vendredi 16 mai 2014

(12) 1 CORINTHIENS - LES PRATIQUES DISCUTABLES (1 Corinthiens 8-10) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre douzième leçon sur cette merveilleuse épître de 1 corinthiens.

RÉSUMÉ

    Laissez-moi vous redonner un bref résumé de ce que nous avons vu pour nous remettre dans le contexte. Le message de 1 Corinthiens est le message de la Seigneurie de Christ. La simple vérité sous-jacente et qui est vraie dans tous les domaines de la vie, est que lorsque vous traitez un problème, vous devez le traiter à la racine, parce que sinon vous ne l'avez pas réellement traité. Nous voyons cela dans tous les domaines de la vie et pas uniquement dans les choses spirituelles, nous devons aller au cœur des choses.
    En médecine, avant qu'un docteur puisse réellement s'occuper des symptômes, il doit aller à la racine de la maladie. Je suppose que c'est pour cette raison que les psychiatres ont un canapé. Ils mettent le patient sur le canapé et commencent ensuite la conversation. Ils essaient d'aller au cœur et à la source du problème. Ils creusent et creusent dans votre vie. Ils essaient de savoir si votre mère vous a maltraité, si vous haïssez votre famille et retournent ainsi en arrière dans votre vie. J'ai lu un article où des personnes ont essayé de retourner à ce qui s'est passé cinq minutes après la naissance du bébé. Ils pensent que si ce bébé a été séparé de sa mère dès le plus jeune âge, alors c'est une cause de problème pour toute la vie durant. Si le monde peut utiliser cette vérité, nous le pouvons également. La bible l'utilise. Pour régler radicalement un problème, nous devons le régler à sa racine, à son coeur et toute solution qui ne va pas au cœur du problème n'est pas réellement une solution. Le Saint-Esprit présente la Seigneurie de Jésus-Christ en tant que solution fondamentale à tous les problèmes, qu'ils soient corporatifs ou individuels. Lorsque le Seigneur Jésus règne en tant que Seigneur, toutes les autres choses semblent prendre tout naturellement leur place.
    L'Église de Corinthe est une incroyable illustration de ce principe à cause des huit problèmes représentatifs auxquels ils font face dans ce livre. Nous avons considéré ces problèmes à la lumière de la Seigneurie de Christ. Laissez-moi vous redonner ces différents problèmes:
• Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes reniaient la résurrection de Christ.
     Puis nous avons ce merveilleux chapitre 16 qui est comme l'apogée.  Nous sommes arrivés aux chapitres 8 à 10, qui est le problème des pratiques discutables. Nous en sommes à notre troisième leçon sur ces trois chapitres. Les corinthiens ont écrit une lettre à l'apôtre Paul au sujet de choses pratiques, et une des questions qu'ils avaient était en lien avec ces choses qui ne sont pas fausses en elles-mêmes.
    Il s'agit de choses sur lesquelles Dieu n'a pas donné directement d'indication. Il y avait des chrétiens qui aimaient le Seigneur, mais qui n'étaient pas d'accord entre eux sur ces sujets. Les corinthiens étaient donc assez confus. Les questions qu'ils ont posées nous ouvrent tout un champ de principes qui concerne les sujets sur lesquels on a peur de discuter. Nous pouvons réellement remercier le Seigneur pour les problèmes particuliers qu'avait l'église de Corinthe. C'est non seulement vrai pour ce problème, mais également pour tous les autres parce qu'à travers eux, nous avons la pleine réponse de Dieu sur tous ces sujets.
    Voilà quelle était la situation locale. Est-il possible pour les chrétiens de manger de la viande qui a été auparavant sacrifiée aux idoles? Voilà leur question. Un des groupes de chrétiens disait que c'était permis parce que les idoles n'étaient rien, elles n'existaient pas. Il disait que ce n'était que superstition. Les païens déposaient la viande devant l'idole et disaient que l'esprit de l'idole venait le manger. Puis ils apportaient ensuite la viande au marché et la vendait pas très cher. Mais l'autre groupe de chrétiens disait: « Non tout cela est en lien avec l'idolâtrie. Restez loin de cela. Ne touchez pas à cette viande. » Vous voyez, le vrai problème était l'argent et pas la viande. Il était possible d'avoir de la bonne viande pour pas cher et c'est cela qui les intéressait.
    Laissez-moi vous donner une illustration moderne. Imaginez que vous entriez dans un magasin où se trouve un bouddha en or, serait-il juste d'acheter ce bouddha en or pour investir votre argent? Peut-être que vous direz: « C'est de l'or, ce n'est pas cher et peut être que je peux en tirer un bon prix. » Compliquons un peu notre histoire. Imaginons que vous soyez chrétien et que vous habitiez en Chine, si vous entriez dans un magasin et qu'il s'y trouve un bouddha en or, serait-il possible pour vous de l'acheter pour y investir votre argent?
    Vous voyez, c'est le genre de choses auxquelles les corinthiens devaient faire face, parce que la viande qu'ils désiraient acheter était associée à l'idolâtrie. De nombreux chrétiens avaient été sauvés de ce genre de vie. Cette question à laquelle Dieu répond dans ce chapitre, devient également l'occasion d'en tirer deux grands principes sur la façon de gérer toutes ces pratiques discutables.
   Nous avons déjà survolé une liste de ces pratiques discutables, mais juste pour vous rafraîchir la mémoire, voici le genre de choses dont nous parlons dans cette leçon. Qu'en est-il de ces sujets sur lesquels les chrétiens ne sont pas d'accord? Qu'en est-il du luxe, des bijoux, du maquillage, des styles musicaux, du sport, de la cigarette, du cinéma, des jeux de cartes, des hommes et des femmes se baignant dans la même piscine? Rappelez-vous que les pratiques discutables n'ont rien à voir avec les choses qui sont mauvaises en elles-mêmes. Il y a des choses qui sont intrinsèquement mauvaises. Elles sont mauvaises parce que Dieu a donné un principe objectif disant: « cela est mauvais » ou « ne faites pas cela ». Mais qu'en est-il de ces choses qui ne sont pas moralement mauvaises? Eh bien, c'est de cela dont on parle ici.
     Voici ce que nous avons vu jusqu'à présent et voilà de quelle manière nous allons continuer notre discussion. Prenons le verset 10:23, c'est un verset qui est à la base de toute discussion au sujet des pratiques discutables. Le verset 10:23 dit: « Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. »
   Un chrétien est libre, absolument libre de faire n'importe laquelle de ces pratiques discutables. Je dis cela le plus clairement que je le peux. Toutes choses sont permises. Le chrétien est libre. Il a été émancipé par le Seigneur. Il a la liberté de faire tout ce qui n'entre pas dans la catégorie du péché. Mais veuillez noter que Dieu a inséré un grand « MAIS » dans cette phrase. Toutes choses sont permises, MAIS. Il vient un temps où les chrétiens doivent mettre leurs droits légitimes de côté. Lorsque le chrétien met librement sa liberté de côté, c'est qu'il est libre de faire quelque chose, mais il décide de ne pas le faire. C'est un acte de sa volonté qui fait qu'il met cela de côté. Nous avons appelé ces cas des limitations de la liberté.
    Très bien, nous avons commencé à voir six principes ensemble. Nous trouvons dans les chapitres 8 à 10, six limitations de notre liberté. Si nous appliquons ces principes, nous connaîtrons tout le temps la pensée de Dieu sur ces sujets. Nous en avons déjà mentionné deux sur les six. Laissez-moi à nouveau les mentionner, puis nous continuerons notre étude.
    Le premier principe est que je dois être prêt à mettre de côté la liberté de conscience, si cela blesse la conscience de mon frère et le pousse à pécher. C'est ce que nous avons vu dans notre précédente leçon.
    Les versets 8:7-9 disent: « Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. »
    Le second principe est de mettre volontairement de côté ma liberté, si cela m'empêche d'avoir des opportunités pour prêcher l'évangile, si cela m'empêche de témoigner.
    Les versets 9:19-23 disent: « Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les juifs, j'ai été comme juif, afin de gagner les juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l'Évangile, afin d'y avoir part. »
    C'est là où nous nous sommes arrêtés la dernière fois. Il y a quatre autres principes qui sont en lien avec cette question. Ils sont tous très pratiques et nous enseignent dans quelles circonstances nous devons mettre notre liberté de côté. Avant que je vous les donne un à un, j'aimerais vous les présenter de la même façon que le Saint-Esprit les développe. Laissez-moi vous montrer de quelle façon Dieu exprime les choses dans cette section. Il y a une sorte de parenthèse qui est en fait une grande illustration. Comme nous l'avons vu, nous trouvons le grand principe dans le chapitre 8. Ensuite dans le chapitre 9, nous trouvons une illustration positive. Puis dans le chapitre 10, nous avons une illustration négative. Puis Paul résume et conclut le tout à la fin du chapitre 10.
    Voici ce que j'aimerais faire dans cette leçon. J'aimerais premièrement considérer deux illustrations, l'illustration du chapitre 9, puis celle du chapitre 10, puis je vous donnerai les quatre autres principes et cela nous permettra de conclure cette section sur les pratiques discutables.

METTRE SA LIBERTÉ DE COTE POUR LE BIEN DES HOMMES ET DE DIEU

    Dans le chapitre 9, c'est Paul lui-même qui est l'illustration; dans le chapitre 10, c'est Israël qui est l'illustration. Au chapitre 9, Paul ne vous dit pas uniquement ce qu'il aimerait que vous fassiez, il vous dit également ce que lui fait. Il dit qu'il a mis de côté sa liberté pour le bien des autres hommes et du Seigneur.
    Les versets 9:1-23 disent: « Ne suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur? Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. C'est là ma défense contre ceux qui m'accusent. N'avons-nous pas le droit de manger et de boire? N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas? Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n'avons pas le droit de ne point travailler? Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais? Qui est-ce qui plante une vigne, et n'en mange pas le fruit? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau? Ces choses que je dis, n'existent-elles que dans les usages des hommes? La loi ne les dit-elle pas aussi? Car il est écrit dans la loi de Moïse: Tu n'emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs, ou parle-t-il uniquement à cause de nous? Oui, c'est à cause de nous qu'il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l'espérance d'y avoir part. Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels. Si d'autres jouissent de ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir? Mais nous n'avons point usé de ce droit; au contraire, nous souffrons tout, afin de ne pas créer d'obstacle à l'Évangile de Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel? »
    Dans cette section, l'apôtre Paul nous donne quatre illustrations pour nous montrer de quelle façon il a mis sa liberté de côté. Laissez-moi vous les mentionner. Dans le verset 9:4, il dit qu'il a mis de côté son droit de manger et de boire. Plus tard dans le verset 10:26 Paul citera le Psaume 24:1 qui dit: « A l'Éternel la terre et ce qu'elle renferme, le monde et ceux qui l'habitent! » Il cite ce verset en disant qu'il pouvait avoir tout ce qu'il désirait sur son menu , parce que toutes les choses appartiennent au Seigneur. Dieu nous a tout donné et Paul a donc le droit de tout manger et de tout boire. Il peut manger de tous les plats. Il peut manger n'importe quelle sorte de viande, il est libre. De la même manière, il dit qu'il peut boire de n'importe quelle boisson. Mais il a refusé de faire cela et a mis ce droit de côté.
    Pourquoi Paul a-t-il limité son alimentation? Pourquoi a-t-il conformé sa façon de manger à celle des autres? Pourquoi ne mangeait-il pas du porc et du bacon? Il a décidé de mettre ce droit de côté à cause de ses amis juifs. Pourquoi ne mangeait-il pas de viande sacrifiée aux idoles? A cause de ses amis païens. Il a dit: « Je peux faire tout ce que je veux, mais je ne veux pas le faire pour le bien des autres»
    Paul donne ensuite une seconde illustration dans le verset 9:5 où il dit: « N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme? » Paul nous dit qu'il a le droit d'être marié et d'avoir une famille. Nous ne nous attarderons pas sur le fait de savoir s'il était marié. Les commentateurs sont divisés sur ce sujet, parce qu'il est clair qu'il a fait partie du Sanhédrin. Ils disent donc qu'à cette époque il a été marié et que sa femme est peut-être morte. Je sais qu'il n'a pas divorcé. Ce que je sais, c'est que lorsqu'il écrit cela il n'était pas marié, mais que Pierre l'était, tout comme la plupart des disciples et les membres de la famille de Jésus. Paul nous dit qu'il a le droit de se marier avec une femme si elle est chrétienne. Il a le droit d'être marié et d'avoir une famille. Mais il nous dit qu'il n'a pas profité de ce droit, qu'il a mis ce droit de côté, parce que cela pouvait limiter son ministère et le distraire de sa tâche.
    Les célibataires chrétiens savent de quelle façon les chrétiens mariés peuvent être occupés avec leur famille. Les chrétiens célibataires ont un peu plus de temps pour la communion et pour profiter des choses de Dieu. Ils sont un peu plus « libres ». Mais ils sont parfois mis de côté par certains chrétiens mariés parce qu'ils viennent à de mauvais moments. Les chrétiens mariés trouvent parfois des excuses comme: « Pas aujourd'hui. Pas cette semaine, peut-être une autre fois. » Pourquoi en est-il ainsi? C'est parce qu'ils ont des familles, qu'ils ont des responsabilités familiales et qu'il est parfois difficile de trouver du temps de qualité avec sa famille. Cela n'est pas mauvais, ce n'est pas un péché. Tout cela est bon. Mais Paul s'est dit qu'il désirait rester libre par amour pour les frères. Vous voyez, si vous alliez chez Paul, il ne dirait pas: « Oh, je ne suis pas libre, j'ai une famille. » Il dirait: « Entrez et installez-vous. Parlons ensemble. Prenons le temps pour la communion. Chantons ensemble. Prions ensemble. Lisons ensemble. » Paul pouvait faire tout cela parce qu'il était célibataire. Il a décidé de mettre de côté son droit d'avoir une épouse et une vie de famille.
    Paul donne ensuite un troisième exemple. Le verset 9:6 dit: « Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n'avons pas le droit de ne point travailler? » Voilà qu'arrive le pesant problème des prédicateurs ou des enseignants de la bible qui reçoivent de l'argent pour résultat de leur labeur spirituel. C'était un sujet brûlant à l'époque et il n'est pas étonnant que cela soit encore un sujet brûlant de nos jours. C'est pour cette raison que pour illustrer cela, Paul nous donne treize versets sur le sujet.
    Lorsqu'il a dit qu'il mettait de côté son menu, cela ne lui a pris qu'un verset. Lorsqu'il a dit qu'il mettait de côté son droit d'avoir une épouse, cela ne lui a pris qu'un verset. Mais lorsqu'il a dit qu'il mettait de côté le droit de recevoir un salaire, cela lui a pris treize versets. Vous voyez, il ne pouvait pas prouver qu'il mettait de côté ce droit avant de prouver que c'était son droit. Il devait convaincre les Corinthiens que c'était son droit de recevoir un salaire. Pour en arriver là, il nous donne sept illustrations du prédicateur de l'Évangile pour montrer qu'il n'a pas à travailler pour avoir un soutien financier.
    Au verset 9:7, Paul parle du soldat. Il dit que l'on ne verra jamais un soldat dire à son commandant: « Je vais à Pizza Hut ce soir parce que je dois gagner assez d'argent pour payer ma nourriture. » On paie la nourriture au soldat. Paul dit qu'en tant que soldat, nous n'avons pas à avoir un travail pour payer notre nourriture. Au verset 9:7, Paul parle aussi de quelqu'un qui a planté une vigne. Au verset 9:9, Paul utilise l'illustration d'un bœuf. Au verset 9:10, il utilise l'illustration d'un laboureur et de quelqu'un qui foule le grain. Au verset 9:13, il utilise l'exemple d'un prêtre dans un temple. Il désire montrer que c'est son droit, c'est pour cela qu'il donne autant d'exemples. Au verset 9:14, il dit: « De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Évangile de vivre de l'Évangile. » C'est le droit de tout prédicateur de l'Evangile que d'être aidé à travers son ministère. Paul avait ce droit, mais il a mis ce droit de côté pour le bien des autres.
    Ce n'était pas facile pour l'apôtre Paul d'écrire cela aux gens de Corinthe. Est-ce que vous savez pourquoi? Parce qu'ils ne lui avaient jamais donné un seul centime! Je pense qu'ils ignoraient tout simplement cela. Je pense qu'ils n'avaient pas été enseignés sur ce sujet. Mais Paul avait maintenant un problème. Est-ce que vous savez ce qui va se passer lorsqu'ils vont lire cette lettre? La première chose qu'ils vont faire lorsqu'ils vont entendre que c'est juste est qu'ils vont dire que c'est leur obligation: « Par conséquent nous devons le soutenir financièrement. » Donc dès qu'ils ont reçu cette lettre, ils ont fait une quête. Ils se sont dit: « Donnons quelque chose à Paul, nous sommes supposés le soutenir. »
    C'est pour cette raison qu'il dit au verset 9:15: « Ce n'est pas afin de les réclamer en ma faveur que j'écris ainsi. » Est-ce que vous voyez ce qu'il est en train de dire ici? Il leur dit: « Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas en train de vous donner des suggestions pour donner. Lorsque je vous parle de mettre mes droits de côté, je n'essaie pas de vous faire ressentir de la honte. Je n'essaie pas de vous soutirer de l'argent. En fait, je n'en veux même pas. Ne me donnez pas d'argent. Ne faites pas de collecte. Mais j'aimerais que vous sachiez que j'ai le droit d'en recevoir. Je n'en désire pas mais j'ai le droit d'en recevoir. Tout comme j'ai choisi de mettre de côté mon droit à tout manger et mon droit à avoir une épouse et une famille, j'ai également mis de côté le droit d'avoir un soutien financier. Je préfère travailler la nuit à faire des tentes. Je préfère travailler le week-end à faire des tentes plutôt que de recevoir un soutien financier. » Parce qu'il dit que certaines personnes se prêtent à mettre un prix sur la proclamation de l'Évangile. Certaines personnes auraient pu penser qu'il était un mercenaire et qu'il faisait cela pour l'argent. Mais ce n'était pas son cas.
    Le verset 9:16 dit: « Car la nécessité m'en est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile! » Paul avait été appelé par le Seigneur à prêcher l’Évangile. Il ne s'inquiétait pas de savoir s'il avait un soutien financier ou pas. Il le faisait pour le Seigneur. Paul nous dit qu'un serviteur de l'Évangile ne doit pas se sentir embarrassé s'il reçoit une aide financière en retour de son travail dans le Seigneur. Le verset 9:11 dit: « Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels. »
Paul avait mis de côté le droit de recevoir de l'argent en retour de son ministère. Il a mis de côté son droit de manger et de boire tout ce qu'il voulait. Il a mis de côté le droit d'avoir une épouse et une famille. Il a mis de côté son droit d'être payé en retour pour son travail pour l'Évangile. Pourquoi a-t-il mis de côté toutes ces libertés? C'est parce qu'il aimait les êtres humains. Il l'a fait pour pouvoir avoir un ministère envers eux.
    Il mentionne ensuite une quatrième chose qu'il a mise de côté. Celle-ci est plus générale et inclut tout ce qu'il aurait pu oublier. Le verset 9:19 dit: « Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. »
    Paul avait le droit d'être indépendant et libre de tous les hommes. Il aurait pu avoir l'attitude de dire: « Je vais simplement aller dans la montagne dans ma petite cabane pour vivre une vie cloîtrée et laisser les gens faire tout ce qu'ils veulent faire. Je suis libre et j'ai le droit de vivre librement. Si la façon dont je vis vous préoccupe, alors ne me regardez pas. Je vais vous laisser vivre à votre façon et moi je vais vivre à ma façon. Laissez-moi ma vie privée. Je vais vivre à ma façon et nous ne nous rencontrerons jamais. » Il aurait pu avoir cette attitude.
    Mais à la place il a dit: « J'ai le droit de monter sur la colline, de vivre dans ma petite cabane et de rester isolé, mais j'ai mis ce droit de côté. Je désire être impliqué dans votre vie. J'ai choisi de mettre de côté mon droit d'être indépendant de vous. Je vais devenir un juif pour les juifs et un païen pour les païens. Je vais m'engager. Je vais me salir les mains. Je vais écouter vos problèmes et vos difficultés. Je vais écouter vos histoires d'enfants battus et de pauvreté dans votre famille. Je désire prier. Je désire pleurer. Je veux être blessé avec vous. Je veux faire partie de votre vie. Je n'ai pas besoin de faire cela, mais en tant que croyant je désire faire cela. » C'est de cette façon qu'il a mis volontairement sa vie de côté. Il n'en a pas reçu le commandement de la part du Seigneur. Il a décidé de devenir un esclave pour tous les hommes. Il a fait tout cela pour l'amour de Christ et pour le bien des âmes. Il a mis ses droits de côtés.
    Personne n'était aussi libre que Paul. Comme il était libre, comme il avait vu la lumière, comme son âme avait été rendue vivante à la vérité que nous sommes dans les cieux avec le Christ crucifié, il était libre dans le Seigneur. Il avait compris ce qu'était le repos. Mais il a mis tout cela de côté pour le bien des autres.
    Vous voyez, une fois que Paul s'est utilisé lui-même comme exemple de quelqu'un qui est libre, il finit ensuite cette section avec l'image de la course. Les versets 9:24-27 disent: « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »
    Ce passage, comme tous les autres passages, doit être interprété dans son contexte. Chaque fois qu'un passage est pris hors de son contexte, on peut en abuser. Ce passage a vraiment souffert de cela. Dans certaines versions, le dernier mot du chapitre 9 est « rejeté. » Mais d'autres versions plus proches du grec disent: « disqualifié. » Certaines personnes prennent cette section sur la course hors de son contexte des pratiques discutables.
    Elles disent: « Regardez ce passage. Paul est préoccupé parce qu'après avoir vécu sa vie chrétienne, il se peut qu'il soit rejeté et aille en enfer. Après toutes ses prédications, il sera rejeté et perdra le salut. Il sera rejeté par Dieu et rejeté du ciel. » Mais ce n'est pas du tout ce dont Paul parle ici et loué soit Dieu, cela n'est écrit nulle part dans la bible. Il ne parle pas de cela. Lorsque Dieu utilise une image spirituelle, c'est pour illustrer une réalité spirituelle. Avant que vous essayiez d'interpréter une chose spirituelle, soyez certains que vous avez bien saisi l'illustration physique. Il faut que vous compreniez bien l'image avant que vous compreniez ce que l'image illustre, avant que vous puissiez en venir à la réalité spirituelle.
    Dans cette illustration, le chrétien n'est pas comparé à un compétiteur dans une course. Si vous pensez que c'est cela que ça signifie, vous allez rater le point qui est souligné ici. Les chrétiens ne sont pas ici comparés à des compétiteurs dans une course. Dieu n'est pas en train de dire: « Nous sommes tous partis ensemble des starting-blocks, mais il n'y en a que trois qui vont pouvoir monter sur le podium et il n'y en a qu'un qui va finalement gagner la course. Il faut donc que vous courriez vite parce qu'il n'y aura qu'un gagnant et il se peut que vous perdiez la course. » Non il ne dit pas cela. Les chrétiens ne sont pas comparés à des compétiteurs dans une course d'athlétisme.
    Alors à quoi sont-ils comparés? Imaginez l'apôtre Paul dans les gradins. Il est aux jeux isthmiques qui se tiennent à Corinthe et il regarde une grande course. Alors qu'il regarde la course, et vous avez sûrement fait la même chose lorsque vous regardez un événement sportif, ses yeux suivent le leader de la course. Ses yeux sont fixés sur celui qui est en train de mener la course. Il regarde cet athlète et il le voit devant tous les autres. Quel athlète! Quel coureur! Quel champion! Il est le vainqueur.
    Lorsque Paul observe la scène, il en conclut que cet athlète, celui qui est le vainqueur, le champion, celui qui va passer le ruban, est une bonne image du chrétien. Le verset 9:24 dit: « Courez de manière à la remporter. » Nous devons courir comme celui qui gagne. Il ne nous dit pas de courir comme n'importe lequel des autres coureurs, mais de courir comme un champion. Puis il commence à méditer sur ce champion et il pose la question de la façon dont il est devenu ce champion. Le verset 9:25 dit: « Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. »
    Paul nous dit: « Regardez le gagnant. Regardez le champion. » Comment en est-il arrivé là? La réponse est qu'il a dû mettre de côté certaines de ses libertés pour y arriver. Il a dû renoncer à certaines choses pour devenir le champion qu'il est. Pendant que d'autres personnes mangeaient des biscuits et des gâteaux, et qu'ils buvaient des sodas, le champion ne pouvait pas faire cela. Alors que les autres personnes se rencontraient pour boire un coup, lui s'entraînait. Il faisait des sprints. Il préparait ses muscles. Il faisait du jogging. Alors que les autres personnes pouvaient passer de longues nuits à parler ensemble, il devait aller tôt au lit pour être en forme, car il devait se lever tôt. Il a vécu une vie de discipline très stricte. Et pourquoi cela? C'était pour obtenir une couronne corruptible. Lors des jeux isthmiques, le gagnant recevait une couronne d'épines de pin et lors des jeux olympiques d'Athènes, la couronne était en feuilles d'olivier. Ils faisaient une couronne qu'ils mettaient sur la tête. Le champion faisait tout cela pour des feuilles, pour une telle gloire passagère.
    Le point que Paul souligne ici est donc que si une personne charnelle peut mettre de côté ses libertés pour une couronne qui va bientôt flétrir, est-ce trop d'attendre d'un chrétien de mettre de côté ses libertés pour une couronne incorruptible, pour le bien-être d'âmes qui sont éternelles? C'est de cette manière que Paul utilise ici cet argument. Il décrit la gloire temporaire d'un athlète de ce monde, puis il nous demande: « Mais qu'est-ce qu'ils reçoivent de tous ces efforts? Ils auront leur nom écrit sur une plaque ou quelque chose comme cela. Et vous, regardez tout ce que vous avez! Est-ce que vous ne pouvez pas mettre de côté quelques-unes de vos libertés? Courez, mais ne courez pas simplement pour courir comme court le champion, comme celui qui fait des sacrifices et qui fait des exercices, etc.»
    Puis Paul nous dit: « Personnellement, je vais courir comme celui qui sera le vainqueur de la course. » Comme il est dans les illustrations sportives, il passe à une autre. Il semble de ce que nous lisons que la boxe était un des sports favoris de Paul. Il passe de la course à pieds à la boxe dans les versets 9:26-27. Le point qu'il souligne est que personne ne devient un vrai combattant en faisant semblant. Vous devez avoir devant vous une vraie personne avec qui vous entraîner. Il faut qu'il vous mette des coups. Il faut que vous ayez les yeux au beurre noir. Cela va vous coûter de mettre votre liberté de côté pour devenir un athlète. Si vous désirez honorer le Seigneur alors cela va vous coûter, parce que vous devrez mettre de côté votre liberté. Paul dit même que cela va devenir pire.
    Vous voyez c'est là où était le cœur de Paul. Il ne désirait pas être disqualifié et rater les récompenses célestes, parce qu'il avait ici bas tant de libertés qui pouvaient faner comme les couronnes de pin ou de feuilles d'olivier. Paul avait compris ce qui était important et ce qui avait de la valeur. Il souligne le fait que l'âme des hommes et des femmes a plus de valeur que toutes les libertés qu'il a gagnées depuis qu'il est en Christ. Voilà quel était son sujet , ses libertés ne signifiaient pas réellement quelque chose pour lui.
    Paul nous donne ensuite une seconde illustration. Non seulement Paul est une bonne illustration de ce que cela signifie que de mettre ses droits de côté pour les autres, mais Israël en tant que nation est devenue une illustration négative. Vous voyez, Paul était positif, mais maintenant il en arrive à une illustration négative.
    Pour bien saisir l'impact de la raison pour laquelle il utilise Israël, vous devez voir la connexion qui existe entre le chapitre 9 et le chapitre 10. Il faut voir de quelle façon le chapitre 9 se termine et comment le 10 débute. N'oubliez pas que les divisions concernant les chapitres viennent des hommes et non pas de Dieu. Ce sont les hommes qui ont inséré des chapitres. Ils ont parfois fait du bon travail, mais parfois cela n'est pas aussi bien. Il y a même un cas en Actes où le chapitre se termine avec deux points (cf. Actes 21:40).

NOTRE LIBERTÉ N'EST PAS LE PLUS IMPORTANT, C'EST CEUX QUI NOUS ENTOURENT

    Ceci dit, lorsque Paul termine avec les illustrations, il souligne un grand principe qui est que notre liberté n'est pas réellement ce qui est le plus important. Être libre de faire toutes ces choses, qui peuvent être mises dans la catégorie des pratiques discutables, n'est pas très important. Certaines personnes disent: « Dieu m'a rendu libre et je veux en profiter. Je peux jouer aux cartes, je peux aller au cinéma, je peux aller à la plage même s'il y a des femmes peu vêtues, je peux acheter un ticket de loterie. » C'est à cause de ce genre de choses que les chrétiens se disputent, sur lesquelles ils ne sont pas d'accord, et il arrive même que certaines églises se séparent à cause de cela. Ils font de cela un test pour leur communion.
    Certaines personnes disent: « Comme vous allez au cinéma, je ne peux pas avoir de communion avec vous, parce que je suis saint. » Ces personnes utilisent en réalité les pratiques discutables comme critères pour savoir si elles vont pouvoir avoir la communion avec vous ou non! Paul nous dit à la fin du chapitre 9 que notre liberté n'est pas réellement si importante que cela, lorsqu'on considère les gens, lorsqu'on considère leur besoin et tout spécialement à la lumière de leur destinée éternelle. La liberté comporte son lot de responsabilités. Les privilèges sont des choses merveilleuses, mais il y a des choses qui sont plus merveilleuses que nos privilèges.
    Dans les versets 10:1-11, Paul nous montre qu'Israël a eu d'énormes privilèges. Dans le verset 10:1 nous lisons: « Ils sont tous passés au travers de la mer. » En plus de tout ce que cela signifie, cela a été un grand privilège. Ils ont été guidés. La nuée était également une protection. Ils sont également passés par la mer. Vous savez ce que cela représente pour Israël. Ils ont été délivrés hors d'Égypte. Cela a été pour eux un énorme privilège. Le verset 10:2 dit qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer. Ne pensez pas à l'eau chaque fois que vous voyez le mot « baptême ». Il y a sept sortes de baptêmes mentionnés dans le Nouveau Testament et il n'y en a qu'un seul d'entre eux qui implique de l'eau. Il ne s'agit pas ici d'eau. Dans le cas qui est explicité ici, les seules personnes qui ont été mouillées, ce sont les égyptiens. Israël n'a même pas été mouillé dans toute cette histoire. Le mot baptême signifie simplement identification, et ici ils ont été identifiés avec Moïse. Ils ont été unis en tant que peuple de Dieu.
    Quels privilèges n'ont-ils pas reçus là? Ils ont été guidés. Ils ont été délivrés. Ils ont été identifiés en tant que peuple de Dieu. Les versets 10:3-4 disent: « Ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. » Ils avaient des provisions. Ils profitaient de la communion avec Dieu. Vous voyez, c'est sous forme d'image, mais c'est la même chose que ce dont profitent les chrétiens. Ils étaient guidés et nous sommes guidés. Ils étaient protégés et nous sommes protégés. Ils ont été délivrés et nous sommes délivrés. Ils étaient le peuple de Dieu et nous sommes le peuple de Dieu. Ils recevaient des provisions de la part du Seigneur et nous recevons des provisions spirituelles de la part du Seigneur. Ils profitaient de la communion et nous profitons également de la communion. Ce sont les mêmes privilèges.
    Regardez comment le verset 10:5 commence. Cela commence par le mot « mais. » Ils ont eu tous ces privilèges mais malgré cela, nous lisons au verset 10:6 qu'ils ont eu de mauvais désirs. Au verset 10:7 ils sont devenus idolâtres. Au verset 10:8, ils se sont livrés à l'impudicité. Au verset 10:9, ils ont tenté le Seigneur. Au verset 10:10, ils ont murmuré. Est-ce que vous voyez ce que Paul essaie de nous dire ici? Il est vrai qu'en tant que chrétiens, vous avez des privilèges, des libertés, des droits, mais ce n'est pas une garantie de votre bonne santé en Christ. Il est possible de s'agripper à nos libertés d'une façon qui n'est pas saine tout comme Israël l'a fait. Ils avaient d'incroyables privilèges et pourtant ils ont mis leur confiance dans leurs privilèges au lieu de mettre leur confiance dans le Seigneur. On peut abuser de la liberté. Paul nous demande si nous avons du mal à mettre nos libertés de côté? Peut-être que nous considérons nos libertés et nos privilèges de façon erronée. Israël s'est reposé dans les bénédictions au lieu de se reposer dans le Seigneur. Il est si facile de se reposer dans la conduite du Seigneur, dans les provisions du Seigneur ou dans une autre bénédiction au lieu de se reposer dans le Seigneur. Paul avait à cœur de bien souligner la base de ce principe.
    Est-ce que vous réalisez cela? Est-ce que vous réalisez que le chrétien qui est si libre, si libéré, si victorieux, qui considère ses bénédictions et ses privilèges et qui a embrassé ses droits en tant que chrétien est plus à même de chuter que le légaliste qui lutte avec des règles et des observances pour essayer de se tenir devant Dieu?
    Le chrétien victorieux qui se repose dans ses privilèges peut plus facilement tomber que le légaliste qui essaie si fort, à travers les règles et les observations de la loi, d'honorer le Seigneur et de se tenir devant Dieu. Vous voyez les privilèges ne nous immunisent pas contre les chutes, c'est Jésus qui le fait. Israël est donc devenu ce grand exemple.
   Considérez le verset 10:6 qui dit: « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. » Le verset 10:11 dit: « Ces choses leur sont arrivées pour nous servir d'exemples. » Paul nous dit que les privilèges peuvent nous donner une fausse sécurité. La liberté ne garantit pas la stabilité. Les bénédictions de Dieu ne font pas que nous aurons moins de difficultés à rester debout. Je ne peux pas me confier dans ce qu'Il a fait pour moi hier, il faut que je Lui fasse confiance pour ce qu'Il fait aujourd'hui. Il a fait beaucoup de choses dans ma vie. Nous pouvons regarder en arrière et dire: « Regardez ce que Dieu a fait. » Cela ne vous aidera pas à vous garder aujourd'hui. Nous avons besoin du Seigneur à tout moment. C'est pour cette raison qu'au verset 10:12 il est dit: « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. » Le contexte est les privilèges, donc le texte dit: « Ainsi donc, que celui qui croit être debout à cause de ses privilèges prenne garde de tomber. » Puis Paul tourne nos yeux vers là où ils devraient être. D'après le verset 10:13 qu'est-ce qui m'empêchera de chuter? La réponse est la fidélité de Dieu. Dieu est fidèle et Il préparera le moyen de sortir de la tentation.
    En passant, même si je ne veux pas prendre trop de temps là-dessus, parce que c'est en dehors de la pensée principale de ce passage, certaines personnes pensent que l'idée là-derrière est qu'avec chaque tentation, Dieu nous donne une manière spéciale d'y échapper. La réalité est que la manière d'y échapper est tout le temps la même. Peu importe dans quoi vous vous trouvez. Il n'y a qu'une seule façon d'y échapper. C'est Christ. Peu importe à quel point le péché est compliqué, il faut regarder au Seigneur, c'est la seule façon de vous échapper. Il y a également une autre façon que l'on trouve dans le verset suivant, c'est fuir. C'est des façons de s'échapper. Il faut tourner les talons à la tentation et déguerpir. Ce n'est que le Seigneur qui peut nous délivrer et c'est comme cela que Paul montre la fidélité du Seigneur.

NOTRE LIBERTÉ NE DOIT PAS NOUS POUSSER À NOUS ASSOCIER AVEC QUELQUE CHOSE QUI DÉSHONORE DIEU

    Très bien, Paul nous montre donc dans un premier temps qu'il a mis ses libertés de côté, puis nous montre ce qui est arrivé lorsqu'Israël a regardé à ses libertés au lieu de regarder au Seigneur et qu'ils se sont corrompus. Après nous avoir donné ces deux illustrations, à partir du verset 10:14, Paul revient sur son point. Il nous a donné deux illustrations et revient donc sur son sujet.
    Laissez-moi mettre toutes ces choses en perspective maintenant. 1 Corinthiens 8-10 nous donne six principes qui devraient nous aider à prendre une décision concernant les pratiques discutables. Lorsque dans notre vie nous arrivons à des choses au sujet desquelles nous ne sommes pas certains, comment devrions-nous réagir? Nous en avons déjà vu deux. Est-ce que cela heurte la conscience de mon frère? Est-ce que cela m'empêche de témoigner de Christ?
    Laissez-moi terminer en vous donnant quatre principes supplémentaires. Le premier se trouve dans les versets 10:14-22 qui disent: « C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel? Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? »
    D'après les versets 10:15-17, il y a toujours deux choses qui sont vraies dans une réunion chrétienne. Premièrement, nous sommes en communion avec Christ. Deuxièmement, nous sommes un. Ce sont à ces deux choses que Paul nous rend attentifs. Lorsque nous adorons, nous sommes en communion avec Christ et nous sommes un seul Corps, une seule miche de pain. Nous sommes tous un. Imaginons par exemple que nous rompions le pain ensemble. C'est un acte d'adoration envers le Seigneur. Nous nous rappelons du Seigneur à travers le partage du pain, et c'est là où quelqu'un nous rejoint dans la réunion. Cette personne chante avec nous et prie peut-être et lorsque vient le moment de prendre le pain, elle prend également les éléments.
    Très bien, que pouvons-nous en conclure? Nous en conclurons probablement que c'est un frère ou une sœur qui vient d'un autre endroit et qu'il ou elle est probablement chrétienne et que c'est pour cela que cette personne est ici. Notre attitude envers elle est de l'accueillir et de dire que nous sommes reconnaissants qu'elle soit là. Nous lui disons que nous espérons qu'elle profite bien de la communion, parce que nous partageons le même Seigneur. Selon le verset 10:18, cela était également vrai en Israël. Les prêtres n'étaient pas plus proches de Dieu que le peuple, qui apportait les sacrifices. Les prêtres et les adorateurs sont un, ils sont un seul pain. Ils adorent ensemble. Lorsque vous adorez ensemble, vous êtes un.
    Très bien, ce principe ne s'applique pas uniquement dans ce cas, mais on le retrouve dans les versets 10:19-22 lorsque les païens se rassemblent pour leur réunion d'adoration. Il s'agit de la même chose, ils adorent également quelque chose. Ce n'est pas Dieu, c'est probablement des démons, mais ce n'est pas Dieu. Toutes les personnes qui sont dans cette réunion sont également un. Dans l'Ancien Testament les juifs étaient tous un lorsqu'ils adoraient. Et dans les temples païens les gens sont également un.
    A première vue, on pourrait croire que Paul contredit ce qu'il a dit dans les versets 8:4-6, où il prétend que les idoles n'existent pas. Vous voyez, cette question de pouvons-nous manger ce qui est offert aux idoles n'est pas si facile à répondre pour l'apôtre Paul. Cela dépend et c'est pour cela qu'il pose une question. Les Corinthiens posent la question de savoir s'ils peuvent manger de la viande et Paul pose la question: « Où, à la maison? Dans l'intimité de votre foyer? Chez quelqu'un qui vous invite à manger chez lui? Chez un païen? De quoi parlez-vous? Est-ce que vous parlez de manger la viande lors d'une réunion d'adoration lorsqu'ils offrent la viande à une divinité?» Vous voyez , cela fait toute la différence.
    Dans les versets 10:13-22, Paul nous emmène dans un temple d'idoles. Vous voyez, si je mange la viande à la maison cela ne pose pas de problème. Je ne peux offenser personne. Je n'ai heurté la conscience de personne. Si je vais au marché acheter la viande et que je retourne à la maison pour la manger, si personne n'est là, cela ne pose pas de problème. Que se passe-t-il alors si je la mange dans la maison d'un incroyant? Paul répond qu'il peut y avoir plus de problèmes ou peut-être aucun problème.
    Les versets 10:27-29 disent: « Si un non croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Mais si quelqu'un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice, n'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de la conscience. Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l'autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère? »
    Très bien, qu'est-ce qu'il est en train de dire? « Si vous la mangez à la maison, pas de problème. Mais si vous mangez cela dans la maison d'un incroyant, il se peut que vous ayez un problème. C'est possible, mais ne posez pas de question, mais si on vous en parle alors laissez cela de côté. Mais si vous mangez au temple, alors par association vous êtes liés avec eux, vous adorez avec eux. Si vous mangez au temple, si vous mangez pendant qu'ils adorent leur dieu, même si c'est un démon, vous êtes un avec eux, comme lorsque vous adorez avec les chrétiens. Et vous ne pouvez pas faire cela. Vous avez alors à mettre cela de côté parce que vous devenez un avec eux. C'est la même viande qu'à la maison, mais si vous la mangez au temple, vous vous associez à eux et vous êtes dans les problèmes. 
    Dans le verset 10:22, Paul retourne loin en arrière dans l'histoire d'Israël pour montrer que Dieu est un Dieu jaloux. Paul dit que lorsque vous mangez dans un temple, vous devenez si unis avec les païens que vous provoquez la jalousie de Dieu et il peut alors vous faire la même chose que ce qu'Il a fait au peuple.
    Très bien laissez-moi le dire sous forme de principe. Si ma liberté me pousse à m'associer avec ce qui va contre le Seigneur, je dois le laisser tomber.
    Ce que Paul a fait à cause de la circoncision est une belle illustration. En Actes 16:3, Paul a fait circoncire Timothée pour qu'il puisse être toutes choses pour les juifs. Cela ne cause pas de problème. Paul a fait circoncire Timothée pour qu'il puisse avoir une porte ouverte pour aller vers les juifs. Mais en Galates 2:5, Paul a refusé que Tite soit circoncis. Il n'en était absolument pas question. Paul dit que même si jamais un ange descendait du ciel pour lui demander de faire cela, il le maudirait. Il n'a pas voulu que Tite soit circoncis. Pourquoi cela? Pourquoi est-il si libre pour Timothée, mais n'a-t-il rien voulu savoir pour Tite? La réponse est parce qu'en Galatie les gens mettaient leur confiance dans la circoncision pour leur salut. Ils mettaient leur confiance là-dedans et Paul dit qu'il ne peut pas s'identifier avec cela. Il ne peut pas s'associer avec cela. S'il avait permis à Tite d'être circoncis, dans ce groupe qui mettait sa foi dans la circoncision, il se serait associé avec eux. Ils auraient regardé à Paul et aurait dit qu'il met également sa foi dans la circoncision. Paul dit que si vous ne voulez pas être identifiés à cela, alors ne le faites pas.
    Prenez aussi le mode de baptême comme exemple. Vous savez ce qu'est le mode de baptême? C'est simplement une façon différente de faire les choses. J'ai grandi dans une église luthérienne, donc je pense qu'à travers les années j'ai vu tous les modes de baptême possibles. Certaines personnes étaient trempées dans l'eau, d'autres recevaient quelques gouttes, d'autres recevaient tout un seau d'eau sur la tête et d'autres étaient immergées complètement dans l'eau. Ce sont là toutes sortes de modes de baptême. Mais certaines personnes ont des réticences à recevoir telle ou telle sorte de baptême. Si quelqu'un désirait être baptisé et qu'il était convaincu d'utiliser l'un ou l'autre mode de baptême, je pense que je pourrais le faire selon le mode qu'il a choisi bien que je crois que le mode biblique est l'immersion.
    Mais imaginons que j'aille dans un groupe qui croit que le baptême efface les péchés. Je peux vous dire que je n'accepterai pas de les baptiser selon aucun mode de leur choix. Je ne les toucherai pas. Je m'écarterai de cela parce que je ne désirerai pas m'identifier avec eux. Je ne m'associerai pas avec ceux qui pensent une telle chose et qui ne mettent pas uniquement leur foi dans le sang de Christ qui seul purifie des péchés. Lorsque notre liberté fait nous associer avec quelque chose qui déshonore Dieu nous devons la mettre de côté. 1 Thessaloniciens 5:22 dit: « Abstenez-vous de toute espèce de mal. »
    Avant de continuer je dois vous confesser que pour moi, de tous les six principes, le plus dur à mettre en pratique est celui que nous venons de voir. Il est facile de donner un principe jusqu'à ce que quelqu'un demande: « Comment l'appliquez-vous? » Je dois répondre que je ne le sais pas, je suis un peu coincé avec celui-là. La raison pour laquelle je suis coincé est qu'il y a tellement d'exceptions à cela, même dans la bible. Par exemple, imaginons que je suis dans mon bureau et que quelqu'un frappe à ma porte. Imaginez que ce soit Elie et qu'il dise: « Ed, j'ai besoin d'un conseil spirituel. » Je lui réponds: « Ok. » Elie s'assoit et me dit: « J'ai pensé déménager et m'installer chez une veuve et son fils. » Je lui aurais répondu: « Non, surtout pas, il faut éviter toute apparence de mal. Cela n'est pas bien. Tu ne peux pas aller emménager avec cette femme. Est-ce que tu sais à quoi cela ressemblerait? »
    C'était pourtant la volonté de Dieu pour Elie et mon conseil aurait été mauvais. Le Seigneur Jésus Lui-même, à cause des personnes qu'Il fréquentait, a reçu la réputation de quelqu'un qui buvait et mangeait parce qu'Il prenait des repas avec les pécheurs. Il s'associait avec eux. Par conséquent, lorsque je vous donne ce principe, je sais que vous ne devez pas aller dans un temple païen pour vous associer avec eux mais d'un autre côté je ne sais pas si vous pouvez en faire une règle intangible à partir de quelque chose comme cela.
    Par exemple, si j'allais chaque jour dans un magasin qui vend de l'alcool pour acheter mon journal, il se pourrait qu'après quelque temps les gens se grattent la tête en disant: « Est-ce que vous avez vu Ed Miller? Il va chaque jour dans ce magasin d'alcool. » Ils ne savent pas que j'y achète mon journal. Cela me ferait une mauvaise réputation. Mais il peut y avoir des circonstances dans lesquelles j'ai besoin d'aller dans ce magasin, si par exemple j'ai à coeur de parler de Christ à ce marchand d'alcool et que le seul moyen pour moi d'avoir des contacts avec lui est d'aller dans son magasin pour acheter un journal. Alors je ne m'intéresserai pas à ce que les gens peuvent bien dire si je vais dans ce magasin. Vous voyez, tout dépend de votre marche dans l'Esprit et du fait que vous êtes conduits par l'Esprit.
    En tant que règle générale, j'ai pour principe de ne pas conseiller seul à seul une femme dans un endroit privé. Je pense que vous pouvez voir pourquoi, vous pouvez avoir beaucoup de problèmes à cause de cela. Mais je peux vous dire qu'il y a eu une occasion où j'ai dû le faire et je n'en suis pas désolé. Le Seigneur était présent. Par conséquent, vous ne pouvez pas avoir une règle et dire que vous ne pouvez pas faire cela. Mais en règle générale lorsque vous êtes dans une telle situation vous devez vous poser la question: « Quel témoignage est-ce que cela va donner? » Par exemple: « Est-ce que l'on m'associe avec les jeux d'argent si je fais ceci ou cela? » Nous devons donc avoir une règle générale, mais je vous laisse voir de quelle façon vous devez l'appliquer.
    Laissez-moi vous donner le quatrième principe. Je vous ai dit que deux des six principes ne viennent pas de 1 Corinthiens 8-10. L'un vient de 1 Corinthiens 6 et l'autre de Romains 14. Mais j'aimerais vous donner les six afin que vous ayez une vue complète. Les deux principes suivants viennent donc d'autres parties de la bible.

NOTRE LIBERTÉ NE DOIT PAS NOUS CONDUIRE A SOUILLER NOTRE CORPS

    Le quatrième principe se trouve donc dans les versets 6:19-20: « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix.    Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »
    Vous avez sûrement entendu en tant que principe général que si quelque chose fait du tort à votre corps qui est le temple du Saint-Esprit, vous devriez laisser cette chose de côté. Vous avez sûrement entendu des gens dirent des choses comme: « Je ne fume pas parce que c'est le temple du Saint-Esprit. Je ne fais pas de sport de contact parce que c'est le temple du Saint-Esprit et je ne désire pas faire du tort à mon corps. Je ne prends pas de la drogue parce que mon corps est le temple du Saint-Esprit. »
    Il nous est arrivé d'avoir la visite de personnes faisant la promotion des certaines vitamines qui disaient que comme notre corps était le temple du Saint-Esprit, nous devions en prendre sinon nous pécherions contre le Seigneur. Elles disaient que la nourriture que l'on confectionne de nos jours est si mauvaise que cela fait du tort à notre corps et que nous avions donc la responsabilité devant Dieu de prendre des vitamines.
    Une personne m'a dit un jour que ce n'était jamais la volonté de Dieu qu'un chrétien vive dans une ville. Ce n'est pas une blague, c'est véridique! Elle dit qu'il y a trop de pollution dans l'air et que tout chrétien qui vit à New York, Los Angeles ou Chicago est en dehors de la volonté de Dieu. Pour elle, les chrétiens ne devraient pas vivre dans les villes.
    Le contexte de ce verset est que mon corps est le temple du Saint-Esprit, selon 1 Corinthiens 6:19-21. Il n'est pas ici question des dommages physiques, mais des dommages moraux. Le contexte est l'immoralité et lorsque Paul dit que notre corps est le temple du Saint-Esprit, il veut dire que nous devons le garder pur de l'immoralité. Ce passage n'enseigne donc pas que nous ne devons pas blesser notre corps. Mais je ne veux pas dire par là que nous devons faire du mal à notre corps. Je ne dis pas du tout cela. Tout ce que je dis est que ce passage ne dit pas de ne pas blesser notre corps et autant que je le sache il n'y a aucun passage dans la bible qui dit cela. Je pense que nous lisons dans le texte ce qui ne s'y trouve pas.
    Ceci dit, je ne veux pas dire que Dieu désire que vous alliez faire du mal à votre corps. Ce n'est pas le point ici, mais je dois être fidèle à ce que dit la bible lorsque j'enseigne. Ne sautez donc pas dans votre voiture pour rouler comme un sauvage ou quelque chose comme cela. Je crois dans le principe que nous ne devons pas faire de mal à notre corps, mais voilà d'où je le tire. Je pense que nous ne devons pas faire de mal à notre corps parce que ce n'est pas notre propriété. Vous n'avez pas le droit de faire du tort à votre corps parce que vous ne vous appartenez pas. Vous avez été rachetés à un grand prix, vous appartenez à Dieu, vous appartenez à quelqu'un d'autre. Vous devez faire attention aux choses qui vous sont prêtées. Elles ne sont pas à vous. Vous ne vous appartenez pas. C'est cette attitude que nous devrions avoir lorsque nous pensons à notre corps. Nous devrions être très attristés si nous faisons du tort à quelque chose qui appartient à quelqu'un d'autre, cela appartient au Seigneur.

NOTRE LIBERTÉ NE DOIT PAS NOUS POUSSER À SOUILLER NOTRE CONSCIENCE

    Très bien, nous avons encore deux principes à voir et nous en aurons terminé. Notre cinquième principe nous vient de Romains 14:22-23 qui dit: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. »
    Notre premier principe était en lien avec la conscience de l'autre personne. Ce cinquième principe est également en lien avec la conscience, mais avec notre propre conscience. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est un péché. Comme cela nous parle de conscience et parce que la bible parle beaucoup de conscience, laissez-moi vous donner une vue d'ensemble sur ce sujet. La conscience en elle-même est la chose la moins sûre que vous puissiez rencontrer. L'idée qui dit que nous devons laisser notre conscience nous guider est un grand mensonge du diable. 1 Timothée 4:2 dit que notre conscience peut porter la marque de la flétrissure. Tite 1:14 parle d'une conscience souillée. Hébreux 9:14 parle au sujet des oeuvres mortes de la conscience  Hébreux 10:22 parle d'une mauvaise conscience.
    Satan aime jouer avec la conscience des chrétiens. Il aime nous tourmenter. Il aime que nous nous sentions sales, vils et coupables même lorsque nous sommes propres. Une conscience lourde peut être un grand problème pour un chrétien. C'est pour cette raison que je vais utiliser l'expression une conscience contrôlée par la foi. Ce que je veux dire par une conscience contrôlée par la foi, est que lorsque vous vivez dans la communion avec Dieu, lorsque vous regardez à Christ, lorsque vous vivez à la lumière et qu'ensuite vous avez des doutes, il y a beaucoup de chance que vous ayez à rester loin de cela. Si vous doutez,n'y allez pas. 1 Pierre 3:21 parle de « l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu. » Une grande partie de la victoire est Dieu qui nettoie une conscience qui accuse faussement les chrétiens. C'est donc parfois bon. Mais lorsque vous marchez par l'Esprit, lorsque vous regardez à Christ seul, et qu'ensuite vous avez des doutes au sujet de quelque chose, cela doit surement être sale. Si vous doutez, ne le faites pas. Si vous vous posez des questions au sujet de quelque chose, il y a de bonnes chances pour que vous ne deviez pas vous engager là-dedans.

NOTRE LIBERTÉ DOIT ETRE VÉCUE POUR LA GLOIRE DE DIEU

    Cela nous amène à notre dernier et sixième principe. Le verset 10:31 dit: « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » La question ici est: « Est-ce que ce que je fais est pour sa gloire? » Nous avons encore ici un merveilleux verset pris hors de son contexte, mais c'est également un merveilleux verset lorsqu'il est pris dans son contexte. Dans le contexte, qu'est-ce que la gloire de Dieu? C'est le salut complet de toutes les personnes. C'est cela que Paul avait à l'esprit lorsqu'il parlait de la gloire de Dieu. Paul priait de toute sa force qu'il puisse vivre avec passion pour la gloire de Dieu. Il désirait manger, boire, dormir et vivre d'une telle façon qu'il n'interfère jamais avec le salut de quiconque. Il désirait ne jamais être un obstacle pour le salut de quiconque.
    Quand est-ce que Dieu reçoit la gloire? Il est glorifié lorsque ses enfants avancent dans leur relation avec Lui. C'est de cette manière qu'Il est glorifié. Rien n'est plus important que cela et Paul ne désirait tout simplement pas être sur le chemin de qui que ce soit. Qu'est-ce qui est important? Ce sont les gens. Paul nous dit que c'est cela qui compte et également voir qu'ils sont unis à Christ, c'est-à-dire leur salut complet. Paul nous dit qu'il ne désire jamais être un rocher de scandale pour ce que Dieu est en train de faire dans la vie de qui que ce soit.
    J'aime la façon dont il termine le verset 10:33 qui dit: « Je m'efforce en toutes choses de plaire à tous. » Est-ce que vous savez ce que j'aime au sujet de ce verset? Il se nomme lui-même quelqu'un qui veut plaire aux hommes. J'aime cela et tout spécialement venant de Paul. Tout spécialement à la lumière de Galates 1:10 où il dit: « Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. » Pourtant il dit ici qu'il désire plaire aux hommes en toutes choses.
    Vous voyez, ce n'est pas une contradiction chez ce grand apôtre. Lorsque les choses étaient claires, lorsqu'il y avait une parole de Dieu claire sur un sujet, que ce soit quelque chose que Dieu commande ou interdise, il désirait plaire à Dieu. Mais ensuite il disait: « S'il n'y a pas de parole claire de la part de Dieu, j'ai deux choix. Je peux chercher à me plaire à moi-même et à m'attacher à ma liberté ou je peux essayer de plaire à mon frère et mettre ma vie de côté, et dans ce cas je décide de plaire à mon frère. » Il a dit qu'il désire chaque fois que nécessaire mettre sa liberté de côté pour le bien de son frère par amour pour Dieu. Dans les choses qui n'ont pas d'importance, dans les pratiques discutables, il désirait être quelqu'un qui plaît aux hommes.
    Très bien, voici pour les six principes. Est-ce que cela fait du tort à la conscience de mon frère? Est-ce que cela va m'empêcher d'avoir des opportunités de partager Christ? Est-ce que cela me fait m'associer avec le diable? Est-ce que cela fait du tort à mon corps qui appartient à quelqu'un d'autre, c'est-à-dire au Saint-Esprit? Est-ce que cela fait du tort à ma conscience? Est-ce que cela est fait pour Sa gloire et pour le plein salut de toutes les personnes? Cette section sur les pratiques discutables ne se termine pas avec le verset 10:33. Elle se termine avec le verset 11:1 qui dit: « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. »

    Prions: Père, nous Te remercions tellement pour Ta Parole, et nous Te prions simplement que le Saint-Esprit puisse écrire tout cela dans nos cœurs. Nous savons que le fait de mettre de côté notre liberté n'est pas quelque chose que nous faisons de façon naturelle, par conséquent nous Te demandons une action spéciale de Ton Saint-Esprit dans nos cœurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

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lundi 12 mai 2014

(11) 1 CORINTHIENS - LES PRATIQUES DISCUTABLES (1 Corinthiens 8) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre onzième leçon sur cette merveilleuse épître de 1 Corinthiens.

RÉSUMÉ

    J'aimerais vous rappeler le message et l'esprit de ce livre pour vous remettre à cœur ce que nous avons vu. Le grand message de 1 Corinthiens est le message de la Seigneurie de Christ. Alors que vous avancez dans la connaissance de Dieu, alors que vous avancez dans votre relation avec le Seigneur, vous verrez que la racine de tous vos problèmes n'est pas le problème proprement dit. La racine de tous vos problèmes est votre relation avec le Seigneur, et il est incroyable de voir à quel point bien souvent, lorsque vous êtes en ordre avec Lui, les autres choses trouvent tout naturellement leur place, ou n'ont pas beaucoup d'importance. Le Seigneur nous montre toujours à nouveau cela dans le livre de 1 Corinthiens
    L'église de Corinthe était une église qui était remplie de problèmes et le Saint-Esprit, à travers l'apôtre Paul, leur enseigne à se soumettre au Seigneur Jésus. C'était la réelle réponse à leurs problèmes. Toujours à nouveau alors qu'ils se soumettent à Christ, ils se rendent compte de cette réponse qui inclut toutes les autres. C'est la clé de tous leurs problèmes.
Nous étudions le livre de 1 Corinthiens en termes de huit grands problèmes représentatifs.              C'est cela qui forme la trame de l'étude que nous suivons. J'aimerais vous redonner les huit grands problèmes qui sont évoqués ici.
• Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes niaient la résurrection de Christ.
    Dans notre dernière étude nous avons commencé les chapitres 9 à 10, qui concernent les pratiques discutables. Je vous rappelle que dans les versets 7:1 à 11:34, l'apôtre Paul répond à une lettre qu'il a reçue d'eux. Les gens de Corinthe n'étaient pas fermés. Ils n'étaient pas rebelles. La majeure partie de ces croyants désiraient le Seigneur. Ils désiraient connaître la volonté de Dieu.
    Au niveau terrestre, ce n'est pas Paul qui a été l'initiateur de cette lettre aux Corinthiens. Ce sont les corinthiens. Ce sont eux qui lui ont écrit. Paul n'a pas pris ses « jumelles spirituelles » pour regarder à travers les vitres des corinthiens et dire: « Oh, mais dans quelle situation confuse ils se sont mis. Il faudrait que je leur écrive une lettre. Il faudrait que je remette de l'ordre dans tout cela. » Non ce n'est pas ainsi que cela s'est passé. Ce sont eux qui lui ont écrit. Ce sont eux qui ont vu le désordre parmi eux. Ce sont eux qui ont vu leurs problèmes et ils n'aimaient pas cela. Ils lui ont écrit et dit: « Cher frère Paul, si jamais tu as de la lumière de la part de Dieu sur ces sujets, merci de la partager avec nous. »
    Vous voyez, c'est parce que Corinthe avait tant de problèmes qu'ils ont une si mauvaise réputation. Certains pensent qu'ils étaient tout simplement très charnels et qu'ils n'avaient pas de coeur pour le Seigneur. Mais lorsque vous lisez le livre, vous voyez qu'ils aimaient le Seigneur. Ils étaient très tendres envers le Seigneur, ils désiraient que Dieu réponde à toutes leurs questions. Je ne pense pas que vous auriez pu trouver une église plus dynamique durant le premier siècle. Ils désiraient vivre dans une église vivante; vous auriez aimé aller à Corinthe parce qu'ils étaient très vivants. Ils étaient très actifs, Dieu se manifestait, la puissance de Dieu était présente dans cette église. Vous ne vous seriez pas endormis, si vous étiez allés dans cette église parce que le Seigneur agissait.
    Comme nous l'avons vu la dernière fois, Paul répond à une de leurs questions dans les chapitres 8 à 10. Il est incroyable que dans le petit chapitre 7, il arrive à répondre à cinq questions, mais qu'il lui faut les soixante-treize versets des chapitres 8 à 10 pour répondre à une seule question.
    Laissez-moi revoir avec vous les questions que les corinthiens ont posées à Paul. Ils ont écrit à Paul en demandant: « Est-il bien pour un chrétien d'acheter de la viande au marché à des prix bradés? La viande a été utilisée dans les temples idolâtres. Elle a été consacrée à des idoles, mais la viande n'a pas été touchée. Est-ce que nous pouvons en acheter? »
    Il y avait deux groupes dans l'église et un des groupes disait: « Oui, cela ne fait rien d'en acheter, c'est bien gérer son argent. Utilisons la viande qui n'est pas abîmée. C'est une bonne idée parce que cela va montrer que vous savez bien gérer votre argent. De toute façon les idoles n'existent pas, par conséquent on ne peut pas dire que l'esprit des idoles mange l'esprit de la viande, la viande est encore bonne, on ne peut rien dire. » Puis les autres disaient: « Vous ne pouvez pas faire cela parce que c'est s'associer à l'idolâtrie. Vous ne savez pas s'il y a des démons dans ces idoles. Vous ne pouvez donc tout simplement pas manger ce genre de viande. Vous êtes maintenant des chrétiens. Payer la viande plus chère fait partie du prix à payer à cause de la croix. Il faut payer un prix pour suivre le Seigneur, mais il faut être vrai envers le Seigneur. Vous ne pouvez pas vous associer avec des idoles. »
    Voilà la raison qui a poussé les Corinthiens à poser cette question. Cette question était bien entendue très locale, mais elle a une application très large. Les temps changent, les traditions changent, les réalités changent, mais les principes de Dieu ne changent jamais. C'est ce qui fait que votre Bible ne change pas avec le temps. C'est pour cette raison que vous pouvez la lire dans tous les âges, dans chaque génération, en tout endroit sur la terre; vous pouvez profiter des mêmes principes dont les gens ont profité pendant des siècles et des siècles, tout cela parce que les principes de Dieu sont éternels.
    Ceci dit, il se peut qu'il puisse, sur certains champs missionnaires, y avoir des exceptions, mais je ne pense pas que vous ayez un jour à lutter avec cette question qui est: « Est-ce que je dois ou pas acheter de la viande qui a été consacrée aux idoles? » Ceci dit, même si le contexte est celui du premier siècle, les principes par lesquels ce problème a été résolu sont exactement les principes que nous utilisons pour vivre avec nos scrupules religieux, c'est à dire les choses que nous appelons pratiques discutables. Certaines personnes appellent cela les choses douteuses. L'apôtre prend donc ces trois chapitres pour répondre à la question des pratiques discutables.
    Le principe, qui traverse toute la section, se trouve au verset 10:27: « Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. »

TOUTES LES PRATIQUES DISCUTABLES SONT PERMISES

    Il y a deux faits qui imprègnent ces trois chapitres. L'un est très bien exprimé dans le verset 10:23, mais on le trouve dans le verset 10:27 c'est: « tout est permis. » Les chrétiens ont le droit à toutes les pratiques discutables. Tous les chrétiens sont libres. Je ne veux pas parler du péché. Je ne veux pas parler des choses qui sont clairement mauvaises. Il n'est jamais bien de mentir, ce n'est pas une pratique discutable. Il n'est jamais juste de manifester de l'irrévérence envers ses parents, ce n'est pas une pratique discutable. Il n'est jamais juste de voler, de tuer ou quelque chose comme cela. Il n'est jamais bon de commettre l'immoralité. Mais concernant les choses qui sont des pratiques discutables, c'est-à-dire les milliers de choses que la Bible ne condamne pas et qui ne violent pas les principes de ce livre, tous les chrétiens sont libres (tout est permis) de faire ces choses.
    Pour bien fixer nos idées sur ce dont je veux parler avec les pratiques discutables, j'ai préparé un échantillon de ces pratiques à partir de toutes les listes auxquelles j'ai pu penser. Cela dépend où vous vivez et d'où vous venez. Tout le monde semble avoir sa propre petite liste, mais en faisant cela, les gens ne font que remplacer la loi de Moïse par leur petite loi. Ils disent alors: « Voilà ce que vous devez faire pour être spirituels; voilà la source de votre spiritualité. »
    Certains chrétiens croient qu'il n'est pas juste pour les vrais chrétiens de posséder des choses luxueuses. Il disent par exemple que nous ne devrions pas avoir, de voiture de sport, de maison de vacances, de yacht, ou d'animaux chers, comme des chevaux ou des chiens. Certains chrétiens pensent que nous ne devrions pas faire de sport, en tout cas pas de sport de contact. Ma belle-mère a encore du mal lorsque je regarde de la boxe à la télévision, parce qu'elle dit que c'est une terrible chose pour un chrétien que de regarder cela. Certains chrétiens ne croient pas du tout dans la pratique du sport.
    Je connais un chrétien en particulier qui ne croit pas dans l'imaginaire et qui est absolument choqué lorsque je laisse mes enfants lire des bandes dessinées. Il ne peut pas imaginer qu'on les laisse lire des histoires où les animaux parlent.
    Certains chrétiens pensent que nous ne devrions pas porter des bijoux, des beaux habits ou écouter une certaine musique comme la pop music. Certaines personnes pensent que l'on ne peut écouter que de la musique classique. Ils disent: « N'écoutez pas de country, de rock et ce genre de choses. »
    Certaines personnes pensent que l'on ne peut pas aller au théâtre ou regarder des films. Les chrétiens ont des standards différents à ce niveau. Certains pensent que l'on ne peut que regarder des films tout public.
    Certaines personnes empêchent leurs enfants de jouer à certains jeux, tout spécialement à des jeux de violence. Ils disent: « Ne laissez pas vos enfants jouer à des jeux avec des pistolets, des tanks ou des armées. »
    Certaines personnes disent qu'il ne faut pas acheter des tickets de tombola ou des choses comme celles-là.
    Certaines personnes disent que les hommes et les femmes ne devraient pas aller dans la même piscine et qu'il faut en avoir une pour les femmes et une pour les hommes.
    On peut aussi ajouter à la liste la cigarette, la danse, les armes à feu, etc. Voilà ce dont je parle lorsque j'utilise l'expression « pratiques discutables. »
    La première partie du principe que nous avons vu la dernière fois est que « toutes choses sont permises. » Toutes les choses qui ne sont pas directement interdites sont permises. Tout cela est permis pour le chrétien. Ils sont libres de faire tout cela en Christ.
    Mais voilà l'autre côté de la réalité. Le verset 10:27 dit: « Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller... » J'aimerais souligner cette petite expression: « et que vous vouliez aller... », alors vous êtes libres de le faire. Mais Paul demande: « Est-ce que vous voulez vraiment aller? Est-ce que vous désirez y aller? » Vous le voulez vraiment? » Vous voyez c'est une liberté encore plus grande. Il ne s'agit plus de nos droits, mais de nos désirs. Dans cette section l'apôtre Paul désire nous montrer que nous sommes libres. Nous sommes libres de faire les choses, mais nous sommes également libres de ne pas les faire et c'est une liberté encore plus élevée, parce que le chrétien a maintenant de nouveaux désirs, de nouveaux goûts, de nouvelles influences, de nouvelles envies et une nouvelle direction.
    Quelqu'un a une fois demandé à D.L. Moody ce qui était permis en tant que chrétien? Il a répondu: « Je peux tout faire en tant que chrétien, mais je désire faire ce qui Lui plaît. » Vous voyez, les choses que je désire changent. Les « je dois faire » se transforment en « je désire faire. » Voilà pour le grand principe. Je suis libre de tout faire, mais je ne désire plus faire tout cela à cause de la nouvelle dimension du Saint-Esprit dans mon cœur.
Voilà où nous nous sommes arrêtés. Dans cette leçon, nous allons commencer à discuter le pourquoi. Pourquoi y a-t-il des choses que je ne désire plus faire? Quelles sont les limitations au niveau de notre liberté? Nous sommes libres en Christ. Toutes choses sont permises. Nous pouvons faire tout ce qui n'est pas péché et pourtant nous ne le désirons pas. Pourquoi ne désirons-nous pas faire certaines choses? Pourquoi désirons-nous mettre de côté notre liberté? Voilà ce que nous allons voir ensemble.
    Nous n'allons pas essayer d'avoir une vue d'ensemble de ce sujet parce que nous ne faisons pas une étude d'un thème mais d'un livre. Nous n'allons pas voir tout ce qu'il est dit dans la Bible au sujet des pratiques discutables, sinon nous aurions à voir ensemble cinq chapitres. Ces cinq chapitres sont 1 Corinthiens 89 et 10, mais nous aurions également à étudier Romains 14 et 16. C'est dans ces cinq chapitres que le Saint-Esprit nous donne la pleine explication concernant les pratiques discutables.
    A la fin de cette étude, je vous partagerai trois principes issus de Romains 14, mais cela n'apportera pas plus de lumière que nous avons ici en 1 Corinthiens sur les pratiques discutables. Nous allons donc uniquement voir l'approche de Paul ici dans 1 Corinthiens.
Nous sommes tous différents lorsque l'on en vient à enseigner et à apprendre, et il n'y a pas de bonnes façons de faire, mais je pense qu'il est utile de donner un petit plan d'ensemble pour savoir où nous allons. Voilà ce que nous allons voir dans cette leçon.
    Premièrement, comme toute la section tourne autour des chrétiens faibles, des chrétiens forts et des pierres d'achoppement, j'aimerais que nous ayons une juste compréhension de ce que Dieu décrit comme étant un rocher de scandale, si nous désirons comprendre ces principes. Puis j'aimerais que nous considérions l'approche de Paul – qui est: « Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. »
    Dans ce passage, Paul nous donne deux grands principes qui limitent sa liberté. Il nous dit: « Je suis libre de tout faire, mais il y a deux cas dans lesquels je vais mettre ma liberté de côté. » Nous trouvons deux autres principes en plus dans Romains, nous les mentionnerons juste pour que vous ayez une vue d'ensemble du sujet. Nous allons donc voir dans quel cas il n'est pas bon de s'accrocher à sa liberté. Paul utilise les chapitres 9 et 10 pour illustrer ces principes. Nous ne ferons que survoler ces deux chapitres dans cette leçon et nous les verrons plus en détail dans notre prochaine leçon.
    Ce que j'aimerais faire ensuite, c'est résumer la merveilleuse vérité que nous allons voir à partir de Romains 14. C'est le même sujet, mais la façon dont c'est écrit en Romains permet de faire le lien avec l'ensemble. Nous verrons donc quelques définitions, deux principes, deux illustrations et une conclusion.
    1 Corinthiens 8:9-13 dit: « Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles? Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort! En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère. »
    Pour bien illustrer ou pour fixer les limites de qui est fort et qui est faible, l'apôtre Paul commence par ce qui semble être au départ comme une approche très étrange. Veuillez noter ce que dit 1 Corinthiens 8:1-3: « Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. La connaissance enfle, mais l'amour édifie. Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître. Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. »
   Dans ces trois versets, Paul prend un principe et il nous montre la relation entre la connaissance et l'amour. Les commentateurs aiment à souligner que la connaissance enfle et l'amour édifie et c'est très juste, mais qu'est-ce que cela signifie? Qu'est-ce que cela signifie que la connaissance enfle et l'amour édifie?
    Dans le verset 8:2, on trouve l'expression: « comme il faut connaître. » Veuillez remarquer qu'il n'est pas dit: « ce qu'il devrait connaitre. » Il est écrit: «Comme il devrait connaitre. » Il ne sait pas encore comment il devrait connaitre. » En d'autres termes, Dieu nous dit qu'il y a une méthode pour connaître. Il y a une façon de savoir qui est plus importante que ce que nous savons. Ce passage parle de deux sortes de connaissances. Il parle de ce qui est mentionné au verset 8:2 comme étant pris pour de la connaissance, puis il nous parle bien entendu de la vraie connaissance.
    Très bien, quelle est cette connaissance supposée? Selon le verset 8:2, c'est une personne qui pense, qui suppose qu'elle sait quelque chose. Dieu a créé le monde de telle façon que nous ne pouvons que commencer à comprendre. Il n'y a pas une seule personne sur la terre, qui sait tout sur tout. Les scientifiques ne savent pas tout ce qu'il y a à savoir au sujet d'un grain de sable. Ce n'est pas possible de le savoir. Nous avons des docteurs que nous appelons spécialistes. Celui-ci est un docteur des yeux, l'autre des mains, l'autre du foie et l'autre du cœur. Et pourtant bien qu'ils en sachent plus que beaucoup d'autres, ils ne savent pas tout. Si jamais quelqu'un croit savoir quelque chose, alors Paul dit qu'il ne connait pas encore comme il devrait connaître.
    Ce qui est vrai dans le monde de la nature est doublement vrai dans le monde de la grâce. Il se peut qu'un chrétien étudie la Bible et qu'ensuite il se dise: « Maintenant je sais. J'ai la vie. Je comprends. J'ai appris au sujet du Seigneur. Je sais ce que c'est que le pardon et Son amour. J'ai expérimenté Sa puissance et je connais Sa grâce. » Vraiment? Non, cela n'est absolument pas vrai. Nous ne pouvons pas commencer à connaître Dieu. Dieu est comme un océan, dans lequel nous sommes juste un dé à coudre.
    Que se passe-t-il lorsque quelqu'un croit qu'il sait quelque chose? D'après le verset 8:1, cela vous rend arrogant et fier. Cela vous donne une fausse estime de soi. Cela vous laisse penser que vous êtes au-dessus de vos concitoyens qui luttent encore, qui ne savent pas encore. Cela pousse à égocentrisme et à la fierté. Cela vous donne de dénigrer vos vis-à-vis. Pourquoi est-ce que Paul commence en disant que, peu importe combien de connaissance vous avez, vous ne connaîtrez jamais rien? Cela semble une façon bien étrange pour commencer cette section sur les pratiques discutables. Si vous pensez savoir quelque chose, hé bien vous ne savez rien, vous ne savez pas encore comment vous devriez savoir.
    Il arrive de temps en temps que vous rencontriez quelqu'un qui vient en disant: « Plus j'étudie, moins je connais. » Je me rappelle lorsque j'étais à l'école biblique, je profitais des cours d'un homme que je considérais comme étant un géant, et un jour il a fait ce commentaire: « J'ai étudié la Bible pendant quarante ans et j'ai juste commencé à en effleurer la surface. » Pourtant lorsqu'on l'entendait, on voyait qu'il pouvait faire ressortir tant de choses profondes de la Bible mais il disait: « J'ai juste commencé à en effleurer la surface. » Je pensais qu'il ne faisait que parler humblement pour nous impressionner. Je pensais qu'il exagérait simplement.
Pourquoi est-ce que Paul commence en disant: « Alors que je m'apprête à définir le fort et le faible, si vous pensez que vous connaissez quelque chose, hé bien vous ne connaissez rien? » C'est cela l'ignorance. Je crois que ce que Paul dit ici est: « Si vous désirez faire la différence entre le fort et le plus faible, ne vous basez pas sur ce qu'ils savent parce que c'est la tendance. » Qui est le fort? Beaucoup de personnes pensent que le fort est celui qui sait quelque chose et le faible celui qui n'a que peu de lumière, celui qui ne sait pas.
    Vous voyez, c'est incroyable. Si vous demandez aux croyants moyens: « Décris-moi un frère faible », ils sont plus prompts à aller à la fenêtre que devant le miroir. Ils sont plus aptes à regarder autour d'eux, vers quelqu'un d'autre et à dire: « Celui-ci est un frère qui est faible. » Et lorsque vous lui demandez ce qui le rend faible, alors la réponse ressemble à quelque chose comme cela: « Il ne voit pas cela. Il ne comprend pas cela. Il est faible sur ce point et ce point de doctrine. » Ainsi la lumière, la connaissance devient la règle pour évaluer qui est faible et qui est fort.
    Le Saint-Esprit, à travers l'apôtre Paul, nous dit qu'un homme n'est pas fort parce qu'il connait beaucoup de choses, ni que quelqu'un est faible parce qu'il ne sait rien. La connaissance par elle-même n'est pas un signe que l'on est un frère faible ou fort. Selon le contexte que Dieu développe ici, nous pouvons être un frère qui a plein de lumière et être faible ou un frère qui n'a qu'un rayon de lumière et être fort.

L'AMOUR EST LA PLUS HAUTE FORTE DE CONNAISSANCE

    Paul nous dit ce qu'est la réelle connaissance et c'est comme une surprise pour nous. Vous ne vous attendriez pas à cela si cela ne venait pas comme une révélation. Le verset 8:1 dit: « L'amour édifie. » Paul compare l'amour à la connaissance. Le verset 8:3 dit: « Si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de Dieu. » La forme de connaissance la plus haute et réelle est l'amour. C'est l'amour qui est mis dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Si vous trouvez quelqu'un qui ne sait rien mais qui aime beaucoup, il en sait davantage qu'un théologien, qui pense qu'il sait tout mais qui n'a pas de relation avec le Seigneur. L'amour est la plus haute forme de connaissance. La connaissance sans amour n'est rien, si ce n'est un puissant moyen de s'enorgueillir. Cela ne sert à rien, si ce n'est à augmenter votre fierté.
    Chaque chrétien est appelé par Dieu à vivre à la hauteur de la lumière qu'il a reçue. Nous avons tous reçu une quantité différente de lumière. Aucun chrétien n'a toute la lumière. Aucun chrétien n'a toute la lumière sur un sujet. Nous sommes tous des petits enfants lorsqu'on en vient aux voies de Dieu, aux voies de sa grâce. Nous profitons tous d'un degré différent de sa grâce.
    En partant de cette constatation, voilà ce que nous pouvons finir par penser et croire: comme toute la lumière que j'ai est la lumière que j'ai, je vais penser que ma lumière est vraie et automatiquement je vais regarder autour de moi et si quelqu'un n'a pas la lumière que j'ai, je me vais me dire: « Pauvre personne. Elle est si faible et je suis si fort. Elle est faible parce qu'elle n'a pas ma lumière. C'est une personne plus faible que moi. » Vous voyez, dans ma pensée, ma lumière devient le standard pour tous les chrétiens et par conséquent, tous ceux qui seront d'accord avec moi sont les forts et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec moi sont les faibles.
    Pendant que moi je mets ma lumière en avant en me disant que je sais, mon frère que je pense plus faible en fait tout autant. Il élève sa lumière comme étant la lumière à avoir, il en fait aussi un standard et il me juge par rapport à sa lumière. Il se dit également: « Oh, pauvre Ed, il est si aveugle. Il est si fier. »
    Laissez-moi illustrer cela. Imaginons un chrétien A, qui est objectif et qui connaît sa Bible de A à Z. Il regarde le chrétien B qui est subjectif et il se dit: « Oh, regardez ce chrétien subjectif. Il ne vit que par les émotions; il n'a pas de fondation, il reste à la surface. Il vacille à droite et à gauche. Lorsqu'il deviendra fort comme moi, alors il sera objectif et il croira les choses de Dieu parce que c'est écrit et non pas parce qu'il les ressent. »
    Pendant que le chrétien A fait cela, le chrétien B se dit: « Oh, quel pauvre chrétien objectif. Tout est intérieur et intellectuel. Il s'appuie uniquement sur des faits froids et secs. Il n'a aucune liberté. Il n'est même pas capable de lever ses mains et de louer Dieu. Il n'est même pas capable de se lever lorsque l'Esprit se manifeste en lui, de danser et de sauter. Tout n'est qu'intérieur. Comme il ne se fonde que sur des choses objectives, il bloque l'action du Saint-Esprit. Il ne laisse pas à Dieu la place pour vivre, bouger et respirer. Lorsqu'il deviendra fort, il sera comme moi. »
    Vous voyez, le chrétien A pense que le chrétien B est faible à cause de la lumière qu'il a. Le chrétien B pense que le chrétien A est faible à cause de la lumière qu'il a. Cela est vrai de tous les chrétiens, j'espère qu'un jour je pourrai vous montrer que j'ai raison et vous pensez la même chose envers moi, parce que nous vivons tous dans notre propre lumière.
Par conséquent Paul dit: « Comme vous avez tous une lumière différente, n'utilisez pas votre lumière comme moyen pour mesurer la faiblesse et la force, il y a quelque chose de plus profond que cela. Vous ne pouvez pas mesurer la faiblesse et la force sur la base de ce que vous savez pour deux raisons. Premièrement, vous ne connaissez rien du tout. Deuxièmement, il y a une forme de connaissance plus élevée. »
    Dans les versets 8:4-6, Paul montre de quelle façon ils vont régler le problème s'ils utilisent la connaissance comme leur base. Puis dans les versets 8:7-13, il montre de quelle façon ils vont régler le problème s'ils utilisent l'amour comme leur base. Il s'agit de solutions différentes. Si vous n'utilisez que la connaissance, vous allez régler le problème d'une façon, mais si vous utilisez l'amour vous allez régler le problème d'une autre façon.

LE FORT MET SA LIBERTÉ DE COTE À CAUSE DE L'AMOUR

    Lorsqu'on en vient aux pratiques discutables, il n'est pas possible pour vous de regarder dans votre vie et de dire: « je suis faible », parce que si vous dites cela, cela signifie que vous ne vivez pas à la hauteur de la lumière que vous avez. Vous direz toujours je suis fort. Ce n'est pas à cause de la fierté, c'est à cause de votre lumière. C'est pour cette raison que vous dites que vous êtes forts. Laissez-moi vous donner une illustration tirée de ma propre vie, puis je définirai la faiblesse et la force comme Dieu le fait.
    Selon la lumière que j'ai de la Bible, et je ne désire pas mettre une quelconque pression sur qui que ce soit, je m'abstiens totalement de l'alcool. Et bien entendu comme j'ai ma propre lumière, j'ai également mes propres passages des Écritures sur lesquels je m'appuie pour penser cela. Toutes les personnes qui ont des convictions ont leurs propres passages des Écritures. Bien entendu si quelqu'un n'est pas d'accord avec moi, je lui expose les passages qui me sont à cœur sur ce sujet. De mon point de vue, je suis bien entendu le frère plus fort. Et de mon point de vue, les plus faibles sont bien entendus ceux qui ne sont pas d'accord avec moi.
    Ceci dit, il y a des personnes très pieuses, qui à partir de leur étude des Écritures et de leur connaissance de la langue originale, ne sont pas d'accord avec moi. D'après leur lumière, ils en tirent un principe qui s'appelle la modération. Ils disent donc que de leur point de vue, c'est moi qui suis le frère faible et qu'eux, ils sont entrés dans une liberté en Christ. Ils ne vont tout simplement pas abuser de l'alcool, ils ne vont pas pécher, mais ils ont la liberté de prendre un verre de vin ou quelque chose comme cela.
    Il y a une précieuse communauté du peuple de Dieu où je suis régulièrement invité pour parler, j'aime aller là-bas, mais nous ne partageons pas la même lumière. Ils ont leur lumière et j'ai la mienne. A cause de leur lumière, ils disent qu'ils peuvent honorer le Seigneur en ayant du vrai vin lorsqu'ils prennent le repas du Seigneur. Il m'est arrivé une fois d'être assez mal à l'aise parce que j'étais invité à parler dans cette petite église, mais ils ne savaient pas ce que je ressentais au sujet du vin et je ne désirais pas faire de cela un problème.
    J'étais donc dans cette réunion et ces gens allaient rompre le pain ensemble pour adorer le Seigneur, pour se réjouir ensemble et je me suis donc dit dans mon cœur: « Comme il est écrit en 1 Corinthiens 9:22, je veux être faible avec les faibles et ainsi me faire tout à tous... » Je me suis dit que je n'allais que toucher le vin avec mes lèvres et que ce serait tout. Je ferai semblant de boire plus, mais en réalité je ne ferai que le toucher. J'ai décidé de jouer cette scène pour le bien des faibles, pour le bien de la communion et pour le bien de l'union. Voilà ce que j'allais faire. Et c'est ce que j'ai fait. C'est tout ce que je pouvais faire avec la lumière que j'avais. Mais je peux vous dire que j'en ai beaucoup souffert ensuite. J'étais terrassé parce que j'étais allé contre la lumière que j'avais. C'est toute la lumière que j'avais et j'étais allé contre cette lumière. Je ne sais pas si vous avez déjà eu à confesser la façon dont vous avez pris le repas du Seigneur, mais j'avais une terrible lutte dans mon cœur. J'étais sous une forte culpabilité parce que dans mon cœur, j'avais péché contre le Seigneur.
    J'ai donc partagé cela avec un cher frère, mais je ne savais ce qu'il allait faire ensuite. Il est allé voir un des anciens de l'assemblée pour lui dire que j'étais passé par ces terribles moments. J'ai à nouveau été invité pour parler et quelque chose de très précieux s'est alors passé. Cet ancien m'a pris à part et m'a dit qu'il apprécierait vraiment si je pouvais participer au partage du pain. Il m'a dit qu'il ne savait pas quelles étaient mes convictions au sujet du vin. Il m'a assuré que chaque fois que je serai avec eux, il n'y aurait rien d'autre que du jus de raisin. Voilà ce qu'il m'a dit.
    Je suggère que tout cela a été une manifestation d'amour de leur part. Cela a été une merveilleuse chose dans ma vie, parce que dans cette illustration et cela ne fait aucun doute, c'est moi qui suis le frère le plus faible. Ces frères et sœurs ont mis de côté leur liberté avec la lumière qu'ils avaient. Ils ont délibérément mis de côté leur liberté et se sont mis à mon niveau, parce que j'étais le frère le plus faible. Ceci dit, ne me comprenez pas mal, je pense encore que concernant ce qui est juste et pas juste de faire, c'est moi qui avais raison, mais en ce qui concerne le fort et le faible, c'est moi le faible. C'est eux qui sont les forts dans cette illustration.
Vous voyez, ma conscience ne me permettait pas, avec la lumière que j'avais, de prendre le vin sans pécher. J'avais essayé de les aimer, mais je ne pouvais pas le faire. Pour que je puisse m'adapter à eux, j'aurais dû pécher. Mais pour qu'eux s'adaptent à moi, ils n'ont pas eu à pécher. Vous voyez il n'y a pas de péché à boire du jus de raisin. Ils n'avaient pas le problème que j'avais à cause de ma conscience, ainsi dans cette illustration j'étais le frère plus faible.
    Le point important ici n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort. Il ne s'agit pas de savoir qui a le plus de lumière et qui a le moins de lumière. C'est une question d'amour. C'est une question de mettre volontairement de côté notre liberté pour le bien d'un frère qui lutte avec sa conscience en se basant sur la lumière qu'il a à un moment donné. Voilà pour ce qui est de la définition du fort et du faible dans ce passage.
    Qui est alors le fort? C'est celui qui est décidé à aimer. Qui est le faible? C'est celui qui, à cause de sa conscience, ne peut pas faire une certaine chose sans pécher contre son Dieu. Le fort est celui qui met de côté ses libertés pour la seule raison de l'amour de Dieu. La force est mesurée par l'amour.

JE SUIS UNE PIERRE D'ACHOPPEMENT LORSQUE MON COMPORTEMENT POUSSE QUELQU'UN D'AUTRE À PÉCHER

    Avant que nous voyions les principes qui y sont rattachés, laissez-moi encore définir ce qu'est une pierre d'achoppement. Le verset 8:9 dit: « Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. » Laissez-moi déjà vous dire ce que cela ne signifie pas. Vous ne devez pas penser que chaque fois que vous rencontrez quelqu'un qui n'est pas d'accord avec vous, vous devez mettre de côté votre liberté pour lui. Si cela était vrai, c'est le chrétien le plus faible qui dirigerait la maison de Dieu, parce que tous les forts passeraient leur temps à mettre leur liberté de côté afin que les faibles puissent faire comme ils l'entendent. Si c'était le cas, comme nous ne désirons pas les offenser, nous ferions comme eux le désirent et c'est eux qui décideraient de ce qu'il y a à faire.
    Non, ce n'est pas ce que Paul nous dit ici. Si cela était vrai, je pense que vivre dans le légalisme serait un moins grand esclavage que de vivre dans la victoire, parce que le légalisme aurait son propre lot de règles. Mais dans la victoire, si c'était cela la victoire, alors vous auriez à vous adapter constamment à tout le monde et vous seriez davantage un esclave que si vous étiez simplement un légaliste.
    La réalité est que vous pouvez grandement être en désaccord avec quelqu'un sans pour autant être une pierre d'achoppement pour lui. Il m'est un jour arrivé de rencontrer quelqu'un qui s'est senti offensé parce que je portais une pince à cravate. Ce jour-là, je lui ai donné ma pince parce que je ne désirais pas l'offenser. Mais maintenant je ne la lui donnerai plus. Maintenant je sourirais gentiment et je dirais: « Ce n'est pas très important si cette pince vous embête. » Mais pourquoi alors ne l'ai-je pas offensé, bien qu'il dise que je l'ai offensé? Pourquoi est-ce que je ne l'ai pas offensé avec ma pince? Pourquoi est-ce que je n'ai pas été une pierre d'achoppement? C'est parce que pour être une pierre d'achoppement, je dois pousser une personne dans une situation où elle pèche contre Dieu, et non pas où elle n'est pas contente avec vous. Si vous ne poussez pas une personne à s'éloigner de Dieu, à pécher contre le Seigneur, alors vous n'avez pas été une pierre d'achoppement pour lui. Ce n'est que lorsque mes actions poussent quelqu'un à pécher contre Dieu, que je suis une pierre d'achoppement.
    Je sais que ce frère, qui n'aimait pas que je porte une pince à cravate, ne porterait jamais de bijoux. Même si l'ange Gabriel descendait avec une pince à cravate, il n'en porterait pas. Il n'y a donc aucune chance que cet homme soit offensé parce que cela n'avait aucun sens pour lui. Il n'allait pas regarder à moi et dire: « Oh, Ed porte une pince à cravate donc cela doit être bien, cela signifie que je peux également en porter. » Non, pas lui. Il n'y a aucune chance que cela arrive, parce qu'il était dogmatiquement contre.
    Si je tente un frère ou une sœur à travers la façon dont je vis ou la façon dont je parle, si je tente un frère ou une sœur à aller sur une voie sur laquelle il ne peut pas aller, alors je suis une pierre d'achoppement. Si je les pousse à marcher sur une voie qu'ils ne peuvent pas suivre sans pécher contre la lumière qu'ils ont reçue, alors je suis une pierre d'achoppement.
    J'ai un frère chrétien qui ne croit pas dans le fait que les hommes et les femmes puissent aller se baigner en même temps. C'est ce frère qui m'a dit que c'est la raison pour laquelle Dieu nous a donné deux océans. Son idée est la suivante: au vue de la façon dont les femmes s'habillent de nos jours, je ne peux pas aller là-bas sans pécher dans mes pensées. Voilà quelle est l'idée. S'il venait nous visiter, je ne sais pas ce que nous pourrions faire, mais je sais que je ne prévoirais pas une sortie à la plage avec ce frère, parce qu'il ne pourrait pas faire cela sans pécher. Je connais certaines personnes à qui, si elles venaient me voir, je ne proposerais pas de jeux de cartes, parce que cela est pour eux associé aux jeux d'argent.
    Si quelque chose est bon pour nous, alors nous pouvons avoir la paix. Mais si notre liberté pousse quelqu'un d'autre à violer la lumière qu'il a, s'il pouvait être blessé dans sa relation avec Dieu, alors à cause de notre grand amour pour lui, à cause de l'amour que Dieu crée en nous, nous devons mettre de côté notre liberté pour ne pas être une occasion de chute. Mais à moins que vous ne poussiez quelqu'un à pécher, à devenir rétrograde, à abandonner le Seigneur ou à altérer sa relation avec Dieu, vous n'avez causé la chute de personne. Ne pensez pas que nous allons devoir obéir à tous ceux qui se présenteront devant nous en mettant de côté notre liberté à cause d'eux. Ce n'est pas ce dont Paul parle.
    Très bien, voilà pour ce qui est des descriptions. Le fort est mesuré selon son amour et non pas selon sa connaissance. Voilà qui sont les forts. Une pierre d'achoppement est lorsque vous poussez quelqu'un à pécher, voilà ce qu'est une pierre d'achoppement.
    Revenons maintenant au verset 10:23 sur lequel est basée toute cette section et qui dit: « Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. » J'aime la façon dont Dieu a écrit cela: « Tout est permis, mais... » Et avec le « mais » vous savez déjà qu'il va y avoir des limitations. C'était trop beau pour être vrai! Je peux tout faire mais...
    1 Corinthiens 8:10 nous donne deux merveilleux principes qui nous montrent les limitations liées à notre liberté, c'est lorsque les choses ne sont pas profitables. Il semblerait qu'il y ait quatre principes, mais en réalité il n'y en a que deux. La raison pour laquelle il semble qu'il y en ait quatre est parce que Paul l'écrit de façon positive et négative, c'est pour cette raison que l'on peut penser qu'il y en a quatre. Je vais l'expliciter de deux manières afin que vous compreniez ce que je veux dire.
    Le principe que l'on tire de cela est que nous devons volontairement mettre de côté notre liberté, si par elle je pousse un frère ou une sœur à faire quelque chose de contraire à ce que sa conscience lui dit de faire pour le Seigneur. C'est une façon de le dire. La façon positive de dire cela est de dire que cela n'édifie pas le frère ou la sœur. Il s'agit de la même vérité.
    Les versets 10:28-33 disent: « Mais si quelqu'un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice! N'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de la conscience. Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l'autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère? Si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je blâmé au sujet d'une chose dont je rends grâces? Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Église de Dieu, de la même manière que moi aussi je m'efforce en toutes choses de complaire à tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés. »

L'AMOUR RENONCE A SOI POUR LE BIEN DES AUTRES

    Il n'est pas question ici de ce qui est juste ou faux. Il ne s'agit pas ici de ce qui est la vérité ou l'erreur. Il s'agit d'être sensible pour voir là où est ton frère. Je dois agir selon le principe que Dieu m'a donné et vous devez agir selon le principe que Dieu vous a donné. C'est le grand principe du renoncement à soi pour le bien des autres. C'est la volonté de mettre de côté ce que l'on a afin de pouvoir aider les autres.
    Vous voyez, ces chrétiens étaient tous excités, comme cela se passe encore de nos jours, lorsqu'ils ont reçu un peu de connaissance. Ils ont observé la loi de Moïse pendant deux mille ans et maintenant ils sont libres. Certains ont été si loin dans leur liberté en Christ, qu'ils ont fait des choses qui ont pu profondément choquer les juifs. Par exemple, pendant toutes ces années ils ont été liés au jour du sabbat. Puis lorsque le Nouveau Testament est arrivé, la liberté en Christ a été proclamée et il leur tardait que le jour du sabbat arrive pour aller labourer! C'est comme si certains voulaient dire par là: « Je vais montrer à tout le monde, que je ne suis pas sauvé parce que j'ai observé les lois sur le jour du sabbat. Je suis entièrement libre de tout cela. Je suis sauvé par Christ! » Certains chrétiens ont donc commencé à se glorifier à cause de cela.
    D'autres chrétiens ont regardé tout cela de loin et ont dit: « Comment est-ce possible? Pendant plus de deux mille ans, cela a été un péché de travailler le jour du sabbat et maintenant tout d'un coup vous pouvez travailler. » Certains chrétiens se glorifiaient également de ce qu'ils pouvaient manger du porc avec leurs haricots et du jambon avec leurs œufs, et ils aimaient vraiment cela. D'autres juifs qui n'étaient pas si libres et qui ne pouvaient pas simplement mettre de côté deux mille ans de traditions, se demandaient comment ces gens pouvaient porter des hot-dog à leur bouche? Ils n'arrivaient pas à croire que l'on pouvait faire cela. Puis Paul intervient et nous dit: « Vous ne devez pas utiliser votre liberté de cette manière. Vous devez penser à ce frère. Vous devez aimer ce frère qui lutte avec sa lumière. Vous avez une liberté, vous avez une compréhension, vous avez une connaissance, vous avez la lumière mais vous manquez d'amour. Vous manquez d'amour, mais c'est pourtant cela la vraie connaissance. Toutes les autres connaissances que vous avez deviennent de l'ignorance si l'amour vous manque. La connaissance ne fait rien d'autre que vous faire enfler d'orgueil si vous manquez d'amour. Si cela choque la conscience de votre frère alors mettez-là de côté. N'essayez pas de le faire entrer dans votre liberté. N'essayez pas de l'influencer. S'il n'a pas votre lumière, il ne peut pas jouir de votre liberté et vous ne pouvez pas lui imposer cela. »

MA LIBERTÉ NE DOIT PAS M’EMPÊCHER DE PROCLAMER CHRIST

    Il y a un deuxième principe qui permet de gouverner notre comportement au sujet de ces pratiques discutables. Non seulement cela risque de choquer la conscience de mon frère, mais il faut se poser la question de: est-ce que cela touche également à mon témoignage pour Christ? Est-ce que cela fait du tort à mes opportunités de témoigner pour Christ? Est-ce que cela empêche d'avoir des opportunités pour partager l'Évangile, pour partager la Parole de Dieu? Une autre façon de formuler ce même principe est: est-ce que cela glorifie Dieu?
    Lisons les versets 9:19-25: « Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à cause de l'Évangile, afin d'y avoir part. Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. »
    Le point que le Saint-Esprit souligne ici est: qu'est-ce qui est réellement important dans votre vie chrétienne? Qu'est-ce qui a réellement de la valeur? Vous pouvez vous dire: « Je désire la liberté. Je suis libre de jouer au Bingo; je peux acheter un ticket de loto pour gagner une nouvelle automobile. » Mais est-ce que c'est cela qui est réellement important? Nous sommes en train de parler là de choses de la vie qui disparaîtront d'ici quelques heures. L'important ce sont les âmes immortelles. Les gens, eux, vivent pour l'éternité. Paul est en train ici de nous dire: « Si vous mettez de côté un peu de la liberté que vous avez, qu'est-ce que vous avez réellement perdu? » Vous ne pouvez pas comparer cela au salut de l'âme d'un homme.
    Pourtant Paul n'était pas en train de dire: « Soyez sympas avec toutes les personnes qui ne sont pas d'accord avec vous. » Non, il ne se compromettait pas de cette façon. Il prenait une position forte au sujet des vérités essentielles. Est-ce que vous vous rappelez de l'épisode relaté en Galates 2:5, où les judaïsants sont venus et ont dit: « Vous êtes obligés de circoncire Tite? » Mais Paul a dit: « Je ne le ferai pas. » Il a pris une position ferme parce c'était un point essentiel. Les judaïsants disaient: « C'est nécessaire pour le salut. » Mais Paul a refusé de le faire. D'un autre côté, il a circoncis Timothée en Actes 16:3 pour qu'il puisse être tout pour tous. Il l'a fait volontairement, mais lorsqu'on lui a dit: « Tu es obligé de le faire », il a refusé. A chaque endroit où nous pouvons nous adapter pour l'Évangile, nous devrions le faire. Paul avait tout le temps en vue le salut des gens.
    J'ai lu une merveilleuse histoire d'Harry Ironside qui semble illustrer ce point. C'était le fameux pasteur de l'église Moody de Chicago. Il était en train de parler de certaines réunions qu'il avait à Detroit. Il a rencontré là-bas un homme qui venait d'Inde et qui s'était converti au christianisme. Son nom était Mohammed Ali. Rien à voir avec le boxeur. Il est un midi sorti manger avec Mohammed après l'une de ses réunions. Ils ont rejoint une femme chrétienne. Elle leur a demandé ce qu'elle pouvait leur servir. Ils ont répondu: « Qu'est-ce que vous avez? » La réponse a été: « Tout ce que j'ai aujourd'hui est du porc et du jambon. » Mohammed Ali a alors répondu: « Je ne prendrai rien, j'aimerais juste un verre d'eau. Cette femme lui a demandé: « Je suis surprise Monsieur Ali. Êtes-vous sous la loi que vous ne puissiez pas manger de porc? Les chrétiens sont libres de manger n'importe quoi! »
    Puis Harry Ironside donne la réponse de Mohammed Ali. Il a dit: « Mon Père a 83 ans. Tous les trois ans, je retourne en Inde pour faire un compte-rendu à mon père qui est le chef de la famille. Il me salue tout le temps de la même façon. Il me salue avec ces mots: Mohammed est-ce que ces infidèles t'ont appris à manger des hot-dog? Et je réponds tout le temps la même chose: « Père, le porc n'est jamais passé dans ma bouche. » Puis nous nous asseyons et je peux partager l'évangile avec lui. Si jamais je mange votre sandwich aujourd'hui, je perds toute opportunité de partager à nouveau l'évangile avec mon père. »
    Voici une bonne illustration de ce que c'est que de mettre sa liberté de côté. Qu'est-ce qu'un sandwich? Ce n'est rien. C'est une de vos libertés. Imaginons que quelqu'un dans votre famille soit tellement offensé de ce que vous alliez au cinéma. Qu'est-ce que vous avez perdu si n'allez plus jamais voir un autre film de votre vie à cause de Christ? Qu'est-ce que vous avez perdu si vous mettez de côté votre liberté? Paul avait tout le temps le salut des hommes à l'esprit à cause de son grand amour qui découle du calvaire. Il se sentait tout le temps concerné par les autres.
    Ceci dit, je suis sûr qu'il ne s'agit pas là de toute la réponse. Chaque cas est différent et les applications peuvent être assez délicates. Mais en ayant ces deux principes, vous pouvez sûrement aller de l'avant et vous sortir de situations difficiles. Je suis libre, mais je ne vais pas user de ma liberté si cela affecte la conscience de mon frère. Je suis libre, mais je ne vais pas user de ma liberté si cela m'empêche d'une manière ou d'une autre de partager le Seigneur Jésus avec quelqu'un. Ce sont deux principes simples et merveilleux.
Laissez-moi encore vous donner une vue d'ensemble des chapitres 9 à 10 que nous verrons plus en détail dans notre prochaine leçon.
    Dans les chapitres 9 et 10, Paul illustre les principes qu'il vient juste de mettre en avant. L'illustration dans le chapitre 9 est Paul lui-même. Il nous dit: « Je ne vais pas uniquement vous dire de mettre de côté votre liberté. Je suis un enseignant. Je ne dis pas aux gens « allez », mais « venez. » Je ne vais pas mettre sur vous un fardeau que je ne porte pas moi-même. » Dans le chapitre 9, il nous montre donc de quelle manière il a mis de côté sa liberté. Dans les versets 9:3-5, il nous dit qu'il a mis de côté son droit d'avoir une épouse. Dans les versets 9:6-14, il nous dit qu'il a mis de côté son droit d'avoir un salaire. Dans les versets 9:19-22, il dit qu'il a mis de côté tous ses droits pour le bien des autres. Paul n'était pas plus spirituel parce qu'il a mis de côté ses droits. Il a mis de côté ses privilèges parce qu'il était spirituel. C'était un sous-produit de ce qu'il y avait sur son cœur en lien avec Dieu. Dans le verset 8:8, il dit: « Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. » Ce n'est pas important si vous gardez votre liberté ou pas, cela ne va pas augmenter votre relation avec Dieu. Le chapitre 9 est donc l'illustration positive de Paul.
Le chapitre 10 est l'illustration négative, il s'agit d'Israël. Israël a été béni. Ils avaient de nombreux privilèges. Ils ont été conduits par la nuée, ils ont été délivrés de la mer rouge, ils ont été baptisés en Moïse. Ils étaient identifiés au peuple de Dieu.
    Ils ont également mangé de la nourriture spirituelle, de la manne, de l'eau qui sortait du rocher. Ils avaient des provisions de la part de Dieu. Il y avait un rocher qui les suivait et ce rocher était Christ. Ils avaient une communion avec Dieu. Ils avaient des privilèges. Mais ils ont fini dans la convoitise, dans l'idolâtrie, dans l'immoralité et ils ont commencé à tenter le Seigneur. C'est de cette façon que Dieu illustre à travers Paul et Israël ce grand principe.
    Avant de terminer, j'aimerais encore que nous prenions le chapitre 14 de Romains. J'aimerais encore conclure ce que j'ai dit avec trois principes que l'on trouve dans ce chapitre. Romains 14:1-3 dit: « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel croit pouvoir manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. » Nous devons accepter notre frère et ne pas essayer de lui faire voir les choses à notre manière.

DIEU A ACCEPTE MON FRÈRE, JE NE PEUX DONC PAS LE JUGER

    Voici le principe, un frère doit s'abstenir de juger un autre frère. Le fort ne doit pas juger le faible. Le faible ne doit pas juger le fort. Le faible ne doit pas juger le fort parce qu'il a plus de lumière et beaucoup de liberté, mais d'un autre côté le fort ne doit pas juger le faible parce qu'il n'a pas la foi pour être libre dans toutes ces choses. Le mot utilisé dans Romains 14:3 signifie « regarder de haut. » Ils se regardaient de haut l'un l'autre, que ce soit le faible ou le fort. Pourquoi le faible ne devrait-il pas juger le fort et le fort ne devrait-il pas juger le faible? Paul donne la réponse en Romains 14:3: c'est parce que Dieu a accepté l'un et l'autre. Peu importe la lumière que vous avez, Dieu vous a accepté.

JE NE SUIS PAS LE MAÎTRE DE MON FRÈRE

    Romains 14:4-9 nous donne le second principe. Laissez-moi le dire de cette façon. Le fort et le faible doivent reconnaître que l'autre a une relation avec le Seigneur. Romains 14:4 dit: «Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. » Comme j'aime ce verset: « Jésus-Christ est Seigneur. » C'est tout le message du livre. Le mot Seigneur inclut le droit de commander. Voici l'idée qu'il y a derrière le mot « Seigneur. » Si quelqu'un est Seigneur, il a le droit de commander et la seule réponse devrait être l'obéissance.
    Dieu n'a pas désigné le frère qui est fort comme Seigneur de celui qui est faible, et n'a pas désigné le frère qui est faible comme Seigneur de celui qui est fort. Romains 14:4 dit: « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? » Qu'est-ce que cela signifie? Laissez-moi le dire avec mes propres mots. Ce que le Seigneur de votre frère lui permet de faire n'est pas votre problème. Si le maître de votre frère lui permet de faire quelque chose que votre maître ne vous permet pas de faire, obéissez à votre maître et laissez-le obéir à son maître. Je n'ai pas le droit de prendre ma lumière et de l'imposer à quelqu'un d'autre. Vous n'avez pas le droit de prendre votre lumière et de me l'imposer. Si votre Dieu vous laisse faire quelque chose, alors vous en répondrez devant votre Seigneur. Selon ce passage, que se passe-t-il si je vous impose ma lumière? Je prends la prérogative de Dieu. Je prends une place dans la trinité. Je deviens le Seigneur qui vous dit ce que vous devez faire et ne pas faire, ce qui est bien et pas bien.
    Paul nous dit de faire très attention à cela. Ce que le maître laisse faire à Son serviteur ne nous regarde pas. Romains 14:5 dit: « Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. » Chacun d'entre nous doit répondre à Dieu pour la lumière qu'il a. Soyez simplement sûrs que vous savez ce que vous faites, et moi aussi je dois être sûr de ce que je fais.
    Paul nous dit qu'en tant que chrétien je dois mettre de côté ma liberté, mais je ne dois pas non plus juger. Je pense que mon rôle est de mettre de côté ma liberté à cause de mon amour pour mon frère, ce que le frère fait est son affaire et il doit le voir avec le Seigneur. En continuant d'avancer dans la connaissance du Seigneur, Dieu travaillera en lui. Si quelqu'un met sa liberté de côté pour moi, je n'ai pas à le juger. C'est quelque chose qui se joue entre le serviteur et son Seigneur. Chacun doit marcher devant le Seigneur dans la lumière qu'il a reçue.
    Laissez-moi encore mentionner un troisième principe que l'on trouve en Romains 14:10-13. Laissez-moi le dire de cette façon. Il est juste pour le Seigneur de juger.
    Romains 14:10-13 dit: « Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. »
    Nous ne pouvons pas nous juger les uns les autres. Nous ne pouvons pas nous mettre à la place de Dieu, et nous ne pouvons pas prendre notre petite liste de règles en disant: « Je crois en cela et en cela et je ne vais pas faire ceci et cela », et ensuite substituer cela à la loi de Moïse et dire à tout le monde qu'il est plus spirituel de respecter cela en se levant tôt, en allant aux réunions, en lisant la Bible et en priant. Ce n'est pas en faisant ces choses que vous deviendrez spirituels.
    Tout l'objectif de la loi de Moïse, selon le Lévitique, était pour Dieu de se faire un peuple qui Lui appartienne. La raison pour laquelle il y avait des lois sur la diététique était pour les différencier. La raison pour laquelle ils mettaient certains vêtements était pour les rendre différents, ils ne pouvaient pas porter de lin avec de la laine en même temps. La raison pour laquelle ils ne pouvaient pas semer de l'orge et du blé dans le même champ, était pour les rendre différents. Toute la loi était là pour que Dieu ait un peuple différent.
    Lorsque Dieu a mis ces lois de côté, Il a dit: « Je vais maintenant vous présenter une nouvelle façon de vous rendre différents. Je vais mettre mon esprit dans votre cœur, et je vais vous conformer à l'image de Jésus-Christ. Je désire encore que vous soyez différents, mais je ne vais plus le faire en vous demandant d'observer certaines lois. N'essayez donc pas de devenir différents en mettant en avant certaines règles, parce que j'ai mis les lois de Moïse de côté. Je ne désire plus que vous soyez différents à travers les lois que vous observez. N'ayez pas vos propres lois, ne laissez pas des groupes prendre leurs lois et vous les imposer. Je désire encore que vous soyez différents. Je désire encore que vous soyez saints, mais ma nouvelle méthode est le Saint-Esprit dans votre cœur qui vous conforme à Jésus-Christ, vous transformant et vous rendant semblables à Jésus. Ensuite seulement vous serez un peuple particulier et séparé pour moi. Nous ne sommes donc pas sans loi. Un légaliste n'est pas quelqu'un qui se conforme à la loi, ça c'est un chrétien. Un légaliste est quelqu'un qui respecte la loi pour être spirituel. Il n'existe pas de loi qui pourra vous rendre spirituels. Vous êtes spirituels à cause de votre relation avec Jésus-Christ et de votre union avec Lui.

     Prions: Notre Père, nous Te remercions pour la mesure de lumière que Tu as donnée aux uns et aux autres. Lorsque nous pensons à la lumière que nous avons, nous nous disons: « Comme nous voyons peu et comme nous savons peu. » Nous luttons avec cela et nous te demandons simplement de nous délivrer de la fierté qui nous fait croire que nous savons quelque chose. Comme nous Te louons de ce que nous pouvons connaître par l'amour. Rends-nous capables de T'aimer et de T'embrasser afin que nous puissions être connus par Toi, que Ta vie puisse être capable de couler en nous et à travers nous vers les autres. Délivre-nous de l'égoïsme et que nous ne transformions pas notre liberté en licence et qu'ainsi nous évitions de blesser Tes chers enfants d'une façon ou d'une autre. Manifeste ces choses dans notre coeur. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
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