Dans la
première partie de notre méditation nous avons comparé le peuple de la première
alliance avec l’Église. Nous avons vu, puisqu’il n’y a pas de différence entre
les deux, que l’Église est le nouvel Israël, composée du Juif premièrement et
du païen (les nations). Le païen (les nations) a été ajouté à ce peuple de Dieu
de la première alliance. Les deux (Juifs et nations) sont le nouvel Israël.
Dieu n’a pas
rejeté Son peuple qu’Il a connu d’avance affirme Paul dans Romains
11.2. Le Seigneur a sauvé Son peuple, tous ceux qui ont accepté la grâce de
Dieu en Christ, car il est la fin de la loi, en vue de la justice
pour tout croyant. (Romains 10.4) Il compare ces Juifs aux sept
mille qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal et que Dieu s’était réservés du
temps du prophète Elie. Il y aura toujours ‘’ce reste’’ selon l’élection de la
grâce, arraché du milieu du peuple désobéissant et rebelle, tous ceux que Dieu
a connus d’avance. Il en est de même maintenant, il y a toujours ce reste
fidèle que le Seigneur sauve chaque jour et auquel il ajoute les nations
converties. Les nations ajoutées au peuple de Dieu de la première alliance
deviennent, elles aussi, ce nouvel Israël. Le Seigneur ajoute à cet Israël-là
(le Juif, les nations) chaque jour ceux qui sauvés. Toutes les nations viennent
dans la Jérusalem céleste pour glorifier Dieu au milieu des Juifs déjà
convertis. Les deux forment ce nouvel Israël, ce ‘’nouvel homme’’ ou nouvelle
humanité composée du Juif premièrement et du païen. Paul le développe dans
Ephésiens 2 et 3 en affirmant que c’était le mystère caché de toute éternité et
maintenant révélé par l’Esprit à ses saints prophètes et apôtres.
Ceci étant
établi, nous allons voir la différence fondamentale qui existe entre l’Israël
de la première alliance et celui de la deuxième alliance en Jésus-Christ. Cette
différence se situe en ce qui concerne le temple de Dieu, le Lieu de la
présence de Dieu et le fonctionnement de cet Israël de Dieu et du sacerdoce de
tous les croyants. Israël avait un sanctuaire qui se situait à Jérusalem.
L’Église n’a plus de sanctuaire car elle est, elle-même, le sanctuaire de Dieu. C’est la
différence fondamentale entre les deux.
Lorsque le Seigneur a chassé les marchands du Temple, il a répondu à ceux qui l’interrogeaient: "Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai." Mais Il parlais du Temple de Son corps. C'est Lui, le nouveau Temple de Dieu. Comme Il habite en nous par Son Esprit, nous sommes ce nouveau Temple par LUI en nous!
Lorsque le Seigneur a chassé les marchands du Temple, il a répondu à ceux qui l’interrogeaient: "Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai." Mais Il parlais du Temple de Son corps. C'est Lui, le nouveau Temple de Dieu. Comme Il habite en nous par Son Esprit, nous sommes ce nouveau Temple par LUI en nous!
Dans la
première alliance, celle de la loi, Dieu a tout d’abord habité dans le Tabernacle, dans le désert, en étant présent au milieu de Son peuple pour le
guider, puis dans le pays conquis, Canaan.
Cette Tente appelée Tabernacle a existé jusqu’à la construction du Temple par
Salomon. Dieu habitait dans un lieu mobile, transportable, qui pouvait aller de
lieu en lieu, lors de la traversée du désert, la Tente d’assignation ou
Tabernacle. Puis, Il a habité dans le Temple à Jérusalem dans lequel Il
s’établit ainsi jusqu’à ce que le prophète Ézéchiel Le voie quitter ce Lieu,
suite à l’idolâtrie du peuple et des sacrificateurs.
Le peuple
devait se présenter ‘’devant Sa Face’’ plusieurs fois par an pour les fêtes de
l’Éternel décrites principalement dans Lévitique 23. Durant l’année une
personne, une famille pouvait se présenter au Temple pour une offrande
personnelle de remerciement. Ceux qui avaient péché devaient venir au Temple
pour offrir un sacrifice afin de recevoir le pardon. Ils étaient soumis à des
rites très précis sous l’autorité du sacrificateur.
Il y a eu,
aussi, ce culte nouveau dans la Tente dressée par David sur le Mont Sion pour recevoir l’arche de
l’alliance, le trône de Dieu. L’arche qui, normalement se trouvait cachée dans
le Lieu Très-Saint du Tabernacle, (Lieu que le souverain-sacrificateur visitait
une fois par an pour répandre le sang de la victime immolée servant à
l’expiation des péchés du peuple) était visible par les prêtres exerçant leur
sacerdoce dans cette Tente dressée par le roi David. La Tente n’était pas
composée des trois parties comme dans le Tabernacle. Leur sacerdoce se
pratiquait dans la présence même de Dieu, devant l’arche, sans les sacrifices
sanglants qui étaient immolés à Gabaon dans le Tabernacle. Ce culte nouveau est
l’ombre dont la réalité est le culte rendu à Dieu par l’Église. (1Chroniques 16
et 2Samuel 6.17-19)
Dans la
nouvelle alliance, il n’y a plus de Temple ou de construction en dur, pour se
présenter devant Dieu. Le peuple de Dieu est devenu le Temple du Dieu vivant.
Dieu habite par Son Esprit en chaque croyant. Nous sommes devenus le Temple en
tant qu’individus et aussi en tant que communauté.
16 Ne savez–vous pas que vous
êtes le temple (le naos) de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?
17 Si quelqu’un détruit le temple (le naos) de Dieu, Dieu le
détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. (1Corinthiens 3)
Paul déclare que l’Église de Corinthe, les
hommes et les femmes qui la composent, sont le Temple de Dieu car l’Esprit de
Dieu habite en eux. Il emploie le mot ‘’naos’’ pour désigner, non tout
l’édifice, mais la pièce, la salle la plus sacrée du bâtiment, celle dans
laquelle était mise la statue de la divinité. Dans le Temple de Jérusalem, ce
mot désigne le Saint des Saints, l’endroit où était entreposé l’arche de
l’alliance, le trône de Dieu. C’était la partie la plus sacrée de l’édifice par
la présence de la Divinité en ce lieu.
Seul, le souverain sacrificateur entrait
une fois par an pour la fête de Kippour. Personne ne pouvait pénétrer dans ce
lieu Très-Saint. Le prêtre entrait dans ce lieu avec le sang du sacrifice et
‘’deux pleines poignées de parfum aromatique’’, un ‘’brasier plein de charbons
ardents pris de dessus l’autel.’’ Il devait faire brûler ce parfum afin que la
nuée couvre le propitiatoire (le couvercle de l’arche) ‘’et il ne mourra
pas’’. L’Église est le ‘’naos’’ de
Dieu, ce lieu de Son habitation dans lequel il était impossible d’entrer, sauf
pour Kippour. Nous avons une responsabilité très grande et avoir conscience de vivre
une vie sainte pour respecter ce lieu que nous sommes, l’habitation de Dieu par
Son Esprit !
19 Ne savez–vous pas que
votre corps est le temple (le naos) du Saint–Esprit qui est en vous, que vous
avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous–mêmes ?
20 Car vous avez été rachetés
à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui
appartiennent à Dieu. (1Corinthiens 6)
Paul continue
dans cette même lettre pour expliquer que chacun de nous, nous sommes aussi ce Temple, (naos) de Dieu. Nous devons
prendre garde de ne pas souiller ce ‘’naos’’ que nous sommes par une vie
dissolue ou des actes ou pensées qui pourraient salir ce Lieu Très Saint que
nous sommes par la grâce infinie de Dieu.
Dans ce cas
précis, Paul prend l’exemple de celui qui s’attache à une prostituée et qui
fait un seul corps avec elle. C’est terrible ! Il conclut en
écrivant : ‘’Celui qui s’attache au Seigneur est avec Lui un seul
esprit.’’
C’est ici que
commence cette différence fondamentale entre Israël de la première alliance et
l’Église, l’Israël de la nouvelle alliance, composée premièrement du Juif et
des nations.
Lisons cette
prophétie de Zacharie 14 qui peut nous éclairer sur l’Église nouvel
Israël :
20 En ce jour–là, il sera
écrit sur les clochettes des chevaux : Sainteté à L’Éternel !
Et les chaudières dans la maison de l’Éternel seront comme les coupes devant
l'autel.
21 Toute chaudière à
Jérusalem et dans Juda sera consacrée à l’Éternel des armées ; Tous ceux
qui offriront des sacrifices viendront et s'en serviront pour cuire les
viandes ; Et il n'y aura plus de marchands dans la maison de l’Éternel des
armées, En ce jour–là.
L’inscription : ‘’Sainteté à l’Éternel’’ était gravée sur une lame
d’or pur et fixée sur le front d’Aaron et des souverains sacrificateurs qui
l’ont suivi au fil des siècles dans le sacerdoce. (Exode 28.36 et 39.30) Il est écrit que :
38 Elle sera sur le front
d’Aaron ; et Aaron sera chargé des iniquités commises par les enfants
d’Israël en faisant toutes leurs saintes offrandes ; Elle sera constamment
sur son front devant l’Éternel, pour qu’il leur soit favorable. (Exode 28)
Cette lame d’or pur permettait d’agréer
les saintes offrandes apportées par les enfants d’Israël, offrandes qui
pouvaient être souillées par les iniquités commises par ceux-ci. C’est un objet
indispensable pour le sacerdoce du souverain sacrificateur, qui seul devait le
porter sur son front. Cette lame sainte, dans cette prophétie, se retrouve sur
les clochettes des chevaux ! Vraiment étrange !!
Si nous transposons cette prophétie dans
notre siècle, cette lame se trouve dans tous les véhicules conduits par des
chrétiens. Chaque chrétien est un sacrificateur et le temple de Dieu en esprit.
Cette prophétie s’applique actuellement à l’Église. Cette sainte inscription
réservée seulement au vêtement liturgique du souverain sacrificateur pour le
service dans le Temple, est répandue dans tous les pays, en toute nation !
Partout où se trouve un enfant de Dieu, qui vit dans la sainteté il y a cette
lame d’or pour le sacerdoce de chaque croyant. C’est glorieux ! Il y a une
multitude de sacerdoces exercés par les membres de l’Église ! Sainteté à
l’Éternel ! C’est merveilleux… mais quelle responsabilité que la
nôtre !
De plus tous les ustensiles qui servent
dans les maisons pour un usage profane seront consacrés exactement comme ceux
qui sont dans le Temple pour le sacerdoce des prêtres. C’est-à-dire que dans
chaque famille, chaque membre sera un sacrificateur capable de rendre le même
culte à Dieu que dans le Temple…. Cela dans chaque foyer, dans chaque
maison ! L’endroit où nous vivons devient saint, par la présence du
Seigneur en nous !
Je vois dans cette prophétie, le sacerdoce
de tous les croyants. Nous sommes tous prêtres pour notre Dieu en Jésus-Christ
et partout où nous sommes, nous pouvons servir notre Dieu. Il n’y a plus de
frontières entre le profane et le sacré ! Chaque maison est un lieu
consacré, un Temple de Dieu, car ceux qui y habitent sont ce Temple, ce
‘’naos’’ !
Paul a reçu du Seigneur la révélation du
fonctionnement de l’Église, l’Israël de Dieu. Il va expliquer comment nous
devons vivre et manifester ce que nous sommes, savoir la lumière du monde et le
sel de la terre. Il compare l’Église à un corps dont la Tête est notre Seigneur
Jésus-Christ. Nous sommes les membres de ce corps. La Tête est dans le Ciel, le
corps est sur la terre. Les deux sont unis par la puissante Vie de l’Esprit de
Dieu, en chacun des membres de ce corps spirituel que nous sommes.
Nous savons ces choses ! Il est bon de s’attarder sur ce sujet et de le
développer un peu de méditer sur ce que nous sommes par la merveilleuse grâce
de DIEU.
11 Un seul et même Esprit
opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.
12 Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous
les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en
est–il de Christ.
13 Nous avons tous, en effet,
été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit
Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul
Esprit.
(1Corinthiens
12)
Ainsi en est-il de Christ !
Paul compare l’Église dans sa fonction à un corps humain qui est composé de
nombreuses parties avec pour chacune une attribution différente pour le bon
fonctionnement de l’ensemble. Le corps, malgré la diversité des parties qui le
composent est un, relié au cerveau qui dirige tout cela dans l’harmonie. Il en
va de même de ceux qui sont unis au Christ. Dans ce passage des Saintes Écritures, l’Église et le Seigneur ne sont qu’un. Ce ‘’ainsi en est-il de
Christ’’ identifie l’Église à Christ, elle est appelée Christ ! Il y a d’autres passages qui montrent aussi cela comme
dans Ephésiens, dans Colossiens, Romains.
Christ est la tête et les saints sont les
membres de Son corps. Ce qui nous lie ensemble c’est le Saint-Esprit comme nous
le montre le verset 13. Nous avons été baptisés dans un seul Esprit et abreuvés
de ce même Esprit. Les races, les conditions de chacun ne sont plus des
barrières pour nous tenir divisés. Nous sommes un en Christ. Le lien qui unit
ce corps est par-dessus tout : l’amour !
Tout en utilisant l’apologue classique qui compare la
société à un corps uni dans ses membres divers, Paul ne lui doit pas son idée
du Corps de Christ. Elle lui vient en effet, de sa conception de l’amour comme
le fondement de l’existence chrétienne, (1Corinthiens 13.2) Il considérait
ainsi les croyants comme les éléments d’une unité organique. Le corps humain
fournit une parfaite image d’une diversité enracinée dans l’unité. Ici, il
donne à cet homme nouveau (Galates 3.28) le nom de Christ. L’Église qui est Son
Corps est la présence physique du Christ dans le monde, dans la mesure où elle
prolonge Son ministère. Cette doctrine se retrouve dans les épître de la
captivité et s’y développe. C’est bien toujours dans le corps du Christ
crucifié selon la chair et vivifié par l’Esprit (Ephésiens 2.14-18, Colossiens
1. 22) que s’opère la réconciliation des hommes qui sont ses membres.
(Ephésiens 5.30) Mais l’unité de ce corps, qui rassemble tous les chrétiens
dans le même Esprit (Ephésiens 4.4, Colossiens 3.15) et son identification avec
l’Église (Ephésiens 1.22s, 5.23 ; Colossiens 1.18, 24) sont plus
accentuées. Ainsi personnalisé (Ephésiens 4.12s, Colossiens 2.19) il a
désormais le Christ comme Tête (Ephésiens 1.22, 4.15, 5.23 ; Colossiens
1.18, 2.19) (comparer 1Corinthiens
12.21), sans doute par influence de l’idée du Christ Tête des Puissances
(Colossiens 2.20) Enfin, il va jusqu’à englober d’une certaine manière tout
l’Univers rassemblé sous la domination du Seigneur. (Ephésiens 1.23+, Cf Jean
2.21)
( Note de la Bible de Jérusalem)
La Tête céleste, Christ, et l’Église sur
terre, mais dont l’origine est divine forment le Corps de Christ. Du temps du
Seigneur, par Sa présence, le ministère de la réconciliation se trouvait
exclusivement en et pour Israël, le pays de la promesse de Dieu. Actuellement
ce ministère se retrouve dans le monde entier par le Christ corporatif dont
chaque croyant, en est un membre. La vie de ce corps est une vie issue de la
résurrection du Seigneur et elle est impérissable ! Ce ministère s’est
étendu dans le monde entier !
(Pour
la suite de cette méditation je me suis librement inspiré, (en partie seulement), d’un enseignement de Kenneth
O’Hare)
Le
corps est une unité indivisible.
Dans les
autres images comme celle du berger et ses brebis ou celle du roi et ses sujets
cette affirmation est moins claire que dans la présentation de l’Église comme
un corps. Dans un corps, dès qu’on touche à un de ses membres tout le corps est
affecté, de manière plus ou moins grave, mais c’est ainsi. L’Église ne peut
être vivante qu’à la condition d’avoir une communion intime avec la Tête. Si un
membre agit sans cette dépendance, le corps est malade et son action est
ralentie et le fruit est un fruit de la ‘’chair’’ parce qu’il n’a pas été
engendré par la vie de la Tête (le Saint-Esprit). La vie d’une Église est
dépendante de son union avec la Tête. Le fruit de cette Église peut être celui
de l’Esprit ou de la chair. Nous savons cela !
Le corps est une unité complète en elle-même
Si, bien sûr
elle est rattachée à la Tête, l’Église est une unité complète en elle-même. Le
Seigneur a dit que là où deux ou trois sont réunis en Son Nom, Il se trouve au
milieu de ces deux ou trois. Avec Christ, l’unité est complète. Elle n’a besoin
de rien d’autre. Nous avons tous reçus un don, un charisme, qui, en communion
avec les autres permet la vie en harmonie dans la soumission à l’Esprit de Dieu
et avec la présence RÉELLE de Christ. Pierre a écrit dans sa deuxième
lettre :
3 Comme sa divine puissance nous
a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la
connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,
4 lesquelles nous assurent
de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par
elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption
qui existe dans le monde par la convoitise,
5 à cause de cela même,
faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la
science,
6 à la science la
tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété,
7 à la piété l’amour
fraternel, à l’amour fraternel la charité.
8 Car si ces choses sont en
vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni
stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus–Christ.
9 Mais celui en qui ces
choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli
la purification de ses anciens péchés.
10 C'est pourquoi, frères,
appliquez–vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection ;
car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
11 C'est ainsi, en effet, que
l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus–Christ vous
sera pleinement accordée.
Si nous vivons ce qui est affirmé dans ce
passage, nous sommes l’Église du Dieu vivant, unité complète en elle-même et
pouvant vivre selon la volonté de Dieu. Nous pouvons manifester, par cette vie
soumise, le ministère de la réconciliation pour le monde perdu. Si l’Église est
soumise, elle est forte et a la puissance d’En-Haut pour remplir son
ministère : Le salut des nations.
Nous lisons, également, dans 1Corinthiens
4.7 : ‘’Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi
te glorifies-tu ? Ce que nous recevons sert à la manifestation de la
vie commune. Ce que nous avons est un cadeau de Dieu pour l’utilité du corps de
Christ. Nous n’avons rien en nous-même de bon. Tout nous vient de la Tête, pour
l’autre.
Le corps est une unité dans la diversité
Nous sommes
issus de différentes nationalités du Juif premièrement et de toutes les
nations. Les barrières, par la grâce qui vient de la croix, ont été abolies,
détruites. Le mur entre les Juifs et
les nations a été détruit l’inimitié a été anéantie. Paul écrit cette vérité
glorieuse dans Ephésiens 2 :
14 Car il est notre paix, lui
qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
15 l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des
ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un
seul homme nouveau, en établissant la paix,
16 et de les réconcilier,
l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle
l’inimitié.
17 Il est venu annoncer la
paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;
18 car par lui nous avons les
uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.
Le mur a été
détruit, les deux (Juif et nations) ne font plus qu’un et deviennent en Christ
un seul homme nouveau, la nouvelle humanité en Christ, humanité née des
souffrances de notre Seigneur à la croix. Cette nouvelle humanité a été
engendrée hors le péché, à la croix, par ce sacrifice merveilleux, le sacrifice
pour le péché, salut de toutes les nations.
Nous sommes
issus de différentes classes sociales. Du temps du Seigneur c’étaient les
esclaves et ceux qui étaient libres. Actuellement ce sont les patrons et les
employés, les travailleurs indépendants, les professions libérales etc...
Toutes ces différences sociales tombent en Christ. Il n’y a plus de différentes
sociales ou raciales. Lisons Galates 3 :
26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ ;
27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu
Christ.
28 Il n'y a plus ni Juif ni
Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ;
car tous vous êtes un en Jésus–Christ.
29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham,
héritiers selon la promesse.
Dans le
spirituel il n’y a plus aucune différence. C’est le fondement de la vie du
corps de Christ. Il n’y a même plus de différence entre un homme et une femme,
non dans leur sexe, mais dans la capacité de vivre les choses spirituelles.
Chacun reçoit un charisme différent pour l’édification commune. La source de
ces charismes ou dons de l’Esprit ont tous, une origine commune : le
Saint-Esprit. Si nous sommes soumis, il ne peut pas y avoir des sujets de
divisions ou de disputes entre les membres de l’Église, car ce que nous avons
reçu est pour l’utilité commune.
Unité ne veut
pas dire uniformité au sein de l’Église. Nous sommes tous différents et ce qui
nous unit vient du Saint Esprit. Le Seigneur respecte nos personnalités, mais
Il nous fait passer au creuset de Son Amour pour que notre personnalité reflète
celle de Christ !
Nous pouvons
aussi ajouter que nous ne devons et ne pouvons plus nous diviser pour un sujet
de ‘’doctrine’’ ou d’une interprétation différente d’un passage difficile de la
Parole. :
15 Nous tous, donc, qui
sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque
point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16 Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même
pas.
Restons
attachés à Christ par le Saint-Esprit et nous serons unis. Pour le reste, Dieu
nous éclairera. Il est dommage que pour une interprétation différente, l’Église
se divise. Si c’est le cas, les membres qui se disputent ne sont plus soumis à
l’autorité de l’Esprit. Hélas ! Cela arrive souvent et même, parfois fait
naître un nouveau ‘’isme’’ qui morcelle le corps de Christ !
Le corps est une unité de communion (ou relation)
Nous
établissons des relations entre les membres de l’Église afin de manifester la
vie de Christ en nous qui est la véritable vie, l’éternelle issue de la
résurrection de notre Seigneur. C’est de cette vie que nous devons vivre et par
cette vie, cette communion-relation entre les membres être un témoignage pour
ceux qui ne connaissent pas le Seigneur. Nous sommes capables, en vivant ainsi,
de susciter une profonde envie de connaître le ‘’secret’’ de ce qui nous unit
ainsi par ceux que le Seigneur cherche. ‘’C’est à l’amour que vous aurez les
uns pour les autres que l’on saura que vous êtes mes disciples !’’ a
promis notre Seigneur. Parfois, notre témoignage est tel que les personnes se
détournent du Seigneur et ‘’le Nom de Dieu, à cause de vous est blasphémé parmi les
nations !’’ (Romains 2.24)
La vie ne peut
se manifester que par une communion constante avec la Tête Christ. Ainsi, nous
vivons une relation-communion sanctifiée pleine de l’amour de Dieu, déversé
dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ! (Romains 5.5)
Le
corps est une unité organisée
Le Seigneur a
prévu une responsabilité à la tête de l’Église, les anciens avec divers
ministère et les diacres, pour qu’elle puisse vivre en harmonie avec la Tête et
les uns avec les autres. Ces personnes sont établies par le Seigneur Lui-même sur
l’Église qu’Il s’est acquise au prix de Son Propre Sang (Actes 20.28) Ces personnes établies par le Seigneur sur
Son Église pour en prendre soin doivent être eux aussi soumis les uns aux
autres ainsi qu’aux membres de l’Église. Le Seigneur n’a pas établi des
personnes sur Son Église pour en être des chefs au pouvoir absolu, mais qui ont
des cœurs de berger pour soigner Son troupeau. Paul écrira à Timothée : ‘’Ne reçois pas d’accusation contre un
ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins.’’ Les responsables de l’Église doivent
être, eux aussi, soumis à ceux sur qui le Seigneur les a établis.
Nous sommes commandés par la Tête, Christ,
qui établit des responsables en leur donnant la capacité spirituelle de
connaître Sa volonté pour ces Églises locales. Chacun reçoit un ministère
spécifique pour la vie spirituelle de l’Église. Nous voyons, dans les Actes
comment sont nommés ces anciens ou ces diacres. Le critère des critères est une vie sainte remplie de l’Esprit et de
sagesse avec un bon témoignage au sein de la communauté. (Actes 6.3) Pour les anciens (ou évêques) ils doivent être irréprochables, maris d’une
seule femme, sobres, sensés, sociables, hospitaliers, aptes à l’enseignement,
non adonnés au vin, ni violents, mais conciliants, pacifiques, désintéressés,
sachant diriger leur maison. (1Timothée 3) Il en est de même pour les diacres.
Le
propos de cette méditation n’est pas de développer toutes ces choses mais de
les mentionner. Il y a de nombreux autres textes qui expliquent comment doivent
être ceux que le Seigneur a établi sur Son troupeau.
Le corps
est une unité de croissance
15 mais que, professant la
vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef,
Christ.
16 C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que
tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son
accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie
lui–même dans la charité. (Ephésiens 4)
Notre propos n’est pas de développer
comment grandit cette Église, mais de citer les deux vertus nommées par Paul.
Il s’agit de la vérité et de la charité (amour) Ainsi, avec l’aide du
Saint-Esprit et des ministères l’Église peut grandir. L’Église doit croître en
Celui qui est le Chef : Christ. La maturité d’un chrétien est
proportionnelle à la connaissance (Jean 17.3) que nous avons de Notre Seigneur
et du Père.
C’est un organisme vivant qui a ses lois
et ses règles qui sont données par le Saint-Esprit à travers les ministères,
pour son épanouissement et sa croissance en grâce et en puissance. L’Église
n’est pas quelque chose de figé. Chaque moment de la vie de l’Église a cette
dépendance de l’intelligence d’En-Haut, de la Tête, pour vivre et se
développer. Même lorsqu’un(e) croyant(e) est seul(e), dans une occupation
quelconque, il (elle) est uni(e) à tout le corps par le Saint-Esprit. Si cette
personne se trouve dans une situation délicate, je suis persuadé que l’Esprit,
par la volonté de la Tête, va toucher une personne ou une partie de l’Église
qui va tenir cette personne dans la prière, ou même aller la visiter pour la
soutenir.
Il m’est personnellement arrivé de me
trouver en grande difficulté et de voir venir vers moi un frère qui a pu
m’aider à surmonter cette pénible situation et cela à plusieurs reprise. Le
Seigneur connaît nos difficultés et Il saura nous donner le secours
opportun ! Ces moments difficiles permettent de grandir.
Les Églises persécutées sont souvent bien
plus affermies et avec une maturité bien plus grande que les Églises qui n’ont
pas d’opposition, de déboires. Le Corps de Christ grandit dans une vie
manifestée sous la puissance de l’Esprit. Une Église qui n’a pas d’opposition
devrait se mettre devant le Seigneur car ‘’c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le
royaume de Dieu.’’ (Actes 14.22) Une Église dont les membres n’ont pas de tribulations est une Église qui ne grandit
pas.
Je joins ces
témoignages qui sont si édifiants pour nous, trouvés sur le net :
Un jour, alors que j’assistais à une conférence avec le
Docteur. V. Raymond Edman du Wheaton College, l’un des plus grands chrétiens
érudits du pays, il nous raconta l’expérience qu’il vécut alors qu’il était
missionnaire en Équateur. Il tomba gravement malade peu de temps après son
arrivée. Il était si proche de la mort que déjà on avait creusé sa tombe. Il
suait à grosses gouttes et les râles de la mort nouaient sa gorge. C’est alors
que soudainement il se redressa et s’assit sur son lit, en disant à son épouse :
« Apporte-moi mes vêtements ! » Personne ne savait ce qu’il
s’était passé.
Bien des années plus tard, il racontait la même histoire à
Boston : « Plus tard, une petite femme âgée, tenant un petit livre
écorné et en piteux état, s’approcha de moi et me demanda : quel jour,
dites-vous avoir été mourant ? Quelle heure était-il en Équateur ?
Quelle heure était-il à Boston ? » Après qu’il eut répondu à la
vieille dame, son visage ridé s’éclaira. Pointant le doigt sur son livre, elle
dit : « C’est ici, vous voyez ? A deux heures du matin, Dieu m’a
demandé de me lever et de prier - le diable essaye de tuer Raymond Edman en Équateur. » Et elle s’était levée pour prier.
Duncan Campbell raconte qu’il entendit un fermier qui priait
dans son champ. Il priait pour la Grèce. Plus tard, il lui demanda pourquoi il
avait prié. L’homme répondit : « Je ne sais pas. J’avais un fardeau
en esprit et Dieu m’a dit : Prie, il y a quelqu’un en Grèce en situation
difficile. J’ai prié jusqu’à ce que je sois soulagé de ce fardeau. » Deux
ou trois années plus tard, le fermier assistait à une réunion, et écoutait un
missionnaire parler. L’homme décrivait une période de sa vie lorsqu’il
travaillait en Grèce. Il avait eu un grave problème. Quand ? Il y a deux
ou trois ans. L’homme échangea ses impressions, et découvrit que c’est à ce
moment précis que Dieu avait partagé son fardeau avec le fermier, sur une
petite île au large de la côte écossaise, en lui demandant de prier pour un
homme en Grèce dont il ne connaissait pas même le nom.
Le Seigneur est fidèle et si nous sommes toujours en communion avec la Tête, notre merveilleux Seigneur, Il saura nous utiliser pour la bénédiction de ceux qui en ont besoin. Il connaît nos besoins et y pourvoie par Son Église qui est Son Corps ! Notre Seigneur est merveilleux ! Par la délivrance de ces situations difficiles, le Seigneur nous fait grandir par et dans la foi en nous permettant d’agir pour l’utilité commune. L’Église grandit à travers les épreuves de chacun de ses membres.
L’Église grandit, aussi, par
l’enseignement prophétique de ceux qui en ont reçu la capacité. Je ne parle pas
de cet enseignement de base nécessaire pour être établi sur le Roc, notre
Seigneur, par la saine doctrine. Je pense à cet enseignement donné par le Saint-Esprit
pour le moment que l’Église locale traverse. Les deux sont nécessaires, le
premier pour être établi sur le fondement solide, Christ. Le deuxième donne les
armes nécessaires pour un moment précis que l’ Église est en train de vivre.
Le corps
est une unité de vie
Nous avons ébauché cette vérité durant
cette méditation. L’Église est une, avec des membres différents, dans leur
culture, dans leur rang social, dans leur race etc. Chacun de ses membres a une
fonction bien définie et donnée par le Seigneur. Comme l’a si bien écrit Paul,
l’œil est très important pour le corps. Si le corps n’est qu’un œil, il ne peut
pas vivre. S’il n’est que bouche ou que ‘ouïe ou que bras, jambe, main etc, ce
n’est pas un corps. Il est impossible de parler de la vie d’un œil, d’une
bouche, etc d’une façon indépendante. Chaque partie du corps est utile pour
tout le corps. Sinon, il n’y a ni corps, ni vie.
Voilà un bref aperçu de la richesse de
l’Église qui le Corps de Christ.
Pour conclure cette méditation deux versets de 1Pierre 2 :
9 Vous, au contraire,
vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple
acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des
ténèbres à son admirable lumière,
10 vous qui autrefois
n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui
n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
Posons-nous cette question pour que chacun
puisse y répondre : A qui Pierre fait allusion quand il écrit : ‘’Vous
qui autrefois n’étiez pas un peuple et qui maintenant êtes le peuple de
Dieu’’ ? La pose-t-il aux seuls Juifs convertis, aux seuls païens convertis ou aux Juifs et aux
païens convertis ?
Amen
jcb