jeudi 27 février 2014

(6) (Romains 4:1-25) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions:Père, nous Te prions d'agir dans nos esprits pour diriger nos regards vers Christ afin que nous puissions Le voir d'une façon nouvelle et vivante. Nous Te prions de nous délivrer de simplement étudier ce livre comme nous étudierions autre chose ou de la théologie, mais révèle-nous ce qu'il y a sur Ton coeur. Nous prions pour que nous puissions connaître le Seigneur et Le voir Lui, et qu'en Le voyant, nous puissions Le saisir pleinement et être transformés. Merci, Seigneur, parce que nous pouvons Te faire confiance pour nous rencontrer et prendre soin de nous. Nous nous attendons à Toi et nous Te demandons de nous délivrer entièrement de tout ce qui est charnel et humain. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
Résumé

     Nous ne prendrons pas beaucoup de temps pour le résumé, mais laissez-moi vous rappeler les points importants avant de reprendre où nous en sommes arrivés. Le message du livre de Romains, de ce merveilleux livre, n'est pas le salut complet. C'est ce que vous pouvez être amenés à penser en le lisant de façon hâtive. Mais le message de Romains est « Jésus un Sauveur adéquat, le parfait Sauveur. » Il est complet. Lorsque nous embrassons Christ en tant que Sauveur complet, alors nous commençons à expérimenter, à goûter et à entrer dans un Salut complet. Je vous le garantis. Si vous étudiez Romains pour voir le salut, alors vous serez freinés dans votre progression par beaucoup de choses techniques, de théologie, de doctrines et de choses de ce genre. Mais si vous étudiez Romains pour voir le Seigneur, Le connaître, alors tout ce que dit Romains sur le salut sera à vous. Vous serez capables d'y rentrer et de bénéficier de ce merveilleux salut. Si vous voulez connaître quelque chose au sujet du mariage, alors mariez-vous et vous apprendrez ce qu'est le mariage, ce sera un bien meilleur moyen que de lire des livres à ce sujet. Je loue Dieu pour mon épouse Lilian et je peux vous garantir que ma vie avec elle vaut largement 10 millions de livres sur le mariage. Si donc vous voulez connaître quelque chose au sujet du salut, eh bien, Dieu, dans Romains, vous dit: « Tombez amoureux de Jésus ». Et plus vous serez amoureux de Jésus, plus vous connaîtrez le Salut dans toute Sa beauté.
    Voici le plan que nous suivons. Nous avons intitulé les chapitres 1 à 5, l' « oeuvre achevée », « le salut passé » ou « la justification. » Mais comme nous n'étudions pas ces chapitres pour connaître le salut, mais pour Le connaître Lui, nous les avons intitulés « Jésus ressuscité des morts pour notre justification. » Nous avons intitulé les chapitres 6 à 8, « l'oeuvre inachevée. » Vous voyez, dans un sens le salut est achevé, mais dans un autre il n'est pas terminé. Dans cette partie nous voyons Christ présenté comme notre sanctification, comme Celui qui vit dans nos cœurs par le Saint-Esprit pour terminer l'oeuvre. Par conséquent la première partie est «Christ sur la Croix et ressuscité des morts » et dans les chapitres 6 à 8, c'est « Christ dans mon coeur par le Saint-Esprit. » Ensuite nous avons appelé les chapitres 9 à 11, « l'oeuvre inachevé achevée. » Ces chapitres nous emmènent à la dernière étape de notre salut appelée « la glorification », c'est le salut futur. Ici nous voyons Jésus régnant sur le trône de gloire. Voici donc les 11 premiers chapitres de Romains - « Christ sur la croix », « Christ dans mon coeur», « Christ sur le trône. » C'est le « salut passé », le « salut présent », et le « salut futur. »
    Le livre se termine avec les chapitres 12 à 16, que nous avons intitulé « le résultat qui se manifeste lorsque nous embrassons un Sauveur complet. » En d'autres termes, si je saisis pleinement Christ, si j'embrasse et m'approprie tout ce qu'Il m'offre, qu'est-ce qui sera vrai dans ma vie, à quoi puis-je m'attendre? A quoi ressemblera ma vie? La réponse est dans Romains 12 à 16. En parcourant cette section, vous verrez les différentes relations, votre relation verticale avec Dieu et votre relation horizontale avec les hommes. Vous verrez que si vous avez une juste relation avec Dieu, vous aurez automatiquement une juste relation avec les hommes. C'est dans cette section que Paul commence à exposer ce qui va se produire dans votre vie. Il y a quelque chose que je ne me lasse pas de souligner, parce que c'est la base et c'est très important. Chaque fois que j'arrive à une section pratique comme celle-ci, je souligne le fait que si vous vous regardez dans un miroir mais que vous ne voyez pas ces choses pratiques dans votre vie, n'essayez pas de les y mettre, comme si vous décoreriez votre sapin de Noël. Vous ne pouvez pas mettre ces vertus dans votre vie. C'est un fruit, c'est le résultat du caractère. Cela doit venir de la Vie. Si ce n'est pas dans votre vie, c'est un appel à courir à nouveau vers Jésus. Si vous regardez vraiment à Christ, cela se manifestera. Si ce n'est pas là, vous ne pouvez pas les faire apparaître vous-mêmes. C'est qu'en réalité, vous ne regardez pas à Christ. Par conséquent la partie pratique de toute cette épître devient le test de la réalité de la première partie. Romains 12 commence avec ces mots: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant... » Quelles sont les compassions de Dieu? Ce sont les 11 premiers chapitres. Sur la base de tout ce que Dieu a donné, vous pouvez vous attendre à certaines choses dans votre vie. Est-ce clair? Eh! bien, voilà le livre de Romains, voilà en ce qui concerne le plan de ce livre.
    Nous sommes actuellement dans la partie de l' « oeuvre achevée » ou encore: « Jésus ressuscité des morts pour notre justification. » Laissez-moi vous donner un aperçu des cinq premiers chapitres dans leur ensemble avant de continuer. Dans les versets 1:1-3:20, Dieu présente le besoin immense d'un Sauveur complet. Le monde entier a un besoin désespéré d'un Sauveur complet. Dans les versets 1:17-2:18, Dieu nous montre que les païens, les non-juifs, ont besoin d'un Sauveur complet et qu'ils ne peuvent pas trouver Dieu par la loi de la nature. Ensuite, à partir du verset 2:8 jusqu'au verset 3:20, Dieu nous montre que les personnes religieuses, les Juifs, ont également besoin d'un Sauveur complet. Elles ne peuvent pas trouver Dieu par les lois de Moïse. C'est pourquoi, Dieu résume le tout en disant: « Le monde entier est coupable, il a besoin d'être sauvé, il a besoin de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle - il a besoin d'un Sauveur complet. »
    La dernière fois, nous avons vu les versets 3:21-3:31. Je pense que ce passage est le plus complet concernant l’Évangile dans tout le Nouveau Testament. Les versets 3:21-3:31 sont un concentré d’Évangile. Chaque partie de toute la Parole de Dieu se retrouve dans ces 11 versets. Vous direz peut-être: « Mais qu'en est-il des livres comme Ephésiens, Colossiens et Galates. Est-ce que ces livres n'apportent pas quelque chose de plus à évangile? » Non. Tout le reste du Nouveau Testament ne fait qu'ajouter de l'eau à Romains 3:21-31. Et il en résulte des litres et des litres d’Évangile. Mais tout cela provient de qui est dans ces 11 versets. C'est pour cela qu'ils sont des versets stratégiques. C'est pour cela que Dieu les a mis dans Romains et que tout le reste vient après, parce que c'est bâti sur cet incroyable Evangile. J'aimerais juste ajouter, nous l'avons vu dans la leçon précédente, que la base de notre rédemption est le précieux Sang de notre Seigneur Jésus. Le verset 3:25 dit: « C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, en son sang, à être pour ceux qui croiraient victime propitiatoire. » Nous avons vu que c'est un fondement juste, parfait et gratuit. Voilà ce que nous vu la dernière fois.
    Avant d'entamer le chapitre 4, laissez-moi juste vous donner une vue d'ensemble de toute cette section. De quoi est-il question dans les chapitres 4 et 5? Les chapitres 1 à 5 nous parlent de l' « oeuvre achevée. » Mais qu'en est-il des chapitres 4 et 5? Le chapitre 4 décrit l'instrument par lequel le Seigneur Jésus devient notre Sauveur complet - comment nous expérimentons la justification. C'est-à-dire par la foi. Le chapitre 4 parle de la foi. C'est son sujet. Et ensuite qu'en est-il du chapitre 5? Le chapitre 5 conclut la section et nous décrit le résultat béni de notre salut passé. Il nous dit ce que signifie être justifié. Il décrit ce qui arrivera dans ma vie, lorsque je serai justifié. Le chapitre 5 décrit le résultat de la justification. Avec l'aide de Dieu, nous considérerons dans cette leçon le chapitre 4.
    Avant d'entrer dans le chapitre 4, laissez-moi faire une transition vers ce chapitre. Considérez les versets suivants, qui soulignent la foi.
• Verset 3:22: « Justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. »
• Verset 3:25: « Pour ceux qui croiraient victime propitiatoire »
•Verset 3:26: « De manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus »
•Verset 3:27: « Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? non, par la loi de la foi »
•Verset 3:28: « Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.»
•Verset 3:30: « Il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. »
•Verset 3:31: « Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! »•
    Ce sont 11 versets très puissants, on y trouve neuf fois le mot foi et une fois le mot croire. Nous avons pris l'habitude de lire cela comme allant de soi, mais vous devez vous rappeler qu'au moment où Dieu a dévoilé toutes ces choses en développant cette vérité, c'était une bombe pour ceux qui l'ont entendu. C'était absolument radical par rapport à leur pensée et à leur religion. Vous voyez, nous, nous avons grandi avec cela. Nous en avons entendu parler à l'école du dimanche et par nos parents. Dans le Nouveau Testament, Dieu utilise trois cents fois le mot « foi. » Il nous appelle trois cents fois à avoir foi en Christ. Lorsque nous en arrivons à Romains 3, nous oublions le contexte dans lequel il a été écrit. Eux, ils n'avaient pas tout l'arrière-plan que nous avons. Tout cela était tout nouveau pour eux. C'était radical. Si vous voulez réellement apprécier ce qu'il dit ici, vous devez presque être assis sur leur chaise, avoir les pieds dans leurs chaussures et écouter avec leurs oreilles. Partout les Juifs vivaient sous la loi de Dieu, en se référant à Abraham, à Moïse et à David, en tant que peuple élu de Dieu. Ce passage a fait pour tout Juif l'effet d'une bombe. Nous allons donc essayer de le considérer comme eux l'ont vu.
    Pour nous permettre de le faire, nous devons prendre du recul et nous dire: « Nous avons tant entendu parler de la foi, tant de choses ont été dites sur elle, nous avons donc besoin de considérer la foi dans sa forme la plus pure, si nous voulons la comprendre comme eux l'ont entendue. » Vous voyez, pendant les deux cents dernières années, la foi a été quelque peu triturée dans tous les sens. Les gens ne comprennent pas réellement la foi. On en parle beaucoup c'est vrai, mais tout le monde ne la comprend pas de la même façon. Ceci dit, la dernière chose sur terre que j'aimerais faire serait de me perdre dans une étude abstraite du mot foi. Pourtant je pense qu'il est important que nous commencions au même endroit. Si nous voulons voir comme eux ont vu et ressentir ce qu'ils ont ressenti, nous devrons comprendre ce qu'ils ont compris en entendant le message que Paul exposait dans ce passage. Nous ne considérerons donc pas la foi comme une doctrine sortie de nulle part. Laissez-moi déjà vous donner le coeur de ce qu'est la foi, dans sa réalité la plus simple. Ensuite nous l'appliquerons au chapitre 4, et je pense que tout cela aura plus de sens pour vous ensuite. Nous avons besoin de voir la foi dans sa forme la plus élémentaire. Or une des façons de savoir ce qu'est une chose est de savoir ce qu'elle n'est pas. Voilà comment nous allons procéder. J'aimerais d'abord vous montrer trois choses que la foi n'est pas et ensuite je vous montrerai ce qu'elle est. On trouve tout cela dans Romains.


LA FOI N'A PAS DE VALEUR EN ELLE-MÊME


    Voilà la première chose que la foi n'est pas. La foi n'est pas une chose qui a une valeur intrinsèque, elle n'a pas de valeur en elle-même. La foi n'est pas une chose que vous avez et que Dieu regarde en disant: « Ah, il y a finalement quelque chose que je peux accepter de toi, quelque chose qui n'est pas souillé par le péché. Tu as de la foi. C'est merveilleux. Maintenant je peux t'accepter dans le ciel. Je peux te recevoir sans violer Mon caractère saint et Ma pureté. » Non, la foi n'a pas de valeur intrinsèque et cela pour trois raisons.
    La première raison est que si une telle chose, ayant de la valeur en elle-même, existait, alors cela nous permettrait de mériter quelque chose de la part de Dieu. Mais c'est à l'opposé du message de la grâce parce qu'alors, ce serait un dû et non une grâce. Regardez le verset 4:4: « Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due. » Si vous aviez une foi qui avait de la valeur en elle-même, alors Dieu serait dans l'obligation de la récompenser. Je ne veux pas trop m'éloigner du sujet, mais est-ce que vous comprenez, est-ce que vous réalisez pourquoi le concept d'une créature méritant quelque chose, qu'il s'agisse d'un ange, un homme ou un insecte, pourquoi tout ce concept de mérite est impossible?
    Pour que quelqu'un puisse mériter quelque chose, il faut deux conditions. Première condition, il faut pouvoir donner quelque chose qui ne vous est pas demandé. Il ne peut pas y avoir de mérite si nous ne faisons que notre devoir, ou si nous donnons quelque chose qu'on est obligé de donner. Ensuite, seconde condition, la personne à qui vous donnez doit pouvoir tirer avantage de votre don. A moins que ces deux conditions ne soient remplies, vous ne pouvez pas mériter quelque chose. Si vous donnez ce que l'on ne vous demande pas, et que vous enrichissez celui qui le reçoit, alors vous pourrez parler de mérite. Par conséquent vous devez trouver quelque chose dans votre vie que vous pouvez donner à Dieu, et qu'Il ne vous a pas donné avant, quelque chose que vous n'êtes pas obligé de donner, quelque chose qui va plus loin que de l'aimer de tout votre coeur, de toute votre âme et de toute votre pensée. Voilà ce qui vous est demandé. Trouvez aussi quelque chose à donner à Dieu dont Il puisse tirer un avantage, dont Il puisse être enrichi. Ensuite vous pourrez parler de mérite avec Lui. Mais à moins de remplir ces deux conditions, vous pouvez oublier toute idée de mérite.
    Si je ne fais que ce que l'on attend de moi, où est le mérite? Et s'Il n'y gagne rien, que me doit-Il? Vous voyez, tout cela n'est pas possible. Cette idée de la créature pouvant mériter quelque chose est un blasphème. C'est absolument impossible. Toute cette question du mérite, c'est essayer d'aller plus loin que votre devoir. Vous ne pouvez pas aller au-delà de vos devoirs. Cela s'applique à toute la création, à l'ange dans le ciel, au ver qui rampe sur le sol, à l'homme, et à tout ce que Dieu a créé. A moins qu'une créature ne dise, fasse, soit ou donne quelque chose de plus que ce que Dieu attend d'elle, il ne peut pas y avoir de mérite.
    En rapport avec cela, j'aime Luc 17:10: « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » Si j'allais au ciel trouver un ange et que je lui suggérais: « Ange, tu mérites quelque chose de la part de Dieu. » Il en serait offensé. Il m'accuserait de trahison. De quel droit puis-je lui dire qu'il mérite quelque chose de la part de Dieu? Tout ce qu'il est et tout ce qu'il a appartient à Dieu. C'est Dieu qui a fait qu'il a de la force, qu'il peut voler rapidement et qu'il est intelligent, et tout cela doit être soumis à Dieu. Chacun de ses souffles, chaque once de sa force, chaque battement d'ailes retourne à Dieu qui les lui a donnés. La seule façon de mériter quelque chose serait qu'il y ait deux dieux, un dieu qui me donnerait quelque chose, et un dieu à qui j'apporterais cette chose. Mais cela signifierait qu'ils ne sont pas omniscients, par conséquent tout cela n'a pas de sens!
    La foi ne nous fait pas mériter quelque chose de la part de Dieu. Rien ne peut être mérité de la part de Dieu. Il n'y a pas de valeur intrinsèque dans la foi. Dieu ne nous doit rien. Je prie que Dieu puisse imprimer cela dans notre coeur. Nous avons besoin d'en être conscients. Je souhaite que le Seigneur bannisse pour toujours de nos têtes l'idée que nous pouvons mériter quelque chose de la part de Dieu. Ce principe ne s'applique pas seulement au salut passé. Vous dîtes: « C'est vrai que nous ne pouvons pas être sauvés par ce que nous faisons. Nous ne pouvons rien mériter. Mais qu'en est-il après avoir été sauvés? J'étais juste un vieux pécheur sale, et je ne pouvais rien mériter de la part de Dieu. Mais maintenant je peux Lui apporter mes prières, mes études, ma soumission, ma foi, mon ministère, mes dons, mon service et mon adoration. Et cela peut me faire mériter quelque chose de la part de Dieu. » Cela ne vous fait rien mériter. Dieu n'est pas lié par un devoir envers vous parce que vous Lui apportez quelque chose. Ces choses n'apportent pas de mérite aux yeux de Dieu. Le fait qu'une créature puisse mériter quelque chose est une absolue impossibilité. Par conséquent quoi que soit la foi, elle n'a pas de valeur sinon elle pourrait nous faire mériter quelque chose.
    Si la foi n'a pas une valeur intrinsèque, c'est aussi parce que cela diminuerait l'oeuvre de Christ sur la Croix. Pensez à cela. Si vous aviez une foi qui ait de la valeur en elle-même, alors pourquoi Christ aurait-il dû mourir? Cela n'a pas de sens. Si vous aviez une foi qui ait de la valeur en elle-même, alors vous pourriez simplement la donner à Dieu. Christ n'aurait pas eu à mourir. Je sais que cela n'a pas de valeur intrinsèque parce si c'était le cas, cela devrait être parfait pour que Dieu l'accepte. Il ne pourrait pas y avoir de défauts dans votre foi. Il ne pourrait pas avoir de faiblesses dans votre foi. Cette foi n'aurait pas la possibilité de grandir, elle serait déjà à sa valeur maximum. Vous savez comment la Bible parle de la foi. Elle parle du développement de votre foi. N'avons-pas lu que nous devons être justifiés par la foi? Oui, tout à fait. Mais, quoi que cela signifie, la foi n'est pas quelque chose qui a une valeur intrinsèque.


LA FOI N'EST PAS LA MONNAIE DU CIEL

  Voilà maintenant la deuxième chose que la foi n'est pas. La foi n'est pas la justice évangélique. Voilà ce que je veux dire par-là. Comme Romains 4:3 dit: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » et à nouveau au verset 4:5: « Sa foi lui est imputée à justice. » Certaines personnes pensent que la foi est un substitut à la justice. Comme nous n'avons pas de justice à offrir, Dieu acceptera la foi à la place. La foi devient alors une monnaie d'échange, et Dieu acceptera cela. Vous devez à nouveau vous poser la même question - alors pourquoi Jésus a-t-Il dû mourir? Si la foi pouvait être un substitut, pourquoi le Sang de Jésus aurait-il dû couler? Vous n'auriez qu'à apporter votre foi et Il pourrait l'accepter à la place de Sa justice.
    Je pense que nous avons besoin de rendre à la foi ce qui appartient à la foi et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Nous ne voulons pas « déshabiller » Christ pour « habiller » la foi. La foi est une chose merveilleuse mais c'est un mauvais dieu. Nous ne pouvons pas la mettre à la place du Seigneur. C'est Son sang qui est la base de notre justification - pas notre foi. Dieu ne dira pas que tout ce qu'Il veut de nous, c'est notre foi. Cette idée d'utiliser la foi comme une monnaie, comme de l'argent céleste, est très à la mode de nos jours, tout particulièrement parmi ceux qui parlent de l'évangile de prospérité. Voilà l'idée qui se cache derrière tout cela. Ils citent un passage comme Matthieu 9:29: « Qu'il vous soit fait selon votre foi. » Et ils en déduisent que la foi est la monnaie du ciel. Ils disent qu'il y a ceux qui sont riches en foi, qui ont beaucoup d'argent. Et il y a ceux qui sont pauvres en foi, qui n'ont pas beaucoup d'argent. Ceux qui sont riches en foi peuvent se permettre d'aller au magasin de Dieu pour acheter pleins de bénédictions, de choses spirituelles, de miracles, de guérisons, de conseils, tout cela à cause de leur foi. Mais si vous n'avez pas beaucoup de foi, vous êtes contraints de vivre une vie spirituelle pauvre parce que la foi est la monnaie du ciel. Il y a beaucoup de personnes qui pensent ainsi.
    Une telle approche de la foi est si centrée sur la foi que c'est une chose vraiment, vraiment terrible. Elle regarde au ciel comme si le ciel venait en premier, au lieu de regarder à Christ, l'objet de la foi et à l’Évangile en tant que don gratuit. Lorsque vous approchez la foi de cette façon, cela vous rend anxieux, vous regardez dans votre propre coeur pour y trouver une qualification particulière appelée « foi. » Je puis vous dire que lorsque vous perdez Christ de vue, et que vous commencez à regarder à l'intérieur, vous avez détourné vos yeux de ce qui est sûr vers ce qui n'est pas sûr. En fait, c'est même changeant, inconstant. C'est une terrible chose pour la foi que de regarder à elle-même. C'est une situation terrible de n'être pas plus sûr des promesses que nous le sommes de notre foi. Lorsque nous verrons ce qu'est la foi réelle, nous verrons que nous pouvons être aussi certains au sujet des promesses que nous le sommes au sujet de Dieu. Et ensuite vient la confiance. Vous devez avoir un rocher pour y poser votre foi. Nous sommes justifiés par la foi mais la foi n'est pas un substitut pour la justice.

LA FOI N'EST PAS UNE CONDITION POUR LA JUSTIFICATION


    La foi n'a pas de valeur intrinsèque. La foi n'est pas un substitut pour la justice. J'aimerais encore donner une troisième et dernière raison avant de passer à Romains 4. Je pense réellement que cela doit être souligné parce que cela a engendré des abus. La foi n'est pas une condition pour la justification - pour la nouvelle alliance. Tout cela me pèse vraiment. Parce que si vous faites de la foi une condition pour le salut, pourquoi ne faites-vous pas également de la repentance une condition parce qu'il en est parlé de la même façon? En ensuite, si vous faite de la repentance une condition, pourquoi ne pas faire de la sincérité une condition au salut? Et si vous faites de la sincérité une condition, pourquoi ne pas également faire de la confession de péché une condition? Et si vous faites de la confession des péchés une condition, pourquoi ne pas également faire de la profession publique de Christ une condition? Et si vous faites de la profession publique de Christ une condition, pourquoi ne faites-vous pas du baptême une condition? Vous voyez, une fois que vous ouvrez la porte, vous pouvez laisser rentrer plein de choses erronées. Voici le message de la grâce. Il n'y a pas de condition. C'est la base. Et cela inclut la foi. Il n'y a pas de condition, aucune. Il n'y a pas de « si. » Dès que vous utilisez un « si », la foi devient une oeuvre - une oeuvre « qui a été baptisée. » C'est ce que je veux dire lorsque je dis que la foi n'est pas une condition.
    Ceci étant dit, quelqu'un posera sûrement la question de savoir si une personne peut être sauvée sans la foi? Et la réponse est « Non. » Ensuite il dira certainement: « Mais alors c'est une condition. Si vous en avez besoin pour pouvoir être sauvé alors cela semble être une condition. » Je pense que si nous regardons ce qu'est la foi, tout cela sera plus clair et aura plus de sens. Mais comme j'ai décrit ce qu'est une condition, la foi n'est pas une condition dans le sens où si je fais cela, alors Dieu fera ceci. Non ce n'est pas cela.

LA FOI C'EST LA MAIN DU CŒUR QUI REÇOIT LE DON


    Laissez-moi donc maintenant vous dire ce qu'est la foi. Nous sommes justifiés par la foi, mais la foi n'est pas quelque chose qui a une valeur intrinsèque. Nous sommes justifiés par la foi mais la foi n'est pas un substitut pour la justice, pour la justice évangélique. Nous sommes justifiés par la foi, mais la foi n'est pas une condition qui permet à Dieu de nous justifier. Qu'est-ce que la foi dans sa forme la plus simple? J'ai lu ce commentaire d'un ancien écrivain appelé Jeremy Taylor. J'aime la façon dont il l'exprime. Pour moi, cela décrit bien ce qu'est la foi. Il a dit: « La foi est la main du coeur. » Pensez à cela - « La foi est la main du coeur. » La vérité fondamentale sur la foi, c'est qu'elle reçoit. C'est l'instrument qui reçoit le don. Il y a bien sûr de nombreux autres actes de foi, que nous pouvons lire dans la Bible. La foi c'est regarder, la foi c'est contempler, la foi c'est se reposer, la foi c'est demeurer, la foi c'est boire, la foi c'est marcher, la foi c'est faire confiance, la foi c'est dépendre, la foi s'est s'appuyer et ainsi de suite. Il y a de nombreuses illustrations de la foi. Mais la base, le fondement, la réalité vitale, la vérité cardinale est que la foi c'est recevoir. C'est l'acte vital de la foi.

L'OBJET DE LA FOI EST UNE PERSONNE: CHRIST


    Habituellement lorsque nous essayons de bien montrer ce qu'est la foi nous disons: « Je connais la définition de la foi. On la trouve dans Hébreux 11:1. » Mais il n'y a pas de définition de la foi dans la Bible. C'est trop grand pour être défini. Il y a des descriptions de la foi mais pas de définition. Hébreux 11:1 dit: « Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. » C'est certainement la foi, mais pas dans sa forme la plus simple. Au lieu de Hébreux 11:1, je suggère plutôt de prendre Hébreux 11:11 qui dit: « C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. » Vous voyez, cela fait intervenir Dieu, le caractère de Dieu. Elle a fait confiance à Celui qui a fait la promesse. Elle a considéré le fait que Celui qui avait fait la promesse est fidèle. Je souhaite vous rendre attentifs au fait que la foi a besoin d'un objet. Si vous n'avez pas d'objet, vous n'avez pas de foi. Nous avons dit que la foi reçoit mais vous devez vous demander ce que la foi reçoit. Elle reçoit quelque chose. Que reçoit la foi? Quelqu'un dira peut être que la foi reçoit des informations, que la foi reçoit des doctrines, que la foi reçoit des promesses, que la foi reçoit un commandement, que la foi reçoit une parole de Dieu. Mais ce n'est pas cela que la foi reçoit, pas en premier. La foi reçoit une Personne. L'objet de la foi est toujours Christ, Celui qui donne les promesses, Celui qui donne les commandements, Celui qui donne la parole. Il ne s'agit pas de la parole de Dieu, mais du Dieu dont c'est la parole. Il ne s'agit pas de la volonté de Dieu, mais du Dieu dont c'est la volonté. Il s'agit du Seigneur Lui-même. C'est Lui qui parle et qui promet.
    C'est pour cela que Jean 1:12 est notre description la plus simple de la foi dans le Nouveau Testament. Ce verset dit: « Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Voila ce qu'est la foi. C'est Le recevoir. Et à travers le fait de Le recevoir Lui, vous avez le privilège de devenir Son enfant. Bien entendu, cela implique davantage de choses. Cela implique la confiance et l'assurance, la dépendance et la soumission. Mais dans sa forme la plus basique, qu'est-ce que la foi? C'est toujours la même chose. C'est recevoir Jésus. Habituellement nous avons une vision étroite de tout cela. Nous allons par exemple chez quelqu'un et lui demandons: « Avez-vous reçu Jésus? » Par cela, nous voulons dire: « Connaissez-vous le Sauveur? Avez-vous été sauvé? Mais combien de fois devez vous faire cela? Certains répondront: « Une seule fois. Vous ne recevez Christ qu'une seule fois et vous n'avez ensuite plus besoin de Le recevoir. » Je comprends ce qu'ils veulent dire par cela. Il est vrai qu'une fois que vous êtes sauvés, vous n'avez plus besoin de répéter l'acte qui vous a fait entrer dans la famille de Dieu. Pourtant je peux vous dire que dans sa forme la plus simple, la foi c'est recevoir Jésus.
    Réalisez-vous que chaque fois que vous faites un pas de foi, vous recevez Jésus? Combien de fois avez-vous donc besoin de recevoir Jésus? Chaque fois que vous croyez en Lui. C'est cela la foi. C'est recevoir Jésus. C'est la main du coeur qui prend Christ et tout ce qu'Il dit, tout ce qu'Il est, tout ce qu'Il fait, tout ce qu'Il offre et toutes Ses mises en garde. La foi c'est simplement Le prendre Lui, encore, encore et encore. En avançant dans le Seigneur, vous verrez que la simplicité de la vie chrétienne, c'est recevoir Jésus d'une façon toute nouvelle et fraîche. Alors que Dieu dévoile la beauté de Sa personne, vous Le recevez chaque jour tout à nouveau. Votre coeur Lui dit « oui », « oui » à Jésus, et vous Le recevez constamment. C'est cela la foi, dans sa forme la plus basique. C'est cette simplicité pour recevoir qui rend merveilleux le simple fait de recevoir. Les gens disent parfois qu'ils n'ont pas ceci ou cela. En fait, ils ne L'ont pas reçu Lui. Tout est dans l'appropriation de Christ, dans le fait de Le recevoir, de Le prendre. Tout le Salut est accessible simplement et uniquement en Le recevant Lui.
    Avec cela en tête, je ne pense pas que nous puissions imaginer trouver quelques mérites dans la main d'un mendiant. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. Nous ne penserions pas non plus que la main d'un mendiant puisse être un moyen d'échange. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. Nous ne penserions pas non plus que la main d'un mendiant soit une condition pour obtenir grâce. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. La main d'un mendiant n'est pas belle. Pourtant je peux vous assurer que c'est la main du mendiant qui reçoit les dons. La foi est la main du coeur. C'est simplement l'instrument qui reçoit. L'âme est la vie de votre corps. La foi est la vie de votre âme. Et Christ est la vie de la foi. La foi a besoin d'un objet. Elle a besoin d'avoir Christ. Et la foi c'est recevoir Christ. Les théologiens expriment cela d'une façon un peu compliquée. Ils disent que l'oeuvre du Seigneur Jésus sur la Croix est la « cause méritoire » du salut. Cela signifie qu'Il reçoit tous les mérites. Ils disent également que la foi est la « cause instrumentale » de la rédemption. Ils veulent dire par cela que la foi est l'instrument par lequel nous recevons le salut de la part de Dieu. Voilà ce qu'est la foi. C'est simplement la main tendue qui prend.
    Lorsque Paul a écrit Romains, c'est ainsi que ses lecteurs ont lu et compris tout cela. Ils n'avaient pas tout ce que nous avons ajouté tout au long des années. Ils avaient compris que c'était un don, et que c'était un don qu'il fallait recevoir. C'est ce que Paul leur avait exposé. Lorsque nous lisons quelque chose au sujet de la foi qui justifie, que ce soit en Romains ou autre part dans la Bible, c'est ce que Dieu a à l'esprit. A une époque de ma vie, j'étais si concentré sur ma foi, je me demandais si j'en avais assez, et si elle était assez forte. Je suis si reconnaissant du jour où Dieu a commencé à m'ouvrir les yeux sur la simplicité des choses et qu'il s'agit juste de prendre Jésus toujours à nouveau. C'est tout ce qu'est la foi.
    Lorsque j'ai été sauvé, je pensais que c'était si simple. Avez-vous déjà pensé à cela? « Tout ce que vous aviez à faire c'était de recevoir Jésus? » Ensuite d'une façon ou d'une autre, la liaison a semblé être coupée. Mais elle n'est jamais coupée. Prenez-Le et recevez-Le simplement à nouveau - cette fois en tant que roi, prêtre, Seigneur, lait, viande, vin, époux, fondeur, potier, celui qui relève votre tête, consolateur et Prince de Paix. Chaque fois que Dieu révèle Christ, vous pouvez dire: « Je Le prends, je Le prends, je Le prends... » Voilà ce qu'est vivre la vie chrétienne par la foi.
    Nous en arrivons au chapitre 4. Pendant trois chapitres, Dieu a essayé de convaincre ces juifs que comme il est dit au verset 3:20: « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. » Selon le verset 2:23: « Les juifs se glorifiaient dans la loi. » Ils disaient être des gens qui observent la loi. Vous savez, il est difficile de dire à un Sadducéen qui passe un tiers de la journée, huit heures par jour, à lire les Écritures, que Dieu n'accepte pas cela. Vous savez, ces Juifs et ces pharisiens qui étaient justes à leurs propres yeux, suivaient de façon scrupuleuse la lettre de la loi et les traditions. Evidemment ce n'était que la lettre. Ils lavaient leurs mains selon les rituels, mais ils ne s'inquiétaient pas tellement de savoir si leurs pensées étaient sales. Que leur coeur soit propre n'était pas important, si leurs mains étaient propres, c'était l'essentiel. Ils donnaient une aumône généreuse au pauvre, mais ils haïssaient le pauvre. Ils n'allaient jamais assassiner une personne, mais cela ne les gênaient pas du tout de les disgracier publiquement ou de ruiner les réputations. Ils honoraient leurs parents avec les paroles mais ils ne se sentaient jamais obligés de pourvoir à leurs besoins, et ainsi de suite.
    Ces Juifs, ces Juifs religieux essayaient constamment d'observer la loi. Leur système de religion était négatif. Ils travaillaient durs pour ne pas faire ce qui était interdit. Mais il semble qu'ils oubliaient toujours ce qui était positif. Ils ne blessaient pas un frère, mais ils ne l'aidaient pas non plus. Ils ne volaient pas le pauvre, mais ils ne pourvoyaient pas non plus à ses besoins. Ils pensaient que Dieu était honoré parce qu'ils ne blasphémaient pas Son nom. Mais ils ne réalisaient pas qu'ils étaient supposés Le glorifier. Ils ne pensaient pas du tout au côté positif. Ils pensaient qu'ils seraient considérés comme bons, pas parce qu'ils étaient bons, mais parce qu'ils essayaient de ne pas être mauvais. Voilà ce qu'était le système religieux de ces Juifs qui cherchaient à se justifier eux-mêmes.
    La chose la plus importante pour eux était ce cher vieux Abraham. Un Juif était vraiment fier, lorsqu'il pouvait retracer son arbre généalogique jusqu'à Abraham. Regardez ces versets qui montrent un peu la problématique autour d'Abraham. En Matthieu 3:9 Jean le Baptiste dit: « Ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. » Ils se glorifiaient qu'Abraham soit leur père. En Jean 8:33 les Juifs disent à Jésus: « Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne. » En /b>Jean 8:39 nous lisons encore: « Notre père, c'est Abraham. » Et en Jean 8:53: « Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? » C'était dangereux de dire quelque chose au sujet du père Abraham. En fait, lorsque Jésus a dit: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui », ils ont ramassé des pierres pour Le lapider. Ils disaient en substance: « Ne touche pas à Abraham, c'est notre père. » Je puis vous dire qu'un Juif était vraiment fier lorsqu'il pouvait faire remonter sa généalogie jusqu'à l'une des douze tribus, après qu'elles aient disparues lors de leur déportation en Assyrie. Oui, il en était vraiment fier.
    C'est de cela que se vantait Paul avant sa conversion. En 2 Corinthiens 11:22 nous lisons: « Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. » En Philippiens 3:5, nous lisons: « Circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux, quant à la loi, pharisien. » Paul connaissait même sa tribu d'origine. Vous voyez, leur idée était que Dieu était apparu à Abraham. Qu'Il avait donné l'alliance à Abraham, Il lui avait donné le salut. La circoncision avait été donnée à Abraham. Ils en étaient devenus tellement fiers, qu'ils se définissaient comme des « circoncis. » Ce n'est pas leurs ennemis qui les appelaient ainsi, ils se donnaient eux-mêmes ce nom. Ils disaient: « Nous sommes les circoncis. » Ils avaient également un nom pour les non Juifs, ils les appelaient les « incirconcis. » Pour eux toute la terre était divisée en deux groupes - les circoncis, qui avait la bénédiction de Dieu et les autres, les incirconcis. Les Juifs considéraient les païens, les incirconcis, comme des chiens. Combien ils se réjouissaient de pouvoir retracer leur généalogie jusqu'à Abraham.

FILS D'ABRAHAM PAR LA CHAIR OU PAR LA FOI


    Ce que Paul dit en Romains 4 c'est simplement: « Ok, les gars. Retournons à Abraham. » Le verset 4:1 dit: « Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair? » Soulignez dans votre esprit cette expression « selon la chair. » Paul dit: « Retournons à Abraham, comme vous le faites, selon la chair. Que pensez-vous que nous allons trouver? » Je vais un peu lire entre les lignes mais voilà comme tout cela se présente. Les juifs disaient: « Oui, remonte le temps jusqu'à Abraham, et tu trouveras la circoncision. C'est cela notre gloire. C'est notre sceau. C'est le signe de notre alliance. Cherche, remonte jusqu'à Abraham et tu verras que tu arriveras à la circoncision. » Au verset 4:3 Paul répond: « Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. » Mais ils ne voulaient pas entendre parler de cela: « Abraham crut à Dieu. » Vous voyez, Dieu lui donna deux promesses. Premièrement qu'il allait recevoir un pays qu'il n'avait jamais vu. Deuxièmement que dans son âge avancé, il allait recevoir un fils au moyen duquel toute la terre serait bénie. En entendant cela, il a cru dans les promesses de Dieu. Il a fait confiance à Dieu. Lié à cela, j'aime ce que dit Jacques 2:23: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. » Vous voyez, c'est important parce que nous ne sommes pas en train de parler de théologie. Nous parlons de relation. Nous parlons d'amitié. Abraham a embrassé Dieu. Ce sont des amis. Ils sont uns. Ils sont unis ensemble.
    Mais les Juifs insistent et disent: « Un instant Paul, ne change pas de sujet. Notre père Abraham a reçu la circoncision. » Paul répond donc au verset 4:10-12: « Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce après ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée, et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. » La promesse faite a Abraham est qu'il allait avoir des descendants, qu'il aurait le monde en héritage, pas à travers la loi mais par la justification de la foi. Vous devez saisir l'impact de ce que l'apôtre est en train de dire. Il dit: « Vous dîtes qu'Abraham est votre père. C'est vrai. Vous êtes liés à lui par la chair. Mais quand Abraham a-t-il mis sa confiance en Dieu? Quand Abraham a-t-il cru en Dieu? Quand Abraham a-t-il embrassé Dieu comme son ami? Quand Abraham est-il devenu juste en croyant? Quand fut-il considéré comme juste?
    Ensuite Paul demande aux juifs de retourner à leur Bible et de chercher la réponse. En faisant cela, ils auraient trouvé qu'il a cru en Dieu 14 années avant d'entendre parler de la circoncision, 14 ans avant que la circoncision n'arrive. Paul leur dit: « Ce que je vous dis n'est rien de nouveau! L’Évangile que je vous apporte est celui qu'avait Abraham. C'est ce qu'Abraham a fait. C'est ce que David a fait. Vous pensez que je vous apporte de nouvelles idées. Votre père Abraham a compris l’Évangile. Il n'y a rien de nouveau. Abraham est venu en tant que pécheur. » Regardez le verset 4:2: « Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. » Abraham s'est approché comme un pécheur dans le besoin et il a reçu Dieu. Dieu n'a pas de dette envers les hommes. Dieu ne doit rien à Abraham. Dieu n'avait pas d'obligation envers Abraham. Abraham est venu par la foi. Il a mis sa confiance en Dieu. Il a embrassé Dieu. Dieu était son ami, et ensuite Dieu l'a justifié.
    Considérez les versets 4:13-16: « En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi. Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie, parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression. C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous. » Regardez aussi les versets 2:28-29: « Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » Qu'est-ce que Paul voulait dire ici? Qu'est-ce que l'Esprit voulait-il dire par Paul?
    Il disait à ces juifs: « Arrêtez de faire remonter votre généalogie à Abraham par la chair. Faites remonter votre généalogie à Abraham par la foi. Avez-vous le même genre de coeur que lui? Vous n'êtes pas enfants d'Abraham par la circoncision. Vous êtes enfants d'Abraham par la foi. » Je le redis pour nous, cela semble banal mais pour eux, à cette époque, c'était radical. Cela a fait s'écrouler toute leur théologie. Ils avaient bâti toute leur vie sur cet ancêtre. Ils prenaient un soin incroyable pour préserver les écrits qui leur permettaient de retracer leur descendance jusqu'à Abraham. Et maintenant Paul vient et dit: « Vous savez, malgré toutes vos précautions et votre soin, vous avez raté le point important. Vous avez retracé votre descendance physique jusqu'à Abraham. Mais Dieu dit que vous n'êtes pas enfants d'Abraham à moins que vous n'ayez une descendance spirituelle avec Abraham. Abraham est notre père parce qu'il a cru en Dieu. Tous ceux qui croient en Dieu sont ses enfants. Qui peut appeler Abraham son père? Ceux qui se nomment Goldberg, Salomon ou Finkelstein? Non, il est le père de tous ceux qui croient. » Il faut que vous essayiez de penser comme un juif lorsque vous entendez cela. Parce que ce qu'il dit ici, c'est: « Ce sont les chrétiens qui sont les Juifs et personne d'autre. C'est celui qui place sa confiance en Jésus qui est Juif et tous les Juifs ne sont que des païens! » Cela les a ébranlés.
    Galates 3:7 dit: « Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham;» Sans une révélation de Dieu, je pense qu'il est presque impossible de réaliser la bombe que cela a dû représenter dans la pensée juive de cette époque. Se pouvait-il que ce soit les gentils qui n'avaient pas été circoncis, mais qui avaient reçu Jésus par la foi, qui devaient être considérés comme Juifs et enfants d'Abraham? Et que les Juifs qui avaient été circoncis mais qui n'avait pas fait ce pas de foi ne devaient pas considérés comme enfants d'Abraham? Christ a dit aux Juifs en Jean 8: « Vous n'êtes pas enfants d'Abraham. Vous êtes enfants du diable. » C'était absolument radical pour eux. Ils devaient penser dans leur coeur: « Mais alors qu'est-ce que la circoncision? Nous avons mis toute notre confiance là-dedans! » Regardez bien le verset 4:11: « Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis... » Vous voyez, les Juifs se glorifiaient dans la circoncision comme si c'était quelque chose en soi. Paul dit: « Ce n'est qu'une image extérieure d'une réalité intérieure. Si vous n'avez pas la réalité intérieure, à quoi sert l'image extérieure? Si vous n'avez que l'image et que vous n'avez pas la réalité, vous n'êtes pas des enfants d'Abraham. Mais, si vous avez la réalité sans l'image, vous êtes acceptés par Dieu. »
    Vous savez, cela peut être tout aussi facilement appliqué de nos jours. Des milliers et des milliers de chrétiens possèdent des images religieuses mais ils n'ont pas la réalité derrière les images. Vous voyez, les Juifs considéraient Paul comme un parvenu, un arriviste avec un étrange Évangile et des idées nouvelles et curieuses. Ils disaient en quelque sorte: « Ecoute Paul, pourquoi ne nous laisses-tu pas tranquille? Tu ne peux pas t'attendre à ce que nous laissions tomber nos ancêtres Abraham, Moïse, David et les prophètes. Tu ne peux pas attendre de nous que nous changions, juste parce que tu as de nouvelles idées en disant que tout cela n'est pas par les oeuvres. Tu nous dis que Dieu n'est pas impressionné par nos sacrifices, par nos fêtes, par nos jeûnes, par nos cérémonies, par nos prières, par nos aumônes, par notre séparation d'avec les païens, par notre amour pour le temple et par notre préservation de la parole? » Tu aimerais que nous jetions tout cela par dessus bord? Tu ne peux pas attendre cela de nous, Paul. Nous ne pouvons pas accepter cette idée nouvelle. » Paul leur répond alors: « Mais qu'y a-t-il de nouveau dans tout cela? Vous avez simplement mal lu votre Bible. »


L’ÉVANGILE DE LA GRACE N'EST PAS QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU


    Vous rappelez-vous qu'ils divisaient l'Ancien Testament en trois parties? Il n'était pas divisé comme notre Ancien Testament. Les juifs divisaient l'Ancien Testament en ce qu'ils appelaient « La loi », « les Prophètes » et les « Écrits. » Regardez ce que fait Paul fait en commençant à exposer le message de l’Évangile. Au verset 1:17 l'apôtre cite « les prophètes. » Il cite  Habacuc 2:4 et dit: « Le juste vivra par la foi. » Ensuite en Romains 4:3 il cite la deuxième partie de l'Ancien Testament, « la loi. » Il cite Genèse 15:6 et dit: « Abram eut confiance en l'Éternel, qui le lui imputa à justice. » Puis dans les versets 4:6-8, il cite la troisième partie de l'Ancien Testament, « Les Écrits » avec le Psaumes 32:1 qui dit: « De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres: Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts! Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché! » Voyez-vous ce qu'a fait Paul? Il a fait des recherches attentives dans l'Ancien Testament puis il a posé la question: « Pensez-vous que je viens apporter quelque chose de nouveau? Comment Abraham a-t-il été sauvé, il y a 2000 ans? Par les oeuvres? Non, par une simple foi. Il a reçu Dieu. Comment Moïse a-t-il été sauvé, il y a 1500 ans? Par les oeuvres? Non, par une simple foi. Comment David a-t-il été sauvé, il y a 1000 ans? Par les oeuvres ou par la foi? Par la foi. Et comment le prophète Habacuc a-t-il été sauvé, il y a 500 ans? Par les oeuvres ou par la foi? Par la foi. » Il a parcouru l'Ancien Testament et a dit: « Mais qu'y a-t-il de nouveau? Vous n'avez tout simplement par lu correctement vos Bibles. » Vous n'avez vu que l'extérieur. Vous n'avez vu que la coquille, que les choses extérieures. Le message a toujours été « par la simplicité de la foi. »
    Regardez maintenant la fin du chapitre 4. Il vient d'exposer la vérité que c'est par la foi, que cela a toujours été par la foi. Dans tout l'Ancien Testament, c'est par la foi. Abraham est venu à Dieu par la foi, Moïse est venu à Dieu par la foi, David est venu à Dieu par la foi, Habacuc est venu à Dieu par la foi. Cela a toujours été par la foi. Pour bien conclure, il commence par prendre le cas particulier d'Abraham et sa foi devient un exemple pour nous. Lisons le verset 4:18, vous allez reconnaître les circonstances auxquelles Paul fait référence ici. Les versets 4:18-25 disent: «Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé; c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. » J'aimerais souligner le verset 4:24 où Paul dit: « C'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons... » Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.
    Moïse a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. David a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Habacuc a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Paul a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Et c'est arrivé jusqu'à nous. Ed Miller a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Cela n'a pas été écrit à cause d'eux mais à cause de nous. Ainsi Abraham devient l'exemple, le prototype pour le chrétien. Pour que nous ne terminions pas simplement avec une leçon de théologie, en guise de conclusion, laissez-moi vous donner, à partir de la vie d'Abraham, trois vérités simples au sujet de la foi d'Abraham que nous pouvons appliquer dans nos vies.
LA RÉVÉLATION VIENT AVANT LA FOI


    Dans chaque cas où il est dit qu'Abraham a cru en Dieu, dans chaque cas - il n'y a aucune exception - la foi n'est pas venue en premier. C'est la révélation de Dieu qui est venue en premier. Je vous rends attentifs à cela parce que parfois nous inversons l'ordre des choses. Je sais que parfois je me suis dit: « Je vais faire confiance à Dieu pour qu'Il me donne une révélation. Je vais faire confiance à Dieu pour qu'Il me montre Christ. » Je ne peux pas faire confiance à Dieu pour qu'Il me montre Christ. Dieu doit me montrer Christ en premier. Ensuite je peux mettre ma confiance en Dieu. La foi vient de ce que l'on entend et la foi vient de la Parole de Dieu. La révélation doit toujours venir en premier. Une fois que Dieu vous a montré, alors il est facile de croire. Jusqu'à ce qu'Il vous montre quelque chose, vous serez dans des luttes et la foi deviendra une chose terriblement difficile. C'est la première chose que je souhaitais que vous puissiez voir.

IL EST FACILE D'AVOIR FOI EN UN AMI


    La seconde chose est tirée du Jacques 2:23: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. » Tout le secret de la vie d'Abraham et les 24 événements de sa vie qui nous sont rapportés est que Dieu était son ami. Réalisez-vous cela? La confiance n'est pas un problème entre amis. Si vous avez un ami, vous ne doutez pas à propos de la confiance. C'est automatique. Vous faites automatiquement confiance à un ami. Si un étranger vient frapper à votre porte, et vous demande s'il peut avoir les clés de votre voiture, vous réfléchirez peut-être à deux fois avant de les lui donner - ou même davantage que deux fois. Vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger, même si vous luttez pour y arriver. Vous ne le pouvez pas. Savez-vous pourquoi tant de chrétiens luttent avec leur foi? C'est parce que Dieu est pour eux un étranger. Si Dieu était leur un ami, il serait naturel pour eux de Lui faire confiance. La confiance n'est pas un problème entre amis. C'est très simple de faire confiance à un ami. C'est la raison pour laquelle les chrétiens luttent avec leur foi et disent: « J'ai besoin de travailler sur ma foi. J'ai besoin de plus de foi. J'ai besoin d'une plus grande foi. J'ai besoin d'une foi plus forte. » Non, ils n'ont pas besoin de cela. Ils ont besoin de cultiver une relation d'amitié avec Dieu. S'ils avaient une relation d'amitié avec Dieu, il leur serait facile de Lui faire confiance et de croire en Lui. C'est cela le secret d'Abraham. C'est pour cette raison qu'il a pu offrir Isaac, parce que son ami le plus proche lui avait dit de le faire. C'était basé sur une relation.
    Une dernière chose avant de terminer. Regardez les versets 4:17-22. J'ai eu du mal avec ce passage pendant des années. Je me demandais, (je parle comme un fou): « Mais Paul, n'as-tu pas lu Genèse? » Dans ce passage, il parle d'Abraham et ce qu'il dit dans Romains ne semble pas être en ligne avec ce qui nous est rapporté dans Genèse. Il écrit au verset 4:19: « Sans faiblir dans la foi... » Mais lorsque je lis certains versets de Genèse, je me dis: « Parle-t-on vraiment de la même personne? » Au verset 4:20 Paul ajoute: « Il ne douta point, par incrédulité. » Lorsque je pense à Agar, je me dis: « Parle-t-on des mêmes textes? Il n'a pas faibli dans la foi? » Paul ajoute encore au verset 4:21: « Ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. » Comment peut-il écrire cela lorsque l'on pense à Eliézer et à Ismaël? Je me disais donc: « Paul n'a-t'il pas lu Genèse? Il ne parle pas ici de l'Abraham que je connais. Paul dit de lui qu'il n'a pas faibli dans sa foi, qu'il ne douta point par incrédulité, qu'il était fort dans la foi, qu'il donnait gloire à Dieu, et qu'il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, Il peut aussi l'accomplir. » Je me disais: « Wouah, Abraham est vraiment présenté sous un beau jour ici, mais ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées. » Vous devez donc vous poser cette question. Comme Dieu ne peut pas mentir, il y a donc quelque chose que nous ne voyons pas du premier coup, et nous devons chercher mieux. Cette chose est vraiment précieuse, et j'aimerais que nous la voyions ensemble.
    Prenons donc le livre de la Genèse quelques instants. Lorsque Dieu est apparu pour la première fois à Abraham, on peut avoir l'impression qu'Il lui a tout dit d'un seul coup, qu'Abraham a appris tout ce qu'il avait à apprendre, et qu'il a reçu un grand flot de lumière. Mais ce n'est pas ainsi que cela s'est passé. Et ce n'est pas non plus comme cela que ça se passe de nos jours. Dieu ne fait pas tomber sur vous un grand flot de lumière d'un seul coup. Il ne vous accorde qu'un petit rayon de lumière, et la plupart du temps, vous devez lutter avec cela pour voir ce qui se passe. Les premiers mots qu'Abraham a reçus se trouvent dans Genèse 12:7: « L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité (ou à ta descendance). Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu. » Nous devons considérer que pendant plusieurs années, c'est tout ce qu'il savait. Tout ce qu'il savait était: « Je vais avoir une descendance. » Il ne savait pas si cela allait être une fille, un garçon, et il ne savait pas combien il en aurait. Voilà le rayon de lumière qu'il a reçu: « Tu auras des enfants. » En réponse, il construisit un autel et il adora Dieu, il a « embrassé » Dieu, il a mis sa confiance en Dieu.
    Un long moment passe et Dieu finit par parler à nouveau en Genèse 13:16-18. Il reçoit un second rayon de lumière et apprend que sa postérité sera aussi nombreuse que la poussière de la terre. Avant, tout ce qu'il savait, c'est qu'il aurait une descendance. Mais maintenant, il sait qu'elle sera nombreuse. Mes frères et sœurs, c'est tout ce qu'il savait. N'attendez pas de lui davantage que ce qu'il avait. Toute la lumière qu'il avait était: « Je savais que j'allais avoir des enfants et maintenant je sais que j'aurais de nombreux enfants. » Alors que fait-il? En Genèse 13:18, il bâtit à nouveau un autel à l’Éternel et l'adore. Il met sa confiance en Dieu. Il embrasse son ami. Il prend tout cela par la foi. La suite est en Genèse 15:2-3. Il ne sait pas ce qui est en train de se passer et il trouve que beaucoup de temps s'est écoulé, et il dit donc: « Seigneur, j'ai un enfant que j'ai adopté, Eliézer. Peut-être que c'est à lui que tu penses, parce que jusqu'à présent, tout ce que je sais, c'est que je vais avoir des enfants, et qu'il y en aura beaucoup. Que penses-tu d'Eliézer? » Alors Dieu lui dit quelque chose de nouveau. En Genèse 15:4-5, Abraham entend pour la première fois: « C'est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. Ta postérité sera aussi nombreuse que les étoiles du ciel. » Genèse 15:6 ajoute: « Abraham eut confiance en l'Éternel. » C'est un nouveau rayon de lumière.
    Frères et sœurs en Christ, c'est tout ce qu'il savait. Il savait qu'il allait avoir des enfants, et ils seront nombreux. Et maintenant il apprend pour la première fois - je vais être père. Le chapitre suivant est un chapitre terrible. Vous le connaissez bien, c'est le chapitre 16 qui parle d'Agar. Abraham décide « d'aider Dieu », et il prend Agar et couche avec elle... Lorsqu'il a pris cette femme Agar, a-t-il violé la lumière que Dieu lui avait donnée jusque là? Il savait qu'il allait avoir une descendance, qu'elle serait nombreuse, et qu'il serait père. A-t-il violé la lumière qu'il avait? En disant cela, je ne parle du fait d'avoir plusieurs épouses car je ne sais pas la lumière qu'il avait sur ce sujet.


DIEU S'ATTEND JUSTE A CE QUE NOUS VIVIONS AU NIVEAU DE LA 
LUMIÈRE QUE NOUS AVONS REÇUE


  Après la catastrophe d'Agar, Dieu parle à nouveau. Nous subissons encore les conséquences de son erreur. En Genèse 17:16, il apprend que Sarah deviendra mère. C'est la première fois qu'il entend cela. Il ne le savait pas avant son aventure avec Agar. En Genèse 21:6, Dieu leur accorde finalement un fils. Ils l'ont appelé « celui qui rit », parce que le rire d'incrédulité fut changé en rire de foi. Qu'est-ce que je veux illustrer avec cela? Je peux vous dire que c'est une vérité précieuse. Nous avons tous un long chemin à faire dans la vie de foi, même si c'est simple - il faut juste recevoir Jésus. Il faut juste persévérer à recevoir Jésus toujours à nouveau. Nous avons tous du chemin à faire. Mais savez-vous que tout ce que Dieu attend de vous, c'est que vous viviez au niveau de la lumière qu'Il vous a donnée? Vous n'êtes pas responsables pour ma lumière et je ne suis pas responsable pour la vôtre. Réalisez-vous cela? Si vous vivez à la hauteur de la lumière qu'Il vous a donnée, il mettra également tout le reste à votre crédit. C'est ce qu'Il a fait pour Abraham. Si vous considérez les récits de Genèse, il peut sembler que cela contredit quelque peu le récit de Romain. Mais il n'a pas violé la lumière qu'il a reçue. Il a reçu de la lumière et il a vécu au niveau de ce qu'il avait. Lorsqu'il recevait davantage de lumière, il vivait au niveau de cette nouvelle lumière. Même si, pendant son parcours, il a fait des erreurs et qu'il a trébuché, il a vécu au niveau de la lumière qu'Il avait reçue. C'est pour cela que Dieu dit en Romain 4:20-21: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. »
    Je pense, mes amis en Christ, que c'est une chose précieuse, le fait que Dieu ne nous tienne responsables que pour la lumière qu'Il nous a donnée, et qu'il nous accorde le crédit d'une vie pleine de foi, si seulement nous vivons au niveau de la lumière que nous avons reçue, jour après jour. C'est tout ce qu'Il désire. C'est juste à cela qu'Il nous a appelés. Voilà pour ce qui concerne Romains 4, le message de la foi. La prochaine fois, si Dieu le veut, nous commencerons le chapitre 5. Nous verrons quel est le grand résultat de la justification par la simplicité de la foi.

    Prions: Père, combien nous sommes heureux de ce que Ton coeur est toujours le même et que rien ne change. Tout au début, Tu as décidé que tout serait un don, que tout serait une faveur imméritée et par Ta grâce, et Tu n'as demandé de nous qu'une main pour recevoir. Apprends-nous, à travers notre Père Abraham, la simplicité de la foi. Donne-nous la capacité à cultiver cette relation avec Toi pour que nous puissions être appelés « ami de Dieu. » Nous Te 

dimanche 23 février 2014

(5) ROMAINS (Romains 3:21-31) Par Ed Miller

Le texte qui suit  est  la  transcription  d'un  message  donné  en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre cinquième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Père, nous nous rassemblons ici pour ouvrir Ta parole et nous nous confions dans le Saint- Esprit pour qu'Il nous emmène au-delà des mots, des credo, des doctrines, jusque dans la présence du Seigneur Lui-même, pour que nous voyions Christ. Nous prions que Tu illumines les yeux de notre cœur, et que Tu parles, afin que nous entendions. Nous savons Seigneur, que si nous avons la révélation de Christ, si Tu oins nos yeux, alors en Le voyant, nous serons transformés. Nous prions pour avoir la compréhension en abordant cette section si importante des Ecritures. Permets-nous de comprendre. Merci de nous rencontrer, nous nous attendons à Toi pour nous nourrir. Au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ 

     Merci de prendre le chapitre 3 de Romains. Nous sommes arrivés assez loin dans notre étude de Romains dans le sens que nous avons déjà vu beaucoup de choses. Nous ne pouvons pas tout revoir, mais j'aimerais retourner à l'idée principale du livre. Je crois vraiment que si nous arrivons à percevoir ce que Dieu a ici à cœur - la raison pour laquelle Il nous a donné ce livre - alors nous pourrons y entrer et saisir ce qui est sur Son cœur, Son objectif pour nous.

DIEU NE DÉSIRE PAS QUE SES DONS PRENNENT SA PLACE 

    Le message principal de Romains peut être résumé en ces mots - le Seigneur Jésus est notre salut complet. Vous risquez de rater le message de Romains et le cœur de Dieu si vous étudiez le salut comme étant quelque chose de distinct de Christ, comme si le salut était une « chose. » Ce n'est pas une chose, c'est une Personne. C'est le Seigneur Jésus-Christ. C'est dans la mesure où nous sommes reliés à Lui, que nous pourrons rentrer dans notre salut. Le salut est quelque chose de merveilleux. Et j'espère que vous le verrez en parcourant Romains. Mais le salut est un « très mauvais dieu. » Dieu n'a jamais désiré que Ses dons prennent Sa place! Christ est le Sauveur. Le salut, c'est simplement Le connaître Lui, dans toute Sa plénitude. Nous ne pouvons pas avoir de communion avec le salut. Vous ne pouvez pas être lié au salut comme à une chose. Il s'agit toujours de la Personne de Jésus-Christ.
    En parcourant Romains, nous verrons combien le salut est merveilleux. Mais pourquoi est-il merveilleux? Il est merveilleux, parce que Jésus est merveilleux - Lui qui nous donne le salut et qui est notre salut. Nous verrons à quel point le salut est total et complet et comment il touche chaque partie de notre vie - le salut passé, présent et futur. Il contient la justification, la sanctification et la glorification. Dieu nous donne un salut complet parce qu'Il nous donne un Sauveur complet. Voici le petit plan que nous suivons, mais rappelez-vous bien qu'il n'existe pas de plan inspiré. Différents hommes approchent les livres de façons différentes, et les divisent pour en simplifier l'analyse. Ne soyons donc pas trop attachés aux plans. Mais je pense que pour notre discussion, cela nous aidera à bien voir le message de Dieu.
    Nous avons intitulé les cinq premiers chapitres « l’œuvre achevée » parce que dans ces cinq chapitres, Dieu nous donne « le salut passé. » C'est la justification - tout ce qu'Il a achevé sur la Croix. La révélation de Christ dans les cinq premiers chapitres est qu'Il a été ressuscité pour notre justification. Nous avons donc un Christ vivant. Ensuite nous avons intitulé les chapitres 6 à 8 « l’œuvre inachevée » - la sanctification. Vous voyez, il est vrai qu'à la Croix, Dieu a achevé le salut mais l'autre facette est que dans les chapitres 6 à 8, nous trouvons la sanctification. Et cette révélation de Christ est: « Christ dans nos cœurs par le Saint-Esprit. » Comment Dieu achève-t-Il l’œuvre inachevée?Par Sa vie dans nos cœurs. Les chapitres 1 à 5 correspondent donc à Christ sur la Croix et à sa résurrection, et les chapitres 6 à 8 à Christ dans nos cœurs, l’œuvre inachevée. Ensuite nous avons intitulé les chapitres 9 à 11, l’œuvre inachevée achevée - la glorification, la dernière partie de notre salut. Là nous voyons Christ sur le trône. Christ est sur la Croix, Christ est dans nos cœurs, et Christ est sur le trône. Voici le message de Romains.
    Enfin dans la dernière partie de Romains, les chapitres 12 à 16, nous trouvons le résultat de ce salut complet. En d'autres termes, si j'ai réellement embrassé Christ comme mon Sauveur complet, je deviendrai un chrétien complet. Romains 12 à 16 décrit donc le chrétien complet, dans toutes ses relations avec Dieu et avec la société. Si ces choses ne se trouvent pas dans notre vie, la dernière chose à faire est de travailler plus dur pour tenter de les manifester. Si elles ne sont pas présentes, c'est parce que je ne suis pas entré dans les chapitres 1 à 12. Il me faut donc entrer en Christ en tant que mon Sauveur complet. Une fois que je L'ai embrassé ainsi, toutes ces choses arriveront d'elles-mêmes. C'est automatique. Et si cela n'arrive pas, alors retournez à la première partie, vers la grâce de Dieu et demandez à Dieu de l'imprimer dans votre cœur.
    Nous sommes en train de voir les cinq premiers chapitres, l’œuvre achevée de notre Seigneur ressuscité. Le Saint-Esprit ne se dépêche pas au verset 1:1 pour commencer à nous dévoiler les merveilles de la justification. Vous voyez, avant de le faire, avant de nous donner la bonne nouvelle, Il nous donne d'abord la mauvaise nouvelle. Dans les versets 1:1-3:20, Il présente le besoin d'un si grand salut et d'un si grand Sauveur. Dans la première partie, en 1:18-2:1, Il nous montre que les païens ne peuvent pas trouver Dieu à travers la loi de la nature. Ensuite dans la deuxième partie,2:18-3:20, Il montre que les Juifs - les personnes religieuses - ne peuvent pas trouver Dieu par la loi de Moïse. Enfin, Il les regroupe tous et Il conclut que le monde entier est coupable. Chaque personne, dans chaque nation et chaque génération, a besoin d'un grand Sauveur, a besoin de Jésus-Christ. Le monde entier est coupable et chaque bouche est fermée devant Dieu. Tout le monde est responsable.
    A la fin de notre précédente leçon, nous avons commencé à regarder les versets 3:21-31. J'ai suggéré que ces onze versets sont peut être les plus merveilleux versets, non seulement de Romains, mais de toute la Parole de Dieu. Si vous vous rendez dans une bijouterie, vous verrez qu'ils présentent les diamants les plus beaux et précieux sur un fond noir ou foncé. Plus le fond est foncé, plus le diamant brille. Eh! bien, c'est ce que fait le Saint-Esprit ici dans Romains. Il a pris l’Évangile et l'a condensé dans ces onze versets qui forment un précieux diamant. Puis Il l'a placé sur un fond noir. L'arrière-plan c'est que les païens sont perdus, les juifs sont perdus, le monde est perdu et que personne ne recherche Dieu mais que tous ont un cœur dépravé. C'est le désespoir dans le monde entier. Ce sont les chapitres 1 à 3. Maintenant sur cet arrière plan très sombre, Il place ces incroyables versets 3:21-31, l’Évangile. Combien ces versets sont forts! Avant de les relire, regardez juste ces précieuses expressions.

• Verset 3:21: « la justice de Dieu »
• Verset 3:24: « la rédemption qui est en Jésus-Christ »
• Verset 3:25: « propitiation par son sang »
• Verset 3:28: « l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi »

    Il les rassemble dans cette petite section de onze versets, toutes ces choses qui seront dévoilées dans le reste de l'épître, afin que tous les yeux puissent les voir.
    Dans cette leçon, j'aimerais, par la grâce de Dieu, regarder d'un peu plus près ces onze versets. C'est tout ce que nous allons faire. Les versets 3:21-31 résument l'oeuvre achevée. C'est le salut passé- la justification - la grande provision de Dieu pour le pécheur perdu. Lorsque nous arriverons à la section suivante, nous verrons la provision de Dieu pour le pécheur sauvé, parce que l'on y dévoile un autre aspect du salut. Mais ici, il est question du pécheur perdu. En tant que chrétiens, bien souvent, nous nous concentrons plus sur l'aspect du salut qui concerne les pêcheurs sauvés En avançant avec le Seigneur, après quelques années, vous commencez à comprendre un peu plus au sujet de la plénitude de l'Esprit, des dons de l'Esprit, de la manifestation de Christ, de la vie de repos, de la foi, de la soumission, de l'obéissance, des provisions de Dieu, de l'espérance de la gloire et de la révélation de Christ, et vous êtes si impliqués là-dedans que vous en oubliez comment tout a commencé.


SE RAPPELER D’OÙ NOUS VENONS 

    Nous risquons alors de nous éloigner de la Croix et nous avons donc besoin de revenir et de nous replacer simplement au pied de la Croix. Lié à cela, j'aime ce que dit Esaïe 51:1-2: «Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, Qui cherchez l'Éternel! Portez les regards sur le rocher d'où vous avez été taillés, Sur le creux de la fosse d'où vous avez été tirés. » Ensuite il continue en expliquant que le rocher est Abraham. Il dit que les juifs sont devenus très fiers parce qu'ils étaient une nation juive. Dieu leur rappelle donc en Esaïe 51: « Réalisez-vous à quel point il vous était impossible d'être une nation? Portez les regards sur le rocher d'où vous avez été taillés. Abraham était mort lorsque vous êtes nés. Il avait 100 ans et sa femme en avait 90. Considérez le père de votre nation. Rappelez-vous du rocher dont vous avez été pris et du creux de la fosse d'où vous avez été tirés. » Je pense que dans ce passage, Dieu est simplement en train de rappeler au peuple qui Le recherche, qu'ils doivent régulièrement regarder en arrière, au commencement. Vous
    Rappelez-vous du gouffre dont vous avez été retirés? Vous rappelez-vous de votre vie avant de connaître le Sauveur? Parfois il est sain et bon de regarder en arrière vers le gouffre d'où vous avez été retirés. Il est sain de revenir à la Croix et de se rappeler ce qui a permis à Dieu de vous recevoir. C'est cela qui est merveilleux, c'est le grand bénéfice que l'on retire de rompre le pain ensemble, parce que cela nous rappelle Sa mort. Bien entendu, il nous faut voir plus loin que juste le « rituel du repas du Seigneur » et simplement nous remémorer. C'est à cela que Dieu nous appelle ici au chapitre 3. Même si vous avez été sauvés depuis de nombreuses années, même si vous en connaissez 10.000 fois plus que ce que je vais partager avec vous, demandez à Dieu de vous faire à nouveau tressaillir et de vous remémorer ce terrible gouffre duquel nous avez été retirés et comment Dieu a pourvu, afin que vous puissiez entrer dans cette expérience. Je pense que si nous prions pour cela, alors Dieu va nous le rappeler d'une façon toute nouvelle.
    Avant d'essayer d'expliquer ces versets, laissez-moi faire deux observations préliminaires. Premièrement le verset 3:20: « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi. » J'aimerais souligner ces mots « devant lui. » Vous voyez, le salut dont nous allons nous entretenir, la justification dont nous allons parler, n'est pas quelque chose qui se passe entre deux voisins. Ce n'est pas quelque chose entre un homme et un autre homme. Il ne s'agit pas de notre position aux yeux des hommes. Mais Dieu attire notre attention au moyen de ces onze versets sur la question suivante: comment l'homme peut-il se tenir debout devant Dieu? C'est de cela dont il s'agit: devant Dieu, aux yeux du Seigneur. Il s'agit donc de quelque chose entre Dieu et l'homme. Je pense à Apocalypse 1:14, lorsque Jean décrit le Seigneur Jésus et qu'il dit: « Ses yeux étaient comme une flamme de feu. » Comment allons-nous pouvoir nous tenir debout devant Lui, dans la lumière de Celui qui voit tout?
    La deuxième observation concerne le même verset 3:20 où il est écrit: « C'est par la loi que vient la connaissance du péché. » Nous soulignons si souvent, et je crois qu'aussi longtemps que Dieu m'en donnera les capacités, je n'arrêterai pas de le souligner, nous soulignons l'importance de la révélation, de Dieu mettant en lumière l’Évangile. Nous disons que nous ne pouvons pas comprendre ces choses parce que nous sommes aveugles jusqu'à ce que Dieu ouvre nos yeux, jusqu'à ce que Dieu nous montre, jusqu'à ce que le Saint-Esprit nous illumine. Sinon, nous ne pouvons pas voir, nous ne pouvons pas comprendre, nous ne pouvons pas saisir l’Évangile. Combien c'est vrai! Nous ne pourrons jamais saisir un seul petit détail de l'invitation qui nous est faite dans l’Évangile sans révélation. Mais il y a une autre chose qui est vraie. L'homme n'a pas seulement besoin de révélation pour comprendre l’Évangile, l'homme a également besoin de révélation pour comprendre la loi. Vous voyez, nous nous imaginons que l'homme comprend automatiquement la loi, et que de ce fait, il lui faut de même comprendre l’Évangile. Mais en réalité, il ne « voit » pas non plus la loi. Par la loi vient la connaissance du péché, et jusqu'à ce que Dieu lui montre son péché, il ne le verra pas. Nous avons besoin de révélation. Car l'homme est mort par nature. Il est insensible à la loi et à l’Évangile. Il est tout aussi mort par rapport à la terreur de la loi qu'à l'invitation de l’Évangile. Il est complètement aveugle. Il est né aveugle.


PRIER POUR QUE DIEU OUVRE LES YEUX DES PÉCHEURS SUR LEUR CONDITION ET ENSUITE SUR L’ÉVANGILE 

    Par conséquent, nous avons besoin de prier, non seulement que Dieu ouvre les yeux des pécheurs sur l’Évangile  mais également sur leur propre condition. Ils ne pourront apprécier le remède qu'à la condition de voir leur maladie. Ils ont besoin de comprendre et de voir leur misérable état. C'est un miracle de Dieu. William Newell a écrit un merveilleux commentaire sur le livre de Romains, mais également un chant qui dit:

J'ai enfin compris mon péché grâce à la parole de Dieu,
Ensuite j'ai tremblé devant la loi que je rejetais jadis,
Jusqu'à ce que mon âme coupable et implorante se tourna vers le Calvaire.
Là était la grâce et la grâce était gratuite.
Le pardon m'a alors été multiplié.
Là au Calvaire mon âme chargée a trouvé la liberté.

    Vous voyez, il écrit: « Il m'a d'abord fallu comprendre mon péché grâce à la parole de Dieu et ensuite j'ai tremblé... » C'est pourquoi il nous faut également une révélation pour cela. Nous avons besoin que Dieu nous ouvre les yeux sur l’Évangile  mais aussi sur notre condition. Plus Dieu nous montrera nos besoins, plus nous pourrons courir et voler vers notre Sauveur et Ses grandes provisions. Mais, aussi merveilleux que soit le salut dans ces onze versets, il nous faut faire confiance à Dieu - même en tant que chrétien - pour recevoir la révélation, pour être touchés. Nous savons que nous pouvons simplement lire ces choses sans y prêter attention. Dieu a besoin de nous éveiller à ces choses.
    Laissez-moi maintenant vous donner un petit plan pour cette section. Premièrement, j'aimerais vous montrer la base, le fondement de la justification. En d'autres termes, nous parlons de la justification devant Lui. Quel est le fondement sur lequel un pécheur peut être accepté devant Dieu? C'est ce que j'aimerais vous montrer en premier. Ensuite j'aimerais diviser cela en quatre choses que Dieu souligne dans ces versets, pour vous montrer à quel point ce fondement est merveilleux. Finalement, j'aimerais vous montrer le résultat universel du fondement du salut. Je prie que Dieu puisse mettre tout cela en lumière.
    Quel est le fondement de notre justification? Quelle est la base, le terrain sur lequel nous devons nous tenir si nous voulons être acceptés devant Dieu? Je n'aimerais pas vous perdre dans des termes techniques ou dans de la théologie, mais je pense qu'il est important que vous le compreniez. Vous savez, lorsque nous lisons un verset comme 3:21: « la justice de Dieu est manifestée », ou le verset 3:22: « la justice de Dieu », vous pouvez avoir l'idée, au travers d'une lecture superficielle, que la justice de Dieu est le fondement, la base sur laquelle le pécheur se tient devant Dieu. Mais ce n'est pas tout à fait ainsi. Ce n'est pas la base de notre salut. Ceci dit, il est clair que nous ne pouvons pas être justifiés sans la justice de Dieu mais ce n'est pas le fondement de notre justification.


LE FONDEMENT DE LA JUSTIFICATION EST LE SANG DE CHRIST 

    Regardez le verset 3:24 et l'expression « la rédemption qui est en Jésus-Christ. » La semaine dernière, nous avons regardé le mot « rédemption » - une libération complète grâce au paiement d'une rançon. Regardez bien les versets 3:25 et cette petite expression « par la foi en son sang. » Voilà le fondement, la base, de l'acceptation. C'est sur cette unique base que les pécheurs doivent se tenir s'ils veulent recevoir l'approbation de Dieu. C'est le Sang de Christ qui est la fondation. Lorsque nous parlons de « l’œuvre achevée », (c'est le titre que nous avons donné aux cinq premiers chapitres), nous incluons toute l’œuvre de Christ à la Croix. Cela inclut Ses souffrances, Sa mort, Son ensevelissement, Sa résurrection, Son ascension et même Sa présence actuelle à la droite de Dieu le Père. Toute l’œuvre de Christ est une oeuvre achevée. Et l'essence de toutes ces choses est concentrée dans cette expression: « le Sang de Christ. »
    Laissez-moi encore vous donner ces autres versets pour vous montrer qu'on ne trouve pas cela que dans Romains, mais que c'est une vérité présente dans toutes les Écritures.

 1 Corinthiens 15:3: « Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures. »
 Matthieu 26:28: « Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. »
 1 Jean 1:7: « Le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. »
 1 Pierre 2:24: « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois. »
 Hébreux 9:22: « Sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. »
 Actes 20:28: « l'Église du Seigneur, qu'il s'est acquise par son propre sang. »
 Hébreux 10:19: « Nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans  le sanctuaire. »

    Toute l'Ecriture rend témoignage au fait que c'est le Sang de Christ qui doit être le fondement et la base de notre acceptation devant Dieu. Cette vérité est si pleine de bonnes nouvelles, que l'apôtre pouvait difficilement ne pas sauter en l'air et danser en écrivant cela. Vous pouvez presque voir son excitation. C'est la raison pour laquelle il condense tout cela dans ces versets.
   Laissez-moi maintenant vous montrer certaines caractéristiques de ce merveilleux fondement de notre rédemption. Versets 3:21-31: « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, une victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens, puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi. »


LE FONDEMENT DE LA JUSTIFICATION EST JUSTE 

    Voici donc les caractéristiques de ce fondement merveilleux. La seule base pour le pécheur est le Sang de Jésus. La première caractéristique se trouve au verset 3:26, ou plutôt, la première que j'aimerais mentionner. Elles ne se présentent pas nécessairement dans cet ordre. Il y a une expression dans le verset 3:26 qui dit: « de manière à être juste tout en justifiant. » Qu'Il puisse être juste. Le Sang de Christ est un juste fondement. Je parle comme un insensé, mais d'après le raisonnement des hommes, d'après les idées des hommes, ils pensent que Dieu a un gros problème sur les bras. En fait, il n'en est rien, mais nous pensons qu'il en est ainsi. Le problème est que Dieu est 100% pur et 100% saint. Dieu est parfait. Tous Ses attributs sont parfaits et sont en accord les uns avec les autres. L'homme, d'un autre côté, est l'opposé. Il est pécheur, vil, sale, corrompu et coupable. Voilà le problème. Comment Dieu peut-Il, sans diminuer Sa sainteté, sans abaisser Ses standards, et sans violer Sa justice, à la fois concilier l'état de pécheur de l'homme et proposer un plan qui Lui permette de ramener l'homme à Lui, donc de rester droit et juste tout en justifiant.
    Certains argumentent en disant que Dieu est amour, qu'Il a pitié, qu'Il a beaucoup de compassion. C'est pourquoi un jour, Dieu va simplement pardonner à tout le monde. Il aura pitié de toute la race humaine et dira: « Tout est bien maintenant. Je vous pardonne. Je suis amour. Un Dieu d'amour ne peut pas vous envoyer en enfer. » Réalisez-vous pourquoi c'est impossible? C'est impossible à cause de la vérité que l'on trouve en 2 Timothée 2:13: « Il ne peut pas se renier Lui-même. » Vous voyez, ce serait une contradiction pour Dieu de le faire. Cela irait contre Sa nature. Ces personnes qui crient: « Sauvez les créatures, sauvez les pécheurs. Dieu est amour. Il ne laissera pas les pécheurs mourir. » Ceux qui disent cela ne savent pas ce qu'Ils disent. Parce que si leur plan est de sauver les créatures, leur méthode consiste à détruire le Créateur en le faisant. C'est un plan qui viole le caractère et la nature de Dieu. Ils veulent sauver les hommes, mais en faisant cela, ils perdent Dieu; Ils détruisent Sa perfection, Ses attributs. Dieu ne peut pas violer Sa justice pour sauver les hommes. Cette idée de pouvoir sauver la créature au dépend du Créateur n'a pas de sens. Nous verrons que Dieu peut certainement pardonner le péché, mais Il ne peut pas excuser le péché. Cela irait à l'encontre de Sa justice. Sa justice demande que le péché soit puni. Un amour qui se donnerait sans tenir compte des considérations morales n'est pas l'amour de Dieu. Dieu ne peut pas agir ainsi.
    Ceci dit, il y a un fondement sur lequel nous pouvons être acceptés devant Dieu. C'est un fondement juste, mais il doit être basé sur la justice. Devant les tribunaux humains, les hommes finissent par demander la clémence, et ils s'en remettent à la grâce de la cour. Mais réalisez-vous que chaque fois que quelqu'un en appelle à la grâce et la clémence d'un tribunal humain, et que la grâce est accordée, alors la justice est violée. C'est à chaque fois ainsi. Mais il n'y aura aucun jour où l'homme pourra de la même façon en appeler à la clémence de Dieu lorsqu'il se tiendra devant Son tribunal. Ce n'est pas possible. Dieu ne peut pas être accusé de clémence. Il n'y a pas de clémence devant Son tribunal. Vous voyez, la façon dont Dieu s'occupe des hommes doit être basée sur la justice. Selon les Écritures, cela laisse deux possibilités à Dieu. Premièrement Sa justice pourrait être satisfaite par la destruction totale des pécheurs. N'est-ce pas? Cela satisferait Sa justice. Il aurait pu annihiler toute la race humaine. Il aurait pu se tourner vers les païens et leur dire: vous êtes coupables, vous ne pouvez pas me trouver par la loi de la nature. Il aurait pu se tourner vers les Juifs et leur dire: vous êtes coupables, vous ne pouvez pas me trouver par la loi de Moïse. Dans un acte tout puissant, Il aurait pu balayer toute la race humaine et en faisant ainsi, Il aurait été juste. Cela aurait été correct, parce que nous le méritons tous. Vous le méritez, je le mérite, nous le méritons tous. Dieu aurait été juste en agissant ainsi.


LE PROBLÈME DE DIEU: ETRE JUSTE TOUT EN JUSTIFIANT 

    Mais voici « Son problème », le verset 3:26 dit: « de manière à être juste tout en justifiant. » Vous voyez, le cœur de Dieu n'est pas satisfait simplement par la justice. Il veut aussi être Celui qui justifie. Son cœur désire la vie pour l'homme pécheur. Il aime le pécheur. Lorsqu'Adam a péché, Dieu a crié: « Adam où es-tu? » Ce n'était pas le cri d'un policier qui essayait de trouver Adam pour l'arrêter comme un criminel. Lorsque Dieu a dit: « Adam, où es-tu? » c'était l'expression du cœur brisé d'un père aimant ayant perdu son fils. Dieu n'est pas une machine. Dieu n'est pas une puissance abstraite. Il n'est pas un principe sans émotion. Dieu est une personne, Il ressent, Il aime et Il nous désire. Dieu avait un grand désir en Lui. Oui, Il doit être juste. Sa nature l'exige. Tous les attributs de Son caractère saint doivent être satisfaits. Dieu disait pour ainsi dire: « Je dois juger. Y-a-t-il un moyen qui me permette d'être juste tout en justifiant? »


DIEU A DU RENONCER A SA VIE, POUR RESTER JUSTE TOUT EN JUSTIFIANT 
Osée 11:8

    « Que ferai-je de toi, Éphraïm? Dois-je te livrer, Israël? Te traiterai-je comme Adma? Te rendrai-je semblable à Tseboïm? Mon cœur s'agite au-dedans de moi, Toutes mes compassions sont émues », on peut ressentir ce que Dieu a sur le cœur, et voir combien Il désire Son peuple. Vous ne comprendrez pas ce grand salut, si vous ne saisissez pas le « grand problème » qu'avait Dieu, « Comment puis-je justifier et rester juste? » Comment un Dieu saint peut-Il s'occuper d'un homme pécheur sans rabaisser Sa sainteté et fermer les yeux sur l'échec de l'homme? Dans Sa sagesse infinie, Il a prévu un moyen. C'est ce qui est merveilleux dans la bonne nouvelle, c'est cela la Gloire de l’Évangile. Dieu ne pouvait pas renier Sa nature. Dieu ne pouvait pas renoncer à Ses attributs. Dieu ne pouvait pas renoncer à Son honneur. Dieu ne pouvait pas renoncer à Son caractère. Dieu ne pouvait pas renoncer à Sa justice. Dieu ne pouvait pas abandonner Sa vérité. Dieu ne pouvait pas renoncer à cette unité, ce caractère parfait. Mais Il a trouvé une chose à laquelle renoncer. Pour garder Son honneur, Il a dû renoncer à Sa vie. C'est cela l’Évangile. C'est cela la Bonne Nouvelle. Il ne pouvait mettre de côté Sa vérité, mais Il pouvait donner Son Fils. La mort du Seigneur Jésus était le seul moyen pour Dieu de donner Son amour sans se renier Lui-même. Il pouvait ainsi être juste tout en justifiant.
    Le Seigneur Jésus n'a pas essayé de persuader Dieu de nous aimer lorsqu'Il est allé sur la Croix. Il nous aimait déjà. C'est pour cela qu'Il est allé à la Croix. Sa justice et Son amour demandaient que le péché soit payé. La dette que nous avions envers Dieu, et que le monde entier avait envers Dieu, ne pouvait pas être effacée. Vous avez peut être dit un jour: « Oh! quelle chose merveilleuse, Dieu a effacé ma dette. » Non, il ne l'a pas fait. Il a payé votre dette. Ce n'est pas la même chose. Il n'a pas effacé votre dette. Lorsqu'une personne finie pèche contre un Dieu infini, le prix à payer est infini. La dette que je devais à Dieu et que vous deviez à Dieu était l'éternité en enfer, rien de moins. Et tant que cette dette n'était pas payée, il n'y avait pas de justice. Quel Évangile! Dieu a dévoilé le moyen qui Lui permettait d'être juste tout en justifiant.
    Elvina. M. Hall semble avoir bien saisi cela dans son petit cœur: « Jésus a tout payé, je Lui dois tout. Si le péché était rouge comme le cramoisi, Il m'a rendu plus blanc que le neige. » Il faut que vous voyiez cela - que Jésus a tout payé, qu'Il est juste et que c'est le fondement. Lorsque nous lisons le récit de la crucifixion dans Matthieu, il semble que l'auteur l'ait écrit avec un « stylo glacé », sans faire ressortir d'émotion, « Et ils le crucifièrent, à la troisième heure, et de la sixième à la neuvième heure il y eut des ténèbres... » Réalisez-vous ce que Christ a fait pendant ces trois heures de ténèbres? Parce qu'Il était le Dieu infini mais aussi homme, Il fut capable de compresser l'éternité en trois heures. Et ce que vous et moi devions payer, étant des êtres finis, si nous étions allés en enfer pour toujours, Il l'a payé en trois heures sur la Croix. Et là Il a souffert tout ce que représentait le prix de notre péché. Et ensuite Il a crié « tout est accompli! », c'est pour cela que nous appelons cela, l'oeuvre achevée. Lorsqu'Il a crié « tout est accompli», la dette était payée. Loué soit Dieu pour le fondement de notre rédemption - le précieux Sang de Jésus. C'est un juste fondement.
    Voici une chose incroyable à réaliser. C'est le même attribut qui aurait dû nous fermer la porte du salut à tout jamais, la justice de Dieu, qui, en réalité, nous la maintient ouverte et nous invite à entrer. N'est-ce pas une chose incroyable? Parfois lorsque nous parlons d'être sauvés, nous disons que nous avons été sauvés à cause de la grâce de Dieu, à cause de la vie de Dieu, ou à cause de la miséricorde de Dieu, et c'est vrai. Mais voici une autre partie de la vérité. J'ai été sauvé par la justice de Dieu. C'est un juste fondement pour qu'Il me reçoive. Son Sang est une juste base. Le Sang du Seigneur Jésus a réglé « le dilemme de Dieu. » Il est juste et Il justifie sans baisser Ses standards, sans fermer les yeux sur le péché de l'homme. Il peut proposer un juste fondement.


LE FONDEMENT DE LA JUSTIFICATION DE DIEU EST PARFAIT 

    Il y a une seconde caractéristique concernant ce merveilleux fondement. C'est non seulement un juste fondement, mais aussi, selon le récit, un fondement parfait. Le verset 3:21 dit: «Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu », et le verset 3:22 parle de « la justice. » Nous avons déjà vu cette vérité au début de notre étude de Romains. Au verset 1:16-17 il est dit: « Car je n'ai point honte de l'Évangile... parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu. » De quoi s'agit-il? Qu'est-ce que la justice de Dieu? Regardez à nouveau les versets 3:30-21: « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi... sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes. » Vous voyez, Dieu demande une justice qui ait une valeur pour Lui et qui ne Le déshonore pas, quelque chose de parfait.
    Bien entendu on peut se poser la question: « Comment pouvons-nous recevoir cette justice qui a de la valeur aux yeux de Dieu? » Vous savez, depuis qu'Adam a péché, on a donné aux hommes la même réponse à cette question. On leur a dit: « Si Dieu demande que je sois juste, alors il vaudrait mieux que je sois juste. Et si je n'y arrive pas, alors il vaudrait mieux que j'essaye davantage. Dieu nous a donné une loi, un standard, Ses commandements et Sa volonté révélée. Obéissez-Lui. Dieu s'attend à ce que nous soyons justes, alors soyez justes. Aimez vos voisins, soyez honnêtes, honorez vos parents, soyez reconnaissants, gentils et ainsi de suite. Dieu s'attend à ce que nous soyons justes alors nous devrions suivre les lois de Dieu. » Voici un petit poème que j'ai trouvé aujourd'hui dans un livre.

J'ai essayé d'être bon, et pas mauvais.
J'ai essayé d'être content, et pas triste.
J'ai essayé d'être aimant, et de ne pas refuser. 
J'ai essayé de vouloir, découvrir Sa volonté.
J'ai essayé de faire ceci et de faire cela.
J'ai essayé et j'ai essayé, mais je n'ai jamais réussi.
Une parole m'a été donnée du ciel pour que je sois réconcilié.
Tu dois arrêter d'être un enfant qui passe son temps à essayer.


    Essayer et Essayer. Réalisez-vous pourquoi une justice selon la loi ne marchera pas? C'est parce que Dieu s'attend à une justice parfaite. Quelqu'un dira: « Eh! bien, je fais de mon mieux. Dieu ne peut pas demander plus que cela. » Ce à quoi on peut répondre: « premièrement faites-vous vraiment de votre mieux? Je vous accorde le bénéfice du doute. Laissez-moi vous demander: Avez-vous fait le mieux que vous pouviez pendant tous les moments de votre vie? » Vous voyez, il faut aussi répondre à cette question. Et admettons que vous y ayez répondu positivement - « Oui, j'ai fais du mieux que j'ai pu à chaque moment de ma vie. » Cela serait quand même une justice imparfaite, parce que vous êtes imparfaits.
    Imaginons l'inimaginable. Disons que depuis le jour où vous êtes nés jusqu'au jour où vous mourrez, vous ne commettiez jamais de péché, pas une seule fois. Je ne parle pas seulement des choses extérieures, mais je parle aussi de l'esprit des commandements. Imaginons que vous ayez vécu 70 ans et que vous n'ayez jamais péché. Vous n'avez jamais péché dans vos pensées, jamais péché avec vos yeux, jamais péché avec vos mains, jamais péché avec votre cœur. Vous seriez dans le livre des records des justes, n'est-ce pas? Ensuite vous vous présentez devant Dieu et vous Lui offrez cette justice. Pourrait-Il l'accepter ou faudrait-il qu'Il la rejette? Vous n'avez jamais péché, pas une seule fois, de votre naissance à votre mort. Eh bien, Il devrait rejeter votre justice, et vous envoyer en enfer pour toujours, même si vous pouviez Lui présenter une telle justice. Pourquoi? Parce que vous êtes nés dans le péché. Vous avez en vous le péché originel. Dés le moment où vous êtes nés, vous êtes devenu un pécheur. De ce fait, vous vous tiendriez devant Dieu en tant que pécheur qui n'a jamais péché et vous ne pourriez pas aller au ciel parce que vous seriez « un pécheur parfait. » Vous devriez être rejeté parce que vous seriez un pécheur qui n'a jamais péché.
    Selon la Parole de Dieu, la justice qui vient du respect de la loi, n'a pas de valeur, même si vous pouviez vivre ce genre de vie. C'est pour cela qu'il est dit au verset 3:20: « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. » Nul! Et qu'au verset 3:21 il est dit: « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes. » La justice de Dieu est manifestée, indépendamment de la loi, du respect de la loi, et d'une obéissance personnelle. Mais une autre justification est-elle possible en observant la loi? Essayez d'imaginer un pécheur venant devant Dieu avec sa justice. Je peux m'imaginer Dieu dire: « Je ne peux pas te recevoir sur cette base, pécheur. Je demande une justice parfaite. Je ne peux pas accepter ta justice. En réalité, pour être honnête, de mon point de vue, ta justice est repoussante. Ta justice est comme un vêtement souillé. Mais voici une justice que j'ai prévue pour toi. Ce n'est pas une justice que tu as gagnée. Cette justice a été préparée par Mon propre Fils. Et cette justice a une valeur infinie à mes yeux, elle est parfaite à tout point de vue. Je suis 100% satisfait par Sa justice»

JÉSUS A ÉTÉ MON SUBSTITUT DANS SA MORT, MAIS AUSSI DANS LA VIE QU'IL A VÉCUE 

    Réalisez-vous à quel point c'est absolu et simple? La loi condamne. C'est tout ce que fait la loi. Toute justice qui vient de l'observation de la loi, avant que vous soyez sauvés ou après, est condamnée par Dieu. Ceci dit, quelle est cette justice de Christ? Vous savez, nous avons une vision si petite et si faible de l’Évangile  Nous utilisons des mots, mais ils ne nous touchent plus. Presque tous les chrétiens sont prêts à admettre que Jésus est notre substitut. Il serait intéressant de prendre une centaine de chrétiens, de les faire asseoir et de leur demander, «qu'est-ce qui vient à votre esprit, que voulez-vous dire lorsque vous dites que Jésus a été votre substitut? » Je ne connais pas le pourcentage, mais je pense qu'une grande majorité dirait: « Christ est mort pour moi. Et sur la Croix Il a été mon substitut. Il est mort d'une mort dont je ne pouvais mourir. Il a payé pour moi et à pris ma place. Mes péchés ont été mis sur son compte et Il a entièrement satisfait Dieu. » Et si je disais: « Est-ce tout ce que cela signifie, que Jésus a été mon substitut? » Je pense que de nombreux chrétiens s'arrêteraient là. Ils ne comprendraient pas l'autre partie. Dieu a imprimé « cette autre substitution » sur mon coeur, plusieurs années après ma conversion.
    Réalisez-vous cela? Christ n'était pas seulement votre substitut dans la mort qu'Il a subie. Il était également votre substitut dans la vie qu'Il a vécue. Vous voyez, nous lisons les Évangiles  et nous admirons le Christ que l'on y voit. « Waouh, regardez comment Jésus a vécu. Quelle vie merveilleuse! » Il n'a pas vécu en tant que votre exemple en disant: « Vous avez vu comment j'ai fait, maintenant c'est à vous de le faire. » Non! Il a vécu Sa vie en tant que votre substitut, afin que vous n'ayez pas à la vivre. Tout aussi vrai qu'Il est mort à votre place, Il a vécu à votre place. Mes amis, Il a vécu 33 ans et demi sur la terre sans aucun péché. C'était la perfection. C'était cela la sainteté et la justice. C'était cela l'obéissance - né sans péché, parfait dans tous les domaines. Il n'a jamais péché, ni dans Son corps, Son âme ou Son esprit - c'est une justice parfaite. Dieu a tourné les regards vers Lui, et quelques fois, Il a rompu le silence en disant: « Voici mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis tout Mon plaisir. » Voilà la justice que Dieu accepte. Quel Évangile! Et maintenant Dieu dit: « Je vous offre cette justice, je vous impute la justice de Mon Fils. »


LA VIE JUSTE QUE JÉSUS A VÉCUE SUR TERRE EST MISE A NOTRE CRÉDIT 

    Parfois nous sommes un peu perdus avec le livre de vie de l'Agneau, nous avons l'idée qu'il ressemble à un grand annuaire téléphonique rempli de noms - et l'on se dit: « Regardons à la lettre M pour voir si Ed Miller y est. » Mais le livre de vie n'est pas cela. Dieu a gardé un récit de votre vie. Il existe un livre qui retrace votre vie. Chaque personne qui a un jour vécu possède un tel livre. Il a également gardé un récit de la vie du Seigneur Jésus. Voilà ce qu'est le livre de vie de l'Agneau. C'est Sa vie, c'est Son récit. Alors que veut-il dire lorsqu'Il dit que « votre nom est dans le livre de vie de l'Agneau? » Cela signifie que Son histoire est mise sur votre compte. Voilà ce qui est important. Vous n'êtes pas en train de vivre la vie qui compte pour être juste devant Dieu. La vie qui compte, vous l'avez vécue il y 2000 ans dans la Personne de Jésus, votre substitut. Sa vie est maintenant à votre crédit. Si seulement les gens pouvaient comprendre ce fondement parfait, lorsque Dieu vous propose la vie que Jésus a vécue sur terre, c'est une proposition très honnête. C'est une invitation très honnête. Il est en train de dire: « Si vous le désirez, vous pouvez avoir cette justice. » Peut-être que vous direz: « J'ai reçu ce qu'Il a fait sur la Croix, par la foi. Il était mon substitut sur la Croix. Je l'ai reçu par la foi. » Oui, mais avez-vous également reçu Sa vie par la foi, la vie qu'Il a vécue, le livre qui retrace Sa vie?» Vous voyez, c'est de cela dont Il parle. Cette vérité semble si floue à tant de chrétiens. Avant que nous ne soyons au clair là dessus, nous ne pouvons pas réellement profiter de notre pleine acceptation devant Dieu.


NOTRE PÉCHÉ EST IMPUTE A CHRIST, ET SA JUSTICE NOUS EST IMPUTÉE 

    Ce fondement, le Sang de Christ, est un fondement juste et parfait. Lorsque vous témoignez ou priez pour un pécheur, priez que Dieu puisse ouvrir ses yeux sur la différence absolue entre la loi et l'Evangile, entre la loi et la grâce. Parfois lorsque nous parlons de la justice de Christ, nous utilisons le mot « imputé », la justice imputée de Christ. Dans la Bible, il y a trois choses qui sont imputées. Premièrement le péché d'Adam vous a été imputé, c'est-à-dire mis sur votre compte. Deuxièmement vos péchés ont été imputés à Christ. Il est devenu péché pour nous alors qu'Il ne connaissait pas le péché. Et troisièmement, ici en Romains, Sa justice nous est imputée. Elle est mise sur votre compte et sur mon compte. Nous devons donc demander au Seigneur de l'imprimer dans notre cœur.
    Frères et sœurs, lorsque vous passez de la loi à la grâce, faites-le « complètement. » Faites attention à bien tout comprendre et à le croire de tout votre coeur. Laissez-moi vous en donner une illustration et ensuite nous reviendrons à notre description. Lorsque la vérité a touché Paul, il s'est lui-même appelé, et ce n'était pas une hyperbole, une façon de parler, il s'est appelé lui-même « le premier parmi les pécheurs. » (cf. 1 Timothée 1:15) Il a dit cela parce qu'il l'était. Depuis l'époque d'Adam, Paul a été le pire pécheur qui ait vécu. Pourquoi? Parce qu'il était celui qui se croyait le plus juste. Dieu a choisi Paul, l'homme qui, s'il était possible d'être juste par la loi, aurait était celui qui aurait pu s'approcher le plus près de Dieu, plus que n'importe quel autre homme qui ait jamais vécu. Il avait empilé tout un système d’œuvres, vous pouvez les lire dans Philippiens 3. Lorsqu'il était Juif parmi les Juifs, il était irréprochable, à l'égard de la justice de la loi, il avait travaillé incroyablement dur pour essayer d'avoir une justice qui aurait de la valeur aux yeux de Dieu. Ensuite Dieu s'est manifesté à lui et a dit: « Il va falloir que tu viennes à moi d'une autre manière. Ta justice ne suffira pas. »
    Regardez ce qu'il dit en Philippiens 3:8-9: « Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue - du fumier - des déchets - afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » Cela a transformé sa vie. Il a pris toute cette pile de bonnes oeuvres, il l'a estampillée « fumier » et il a ensuite jeté le tout par la fenêtre avec tout le reste, pour pouvoir être trouvé en Christ, sans avoir de justice venant de lui-même.
    Réalisez-vous que le fondement de votre justification étant si parfait, même après avoir passé un million d'années dans le ciel, un million d'années dans votre corps parfait dans la présence du Seigneur, votre acceptation par Dieu ne sera pas plus parfaite qu'elle ne l'est en ce moment même? Mon acceptation par Dieu ne sera pas plus parfaite dans un million d'années au ciel qu'elle ne l'est maintenant. Voilà la justification de Christ. Quel fondement, le Sang de Christ! C'est un juste fondement. C'est une base parfaite. Nous échangeons les registres dans lesquels nos vies sont consignées. Il prend le mien et je prends le sien. Il mérite maintenant l'enfer. Et Il a reçu ce qu'Il a mérité. Et moi, je mérite le ciel. Ce n'est pas une phrase qui montre mon orgueil, c'est une parole de foi à cause de ce que Christ a fait.


LE FONDEMENT DE LA JUSTIFICATION DE DIEU EST JUSTE EST GRATUIT 

    Il y a une troisième caractéristique concernant ce merveilleux fondement. Ce n'est pas seulement un fondement juste et parfait. Mais le verset 3:24 dit: « et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce. » C'est un fondement gratuit. Absolument gratuit. Dans le Grec, le mot est « dorean », il signifie gratuitement. C'est le même mot qui est employé en Jean 15:25: « Ils m'ont haï sans cause. » Cette petite expression « sans cause » est le même mot « dorean. » Ils m'ont haï sans cause. Ils m'ont haï gratuitement. Combien de raisons les hommes avaient-ils de haïr le Seigneur Jésus? Vous voyez, ils n'avaient aucune raison. Il était le Fils de Dieu, et ils L'ont haï gratuitement, sans cause. Il n'y avait aucune raison de haïr Jésus. Combien de raisons Dieu a-t-il de me justifier? Vous voyez, c'est « sans cause ». N'est-ce pas une chose précieuse?
    Vous savez, nous nous poserons cette question aux siècles des siècles, « Pourquoi moi? » Pourquoi Dieu m'a-t-Il choisi moi, et m'a emmené dans la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu? Laissez pénétrer cela profondément dans votre âme. Verset 3:24: « et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce. » Lorsque cela pénètre dans votre âme par le Saint-Esprit, vous recevez alors tout un cours de théologie - juste en comprenant que c'est gratuit. C'est un fondement juste, c'est un fondement parfait, et c'est un fondement gratuit. Nous sommes justifiés « gratuitement... par Sa grâce. » Lorsque nous arriverons aux chapitres 4 et 5, nous verrons Dieu nous dévoiler davantage cette merveilleuse grâce. Mais laissez-moi juste mentionner quelque chose ici, pour en avoir un avant-goût.


LA GRACE DE DIEU C'EST RECEVOIR CE QUE JE NE MÉRITE PAS, ET NE PAS RECEVOIR CE QUE JE MÉRITE 

    Qu'est-ce que la grâce? Nous ne voulons pas donner de définition, mais juste la décrire. Quelqu'un a dit que c'est la faveur de Dieu envers celui qui ne la méritait pas. Ce n'est pas trop mauvais. Mais si vous mettez le mot « infini » là-dedans, on s'approche davantage de ce que cela signifie. Qu'est-ce que la grâce? C'est la faveur de Dieu envers celui qui ne la méritait « infiniment » pas. Si c'est cela votre définition de la grâce alors vous n'en avez que la moitié. Vous voyez, non seulement je ne mérite pas ce que Dieu me donne, mais je mérite l'exact opposé. Voyez-vous jusqu'où va la grâce? Il ne s'agit pas seulement de Sa faveur envers moi qui ne le mérite « infiniment » pas, mais Sa faveur se manifeste également dans le fait qu'Il ne me donne pas ce que je mérite « infiniment. » Je ne mérite pas le ciel. Je mérite l'enfer. Mais Dieu vient avec Sa grâce « gratuite, sans cause », le motif étant Dieu Lui-même. Dieu est Son propre motif. Et Son amour est Son propre motif. Dieu vient à nous et nous accorde Sa faveur en nous donnant ce que nous ne méritons pas, et en ne nous donnant pas ce que nous méritons. Quel fondement! Le précieux Sang de Jésus, est un fondement parfait, juste, et gratuit, « sans cause. »


LE FONDEMENT DE LA JUSTIFICATION DE DIEU EST LE MÊME POUR TOUS 

    Laissez-moi vous donner une quatrième caractéristique. Nous avons vu que c'est un fondement juste, parfait et gratuit. Le verset 3:30 dit: « puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. » Il n'y a qu'un seul Dieu. Pourquoi souligne t-il cela dans ce passage? Pourquoi dit-il cela? Il n'y a qu'un seul  Dieu. Dieu n'est pas divisé. Dieu n'est pas coupé. Dieu n'a qu'un seul fondement pour la justification. Dieu est un. Il n'a pas deux plans de salut. Il va pourvoir au salut des circoncis et des incirconcis de la même manière, selon le même fondement, le même plan. Il n'a pas un plan pour les Juifs, un plan pour les païens, un plan pour les saints de l'Ancien Testament et un plan pour les saints du Nouveau Testament. Est-ce qu'Abraham, Moïse, Josué, David ou Esaïe pouvaient se présenter devant Dieu? Étaient-ils acceptés par Dieu? La réponse est oui, ils étaient acceptés car ils se basaient sur le Sang de Christ, même dans l'Ancien Testament. En fait c'est ce qu'il va essayer de prouver dans le chapitre 4. Je vais attendre un peu avant d'y arriver. Mais le point que j'essaie de souligner est le suivant, et cela est la même vérité dans toute la Bible - il n'y a qu'un seul salut. Si vous n'y arrivez pas par ce chemin, vous ne pouvez pas y parvenir. Toute la terre a des besoins et toute la terre a reçu ce même fondement de salut. Il y a une seule façon d'être accepté devant un Dieu saint. Et c'est le Sang de Jésus.
    Considérez ces passages, s'il vous plait:

 Esaïe 45:22: « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! ».
 Actes 4:12: « Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
 Ephésiens 2:12: «sans Christ... sans espérance et sans Dieu dans le monde. »
 1 Timothée 2:5: « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. »
 1 Jean 2:23: « Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père. »

    J'ai entendu des gens dire que, « du moment que les gens croient dans un seul Dieu, peu importe comment ils l'appellent. Ils peuvent lui donner des noms différents mais tant qu'ils sont monothéistes, qu'ils n'ont qu'un seul Dieu, Dieu les acceptera. » Non, Il ne les acceptera pas. Ils ont besoin de comprendre l’Évangile, la bonne nouvelle que Christ est mort, sinon ils sont perdus. Certaines personnes disent: « Les Juifs croient à l'Ancien Testament et les chrétiens croient au Nouveau Testament. Les Juifs croient en Dieu le Père. Les chrétiens croient en Dieu, le Fils. » Mais ce n'est pas vrai. Les juifs renient le Fils, et selon 1 Jean 2:23, « ils n'ont pas non plus le Père. »
    Vous savez, il est faux de dire que les Juifs croyaient dans l'Ancien Testament. Ils ne croyaient pas dans l'Ancien Testament. S'ils avaient cru dans l'Ancien Testament, ils auraient couru à Jésus, parce que l'Ancien Testament est plein de Jésus. Il conduit à Jésus. Ils ont rejeté l'Ancien Testament et le Seigneur Lui-même. La prostituée, l'alcoolique, le moraliste religieux, la philanthrope, le fou - ils se présentent tous devant Dieu en vertu du même fondement. C'est toujours le Sang de Christ. C'est de cette façon que vous venez. C'est le seul fondement par lequel Dieu peut être juste et justifier. C'est la base parfaite qui nous offre la justification de Christ. C'est la base gratuite qui nous est donnée par Sa grâce, sans cause, Il nous accorde Sa faveur en nous donnant ce que nous ne méritons pas, et en ne nous donnant pas ce que nous méritons. Il n'y a qu'un seul fondement, et c'est l'amour de Dieu qui nous donne un tel fondement. Si nous osons rejeter un tel fondement ou essayer « d'entrer » d'une autre façon, ce même Christ qui nous aime, dont le Sang a coulé, qui est mort et qui nous a offert un tel salut, ce même Christ nous fermera la porte du ciel. Quelle terrible chose! Où pourrons-nous nous enfuir le jour où Christ se présentera devant nous comme ennemi? C'est, bien sûr, ce à quoi le monde devra faire face, s'il Le rejette.
    En commençant, je vous ai dit que le Sang de Christ est le seul fondement pour notre justification. Nous avons quatre caractéristiques - c'est un fondement juste, parfait, unique et gratuit. Ensuite j'ai dit que nous considérerions le résultat universel d'un tel salut. Laissez-moi vous dire ce que j'entends par cela. Quel est le résultat universel? Le verset 3:27 dit: « Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi. » Vous voyez, l'oeuvre achevée exclut entièrement l'homme. D'où la question: « Où donc est le sujet de se glorifier? » Si nos actions y avaient pour le moins contribué, il y aurait eu de la place pour se glorifier. Lorsque nous serons au chapitre 4, je vous montrerai comment Dieu présente le fait que le mérite, le mérite de la créature, est une chose impossible. Il est impossible de mériter quelque chose avec Dieu. Il n'y a aucune place pour se glorifier, pour la fierté ou l'orgueil. Vous voyez, le Saint-Esprit à travers l'apôtre, ne laisse aucune place à l'homme pour se glorifier.

MÊME LA FOI QUI NOUS SERT A RECEVOIR EST UN DON DE DIEU 

    Certaines personnes allèguent qu'utiliser ce passage pour dire que vous ne pouvez pas venir à Dieu à partir de la loi, est un peu dur. Elles disent que cela ne signifie pas cela, mais qu'il n'est question ici que de la loi cérémonielle le passage ne parle pas de loi morale. Parce qu'après tout, qu'est-ce que la cérémonie? Tous ces pharisiens ne faisaient que garder la forme, les choses extérieures, ils célébraient les Sabbats, les fêtes et tout le reste. Elles disent que Dieu dénonce certainement le formalisme, les démonstrations, et ce tout ce qui avait trait à la religion, mais pas les vertus et la loi morale. Ils disent: « Voici un homme qui est fidèle envers son épouse, sa famille, son voisinage et son employeur, il est honnête, intègre, gentil, patriotique, c'est un gentleman. Et vous dîtes, vous, que Dieu va le rejeter avec tout cela. » C'est exactement ce que je dis. Tout cela n'aura aucune valeur aux yeux de Dieu. Nous devons venir auprès de Dieu à Sa façon à Lui, celle qu'Il a prévue.
    Lorsqu'une personne comprend qu'elle n'a rien à faire valoir et qu'elle doit s'appuyer sur la toute suffisance de quelqu'un d'autre, alors elle commence à comprendre la grandeur du salut. C'est assez incroyable de voir cela lorsque Paul commence à le développer. Nous sommes réellement incurables. Parfois nous aimerions y ajouter notre petit grain de sel, pour y participer. Vous savez c'est pour cela que Dieu a créé l'homme le dernier jour. C'est pour qu'il n'ait eu aucune part dans la création. On peut s'imaginer l'homme dire: « Est-ce que je peux t'aider à semer le gazon? Est-ce que je peux t'aider à creuser les océans? Laisse-moi t'aider à former un nuage. » Dieu dit: « Tu devras rester loin de tout cela. Je te créerai, lorsque j'aurai tout terminé. » Ainsi lorsque l'homme apparut, son premier jour fut le repos de Dieu. Ce qu'Il avait créé était fini et l'homme est simplement entré dans Son repos. C'est la même chose dans l’œuvre du salut. Dieu a terminé tout le travail. L'homme n'a rien à faire si ce n'est de rentrer dans le repos qu'est le sabbat de Dieu.
    Le verset 3:28 dit: « Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. » Il se peut que quelqu'un lise cela et dise: « Ok. Pas d’œuvre. Que la foi, la foi, la foi. Et j'ai la foi. » Ensuite cette personne commence à faire de la foi une vertu et elle transforme le don en oeuvre. Même si personne ne le dit ainsi, certains pensent de la façon suivante: « Je fais attention à Dieu. Non, je ne viens pas à Lui par les oeuvres. Tout est par grâce et par la foi. Mais je peux certainement me vanter de faire attention à Dieu, d'aimer la vérité, d'aimer la lumière au lieu des ténèbres, d'avoir faim et soif de la justice, je m'intéresse aux choses spirituelles, j'ai un fardeau pour les perdus. » C'est ainsi que nous commençons à empiler des oeuvres chrétiennes. Dieu a dit: « pas de glorification. Il n'y a pas de place pour l'orgueil. C'est complètement exclu. » Le pécheur perdu s'approche en se basant uniquement sur la justice de Christ, et le pécheur sauvé doit s'approcher de la même façon.
    Il semble que ce soit la dernière tentative désespérée du Chrétien de se glorifier dans les choses spirituelles où il est impliqué. Mais bien entendu, Dieu ne laisse au pécheur aucune place pour la glorification. La foi n'est rien de plus que la main du coeur. C'est simplement la main qui reçoit. En réalité la foi est décrite comme étant un don de Dieu. Pour pouvoir croire en Lui, Dieu doit nous rendre capables de recevoir tout ce qu'Il met à notre disposition. Même la capacité de recevoir est une grâce et un don de Dieu. Voilà pour ce qui concerne le Sang de Christ, que Dieu a préparé pour nous. De cette manière, Dieu est juste et peut justifier, c'est une base parfaite, c'est gratuit, c'est unique, et il n'y a aucune raison de se glorifier, tout vient de Dieu. Ce n'est qu'une petite partie du Salut, mais cette petite partie est déjà une chose merveilleuse.

    Prions: Notre Père, combien nous Te louons pour Ta parole. Nous Te remercions à nouveau, pas seulement pour ce que nous pensons qu'elle signifie mais pour tout ce que tu sais Toi qu'elle signifie. Nous pensons au gouffre d'où nous avons été retirés. Nous pensons aux merveilleuses grâces que Tu as prévues pour nous en Christ, pour que nous puissions nous tenir devant Toi, acceptés dans le Bien-aimé, avec Sa justice qui nous est imputée, de telle sorte que Tu sois favorablement disposé à notre égard, en nous donnant ce que nous ne méritons pas, et en ne nous infligeant pas ce que nous méritons. Tout cela est tellement immérité. Seigneur, nous savons qu'il faut un miracle pour arriver à croire à un tel Evangile et à une telle Bonne Nouvelle. Nous Te prions que Tu imprimes cela dans notre cœur, et que Tu nous fasses tressaillir avec la vérité d'une telle révélation. Donne-nous des yeux pour le voir toujours plus clairement alors que les jours passent et remplis nos cœurs de gratitude, de louange et d'adoration. Fais-Toi connaître à nous, révèle-Toi toi-même à nous. Combien nous sommes reconnaissants pour le salut. Merci Seigneur d'avoir sauvé nos âmes. Nous Te prions dans le nom de Jésus. Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc.  Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse