dimanche 17 juillet 2011

Le vainqueur T. A. Sparks (2)

chapitre 3

LE TÉMOIGNAGE DU VAINQUEUR

Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort.
(Apocalypse 12.11)

....lequel a attesté la parole de Dieu et le témoignage de Jésus–Christ
(Apocalypse 1.2)

Moi Jean, votre frère…. j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus.
(Apocalypse 1.9)

Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu.
(Apocalypse 6.9)

Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus
(Apocalypse 12.17)

Et je tombai à ses pieds pour l'adorer ; mais il me dit: Garde–toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. –Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.
(Apocalypse 19.10)

    Dans nos précédentes méditations, nous avons vu qu’il y a trois aspects à considérer en relation avec le vainqueur. L’un est une condition ou un état, l’autre une position et le troisième un témoignage. La condition ou l’état est celui de la justice, qui est par la foi en Jésus-Christ. C’est la justice représentée par le Sang, la vie et la nature incorruptibles du Seigneur Jésus-Christ, qui sont nôtres par la foi. C’est un état essentiel pour vaincre le méchant sous toutes ses formes et dans toutes ses œuvres. De l’état résulte une position, un caractère céleste de vie, et de cela un témoignage. Dans notre présente méditation nous en venons à ce troisième aspect.

LE TÉMOIGNAGE DU VAINQUEUR

    Comme nous l’avons fait remarquer, ce ne sont pas trois choses séparées. Aucune d’entre elles ne peut être obtenue sans les autres, mais chacune mène à l’autre. C’est-à-dire l’état de justice par la foi, quand celui-ci est saisi de façon convenable et suffisante, a pour résultat une position, une position céleste, spirituellement s’entend. La position conduit au témoignage. Considérons ces choses dans l’ordre inverse : le témoignage est là essentiellement en vertu d’une position, et la position en vertu d’une condition. Il est très important de voir pleinement dans nos cœurs la signification de cela. Le témoignage de Jésus n’est pas une affirmation de la vérité, ni simplement une proclamation de faits, de certaines vérités concernant le Seigneur Jésus, Sa Personne et Son œuvre. Il peut être exprimé par des mots, il peut contenir ces faits, il peut être quelque chose proclamé verbalement, mais le témoignage de Jésus n’est pas simplement cela. Ce n’est pas une formule, une confession de foi symbolisée par des mots. 
      Le témoignage de Jésus qui provoque le grand dragon rouge et l’amène à se déployer sous toutes les formes de son activité, comme cela est exposé ici : Le serpent ancien appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, l’accusateur des frères (ces titres représentant l’activité multiple du dragon féroce dans son antagonisme), le témoignage de Jésus qui le provoque et l’amène dans cet état et cette attitude dans lesquels nous le voyons en Apocalypse 12, je le répète, n’est pas un témoignage de mots pur et simple. Ce n’est rien de moins que l’incarnation même de tous ces faits, de façon vivante et surnaturelle, qui s’accompagne d’un effet aussi terrible dans le domaine où Satan tient les rênes. C’est l’efficacité spirituelle des choses qui détermine si nous sommes en présence du véritable témoignage de Jésus ou s’il s’agit seulement de simples déclarations de la vérité. L’effet que cela produit sur l’ennemi est toujours un indicatif tout à fat sûr pour juger s’il s’agit du vrai témoignage ou non. C’est une affaire de fait (ou de faits) comme étant une réalité intérieure dans une personne ou dans une compagnie du peuple de Seigneur. C’est la chose qui est , corroborée (non celle qu’ils prononcent, professent ou proclament) mais celle qui est corroborée par leur existence même. Ils sont cela. C’est le témoignage de Jésus.
    C’est parce qu’il en est ainsi que, dans ces premiers chapitres du livre de l’Apocalypse, où le Seigneur victorieux et vivant est en confrontation avec les églises, à propos de leur témoignage, beaucoup de choses recommandables mentionnées sont cependant considérées comme inadéquates. A certains égards, il n’y avait, dans ces manquements, aucun abandon de la vérité en tant qu’exposé de doctrine. Il n’y avait aucun éloignement de la confession de foi. Il y avait toujours une prise de position avec ténacité, quant aux faits concernant le Seigneur Jésus. Oui, beaucoup d’autres choses tout à fait recommandables et tout à fait reconnues comme telles par le Seigneur. Cependant nous avons ce mot venant de Ses lèvres : ‘’Mais…’’ qui exprime Son insatisfaction et cela, malgré leur prise de position à l’égard des faits. ‘’Mais’’ ce que j’ai contre toi’’ ; ‘’Mais …tu as là’’ ; Mais ! Vous voyez, le Seigneur Lui-même, quand Il prend en considération l’objet même pour lequel Son église existe, ne peut jamais être satisfait par l’exposé de doctrine le plus orthodoxe et le mieux fondé qu’il soit. Ce qu’Il recherche, c’est l’effet produit dans l’univers spirituel, la puissance de cette chose en tant que manifestation dans ce royaume. C’est cela le témoignage de Jésus.

LA NATURE DU TÉMOIGNAGE DE JÉSUS

     Ainsi nous devons parvenir à voir  ce qu’est ce témoignage dans sa nature, c’est-à-dire son effet. Quelle est la nature du témoignage ? Quel est le témoignage de Jésus ? Eh bien, dans un sens large, c’est que Jésus a vaincu Satan, qu’Il a triomphé du monde et qu’Il a détruit la puissance de la mort. C’est cela le témoignage de Jésus dans un sens large. Quant au Seigneur Lui-même cela est un fait. En ce qui concerne le prince de ce monde, qui a été jeté dehors, celui qui avait la puissance de la mort a été rendu impuissant, et les œuvres du diable ont  été détruites. En ce qui Le concerne, Il a triomphé du monde.
     Or le témoignage de jésus n’est pas simplement une proclamation des faits qui sont authentiques en ce qui le concerne Lui. Ces chandeliers sur la terre ici et là et ailleurs, sont les vases, l’incarnation même de ces faits de façon vivante. C’est la raison pour laquelle le chandelier ne devait jamais s’éteindre dans le sanctuaire mais devait être mouché matin et soir afin que sa flamme soit maintenue claire et triomphante. En cela est typifiée l’incarnation de ces faits qui sont des faits en Christ, et leur existence est exprimée de façon vivante et éclatante ici dans l’église. C’est là le témoignage et il y a un mot qui renferme tout cela. Vous désirez savoir ce qu’est vaincre Satan, triompher du monde et de la destruction de la mort ? Il y a un mot qui va droit au cœur de tout cela et c’est celui-ci : la vie
        La vie est la somme totale de l’être entier de Christ et de Son œuvre. Il est la vie. Il vient dans le monde comme la vie. Dans Sa personne même, Il est la compensation de cette condition universelle, savoir, la mort, la mort spirituelle. Il est la vie. Sa présence est la vie. Tout ce qui concerne le Seigneur Jésus, maintenant, est vie ; en Lui, il n’y a point de mort. En Lui, la mort est engloutie dans sa totalité. Dans Sa personne même, Il est la plénitude de cette vie de Dieu dans laquelle il n’y a rien de tout ce qui peut être touché par la mort. Son œuvre est tout cela. Toute l’œuvre du Seigneur Jésus est rattachée à une chose, à une seulement et c’est la vie. En Lui la vie et l’incorruptibilité ont été mises en lumière, merveilleuse révélation d’une intention de Dieu ! L’incorruptibilité ! Quel monde, quel univers ce sera, quand cela sera partout et en tout la loi dominante ! L’incorruptibilité !           Songez-y ! Considérez combien il est aisé de corrompre les gens de nos jours, de corrompre les choses et la manière d’agir. Considérez aussi quel en est le résultat. Mais il vient un monde, une création, de nouveaux cieux et une terre nouvelle où habitera la justice incorruptible. La vie incorruptible sera la loi dominante du nouvel univers de Dieu. C’est là, l’effet de l’œuvre de Christ. C’est la vie, tout comme la somme de tout l’être et de toute l’œuvre de Satan est la mort. La personne même de Satan est la mort. Je ne veux pas dire qu’il est une chose abstraite mais qu’il est l’incarnation même et la personnification de la mort et que l’effet de toute son œuvre est la mort. Il a introduit la mort. Tout ce que Satan touche meurt. Il porte avec lui le souffle même de la mort.
    Le témoignage de Jésus, donc, est celui qui est considéré juste au début de l’Apocalypse, où Il est présenté comme le Vivant qui était mort, mais qui vit aux siècles des siècles ; et qui tient les clés de la mort et du séjour des morts. Le témoignage de Jésus est le témoignage de la mort engloutie dans la victoire et détruite en tant que somme de toute la personne, de toute l’œuvre, de toute la présence et de toute l’influence de Satan.
        Or, cela amène les choses tout droit à tout ce qui est ultime et final : le témoignage de Jésus ! Le vainqueur est établi en vue de ce témoignage. L’église fut amenée à l’existence sur ce terrain-là. Souvenez-vous toujours que ce fut au moment où tout avait été parfaitement accompli en Christ (et Il fut établi à la droite de Dieu comme la reconnaissance du fait que tout ceci était réalisé en Lui, à travers Lui et par Lui), ce fut lorsqu’Il fut là et que la chose était parfaite, accomplie, que l’église débuta, qu’elle naquit. La vie même de cette nouvelle création, dans la personne du Saint-Esprit, entra dans l’église et fit d’elle une chose vivante. L’église est née quand la vie vint tout droit des cieux, cette vie qui avait vaincu la mort, et l’église est amenée au ‘’témoignage de Jésus’’. Le vainqueur vient seulement en vue lorsque l’église, dans son ensemble, n’atteint pas le but. Le vainqueur intervient pour suppléer à ce qui manque, pour recouvrer, représenter, exprimer ce qui a été perdu, prendre position pour la pensée de Dieu la plus pleine. La seule chose qui doit caractériser le vainqueur, que celui-ci soit individuel ou collectif, est ce témoignage exprimé en vie.
    Maintenant nous voyons la raison pour laquelle il est important et essentiel qu’une position soit occupée en vue d’un témoignage comme celui-là. Vous devez avoir une position pour être à même de manifester cela. Vous devez être dans une position d’ascendance spirituelle, celle exprimée par le terme de Paul : ‘’céleste’’. En vue d’occuper cette position, vous devez être dans la condition ou l’état représenté par la valeur du Sang, la nature incorruptible du Seigneur Jésus, et cela, bien sûr, par la foi.

LE SANG, LE TERRAIN DE LA VIE

    Or,  le terrain de tout ceci est le Sang. ‘’Ils l’ont vaincu à cause du Sang de l’Agneau.’’ Je ne vais rien considérer comme admis et je vais courir de vous ennuyer par la répétition de ces choses tellement connues. Quand nous citons ce passage d’Apocalypse 12.11 : ‘’Ils l’ont vaincu à cause du Sang de l’Agneau’’, libérons complètement nos pensées que l’idée de cette victoire à cause du Sang est une question de recours à une phraséologie. C’est-à-dire qu’ils se sont emparés de la parole et se sont mis à la lancer de façon objective à la tête de l’ennemi. Je sais qu’il y a des moments, où, sur nos genoux, nous devons plaider la vertu et valeur du Sang à l’encontre de l’ennemi. Cette question ne peut être traitée à la manière d’un docteur qui prescrirait une ordonnance et appliquerait un remède d’une façon un peu mécanique à une certaine affection diagnostiquée. Cela ne peut être traité de cette manière. Vous devez être dans une position, une position spirituelle, pour que le Sang soit efficace quand vous faites appel à celui-ci. Vous devez être  là dans la foi, dans la position où, en premier lieu, vous vous tenez totalement sur le terrain de Sa parfaite justice par la foi. 
     Cela signifie que toute question, tout doute, toute suggestion d’être privé de communion avec Dieu doivent être éliminé. Quoi que ce soit qui soulève le moindre doute au sujet de votre pleine communion avec Dieu vous paralysera devant l’ennemi. Vous et moi nous devons être à même de saisir cette position devant Dieu par la foi : Que tout comme Christ qui se trouve là, nous y sommes. Tout en sachant, autant que nous le pouvons, ce qui concerne la bassesse et l’iniquité de nos propres cœurs, nous devons néanmoins, toujours dans la foi, être capables de saisir cette position devant Dieu. Sa justice est la mesure de notre justice. C’est une position extraordinaire et quelque chose qu’aucun mortel n’aimerait s’arroger si ce n’était dans la Parole de Dieu. C’est là, la base, et quoi que ce soit sur notre conscience, qui entame notre assurance, est chose paralysante en présence de l’ennemi. Nous devons, tout d’abord, régler cette question sur la base de ce que le Sang représente pour nous devant Dieu, comme témoin d’une vie incorruptible. Aussi, bien sûr, tout ce sur quoi l’Esprit met le doigt et dit : ‘’Regarde ici ! Ceci est quelque chose dans laquelle tu persistes, quelque chose où tu agis volontairement, de ta propre initiative et sciemment, qui n’est pas conforme à la pensée de Dieu ; tu dois le rejeter.’’ Autrement nous sommes défaits en présence de l’ennemi et il a l’avantage. C’est une condition par la foi et en marchant dans la lumière qui nous amène à une position d’ascendance sur l’ennemi, qui est l’unique base sûre et juste de témoignage, aboutissant au témoignage. Le témoignage a pour préalable cette question.

LE SANG EFFICACE PAR LA CROIX

    Ainsi donc, ne pensons pas à utiliser des phrases en face de l’ennemi. C’est l’occupation d’une position qui paralyse l’ennemi, une position inexpugnable, et tout ce qu’il peut faire, est de tourner autour, essayant de trouver un moyen d’entrer. Le Sang est la base du témoignage. ‘’Ils l’ont vaincu à cause du (et je pense que cette traduction est bien supérieure à : ‘’par le’’) Sang de l’Agneau.’’ Cette traduction nous fait simplement progresser beaucoup plus loin dans la compréhension de cette chose. Ce n’est pas par l’utilisation de quelque chose de façon objective, mais c’est à cause de quelque chose dans une réalité subjective : à cause du Sang de l’Agneau. Eh bien, voyez-vous, cela signifie que la croix doit être devenue une réalité. Le Sang est dispensé et devient efficace par le moyen de la croix. Je veux dire que la croix doit avoir ôté tout le terrain de la mort pour que le témoignage du Sang soit établi en vie. Le terrain de la mort est traité dans la croix. Vous voyez, la signification spécifique de la croix, dans cette question, est que là, dans tout ce que nous sommes par nature, nous avons été pris et éliminés. C’est la croix. Après cela, vous avez le vivant témoignage du Sang. C’est une autre nature, non celle qui a été emportée dans la croix, mais une autre, Sa propre nature, celle qui demeure dans la gloire : un témoignage. Après l’offrande du sacrifice le sang est transporté dans le Lieu Très Saint pour être un témoignage vivant de façon permanente. Il est là en tant que témoignage rendu au fait que tout le terrain de la mort dans la vieille nature a été aboli, ôté. Dans la présence de Dieu ce sang déclare : ‘’Il y a une autre nature qui triomphe de tout cela, de la mort, du péché, de la chair, et donc de toute la puissance de Satan.’’ C’est le présent et vivant témoignage du Sang.
    Nous devons, donc, nous être approprié la croix. Nous devons être parvenu à l’endroit où nous acceptons notre union avec Christ dans Sa mort à tout ce qui est de notre nature, autrement il n’y a aucun témoignage vivant. Toute tentative de témoignage sera bien vite déjouée par l’ennemi.
     Vous vous souvenez de l’histoire très familière de David, comment dans son zèle, son enthousiasme et une réelle dévotion envers le Seigneur, un jour, il convoqua ensemble les anciens d’Israël et le peuple et leur dit : ‘’Si vous le trouvez bon…ramenons auprès de nous l’arche de notre Dieu.’’ Oui, cela semblait tout à fait bon, nous le reconnaissons ! C’est une bonne œuvre et nous sommes tout à fait certains que cela plaira au Seigneur. Ainsi, ils firent les préparatifs de toute cette affaire. Ils firent construire un char pour l’arche, ils la prirent, la montèrent sur leur char neuf et se mirent en route avec un grand enthousiasme et  beaucoup de zèle, assurés qu’ils servaient le Seigneur. Puis, sur le chemin les bœufs glissèrent (car cette sorte de chose doit tôt ou tard se heurter à des difficultés)  et Uzza étendit la main pour saisir l’arche. La colère de l’ Éternel s’enflamma cotre lui et il mourut là, devant l’ Éternel.  Ce jour-là David fut affligé par le Seigneur et il dit : ‘’Comment ferai-je entrer chez moi l’arche de Dieu ?’’ Et l’arche fut détournée et amenée dans la maison d’Obed-Edom, où elle demeura longtemps. Puis, le chapitre suivant s’ouvre sur une réalité entièrement nouvelle. David appelle les Lévites à se sanctifier et leur dit : ‘’L’arche de Dieu ne doit être portée que par les Lévites car Dieu les a choisis pour porter l’arche de Dieu…’’ Plus loin, dans le chapitre, on lit que David dit : ‘’Parce que vous (les Lévites) n’y étiez pas la première fois, l’ Éternel, notre Dieu, nous a frappé, car nous ne l’avons pas cherché selon la loi.’’
    Ainsi donc, que représentent les lévites ? Exactement l’opposé de ce que représente Uzza. Que fait  Uzza ?  Eh bien, Uzza est l’un des gardiens d’un joli programme d’œuvres pour le Seigneur. Le premier point est le suivant : ‘’Nous aurons une conférence et nous discuterons sur la façon de réaliser cette belle chose pour le Seigneur ! Nous avons notre char, notre joli brin d’ingéniosité mécanique, nous allons travailler pour le Seigneur !’’ Mais à peine se sont-ils embarqués dans le projet envisagé que la mort fait son irruption, la mort dans quelque chose qui a été exécuté avec le meilleur des mobiles et le plus grand enthousiasme pour le Seigneur. La fin de cette chose est la mort. Elle porte toutes les marques de sa nature : Pour commencer, les délibérations avec la chair et le sang à l’égard des intérêts du Seigneur ; ensuite la marque d’avoir les conceptions de l’homme mises sous une certaine forme en vue d’amener à son terme l’œuvre du Seigneur ; et puis, celle de l’homme prenant la responsabilité en ayant sa main sur les choses. C’est le domaine de la mort, même dans le service du Seigneur.
    Les lévites se présentèrent exactement comme en opposition à tout cela. Ils portèrent l’arche sur leurs épaules et non pas sur un char. Les lévites sont ceux qui représentent le fait que tout le terrain du naturel a été mis de côté comme étant le terrain de la mort. Le témoignage représenté par cette œuvre est le témoignage de Jésus, qui est essentiellement le témoignage que la mort a été engloutie dans la victoire. C’est une contradiction à ce témoignage, si vous introduisez en char, si vous introduisez des conseils humains, si vous introduisez la main d’Uzza. C’est le naturel, c’est l’homme, c’est la vieille création. Accompagnez le témoignage de Jésus de ces choses et vous avez une contradiction. Dieu ne se tiendra pas là où il y a une contradiction. La mort frappera cette chose-là. 
    Si vous devez établir le témoignage de Jésus tout doit être compatible avec ce témoignage. On se souviendra que dans la consécration des lévites, il y avait trois offrandes : Le sacrifice d’expiation, dans lequel il était déclaré que toute cette vieille création est ôtée de la présence de Dieu. Puis l’holocauste, avec son offrande de gâteau pétri à l’huile qui déclare qu’ici se trouve une autre nature, l’humanité sans péché et élevée à la perfection du Seigneur Jésus, Son service et Son sacrifice acceptés de Dieu. C’est là, le terrain de l’approbation, de la consécration et du service Lévitique, et c’est ce principe-là qui intervient. C’est ce que le Seigneur Jésus représente, qui est le terrain du service, non pas notre belle façon de conseiller et nos conférences à l’égard de la manière de faire l’œuvre du Seigneur, non pas nos ingéniosités en faveur des intérêts du Seigneur. C’est Christ conduisant toute chose, gouvernant toute chose, c’est cela la vie. Le témoignage de Jésus est celui de la vie. Tout doit être compatible avec ce témoignage. Ce qui signifie que tout ce que nous sommes par nature doit avoir été ôté par ce sacrifice, cette offrande, cette croix, mis à mort et consumé, et c’est  uniquement Christ qui est ici présent.
    Ce fut simplement sur ce point-là que le Seigneur a, chaque fois, projeté Sa lumière dans Ses rapports avec les sept églises qui sont en Asie : ‘’Non pas ce que tu fais pour Moi, Éphèse bien-aimée, Je connais ta patience, ton travail, Je sais. Mais la question n’est pas ce que tu fais pour Moi, même dans ton enthousiasme, ta dévotion, tes travaux patients. La question est de savoir si Moi-même, dans la puissance de Ma vie de résurrection, Je suis transcendant au milieu de vous. Si, dans le royaume de Satan l’effet est ressenti, le témoignage que Je l’ai défait et que J’ai détruit son pouvoir dans la mort.’’ C’est la chose qui importe. Tout cela se trouve dans le Sang et c’est le terrain de la vie.

LA LEÇON DU CHANDELIER

    Maintenant un mot pour terminer. Souvenez-vous de ceci : bien qu’il y ait une différence entre le chandelier ou le pied de lampe du Lieu Saint du tabernacle et ceux des églises en Asie, le principe est le même. Le principe est le témoignage de Jésus, le même dans les deux cas. Or, quand vous retournez au tabernacle et regardez dans le Lieu Saint, ce pied de lampe ou ce chandelier aux sept branches, qu’avez-vous là en type ? En premier lieu, dans le cas du pied de lampe, vous avez la lumière qui est projetée sur le pied lui-même. Ce fut une chose prescrite de façon très précise. Il était question que la lumière du chandelier illuminerait le chandelier lui-même. Il se tiendrait dans sa propre lumière, dans son propre témoignage. Puis, en outre, la lumière serait projetée sur la table des pains de proposition et, de plus, sur l’autel des parfums. Il illuminerait son propre vase et tout le reste en ce lieu.
    Or, il y a ici quelque chose de très précieux, car, notons-le, le principe est reporté dans l’Apocalypse. C’est la même chose quant au témoignage. Ce pied de lampe ou chandelier, avec sa tige centrale et ses six branches, ce chandelier aux sept branches, est une figure de Christ et de Son église. La désignation du Nouveau Testament est le Corps de Christ duquel Il est la Tête, le centre et la facteur suprême. Son église est d’une seule pièce avec Lui, un seul corps partageant complètement Son seul Esprit, la seule huile : un seul témoignage, le témoignage de Jésus. Mais, cette flamme vivante du chandelier, qui devait être maintenue claire, de façon continuelle, projette sa lumière sur tout le chandelier ou l’instrument lui-même. Elle déclare que le témoignage de Jésus doit être manifesté dans un Corps vivant, que le Corps lui-même doit être dans la lumière du témoignage, rayonnant de son propre témoignage. Il ne doit maintenir une lumière pour d’autres choses et d’autres gens et être lui-même dans l’obscurité. Il ne doit proclamer en paroles : ‘’Jésus vit’’ et être lui-même mort. C’est la vie même de l’église qui est le témoignage. Elle n’est pas seulement trouvée présentant la vérité au monde mais elle est au bénéfice de cette vérité même. Elle ne déclare pas seulement : ‘’Jésus a vaincu la mort et Il vit’’, mais déclare aussi : ‘’je suis au bénéfice de cela, je suis ici comme témoin vivant de cela, car la lumière peut briller sur moi’’. L’église doit être en mesure de porter la lumière même du témoignage. Elle doit prendre cette lumière, la diriger sur elle et dire : ‘’Je ne déclare pas des choses qui ne sont pas vraies quant à moi, je suis l’expression de cette doctrine’’.
    Bien-aimés, quand nous parlons de l’église, souvenons-nous que nous sommes membres de Son corps et que ce qui est vrai du tout doit être vrai de chaque partie. C’est le vainqueur. Je dois me poser la question à la lumière de ceci : ‘’Suis-je un vainqueur ?’’ Vous devez vous poser la même question. Êtes-vous un vainqueur ? La lumière de ce témoignage peut-elle tomber sur vous et vous trouver en mesure d’y faire face ? Pouvons-nous dire : ‘’Il vit ! Il a vaincu la mort !’’, non seulement comme une déclaration concernant le Seigneur Jésus dans les cieux, mais comme confirmé en chacun de nous dans ce que nous sommes ? Est-ce que chacun de nous peut dire : ‘’La puissance de cette vie de résurrection est à l’œuvre en moi ; je connais la puissance de Sa vie de résurrection ?’’ Dieu m’as-t-il fat connaître cela en expérience et dans ses profondeurs ? Ai-je connu ce  que c’est que de se dresser toujours à nouveau dans la puissance de Sa vie de résurrection ? Est-ce que je connais ce que c’est que  vaincre les assauts de la mort, par la vie du Seigneur ressuscité en moi ? Pouvons-nous déclarer cela ? C’est cela le vainqueur. Aucune église ne peut posséder ce témoignage au-delà de la mesure dans laquelle ses membres individuels le possèdent. Une chose à laquelle vous et moi, en tant que membres de quelque église locale, devons avoir nos cœurs continuellement attachés est celle-ci : ‘’Garde-nous de devenir simplement un vase ou un véhicule pour répandre de la doctrine. Fais que nous soyons caractérisés par la vie, de sorte que d’autres entrant parmi nous, comprenant on non ce qui est dit, s’exclamant ainsi : ‘’Je ne comprends pas tout cela, mais il y a la vie. Là, j’ai rencontré le Seigneur vivant !’’ J’aimerais mieux que des gens s’en aillent sans avoir compris un mot, mais qu’ils puissent dire cela, plutôt que d’avoir saisi les choses mentalement et n’avoir éprouvé aucun impact.
    Prions que le Seigneur nous rendent vainqueurs individuellement et en tant que compagnie, dans ce sens-ci : que le témoignage ne soit pas simplement quelque chose que nous présentons au monde et à l’église mais un témoignage dont la lumière peut tomber sur nous, dans laquelle nous pouvons nous tenir sans honte. (c’est-à-dire la lumière de notre propre témoignage)
    Cette lumière tombait sur la table des pains de proposition et manifestait le témoignage de Jésus quant à une humanité vivante. Un Homme selon le cœur de Dieu, qui est notre subsistance, notre vie, notre soutien et notre nourriture. Nous vivons parce qu’Il vit. C’est là, la signification des pains de proposition : nous vivons parce qu’Il vit. Ainsi, la lumière tombe sur les pains de proposition et rend témoignage de Christ, notre vie. Puis l’autel des parfums rend témoignage au fait que nous avons un libre accès auprès de Dieu, un ciel ouvert, communion avec Dieu dans le Christ ressuscité et vivant. C’est cela le témoignage de Jésus.
    Il n’y a rien qui soit à cet égard simplement doctrinal. Vivre parce qu’Il vit, vivre de Lui et avoir par Lui, de façon vivante, un libre accès auprès du Père : voilà le témoignage de Jésus. Et cela a besoin d’être recouvré dans une plus grande ampleur, au sein du peuple du Seigneur. Priez à ce sujet, et à l’égard de votre propre participation en cela, afin que la vie par  laquelle Jésus a vaincu la mort, soit une réalité en vous et par votre intermédiaire. 

Chapitre 4

UNE QUESTION DE CŒUR

‘’…les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que sachiez….quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints.’’ (Ephésiens 1.18 version Darby)

‘’en lui vous êtes aussi édifiés pour former une habitation de Dieu en Esprit.’’ (Ephésiens 2.2)

‘’Lorsque David fut établi dans sa maison, il dit à Nathan le prophète : Voici, j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de l’alliance de l' Éternel est sous une tente. Nathan répondit à David : Fais tout ce que tu as dans le cœur, car Dieu est avec toi.’’  (1Chronique 17.1-2)

‘’David était alors dans la forteresse, et il y avait un poste de Philistins à Bethléem. David eut un désir, et il dit : Qui me fera boire de l’eau de la citerne qui est à la porte de Bethléem ? Alors les trois hommes passèrent au travers du camp des Philistins, et puisèrent de l’eau de la citerne qui est à la porte de Bethléem. Ils l’apportèrent et la présentèrent à David ; mais David ne voulut pas la boire, et il la répandit devant l’ Éternel.  Il dit : Que mon Dieu me garde de faire cela ! Boirais–je le sang de ces hommes qui sont allés au péril de leur vie ? Car c'est au péril de leur vie qu'ils l'ont apportée. Et il ne voulut pas la boire. Voilà ce que firent ces trois vaillants hommes’’. (1Chronique 11.16-19)

’…puis, l’ayant rejeté, il leur suscita pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils d’ Isaï, homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés’’. (Actes 13.22)

 ‘’ Éternel, souviens–toi de David, De toutes ses peines ! Il jura à l’ Éternel, Il fit ce vœu au puissant de Jacob: Je n’entrerai pas dans la tente où j’habite, Je ne monterai pas sur le lit où je repose, Je ne donnerai ni sommeil à mes yeux, Ni assoupissement à mes paupières. Jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’ Éternel, Une demeure pour le puissant de Jacob.’’ (Psaume 132.1-5)

    ‘’Les richesses de sa gloire de son héritage dans les saints’’,  ‘’Vous êtes….édifiés pour être une habitation de Dieu…’’ C’est là, la base néotestamentaire de notre méditation, mais nous nous tournons vers l’Ancien Testament pour voir cela en préfiguré dans le premier livre des Chroniques au chapitre 17 :  ‘’Lorsque David fut établi dans sa maison…’’ Vous savez ce que le Seigneur ordonna à Nathan de dire à David, mais cela ne change pas la position. Cela signifie seulement que David lui-même, de façon personnelle, n’était pas autorisé à bâtir la maison. Lorsque cela a été rendu clair, le Seigneur dit à David plusieurs choses très précieuses et pleines de bonté. Le Seigneur dit à David qu’Il lui bâtira une maison, qu’Il établira à jamais son fils sur son trône et beaucoup de choses semblables et pleines de bonté, dans la présence desquelles David se prosterne sur sa face, pour ainsi dire, devant le Seigneur et dit : ‘’Qui suis-je…et quelle est ma maison…’’ Puis le chapitre 18 commence de cette façon : ‘’Après cela, David battit les Philistins et les humilia, et il enleva de la main des Philistins Gath et les villes de son ressort. Il battit les Moabites’’  et ainsi de suite. 
    Or, tout cela peut trouver sa place dans Apocalypse 12.11 : ‘’Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé la vie jusqu’à craindre la mort.’’ Il se peut que vous ne voyez pas comme tout cela concorde ou se trouve présent, mais je pense que nous le verrons très vite.
    Il y a une chose en relation avec le vainqueur, sur laquelle on doit présentement mettre l’accent. C’est celle-ci : que la question du vainqueur est une question de cœur !
    Le lien entre la lettre aux Ephésiens écrite par Paul, de laquelle le fragment que nous avons lu est un échantillon, et le message écrit de Patmos par Jean à Éphèse, est tout à fait clair pour nous. Nous avons vu en premier lieu, que la révélation accordée consistait, en un mot, en ceci : ‘’que les yeux de leur cœur soient éclairés par un esprit de sagesse et de révélation pour connaître les richesses de la gloire de son héritage dans les saints.’’ Le message à Éphèse, dans le second chapitre, est : ‘’tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi d’où tu es tombé.’’ C’est une question de cœur, et la question de cœur a à faire avec ce qui est très précieux pour le Seigneur Lui-même. C’est une question d’avoir le cœur attaché pleinement, absolument et fortement à ce qui, dans la pensée du Seigneur, est l’objet de la plus grande importance pour Lui. Il n’y a aucun passage dans l’ Écriture qui met cela en valeur plus pleinement et plus parfaitement que ce petit fragment : ‘’les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints.’’ C’est ce à quoi le cœur du Seigneur est attaché. C’est ce qui est précieux pour le Seigneur. 
        Le vainqueur est parvenu loin au-dessus de la position où c’est son propre héritage, sa propre bénédiction qui compte le plus. Il est parvenu au point où ce n’est plus une question de choses, de bénédictions et ainsi de suite. Il n’y a plus qu’une seule chose qui importe pour lui, savoir, que le Seigneur ait ce qu’Il réclame, ce dont Il a besoin, ce qu’Il désire, ce à quoi Son cœur est attaché, non pas notre héritage, mais le Sien. C’est cela le vainqueur et c’est une question de cœur. C’est la jalousie du cœur, en faveur des intérêts de Dieu, pour que la pensée la plus pleine de Dieu est son expression et sa réalisation. Partout où vous considérez le vainqueur en type ou en réalité, vous trouvez que cela est la chose qui le caractérise de façon la plus profonde. C’est une question de cœur.

UN HOMME SELON LE CŒUR DE DIEU

    Signalons ceci dans le cas de David. Il est maintenant parvenu à un âge mûr et possède en arrière plan une grande somme d’histoire avec Dieu. Il est assis au milieu des bénédictions et des grâces qui lui sont parvenues par la grâce de Dieu. Tandis qu’il est assis, voici la direction et le genre de sa méditation : ‘’J’habite dans une maison de cèdre mais l’arche de l’alliance de l’ Éternel est sous une tente. Ceci ne me satisfera jamais !’’ La disposition du cœur de David, à ce moment-là, est exposée dans le psaume 132 : ‘’Assurément, je n’entrerai pas dans ma maison, ma maison de cèdre ; je ne monterai pas sur mon lit, je ne donnerai pas d’assoupissement à mes paupières, jusqu’à ce que j’ai trouvé un lieu pour l’arche de l’ Éternel, pour le témoignage du Seigneur.’’ David l’a promis par serment. Le dévoilement du cœur de David se trouve là. C’est là la clé de la vie de David. De l’introduction de David à la fin de sa vie, vous trouverez que cela résume tout.
   Vous vous souvenez que son introduction fut en rapport avec Goliath, et vous le trouvez là, jaloux pour le nom l’ Éternel, jaloux pour les intérêts du Seigneur. Ce ne fut pas pour Israël, en tant que tel, qu’il sortit des rangs. C’était pour l’ Éternel : ‘’Je marche contre toi, au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insulté ;’’ Aussi, quand il est ordonné à Samuel de oindre le successeur de Saül et que l’on fait passer devant lui les fils d’Isaï, alors que David est encore absent, l’Éternel retient Samuel (alors qu’il aurait oint l’aîné) par ces paroles : ‘’Ne prend point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille….l’Éternel regarde au cœur.’’ Une fois de plus c’est du cœur dont il est fait mention.
    Il en est ainsi jusqu’à la fin. Nathan dit à David : ‘’Fais tout ce que tu as dans le cœur.’’ Nathan était un homme grave et avait une grande place, une place d’honneur dans la vie de David. Nathan fut l’homme qui put reprendre un roi et dont la réprimande put être reçue  sans mauvais sentiments. Parce qu’il connaissait le cœur de David, Nathan fut en mesure de dire, face à toutes ses fautes, faillites et conduites déshonorantes à l’occasion, : ‘’Fais tout ce que tu as dans le cœur.
    Puis, vient ce magnifique témoignage de David :  ‘’J’ai trouvé David, un homme selon mon cœur.’’ Comment cela se peut-il ? Regardez David et son péché à l’égard d’Urie. Regardez David dénombrant Israël et amenant la dévastation sur toute la nation. Oui, regardez encore David, dan sa faiblesse, ramenant Absalon le meurtrier, sans aucune repentance de la part du meurtrier, purement sur la base de l’affection naturelle, fermant les yeux sur la responsabilité morale. Est-ce cela un homme selon le cœur de Dieu ? Ah ! Ce sont là les faillites et les faiblesses de l’homme. Mais, juste au cœur de cet homme-là se trouve quelque chose que Dieu considère, qui demeure tout au long de sa vie. Cet homme a une jalousie ardente, dévorante pour les intérêts de Dieu, afin de trouver un lieu pour le témoignage. Il est dévoré par le zèle de la maison de Dieu. C’est l’héritage de Dieu qui est cher au Cœur de David : il est donc l’homme selon le cœur de Dieu            ;

LE VAINQUEUR CARACTÉRISÉ PAR LE MÊME TRAIT

    Nous avons lu l’incident concernant les trois vaillants hommes de David. Ce n’est qu’un aperçu indirect du même principe. Un jour David soupira après quelque chose, par un profond désir, et dit : ‘’Qui me fera boire de l’eau de la citerne qui est à la porte de Bethléem ?’’ Alors les trois vaillants passèrent au travers du camp des Philistins, mirent leurs vies en péril et apportèrent à David, l’eau de la citerne. Ils étaient des ‘’vainqueurs’’.  Qu’est-ce qui fit d’eux des vainqueurs ? Ils discernèrent quelque chose dans le cœur de leur seigneur et de leur roi. Ce fut pour cela qu’ils ne firent pour eux-mêmes aucun cas de leur vie, même jusqu’à la mort. Vous voyez le principe.
    Le vainqueur n’est pas quelqu’un qui appartient à une certaine catégorie de gens qui parlent du ‘’vainqueur’’. Le vainqueur est quelqu’un, ou une compagnie, de ceux qui ont dans leur cœur cette passion qui gouverne tout, qui domine tout, non pas dans le but d’obtenir la bénédiction et des choses, mais que Dieu est Sa pleine satisfaction dans Son peuple : Ceux qui ont vu, avec des yeux ouverts, ce que les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, signifient et qui y ont attaché leur cœur. Remarquez encore la manière de s’exprimer : ‘’Qu’il illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez…’’
    Le vainqueur vient seulement en vue en un temps où le peuple du Seigneur a, de façon générale, perdu la vision et la position, de sorte que cette question est toujours trouvée être assurée par une compagnie relativement petite. Les autres peuvent être le peuple du Seigneur et ils peuvent être très dévoués aux choses du Seigneur, mais leur quête et leur intérêt sont si souvent question de bénédiction, d’un genre ou d’un autre. Parfois, c’est celui de la puissance spirituelle, et leur prière est toujours en vue de la puissance. Ils pensent, bien sûr, en toute vérité, à la puissance pour le service, à la puissance en vue de mieux servir le Seigneur, d’être plus utilisés. Eh bien, ce peut être cette bénédiction ou quelque autre bénédiction spécifique. Mais, voyez-vous, ils recherchent des choses.  Oh ! Combien qu’ils prient pour le réveil ! Je ne dis pas que c’est mal de prier pour la puissance ou le réveil, mais tant de saints sont occupés avec des choses comme celles-là ! Elles sont tout à fait bonnes, mais c’est quelque chose de différent, non pas qu’elles soient erronées, mais c’est différent.

LE RÉEL ET L' IRRÉEL

    Récemment,  en lisant la Parole, je fus impressionné en rencontrant deux choses. L’une d’elle était la grande bataille d’ Elie pour ce que nous pourrions appeler un réveil au Carmel. Vous connaissez l’histoire de ce terrible combat contre l’adoration de Baal, qui était devenue presque universelle. Comme l’autel fut rétabli et l’ Éternel invoqué, que le feu tomba et qu’il y eut une grande et puissante démonstration de puissance et d’attestations divines, ce même peuple s’écria aussitôt : ‘’C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu !’’ Vous pouvez appeler cela un grand réveil ! Tout le peuple s’écriait ’’Le Seigneur est avec nous, nous sommes pour le Seigneur ! C’est l’Éternel qui est le Seigneur et nous sommes de Son côté !’’  
        Et très peu de temps après, Elie se trouve dans le désespoir. Je ne crois pas que cela se produisit uniquement à cause de la parole de Jézabel. Elle a pu être la flèche de Satan dirigée contre Elie en un moment que nous appelons un moment psychologique, mais je ne crois pas que cela explique tout. Je crois qu’il a pu y avoir un autre facteur (je ne peux pas le prouver, mais c’est exactement conforme au principe) à savoir celui-ci : Elie était bien au courant de l’inconstance du peuple. Il les entendit crier, il les vit acclamer l’ Éternel, mais il connaissait ce peuple. Ce n’était que parce que quelque chose s’était produit de façon extérieure et objective, et que le Seigneur avait accordé une manifestation et une démonstration de Sa puissance, qu’ils étaient là, en train de crier ainsi. Elie connaissait l’inconstance de ce peuple, il savait combien ils étaient instables, et dans son cœur il n’était pas satisfait. 
         Ainsi, vous le trouvez dans un profond état  de désespoir  et  répandant  sa plainte  devant le Seigneur : ‘’J’ai déployé mon  zèle  pour   l'Éternel, le Dieu des armées, car les enfants d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels.’’ Et ainsi de suite. Maintenant, remarquez bien, (et c’est la chose qui m’a frappé) ce n’est pas avant que les événements du Carmel aient lieu, pas avant que le peuple ait crié : ‘’C’est l’Éternel qui est Dieu’’, que le Seigneur dit à Elie : ‘’J’ai cependant sept mille hommes en Israël, tous ceux qui n’ont point fléchi le genou devant Baal.’’ 
        Je me demande si vous voyez la signification de cela. Pour moi, ce fut une révélation. Voyez-vous, bien-aimés, les gens qui peuvent venir en foule en un jour où le Seigneur fait quelque chose de manière extérieure, en un temps de réveil, ne sont pas des vainqueurs. Ils sont là parce que quelque chose se produit. C’est quelque chose de plus profond que Dieu désire. C’est le genou qui n’a jamais fléchi devant Baal, non pas celui qui a bénéficié du réveil, mais celui qui n’a point eu besoin de réveil, qui était avec Dieu dans le secret quand tout allait mal. C’est frappant s’il est exact que le cœur d’Elie disait : ‘’Oui, tout est très bien ; ils peuvent s’engager de cette façon quand il y a une démonstration, quand la puissance se manifeste, mais, oh, ils ne tiendront pas ! Si les choses vont mal et si tous les signes extérieurs sont enlevés, ils apostasieront de nouveau. Ce que je désire c’est quelque chose de bien plus profond mais je ne parviens pas à le trouver. Cependant le Seigneur déclare : ‘’Je le possède ! Sept mille hommes qui ne crient pas mais dont les cœurs M’ont accompagné tout le long du chemin. Ils n’ont pas besoin de réveil, ils ont été vrais de cœur.’’
    Maintenant, en parallèle avec ce qui précède, simplement comme une autre illustration du même principe, j’en viens à ce réveil, aux jours de Josias, le dernier grand réveil en Israël. Il y eut quelque chose d’un réveil sous Ezéchias, mais Josias appela tout Israël à se rassembler. Tous montèrent de leurs villes et de leurs villages et eurent une grande célébration de la Pâque à Jérusalem. Il fut dit à cette occasion : ‘’Aucune Pâque pareille à celle-là n’avait été célébrée en Israël depuis les jours de Samuel le prophète’’ (2 Chroniques 35.18) Oh ! Le réveil ! Mais près que cette chose ait été présentée dans son ensemble, et que tout a pu être dit au sujet du soin méticuleux, de l’enthousiasme apporté, alors vient aussitôt ce terrible rapport sur la description de cette chose tellement sincère en apparence : ‘’Toutefois l’ Éternel ne se désista pas de l’ardeur de sa grande colère’’ (2 Rois 23.26) Je pensais en moi-même : cela est un trait final décevant. Cela gâche tout ! Tout ce temps de grand réveil, avec le peuple harmonieusement engagé dans ce réveil, et tout semble tellement sincère et merveilleux. Puis, il est dit immédiatement après : ‘’Toutefois l’Éternel ne se désista point de l’ardeur de sa grande colère’’. Des choses encore plus fortes à celle-ci sont dites ensuite. Le Seigneur désire quelque chose de plus que le réveil, que l’enthousiasme du réveil. Les vainqueurs ne sont pas ces gens-là. Ce que le Seigneur désire est un état de cœur qui ne s’est pas éloigné de Lui, non pas ceux qui sont pris dans un grand mouvement, mais ceux qui sont vrais de cœur tout au long du chemin. Cela n’est-il pas conforme au Nouveau Testament, au livre de l’Apocalypse ? N’est-ce pas ce que le Seigneur présente là ? Ce sont ceux qui, au sein du déclin, sont fidèles à la pleine pensée du Seigneur. Non pas ceux qui doivent être recouvrés par des manifestations et  des signes extérieurs, mais ceux dont le cœur est solidement et fermement attaché à Son héritage, afin que le Seigneur ait ce qu’Il désire.

LE DÉFI ET LES POSSIBILITÉS D’UNE SUPRÊME CONSÉCRATION
AU SEIGNEUR LUI-MÊME

    Maintenant,  je pense avoir introduit suffisamment de données pour rendre le point très clair et bien marqué. Qu’est-ce donc qui ressort de tout ceci ? Que poursuivons-nous ? Sommes-nous réellement sérieux avec Dieu ? Nos cœurs sont-ils totalement attachés à tout ce à quoi le cœur du Seigneur est attaché ?  Maintenant frère, sœur, acceptez ce défi, permettez cette question. Bon nombre de choses se produiraient  si cela était vrai. Le Seigneur peut nous dépouiller si c’est nécessaire, en vue d’obtenir Son objectif, si nos cœurs sont attachés à celui-ci. Nous n’aimerons pas notre vie jusqu’à la mort si nos cœurs sont attachés à l’objectif du Seigneur, à Son plein objectif. Nous n’aurons ni discussion, ni contestation, nous ne mettrons rien de moins ou personne d’autre que le Seigneur Lui-même comme notre modèle et notre limite. Personne ayant ainsi son cœur  attaché à tout ce que le Seigneur désire, ne dira : ‘’Oui, un tel est un homme très pieux et il fait ceci ou cela ; pourquoi ferais-je autrement ? ‘’ Oh, combien avons-nous de luttes avec ces personnes sur ce point ! Nombre de luttes exceptionnelles dans mon expérience avec des personnes ont été de ce genre. 
      Bien-aimés, permettez-moi de vous dire en toute solennité et charité, si c’est là votre standard, vous serez loin d’atteindre celui de Dieu. Vous et moi, nous ne devons jamais nous référer même au plus saint et au plus pieux des hommes qui ait jamais vécu sur terre, comme notre modèle. Vous devez reconnaître que Dieu n’a encore jamais permis à un  homme sur cette terre, hormis Son Fils, d’être infaillible et Il a accepté des souffrances infinies pour le démontrer. David, déclaré un homme selon Son cœur n’a eu aucun de ses manquements cachés par Dieu. Ils sont écrits dans la Parole de Dieu et, pendant des millénaires, Ils ont été là pour que tous les voient. 
         Il n’y a jamais eu un homme dont la faiblesse fut cachée par Dieu, quoique cet homme ait pu être l’homme le plus utilisé par Dieu. Dieu ne nous permet pas de faire d’un homme ou d’une femme notre modèle. Le cœur de celui qui, réellement, tend à parvenir à la pensée la plus pleine de Dieu ira toujours bien au-delà de ce qu’il connaît de meilleur ici. Il n’y aura ni discussion, ni contestation. L’attitude sera toujours : ‘’Eh bien Seigneur, si cela représente quelque chose de plus pour Toi en moi, je suis prêt, je suis consentant. Tout ce que je désire est que Tu aies tout ce que Tu peux avoir en moi’’.  C’est là, le vainqueur. C’est une question de cœur.
      Nous devons être prêts à abandonner nos préjugés, nos opinions préconçues. Nous devons abandonner notre entêtement ! La question pour nous sera toujours celle-ci, et elle gouvernera : ‘’Seigneur est-ce ceci la voie de Ta pensée la plus pleine ? S’il en est ainsi, alors peu importe avec quelle force j’ai pu penser autrement, mes désirs doivent s’en aller. Peu importe combien j’ai pu désirer ceci autrement, mes désirs doivent s’en aller. Mes préférences ne doivent pas se maintenir sur la voie. ‘’Seigneur, que poursuis-Tu, que désires-Tu ?’’ Cela déblaie le terrain pour le Seigneur. L’ Épitre aux Ephésiens est la révélation la plus élevée que nous ayons dans la Bible, et la chose suprême à laquelle nous sommes amenés par cette épître, comme nous l’avons vu, est celle-ci : ‘’les yeux de votre cœur étant éclairés pour que vous sachiez…quelles sont les richesse de la gloire de Son Héritage dans les saints.’’
      Or, cela introduit la position du vainqueur à la fin. Ce fils mâle d’Apocalypse 12 est enlevé vers Dieu et vers Son trône : ‘’Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec Moi sur Mon trône.’’ Dans le livre de Josué, vous avez l’héritage d’Israël, mais vous n’avez aucun roi. Quand vous parvenez au livre des Rois, des Chroniques et de Samuel, vous avez un roi, vous avez un trône, mais ce n’est plus l’héritage d’Israël, c’est l’héritage de Dieu. 
       David incarne cela. Il est le roi et il est l’incarnation et la personnification de cette chose-ci : ‘’Je n’entrerai pas dans ma maison, je ne monterai pas sur le lit où je repose, je ne donnerai ni sommeil à mes yeux, ni assoupissement à mes paupières, jusqu’à ce que j’ai trouvé un lieu pour l’ Éternel.’’ C’est là, la royauté, c’est là, le trône, c’est là, le principe du trône. Nous pouvons être le peuple du Seigneur et faire beaucoup pour le Seigneur, et nous pouvons désirer servir les intérêts du Seigneur. Ce faisant, nous pouvons être occupés de choses plutôt que du Seigneur Lui-même. Oh, que la vision atteigne le peuple du Seigneur, celle qui les libère complètement des choses comme telles, quoique spirituelles et les amène à la chose que Dieu désire : Les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints, le Seigneur  ayant la pleine gloire et la pleine satisfaction, de sorte que la fin soit : ‘’A Lui soit la gloire dans l’église et en Jésus-Christ’’ ou, en d’autres termes : ‘’Que le Dieu de paix….vous rende capable de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de Sa volonté ; qu’Il fasse en vous ce qui lui est agréable !’’
          Vous voyez c’est ça que le Seigneur désire. Vos cœurs sont-ils là ? C’est le cœur de toute la question du vainqueur. Ne faire aucun cas de nos vies et ce, jusqu’à la mort, peut représenter n’importe qui ou plus d’une centaine ou d’un millier de choses. Détachons-nous du martyr au sens littéral comme la seule interprétation de cela. Oh, il se peut que nous ayons à souffrir bien des genres de martyr. Il se peut que nous ayons à sortir pour aller à Lui, hors du camp, en portant Son opprobre. Il se peut que nous ayons à souffrir d’être représenté sous un faux jour, d’être interprété de façon erronée. Il se peut que nous ayons à souffrir l’ostracisme et toutes sortes de choses, pour que le Seigneur ait Sa pensée la plus pleine. Tout cela est également le sentier du vainqueur.
      Je ne dis pas que vous n’irez pas au ciel si vous n’êtes pas un vainqueur, mais ce que le Seigneur demande est ce qui Lui est nécessaire et particulièrement précieux : le vainqueur qui Lui procure Sa propre satisfaction, qui réponde à ce à quoi Son cœur a été attaché et a aspiré de toute éternité, venant en ligne avec Son héritage. C’est la raison pour laquelle nous mettons l’autre passage de l’épître aux Ephésiens en parallèle avec la premier : ‘’les richesses de la gloire de son héritage dans les saints.’’ ‘’Vous êtes édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu’’. Le Cœur de David aspirait à une habitation de Dieu, dans laquelle la gloire de Dieu pourrait être manifestée. Ce fut à cause de l’exercice du cœur de David que Salomon bâtit le temple. La glorieuse consommation est que la gloire de l’ Éternel remplissait la maison de  l’Éternel de sorte que même les sacrificateurs ne pouvaient pas demeurer à l’intérieur de temple, à cause de cette gloire. Le Seigneur remplissait le lieu de Sa propre gloire, et l’homme n’y avait aucune place, pas même les serviteurs de l’ Éternel. Nous sommes édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu, afin qu’Il possède les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints. C’est une question de cœur.
    Maintenant, si vous ne comprenez pas tout, si vous ne pouvez vous souvenir de tout, saisissez donc la clé de tout cela. La question finale quant au vainqueur peut être exprimée comme ceci : cela touche tout, je vais demander au Seigneur que tout ce qui est renfermé dans tout cela soit réellement introduit dans ma vie ! Le cœur de la question est le suivant : le seigneur doit avoir tout ce qu’Il désire et peut l’avoir en moi et à travers moi, quel qu’en soit le prix. Le Seigneur doit obtenir Son héritage. Je suis déterminé, non pas pour des choses, non pas en faveur de ce que je désire, ni pour ce que j’aime, mais pour ce que le Seigneur veut. Oh, demandez au Seigneur de vous amener sous le gouvernement de cette jalousie, de ce soucis, de cette passion de cœur, et ce n’est pas une petite récompense. Pour moi, la plus grande récompense que quelqu’un pourrait accorder serait que le Seigneur puisse dire : ‘’Un homme selon mon cœur’’. Convoitez-vous cela ? ‘’Un homme selon mon cœur !’’ Oh oui, quel genre d’homme sommes-nous ? Comme David, comme Elie, qui étaient des hommes ayant les mêmes passions que nous : pleins de faillites, de défaillances, de honte, certes, mais de qui Dieu, en regardant à l’intérieur, peut dire, en dépit de tout cela : Ah, il y a là un cœur qui est soucieux de Ma gloire, qui est jaloux en faveur de Ma pensée la plus pleine, ‘’un homme selon Mon cœur’’. Je dis que c’est là, toute la récompense que je désire, savoir que le Seigneur puisse dire cela. Puisse-t-il en être ainsi de nous !  

T.A.S.



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