dimanche 23 octobre 2011

COURTE MEDITATION SUR COLOSSIENS 2

Continuons notre lecture.

1  Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair,
2  afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ,
3  mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.
4  Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.
5  Car, si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ.
6  Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7  étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.

    Le combat de Paul dans la prière a pour objectif deux buts principaux. C’est un enseignement précieux pour nous, pour nos vies si nous devons ou avons à cœur de prier pour l’Église. Ce sont deux pistes à exploiter, pour l’avancement du royaume, au sein de l’église et dans le cœur des chrétiens. Il donne aussi la méthode pour vivre une vie pleine et entière dans la soumission au Seigneur. Une Église soumise au Seigneur est une église dans laquelle les membres peuvent être soumis les uns aux autres dans Son amour et celui que nous avons les uns pour les autres. Regardons ces deux buts :

    --a) Paul supplie le Seigneur pour que ces chrétiens de Colosse et de Laodicée soient tous ‘’unis dans la charité (amour)’’. C’est vraiment le point le plus important : vivre l’Église comme le Seigneur nous l’a enseignée. Une église qui vit dans l’amour les uns pour les autres aura la capacité spirituelle de recevoir l’enseignement du Saint-Esprit pour grandir. Cet amour ne peut exister que si chaque membre aime ardemment le Seigneur. Si cela est, les cœurs remplis de l’amour du Seigneur déborderont d’amour pour les membres. Cette église peut recevoir la révélation que le Seigneur veut lui donner. Paul demande aussi au Seigneur, pour ces deux Églises, ainsi que tous ceux qui n’ont pas vu son visage, que leurs cœurs soit consolés (ou encouragés, selon les traductions.) Nous voyons le cœur de berger de cet apôtre. Cette prière dévoile son amour pour le Seigneur et pour l’Église.
    b) Paul demande au Seigneur, en second lieu, que ces Églises connaissent ‘’le mystère de Dieu, Christ’’, en qui sont cachés tous les trésors de sagesse et de la connaissance. Si les membres de l’église s’aiment, sont soumis les uns aux autres dans l’amour, ils peuvent recevoir la connaissance des trésors qui sont cachés en Christ. Ces trésors de sagesse et de connaissance sont la provision de vie pour que nous progressions dans notre marche de disciple. Ces trésors nous sont donnés pour les besoins de notre vie spirituelle. C’est le rocher frappé qui donne l’eau le long de notre route ici-bas. Pour savoir ce qu’est la sagesse, la connaissance, le Seigneur nous a donné le livres des Proverbes dans Sa Parole. Ce livre nous instruit de tous ces trésors cachés en Christ.

    Le résultat de ces deux points est le bon ordre qui doit régner au sein de l’église et la solidité de la foi en Christ pour chacun de ces membres.
    Nous regarderons ce que signifie ce verbe combattre quand nous méditerons sur ce frère Epaphras qui combattait dans la prière pour les Colossiens (chapitre 4)
    Il est bon de nous laisser pénétrer de ce passage pour avoir la connaissance, la sagesse de savoir comment prier pour l’église. Il n’y a pas, bien sûr, que cela pour une prière selon le cœur de Dieu. Toutes les prières de Paul sont un enseignement profond au sujet de la prière pour l’Église et les ‘’saints’’ C’est un enseignement très précieux pour chacun de nous. Il est bon de garder ces choses dans nos cœurs et lorsque nous nous mettons en prière pour l’Église, le Saint-Esprit peut nous éclairer afin de prier efficacement. Cette prière va droit au cœur de Dieu, notre Père céleste et elle produit un fruit qui demeure (Jean 15)

6  Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7  étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.
8  Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
9  Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.

    Ici, nous abordons un passage essentiel et combien merveilleux de cette lettre dans laquelle Paul expose les révélations qu’il a reçues de notre Seigneur pour Son corps qui est l’Église. Déjà dans les versets 14,16 et 19 du premier chapitre nous lisons :…en qui nous avons… (14), …en Lui tout a été…(16), ….habite en Lui… (19) . Cela continue au chapitre qui nous occupe. Nous avons commencé notre méditation en mentionnant cela.
    Paul exhorte l’église à marcher en Lui. Comment pouvons-nous marcher en Lui ? Comment pouvons-nous jouir des trésors cachés en Christ ? Une seule réponse est possible et elle est toute simple ! PAR LA FOI ! C’est la foi seule qui nous permet de recevoir et comprendre ces trésors. C’est la foi seule qui nous donne la force de marcher dans la sanctification. Nous le pouvons car Il a été fait sanctification pour nous. Il habite en nous ! Nous le croyons par la foi, nous le vivons par foi. Nous savons faire naître cette foi en nous : ‘’La foi vient de ce qu’on entend, ce qu’on entend vient de la parole de Christ’’ (Romains 11.17) Lire, méditer, relire, méditer à nouveau, encore et encore cette Parole de vie pour qu’elle engendre la foi véritable en nous ! Notre Seigneur est le Chef de notre foi et c’est Lui qui la mène à la perfection ! Lisons et méditons Sa Parole !
    En Christ habite corporellement toute la plénitude de la divinité. C’est pour cette raison que Paul invite à ‘’marcher en Lui’’ afin d’avoir à notre disposition, la provision de Dieu pour notre marche de disciple. Notre provision est une personne bénie : notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devons vivre de Sa vie, c’est-à-dire se nourrir de Sa Personne par la Parole révélée par le Saint-Esprit en nous. La Parole ne  peut être révélée dans nos cœurs que si nous la lisons et la méditons. Nous devons serrer dans notre cœur cette Parole et le Saint-Esprit  l’éclairera et nous donnera la connaissance de Christ en nous.
    Nous serons, ainsi, enracinés et fondés en Lui, affermis dans la foi. Enracinés et fondés ! Deux verbes tellement expressifs ! C’est le seul moyen pour ne pas être la proie par la philosophie et la vaine tromperie selon la tradition des hommes dont parle l’apôtre. La philosophie est un système de pensée qui a été créé par l’homme. (Dans un sens spirituel vu le contexte de cette lettre) Paul l’oppose à la révélation de Christ qui ne peut venir que de Dieu, sans aucun artifice qui vient de l’homme. Paul oppose la Révélation du Fils de Dieu, à la philosophie des hommes. Celui qui est enraciné et fondé dans la Parole de Dieu n’a même pas besoin de réfuter cette philosophie ou cette tradition. Elles seront démontées, anéanties dans le cœur de ceux qui sont fondés, chaque fois qu’une personne essayera de les convaincre de leur science ou philosophie. La Parole en nous démontera au fur et à mesure cette vaine tromperie comme l’écrit Paul !
    SOYEZ ENRACINES ET FONDES EN LUI, AFFERMIS DANS LA FOI ! C’est plus que suffisant pour ne pas être emporté ou séduit par le mensonge de la sagesse humaine ! Paul nomme cela : les principes élémentaires du monde. Nous devons tout éprouver par la Parole divine. Nous le pouvons car elle habite en nous de façon vivante ! Nous avons le Livre !
    Car en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. La plénitude de la divinité habite en nous par Christ ! Alors, fréquentons Celui qui habite en nous ! Connaissons-Le en sondant les Écritures ! Aimons-Le de tout notre cœur ! Rien ne pourra nous atteindre et si, parfois, nous dévions, Lui, en nous, saura nous reprendre ! Marchons en LUI !

10  Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
13   Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ;
14  il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ;
15  il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.

    Que de grâce, que de bénédictions, que de vérités merveilleuses exposées dans ces six versets ! Nous sommes un avec notre Seigneur ! Nous sommes un avec le Père puisque le Fils et le Père sont un. L’Esprit de Dieu qui habite en nous, atteste que c’est vrai ! Puisque :     
    --nous avons la plénitude de la divinité en nous,
    --nous avons la plénitude de l’amour de Dieu,
    --nous avons la plénitude de la sagesse de Dieu
    --nous avons la plénitude de la vie de Dieu
    --nous avons plénitude de la rédemption en nous
    --nous avons la sanctification en nous
   --nous avons la justice de Dieu en nous. Nous avons TOUT pleinement en Lui. Nous       sommes en Lui, nous sommes avec Lui ! Il est en nous !

   ‘’ La plénitude ! ( grec plérôme) Le sens du mot plénitude est ici précisé par l’adverbe « corporellement » et le génitif « de la Divinité » : dans le Christ ressuscité se rassemble tout le monde divin, auquel Il appartient par son être préexistant et glorifié et tout le monde créé, qu’Il a assumé directement (l’humanité) et indirectement (le cosmos) par Son incarnation et Sa résurrection ; en somme toute la plénitude de l’Être.’’ (Note :Bible Jérusalem)

   Comme nous sommes le corps de Christ, nous participons à cette plénitude en tant que membres de ce corps. Nous sommes au-dessus de ces puissances célestes car Christ est la Tête de celles-ci et nous, en Lui, nous sommes mis au bénéfice de Sa plénitude, de Sa puissance, de Sa position ! Quelle grâce ! Quel trésor !
      Nous sommes, en Lui, circoncis de la véritable circoncision dont celle dans la chair en était l’ombre. La circoncision qui n’est pas faite par une main humaine, mais par Christ. Il nous dévêt de notre corps mortel et de sa servitude. C’est l’entier dépouillement de notre corps charnel (version Jérusalem) La circoncision par l’homme n’enlève qu’une infime partie de chair. La circoncision de Christ, elle, est radicale ! Nous sommes entièrement dépouillés. Paul se sert de cette comparaison pour bien nous établir dans ce que nous sommes en Christ par cette circoncision divine. Merveilleux !
    Nous avons été ensevelis avec Lui dans le baptême. Nous savons que c’est en Sa mort que nous avons été ensevelis par le baptême. En sortant des eaux du baptême, nous sommes ressuscités avec Lui, par la foi en la puissance de Dieu. C’est ici que la foi intervient. La Parole de Dieu le dit, l’atteste, donc nous  le croyons. La foi en la puissance de Dieu qui a ressuscité Christ va nous donner de marcher en nouveauté de vie, en et avec Christ. La foi atteste à nos cœurs que nous avons la capacité spirituelle de vivre ainsi, par pure grâce !
    Paul nous explique en quoi consiste cette résurrection : Nous étions, par nos offenses et par l’incirconcision de notre chair, séparés de Dieu, mort à Dieu. Il nous a rendus à la vie en nous faisant grâce pour toutes nos offenses. Pour cela, Dieu nous a fait mourir avec et en Christ. Paul le dit ‘’Je suis crucifié avec Christ’’ (Galates 2.20) Nous devrions dire la même chose que l’apôtre ! C’est un fait ! C’est au présent, un état permanent pour l’apôtre et pour chacun des disciples du Seigneur.
    Le baptême en est le symbole. Nous proclamons que nous étions morts et nous témoignons que nous sommes ressuscités en Lui et avec Lui. Remarquons l’humilité de Paul. Il explique à ses lecteurs tout ce que représente l’œuvre du Seigneur pour eux et lorsqu’il arrive à la grâce et le pardon de Dieu, il s’implique avec eux. Il explique durant ce passage en disant ‘’vous êtes circoncis…vous êtes ensevelis…vous êtes ressuscités…etc et il conclut par : ‘’en nous faisant grâce pour toutes nos offenses…etc’’ A ce moment, Paul l’apôtre, cet homme de Dieu, s’identifie à ses correspondants leur prouvant qu’il est, lui aussi, exactement comme eux. Oh ! Le cœur de Paul !
   ( J’entends souvent ou je lis des exhortations ou des enseignements d’hommes de Dieu qui disent toujours :’’vous devez, vous êtes, vous devriez etc’’, mais pas souvent je n’entends ou lis nous devons, nous sommes…) C’est un constat, sûrement pas un jugement !

  Jésus est le chef de toute principauté et de pouvoir (v. 10) ‘’Les « souverainetés, dominations, principautés, puissances » étaient dans l’enseignement des faux docteurs, des êtres spirituels médiateurs entre Dieu et les hommes. Les pratiques ascétiques devaient purifier l’homme pour qu ‘il puisse rentrer en relation avec ces intermédiaires. L’apôtre Paul dit  que le Christ est supérieur à toutes ces puissances. Il est leur Maître. Ceux qui sont unis à Lui n’ont donc plus besoin de s’occuper d’elles.’’ (encyclopédie des difficultés bibliques)

    Reprenons ce verset 14 : ‘’ il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix’’
    Lisons la traduction de parole vivante :’’Il a effacé l’acte aux mille articles qui nous accusait. Car il mentionnait toutes nos transgressions de la Loi (de Dieu) Il l’a annulé et l’a cloué à la croix.’’
    La bible Jérusalem traduit ainsi ce verset :‘’ Il a effacé, au détriment des ordonnances légales, la cédule de notre dette qui nous était contraire ; il l’a supprimée en la clouant à la croix’’ (cédule : billet de reconnaissance de dettes)
     Ces deux traductions  de ce verset  sont très claires. Nous avions chacun une liste de nos fautes, un acte de justice dans lequel étaient consignés tous nos délits. Cet acte était rédigé contre nous et selon les critères de la Loi de Dieu. Donc c’est un acte qui nous condamnait par l’accumulation de nos transgressions qui étaient notées dessus. Cet acte a été effacé car la condamnation a été exécutée sur le Seigneur et le Sang de Christ répandu pour nos péchés nous en a délivré. Cet acte n’ayant plus lieu d’être, a été effacé. C’est la grâce de Dieu ! Nous sommes  quittes car il n’y a plus de condamnation, car elle a été exécutée sur Christ.
    Le dernier verset de notre méditation mérite une attention particulière. Jésus a dépouillé les dominations et les autorités et les à publiquement livrées en spectacles. Comment le Seigneur a dépouillé ces autorités et ces dominations pour quelles ne puissent plus accuser ceux qui croient ? De quoi ont-elles été dépouillées ? Elles ont été dépouillées de l’arme qui nous accusait. Cette arme c’est la Loi. Par la Loi nous étions constamment accusés par ces forces mauvaises.
    Pour préciser cette proposition, lisons ce passage de Zacharie 3 que j’ai déjà mentionné dans d’autres partages :

1  Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser.
2  L’Éternel dit à Satan : Que l’Éternel te réprime, Satan ! que l’Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem ! N'est–ce pas là un tison arraché du feu ?
3  Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l’ange.
4  L'ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui : Ôtez–lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué : Vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête.
5  Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Éternel était là.

    Nous voyons Josué face à l’Éternel avec, à sa droite, Satan pour l’accuser. L’Éternel dit  simplement : ‘’Que l’ Éternel te réprime Satan !’’ C’est tout ce qu’Il dit à l’accusateur. Et Josué est là, vêtu de vêtements sales, symbole du péché. Puis le Seigneur se tourne vers ceux qui étaient devant lui et leur demande d’ôter les vêtements sales de Josué. L’Éternel dit à Josué :’’Vois, je t’enlève ta faute (ton iniquité, ton péché selon les versions) et te revêt d’habits précieux’’ Satan ne peut plus accuser Josué, il est dépouillé de son arme : La Loi. La Loi ne peut pas accuser une personne, que Dieu a revêtu des habits précieux de Sa justice. Pour nous, ces habits précieux, c’est Christ qui a expié nos fautes. Nous avons revêtu Christ. Le Nouveau Testament le déclare. La Loi ne peut plus être brandie devant Dieu pour Josué. Il est pur, il est net par la grâce de Dieu. Il ne peut plus être accusé…tant qu’il reste vêtu de ces habits fournis gratuitement par le Seigneur. Je crois que c’est en cela que les autorités ont été dépouillées. L’arme/Loi est devenue inopérante pour les rachetés. Leur pouvoir a été anéanti car Dieu a pris soin de l’homme. L’homme, en Christ, est plus que vainqueur ! La Loi est devenue sans force pour ceux qui sont en Christ. L’ennemi est dépouillé. Ses armes n’ont plus aucune puissance pour nous condamner. Il ne lui reste que le mensonge et la séduction. Il sait comment les employer pour nous confondre. Le mensonge a une puissance phénoménale pour qui sait le pratiquer. Le diable est le père du mensonge et lorsqu’il profère le mensonge ses paroles viennent de lui-même a dit Jésus. C'est un mensonge qui a fait chuté le premier couple en Éden. Nous voyons le fruit de ce mensonge de nos jours encore. Ce mensonge ne cesse d'opérer que dans ceux qui se convertissent au Seigneur..... et qui sont en Lui! 
    C’est pour cette raison que le Seigneur nous exhorte à laver notre robe, cet habit précieux dont nous sommes revêtus. Durant notre vie sur cette terre, il nous arrive de le salir. Nous en sommes toujours revêtus, car nous sommes dans les lieux célestes avec Christ. Par contre, sur terre, nous pouvons le salir. Nous sommes exhortés à laver cet habit. Nous le pouvons en marchant dans la lumière. Confesser et abandonner nos péchés est l’acte pratique par lequel nous obéissons à ce commandement du Seigneur : ‘’laver notre robe’’
 
16  Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune ou des sabbats:
17  c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ.
18  Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles,
19  sans s’attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne.
20  Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose–t–on ces préceptes:
21  Ne prends pas ! Ne goûte pas ! Ne touche pas !
22  préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ?
23  Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair.

    Ces versets qui suivent sont donnés pour nous permettre de rentrer dans la liberté des enfants de Dieu. ‘’Que personne donc…Ce ‘’donc’’ signifie clairement que tout ce qui est écrit après ces vérités énoncées n’a plus aucune valeur pour le chrétien. Il est fondé sur ce roc de vérité : L’ŒUVRE ET LA PERSONNE DE NOTRE ADORABLE SEIGNEUR ! Que personne ne soit jugé au sujet de ce qu’il mange ou boit. Les fêtes, nouvelle lune, sabbats n’étaient que les ombres des choses à venir. La réalité, la seule qui compte aux yeux de Dieu est celle du Christ. Cette réalité a été décrite dans les versets qui précèdent. C’est clair ! C’est tellement limpide ! 
    Imaginons que ces Colossiens recommencent à pratiquer ce qui est écrit dans la Loi, notamment, les fêtes, les nouvelles lunes, les sabbats et les règles alimentaires. Ceux-ci se remettent sous la Loi. Cette Loi qui condamne et dont se sert l’ennemi de nos âmes pour nous accuser. Immanquablement, cette Loi, un jour ou l’autre, sera transgressée et l’accusation tombera sur ceux qui recommencent à pratiquer ces préceptes. De plus, ce ne sont que l’ombre dont la réalité est le corps de Christ. Le corps de Christ projette son ombre sur les rites anciens. Il est, Lui, la réalité. Pourquoi aller chercher cette ombre ? Pourquoi, aussi, invoquer les anges ? Nous avons un seul médiateur et nous sommes en Lui et Lui est en nous ! Ceux qui s’adonnent à ces visions veulent ajouter à la perfection de Christ. Paul dit que c’est l’orgueil qui les pousse à cela. Ils peuvent devenir des gurus dangereux et nous détourner de la vérité. Tout cela se fait sous couvert d’humilité !
    Nous devons nous attacher au Chef par qui le corps est soutenu et rendu cohérent par les jointures et les articulations. Cette image est très réaliste. Imaginons une articulation de notre corps tenue par deux tendons. Si un des deux est plus puissant que l’autre, cette articulation va être complètement tordue et malade. Cette articulation est handicapée. Si les tendons sont à l’unisson, celle-ci va bien fonctionner et le corps fonctionnera convenablement. Imaginons, aussi un pont suspendu. Si un des câbles est plus tendu que les autres, le pont va se vriller et  risque même de se disloquer !
    Quant à ceux qui ont des ‘’visions’’, Paul dit qu’ils risquent de s’attacher à ce qu’ils ont vu et se détacher de la Tête, Christ. La Bible de Jérusalem traduit ainsi ces versets18-19 :

‘’Que personne n‘aille vous en frustrer (de ce qui a été établi) en se complaisant dans d’humbles pratiques, dans un culte des anges : celui-là donne toute son attention aux choses qu’il a vues, bouffi qu’il est d’un vain orgueil par sa pensée charnelle, et il ne s’attache pas à la tête dont le corps tout entier reçoit nourriture et cohésion, par les jointures et les ligaments, pour réaliser sa croissance en Dieu.’’

     Paul achève son exhortation en démontrant que les pratiques de jeûnes et d’ascèses sont plutôt néfastes pour l ‘avancement spirituel et sont vouées à la corruption. ‘’Ne prends ! Ne goûte pas ! Ne touche pas ! Chaque fois qu’un homme veut nous imposer ces préceptes, ils sont voués à la corruption et cela nuit à notre vie spirituelle. Ce ne sont que des préceptes humains qui flattent notre chair !
    Par contre, si nous avons au fond de notre cœur cette assurance que le Seigneur, par son Esprit, nous demande de jeûner ou de s’abstenir de certaines choses, nous devons obéir !
    Paul le dit bien : ‘’ce sont des préceptes et des enseignements humains’’ Ils contribuent à la satisfaction de la chair ! L’apôtre nous prépare à recevoir ce qu’il écrit ensuite et qui est fondamental pour notre vie spirituelle. Nous sommes avec Christ et non  assujettis à ces rudiments du monde. Pourquoi donc se plier à ces préceptes pour être ‘’plus acceptable’’ ou plus ‘’spirituel’’ C’est la motivation de ces choses qui les rend inutiles et nous enorgueillissent : nous faisons quelque chose pour Dieu ! C’est une folie, la folie des religieux.

jcb

mercredi 19 octobre 2011

COURTE MEDITATION SUR COLOSSIENS 1


1  Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée,
2  aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses ; que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père !

    Nous allons, Dieu voulant, essayer de voir quelques trésors et  perles qui se trouvent dans cette lettre de Paul. Elle est riche d’enseignements et de révélations sur la Personne de notre adorable Seigneur, ainsi que sur ce que nous sommes en Christ. Le Saint-Esprit a révélé des vérités tellement profondes à Paul, que cela ne peut que nous réjouir ! Rendons  grâce à notre Dieu, qui est notre Père, par l’Esprit de Christ en nous ! 
    Le premier point que je trouve capital dans cette lettre, comme dans la salutation de Paul aux Ephésiens et aux Philippiens, c’est l’expression : ‘’EN CHRIST’’. D’après l’Encyclopédie des difficultés bibliques (éd. Emmaüs) cette expression se trouve 164 fois dans les épîtres de Paul. Je crois que cette expression nous plonge dans une révélation merveilleuse de la Nouvelle Alliance. Nous sommes EN CHRIST.
    Où se trouve notre Seigneur ?
--Il est glorifié à la droite de Dieu. (Actes 7.56) Nous aussi nous sommes glorifiés avec et en Lui ! (Romains 8.30)
--Il est aussi l’Agneau sur le trône, le seul digne d’ouvrir les sceaux du livre pour l’accomplissement de l’œuvre de Dieu. (Apocalypse 5.5) Nous régnons avec Lui dans ce qu’Il nous demande de faire. Un jour nous régnerons avec Lui dans cette nouvelle création.
--Il est aussi cet Homme dans la gloire qui intercède pour nous car Il est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes. (1Timothée 2.5) Il intercède pour nous en tant que Christ-Jésus (Romains 8.34) Le Saint-Esprit, Esprit de Christ, intercède à travers nous par les soupirs inexprimables en faveur des saints. (Romains 8.26-27)
--Il est aussi le premier-né. En Lui, nous sommes des premiers-nés (hommes ou femmes)
--Il est ressuscité. En Lui nous sommes ressuscités
--Il est la vie éternelle. En Lui nous avons la vie éternelle.
--Il est le Saint de Dieu. En Lui, nous sommes saints.

    Nous sommes en Lui ! Nous sommes là où Il est ! Qui peut comprendre cela ? Un jour, pour bien nous faire apprécier cette expression, K. O’Hare qui nous enseignait a pris une feuille de papier et il l’a glissée dans sa Bible. Il nous a dit cette Bible, c’est le Seigneur, cette feuille de papier, c’est nous ! Là où Il est nous y sommes également ! La foi seule peut nous permettre d’apprécier et surtout de croire une grâce aussi merveilleuse…et la vivre!
    Si nous sommes en Christ, il n’est plus question de relation, mais de communion, d’intimité, de cœur à cœur avec notre merveilleux Seigneur ! Bien sûr, quelque part, c’est aussi une relation puisqu’Il nous parle et que nous Lui parlons. Comme le Père et Lui sont uns, nous sommes, en Christ, en communion permanente avec le Père par l’Esprit !
    Notre esprit est le siège, la maison, la demeure, le tabernacle de l’Esprit de Dieu, ainsi nous sommes en constante communion avec le Père et le Fils par le Saint-Esprit. Nous sommes le Tabernacle du Dieu vivant ! Jésus a dit dans Jean 14 : ‘’Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père.’’ Il y a une seule maison, un seul sanctuaire, mais plusieurs demeures dans ce sanctuaire. Chaque enfant de Dieu est une de ces demeures ! Nous sommes la demeure en esprit de la Divinité, chacun pour notre part !
    Nous avons une responsabilité énorme. Nous ne pouvons plus vivre comme avant notre conversion. Selon ce que nous vivons, nous pouvons ternir et même salir ou souiller ce que nous avons en nous. Comme dit l’Écriture dans Romains 2.24 ‘’Car le nom de Dieu est, à cause de vous, blasphémé parmi les nations.’’ C’est en cela que nous pouvons souiller le Nom que nous portons. C’est le témoignage qui est en vue, ici, car Dieu ne peut être souillé en aucune façon, mais notre témoignage peut salir le Nom de notre Dieu.
    De même, si dans le secret de notre cœur nous avons des pensées impures ou si par exemple nos loisirs, nos lectures et tout ce qui est notre vie intime n’est pas en accord avec Christ en nous, nous salissons, souillons le nom de Christ. Notre témoignage risque de faire blasphémer les hommes. Faisons notre cette exhortation de Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens. Dieu nous a lavés par le Sang de Christ. Notre part est de conserver cette pureté, en pratiquant ce verset de la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens. Il y a d’autres passages, d’autres versets dans la Parole qui nous exhorte comme celui-ci :

 Ayant donc de telles promesses, bien–aimés, purifions–nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. (7.1)

    Continuons notre lecture :

3  Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, et nous ne cessons de prier pour vous,
4  ayant été informés de votre foi en Jésus–Christ et de votre charité pour tous les saints,
5  à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Évangile vous a précédemment fait connaître.
6  Il est au milieu de vous, et dans le monde entier ; il porte des fruits, et il va grandissant, comme c’est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu conformément à la vérité,
7  d'après les instructions que vous avez reçues d'Epaphras, notre bien–aimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ,
8  et qui nous a appris de quelle charité l’Esprit vous anime.

     Cette prière mentionne les trois choses qui demeurent et que nous trouvons dans 1Corinthiens 13.13 : la foi, l’espérance et la charité (l’amour selon les versions) Ici, dans le contexte, à cause de l’espérance réservée dans les cieux la foi et l’amour sont l’expression de la vie des saints de Colosse et donc de la nôtre. Les Colossiens ont la foi au Seigneur, un amour débordant pour les saints par cette espérance. Il est bon de remarquer l’impact de l’espérance dans le cœur de ces chrétiens. Elle nourrit  la charité et la foi des Colossiens. Il est intéressant de noter que l’espérance nous est réservée dans les cieux.
    Romains 8.23-25 peut nous éclairer sur un des aspects de cette espérance qui nous est réservée dans les cieux. Lisons ces versets :

23  Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l' Esprit, nous aussi nous soupirons en nous–mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
24  Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance : ce qu'on voit, peut–on l'espérer encore ?
25  Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.

    Nous voyons par ces trois versets que nous attendons l’adoption, la rédemption de notre corps. Nous sommes sauvés et nous attendons le salut de notre corps. Si nous mourons avant la venue du Seigneur, notre corps va pourrir, car il n’est pas sauvé. Nous savons qu’à Son avènement nous serons revêtus de ce corps de gloire,  acquis à la croix pour chacun de nous. An niveau de notre corps nous sommes sauvés en espérance. En ce qui concerne notre esprit, nous sommes sauvés, puisque l’Esprit de Christ habite en nous. Nous ne pouvons adore le Père qu’en esprit (Jean 4.24) Nous ne pouvons pas adorer avec un esprit mort ! C’est logique. Nous avons été régénérés par cette semence incorruptible, la Parole vivante et permanente de Dieu (1Pierre 1.23) Nous sommes réellement sauvés en esprit. C’est pourquoi l’espérance est fondée sur ce don merveilleux de Dieu : la naissance d’en haut, nouvelle naissance selon la traduction de nos bibles.

   Lisons 1Thessaloniciens 1.3 :

2  Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières,
3  nous rappelant sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus–Christ, devant Dieu notre Père.
   
    Dans 1Thessaloniciens 1.3 c’est l’œuvre de la foi qui est mentionnée ainsi que le travail de leur charité (amour) et la fermeté dans l’espérance en Jésus-Christ. Dans 1Corinthiens 13.13 ces trois choses demeurent. Nous en avons la description de ce qu’elles sont. Elles sont éternelles. Dans Colossiens, c’est plutôt le contenu de l’attente qui est exprimé par celles-ci ( comme dans Ephésiens 1.18 ; 1Pierre 1.4) Dans 1Thessaloniciens 1.3 c’est l’œuvre que produit ces trois vertus dans la vie des disciples.

    Attardons-nous un peu sur cette espérance qui nous est réservée dans les cieux et qui motive les Colossiens dans leur foi et l’amour pour tous les saints. Cette espérance est le fondement de la vie chrétienne. La base, le fondement de cette espérance est l’œuvre accomplie à la  croix par le Seigneur pour nous. Paul écrit dans 1Timothée 1 : ‘’Paul apôtre du Christ Jésus, par ordre de Dieu notre Sauveur et du Christ Jésus notre espérance’’  Paul personnifie l’espérance. Elle se nomme Jésus ! C’est merveilleux !

    ‘’Cette espérance nous l’avons comme  une ancre solide et ferme pour notre âme et nous fait pénétrer au-delà du voile là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, devenu souverain sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek’’ (Hébreux 6.19-20)

    Ces deux versets d’Hébreux sont un roc pour notre vie ici bas. L’espérance nous fait pénétrer au-dedans du voile ! Jésus, notre précurseur a ouvert le chemin pour nous ! Le voile est le symbole de Son humanité (Hébreux 10.20) Ce voile, Son humanité a été déchirée pour nous donner accès dans le Saint des Saints ! Là où est le Seigneur, nous y sommes aussi ! Jésus-Christ notre espérance !!
    Romains 5 nous éclaire ; Il montre que les différents moments de tribulations de nos vies produisent la persévérance et celle-ci une fidélité éprouvée et la fidélité éprouvée produit en nous cette espérance. Les tribulations et diverses situations difficiles engendrées par notre foi produisent le terreau de cette espérance. Or, dit Romains 5.5 ‘’L’espérance ne trompe pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nos a été donné.’’  C’es beau !
    Il y a beaucoup d’autres choses à dire sur l’espérance, mais nous nous en tiendrons à cela. Ensemble nous pourrons aller plus loin dans cette méditation.   
    Le deuxième élément important mentionné est la connaissance de la grâce de Dieu selon ou conformément à la vérité. Le verbe connaître apparaît à plusieurs reprises dans cette  lettre. Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle, mais d’une connaissance, issue de notre communion avec le Seigneur par Son Esprit. Ce verbe connaître est le même qui décrit la relation intime entre les époux (Mathieu 1.25) Chouraqui traduit au verset 6
‘’Celle-ci vous est présente, comme aussi en tout l’univers. Elle fructifie et croît comme en vous aussi, depuis le jour ou vous avez entendu et pleinement pénétré le chérissement (la grâce) d’Elohîm, dans la vérité.’’
     Il emploie le mot pénétration à la place du mot connaissance en versets 9 et 10, ainsi que dans beaucoup de passages où ce verbe est employé. C’est bien de le noter.
    La connaissance de la grâce de Dieu selon la vérité. Nous savons que la vérité est une personne : notre Seigneur Jésus-Christ. La vérité c’est que nous étions perdus, séparés de Dieu. Nous étions sous le jugement de Dieu, car celui qui pèche mourra. Nous étions tous condamnés à mort. Christ est venu et il a pris notre condamnation. Le jugement de Dieu est tombé sur Lui. La prophétie d’Esaïe 53 s’est réalisée entièrement par notre Seigneur. Il a subi notre condamnation. C’est une vérité élémentaire, mais il est bien de le redire et de méditer sur cet amour merveilleux de cet Homme en croix qui expie nos péchés, nous réconcilie avec Dieu qui, ainsi, devient notre Père.  et les cieux sont ouvert, les anges de Dieu montent et descendent sue le Fils de l’homme. Ils sont ouvert pour quiconque croit. 

Poursuivons notre lecture :

9   C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,
10  pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu,
11  fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients.
12  Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière,
13  qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour,
14  en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés.

    Nous revoilà avec ce mot connaissance ! (pénétration version Chouraqui) Je pense à la prière si belle de notre Seigneur dans Jean 17 :

 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

    La connaissance de la volonté de Dieu ne peut se comprendre que par la connaissance même de Dieu. Si nous connaissons Dieu, nous connaissons Sa volonté. C’est évident ! Connaître Dieu, c’est connaître la vie éternelle. La vie éternelle est ce qui est incorruptible. Dans Sa grâce, Dieu nous l’a donnée en Son Fils. Nous avons la vie éternelle car celui qui a le Fils a la vie (1Jean 5.12) Marcher d’une manière digne du Seigneur, c’est marcher par la puissance de cette vie en nous. Cette vie détruit toute l’œuvre de la chair, elle nous fait marcher dans la sanctification et glorifie notre Dieu. Nous connaissons Dieu car Il s’est pleinement révélé dans l’Homme Jésus, le Fils bien-aimé. Par Lui, nous connaissons Dieu !
    ‘’Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse et l’homme qui possède l’intelligence !’’  affirme Proverbes 3.13. Le seul qui a cette intelligence et cette sagesse est notre Seigneur Jésus-Christ. Il a fait Sa demeure en nous par Son Esprit. Nous sommes heureux ! Nous avons à notre disposition, le trésor de la vie de Christ en nous ! Qu’en faisons-nous ? Est-il utile à notre vie ? Le laissons-nous de côté afin de vivre de notre propre fonds ? A chacun de répondre ! Nous avons ce trésor dans nos cœurs !
    Dans ces quelques versets, l’apôtre insiste sur notre vie de chaque jour. Il n’est pas question d’œuvres à accomplir. Il s’agit d’une vie digne du Seigneur, une vie qui est le reflet de la Sienne en nous. Une vie d’obéissance pour nous fortifier (nous rendre puissants selon d’autres versions) afin d’être patients et persévérants. Paul nous exhorte à rendre grâce au Père pour toutes ces bénédictions. Je crois que cette vie digne est nécessaire pour entrer dans les œuvres qui sont déjà prêtes afin de servir notre Dieu. Le fondement de notre ‘’ministère’’ ou plus simplement de notre service, est détaillé ici par ces quelques versets. Si nous vivons ainsi nous pourrons Le servir efficacement.
    Une vérité merveilleuse conclut cette exhortation. Le Père par notre Seigneur nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. Quel est cet héritage ? Est-ce cette vie éternelle ? Est-ce ce qui nous attend dans les cieux ? Est-ce encore ‘’cet héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir et qui nous est réservé dans les cieux ? (1Pierre1.4) C’est tout cela et plus encore ! Nous sommes devenus des sacrificateurs, des prêtres pour Dieu. Notre héritage c’est le Seigneur Dieu Lui-même !
    Lisons quelques versets de l’Ancien Testament ombre dont la réalité est Christ :

    L’Éternel dit à Aaron : Tu ne posséderas rien dans leur pays, et il n’y aura point de part pour toi au milieu d’eux ; c’est moi qui suis ta part et ta possession, au milieu des enfants d’Israël. (Nombres 18.20)
    C’est pourquoi Lévy n’a ni part ni héritage avec ses frères : l’Éternel est son héritage, comme l’Eternel, ton Dieu, le lui a dit. (Deutéronome 10.9)
    Voici l’héritage qu’ils (les fils de Tsadoq) auront : c’est moi qui serai leur héritage. Vous ne leur donnerez point de possession en Israël : je serai leur possession.(Ézéchiel 44.28)

    Nous sommes, en Jésus-Christ, cette tribu sacerdotale dont les fils de Lévy en sont l’ombre. Notre Souverain sacrificateur nous a acquis cet honneur de le servir par Son Esprit. Dieu est notre Héritage ! C’est merveilleux ! Nous sommes aussi Son héritage !
    Nous devons méditer sur un dernier point qui est l’apothéose de tout ce que nous venons de découvrir. Il s’agit des versets 13 et 14. Nous sommes délivrés du pouvoir des ténèbres ! Si cela est vrai et bien sûr que c’est vrai, le diable n’a plus aucun pouvoir sur nous et sur nos vies. Le seul pouvoir qu’il exerce sur nous est celui que nous lui donnons. Il est bon de réfléchir sur cette vérité, qui est un roc, pour nos vies. Sa seule puissance, et elle est immense, est le mensonge et la séduction. Le premier couple a écouté la voix du serpent. Le mensonge a précipité l’humanité entière dans les ténèbres. Le mensonge qui a été cru par le premier couple a sa répercussion jusqu’à aujourd’hui sur le monde qui ne connaît pas le Seigneur. ‘’Le monde entier gît dans le malin’’ (1Jean 5.19) La puissance du mensonge du serpent est énorme et agissante sur ceux qui se laissent séduire. Je pense, ici, aux chrétiens. Cette puissance de séduction et de mensonge sera détruite lors de la venue en gloire de notre Seigneur. Nous avons à faire à un ennemi vaincu !! Tant que nous demeurons en Christ, nous jouissons de cette  victoire. Nous sommes victorieux en Christ !
    Dieu nous a transportés dans le royaume du Fils de Son amour ! C’est un royaume spirituel, mais oh ! Combien puissant pour nous garder et nous mener jusque dans l’éternité ! Le royaume du Fils est-il infesté par des démons ? Sûrement pas ! Nous sommes dans une sphère spirituelle où nous ne risquons rien. Notre part est de rester dans ce royaume ! Pour cela, nous devons obéir à l’Esprit de Dieu en nous. Nous le pouvons car le verset 11 nous demande de rester patients et persévérants, en devenant puissants par Sa force souveraine. Comment y arriver ? Par la foi en ce qui est écrit !!
    En qui nous avons la rédemption, le pardon de nos péchés. Tout est dit ! Quelle grâce et quelle richesse ! Quelle  provision ! Le piège, pour nous, serait de regarder tout ce que nous avons reçu et oublier la source de ces bénédictions. Nous devons toujours avoir les yeux fixés sur Celui qui a donné et non sur le don lui-même. Nous pourrions tomber rapidement dans une déviation qui pourrait nous mener dans l’idolâtrie ! Notre Dieu en premier ! Toujours ! Puissions-nous alimenter notre foi par cette Parole bénie ! La foi seule engendrée et nourrie par la Parole de Christ, nous sauve, nous rend obéissant, nous sanctifie, nous permet de servir Dieu par le talent qu’Il nous a donné. C’est notre part, en Lui. Nous sommes dans ce royaume spirituel qui est exempt de tout péché.
    Nous ne devons pas, non plus, regarder toujours en arrière, notre ancienne vie de désobéissance, car nous pourrions facilement nous laisser accuser par le diable à cause de cette vie ‘’d’avant’’. Elle a été entièrement engloutie et jetée au fond de la mer comme nous l’affirme Michée 7.19. Penser à ce que nous étions pour glorifier le Seigneur, oui, mais nous ne devons pas nous laisser accuser à cause de cette vie effacée à tout jamais de la mémoire de notre Dieu. Seule notre mémoire et celle du diable peut amener le trouble dans nos cœurs. Nous devons veiller pour ne pas sombrer.

    Continuons cette lettre pour découvrir la grandeur de notre Seigneur :

15  Il est l'image du Dieu invisible, le premier–né de toute la création.
16  Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
17  Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.
18  Il est la tête du corps de l'Église ; il est le commencement, le premier–né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.
19  Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui ;
20  il a voulu par lui réconcilier tout avec lui–même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.

    Il est l’image du Dieu invisible. Dieu est esprit. Il nous était impossible de pouvoir comprendre notre Dieu. Jésus qui est venu sur la terre, par Sa vie, Ses actes, Son enseignement a pu nous révéler le cœur du Père. Celui qui m’a vu, a vu le Père a-t-il déclaré à Philippe, dans Jean 14.
    Jésus, aussi, est le premier-né de toute la création. Quand a-t-Il été déclaré Fils pour avoir la distinction de premier-né ?
    a) Il est de toute éternité. Le prologue de l’évangile de Jean est très clair à ce sujet car Il est la Parole/Dieu. Cette Parole est devenue chair (traduction littérale) Elle est devenue chair lorsque le Saint-Esprit a engendré Jésus dans le sein de la vierge Marie. Est-ce ici qu’Il a été déclaré Fils de Dieu à ce moment-là ? Je ne le crois pas.
    b) Le psaume 2 déclare : ‘’Tu es mon Fils, c’est moi qui t’es engendré aujourd’hui.’’ Est-ce le moment où l’Eternel a décidé de créer toutes choses, à la création du monde ? Celles ‘’qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités’’  que Jésus a été déclaré Fils  ? Je ne le crois pas non plus. Avant que la Parole soit ‘’chair’’, elle avait tout créé. Cette création fera un jour, place à la nouvelle, celle des nouveaux cieux et de la nouvelle terre.
    c) Paul reprenant ce psaume deux, dit dans Actes 13.32-33 :

32  Et nous, nous vous annonçons cette bonne nouvelle que la promesse faite à nos pères,
33  Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui.

    Jésus a été déclaré Fils de Dieu à sa résurrection (Romains 1.4) Il est le premier-né de cette nouvelle création. Il est devenu chair dans cette création qui va passer. Il a vécu une vie d’homme, sans commettre de péchés, Il est mort comme tout homme de cette création. Il a été retenu, mais très peu de temps dans le séjour des morts comme tout homme qui meurt. Il était dans le sein d’Abraham, (Luc 16.22) ou paradis (Luc 23.43)  Je pense que l’expression ‘’sein d’Abraham’’ est dite pour nous faire comprendre que ces personnes sont décédées dans la foi d’Abraham. C’est ma pensée, mais ce n’est pas un dogme !
    La mort n’a pas pu le retenir et Il est sorti du sein d’Abraham ou paradis par Sa résurrection, opérée par l’Esprit de Sainteté. Il a pris avec Lui tous ceux qui étaient dans le sein d’Abraham. Ils sont maintenant en Christ attendant la résurrection lors de Sa venue en gloire. Je ne sais pas comment ils sont, ni comment ils vivent cette attente. Ce que je crois c’est qu’ils  sont dans un ineffable présent. Il n’y a plus d’avant ni d’après. Ils sont entrés dans l’éternité ! Dorment-ils ? Peut-être. Sont-ils conscients ? Je ne sais pas, mais je crois qu’ils sont en Christ. Pour moi cela est suffisant ! Être en Christ ! Quelle grâce !
    Tout a été créé par la Parole de Dieu, qui est Jésus, mais Il a été déclaré Fils à Sa résurrection. Jésus est le premier qui étant mort est ressuscité pour ne plus mourir. Tous ceux qui sont passés par une résurrection comme Lazare, comme le fils de la veuve de Naïm ou comme Dorcas (Tabitha) et tant d’autres, sont morts après leur résurrection. Ils étaient toujours de la création dans laquelle nous vivons et qui un jour va disparaître. Jésus est le premier-né de cette nouvelle création en laquelle la mort a été abolie. Il est le premier-né de cette nouvelle création. Je crois que c’est en cela qu’Il est le premier en tout.
   Il est le premier, il est à l’origine de la création décrite dans Genèse, car tout a été fait par la Parole et que rien de ce qui a été fait n’a été fait sans celle-ci. Il est le premier-né de cette nouvelle création. Il est le premier en tout. Rien ne Lui échappe !
   Il est la Tête du corps, de l’église. L’église est le nouvel homme (le Juif et le païen) de la nouvelle création. Cette nouvelle création dont nous sommes et de laquelle nous faisons partie, est exempte de tout ce qui est mortel, tout ce qui a trait au péché. Cette nouvelle création est incorruptible. Rien ne peut l’affecter. Elle est en Christ ! 
    Toute plénitude habite en cet Homme ressuscité. Il est notre Tête, notre Chef et nous sommes Son corps. Dieu a tout réconcilié avec Lui-même par notre merveilleux Seigneur. Il a été anéanti, brisé, humilié. Le jugement de Dieu est tombé sur Lui. Il a subi la pire des choses qu’un Homme pur et sans tache puisse supporter. La séparation d’avec Son Père, à cause de nos péchés, a été l’épreuve la plus effroyable qu‘Il a du subir.
    Cette souffrance, cette justice accomplie par le Sang de la croix a réconcilié Dieu avec ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Dieu est satisfait car Sa justice a été accomplie. Par le Sang de l’Agneau, Il peut s’approcher de l’homme. Celui qui a accepté que ce Sang répandu, expiation et purification des péchés, l’a été pour lui, pour sa justification et le pardon de ses fautes, est devant le Père entièrement agréé. La paix a été accordée à cet homme car il est réconcilié avec Dieu par le Sang de la croix. La paix est faite, le ciel est ouvert, il peut paraître devant son Dieu. C’est vraiment merveilleux !

Regardons ses trois derniers versets de la première partie de notre méditation :

21  Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés
22 par sa mort dans le corps de sa chair,  pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,
23  si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’ Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre.

   Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Christ. Cette mort est la sentence accomplie sur notre victime expiatoire. Il a subi la mort à notre place. Nous sommes acquittés ! Cette mort, si nous l’acceptons comme la nôtre, nous purifie et nous sommes devant Dieu comme si nous n’avions jamais péché. Quelle grâce ! Quel amour ! Quelle compassion !
  Nous n’avons rien à faire pour ce salut ! Nous devons l’accepter par la foi, si nous reconnaissons que nous sommes coupés de la vie et la communion d’avec Dieu par nos fautes. Nous devons réaliser que nous sommes devant Dieu saints, irrépréhensibles et sans reproche. Nous sommes maintenant devant Lui ! C’est merveilleux ! Nous sommes dans la présence du Dieu vivant qui est devenu notre Père ! Si nous demeurons fondés et inébranlables DANS LA FOI !
    C’est un acquit pour nous que nul ne peut nous ravir. C’est l’acquit de Dieu pour quiconque croit. La seule condition pour recevoir ce cadeau béni de Dieu : LA FOI ! Un acquit est la preuve écrite d’un paiement. Il a payé pour nous. Que le Saint-Esprit l’écrive en lettre de feu sur nos cœurs !
    Bien sûr, nous devons avoir une vie qui soit en accord avec cette grâce merveilleuse, mais que nous soyons fondés et établis pour ne pas être emportés loin de l’espérance de l’évangile ! Une vie sanctifiée est la preuve d’une foi vivante dans les promesses de Dieu.

Finissons la lecture de ce premier chapitre :

24  Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église.
25  C’est d’elle que j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, afin que j’annonçasse pleinement la parole de Dieu,
26  le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints,
27  à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire.
28  C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ.
29  C’est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi.

    Ce verset vingt-quatre a été parfois interprété par des théologiens pour affirmer que ces souffrances peuvent avoir une valeur expiatoire en vue d’effacer nos fautes et celles des autres. Cette interprétation est un blasphème épouvantable. Les souffrances seules de Christ ont été expiatoires. Lui seul, sans péché, pur et sans tache peut s’offrir à son Père pour l’expiation de nos fautes.
    Je pense que Paul dit simplement que le fait d’annoncer l’évangile peut être source de souffrances qui sont nécessaires afin qu’un grand nombre entende cette Parole pour être sauvés. Paul a dit dans Actes 14.22 : ‘’c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu’’. Ailleurs, il dit à Timothée : ‘’souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ’’.
    Alors, que manque-t-il ‘’aux souffrances de Christ’’ ? Comment comprendre ce que dit ce verset ? J.M. Nicole a écrit dans son commentaire à ce sujet :

    C’est d’être connues (les souffrances de Christ)  de ce qui sont appelés à en profiter. Nous ne sommes pas sauvés à notre insu, automatiquement, sans la repentance et sans la foi. ‘’Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru, Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment entendrons-t-ils parler de lui sans prédicateurs ?’’
    ‘’Or, pour prêcher l’évangile, il faut accepter les afflictions inévitables que comporte ce ministère.’’ (J.M. Nicole)

   Il faut bien comprendre que la souffrance est un élément courant de la vie chrétienne normale. Le Seigneur, Lui-même, nous a averti de cela. Cette souffrance n’a rien à voir avec les souffrances expiatoires de notre merveilleux Seigneur, notre divin Agneau !
    Nous voici, à nouveau, avec ce verbe connaître que nous lisons au verset 27. Connaître le mystère caché de tout temps et dans tous les âges. Ce mystère est de faire connaître sa (celle du mystère) glorieuse richesse parmi les païens. Ce mystère a été annoncé afin que les païens reçoivent le salut comme les Juifs. Il n’y a plus de barrières entre Juifs et païens. Nous avons tous accès à la gloire de Dieu par l’évangile. Cette bonne nouvelle c’est ‘’Christ en nous (ou au milieu de nous selon les traductions) l’espérance de la gloire’’ Nous avons vu cela avec nos méditations sur Ephésiens. 
    La prédication de Paul est faite ‘’en toute sagesse’’. Sa prédication était sous le gouvernement du Saint-Esprit. Il faut parfois se taire, parfois parler, parfois agir avant de témoigner. Il lui est même arrivé que ‘’l’Esprit de Jésus ne lui permit pas d’aller en Bithynie ou en Asie. (Actes 16) La direction de l’Esprit est nécessaire pour savoir quand et comment annoncer la Parole. C’est un gage de puissance, dans la soumission, pour le salut des hommes, ceux vers qui le Seigneur nous envoie, ainsi que tous ceux qu’Il nous donne de rencontrer durant notre vie.

Je joins ce passage de T. A. Sparks sur la souffrance du chrétien tiré de son livre ‘’la foi du vainqueur’’ qui je pense nous donne une piste de réflexion. Voici ce passage :

UNITÉ AVEC LA PASSION DIVINE
    La foi a introduit Abraham dans l'unité avec la passion divine. Nous avons déjà dit quelque chose à ce sujet, mais cela peut contenir un mot ou deux en supplément. C'est étrange, et néanmoins réel, que le Seigneur appelle Son peuple à être un avec Lui, dans la passion de Son propre cœur. Je pense qu'il n'y a aucun exemple dans la Parole de Dieu, où le langage est le plus identique que dans le cas d'Abram appelé à offrir Isaac et Dieu donnant Son Fils. ''Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes...'' (Genèse 22.2) ''Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son FIls unique...'' (Jean 3.16) Le Fils de Son amour ! Cela mène Abraham très près de Dieu, et Dieu très près d'Abraham. C'est en ce point que nous avons l'unité la plus grande entre Abraham et le Seigneur. Nous avons dit que Paul joins les mains à celles d'Abraham sur la même base. Ce grand serviteur de Dieu avait bien des choses à dire qui indiquaient qu'il entrait dans une mesure dans la passion divine.
''..et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour Son corps, qui est l'église.''  (Colossiens 1.24)
''Ainsi je connaîtrais Christ, et la puissance de Sa résurrection, et la communion de Ses souffrances...''  (Philippiens 3.10)
C'est l'unité avec le Seigneur dans Sa passion.
''Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire ? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit : il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire...''  (Marc 10.38)
    Le Seigneur nous appelle à cela en relation avec Son dessein. Le grand dessein éternel de Dieu requiert que ceux qui sont liés avec ce dessein, en tant qu'instruments pour sa réalisation, soit par cela même en contact, mais très légèrement, avec Sa coupe. Qu'ils goûtent à la coupe de Sa passion, qu'ils parviennent à l'unité avec Lui dans cette passion de souffrance, de peine, de chagrin qui brise le cœur. L'ennemi, si souvent, touche aux choses les plus saintes, les plus sacrées, de sa main corruptrice, de sorte que, lorsque quelque enfant de Dieu goûte seulement un peu à la communion de Ses souffrances, l'ennemi donne une interprétation bizarre à ces souffrances. Il met sur elles l'aspect de la colère du Seigneur, de Son déplaisir, alors que réellement c'est un partage à l'unité la plus sacrée avec le Seigneur, l'honneur le plus grand.  
    Je suis toujours très hésitant à dire la moindre chose de la façon dont Paul pouvait s'exprimer : par exemple, cette parole : ''Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes infirmités...'' Je me glorifie de  mes infirmités ? Peut-être que ce cœur poltron et couard ne veut pas suffisamment lâcher prise sur ce point. Mais je sens vraiment qu'il y a une place à laquelle nous pouvons parvenir, où nous regardons vraiment la souffrance comme un grand privilège, un grand honneur ; c'est-à-dire, c'est cette souffrance qui va représenter quelque chose pour le Seigneur et Son dessein. Évidemment Paul voyait cela avec des yeux pénétrants. C'est vrai que le Seigneur a gagné beaucoup, ainsi que Son Corps, par la communion à Ses souffrances de la part de beaucoup de Ses enfants. Je pense que nous avons souvent dit que ceux qui n'ont pas souffert ont très peu à donner. Certes, nous ne voulons pas attacher beaucoup d'importance à nos souffrances, mais nous soulignons la loi : il faut que Dieu ait ceux qui sont dans l'unité avec Sa passion. (T. A. Sparks)