lundi 4 mars 2019

(28) Deuxième série Évangile de Jean – Partie 28 La femme adultère Jean 8:1-11 Par Ed Miller


La première série d’étude sur Jean a commencé le 18-11-2016

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-huitième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Avant de prier j'aimerais vous partager le Psaume 28:1 qui dit: « ...De peur que, si tu t'éloignes sans me répondre, je ne sois semblable à ceux qui descendent dans la fosse. » Je ne sais pas ce que David voulait dire par descendre dans la fosse, mais je ne veux pas aller là-bas. Si Dieu est silencieux et ne me parle pas, alors je serai semblable à ceux qui descendent dans la fosse. Le Seigneur ne désire pas être silencieux envers nous, Il a dit que ceux qui ont des oreilles écoutent. C’est pour cela que nous pouvons mettre notre confiance dans le Seigneur pour que nous ne soyons pas comme ceux qui descendent dans la fosse.

Prions:
                     Notre Père, nous Te remercions pour Ta précieuse parole. Nous Te remercions pour le Saint-Esprit qui vit dans nos cœurs, pour toujours à nouveau centrer nos cœurs vers le Seigneur Jésus. Alors que nous méditons sur l’évangile de Jean, nous prions que nous puissions Le voir d’une manière vivante et toute nouvelle. Merci pour toutes Tes vérités vivantes, nous prions que Tu puisses les écrire dans notre cœur aujourd’hui. Nous savons que lorsque nous Te voyons en réalité alors nous devenons comme Toi. Nous Te demandons donc de parler à notre cœur, et nous Te le demandons dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 7. Dans le chapitre 7, nous avons vu le discours du Seigneur lors de la fête des Tabernacles et l’opposition grandissante contre Lui.

                     Dans notre précédente leçon, nous avons essayé de répondre à ces trois questions, qui nous sont suggérées par Jean 20:30-31. Selon Jean 7 qui est Christ? Qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie? Qui est Christ? C’est l’eau de la vie. 

Jean 7:37-39 dit: « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. » 

                          Qui est Christ? Il est l’eau de la vie.
Et ensuite 
                       Qu’est-ce que la foi? La foi c’est boire. La foi c’est désirer et avoir soif de Lui. C’est la volonté de vouloir. 

Jean 7:37 dit: « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » 

                       Vous voyez, la foi c’est avoir soif. Jean 7:17 dit: « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. » Nous voyons ici que la connaissance n’est pas une question de pensée ou d’intellect. La connaissance est une question de volonté. Si quelqu’un veut faire Sa volonté, il connaîtra.

                        Qu’est-ce que la foi selon Jean 7? Eh bien si Christ est l’eau vive, alors la foi c’est boire. Et qu’est-ce que la vie selon Jean 7? C’est la satisfaction. La vie c’est être désaltéré. La vie c’est déborder du salut. Voici encore une fois ce que dit Jean 7:38

« Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » 

                         C’est cela la vie. Pour terminer avec le chapitre 7, j'aimerais encore une fois souligner le progrès que l’on voit en Jean 4 qui parle de la femme près du puits où Jésus est présenté en tant que l’eau de la vie, et Jean 7 où Jésus est aussi présenté en tant que l’eau de la vie. Il y a un progrès du chapitre 4 à 7. Jésus lui répondit en Jean 4:-13-14


« Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » 

                           Le mot clé ici est « en lui ». L’eau que Jésus donnera sera une source d’eau en lui qui jaillira jusque dans la vie éternelle. Mettez cela en contraste avec Jean 7:38 qui dit:  

«Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » 

                       Est-ce que vous voyez la différence? D’un côté on parle d’une source en Lui et d’un autre côté de fleuves qui coulent de lui. En d’autres mots, le progrès est que Christ est l’eau de la vie qui satisfait ma soif personnelle et ensuite Christ est l’eau de la vie qui coule de moi en tant que fleuves, qui jaillissent pour satisfaire la soif de tous ceux qui sont dans mon cercle d’influence.

                        Si vous regardez Jean 7:38, vous verrez qu’il ne s’agit pas d’un message qui coule à travers nous. C’est à cela que nous pensons habituellement. Nous pensons au témoignage et au fait de partager l’évangile. Un message ne sauve pas. Les gens n’ont pas besoin d’un plan du salut. Ils ont besoin d’un Seigneur vivant. Les gens désirent rencontrer mon cher Sauveur. Il ne s’agit donc pas d’un message qui coulerait de vous. Il ne s’agit pas d’une bénédiction qui coulerait de vous  lorsque quelqu’un dit: « j’aimerais vous bénir, voici un don d’argent » ou « j’aimerais vous bénir, voici un conseil qui je le pense peut vraiment vous aider » ou quelque chose d’autre . Ce n’est pas cela qui coule.

Voici à nouveau ce que dit Jean 7:38-39« Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. » 

                      Les fleuves ne sont pas un message. Les fleuves ne sont pas un plan du salut. Les fleuves ne sont pas des bénédictions. Jésus parlait de l’Esprit qu’ils allaient recevoir. Les fleuves sont une vie. Il s’agit de la vie de Dieu. Et toutes les personnes qui boivent de Christ ne sont pas uniquement personnellement satisfaites, mais de leur être intérieur coule également la vie de Dieu. C’est cela le ministère chrétien comme Dieu a prévu qu’il soit. C’est cela le service chrétien comme Dieu l’a prévu. Il n’y a aucun fardeau là-dedans, c’est plutôt un délice. C’est cela la merveille que d’être une bénédiction pour quelqu’un d’autre.

                    Je n’ai pas besoin de continuellement regarder au-dessus de mon épaule en me demandant: « Est-ce que Dieu m’utilise? Est-ce que je suis une bénédiction pour les autres? » La base de mon assurance que Dieu m’utilise n’est pas ce que certains appellent fruit. Ce n’est pas: « Combien de personnes avez-vous conduites à Christ? » Ce n’est pas: « Combien de personnes ont pris une décision lorsque vous avez partagé l’évangile? » La question n’est pas là. Il ne s’agit pas de savoir si vous supportez la mission ou si vous êtes actifs dans une assemblée locale. Ce n’est pas de cela dont il s’agit. La question est la suivante: « Est-ce que je bois à la fontaine? » Christ est l’eau de la vie. Si je bois, alors Sa vie me satisfait et coule à travers moi vers les autres. La seule condition, pour être une bénédiction pour quelqu’un d’autre, est d’être sûr et certain que moi je bois bien à la source. Si je ne bois pas à la source, je ne peux pas être une bénédiction.

                   Il y a tellement de chrétiens dont la vie s’est asséchée et ils ne comprennent pas pourquoi. Peut-être qu’ils se disent: « Ma vie est si sèche, je crois que je dois davantage m’engager. » Puis ils essaient de devenir une bénédiction et d’être actifs dans l’église, dans les réunions et tout ce genre de choses. Non, pour être bénis et être en bénédiction, c’est aussi simple que de boire la vie de Jésus-Christ. Plus vous Le connaissez, plus des fleuves vont jaillir de votre être. Vous ne pouvez pas stopper cela, c’est automatique, c’est Dieu qui fait cela. La vie c’est donc avoir une source qui jaillit en moi, qui me satisfait continuellement et qui coule à travers moi. Je ne peux pas vous satisfaire vous, si je ne peux pas être satisfait moi-même. Si je ne me nourris pas de la vie de Dieu, je ne peux pas laisser couler la vie de Dieu vers les autres.

                     Un serviteur de Dieu n’est rien s’il ne se nourrit pas de la vie de Dieu. Un enseignant n’est rien s’il ne boit pas de la vie de Dieu. Une œuvre chrétienne ne peut rien faire si elle ne peut pas elle-même boire de la vie de Dieu. Il y a tellement de missionnaires qui ont laissé tant de choses derrière eux en partant pour un pays étranger, mais ils n’ont pas appris le secret de se plonger dans la vie de Christ, alors ils reviennent tellement épuisés et accablés. Pourquoi? Parce qu’ils ne boivent pas à Christ!

                      Laissez-moi résumer tout cela en citant ce que je crois être le plus grand psaume missionnaire dans la Bible. Il s’agit du Psaume 67. Voici de quelle manière il commence. 

Psaume 67:1-2 dit: « Que Dieu ait pitié de nous et qu'il nous bénisse, qu'il fasse luire sur nous sa face, afin que l'on connaisse sur la terre ta voie, et parmi toutes les nations ton salut! » 

                      Lorsque Dieu fait luire sur nous Sa face, alors il peut y avoir une bénédiction jusqu’au bout de la terre. Psaume 67:8 dit: 


« Dieu, nous bénit, et toutes les extrémités de la terre le craignent. » 

                   N’est-ce pas quelque chose de grand? Ainsi nous buvons pour que nous puissions être en situation de rédempteurs vis-à-vis de la terre. Chaque fois que vous appliquez Christ à votre cœur, il y a une application missionnaire de cette appropriation de Christ et des fleuves couleront à travers vous.

LA FEMME ADULTÈRE

                Très bien, cela nous amène à Jean 8. J’aimerais attirer votre attention sur le fait que les versets 8:1-11, qui parlent de la femme adultère, ne sont pas dans toutes les bibles. En fait, on ne trouve pas ce passage dans les manuscrits les plus anciens que nous avons, certains les  ajoutent dans les meilleurs manuscrits. Certains critiques sont prêts à jeter ces versets hors de la Bible disant: « Ces versets ne devraient même pas être dans la Bible. » Pour expliquer leurs propos, ils disent que ces versets ne sont pas dans les manuscrits les plus anciens et que certains des pères de l’église ne les citent jamais. Il y a une traduction de la Bible qui a cette histoire, mais cela se trouve après Jean 21. Ils insèrent cette histoire à la fin de Jean plutôt qu'ici lors de la fête des Tabernacles.

                 Ces deux arguments ne sont pas très forts parce que premièrement ils disent que cela ne se trouve pas dans les manuscrits les plus anciens. Mais comment savent-ils cela? Nous n’avons pas les manuscrits les plus anciens. Il y a encore de vieux manuscrits qui n’ont pas été découverts. Augustin a vécu dans les années 400, est-ce que vous diriez que cela est très vieux? Lui avait personnellement un problème avec ceux qui avaient un problème avec ce texte. Augustin était de ceux qui désiraient garder cela dans la Bible. C’est donc un manuscrit très ancien qu’il avait ici. Voilà ce qu’il en dit: « Si une femme devient adultère et se repent, son mari devrait se réconcilier avec elle parce que notre Seigneur a dit je ne te condamne pas non plus, va et ne pêche plus. Je sais que cela peut choquer la pensée de certains chrétiens faibles ou celle des incroyants qui sont ennemis de la foi chrétienne, parce qu’ils peuvent avoir peur que ce passage puisse donner à leur épouse une impunité pour pécher et c’est pour cela qu’ils ont arraché ce passage de leur bible. »

                         Avec cela Augustin veut souligner le fait qu’en rejetant ce texte, les hommes voulaient éviter que leurs épouses ne commettent des infidélités en toute impunité, sans en subir les conséquences parce que Jésus n’avait pas condamné cette femme. Il dit donc que l’église des premiers siècles a supprimé ce passage, parce qu’elle avait peur de voir des femmes vivre des vies dissolues et que cela fasse croire que Jésus ne faisait pas grand cas du péché. Un autre argument des personnes qui ne veulent pas de ce texte, est de dire que les pères de l’église ne l’ont pas cité. Mais il y a d’autres passages que les pères de l’église n’ont pas cités. Lorsque vous écrivez des commentaires, vous n’écrivez pas quelque chose sur tous les versets. La raison pour laquelle je vous ai parlé de cela, est qu’il vous arrivera sûrement de tomber sur ce genre d’arguments lors de votre étude de la Bible.

                     Certains ont fait savoir que ce passage a été appelé le passage sur lequel il y a le plus de disputes dans le Nouveau Testament. Cela me donne des encouragements parce que s’il s’agit du passage le plus disputé dans le Nouveau Testament, nous sommes sur un bon fondement lorsque nous considérons l’ensemble du Nouveau Testament, parce que les éléments contre l’authenticité de ce passage sont très faibles. On accuse Jésus de traiter le péché à la légère, mais cela est bien entendu un non-sens. Dans ce passage, Jésus n’a pas excusé le péché, Il a pardonné le péché, il y a une grande différence entre les deux. Vous avez donc compris que je n’ai pas de problème avec ce passage et nous allons l’étudier comme faisant partie de la Parole inspirée de Dieu.

                     J'aimerais tout de même encore vous rendre attentifs à quelque chose. Si vous désirez démontrer une vérité biblique, si vous désirez partager avec quelqu’un une vérité de l’évangile, je ne pense pas qu’il serait sage d’utiliser des arguments qui sortent de passages sur lesquels il y a débat, car cela pourrait amoindrir la force de vos arguments chez certaines personnes. Chaque vérité de Dieu est très bien explicitée dans la Bible et vous pouvez trouver un texte très fort pour souligner chaque vérité.

                  Par conséquent, personnellement j’éviterais d’utiliser certains textes comme Marc 16 en tant que texte pour prouver quelque chose, mais je n’ai aucun problème pour appuyer mon assurance du salut sur ses merveilleuses vérités.

                     Avant que nous débutions avec ce chapitre, laissez-moi vous faire cette autre suggestion. Cette histoire est une illustration qui est développée dans la conversation qui va suivre. En d’autres termes, nous avons là un long chapitre et après cette histoire de la femme adultère, nous trouvons une grande discussion et c’est dans cette discussion que nous trouvons les réponses aux questions: qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie?

                        Ce que nous voulons donc faire, c’est considérer cette histoire en tant qu’illustration et dans notre prochaine leçon nous verrons ces trois questions: qui est Christ pour que nous puissions Le connaître? Qu’est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui? Et qu’est-ce que la vie pour que nous puissions profiter de Lui?

Prenons maintenant cette histoire. Jean 7:53-8 :11 dit: 

« Et chacun s'en retourna dans sa maison. Jésus se rendit à la montagne des oliviers. Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. »

                         L’histoire tourne autour du verset 8:6 qui dit: « Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. » Le Saint-Esprit nous laisse voir ce qui se passe en coulisse. Les pharisiens et les scribes ont fait tout cela pour tester Jésus. C’était un piège. C’était un guet-apens. C’était un coup monté. Rappelez-vous que lors de la fête des Tabernacles, qui venait de se tenir pendant huit jours, ils n’ont pas réussi à Le tuer. En fait, c’est même un peu comique que de lire les versets 7:44-46 qui disent: 

« Quelques-uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui. Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent: Pourquoi ne l'avez-vous pas amené? Les huissiers répondirent: Jamais homme n'a parlé comme cet homme. »

                      Est-ce que vous pouvez imaginer cela? Ils ont envoyé les soldats pour arrêter Jésus. Mais lorsque les soldats sont revenus, les responsables ont demandé: « Mais où est-Il? Nous vous avons demandé de l’arrêter. » Les soldats ont alors répondu: « Personne n’a jamais parlé comme lui. » Est-ce que vous pouvez imaginer la tête des responsables lorsqu’ils ont entendu cela? Les soldats ne pouvaient pas l’arrêter et la Bible nous dit pourquoi au verset 7:30: « Son heure n’était pas encore venue. »

                           Les pharisiens ont donc maintenant un nouveau plan. Jésus les a embarrassés lors de la fête des Tabernacles. Eux ils voulaient L’arrêter, mais Jésus s’est levé et s’est même permis de donner un discours en public lors de la dernière journée de la fête. Ici ils vont donc essayer de Le piéger à travers quelque chose d’illégal. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’ils utilisent ce plan. En Matthieu 22, ils ont essayé de Le prendre au piège sur la question de l’impôt à payer à César. Dans le même chapitre, ils ont essayé de Le piéger en Lui demandant quel était le plus grand commandement. En Matthieu 19, ils ont aussi essayé de Le piéger avec une question sur le divorce. En Matthieu 21, les sadducéens sont venus vers Lui pour lui poser une question sur la résurrection.

                      Notre Seigneur a un jour fait ce commentaire, mais je pense qu’ils ne l’ont pas du tout apprécié. 

Matthieu 21:31 dit: « Lequel des deux a fait la volonté du père? Ils répondirent : Le premier. Et Jésus leur dit: Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. » 

                         Vous pouvez comprendre qu’ils n’ont absolument pas apprécié que Jésus ait pu dire que les publicains et les prostituées allaient les précéder dans le Royaume de Dieu. Par conséquent, ces pharisiens haïssaient Jésus et ils ont donc décidé qu’ils allaient Le prendre au piège.

                     Selon le verset 8:3, nous voyons que les pharisiens et les scribes sont ensemble. C’est la première fois et la seule fois dans l’évangile selon Jean que nous lisons quelque chose au sujet des scribes. Les pharisiens sont eux cités vingt fois dans Jean. Nous trouvons donc ces deux groupes ensemble pour tendre un piège à Jésus.

Le verset 8:4 dit: « … et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. » 

                   Ce verset nous fait poser la question: mais comment ont-ils surpris cette femme en situation d’adultère? Cela ne m’étonnerait pas d’apprendre que ce sont ces leaders religieux qui ont imaginé ce guet-apens à cette femme. Je ne serais pas étonné s’ils avaient demandé à un homme de séduire cette femme et de la mettre dans une situation d’adultère, pendant qu’eux attendaient derrière la porte.

                    Nous savons clairement ce qu’il y a dans leur cœur. Ils ne se préoccupent pas de cette femme. Ils ne vont pas essayer de la détourner de sa mauvaise manière de vivre. Leur seul objectif était de piéger le Seigneur Jésus, et ils sont prêts à ruiner une vie ou l’autre s’il le faut. Vous pouvez voir cela toujours à nouveau dans les évangiles.

                       De nos jours, le mot pharisien a un sens négatif. Je pense que si quelqu’un dit que je suis un pharisien, je me sentirais insulté ou je serais au moins mal à l’aise, parce que de nos jours pharisien signifie hypocrite, propre juste. Un pharisien est quelqu'un qui se glorifie lui-même et n’a qu’une religion extérieure. Mais à cette époque, le mot pharisien était un grand compliment. Cela signifiait « ceux qui sont séparés ». Ils disaient qu’ils étaient séparés pour le Seigneur. Les chrétiens, qui veut dire petit Christ, ne se sont pas nommés eux-mêmes comme cela, ce sont leurs ennemis qui les ont nommés comme cela. En ces temps là, chrétien était un terme négatif. Par contre pour ce qui est des pharisiens, ce sont eux qui se sont nommés ainsi. Ils paradaient donc en disant: « Nous sommes les pharisiens. » Ils disaient être séparés du monde et séparés du péché.

                       La vérité est qu’ils n’aimaient pas la loi, ils n’avaient pas honte de pécher, ils ne s’intéressaient pas aux gens et n’avaient rien à faire de cette femme. La seule chose qu’ils désiraient à ce moment-là était de piéger le Seigneur Jésus.

                          La loi de Moïse, que les pharisiens prétendaient appliquer, dit que cette femme devait être lapidée. Mais s’ils l’ont attrapée pendant l’acte, alors ils connaissent aussi automatiquement l’homme coupable. Et si vous voulez suivre la loi de Moïse, comme ils disent qu’ils le font, alors les deux doivent être tués ensemble, la femme coupable et l’homme coupable et pas uniquement un. La question qui nous vient à l’esprit est donc: où est l’homme? Personnellement, je pense que tout cela était un guet-apens juste pour l’attraper elle.

                      Il y a des personnes qui enseignent qu’elle a été traînée sur cette place complètement ou partiellement dévêtue. Cela ne peut pas être prouvé, parce que attraper quelqu’un sur le fait ne veut pas dire que cela ne s’est pas passé il y a déjà un moment. Nous ne savons donc pas quand tout cela a pris place. Je ne pense donc pas qu’il y a assez d’évidences pour dire qu’elle a été jetée nue aux pieds du Seigneur Jésus.

                       Si ce n’est pas les pharisiens qui ont monté un piège contre cette femme, alors de quelle manière ont-ils pu la prendre en flagrant délit? Sont-ils rentrés illégalement dans une maison? Je ne peux pas le prouver, mais il ne me semble pas impossible que pendant la fête qui vient juste de se terminer, il y avait des centaines de milliers de personnes qui ont vécu pendant une semaine dans une tente, et qui était plantée à l’extérieur, que ce soit dans la rue ou dans les champs. Il n’est donc pas difficile pour moi de penser que cette femme ait été prise en situation d’adultère pendant cette fête qui venait de s’achever. Mais la Bible ne nous le dit pas et nous ne pouvons pas en être sûrs. Mais c’était un piège tendu par les pharisiens.

                       Laissez-moi vous montrer le dilemme dans lequel les pharisiens avaient pensé avoir mis Jésus. Un dilemme est une situation dans laquelle une personne doit choisir entre deux alternatives qui sont toutes les deux défavorables. En d’autres termes, quelle que soit la décision que vous prenez, cela n’est pas bon pour vous. Rappelez-vous que lorsque les pharisiens ont voulu mettre Jésus à mort, ils ont dû demander la permission à Rome. 

Jean 18: 29-31 dit: « Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: Quelle accusation portez-vous contre cet homme? Ils lui répondirent: Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. »

                    Vous voyez, Rome avait enlevé le droit de mise à mort aux juifs. Ils n’avaient plus le droit de faire cela, même s’ils avaient un grand sanhédrin qui était comme leur cour de justice. Les responsables pouvaient prendre la décision de mettre à mort quelqu’un, mais ensuite ils devaient avoir l’aval de Rome. Rome pouvait accepter les demandes ou pas, c’est Rome qui décidait.

                      Les rabbins disent que l’Ancien Testament reconnaît cinq façons pour appliquer la peine capitale. La lapidation, le bûcher, la pendaison, l’exécution par l’épée et l’étranglement. Les rabbins disent cela, mais je ne suis pas arrivé à le trouver dans la Bible. Selon certains commentateurs, il y avait dix-huit crimes qui pouvaient être punis de la peine capitale. Je n’ai pas non plus contrôlé cela, j’aurais personnellement pensé qu’il y en avait plus. Ce qui est sûr c’est que les scribes et les pharisiens pensaient que ce crime de l’adultère en faisait partie et méritait donc la peine de mort.

Jean 8:5 dit: « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? » 

                       Y a-il un verset dans l’Ancien Testament où Dieu dit de lapider les adultères? Non, il n’y a pas de verset qui dit cela, mais il y a des indices qui peuvent laisser penser cela. 


Lévitique 20:10 dit: « Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront punis de mort. » 

Deutéronome 22:21-22 dit: « On fera sortir la jeune femme à l'entrée de la maison de son père; elle sera lapidée par les gens de la ville, et elle mourra, parce qu'elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. Si l'on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël. »

                       A partir de ces deux passages, les pharisiens ont donc déduit que les femmes qui commettent un adultère devaient être lapidées.

                        Mais voici le problème, Rome n’aurait pas laissé les juifs mettre à mort quelqu’un et c’est pour cela qu’ils pensaient pouvoir piéger Jésus. Si Jésus répondait: « Oui, lapidez-là », alors Il allait contre les directives de Rome et passait pour faire partie d’un groupe insurrectionnel. Si Jésus répondait: « Non, ne la lapidez pas », alors Il allait contre la Bible. Il allait à l’encontre de Moïse et de la loi. Ils pensaient donc Le piéger parce qu’Il devait se décider entre le nationalisme juif ou l’impérialisme romain. Ce guet-apens avait pour but de piéger Jésus et de Le faire taire. Il y avait tellement de personnes qui allaient Le rejoindre que les Juifs devaient Le stopper. Trop de personnes croyaient en Jésus et ils devaient faire quelque chose.

                      Rappelez-vous que toute cette scène est publique. La fête des Tabernacles venait juste de prendre fin. Jean 7:53 dit: « Et chacun s'en retourna dans sa maison. » Les personnes reprennent maintenant leur tente et des centaines de personnes commencent à retourner dans leur maison. Jean 8:1 dit: « Jésus se rendit à la montagne des Oliviers. » Jésus n’est pas retourné à la maison mais est allé sur le mont des Oliviers. Nous savons que cela était son habitude. 

Luc 21:37 dit: « Pendant le jour, Jésus enseignait dans le temple, et il allait passer la nuit à la montagne appelée montagne des Oliviers. Et tout le peuple, dès le matin, se rendait vers lui dans le temple pour l'écouter. » 

                      C’était donc l’habitude du Seigneur, Il dormait là-haut sur le mont des Oliviers et ensuite Il descendait enseigner dans le temple. Jésus n’était donc pas dans un endroit privé lorsque ces scribes et ces pharisiens sont venus. 


Jean 8:2-3 dit: « Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère. »

                      Les pharisiens sont venus interrompre une étude biblique. Jésus est en plein milieu d’un enseignement. Depuis des siècles les gens ont écrit au sujet de ce que Jésus a fait ce jour-là et ce qu’Il a dit. Il a dit quelque chose et Il a fait quelque chose. Qu’est-ce qu’Il a fait? 

Jean 8:6-8 dit: « Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. »

                      Jésus a fait quelque chose, Il s’est baissé et a écrit sur le sol. Les commentateurs ont été si intrigués par cela et se sont demandés ce qu’Il avait bien pu écrire. Certaines personnes pensent que cela était une façon de faire de l’époque pour ignorer quelqu’un. Elles disent que Jésus a simplement mis leur question de côté comme si cela n’était pas important et qu’Il ne les entendait même pas. Je pense personnellement que cette façon de faire est assez rude pour ne pas être en cohérence avec le caractère de Christ. Je ne pense pas que Jésus voulait les ignorer.

                        Cette femme devait être très embarrassée, elle était humiliée à être mise exposée devant toutes ces personnes. Nous ne savons pas de quelle façon elle était vêtue et si elle était vêtue, mais peut-être que c’était une façon pour Lui de détourner le regard, pour ne pas être désobligeant par rapport à cette femme et l’embarrasser encore davantage.

                 Une autre explication est que peut-être le Seigneur était embarrassé parce qu’elle n’était pas habillée de façon décente et Il l’a fait pour Sa propre pureté. Il y a une quatrième explication qui est aussi vieille qu’Augustin qui a vécu au quatrième siècle. Si cela est vrai alors c’est très intéressant. Augustin est le premier à mentionner cela, mais vous savez qu’il y a beaucoup de personnes qui reprennent les propos des autres. Ce qu’il dit est basé sur Jérémie 17:13 : 

« Toi qui es l'espérance d'Israël, ô Éternel! Tous ceux qui t'abandonnent seront confondus. - Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils abandonnent la source d'eau vive, l'Éternel. » 

                     Certaines personnes disent qu’il y a une prophétie dans ce passage de Jérémie disant que leurs péchés allaient être écrits sur la terre, et que Jésus désirait simplement accomplir cette prophétie.

                      Je ne sais pas si cela est vrai ou non, mais pouvez-vous imaginer si Jésus avait écrit une liste des péchés de certaines des personnes présentes dans le public ? Il aurait pu le faire. Il était le Dieu tout puissant, Il était omniscient, Il savait ce qu’il y a dans le cœur des gens. Est-ce que vous pouvez imaginer les pharisiens arrogants qui regardaient au-dessus de son épaule alors qu’Il écrivait le nom de l’homme qui avait couché avec cette femme? Nous ne savons pas ce qu’Il a écrit sur la terre. Nous ne le saurons jamais parce que Dieu ne nous l’a jamais dit.

                          Mais je sais deux choses, il s’agit du doigt du Seigneur Jésus et dans la Bible le doigt de Dieu est le symbole pour le Saint-Esprit. C’est le doigt de Dieu qui a effrayé les magiciens qui essayaient d’imiter Dieu. Il s’agit aussi du doigt de Dieu qui a écrit sur les tables de la loi. Il s’agit du Saint-Esprit. Il s’agit aussi du doigt dans Daniel 5 qui écrivit sur le mur et qui effraya Belschatsar. C’est le doigt dont a parlé Luc lorsqu’il a dit que Jésus chasse les démons par le doigt de Dieu. Il s’agit du Saint-Esprit. Nous savons que le doigt est une image du Saint-Esprit. Et je sais que quoi que ce doigt ait écrit, il s’agit de la Parole de Dieu.

                          Nous avons donc ici le Saint-Esprit qui écrit la Parole de Dieu. Et lorsque vous avez le Saint-Esprit et la Parole de Dieu, alors vous aurez la conviction et c’est exactement ce que nous voyons ici parce que le Saint-Esprit et la Parole de Dieu apportent la conviction. Il nous faudra plus tard les épîtres pour nous expliquer cela en grands détails. Nous savons que nous ne saurons jamais ce que le Seigneur a écrit sur le sol, si jamais Il a écrit quelque chose, mais nous savons que cela a la puissance de conviction. C’est ce qu’Il a écrit et ce qu’Il a dit qui ont apporté la conviction. Alors qu’est-ce qu’Il a dit ? 

Jean 8:7 dit: « Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. »

                     Combien de fois nous entendons quelqu’un citer ce verset: « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » C’est aussi célèbre que la paille dans l’œil. Ce qui est intéressant est que ce sont les personnes sceptiques qui émettent des doutes sur ce passage qui sont les premières, lorsqu’elles veulent excuser le péché, à se lever et à dire: « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » Tout d’un coup elles mettent ce passage dans la Bible et elles le citent avec autorité.

                     Il est intéressant de voir que Jésus a dit cela pour apporter la conviction de péché. Que celui qui est sans péché lance la première pierre. Mais les politiciens utilisent cela comme excuse pour leurs péchés et non pas pour apporter la conviction de péché. Est-ce que vous pouvez imaginer quelqu’un utiliser cela comme excuse devant la cour du tribunal? Le juge va vous envoyer plus qu’une pierre si vous essayez de vous en sortir en disant une telle chose. Lorsque Jésus a écrit sur la terre et lorsqu’Il a fait ce commentaire, Il a cité la loi de Moïse. Deutéronome 17 dit que le premier à lancer la pierre doit être celui qui accuse puis tout le peuple suivra. La première pierre devait peser au moins autant que la victime. Voilà la règle qui était suivie.

Jean 8:9 dit: « Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. » 

                 Les gens ont commencé à être convaincus de péché dans leur conscience par le doigt de Dieu et par la Parole de Dieu. Le Seigneur Jésus leur fait voir la noirceur de leur péché. Au début, il n’y avait que cette personne qui s’est sentie coupable, mais après un certain temps toutes les personnes présentes auprès de Jésus se sont senties coupables.

                  Au verset 8:7 Jésus nous dit: « … celui qui est sans péché... » Qu’est-ce qu’Il voulait dire par cela? Est-ce qu’Il voulait dire que ce ne sont que les personnes qui sont sans péché qui avaient le droit de juger? S’Il avait voulu dire cela, alors y aurait-il un jour un jugement de prononcé? Vous voyez, personne ne pourrait juger si Jésus voulait dire que nous devons être exempts de tout péché quel qu’il soit. Je ne pense pas qu’Il voulait dire cela. Je pense qu’Il avait un péché à l’esprit. Je pense qu’Il voulait dire: « Que celui qui est sans le péché d’adultère jette la première pierre. » Selon certains commentateurs, c’était le péché le plus commun parmi les groupes religieux.

                   Nous, nous pensons qu’il ne s’agit que d’une figure de style lorsque Jésus appelle les pharisiens une « génération adultère » en Matthieu 12:39. Je ne crois pas qu’il s’agit d’une figure de style. Je pense qu’ils étaient une génération adultère. Plus tard Paul parlera des juifs en Romains 2:22 en disant: « Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère! » Pourquoi est-ce que Paul parle de cela aux juifs? Parce que cela était si commun ! Je pense que probablement les plus anciens d’entre la foule étaient coupables de ce péché et que Jésus avait ce péché à l’esprit.

                         Dans le cas où pour celui qui est sans péché, Jésus voulait dire aucun péché d’aucune sorte, alors le Seigneur Jésus était le seul dans l’univers qualifié pour jeter une pierre.

                      Considérons maintenant le dernier verset du chapitre.  Jean 8:59 dit: « Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple. » 

                      N’est-ce pas une chose incroyable? Le chapitre commence avec le refus de Jésus de jeter une pierre, Lui qui est innocent et seul qualifié à jeter une pierre. Et il se termine avec les hommes coupables désirant jeter des pierres au seul homme innocent dans tout l’univers. Je pense que cela en dit long au sujet du cœur humain.

                     J'aimerais souligner une vérité finale avant de terminer. Certaines personnes disent que lorsque Jésus dit: « je ne te condamne pas non plus », Il ne voulait pas lui pardonner. Ils disent que comme les témoins qui l’accusaient étaient partis, cela signifie qu’ils avaient refusé de témoigner et qu’il n’y avait plus personne pour parler contre cette femme et donc à l’image d’un juge, il n’y avait plus de charge contre elle. Lorsqu’il n’y a plus de témoin, le juge doit classer l’affaire. « Je ne te condamne pas non plus » signifie pour ces personnes: « Je ne peux pas juger ce cas, il n’y a plus d’élément à charge. » Voilà ce que pensent certaines personnes.

                       Je ne le pense pas parce que cette histoire est dans la Bible et la Bible est l’histoire de la rédemption. Je le prouverai dans notre prochaine leçon lorsque nous considérerons la conversation qui suit ce récit. La conversation prouve qu’une merveilleuse rédemption a pris place. Je pense qu’il s’agit d’une histoire de rédemption. Je pense que nous avons ici une illustration de Jean 1:17 qui dit: « … car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » Lorsque cette femme a été jetée à terre, il s’agissait de la loi et la loi ne pouvait qu’apporter la condamnation, la culpabilité, le désespoir, la honte et la lapidation.

                    Lorsque l’épisode avec cette femme commence, il s’agit de la loi et lorsque cela se termine, il s’agit de l’opposé de cela, la grâce. 

Jean 8:11 dit: « Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. » 

                  Elle a entendu ces grandes paroles de la bouche du Seigneur Jésus qui dit: « Je ne te condamne pas non plus, va et ne pèche plus. » Dans les mains de la loi, elle est condamnée et dans les mains du Seigneur Jésus, il n’y a pas de condamnation. Je pense que cela est une image du salut et je crois qu’Il lui a pardonné.

                    Vous voyez, la raison pour laquelle certaines personnes disent que Jésus ne lui a pas pardonné est parce qu’Il n’a pas dit ce qu’Il dit comme par exemple en Marc 2 au paralytique: « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » Il ne dit pas comme Il le dit à la femme pécheresse en Luc 7: « Tes péchés sont pardonnés. » Il ne dit pas ce qu’Il dit à la femme qui avait une perte de sang en Marc 9: « Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal. »

                      Et parce qu’Il ne dit pas « va en paix » ou « tes péchés sont pardonnés », Jésus ne fait que refermer le dossier sans rendre de jugement et Il ne lui a pas pardonné. Voici à nouveau Jean 8:11 qui dit: « Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. » Je ne pense pas uniquement que cette phrase montre qu’elle était pardonnée. Jésus n’est pas en train d’excuser le péché, mais de le pardonner. S’Il avait excusé le péché alors Il aurait dit: « Je te condamne pas non plus: va, et continue de vivre comme tu as vécu jusqu’à présent. » Non Il n’a pas dit cela. Il dit: « Va et ne pèche plus. » Je ne pense pas uniquement qu’il s’agit d’une illustration du salut mais également du plein salut.

                      Lorsque Jésus dit: « Je ne te condamne pas non plus », je pense que c’est ce que les théologiens appellent la justification. C’est ce que nous lisons en Romains 8:1 qui dit: « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Cette femme était pardonnée, elle était justifiée. Et je crois que lorsqu’Il dit « va et ne pèche plus », c’est ce que les théologiens appellent la sanctification. En d’autres termes, elle n’est pas uniquement pardonnée mais elle a également la puissance pour vivre une vie sainte. Ce sujet n’est pas encore pleinement développé. Nous avons besoin des épîtres pour nous expliquer ce que signifie « plus de condamnation ». Les épîtres sont nécessaires pour savoir de quelle manière nous pouvons vivre au-dessus du péché. Mais je crois que vous avez tout cela ici avec l’image de cette femme. Jésus dit: « Je ne te condamne pas », c'est la justification et Il dit aussi « Va et ne pèche plus », ça c’est la sanctification.

                      Comme Dieu ne nous le dit pas, nous ne pouvons que supposer qu’il y avait au moins une des deux personnes qui étaient mariées. Si elles n’étaient pas mariées alors il ne pouvait y avoir d’adultère. C’était soit la femme, soit l’homme ou les deux. Il y a une grande chance que cette femme était mariée.

                      Je vous rends attentifs à cela pour vous montrer que l’histoire ne s’arrête pas ici. Elle s’arrête pour nous, parce que l’on ne parle plus de cette femme dans le reste de la Bible. Mais vous pouvez comprendre que tout le monde sait maintenant ce qu’elle a fait, car son péché a été dévoilé au grand jour. Elle doit maintenant retourner dans sa famille voir son mari. Essayez d’imaginer ce qui a pris place après cela. Nous avons parfois cette idée que Jésus va régler tous vos problèmes. Nous disons: « Laissez Jésus rentrer dans votre vie et Il changera tout. » Il est vrai qu’Il réglera tous nos problèmes mais de façon ultime dans le siècle à venir.

                    Je me rappelle avoir un jour parlé avec un prisonnier et il m’a demandé: « Si j’accepte Christ, est-ce que je peux sortir de cet endroit? » Il désirait juste que les conséquences du péché puissent disparaître. Il y a quelqu’un de ma famille qui a péché, puis il s’est mis en règle avec le Seigneur, mais le bébé qu’il a maintenant ne disparaîtra pas. Est-ce que vous comprenez ce que je veux dire? Il y a des conséquences à nos péchés.

                     Ce n’est pas parce que cette femme a un plein salut qu’il n’y a pas aussi un gouvernement et des conséquences à nos péchés. Oui elle est pardonnée, oui elle est maintenant rentrée dans la sanctification, mais elle doit maintenant rentrer à la maison.

                     Adam et Ève ont péché, puis Dieu a tué un agneau et ils sont sauvés, c’est ce qui est illustré par le sang. Puis Dieu les a habillés avec cette peau, qui est une image du fait que nous revêtons la justice de Jésus. Ils sont pardonnés et peuvent retrouver la communion avec Dieu, mais ils devront tout de même quitter le jardin. Voilà les conséquences du péché. Ce n’est pas parce que je suis sauvé qu’il n’y a pas de conséquence.

                     Dans notre prochaine leçon, nous parlerons de la discussion qui a pris place après ce récit. Jésus nous dit des choses dans ce chapitre que vous ne trouverez pas ailleurs. C’est ce texte où Il se nomme Lui-même le « Je suis qui est apparu à Moïse dans le buisson ardent ». Dans notre prochaine leçon, nous reviendrons à cette illustration pour voir comment ce texte répond aux questions qui est Christ, qu’est que la foi et qu’est-ce que la vie?

Prions:

                   Père nous Te remercions tellement pour cette merveilleuse histoire et de voir de quelle façon tu t’occupes de nous, pécheurs coupables lorsque nous nous jetons à Tes genoux. Comme tu es capables d’être juste tout en justifiant. Nous sommes si heureux de voir comment nous pouvons quitter Ta présence sans condamnation même si nous méritons d’être lapidés. Comme nous Te remercions pour cette histoire et nous Te prions que Tu puisses rendre cela si réel dans notre cœur. Merci parce que Tu es un si glorieux Sauveur. Au nom de Jésus. Amen.


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