mercredi 3 juillet 2019

(58) (Deuxième série d'étude) JEAN PARTIE 58 Pilate - Jean 18:1-19:42 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-huitième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Pour débuter cette étude, j'aimerais vous partager le verset d'Actes 2:24 qui dit : « Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. » Il m'est arrivé récemment d'aller à différents enterrements et quelle grande joie c’était de savoir que notre Seigneur Jésus vit, car il n'était pas possible qu'Il fût retenu par la mort. Quelle réalité merveilleuse !

Prions:

                    Père nous Te remercions pour la résurrection de notre Seigneur Jésus. Merci de ce que nous pouvons célébrer la vie, et que grâce au Seigneur Jésus, l'aiguillon de la mort a disparu et la mort n'a pas pu retenir le Seigneur Jésus. Merci d'avoir ressuscité le Seigneur Jésus et de nous donner l'assurance de ce que nous avons été pardonnés. Alors que nous regardons à nouveau dans la Parole, nous Te demandons de nous guider. Merci de tourner nos yeux, d'une manière toute fraîche vers notre Seigneur Jésus. Nous Te remettons cette méditation. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                   Nous sommes arrivés dans les chapitres 18 et 19 et nous avons suggéré que nous devrions les étudier ensemble. Ils suivent le Seigneur Jésus depuis Son arrestation à Gethsémané, jusqu'aux deux faux procès civils et religieux, devant le Grand Prêtre et le Sanhédrin et ensuite devant Pilate. Le chapitre 19 se termine avec la mort et l'ensevelissement de notre Seigneur Jésus.

                    Nous sommes très proches de la croix. Dans notre discussion nous sommes arrivés à la deuxième question, que nous posons au sujet de chaque récit et section du livre de Jean. Nous nous sommes posés ces trois questions en nous basant sur Jean 20. Qui est Christ pour que nous puissions Le connaître? Qu'est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui et qu'est-ce que la vie pour que nous puissions profiter de Lui ? Jean nous dit que c'est pour ces raisons qu'il a écrit : 

«  Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Nous sommes en train de répondre à la seconde question. Qu'est-ce que la foi selon Jean 18 et 19 ? Je pense que Jean 18 et 19 nous donne une réponse négative à la question, c’est-à-dire qu'ils nous disent ce que la foi n'est pas et ensuite une réponse positive. Pour répondre à la question de ce que la foi n'est pas, Dieu nous a donné trois réponses. Nous avons vu cela la dernière fois. Il s'agit du Grand Prêtre, des Pharisiens, du Sanhédrin et des juifs. La foi n'est pas la religion. Pilate est également une illustration négative de ce que la foi n'est pas. La foi n'est pas la neutralité. Puis malheureusement Pierre nous donne également une illustration de ce que la foi n'est pas. La foi n'est pas l'énergie de la chair.

                    Ces deux chapitres illustrent également ce que la foi est à travers Jean, Marie la mère de Jésus et Joseph d'Arimatée. On peut dire que le chapitre 18 est d'une façon générale négatif et explicite ce que la foi n'est pas et que le chapitre 19 est positif et explicite ce qu’est la foi.

                    Dans notre précédente leçon nous avons commencé à illustrer ce que la foi n'est pas à partir de la foule religieuse. Nous avons vu que la foi n'est pas extérieure. Vous voyez la vraie foi est l'identification avec un Sauveur rejeté. Le contexte.ici est que Jésus est un Sauveur rejeté. La question qui se pose alors est : Est-ce que je vais m'identifier avec Lui ou est-ce que je vais me lever contre Lui? » La foule religieuse a refusé de s'identifier avec un sauveur rejeté, mais elle respecte toutes les formes. Jean 18:28-29 dit : « Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire: c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: Quelle accusation portez-vous contre cet homme? » Est-ce que vous voyez quels hypocrites ils étaient? Ils étaient préoccupés par le fait de pouvoir être souillés en entrant dans la maison d'un gentil. Bien entendu dans le même temps ils ont arrêté Jésus de façon illégale. Ils ont reçu de faux témoignages, ils ont frappé le Seigneur Jésus au visage, ils L'ont frappé, ils se sont moqués de Lui et lui ont craché dessus. Mais ensuite lorsqu'ils arrivent chez Pilate, ils se disent qu'il serait préférable que ce dernier vienne à eux jusqu'à la porte parce qu'ils ne désirent pas être souillés car la pâque arrive. Par-là vous pouvez voir l'hypocrisie de cette foule religieuse.

                 De mon point de vue je pense que nous trouvons une illustration encore plus forte dans le chapitre 19. Jean 19:31 dit : « Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, - car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. » Là encore nous voyons que la foule religieuse aimerait que Jésus soit descendu de la croix avant le coucher du soleil. C'est parce que le jour du Sabbat arrive et ils ne désirent pas ruiner le jour du Sabbat. Ils désirent que rien ne vienne gâcher leur jour de repos. Ils ne pouvaient pas ruiner le jour du Sabbat.

                     Ces personnes qui ont versé le sang innocent sont préoccupées par rapport au jour du Sabbat. Par conséquent le sale travail peut être fait avant le coucher du soleil, pour qu'ils puissent dire leur prière, chanter leur chant, et offrir leur agneau et se reposer. Vous pouvez voir que tout est extérieur.

                    Pour sa part, Pilate a bien vite compris le jeu de ces hypocrites. Matthieu 27:16-18 dit : « Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit: Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ? Car il savait que c'était par envie qu'ils avaient livré Jésus. » Pilate savait que c'est par envie qu'ils avaient livré Jésus. Cette foule religieuse essayait de tromper Pilate mais il n'était pas aveugle. Il savait exactement ce qu'ils cherchaient à faire. En Jean 19:15 ils crient : « Nous n'avons de roi que César. » La vérité est que les juifs et le Sanhédrin haïssaient César. Ils haïssaient Rome. Ils haïssaient les collecteurs de taxe. Ils désiraient que Rome soit détruite. Mais maintenant en cette occasion, ils crient nous sommes pour César et cet homme a trahi César. Peu importe César, vu à travers tout cela. Qu'est-ce que la foi n'est pas ? Ce n'est pas la forme. Ce ne sont pas les rituels. Ce ne sont pas les choses externes. Ce n'est pas la religion. Cette foule religieuse prouve tout cela.

LA FOI N'EST PAS LA NEUTRALITÉ

                      Cela nous amène à la seconde illustration négative. C'est Ponce Pilate. Tout comme la foule religieuse explicite ce que la foule n'est pas, c'est également le cas pour Ponce Pilate. Laissez-moi vous donner ce que je pense de la contribution de Pilate à l'histoire de la rédemption. En d'autres termes, Dieu ne nous rapporte pas uniquement une histoire séculaire. C'est le cas, mais tout dans la Bible a également une signification spirituelle.

                    Il y a deux contributions de Pilate. Premièrement il nous aide à donner une date à la mort de Jésus sur la croix, parce que nous connaissons la date de son règne. Mais je ne pense pas que ce soit cela sa contribution principale. Je pense que sa contribution principale est qu'il illustre comme aucun autre personnage de la Bible, qu'il n'est pas possible d'être neutre lorsque l'on en vient au sujet du Seigneur Jésus-Christ. Pilate est celui qui a essayé d'être neutre. Je pense que presque tout le monde connaît l'histoire de Pilate. Il semblerait qu'il soit pris comme on dit en tenaille. Il était dans une situation difficile. Il devait prendre une décision au sujet de Jésus qu'il ne désirait pas prendre. Il essaie de rester neutre devant ce qu'il pense être des affaires juives internes mais n'y arrive pas.

                    Il a essayé tout ce qu'il a pu pour éviter de prendre une décision au sujet de Jésus. Il ne désirait pas faire de choix. Il a été pressé par les ennemis de Christ et par Satan pour prendre la mauvaise décision. Pour tout vous dire, lors de la lecture de ce passage il m'est arrivé de me sentir un peu désolé pour Ponce Pilate, parce qu'il semble agonir avec sa conscience et avoir du mal à décider de ce qui est bien ou mal.

                   Il semblerait qu'à un moment donné il ait fait preuve d'un sens du devoir. En trois occasions il finit par dire : « Je ne trouve aucune faute en lui. » Il semble qu'une fois ou deux il manifeste un peu de remord, et pourtant il cède à la pression.

                    Matthieu 27:24 dit: « Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. » Pilate voulait éviter l'émeute ; en tant que gouverneur de Judée, c'est la dernière chose dont il avait besoin. Nous savons qu'il était influencé par la foule. Luc 23:23 dit: « Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent. » Alors que les cris deviennent plus forts et que la foule devient plus incontrôlable, Pilate finit par céder, et tout spécialement lorsqu'ils le menacent de passer au-dessus de lui. Jean 19:12-13 dit: «Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha.» Voilà à quelle occasion Pilate a pris sa décision. C'est lorsque la foule l'a menacé de passer par-dessus lui. La foule l'a accusé de ne pas être l'ami de césar. Politiquement, il ne pouvait pas accepter cette accusation.

                    Un de mes commentateurs explique que Pilate est une énigme. Si on le regarde d'une certaine manière, il semblerait qu'il soit influençable, qu'il n'a pas de colonne vertébrale et que tout le monde le pousse dans tous les sens. Mais si vous lisez d'autres passages vous voyez que c'est le contraire qui est vrai. Il est intéressant de dire que nous n'avons pas beaucoup d'informations au sujet de Pilate. Nous avons les récits bibliques, nous avons quelques éléments que l'historien juif Josèphe a dit ainsi qu'un père de l’Église appelé Eusèbe de Césarée. Nous ne trouvons pas beaucoup de chose à son sujet dans l'histoire séculaire.

                     Luc 13:1 dit: « En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. » Pilate était un gouverneur dur et comme les autres il était cruel, assoiffé de sang, avare, fier et il ne donnait que peu de valeur à la vie humaine. Dieu ne nous donne pas les détails des évènements relatés en Luc 13:1. Tout ce que nous savons est que lors d'une fête, il y a eu un groupe de Galiléens qui adoraient le Seigneur et ils ont pour une raison ou une autre mis Pilate en colère. Ils ont peut-être été accusés d'insurrection. Voici ces juifs qui sont en train d'offrir leurs sacrifices, Pilate envoie ses soldats, et fait tuer tous les adorateurs. Leur sang se mêle avec le sang du sacrifice des animaux. Voilà qui est Pilate. Voilà le Pilate que la Bible décrit. Il est brutal et cruel. Il semblerait à lire certain passage qu'il avance en hésitant mais c'est tout à fait le contraire de cela. Cet homme pratique l'extorsion, il ne fait pas grand cas de la vie, c'est un officier romain typique. Nous devons nous rappeler de cela alors que nous lisons ces passages.

                    Alors que cet homme va prendre une décision au sujet du Seigneur Jésus, vous pouvez voir ce qui se passe dans son cœur. Il essaie de rester neutre, et même s'il semblerait qu'il soit influençable ce n'est pas le cas. Il ne désirait pas faire un choix au sujet de Jésus, mais le Seigneur a décidé qu'il devait se retrouver face à face avec Jésus et il a dû prendre une décision. Il a fait tout ce qu'il a pu pour éviter de prendre cette décision et c'est pour cette raison que son histoire est intéressante.

                    Je pense donc que Pilate illustre ce qui est vrai de chacun d'entre nous. Tôt ou tard, Dieu va intervenir dans la vie d'une personne afin qu'elle se retrouve face à face à la question ? « que vas-tu faire avec Jésus ? » Tout le monde va passer par cela. Et je suggère que la façon par laquelle Dieu a emmené Pilate à cet endroit contient des principes éternels sur la façon dont Dieu emmène tout le monde à cet endroit. C'est ce que j'aimerais que nous puissions considérer avec l'aide de Dieu. On ne peut pas éviter cela, on ne peut pas y échapper.

                    Le Saint-Esprit nous a donné Ponce Pilate pour illustrer ce qui sera vrai dans toute vie, mais Il utilise l'illustration la plus forte. Comme vous le savez une vérité peut être présentée de façon positive et de façon négative. Ce sont en réalité deux faces d'une même pièce. C'est parfois plus puissant si vous présentez la vérité de façon positive. Si vous dites : « Aimez vos ennemis. Priez pour ceux qui vous haïssent et vous persécutent. » Tout cela est positif et c'est plus puissant.

                 Parfois c'est l'inverse qui est vrai. Par exemple sur les dix commandements il y en a neuf qui sont énoncés de façon négative. Pourquoi est-ce que Dieu a dit cela d'une façon négative ? C'est plus puissant. « Tu ne voleras point. » Il y a de la puissance là-dedans et de l'autorité. S'il avait dit « Soyez honnête » je pense que cela aurait perdu un peu de puissance. L'expression « Tu ne voleras point » est plus forte que « Soyez honnête. » L'expression « Tu ne convoiteras point » est plus forte que « Soyez satisfait. » Il arrive donc que pour être fort vous ayez besoin d'être positif ou négatif. Il arrive parfois que vous ayez besoin des deux.

                    Je pense que Élie illustre cela lors de son affrontement avec les prophètes de Baal, sur le mont Carmel. En 1 Rois 18:21 il dit : «Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Éternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien. » Le commandement est donc énoncé parfois de façon positive, parfois de façon négative et parfois des deux façons.

                   Le cas de Pilate est un peu différent parce que le Saint-Esprit présente cela de façon négative. Il présente cela en ayant en ligne de mire le Seigneur Jésus. Habituellement lorsque quelqu'un est placé devant une décision à prendre par rapport à Jésus, c'est énoncé de cette façon : « Est-ce que tu désires que le Sauveur devienne ton Sauveur ? Est-ce que tu veux L'accepter en tant que ton Sauveur personnel ? Est-ce que tu désires Le recevoir dans ta vie? Est-ce que tu veux Le recevoir dans ton cœur? »

                     Mais ce n'est pas ainsi que les choses ont été avec Pilate. Cela n'a pas été « Est-ce que tu veux Le recevoir dans ton cœur? » Lorsqu'ils ont emmené Jésus à Pilate, c'était l'exact opposé de cela. Ce ne sont pas des missionnaires qui emmènent Jésus vers Pilate. Ce ne sont pas des gagneurs d'âme qui emmènent Jésus vers Pilate. Ce ne sont pas des chrétiens qui aiment le Seigneur ou des évangélistes. Ce sont les ennemis de Christ et la question qu'ils ont posée n'est pas « Est-ce que tu veux recevoir Jésus dans ton cœur? » Cela a été : « Est-ce que tu vas Le rejeter et Le mettre sur la croix? »

                    Le principe ici est fort. C'est : qu'est-ce que tu vas faire de Jésus, est-ce que tu vas Le rejeter? A travers toute la Bible, la croix est l'illustration du rejet final. C'est le rejet ultime. Ils ont demandé à Pilate de prendre une décision négative. Bien entendu en fin de compte c'est la même chose. Si vous Le rejetez, vous ne L'acceptez pas. Si vous ne L'acceptez pas vous Le rejetez. Les deux choses sont vraies. Mais il me semble que cela ressort de façon plus forte ici lorsqu'on le voit de façon négative.

                      Je pense que lorsque Élie a souligné ce point sur le mont Carmel, il a souligné une vérité négligée. Faites du rejet quelque chose de définitif. Habituellement nous faisons de l'acceptation quelque chose de définitif. On nous dit : « Il faut que vous sachiez si vous avez reçu Christ, faites en quelque chose de définitif, soyez en sûr. » L'autre côté est également vrai : « Faites du rejet quelque chose de définitif. » Il arrive parfois que lorsque vous parlez avec certain pécheur au sujet de leur âme et du Seigneur Jésus il se peut que vous deviez penser à cela. Les choses sont parfois vagues, les gens disent qu'ils ne sont pas sûrs si oui ou non ils ont accepté le Seigneur Jésus. On peut alors demander à cette personne : « Est-ce que tu es prêt à Le rejeter maintenant? » Et cela rend parfois les choses plus claires. C'est la même chose ici.

                    Jésus a dit : « Si vous n'êtes pas pour moi, vous êtes contre moi. Si vous ne rassemblez pas, vous dispersez. Si vous n'êtes pas sur le chemin étroit, vous êtes sur le chemin large. Si ce n'est pas la vie, c'est la mort. Si vous marchez dans la lumière alors vous ne marchez pas dans les ténèbres. » C'est oui ou non il n'y a pas de possibilité d'être au milieu de la route. Vous êtes sauvés ou perdus. Vous êtes dedans ou dehors. C'est le ciel ou l'enfer. C'est comme cela dans toute la Bible, vous trouvez soit l'acceptation soit le rejet.

                     Comme je l'ai dit, Pilate est maintenant face à Jésus et la question devant lui est: « Est-ce qu'il va Le rejeter? » Est-ce qu'il va Le mettre sur la croix ? Pilate désirait rester neutre. Il ne désirait pas dire oui. Il ne désirait pas dire non. Dieu a donc arrangé les choses pour que le choix qu'il avait, était de faire un choix. C'est ce que Dieu fait avec toutes les personnes. Voici un chant de A.B. Simpson qui illustre très bien mon propos.

Jésus se tient dans la maison de Pilate,
Sans ami, abandonné, trahi par tous,
Mais que signifie cet appel soudain!
Qu'allez-vous faire avec Jésus?

Refrain:
Qu'allez-vous faire avec Jésus?
Vous ne pouvez pas rester neutre;
Un jour votre cœur se demandera,
« Que va-t-Il faire avec moi? »


Allez-vous essayé de L'éviter comme Pilate l'a fait?
Ou allez-vous Le choisir quoi qu'il arrive?
Vous luttez vainement pour vous cacher de Lui;
Qu'allez-vous faire avec Jésus?

Refrain:
Qu'allez-vous faire avec Jésus?
Vous ne pouvez pas rester neutre;
Un jour votre cœur se demandera
« Que va-t-Il faire avec moi? »


                    C'est un chant très puissant. Pilate est l'illustration de Dieu de la grande vérité que vous ne pouvez pas rester neutre. Avant de continuer j'aimerais vous avertir de ne pas laisser un système de théologie vous empêcher de voir le cœur du Seigneur. Ce que je veux dire par cela est qu'il y a du mystère dans tout cela. Il y a des personnes qui ratent ce qu'il y a sur le cœur du Seigneur parce qu'elles essaient de tout saisir. Il y a des choses au sujet desquelles vous devez simplement dire : « Très bien j'accepte tout cela par la foi. Dieu l'a dit et je l'accepte. »

                    Nombreux sont les commentateurs que j'ai lus qui essaient de dire que même s'il semblerait que Pilate avait le choix, la réalité est qu'il n'en avait pas parce que tout cela avait été prédit et prophétisé à son sujet. Ils disent que cela avait été prédéterminé et que quelqu'un devait le faire et que par conséquent Pilate est une victime.

                     Ceci étant dit, est-ce que Jésus savait ce qui allait lui arriver? Bien entendu qu'Il le savait. Jean 18:31-32 dit : « Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. C'était afin que s'accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu'il indiqua de quelle mort il devait mourir. » En d'autres mots, Jésus Sa prédit la mort par la crucifixion. C'est une façon de faire romaine, pas juive. C'est un moyen d'exécution romain. C'est donc Pilate qui a dû décider de Le crucifier.

                     Des mois avant cet événement, Jésus a appelé les disciples près de Lui et leur a dit ce que l'on trouve en Marc 10:32-33

« Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem, et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient troublés, et le suivaient avec crainte. Et Jésus prit de nouveau les douze auprès de lui, et commença à leur dire ce qui devait lui arriver: Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens. »

                     Est-ce que le Seigneur savait ce qui allait arriver? Bien entendu, Il l'a même prédit. Il connaissait tous les détails. Il ne fait aucun doute qu'Il a prédit la crucifixion romaine. Il semblerait donc que Pilate est comme forcé, qu'il n'a pas de réel choix et qu'il doit faire ce que Dieu a prédit sinon les prédictions de Dieu ne se réaliseront pas.

                    Mais est-ce que cela signifie que Pilate n'avait pas le choix, et qu'il n'avait aucune chance d'y échapper? Rappelez-vous que la même chose est vraie de Judas. Lorsque nous avons étudié le cas de Judas, je vous ai montré de quelle manière Judas n'était pas obligé d'en passer par là, même si cela avait été prédit. En lien avec cela j'aime Actes 2:23 qui dit : « cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. » Je suis convaincu que Pilate n'était pas obligé de se décider contre Christ. Et même lorsqu'il l'a fait il aurait pu se repentir plus tard

                     En lien avec ce sujet, j'aimerais juste faire une remarque, sans rentrer dans la controverse. La Bible enseigne trois choses. Premièrement elle enseigne que Dieu est souverain. Cela ne fait aucun doute. Deuxièmement elle enseigne que les hommes sont responsables de ce qu'ils font. Et troisièmement elle enseigne qu'il n'y a pas de contradiction entre ces deux points. Dieu est souverain et l'homme est responsable. Ce sont trois faits et ils doivent être pris ensemble. Avant je disais : « Il y a deux faits. Premièrement Dieu est souverain. Deuxièmement les hommes sont responsables. Laissez-moi maintenant vous expliquer comment ces deux choses vont ensemble. » Mais je n'ai jamais réussi à le faire. Alors je me disais que je dois être faible sur la partie de la responsabilité de l'homme, et j'ai donc essayé d'insister là-dessus. Puis je me suis aperçu que cela affaiblit l'autre point de vue et j'ai essayé d'insister sur l'autre côté.

                     La réalité est que j'ai un peu de lumière et je peux partager un peu sur le sujet Dieu est souverain et j'ai un peu de lumière sur le fait que l'homme est responsable. Mais sur le fait qu'il n'y a pas de contradiction entre ces deux points, je n'ai pas de lumière. Je ne sais pas comment mettre ces choses ensemble, mais je n'ai pas besoin de le faire, pas plus que j'ai besoin d'expliquer la trinité. La Parole de Dieu enseigne cela et nous allons donc l'approcher de cette manière. Nous allons donc éviter toute cette gymnastique mentale qui essaie de tout mettre ensemble. Je peux vous confesser que je ne sais pas comment cela fonctionne.

Deutéronome 29:29 dit : « Les choses cachées sont à l'Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. » 

Personnellement j'ai appris que « je ne sais pas » est une réponse.

DIEU RÈGNE ET IL AGIT DE FAÇON 
PROVIDENTIELLE

                     Ayant dit cela, laissez-moi vous donner quatre illustrations de la façon dont Dieu a agi avec Pilate et quel principe nous pouvons en tirer. Je vais agir de la façon suivante. Je vais vous donner l'illustration, je vais énoncer le principe puis je vais essayer d'appliquer ce principe. Il y a au moins quatre choses que Dieu fait tout le temps lorsqu'Il s'arrange pour mettre une personne face à face avec le Seigneur Jésus et la question « que vas-tu faire avec Jésus ? »

                    La première illustration est le poste de Pilate en tant que procureur romain. En d'autre terme c'est le gouverneur de Judée. Voici pour l'illustration. Le principe est la providence de Dieu. Par la providence de Dieu je veux dire que Dieu agit dans votre vie pour que vos pas vous amènent un jour face à face avec le Seigneur Jésus et une décision devra être prise. Il ne peut pas y avoir de neutralité dans cette décision.

                    Un jour quelqu'un a demandé au petit Pilate : qu'est-ce que tu aimerais faire lorsque tu grandiras ? Il a certainement répondu : « J'aimerais aller dans le gouvernement. J'aimerais être un politicien. » Comme je l'ai dit la plupart des informations que avons au sujet de Pilate sont dans la Bible. Mais il y a un peu d'information dans l'histoire séculaire à son sujet. Nous savons qu'il a été désigné à ce poste en 26 AD et il l'a tenu jusqu'en 36 AD. Puis il a commencé à monter les marches. Cela n'a donc pas été son premier poste et ce ne sera pas son dernier. Il avait un objectif politique. Il avait une carrière devant lui. Il essayait de monter les marches.

                    J'aimerais que vous utilisiez un peu votre imagination. Est-ce que vous pensez que lorsque Ponce Pilate est arrivé à la maison dans sa famille et qu'il a dit: « César m'a choisi pour être gouverneur de la Judée » cela a été une occasion de fête dans sa maison ? Est-ce que vous pensez qu'il était fier? Personnellement je pense que cela a été une journée de congratulation.

                    Cela a été un jour important pour lui. C'était un jour de succès, un jour de promotion. Pilate n'avait aucune idée de ce que Dieu était là derrière. Il a travaillé dur, il a étudié dur, il connaissait les bonnes personnes, et il a reçu cette nomination de façon légale ou illégale. C'est comme cela que ça fonctionne dans le monde. Lorsqu'il a accepté sa nomination cela signifiait une rencontre face à face avec son créateur, avec le Seigneur Jésus-Christ. C'est le jour où il allait devoir prendre une décision, est-ce qu'il allait Le mettre sur la croix ou Le recevoir?

                    Je pense que si Pilate avait su tout cela le jour de sa nomination, il ne l'aurait pas acceptée. Ou s'il avait découvert cela plus tard, il aurait donné sa démission comme je pense que de nombreuses personnes l'auraient fait. Rappelez-vous de la conversation qu'il a eue avec le Seigneur Jésus, et à quel point il était fier. Voici un passage où Jésus est silencieux, à tel point que Pilate est étonné, parce qu'il ne répond pas aux accusations faites contre Lui. Jean 19:10 dit : « Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher? »

                    Vous voyez, Pilate désire impressionner Jésus. Le silence de Jésus n'est pas à prendre comme une insulte faite à une personne officielle. C'était le silence d'une incroyable autorité. Jésus ne lui a tout simplement pas répondu. Pilate lui dit : « Est-ce que tu ne sais pas qui je suis ? Est-ce que tu sais que j'ai le pouvoir de te libérer et j'ai le pouvoir de te mettre sur la croix ? Pourquoi est-ce que tu ne me parles pas ? Je suis puissant. Je suis le gouverneur de Judée. J'ai été établi par César. »

                     Voici comment Jésus répond en Jean 19:11 dit : « Jésus répondit: Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché. » Pilate ne savait absolument pas qu'il avait été nommé par Dieu à ce poste. C'est comme si Jésus lui disait : « Pilate tu ne comprends pas que tu as été établi d'en-haut? Tu ne sais pas pourquoi tu as reçu ce poste ? C'est Dieu qui t'a donné cela, c'est Dieu qui t'a élevé à cette position. » Je pense que c'est peut-être la première fois que Pilate a entendu le mot péché. Jésus lui dit : « Tu es en train de prendre une décision et tu ne devrais pas pécher. » Pilate a été confronté à des choses incroyables.

                     Ce qui est vrai de Pilate est également vrai de chacun d'entre nous. Dieu agit, conduit, contrôle de façon providentielle, les pas des personnes. Ne pensez pas que le chemin que vous avez suivi ou que vos proches ont suivi est un accident. Avant j'étais très amer envers le chemin par lequel je suis passé. J'ai grandi dans l'église luthérienne et l'église locale dans laquelle j'étais ne prêchait pas un évangile clair. Lorsque j'ai fini par connaître le Seigneur, j'ai été en colère contre cette église. J'en ai même blâmé Luther, peu importe s'il a vécu dans les années 1500. Pour moi c'était sa faute. J'étais si en colère que j'ai déchiré des chants de Luther de mon recueil de chant parce que je n'en voulais pas. Voilà à quel point j'étais en colère.

                    Maintenant que je regarde en arrière, je loue Dieu pour le chemin qui m'a emmené jusqu'ici. C'est comme lorsque Joseph a dit à ses frères : « Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien… » Le chemin par lequel vous êtes venu pour être l'endroit où vous êtes est le seul chemin qui a pu vous conduire à la décision que vous avez prise concernant le Seigneur.

                     Nous n'avons pas tous les faits à notre disposition, mais Dieu les a. Il sait toutes les choses actuelles et toutes les choses possibles. Et connaissant tout cela Il a choisi pour vous le chemin qui a pu vous emmener à avoir une rencontre face à face avec Jésus. C'est le meilleur chemin que vous auriez pu emprunter. Ne vous rebellez pas contre le chemin parce que cela est nécessaire.

                     Lamentations 3:33 dit : « Car ce n'est pas volontiers qu'il humilie Et qu'il afflige les enfants des hommes. » Dieu ne fait que le minimum dans la vie d'une personne pour l'emmener à l'endroit où elle peut prendre une décision pour Jésus. Il arrive que nous regardions vers nos bien-aimés en disant : « Ils sont sur le mauvais chemin, j'aimerais qu'ils soient sur un autre chemin. Ils auraient de plus grandes opportunités. » Ne croyez pas à cela un seul moment. Dieu est derrière la scène et le chemin par lequel ils passent aussi dur soit-il est le chemin nécessaire pour les emmener à être face à face avec cette décision.

                    Il m'arrive parfois de rire lorsque j'entends certains pécheurs dire : « Vous ne me trouverez jamais dans une étude biblique, dans une conférence biblique ou dans une église. » Je me dis alors en moi-même : « Peut-être pas, mais Dieu vous trouvera tout de même. » Dieu peut vous trouver dans votre bureau, vous n'avez pas besoin d'être dans l'église. Dieu peut vous trouver à l'école, sur le terrain de sport, dans le bus, à l'hôpital. Il finira par vous trouver. Peut-être qu'Il vous trouvera à travers un livre ou un message audio que l'on vous donnera? Il arrivera un moment où vous serez face à face avec le Seigneur Jésus et que vous devrez prendre une décision. Dieu est derrière tout cela. Laissez-moi résumer ce premier point avec le Psaume 103:19 qui dit : « L'Éternel a établi son trône dans les cieux, Et son règne domine sur toutes choses. »

DIEU INTERVIENT PUISSAMMENT AU MOMENT
 LE PLUS OPPORTUN

                     Voici une seconde indication de comment Dieu s'occupe de Pilate. Matthieu 27:19 dit : « Pendant qu'il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire: Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste; car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. » Veuillez noter le début du verset, « Pendant qu'il était assis sur le tribunal. » Cela est important parce que lors de ces débats avec les juifs il était debout. Lorsque le tribunal a été apporté, une décision a dû être prise. Jean 19:12-13 dit : « Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. »

                    Vous voyez, c'est lorsqu'ils ont fait appel à César que Pilate s'est assis sur le tribunal. Pilate est assis sur le tribunal, il est prêt à prendre une décision et tout d'un coup à ce moment quelqu'un vient en courant par la porte, monte au tribunal et chuchote à l'oreille de Pilate un message important. C'est un message de sa femme. Elle est très préoccupée. Elle pleure, elle a eu un rêve. Elle fait dire à son mari : « Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste; car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »

                 La Bible ne nous dit pas de quelle façon Pilate a réagi à cette interruption causée par sa femme. Les historiens nous disent qu'elle s'appelait : « Claudia. » Il y a une Claudia qui est mentionnée en 2 Timothée 4:21, et certaines personnes pensent qu'il s'agit de la même Claudia. L'histoire nous dit qu'elle était une croyante. Certains disent qu'elle était une prosélyte avant cet évènement, certains disent qu'elle est venue au Seigneur après cet évènement. Nous savons qu'elle était probablement une croyante.

                    Malheureusement selon l'histoire séculaire, c'est l'opposé qui s'est passé pour Pilate. Il a fini par se suicider. Est-ce que Pilate a été en colère lorsque son épouse lui a fait porter ce message? Pilate est au milieu d'une réunion importante qui doit sceller la vie ou la mort d'une personne, et quelqu'un vient en courant lui murmurer à l'oreille : « Ton épouse a eu un mauvais songe. »

                   Il se peut qu'il en ait été fâché, mais je ne le crois pas. Si le Saint-Esprit a cru bon de souligner ce point c'est que cela a dû avoir une puissante influence dans sa vie. Sachant que Pharaon et Abimélec ont tous deux reçu un rêve de la part de Dieu dans l'Ancien Testament, je me demande pourquoi ce n'est pas Pilate qui a fait ce rêve. Pourquoi est-ce que cela a davantage d'effet de donner cela à son épouse ? Je pense que cela a dû avoir plus d'impact sur Pilate à cause des liens sentimentaux.

                    Il faut que nous soyons attentifs au timing. Nous avons passé toutes les étapes intermédiaires des discussions avec les juifs, avec Hérode et du choix du peuple pour Barabbas et maintenant il est assis sur le Tribunal. C'est presque si c'était la dernière occasion que Dieu donne à Pilate où Dieu lui dit : « Tu n'as pas besoin de passer à travers cela, Pilate. » Cela se passe juste avant la prise de décision.

                    C'est comme lorsque Jésus a donné une chance à Judas, Jésus a dit un mot et tout le monde est tombé par terre. Judas avait prévu de donner un baiser au Seigneur pour l'identifier. Mais pour qu'il n'ait pas à faire cela, Jésus a dit : « Qui cherchez-vous? » Les soldats ont répondu : « Jésus le Nazaréen. » Et c'est là où Jésus a répondu : « Je suis. » Et ils sont tous tombés. Judas est également tombé et il n'avait plus besoin de l'identifier, tout le monde savait alors qui c'était. Pourtant Judas se lève et donne un baiser. C'est comme si Jésus lui disait : « Judas tu n'as pas besoin de passer à travers tout cela. » Je crois donc que c'est la même chose qui se passe ici pour Pilate. Jésus lui dit : « Pilate tu n'as pas besoin de passer à travers tout cela. »

                Lorsque Dieu s'occupe de l'âme d'une personne alors elle peut s'attendre à l'inattendu. Dieu fera intervenir l'influence la plus puissante au moment le plus opportun dans une vie. Cela arrive juste au bon moment. Combien de fois est-ce que vous avez entendu un témoignage du genre, « Juste lorsque j'allais prendre une décision, quelqu'un m'a donné un livre, le téléphone a sonné, j'ai été présenté à quelqu'un, ou j'ai allumé la radio et j'ai entendu un message évangélique. » Dieu agit comme cela tout le temps. Selon les Écritures, Pilate a essayé de faire libérer le Seigneur Jésus sept fois, et maintenant ici lorsqu'il est prêt à prendre une décision le Seigneur lui offre cette dernière chance à travers sa femme.

                    Je pense que tout cela est très instructif. Habituellement nous ne voyez pas cela lorsque ça arrive. C'est plutôt après les faits que vous regardez en arrière et que vous vous dites : « Comme Dieu m'a guidé ! Je ne peux pas croire que cela s'est passé juste au bon moment ! » Il y a des choses qui vous stoppent dans votre prise de décision et qui vous aident à tout repenser encore une fois avant que nous ne prenions la mauvaise décision. C'est de cette manière que Dieu a agi avec Pilate.

DIEU OUVRE NOS YEUX AUX 
RÉALITÉS SPIRITUELLES

                    Voici une troisième indication de la façon dont Dieu s'occupe de Pilate et que nous développerons dans notre prochaine leçon. Il s'agit de la discussion concernant le royaume. Et le principe est que Dieu commence à ouvrir vos yeux sur les vérités spirituelles. Actes 2:24 dit : « Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. »

                    De tout point de vue, Pilate était un homme charnel. C'était un homme du monde, c'était un politicien et il était matérialiste. Tout ce qu'il connaissait était ce monde. Il savait ce qu'était un royaume et un roi, mais sa pensée n'était que politique. Et c'est pour cette raison qu'il est devenu nerveux lorsqu'ils ont apporté Jésus vers lui et qu'ils L'ont accusé. Au final les juifs ont dit que Jésus méritait la mort parce qu'Il a commis un blasphème. Mais cela ne signifiait rien pour Pilate, c'était un politicien et en plus les romains avaient de nombreux dieux. Ce Jésus disait être Dieu cela ne gênait aucunement Pilate. En fait César aussi proclamait être un dieu. Ils avaient donc de nombreux dieux.

Luc 23:2 dit : « Ils se mirent à l'accuser, disant: Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi. » 

Luc 23:5 dit : « Mais ils insistèrent, et dirent: Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici. » 

Luc 23:14 dit : « Vous m'avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l'ai interrogé devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez. »

                    Les accusations qu'ils ont soulevées contre Jésus, était qu'Il pousse à l'insurrection, qu'Il est un roi, qu'Il agit contre César, qu'Il agit contre Rome, qu'Il a son propre petit royaume, qu'Il a son propre petit gouvernement et qu'Il va renverser César. Pilate devait faire attention à cela. C'était important. C'est la première question qu'il a posée à Jésus : « Est-ce que tu es un roi ? » En Jean 18:36-38 Jésus répond :  

« Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas. Pilate lui dit: Tu es donc roi? Jésus répondit: Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit: Qu'est-ce que la vérité? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: Je ne trouve aucun crime en lui.»

                    C'est probablement la première fois dans la vie de Pilate qu'il a été forcé à penser de façon spirituelle. Jésus lui dit : « Oui, je suis un roi mais pas de ce monde. Il y a un autre royaume. Je suis venu rendre témoignage à la vérité. » Et maintenant Pilate est dans un autre monde. Jésus est un roi mais il n'est pas une menace pour César. Si Jésus avait été un roi de ce monde Ses serviteurs auraient combattu pour Lui, mais ils ne combattent pas. Jésus parle d'un autre royaume.

                    Je sais que tout cela a affecté Pilate à cause de ce qu'il est écrit en Jean 19:7-9 : « Les Juifs lui répondirent: Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: D'où es-tu? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. »

                    Pilate a été effrayé. Il commence maintenant à considérer qu'il puisse exister un monde spirituel, un royaume spirituel, qu'il existe un roi et qu'il y a quelque chose appelée la vérité. Mais si Pilate a essayé de fuir loin de cela il a tout de même posé la question de qu'est-ce que la vérité ? Il est maintenant entré dans un tout autre domaine. Il ne s'agit plus de politique de César et d'insurrection. Plus tard il apprendra que Jésus a dit qu'Il allait ressusciter d'entre les morts et il enverra des soldats pour surveiller la tombe. Il fera même poser un scellé. Pilate rencontre un tout nouveau monde.

                   Je suggère donc qu'alors que Dieu fait que les gens rencontrent Christ il agit sur leur pas pour les emmener à ce moment, à cette confrontation avec Jésus, et ensuite Dieu commence à les introduire à cette grande réalité qu'il y a la vie après la mort, qu'il y a un Dieu, qu'il y a le péché, qu'il y a un paiement pour le péché et qu'il existe un salut. Et les gens commencent alors à être confrontés à l'idée qu'il y a un monde spirituel.

                    Le témoignage que Pilate a eu jusqu'à ce point était celui de la foule religieuse et il ne désirait rien avoir à faire avec elle. Pilate s'est dit : « Si eux représentent la religion alors je ne désire rien avoir à faire avec eux. » Il haïssait le Grand Prêtre et les pharisiens. Mais maintenant debout devant lui se trouve quelqu'un qui est silencieux. Matthieu 27:14 dit : « Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. »

                   Jésus a été maltraité, et il ne dit pas un mot. Il a été faussement accusé, et il reste simplement silencieux. Voici comment Pierre décrit cela en 1 Pierre 2:23 : « lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; » Alors qu'Il était debout devant Pilate, Jésus était un témoin. Ils ont craché sur Lui, ils L'ont battu, ils Lui ont mis une couronne de ronce sur la tête, ils ont mis un sceptre dans Sa main, on a enfoncé la couronne d'épine dans Sa tête, mais Il n'a rien dit. Nous avons à faire là à un autre genre de royaume. Nous avons là un autre genre de témoignage. Ce n'est pas là la foule religieuse.

                    Plus tard, Paul écrira en 1 Timothée 6:13-14 : « Je te recommande devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ. » 

                   La bonne confession devant Ponce Pilate a été la non résistance. Voilà ce que Dieu va faire, Il va s'occuper du chemin sur lequel marche une personne, Il va s'occuper du timing pour que tout agisse pour avoir le plus grand effet, et Il fera venir dans la vie de cette personne des réalités spirituelles et le témoignage de quelqu'un qui est réel comme ce fut le cas pour Jésus. Quelqu'un de non résistant est un exemple vivant. Dans notre prochaine leçon nous verrons encore quelques points au sujet de Pilate puis nous retournerons à notre point principal. Nous ne pouvons pas rester neutre.

Prions:

                     Père nous Te remercions de ce que Tu agis tout le temps en faveur de Ta création. Ta volonté n'est que pas que quelqu'un périsse mais que tous arrivent à la repentance. Et à cause de cela Il est sur Ton cœur d'être souverain sur toutes choses et de préparer un chemin pour emmener une personne à un endroit et dans une situation où elle pourra prendre la bonne décision. Tu désires également lui ouvrir les yeux sur la réalité du monde spirituel et de lui faire rencontrer un exemple vivant de cette réalité. Merci parce que Tu as fait cela pour nous. Merci pour avoir agi et être venu jusqu'à nous alors que nous courrions loin de Toi. Merci de nous montrer ce qu'il y a sur Ton cœur sur ce sujet et enseigne-nous que la vraie foi n'est pas la neutralité. Montre-nous de quelle façon nous identifier avec le Seigneur rejeté.

                    Nous prions maintenant que Tu puisses manifester ces choses dans notre cœur et fais-nous grâce de pouvoir à nouveau nous rassembler pour étudier Ta Parole. Au nom de Jésus Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse

samedi 29 juin 2019

(57) (deuxième seris d'étude) JEAN PARTIE 57 CE QUE LA FOI N'EST PAS - Jean 18:1-19:42 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-septième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Pour débuter cette étude j'aimerais vous partager deux versets de l'Apocalypse. Apocalypse 1:15 dit : « …Sa voix était comme le bruit de grandes eaux. » Apocalypse 1:16 dit : « …de sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants… » Un des principes que je tire de cela est que Sa voix doit être entendue car c'est comme le bruit de grandes eaux, et Sa voix doit être sentie car elle est comme une épée aiguë, à deux tranchants. Prions que nous puissions entendre Sa voix, et ressentir Sa voix alors que Dieu nous partage quelque chose de Christ.

Prions:

                    Père, nous Te remercions tellement de ce que nous pouvons nous réunir pour nous focaliser sur notre Seigneur Jésus. Nous Te remercions pour chaque partie de la Bible, et d'une manière toute spéciale pour Jean 18 et 19. Nous Te prions que Tu puisses nous donner des yeux pour voir ce qu'il y a sur Ton cœur dans ces chapitres. Enseigne-nous Ta Parole et au-delà de cela montre-Toi à nous. Merci de ce que nous pouvons Te faire confiance pour nous parler pour que nous puissions entendre et ressentir Ta voix. Nous Te remettons cette méditation, utilise-la pour Ton nom et Ta gloire, et pour notre plus grand bénéfice. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 18. Je vous ai dit que je pensais que ces deux chapitres devraient être étudiés ensemble. Ils débutent dans le jardin de Gethsémané, et se terminent avec la mort et l'ensevelissement de notre Seigneur Jésus.

                    Comme ces deux chapitres couvrent la trahison, l'arrestation et les deux procès, ecclésiastique et civil, du Seigneur Jésus nous avons fait une introduction de ces deux chapitres lors de notre précédente leçon parce que si nous en croyons nos yeux physiques il semblerait que Jésus soit une victime. Les hommes l'ont arrêté, enchaîné et frappé mais Il n'est pas une victime. Dans notre précédente leçon nous avons pris un peu de temps pour nous poser la question : qui contrôle tout cela? Nous avons bien entendu vu que c'est notre Seigneur Jésus qui contrôlait toute la situation du début à la fin.

                    Les hommes mauvais et impies ne sont rien dans la main de Dieu, ils ne font qu'exécuter Son objectif même s'ils n'en sont pas conscients. Dans ces chapitres ce sont les hommes qui ont été jugés et non pas le Fils de l'homme, pas notre Seigneur Jésus. Il se tient devant Anne le Prêtre mais c'est le procès de Anne. Il se tient devant Caïphe le Souverain Sacrificateur mais nous assistons au procès de Caïphe. Il se tient devant le Sanhédrin mais nous assistons au procès du Sanhédrin, la cour de justice juive. Il se tient devant Pilate mais nous assistons au procès de Pilate. Il se tient devant Hérode mais nous assistons au procès d'Hérode. C'est le Seigneur qui contrôle toutes choses.

                   Laissez-moi remettre tout cela dans une perspective plus large, c’est-à-dire tout l’Évangile de Jean. Jean 20:30-31 dit : « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » De ce passage j'ai retiré trois questions: « Qui est Christ? Qu'est-ce que la foi ? Et qu'est-ce que la vie ? Qui est Christ, afin que nous puissions Le connaître ? Qu'est-ce que la foi, pour que nous puissions Lui faire confiance ? Et qu'est-ce que la vie pour que nous puissions profiter de Lui ?

                     Même si nous n'avons fait qu'introduire les évènements finaux, dans les chapitres 18 et 19 nous avons déjà donné une réponse à la question qui est Christ. Nous avons pris la question de trois mots que nous trouvons au verset 18:1. Jean 18:1 dit : « Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples. » Où est-Il parti après avoir quitté la chambre haute? Il a avancé vers la croix. Qui est Christ? C'est Celui qui va de l'avant de façon volontaire. Il est résolu et déterminé. Vers où est-Il allé de l'avant ? C'est à la guerre pour vaincre le serpent, pour écraser la tête du serpent.

                     Nous en arrivons maintenant à notre seconde question: qu'est-ce que la foi ? Comme il y a tellement de détails dans les chapitres 18 et 19, je vous propose de suivre un petit plan. Je pense que nous aurons besoin de trois études pour répondre à la question: qu'est-ce que la foi ? Il y a beaucoup de choses au sujet de ce qu'est la foi dans ces trois chapitres. Je crois que Jean 18 et 19 répondent à la question de deux façons, premièrement de façon négative et deuxièmement de façon positive.

                    Nous trouvons trois illustrations de ce que la foi n'est pas. La foule religieuse illustre ce que n'est pas la foi. Pilate illustre ce que n'est pas la foi. Et Pierre illustre aussi malheureusement ce que n'est pas la foi. Après avoir vu ce que la foi n'est pas, illustré par la foule religieuse, Pilate et Pierre dans le chapitre 18, nous en viendrons à voir les illustrations positives c’est-à-dire ce qu'est la foi. Nous étudierons Jean le disciple de Jésus, Marie la Mère de Jésus, Joseph d'Arimathée et Nicodème dans le chapitre 19. En d'autres termes, le chapitre 18 nous montre ce que la foi n'est pas et le chapitre 19 ce qu’est la foi.

LA FOI EST L'IDENTIFICATION AVEC UN 
SAUVEUR REJETÉ

                     Pour que nous ne nous perdions pas dans tout cela, laissez-moi vous dire dès maintenant une simple réponse. Qu'est-ce que la foi selon ces chapitres ? La réponse est que la foi est l'identification avec un Sauveur rejeté. C'est cela qu'est la foi. C'est l'identification avec un Sauveur rejeté. Je crois que les illustrations négatives et positives nous aideront à comprendre ce que cela signifie de s'identifier avec Jésus, un Sauveur rejeté.

                    Avant de voir la première illustration négative, laissez-moi vous partager quelques indications qui montrent à quel point ces personnes étaient résolues à rejeter Christ et à ne pas s'identifier avec le Sauveur. Elles haïssaient Jésus. Elles désiraient qu'Il meure. Ce ne sont absolument pas des personnes en recherche. Elles n’honorent absolument pas le Seigneur Jésus.

                    Une des façons de souligner cela est de faire le lien entre ces évènements et le prélude du livre. Jean 1:1-2 dit : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » Jésus est Dieu. Jean 1:14 dit : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » Nous avons là une référence à l'incarnation, la Parole est devenue chair. Jean 1:18 dit : «Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. »

                     Le chapitre 1 débute le livre de Jean en disant que Jésus est Dieu. Puis vous arrivez aux chapitres 18 et 19 et vous lisez que les hommes sont en train de Le frapper et de jouer avec Lui et vous pouvez alors vous demander : « Mais qui est-Il ? » N'oubliez jamais qui Il est. Il est Dieu. C'est pour cela que lorsque vous êtes étonné et que vous vous posez des questions en lisant le livre de Jean, retournez au prélude.

                      Il y a quelque temps j'ai trouvé une belle illustration dans les écrits de Charles Spurgeon sur le Psaume 22 qui est un Psaume messianique. Psaume 22:6 dit : « Et moi, je suis un ver et non un homme, L'opprobre des hommes et le méprisé du peuple. » Voici le commentaire au sujet de cette expression : « Dieu a pris le ver de Son humanité et l'a accroché à l’hameçon de Sa divinité. Et lorsque le grand dragon a mordu à l'appât, il a été capturé. » Il utilise une illustration de la pêche, pour montrer de quelle façon Christ a eu la victoire. Lorsque vous parcourez l'évangile de Jean, il est utile de se remémorer qu'Il est Dieu.

                      Une des raisons pour lesquelles j'aime cette façon d'approcher les chapitres 18 et 19 est que cela révèle le cœur pécheur des hommes. Peut-être que vous demanderez comme cela se fait-il? Nous voyons clairement l'humanité du Seigneur dans les chapitres 18 et 19. Nous voyons de quelle façon ils ont traité l'homme Jésus. Je vous rends attentif à cela parce que la façon dont ils ont traité l'homme Jésus révèle l'attitude du cœur sur ce qu'ils ressentent par rapport à Dieu. Quelle révélation cela est ! Voici deux exemples.

                    En Jean 18:20-22 le Seigneur dit à Caïphe: « Jésus lui répondit: J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et je n'ai rien dit en secret. Pourquoi m'interroges-tu? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu; voici, ceux-là savent ce que j'ai dit. A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant: Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur? » Voilà de quelle façon ils ont traité l'homme Jésus. Ils L'ont frappé en plein visage. Qui est Jésus? Il est le Dieu tout puissant. Cela montre la profondeur du rejet de Dieu des hommes. Ils ont frappé Dieu en plein visage. Cela montre à quel point le cœur de l'homme est mauvais.

                     Si un homme avait l'occasion de frapper Dieu en plein visage, est-ce qu'il le ferait ? La réponse est que non seulement il le ferait mais il le fait tous les jours. Les pécheurs frappent tout le temps Dieu en plein visage. Et c'est également le cas de nombreux chrétiens.

                    Je trouve que c’est une incroyable révélation de Dieu. L'homme a eu une opportunité sur la terre de frapper Dieu sur le visage, et il a pris cette opportunité. Nous en avons le récit ici. Ce que cet homme a fait de façon littérale, les gens le font de façon figurative tout le temps.

                    Voici une autre illustration de la même idée. La façon dont vous traitez les hommes est une image de la façon dont vous traitez Dieu Lui-même. Voici la proposition que Pilate a faite au juif concernant Jésus. Jean 18:39-40 dit :  
« Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs? Alors de nouveau tous s'écrièrent: Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand. »

                      Faisons le lien de cela avec le prélude. Jésus est Dieu. Est-ce que la foule va choisir Dieu ou un brigand ? La réponse est que la foule a choisi un brigand à la place du Dieu tout puissant. Le cœur pécheur choisira tout le temps un brigand. Il est déjà assez choquant que la foule choisisse un brigand par rapport à Dieu mais voici une autre information sur Barabbas que nous trouvons en Actes 3:13-15

« Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d'avis qu'on le relâchât. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier. Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts; nous en sommes témoins. »

                    Vous voyez, Barabbas n'était pas uniquement un voleur, c'était également un meurtrier. Il semble évident qu'il a tué quelqu'un lors d'un de ses cambriolages. C'est un meurtrier. Pierre souligne cela et expose le choix devant lequel était la foule des juifs. Ils ont le choix entre le Prince de la vie et un meurtrier. Vous voyez, un meurtrier est quelqu'un qui prend la vie. Le prince de la Vie est celui qui est la source de la Vie et qui donne la vie.

                     Si les hommes pécheurs avaient le choix entre quelqu'un qui prend la vie et quelqu'un qui donne la vie, que choisiraient-ils ? La réponse est que chaque fois qu'ils ont le choix ils choisissent la mort. Ils ont choisi un meurtrier plutôt que le Dieu tout puissant. La façon dont ils ont traité Jésus est une indication de ce qu'il y a dans leurs cœurs, de ce qu'ils ressentaient envers Dieu et leur rejet du Seigneur était fort.

                    J'aime faire le lien entre ce passage et le Proverbe 8. Ce chapitre des Proverbes personnifie la sagesse. C'est la sagesse qui parle comme si elle était une personne. 1 Corinthiens 1:30 dit : « Jésus Christ, a été fait pour nous sagesse par Dieu. » Vous pouvez donc substituer la sagesse pour Jésus en Proverbe 8 et tout ce que la sagesse dit c'est également Jésus qui le dit. Voici comment le chapitre se termine Proverbe 8:35-36 dit : « Car celui qui me trouve a trouvé la vie, Et il obtient la faveur de l'Éternel. Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme; Tous ceux qui me haïssent aiment la mort. »

                     C'est un verset intéressant, si vous rejetez Christ c'est que vous aimez la mort. Et c'est ce que ces hommes ont choisi. C'est le cœur de l'homme pécheur et c'est juste une simple illustration. Les hommes désirent frapper Dieu dans la figure, et ils choisiront plutôt un meurtrier que quelqu'un qui donne la vie.

                     Considérons maintenant les illustrations négatives de la foi que j'ai déjà énoncées. J'ai dit que la première illustration de ce que la foi n'est pas est illustrée par la foule religieuse.

                     Premièrement qui est-ce que j'inclus dans cette foule religieuse? Une partie de la liste se trouve en Jean 18:3 qui dit : « Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu'envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes. » La foule religieuse inclut Juda, des huissiers, les pharisiens et les principaux sacrificateurs. En Jean 18:13 nous lisons : « Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. » Les souverains sacrificateurs Anne et Caïphe font partie de la foule religieuse ainsi que les 71 membres du Sanhédrin. Jean 18:1-2 dit : « Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. » Vous pouvez ajouter les juifs à la foule religieuse et tout spécialement ceux qui ont rejeté le Seigneur. Nous avons donc là un grand groupe constitué de Judas, des huissiers, des pharisiens, des principaux sacrificateurs, du Sanhédrin et de tous les juifs qui ont rejeté Christ.

                    Pour bien illustrer ce que la foi n'est pas, laissez-moi vous donner la caractéristique principale de cette foule religieuse. La foule des religieux était hypocrite et externe. Ils étaient ritualistes, c’est-à-dire qu'ils avaient tout de la forme. Ils portaient les belles longues robes. Ils essayaient de garder la lettre de la loi, mais ils ont raté le cœur de la loi.

                     Jean nous donne deux exemples assez frappants qui montrent que leur religion était vide. Jean 18:28-29 dit :  

« Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire: c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: Quelle accusation portez-vous contre cet homme? »

                     Ne lisez pas cela à la légère, mais veuillez saisir à quel point ce qui arrive ici est ridicule. Ils viennent d'arrêter Jésus illégalement, ils ont essayé de recruter des témoins pour porter de fausses accusations, ils ont déjà frappé le Seigneur Jésus. Ils se sont moqués de Lui, et ensuite ils Le poussent jusqu'à la maison de Pilate. Pilate vivant dans le prétoire, en arrivant chez lui ils se disent : « Attendez un instant nous ne pouvons pas aller plus loin que le porche, parce que comme c'est une maison de gentils si nous y entrons nous serons souillés. Nous ne pouvons pas nous souiller nous-mêmes. » C'est pour cette raison qu'ils ont demandé à Pilate de descendre et de venir à leur rencontre sur le seuil de la porte. La raison est pour qu'ils ne soient pas souillés pour pouvoir prendre le repas du Seigneur et avoir les mains propres.

                     Je pense que vous savez que la Pâque est une image de notre Seigneur Jésus et ce à travers quoi il allait passer. Ici les juifs suivent bien les formes et comme Pilate est un païen, un romain, ils ne désirent pas contaminer leurs saints pieds en entrant dans une maison de païens, dans la maison du gouverneur.

                    Je pense que tout le monde peut voir l'hypocrisie dont font preuve les responsables juifs. Leur religion n'a même pas commencé à toucher l'homme intérieur et leur cœur. Ils manifestent de la fierté, de la cruauté, de la fausseté, de la violence, de la jalousie, mais ensuite ils essaient d'éviter soigneusement de se souiller en faisant sortir Pilate vers eux.

                    On voit à travers le récit qu'ils n'ont pas pu tromper Pilate. Il savait exactement quel genre d'hypocrites ils étaient. Ils vont toujours plus loin dans leur hypocrisie. Jean 19:12 dit : « Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. » Jean 19:15 dit : « Mais ils s'écrièrent: Ôte-le, ôte-le, crucifie-le! Pilate leur dit: Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent: Nous n'avons de roi que César. »

                     Est-ce que vous pouvez voir l'hypocrisie là-dedans ? De qui se moquent-ils ? Maintenant tout à coup ils sont devenus de grands amis de César, de Rome. Pilate savait que ces juifs n'étaient pas du tout des amis de César. Ils haïssaient César. Ils haïssaient Rome. Personne ne haïssait autant Rome que le Sanhédrin. Tout d'un coup ils aiment César et ne veulent pas laisser partir Jésus parce qu'ils L'accusent de vouloir faire une insurrection contre César.

                    Ce qu'ils ressentaient contre Rome n'était un secret pour personne. Vous vous rappelez sans doute de toutes ces références dans la Bible au sujet des collecteurs de taxe et des publicains. Ils haïssaient Rome et ils haïssaient César. Mais avant la célébration de la Pâque pour que leurs petites consciences ne soient pas souillées, ils ne désirent pas entrer dans la maison d'un gentil. Ils refusent de s'identifier avec le Sauveur rejeté. Ils ne veulent rien avoir à faire avec Jésus et préfèrent s'aligner avec César que de s'aligner avec Jésus.

                    Selon moi la deuxième illustration est encore plus forte que cela. Jean 19:30-31 dit :  

« Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. Dans la crainte que les corps ne restent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât. »

                        Ici encore Dieu nous indique ce qu'il y avait dans le cœur des juifs et à quel point ils étaient pécheurs. Certaines personnes pensent que cela n'était qu'un acte de miséricorde que de briser les jambes pour réduire le temps de souffrance. C'est peut-être parfois le cas mais pas ici. Dans ce cas la signification était très claire. C’était de la superstition. Le jour du Sabbat venait, il était tard. Ils devaient descendre le corps de la croix avant le Sabbat pour qu'ils puissent se reposer.

                     En effet vous êtes supposés vous reposer je jour du Sabbat et non pas travailler pour ne pas déshonorer Dieu. Tout cela aurait déshonoré Dieu. C'est pour cette raison qu'ils désiraient briser Ses jambes, et ainsi hâter la mort du Seigneur, non pas parce qu'ils faisaient preuve de miséricorde, mais parce que le Sabbat arrivait.

                     Combien le cœur d'un hypocrite est dur ! Un hypocrite n'est sensible à rien d’autre que sa tradition. Les juifs ont pourtant été témoins de la patience dans la souffrance du Seigneur Jésus, dans Son agonie, lorsqu'Il a été insulté, Son endurance dans le silence. Ils ont vu les incroyables miracles qui ont eu lieu comme les ténèbres surnaturelles, le voile déchiré dans le temple, les tremblements de terre, les rochers qui ont été déplacés. Ils ont entendu Ses mots pleins de tendresse depuis la croix. Ils ont entendu Son cri de souffrance, et ensuite Son cri victorieux lorsqu'Il a dit : « tout est accompli. » Mais rien de cela ne les a touchés. Pourtant ils voulaient absolument Le descendre de la croix avant qu'ils ne violent le Sabbat, c’est-à-dire avant 18 heures. Voilà ce qu'il y avait sur leur cœur.

LA FOI N'EST PAS LA RELIGION

                     A partir de cela je suggère que la foi n'est pas la forme et la religion ce n'est pas les rituels. Ce n'est pas garder la lettre de la loi. Ce n'est pas les choses extérieures. Cela ne leur fait rien du tout de choisir un tueur, un pécheur, un brigand au lieu du Sauveur. Cela ne leur fait rien de voir le Seigneur Jésus frappé, moqué, blessé, à tel point que selon Ésaïe 52:14 Il était un sujet d'effroi tant Son visage était défiguré, tant Son aspect différait de celui des fils de l'homme. On ne pouvait même plus dire si c'était un être humain ou pas. Ils ont arraché la barbe de Son visage.

                    Puis les juifs ont crié « que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. » Rien de tout cela ne les a émus mais ils devaient avoir des mains propres à 18 heures et c'est pour cette raison qu'ils ont demandé la permission de briser Ses jambes. Ce qu'ils ne savaient pas est que tout cela était pour accomplir les Écritures. Jean 19:33 dit : « S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes. » Jean 19:36 dit : « Ces choses sont arrivées, afin que l'Écriture fût accomplie: Aucun de ses os ne sera brisé. »

                      Retournons à nos illustrations négatives et à la question : qu'est-ce que la foi n'est pas ? Ce ne sont pas les observances religieuses, les choses externes, les formes et la tradition. La foi est en lien avec Christ. Et Christ est en lien avec le cœur. L'hypocrisie est un substitut très commun pour la foi.

                    Peut-être que vous direz que ne pas vouloir entrer dans la maison de Pilate ou essayer de nettoyer ce que j'ai fait avant le jour du Sabbat pour que je puisse honorer Dieu sont des illustrations extrêmes. Il y a de nombreuses personnes qui ont un cœur qui est loin du Seigneur et qui passent par tous ces rituels.

                   Le Seigneur a touché mon cœur alors que j'ai médité sur ce sujet. Il est si facile d'avoir un cœur qui ne pardonne pas, qui est fier et jaloux, pourtant nous faisons tout pour ne pas oublier notre temps de méditation, nous prions tout de même et lisons tout de même notre Bible. A quoi cela sert-il d'écouter des messages chrétiens, de rompre le pain, ou d'aller à l'église si nous volons notre employeur, si nous trichons sur nos impôts ou si nous remplissons notre esprit avec de mauvaises choses ?

                    Il est facile de regarder aux pharisiens et de dire « Ce sont de grands hypocrites. » Chaque fois que nous sommes dans la forme sans avoir le fond, nous faisons la même chose. Que Dieu nous aide, qu'Il nous enseigne ce qu'est la foi. Ce n'est surement pas respecter des traditions dénuées de vie ou de sens. Ceci dit il faut souligner le fait que Dieu dans Sa sagesse, a mentionné le mot tradition dix fois dans la Bible. Cinq fois dans un sens favorable et cinq fois dans un sens qui n'est pas favorable. Par conséquent je ne dis pas que toutes les traditions sont mauvaises. Il y a des traditions qui sont justes mais parfois nous devons être délivrés de tout ce qui est externe.

                 Avant de voir l'illustration de Pilate dans notre prochaine leçon j'aimerais clarifier quelques points sur Anne, Caïphe et le Sanhédrin, cela nous aidera pour mieux saisir le contexte lorsque nous étudierons les chapitres 18 et 19.

                    Tout le procès était illégal, du début jusqu'à la fin. Jean 18:13 dit : « Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. » Il y a un peu de confusion à cause des écrits séculaires sur le sujet. Je veux dire par là les écrits qui existent en dehors de la Bible. Qui était le Grand Prêtre? Il ne pouvait qu’y en avoir un à la fois. Est-ce que c'était Caïphe ou Anne?

                   Il ne fait aucun doute qu'à un certain moment Anne a été Grand Prêtre. Mais à ce moment-là , il n'est pas le Grand Prêtre. En fait il a été un des Grands Prêtres le plus grand parmi les Grands Prêtres. Il a débuté une dynastie. C’est-à-dire que la fonction est restée dans la famille. Cinq de ses fils ont été Grand Prêtre. Un de ses beaux-fils a été Grand Prêtre, c'est Caïphe. Son petit-fils est devenu Grand Prêtre. Anne est à cette époque un vieil homme, il n'a plus été Grand Prêtre depuis près de 15 ans. Mais il a encore beaucoup de poids et encore beaucoup de choses à dire.

                    Anne n'était pas le Grand Prêtre officiel, mais il venait à toutes les réunions. Il avait donc une influence très forte. Il a été le premier à interroger Jésus même s'il n'en avait pas le droit. Il n'avait aucune fonction officielle et pourtant à cause de son influence c'est d'abord chez lui qu'ils L'ont emmené. J'aime à penser à lui comme la tête de la mafia. Non seulement il était illégal qu’ Anne fasse un interrogatoire, mais ils se sont retrouvés dans une maison privée. Le Sanhédrin avait un endroit spécial pour se réunir mais pas cette nuit-là parce que tout était illégal.

                    Laissez-moi dire un mot au sujet de Caïphe son gendre. Jean 18:14 dit : « Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: Il est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple. » Après avoir lu cela certaines personnes pensent qu’il était un chrétien et qu'il pensait qu'un homme devait mourir pour le péché de nombreuses personnes. Non, ce n'est pas comme cela que les choses se sont passées.

                     Jean 11:47-54 dit: « Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: Vous n'y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation. Et ce n'était pas pour la nation seulement; c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. C'est pourquoi Jésus ne se montra plus ouvertement parmi les Juifs; mais il se retira dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm; et là il demeurait avec ses disciples. »

                     Caïphe était un homme mauvais. Son conseil a été : « Cet homme cause des troubles et Rome va venir contre nous. Ils vont prendre nos privilèges et donc cet homme doit disparaître. C'est lui ou nous. Un homme ou tout le monde. Il est préférable qu'un seul homme meure plutôt que toute une nation. » Voilà quelle était sa pensée lorsqu'il a dit « il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. »

                     Mais Dieu a mis d'autres paroles dans sa bouche, et lui a fait dire qu'un homme allait mourir pour tous les autres. Dieu a transformé cela en une prophétie. C'est pour cela que le chapitre se termine avec les juifs planifiant de tuer Dieu. Cet homme n'avait pas de cœur. Il n'a pas regardé à Jésus en tant qu'un sauveur et substitut pour les hommes pécheurs. Il a regardé à Jésus en disant c'est Lui ou nous.

                  Un petit mot maintenant au sujet du Sanhédrin. C'était la cour religieuse la plus haute dans le pays. Comme la plupart des choses, cela a commencé avec une bonne intention. Cela a été la cour suprême pour toutes les affaires religieuses. Avec le président il y avait 71 personnes dans le Sanhédrin.

                    Vous vous demanderez peut-être pourquoi 71? Ils ont pris ce nombre dans Nombres 11 lorsque Moïse a désiré élire des anciens pour guider le peuple. Il a choisi 70 anciens. Nous avons donc 70 + 1 égal 71.

                    Ce groupe a commencé dès après la captivité Babylonienne. Les juifs ont mis en place cette cour pour être sûrs qu'il n'y aurait plus d'hérésies. Ces hommes sages devaient combattre les erreurs. Mais lorsque Rome a pris le pouvoir, une des premières décisions qu'ils ont prises a été de rassembler tous les anciens, de savoir ce qu'ils pensent et ensuite de tuer la moitié des personnes. Puis les Romains ont désigné des prêtres pour prendre leur place. Parmi les hommes désignés il y a eu Anne et Caïphe. Ces hommes ne sont absolument pas des hommes pieux. Le Sanhédrin était composé de prêtres, de scribes, d'anciens et du Souverain Sacrificateur. Certains parmi eux étaient religieux mais la plupart avaient été désignés par Rome. Nous connaissons deux personnages célèbres qui étaient dans le Sanhédrin. L'un est venu vers Jésus de nuit. C'est Nicodème. L'autre a vu une grande lumière sur la route de Damas, c'est Saul de Tarse.

                     Comme vous le savez, Rome était le gouvernement de l'époque et il désirait avoir un moyen de préserver la paix, mais il avait également des lois. Une des lois est que même si le Sanhédrin pouvait faire des procès et avoir une cour de justice, il n'avait pas le droit de prendre la vie. S'il désirait prendre la vie de quelqu'un il devait recevoir la permission de Rome.

                   Vous vous rappelez de la femme prise en flagrant délit d'adultère. Les juifs ont rappelé à Jésus que l'Ancien Testament prévoyait la lapidation dans ce cas-là et ils ont demandé à Jésus ce qu'ils devaient faire. L'objectif était de Le piéger en Le poussant à prendre une décision contre la loi de Rome, parce que les juifs n'ont pas le droit de prendre la vie. Dans le cas d’Étienne, c'est la foule qui s'est mise en colère, les gens ont désobéi à Rome et également eu des problèmes lorsqu'ils ont tué Jacques. Ils n'avaient pas le droit de faire cela.

                    Jean 18:30-31 dit : « Ils lui répondirent: Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. » C'est pour cette raison qu'ils sont allés chez Pilate et de là chez Hérode. Ils désiraient voir Jésus mort, mais le Sanhédrin n'avait pas le pouvoir de faire cela et c'est pour cela que Rome a dû intervenir. Pour résumer, cette foule religieuse illustre que la foi n'est pas les formes, les rites, les cérémonies et ce qui n'est qu'extérieur. Ce n'est pas cela.

                      J'aimerais encore que nous essayions de voir tout cela depuis le point de vue du ciel. Posons-nous la question de quelle façon est-ce que les anges voient cela ou comment Dieu voit tout cela? Nous avons déjà dit que les choses ne ressemblent pas à ce que l'on croit voir. Il y a une scène derrière la scène. Et il y a une scène derrière la scène derrière la scène. Nous allons essayer de percer tout cela. Laissez-moi souligner trois contrastes.

                   Premièrement, les prêtres sur la terre passent en jugement devant le prêtre du ciel. Debout devant Anne et Caïphe, se trouve le vrai prêtre de Dieu. Ils sont tous habillés dans leurs belles robes, le Grand Prêtre a un turban sur sa tête. Sur ce turban étaient écrits les mots : « Sainteté à l’Éternel. »

                  Debout devant ce prêtre avec les mains attachées, avec un œil tuméfié, et avec des épines sur la figure se trouve le prêtre de Dieu venu du ciel. Hébreux 7:26 dit : « Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux. » Voici notre prêtre. Peut-il y avoir un plus grand contraste ? Nous avons ici une grande révélation de la profonde différence entre un prêtre humain et un prêtre selon l'ordre de Melchisédech. Nous avons ici la chair en opposition à l'esprit. Je suis sûr que les anges dans le ciel ont dû se cacher les yeux, alors que le prêtre du ciel se tenait devant le prêtre de la terre.

                    Voici le second contraste. Non seulement le prêtre du ciel est debout devant le prêtre de la terre, mais le juge de la terre et des cieux est debout devant Pilate et Hérode. Ils n'ont qu'une autorité déléguée. Ce ne sont que des juges humains. Qui sont Pilate et Hérode? Est-ce que Pilate et Hérode ont laissé les indignités qui ont faites au Seigneur impunies? Qui est cet homme debout devant ce tribunal terrestre? Apocalypse 19:15-16 dit : «De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »

                   Est-ce que nous pouvons imaginer attachées les mains du Dieu omnipotent avec des cordes ? Il se tient là debout. Qui est cet homme qui est tant rejeté, ridiculisé et abusé ? Devant les rois de la terre se tient le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

                     Vous voyez, nous ne comprenons pas réellement ces procès si nous ne regardons pas derrière la scène. Le contraste final est le suivant. Vous savez que Pilate a posé la question : qu'est-ce que la vérité? Bien entendu la vérité est une personne et elle était debout devant lui. Voici le parfait Fils de Dieu qui a donné la loi et qui a gardé parfaitement la loi. C'est cela qui est l'essence de la loi. C'est Lui qui a dit : « Vous avez entendu qu’il a été dit, mais je vous dis. » C'est celui qui a toujours fait plaisir à Son Père, dont le plaisir était de faire Sa volonté.

                    Il est maintenant débout devant le Sanhédrin, devant ceux qui ont fait le vœu de défendre la loi de Dieu, de se tenir à la justice. Ce sont les protecteurs de la loi. Au niveau terrestre, le Sanhédrin était la cour religieuse la plus prestigieuse que l'homme n'ait jamais connue. Et ils étaient sur le point d'avoir leur dernière réunion. La dernière fois que tout le Sanhédrin s'est réuni au complet c'est ici, c'est pour condamner le Seigneur Jésus. Ils ne s'assembleront plus. Cela a été leur dernière réunion officielle. Et qu'est-ce qu'ils font ? C’est avec la loi qu'ils ont condamné Celui qui a donné la loi et qui a respecté la loi. Ils ont utilisé la loi pour Le condamner Lui. Voici toute l'inquisition illégale, les faux témoins et ceux qui dirigent la rébellion de la foule. Il n'est pas étonnant que nous lisions en Ésaïe 53:8 : « Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment. »

                      Laissez-moi terminer en vous disant ce que la loi était supposée faire.

                    Galates 3:24 dit : « Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. » Voici l'objectif de la loi, c'est de nous emmener vers Jésus. Les hommes ont utilisé la loi pour Le frapper, et pour Le condamner. Le monde n'a aucune idée de qui est ce prêtre, il n'a fait que cracher sur Lui. Le monde n'a aucune idée de Son royaume, ils n'ont fait que se moquer de Son royaume. Le monde n'a aucune idée de Son haut standard et de Sa sainteté. Ils ont été aveugles devant la Vérité, ils L'ont frappée et ont choisi le mensonge. Voilà ce que la foi n'est pas ; c'est ce que la religion fait. Que Dieu puisse nous délivrer de la religion sous toutes ses formes subtiles.

Prions:

                   Père nous Te remercions pour Ta précieuse Parole. Seigneur nous sommes si reconnaissants pour tout ce que Tu as enduré, pour que nous puissions devenir Tes enfants. Alors que nous méditons sur ce qui d'un point de vue ressemble à une tragédie et d'un autre point de vue à une victoire de la croix, que Tu puisses toucher notre cœur, et que Tu nous montres ce qui se passe réellement. Merci pour le récit historique, et enseigne-nous comment réellement T'adorer. Enseigne-nous ce que la foi est réellement. Nous aimerions nous identifier avec le Sauveur rejeté. Au nom de Jésus. Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc.  Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse