«
Le serviteur de l'homme de Dieu (Élisée) se leva de bon matin et
sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et
des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu: Hélas! mon
seigneur, comment ferons-nous? Il répondit: Ne crains point, car
ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont
avec eux. Élisée pria, et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il
voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne
pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. » (2 Rois
6:15-17).
«
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus,
parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans
le monde. » (1 Jean 4:4).
Beaucoup
de chrétiens se demandent comment vivre une vie chrétienne
victorieuse. Ils regardent autour d'eux et constatent que l'ennemi
les a entourés d'une foule énorme. Voilà ce qu'ils voient, et ce
dont ils parlent. « Hélas, comment ferons-nous? »
Nous
regardons au monde et nous voyons beaucoup de choses qui nous gênent
et nous distraient. Nous regardons à l’Église et nous voyons
beaucoup de choses qui nous dérangent. Nous regardons à nos propres
circonstances et nous sommes effrayés, déprimés, et anxieux. Nous
voyons l'Ennemi qui vient pour tuer, voler et détruire. Nous voyons
des anges de lumière qui se présentent comme des serviteurs du
Seigneur alors qu'ils sont, en fait, des messagers de Satan. Nous
voyons beaucoup de fausses visions, de fausses paroles, de faux
enseignants et enseignements. « Hélas, comment ferons-nous? »
De
notre point de vue, ces choses semblent représenter des problèmes
énormes. Cela demande des efforts incroyables pour y résister. Nous
semblons parfois nous enfoncer sous le poids de tant de pesants
fardeaux et de choses contraires. Nous nous demandons s'ils ne
risquent pas de nous engloutir et nous submerger. Quand nous
regardons aux faits, il semble que nous sommes sans espoir, dépassés
par le nombre et entourés de toutes parts.
COMMENT
POURRONS-NOUS VAINCRE?
Il
y a un secret pour vaincre, et ce secret c'est de voir. Si seulement
nous pouvons voir, nous serons vainqueurs. La vie suit la vue. Nous
ne pouvons pas vivre comme des vainqueurs sans voir cela. Mais une
fois que nous l'avons vu, il devient naturel de le vivre. Le faire
suit l'être.
Le
problème n'est pas « là dehors ». Le problème n'est pas cette
grande foule qui nous entoure. Nous aimerions en faire le problème,
mais l'important n'est pas la taille de l'armée. Je n'ai pas besoin
de savoir ce que l'Ennemi fait dans votre vie, parce que cela importe
peu. Il me suffit de savoir ce que vous voyez. Quand vous regardez de
l'endroit où vous êtes, que voyez-vous? Si vous voyez bien, alors
rien ne peut vous vaincre. Si vous ne voyez pas correctement, la plus
petite chose vous dominera rapidement. La différence entre la
victoire et la défaite n'est pas dans ce que le diable fait, ou la
direction dans laquelle va ce monde, mais dans ce que nous voyons
quand nous regardons.
La
plupart des gens se voient environnés par un ennemi. C'est pour cela
qu'ils vivent leur vie dans le désespoir et dans la peur de ce qui
va arriver. Ils voient le diable partout où ils regardent. Ils ont
plein d'histoires sur ce que fait le diable (ou ce qu'il est supposé
faire). Mais les vainqueurs regardent autour d'eux et voient quelque
chose de différent. Ils ne voient pas ce que les autres voient.
C'est pour cela qu'ils sont vainqueurs.
Être un vainqueur ne signifie pas que nous nions l'existence de l'Ennemi.
Nous ne vaincrons pas en prétendant que nous ne sommes pas
réellement cernés. Nier l'existence de l'adversaire ne le fera pas
disparaître. Nous reconnaissons et admettons qu'il y a un Ennemi
réel, un réel esprit de l'Antichrist, qui est là pour détruire le
Reste et étouffer le Témoignage de Jésus. Nous reconnaissons et
admettons que, le plus souvent, l'esprit de l'Antichrist semble
prendre l'avantage sur nous.
Mais
même ainsi, le problème n'est pas l'Ennemi. Nous pouvons regarder à
l'Ennemi, l'étudier, et fonder tout un mouvement sur les différentes
manières de le combattre. Nous pouvons écrire des livres et tenir
des séminaires sur « le combat spirituel ». Mais quand nous
regardons depuis la montagne, que voyons-nous? La différence entre
ceux qui sont vainqueurs et ceux qui sont vaincus ne réside pas dans
leur habileté à combattre, mais dans leur habileté à VOIR, et
cette vue ne vient pas d'eux-mêmes, mais de Dieu.
LES
VAINQUEURS ONT LEURS YEUX OUVERTS
Le
serviteur d’Élisée sort de bon matin, voit une grande armée prête
à les attaquer, et s'écrie: « Hélas! mon seigneur, comment
ferons-nous? » Élisée sort à son tour, voit une grande armée et
dit « Ne crains point ». Quel contraste énorme. Il semble que
partout les gens crient: « Quel malheur, quel malheur, que
ferons-nous, où irons-nous, que va-t-il advenir de nous? », etc. Où
sont ceux qui peuvent dire, « Ne crains point »?
J'espère
que vous comprenez bien que le problème LA DEHORS n'a pas changé.
Les deux hommes étaient face à la même armée, aux mêmes
circonstances, mais un homme a dit, « Hélas » et un autre a dit, «
Ne crains point ».
Comment
se fait-il que deux personnes, qui sont confrontées exactement à la
même situation, peuvent arriver à deux conclusions complètement
différentes? La différence se situe dans ce qu'elles voient quand
elles regardent.
Certaines
personnes se fâchent avec moi parce qu'elles pensent que je présente
les choses comme étant « trop faciles ». « Mais vous ne comprenez
pas les situations que je traverse... » Frères et sœurs, il est
possible que personne ne puisse comprendre ce par quoi vous passez,
et peut-être ne comprendrez-vous jamais ce par quoi je passe, mais
là n'est pas l'important. Ce qui compte c'est: est-ce que oui ou non
nos yeux sont ouverts. Nous ne devrions pas passer notre temps à
étudier le problème quand la Solution est là devant nos yeux.
Je
ne peux rien offrir de plus que ce qu’Élisée a offert, c'est à dire
une vision claire. « Seigneur, ouvre ses yeux pour qu'il puisse
voir. » La différence est simplement là; certaines personnes ont
eu leurs yeux ouverts pour voir, et d'autres non. Il est très simple
de voir la différence. Le premier groupe dit « Hélas! » alors que
le second groupe dit « Ne crains point ». Cela n'est pas une
condamnation ou une critique, ce sont juste des faits. Chacun d'entre
nous est aveugle jusqu'à ce que quelqu'un prie, « Seigneur, ouvre
ses yeux ». Un jour nous verrons TOUS, et nous attendons ce jour où
tout sera clair.
Que
devons-nous faire? Combien de temps cela prend-t-il? Ce n'est pas une
question de croissance spirituelle, de maturité, de sagesse, ou de
don. Le serviteur d’Élisée n'a pas commencé à voir clair petit à
petit. Il n'a pas étudié la situation pendant plusieurs mois pour
finalement trouver la vérité. Non, à un moment donné, ses yeux
étaient fermés, et le moment d'après, ils étaient ouverts. Soit
vos yeux ont été ouverts soit ils ne l'ont pas été. S'ils sont
ouverts, alors vous pouvez prier pour que le Seigneur ouvre les yeux
des autres. S'ils sont fermés, vous pouvez prier pour que vos yeux
s'ouvrent.
Les
gens me demandent parfois ce qu'ils doivent faire pour recevoir cette
grande révélation de Christ. Ils pensent que c'est de cette façon
que Dieu nous récompense de tous nos grands efforts. Rien n'est plus
éloigné de la vérité. Quand les yeux de quelqu'un s'ouvrent,
c'est un acte de grâce, seul Dieu peut le faire et le fera, si
seulement nous le Lui demandons. Même si à vos yeux, je présente
cela comme étant « trop facile », je n'ose pas le rendre plus
compliqué.
Quand
les yeux du serviteur ont été ouverts, il a vu ce qu’Élisée avait
vu. Quand Élisée a dit, « Ceux qui sont avec nous sont plus
nombreux que ceux qui sont avec eux » cela a dû être pris pour de
la démence. Pour comprendre, les seules paroles ne suffisent pas:
les yeux doivent être ouverts. Si les mots étaient suffisants, Élisée n'aurait pas prié pour que les yeux de son serviteur soient
ouverts. Nous devrions perdre moins de temps à essayer de comprendre
« les paroles » et prendre plus de temps pour prier que Dieu nous
ouvre les yeux. Quand nos yeux sont ouverts, les paroles prendront
tout leur sens. Mais jusque là, les paroles sont comme des
hiéroglyphes nous savons qu'elles signifient quelque chose mais
nous n'en connaissons pas le sens.
Voir
pendant trente secondes a plus de valeur que trente années passées
à étudier et à écouter. Cinq paroles données par révélation
valent plus que dix milles paroles venant de la chair et du sang.
Quelqu'un
m'a demandé si je savais « tout ». La réponse est non, mais j'ai
vu assez pour savoir ce dont je parle. Le témoignage suit la
révélation, et le témoignage consiste en ce que nous avons vu et
entendu, pas en ce que nous « pensons » savoir, mais en ce que nous
SAVONS savoir.
C'est
l'illumination du cœur qui amène la connaissance. C'est quand nous
« le saisissons » et que nous pouvons dire, « Oh, maintenant je
peux le voir! » Bien sûr, nous ne voulons pas dire que nous avons
réellement eu une vision, mais ce qui nous était caché auparavant
nous est maintenant connu. Le Saint-Esprit conduit chaque disciple
dans « toute la vérité » (Jean 16:13,14)
Élisée
n'a pas débattu avec son serviteur, et n'a pas essayé de le
convaincre. Il a juste prié que Dieu ouvre ses yeux. Quel
soulagement de savoir que mon devoir n'est pas de « défendre ma foi
» ou de convaincre qui que ce soit de ce que je crois être vrai. Je
peux prier pour que leurs yeux s'ouvrent, et Dieu se révèlera.
C'est tellement mieux ainsi!
LES
ARMES DE NOTRE COMBAT
J'aimerai
que nous voyons que dans ce cas précis, Elisée n'a pas prié pour
la protection. Il n'a pas prié pour la victoire. Il n'a pas demandé
à Dieu de leur donner des armes. Pourquoi? Parce qu'il a vu qu'il
était déjà entouré de chariots de feu et d'une armée céleste.
Quand la victoire est déjà nôtre, nous n'avons pas besoin de prier
pour la victoire. Ce serait comme essayer de rentrer dans une pièce
dans laquelle je suis déjà assis. Non, si la victoire est mienne
alors tout ce dont j'ai besoin c'est d'avoir les yeux ouverts. Si je
l'ai déjà OBTENUE, je n'ai pas besoin de l'ATTEINDRE.
Est-ce
que notre vie et notre témoignage seraient différents si nous
pouvions vraiment voir dans les cieux? Pensez-vous que cela pourrait
changer nos paroles? Pensez-vous que cela changerait nos actions?
Pensez-vous que nos pensées seraient différentes? Pensez-vous que
cela aurait un effet sur ce qui nous entoure?
Vous
voyez-vous assis avec Christ dans les lieux célestes (Éphésiens
2:6)? Paul l'a vu, et il prié pour que les Éphésiens puissent le
voir. Quand le Seigneur m'a montré que j'étais ressuscité avec
Christ et que j'étais assis (temps passé) avec Christ, pensez-vous
que cela a changé ma façon de voir le monde? Absolument! Je ne
regardais plus les choses depuis une « perspective terrestre »,
mais depuis un royaume céleste. Les choses paraissent décidément
différentes quand elles sont vues d'en-haut.
Élisée voyait différemment, et c'est pour cela qu'il pensait, parlait, et
se comportait différemment. Nous essayons si souvent d'adopter une
certaine façon de penser, de parler et d'agir, dans l'espoir d'être
victorieux. Si c'est là votre intention, alors vous avez déjà
perdu. Si la victoire repose sur quelque chose que vous devez faire,
alors vous ne serez jamais capable d'en faire assez. « Agir
spirituellement » ne produit pas la victoire, car la victoire ce
n'est pas ce que je fais ou ne fais pas: la victoire c'est Christ.
CELUI
QUI EST EN VOUS EST PLUS GRAND
A
nous qui sommes le Corps de Christ, il nous est dit « que Celui qui
est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. » Élisée
a dit pratiquement la même chose à son serviteur. « Ceux qui sont
avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. »
La
situation est la même. L'apôtre Jean dit beaucoup de choses à
propos de l'Antichrist, des fausses doctrines, et des faux
enseignants. Il voit que l’Église est environnée d'une grande meute
de loups qui veulent pénétrer au sein du troupeau et le réduire en
pièces. Mais il a vu aussi, tout comme Élisée, que Celui qui est en
vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
Jean
déclare que, quel que soit ce qui s'attaque à nous, Celui qui est
en nous est plus Grand. Peu importe ce que nous ressentons, voyons,
entendons, ce que les gens disent, ou ce que le diable fait. Peu
importe que Lazare soit mort depuis quatre jours et qu'il commence à
sentir. Peu importe que la fille soit morte avant que Jésus puisse
aller la voir, ou que les vagues soient sur le point de faire
chavirer le bateau. Peu importe que Paul soit lapidé et laissé pour
mort. Lazare ressuscitera, la fille reviendra à la vie, la tempête
se calmera et Paul prêchera à nouveau.
Le
plus Grand est toujours le plus Grand, et le plus Petit est toujours
le plus Petit. Nous n'avons un problème que lorsque nous voyons
toutes les choses comme « plus grandes » et Christ comme « plus
petit ». Rappelez-vous, la différence entre « hélas! » et « Ne
crains point! » est dans le fait d'avoir les yeux ouverts. Quand
nous regardons, que voyons-nous? Puisse le Seigneur ouvrir nos yeux
pour Le voir tel qu'Il est!
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