Le texte qui suit est la transcription d'un
message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des
titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre vingt deuxième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.
Prions: Père, nous nous rassemblons au nom du Seigneur pour voir le Seigneur élevé, et nous écrier avec les anges « Saint, Saint, Saint. » Nous Te remercions Seigneur pour chaque partie de Ton précieux Livre, pour chaque partie de Ta parole, et nous savons que chaque partie de ce Livre a pour objectif de révéler Christ à nos coeurs. Ainsi, nous prions, alors que nous étudions Romains, que nous puissions voir le Seigneur d'une manière toute nouvelle. Et qu'en Le voyant Lui, nous puissions être changés. Merci de nous guider dans cette leçon; que nous ayons un bon moment dans la méditation de Ta parole. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
Nous sommes arrivés à la deuxième partie de notre étude, qui concerne les chapitres 12 à 16. Cette section est souvent appelée la section pratique du livre de Romains. Je n'aime pas cette expression parce qu'elle peut faire croire à tort que les onze premiers chapitres ne sont pas pratiques. Ils le sont parce que c'est la révélation de Christ. Voici comment nous avons divisé le livre, l'idée est la même mais c'est un peu plus centré sur Christ. Les chapitres 1 à 11 présentent l’œuvre de Christ pour nous et en nous. Ensuite les chapitres 12 à 16 présentent l’œuvre de Christ à travers nous. Ces chapitres sont le résultat, le sous-produit des onze premiers chapitres. Ils ont la même relation avec les premiers chapitres qu'une fleur en a avec la semence, c'est le fruit. Si j'embrasse le Seigneur Jésus tel qu'Il est présenté par le Saint-Esprit dans les onze premiers chapitres, alors ce que nous lisons dans les chapitres 12 à 16, toutes ces caractéristiques seront progressivement vraies dans ma vie et dans mon cœur.
Tout ce qui suit dans ces chapitres peut être résumé avec le mot « relation. » La dernière fois, je vous ai suggéré cette petite division. Les versets 12:1-2 parlent d'une relation avec Dieu. Le verset 12:3 parle d'une sorte de relation à soi-même. Les versets 12:4-8 parlent des relations dans l'église. Les versets 12:9-21 nous parlent de nos relations avec la société. Les versets 13:1-7 parlent des relations avec le gouvernement, avec César. Les versets 13:8-14 parlent de nos relations avec notre prochain. Les versets 13:14-15:13 forment la partie la plus importante, elles parlent de nos relations avec nos frères plus faibles. Les versets 15:14-29 parlent de nos relations avec le monde entier. Enfin, Paul résume ensuite le tout avec les versets 15:30-16:27.
Avec toutes ces relations, ce n'est pas un accident si le chapitre 12 commence avec les versets 1 à 2 qui est la relation du chrétien avec le Seigneur. Laissez-moi à nouveau lire ces versets: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »
J'ai suggéré la dernière fois que tout découle de là, de notre relation avec Dieu. Notre relation avec Dieu influe sur toutes les autres relations que nous avons dans la vie. Nous l'avons exprimé de cette façon, si nous sommes en règle verticalement, nous serons également en règle horizontalement. Cela signifie que si nous sommes en règle avec le Seigneur, alors nous sommes en règle dans toutes les relations de la vie. C'est une des plus incroyables vérités de la vie chrétienne que lorsque je suis en règle avec Dieu, je suis en règle dans tous les domaines. Quand Jacob a-t-il été en règle avec Esaü? La réponse est: après qu'il ait été en règle avec Dieu. Cela se passe toujours ainsi. En lien avec cela, j'aime Proverbe 16:7: « Quand l'Éternel approuve les voies d'un homme, Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis. » C'est simplement une illustration de la même chose. L'autre sens est également vrai. Lorsque je ne suis pas en règle avec le Seigneur, je ne suis pas en règle ailleurs. C'est ce que je veux dire lorsque je dis que la relation avec le Seigneur influe sur toutes les autres relations. Si je vis réellement pour plaire au Seigneur, il y a de grandes chances que je sois capable de plaire à mon professeur, à mon patron, à mon épouse, à mon mari, à mes enfants, à mes parents et à ma famille.
Voilà l'autre vérité, les relations avec Dieu n'influent pas seulement sur toutes les autres relations, mais toutes les autres relations sont le test de notre relation avec le Seigneur. Si ma relation avec ma famille est correcte, cela montre que ma relation avec le Seigneur est correcte. Si j'ai des luttes dans ma maison, c'est un problème spirituel. Il s'agit toujours d'un problème spirituel. Si j'ai des problèmes avec mon épouse, mon époux, mes enfants, mes parents ou ma belle-famille, cela prouve que ma relation avec le Seigneur n'est pas correcte. Lorsqu'une personne se rebelle par rapport aux règles d'une institution avec laquelle elle est en relation, c'est un problème spirituel. C'est que sa relation avec le Seigneur n'est pas correcte. Si je suis en règle avec le Seigneur, je serai en règle avec toutes les lois de la société. Si j'ai un problème avec les lois de la société, j'ai un problème avec le Seigneur. Cela est vrai pour toutes les relations de la vie. Nous pouvons tester notre union avec le Seigneur à travers toutes nos relations de la vie.
La dernière fois, nous avons considéré ces deux premiers versets fondamentaux, et nous avons répondu à la question: « que signifie se soumettre au Seigneur? » Laissez-moi juste vous rappeler les trois principes que nous avons vus. Premièrement une vraie soumission est un cœur qui répond à la miséricorde et à la compassion de Dieu. Le chrétien ne se soumet pas au Seigneur pour recevoir la miséricorde. Il se soumet parce qu'il a déjà reçu la miséricorde. Paul dit: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu. » C'est à cause de tout ce qu'est Christ et de tout ce qu'Il nous a déjà donné que nous nous soumettons. Notre soumission est un signe de gratitude. C'est une réponse, c'est une manifestation d'amour et d'adoration. C'est Lui qui en est le motif. C'est à cause de tout ce qu'Il est et de ce qu'Il a fait pour nous que nous nous soumettons volontairement à Lui.
Le deuxième principe est que la vraie soumission est volontaire, c'est pour cela que, elle Paul dit: « Je vous exhorte » et non pas « Je vous commande. » C'est abandonner librement ma vie et ma volonté afin d'être le véhicule de Sa vie et de Sa volonté. Je ne donne pas ma vie afin de vivre pour Dieu, mais pour qu'Il puisse vivre à travers moi. Ce n'est pas la même chose. C'est une direction toute différente. Finalement et nous avons terminé avec cela, la vraie soumission est la conformité progressive à notre Seigneur Jésus-Christ. Dans le verset 12:2, nous voyons le lien entre le renouvellement intérieur et la transformation extérieure. Ce mot transformer est le mot grec « metamorphoo. » Il n'est utilisé que dans deux autres endroits dans la Bible. Une fois dans Matthieu 17 et Marc 9, lors de la transfiguration, et une fois en 2 Corinthiens 3:18, lorsque nous venons avec le visage découvert et que nous sommes changés par la révélation de Christ.
En Lui soumettant ma vie et ma volonté, je suis renouvelé intérieurement, et transformé extérieurement. Il faut que ce soit de cette façon. La seule transformation légitime est celle qui découle d'un renouvellement intérieur. Si un changement se manifeste dans votre vie autrement que par une révélation de Christ, alors ce n'est pas réel. Nous avons besoin d'être transformés, nous avons besoin que se produise cette métamorphose. Et c'est un miracle. Tout changement dans votre conduite ou votre caractère est un puissant miracle de Dieu. C'est un miracle qui ne peut venir que par le renouvellement intérieur, par la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ. Tout découle de la connaissance de Dieu. Nous sommes renouvelés intérieurement et ensuite transformés extérieurement. Je ne peux pas changer ma vie pour avoir une relation correcte avec qui que ce soit. Alors que puis-je faire? Je peux me donner à Christ qui peut changer ma vie. Je ne peux pas changer ma vie, mais je peux me donner à Lui. Si cela ne se passe pas ainsi, c'est une réformation, pas une transformation. Dieu insiste sur la transformation. C'est ce renouvellement intérieur qui modèle mon comportement et caractère extérieurement.
Tout cela nous amène aux versets 12:3-8. Lorsque je serai correctement relié au Seigneur, cela va se manifester et se voir dans toutes les autres relations de la vie. La première relation où cela se manifeste est dans la relation à l’Église, dans la relation avec les autres croyants, dans les relations avec le peuple de Dieu, le Corps de Christ. Puis de façon indirecte avec toute la société comme nous le verrons plus loin. Dans cette leçon nous ne considérons que les versets 12:3-8, mais nous lirons les versets 12:3-21 parce que j'aimerais vous présenter cette section comme un tout.
Lisons les versets 12:3-21: « Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi; que celui qui est appelé au service s'attache à son service; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. »
Ce passage peut être divisé en deux parties. Les versets 12:3-8 parlent de ce qui est unique chez les chrétiens. Les versets 12:9-21 parlent de ce qui est commun aux chrétiens. Une autre façon de le dire est que nous sommes uniques en ce qui concerne nos dons, mais égaux en ce qui concerne nos fruits. Dans les versets 12:3-8, Dieu explique ce qu'Il attend de nous en tant qu'individu, et ensuite dans les versets 12:8-21 ce qu'Il attend de chacun d'entre nous en tant que Corps de Christ. Pour illustrer le principe de ce premier résultat de notre union avec Dieu, le Saint-Esprit nous donne une merveilleuse image. Il s'agit du corps humain. Regardez à nouveau les versets 12:4-5: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Ce n'est pas le seul endroit où Paul utilise l'illustration du corps. En fait, il l'utilise quatre fois. Il l'utilise ici en Romains 12, en Éphésiens, en Colossiens, mais l'utilisation la plus complète se trouve en 1 Corinthiens 12:12-31, qui a été écrit même avant Romains. En effet 1 Corinthiens a été écrit avant Romains.
Paul utilise cette merveilleuse illustration pour présenter les chrétiens comme un organisme qui est animé par une vie commune. Nous appuierons fortement sur cette illustration dans notre développement du principe. Je pense que c'est sans doute l'illustration la plus complète de l'objectif de Dieu sur la terre, parce que l’Église, le Corps de Christ, tous les croyants, doivent être pour le Christ vivant ce que le corps physique a été pour Jésus il y a 2000 ans lorsqu'Il a vécu sur la terre. L’Église doit vivre Christ, respirer Christ et exprimer Christ. Nous sommes maintenant son Corps, le véhicule de la présence du Seigneur. Nous devons le rendre visible. Lorsque les autres voient l’Église, c'est comme s'ils voyaient le Jésus physique marchant en Galilée. L’Église est celle qui montre Christ et lorsque le monde nous regarde, il doit réaliser la présence de Christ. Nous sommes Sa réputation.
Considérons maintenant d'un peu plus près les versets 12:3-8 qui parlent de notre singularité au niveau de nos dons. Voici comment j'aimerais développer cette section. Veuillez noter l'expression au verset 12:3: « De n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes. » D'autres traductions parlent de « jugement sobre. » Nous devons considérer cela à la lumière du fait que la Bible interdit l'introspection, et tout particulièrement l'introspection morbide. Premièrement Psaumes 139:23-24 dit: « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité! » C'est Dieu qui est Celui qui nous sonde, sinon nous pourrions devenir très morbides. Dieu nous interdit de regarder à l'intérieur. Deuxièmement selon Jérémie 17:9: « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? » Si le cœur est faux, s'il nous ment, si le cœur est trompeur, comment pouvons-nous avoir un jugement sobre? Comment pouvons-nous regarder à nous-mêmes de façon objective, penser objectivement et avoir un jugement sain? Comment vais-je pouvoir regarder dans mon cœur alors que Dieu dit: « Ne regarde pas à l'intérieur, le cœur est trompeur. » Pourtant Il demande d'avoir une juste estime de nous-mêmes, et Paul nous dit d'avoir un jugement sain. J'aimerais vous suggérer quatre principes que l'apôtre met ici en avant, sur la façon d'avoir une juste évaluation, un juste jugement de notre propre cœur, qui découle de notre relation avec Dieu. Et cela nous mènera à une juste relation les uns avec les autres.
Le premier principe est tiré des versets 12:3 et 6 qui dit: « Dieu a accordé à chacun une mesure de foi » et « nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. » Voici le principe dans de simples mots: Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu et nous est librement donné. C'est une vérité très simple, mais si nous réalisons cela, nous pourrons être libérés du complexe de supériorité et du complexe d'infériorité. En lien avec cela, j'aime 1 Corinthiens 4:7: « Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu? » Notre première responsabilité qui découle de notre relation envers Dieu, est l'honnêteté envers nous-mêmes. C'est une juste vision de nous-mêmes. Un jugement sain, un jugement sobre, reconnaît que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons est un don gratuit de Dieu. Cela nous empêche de nous sentir supérieurs à ce que nous sommes. Il est clair que le complexe de supériorité est une forme de fierté, c'est l'attitude qui dit que je peux être plus que ce que je suis et que je peux donner plus que ce que j'ai. Je peux vous dire que vous ne pouvez jamais être plus que ce que vous êtes et donner davantage que ce que vous avez. Dieu vous a donné tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez et vous ne pouvez jamais aller au-delà. Ce désir, cette fierté, qui aimerait être quelque chose et qui essaie de faire ce qui ne peut pas être fait va plus loin que ce que Dieu nous a donné. C'est une façon de voir très stupide. Proverbe 26:12 dit: « Si tu vois un homme qui se croit sage, Il y a plus à espérer d'un insensé que de lui. » C'est tout à fait vrai.
Si nous pensons que nous sommes davantage que ce que Dieu a fait de nous, et que nous avons davantage que ce que Dieu nous a donné, nous ne serons pas capables d'avoir des relations normales avec les chrétiens qui nous entourent, nous serons comme Diotrèphe. Connaissez-vous Diotrèphe? 3 Jean 9-10 dit: « J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église. » Cela est une cause constante de division. Un jugement saint reconnaît que tout ce que je suis et tout ce que j'ai est un don libre de Dieu, et cela vous délivrera du sentiment de supériorité. Cela vous délivrera également d'un complexe d'infériorité. Dieu n'est pas honoré par l'admiration de soi. Et il n'est pas non plus honoré par la dépréciation de soi, par le fait de se rabaisser soi-même. Essayer d'être quelqu'un c'est de la fierté, mais essayer de n'être personne c'est également de la fierté. Parce qu'être personne, c'est aussi être quelqu'un, vous êtes encore dans ce processus d'être quelqu'un.
Nous lisons des versets comme Romains 12:3: « Je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion », et nous tombons ensuite dans une fausse humilité et modestie. Nous disons: « Oh! là, là, je suis une simple personne. Je ne peux être personne, je ne peux rien faire, je n'ai aucun don, je n'ai aucun talent, je pense que je dois rester hors du coup. » Est-ce que vous réalisez que c'est de la fierté? C'est de la fierté de dire cela, ce n'est pas honnête. Si Dieu a fait quelqu'un de vous et si Dieu vous a donné quelque chose, un regard sobre envers vous-même, c'est reconnaître que tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez, vient de Dieu. Ne Le reniez pas s'Il vous a donné quelque chose, s'Il a fait quelqu'un de vous. Renier cela, ce n'est pas faire preuve d'un jugement saint. C'est en réalité une excuse pour être paresseux, cela sert à éviter de prendre ses responsabilités. C'est une façon de couvrir l'indolence et l'indifférence. Penser sobrement, c'est penser honnêtement, cela ne vous gonfle pas d'orgueil, mais ne vous dégonfle pas non plus. C'est simplement avoir un regard honnête sur soi-même, et ceux qui ont ce regard honnête diront: « Qui que je sois, quoi que j'ai, c'est un don gratuit de Dieu. » Ce n'est pas faire preuve d'humilité que de dire: « Je ne suis pas qualifié, je ne vais pas m'engager, je vais simplement me reposer en Jésus. » Non cela n'est pas le repos, c'est prendre ses aises. Il y a une différence entre prendre ses aises et le repos. Prendre ses aises, c'est de la paresse. C'est une condition de dégénérescence. C'est penser à soi. Le prophète Amos nous met en garde contre cela. Amos 6:1 dit: « Malheur à ceux qui sont à l'aise en Sion, et à ceux qui vivent en sécurité sur la montagne de Samarie, les grands de la première des nations, auprès desquels vient la maison d'Israël! » Non, Dieu ne nous a pas appelés à nous mettre à l'aise. Un jugement saint reconnaît que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu. Il y a de terribles dommages qui ont été causés au Corps de Christ à cause de l'erreur qui consiste à ne pas reconnaître que nous sommes ce qu'Il a fait de nous, et que nous avons ce qu'Il nous a donné. A cause de notre tentative ambitieuse d'être plus, ou de notre tentative égoïste d'être moins, nous ne sommes pas capables d'avoir une relation saine avec le peuple de Dieu, et nous paralysons le Corps.
Le second principe d'un jugement sain c'est de reconnaître que tout ce que je suis et tout ce que j'ai de Dieu, est immérité.
• Verset 12:3: « Par la grâce qui m'a été donnée. »
Bonjour et bienvenue dans notre vingt deuxième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.
Prions: Père, nous nous rassemblons au nom du Seigneur pour voir le Seigneur élevé, et nous écrier avec les anges « Saint, Saint, Saint. » Nous Te remercions Seigneur pour chaque partie de Ton précieux Livre, pour chaque partie de Ta parole, et nous savons que chaque partie de ce Livre a pour objectif de révéler Christ à nos coeurs. Ainsi, nous prions, alors que nous étudions Romains, que nous puissions voir le Seigneur d'une manière toute nouvelle. Et qu'en Le voyant Lui, nous puissions être changés. Merci de nous guider dans cette leçon; que nous ayons un bon moment dans la méditation de Ta parole. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Nous sommes arrivés à la deuxième partie de notre étude, qui concerne les chapitres 12 à 16. Cette section est souvent appelée la section pratique du livre de Romains. Je n'aime pas cette expression parce qu'elle peut faire croire à tort que les onze premiers chapitres ne sont pas pratiques. Ils le sont parce que c'est la révélation de Christ. Voici comment nous avons divisé le livre, l'idée est la même mais c'est un peu plus centré sur Christ. Les chapitres 1 à 11 présentent l’œuvre de Christ pour nous et en nous. Ensuite les chapitres 12 à 16 présentent l’œuvre de Christ à travers nous. Ces chapitres sont le résultat, le sous-produit des onze premiers chapitres. Ils ont la même relation avec les premiers chapitres qu'une fleur en a avec la semence, c'est le fruit. Si j'embrasse le Seigneur Jésus tel qu'Il est présenté par le Saint-Esprit dans les onze premiers chapitres, alors ce que nous lisons dans les chapitres 12 à 16, toutes ces caractéristiques seront progressivement vraies dans ma vie et dans mon cœur.
Tout ce qui suit dans ces chapitres peut être résumé avec le mot « relation. » La dernière fois, je vous ai suggéré cette petite division. Les versets 12:1-2 parlent d'une relation avec Dieu. Le verset 12:3 parle d'une sorte de relation à soi-même. Les versets 12:4-8 parlent des relations dans l'église. Les versets 12:9-21 nous parlent de nos relations avec la société. Les versets 13:1-7 parlent des relations avec le gouvernement, avec César. Les versets 13:8-14 parlent de nos relations avec notre prochain. Les versets 13:14-15:13 forment la partie la plus importante, elles parlent de nos relations avec nos frères plus faibles. Les versets 15:14-29 parlent de nos relations avec le monde entier. Enfin, Paul résume ensuite le tout avec les versets 15:30-16:27.
Avec toutes ces relations, ce n'est pas un accident si le chapitre 12 commence avec les versets 1 à 2 qui est la relation du chrétien avec le Seigneur. Laissez-moi à nouveau lire ces versets: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »
NOS RELATIONS HORIZONTALES DÉCOULENT DE NOTRE RELATION VERTICALE
J'ai suggéré la dernière fois que tout découle de là, de notre relation avec Dieu. Notre relation avec Dieu influe sur toutes les autres relations que nous avons dans la vie. Nous l'avons exprimé de cette façon, si nous sommes en règle verticalement, nous serons également en règle horizontalement. Cela signifie que si nous sommes en règle avec le Seigneur, alors nous sommes en règle dans toutes les relations de la vie. C'est une des plus incroyables vérités de la vie chrétienne que lorsque je suis en règle avec Dieu, je suis en règle dans tous les domaines. Quand Jacob a-t-il été en règle avec Esaü? La réponse est: après qu'il ait été en règle avec Dieu. Cela se passe toujours ainsi. En lien avec cela, j'aime Proverbe 16:7: « Quand l'Éternel approuve les voies d'un homme, Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis. » C'est simplement une illustration de la même chose. L'autre sens est également vrai. Lorsque je ne suis pas en règle avec le Seigneur, je ne suis pas en règle ailleurs. C'est ce que je veux dire lorsque je dis que la relation avec le Seigneur influe sur toutes les autres relations. Si je vis réellement pour plaire au Seigneur, il y a de grandes chances que je sois capable de plaire à mon professeur, à mon patron, à mon épouse, à mon mari, à mes enfants, à mes parents et à ma famille.
Voilà l'autre vérité, les relations avec Dieu n'influent pas seulement sur toutes les autres relations, mais toutes les autres relations sont le test de notre relation avec le Seigneur. Si ma relation avec ma famille est correcte, cela montre que ma relation avec le Seigneur est correcte. Si j'ai des luttes dans ma maison, c'est un problème spirituel. Il s'agit toujours d'un problème spirituel. Si j'ai des problèmes avec mon épouse, mon époux, mes enfants, mes parents ou ma belle-famille, cela prouve que ma relation avec le Seigneur n'est pas correcte. Lorsqu'une personne se rebelle par rapport aux règles d'une institution avec laquelle elle est en relation, c'est un problème spirituel. C'est que sa relation avec le Seigneur n'est pas correcte. Si je suis en règle avec le Seigneur, je serai en règle avec toutes les lois de la société. Si j'ai un problème avec les lois de la société, j'ai un problème avec le Seigneur. Cela est vrai pour toutes les relations de la vie. Nous pouvons tester notre union avec le Seigneur à travers toutes nos relations de la vie.
La dernière fois, nous avons considéré ces deux premiers versets fondamentaux, et nous avons répondu à la question: « que signifie se soumettre au Seigneur? » Laissez-moi juste vous rappeler les trois principes que nous avons vus. Premièrement une vraie soumission est un cœur qui répond à la miséricorde et à la compassion de Dieu. Le chrétien ne se soumet pas au Seigneur pour recevoir la miséricorde. Il se soumet parce qu'il a déjà reçu la miséricorde. Paul dit: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu. » C'est à cause de tout ce qu'est Christ et de tout ce qu'Il nous a déjà donné que nous nous soumettons. Notre soumission est un signe de gratitude. C'est une réponse, c'est une manifestation d'amour et d'adoration. C'est Lui qui en est le motif. C'est à cause de tout ce qu'Il est et de ce qu'Il a fait pour nous que nous nous soumettons volontairement à Lui.
Le deuxième principe est que la vraie soumission est volontaire, c'est pour cela que, elle Paul dit: « Je vous exhorte » et non pas « Je vous commande. » C'est abandonner librement ma vie et ma volonté afin d'être le véhicule de Sa vie et de Sa volonté. Je ne donne pas ma vie afin de vivre pour Dieu, mais pour qu'Il puisse vivre à travers moi. Ce n'est pas la même chose. C'est une direction toute différente. Finalement et nous avons terminé avec cela, la vraie soumission est la conformité progressive à notre Seigneur Jésus-Christ. Dans le verset 12:2, nous voyons le lien entre le renouvellement intérieur et la transformation extérieure. Ce mot transformer est le mot grec « metamorphoo. » Il n'est utilisé que dans deux autres endroits dans la Bible. Une fois dans Matthieu 17 et Marc 9, lors de la transfiguration, et une fois en 2 Corinthiens 3:18, lorsque nous venons avec le visage découvert et que nous sommes changés par la révélation de Christ.
En Lui soumettant ma vie et ma volonté, je suis renouvelé intérieurement, et transformé extérieurement. Il faut que ce soit de cette façon. La seule transformation légitime est celle qui découle d'un renouvellement intérieur. Si un changement se manifeste dans votre vie autrement que par une révélation de Christ, alors ce n'est pas réel. Nous avons besoin d'être transformés, nous avons besoin que se produise cette métamorphose. Et c'est un miracle. Tout changement dans votre conduite ou votre caractère est un puissant miracle de Dieu. C'est un miracle qui ne peut venir que par le renouvellement intérieur, par la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ. Tout découle de la connaissance de Dieu. Nous sommes renouvelés intérieurement et ensuite transformés extérieurement. Je ne peux pas changer ma vie pour avoir une relation correcte avec qui que ce soit. Alors que puis-je faire? Je peux me donner à Christ qui peut changer ma vie. Je ne peux pas changer ma vie, mais je peux me donner à Lui. Si cela ne se passe pas ainsi, c'est une réformation, pas une transformation. Dieu insiste sur la transformation. C'est ce renouvellement intérieur qui modèle mon comportement et caractère extérieurement.
Tout cela nous amène aux versets 12:3-8. Lorsque je serai correctement relié au Seigneur, cela va se manifester et se voir dans toutes les autres relations de la vie. La première relation où cela se manifeste est dans la relation à l’Église, dans la relation avec les autres croyants, dans les relations avec le peuple de Dieu, le Corps de Christ. Puis de façon indirecte avec toute la société comme nous le verrons plus loin. Dans cette leçon nous ne considérons que les versets 12:3-8, mais nous lirons les versets 12:3-21 parce que j'aimerais vous présenter cette section comme un tout.
Lisons les versets 12:3-21: « Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi; que celui qui est appelé au service s'attache à son service; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. »
UNIQUES EN CE QUI CONCERNE LES DONS MAIS ÉGAUX EN CE QUI CONCERNE LES FRUITS
Ce passage peut être divisé en deux parties. Les versets 12:3-8 parlent de ce qui est unique chez les chrétiens. Les versets 12:9-21 parlent de ce qui est commun aux chrétiens. Une autre façon de le dire est que nous sommes uniques en ce qui concerne nos dons, mais égaux en ce qui concerne nos fruits. Dans les versets 12:3-8, Dieu explique ce qu'Il attend de nous en tant qu'individu, et ensuite dans les versets 12:8-21 ce qu'Il attend de chacun d'entre nous en tant que Corps de Christ. Pour illustrer le principe de ce premier résultat de notre union avec Dieu, le Saint-Esprit nous donne une merveilleuse image. Il s'agit du corps humain. Regardez à nouveau les versets 12:4-5: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Ce n'est pas le seul endroit où Paul utilise l'illustration du corps. En fait, il l'utilise quatre fois. Il l'utilise ici en Romains 12, en Éphésiens, en Colossiens, mais l'utilisation la plus complète se trouve en 1 Corinthiens 12:12-31, qui a été écrit même avant Romains. En effet 1 Corinthiens a été écrit avant Romains.
Paul utilise cette merveilleuse illustration pour présenter les chrétiens comme un organisme qui est animé par une vie commune. Nous appuierons fortement sur cette illustration dans notre développement du principe. Je pense que c'est sans doute l'illustration la plus complète de l'objectif de Dieu sur la terre, parce que l’Église, le Corps de Christ, tous les croyants, doivent être pour le Christ vivant ce que le corps physique a été pour Jésus il y a 2000 ans lorsqu'Il a vécu sur la terre. L’Église doit vivre Christ, respirer Christ et exprimer Christ. Nous sommes maintenant son Corps, le véhicule de la présence du Seigneur. Nous devons le rendre visible. Lorsque les autres voient l’Église, c'est comme s'ils voyaient le Jésus physique marchant en Galilée. L’Église est celle qui montre Christ et lorsque le monde nous regarde, il doit réaliser la présence de Christ. Nous sommes Sa réputation.
Considérons maintenant d'un peu plus près les versets 12:3-8 qui parlent de notre singularité au niveau de nos dons. Voici comment j'aimerais développer cette section. Veuillez noter l'expression au verset 12:3: « De n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes. » D'autres traductions parlent de « jugement sobre. » Nous devons considérer cela à la lumière du fait que la Bible interdit l'introspection, et tout particulièrement l'introspection morbide. Premièrement Psaumes 139:23-24 dit: « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité! » C'est Dieu qui est Celui qui nous sonde, sinon nous pourrions devenir très morbides. Dieu nous interdit de regarder à l'intérieur. Deuxièmement selon Jérémie 17:9: « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? » Si le cœur est faux, s'il nous ment, si le cœur est trompeur, comment pouvons-nous avoir un jugement sobre? Comment pouvons-nous regarder à nous-mêmes de façon objective, penser objectivement et avoir un jugement sain? Comment vais-je pouvoir regarder dans mon cœur alors que Dieu dit: « Ne regarde pas à l'intérieur, le cœur est trompeur. » Pourtant Il demande d'avoir une juste estime de nous-mêmes, et Paul nous dit d'avoir un jugement sain. J'aimerais vous suggérer quatre principes que l'apôtre met ici en avant, sur la façon d'avoir une juste évaluation, un juste jugement de notre propre cœur, qui découle de notre relation avec Dieu. Et cela nous mènera à une juste relation les uns avec les autres.
TOUT CE QUE NOUS SOMMES ET TOUT CE QUE NOUS AVONS VIENT DE DIEU
Le premier principe est tiré des versets 12:3 et 6 qui dit: « Dieu a accordé à chacun une mesure de foi » et « nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. » Voici le principe dans de simples mots: Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu et nous est librement donné. C'est une vérité très simple, mais si nous réalisons cela, nous pourrons être libérés du complexe de supériorité et du complexe d'infériorité. En lien avec cela, j'aime 1 Corinthiens 4:7: « Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu? » Notre première responsabilité qui découle de notre relation envers Dieu, est l'honnêteté envers nous-mêmes. C'est une juste vision de nous-mêmes. Un jugement sain, un jugement sobre, reconnaît que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons est un don gratuit de Dieu. Cela nous empêche de nous sentir supérieurs à ce que nous sommes. Il est clair que le complexe de supériorité est une forme de fierté, c'est l'attitude qui dit que je peux être plus que ce que je suis et que je peux donner plus que ce que j'ai. Je peux vous dire que vous ne pouvez jamais être plus que ce que vous êtes et donner davantage que ce que vous avez. Dieu vous a donné tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez et vous ne pouvez jamais aller au-delà. Ce désir, cette fierté, qui aimerait être quelque chose et qui essaie de faire ce qui ne peut pas être fait va plus loin que ce que Dieu nous a donné. C'est une façon de voir très stupide. Proverbe 26:12 dit: « Si tu vois un homme qui se croit sage, Il y a plus à espérer d'un insensé que de lui. » C'est tout à fait vrai.
Si nous pensons que nous sommes davantage que ce que Dieu a fait de nous, et que nous avons davantage que ce que Dieu nous a donné, nous ne serons pas capables d'avoir des relations normales avec les chrétiens qui nous entourent, nous serons comme Diotrèphe. Connaissez-vous Diotrèphe? 3 Jean 9-10 dit: « J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église. » Cela est une cause constante de division. Un jugement saint reconnaît que tout ce que je suis et tout ce que j'ai est un don libre de Dieu, et cela vous délivrera du sentiment de supériorité. Cela vous délivrera également d'un complexe d'infériorité. Dieu n'est pas honoré par l'admiration de soi. Et il n'est pas non plus honoré par la dépréciation de soi, par le fait de se rabaisser soi-même. Essayer d'être quelqu'un c'est de la fierté, mais essayer de n'être personne c'est également de la fierté. Parce qu'être personne, c'est aussi être quelqu'un, vous êtes encore dans ce processus d'être quelqu'un.
Nous lisons des versets comme Romains 12:3: « Je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion », et nous tombons ensuite dans une fausse humilité et modestie. Nous disons: « Oh! là, là, je suis une simple personne. Je ne peux être personne, je ne peux rien faire, je n'ai aucun don, je n'ai aucun talent, je pense que je dois rester hors du coup. » Est-ce que vous réalisez que c'est de la fierté? C'est de la fierté de dire cela, ce n'est pas honnête. Si Dieu a fait quelqu'un de vous et si Dieu vous a donné quelque chose, un regard sobre envers vous-même, c'est reconnaître que tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez, vient de Dieu. Ne Le reniez pas s'Il vous a donné quelque chose, s'Il a fait quelqu'un de vous. Renier cela, ce n'est pas faire preuve d'un jugement saint. C'est en réalité une excuse pour être paresseux, cela sert à éviter de prendre ses responsabilités. C'est une façon de couvrir l'indolence et l'indifférence. Penser sobrement, c'est penser honnêtement, cela ne vous gonfle pas d'orgueil, mais ne vous dégonfle pas non plus. C'est simplement avoir un regard honnête sur soi-même, et ceux qui ont ce regard honnête diront: « Qui que je sois, quoi que j'ai, c'est un don gratuit de Dieu. » Ce n'est pas faire preuve d'humilité que de dire: « Je ne suis pas qualifié, je ne vais pas m'engager, je vais simplement me reposer en Jésus. » Non cela n'est pas le repos, c'est prendre ses aises. Il y a une différence entre prendre ses aises et le repos. Prendre ses aises, c'est de la paresse. C'est une condition de dégénérescence. C'est penser à soi. Le prophète Amos nous met en garde contre cela. Amos 6:1 dit: « Malheur à ceux qui sont à l'aise en Sion, et à ceux qui vivent en sécurité sur la montagne de Samarie, les grands de la première des nations, auprès desquels vient la maison d'Israël! » Non, Dieu ne nous a pas appelés à nous mettre à l'aise. Un jugement saint reconnaît que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu. Il y a de terribles dommages qui ont été causés au Corps de Christ à cause de l'erreur qui consiste à ne pas reconnaître que nous sommes ce qu'Il a fait de nous, et que nous avons ce qu'Il nous a donné. A cause de notre tentative ambitieuse d'être plus, ou de notre tentative égoïste d'être moins, nous ne sommes pas capables d'avoir une relation saine avec le peuple de Dieu, et nous paralysons le Corps.
TOUT CE QUE NOUS SOMMES ET TOUT CE QUE NOUS AVONS EST IMMÉRITÉ
Le second principe d'un jugement sain c'est de reconnaître que tout ce que je suis et tout ce que j'ai de Dieu, est immérité.
• Verset 12:3: « Par la grâce qui m'a été donnée. »
• Verset 12:6: « Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. » En jetant un rapide coup d’œil sur les versets 13:6-9,
Dieu fait la liste de sept dons différents. Il ne s'agit pas ici de
l'exhaustivité de ce qui est dit au sujet des dons. Certains ont suggéré
que cette liste correspond davantage à des catégories qu'à des dons. Le
point que j'aimerais que vous voyez est le suivant. Connaissez-vous le
mot grec pour don? Le mot grec pour don est « charisma. » C'est pour
cette raison que le mouvement dans l’Église qui met l'accent sur les
dons est appelé charismatique. Est-ce que vous connaissez le mot grec
pour la grâce, c'est « charis. » Il s'agit de la même racine. Vous
pouvez remplacer le mot grâce par don. Au lieu de dire: « J'ai ce don »,
vous pouvez dire: « J'ai cette grâce. » C'est exactement la même chose
non méritée que Dieu nous a donnée. La grâce nous rend attentifs à ce
qui n'est pas mérité. C'est cela le point que souligne la grâce. C'est
une faveur imméritée de Dieu envers ceux qui ne méritent infiniment
rien. Nous méritons l'exact opposé. Les dons de Dieu ne sont pas
seulement gratuits, ils sont également immérités. Si seulement nous
pouvions saisir cela.
Laissez-moi essayer d'illustrer cela. Regardez le verset 12:7 où l'on parle du don du ministère ou du service. Imaginez que vous ayez le don de servir. Est-ce que vous réalisez que vous ne méritez ni la force ni la grâce pour servir quelqu'un? C'est immérité. Au verset 12:8, c'est le don de la libéralité qui est mentionné. Si vous avez ce don, vous ne méritez pas d'avoir quelque chose pour le donner à quelqu'un d'autre. C'est la grâce, c'est immérité. Au verset 12:8, on parle également d'exhortation. Ceux qui ont ce don ne méritent pas d'avoir la sagesse pour exhorter ou réconforter qui que ce soit. Au verset 12:7, on nous parle aussi d'enseignement. L'enseignement ne mérite pas une seule goutte de vie, ni aucune inspiration à communiquer à qui que ce soit d'autre. C'est absolument immérité. Et cela est vrai de tous les dons, pas seulement de ceux de cette liste, mais également de ce qui est dans Corinthiens. Tout est immérité. Une vision sobre de soi est de reconnaître que tout ce que vous avez et que tout ce que vous êtes vous est librement donné par Dieu. Et que tout ce que vous avez et tout que vous êtes est immérité. Tout cela est donné par le libre don de Dieu. Voilà ce qui fait partie d'un saint jugement.
Voici le troisième principe et il peut être résumé par ces mots, je dois faire confiance à Dieu, pour tout ce que je suis et tout ce que j'ai. Veuillez à nouveau noter les passages suivants:
• Verset 12:3: « Selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. »
• Verset 12:6: « Selon la grâce qui nous a été accordée. »
Vous voyez, Sa grâce ne vous donne pas seulement tout ce que vous êtes et ce que vous avez. Sa grâce n'accorde pas seulement cela à ceux qui ne le méritent pas, mais maintenant Il est sur le point de vous donner la foi nécessaire pour être qui vous êtes et utiliser ce que vous avez. Même la foi est un don de Dieu. Selon ce passage, tout ce que nous avons et sommes est régulé par la mesure de foi que Dieu donne à chacun. Que Dieu nous fasse grâce de saisir exactement ce qu'Il nous dit ici. Quelle est cette mesure de foi? Est-ce qu'il est en train de dire, contrairement à ce que nous avons vu dans d'autres endroits, que la foi est une chose? Est-ce que la foi est un liquide qui peut être mesuré dans une bouteille de sorte qu'une personne puisse en avoir plus ou moins, et que nous puissions prier: « Augmente notre foi? » Comment mesurez-vous la foi? Est-ce que c'est par la force et la faiblesse? Est-ce que c'est par le volume, en en ayant plus ou moins? Est-ce que c'est par la qualité, par la pureté ou l'impureté? Qu'est-ce que Dieu veut dire par la mesure de la foi? Laissez-moi vous le résumer de cette façon. Chaque chrétien est ce que Dieu a fait de lui. Chaque chrétien est ce que Dieu lui a donné. Chaque chrétien a ce que Dieu lui a donné, ni plus ni moins. Les chrétiens ne sélectionnent pas, ils ne choisissent pas ce qu'ils reçoivent. Dieu est souverain. C'est Dieu qui a la prérogative. C'est Lui qui décide. Il distribue les dons comme Il le veut.
Et voici ce qu'Il dit dans ce passage: « Je vous ai donné toute la foi dont vous avez besoin pour être vous-mêmes. » Voyez-vous cela? C'est ce que Paul dit ici: « Je vous ai donné toute la foi dont vous avez besoin pour être vous-mêmes, et pour utiliser ce que Je vous ai donné. » Pas davantage que cela, c'est cela votre mesure de foi. Ma mesure de foi est d'être moi, et d'utiliser ce que j'ai. Votre mesure de foi est d'être vous, et d'utiliser ce que vous avez. Toute la foi dont vous avez besoin est de faire confiance à Dieu pour que vous puissiez être ce qu'Il a fait de vous, et utiliser ce qu'Il vous a donné. Dieu ne vous a jamais demandé d'être davantage que ce que vous êtes. Et Il n'a jamais demandé d'utiliser plus que ce qu'Il vous a donné. Un jugement sain inclut cela. Non seulement je reconnais que tout ce que je suis et j'ai vient de Dieu. Non seulement je reconnais que tout ce que je suis et j'ai est immérité, mais je reconnais également que je dois faire confiance à Dieu, je dois L'embrasser Lui pour être ce qu'Il a fait de moi et pour utiliser ce qu'Il m'a donné. C'est toujours par la foi.
Nous avons souvent une vision fausse de l'humilité. Nous considérons le verset 12:3: « Je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion » et nous pensons qu'un sain jugement est d'être humble. C'est vrai si vous comprenez ce qu'est l'humilité. Mais pour des milliers de personnes, l'humilité c'est juste avoir une piètre image de soi-même. Mais ce n'est pas l'humilité biblique. L'humilité biblique ce n'est pas avoir une basse vue de soi-même mais aucune vue de soi-même. Certains pensent que l'humilité est le sacrifice et que nous devons vivre à la botte de tous les autres. Non, l'humilité ce n'est pas porter de vieux habits et rouler dans une vieille voiture. Cela peut parfois impliquer cela mais ce n'est pas la vraie humilité. D'autres disent que l'humilité est l'obscurité. Ils disent que si vous êtes vraiment humbles, vous resterez dans l'ombre, loin des feux des projecteurs. Savez-vous qui dans l'Ancien Testament a été appelé l'homme le plus humble? C'est Moïse, mais il a passé beaucoup de temps sous les feux des projecteurs. Dieu a placé de nombreux hommes et femmes humbles sous les feux des projecteurs. Il est possible que l'humilité inclue parfois l'idée qu'il faut se cacher ou se mettre de côté, mais ce n'est pas l'humilité.
Alors qu'est-ce que l'humilité? Je crois que le verset le plus clair à ce sujet est Philippiens 2:8: « Il s'est humilié lui-même, en devenant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » Pour notre Seigneur Jésus, l'obéissance a pris la forme du sacrifice, cela ne fait aucun doute. Imaginons que selon Romains 12:1-2 vous ayez déjà soumis votre vie, vous avez déjà mis de côté votre volonté pour avoir Sa volonté et Sa vie. Et imaginons que Dieu vous appelle à la pauvreté et à l'obscurité et que vous obéissiez. C'est cela l'humilité. Philippiens 2:8 dit: « Il s'est humilié Lui-même en devenant obéissant. » Si vous acceptez ce que Dieu vous a donné, et ce que vous êtes, si vous dîtes: « Oui à cela », alors c'est cela l'humilité. D'un autre côté, imaginons que Dieu vous appelle à être riches et populaires, et que vous ayez déjà mis de côté votre propre volonté de telle sorte que vous ayez Sa vie et Sa volonté. Imaginons que vous obéissiez à cela, si vous dîtes: « Oui à cela », alors c'est cela l'humilité. L'humilité est l'obéissance. Cela n'a rien à voir avec le fait que vous sacrifiez quelque chose ou que vous ne sacrifiez pas quelque chose. C'est lié au fait que vous obéissez à Dieu, que vous vous alignez avec la volonté de Dieu. L'humilité ce n'est pas éviter les richesses, les positions, la reconnaissance ou la célébrité. Dieu a fait de vous ce que vous êtes, Dieu vous a donné ce que vous avez, et par la foi dîtes simplement: « Oui, à cela », quoi que cela soit. Dieu vous demande de Lui faire confiance pour être vous-mêmes. Voilà ce qu'est un regard sobre et honnête sur soi-même. Je suis ce qu'Il a fait de moi et ce qu'Il m'a donné. Tout ce que j'ai et que je suis est immérité, et maintenant je dois faire confiance à Dieu, pour être tout ce que je suis et utiliser tout ce qu'Il m'a donné.
Frères et sœurs en Christ, ne pensez pas que Dieu vous donnera davantage de foi que ce dont vous avez besoin pour être vous-mêmes. Il ne le fera pas. C'est cela la mesure de votre foi. C'est juste être ce que vous êtes et utiliser ce que vous avez. Il ne me donnera pas davantage de foi que ce dont j'ai besoin pour être qui je suis. Voila ma mesure de foi, la proportion de ma foi. Avant que nous ayons cette vue sobre de nous-mêmes, nous ne serons pas capables d'avoir de bonnes relations les uns avec les autres! Vous savez, il est merveilleux de voir des chrétiens qui ont cette vue sobre et qui ont une juste estime d'eux-mêmes et qui acceptent tout ce qu'ils ont et sont de Dieu, qui savent que tout est immérité, et qui font confiance à Dieu pour être eux-mêmes. Je peux vous dire que voir une telle personne qui est satisfaite avec ce qu'elle a, avec la place où elle est et avec son appel, est une réelle bénédiction. C'est juste une bénédiction de marcher avec elle. Il y a encore un autre principe concernant un jugement sain qu'il donne. Je vous rappelle les trois premiers, reconnaître que Tout ce que vous avez et êtes vient de Dieu, reconnaître que tout ce que vous avez et êtes n'est pas mérité, faîtes confiance à Dieu pour faire de vous tout ce que vous êtes et utiliser tout ce que vous avez.
Voici le principe suivant qui peut être exprimé de différentes façons. Une juste et sobre estime de moi-même m'empêche de me voir comme une fin, en tant qu'être indépendant, en tant qu'entité isolée. Une vue sobre reconnaît que je suis un membre d'un organisme vivant. Je fais partie d'un Corps, je fais partie d'un groupe de croyants. Je ne suis pas livré à moi-même, je fais partie d'un Corps et je suis lié à ce Corps. Personne n'existe pour lui-même. Le verset 12:4-5 dit: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Jusqu'à ce que nous soyons clairs à ce sujet, et que nous ayons un regard sobre à ce sujet et que nos yeux aient cette estimation correcte, que nous appartenons à un Corps, nous ne serons pas capables d'avoir des relations normales avec nos frères et sœurs en Christ.
C'est à ce point que l'apôtre Paul introduit cette merveilleuse illustration qui est le corps humain. Il y a de nombreuses illustrations d'union dans la Bible, et chacune est parfaite pour le point qu'elle illustre. Chaque illustration de l'union souligne un point particulier, elles sont toutes différentes. Mais aucune n'est pas parfaite pour tous les points. Prenez par exemple le sarment et le cep. C'est une merveilleuse illustration de l'union, et elle est parfaite pour souligner le fait que le fruit vient par la vie. Mais par elle-même, elle n'est pas suffisante pour illustrer ce dont il est parlé ici. Dans l'illustration du sarment et du cep, chaque grappe ressemble aux autres grappes et chaque feuille ressemble aux autres feuilles, elles ont la même forme. Ici Dieu veut nous parler d'union mais également de variété. Il veut nous parler d'unité dans la diversité. Dans l’Église, toutes les grappes ne se ressemblent pas. Il est clair qu'il y a des grappes dans l’Église, mais nous ne sommes pas tous des grappes, c'est pour cela que le corps est une illustration parfaite. Nous sommes tous différents comme les membres du corps sont différents. Nous ne sommes pas tous des yeux. Nous ne sommes pas tous des oreilles. Nous ne sommes pas tous des mains, des pieds ou des jambes. Nous avons tous des formes différentes, des apparences différentes et des fonctions différentes. Pourtant il s'agit du même Corps, nous sommes unis au même Corps.
Cette illustration du corps jette beaucoup de lumière sur les relations entre chrétiens. Laissez-moi vous montrer le point principal de cette illustration, et lorsque nous l'aurons vu, nous pourrons trouver les principes qui en découlent. Le point principal de l'illustration du corps dans Romain peut être résumé par ces quatre mots, « vie commune, volonté commune. » Le corps humain n'a qu'une seule vie qui le traverse. La main partage la même vie que le pied et la jambe partage la même vie que le cou. L'oreille a la même vie que la jambe et les doigts, et ainsi de suite. Il y a une vie commune qui coule à travers notre corps physique. Il n'y a pas de vie intrinsèque dans mon bras ou ma main. Si vous coupez ma main, elle va sécher et mourir, parce qu'elle n'a pas de vie en elle-même. La seule vie qu'a cette main, c'est la vie du corps, elle partage cette vie commune. En dehors de cela, c'est la mort. Il n'y a pas de vie dans ma jambe. Si vous coupez ma jambe, elle va sécher et mourir. J'ai une grand-mère du côté de mon père qui a eu un cas très sévère de diabète. Ce fut vraiment tragique de voir comment elle a dû être amputée de sa jambe. On lui a retranché une jambe, puis une autre. Ensuite ce fut un bras puis un autre. Tout ce qu'elle était ensuite, c'était un tronc. Le tronc était en vie, mais tous les membres coupés sont morts. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas de vie dans les bras et dans les jambes. La seule vie qu'il y avait était la vie commune qui venait du tronc.
Romains ne développe pas le point particulier que Christ est la tête, Éphésiens, Colossiens, et Corinthiens le font. Ces livres nous enseignent que le Seigneur Jésus est la Tête de l’Église, la Tête du Corps, la source de la vie, le cerveau. Colossiens l'appelle le cerveau du corps. Je ne suis pas scientifique, mais je pense que vous en connaissez assez sur les relations entre le cerveau et les membres, qui est une merveilleuse image de Christ et du Corps. Colossiens 2: 18 décrivant Christ comme la tête dit: « La tête, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne. »
Demandez à Dieu de vous donner une attention divine alors que nous considérons ces deux versets, parce ce que c'est si fondamental. Regardez à nouveau les versets 12:1-2. Que se passe t-il dans ces versets? Vous me direz: « Nous nous soumettons au Seigneur. Chaque membre de l’Église en tant qu'individu est appelé à se soumettre à Dieu. » Romains 12:1-2 dit: « Soumettez vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. » Regardez bien. Qu'avez-vous soumis, lorsque vous vous êtes soumis à Dieu? La réponse est vous avez soumis votre vie et votre volonté afin que vous ayez Sa vie, et que vous viviez par Sa volonté. Vous voyez, le corps ne peut pas fonctionner avec plus qu'une vie et plus qu'une volonté. Sinon ce serait le chaos. Il vous faut une même vie et une même volonté. Les chrétiens ne sont pas unis à cause d'une doctrine commune. Ce n'est pas le fait de croire la même chose que votre frère ou sœur qui fera que vous serez unis. Non, cela ne vous rend pas uns. Ce ne sont pas des rites communs, comme la façon d'adorer qui font que vous êtes uns avec les autres chrétiens. Vous n'êtes pas uns parce que vous avez un objectif commun ou parce que vous vous battez pour la même cause. Non, ce n'est pas cela qui fait que les chrétiens sont uns.
Les chrétiens sont uns à travers une vie et une volonté communes. C'est la vie de Dieu et la volonté de Dieu qui fait que nous sommes uns. Et c'est pour cela que vous êtes appelés à déposer la vôtre. C'est parce que le Corps a besoin d'une seule vie et d'une seule volonté et pas plus d'une. Sans une vie commune, sans une volonté commune, l’Église est une carcasse. C'est tout ce qu'elle est. Essayez d'imaginer ce que serait votre corps, si chaque membre avait sa propre vie et sa propre volonté. Pensez à cela. Imaginez que votre bras et votre main aient leur propre volonté et leur propre vie. Imaginez que votre tête décide de manger un fruit et que votre main décide de jeter quelque chose. Et bien votre repas terminerait contre le mur. Vous ne pouvez pas avancer si vous avez deux vies différentes. Un pied irait à droite et un pied à gauche. Vous avez besoin d'une volonté unique et d'une vie unique commune à vos membres. C'est pour cela que nous sommes appelés à laisser notre vie et notre volonté de côté afin que Sa vie et Sa volonté puissent venir et que nous puissions nous soumettre à Sa volonté. Vous pouvez vous imaginer le chaos qu'il y aurait dans notre corps s'il n'y avait pas de vie et de volonté commune.
Selon ce passage, je crois que c'est à cause de cela, qu'il y a tant de désunion dans l’Église. C'est parce que nous sommes tous un Corps, mais honnêtement frères et sœurs, il n'y a pas de vie et de volonté commune. Vous voyez, un grand nombre de membres qui sont dans ce Corps, n'ont pas réellement laissé de côté leur vie propre et leur volonté propre. Ils vivent encore par leur propre vie et leur propre volonté. Comme ils ne sont pas correctement reliés au Seigneur, ils ne peuvent pas être correctement reliés les uns aux autres. Ce n'est pas possible. Tout découle de ces deux premiers versets. Que se passe-t-il s'il y a une vie commune et une volonté commune? Que se passe-t-il si tous les membres laissent de côté leur vie et leur volonté pour avoir Sa vie et Sa volonté? Selon ce contexte, il y aurait une merveilleuse diversité et une merveilleuse unité. Non seulement les chrétiens ne limiteraient pas Dieu en termes de qui ils sont et de ce qu'ils ont. Mais les chrétiens ne limiteraient pas non plus Dieu chez leurs frères en termes de qui ils sont et de ce qu'ils ont. Ne limitez pas les dons de Dieu dans votre propre vie, ne limitez pas les dons de Dieu dans la vie des autres. Il y aurait une diversité parmi les chrétiens et il y aurait une liberté parmi les chrétiens d'être qui ils sont et d'agir selon les dons que Dieu leur a donnés, sans envie ni fierté. Ce serait une chose merveilleuse. La diversité du Corps est la beauté du Corps, parce que le Corps est Son corps. L’Église est Christ, c'est la représentation de Christ, et c'est pour cela qu'Il a besoin de la diversité. Christ est si varié, Il ne peut pas juste s'exprimer par une seule personne. Il faut tous les membres du Corps pour manifester un Christ complet. Il faut une grande diversité pour montrer à quel point Christ est merveilleux. Et même avec toute cette diversité, on ne le voit pas de façon complète, on ne peut en avoir qu'un aperçu.
Il est impossible pour un chrétien individuel, peu importe à quel point il est soumis à Dieu, et peu importe à quel point il connaît le Seigneur, de manifester un Christ complet au monde. Il faut tout le Corps des croyants pour manifester Christ. Supprimer la diversité c'est avoir la monotonie. C'est de cela que Dieu nous a délivré. Une couleur ne fait pas un arc en ciel, une branche ne fait pas un arbre, une fleur ne fait pas un jardin, un brin ne fait pas une corde, une note ne fait pas une musique, un instrument ne fait pas un orchestre et un membre ne fait pas un corps. Nous faisons tous partie du Corps de Christ, et la chose qui nous unit est la vie commune et la volonté commune. Il s'agit de Sa vie et de Sa volonté. Lorsque nous serons soumis au Seigneur alors nous laisserons cette vie et cette volonté couler. Et il y aura diversité. Même si certaines choses semblent excentriques, bizarres ou particulières, louez Dieu pour les membres du Corps de Christ qui sont assez libres pour être créatifs, pour être des pionniers et des défricheurs, et pour apporter Christ là où Il n'a pas encore été proclamé, qui sont originaux dans leur ministère et adoration.
J'aime la diversité du corps. J'aimerais pouvoir vous dire que cela a toujours été le cas. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Personnellement alors que j'étais encore pasteur, je suis passé par un moment d'exténuation, j'étais vidé, à plat. J'étais « burn out. » Je connais de nombreux frères qui sont passés par-là. Je peux vous dire qu'à cette époque, je ne comprenais pas la diversité du Corps, à travers ce que l'on m'avait enseigné et ce que je croyais, et je dis cela sans blâmer qui que ce soit, je ne savais pas que chacun d'entre nous avait une merveilleuse fonction. Je pensais qu'en tant que pasteur, je devais faire tout le « show », le travail, et j'essayais d'être davantage que ce que j'étais, et de donner plus que ce que j'avais. Et lorsque vous agissez ainsi, vous faites tellement que vous êtes réduits à la médiocrité. C'est une chose terrible que de prendre le ministère d'une personne, de mettre toutes les responsabilités du Corps sur lui et en même temps d'empêcher toutes les autres personnes d'exercer leurs dons, et leurs fonctions. Cette personne essaye alors de tout faire par elle-même, mais à la fin, rien n'est fait, rien n'est accompli, beaucoup de choses sont négligées et tout est sens dessus dessous. Tout est mal fait. Vous savez, mon cœur est sensible à ces pauvres pasteurs, anciens et leaders, qui sont payés pour être davantage que ce que Dieu a fait d'eux pour donner davantage que ce que Dieu leur a donné. On leur donne une liste de corvées et l'on attend d'eux qu'ils fassent plein de choses. Je peux vous dire que c'est merveilleux de voir la vie de Dieu couler à travers tous les membres de l’Église, dans toute leur diversité. Il est merveilleux de voir chacun être utilisé dans sa propre sphère, selon ce qu'il a et ce qu'il est.
Je ne veux pas aller trop loin dans l'étude des dons parce que nous avons fait cela dans notre étude de 1 Corinthiens mais j'aimerais souligner une différence. Il y a une différence entre un talent naturel et un don spirituel. Ce n'est pas la même chose. Il peut par exemple y avoir une personne qui sait bien jouer d'un instrument ou qui a une voix merveilleuse pour chanter. Ou peut-être qu'elle s'occupe bien des enfants, elle est une bonne cuisinière ou quelque chose comme cela. Ensuite cette personne met sa confiance dans le Seigneur Jésus. Souvent cette personne est ensuite encouragée à servir Dieu avec son talent naturel. Mais un don spirituel n'est pas natif, il n'est pas naturel. Personne n'a de don spirituel avant d'être sauvé. Ensuite ce don ne se manifeste pas avant que vous ne soyez complètement soumis au Seigneur. C'est lorsque vous mettez volontairement de côté votre vie et votre volonté que le don peut se manifester. Pas avant ce moment-là. Je ne dis pas que Dieu n'utilisera jamais les talents naturels. Je sais que Dieu utilisera tout ce que vous déposez à Ses pieds. Mais ce que je dis, c'est ne remplacez pas vos dons spirituels par vos talents naturels. Vous devriez plutôt être prêts à laissez de côté à jamais vos talents naturels afin que Dieu puisse utiliser vos dons spirituels pour l'édification du Corps. Lorsque je vis par Sa vie, lorsque mon cœur est prêt à embrasser Sa volonté, je reconnaîtrai qu'il y a une merveilleuse diversité dans le Corps de Christ. Et je ne limiterai pas l'Esprit de Dieu ni dans ma vie ni dans la vie de qui que ce soit, pour faire les choses qu'Il désire faire de façon unique pour faire rayonner le Seigneur Jésus.
De la même façon, lorsque je vivrai par Sa vie, il y aura également la reconnaissance d'une unité surnaturelle dans le Corps. Lorsque vous vous réveillez le matin, avez-vous besoin d'avoir une réunion de travail avec tous vos membres afin que les choses aillent bien durant la journée? Donnez-vous des ordres à votre pied droit, à votre pied gauche, à votre main droite et à votre main gauche? Non, ce n'est pas la peine. Lorsque les membres du corps vivent par la vie commune et la volonté commune du corps et pour le plaisir de la tête, tout cela devient automatique. Ma tête sait ensuite ce qu'elle a à faire, mon pied sait quoi faire et mon oeil également. Si ma main droite vit pour le plaisir de ma tête et que ma main gauche vit pour le plaisir de ma tête alors il y a une merveilleuse unité entre ma main droite et ma main gauche. Je n'aurai pas à y travailler, je n'aurai pas à les envoyer à l'école, je n'aurai pas besoin de les envoyer à une conférence, ils n'auront pas besoin d'aller à une retraite. Je n'aurai pas besoin de leur donner des leçons sur la façon de bouger une main ou un doigt et comment vivre les uns avec les autres. Il n'y aura pas de désharmonie, il n'y aura pas de désunion. Tous les membres qui vivent selon une volonté commune, et une vie commune, vivent automatiquement en union les uns avec les autres. Toutes les désunions dans le Corps proviennent de ceux qui vivent par leur propre vie et leur propre volonté. C'est la seule désunion qui existe. Lorsque tout le monde est soumis au Seigneur, il n'y a qu'une seule volonté et qu'une seule vie. Et cette vie et cette volonté ne peuvent pas être en contradiction avec elle-mêmes. C'est ce qui fait l'harmonie et l'unité.
Il est triste de voir les chrétiens travailler à l'unité. Il n'y a rien qui me frustre davantage que lorsque les chrétiens se réunissent et disent: « Que pouvons-nous faire pour promouvoir l'unité? Organisons des repas en commun et des occasions de nous retrouver. » Non, nous n'avons pas à faire l'unité, l'unité a déjà été faite par la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus. Dieu dit: « Gardez l'unité de l'esprit » mais Il ne dit pas: « Faites-là. » L'unité est déjà faite. Nous sommes uns par notre vie commune. Et l'unité est un sous-produit de cette relation. Si je suis correctement relié au Seigneur, et si vous êtes correctement reliés au Seigneur, personne ne peut nous séparer car nous sommes uns. Vous n'avez même pas besoin de connaître l'autre personne. Cela peut être une personne parlant une autre langue dans un autre pays, et si vous la rencontrez et qu'elle est correctement reliée au Seigneur et que vous êtes correctement reliés au Seigneur, vous êtes davantage unis que si vous étiez « sortis du même ventre » au même moment. Vous êtes uns en Christ à cause de cette vie commune et de cette volonté commune.
J'aimerais encore souligner un point, mais je ne vais que l'introduire et nous le verrons de façon plus complète dans la prochaine leçon. J'aimerais un peu parler de tous ces dons, comme la prophétie et le service qui sont mentionnés ici. Pour introduire cela, j'aimerais dire qu'après nous avoir montré la vie commune et la volonté commune, qui coulent à travers le Corps et qui produit une merveilleuse unité et diversité, il fait la liste de sept dons. Peut-être avez-vous déjà entendu quelqu'un dire: « Trouvez votre don et ensuite développez-le. Priez le Seigneur pour qu'Il vous montre ce qu'est votre don, afin que vous puissiez le développer et ainsi fonctionner dans le Corps de Christ. » Puis-je suggérer la chose suivante: depuis 1942, lorsque je suis venu dans ce monde avec tous mes membres, ma main n'a jamais su qu'elle était une main. Elle ne le sait toujours pas. Et mon pied ne sait pas qu'il est un pied. Et ma main ne sait pas qu'elle n'est pas un pied. Et mon pied ne sait pas qu'il n'est pas une oreille. Mon œil fonctionne comme un œil mais il ne sait pas que c'est un œil. Mon œil n'a aucun moyen de savoir qui il est. Tous mes membres sont ignorants de ce qu'ils sont. C'est uniquement lorsqu'ils sont correctement reliés à ma tête qu'ils fonctionnent. J'essaie d'illustrer le point que tout comme nos membres fonctionnent selon leur adaptation lorsqu'ils sont correctement reliés à la tête, nous ne devrions pas aller « à la chasse aux dons. » N'essayez pas de trouver vos dons spirituels.
Vous ne trouverez pas d'endroit dans la Bible qui dise que vous deviez rechercher et trouver vos dons. En fait il y a des passages qui enseignent même l'opposé. N'essayez pas de trouver vos dons, n'essayez pas de connaître vos dons. Soumettez-vous simplement au Seigneur et tous les dons que vous avez se manifesteront d'eux-mêmes. Ce sera naturel. Vous n'aurez même pas besoin d'y penser. Cela sera aussi automatique que l'est la respiration. Si vous essayez de trouver votre don, vous serez surement dans l'erreur. Si quelqu'un dit quel est votre don, il sera surement dans l'erreur. Je ne crois pas que Dieu veuille que nous connaissions notre don. Ils se manifesteront alors que vous vous soumettrez à Christ. Le problème est que si vous connaissez vos dons, vous allez essayer de les utiliser. Et une fois que vous essayerez de les utiliser, vous les forcerez dans un sens ou l'Esprit ne désire pas aller. Tout cela est intuitif. Nous parlons de Vie. Tout ce que Dieu attend de vous c'est que vous viviez en union avec Lui. Et tous les dons qu'Il vous a donnés se manifesteront alors que vous grandirez dans Sa connaissance.
Je ne vais pas prolonger là-dessus, mais le fait est que vous perdrez de toute façon vos dons en grandissant. Plus vous êtes conformés à Christ, moins vous avez besoin des dons. Vous ne garderez pas vos dons, vous grandirez en perdant vos dons. Les dons sont donnés pour répondre à une déficience et une fois que cette déficience n'est plus, il reprend les dons. S'Il vous a donné le don de donner c'est parce que de façon naturelle, vous êtes égoïstes et vous avez besoin de ce don. Mais alors que vous serez conformés à Christ, vous ne serez plus égoïstes, et Il reprendra ce don. Si vous avez le don pour discerner les esprits c'est parce que vous êtes prompts à tomber dans l'erreur sans ce don. Dieu vous a donné ce don afin que vous puissiez connaître la différence entre la vérité et l'erreur, mais alors que vous êtes conformés à Christ, vous n'aurez plus besoin de ce don. Si votre don est la foi c'est parce que sans cela vous ne feriez pas confiance à Dieu. Et lorsque vous Le connaîtrez mieux, vous pourrez Lui faire confiance et Il pourra reprendre ce don. Cela est vrai de tous les dons et inclut l'enseignement, la prophétie, les miracles et chaque don. Vous les perdez en étant conformés au Seigneur Jésus-Christ.
Dieu nous a appelés à être conformés à Christ et ces dons ne sont que des bénédictions temporaires. Vous ne devez pas être fiers lorsque vous avez un don, parce que cela montre où est votre problème et votre besoin. N'est-ce pas incroyable, que Dieu puisse vous donner un don pour satisfaire votre plus grand besoin et ensuite l'utiliser, pour édifier le Corps! Il vous donne quelque chose pour contrebalancer votre plus grande déficience et ensuite Il l'utilise pour édifier le Corps. Tout cela fait partie d'un regard sobre envers nous-mêmes. Si je veux être correctement relié à l'Église, il faut que je voie que tout ce que je suis et tout ce que j'ai vient de Dieu. Et que tout ce que je suis et ai venant de Dieu est immérité, et je dois faire confiance à Dieu pour être tout ce que je suis et utiliser tout ce que j'ai. Ensuite je dois voir que je ne suis pas un individu, seul avec Dieu, mais je fais partie d'un corps organique, une unité, je fais partie du Corps de Christ. Et dans la mesure où je suis correctement relié à Lui, alors je serai correctement relié à tous mes frères et sœurs en Christ. Vous voyez c'est une toute autre vision que de dire: « Voici la section pratique et voici comment vivre les uns avec les autres. » Oh non, il ne dit pas cela! Paul dit que si nous désirons bien vivre les uns avec les autres, alors nous devrions plutôt être bien reliés à Dieu. Il n'y a aucun moyen de bien vivre les uns avec les autres si nous ne sommes pas au clair avec Dieu. Et ce qui est vrai du Corps de Christ est également vrai du gouvernement, du prochain, du frère plus faible et ainsi de suite. Nous devons toujours retourner à cette relation avec Dieu. Voici ce que je désirais partager avec vous et nous continuerons sur le sujet des dons dans notre prochaine leçon.
Prions: Notre Père, nous aimerions tant Te remercier pour Ta merveilleuse parole, et pas seulement pour ce que nous croyons qu'elle signifie. Combien nous sommes reconnaissants Seigneur, pour Ton Esprit qui agit dans nos coeurs, et qui a inspiré tout cela. Merci Seigneur pour le Corps de Christ, et parce que Tu nous as appelés à faire partie de ce Corps. Nous Te prions Seigneur que Tu puisses nous faire la grâce d'être ceux que Tu as désiré que nous soyons et fonctionner avec les dons que Tu nous as donnés. Donne-nous cette vision sobre de nous-mêmes. Nous Te remercions, au nom de Jésus. Amen.
Laissez-moi essayer d'illustrer cela. Regardez le verset 12:7 où l'on parle du don du ministère ou du service. Imaginez que vous ayez le don de servir. Est-ce que vous réalisez que vous ne méritez ni la force ni la grâce pour servir quelqu'un? C'est immérité. Au verset 12:8, c'est le don de la libéralité qui est mentionné. Si vous avez ce don, vous ne méritez pas d'avoir quelque chose pour le donner à quelqu'un d'autre. C'est la grâce, c'est immérité. Au verset 12:8, on parle également d'exhortation. Ceux qui ont ce don ne méritent pas d'avoir la sagesse pour exhorter ou réconforter qui que ce soit. Au verset 12:7, on nous parle aussi d'enseignement. L'enseignement ne mérite pas une seule goutte de vie, ni aucune inspiration à communiquer à qui que ce soit d'autre. C'est absolument immérité. Et cela est vrai de tous les dons, pas seulement de ceux de cette liste, mais également de ce qui est dans Corinthiens. Tout est immérité. Une vision sobre de soi est de reconnaître que tout ce que vous avez et que tout ce que vous êtes vous est librement donné par Dieu. Et que tout ce que vous avez et tout que vous êtes est immérité. Tout cela est donné par le libre don de Dieu. Voilà ce qui fait partie d'un saint jugement.
DIEU NOUS DONNE ÉGALEMENT LA FOI
Voici le troisième principe et il peut être résumé par ces mots, je dois faire confiance à Dieu, pour tout ce que je suis et tout ce que j'ai. Veuillez à nouveau noter les passages suivants:
• Verset 12:3: « Selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. »
• Verset 12:6: « Selon la grâce qui nous a été accordée. »
Vous voyez, Sa grâce ne vous donne pas seulement tout ce que vous êtes et ce que vous avez. Sa grâce n'accorde pas seulement cela à ceux qui ne le méritent pas, mais maintenant Il est sur le point de vous donner la foi nécessaire pour être qui vous êtes et utiliser ce que vous avez. Même la foi est un don de Dieu. Selon ce passage, tout ce que nous avons et sommes est régulé par la mesure de foi que Dieu donne à chacun. Que Dieu nous fasse grâce de saisir exactement ce qu'Il nous dit ici. Quelle est cette mesure de foi? Est-ce qu'il est en train de dire, contrairement à ce que nous avons vu dans d'autres endroits, que la foi est une chose? Est-ce que la foi est un liquide qui peut être mesuré dans une bouteille de sorte qu'une personne puisse en avoir plus ou moins, et que nous puissions prier: « Augmente notre foi? » Comment mesurez-vous la foi? Est-ce que c'est par la force et la faiblesse? Est-ce que c'est par le volume, en en ayant plus ou moins? Est-ce que c'est par la qualité, par la pureté ou l'impureté? Qu'est-ce que Dieu veut dire par la mesure de la foi? Laissez-moi vous le résumer de cette façon. Chaque chrétien est ce que Dieu a fait de lui. Chaque chrétien est ce que Dieu lui a donné. Chaque chrétien a ce que Dieu lui a donné, ni plus ni moins. Les chrétiens ne sélectionnent pas, ils ne choisissent pas ce qu'ils reçoivent. Dieu est souverain. C'est Dieu qui a la prérogative. C'est Lui qui décide. Il distribue les dons comme Il le veut.
Et voici ce qu'Il dit dans ce passage: « Je vous ai donné toute la foi dont vous avez besoin pour être vous-mêmes. » Voyez-vous cela? C'est ce que Paul dit ici: « Je vous ai donné toute la foi dont vous avez besoin pour être vous-mêmes, et pour utiliser ce que Je vous ai donné. » Pas davantage que cela, c'est cela votre mesure de foi. Ma mesure de foi est d'être moi, et d'utiliser ce que j'ai. Votre mesure de foi est d'être vous, et d'utiliser ce que vous avez. Toute la foi dont vous avez besoin est de faire confiance à Dieu pour que vous puissiez être ce qu'Il a fait de vous, et utiliser ce qu'Il vous a donné. Dieu ne vous a jamais demandé d'être davantage que ce que vous êtes. Et Il n'a jamais demandé d'utiliser plus que ce qu'Il vous a donné. Un jugement sain inclut cela. Non seulement je reconnais que tout ce que je suis et j'ai vient de Dieu. Non seulement je reconnais que tout ce que je suis et j'ai est immérité, mais je reconnais également que je dois faire confiance à Dieu, je dois L'embrasser Lui pour être ce qu'Il a fait de moi et pour utiliser ce qu'Il m'a donné. C'est toujours par la foi.
Nous avons souvent une vision fausse de l'humilité. Nous considérons le verset 12:3: « Je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion » et nous pensons qu'un sain jugement est d'être humble. C'est vrai si vous comprenez ce qu'est l'humilité. Mais pour des milliers de personnes, l'humilité c'est juste avoir une piètre image de soi-même. Mais ce n'est pas l'humilité biblique. L'humilité biblique ce n'est pas avoir une basse vue de soi-même mais aucune vue de soi-même. Certains pensent que l'humilité est le sacrifice et que nous devons vivre à la botte de tous les autres. Non, l'humilité ce n'est pas porter de vieux habits et rouler dans une vieille voiture. Cela peut parfois impliquer cela mais ce n'est pas la vraie humilité. D'autres disent que l'humilité est l'obscurité. Ils disent que si vous êtes vraiment humbles, vous resterez dans l'ombre, loin des feux des projecteurs. Savez-vous qui dans l'Ancien Testament a été appelé l'homme le plus humble? C'est Moïse, mais il a passé beaucoup de temps sous les feux des projecteurs. Dieu a placé de nombreux hommes et femmes humbles sous les feux des projecteurs. Il est possible que l'humilité inclue parfois l'idée qu'il faut se cacher ou se mettre de côté, mais ce n'est pas l'humilité.
Alors qu'est-ce que l'humilité? Je crois que le verset le plus clair à ce sujet est Philippiens 2:8: « Il s'est humilié lui-même, en devenant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » Pour notre Seigneur Jésus, l'obéissance a pris la forme du sacrifice, cela ne fait aucun doute. Imaginons que selon Romains 12:1-2 vous ayez déjà soumis votre vie, vous avez déjà mis de côté votre volonté pour avoir Sa volonté et Sa vie. Et imaginons que Dieu vous appelle à la pauvreté et à l'obscurité et que vous obéissiez. C'est cela l'humilité. Philippiens 2:8 dit: « Il s'est humilié Lui-même en devenant obéissant. » Si vous acceptez ce que Dieu vous a donné, et ce que vous êtes, si vous dîtes: « Oui à cela », alors c'est cela l'humilité. D'un autre côté, imaginons que Dieu vous appelle à être riches et populaires, et que vous ayez déjà mis de côté votre propre volonté de telle sorte que vous ayez Sa vie et Sa volonté. Imaginons que vous obéissiez à cela, si vous dîtes: « Oui à cela », alors c'est cela l'humilité. L'humilité est l'obéissance. Cela n'a rien à voir avec le fait que vous sacrifiez quelque chose ou que vous ne sacrifiez pas quelque chose. C'est lié au fait que vous obéissez à Dieu, que vous vous alignez avec la volonté de Dieu. L'humilité ce n'est pas éviter les richesses, les positions, la reconnaissance ou la célébrité. Dieu a fait de vous ce que vous êtes, Dieu vous a donné ce que vous avez, et par la foi dîtes simplement: « Oui, à cela », quoi que cela soit. Dieu vous demande de Lui faire confiance pour être vous-mêmes. Voilà ce qu'est un regard sobre et honnête sur soi-même. Je suis ce qu'Il a fait de moi et ce qu'Il m'a donné. Tout ce que j'ai et que je suis est immérité, et maintenant je dois faire confiance à Dieu, pour être tout ce que je suis et utiliser tout ce qu'Il m'a donné.
Frères et sœurs en Christ, ne pensez pas que Dieu vous donnera davantage de foi que ce dont vous avez besoin pour être vous-mêmes. Il ne le fera pas. C'est cela la mesure de votre foi. C'est juste être ce que vous êtes et utiliser ce que vous avez. Il ne me donnera pas davantage de foi que ce dont j'ai besoin pour être qui je suis. Voila ma mesure de foi, la proportion de ma foi. Avant que nous ayons cette vue sobre de nous-mêmes, nous ne serons pas capables d'avoir de bonnes relations les uns avec les autres! Vous savez, il est merveilleux de voir des chrétiens qui ont cette vue sobre et qui ont une juste estime d'eux-mêmes et qui acceptent tout ce qu'ils ont et sont de Dieu, qui savent que tout est immérité, et qui font confiance à Dieu pour être eux-mêmes. Je peux vous dire que voir une telle personne qui est satisfaite avec ce qu'elle a, avec la place où elle est et avec son appel, est une réelle bénédiction. C'est juste une bénédiction de marcher avec elle. Il y a encore un autre principe concernant un jugement sain qu'il donne. Je vous rappelle les trois premiers, reconnaître que Tout ce que vous avez et êtes vient de Dieu, reconnaître que tout ce que vous avez et êtes n'est pas mérité, faîtes confiance à Dieu pour faire de vous tout ce que vous êtes et utiliser tout ce que vous avez.
NOUS N'EXISTONS PAS POUR NOUS-MÊMES, NOUS FAISONS PARTIE D'UN CORPS
Voici le principe suivant qui peut être exprimé de différentes façons. Une juste et sobre estime de moi-même m'empêche de me voir comme une fin, en tant qu'être indépendant, en tant qu'entité isolée. Une vue sobre reconnaît que je suis un membre d'un organisme vivant. Je fais partie d'un Corps, je fais partie d'un groupe de croyants. Je ne suis pas livré à moi-même, je fais partie d'un Corps et je suis lié à ce Corps. Personne n'existe pour lui-même. Le verset 12:4-5 dit: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Jusqu'à ce que nous soyons clairs à ce sujet, et que nous ayons un regard sobre à ce sujet et que nos yeux aient cette estimation correcte, que nous appartenons à un Corps, nous ne serons pas capables d'avoir des relations normales avec nos frères et sœurs en Christ.
C'est à ce point que l'apôtre Paul introduit cette merveilleuse illustration qui est le corps humain. Il y a de nombreuses illustrations d'union dans la Bible, et chacune est parfaite pour le point qu'elle illustre. Chaque illustration de l'union souligne un point particulier, elles sont toutes différentes. Mais aucune n'est pas parfaite pour tous les points. Prenez par exemple le sarment et le cep. C'est une merveilleuse illustration de l'union, et elle est parfaite pour souligner le fait que le fruit vient par la vie. Mais par elle-même, elle n'est pas suffisante pour illustrer ce dont il est parlé ici. Dans l'illustration du sarment et du cep, chaque grappe ressemble aux autres grappes et chaque feuille ressemble aux autres feuilles, elles ont la même forme. Ici Dieu veut nous parler d'union mais également de variété. Il veut nous parler d'unité dans la diversité. Dans l’Église, toutes les grappes ne se ressemblent pas. Il est clair qu'il y a des grappes dans l’Église, mais nous ne sommes pas tous des grappes, c'est pour cela que le corps est une illustration parfaite. Nous sommes tous différents comme les membres du corps sont différents. Nous ne sommes pas tous des yeux. Nous ne sommes pas tous des oreilles. Nous ne sommes pas tous des mains, des pieds ou des jambes. Nous avons tous des formes différentes, des apparences différentes et des fonctions différentes. Pourtant il s'agit du même Corps, nous sommes unis au même Corps.
LES CHRÉTIENS SONT UNIS PAR UNE VIE COMMUNE ET UNE VOLONTÉ COMMUNE
Cette illustration du corps jette beaucoup de lumière sur les relations entre chrétiens. Laissez-moi vous montrer le point principal de cette illustration, et lorsque nous l'aurons vu, nous pourrons trouver les principes qui en découlent. Le point principal de l'illustration du corps dans Romain peut être résumé par ces quatre mots, « vie commune, volonté commune. » Le corps humain n'a qu'une seule vie qui le traverse. La main partage la même vie que le pied et la jambe partage la même vie que le cou. L'oreille a la même vie que la jambe et les doigts, et ainsi de suite. Il y a une vie commune qui coule à travers notre corps physique. Il n'y a pas de vie intrinsèque dans mon bras ou ma main. Si vous coupez ma main, elle va sécher et mourir, parce qu'elle n'a pas de vie en elle-même. La seule vie qu'a cette main, c'est la vie du corps, elle partage cette vie commune. En dehors de cela, c'est la mort. Il n'y a pas de vie dans ma jambe. Si vous coupez ma jambe, elle va sécher et mourir. J'ai une grand-mère du côté de mon père qui a eu un cas très sévère de diabète. Ce fut vraiment tragique de voir comment elle a dû être amputée de sa jambe. On lui a retranché une jambe, puis une autre. Ensuite ce fut un bras puis un autre. Tout ce qu'elle était ensuite, c'était un tronc. Le tronc était en vie, mais tous les membres coupés sont morts. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas de vie dans les bras et dans les jambes. La seule vie qu'il y avait était la vie commune qui venait du tronc.
Romains ne développe pas le point particulier que Christ est la tête, Éphésiens, Colossiens, et Corinthiens le font. Ces livres nous enseignent que le Seigneur Jésus est la Tête de l’Église, la Tête du Corps, la source de la vie, le cerveau. Colossiens l'appelle le cerveau du corps. Je ne suis pas scientifique, mais je pense que vous en connaissez assez sur les relations entre le cerveau et les membres, qui est une merveilleuse image de Christ et du Corps. Colossiens 2: 18 décrivant Christ comme la tête dit: « La tête, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne. »
Demandez à Dieu de vous donner une attention divine alors que nous considérons ces deux versets, parce ce que c'est si fondamental. Regardez à nouveau les versets 12:1-2. Que se passe t-il dans ces versets? Vous me direz: « Nous nous soumettons au Seigneur. Chaque membre de l’Église en tant qu'individu est appelé à se soumettre à Dieu. » Romains 12:1-2 dit: « Soumettez vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. » Regardez bien. Qu'avez-vous soumis, lorsque vous vous êtes soumis à Dieu? La réponse est vous avez soumis votre vie et votre volonté afin que vous ayez Sa vie, et que vous viviez par Sa volonté. Vous voyez, le corps ne peut pas fonctionner avec plus qu'une vie et plus qu'une volonté. Sinon ce serait le chaos. Il vous faut une même vie et une même volonté. Les chrétiens ne sont pas unis à cause d'une doctrine commune. Ce n'est pas le fait de croire la même chose que votre frère ou sœur qui fera que vous serez unis. Non, cela ne vous rend pas uns. Ce ne sont pas des rites communs, comme la façon d'adorer qui font que vous êtes uns avec les autres chrétiens. Vous n'êtes pas uns parce que vous avez un objectif commun ou parce que vous vous battez pour la même cause. Non, ce n'est pas cela qui fait que les chrétiens sont uns.
Les chrétiens sont uns à travers une vie et une volonté communes. C'est la vie de Dieu et la volonté de Dieu qui fait que nous sommes uns. Et c'est pour cela que vous êtes appelés à déposer la vôtre. C'est parce que le Corps a besoin d'une seule vie et d'une seule volonté et pas plus d'une. Sans une vie commune, sans une volonté commune, l’Église est une carcasse. C'est tout ce qu'elle est. Essayez d'imaginer ce que serait votre corps, si chaque membre avait sa propre vie et sa propre volonté. Pensez à cela. Imaginez que votre bras et votre main aient leur propre volonté et leur propre vie. Imaginez que votre tête décide de manger un fruit et que votre main décide de jeter quelque chose. Et bien votre repas terminerait contre le mur. Vous ne pouvez pas avancer si vous avez deux vies différentes. Un pied irait à droite et un pied à gauche. Vous avez besoin d'une volonté unique et d'une vie unique commune à vos membres. C'est pour cela que nous sommes appelés à laisser notre vie et notre volonté de côté afin que Sa vie et Sa volonté puissent venir et que nous puissions nous soumettre à Sa volonté. Vous pouvez vous imaginer le chaos qu'il y aurait dans notre corps s'il n'y avait pas de vie et de volonté commune.
Selon ce passage, je crois que c'est à cause de cela, qu'il y a tant de désunion dans l’Église. C'est parce que nous sommes tous un Corps, mais honnêtement frères et sœurs, il n'y a pas de vie et de volonté commune. Vous voyez, un grand nombre de membres qui sont dans ce Corps, n'ont pas réellement laissé de côté leur vie propre et leur volonté propre. Ils vivent encore par leur propre vie et leur propre volonté. Comme ils ne sont pas correctement reliés au Seigneur, ils ne peuvent pas être correctement reliés les uns aux autres. Ce n'est pas possible. Tout découle de ces deux premiers versets. Que se passe-t-il s'il y a une vie commune et une volonté commune? Que se passe-t-il si tous les membres laissent de côté leur vie et leur volonté pour avoir Sa vie et Sa volonté? Selon ce contexte, il y aurait une merveilleuse diversité et une merveilleuse unité. Non seulement les chrétiens ne limiteraient pas Dieu en termes de qui ils sont et de ce qu'ils ont. Mais les chrétiens ne limiteraient pas non plus Dieu chez leurs frères en termes de qui ils sont et de ce qu'ils ont. Ne limitez pas les dons de Dieu dans votre propre vie, ne limitez pas les dons de Dieu dans la vie des autres. Il y aurait une diversité parmi les chrétiens et il y aurait une liberté parmi les chrétiens d'être qui ils sont et d'agir selon les dons que Dieu leur a donnés, sans envie ni fierté. Ce serait une chose merveilleuse. La diversité du Corps est la beauté du Corps, parce que le Corps est Son corps. L’Église est Christ, c'est la représentation de Christ, et c'est pour cela qu'Il a besoin de la diversité. Christ est si varié, Il ne peut pas juste s'exprimer par une seule personne. Il faut tous les membres du Corps pour manifester un Christ complet. Il faut une grande diversité pour montrer à quel point Christ est merveilleux. Et même avec toute cette diversité, on ne le voit pas de façon complète, on ne peut en avoir qu'un aperçu.
Il est impossible pour un chrétien individuel, peu importe à quel point il est soumis à Dieu, et peu importe à quel point il connaît le Seigneur, de manifester un Christ complet au monde. Il faut tout le Corps des croyants pour manifester Christ. Supprimer la diversité c'est avoir la monotonie. C'est de cela que Dieu nous a délivré. Une couleur ne fait pas un arc en ciel, une branche ne fait pas un arbre, une fleur ne fait pas un jardin, un brin ne fait pas une corde, une note ne fait pas une musique, un instrument ne fait pas un orchestre et un membre ne fait pas un corps. Nous faisons tous partie du Corps de Christ, et la chose qui nous unit est la vie commune et la volonté commune. Il s'agit de Sa vie et de Sa volonté. Lorsque nous serons soumis au Seigneur alors nous laisserons cette vie et cette volonté couler. Et il y aura diversité. Même si certaines choses semblent excentriques, bizarres ou particulières, louez Dieu pour les membres du Corps de Christ qui sont assez libres pour être créatifs, pour être des pionniers et des défricheurs, et pour apporter Christ là où Il n'a pas encore été proclamé, qui sont originaux dans leur ministère et adoration.
J'aime la diversité du corps. J'aimerais pouvoir vous dire que cela a toujours été le cas. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Personnellement alors que j'étais encore pasteur, je suis passé par un moment d'exténuation, j'étais vidé, à plat. J'étais « burn out. » Je connais de nombreux frères qui sont passés par-là. Je peux vous dire qu'à cette époque, je ne comprenais pas la diversité du Corps, à travers ce que l'on m'avait enseigné et ce que je croyais, et je dis cela sans blâmer qui que ce soit, je ne savais pas que chacun d'entre nous avait une merveilleuse fonction. Je pensais qu'en tant que pasteur, je devais faire tout le « show », le travail, et j'essayais d'être davantage que ce que j'étais, et de donner plus que ce que j'avais. Et lorsque vous agissez ainsi, vous faites tellement que vous êtes réduits à la médiocrité. C'est une chose terrible que de prendre le ministère d'une personne, de mettre toutes les responsabilités du Corps sur lui et en même temps d'empêcher toutes les autres personnes d'exercer leurs dons, et leurs fonctions. Cette personne essaye alors de tout faire par elle-même, mais à la fin, rien n'est fait, rien n'est accompli, beaucoup de choses sont négligées et tout est sens dessus dessous. Tout est mal fait. Vous savez, mon cœur est sensible à ces pauvres pasteurs, anciens et leaders, qui sont payés pour être davantage que ce que Dieu a fait d'eux pour donner davantage que ce que Dieu leur a donné. On leur donne une liste de corvées et l'on attend d'eux qu'ils fassent plein de choses. Je peux vous dire que c'est merveilleux de voir la vie de Dieu couler à travers tous les membres de l’Église, dans toute leur diversité. Il est merveilleux de voir chacun être utilisé dans sa propre sphère, selon ce qu'il a et ce qu'il est.
TALENT NATUREL ET DON SPIRITUEL
Je ne veux pas aller trop loin dans l'étude des dons parce que nous avons fait cela dans notre étude de 1 Corinthiens mais j'aimerais souligner une différence. Il y a une différence entre un talent naturel et un don spirituel. Ce n'est pas la même chose. Il peut par exemple y avoir une personne qui sait bien jouer d'un instrument ou qui a une voix merveilleuse pour chanter. Ou peut-être qu'elle s'occupe bien des enfants, elle est une bonne cuisinière ou quelque chose comme cela. Ensuite cette personne met sa confiance dans le Seigneur Jésus. Souvent cette personne est ensuite encouragée à servir Dieu avec son talent naturel. Mais un don spirituel n'est pas natif, il n'est pas naturel. Personne n'a de don spirituel avant d'être sauvé. Ensuite ce don ne se manifeste pas avant que vous ne soyez complètement soumis au Seigneur. C'est lorsque vous mettez volontairement de côté votre vie et votre volonté que le don peut se manifester. Pas avant ce moment-là. Je ne dis pas que Dieu n'utilisera jamais les talents naturels. Je sais que Dieu utilisera tout ce que vous déposez à Ses pieds. Mais ce que je dis, c'est ne remplacez pas vos dons spirituels par vos talents naturels. Vous devriez plutôt être prêts à laissez de côté à jamais vos talents naturels afin que Dieu puisse utiliser vos dons spirituels pour l'édification du Corps. Lorsque je vis par Sa vie, lorsque mon cœur est prêt à embrasser Sa volonté, je reconnaîtrai qu'il y a une merveilleuse diversité dans le Corps de Christ. Et je ne limiterai pas l'Esprit de Dieu ni dans ma vie ni dans la vie de qui que ce soit, pour faire les choses qu'Il désire faire de façon unique pour faire rayonner le Seigneur Jésus.
LE CORPS VIT POUR LE PLAISIR DE LA TÊTE
De la même façon, lorsque je vivrai par Sa vie, il y aura également la reconnaissance d'une unité surnaturelle dans le Corps. Lorsque vous vous réveillez le matin, avez-vous besoin d'avoir une réunion de travail avec tous vos membres afin que les choses aillent bien durant la journée? Donnez-vous des ordres à votre pied droit, à votre pied gauche, à votre main droite et à votre main gauche? Non, ce n'est pas la peine. Lorsque les membres du corps vivent par la vie commune et la volonté commune du corps et pour le plaisir de la tête, tout cela devient automatique. Ma tête sait ensuite ce qu'elle a à faire, mon pied sait quoi faire et mon oeil également. Si ma main droite vit pour le plaisir de ma tête et que ma main gauche vit pour le plaisir de ma tête alors il y a une merveilleuse unité entre ma main droite et ma main gauche. Je n'aurai pas à y travailler, je n'aurai pas à les envoyer à l'école, je n'aurai pas besoin de les envoyer à une conférence, ils n'auront pas besoin d'aller à une retraite. Je n'aurai pas besoin de leur donner des leçons sur la façon de bouger une main ou un doigt et comment vivre les uns avec les autres. Il n'y aura pas de désharmonie, il n'y aura pas de désunion. Tous les membres qui vivent selon une volonté commune, et une vie commune, vivent automatiquement en union les uns avec les autres. Toutes les désunions dans le Corps proviennent de ceux qui vivent par leur propre vie et leur propre volonté. C'est la seule désunion qui existe. Lorsque tout le monde est soumis au Seigneur, il n'y a qu'une seule volonté et qu'une seule vie. Et cette vie et cette volonté ne peuvent pas être en contradiction avec elle-mêmes. C'est ce qui fait l'harmonie et l'unité.
Il est triste de voir les chrétiens travailler à l'unité. Il n'y a rien qui me frustre davantage que lorsque les chrétiens se réunissent et disent: « Que pouvons-nous faire pour promouvoir l'unité? Organisons des repas en commun et des occasions de nous retrouver. » Non, nous n'avons pas à faire l'unité, l'unité a déjà été faite par la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus. Dieu dit: « Gardez l'unité de l'esprit » mais Il ne dit pas: « Faites-là. » L'unité est déjà faite. Nous sommes uns par notre vie commune. Et l'unité est un sous-produit de cette relation. Si je suis correctement relié au Seigneur, et si vous êtes correctement reliés au Seigneur, personne ne peut nous séparer car nous sommes uns. Vous n'avez même pas besoin de connaître l'autre personne. Cela peut être une personne parlant une autre langue dans un autre pays, et si vous la rencontrez et qu'elle est correctement reliée au Seigneur et que vous êtes correctement reliés au Seigneur, vous êtes davantage unis que si vous étiez « sortis du même ventre » au même moment. Vous êtes uns en Christ à cause de cette vie commune et de cette volonté commune.
J'aimerais encore souligner un point, mais je ne vais que l'introduire et nous le verrons de façon plus complète dans la prochaine leçon. J'aimerais un peu parler de tous ces dons, comme la prophétie et le service qui sont mentionnés ici. Pour introduire cela, j'aimerais dire qu'après nous avoir montré la vie commune et la volonté commune, qui coulent à travers le Corps et qui produit une merveilleuse unité et diversité, il fait la liste de sept dons. Peut-être avez-vous déjà entendu quelqu'un dire: « Trouvez votre don et ensuite développez-le. Priez le Seigneur pour qu'Il vous montre ce qu'est votre don, afin que vous puissiez le développer et ainsi fonctionner dans le Corps de Christ. » Puis-je suggérer la chose suivante: depuis 1942, lorsque je suis venu dans ce monde avec tous mes membres, ma main n'a jamais su qu'elle était une main. Elle ne le sait toujours pas. Et mon pied ne sait pas qu'il est un pied. Et ma main ne sait pas qu'elle n'est pas un pied. Et mon pied ne sait pas qu'il n'est pas une oreille. Mon œil fonctionne comme un œil mais il ne sait pas que c'est un œil. Mon œil n'a aucun moyen de savoir qui il est. Tous mes membres sont ignorants de ce qu'ils sont. C'est uniquement lorsqu'ils sont correctement reliés à ma tête qu'ils fonctionnent. J'essaie d'illustrer le point que tout comme nos membres fonctionnent selon leur adaptation lorsqu'ils sont correctement reliés à la tête, nous ne devrions pas aller « à la chasse aux dons. » N'essayez pas de trouver vos dons spirituels.
Vous ne trouverez pas d'endroit dans la Bible qui dise que vous deviez rechercher et trouver vos dons. En fait il y a des passages qui enseignent même l'opposé. N'essayez pas de trouver vos dons, n'essayez pas de connaître vos dons. Soumettez-vous simplement au Seigneur et tous les dons que vous avez se manifesteront d'eux-mêmes. Ce sera naturel. Vous n'aurez même pas besoin d'y penser. Cela sera aussi automatique que l'est la respiration. Si vous essayez de trouver votre don, vous serez surement dans l'erreur. Si quelqu'un dit quel est votre don, il sera surement dans l'erreur. Je ne crois pas que Dieu veuille que nous connaissions notre don. Ils se manifesteront alors que vous vous soumettrez à Christ. Le problème est que si vous connaissez vos dons, vous allez essayer de les utiliser. Et une fois que vous essayerez de les utiliser, vous les forcerez dans un sens ou l'Esprit ne désire pas aller. Tout cela est intuitif. Nous parlons de Vie. Tout ce que Dieu attend de vous c'est que vous viviez en union avec Lui. Et tous les dons qu'Il vous a donnés se manifesteront alors que vous grandirez dans Sa connaissance.
Je ne vais pas prolonger là-dessus, mais le fait est que vous perdrez de toute façon vos dons en grandissant. Plus vous êtes conformés à Christ, moins vous avez besoin des dons. Vous ne garderez pas vos dons, vous grandirez en perdant vos dons. Les dons sont donnés pour répondre à une déficience et une fois que cette déficience n'est plus, il reprend les dons. S'Il vous a donné le don de donner c'est parce que de façon naturelle, vous êtes égoïstes et vous avez besoin de ce don. Mais alors que vous serez conformés à Christ, vous ne serez plus égoïstes, et Il reprendra ce don. Si vous avez le don pour discerner les esprits c'est parce que vous êtes prompts à tomber dans l'erreur sans ce don. Dieu vous a donné ce don afin que vous puissiez connaître la différence entre la vérité et l'erreur, mais alors que vous êtes conformés à Christ, vous n'aurez plus besoin de ce don. Si votre don est la foi c'est parce que sans cela vous ne feriez pas confiance à Dieu. Et lorsque vous Le connaîtrez mieux, vous pourrez Lui faire confiance et Il pourra reprendre ce don. Cela est vrai de tous les dons et inclut l'enseignement, la prophétie, les miracles et chaque don. Vous les perdez en étant conformés au Seigneur Jésus-Christ.
Dieu nous a appelés à être conformés à Christ et ces dons ne sont que des bénédictions temporaires. Vous ne devez pas être fiers lorsque vous avez un don, parce que cela montre où est votre problème et votre besoin. N'est-ce pas incroyable, que Dieu puisse vous donner un don pour satisfaire votre plus grand besoin et ensuite l'utiliser, pour édifier le Corps! Il vous donne quelque chose pour contrebalancer votre plus grande déficience et ensuite Il l'utilise pour édifier le Corps. Tout cela fait partie d'un regard sobre envers nous-mêmes. Si je veux être correctement relié à l'Église, il faut que je voie que tout ce que je suis et tout ce que j'ai vient de Dieu. Et que tout ce que je suis et ai venant de Dieu est immérité, et je dois faire confiance à Dieu pour être tout ce que je suis et utiliser tout ce que j'ai. Ensuite je dois voir que je ne suis pas un individu, seul avec Dieu, mais je fais partie d'un corps organique, une unité, je fais partie du Corps de Christ. Et dans la mesure où je suis correctement relié à Lui, alors je serai correctement relié à tous mes frères et sœurs en Christ. Vous voyez c'est une toute autre vision que de dire: « Voici la section pratique et voici comment vivre les uns avec les autres. » Oh non, il ne dit pas cela! Paul dit que si nous désirons bien vivre les uns avec les autres, alors nous devrions plutôt être bien reliés à Dieu. Il n'y a aucun moyen de bien vivre les uns avec les autres si nous ne sommes pas au clair avec Dieu. Et ce qui est vrai du Corps de Christ est également vrai du gouvernement, du prochain, du frère plus faible et ainsi de suite. Nous devons toujours retourner à cette relation avec Dieu. Voici ce que je désirais partager avec vous et nous continuerons sur le sujet des dons dans notre prochaine leçon.
Prions: Notre Père, nous aimerions tant Te remercier pour Ta merveilleuse parole, et pas seulement pour ce que nous croyons qu'elle signifie. Combien nous sommes reconnaissants Seigneur, pour Ton Esprit qui agit dans nos coeurs, et qui a inspiré tout cela. Merci Seigneur pour le Corps de Christ, et parce que Tu nous as appelés à faire partie de ce Corps. Nous Te prions Seigneur que Tu puisses nous faire la grâce d'être ceux que Tu as désiré que nous soyons et fonctionner avec les dons que Tu nous as donnés. Donne-nous cette vision sobre de nous-mêmes. Nous Te remercions, au nom de Jésus. Amen.
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Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse
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