Bonjour
et bienvenue dans notre dixième leçon sur cette merveilleuse épître
de 2 Corinthiens.
Père,
nous nous attendons à Toi et Te remercions par avance. Délivre-nous
de la chair et du sang et de la sagesse humaine et montre-nous
Christ. Nous Te le demandons en Son nom.
RÉSUMÉ
Très
bien, merci de prendre 2 Corinthiens 8. Nous sommes
arrivés dans notre deuxième partie de l'étude de 2 Corinthiens.
Laissez-moi juste vous rappeler brièvement le message de ce livre et
où nous nous sommes arrêtés. Nous avons divisé le livre de 2
Corinthiens en trois parties.
- • Chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
- • Chapitres 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
- • Chapitres 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
Le
Saint-Esprit a sélectionné l'apôtre Paul en tant qu'instrument
humain à travers lequel Il peut démontrer une fois pour toutes la
toute suffisance de Christ. Il n'y a jamais eu un autre homme sur la
terre qui ait fait cela avant. Il représente tous les autres hommes.
Dieu a choisi l'apôtre Paul pour devenir l'exemple de la vie
chrétienne. Il n'y a pas d'autres modèles complets de la vie
chrétienne si ce n'est l'apôtre Paul, il a vu que Jésus était
tout suffisant dans toutes les situations par lesquelles il est
passé. Il a vu que Jésus était adéquat et tout suffisant. Dieu a
donc donné ce livre en tant que témoignage, 2 Corinthiens souligne
la vérité de la toute suffisance de Christ. Il est tout ce dont
j'ai besoin et Il est tout ce dont j'aurai jamais besoin.
Nous avons passé en revue les sept premiers chapitres qui traitent du principe que Christ est tout suffisant en nous. Cela nous amène à la seconde section du livre, qui est formée des chapitres 8 et 9, et qui traite du principe que Christ est tout suffisant à travers nous. C'est ce que nous allons commencer à voir dans cette leçon. Ceci dit les sept premiers chapitres sont les fondations des chapitres 8 et 9. Vous ne connaîtrez jamais Christ à travers vous jusqu'à ce que vous soyez arrivés à connaître la toute suffisance de Christ en vous. Dieu ne commence pas ce livre avec le chapitre 8. Il le commence avec le chapitre 1 et Il présuppose que vous avez digéré les principes des sept premiers chapitres. Le Saint-Esprit va fortement s'appuyer sur les sept premiers chapitres alors qu'Il dévoile cette grande vérité qui est la toute suffisance de Christ à travers moi. Alors que nous discutons de ce sujet, je vais constamment à nouveau vous renvoyer à la fondation pour que nous puissions tourner nos yeux vers Christ, et nous rappeler ce qui est un résultat et ce qui est une fondation.
Dans notre dernière leçon, à la fin du chapitre 7, nous avons anticipé la prochaine étape de la révélation de la toute suffisance de Christ. Le chapitre 7 se termine avec tout le monde réconfortant tout le monde. Nous voyons Tite réconfortant les Corinthiens, les Corinthiens réconfortant Tite, Paul réconforté par la venue de Tite et Tite encouragé à travers Paul. Tous ces frères sont heureux les uns à travers les autres et leur vie coule des uns vers les autres.
Veuillez noter le verset 7:13 qui dit: « C'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l'esprit a été rafraichi par vous tous. » Alors que l'Esprit Saint termine cette grande section sur le sujet de la toute suffisance de Christ en nous, Il nous introduit dans cette grande vérité qui est qu'un chrétien peut rafraîchir un autre chrétien et qu'un groupe de chrétiens peut rafraîchir un autre groupe de chrétiens. Nous voyons là une transition vers la section suivante. Maintenant Christ aimerait par Sa toute suffisance couler à travers moi. C'est davantage que juste un refrain que nous chantons parfois.
Il
y a un fleuve qui rafraîchit et qui sort du trône de Dieu.
Il y a une fontaine remplie de bénédictions qui se trouve en Christ seul.
Saint-Esprit, coule aujourd'hui à travers les canaux de ma vie,
Coule vers les autres, je Te prie.
Il y a une fontaine remplie de bénédictions qui se trouve en Christ seul.
Saint-Esprit, coule aujourd'hui à travers les canaux de ma vie,
Coule vers les autres, je Te prie.
Voilà le grand message. Dieu aimerait que nous soyons des canaux de rafraîchissements. Nous avons développé cela dans notre dernière leçon et nous l'avons illustré à travers Jean 13. Jusqu'à ce que Dieu lave nos pieds, nous ne pouvons pas laver les pieds de quelqu'un d'autre. Nous devons d'abord être rafraîchis par Dieu. Nous devons être rafraîchis pour pouvoir rafraîchir. Nous devons être servis pour pouvoir servir. Dieu doit d'abord être notre serviteur avant que nous puissions être le serviteur du Seigneur. Très bien, avec cela en arrière-plan, commençons notre nouvelle leçon.
Pour bien saisir le point, le principe des chapitres 8 et 9, laissez-moi vous donner une petite illustration de l'arrière-plan historique de ces deux chapitres. Rappelez-vous que Dieu prend tout le temps plaisir à illustrer des réalités spirituelles à travers des images physiques. Lorsque l'apôtre a illustré la toute suffisance de Christ en nous, il s'est pris lui-même en tant qu'illustration. A travers tous ces sept premiers chapitres il nous décrit sa propre expérience. Il nous dit: « Christ est tout suffisant en moi. J'ai expérimenté ceci et cela. J'ai eu ce temps difficile mais j'ai mis ma confiance en Lui. Dieu m'a poussé au-delà de moi-même. J'ai embrassé Christ. » Paul est l'illustration des sept premiers chapitres.
Il est maintenant sur le point d'illustrer une nouvelle vérité, mais cette fois-ci il ne se prendra pas pour illustration. Christ n'est pas uniquement suffisant en moi, mais également à travers moi et il choisit d'illustrer cette vérité à travers le Corps. A la place de lui-même en tant qu'individu, il choisit l'illustration du groupe. Il choisit un groupe d'églises à travers lequel Christ se manifeste.
Lorsque vous parcourrez la Bible, vous verrez que tout ce qui est vrai pour l'individu s'applique également au Corps, et tout ce qui s'applique au Corps s'applique également à l'individu. Par conséquent, chaque fois que vous trouvez une vérité liée à une personne, vous trouvez également une vérité pour l'église. Et chaque fois que vous trouvez une vérité pour l'église, vous trouvez également une vérité personnelle. Je crois que le Saint-Esprit, pour illustrer le grand message de la rédemption, choisit un groupe parce qu'habituellement, Dieu s'écoule comme un fleuve de rafraîchissement à travers la toute suffisance de Christ en utilisant un groupe.
NE
PAS CONFONDRE LE POINT ET L'ILLUSTRATION DU POINT
Je
vais vous donner l'illustration historique, mais il faut encore que
je vous dise quelque chose avant. Chaque fois que vous étudiez la
Bible vous devez faire attention à cela et tout spécialement dans 2
Corinthiens 8 et 9. C'est que l'illustration
n'est pas le point. Vous devez faire la distinction entre
l'illustration et le principe qui est illustré. L'illustration est
parfois si puissante et si sujette à polémique que vous pouvez vous
y perdre et cela peut vous sembler que c'est le sujet. L'illustration
n'est pas le sujet, et même si l'illustration de ce chapitre est
particulièrement forte, ce n'est pas ce que Paul essaie d'enseigner.
Les chapitres 8 et 9 ont été appelés les plus grands chapitres sur la gestion des biens dans toute la Bible. Je crois que c'est une phrase qui est juste. Je crois que vous trouvez dans les chapitres 8 et 9 le développement complet de la gestion des biens. En d'autres termes, si vous faisiez une étude par thème sur le fait de donner, sur l'argent, sur la gestion des biens vous auriez à étudier ces chapitres, parce que Dieu y donne les grands principes de la gestion des biens. Ceci dit je vous rappelle que nous n'étudions pas un thème. Nous étudions 2 Corinthiens et le message de la toute suffisance du Seigneur Jésus-Christ.
La gestion des biens n'est pas le point souligné dans les chapitres 8 et 9. C'est l'illustration que Dieu utilise pour le point qu'Il souligne. Par conséquent, lorsque nous étudions ces chapitres nous ne pouvons pas dire que nous étudions la gestion des biens. Nous n'étudions pas la gestion des biens. C'est l'illustration. Nous devrons regarder à l'illustration pour saisir le point, mais le point n'est pas la gestion des biens. Par conséquent, lorsque nous en arrivons à cette grande section sur les dons, ne pensez pas que c'est de ce sujet dont nous parlons.
Ce n'est pas comme si l'apôtre Paul se détournait du sujet qui est la toute suffisance de Jésus et qu'ensuite il décide de parler au sujet d'un mal nécessaire - le don. Ce n'est pas ce qu'il fait; l'apôtre Paul ne se détourne jamais du sujet et son sujet est toujours une personne. Il s'agit toujours de notre Seigneur Jésus-Christ. Peu importe ce dont il parle, il parle d'un sujet de manière centrée sur Christ. Vous verrez cela alors que vous étudiez Christ à travers le principe de la gestion du bien.
Laissez-moi maintenant vous décrire les événements et l'illustration que Paul emploie pour illustrer cette grande vérité. L'arrière-plan de ces deux chapitres est ce qui a été appelé « le fond d'entraide pour la Palestine ». Rappelez-vous que cela se passe dans l'église du premier siècle, au début de l'église. Il s'agit du peuple de Dieu qui commence à fonctionner. Du point de vue de la terre tout a commencé à Jérusalem. En fait, lorsque vous lisez au sujet des autres églises, comme Corinthe, la Galatie, Thessalonique ou Bérée, vous apprenez quelque chose au sujet de l'église de Jérusalem. L'église de Jérusalem s'est éparpillée soit à cause de la persécution, ce qui a été le cas le plus courant, soit à cause des serviteurs qui ont été envoyés, des missionnaires qui ont commencé toutes ces autres églises. Dans ce sens vous devez vous rappeler que Jérusalem est comme une église mère où tout a commencé.
Les saints de Jérusalem vivaient très bien, jusqu'à ce qu'une terrible pression vienne sur eux tous. Bien entendu c'est venu de façon graduelle, mais tout s'est précipité à l'époque de la rédaction des lettres aux Corinthiens. Vous vous rappelez que Jérusalem était principalement juive. Bien entendu elle était romaine à cette époque mais religieusement elle était juive.
Lorsqu'une personne devenait chrétienne dans la société juive, elle était repoussée. Elle perdait absolument tout. Elle perdait le temple. Elle perdait les sacrifices. Elle perdait la prêtrise. Elle n'était plus autorisée à participer aux décisions pour le bien de la société. Elle était snobée, dans certains cas elle était déshéritée. Ce n'est pas très différent d'aujourd'hui lorsqu'un juif apprend à connaître Jésus-Christ. Je peux vous dire que si un juif devient chrétien de nos jours, il va payer un grand prix. La personne va souffrir pour cela et dans de nombreux cas sa famille et les autres personnes vont l'ostraciser. Voilà ce qui arrivait à ces chrétiens de Jérusalem.
En plus de tout cela Rome commençait à avoir des problèmes internes, elle avait besoin d'argent. Claude a donc émis un édit qui stipulait que Rome allait confisquer toutes les propriétés des chrétiens de Jérusalem et imposer une incroyable taxe, pas seulement sur les chrétiens, mais également sur la population de Jérusalem. Ils ont donc dû subir une forte taxe et en plus ils ont perdu leurs propriétés.
Comme si cela ne suffisait pas, Rome a estimé que le christianisme ne devait pas exister, le fait d'être chrétien est devenu une offense capitale. Cela a été la première de neuf terribles persécutions impériales. La première a eu lieu à cette époque. Les chrétiens ont été éparpillés partout. A cette époque dans cette société, s'identifier avec Jésus-Christ signifiait sûrement mourir martyr. Cela se terminait souvent par une mort violente.
Il y a donc eu trois faits marquants à cette époque, les chrétiens étaient ostracisés, ils devaient payer de fortes taxes, leurs terres étaient réquisitionnées, et être chrétien était devenu illégal. En plus de cela vous pouvez ajouter Actes 11:28 qui dit: « L'un deux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. » Agabus parle là du monde connu de l'époque, mais la famine était centrée sur Jérusalem. Cela fut une famine terrible. Josèphe a écrit à ce sujet, il explique de quelle façon cela a affecté la population de Jérusalem, et si les autres personnes n'avaient pas envoyé de nourriture toute la population aurait été décimée à cause de la famine.
Très bien, vous avez donc ici un groupe de chrétiens de l'église de Jérusalem qui est ostracisé, oppressé, persécuté, mis à mort et en plus de cela il y a une famine, ils n'ont pas de nourriture ni d'argent. La nouvelle de cette pauvreté, de ces besoins est arrivée jusqu'en Macédoine. La Macédoine est une région où se trouvent trois églises. Il y a l'église de Philippe, de Thessalonique et de Bérée. Lorsque ces trois églises ont entendu parler de la terrible condition dans laquelle vivait le peuple de Dieu à Jérusalem elles se sont regroupées.
Je ne désire pas passer trop de temps sur cette illustration, mais pour ceux qui aimeraient étudier l'arrière-plan de tout cela voici les références: 1 Thessaloniciens 2, 1 Corinthiens 16:1-3, Romains 15:26-27 et Actes 24. Lorsque ces frères et sœurs de Macédoine ont entendu parler des problèmes des frères et sœurs de Jérusalem, ils se sont rassemblés en se sacrifiant pour eux avec joie. Ils ont commencé à donner. Ils ont donné, donné et donné. Ils n'ont pas fait que donner leur argent, mais également leur temps, leur nourriture, leurs vêtements. La Bible dit qu'ils se sont même donnés eux-mêmes et pas seulement au Seigneur mais également aux apôtres pour qu'ils les utilisent comme il le leur semblait bon.
Il se peut que vous considériez le contexte et que vous disiez: « C'est comme cela que les choses devraient être. Ceux qui sont bénis devraient répondre dans l'amour à ceux qui n'ont pas. Ceux envers qui Dieu a été favorable devraient donner en abondance, lorsqu'ils entendent parler des besoins ils devraient se regrouper et aider. Ils devraient ouvrir leurs coeurs et leurs porte-monnaie, et cela devrait couler librement. »
On pense que ceux qui sont bénis devraient pourvoir pour ceux qui sont dans le besoin. Le problème est que ce n'est pas comme cela que les choses se sont passées. Et cela devient la clé pour comprendre le principe spirituel de ces chapitres. La chose qui a impressionné l'apôtre Paul au sujet de ce don de la part des croyants Macédoniens était que les Macédoniens étaient dans une condition pire que celle de l'église de Jérusalem. Ils étaient dans une condition pire que les chrétiens de Jérusalem.
Vous voyez, le fond d'entraide pour la Palestine a été créé par ceux qui avaient eux-mêmes des besoins. Ils étaient dans une condition pire que ceux qu'ils désiraient secourir. Les chrétiens de Jérusalem, malgré tous leurs problèmes, étaient dans une meilleure position pour secourir les Macédoniens que les Macédoniens ne l'étaient pour aider l'église de Jérusalem. La Macédoine était également touchée par la famine, et comme ce n'était pas une grande ville, mais que c'était plus rural, la persécution était même terrible, parce que je suppose qu'il n'y avait personne pour témoigner de la cruauté et de la brutalité des Romains. Certains de ces chrétiens venaient tout juste d'être sauvés de leurs taudis. C'étaient des païens idolâtres, des gens ignorants. Ils ne possédaient rien. Puis ils sont devenus chrétiens et ont tout perdu.
Lorsque l'apôtre Paul a vu cela, il s'est dit que cela allait être une merveilleuse illustration pour sa lettre de 2 Corinthiens et la vérité que Christ est tout suffisant à travers moi. Il a décidé d'utiliser cela pour toucher le coeur, pas seulement des Corinthiens, mais également de tous les chrétiens. Il s'est dit: « Dans tous les siècles, toutes les générations entendront ce qui s'est passé ici, ils comprendront ce que cela signifie que Christ n'est pas uniquement suffisant en moi, mais également à travers moi. »
Lorsque nous en viendrons au principe, vous verrez à quel point il est important que l'apôtre ait choisi cette illustration de groupe, et ce que cela signifie que de donner de sa pauvreté, parce que cela devient alors le grand principe pour comprendre la toute suffisance de Christ à travers moi.
Très bien voilà pour ce qui est de l'arrière-plan. Voici maintenant ce que disent les versets 8:1-5: « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. »
Je réalise que lorsque nous en arrivons aux chapitres 8 et 9 et à l'illustration de l'argent et du fond d'entraide pour la Palestine, nous sommes sur un thème « très chaud », et je pense que c'est un des sujets dont on abuse le plus dans le christianisme de nos jours. Presque n'importe où que vous alliez il y a des chrétiens ou des groupes de chrétiens qui essaient de mettre la main dans votre porte-monnaie ou dans votre poche. Tout le monde recherche de l'argent. La philosophie de la plupart des ministères est la suivante. L'eau est gratuite mais les tuyaux sont payants. C'est l'idée de base. Ils nous disent: « Vous devez juste nous aider à payer les tuyaux et nous continuerons de faire couler l'eau. » Voilà l'idée de base.
Presque tous les abus de ceux qui ne comprennent pas les principes sur le fait de donner sont extraits de ces deux textes. Ils trouvent les textes pour valider leurs raisonnements dans ces deux chapitres. Ceci dit, nous désirons voir le principe et nous éloigner de l'illustration, mais il y a deux grands principes que j'aimerais que nous puissions voir dans cette illustration. Puis lorsque nous aurons fait cet exercice au niveau terrestre, nous les verrons au niveau céleste.
Certaines personnes ne font que plonger dans ces chapitres sans y voir le principe spirituel. C'est le principe qui est comme le fil rouge et qui traverse les deux chapitres. Si vous ratez ce principe vous ne comprendrez aucun des autres principes. C'est comme apprendre comment s'occuper d'un arbre fruitier sans avoir appris qu'il faut le planter dans la terre. Vous pouvez apprendre à l'émonder et tout le reste, mais s'il n'est pas d'abord planté dans le sol cela ne sert à rien. C'est le principe de base et vous devez le saisir.
Le verset 8:11 dit: « Achevez donc maintenant d'agir, afin que l'accomplissement selon vos moyens réponde à l'empressement que vous avez mis à vouloir. » Certains chrétiens en retirent de l'empressement à donner. Le verset 8:12 dit: « La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas. » Ils en retirent qu'il faut donner selon une mesure de proportionnalité, selon ce que vous avez. Les versets 8:13-15 disent: « Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas. » Ils disent que ces versets parlent d'égalité. Il arrive un jour que vous donniez et un autre jour que vous receviez.
Les versets 9:6-9 disent: « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. » Ils en sortent l'enseignement selon lequel il faut donner pour recevoir. Ils disent que si vous désirez être bénis par Dieu, alors commencez par donner. Voilà tous les enseignements que les gens sortent de ces textes mais qui ne peuvent en réalité pas être compris en dehors du GRAND PRINCIPE. Nous devons donc considérer ce grand principe.
Laissez-moi vous donner deux avertissements au sujet de l'argent. Si vous étudiez ces chapitres en dehors de leur contexte, sans voir le lien avec le grand principe, il se peut que vous en arriviez à des conclusions comme: « Dieu n'a rien contre mettre la pression sur les gens. Dieu n'est pas contre le fait de demander de l'argent. Dieu est pour le fait que l'on prêche sur l'argent. Ce n'est pas faux de faire connaître ses besoins. Dieu promet de récompenser ceux qui donnent. » Vous pourrez justifier toutes ces choses si vous ne comprenez pas cette section par rapport au grand principe. Mais une fois que vous saisissez le principe principal, toutes ces choses disparaissent d'elles-mêmes et n'ont plus lieu d'être.
Très bien, laissez-moi vous donner le grand principe. L'apôtre Paul est centré sur Christ alors qu'il s'occupe du sujet de la gestion des biens et de l'argent. En fait, tout ce que Dieu dit au sujet des anges a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet des dons a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet de Satan a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet de l'Anti-Christ a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Tout ce que Dieu dit au sujet de la prophétie a pour objectif de tourner nos yeux vers Christ. Il n'est pas surprenant que tout ce que la Bible nous dit au sujet de la gestion des biens a pour objectif de détourner notre esprit de la gestion et de les tourner vers Christ.
En fait, si vous lisez les chapitres 8 et 9 ce n'est que le contexte qui peut vous montrer qu'il parle d'argent. Il n'utilise pas le mot argent, il parle de grâce. Il appelle cela la communion. Il appelle cela les autres choses. L'apôtre Paul ne se racle pas la gorge en disant: « Très bien, j'ai horreur de parler de cela, mais il faut bien parfois le faire, je dois en parler. Nous devons parler de ce mal nécessaire qu'est la notion de donner de l'argent. » Non, il ne fait pas du tout cela.
Dans ces deux chapitres, le Saint-Esprit appelle dix fois les dons des Corinthiens des grâces. C'est le même mot que nous utilisons lorsque nous disons que nous sommes sauvés par grâce et pas par les oeuvres. C'est le même mot grâce. Paul fait le lien entre la foi et la parole, la connaissance, le zèle et l'amour. Le verset 8:7 dit: « De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, faites en sorte d'exceller aussi dans cette œuvre de bienfaisance. »
Vous voyez, pour Paul donner était un acte vivant. C'était une adoration, tout autant que la foi, entendre la parole de Dieu, chanter ou prier. Nous voyons dans ces versets que donner était une évidence de leur amour. C'était un résultat, une preuve. Paul avait ses yeux sur Christ. C'était toujours le motif qu'il y avait sur son cœur. Il regardait constamment à Christ. Mais cela ne faisait pas de lui quelqu'un qui vivait dans les nuages. Il avait les pieds sur terre. Et parfois c'est cette suprême motivation qui est nécessaire pour les circonstances les plus extraordinaires.
Laissez-moi vous donner deux illustrations. L'une est en lien avec le fond d'entraide pour Jérusalem qui est mentionné dans les chapitres 8 et 9. Je veux parler de 1 Corinthiens 16:1 qui parle de collecte. Je ne sais pas quel est votre sentiment par rapport au mot collecte. Personnellement, ce n'est pas un mot que j'aime. Je préfère le mot offrande. Cela sonne plus spirituel ou quelque chose comme cela. Mais le mot offrande semble trop froid et dire: « Nous allons passer à la collecte. »
La raison pour laquelle je vous rends attentifs à cela est que l'apôtre Paul était très spirituel. Il avait tout le temps ses yeux sur Christ, mais il ne se donnait pas un air d'élite spirituel. Je pense que nous pouvons parfois être « plus spirituels » que la Bible ne l'est. Paul n'avait pas peur de ce mot collecte. Je pense que nous ne devons ni juger les motifs ni les autres personnes. Si quelqu'un vous parle de collecte cela ne veut pas forcément dire que son coeur est mauvais et vous n'avez pas le droit de juger le cœur de quelqu'un.
Paul fait la même chose dans le chapitre 8. Il utilise un autre mot que je n'aime pas. C'est le mot engagement ou promesse. Il l'utilise dans les versets 8:10, 8:11, 9:2 et 9:5. Vous voyez une année auparavant ces mêmes Corinthiens ont fait une promesse. Ils ont fait un voeu. Ils se sont engagés envers le Seigneur à soutenir le fond d'entraide pour Jérusalem. Je reconnais à nouveau que je n'aime pas personnellement ce mot promesse. Je vous rends simplement attentifs à cela pour vous montrer que nous pouvons être plus spirituels que la Bible. Il n'y a rien qui ne soit non scripturaire au sujet d'une promesse. Ceci dit je vous accorde que cela est souvent appliqué de façon non scripturaire. En fait je pense que la plupart du temps lorsque les gens parlent de promesse ils l'appliquent de façon non scripturaire, parce que cela viole le principe du don librement consenti, et cela joue sur la pression que l'on met sur les gens. Il n'y a rien de mal avec le fait de faire des promesses, mais soyez certains d'être centrés sur Christ alors que vous approchez ces sujets liés à l'argent.
J'aimerais vous donner une deuxième illustration avant que nous voyions le principe fondamental. Certains d'entre vous ont peut-être des responsabilités ou des ministères à remplir auprès du peuple de Dieu. En tant que serviteur de Dieu, que Dieu vous donne la grâce d'être sans le moindre soupçon concernant les choses en lien avec l'argent. Il faut que vous soyez absolument au-dessus de tout soupçon concernant vos liens avec l'argent.
Les
versets 8:16-22 disent: « Grâces soient rendues à
Dieu de ce qu'il a mis dans le coeur de Tite le même empressement
pour vous; car il a accueilli notre demande, et c'est avec un nouveau
zèle et de son plein gré qu'il part pour aller chez vous. Nous
envoyons avec lui le frère dont la louange en ce qui concerne
l'Évangile est répandue dans toutes les Églises, et qui, de plus,
a été choisi par les Églises pour être notre compagnon de voyage
dans cette oeuvre de bienfaisance, que nous accomplissons à la
gloire du Seigneur même et en témoignage de notre bonne volonté.
Nous agissons ainsi, afin que personne ne nous blâme au sujet de
cette abondante collecte, à laquelle nous donnons nos soins; car
nous recherchons ce qui est bien, non seulement devant le Seigneur,
mais aussi devant les hommes. Nous envoyons avec eux notre frère,
dont nous avons souvent éprouvé le zèle dans beaucoup d'occasions,
et qui en montre plus encore cette fois à cause de sa grande
confiance en vous. »
L'apôtre Paul était toujours au-dessus de tout soupçon chaque fois qu'il s'occupait d'argent. Il savait s'entourer d'hommes qui avaient une bonne réputation. La Bible mentionne Tite, mais il y avait deux autres hommes avec lui qui ne sont pas mentionnés par la Bible. Nous ne savons pas qui sont ces personnes mais tout le monde les connaissait et toutes les églises étaient d'accord pour dire qu'ils étaient des hommes saints, intègres et honnêtes.
Des milliers et des milliers de chrétiens ont ruiné leur témoignage à cause de leur imprudence dans la gestion de l'argent donné par les chrétiens. Il n'est pas suffisant d'être en règle avec Dieu à ce sujet. L'apôtre désirait être juste devant Dieu mais dans les versets 8:20-21, il dit qu'il désire également être juste devant les hommes. Il a pris ses précautions pour que personne ne le discrédite. Vous ne saisirez pas l'impact de tout cela jusqu'à ce vous arriviez au chapitre 12. Dans les versets 12:17-18 Paul est accusé d'avoir mis sa main dans la caisse. Certaines personnes pensaient que l'apôtre volait de l'argent du fond d'entraide pour la Palestine. L'apôtre a pu faire taire toute rumeur d'accusation parce que cela a impliqué d'autres personnes, de nombreuses personnes de bonne réputation et de bon caractère. Il était toujours au-dessus de tout soupçon dans son rapport avec l'argent.
Laissez-moi vous encourager, et tout spécialement ceux qui sont dans un ministère, à n'utiliser que des hommes et des femmes de confiance et d'être transparents lorsque vous vous occupez de l'argent devant les hommes et devant Dieu. Notez tout avec grand soin. Tenez bien les comptes de tout ce qui rentre et ce qui sort, et laissez les comptes être consultables. Que tout le monde sache que vous gérez bien l'argent et que Dieu en est honoré. Ne vous sentez pas insultés si quelqu'un désire vous auditer. C'est bien, laissez-les vous auditer. C'est une opportunité pour vous d'avoir un témoignage clair.
En lien avec cela, laissez-moi vous donner cet avertissement. Impliquez des personnes dans lesquelles vous avez entièrement confiance, pas uniquement afin que tout le monde sache que vous êtes honnêtes et que vous êtes au-dessus de tout soupçon, mais en impliquant d'autres personnes et en laissant les autres mettre leur nez dans vos affaires, cela vous permettra de mettre des garde-fous à votre propre tentation. J'espère que vous ne mettez pas beaucoup de confiance dans votre honnêteté et dans votre propre intégrité. Si vous êtes dans une position où il y a beaucoup d'argent qui rentre et que personne ne sait ce que l'on en fait, ne pensez pas que vous ne courrez pas le risque de mettre la main dans la caisse pour en retirer pour vous. Peu importe l'enfant de Dieu, c'est comme cela qu'est notre coeur. Vous pouvez dire tout ce que vous désirez, mais il y a une tendance dans notre coeur naturel telle que si vous ne mettez pas de protection, il se peut que tout enfant de Dieu que nous sommes, nous finissions par agir comme un voleur. Nous le ferons. Paul n'a pas laissé cela arriver parce qu'il a toujours laissé les autres voir dans ses comptes, et a vécu au-dessus de tout soupçon. Des hommes s'occupaient de cela, tout ce qui était consigné était visible par les autres. Oh, si seulement le peuple de Dieu pouvait faire cela! L'église souffre d'un mauvais témoignage de nos jours à cause de la façon dont le peuple de Dieu gère l'argent et les offrandes. Très bien, ceci étant dit, oublions l'illustration. Concentrons-nous maintenant sur le point.
Le point de ce chapitre n'est pas l'argent, ni le fond d'entraide à la Palestine. Cela n'est que l'illustration. Il y a un point spirituel. J'ai mis beaucoup d'argent dans un livre que je hais. J'ai acheté un livre qui parle juste de 2 Corinthiens 8 et 9. Tout le livre parle juste de ces deux chapitres, je me suis dit que cela allait m'aider à entrer plus à fond dans ces chapitres. Mais tout ce livre est écrit d'un point de vue humain, ils disent que l'apôtre Paul essayait de mettre la pression sur les Corinthiens pour qu'ils donnent, il a essayé de les embarrasser en leur montrant à quel point les Macédoniens étaient de grands donateurs. Tout le livre se base sur des raisonnements humains pour montrer à quel point Paul utilisait la sagesse de Socrate et tous les arguments des philosophes afin qu'il puisse soutirer un peu d'argent aux chrétiens.
DONNER
DE SA PAUVRETÉ
Ceci
dit, il y a un grand principe dans ces deux chapitres qui est en lien
avec le message de ce livre, la toute suffisance de Christ.
J'aimerais vous lire plusieurs passages et faire ressortir un point.
Le point est que les Macédoniens ont donné de leur pauvreté.
Nous avons déjà lu les versets 8:1-5. Considérez maintenant le verset 8:9, Paul change d'illustration, il dit: « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. » Il choisit ici une autre illustration. Il nous dit que tout ce qu'il a reçu de Dieu est parce que Christ a aussi donné de sa pauvreté. Je pense que vous allez comprendre ce que je veux dire par donner de sa pauvreté. Ne regardez pas aux Macédoniens. Regardez au Seigneur Jésus. Qu'est-ce que cela signifie que de donner de sa pauvreté?
Considérez encore le verset 9:8: « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » N'est-ce pas un verset incroyable? Que de superlatifs dans ce verset!
Mes deux versets favoris dans les chapitres 8 et 9 sont faciles à retenir parce que j'aime le verset 8:9 et le verset 9:8. J'aime la traduction de Kenneth Wuest: « Dieu est assez puissant pour qu'en vous donnant chaque grâce de façon surabondante vous puissiez avoir toujours tout en toute suffisance afin que vous puissiez surabonder en bonnes oeuvres. » N'est-ce pas une incroyable vérité? Si seulement Dieu nous laissait comprendre ce merveilleux verset du « tout ».
Le verset 9:10: « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. » Le verset 9:15 dit: « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable! » Quel est l'enseignement que l'on peut tirer de ces deux passages? Quel est le principe de ces deux chapitres? Qu'est-ce qu'il illustre avec le fait de donner de sa pauvreté? Pourquoi est-ce qu'il désire nous rendre attentifs à la toute suffisance de Dieu? Dieu multipliera la semence et Christ est le don ineffable de Dieu!
Laissez-moi vous l'expliciter puis vous le détailler quelque peu, parce que vous avez besoin de comprendre cela.
Cette section s'occupe de la toute suffisance de Christ à travers nous. La seule façon par laquelle Christ sera suffisant à travers nous est si nous apprenons ce que cela signifie de servir à partir de notre pauvreté. C'est cela qui devient le grand principe. Cela a été le point crucial des sept premiers chapitres. On peut résumer tout à cela: « Je n'ai rien si ce n'est Christ. » Je ne suis rien, absolument rien. Le message du livre est Christ tout suffisant. Il n y a pas d'adéquation en l'homme, il n'y a pas de suffisance dans l'homme, nous n'avons rien à donner.
IL
N'Y A RIEN EN NOUS POUR AIDER LES AUTRES
Ne
pensez pas un seul instant qu'il puisse y avoir un « fonds
d'entraide » en vous. Il n'y a rien qui puisse aider les autres en
vous ou en moi. Il n'y a pas de fleuve de rafraîchissement en moi
pour qui que ce soit. Il n'y a pas de ministère en moi ou en vous.
Il n'y a rien en nous qui puisse aider quelqu'un, assister quelqu'un,
servir quelqu'un. Le Saint-Esprit a travaillé durant ces sept
chapitres pour nous montrer cela. Il nous pousse au-delà de
nous-mêmes afin que nous ne mettions pas notre confiance en
nous-mêmes, et Il nous dit finalement que Christ est suffisant. Il
est tout. Je n'ai rien et Il est tout. La pauvreté à laquelle il
fait référence ici est la mort. Il s'agit de la pauvreté de la
croix.
Laissez-moi retourner dans 2 Corinthiens 4. Est-ce que vous vous rappelez lorsque nous avons parlé du vase de terre et du grand trésor qui est dans le vase? Il est dit que nous avons ce trésor dans des vases de terre. Nous ne sommes rien que des vases de terre. Christ est le trésor. Christ est la lumière. Christ est la nourriture de la satisfaction. Christ est le fleuve de rafraîchissement. Ils n'ont pas besoin de moi, mais de Christ qui est dans mon cœur. Ils n'ont pas besoin de vous, mais de Christ qui est dans votre cœur. Ils n'ont pas besoin de mes dons. Je ne suis qu'un vase de terre. Ils n'ont pas besoin de mes talents. 2 Corinthiens 4 dévoile le secret de la libération de la vie de Christ, et ce secret est de briser le vase afin que Christ puisse se manifester. Je suggère que dans les chapitres 8 et 9, Paul souligne la même vérité, le vase brisé.
Le verset 9:15 dit: « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable! » Paul termine avec cela parce qu'il n'y a qu'un seul don et c'est Christ. Il est le don ineffable et il n'y a pas d'autre don! Il n'y a que Christ et Il est suffisant. Christ est adéquat en toutes choses.
Le monde et les chrétiens qui ont des besoins s'attendent à toucher Christ. C'est de cela dont ils ont besoin. Ils n'ont pas besoin de votre argent, ils ont besoin de toucher Christ. Ils n'ont pas besoin de votre enseignement, ils ont besoin de toucher Christ. Je n'ai pas fait mon ministère avant que je ne leur aie donné Christ. Et je ne peux pas donner Christ avant que je fasse mon ministère à partir de ma pauvreté. Vous ne pouvez pas donner Christ à moins que vous ne serviez, à moins que vous ne donniez à partir de votre pauvreté.
Je prie que Dieu puisse ouvrir nos yeux parce qu'il n'y aura jamais un principe aussi fondamental pour le ministère chrétien et le service chrétien que celui-ci. Vous voyez, c'est la raison pour laquelle Dieu nous dit dans les chapitres 1 et 2 qu'Il va nous pousser au-delà de nous-mêmes. Nous ne devons pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais en Christ qui ressuscite les morts. Jusqu'à ce que je donne de ma pauvreté, je ne donne pas. Il ne peut pas y avoir de ministère de n'importe quel type, à moins que nous comprenions que nous ne sommes rien et que Christ est suffisant en nous.
Je ne sais pas combien de temps cela prendra et à travers combien d'expériences vous devrez passer avant que vous ne réalisiez finalement que vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre chair. Vous ne pouvez pas faire confiance à votre sagesse. Vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre force. Vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre loyauté. Vous ne pouvez pas mettre votre confiance dans votre propre honnêteté. Vous ne pouvez plus vous faire confiance. Parfois cela prend beaucoup de temps avant que Dieu puisse finalement imprimer dans notre coeur que nous ne pouvons pas mettre notre confiance en nous, nous ne pouvons pas mettre notre confiance dans un cadavre. L'apôtre nous dit que Dieu l'a finalement emmené à la place où il a pu crier: « Je n'ai plus confiance en moi. Je suis un pauvre homme. Je n'ai rien. Je suis pauvre en esprit. »
Pour bien saisir l'impact de tout cela, nous ne devons pas le limiter aux dons d'argent. Voilà quelle est notre illustration. Cela s'applique à l'argent. Cela s'applique aux choses matérielles. Cela s'applique à tous les ministères. Cela s'applique à tous les dons, pas uniquement aux dons d'argent. C'est juste une image. Vous voyez, une des tragédies du service chrétien et de l'église de nos jours est que les chrétiens donnent de leurs richesses, ils ne donnent pas de leur pauvreté. Ils n'ont pas compris l'enseignement spirituel qui est de donner de sa pauvreté.
Voici deux questions que nous devons nous poser devant tout ministère. Que vous donniez cinq euros, que vous donniez une étude biblique, que vous enseigniez la Bible à une classe, que vous visitiez quelqu'un dans les maisons de retraite, que vous conseilliez quelqu'un ou que vous écriviez une lettre à votre grand-mère, il y a deux questions auxquelles vous devez répondre pour avoir un ministère. Est-ce que j'ai apporté Christ? Est-ce qu'ils ont touché Christ? Si vous répondez négativement à ces deux questions, vous n'avez pas de ministère. Peu importe si vous avez un million de dollars, il n'y a pas de ministère. Peu importe si vous avez enseigné toute la Bible et enregistré un millier de cassettes. Si Christ n'a pas été apporté, si les gens ne l'ont pas touché Lui, alors ils n'ont pas pu passer à travers le vase de terre. Tout ce qu'ils ont pu toucher était de la terre, ils ont touché le vase de terre.
Lorsqu'un enseignant de la Parole de Dieu donne de sa richesse et qu'il enseigne, les gens touchent à son intelligence, à son érudition, à son éloquence, à sa personnalité et lorsque tout se termine ils disent: « Avez-vous déjà entendu quelque chose comme cela? Quel enseignant! » En fait il n'y a pas de ministère si tout ce que les gens ont pu toucher est l'érudition, si tout ce qu'ils ont pu toucher est un homme. Peu importe à quel point le vase de terre peut être raffiné. Vous pouvez le peindre, vous pouvez l'embellir. Si les gens tendent la main pour saisir le vase de terre, il n'y a pas de ministère. Cet homme a donné de sa richesse. Il a donné de ce qu'il a. Il a donné des richesses de son expérience, des richesses de ses études, des richesses de sa connaissance, des richesses de sa formation, des richesses de son arrière-plan, des richesses de son éducation. Il n'a pas donné de sa pauvreté, il a donné de ses richesses. Et lorsque les personnes essaient de se saisir de cela, tout ce qu'elles touchent est ce qu'il a donné de ses richesses. Mais il n'y a pas de ministère parce que Christ n'a pas été libéré.
Imaginons qu'un conseiller étudie beaucoup pour conseiller le peuple de Dieu. Il étudie, il parle, il observe. Puis à partir des richesses de son expérience, des richesses de ses observations, des richesses de sa sagesse, il parle, il enseigne et il conseille. Qu'est-ce que les gens ont à la fin? S'il n'a pas libéré Christ, s'ils n'ont pas touché Christ, ils finiront avec une liste de priorités, avec une nouvelle méthode, avec une nouvelle formule ou avec une autre liste de règles et d'observances, mais pas avec un ministère. Ils n'ont fait que toucher son talent. Ils n'ont fait que toucher ses capacités. Ils n'ont pas touché Christ.
Voici un homme béni avec d'abondantes choses matérielles. Il est très généreux. Il donne, il donne, il donne, de l'argent, de la nourriture, de l'aide, il paie l'université. Mais il est possible à cause de la façon dont il donne que les gens qui ont profité de cela n'aient touché que le vase. Lorsque tout est terminé, qu'est-ce qu'ils ont touché? Est-ce qu'ils ont touché Christ ou est-ce qu'ils ont touché un homme généreux? Si tout ce qu'ils ont touché est un homme généreux alors il n'y a pas eu de ministère. Si tout ce qu'ils ont touché est un homme compatissant alors il n'y a pas eu de ministère. Il n'y a pas de ministère avant que Jésus ne soit apporté et cela est vrai de toutes les sortes de dons. Est-ce que les gens touchent ou ne touchent pas Christ? Est-ce qu'ils touchent votre sagesse, vos talents, vos capacités ou Christ?
Vous voyez, lorsque tout est terminé, si tout ce qu'ils ont vu c'est votre personnalité, votre présentation, votre illustration et vos idées et vos dons, mais qu'ils n'ont pas touché Christ, alors à quoi tout cela sert-il? Quel est ici le point important? Nous parlons du fait d'être un canal de Christ. Il s'agit de la toute suffisance. Je ne peux pas connaître la toute suffisance de Christ à travers moi jusqu'à ce que je Le connaisse en moi. Et pour Le connaître en moi, je dois arriver à la fin de moi-même. Je dois reconnaître que je suis pauvre, que je n'ai rien à donner, que je n'ai rien à dire, que je n'ai rien à offrir. Tout ce que je connais est Christ. Ceci dit ce que je peux vous donner de ma pauvreté, c'est-à-dire mes études, mon travail, mon labeur, ne sont que de l'eau. Si Christ ne transforme pas cela en vin, vous n'aurez que de l'eau. Vous n'aurez rien car je n'ai rien à offrir.
Ce n'est qu'à ce moment que je suis prêt à apporter Christ. Vous partagez Christ lorsque vous donnez de votre pauvreté, parce que vous n'avez rien à donner. C'est la condition par laquelle vous libérez Christ. Il ne s'agit pas d'être un vase sophistiqué ou un vase éduqué. Il s'agit d'un vase brisé. C'est ce vase-là qui libère Christ et aucun autre.
Ceci dit n'allez pas juger tous les ministères dans lesquels vous avez déjà été impliqués ou dont vous avez déjà entendu parler. Au fond de votre cœur vous savez si vous recevez la vie ou la mort de la part d'un ministère. Vous le savez. Vous pouvez le sentir. Vous savez si tout ce que vous êtes en train de toucher est un homme, une femme, une personnalité, un don ou un talent. Et vous savez également lorsque vous avez touché le Seigneur. Vous savez également lorsque Dieu donne la vie. C'est cela le ministère. Et jusque-là il n'y aura pas de ministère.
La base pour que nous puissions libérer Christ de nos vases de terre, est la ferme conviction de notre pauvreté personnelle, du fait que nous ne sommes rien et que nous n'avons rien. Si tout ce que je donne est mon argent, il n'y a alors pas de réalité spirituelle derrière. Dans ce cas tout ce que je vous donne c'est un sandwich pour apaiser votre faim pendant un jour. Si tout ce que je vous donne est le fruit de mes études, alors vous n'aurez que des montagnes de faits sur la Bible. Cela est inutile. Si tout ce que je vous donne c'est mon temps ou même moi-même, alors vous finirez par dire: « Quel personnage! Il est bien! Il est généreux! Il se sacrifie! » Mais si tout ce que vous recevez est le serviteur de Dieu vous finirez secs. Vous en repartirez affamés. Vos repartirez assoiffés. La toute suffisance de Christ coule à travers le chrétien lorsqu'il est rempli de la toute suffisance de Christ et lorsqu'il réalise qu'il n'a rien, qu'il n'est rien et que c'est à partir de ce brisement, à partir de cette mort qu'il apporte Christ.
Une des illustrations les plus communes de la vie chrétienne dans le Nouveau Testament est la résurrection. Partout où vous lisez, vous voyez que l'on parle de résurrection, de la vie de résurrection. Nous sommes ressuscités avec Christ. Nous vivons dans la puissance de la résurrection. Cela n'est pas très profond. Qu'est-ce que la résurrection? La résurrection est ce qui est passé par la mort et qui a survécu. Voilà tout ce qu'est la résurrection. C'est ce qui est passé par la mort et qui a survécu. Vous voyez, si on ne passe pas par la mort, il ne peut pas y avoir de résurrection, il ne peut pas y avoir de vie. Lorsque notre cher Seigneur Jésus est mort, après qu'Il soit passé à travers la mort, Il est revenu avec les marques de la mort. Il avait les marques de la mort. Il avait la plaie à son côté, Il avait des plaies à Ses mains et à Ses pieds. Il est allé vers Thomas et s'est assis près de lui avec la marque de la mort et lui a dit: « Touche les marques de la mort. Je suis passé par la mort et j'ai survécu, j'ai les marques de la mort. »
Frères
et sœurs en Christ, tout ce qui dans votre vie (nous parlons ici de
ministère) n’est pas passé par la mort, qui ne porte pas les
marques de la mort, ne peut pas donner la vie. Si ce n'est pas passé
par la mort cela ne porte pas la vie. Cela ne peut pas apporter
Christ. Laissez-moi illustrer cela.
Imaginez un chanteur chrétien qui a une merveilleuse voix et qui est musicien avec un grand talent pour jouer du piano, de l'orgue ou d'un autre instrument. Est-ce que cette personne peut apporter Christ avec sa voix, son piano, sa guitare ou un autre instrument? Peut-elle apporter Christ? Uniquement si c'est passé par la mort. Uniquement si cette voix porte les marques de la mort. S'il n'y a pas les traces des clous, cela ne peut pas apporter Christ. Cette personne peut vous faire passer du bon temps. Vous allez vous en réjouir. Mais vous finirez par toucher le vase de terre. Vous direz peut-être: « Quelle belle voix! Quel don! Quel travail! » Mais en réalité elle n'a pas libéré Christ du vase de terre jusqu'à ce qu'elle se soit soumise. Jusqu'à ce que cela entre dans son cœur. Il s'agit d'une attitude de cœur.
Toute l'idée derrière le fait de donner de sa pauvreté est en lien avec l'attitude de son cœur. Et le cœur dit: « Je n'ai rien à donner. » A moins que le Saint-Esprit n'agisse dans le cœur du chanteur, il ne sera pas capable de servir Christ aux gens. Mais lorsque le chanteur arrive à une attitude de cœur qui se reconnaît pauvre, et que dans cette pauvreté il dise: « Seigneur, voici ma belle voix. Je ne suis rien, cela n'est rien. » Puis lorsqu'il chante, il apporte Christ. Christ est libéré. Il s'agit des mêmes chants, des mêmes musiques, des mêmes instruments. Mais maintenant lorsque les gens entendent sa voix, soudain leurs cœurs sont touchés. Soudain ils touchent Christ. Pourquoi? Parce que le chanteur a donné de sa pauvreté et si quelqu'un n'a pas appris à donner de sa pauvreté, il ne peut remplir son ministère. Voilà le grand principe de cette section.
C'est la même chose pour n'importe quel ministère. Prenons maintenant un enseignant. Il se peut qu'il dise ou croit qu'il a des pensées de la part de Dieu, ou qu'il parle avec éloquence et avec puissance. Il est confiant en lui. Il dit que parce qu'il a étudié, il a quelque chose à donner. Il dit que parce qu'il est allé au séminaire, parce qu'il est allé à l'école biblique, parce qu'il a été ordonné, parce que les hommes ont fait quelque chose de lui alors il a le droit de se lever pour parler et qu'il a quelque chose qui peut vous aider. En réalité il n'est pas qualifié pour le ministère. Il n'a rien à offrir parce qu'il ne peut pas libérer Christ de son vase de terre. Seuls ceux qui peuvent libérer Christ, qui peuvent donner de leur pauvreté peuvent apporter quelque chose. Si nous ne faisons que servir à partir de notre richesse, alors la marque de la mort n'est pas sur nos sermons, n'est pas sur nos livres, n'est pas sur nos écrits, n'est pas sur nos chants.
LA
PAUVRETÉ EST UNE ATTITUDE DU CŒUR
Cela
est vrai de tous les services. Une personne peut être très zélée.
Le zèle est bien, mais soyez sûrs que cela porte la marque de la
mort. Si c'est le cas alors soyez zélés. Les bonnes oeuvres sont
bien, mais soyez certains que cela porte la marque de la mort. Si
c'est le cas alors faites de bonnes œuvres, mais soyez certains que
la marque de la mort est dessus. La générosité est bien, mais
soyez certains que cela porte la marque de la mort.
Est-ce que vous comprenez le principe qui consiste à donner à partir de ses richesses? Mais ne pensez pas que parce que vous êtes riches de différentes façons vous êtes coincés. Peut-être que vous êtes riches en argent, riches en dons, riches en talents ou riches à cause de votre arrière-plan, mais vous n'êtes pas coincés parce que vous devez donner de vos richesses. Non, ce n'est pas le cas. Ceux qui ont des richesses doivent apprendre à donner de leur pauvreté. Parce que la pauvreté est une attitude du cœur. Rien ne pourra être communiqué à moins que nous n'ayons libéré Christ à travers nos dons, notre enseignement ou notre ministère.
A l'opposé, il se peut que vous pensiez: « Je suis en sécurité parce que je suis pauvre. Je suis obligé de donner de ma pauvreté parce que je n'ai rien à offrir. Je suis tout simplement pauvre. Je n'ai aucun don, je n'ai aucun talent. Je suis bien insignifiant et je ne sais pas où je dois me situer, je n'ai tout simplement rien à donner. Tout cela est donc très facile pour moi. Je peux donner de ma pauvreté. » Soyez prudents parce que de nombreuses personnes qui n'ont rien donnent de leurs richesses parce qu'elles croient qu'elles peuvent donner quelque chose. Elles pensent qu'elles ont quelque chose à donner, même si ce n'est qu'une petite parole de temps en temps. Donner de sa pauvreté est une attitude de cœur. C'est confesser devant Dieu que vous n'êtes rien et que vous n'avez rien.
Dieu ne mesure pas notre pauvreté en fonction de ce que nous avons ou de ce que nous n'avons pas. Ce n'est pas le point important ici. Donner de sa pauvreté n'a rien à voir avec ce que vous avez ou ce que vous n'avez pas. Cela n'a rien à voir avec cela. Il s'agit plutôt de la direction de votre cœur envers Dieu. Il s'agit de la direction de votre cœur envers le Seigneur. Il s'agit d'un manque total de confiance en soi, d'assurance en soi, de fierté et d'arrogance. C'est dire que je ne suis rien, que je n'ai rien et que je sais que quoi que Dieu donne, s'Il ne bénit pas, les gens repartiront secs. Ils repartiront affamés. Malgré toutes mes formations et tout mon arrière-plan si je parle à quelqu'un, à moins que Dieu ne le fasse, à moins que le Saint-Esprit n'agisse, il ne se passera rien.
Jean le Baptiste a donné le bon exemple. Il a dit en Luc 3:16: « Moi, je vous baptise d'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi... vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. » Tout ce que Jean pouvait faire c'était vous mouiller. C'est tout. Il ne pouvait que vous baptiser avec de l'eau. Mais il croyait dans son cœur que quelqu'un allait venir après lui et qu'il baptiserait du Saint-Esprit. C'est tout le ministère de l'avant-coureur, du précurseur. Nous sommes tous des précurseurs. Nous sortons pour partager nos connaissances mais avant que le Saint-Esprit vienne, sanctifie et donne vie à cette œuvre, rien ne se produira. Par conséquent, les milliardaires peuvent donner de leur pauvreté et les pauvres peuvent donner de leurs richesses. Nous devons comprendre que c'est un principe spirituel.
Ceci étant dit, retournons aux chapitres 8 et 9. Maintenant que nous avons la grande vérité, laissez-moi vous rendre attentifs à plusieurs principes que nous avons vus ici. Je ne vais pas développer cela dans cette leçon, mais j'aimerais que nous les considérions davantage dans notre prochaine leçon. Je vais juste citer cinq vérités.
La première vérité est donc que Dieu est un donateur. Nous ne sommes que des canaux, mais nous ne pouvons pas être des donateurs. La même chose est vraie pour les missionnaires. Il n'y a que Dieu seul qui soit un missionnaire. Les chrétiens sont des canaux missionnaires, mais Dieu est le seul missionnaire. C'est tout le point souligné dans les versets 9:6-10. Dieu nous dit là qu'Il va fournir de la semence au semeur. Voilà le point mis en avant. Cette façon de donner est un miracle. Par nature nous ne possédons pas en nous cette façon de donner dont nous parlons. Dieu doit pourvoir à la semence pour que nous puissions semer. Dieu ne nous dit pas uniquement: « Vous n'avez rien à donner. Mais m'avez-vous déjà fait confiance pour recevoir la semence pour semer? Je vais pourvoir à l'argent pour que vous puissiez donner. » Tout cela est vrai mais ce n'est qu'une vision au niveau terrestre. Il ne s'agit que du côté terrestre, c'est plus profond que cela. Tout don réel est un don surnaturel parce que cela vient de Dieu. Même en méditant juste un court instant vous verrez que tout ce que vous avez et que tout ce que vous êtes est dérivé de Dieu. Nous pouvons posséder quelque chose, mais nous ne pouvons pas en être propriétaire. Seul Dieu est propriétaire.
Le second principe se trouve au verset 8:5. Il ne peut y avoir de don ou de ministère sans une soumission totale au Seigneur. Il est clair que s'Il est tout suffisant en moi, et qu'Il doit être tout suffisant à travers moi, alors nous devons être soumis au Seigneur. Il ne s'agit pas juste de s'avancer, de signer une carte, de re-consacrer sa vie ou quelque chose comme cela. Nous parlons de la soumission à la révélation de Christ que nous avons vue jusque-là. Tout cela est à des années lumières de la faible vue que nous avons sur la notion de donner que nous avons habituellement. La plupart des personnes qui pensent à la notion de donner pensent habituellement à la dîme. Elles disent: « Je suis un donateur parce que j'ai donné 10 %. » Non, si vous donnez la dîme à partir de vos richesses, vous ne donnez pas la dîme. Vous ne pouvez donner la dîme à Dieu que si vous le faites de votre pauvreté. Parfois je trouve que tout cela est comme laisser un pourboire à Dieu comme on le fait au restaurant lorsqu'on laisse de l'argent pour le serveur.
Troisième principe, selon le verset 8:12 tout vrai don est proportionnel à ce que Dieu vous a donné. Mais rappelez-vous que nous parlons spirituellement. Il y a une relation entre la suffisance de Christ en nous et à travers nous. Dieu nous dit au verset 8:12 que vous ne pouvez pas donner ce que vous n'avez pas. C'est pour cette raison qu'il est si important que nous allions après la toute suffisance de Christ. Nous devrions bien connaître Christ. Vous ne pouvez pas voir, vous ne pouvez pas conduire quelqu'un dans le repos en Christ si vous ne connaissez pas vous-mêmes le repos. Vous ne pouvez pas le faire. Vous ne pouvez pas réconforter quelqu'un en Christ si vous n'êtes par réconfortés vous-mêmes. S'il faut qu'ils touchent Christ en vous, il faut que vous expérimentiez Christ. Vous ne pouvez donner que ce que vous avez reçu de Lui. Donner est quelque chose de très spirituel et seule la mesure de la toute suffisance de Christ en moi est ce qui va couler à travers moi. Vous ne pouvez jamais donner la consolation que vous n'avez pas.
Vous retrouvez le quatrième principe au verset 9:7: « Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » Dieu aime ceux qui donnent avec joie. Le mot grec pour « avec joie » est hilare. Dieu aime les donateurs hilares. Ce que Dieu nous dit ici est que le vrai don n'est pas un lien, c'est une joie. Dieu aime les donateurs hilares. Vous voyez lorsque Christ est libéré, si vous êtes réellement un croyant, lorsque vous allez pour servir quelqu'un, vous n'avez en réalité rien à offrir, rien à donner. D'une façon ou d'une autre cette personne touche Jésus en vous et alors que vous parlez, vous serez hilares. Vous direz: « Waouh! Je n'ai rien à offrir et regardez ce que j'ai donné. La vie! Ils vont toucher la vie. »
Il y a tant de choses que nous appelons service chrétien, mais qui en fait ne font que donner la mort. Nous ne sommes souvent qu'en train de passer la mort aux autres personnes. Tout ce que les gens touchent est le vase de terre. Tout ce qu'ils touchent ce sont des hommes. Tout ce qu'ils touchent ce sont des méthodes, des idées et des programmes. Ils ne touchent pas Christ parce que nous ne libérons pas Christ. Nous ne libérons pas Christ parce que nous donnons de nos richesses comme si nous avions quelque chose à donner. Le vrai don est une joie, ce n'est pas un lien.
Je peux vous dire qu'alors que j'avance dans le Seigneur je n'ai pas envie d'être généreux. Je ne désire pas que quelqu'un puisse croire que je suis une personne généreuse. Par contre j'ai la passion d'être le canal d'un Dieu généreux. Ce n'est pas la même chose. C'est une toute autre direction. Nous n'avons rien. Nous nous soumettons à Dieu, et nous Le laissons prendre les choses en main et donner et ensuite les gens verront Dieu dans tout cela.
Finalement les versets 8:13-15 disent: « Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas. » Paul nous parle ici du principe d'égalité, de quoi s'agit-il? Vous savez pendant des années j'avais des problèmes avec ma belle famille parce que je disais que Dieu était contre les comptes épargnes et autres produits bancaires, et je basais cette affirmation sur ce passage. Je disais que Dieu donnera ce dont vous avez besoin. Si vous avez en abondance cette semaine alors donnez-le aux autres, et lorsque les autres auront en trop ils vous le redonneront. Voilà quelle était l'égalité pour moi, - il ne fallait pas avoir de compte épargne. Mais cela est vraiment trop charnel. Ce n'est qu'une vue mondaine des choses.
Est-ce que vous savez ce que Dieu est réellement en train de dire dans ce passage? Il y a un principe spirituel dans ce passage. Il est vrai que vous n'avez rien à offrir. Il est également vrai que Dieu coulera à travers vous et vous serez joyeux lorsque vous verrez Dieu agir et les gens venir à la vie. Mais voici ce que Dieu est en train de dire. Ne pensez pas qu'Il va toujours vous utiliser. Il va parfois vous utiliser vous pour les servir et parfois Il va les utiliser eux pour vous servir. Ne pensez pas qu'en tant que ministre chrétien, en tant que canal de la rédemption, en tant qu'instrument par lequel coule le rafraîchissement de Dieu qui vient de la toute suffisance de Christ qu'Il se servira tout le temps de vous.
Je ne dois pas uniquement être volontaire pour être utilisé pour les autres, mais je dois également désirer être servi par les autres. Vous avez besoin de moi, j'ai besoin de vous et tout le peuple de Dieu a besoin les uns des autres. Il y a des moments où l'un sera à terre et l'autre le relèvera. Il y a des moments où seule votre révélation de Christ pourra me faire du bien, vous aurez besoin d'être là, d'être sensibles et de marcher dans l'Esprit afin que vous sachiez quand vous devez libérer Christ pour moi et moi pour vous. Christ est trop grand pour juste habiter dans un seul vase. C'est pour cette raison qu'il utilise cette illustration de groupe, il s'agit de tout le peuple de Dieu et de toute l'église de Dieu.
C'est parce que Christ est si merveilleux que lorsque tout le monde vit dans la toute suffisance de Christ et que vous touchez ma vie et que je touche la vôtre que nous serons édifiés. C'est cela la croissance. Nous avons besoin les uns des autres. Lorsque tout est terminé, nous voyons que le résultat obtenu est l'opposé de celui de recevoir. Lisons les versets 9:11-14: « Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. » En donnant de votre pauvreté, vous serez enrichis, les autres seront rafraîchis et Dieu en sera glorifié et les chrétiens seront unis les uns aux autres.
Vous voyez cela ne parle pas de: « Ok, tout le monde doit donner la dîme ensemble. Nous devons être des donateurs systématiques et donner chaque week-end. » Non, il n'en est pas du tout ainsi. Marc 12:41 dit: « Jésus, s'étant assis vis-à-vis du tronc, regardait comment la foule y mettait de l'argent. Plusieurs riches mettaient beaucoup. » Il nous est dit ici que Jésus regardait comment la foule donnait et non pas combien elle donnait. Il regardait comment ils donnaient.
Des hommes riches sont entrés avec de grandes quantités d'argent, et Jésus ne faisait que regarder. Il ne disait rien. Il ne faisait qu'observer. Ensuite alors qu'Il les regardait, Il a vu une pauvre veuve venir avec deux petites pièces qui faisaient un quart de sou. Elle ne savait même pas que Jésus était en train de regarder, et s'il n'y avait pas la Bible elle ne le saurait pas parce que c'est maintenant écrit dans la Bible. Jésus ne lui a rien dit, Il a juste regardé. Lorsque tout était terminé, Il a appelé ses disciples à Lui. Il leur a dit: « J'ai regardé comment ils donnaient et non pas ce qu'ils donnaient. Et Il les a rendus attentifs à cela. Il a dit que les hommes riches ont donné de leurs richesses, mais la veuve a donné de sa pauvreté. Ensuite Il dit qu'elle a donné la vie, elle a donné la vie parce qu'elle a donné de sa pauvreté.
Les choses n'ont pas changé, frères et sœurs en Christ. Le Seigneur Jésus est encore assis en train d'observer. Mais Il ne regarde pas ce que vous donnez, ce que vous faites, mais comment vous le faites. Désirez-vous réellement être un canal de la toute suffisance de Christ? Si vous le désirez alors vous devez comprendre qu'Il est tout suffisant en moi et que je ne suis rien. Et si vous reconnaissez que vous n'avez rien à donner vous serez capables de libérer Christ et les gens pour pouvoir toucher Christ, et Dieu écrira tout cela. Dieu parle ici de prendre des notes. Que Dieu puisse nous apprendre à donner, à servir et comment être des canaux de rédemption.
Prions:
Père merci tellement pour Ta parole. Pas pour ce que nous pensons qu'elle dit mais pour tout ce que Tu sais qu'elle signifie. Nous prions que tu manifestes cela dans notre coeur. Rends-nous tous capables en tant que Corps et en tant que canal individuel de Ta rédemption de laisser Christ être libéré en nous, et que les autres autour de nous puissent Le toucher. Nous prions que Tu puisses manifester cela en nous. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
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