà le point important des chapitres 8 et 9.

    C'est une honte que dans de si nombreuses oeuvres chrétiennes, les personnes ne peuvent que toucher de nouvelles idées, de nouveaux programmes, de drôles de méthodes et tout le reste, mais Dieu recherche des personnes qui seront un témoignage pour Lui sur terre. Dieu appelle un reste qui comprendra que la vie est Christ et qui acceptera de laisser Christ couler à travers eux afin que les personnes puissent toucher Christ Lui-même. Voilà ce que nous avons vu dans notre dernière leçon. C'est le message le plus important des chapitres 8 et 9.

    Ceci dit bien que le coeur des chapitres 8 et 9 soit la toute suffisance de Christ à travers moi, il y a un autre principe, une autre vérité, qui je pense peut être utile à considérer, puis nous ferons le lien avec cela et le grand message de ce livre.

    Si vous étudiez les chapitres 8 et 9, vous pouvez considérer que ce sont les plus grands chapitres sur le fait de donner. Mais ce n'est pas le cas si vous considérez cela dans leur contexte. Ce sont des chapitres sur la toute suffisance de Christ, mais ils comportent tout de même les plus grands principes sur le fait de donner et sur le ministère, de tous les chapitres de la Bible. De nos jours il semble que chaque ministère court après un don d'une sorte ou d'une autre, chaque fois que vous recevez un courrier il y a une enveloppe pour renvoyer de l'argent. On lit dans ces lettres: « L’Éternel est mon berger, il me manque 550 euros. Nous serions très heureux si vous pouviez donner quelque chose. » Chaque fois que vous allumez votre télévision, vous êtes invités à donner par les évangélistes et les enseignants. Ils recherchent tous votre contribution. Ils disent: « Si vous m'envoyez juste 30 euros, vous recevrez ce livre gratuitement. »

    Un jour je circulais en voiture et j'ai entendu une chanson non chrétienne qui disait: « Le prêcheur a mis son beau costume de l’Évangile, avec sa veste, sa cravate et demande que l'on envoie de l'argent à Dieu. Puis il donne sa propre adresse. » Ceci dit nous pourrions passer toute cette leçon à faire des blagues à ce sujet, ou à essayer de démasquer les charlatans, ou nous pourrions montrer avec fierté de quelle façon certains essaient d'éviter tout cela en ne demandant rien aux chrétiens et en faisant confiance à Dieu. Mais tout cela ne nous amènerait pas très loin. Les chrétiens généreux vont tout de même continuer à donner pour les oeuvres qu'ils pensent venir de Dieu, et en seront fort aise.

    Comme nous sommes dans cette section, il y a une illustration que le Saint-Esprit utilise ici. Et je pense que si nous comprenons ce que Dieu veut dire avec cela nous pourrons mettre fin à beaucoup de confusion qui tourne autour de cette idée de donner. J'aimerais donc que nous considérions cette illustration et que nous voyions ce que Dieu a à coeur avec cela.

    Lisons les versets 9:6-15« Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable!”.

    Très bien. L'illustration à laquelle je fais référence se trouve au verset 9:6: « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » Voilà l'illustration de Dieu, semer et récolter. J'aimerais que nous regardions de façon très attentive ce principe biblique de semer et récolter, et que Dieu nous fasse grâce de bien comprendre le coeur de cela alors que nous le considérons de près.

    Laissez-moi commencer en vous donnant les deux principes de base concernant le sujet de semer et de récolter et toute l'idée qu'il y a derrière. Je vais citer d'autres versets pour vous donner une idée globale de ce principe. Galates 6:7-8 est simplement une reformulation du verset 9:6. Voici la façon dont c'est écrit en Galates 6:7-8: « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. »

CE QUE NOUS RÉCOLTONS A LA MÊME NATURE QUE CE QUE NOUS SEMONS

    Le premier principe est en lien avec l'expression « ce qu'un homme. » Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Un homme va récolter quelque chose du même ordre que ce qu'il a semé. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Si un homme sème du maïs, devinez ce qu'il va récolter? Des carottes, n'est-ce pas? Non si un homme sème du maïs, il récoltera du maïs. Un homme récolte ce qu'il a semé. S'il sème des haricots, il récoltera des haricots, parce qu'un homme récolte ce qu'il sème. Genèse 1:12 dit: « La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. » Tout arbre donne du fruit selon son espèce. Vous récolterez ce que vous avez semé. C'est une très simple vérité et fondamentale pour comprendre le chapitre 9 de 2 Corinthiens. Tout ce qui est semé produit du fruit selon son espèce.

    Le principe marche également spirituellement de façon positive et négative. Si je sème le péché, qu'est-ce que je vais récolter? Je vais récolter la moisson du péché. Si je sème la violence, je vais récolter la violence. Rappelez-vous ce que Jésus a dit à Pierre: « Celui qui prend l'épée périra par l'épée. » Si vous semez cette sorte de vie, vous récolterez également cette sorte de vie. Si d'un autre côté je sème pour l'esprit, si je sème la justice, les choses spirituelles, alors je récolterai également les choses spirituelles que sont la joie, la paix et la justice. Jacques 3:18 dit: « Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. »

   Très bien, voici pour la première simple vérité, quoi que vous semiez vous allez le récolter.

CE QUE NOUS RÉCOLTONS EST PLUS GRAND QUE CE QUE NOUS AVONS SEMÉ

    Voici maintenant la seconde vérité. Bien que ce qui est semé et récolté soit du même genre, ils ne sont pas du même degré. En d'autres termes, ce que je récolte est plus important que ce que je sème. C'est toujours comme cela. Si je sème une poignée de graines, je récolterai un champ. Il y en a toujours plus. Certains des prophètes ont des façons vraiment imagées pour illustrer cela. Lorsque Osée a repris le peuple à cause de ses péchés, il l'a exprimé de cette façon. Osée 8:7 dit: « Puisqu'ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête; ils n'auront pas un épi de blé; ce qui poussera ne donnera point de farine, et s'il y en avait, des étrangers la dévoreraient.

    Je pense que chacun d'entre nous, nous avons expérimenté l'un ou l'autre lors de notre éloignement de Dieu, que lorsque nous avons semé le vent, nous avons récolté la tempête. La tempête fait référence à cette force destructive. Lorsque nous semons le vent, c'est la tempête qui vient, la tornade et cela laisse un chemin de désolation et de terribles conséquences. Proverbes 22:8 dit: « Celui qui sème l'iniquité moissonne l'iniquité. » Ceux d'entre nous qui avons semé l'iniquité savent à quel point cela est vain et vide. Voici pour la seconde vérité. Il ne s'agit pas uniquement du même genre, mais la moisson, le champ, la récolte sont bien plus grands en proportion que ce que nous avons semé.

    Parmi les personnes qui reçoivent nos enregistrements, il y a des personnes qui sont incarcérées en prison. Et si l'on en croit les lettres que je reçois, je vois qu'ils ont compris le principe - c'est que ce qu'ils récoltent est en lien avec ce qu'ils ont semé. Je suis sûr que nombreux parmi eux seraient prêts à dire: « Si seulement nous avions compris plus tôt les conséquences liées à nos actions et à nos comportements. Si nous avions été conscients des résultats, de la tempête, nous aurions certainement à ce moment recherché le Seigneur plutôt que de passer à travers ce que nous avons vécu. » C'est donc une loi de Dieu illustrée par la nature. Ce qu'un homme sème, il le moissonnera à un degré bien plus fort.

    Il se peut que vous vous posiez la question de savoir de quelle façon tout cela est en lien avec ces versets. Dieu appelle « le fonds d'entraide pour la Palestine » semer, mais comme Il le fait tout le temps, Il prend une réalité spirituelle qu'Il cache derrière, et ce que j'aimerais faire maintenant avec vous c'est creuser un peu pour déterrer cette réalité spirituelle. Comme ce sujet des dons en argent est très brûlant de nos jours, j'aimerais vous demander que nous mettions notre confiance en Dieu pour qu'Il nous donne d'être simples et clairs.

    Il y a ceux qui enseignent à partir de cette illustration de semer et de récolter, que si vous donnez de l'argent au Seigneur (le fait de semer) ou des choses matérielles selon le principe que vous récoltez quelque chose de la nature dont vous semez, alors vous récolterez de l'argent ou des choses matérielles. Par conséquent si vous semez de l'argent vous récolterez de l'argent. Puis ils disent: « Rappelez-vous le deuxième principe qui est que vous récoltez plus que ce que vous semez. Par conséquent vous ne recevrez pas uniquement quelque chose du même genre que ce que vous avez semé, mais également beaucoup plus que ce que vous avez semé. »

    Voici deux versets que les gens utilisent pour prouver que si vous donnez de l'argent Dieu va vous rendre de l'argent. Luc 6:38 dit: « Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » C'est une illustration très graphique, n'est-ce pas? Il s'agit d'une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde. Ce n'est pas comme cela que nous achetons nos produits dans les magasins. Habituellement les paquets que nous achetons ne sont pas pleins à ras bord. C'est de cette manière que Dieu donne, mais les hommes ne peuvent pas donner comme cela.

    Les gens ajoutent donc ce commentaire à ce verset: « Vous voyez c'est de cette façon que Dieu donne en retour, avec toute cette incroyable augmentation! Il prend une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde. » Ensuite ces mêmes personnes utilisent les versets déjà cités de Marc 10:29-30 qui disent: « Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses soeurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. 

    Certains appuient fortement sur l'expression « présentement dans ce siècle-ci. » Ils appellent donc les autres à investir en Dieu, à investir dans le travail du Seigneur. Ils disent encore: « Dieu a promis une moisson de bénédiction. Il faut faire un pas de foi. Ne dites pas, je n'ai rien à donner. Faites de Dieu votre premier créancier. Faites confiance à Dieu. Montrez-lui à quel point vous L'aimez. Donnez-Lui en premier et ensuite Il vous restaurera, Il vous rendra tout comme c'est écrit en Malachie 3:10. « Mettez-Le à l'épreuve avec la dîme et vous verrez s'Il n'ouvre pas les écluses des cieux pour donner des dons que vous ne serez peut-être même pas capables de recevoir. »

    Des personnes différentes, des groupes différents, l'expriment de façon différente, mais le point important est le suivant, j'aimerais réellement que vous puissiez comprendre si la Bible enseigne tout cela. Si ce n'est pas le cas, que signifient ces versets? Et qu'enseigne la Bible? A voir la façon dont j'expose tout cela je pense que vous avez deviné que je ne suis pas d'accord avec cette façon de voir, et je ne crois pas que la Bible enseigne cela.

    On enseigne à des milliers de chrétiens, à des chrétiens riches, à des chrétiens pauvres, certains sont âgés et d'autres jeunes, que s'ils donnent une maison à Dieu, ils récolteront une maison en retour. Si vous donnez votre ferme à Dieu, Il vous donnera une ferme en retour. C'est parce qu'ils se basent sur le fait que vous récoltez ce que vous semez et vous récoltez toujours plus que ce que vous semez. Ils disent: « Donnez votre argent à Dieu et vous ne manquerez jamais de rien, parce que Dieu vous le rendra au centuple. Donnez toutes vos choses matérielles à Dieu. Investissez en Dieu. Soyez prospères. Dieu a promis cent fois plus. »

    De nombreuses personnes essaient d'agir avec foi en se basant à partir de ces paroles. Il ne s'agit pas toujours d'avidité. Certaines personnes donnent effectivement parce qu'elles pensent en recevoir plus, mais d'autres le font simplement parce que « l'homme de Dieu l'a dit et il ne peut pas mentir. Il représente le Seigneur. Il ne va pas tricher et me tromper. » C'est donc par geste d'amour que ces personnes donnent de leurs ressources pour aider à l’œuvre de Dieu dans le monde, pensant que si elles en ont un jour besoin tout sera là et que Dieu donnera tout cela en retour, et jusqu'à cent fois plus.

    Laissez-moi vous conter une petite histoire que j'ai inventée. Je pense que cela vous aidera à aller au cœur du sujet.

    Il y avait deux hommes qui habitaient dans la même ville. L'un était un chrétien, qui aimait Dieu et qui vivait selon les principes de Dieu. Il désirait honorer Dieu en toutes choses. L'autre était un incroyant sans aucun scrupule. Il ne s'inquiétait pas du Seigneur, il ne vivait que pour lui-même. Il tenait tous les deux un magasin d'alimentation. Le chrétien qui désirait honorer Dieu ne vendait que des produits de qualité. Ses poids et ses mesures étaient justes. Ces prix étaient honnêtes. Ses publicités étaient honnêtes. Il n'essayait pas de tromper qui que ce soit.

    L'autre homme était malhonnête et ses publicités semblaient promettre bien plus que ce qu'il ne pouvait offrir. Ses prix étaient gonflés et trompeurs. Vous ne pouviez être sûrs de rien. Ses poids n'étaient pas justes, mais il semblait toujours qu'il avantageait le client. Imaginons qu'en plus de cela, il répandait de fausses rumeurs sur l'homme bon. Il disait des choses fausses au sujet de son magasin, de ses produits et de ses prix.

   Avec le temps qui passait, le mauvais homme semblait recevoir tous les clients et l'homme bon ne semblait pas en recevoir autant. Le chrétien était assez déconcerté. Il est allé vers le Seigneur en priant: « Seigneur je suis confus. J'ai essayé de t'honorer avec mon magasin. J'ai une famille, j'ai deux enfants. J'ai travaillé dur. J'ai essayé d'être honnête. J'ai essayé d'être juste. Tout a été fait dans les règles. Comment se fait-il que Tu ne viennes pas pour bénir mes affaires? Mon affaire ne se porte pas bien. Je ne peux pas pourvoir aux besoins de ma famille.

    Le menteur s'enrichit, et je n'arrive même pas à joindre les deux bouts. Il s'enrichit avec de fausses publicités. Les gens croient ses mensonges. Il a détruit mon affaire en vendant des produits pas chers et en utilisant des stratagèmes pour faire croire qu'ils sont bons et frais. Je ne comprends pas ce qui se passe. Il est en train d'agrandir son magasin. Sa caisse ne fait que sonner. Il a la plupart des clients et je vais finir par faire faillite. Seigneur, pourquoi est-ce que tu ne me bénis pas? Où sont les récoltes en lien avec tout ce que j'ai semé? »

    Très bien, pensez un peu à la situation de ces deux hommes. Tout ce qu'un homme sème, il le moissonnera également. Qu'est-ce que ces deux hommes ont semé et qu'est-ce qu'ils ont récolté? Il y a un principe ici qui va au cœur de tout le message des chapitres 8 et 9, et au coeur de tout vrai don. Vous devez toujours identifier la semence. Quelle est la semence? C'est parce que la récolte sera du même genre. Est-ce que la semence est spirituelle ou physique?
    Cet homme intègre vendait des tomates, des salades, du pain, du lait, des œufs, des bananes, de la viande et du beurre. Est-ce que cet homme a semé des tomates, des salades, du pain, du lait, des œufs, des bananes et du beurre ou a-t-il plutôt semé de l'honnêteté, de l'intégrité, de l'humilité, de la diligence et de la fidélité? Vous voyez il faut que vous trouviez la bonne réponse à cela parce que ça met en lumière ce que sera la moisson.

    Je suggère que le premier homme, dans son désir d'honorer Dieu et de faire ce qui est bien aux yeux du Seigneur, a semé de la fidélité, de l'intégrité, de l'honnêteté et du dur labeur. Je suggère qu'il a par conséquent récolté quelque chose de ce genre. Il a eu sa récolte. Voilà quelles ont été les semences qu'il a semées et sa récolte a été la joie d'honorer Dieu et de plaire à Dieu dans ce qu'il a fait. Il était en paix dans sa vie parce qu'il était transparent. Il a passé une bonne nuit de sommeil sans avoir sa conscience qui l'importunait. Il pouvait vivre dans le repos sans avoir à essayer de cacher quelque chose par peur d'être découvert. Je suggère également que l'autre homme a récolté ce qu'il a semé, et je suis sûr qu'il a choisi de récolter une moisson qui consiste à vivre dans la culpabilité, dans la peur, sans être heureux. Toute sa vie est vécue dans l'irréalité, je pense qu'il a récolté ce qu'il a semé.

   Laissez-moi changer cette illustration quelques instants. Imaginons que pour Noël je décide d'offrir à mon ami Jack une merveilleuse montre qui peut faire plein de choses, que je la mette dans une jolie boîte et que je l'entoure d'un beau papier et que je ferme le tout avec un ruban rose. Imaginez qu'un ami commun Pat vienne à rendre visite à celui qui a reçu le cadeau. Le dialogue suivant prend alors place:

Pat à Jack: « Qu'est-ce que Ed t'a donné pour Noël, parce qu'il ne m'a rien donné à moi? »



- Jack: « Oh, il m'a donné une très jolie boîte. »
- Pat: « C'est tout? »
- Jack: « Non, il m'a également donné du beau papier! »
- Pat: « C'est tout? »
- Jack: « Non, il m'a également donné un très joli ruban! »

    Est-ce que c'est cela que Jack répondrait aux questions de Pat? Non, c'est de la folie. Jack répondrait: « Ed m'a donné une merveilleuse montre qui sait faire plein de choses. » Il ne mentionnerait pas la boîte, le papier et le ruban, parce que cela n'est que l'emballage. Ce n'est pas le don. Le don était la montre. Le reste n'est que le paquet dans lequel était la montre.

    Est-ce que je peux suggérer que dans les chapitres 8 et 9, le fonds d'entraide, cet argent que les Macédoniens ont donné à Jérusalem, n'était pas le don. Ce n'est pas ce qu'ils ont donné. Ce n'était que l'emballage. Mais alors qu'est-ce qu'ils ont donné? Ils ont donné de l'amour! C'est cela qu'ils ont donné. Ils ont donné de la compassion. Ils se sont donnés eux-mêmes en tant que don. Ils ont emballé tout cela dans de l'argent, mais leur don n'était pas l'argent. Ils ont donné leur amour, leur cœur, leur compassion et leurs intérêts pour les pauvres. A partir du texte j'aimerais vous suggérer qu'ils ne semaient pas de l'argent. L'argent n'était pas la semence de leur don.

    Reprenons les versets 9:10-14 pour essayer d'identifier ce qu'est la récolte: « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. » On parle de justice, d'action de grâce et de gloire pour Dieu. Il y a une relation et une communion réciproques qui ont été établies.

    La question est: Pourquoi la récolte sera spirituelle? On nous parle de justice, d'action de grâce, de gloire pour Dieu et d'amour les uns pour les autres. Pourquoi est-ce que c'est la moisson? La réponse est parce que c'était la semence. La semence était l'amour. La semence n'était pas une chose matérielle. La semence n'était pas l'argent. Il se peut que vous vous posiez la question: « Ils ont donné du cash à Jérusalem, pourquoi alors n'ont-ils pas reçu cent fois plus de cash en retour? » La raison est parce qu'ils n'ont pas donné de cash! L'argent était l'emballage. Ils n'ont pas donné d'argent, ils ont donné leur coeur. Ils ont partagé Christ. Ils ont donné l'amour, c'est cela qu'ils ont donné. Ils ont donné la sympathie et la communion. L'argent et le cash n'étaient que le paquet dans lequel cela est arrivé.

   Il m'est arrivé un jour de recevoir une merveilleuse nouvelle voiture de chers frères et sœurs. Laissez-moi vous poser cette question: est-ce que Dieu va leur redonner une centaine de voitures en retour? Pourquoi pas? Ils ont semé une voiture. Vous voyez ils ne m'ont pas donné une voiture, ils se sont donnés eux-mêmes. Ils ont donné leur coeur, ils ont donné leur amour. Et je suggère qu'ils vont recevoir une grande moisson en retour, qui ne sera pas des voitures, mais de la joie, de la satisfaction, du contentement, de la communion et de l'amour. Ce qu'un homme sème il va également le récolter, et vous devez toujours déterminer ce qu'est la semence que vous semez parce que la récolte sera du même genre mais en bien plus grande quantité.

    Laissez-moi devenir pratique. Qu'en est-il de tous ces versets que les gens utilisent pour enseigner qu'il faut donner de l'argent, des terres, etc.? Est-ce que Dieu a promis la prospérité à Ses enfants? Le Psaume 1:2-3 dit: « Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel, et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu'il fait lui réussit. »

LA BIBLE ENSEIGNE LA PROSPÉRITÉ... SPIRITUELLE

    Est-ce que la Bible enseigne la prospérité? La réponse est oui. Il faut que vous répondiez oui. Mais la question qui vient ensuite est: s'agit-il de prospérité spirituelle ou matérielle? Je pense que si vous étudiez tous ces versets vous verrez que la Bible enseigne la prospérité spirituelle. Lorsque vous avancerez avec le Seigneur vous verrez que parfois la prospérité spirituelle vient sous la forme de la pauvreté et de l'affliction. Il vous donnera votre pain quotidien, mais comme Esaïe 30:20 le dit, il peut s'agir du pain de l'affliction. Voilà quel peut être notre pain quotidien.

    Vous voyez lorsque Jésus dit en Marc 10:30 que si vous quittez votre maison, vos frères, vos sœurs, vos mères, vos enfants ou vos terres, Dieu vous redonnera cent fois plus dans cette vie en termes de maison, de frères, de sœurs, de mères, d'enfants et de terres, est-ce que c'est matériel ou spirituel? Cela ne peut pas être matériel, parce que je ne peux pas avoir cent mères. Ce n'est pas possible. Quelle a été la semence que ces gens ont semée? La semence qu'ils ont semée en quittant leur maison, leurs terres et leur famille a été la soumission à Dieu. C'est cette semence qu'ils ont semée. C'était le renoncement à soi, c'était l'obéissance, c'était la foi. C'était l'amour dans le Seigneur Jésus. Et la récolte est du même genre.

    Je pense qu'une partie de Marc 10:30 s'applique à ma vie. Pas tout, mais sûrement une partie. A cause de l’Évangile de Christ, je peux aujourd'hui aller dans de nombreux endroits dans le monde, j'ai partout des frères et sœurs. Je ne possède pas de maison, je doute sérieusement que j'en posséderai une un jour, mais j'ai une maison sur toute la terre. J'ai des maisons sur toute la terre à cause de l’Évangile. Je peux aller dans beaucoup d'endroits à cause de l’Évangile de Christ. Ma mère naturelle est dans le ciel. Elle est avec le Seigneur et elle est en contact avec Lui du côté céleste et moi je suis en contact avec Lui du côté terrestre. Mais j'ai de nombreuses mères sur cette terre. J'ai des mères dans le Seigneur. Il y a de très gentilles sœurs qui sont des mères pour moi. Il s'agit de semence spirituelle et de récolte spirituelle.

DIEU BÉNIT MATÉRIELLEMENT SELON SON DESSEIN

    Laissez-moi vous poser deux questions qui semblent tout le temps revenir. Elles n'apparaissent pas forcément sous cette forme, mais en voici l'essence. La première question est: est-ce que je suis en train de dire que Dieu ne bénit jamais Ses enfants de façon matérielle, par des prospérités physiques? Je devrais être un homme aveugle pour dire cela. Je devrais être vraiment stupide pour dire cela. Si vous pouviez venir dans ma maison, vous verriez tout ce que nous avons, sans pourtant n'avoir jamais rien demandé à personne. Tout ce que nous possédons, nous a été donné. Est-ce que Dieu bénit spirituellement? La réponse est oui. Écoutez bien, c'est une loi de Dieu aussi sûre que le caractère de Dieu. Cela ne peut pas changer.

    Voilà ce que je veux dire. Dieu ne bénit jamais Son peuple physiquement à cause d'une semence spirituelle. Il ne le fait jamais. Ce qu'un homme sème, il le moissonne. Il n'y a pas de lien entre la semence spirituelle et la récolte matérielle, aucune connexion. Dieu ne récompense pas les semences spirituelles avec l'argent de ce monde. Il ne le fait jamais et Il ne l'a jamais fait. Lorsque vous voyez les chrétiens bénis avec des choses matérielles, ce n'est pas parce qu'ils ont fait quelque chose de bon et qu'ils ont semé des choses spirituelles. C'est parce que Dieu à ce moment de l'histoire de la rédemption avait un objectif à travers leur prospérité matérielle. Il a de bonnes raisons pour donner plus à certains et il a de bonnes raisons pour ne pas donner autant aux autres.

    Hébreux 11 nous donne une liste de personnes qui ont marché par la foi. Elles ont toutes mis leur confiance en Dieu. Nous y trouvons des personnes comme Abraham, David, Salomon ou Job qui étaient riches. C'étaient de riches hommes de foi. Nous lisons dans le même chapitre que par la foi certains ont été torturés, certains étaient nus, certains avaient faim, certains n'avaient pas de toit, certains ont vécu dans des cavernes. La Bible dit qu'ils ont fait cela par la foi. Pourquoi est-ce que Dieu ne les a pas bénis matériellement? Il est dit qu'ils ont vécu dans les antres de la terre par la foi. Par la foi certains étaient dénués de tout, persécutés et maltraités. Pourquoi en est-il ainsi s'ils mettent leur confiance en Dieu, pourquoi n'a-t-Il pas pourvu?

   Nous trouvons certains cas dans la Bible où Dieu, pour atteindre son objectif, dit à quelqu'un qu'il doit être riche comme cela fut le cas avec Job. En réponse à cela Job n'a que pu dire: « Oui, Seigneur. Merci. Je suis d'accord avec cela. » Puis Dieu a dit: « Pour la suite de mon objectif il va falloir que Je te retire tout cela. Je vais devoir faire de toi l'homme le plus pauvre de la terre, et tout cela pour accomplir mon objectif. » Ma prospérité est en lien avec l'objectif de Dieu, et ce n'est pas dépendant des choses spirituelles que j'ai pu semer par le passé. Par conséquent, ne faites pas du tout de lien entre les bénédictions physiques et spirituelles.

    Je ne vais pas prendre beaucoup de temps pour cela bien que j'aimerais bien le faire, mais toute cette idée au sujet de demander aux gens de prier pour savoir combien Dieu aimerait que vous donniez et à qui donner n'est que de la bêtise. Cela n'est pas dans la Bible. C'est une idée des hommes, et une façon que les hommes ont pour essayer de prendre votre argent en vous faisant croire que vous pourrez récupérer quelque chose en retour. C'est une terrible chose qui se passe avec cela.

COMMENT FAIRE UNE RÉCOLTE D'ARGENT

    La seconde question est la suivante: est-il possible de semer de l'argent? Nous avons vu que l'homme récolte ce qu'il a semé. J'ai parlé au sujet de semer des choses spirituelles pour recevoir une récolte spirituelle. Mais est-il possible de semer les choses physiques? Est-ce que je peux semer de l'argent? Est-ce que je peux semer des maisons? Est-ce que je peux semer des propriétés? Et ensuite récolter une moisson d'argent, de maisons et de terres? La réponse est bien entendu, oui. Tout ce qu'un homme sème, il le récolte également. Si je sème de l'argent, je vais récupérer de l'argent.

    La question importante est: est-ce que si je donne un, dix ou cinq mille euros à un individu dans le nom de Jésus ou pour une œuvre de Dieu ou un ministère, que ce soit pour une église ou une organisation, est-ce que c'est semer de l'argent? La réponse est indiscutablement non.

    Vous n'êtes pas plus en train de semer de l'argent en le donnant pour l'oeuvre du Seigneur que si je vous donnais un sac de graines de haricots. Si je vous donne un sac de graines de haricots, je ne vais pas récolter de haricots, vous peut-être mais pas moi. Vous aurez ma semence. Si vous donnez de l'argent à quelqu'un, tout disparaît. Vous l'avez donné, c'est parti, c'est fini. Donner de l'argent à quelqu'un même pour le Seigneur n'est pas semer. Une fois que vous l'avez donné c'est parti. Si vous donnez votre maison vous la perdez. Si vous donnez votre compte bancaire, c'est parti. Si vous donnez de l'argent pour acheter des provisions, ne pensez pas que des provisions vont apparaître à votre porte. Une fois que vous l'avez donné c'est parti. Ce n'est pas semer. Je ne vais pas récolter des maisons, des voitures ou des provisions après que j'en ai données.

    Ceci dit, est-ce que je peux semer de l'argent? Oui, mais vous ne semez rien en le donnant à quelqu'un. Ce n'est pas de cette manière que vous pouvez semer! Vous voulez semer de l'argent pour récolter plus, alors investissez-le. Mettez-le à la banque. Achetez des propriétés. Tout ce qu'un homme sème il le récoltera. Faites travailler votre argent et ensuite vous recevrez de l'argent . Voilà quel est le principe. Cela fonctionne dans tous les domaines de la vie. Tout ce qu'un homme sème, il va également le récolter. Si vous allez chez n'importe quel homme d'affaires et que vous lui dites que vous allez récolter plus d'argent en le donnant, il vous dira que ce n'est pas comme cela que vous pouvez semer. Vous ne ferez que donner cet argent et il disparaîtra. Ce qui est vrai dans le monde des affaires est également vrai dans le monde chrétien. Ne croyez pas que si vous envoyez cent euros à ministère chrétien, vous allez récolter mille ou dix mille euros en retour. La Bible n'enseigne pas cela. Cela ne se trouve nulle part dans la Bible. Cela ne va pas uniquement à l'encontre de la loi de la nature, cela va également à l'encontre de la loi de Dieu; cela va à l'encontre du caractère de Dieu.

    Est-ce que vous voyez pourquoi cela est si important? C'est parce qu'il faut avoir une semence pour avoir une récolte. C'est cela le point important et c'est sur cela que Paul insiste ici. Dieu aimerait vous donner de la semence afin que vous puissiez récolter une merveilleuse moisson. Le verset 9:8 nous dit: « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » Le verset 9:10 nous dit: « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. » Vous voyez, la semence de Dieu est cette vie de Dieu qui pousse à donner. Le don n'est que le papier d'emballage. La semence vient de Dieu. La motivation, le désir, la pureté par laquelle vous donnez, c'est cela votre semence et cela vient de Dieu.

    Il se peut qu'en entendant ce que je dis là, certaines personnes pensent que je suis en train de dire aux gens de ne pas être généreux et de ne pas donner. La réalité est que je ne dis pas du tout cela. J'essaie juste de vous faire clairement comprendre ce qui arrive lorsque vous donnez de l'argent. Si vous vous attendez à recevoir de l'argent en retour lorsque vous soutenez l’œuvre du Seigneur vous serez déçus, parce que Dieu n'a jamais promis une telle chose. Si vous donnez dans l'amour alors vous aurez une moisson. Votre joie sera de voir l'évangile se répandre, vous verrez les gens être nourris, vous verrez le peuple de Dieu être formé, vous verrez les faibles être aidés. Voilà quelle sera votre moisson spirituelle pour un tel don. Si vous vous investissez dans l’œuvre du Seigneur, alors vous pourrez voir les gens nourris, formés, soignés, vêtus, éduqués, etc. Mais comprenez et comprenez clairement qu'une fois que vous donnez de l'argent ne pensez pas que vous semez de l'argent. Vous n'êtes pas en train de semer de l'argent. Dieu n'a jamais promis de vous rendre de l'argent pour de l'argent, et vous ne trouverez pas cela dans la Parole de Dieu.

    Très bien, revenons au grand principe des chapitres 8 et 9. Si je désire servir, je dois servir à partir de ma pauvreté. Je dois venir devant Dieu comme quelqu'un qui n'a rien à offrir à moins que Dieu n'agisse. Pourquoi trouve-t-on cette insistance dans le verset 9:8 sur « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces », dans le verset 9:9 avec « Dieu fait des largesses, il a donné aux indigents » et au verset 9:10: « Dieu vous multipliera la semence »?

    Laissez-moi vous donner une illustration. Voici un chrétien qui dit: « J'ai dix mille euros à la banque. J'ai décidé de soumettre ces dix mille euros au Seigneur. » Ensuite il arrive au chapitre 9 et il lit: « Dieu va multiplier ta semence pour semer. » L'homme dit alors: « Très bien Seigneur j'apprécie cela, mais pour l'instant je n'ai pas besoin de ta semence parce que j'ai la mienne. J'ai dix mille euros en banque. Je vais donner de ma richesse et je vais donner en Ton nom. Je vais partager ces dix mille euros entre les veuves, les orphelins, les prisonniers, les gens pauvres, je vais tout donner. Je sais que Tu désires me donner de la semence mais je n'en ai pas besoin. En tous les cas merci, j'en profiterai lorsque j'en aurai fini avec mes dix mille euros. Plus tard je viendrai vers toi et je dirai: Seigneur, tu dois me donner de la semence, je n'ai plus rien à donner, mais pour l'instant j'ai dix mille euros. » Par conséquent cet homme donne son argent, il n'a pas besoin de Dieu pour la semence parce qu'il a déjà dix mille euros.

    Retournons à mon exemple avec le cadeau que j'ai fait à Jack. Je lui ai donné une belle boîte emballée dans un beau papier avec un beau ruban rose. Il enlève le ruban et le papier, regarde dans la boîte, mais il n'y trouve rien. Arrive alors Pat et vient le dialogue qui suit:



- Pat: « Qu'est-ce que Ed t'a donné pour Noël? »
-Jack: « J'ai reçu un beau ruban, du papier et une boîte. »


    Dans ce cas-là Jack a raison parce qu'il n'y pas de cadeau dans la boîte. Ce que Dieu dit c'est quelque chose de très triste et qui arrive des millions de fois sur terre chaque jour. L'homme qui a donné ses dix mille euros a en fait donné du ruban, du papier et une boîte. Il n'y a pas eu de ministère. Il n'a rien donné. C'est parce qu'il ne désirait pas que Dieu donne de Sa semence. Il n'a pas donné de Sa vie. Il n'a pas donné de ce que Dieu a pourvu. Nous ne donnons pas à moins que Dieu ne pourvoie pour la semence. La vie doit venir de Dieu, par conséquent il n'a fait que donner un emballage.

    C'est tragique que de donner dix mille euros et de ne rien semer. C'est une chose terrible que de donner sans ministère. Le chrétien victorieux ne peut donner que de la semence que Dieu lui a donnée. Il n'y a pas d'autre ministère possible, pas d'autre façon. Dieu doit pourvoir à la semence. Dieu doit multiplier ma semence pour que je puisse semer. Nous savons que vous et moi devons donner selon un motif qui est un amour qui n'est pas tourné vers soi mais désintéressé, c'est cela la semence. Est-ce que vous possédez ce genre d'amour? Est-ce que vous pouvez donner selon un amour désintéressé? Il n'y en a pas un seul d'entre nous qui puisse donner selon un amour désintéressé, ce n'est pas possible. Par conséquent, quoi que je donne de moi-même je serai automatiquement recalé.

    Dans ce cas je ne pourrai que récolter la semence de l'égoïsme et vous savez à quoi cela peut ressembler. Je recevrai l'approbation et les applaudissements des hommes, je serai quelqu'un de connu et les gens diront que je suis quelqu'un de généreux. Mais cela ne sera que du papier d'emballage, ce n'est rien, il n'y a pas de vie là-dedans.

    Mais si vous venez à Dieu en disant: « Seigneur, j'ai ce morceau de papier, cinq cents euros et j'aimerais les donner, mais j'aimerais le donner avec un amour sans égoïsme et j'aimerais Te demander de pourvoir à la semence dont j'ai besoin pour donner cela de la bonne façon. J'aimerais donner de ma pauvreté parce que je n'ai pas ce dont j'ai besoin, et j'ai mis ma confiance en Dieu pour qu'Il pourvoie en moi ce dont j'ai besoin pour donner. »

    Personnellement j'aimerais donner par compassion, mais où est-ce que je pourrais avoir cette compassion? Dieu doit vous la donner. Nous n'avons pas cela de façon naturelle. Je n'ai pas et vous n'avez pas la semence nécessaire pour partager Christ, pour libérer Christ. C'est Dieu qui produit Sa vie en nous. Dieu produit la semence et ensuite Il permet de l'emballer dans notre libéralité et de partager ainsi Christ au monde. Si c'est un vrai ministère alors ils enlèveront le papier des milliers d'euros et ils recevront Christ. Ils auront le don. Si ce n'est pas un ministère tout ce avec quoi ils termineront, c'est avec un sandwich, des habits sur leur dos et une charrue pour leurs champs. Il n'y aura rien de spirituel, tout ne sera que physique. Frères et sœurs, cela brise le coeur que d'observer ce qui se manifeste au nom du ministère pour Christ. C'est presque pitoyable. Je pense que je suis autant triste qu'en colère. J'aimerais parfois secouer certaines personnes qui tondent les brebis du Seigneur pour leur propre compte. Je suis tellement en colère lorsque je vois cela se passer!!

    D'un autre côté, lorsque je vois les ministères de Dieu qui œuvrent, qui travaillent, qui suent, qui sont si impliqués dans tant de trucs et astuces pour attirer les gens mais où est la semence? Des millions et des millions d'euros sont donnés chaque année au nom de Christ, mais l'on ne trouve pas la moindre semence de Dieu là-dedans. Tout ce qu'ils ont à donner est un papier d'emballage. Il n'y a absolument rien. Des heures et des heures sont utilisées pour écrire des livres, prêcher, enseigner, servir, visiter, conduire et faire toute sorte de ministères. Mais si ce n'est pas Christ, ce n'est pas un ministère. Quel gâchis! Quel gâchis de temps! Tout est humain. C'est la sagesse humaine. Dans ces conditions les gens qui essaient d'atteindre Christ ne font que toucher des pots de terre. Ils ne font que toucher l'humain et leurs cœurs ont un grand besoin de Dieu. Ils ont un grand besoin de connaître Dieu. Il n'y a pas de ministère avant que vous ayez libéré Christ; il n'y a pas de ministère jusqu'à ce que je Le touche.

    Ce que suggère tout cela est l'essence des chapitres 8 et 9. Le ministère chrétien est une histoire de semence, mais la semence doit toujours être une semence surnaturelle, c'est la vie de Dieu. Christ est tout suffisant en moi, et maintenant Il aimerait être tout suffisant à travers moi, et vos dons ont besoin d'être davantage que de l'emballage. Nous avons besoin de libérer Christ. L'argent n'est pas la semence. Les cassettes ne sont pas la semence. L'enseignement de la Bible n'est pas la semence. Les visites ne sont pas la semence. Conseiller n'est pas la semence. Tout cela peut être l'emballage si vous n'avez la vie de Christ qui coule à travers vous.

 Prions: 

    Père, nous Te remercions pour la possibilité d'être des canaux de la rédemption. Merci pour la possibilité de semer avec Ta semence et de récolter une incroyable moisson spirituelle. Seigneur enseigne-nous à aller au-delà de la lettre, au-delà de la vue, au-delà de ce qui est physique, au-delà de ce qui est externe. Enseigne-nous à être de vrais ministres de Dieu, afin que nous puissions T'offrir des sacrifices spirituels. Seigneur merci de nous donner de la semence afin que nous puissions avoir une libéralité, de la générosité alors que nous partageons Christ à ceux qui en ont besoin. Nous Te remercions. Au nom de Jésus, amen.

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mardi 14 octobre 2014

(10) 2 CORINTHIENS - SERVIR A PARTIR DE SA GRANDE PAUVRETÉ (2 Corinthiens 8:1-9:15) Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre dixième leçon sur cette merveilleuse épître de 2 Corinthiens.
    Père, nous nous attendons à Toi et Te remercions par avance. Délivre-nous de la chair et du sang et de la sagesse humaine et montre-nous Christ. Nous Te le demandons en Son nom.

RÉSUMÉ
    Très bien, merci de prendre 2 Corinthiens 8. Nous sommes arrivés dans notre deuxième partie de l'étude de 2 Corinthiens. Laissez-moi juste vous rappeler brièvement le message de ce livre et où nous nous sommes arrêtés. Nous avons divisé le livre de 2 Corinthiens en trois parties.
• Chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
• Chapitres 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
• Chapitres 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
    Le Saint-Esprit a sélectionné l'apôtre Paul en tant qu'instrument humain à travers lequel Il peut démontrer une fois pour toutes la toute suffisance de Christ. Il n'y a jamais eu un autre homme sur la terre qui ait fait cela avant. Il représente tous les autres hommes. Dieu a choisi l'apôtre Paul pour devenir l'exemple de la vie chrétienne. Il n'y a pas d'autres modèles complets de la vie chrétienne si ce n'est l'apôtre Paul, il a vu que Jésus était tout suffisant dans toutes les situations par lesquelles il est passé. Il a vu que Jésus était adéquat et tout suffisant. Dieu a donc donné ce livre en tant que témoignage, 2 Corinthiens souligne la vérité de la toute suffisance de Christ. Il est tout ce dont j'ai besoin et Il est tout ce dont j'aurai jamais besoin.

    Nous avons passé en revue les sept premiers chapitres qui traitent du principe que Christ est tout suffisant en nous. Cela nous amène à la seconde section du livre, qui est formée des chapitres 8 et 9, et qui traite du principe que Christ est tout suffisant à travers nous. C'est ce que nous allons commencer à voir dans cette leçon. Ceci dit les sept premiers chapitres sont les fondations des chapitres 8 et 9. Vous ne connaîtrez jamais Christ à travers vous jusqu'à ce que vous soyez arrivés à connaître la toute suffisance de Christ en vous. Dieu ne commence pas ce livre avec le chapitre 8. Il le commence avec le chapitre 1 et Il présuppose que vous avez digéré les principes des sept premiers chapitres. Le Saint-Esprit va fortement s'appuyer sur les sept premiers chapitres alors qu'Il dévoile cette grande vérité qui est la toute suffisance de Christ à travers moi. Alors que nous discutons de ce sujet, je vais constamment à nouveau vous renvoyer à la fondation pour que nous puissions tourner nos yeux vers Christ, et nous rappeler ce qui est un résultat et ce qui est une fondation.

    Dans notre dernière leçon, à la fin du chapitre 7, nous avons anticipé la prochaine étape de la révélation de la toute suffisance de Christ. Le chapitre 7 se termine avec tout le monde réconfortant tout le monde. Nous voyons Tite réconfortant les Corinthiens, les Corinthiens réconfortant Tite, Paul réconforté par la venue de Tite et Tite encouragé à travers Paul. Tous ces frères sont heureux les uns à travers les autres et leur vie coule des uns vers les autres.

    Veuillez noter le verset 7:13 qui dit: « C'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l'esprit a été rafraichi par vous tous. » Alors que l'Esprit Saint termine cette grande section sur le sujet de la toute suffisance de Christ en nous, Il nous introduit dans cette grande vérité qui est qu'un chrétien peut rafraîchir un autre chrétien et qu'un groupe de chrétiens peut rafraîchir un autre groupe de chrétiens. Nous voyons là une transition vers la section suivante. Maintenant Christ aimerait par Sa toute suffisance couler à travers moi. C'est davantage que juste un refrain que nous chantons parfois.

Il y a un fleuve qui rafraîchit et qui sort du trône de Dieu.
Il y a une fontaine remplie de bénédictions qui se trouve en Christ seul.
Saint-Esprit, coule aujourd'hui à travers les canaux de ma vie,
Coule vers les autres, je Te prie.

   Voilà le grand message. Dieu aimerait que nous soyons des canaux de rafraîchissements. Nous avons développé cela dans notre dernière leçon et nous l'avons illustré à travers Jean 13. Jusqu'à ce que Dieu lave nos pieds, nous ne pouvons pas laver les pieds de quelqu'un d'autre. Nous devons d'abord être rafraîchis par Dieu. Nous devons être rafraîchis pour pouvoir rafraîchir. Nous devons être servis pour pouvoir servir. Dieu doit d'abord être notre serviteur avant que nous puissions être le serviteur du Seigneur. Très bien, avec cela en arrière-plan, commençons notre nouvelle leçon.

    Pour bien saisir le point, le principe des chapitres 8 et 9, laissez-moi vous donner une petite illustration de l'arrière-plan historique de ces deux chapitres. Rappelez-vous que Dieu prend tout le temps plaisir à illustrer des réalités spirituelles à travers des images physiques. Lorsque l'apôtre a illustré la toute suffisance de Christ en nous, il s'est pris lui-même en tant qu'illustration. A travers tous ces sept premiers chapitres il nous décrit sa propre expérience. Il nous dit: « Christ est tout suffisant en moi. J'ai expérimenté ceci et cela. J'ai eu ce temps difficile mais j'ai mis ma confiance en Lui. Dieu m'a poussé au-delà de moi-même. J'ai embrassé Christ. » Paul est l'illustration des sept premiers chapitres.

    Il est maintenant sur le point d'illustrer une nouvelle vérité, mais cette fois-ci il ne se prendra pas pour illustration. Christ n'est pas uniquement suffisant en moi, mais également à travers moi et il choisit d'illustrer cette vérité à travers le Corps. A la place de lui-même en tant qu'individu, il choisit l'illustration du groupe. Il choisit un groupe d'églises à travers lequel Christ se manifeste.

    Lorsque vous parcourrez la Bible, vous verrez que tout ce qui est vrai pour l'individu s'applique également au Corps, et tout ce qui s'applique au Corps s'applique également à l'individu. Par conséquent, chaque fois que vous trouvez une vérité liée à une personne, vous trouvez également une vérité pour l'église. Et chaque fois que vous trouvez une vérité pour l'église, vous trouvez également une vérité personnelle. Je crois que le Saint-Esprit, pour illustrer le grand message de la rédemption, choisit un groupe parce qu'habituellement, Dieu s'écoule comme un fleuve de rafraîchissement à travers la toute suffisance de Christ en utilisant un groupe.

NE PAS CONFONDRE LE POINT ET L'ILLUSTRATION DU POINT

    Je vais vous donner l'illustration historique, mais il faut encore que je vous dise quelque chose avant. Chaque fois que vous étudiez la Bible vous devez faire attention à cela et tout spécialement dans 2 Corinthiens 8 et 9. C'est que l'illustration n'est pas le point. Vous devez faire la distinction entre l'illustration et le principe qui est illustré. L'illustration est parfois si puissante et si sujette à polémique que vous pouvez vous y perdre et cela peut vous sembler que c'est le sujet. L'illustration n'est pas le sujet, et même si l'illustration de ce chapitre est particulièrement forte, ce n'est pas ce que Paul essaie d'enseigner.

    Les chapitres 8 et 9 ont été appelés les plus grands chapitres sur la gestion des biens dans toute la Bible. Je crois que c'est une phrase qui est juste. Je crois que vous trouvez dans les chapitres 8 et 9 le développement complet de la gestion des biens. En d'autres termes, si vous faisiez une étude par thème sur le fait de donner, sur l'argent, sur la gestion des biens vous auriez à étudier ces chapitres, parce que Dieu y donne les grands principes de la gestion des biens. Ceci dit je vous rappelle que nous n'étudions pas un thème. Nous étudions 2 Corinthiens et le message de la toute suffisance du Seigneur Jésus-Christ.

    La gestion des biens n'est pas le point souligné dans les chapitres 8 et 9. C'est l'illustration que Dieu utilise pour le point qu'Il souligne. Par conséquent, lorsque nous étudions ces chapitres nous ne pouvons pas dire que nous étudions la gestion des biens. Nous n'étudions pas la gestion des biens. C'est l'illustration. Nous devrons regarder à l'illustration pour saisir le point, mais le point n'est pas la gestion des biens. Par conséquent, lorsque nous en arrivons à cette grande section sur les dons, ne pensez pas que c'est de ce sujet dont nous parlons.

    Ce n'est pas comme si l'apôtre Paul se détournait du sujet qui est la toute suffisance de Jésus et qu'ensuite il décide de parler au sujet d'un mal nécessaire - le don. Ce n'est pas ce qu'il fait; l'apôtre Paul ne se détourne jamais du sujet et son sujet est toujours une personne. Il s'agit toujours de notre Seigneur Jésus-Christ. Peu importe ce dont il parle, il parle d'un sujet de manière centrée sur Christ. Vous verrez cela alors que vous étudiez Christ à travers le principe de la gestion du bien.

    Laissez-moi maintenant vous décrire les événements et l'illustration que Paul emploie pour illustrer cette grande vérité. L'arrière-plan de ces deux chapitres est ce qui a été appelé « le fond d'entraide pour la Palestine ». Rappelez-vous que cela se passe dans l'église du premier siècle, au début de l'église. Il s'agit du peuple de Dieu qui commence à fonctionner. Du point de vue de la terre tout a commencé à Jérusalem. En fait, lorsque vous lisez au sujet des autres églises, comme Corinthe, la Galatie, Thessalonique ou Bérée, vous apprenez quelque chose au sujet de l'église de Jérusalem. L'église de Jérusalem s'est éparpillée soit à cause de la persécution, ce qui a été le cas le plus courant, soit à cause des serviteurs qui ont été envoyés, des missionnaires qui ont commencé toutes ces autres églises. Dans ce sens vous devez vous rappeler que Jérusalem est comme une église mère où tout a commencé.

    Les saints de Jérusalem vivaient très bien, jusqu'à ce qu'une terrible pression vienne sur eux tous. Bien entendu c'est venu de façon graduelle, mais tout s'est précipité à l'époque de la rédaction des lettres aux Corinthiens. Vous vous rappelez que Jérusalem était principalement juive. Bien entendu elle était romaine à cette époque mais religieusement elle était juive.

    Lorsqu'une personne devenait chrétienne dans la société juive, elle était repoussée. Elle perdait absolument tout. Elle perdait le temple. Elle perdait les sacrifices. Elle perdait la prêtrise. Elle n'était plus autorisée à participer aux décisions pour le bien de la société. Elle était snobée, dans certains cas elle était déshéritée. Ce n'est pas très différent d'aujourd'hui lorsqu'un juif apprend à connaître Jésus-Christ. Je peux vous dire que si un juif devient chrétien de nos jours, il va payer un grand prix. La personne va souffrir pour cela et dans de nombreux cas sa famille et les autres personnes vont l'ostraciser. Voilà ce qui arrivait à ces chrétiens de Jérusalem.

    En plus de tout cela Rome commençait à avoir des problèmes internes, elle avait besoin d'argent. Claude a donc émis un édit qui stipulait que Rome allait confisquer toutes les propriétés des chrétiens de Jérusalem et imposer une incroyable taxe, pas seulement sur les chrétiens, mais également sur la population de Jérusalem. Ils ont donc dû subir une forte taxe et en plus ils ont perdu leurs propriétés.

    Comme si cela ne suffisait pas, Rome a estimé que le christianisme ne devait pas exister, le fait d'être chrétien est devenu une offense capitale. Cela a été la première de neuf terribles persécutions impériales. La première a eu lieu à cette époque. Les chrétiens ont été éparpillés partout. A cette époque dans cette société, s'identifier avec Jésus-Christ signifiait sûrement mourir martyr. Cela se terminait souvent par une mort violente.

    Il y a donc eu trois faits marquants à cette époque, les chrétiens étaient ostracisés, ils devaient payer de fortes taxes, leurs terres étaient réquisitionnées, et être chrétien était devenu illégal. En plus de cela vous pouvez ajouter Actes 11:28 qui dit: « L'un deux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. » Agabus parle là du monde connu de l'époque, mais la famine était centrée sur Jérusalem. Cela fut une famine terrible. Josèphe a écrit à ce sujet, il explique de quelle façon cela a affecté la population de Jérusalem, et si les autres personnes n'avaient pas envoyé de nourriture toute la population aurait été décimée à cause de la famine.

    Très bien, vous avez donc ici un groupe de chrétiens de l'église de Jérusalem qui est ostracisé, oppressé, persécuté, mis à mort et en plus de cela il y a une famine, ils n'ont pas de nourriture ni d'argent. La nouvelle de cette pauvreté, de ces besoins est arrivée jusqu'en Macédoine. La Macédoine est une région où se trouvent trois églises. Il y a l'église de Philippe, de Thessalonique et de Bérée. Lorsque ces trois églises ont entendu parler de la terrible condition dans laquelle vivait le peuple de Dieu à Jérusalem elles se sont regroupées.

    Je ne désire pas passer trop de temps sur cette illustration, mais pour ceux qui aimeraient étudier l'arrière-plan de tout cela voici les références: 1 Thessaloniciens 21 Corinthiens 16:1-3Romains 15:26-27 et Actes 24. Lorsque ces frères et sœurs de Macédoine ont entendu parler des problèmes des frères et sœurs de Jérusalem, ils se sont rassemblés en se sacrifiant pour eux avec joie. Ils ont commencé à donner. Ils ont donné, donné et donné. Ils n'ont pas fait que donner leur argent, mais également leur temps, leur nourriture, leurs vêtements. La Bible dit qu'ils se sont même donnés eux-mêmes et pas seulement au Seigneur mais également aux apôtres pour qu'ils les utilisent comme il le leur semblait bon.

    Il se peut que vous considériez le contexte et que vous disiez: « C'est comme cela que les choses devraient être. Ceux qui sont bénis devraient répondre dans l'amour à ceux qui n'ont pas. Ceux envers qui Dieu a été favorable devraient donner en abondance, lorsqu'ils entendent parler des besoins ils devraient se regrouper et aider. Ils devraient ouvrir leurs coeurs et leurs porte-monnaie, et cela devrait couler librement. »

    On pense que ceux qui sont bénis devraient pourvoir pour ceux qui sont dans le besoin. Le problème est que ce n'est pas comme cela que les choses se sont passées. Et cela devient la clé pour comprendre le principe spirituel de ces chapitres. La chose qui a impressionné l'apôtre Paul au sujet de ce don de la part des croyants Macédoniens était que les Macédoniens étaient dans une condition pire que celle de l'église de Jérusalem. Ils étaient dans une condition pire que les chrétiens de Jérusalem.

    Vous voyez, le fond d'entraide pour la Palestine a été créé par ceux qui avaient eux-mêmes des besoins. Ils étaient dans une condition pire que ceux qu'ils désiraient secourir. Les chrétiens de Jérusalem, malgré tous leurs problèmes, étaient dans une meilleure position pour secourir les Macédoniens que les Macédoniens ne l'étaient pour aider l'église de Jérusalem. La Macédoine était également touchée par la famine, et comme ce n'était pas une grande ville, mais que c'était plus rural, la persécution était même terrible, parce que je suppose qu'il n'y avait personne pour témoigner de la cruauté et de la brutalité des Romains. Certains de ces chrétiens venaient tout juste d'être sauvés de leurs taudis. C'étaient des païens idolâtres, des gens ignorants. Ils ne possédaient rien. Puis ils sont devenus chrétiens et ont tout perdu.

    Lorsque l'apôtre Paul a vu cela, il s'est dit que cela allait être une merveilleuse illustration pour sa lettre de 2 Corinthiens et la vérité que Christ est tout suffisant à travers moi. Il a décidé d'utiliser cela pour toucher le coeur, pas seulement des Corinthiens, mais également de tous les chrétiens. Il s'est dit: « Dans tous les siècles, toutes les générations entendront ce qui s'est passé ici, ils comprendront ce que cela signifie que Christ n'est pas uniquement suffisant en moi, mais également à travers moi. »

    Lorsque nous en viendrons au principe, vous verrez à quel point il est important que l'apôtre ait choisi cette illustration de groupe, et ce que cela signifie que de donner de sa pauvreté, parce que cela devient alors le grand principe pour comprendre la toute suffisance de Christ à travers moi.

    Très bien voilà pour ce qui est de l'arrière-plan. Voici maintenant ce que disent les versets 8:1-5: « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. »

    Je réalise que lorsque nous en arrivons aux chapitres 8 et 9 et à l'illustration de l'argent et du fond d'entraide pour la Palestine, nous sommes sur un thème « très chaud », et je pense que c'est un des sujets dont on abuse le plus dans le christianisme de nos jours. Presque n'importe où que vous alliez il y a des chrétiens ou des groupes de chrétiens qui essaient de mettre la main dans votre porte-monnaie ou dans votre poche. Tout le monde recherche de l'argent. La philosophie de la plupart des ministères est la suivante. L'eau est gratuite mais les tuyaux sont payants. C'est l'idée de base. Ils nous disent: « Vous devez juste nous aider à payer les tuyaux et nous continuerons de faire couler l'eau. » Voilà l'idée de base.

    Presque tous les abus de ceux qui ne comprennent pas les principes sur le fait de donner sont extraits de ces deux textes. Ils trouvent les textes pour valider leurs raisonnements dans ces deux chapitres. Ceci dit, nous désirons voir le principe et nous éloigner de l'illustration, mais il y a deux grands principes que j'aimerais que nous puissions voir dans cette illustration. Puis lorsque nous aurons fait cet exercice au niveau terrestre, nous les verrons au niveau céleste.

    Certaines personnes ne font que plonger dans ces chapitres sans y voir le principe spirituel. C'est le principe qui est comme le fil rouge et qui traverse les deux chapitres. Si vous ratez ce principe vous ne comprendrez aucun des autres principes. C'est comme apprendre comment s'occuper d'un arbre fruitier sans avoir appris qu'il faut le planter dans la terre. Vous pouvez apprendre à l'émonder et tout le reste, mais s'il n'est pas d'abord planté dans le sol cela ne sert à rien. C'est le principe de base et vous devez le saisir.

    Le verset 8:11 dit: « Achevez donc maintenant d'agir, afin que l'accomplissement selon vos moyens réponde à l'empressement que vous avez mis à vouloir. » Certains chrétiens en retirent de l'empressement à donner. Le verset 8:12 dit: « La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas. » Ils en retirent qu'il faut donner selon une mesure de proportionnalité, selon ce que vous avez. Les versets 8:13-15 disent: « Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas. » Ils disent que ces versets parlent d'égalité. Il arrive un jour que vous donniez et un autre jour que vous receviez.

    Les versets 9:6-9 disent: « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. » Ils en sortent l'enseignement selon lequel il faut donner pour recevoir. Ils disent que si vous désirez être bénis par Dieu, alors commencez par donner. Voilà tous les enseignements que les gens sortent de ces textes mais qui ne peuvent en réalité pas être compris en dehors du GRAND PRINCIPE. Nous devons donc considérer ce grand principe.

    Laissez-moi vous donner deux avertissements au sujet de l'argent. Si vous étudiez ces chapitres en dehors de leur contexte, sans voir le lien avec le grand principe, il se peut que vous en arriviez à des conclusions comme: « Dieu n'a rien contre mettre la pression sur les gens. Dieu n'est pas contre le fait de demander de l'argent. Dieu est pour le fait que l'on prêche sur l'argent. Ce n'est pas faux de faire connaître ses besoins. Dieu promet de récompenser ceux qui donnent. » Vous pourrez justifier toutes ces choses si vous ne comprenez pas cette section par rapport au grand principe. Mais une fois que vous saisissez le principe principal, toutes ces choses disparaissent d'elles-mêmes et n'ont plus lieu d'être.

    Très bien, laissez-moi vous donner le grand principe. L'apôtre Paul est centré sur Christ alors qu'il s'occupe du sujet de la gestion des biens et de l'argent. En fait, tout ce que Dieu dit au sujet des anges a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet des dons a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet de Satan a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet de l'Anti-Christ a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet de la prophétie a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Il n'est pas surprenant que tout ce que la Bible nous dit au sujet de la gestion des biens a pour objectif de détourner notre esprit de la gestion et de les tourner vers Christ.

    En fait, si vous lisez les chapitres 8 et 9 ce n'est que le contexte qui peut vous montrer qu'il parle d'argent. Il n'utilise pas le mot argent, il parle de grâce. Il appelle cela la communion. Il appelle cela les autres choses. L'apôtre Paul ne se racle pas la gorge en disant: « Très bien, j'ai horreur de parler de cela, mais il faut bien parfois le faire, je dois en parler. Nous devons parler de ce mal nécessaire qu'est la notion de donner de l'argent. » Non, il ne fait pas du tout cela.

    Dans ces deux chapitres, le Saint-Esprit appelle dix fois les dons des Corinthiens des grâces. C'est le même mot que nous utilisons lorsque nous disons que nous sommes sauvés par grâce et pas par les oeuvres. C'est le même mot grâce. Paul fait le lien entre la foi et la parole, la connaissance, le zèle et l'amour. Le verset 8:7 dit: « De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, faites en sorte d'exceller aussi dans cette œuvre de bienfaisance. »

    Vous voyez, pour Paul donner était un acte vivant. C'était une adoration, tout autant que la foi, entendre la parole de Dieu, chanter ou prier. Nous voyons dans ces versets que donner était une évidence de leur amour. C'était un résultat, une preuve. Paul avait ses yeux sur Christ. C'était toujours le motif qu'il y avait sur son cœur. Il regardait constamment à Christ. Mais cela ne faisait pas de lui quelqu'un qui vivait dans les nuages. Il avait les pieds sur terre. Et parfois c'est cette suprême motivation qui est nécessaire pour les circonstances les plus extraordinaires.

    Laissez-moi vous donner deux illustrations. L'une est en lien avec le fond d'entraide pour Jérusalem qui est mentionné dans les chapitres 8 et 9. Je veux parler de 1 Corinthiens 16:1 qui parle de collecte. Je ne sais pas quel est votre sentiment par rapport au mot collecte. Personnellement, ce n'est pas un mot que j'aime. Je préfère le mot offrande. Cela sonne plus spirituel ou quelque chose comme cela. Mais le mot offrande semble trop froid et dire: « Nous allons passer à la collecte. »

    La raison pour laquelle je vous rends attentifs à cela est que l'apôtre Paul était très spirituel. Il avait tout le temps ses yeux sur Christ, mais il ne se donnait pas un air d'élite spirituel. Je pense que nous pouvons parfois être « plus spirituels » que la Bible ne l'est. Paul n'avait pas peur de ce mot collecte. Je pense que nous ne devons ni juger les motifs ni les autres personnes. Si quelqu'un vous parle de collecte cela ne veut pas forcément dire que son coeur est mauvais et vous n'avez pas le droit de juger le cœur de quelqu'un.

    Paul fait la même chose dans le chapitre 8. Il utilise un autre mot que je n'aime pas. C'est le mot engagement ou promesse. Il l'utilise dans les versets 8:108:119:2 et 9:5. Vous voyez une année auparavant ces mêmes Corinthiens ont fait une promesse. Ils ont fait un voeu. Ils se sont engagés envers le Seigneur à soutenir le fond d'entraide pour Jérusalem. Je reconnais à nouveau que je n'aime pas personnellement ce mot promesse. Je vous rends simplement attentifs à cela pour vous montrer que nous pouvons être plus spirituels que la Bible. Il n'y a rien qui ne soit non scripturaire au sujet d'une promesse. Ceci dit je vous accorde que cela est souvent appliqué de façon non scripturaire. En fait je pense que la plupart du temps lorsque les gens parlent de promesse ils l'appliquent de façon non scripturaire, parce que cela viole le principe du don librement consenti, et cela joue sur la pression que l'on met sur les gens. Il n'y a rien de mal avec le fait de faire des promesses, mais soyez certains d'être centrés sur Christ alors que vous approchez ces sujets liés à l'argent.

    J'aimerais vous donner une deuxième illustration avant que nous voyions le principe fondamental. Certains d'entre vous ont peut-être des responsabilités ou des ministères à remplir auprès du peuple de Dieu. En tant que serviteur de Dieu, que Dieu vous donne la grâce d'être sans le moindre soupçon concernant les choses en lien avec l'argent. Il faut que vous soyez absolument au-dessus de tout soupçon concernant vos liens avec l'argent.
Les versets 8:16-22 disent: « Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il a mis dans le coeur de Tite le même empressement pour vous; car il a accueilli notre demande, et c'est avec un nouveau zèle et de son plein gré qu'il part pour aller chez vous. Nous envoyons avec lui le frère dont la louange en ce qui concerne l'Évangile est répandue dans toutes les Églises, et qui, de plus, a été choisi par les Églises pour être notre compagnon de voyage dans cette oeuvre de bienfaisance, que nous accomplissons à la gloire du Seigneur même et en témoignage de notre bonne volonté. Nous agissons ainsi, afin que personne ne nous blâme au sujet de cette abondante collecte, à laquelle nous donnons nos soins; car nous recherchons ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes. Nous envoyons avec eux notre frère, dont nous avons souvent éprouvé le zèle dans beaucoup d'occasions, et qui en montre plus encore cette fois à cause de sa grande confiance en vous. »

    L'apôtre Paul était toujours au-dessus de tout soupçon chaque fois qu'il s'occupait d'argent. Il savait s'entourer d'hommes qui avaient une bonne réputation. La Bible mentionne Tite, mais il y avait deux autres hommes avec lui qui ne sont pas mentionnés par la Bible. Nous ne savons pas qui sont ces personnes mais tout le monde les connaissait et toutes les églises étaient d'accord pour dire qu'ils étaient des hommes saints, intègres et honnêtes.

    Des milliers et des milliers de chrétiens ont ruiné leur témoignage à cause de leur imprudence dans la gestion de l'argent donné par les chrétiens. Il n'est pas suffisant d'être en règle avec Dieu à ce sujet. L'apôtre désirait être juste devant Dieu mais dans les versets 8:20-21, il dit qu'il désire également être juste devant les hommes. Il a pris ses précautions pour que personne ne le discrédite. Vous ne saisirez pas l'impact de tout cela jusqu'à ce vous arriviez au chapitre 12. Dans les versets 12:17-18 Paul est accusé d'avoir mis sa main dans la caisse. Certaines personnes pensaient que l'apôtre volait de l'argent du fond d'entraide pour la Palestine. L'apôtre a pu faire taire toute rumeur d'accusation parce que cela a impliqué d'autres personnes, de nombreuses personnes de bonne réputation et de bon caractère. Il était toujours au-dessus de tout soupçon dans son rapport avec l'argent.

    Laissez-moi vous encourager, et tout spécialement ceux qui sont dans un ministère, à n'utiliser que des hommes et des femmes de confiance et d'être transparents lorsque vous vous occupez de l'argent devant les hommes et devant Dieu. Notez tout avec grand soin. Tenez bien les comptes de tout ce qui rentre et ce qui sort, et laissez les comptes être consultables. Que tout le monde sache que vous gérez bien l'argent et que Dieu en est honoré. Ne vous sentez pas insultés si quelqu'un désire vous auditer. C'est bien, laissez-les vous auditer. C'est une opportunité pour vous d'avoir un témoignage clair.

    En lien avec cela, laissez-moi vous donner cet avertissement. Impliquez des personnes dans lesquelles vous avez entièrement confiance, pas uniquement afin que tout le monde sache que vous êtes honnêtes et que vous êtes au-dessus de tout soupçon, mais en impliquant d'autres personnes et en laissant les autres mettre leur nez dans vos affaires, cela vous permettra de mettre des garde-fous à votre propre tentation. J'espère que vous ne mettez pas beaucoup de confiance dans votre honnêteté et dans votre propre intégrité. Si vous êtes dans une position où il y a beaucoup d'argent qui rentre et que personne ne sait ce que l'on en fait, ne pensez pas que vous ne courrez pas le risque de mettre la main dans la caisse pour en retirer pour vous. Peu importe l'enfant de Dieu, c'est comme cela qu'est notre coeur. Vous pouvez dire tout ce que vous désirez, mais il y a une tendance dans notre coeur naturel telle que si vous ne mettez pas de protection, il se peut que tout enfant de Dieu que nous sommes, nous finissions par agir comme un voleur. Nous le ferons. Paul n'a pas laissé cela arriver parce qu'il a toujours laissé les autres voir dans ses comptes, et a vécu au-dessus de tout soupçon. Des hommes s'occupaient de cela, tout ce qui était consigné était visible par les autres. Oh, si seulement le peuple de Dieu pouvait faire cela! L'église souffre d'un mauvais témoignage de nos jours à cause de la façon dont le peuple de Dieu gère l'argent et les offrandes. Très bien, ceci étant dit, oublions l'illustration. Concentrons-nous maintenant sur le point.

    Le point de ce chapitre n'est pas l'argent, ni le fond d'entraide à la Palestine. Cela n'est que l'illustration. Il y a un point spirituel. J'ai mis beaucoup d'argent dans un livre que je hais. J'ai acheté un livre qui parle juste de 2 Corinthiens 8 et 9. Tout le livre parle juste de ces deux chapitres, je me suis dit que cela allait m'aider à entrer plus à fond dans ces chapitres. Mais tout ce livre est écrit d'un point de vue humain, ils disent que l'apôtre Paul essayait de mettre la pression sur les Corinthiens pour qu'ils donnent, il a essayé de les embarrasser en leur montrant à quel point les Macédoniens étaient de grands donateurs. Tout le livre se base sur des raisonnements humains pour montrer à quel point Paul utilisait la sagesse de Socrate et tous les arguments des philosophes afin qu'il puisse soutirer un peu d'argent aux chrétiens.

DONNER DE SA PAUVRETÉ

    Ceci dit, il y a un grand principe dans ces deux chapitres qui est en lien avec le message de ce livre, la toute suffisance de Christ. J'aimerais vous lire plusieurs passages et faire ressortir un point. Le point est que les Macédoniens ont donné de leur pauvreté.

    Nous avons déjà lu les versets 8:1-5. Considérez maintenant le verset 8:9, Paul change d'illustration, il dit: « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » Il choisit ici une autre illustration. Il nous dit que tout ce qu'il a reçu de Dieu est parce que Christ a aussi donné de sa pauvreté. Je pense que vous allez comprendre ce que je veux dire par donner de sa pauvreté. Ne regardez pas aux Macédoniens. Regardez au Seigneur Jésus. Qu'est-ce que cela signifie que de donner de sa pauvreté?

    Considérez encore le verset 9:8: « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » N'est-ce pas un verset incroyable? Que de superlatifs dans ce verset!

    Mes deux versets favoris dans les chapitres 8 et 9 sont faciles à retenir parce que j'aime le verset 8:9 et le verset 9:8. J'aime la traduction de Kenneth Wuest: « Dieu est assez puissant pour qu'en vous donnant chaque grâce de façon surabondante vous puissiez avoir toujours tout en toute suffisance afin que vous puissiez surabonder en bonnes oeuvres. » N'est-ce pas une incroyable vérité? Si seulement Dieu nous laissait comprendre ce merveilleux verset du « tout ».

    Le verset 9:10: « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. » Le verset 9:15 dit: « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable! » Quel est l'enseignement que l'on peut tirer de ces deux passages? Quel est le principe de ces deux chapitres? Qu'est-ce qu'il illustre avec le fait de donner de sa pauvreté? Pourquoi est-ce qu'il désire nous rendre attentifs à la toute suffisance de Dieu? Dieu multipliera la semence et Christ est le don ineffable de Dieu!

    Laissez-moi vous l'expliciter puis vous le détailler quelque peu, parce que vous avez besoin de comprendre cela.

    Cette section s'occupe de la toute suffisance de Christ à travers nous. La seule façon par laquelle Christ sera suffisant à travers nous est si nous apprenons ce que cela signifie de servir à partir de notre pauvreté. C'est cela qui devient le grand principe. Cela a été le point crucial des sept premiers chapitres. On peut résumer tout à cela: « Je n'ai rien si ce n'est Christ. » Je ne suis rien, absolument rien. Le message du livre est Christ tout suffisant. Il n ‘y a pas d'adéquation en l'homme, il n'y a pas de suffisance dans l'homme, nous n'avons rien à donner.

IL N'Y A RIEN EN NOUS POUR AIDER LES AUTRES

    Ne pensez pas un seul instant qu'il puisse y avoir un « fonds d'entraide » en vous. Il n'y a rien qui puisse aider les autres en vous ou en moi. Il n'y a pas de fleuve de rafraîchissement en moi pour qui que ce soit. Il n'y a pas de ministère en moi ou en vous. Il n'y a rien en nous qui puisse aider quelqu'un, assister quelqu'un, servir quelqu'un. Le Saint-Esprit a travaillé durant ces sept chapitres pour nous montrer cela. Il nous pousse au-delà de nous-mêmes afin que nous ne mettions pas notre confiance en nous-mêmes, et Il nous dit finalement que Christ est suffisant. Il est tout. Je n'ai rien et Il est tout. La pauvreté à laquelle il fait référence ici est la mort. Il s'agit de la pauvreté de la croix.

    Laissez-moi retourner dans 2 Corinthiens 4. Est-ce que vous vous rappelez lorsque nous avons parlé du vase de terre et du grand trésor qui est dans le vase? Il est dit que nous avons ce trésor dans des vases de terre. Nous ne sommes rien que des vases de terre. Christ est le trésor. Christ est la lumière. Christ est la nourriture de la satisfaction. Christ est le fleuve de rafraîchissement. Ils n'ont pas besoin de moi, mais de Christ qui est dans mon cœur. Ils n'ont pas besoin de vous, mais de Christ qui est dans votre cœur. Ils n'ont pas besoin de mes dons. Je ne suis qu'un vase de terre. Ils n'ont pas besoin de mes talents. 2 Corinthiens 4 dévoile le secret de la libération de la vie de Christ, et ce secret est de briser le vase afin que Christ puisse se manifester. Je suggère que dans les chapitres 8 et 9, Paul souligne la même vérité, le vase brisé.

    Le verset 9:15 dit: « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable! » Paul termine avec cela parce qu'il n'y a qu'un seul don et c'est Christ. Il est le don ineffable et il n'y a pas d'autre don! Il n'y a que Christ et Il est suffisant. Christ est adéquat en toutes choses.

    Le monde et les chrétiens qui ont des besoins s'attendent à toucher Christ. C'est de cela dont ils ont besoin. Ils n'ont pas besoin de votre argent, ils ont besoin de toucher Christ. Ils n'ont pas besoin de votre enseignement, ils ont besoin de toucher Christ. Je n'ai pas fait mon ministère avant que je ne leur aie donné Christ. Et je ne peux pas donner Christ avant que je fasse mon ministère à partir de ma pauvreté. Vous ne pouvez pas donner Christ à moins que vous ne serviez, à moins que vous ne donniez à partir de votre pauvreté.

    Je prie que Dieu puisse ouvrir nos yeux parce qu'il n'y aura jamais un principe aussi fondamental pour le ministère chrétien et le service chrétien que celui-ci. Vous voyez, c'est la raison pour laquelle Dieu nous dit dans les chapitres 1 et 2 qu'Il va nous pousser au-delà de nous-mêmes. Nous ne devons pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais en Christ qui ressuscite les morts. Jusqu'à ce que je donne de ma pauvreté, je ne donne pas. Il ne peut pas y avoir de ministère de n'importe quel type, à moins que nous comprenions que nous ne sommes rien et que Christ est suffisant en nous.

    Je ne sais pas combien de temps cela prendra et à travers combien d'expériences vous devrez passer avant que vous ne réalisiez finalement que vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre chair. Vous ne pouvez pas faire confiance à votre sagesse. Vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre force. Vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre loyauté. Vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre honnêteté. Vous ne pouvez plus vous faire confiance. Parfois cela prend beaucoup de temps avant que Dieu puisse finalement imprimer dans notre coeur que nous ne pouvons pas mettre notre confiance en nous, nous ne pouvons pas mettre notre confiance dans un cadavre. L'apôtre nous dit que Dieu l'a finalement emmené à la place où il a pu crier: « Je n'ai plus confiance en moi. Je suis un pauvre homme. Je n'ai rien. Je suis pauvre en esprit. »

    Pour bien saisir l'impact de tout cela, nous ne devons pas le limiter aux dons d'argent. Voilà quelle est notre illustration. Cela s'applique à l'argent. Cela s'applique aux choses matérielles. Cela s'applique à tous les ministères. Cela s'applique à tous les dons, pas uniquement aux dons d'argent. C'est juste une image. Vous voyez, une des tragédies du service chrétien et de l'église de nos jours est que les chrétiens donnent de leurs richesses, ils ne donnent pas de leur pauvreté. Ils n'ont pas compris l'enseignement spirituel qui est de donner de sa pauvreté.

    Voici deux questions que nous devons nous poser devant tout ministère. Que vous donniez cinq euros, que vous donniez une étude biblique, que vous enseigniez la Bible à une classe, que vous visitiez quelqu'un dans les maisons de retraite, que vous conseilliez quelqu'un ou que vous écriviez une lettre à votre grand-mère, il y a deux questions auxquelles vous devez répondre pour avoir un ministère. Est-ce que j'ai apporté Christ? Est-ce qu'ils ont touché Christ? Si vous répondez négativement à ces deux questions, vous n'avez pas de ministère. Peu importe si vous avez un million de dollars, il n'y a pas de ministère. Peu importe si vous avez enseigné toute la Bible et enregistré un millier de cassettes. Si Christ n'a pas été apporté, si les gens ne l'ont pas touché Lui, alors ils n'ont pas pu passer à travers le vase de terre. Tout ce qu'ils ont pu toucher était de la terre, ils ont touché le vase de terre.

    Lorsqu'un enseignant de la Parole de Dieu donne de sa richesse et qu'il enseigne, les gens touchent à son intelligence, à son érudition, à son éloquence, à sa personnalité et lorsque tout se termine ils disent: « Avez-vous déjà entendu quelque chose comme cela? Quel enseignant! » En fait il n'y a pas de ministère si tout ce que les gens ont pu toucher est l'érudition, si tout ce qu'ils ont pu toucher est un homme. Peu importe à quel point le vase de terre peut être raffiné. Vous pouvez le peindre, vous pouvez l'embellir. Si les gens tendent la main pour saisir le vase de terre, il n'y a pas de ministère. Cet homme a donné de sa richesse. Il a donné de ce qu'il a. Il a donné des richesses de son expérience, des richesses de ses études, des richesses de sa connaissance, des richesses de sa formation, des richesses de son arrière-plan, des richesses de son éducation. Il n'a pas donné de sa pauvreté, il a donné de ses richesses. Et lorsque les personnes essaient de se saisir de cela, tout ce qu'elles touchent est ce qu'il a donné de ses richesses. Mais il n'y a pas de ministère parce que Christ n'a pas été libéré.

    Imaginons qu'un conseiller étudie beaucoup pour conseiller le peuple de Dieu. Il étudie, il parle, il observe. Puis à partir des richesses de son expérience, des richesses de ses observations, des richesses de sa sagesse, il parle, il enseigne et il conseille. Qu'est-ce que les gens ont à la fin? S'il n'a pas libéré Christ, s'ils n'ont pas touché Christ, ils finiront avec une liste de priorités, avec une nouvelle méthode, avec une nouvelle formule ou avec une autre liste de règles et d'observances, mais pas avec un ministère. Ils n'ont fait que toucher son talent. Ils n'ont fait que toucher ses capacités. Ils n'ont pas touché Christ.

    Voici un homme béni avec d'abondantes choses matérielles. Il est très généreux. Il donne, il donne, il donne, de l'argent, de la nourriture, de l'aide, il paie l'université. Mais il est possible à cause de la façon dont il donne que les gens qui ont profité de cela n'aient touché que le vase. Lorsque tout est terminé, qu'est-ce qu'ils ont touché? Est-ce qu'ils ont touché Christ ou est-ce qu'ils ont touché un homme généreux? Si tout ce qu'ils ont touché est un homme généreux alors il n'y a pas eu de ministère. Si tout ce qu'ils ont touché est un homme compatissant alors il n'y a pas eu de ministère. Il n'y a pas de ministère avant que Jésus ne soit apporté et cela est vrai de toutes les sortes de dons. Est-ce que les gens touchent ou ne touchent pas Christ? Est-ce qu'ils touchent votre sagesse, vos talents, vos capacités ou Christ?

    Vous voyez, lorsque tout est terminé, si tout ce qu'ils ont vu c'est votre personnalité, votre présentation, votre illustration et vos idées et vos dons, mais qu'ils n'ont pas touché Christ, alors à quoi tout cela sert-il? Quel est ici le point important? Nous parlons du fait d'être un canal de Christ. Il s'agit de la toute suffisance. Je ne peux pas connaître la toute suffisance de Christ à travers moi jusqu'à ce que je Le connaisse en moi. Et pour Le connaître en moi, je dois arriver à la fin de moi-même. Je dois reconnaître que je suis pauvre, que je n'ai rien à donner, que je n'ai rien à dire, que je n'ai rien à offrir. Tout ce que je connais est Christ. Ceci dit ce que je peux vous donner de ma pauvreté, c'est-à-dire mes études, mon travail, mon labeur, ne sont que de l'eau. Si Christ ne transforme pas cela en vin, vous n'aurez que de l'eau. Vous n'aurez rien car je n'ai rien à offrir.

    Ce n'est qu'à ce moment que je suis prêt à apporter Christ. Vous partagez Christ lorsque vous donnez de votre pauvreté, parce que vous n'avez rien à donner. C'est la condition par laquelle vous libérez Christ. Il ne s'agit pas d'être un vase sophistiqué ou un vase éduqué. Il s'agit d'un vase brisé. C'est ce vase-là qui libère Christ et aucun autre.

    Ceci dit n'allez pas juger tous les ministères dans lesquels vous avez déjà été impliqués ou dont vous avez déjà entendu parler. Au fond de votre cœur vous savez si vous recevez la vie ou la mort de la part d'un ministère. Vous le savez. Vous pouvez le sentir. Vous savez si tout ce que vous êtes en train de toucher est un homme, une femme, une personnalité, un don ou un talent. Et vous savez également lorsque vous avez touché le Seigneur. Vous savez également lorsque Dieu donne la vie. C'est cela le ministère. Et jusque-là il n'y aura pas de ministère.

    La base pour que nous puissions libérer Christ de nos vases de terre, est la ferme conviction de notre pauvreté personnelle, du fait que nous ne sommes rien et que nous n'avons rien. Si tout ce que je donne est mon argent, il n'y a alors pas de réalité spirituelle derrière. Dans ce cas tout ce que je vous donne c'est un sandwich pour apaiser votre faim pendant un jour. Si tout ce que je vous donne est le fruit de mes études, alors vous n'aurez que des montagnes de faits sur la Bible. Cela est inutile. Si tout ce que je vous donne c'est mon temps ou même moi-même, alors vous finirez par dire: « Quel personnage! Il est bien! Il est généreux! Il se sacrifie! » Mais si tout ce que vous recevez est le serviteur de Dieu vous finirez secs. Vous en repartirez affamés. Vos repartirez assoiffés. La toute suffisance de Christ coule à travers le chrétien lorsqu'il est rempli de la toute suffisance de Christ et lorsqu'il réalise qu'il n'a rien, qu'il n'est rien et que c'est à partir de ce brisement, à partir de cette mort qu'il apporte Christ.

    Une des illustrations les plus communes de la vie chrétienne dans le Nouveau Testament est la résurrection. Partout où vous lisez, vous voyez que l'on parle de résurrection, de la vie de résurrection. Nous sommes ressuscités avec Christ. Nous vivons dans la puissance de la résurrection. Cela n'est pas très profond. Qu'est-ce que la résurrection? La résurrection est ce qui est passé par la mort et qui a survécu. Voilà tout ce qu'est la résurrection. C'est ce qui est passé par la mort et qui a survécu. Vous voyez, si on ne passe pas par la mort, il ne peut pas y avoir de résurrection, il ne peut pas y avoir de vie. Lorsque notre cher Seigneur Jésus est mort, après qu'Il soit passé à travers la mort, Il est revenu avec les marques de la mort. Il avait les marques de la mort. Il avait la plaie à son côté, Il avait des plaies à Ses mains et à Ses pieds. Il est allé vers Thomas et s'est assis près de lui avec la marque de la mort et lui a dit: « Touche les marques de la mort. Je suis passé par la mort et j'ai survécu, j'ai les marques de la mort. »

    Frères et sœurs en Christ, tout ce qui dans votre vie (nous parlons ici de ministère) n’est pas passé par la mort, qui ne porte pas les marques de la mort, ne peut pas donner la vie. Si ce n'est pas passé par la mort cela ne porte pas la vie. Cela ne peut pas apporter Christ. Laissez-moi illustrer cela.

    Imaginez un chanteur chrétien qui a une merveilleuse voix et qui est musicien avec un grand talent pour jouer du piano, de l'orgue ou d'un autre instrument. Est-ce que cette personne peut apporter Christ avec sa voix, son piano, sa guitare ou un autre instrument? Peut-elle apporter Christ? Uniquement si c'est passé par la mort. Uniquement si cette voix porte les marques de la mort. S'il n'y a pas les traces des clous, cela ne peut pas apporter Christ. Cette personne peut vous faire passer du bon temps. Vous allez vous en réjouir. Mais vous finirez par toucher le vase de terre. Vous direz peut-être: « Quelle belle voix! Quel don! Quel travail! » Mais en réalité elle n'a pas libéré Christ du vase de terre jusqu'à ce qu'elle se soit soumise. Jusqu'à ce que cela entre dans son cœur. Il s'agit d'une attitude de cœur.

    Toute l'idée derrière le fait de donner de sa pauvreté est en lien avec l'attitude de son cœur. Et le cœur dit: « Je n'ai rien à donner. » A moins que le Saint-Esprit n'agisse dans le cœur du chanteur, il ne sera pas capable de servir Christ aux gens. Mais lorsque le chanteur arrive à une attitude de cœur qui se reconnaît pauvre, et que dans cette pauvreté il dise: « Seigneur, voici ma belle voix. Je ne suis rien, cela n'est rien. » Puis lorsqu'il chante, il apporte Christ. Christ est libéré. Il s'agit des mêmes chants, des mêmes musiques, des mêmes instruments. Mais maintenant lorsque les gens entendent sa voix, soudain leurs cœurs sont touchés. Soudain ils touchent Christ. Pourquoi? Parce que le chanteur a donné de sa pauvreté et si quelqu'un n'a pas appris à donner de sa pauvreté, il ne peut remplir son ministère. Voilà le grand principe de cette section.

    C'est la même chose pour n'importe quel ministère. Prenons maintenant un enseignant. Il se peut qu'il dise ou croit qu'il a des pensées de la part de Dieu, ou qu'il parle avec éloquence et avec puissance. Il est confiant en lui. Il dit que parce qu'il a étudié, il a quelque chose à donner. Il dit que parce qu'il est allé au séminaire, parce qu'il est allé à l'école biblique, parce qu'il a été ordonné, parce que les hommes ont fait quelque chose de lui alors il a le droit de se lever pour parler et qu'il a quelque chose qui peut vous aider. En réalité il n'est pas qualifié pour le ministère. Il n'a rien à offrir parce qu'il ne peut pas libérer Christ de son vase de terre. Seuls ceux qui peuvent libérer Christ, qui peuvent donner de leur pauvreté peuvent apporter quelque chose. Si nous ne faisons que servir à partir de notre richesse, alors la marque de la mort n'est pas sur nos sermons, n'est pas sur nos livres, n'est pas sur nos écrits, n'est pas sur nos chants.

LA PAUVRETÉ EST UNE ATTITUDE DU CŒUR

    Cela est vrai de tous les services. Une personne peut être très zélée. Le zèle est bien, mais soyez sûrs que cela porte la marque de la mort. Si c'est le cas alors soyez zélés. Les bonnes oeuvres sont bien, mais soyez certains que cela porte la marque de la mort. Si c'est le cas alors faites de bonnes œuvres, mais soyez certains que la marque de la mort est dessus. La générosité est bien, mais soyez certains que cela porte la marque de la mort.

    Est-ce que vous comprenez le principe qui consiste à donner à partir de ses richesses? Mais ne pensez pas que parce que vous êtes riches de différentes façons vous êtes coincés. Peut-être que vous êtes riches en argent, riches en dons, riches en talents ou riches à cause de votre arrière-plan, mais vous n'êtes pas coincés parce que vous devez donner de vos richesses. Non, ce n'est pas le cas. Ceux qui ont des richesses doivent apprendre à donner de leur pauvreté. Parce que la pauvreté est une attitude du cœur. Rien ne pourra être communiqué à moins que nous n'ayons libéré Christ à travers nos dons, notre enseignement ou notre ministère.

    A l'opposé, il se peut que vous pensiez: « Je suis en sécurité parce que je suis pauvre. Je suis obligé de donner de ma pauvreté parce que je n'ai rien à offrir. Je suis tout simplement pauvre. Je n'ai aucun don, je n'ai aucun talent. Je suis bien insignifiant et je ne sais pas où je dois me situer, je n'ai tout simplement rien à donner. Tout cela est donc très facile pour moi. Je peux donner de ma pauvreté. » Soyez prudents parce que de nombreuses personnes qui n'ont rien donnent de leurs richesses parce qu'elles croient qu'elles peuvent donner quelque chose. Elles pensent qu'elles ont quelque chose à donner, même si ce n'est qu'une petite parole de temps en temps. Donner de sa pauvreté est une attitude de cœur. C'est confesser devant Dieu que vous n'êtes rien et que vous n'avez rien.

    Dieu ne mesure pas notre pauvreté en fonction de ce que nous avons ou de ce que nous n'avons pas. Ce n'est pas le point important ici. Donner de sa pauvreté n'a rien à voir avec ce que vous avez ou ce que vous n'avez pas. Cela n'a rien à voir avec cela. Il s'agit plutôt de la direction de votre cœur envers Dieu. Il s'agit de la direction de votre cœur envers le Seigneur. Il s'agit d'un manque total de confiance en soi, d'assurance en soi, de fierté et d'arrogance. C'est dire que je ne suis rien, que je n'ai rien et que je sais que quoi que Dieu donne, s'Il ne bénit pas, les gens repartiront secs. Ils repartiront affamés. Malgré toutes mes formations et tout mon arrière-plan si je parle à quelqu'un, à moins que Dieu ne le fasse, à moins que le Saint-Esprit n'agisse, il ne se passera rien.

    Jean le Baptiste a donné le bon exemple. Il a dit en Luc 3:16: « Moi, je vous baptise d'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi... vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. » Tout ce que Jean pouvait faire c'était vous mouiller. C'est tout. Il ne pouvait que vous baptiser avec de l'eau. Mais il croyait dans son cœur que quelqu'un allait venir après lui et qu'il baptiserait du Saint-Esprit. C'est tout le ministère de l'avant-coureur, du précurseur. Nous sommes tous des précurseurs. Nous sortons pour partager nos connaissances mais avant que le Saint-Esprit vienne, sanctifie et donne vie à cette œuvre, rien ne se produira. Par conséquent, les milliardaires peuvent donner de leur pauvreté et les pauvres peuvent donner de leurs richesses. Nous devons comprendre que c'est un principe spirituel.

    Ceci étant dit, retournons aux chapitres 8 et 9. Maintenant que nous avons la grande vérité, laissez-moi vous rendre attentifs à plusieurs principes que nous avons vus ici. Je ne vais pas développer cela dans cette leçon, mais j'aimerais que nous les considérions davantage dans notre prochaine leçon. Je vais juste citer cinq vérités.

    La première vérité est donc que Dieu est un donateur. Nous ne sommes que des canaux, mais nous ne pouvons pas être des donateurs. La même chose est vraie pour les missionnaires. Il n'y a que Dieu seul qui soit un missionnaire. Les chrétiens sont des canaux missionnaires, mais Dieu est le seul missionnaire. C'est tout le point souligné dans les versets 9:6-10. Dieu nous dit là qu'Il va fournir de la semence au semeur. Voilà le point mis en avant. Cette façon de donner est un miracle. Par nature nous ne possédons pas en nous cette façon de donner dont nous parlons. Dieu doit pourvoir à la semence pour que nous puissions semer. Dieu ne nous dit pas uniquement: « Vous n'avez rien à donner. Mais m'avez-vous déjà fait confiance pour recevoir la semence pour semer? Je vais pourvoir à l'argent pour que vous puissiez donner. » Tout cela est vrai mais ce n'est qu'une vision au niveau terrestre. Il ne s'agit que du côté terrestre, c'est plus profond que cela. Tout don réel est un don surnaturel parce que cela vient de Dieu. Même en méditant juste un court instant vous verrez que tout ce que vous avez et que tout ce que vous êtes est dérivé de Dieu. Nous pouvons posséder quelque chose, mais nous ne pouvons pas en être propriétaire. Seul Dieu est propriétaire.

    Le second principe se trouve au verset 8:5. Il ne peut y avoir de don ou de ministère sans une soumission totale au Seigneur. Il est clair que s'Il est tout suffisant en moi, et qu'Il doit être tout suffisant à travers moi, alors nous devons être soumis au Seigneur. Il ne s'agit pas juste de s'avancer, de signer une carte, de re-consacrer sa vie ou quelque chose comme cela. Nous parlons de la soumission à la révélation de Christ que nous avons vue jusque-là. Tout cela est à des années lumières de la faible vue que nous avons sur la notion de donner que nous avons habituellement. La plupart des personnes qui pensent à la notion de donner pensent habituellement à la dîme. Elles disent: « Je suis un donateur parce que j'ai donné 10 %. » Non, si vous donnez la dîme à partir de vos richesses, vous ne donnez pas la dîme. Vous ne pouvez donner la dîme à Dieu que si vous le faites de votre pauvreté. Parfois je trouve que tout cela est comme laisser un pourboire à Dieu comme on le fait au restaurant lorsqu'on laisse de l'argent pour le serveur.

    Troisième principe, selon le verset 8:12 tout vrai don est proportionnel à ce que Dieu vous a donné. Mais rappelez-vous que nous parlons spirituellement. Il y a une relation entre la suffisance de Christ en nous et à travers nous. Dieu nous dit au verset 8:12 que vous ne pouvez pas donner ce que vous n'avez pas. C'est pour cette raison qu'il est si important que nous allions après la toute suffisance de Christ. Nous devrions bien connaître Christ. Vous ne pouvez pas voir, vous ne pouvez pas conduire quelqu'un dans le repos en Christ si vous ne connaissez pas vous-mêmes le repos. Vous ne pouvez pas le faire. Vous ne pouvez pas réconforter quelqu'un en Christ si vous n'êtes par réconfortés vous-mêmes. S'il faut qu'ils touchent Christ en vous, il faut que vous expérimentiez Christ. Vous ne pouvez donner que ce que vous avez reçu de Lui. Donner est quelque chose de très spirituel et seule la mesure de la toute suffisance de Christ en moi est ce qui va couler à travers moi. Vous ne pouvez jamais donner la consolation que vous n'avez pas.

    Vous retrouvez le quatrième principe au verset 9:7: « Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » Dieu aime ceux qui donnent avec joie. Le mot grec pour « avec joie » est hilare. Dieu aime les donateurs hilares. Ce que Dieu nous dit ici est que le vrai don n'est pas un lien, c'est une joie. Dieu aime les donateurs hilares. Vous voyez lorsque Christ est libéré, si vous êtes réellement un croyant, lorsque vous allez pour servir quelqu'un, vous n'avez en réalité rien à offrir, rien à donner. D'une façon ou d'une autre cette personne touche Jésus en vous et alors que vous parlez, vous serez hilares. Vous direz: « Waouh! Je n'ai rien à offrir et regardez ce que j'ai donné. La vie! Ils vont toucher la vie. »

    Il y a tant de choses que nous appelons service chrétien, mais qui en fait ne font que donner la mort. Nous ne sommes souvent qu'en train de passer la mort aux autres personnes. Tout ce que les gens touchent est le vase de terre. Tout ce qu'ils touchent ce sont des hommes. Tout ce qu'ils touchent ce sont des méthodes, des idées et des programmes. Ils ne touchent pas Christ parce que nous ne libérons pas Christ. Nous ne libérons pas Christ parce que nous donnons de nos richesses comme si nous avions quelque chose à donner. Le vrai don est une joie, ce n'est pas un lien.

    Je peux vous dire qu'alors que j'avance dans le Seigneur je n'ai pas envie d'être généreux. Je ne désire pas que quelqu'un puisse croire que je suis une personne généreuse. Par contre j'ai la passion d'être le canal d'un Dieu généreux. Ce n'est pas la même chose. C'est une toute autre direction. Nous n'avons rien. Nous nous soumettons à Dieu, et nous Le laissons prendre les choses en main et donner et ensuite les gens verront Dieu dans tout cela.

    Finalement les versets 8:13-15 disent: « Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas. » Paul nous parle ici du principe d'égalité, de quoi s'agit-il? Vous savez pendant des années j'avais des problèmes avec ma belle famille parce que je disais que Dieu était contre les comptes épargnes et autres produits bancaires, et je basais cette affirmation sur ce passage. Je disais que Dieu donnera ce dont vous avez besoin. Si vous avez en abondance cette semaine alors donnez-le aux autres, et lorsque les autres auront en trop ils vous le redonneront. Voilà quelle était l'égalité pour moi, - il ne fallait pas avoir de compte épargne. Mais cela est vraiment trop charnel. Ce n'est qu'une vue mondaine des choses.

    Est-ce que vous savez ce que Dieu est réellement en train de dire dans ce passage? Il y a un principe spirituel dans ce passage. Il est vrai que vous n'avez rien à offrir. Il est également vrai que Dieu coulera à travers vous et vous serez joyeux lorsque vous verrez Dieu agir et les gens venir à la vie. Mais voici ce que Dieu est en train de dire. Ne pensez pas qu'Il va toujours vous utiliser. Il va parfois vous utiliser vous pour les servir et parfois Il va les utiliser eux pour vous servir. Ne pensez pas qu'en tant que ministre chrétien, en tant que canal de la rédemption, en tant qu'instrument par lequel coule le rafraîchissement de Dieu qui vient de la toute suffisance de Christ qu'Il se servira tout le temps de vous.

    Je ne dois pas uniquement être volontaire pour être utilisé pour les autres, mais je dois également désirer être servi par les autres. Vous avez besoin de moi, j'ai besoin de vous et tout le peuple de Dieu a besoin les uns des autres. Il y a des moments où l'un sera à terre et l'autre le relèvera. Il y a des moments où seule votre révélation de Christ pourra me faire du bien, vous aurez besoin d'être là, d'être sensibles et de marcher dans l'Esprit afin que vous sachiez quand vous devez libérer Christ pour moi et moi pour vous. Christ est trop grand pour juste habiter dans un seul vase. C'est pour cette raison qu'il utilise cette illustration de groupe, il s'agit de tout le peuple de Dieu et de toute l'église de Dieu.

    C'est parce que Christ est si merveilleux que lorsque tout le monde vit dans la toute suffisance de Christ et que vous touchez ma vie et que je touche la vôtre que nous serons édifiés. C'est cela la croissance. Nous avons besoin les uns des autres. Lorsque tout est terminé, nous voyons que le résultat obtenu est l'opposé de celui de recevoir. Lisons les versets 9:11-14: « Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. » En donnant de votre pauvreté, vous serez enrichis, les autres seront rafraîchis et Dieu en sera glorifié et les chrétiens seront unis les uns aux autres.

    Vous voyez cela ne parle pas de: « Ok, tout le monde doit donner la dîme ensemble. Nous devons être des donateurs systématiques et donner chaque week-end. » Non, il n'en est pas du tout ainsi. Marc 12:41 dit: « Jésus, s'étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l'argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. » Il nous est dit ici que Jésus regardait comment la foule donnait et non pas combien elle donnait. Il regardait comment ils donnaient.

    Des hommes riches sont entrés avec de grandes quantités d'argent, et Jésus ne faisait que regarder. Il ne disait rien. Il ne faisait qu'observer. Ensuite alors qu'Il les regardait, Il a vu une pauvre veuve venir avec deux petites pièces qui faisaient un quart de sou. Elle ne savait même pas que Jésus était en train de regarder, et s'il n'y avait pas la Bible elle ne le saurait pas parce que c'est maintenant écrit dans la Bible. Jésus ne lui a rien dit, Il a juste regardé. Lorsque tout était terminé, Il a appelé ses disciples à Lui. Il leur a dit: « J'ai regardé comment ils donnaient et non pas ce qu'ils donnaient. Et Il les a rendus attentifs à cela. Il a dit que les hommes riches ont donné de leurs richesses, mais la veuve a donné de sa pauvreté. Ensuite Il dit qu'elle a donné la vie, elle a donné la vie parce qu'elle a donné de sa pauvreté.

    Les choses n'ont pas changé, frères et sœurs en Christ. Le Seigneur Jésus est encore assis en train d'observer. Mais Il ne regarde pas ce que vous donnez, ce que vous faites, mais comment vous le faites. Désirez-vous réellement être un canal de la toute suffisance de Christ? Si vous le désirez alors vous devez comprendre qu'Il est tout suffisant en moi et que je ne suis rien. Et si vous reconnaissez que vous n'avez rien à donner vous serez capables de libérer Christ et les gens pour pouvoir toucher Christ, et Dieu écrira tout cela. Dieu parle ici de prendre des notes. Que Dieu puisse nous apprendre à donner, à servir et comment être des canaux de rédemption.

Prions:

    Père merci tellement pour Ta parole. Pas pour ce que nous pensons qu'elle dit mais pour tout ce que Tu sais qu'elle signifie. Nous prions que tu manifestes cela dans notre coeur. Rends-nous tous capables en tant que Corps et en tant que canal individuel de Ta rédemption de laisser Christ être libéré en nous, et que les autres autour de nous puissent Le toucher. Nous prions que Tu puisses manifester cela en nous. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.


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