source : http://connaitrejesuschrist.blogspot.com/
Quand il sera venu, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité.
Quand il sera venu, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité.
PRÉFACE
Ce
livre, qui traite de la personne et de l'œuvre du Saint-Esprit,
offre un point de vue doctrinal solide, et est pratique dans sa mise
en application. Les messages qu'il contient sont nés du long
ministère de prédication qu'a eu Monsieur A. W. Tozer à l'église
«Southwest Alliance Church», à Chicago. Ils reflètent une
approche pastorale de la doctrine du Saint-Esprit. Sans s'embarrasser
de termes théologiques, Monsieur Tozer, dans un langage simple et
direct, traite des aspects les plus profonds de cette doctrine .
Monsieur
Tozer a vu la nécessité de !'œuvre du Saint-Esprit dans l'église
d'aujourd'hui. Il souligne l'importance de la place que doit occuper
l'Esprit dans la vie de chaque croyant , pour qu'il puisse croître
et porter du fruit. Monsieur
Tozer croyait fermement que la clé pour expérimenter l'œuvre du
Saint-Esprit se trouvait dans le fait d'honorer et de glorifier le
Seigneur Jésus-Christ. Ce
livre propose des sources d'eau vive à ceux qui ont faim et soif de
justice.
Chapitre
1
NE
SUPPLIEZ PAS DIEU DE VOUS DONNER LE SAINT-ESPRIT:
Glorifiez
Jésus-Christ!
En
abordant ce passage important des Écritures, que constitue le
deuxième chapitre des Actes, j'aimerais que nous considérions un
élément sur lequel nous passons bien souvent. Il s'agit de la
pensée que là où Jésus est glorifié, c'est là aussi que vient
!'Esprit! Contrairement à ce que les gens présument sans le
vouloir, le fait important à souligner ici n'est pas que le
Saint-Esprit est venu, mais bien que Jésus a été glorifié.
Résumons
ce deuxième chapitre des Actes . Le jour de la Pentecôte est
pleinement survenu quand Pierre et tous les disciples se trouvaient ,
d'un commun accord , réunis tous ensemble dans un même lieu. Tout à
coup est venu du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux. En
fait, ce n'était pas un vent violent et
impétueux comme tel, mais c'était le bruit d'un tel vent. Il a
rempli toute la maison où ils étaient assis. De petites langues de
feu se sont posées sur chacun d'eux, et ils ont tous
été remplis du Saint-Esprit et se sont mis à parler en d'autres
langues. Il y avait là des hommes venus de dix-sept nations, et ils
pouvaient les entendre parler dans leur propre langue. Ceux qui
étaient encore capables d'étonnement étaient étonnés. Les
sceptiques doutaient, et les raisonneurs se demandaient: « Que veut
dire ceci? »
Il
y avait aussi les moqueurs qui disaient: «Ces hommes sont
complètement ivres.» Cependant, Pierre, se
tenant debout au milieu d'eux avec les onze, a élevé la voix et a
dit à la foule: « Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à
Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! Ce que
vous venez de voir est l'accomplissement de la prophétie, qui se
produit ici même sous vos yeux ».
Il
a continué en leur racontant comment Jésus de Nazareth avait
accompli la prophétie, et, à partir de ce moment-là, il n'a plus
été question que de Jésus de Nazareth. Dans les versets 32 et 33,
Pierre témoigne: «C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en
sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du
Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu,
comme vous le voyez et l'entendez.» Puis, au
verset 36, il dit: «Que toute la maison d'Israël sache donc avec
certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez
crucifié . » Ainsi, selon Pierre, le fait important était que
Jésus-Christ avait été glorifié.
Jésus
lui-même n'avait-il pas dit au cours de cette dernière grande
journée de la fête à Jérusalem, dont on trouve le récit dans
Jean 7 : 38 : «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive
couleront de son sein, comme dit l'Écriture. (Il dit cela de
!'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car
!'Esprit n'était pas encore donné, parce que Jésus n'avait pas
encore été glorifié.) » Il est clair que
c'est la glorification de Jésus qui a amené la venue de l'Esprit
Saint, et nous devrions être capables de saisir sur-le-champ cette
pensée.
On
n'a pas besoin de le supplier de venir: le Saint-Esprit vient quand
le Sauveur est glorifié. Oui, en vérité, !'Esprit vient quand
Jésus-Christ est sincèrement honoré. Je voudrais maintenant tout
spécialement attirer votre attention sur Actes 2 : 14 : «Alors
Pierre, s'est levé, puis a élevé la voix.
Il
s'est levé, puis a élevé la voix. J'aimerais
vous rappeler que Pierre se fait ici le porte-parole de toute
l'église de Dieu. Pierre a été le premier homme à se tenir debout
après que le Saint-Esprit
fut venu vers'
l'Église.
Pierre avait cru à la parole du Seigneur et il en avait reçu la
confirmation dans son propre cœur. La différence qui existe entre
la foi telle qu'on la trouve dans le Nouveau Testament et la foi
telle qu'on la rencontre aujourd'hui est que la foi néo-testamentaire
a réellement produit quelque chose, à savoir, une confirmation dans
le cœur.
De
nos jours, la foi est un commencement et une fin en soi . En effet,
nous avons foi dans la foi... mais rien ne se produit. Les croyants
de l'époque néo-testamentaire avaient foi en un Christ ressuscité,
et il s'est produit quelque chose. C'est là toute la différence.
Nous
voici donc en présence d'un Pierre debout et élevant la voix, et
c'est exactement ce que devrait faire l’Église: se lever et élever
la voix! Pierre est devenu sur terre ce que devrait être l’Église:
un témoin pour les choses qui sont dans les cieux.
L’Église
doit, en effet, rendre témoignage aux puissances qui dépassent le
terrestre et l'humain. C'est parce que je sais cela que je suis
profondément attristé de voir que l’Église cherche à
fonctionner en s'appuyant sur ses forces humaines. Pierre a rendu
témoignage à quelque chose qui dépassait l'humain et le terrestre.
Imaginez! Une puissance existant hors de la sphère terrestre
s'intéressait à nous et était prête à entrer sur la scène du
monde et à se faire connaître à nous. Il s'avère que
cette puissance n'est nulle autre que l'Esprit de Dieu lui-même.
Ainsi,
Pierre, en attestant la réalité des expériences qu'il avait
faites, voulait influencer, presser et exhorter ceux qui n'avaient
pas encore fait cette expérience à y prendre part.
Il
convient ici de parler sans détour de l'église chrétienne qui
tente de marcher en comptant sur ses propres forces . Dieu a en
horreur ce genre de chrétienté, car elle s'efforce de faire
fonctionner de façon terrestre une institution divine. Si, pour ma
part, je ne pouvais pas compter sur la puissance divine de mon Dieu,
je démissionnerais séance tenante. Oui, je quitterais la scène et
fermerais boutique! L'église qui désire avoir la puissance de Dieu
devra être en mesure d'offrir quelque chose de plus que des clubs
sociaux, des cercles de travaux d'aiguille, des mouvements scouts, ou
toute autre activité du genre.
Si
une église se veut être une église de Christ, c'est-à-dire le
membre vivant et organique du Corps racheté dont Christ est la Tête,
alors ses enseignants et ses membres doivent, dans la prière
constante et l'oubli de soi, lutter ferme pour accomplir un certain
nombre de choses .
Premièrement, nous devons mettre tout en œuvre pour que nos croyances et nos
pratiques soient néo-testamentaires quant à leur contenu.
En
effet, nous devons enseigner et croire les vérités du Nouveau
Testament, sans vouloir à tout prix y ajouter quoi que ce soit de
l'extérieur. Cela veut dire que nous devons constamment revenir à
la source. Les premiers hommes à avoir mis le pied sur notre grand
continent nord-américain, ont pris possession d'un vaste territoire
inculte et l'ont conquis. La hache à la main, ils se sont mis à
l'œuvre, et ils ont abattu des arbres, construit des maisons, planté
du maïs , des pommes de terre, des légumes et du blé. Ne nous
imaginons pas qu'après avoir planté, ils sont allés se coucher
jusqu'au temps de la moisson. Ils ont dû se battre pour empêcher
les mauvaises herbes et les broussailles de gagner du terrain sur
leurs cultures, et ce, dès le jour où ils ont semé leur maïs et
les autres légumes jusqu'au jour où ils les ont récoltés et mis à
l'abri dans leurs granges en rondins.
Les
champs fertiles se voient sans cesse menacés par les mauvaises
herbes, et à moins qu'il n'y ait lutte constante contre cette
invasion, on ne pourra obtenir qu'une petite récolte ou pas de
récolte du tout. Je crois que c'est exactement
la même chose dans l'église; et voici d'ailleurs ce qu'a dit un
saint homme à ce sujet: « Ne vous imaginez pas un seul instant
qu'il viendra des moments où vous ne serez pas
tenté. Est tenté de la façon la plus sûre, celui qui se croit
hors d'atteinte de la tentation. »
C'est
au moment où nous pensons ne pas être tentés que le danger est le
plus présent; et il en va de même dans l'église. Nous nous
reposons sur nos lauriers en nous regorgeant: «C'est peut-être vrai
pour certaines églises, mais pas pour la nôtre. Nous sommes riches
de biens et nous n'avons besoin de rien!»
Cela
doit nous rappeler que nous avons à lutter pour conserver ce que
nous avons. Notre petite plantation de Dieu doit disposer de toutes
les armes et toutes les sentinelles nécessaires pour chasser les
corneilles et toutes les autres créatures nuisibles, sans oublier
les petits insectes qui détruisent les cultures. Nous sommes tenus
d'être sans cesse sur le qui-vive.
Nous
devons maintenir notre champ en bon état, et pour cela, il n'existe
qu'un moyen: rester attachés à la Parole de Dieu. Il nous faut en
effet constamment retourner à la source et proclamer la Parole dans
l'église.
Deuxièmement,
nous devons aussi lutter énergiquement et dans un esprit de
sacrifice et de prière pour être revêtus de la même puissance que
celle qui est descendue sur les disciples. Pierre a dit: «Il l'a
répandu sur nous, et c'est ce que vous voyez et entendez maintenant.
» Nous devons concentrer nos efforts sur les choses éternelles
et vivre déjà ici-bas la vie céleste. Nous devons démontrer de la
loyauté envers Christ d'abord, quoi qu'il nous en coûte. Moins que
cela n'est pas digne d'une église chrétienne. Je préférerais être
membre d'un groupe qui se réunit dans une petite pièce d'une
arrière-cour que de participer aux multiples activités d'une grande
église qui ne serait pas néo-testamentaire dans sa doctrine, dans
son esprit, dans sa vie, dans sa sainteté, et dans toute sa
structure et sa substance.
Ne
nous attendons pas à connaître la popularité dans une telle
église, mais sachons que des fruits vont se manifester si nous
arrivons à faire d'une assemblée une église néo-testamentaire.
Notons
maintenant certaines des caractéristiques d'une assemblée qui est
remplie et dirigée par l'Esprit. Tout d'abord,
ses membres seront joyeux. L'histoire des Moraves
nous relate comment le Saint-Esprit est descendu sur ce mouvement un
matin d'octobre 1727. Cela s'est produit au moment où ils prenaient
ensemble la Sainte-Cène.
Lorsqu'ils
ont quitté les lieux, ils étaient tout joyeux, ne sachant pas très
bien s'ils évoluaient sur terre ou s'ils étaient morts et avaient
rejoint le ciel. Cette grande joie a caractérisé les Moraves
pendant un siècle. Ils n'étaient pas seulement des gens joyeux dans
le sens où ils étaient les propres artisans
de leur joie; non , leur joie provenait de l'intérieur.
Aujourd'hui, nous rencontrons beaucoup de gens qui professent être chrétiens
et qui pourtant ne sont pas joyeux, mais passent leur temps à
s'efforcer de l'être. Mes frères, j'ose affirmer que si nous
donnons à Dieu la place qui lui revient dans l'église, si nous
reconnaissons Jésus-Christ comme Seigneur exalté et glorifié, et
si nous accordons au Saint-Esprit sa véritable place, il y aura de
la joie, sans qu'on ait besoin de la fabriquer.
Ce
sera une joie qui, comme une fontaine ou un puits artésien, jaillira
de l'intérieur. Voilà bel et bien une des marques d'une assemblée
qui est remplie de l'Esprit. Ses membres formeront un peuple joyeux
qu'il sera très facile de distinguer des enfants du monde.
Je
serais curieux de savoir ce que dirait l'apôtre Paul si, en ce
moment même, il venait parmi nous et jetait un regard sur nos
assemblées. Qu'arriverait-il s'il parcourait les allées de nos
églises et qu'ensuite il se rendait jeter un coup d’œil dans un
théâtre, puis à un match de hockey et, pour finir, dans un centre
commercial et dans des rues bondées de monde? En revenant ensuite
vers nous et en portant de nouveau ses regards sur nous, je me
demande s'il verrait beaucoup de différence? Pourtant, là où
l'église est une église spirituelle, remplie de !'Esprit, nous
devrions toujours pouvoir distinguer les
enfants de Dieu des enfants du monde.
Considérons
aussi qu'une assemblée qui est remplie de !'Esprit sera utile à la
race humaine. Sachez que je ne me soucie pas
des critiques de ceux qui disent que les pasteurs sont des parasites
et que les églises ne produisent rien. Je suis le premier à croire
que l'église chrétienne devrait se rendre utile à toute la
collectivité. Nous pouvons aider le voisinage là où nous sommes,
et il s'en trouvera amélioré parce que nous aurons rempli notre
rôle de chrétiens témoins. Et, qui plus est, nous n'avons pas à
nous en excuser! En fait, nos voisins nous doivent beaucoup, étant
donné que les personnes transformées que nous sommes contribuent à
maintenir le taux de la criminalité à un bas niveau dans la
société; et là où nous trouverons plus d'églises remplies de
l'Esprit,
nous aurons moins de policiers dans les rues. En effet, partout où
il y a plus de piété il y a moins de crimes.
Une assemblée remplie de l'Esprit est utile à la
collectivité, utile aux fils des hommes, même à ceux qui ne sont
pas convertis .
Dans
un autre sens, nous devrions aussi exercer une influence sur les
églises. Ah! Comme j 'aimerais voir une église s'attacher si
fortement à Dieu, être à ce point remplie de l'Esprit, qu'elle ne
pourrait manquer d'exercer une influence sur toutes
les églises de la région! Paul a dit ceci à certains chrétiens: "
. . .vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants . . . » et
. . . votre foi en Dieu s'est fait connaître en tout lieu . . . »
C'est avec juste raison que je devrais espérer cela de vous aussi.
Il est normal, en effet, d'espérer nous voir à ce point remplis de
!'Esprit, de nous voir marcher avec Dieu, apprendre à adorer, à
vivre une vie si pure et si distincte, que tout le monde le
remarquerait et que les autres églises de notre voisinage en
seraient bénies.
Chacun
sait que quand Luther a réalisé sa réforme, L’Église catholique
romaine a été forcée de faire le grand nettoyage chez elle; il est
certain que les pressions morales du luthéranisme ont apporté des
changements au sein de l’Église romaine. Avec la venue de Wesley
et sa prédication aux quatre coins de l'Angleterre, l’Église
anglicane aussi s'est vue obligée de faire le ménage dans certaines
des choses qui n'étaient pas correctes . Quant au méthodisme, il a
été une force spirituelle qui a contraint les autres dénominations
à faire quelque chose pour remédier à leur propre état. Je
ne vois aucune raison pour laquelle nous ne pourrions pas être un
peuple si rempli de !'Esprit, chantant si joyeusement les louanges à
son Dieu et menant une vie si pure, tant au travail qu'à la maison
et à l'école, que les gens autour de nous et
les autres églises ne pourraient manquer de le savoir et de le
reconnaître
Le
grand principe qui ressort de cette vérité est que si nous avons
des chrétiens remplis de l'Esprit et capables de bien vivre, ils
seront aussi capables de bien mourir. Aux jours de Rome, les gens du
peuple ont commencé à observer les martyrs et se sont dit les uns
aux autres: «En vérité, ces chrétiens savent bien mourir! »
Souvenez-vous que le vieux Balaam a désiré mourir la mort du juste,
mais qu'il n'a pas voulu vivre la vie du juste. En tant que
chrétiens, nous devrions être capables de bien mourir - c'est le
moins que nous puissions faire!
Bien
entendu, il y a des gens qui ne se sentiront jamais à l'aise dans
une assemblée remplie de !'Esprit. Ce ne sont pas tous les hommes
qui ont la foi, et il y en a beaucoup qui ne veulent rien savoir de
ce genre d'église. Je vais en nommer quelques-uns maintenant. Les
gens vêtus de religion comme d'un costume du dimanche n'aimeront
pas ce genre d'église joyeuse. Quand se produit un réveil, que les
bénédictions de Dieu se déversent sur nous et que nous recevons de
lui toute l'aide dont nous avons besoin, ceux qui se contentent de
faire de la religion une habitude du dimanche ne seront pas très
heureux.
En
fait, cela va les déranger. Du point de vue biblique, nous devrons
insister pour qu'ils se conduisent bien le lundi matin, et c'est
précisément ce qu'ils ne veulent pas faire. Ils veulent séparer
leur religion de leur vie pratique. Celle-ci se vit dans une sphère
et leur religion dans une autre. Le dimanche ils endossent leur plus
bel habit religieux, mais vers onze heures du soir ils le rangent
dans un placard. Et le lundi , ils sortent de chez eux pour vivre à
leur manière. Je refuse de céder à ce genre de choses et à ce
genre de personnes. Nous devons être une église du Dieu vivant, et
non un rassemblement de personnages éminents et influents. Certes,
les «gros bonnets» sont les bienvenus, mais à condition qu'ils se
mettent à genoux; un gros bonnet à genoux n'est pas plus grand que
n'importe qui d'autre, vous savez!
Les
gens qui refusent à la religion le droit de remettre en question
leur façon de vivre n'aimeront pas non plus ce genre d'église et
d'assemblée. Ils font partie de la catégorie de gens qui refusent à
leur église, à leur religion, ou à leur foi, le droit de
contrecarrer leurs plaisirs ou leurs plans personnels. Ils savent ce
qu'est le salut, et ils sont d'accord pour servir Jésus. Ils sont en
route pour le ciel, et ils y parviendront; mais en cours de route ils
sont décidés à s'amuser, et ils dessinent les plans de leur vie
comme un jardinier dessine les plans de son jardin.
Oui
, nous traçons les plans de notre vie en disant: « Eh bien,
Seigneur, nous t'aimons et nous trouvons agréable de te servir;
entonnons maintenant un chant de louange» ; mais cela ne nous fait
pas changer nos plans le moindrement. Oh! que non! Nous y tenons
tellement!
Cependant,
permettez-moi de vous rappeler que la croix de Jésus-Christ apporte
toujours des changements aux plans des hommes . La croix de Christ
est révolutionnaire, et si nous ne sommes pas prêts à lui
permettre de l'être en nous, ni d'accepter que cela nous coûte
quelque chose, ni de lui permettre d'exercer un contrôle sur notre
vie, nous n'aimerons pas une église qui prend les choses de Dieu au
sérieux.
Les
gens veulent bien se prévaloir des avantages de la croix, mais
refusent de se soumettre à la direction de la croix. Ils veulent
prendre tout ce que la croix a à offrir, mais ils ne veulent pas se
placer sous la seigneurie de Jésus-Christ.
Les
gens qui s'attendent à une religion amusante n'aimeront pas le genre
d'église où les membres sont remplis de !'Esprit. Je crois que nous
venons de vivre une longue période au cours de laquelle le
christianisme était la chose la plus «amusante» que l'on puisse
trouver en Amérique. On nous a dit et redit que nous pouvions
éprouver plus de plaisir en servant Jésus qu'en faisant tout autre
chose qu'il soit possible de faire dans le
monde entier. Il s'agit d'une activité qui est honnête et qui a en
plus l'avantage de ne pas nous donner la gueule de bois!
Dans
certains bons milieux évangéliques , on nous a dit: «Si vous
servez Jésus, vous aurez tout le plaisir désiré, et au moins vous
n'aurez pas dans la bouche ce mauvais goût des lendemains de la
veille! »
Il
s'agissait là d'un christianisme pour le plaisir du plaisir! Un
christianisme servant de divertissement. Toute cette façon de voir
est une offense et une infamie au regard du Dieu tout-puissant. Mon
frère, ma sœur, la croix de Christ n'est pas du tout amusante et ne
l'a jamais été.
Il
est vrai qu'il y a des choses telles que la joie du Seigneur, cette
joie qui est la force de son peuple; il y a aussi le fait d'éprouver
une joie ineffable et glorieuse; mais l'idée que le christianisme
est une forme de divertissement parmi tant d'autres est parfaitement
ridicule.
Lorsque
je chante «Grâce infinie de notre Dieu qui un jour m'a sauvé» ,
je rends un hommage à mon Dieu tout-puissant. S'il vous plaît de
qualifier d' «amusement» ce que les saints font devant le trône de
Dieu quand ils crient jour et nuit sans arrêt: «Saint, saint, saint
est le Seigneur Dieu tout-puissant», alors, oui, je suis un amuseur.
Par contre s'il ne s'agit pas d'amusement - et ce n'en est pas -
alors je suis un adorateur.
Bien-aimés,
l'église doit adorer! Il y a plus de joie apaisante contenue dans
cinq minutes d'adoration qu'il y a en dans cinq nuits d'amusement.
Personne n'a jamais adoré Dieu, pour ensuite sortir et mettre fin à
ses jours en conséquence de cette adoration. Par contre, plus d'un
homme s'est enlevé la vie parce qu'il s'était usé en recherchant
le plaisir à tout prix. Plus d'une jolie femme s'est jetée à corps
perdu dans le plaisir, et avant même d'avoir atteint l'âge de 25
ans a dû subir une chirurgie esthétique pour rajeunir son visage,
prématurément usé.
Ah!
que j 'aime lire la grâce de Dieu sur un visage, pas vous? Je me
souviens avoir été invité à adresser la parole à un groupe de
gens calmes, habillés sobrement, entièrement séparés du monde de
plusieurs manières et habitudes. Les femmes étaient coiffées de
petits chapeaux noirs et leurs cheveux étaient montés en chignon.
Je portais la cravate et dis à l'homme qui était chargé de me
présenter: «Vous savez, je suis un Gentil, et je ne sais s'ils vont
m'accepter ou non. » Il me répondit: «Euh!
parlez à leur cœur,
et ils vont tout simplement oublier que vous n'êtes pas des leurs! »
C'est exactement ce que j 'ai fait, et eux aussi ! Inutile de vous
dire que j 'ai été tout bonnement et absolument revigoré et béni
d'une façon merveilleuse.
Les
gens qui épousent la cause d'une église pour ses valeurs
culturelles ne seront pas, eux non plus, heureux et satisfaits dans
une église remplie de l'Esprit. Vous est-il
déjà arrivé de rencontrer de telles gens? Ils ignorent tout de
!'Esprit dans leur vie, ou même d'une église qui est remplie de
l'Esprit.
Ils croient que la valeur culturelle de l'église est bonne pour eux
et leur offre quelque chose, et ils désirent que leurs enfants
soient élevés dans l'atmosphère culturelle de l'église. Ils
veulent des comptes rendus de livres et des cours sur l'art de faire
des bouquets, sur l'éducation des enfants et sur bien d'autres
sujets; mais il est à parier qu'ils ne se sentiront pas chez eux au
milieu du cher peuple régénéré de Dieu résolu à progresser
spirituellement.
Ainsi
donc, il nous faudra toujours être conscients que ce genre de
malaise va en éloigner quelques-uns, et leur décision ne manquera
évidemment pas de nous attrister. Cependant, nous remercions Dieu
pour ceux qui atteindront la gloire, à condition que nous, en tant
qu'église, nous revenions constamment aux racines, arrachant de
notre vie tout ce qui n'est pas de Dieu et nous efforçant d'obtenir
de magnifiques et riches épis. Grâces soient rendues à Dieu pour
ceux qui désirent être en liaison avec les choses célestes,
marcher avec Dieu, obéir à la vérité, et s'aimer les uns les
autres !
Qui
sont maintenant les gens qui seront heureux, satisfaits et épanouis
dans une église pleine de l'Esprit Saint? Ce
sont les croyants dont l'ambition majeure est d'être délivrés de
leurs péchés. Je crois que nous devrions désirer être débarrassés
de nos péchés. Si j 'avais un cancer en train de se développer
dans mon cou, je voudrais absolument en être débarrassé - le plus
tôt serait le
mieux. Personne, en effet, ne devrait s'aviser de venir me trouver et
de me dire sans plus: « Regarde la boîte à musique que je t'ai
apportée. Elle est belle n'est-ce pas? Veux-tu entendre la mélodie
qu'elle joue?» Je répondrais : « Non, merci. Ce qui m'intéresse
c'est d'être débarrassé de mon cancer. As-tu un remède efficace à
me proposer? La personne me dirait: «Allons donc, oublions ce cancer
et écoutons plutôt la musique. »
Oui,
quelquefois nous avons affaire à ce genre de personnes dans
l'église, mais elles ne sont d'aucune utilité. Parlons donc plutôt
d'être débarrassé de notre péché. Certaines personnes, dévorées
du désir d'être délivrées de leur péché, ont eu le cœur
transpercé par un feu purificateur qui a sanctifié leur être
entier. De telles personnes seront heureuses parmi nous .
Les
gens désireux de connaître Dieu et de marcher avec Dieu seront
également heureux dans ce genre d'église. Leur ambition consiste à
marcher avec Dieu et à suivre l'Agneau, où qu'il aille. Les enfants
du Seigneur se connaissent et s'apprécient. Il peut arriver que nous
tombions sur une mauvaise pomme - Jésus avait bien Judas dans son
petit troupeau. Mais nous nous connaissons, et quand nous nous
serrons la main et que quelqu'un nous dit quelque chose au sujet de
Dieu, nous sentons que nous parlons à un frère en Jésus-Christ.
Peu importent nos antécédents et nos origines, nous parlons le même
langage, si nous sommes frères et sœurs en Jésus-Christ, notre
Seigneur. Oui , en vérité, nous nous connaissons et nous nous
aimons les uns les autres .
Ensuite,
ceux qui ont appris à reconnaître la voix du Bon Berger se
sentiront chez eux dans une église remplie de l'Esprit. Comme il est
triste de savoir qu'il y a des gens qui n'ont jamais entendu la voix
du Berger. Sa voix est aussi douce qu'une berceuse, aussi forte que
le vent et aussi puissante que le bruit de grandes eaux. Les gens qui
ont appris à écouter et à reconnaître la voix de Jésus - cette
voix apaisante, musicale, solennelle, merveilleuse de Jésus dans son
Église - se sentent toujours à l'aise là où tout est centré sur
lui .
La
vraie église chrétienne peut être une agglomération de tout ce
qui existe sous le soleil. C'est-à-dire que
nous pouvons y rencontrer des calvinistes, des arminiens, des
méthodistes , des baptistes, et toutes
sortes de gens; cependant, malgré cette
diversité, nous sommes cous d'accord sur un point, savoir que
Jésus-Christ est sagesse, justice, sanctification et rédemption! Il
est Tout en
tous, et
les enfants du Seigneur qui ont appris à écouter la voix du Berger
sont attirés par ce genre d'église.
Et
puis, il y a ceux qui sont sensibles à la Présence invisible; ces
gens-là aussi se sentiront chez eux dans un tel groupe. Ils peuvent
ne pas savoir avec certitude qui d'autre est présent, mais ils ne
doutent pas de la présence du Seigneur et y sont sensibles.
Trouvez-vous
que votre propre cœur est sensible à la présence du Seigneur, ou
faites vous partie de ceux qui ne font que «grignoter» ou «goûter
du
bouc des lèvres» ? Que Dieu vous aide si votre réponse est oui ,
car l'enfant du Roi n'est ni un «grignoteur» ni un «goûteur» ,
mais il est une brebis qui aime son Berger et qui se tient tout près
de lui. C'est d'ailleurs la seule place qui soit sûre pour une
brebis: à côté du Berger, car le diable ne craint pas les brebis,
il craint seulement le Berger. Votre sécurité et votre bien-être
spirituels dépendent de ce que vous vous tenez près du Berger. Ne
quittez pas Jésus d'une semelle, et
tous les loups du monde ne pourront mettre la dent sur vous.
Il
y a ceux qui ont goûté à la bonne Parole de Dieu et qui ont senti
la mystérieuse puissance du monde à venir. Grâces soient rendues à
Dieu pour les croyants, dans les églises; qui préfèrent entendre
la voix de Jésus que d'entendre la voix du plus célèbre
prédicateur ou du meilleur chanteur du monde. Oui , remercions Dieu
pour ceux qui préfèrent saisir la présence divine que de se
trouver en présence de l'homme le plus important du monde. Louons
Dieu pour ceux qui sont dégoûtés de leur propre péché et qui
aspirent à être saints .Je prie pour que leur nombre augmente.
Voici
ce que nous croyons; nous croyons en Jésus-Christ le Seigneur; à
une vie pure; à la bienséance et à l'importance de se séparer de
tout ce qui est mal; à une adoration joyeuse, radieuse et heureuse;
à une douce communion fraternelle fondée sur la bonté, la
patience, l'endurance et l'honnêteté. Nous croyons à la vision
missionnaire, et, par-dessus tout, nous «adorons le Seigneur dans la
beauté de la sainteté.
À
suivre…….