Ces deux
livres de la Loi sont extrêmement riches en enseignements pour nos vies, nous
qui vivons dans le désert de ce monde. Paul écrivait à Timothée :
Revenons à Exode et examinons ce qui se passe avec le beau-père de Moïse. Ce qui est décrit ici est très intéressant. Jéthro voit Moïse être sollicité toute la journée par le peuple qui vient à lui du matin jusqu’au soir. Moïse, le soir venu est sûrement très fatigué. Jéthro s’en rend compte et il lui dit :
14 Toi, demeure dans les
choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as
apprises ;
15 dès ton enfance, tu
connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en
Jésus–Christ.
16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner,
pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne
œuvre.
Lorsque Paul
écrivait cette exhortation à Timothée le canon du Nouveau Testament n’existait
pas encore, il n'était pas établi établi. Il était en germe, les écrits de Jean n’avaient pas encore
vu le jour, ainsi que d’autres lettres. Quelques-unes devaient sûrement
circuler dans les églises, mais très peu. Paul écrit cela en pensant à l’Ancien
Testament, les Saintes Écritures des Juifs, la Première Alliance. Ces églises
ne possédaient pas ces rouleaux des Écritures qui étaient gardées précieusement
dans les synagogues. Pierre, lorsqu’il a fait écrire ses deux lettres, les a
citées de mémoire et elles lui ont servi comme arguments d’exhortation pour les
chrétiens auxquels il s'adressait. Les citations que nous avons dans le Nouveau Testament étaient toutes mémorisées par ceux qui les écrivaient. Ils n'avaient pas de rouleaux chez eux pour s'en servir!
Nous voyons la
grandeur et la sagesse de Dieu qui a su garder vivante cette première Eglise
qui n’avait pratiquement aucun support écrit pour les enseigner et les guider. C’était
presque uniquement oralement, par la visite de ceux que le Seigneur envoyait,
que cette première Eglise était enseignée, ainsi que par des révélations du
Saint-Esprit pendant leurs moments de réunions ou de communion personnelle de ses membres avec le Seigneur. Notre Dieu est vraiment
merveilleux. Il pourvoyait aux besoins spirituels de ces églises par des frères enseignants ainsi que par les charismes de chacun.
Nous avons actuellement une multitude de
supports pour être instruits des choses du royaume, au sujet de notre foi, du
Seigneur, de notre marche, des fausses doctrines etc. Je pense que malgré cette
foison de matériel à notre disposition, nous sommes parfois moins engagés dans
le Seigneur que cette première église et parfois même dans la confusion !
Puisque nous
avons la grâce de pouvoir nous plonger dans la Bible, si répandue aujourd’hui, pour
notre édification, j’aimerai partager sur deux points, concernant la marche du
peuple de Dieu, dans le désert. Il s’agit de comparer Exode chapitres 16, 17,
18 avec Nombres chapitres 10 et 11. Dans ces deux passages de la Parole, sont
relatés des évènements semblables
concernant la manne, les cailles et les murmures du peuple.
Regardons en
premier Exode. Il y a bien des leçons à tirer de ce récit des péripéties du
début de la marche, après la sortie
d’Egypte, des fils d’Israël.
Le peuple a été
miraculeusement délivré par la main de l’Eternel, de sa servitude en Egypte.
Les fils d’Israël ont pu quitter l’Egypte, après avoir sacrifié et manger
l’agneau de la Pâque. Ils étaient protégés par le sang de ces agneaux qui a été
mis sur le linteau et les deux poteaux de la porte des maisons dans laquelle
chaque famille habitait. L’Ange de l’Eternel épargnait tous ceux qui étaient
protégés par le sang. Ils avaient reçu la force physique après avoir mangé
l’agneau. Le peuple a pu partir dans la paix après avoir reçu toutes sortes de
dons par les Egyptiens. (Exode 12.35-36) Ils avaient la protection du sang du
sacrifice ainsi que la nourriture du sacrifice. Nous pouvons appliquer à nos
vies spirituelles, la leçon de cette ‘’ombre’’ dont la réalité est le sacrifice
de Christ.
Le Seigneur les
a délivrés de Pharaon et de son armée par la mer qui s’est refermée sur eux.
Nous trouvons ce récit dans les chapitres 12 à 15. Il a dit à Moïse :
17 Et moi, je vais endurcir
le cœur des Egyptiens, pour qu’ils y entrent après eux : et Pharaon et
toute son armée, ses chars et ses cavaliers, feront éclater ma gloire.
18 Et les Egyptiens sauront que je suis l’Eternel, quand Pharaon,
ses chars et ses cavaliers, auront fait éclater ma gloire.
Le jugement de Dieu sur Pharaon et sur son
armée, fait éclater la gloire de Dieu ! Souvent nous chantons des
cantiques en demandant au Seigneur de montrer Sa gloire. Nous ne pensons jamais
(ou presque) à cette façon dont le Seigneur se sert pour faire éclater Sa
gloire! Le jour où Sa gloire se manifeste au milieu d’une assemblée,
cette gloire devient ténèbres pour notre vie charnelle et lumière pour notre
esprit. (Exode 14.19-20) Lorsque le Seigneur manifeste Sa gloire, nos pharaons
sont détruits dans nos vies et restent dans la mer et notre vie spirituelle
prend son envol. La gloire de Dieu est ténèbres pour tout ce qui est de la
chair en nous et lumière pour tout ce qui est de l’esprit ! Il est bon de
méditer sur ces choses. Si nous sommes trop ‘’charnels’’, cette gloire se
manifestera en ténèbres !
Continuons le
survol de ce temps du peuple libéré d’Egypte. Tout d’abord, le peuple se
réjouit en glorifiant l’Eternel qui a vaincu
l’armée de Pharaon en l’engloutissant dans la mer. C’est le beau Psaume
que nous lisons dans le chapitre 15. Il exalte la grandeur de l’Eternel et le
peuple se réjouit, Myriam, la prophétesse qui est sœur d’Aaron avec les femmes,
dansent de joie. Le Seigneur est loué par tout son peuple avec des danses et au
son du tambourin ! La mort de Pharaon et de son armée proclame la gloire
de l’Eternel !
Puis, il a
suffi de trois jours de marche dans le désert, pour que le peuple se retrouve à
Mara. Il a soif, mais les eaux sont amères, le peuple oublie ce qui s’est passé
et le voilà murmurant après Moïse ! Pourtant, nous lisons en Exode 14.31b ‘’Le
peuple craignit l’Eternel. Ils crurent en l’Eternel et en Moïse son
serviteur.’’ Nous sommes souvent ainsi, nous croyons, mais quand les eaux
amères envahissent nos vies, parfois notre réaction est la même que les enfants
d’Israël à Mara !
Trois jours de
marche ! Je crois que ce délai est un délai symbolique. Dans Exode 5.3,
lorsque Moïse et Aaron sont devant Pharaon pour exiger de laisser partir le
peuple, ils demandent de pouvoir faire trois jours de marche dans le désert
afin d’offrir des sacrifices à l’Eternel. Il fallait ces trois jours de marche,
pour une vraie séparation de la terre d’Egypte, qui symbolise le monde, pour
sacrifier à l’Eternel. Le Seigneur a passé trois jours dans le ventre de la
terre afin de ressusciter dans un corps glorifié. En trois jours, ce grain de
blé tombé nu en terre est mort et il est devenu, le troisième jour, un épi
portant le fruit du salut pour l’homme ! (Jean 12.24) Nous sommes tous
issus de ce premier Epi !
Ces trois jours
peuvent représenter le début d’une situation nouvelle. Celle-ci annule les
effets de ce qui a été vécu et permet de mettre le peuple à l’épreuve. Ils sont
dans une situation nouvelle voulue et permise par le Seigneur pour qu’ils
connaissent réellement leur cœur. Le Seigneur assainit l’eau avec un bois
spécifique (image du bois de la croix) et Il leur donne des ordonnances et des
prescriptions et ‘’c’est là que le peuple fut mis à l’épreuve’’ (15.25)
Ce n’est pas encore la loi du Sinaï, mais ‘’une prescription et une loi’’ selon le texte original. Le but de cette loi
et prescription est très claire :
26 Il dit : Si tu
écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est
droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes
toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les
Egyptiens ; car je suis l’Eternel, qui te guérit.
Le Seigneur
révèle un Nom nouveau à Son peuple. Il se nomme YHWH RAPHA, l’Eternel qui te
guérit. Il se révèle ainsi et donne cette assurance de guérison au
conditionnel : Si tu….
Ces maladies ont pour origine l’idolâtrie des Égyptiens
elles sont liées à celle-ci et en sont le fruit, la conséquence. L’Éternel exprime ainsi que si le peuple devient idolâtre, il sera frappé des maladies subies les Égyptiens comme jugements divins . …mais,
L’Eternel est compatissant, Il fait
grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité. Il
conserve Sa bienveillance (hésèd, le mot qui qualifie les bienfaits de l’alliance de Dieu avec
Son peuple) jusqu’à mille générations, Il pardonne la faute, le crime et le
péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent, et qui visite la
faute des pères sur les fils et sur les petits-fils jusqu’à la troisième et
quatrième génération ! (Exode 34. 6-7)
C’est parce que
l’Eternel ne tient pas le coupable pour innocent que Son Fils béni est venu sur
la terre. Il a reçu et assumé, par Sa mort, la juste condamnation des coupables
que nous étions, avant d’avoir eu la grâce de ce salut merveilleux. La Parole
assure qu’il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus.
(Romains 8.1)
Après s’être
reposé à Elim, le peuple a repris sa marche et le voilà dans le désert de Sin,
le quinzième jour du second mois. Le peuple murmure contre Moïse, dans le
désert de Sin, comme à son habitude ! Ne lui lançons pas la pierre car
nous sommes souvent dans les mêmes dispositions de cœur quand le Seigneur nous
fait passer par le désert !
Le peuple
pleure et se souvient des marmites de viande et du pain à satiété qu’il avait
en Egypte. Nous sommes au chapitre 16 qui nous raconte comment le Seigneur a
pourvu pour la viande et le pain (les cailles et la manne.) Ainsi le peuple a pu manger à satiété,, de
la viande et du pain !
Nous passons
ensuite au chapitre 17 et nous voyons le peuple qui campe à Rephidim. Il n’y a
pas d’eau et c’est une nouvelle contestation avec Moïse. Le Rocher est frappé
et l’eau coule en abondance. Nous savons que le Rocher frappé est le symbole de
Christ à la croix frappé pour nous tous. Il est à remarquer que dès que le
peuple a pu boire au Rocher (et ce Rocher spirituel était le Christ,
1Corinthiens 10.4) Amalec est venu combattre Israël. Amalec est un type de tout
ce qui est contre Dieu. Il est écrit aux versets 14 à 17 de ce chapitre :
14 L’Eternel dit à
Moïse : Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en conserve, et
déclare à Josué que j’effacerai la mémoire d’Amalek de dessous les cieux.
15 Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom : l’Eternel ma
bannière.
16 Il dit : Parce que
la main a été levée sur le trône de l’Eternel, il y aura guerre de l’Eternel
contre Amalek, de génération en génération.
La mémoire de
ce peuple sera effacée de dessous les cieux car sa main s’est élevé contre le
trône de Dieu. Nous connaissons qui s’élève contre le trône de Dieu :
notre ennemi de toujours, le diable. Chaque fois que nous nous abreuvons au
Rocher de notre salut, notre ennemi essaie de nous attaquer pour détruire notre
intimité avec notre Dieu et anéantir le fruit reçu de notre communion avec le
Seigneur. Dans ce passage il est question de la prière et de l’action soutenue
par la prière. Les deux sont indissociables : la prière et
l’action qui ne sont puissantes que par notre intimité avec notre
Seigneur, symbolisée par l’eau du Rocher, Christ.
Le peuple
continue sa marche dans le désert. Nous sommes entre la sortie d’Egypte et le
mont Sinaï. C’est le récit des trois premiers mois de la liberté du peuple. Le
peuple arrivera dans le désert de Sinaï face à la montagne d’où l’Eternel va
appeler Moïse. (Exode 19.1) Il est à remarquer que l’Eternel a parfois repris
le peuple, mais aucune sanction n’est tombée sur celui-ci. Le peuple n’avait
pas encore reçu la LOI !!
Dans Nombres,
quand nous lisons ces passages sur les cailles, c’est vraiment différent. L’Eternel va frapper le peuple d’une
plaie :
31 L'Eternel fit souffler de
la mer un vent, qui amena des cailles, et les répandit sur le camp, environ une
journée de chemin d'un côté et environ une journée de chemin de l'autre côté,
autour du camp. Il y en avait près de deux coudées au–dessus de la surface de
la terre.
32 Pendant tout ce jour et
toute la nuit, et pendant toute la journée du lendemain, le peuple se leva et
ramassa les cailles ; celui qui en avait ramassé le moins en avait dix
homers. Ils les étendirent pour eux autour du camp.
33 Comme la chair était
encore entre leurs dents sans être mâchée, la colère de l’Eternel s’enflamma
contre le peuple, et l’Eternel frappa le peuple d’une très grande plaie.
Le peuple qui
a reçu la Loi a été instruit par cette Loi. Il savait ce qui était bien et ce
qui était mal selon l’Éternel Il savait comment Lui plaire. C’est pour cette raison
que les jugements sont tombés sur le peuple car en connaissant le caractère de Dieu par la Loi, les actes devenaient
une désobéissance voulue. En murmurant contre la provision du Seigneur, la
manne, il méprisait leur Dieu et se rebellait contre Lui ouvertement :
4 Le ramassis de gens qui se
trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les
enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de
la viande à manger ?
5 Nous nous souvenons des
poissons que nous mangions en Egypte, et qui ne nous coûtaient rien, des
concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx.
6 Maintenant, notre âme est
desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.
Nous lisons
cela dans Nombres 11. En réaction, l’Eternel va faire venir sur eux l’objet de
leur convoitise : les cailles. Ils sont exaucés, mais Dieu a été irrité
par cette demande car ils méprisaient la manne, le pain du ciel. Je me souviens
d’un frère qui a demandé sans cesse l’objet de sa convoitise. Le Seigneur l’a
exaucé et cela a tourné en une épreuve très dure qui l’a profondément humilié.
Bien sûr, après cela, le Seigneur l’a relevé après lui avoir infligé cette
discipline très dure, mais salutaire pour sa vie spirituelle ! Il avait reçu
sa ration de cailles !!
Revenons à Exode et examinons ce qui se passe avec le beau-père de Moïse. Ce qui est décrit ici est très intéressant. Jéthro voit Moïse être sollicité toute la journée par le peuple qui vient à lui du matin jusqu’au soir. Moïse, le soir venu est sûrement très fatigué. Jéthro s’en rend compte et il lui dit :
17 Le beau–père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n'est pas
bien.
18 Tu t'épuiseras toi–même,
et tu épuiseras ce peuple qui est avec toi ; car la chose est au–dessus de
tes forces, tu ne pourras pas y suffire seul.
19 Maintenant, écoute
ma voix ;
je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi ! Sois
l’interprète du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu.
20 Enseigne–leur les
ordonnances et les lois ; et fais–leur connaître le chemin qu'ils doivent
suivre, et ce qu'ils doivent faire.
21 Choisis parmi tout le
peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la
cupidité ; établis–les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs
de cinquante et chefs de dix.
22 Qu'ils jugent le peuple en
tout temps ! qu'ils portent devant toi toutes les affaires importantes, et
qu'ils prononcent eux–mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu'ils
la portent avec toi.
23 Si tu fais cela, et que
Dieu te donne des ordres, tu pourras y suffire, et tout ce peuple parviendra
heureusement à sa destination.
Le conseil du beau-père de Moïse est un conseil plein de bons
sens et il paraît convenir à la situation difficile de Moïse. Oui mais, Jéthro
est sacrificateur de Madian. Il est
prêtre au service des idoles de Madian. Son conseil ne peut pas être selon le
cœur de Dieu. D’ailleurs, il dit à Moïse ‘’Ecoute ma voix !’’ Ce n’est pas
la voix de l’Eternel. Nous sommes devant un exemple parfait de la sagesse
humaine celle que dénonce Paul par le Saint-Esprit dans 1Corinthiens 1.17-25.
Paul écrit que la sagesse de Dieu c’est la croix, ‘’Christ
crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens’ !’ Il conclut par cette vérité profonde : Car la folie de Dieu est plus
sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.’’
Nous pouvons appliquer cette
parole à la situation de Moïse. Evidemment, ce n’est pas comparable à la croix de
Christ car nous sommes encore dans la première alliance. Il est, bien
qu’imparfaitement une image, un symbole de Christ, celui qui conduit le peuple
de Dieu vers le repos de la terre promise. Moïse a des épreuves et des combats
consécutifs à la charge que l’Éternel lui a confiée. Le conseil de Jéthro veut
le débarrasser des problèmes liés à celle-ci. Mais se sont des conseils humains
issus de la sagesse de l’homme qui est folie aux yeux de Dieu. L’Éternel va
remédier au problème de Moïse par Sa sagesse divine.
Allons dans
Nombres 11 pour voir la sagesse de Dieu à l’œuvre pour donner à Moïse les
personnes qui seront à ses côtés pour s’occuper du peuple. Lisons un peu de chapitre :
10 Moïse entendit le peuple
qui pleurait, chacun dans sa famille et à l'entrée de sa tente. La colère de
l'Eternel s'enflamma fortement. (11–11) Moïse fut attristé,
11 et il dit à
l'Eternel : Pourquoi affliges–tu ton serviteur, et pourquoi n'ai–je pas
trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi la charge de tout ce
peuple ?
Le peuple est en route pour entrer en Canaan, il a reçu la Loi,
le Tabernacle est construit et l’Eternel conduit Son peuple par la Nuée qui se
tient sur ce Tabernacle. Tout est selon le plan de Dieu. Moïse est une fois de
plus seul pour porter la charge du peuple et il crie à l’Eternel. Nous
n’entendons plus parler des chefs de mille, chefs de cent, de cinquante et de
dix. Jéthro avait dit à Moïse de bien les choisir en indiquant les critères du
choix de ses hommes. Ils devaient être des ‘’hommes de valeur craignant
Dieu, attachés à la vérité et qui haïssent le gain malhonnête.’’ Moïse devait les instruire en expliquant les
prescriptions et les lois pour leur charge. (Exode 18.20)
Continuons cette lecture :
16 L'Eternel dit à Moïse : Assemble auprès de moi soixante–dix
hommes des anciens d'Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et
ayant autorité sur lui ; amène–les à la tente d'assignation, et qu'ils s'y
présentent avec toi.
17 Je descendrai, et là je te parlerai ; je prendrai de
l’esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec
toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul.
Moïse va choisir soixante-dix anciens, mais c’est l’Eternel qui
va les qualifier pour porter le peuple avec Moïse. Ce n’est pas Moïse qui doit
instruire les anciens. C’est l’Eternel qui les rend aptes à cette charge en
prenant de l’esprit qui est sur Moïse pour mettre sur eux. C’est Moïse qui
choisit les hommes, mais c’est Dieu qui les qualifie.
C’est Dieu qui pourvoie et pas un homme et sûrement pas un
sacrificateur de Madian. Les conseils du beau-père étaient excellents du point
de vue humain, mais non conformes à la volonté de Dieu. C’est aussi une belle
leçon pour nous !
Nous allons examiner un dernier point très important pour nous,
que nous trouvons dans ce livre des Nombres au chapitre 11. Tout d’abord lisons
l’épilogue du livre de l’Exode :
34 Alors la nuée couvrit la
tente d’assignation, et la gloire de l’Eternel remplit le tabernacle.
35 Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d’assignation, parce
que la nuée restait dessus, et que la gloire de l’Eternel remplissait le
tabernacle.
36 Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants
d’Israël partaient, quand la nuée s’élevait de dessus le tabernacle.
37 Et quand la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu’à
ce qu’elle s’élevât.
38 La nuée de l’Eternel était
de jour sur le tabernacle ; et de nuit, il y avait un feu, aux yeux de
toute la maison d’Israël, pendant toutes leurs marches.
Dieu est au milieu de Son peuple pour le conduire en Canaan. Il
est écrit que l’arche de l’alliance est le trône de Dieu. Le trône de Dieu est
établi en grâce sur la peuple par le sang de l’agneau répandu chaque jour comme
sacrifice perpétuel le matin et le soir. Tout est prêt pour la marche du peuple
dans le désert. Il est conduit par l’Eternel Lui-même. Quelle grâce ! Oui
mais…nous lisons dans Nombres 10 cette chose incroyable :
29 Moïse dit à Hobab, fils de
Réuel, le Madianite, beau–père de Moïse: Nous partons pour le lieu dont
l'Eternel a dit : Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons
du bien, car l'Eternel a promis de faire du bien à Israël.
30 Hobab lui répondit : Je n’irai point ; mais j’irai dans
mon pays et dans ma patrie.
31 Et Moïse dit : Ne
nous quitte pas, je te prie ; puisque tu connais les lieux où nous
campons dans le désert, tu nous serviras de guide. ( littéralement d’yeux
)
32 Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que
l’Eternel nous fera.
33 Ils partirent de la
montagne de l’Eternel, et marchèrent trois jours ; l’arche de l’alliance
de l’Eternel partit devant eux, et fit une marche de trois jours, pour leur
chercher un lieu de repos.
Je ne veux pas commenter ce passage qui, personnellement, me
trouble assez. Moïse a tout mis en place comme l’Eternel le lui a demandé. Il a
fait fabriquer le tabernacle avec dans le Lieu Très-Saint la présence du trône
de Dieu symbolisé par l’Arche (le coffre) de l’alliance. Et voilà que le
patriarche demande à son beau-frère de l’accompagner ! Il prend comme
argument pour influencer celui-ci qu’il connaît très bien les lieux dans le
désert et donc il servira de guide pour tout le peuple !
Nous pouvons
penser que Réuel, (Exode 2.18, 21 aussi appelé Jethro selon Exode 3.1 et 18.1 à 27) beau-père de Moïse, est
retourné dans son pays, tandis que son beau-frère, Hobad, fils de Réuel, lui, a
préféré rester avec le peuple de Dieu. Il n’est écrit nulle part, que Hobad a
pris congé de Moïse. Moïse, au verset 32 réitère sa demande et le verset
suivant, ils partent de la montagne. Ce verset 33 pourrait bien indiquer que
Hobad a écouté la voix de Moïse pour le suivre, avec les siens, jusque dans le
pays promis.
Le passage de Juges 1.16 nous montre que les fils du Qénien, beau-père
(ou beau-frère selon les traductions) de Moïse se trouvaient au
milieu du peuple de Dieu. Dans ce même livre au chapitre 4 verset 11, Héber, un
des fils du Qénien s’est séparé du clan et se retrouve près de Qédech au chêne
de Tsaanaïm. Il est marié à Yaël qui tuera Sisera en lui enfonçant un pieu dans
sa tempe. Cela semble prouver que Hobad est bien parti avec Moïse.
Ces choses ont été écrites pour nous enseigner, nous
convaincre, nous redresser, nous éduquer dans la justice en vue du salut par
la foi en Jésus-Christ ; (2Timothée 3.16)
Il est écrit de Moïse dans Nombres 12 :
6 Et il dit : Ecoutez
bien mes paroles ! Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une
vision que moi, l’Eternel, je me révélerai à lui, c’est dans un songe que je
lui parlerai.
7 Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle
dans toute ma maison.
8 Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans
énigmes, et il voit une représentation de l'Eternel. Pourquoi donc n'avez–vous pas
craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ?
L’Eternel dit de Moïse qu’il est fidèle dans toute la maison
de Dieu. Il affirme qu’Il lui parle bouche à bouche ! Oh ! Comme
c’est beau ! Quand Dieu est avec Moïse, Sa Parole est claire, sans énigmes
et le patriarche voit une représentation de Dieu Il est l’ami de Dieu ! Il
est bon de constater que Dieu ne retire pas Sa grâce envers Son serviteur
malgré les décisions assez surprenantes qu’il a prises vis-à-vis du beau-frère.
Ce verset 33, comme dit plus haut, pourrait nous faire comprendre que Hobad a
écouté la voix de Moïse et est resté au milieu des fils d’Israël.
Jésus dira aussi à Ses disciples ‘’Tout ce que j’ai appris de
Mon Père, Je vous l’ai fait connaître.’’ Il révélait à Ses disciples les choses
cachées et ils étaient devenus les amis de Dieu par notre Seigneur. Chaque fois
que nous recevons une révélation de Dieu, notre Père, par l’Esprit de Christ,
nous sommes traités en amis de Dieu et cela malgré nos erreurs. C’est
merveilleux !
A chacun de creuser et aller plus loin dans la révélation, des
trésors de ces textes de la Parole de Dieu. Nous sommes au bord d’un océan
grandiose !
jcb
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