jeudi 5 novembre 2020

(25) - église QUE MANQUE-T-Il DANS NOS RASSEMBLEMENTS? par Chip Brogden

                   Durant un temps je me suis retrouvé avec quelques personnes dans une église de maison qui avait adopté la philosophie du « aucun leader. » Tout le monde se réunissait une fois par semaine pour parler de ce qu'il leur était arrivé, en pensant que c'était cela qu'être « conduit par l'Esprit. »

                     Après quelques semaines de ce type de réunions j'ai remarqué que « l'Esprit » semblait toujours les « pousser » à parler de sport, de vin, ou des assemblées qui « sortaient » du système. Aucune répercussion spirituelle n'en est jamais ressortie.

                   Tout a changé un soir où je fus en mesure de diriger la conversation vers un thème d'orientation spirituelle. J'ai pu poser quelques questions et susciter l'intérêt pour un sujet particulier. Alors, quand on me l'a demandé, j'ai ouvert ma Bible, avec prudence et à l'écoute, ignorant leurs règles non écrites de n'avoir « aucun leadership », et j'ai enseigné sans interruption pendant quarante-cinq minutes. Ils ont écouté, attentifs. Lorsque la réunion s'est terminée, quelqu'un a fait remarquer à quel point cette rencontre était bénéfique, qu'ils se sentaient comme avoir accompli un but et appris quelque chose qui nous aiderait à grandir, en comparaison aux réunions précédentes où rien ne semblait se produire.

               A-t-il semblé à quelqu'un que j'avais tout simplement exercé la direction spirituelle ? Non en dominant, ou en les poussant vers quelque lieu où ils n'auraient pas voulu aller, ou en utilisant un titre ou un don pour les plier à ma volonté. J'ai seulement partagé mon coeur et j'ai doucement guidé la discussion vers un but particulier: que Christ puisse grandir en eux et que les gens soient amenés plus près de la maturité spirituelle.

                   N'importe qui aurait pu le faire. Le fait est que personne d'autre ne l'a fait, et je l'ai fait. Le fait de fournir un leadership dans cette situation ne m'a pas mis en charge. Cela n'a pas fait de moi leur pasteur. Cela ne m'a pas donné des privilèges spéciaux ou soit disant tels. C'était une simple expression de la volonté de Dieu pour Son peuple afin de faire des progrès vers un but louable de maturité spirituelle. Et quand cela leur a été présenté de cette manière, ils ont répondu naturellement et ardemment sans même réaliser que j'avais rompu leurs règles.

              Je sais que ce type de groupe n'est pas inhabituel, mais c'est la caractéristique même de nombreuses réunions et de nombreux groupes que j'ai expérimentés. Sans un but - et sans direction pour garder les gens alignés à ce but - des rencontres de maison sont spirituellement aussi insatisfaisantes que les services de l'église institutionnelle dont ils aspirent se libérer.

COMMUNION FRATERNELLE OU CAMARADERIE

« Deux personnes peuvent-elles marcher ensemble sans être d'accord sur leur but ? » (Amos 3 :3)

                   Pour marcher ensemble, nous devons être d'accord sur ce qu'est le but. Avant de discuter de quelle façon nous rencontrer, où se rencontrer, avec qui se réunir, quoi faire en cas de réunion, nous devons répondre à la question de savoir pourquoi nous réunir tous ensemble ? Quel est le but? Quelle est la raison? Pour beaucoup, la raison est la communion. Cela sonne comme une motivation spirituelle, mais c'est en grande partie de la recherche personnelle (égoïste). Ce que nous voulons vraiment, notre besoin, notre aspiration : c'est la compagnie des autres. Nous appelons cela de la communion parce que ça sonne spirituel et non égocentrique. Mais il y a un monde de différence entre la communion fraternelle et la camaraderie.

                   La distinction est importante, parce que si la camaraderie est le but, il est très peu probable que la croissance spirituelle se produise. La camaraderie est souvent confondue avec la communion, et la communion est souvent confondue avec la spiritualité. C'est une notion très trompeuse. Si la simple camaraderie était le but, et la croissance spirituelle était le résultat final de la réunion, alors réunissons-nous aussi souvent que nous le pouvons: enchaînons les réunions les unes après les autres, et regardons ceux qui se réunissent le plus comme étant les plus mûrs spirituellement!

                 Mais dans la pratique, nous savons qu'il n'y a aucune corrélation entre le nombre de réunions auxquelles ont participé les gens et leur maturité spirituelle. Il semble plutôt que les spirituellement immatures sont ceux qui ont le plus besoin de réunions, et qui chutent le plus rapidement lorsque les réunions ne sont pas disponibles.

             Les gens vont se réunir, se rencontrer, et ils vont rechercher la compagnie d'autres personnes. C'est la condition humaine, ce n'est pas une exigence spirituelle, et la réunion elle-même n'amènera rien qui ait une valeur spirituelle, à moins que nous décidions et soyons en accord les uns avec les autres, dès le début, sur la raison pour laquelle nous nous réunissons.

                 Pourquoi nous rencontrons-nous? Quel est le but? Quel est l'objectif? Sans définir ces choses dès le commencement, la réunion tourne en rond. Il n'en résultera aucun fruit spirituel, et la réunion elle-même sera généralement dominée par celui qui est le plus fort, ou le plus bavard, ou le plus nécessiteux.

                Alors, pourquoi devrions-nous nous rassembler? Le véritable but de se réunir devrait être de grandir spirituellement, et alors que nous grandissons spirituellement ensemble, la vraie communion spirituelle les uns les autres en sera le résultat inévitable.

SEULS LES CHRÉTIENS CHARNELS REJETTENT LA DIRECTION SPIRITUELLE

« J'ai écrit à l ‘assemblée, mais Diotrephes qui aime avoir la prééminence parmi eux, ne nous reçoit pas. » (3 Jean 9)

                   Comme c'est intéressant de noter que ceux qui rejettent toutes les formes de leadership, disent également qu'il est préférable de se rassembler sans ordre du jour, sans objectif, sans plan, sans but, à part une notion générale de « communion », en espérant que l'Esprit tout simplement conduira et dirigera la réunion. Encore une fois, cela semble si noble et spirituel! Mais dans le monde réel, ces idées exaltantes tombent tout simplement.

                   Pourquoi? Car cela suppose que tous ceux qui se rassemblent soient «dans l'Esprit». Cela suppose que tous les participants de la réunion soient susceptibles d'être conduits par l'Esprit. En fait, bien des gens qui assistent à une réunion sont charnels. Ils ne sont pas dans l'Esprit quand ils se réunissent, ils sont dans la chair. Ils ne sont pas spirituellement mûrs, ils sont spirituellement immatures. Ce n'est pas une déclaration de condamnation, c'est juste la réalité. Mais cette réalité doit être reconnue et acceptée avant que quiconque puisse se développer au-delà. C'est la raison pour laquelle à la fois les charnels et les spirituels doivent se réunir - pour se développer, apprendre, être encouragés, et recevoir quelque chose qui va les aider dans leur cheminement.

                 Mais le charnel doit coopérer avec le spirituel. Sans des gens spirituellement matures pour aider et faciliter la croissance spirituelle, le charnel reste tout simplement charnel. La réunion est un exercice futile - l'aveugle conduisant des aveugles. Ou refusant complètement d'être conduit, croyant que « Jésus est notre chef » et ne comprenant pas que la chair est inimitié contre Dieu, et que ceux qui sont dans la chair ne peuvent être conduits par l'Esprit.

                     Le charnel évite le leadership, pensant que cela va en quelque sorte le rendre plus spirituel que les croyants plus organisés. Ou bien, pensant que tout ce qui « sent » le leadership doit signifier une hiérarchie institutionnelle. Tout en rejetant à juste titre la hiérarchie, ils vont à l'extrême opposé qui est de n'avoir « aucun leader » - comme si le leadership en lui-même est mauvais. Cela reflète un manque total d'expérience de ce qu'est le véritable leadership spirituel. Cela est compréhensible, compte tenu de tous les mauvais exemples de leadership et de tous les abus de la part des chefs religieux charnels. Mais la solution n'est pas de renier le principe de leadership, mais plutôt de comprendre ce qu'est la vraie direction spirituelle. A quoi cela ressemble-t-il? Comment cela devrait-il fonctionner?

                   A quoi ressemblerait le leadership spirituel, si nous pouvions en avoir tous les avantages sans les inconvénients? Et si nous pouvions accueillir ceux qui sont équipés par Dieu pour guider, faciliter, servir, aider à garder les choses sur la bonne voie en direction de la cible, et aider en cas de problème - sans être égoïste, arrogant, ou inaccessible?

                   Prions pour que nos yeux s'ouvrent sur ces leaders-serviteurs qui nous sont envoyés pour notre édification spirituelle. Chaque réunion a un ordre du jour, reconnu ou non. Chaque groupe a des dirigeants, reconnus ou non. Prétendre qu'il n'y a pas d'ordre du jour ni de dirigeant est naïf. Il est de loin préférable de reconnaître la réalité, afin d'arriver à une compréhension mutuelle et un accord sur le programme et qui sera responsable pour faciliter les choses et les garder sur la bonne voie. Ce n'est pas « non spirituel » que de décider à l'avance, « c'est la raison pour laquelle nous sommes réunis, c'est l'objectif pour lequel nous travaillons, et le résultat que nous recherchons. » Soyons d'accord à ce sujet avant que nous nous réunissions. Ainsi quand nous nous rassemblons, il n'y a pas de question ou de difficulté sur le but. Cela met automatiquement tout le monde d'accord. Cela évite les dérives, les chemins tortueux, ou l'objectif à se désintégrer en absurdité. Cela filtre automatiquement ceux qui ont des arrière-pensées ou des objectifs différents.

                    Jésus aurait pu dire « faites-vous des camarades » ou « construisez des églises » ou « tenez des réunions. » Mais il a dit « faites des disciples », ce qui est d'une plus grande intensité que tout ce qu'il aurait pu dire d'autre. Les disciples de Jésus spirituellement matures ne pourront l'être sans faire de la maturité spirituelle un objectif, et ensuite de travailler pour l'accomplissement de ce but. Si nous avons cet objectif à l'esprit lorsque nous nous rencontrons, et si nous accueillons l'assistance de véritables chefs spirituels, la réunion peut fournir quelque chose d'une valeur inestimable pour le Royaume de Dieu et pour chaque membre de l'Ekklesia.

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dimanche 1 novembre 2020

(24) - église MA MÈRE ET MES FRÈRES par Chip Brogden

« Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, Sa mère et Ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à Lui parler. Quelqu'un Lui dit: Voici, Ta mère et Tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le Lui disait: Qui est Ma mère, et qui sont Mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici Ma mère et Mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Mon Père qui est dans les cieux, celui-là est Mon frère, et Ma soeur, et Ma mère. » (Matthieu 12:46-50)

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, Lui dit: Heureux le sein qui t'a porté! Heureuses les mamelles qui t'ont allaité! Et Il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent! » (Luc 11:27,28)

                    Ceux qui débattent de l'organisation  de « l'église »  n'ont pas  encore  vu l'Ekklesia comme une famille. Et de ce fait, leur insistance porte sur la direction correcte de l'église: est-ce un pasteur seul, ou une pluralité d'anciens? Quelles sont les relations entre les pasteurs, les diacres, les anciens et les évêques? Quelles sont les relations entre les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les docteurs? Sont-ils légitimes aujourd'hui? Qu'en est-il des femmes - peuvent elles ou non occuper une position? Où sont les limites de l'autorité? A qui sommes-nous supposés nous soumettre? Qui est notre couverture? En avons-nous besoin? Et ainsi de suite.

                    Bien des disputes ont pour objet l'organisation de l' « église » et qui doit se soumettre à qui. Des millions de gens ont été « tués » à cause de ces disputes, et des millions ont été maltraités - spirituellement et émotionnellement, quand ce n'est pas physiquement. Ces disputes existent parmi nous depuis 2000 ans et n'ont jamais été résolues pour le bien de tous.

                    La seule façon de résoudre ce genre de dispute concernant l'organisation est de laisser tomber le côté terrestre et d'étreindre la réalité spirituelle. Mais pour beaucoup (et particulièrement ceux qui ont des responsabilités), c'est simplement trop demander que d'abandonner cela. Certains diront, « Mais il y a une organisation dans la Bible ». Et je répondrais qu'il y a un ordre conforme à l'Esprit et la Vérité dans la Bible, mais pas d'organisation concernant la hiérarchie corporative, la bureaucratie, ou la dictature bénévole. Toutes ces choses sont des expressions charnelles d'hommes charnels. Elles ne sont pas faites pour l'Ekklesia.

                   Quand nous aurons réellement vu l'Ekklesia, nous ne débattrons plus du tout de ces problèmes. En fait, si nous pouvions réellement voir l'Ekklesia pour ce qu'elle est - une famille - alors nous saurions immédiatement qui est la Tête de la famille, qui sont les anciens, ce qu'ils sont supposés faire, qui a l'autorité, et qui ne l'a pas. Nous ne serions plus du tout concernés par une structure corporative, mais nous serions simplement en relation les uns avec les autres comme les membres d'une même famille.

                     L'Ekklesia que Jésus est en train de bâtir est une maison spirituelle constituée de pierres vivantes. Cette Ekklesia est une famille, et « c'est de Jésus que toute famille sur terre et dans les cieux tire son nom » (Ephésiens 3:15). Quelle famille? La famille des croyants. Une partie de la famille est dans les cieux, alors qu'une autre partie est sur terre. Dans cette famille, Dieu est le Père, et Jésus est le Premier Né au milieu de Ses frères et soeurs (cf. Romains 8:29). Quand nous devenons disciples de Jésus, nous devenons membres d'une famille, et non membres d'une organisation. C'est une des différences majeures entre une Ekklesia vivante et une « église » morte.

                    Voilà ce que Jésus essaie de communiquer à la foule dans les deux passages des Ecritures que nous avons cités. Dans le premier cas, Sa mère et Ses frères ont du mal à s'approcher de Lui à cause de la foule. Les Ecritures disent que Jésus était en train de parler à des multitudes quand quelqu'un a interrompu Son enseignement pour Lui dire que Sa mère et Ses frères étaient arrivés et voulaient Lui parler. Une personne ordinaire aurait pu être en colère d'avoir été ainsi interrompu, ou se serait excusé auprès de la foule de devoir aller saluer des membres de sa famille. Mais Jésus n'est pas une personne ordinaire; Il est le Fils du Dieu Très Haut.

                    Il va ainsi leur démontrer (en paroles et en action) que quiconque fait la volonté de Dieu est Son frère, Sa soeur, et Sa mère; autrement dit, tous les membres de Sa famille sont sur le même plan pour Lui, ils sont tous égaux. Dans cette famille, Il n'a pas de favoris, Il n'accorde pas de traitement de faveur. Il n'a pas de frères et de sœurs spéciaux; tous sont également précieux, tous ont la même valeur à Ses yeux. Certains peuvent passer du temps à se battre pour savoir qui est le plus grand et rechercher la reconnaissance et la gloire des hommes à travers des titres, des diplômes, des positions ou des dons, mais Jésus dit « Il ne doit pas en être ainsi parmi vous » (Matthieu 20:26). S'Il ne fait pas de différence entre frères et sœurs, nous ne devons pas en faire non plus.

                  Dans le second cas, comme dans le premier, Jésus est en train d'enseigner quand quelqu'un L'interrompt. Un femme élève la voix du milieu de la foule et bénit Marie, la mère de Jésus. A nouveau, une personne ordinaire aurait été dérangée par une telle interruption, ou aurait commencé à expliquer à quel point elle aime sa mère. Mais une fois encore, nous voyons la singularité du Seigneur Jésus, et nous touchons du doigt la profondeur de Sa sagesse et de Son caractère.

                Assurément Jésus aimait Sa mère terrestre. Mais dans le même temps, avec Son discernement aiguisé, Jésus percevait que ce débordement d'émotion était purement sentimental. Même si l'intention était de faire un compliment, cela venait de la chair, n'apportait rien à Son enseignement, et n'aboutissait qu'à détourner les gens de Lui-même. En considérant les 2000 ans d'histoire de l'église qui viennent de s'écouler, nous pouvons voir à quel point cette adulation charnelle de la mère de Jésus détourne les gens de la personne de Jésus Lui-même.

                  C'est pourquoi, dans l'intérêt de la foule (et dans notre propre intérêt), Jésus apporte, dans la douceur, une simple correction, incitant à honorer Sa mère sans l'idolâtrer. La version King James dit: « C'est vrai, mais détournez vos yeux du terrestre et tournez les vers le céleste. Il y a une plus grande bénédiction, et cette bénédiction n'est pas limitée à une femme, mais cette bénédiction est accessible et disponible à tous ceux qui le veulent. »

                    Comment obtenir cette bénédiction? Selon Jésus, ceux qui écoutent la Parole de Dieu et Lui obéissent sont bénis. Et ce n'est pas surprenant, puisque tout ce qu'a toujours enseigné Jésus établissait une claire distinction entre les gens qui ne font qu'écouter Son enseignement et ceux qui mettent réellement Son enseignement en pratique. Bénis sont ceux qui l'entendent et qui le gardent; alors que ceux qui l'entendent et ne le mettent pas en pratique, bâtissent une maison sur du sable qui s'effondrera dès qu'elle sera confrontée à l'épreuve.

                      La chose principale dans les deux cas est la suivante: qu'est-ce qui fait de quelqu'un un frère ou une soeur véritable? Et dans les deux cas, la réponse est la même: accomplir la Volonté du Père; écouter et garder la Parole de Dieu. C'est deux choses sont les mêmes. Une simple obéissance. Faire ce que veut le Père. Pas seulement écouter, mais aussi mettre en pratique.

                   De nos jours, « l’Église » est remplie d'auditeurs. Si l'on qualifiait quelqu'un de frère ou de sœur sur le simple fait qu'il écoute, alors quasiment tout le monde pourrait l'être. Dans certains milieux, il est fréquent de s'adresser aux uns et aux autres en disant « Frère Untel » ou « Sœur Unetelle ». Vraisemblablement cela signifie que nous faisons tous partie de la même famille et que nous avons le même Père. Pourtant ces mêmes « frères » et « sœurs » n'auront jamais aucune communion fraternelle avec quelqu'un n'appartenant pas à leur petit groupe. Leurs critères sont étroits - fréquentez le même groupe que nous, ou rejoignez la même dénomination, et nous serons frères et soeurs. Voilà un bon exemple d'écouter ce que Jésus dit, de prêcher même ce que Jésus dit, et pourtant échouer dans la mise en pratique de la grande vérité qu'ils affirment croire.

                   Gardez bien à l'esprit que ce qui fait de quelqu'un un membre de cette Famille, ce n'est pas le fait qu'il écoute, ou accepte, ou croit, ou enseigne la Volonté de Dieu - c'est faire la Volonté de Dieu. Jésus n'appelait pas toute personne religieuse, « Frère » ou « Sœur ». C'était un terme d'affection envers Ses vrais disciples. Les vrais disciples prenaient les choses à cœur et les mettaient en pratique. « Si vous persévérez dans Ma Parole, alors en vérité, vous êtes mes disciples » (Jean 8:31). SI, SI, SI. Qu'en est-il si vous ne persévérez pas dans Ma Parole? Alors vous n'êtes pas Mes disciples, et vous n'êtes pas Mon frère, sœur, ou mère. Pour faire partie de Ma famille, vous devez faire la Volonté de Mon Père.

                     Qu'en est-il des autres? Jésus ne les reconnaissait pas comme des frères et sœurs. Pourquoi? Parce qu'ils n'avaient pas le même père. « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père » (Jean 8:44). Ils écoutaient la Parole de Dieu. Ils écoutaient la loi et les prophètes chaque jour du Sabbat. Mais ils ne faisaient pas la Volonté de Dieu. En fait, ils ne désiraient pas du tout la Volonté de Dieu; ils convoitaient les mêmes choses que leur père, et c'est pour cela qu'ils étaient attachés au diable et pas au Père.

              Parmi les épreuves et les tribulations les plus dures que Paul ait endurées, il mentionne « en péril parmi les faux frères » (2 Corinthiens 11:26) et attribue une partie de ses problèmes aux « faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir. » (Galates 2:4) Faux frères! C'est un mot fort. Mais c'est ainsi que commencent les faux Christs, faux apôtres, faux prophètes, et faux docteurs - en tant que faux frères.

                  La question que Jésus a posée garde donc encore tout son sens: Qui est mon frère? Qui est ma sœur? Qui est ma mère? Assurément tous ceux qui disent « Seigneur, Seigneur » n'entreront pas tous dans le Royaume des Cieux. De la même manière, ceux qui disent « Frère! Frère! » ne sont pas tous des frères en réalité. Cependant la première chose que le Seigneur veut nous enseigner est d'apprendre à devenir de bons frères et sœurs. Quand nous sommes nés dans cette famille, c'est ce que nous sommes - un frère ou une sœur. Tout ministère apostolique, prophétique, évangélique, pastoral, ou d'enseignement, doit avoir pour fondation la profondeur et la maturité spirituelles de savoir comment être « tout simplement » un frère ou une sœur. Nous négligeons cette préparation nécessaire à nos risques et périls, et c'est pourquoi la Famille de Dieu en souffre.

                    Jésus dit: « J'annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée. » (Hébreux 2:12) Rien ne fait plus plaisir au cœur du Père, et ne donne au Seigneur Jésus plus de raison de se réjouir, que d'être avec Ses frères et sœurs au milieu de l'Ekklesia qu'Il est en train de bâtir. S'Il se tient au milieu de l'Ekklesia alors c'est à cet endroit que je veux être. Que le Seigneur confirme cette parole dans notre cœur. Que Sa volonté soit faite. Amen

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mercredi 28 octobre 2020

(23) - église L’UNITÉ CHRÉTIENNE EST-ELLE POSSIBLE? par Chip Brogden

                    Qu'est-ce qui constitue l'unité? Est-ce une réunion d’église ou un groupe de maison? Est-ce un rassemblement de chrétiens? Est-ce une réunion de frères et de sœurs qui pensent de la même façon?

« Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé ». (Jean 17 :20-21)

                 Les prières de Jésus nous donnent un aperçu remarquable sur la façon dont Il voit les choses. Rappelez-vous qu'Il est l'Autorité Suprême. Ce que nous pouvons penser ou sentir ou voir ou comprendre des choses n’est pas la question. Le but de Dieu est que Christ ait la prééminence en toutes choses - pas nous! Dans ce Royaume seule Son opinion compte. Cela signifie que notre point de vue doit céder la place au Sien. Concernant la communion fraternelle, les chrétiens ont des idées très arrêtées. Mais que dit la Vérité?

                  Il exprime Son désir très clairement. Il ne s'agit pas seulement d'un appel à l'unité dans le sens d'un oubli de nos différences et de «se rapprocher». Les gens reprennent cette expression, «qu'ils soient tous un», et essaient de créer une unité qui embrasse tout le monde, peu importe ce qu'ils enseignent, ce qu'ils croient ou comment ils vivent. Dans cette fausse unité, chaque chemin vers Dieu devient un chemin valable d'expression spirituelle et ne doit pas être critiqué. Bien sûr, cela contredit ce que Jésus a dit en se présentant Lui-même comme étant le seul chemin vers le Père, mais il est certainement plus facile pour nous de créer l'unité pour tous. Est-ce cela que Jésus veut - une unité rapide et facile par le compromis et les concessions?

                  Peut-être que Son appel pour « l'unité » signifie simplement l'unité parmi tous ceux qui se disent chrétiens - indépendamment du fait qu'ils suivent ou non le Christ ? Est-ce pour cela que Jésus a prié? Est-il possible que la plupart des gens se considèrent « chrétiens » simplement parce qu'ils croient en Dieu, en Jésus et dans la Bible? Est-ce que ces croyances en elles-mêmes signifient qu'ils suivent réellement Christ? Cela signifie-t-il même qu'ils ont un désir de suivre le Christ? Peut-être qu'ils ont seulement un désir d'éviter l'enfer et aller au ciel.

              Soyons honnêtes. Nous devrions savoir maintenant qu'il y a une différence entre suivre la religion chrétienne et suivre Christ. Tous ceux qui se disent frères ne le sont pas nécessairement! « Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme ». (I Corinthiens 5:11).

L’UNITÉ SELON JÉSUS

                   Quelle est donc cette unité? Continuons notre lecture parce qu'il y a plus que cette simple unité. «Que tous soient un». Oui, mais comment? À quoi cela ressemble-t-il? La réponse: « que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi ». Cela signifie que, de la même manière que le Père est en Jésus, et que Jésus est dans le Père, il veut que les croyants soient aussi UN EN Lui et EN Son Père. UN EN Lui est la clé.

                Posons-nous la question : si cette unité parmi tous les croyants doit être la même que l'unité qui existe entre Jésus et le Père, alors quelle est la nature de cette unité? Que pouvons-nous en dire? Vous pouvez lire les Évangiles (particulièrement l'Évangile de Jean) et voir cette unité intime. C'est réel. C'est vivant. Et c'est continu. C'est une unité, une communion, qui existe entre le Père et le Fils.

                Et pourtant, cette unité est entièrement invisible. Ce n'est pas une unité physique, ni une unité émotionnelle, ni une unité sociale, ni une unité géographique. Qu’est ce qui reste? C'est une unité spirituelle. Jésus a dit que son Père était toujours avec Lui. Pourtant personne n'a jamais vu Son Père. Cela a rendu perplexes les Juifs, les Pharisiens et même Ses disciples. Non, vous ne pouvez pas Le voir, dit Jésus. Alors Il est allé au-delà de toutes les dimensions: « Mon Père vit en Moi, et je vis en Lui. Les mots que je dis, les œuvres que je fais, ne sont pas les Miens; Mais c'est le Père en Moi qui parle et fait les œuvres. « Quel mot immense: EN Christ ! EN MOI! » Pas seulement avec moi, ni à côté de moi, ni au-dessus de moi, mais EN MOI!

                  Vous êtes-vous déjà demandé comment il était possible que Jésus puisse dire: «Je suis avec vous pour toujours», puis les quitter immédiatement et monter au ciel? Jésus n'a pas dit à ses disciples de s'accrocher à sa présence physique quoi qu'il arrive. Au contraire, il a dit: « Il vaut mieux pour vous que je m'en aille! » (Jean 16:7). Il voulait qu'ils aillent à un niveau plus profond avec Lui et éprouvent une unité qui ne dépendait pas du fait de voir, d'entendre et d'être là dans un sens physique.

                 Une fois qu'Il a été parti, ils ont dû être en relation avec Lui d'une manière spirituelle et c’était la seule possible. Tant mieux! Parce que qu'ils ont découvert une profondeur d'unité qui dépassait de loin ce qu'ils avaient vécu en le suivant physiquement en Palestine pendant un peu plus de trois ans. Dans le processus de l'appréhender spirituellement, ils ont également découvert un lien spirituel les uns avec les autres qui était bien plus grand que ce que n'importe quel rassemblement dans la chair pourra jamais produire. Ce lien était, et continue d'être, Christ Lui-même.

UN EN CHRIST

                    Avez-vous découvert l'unité spirituelle qui existe entre Christ et vous-même? Sinon, il vous sera impossible de comprendre l'unité spirituelle qui existe parmi Ses disciples. Avant d'essayer de comprendre la « communion fraternelle », vous devez d'abord expérimenter cette unité avec Christ, parce que c'est ce qui constitue la base de la véritable unité avec les autres . Maintenant, voila ma recommandation pour tous ceux qui sont insatisfaits. Cessez d’attendre des autres qu’ils satisfassent des besoins que seul Christ Lui-même peut satisfaire. Ce n'est pas de «plus de communion fraternelle» dont vous avez besoin; Vous avez juste besoin de connaître Celui qui vit en vous. Sinon, vous confondrez les réunions et les rassemblements avec la communion spirituelle.

         Se sont-ils rassemblés dans les Écritures? Oui, mais leurs rassemblements ont été régis par le Saint-Esprit et ont abouti à une progression spirituelle vers une maturité centrée sur Christ. La plupart de nos rassemblements sont gouvernés par quelque chose d'autre et conduisent à une immaturité centrée sur nous. Les rassemblements au début de l'Ekklesia étaient régis par le Saint-Esprit parce que les gens qui se rassemblaient étaient gouvernés par le Saint-Esprit, et cela a apporté un sens spirituel et un but à tout ce qu'ils ont fait.

                     Ils jouissaient d'une communion spirituelle et de la communion avec Christ et les uns avec les autres parce que c'est par Lui et à cause de Lui qu'ils s’étaient réunis ensemble. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire - nous ne pouvons même pas nous rassembler en dehors de Lui. Bien sûr, nous pouvons nous rassembler physiquement, et les gens peuvent se réunir ensemble dans la chair sous une apparence de spiritualité, mais le point important est que tout ce que nous faisons en dehors de Lui ne vaut rien, peu importe le nom que nous lui donnons et ce à quoi cela ressemble.

                      Jésus a prié pour une unité spirituelle EN LUI d'abord et avant tout. A partir de là tout est possible, y compris les relations profondes et la communion les uns avec les autres. Mais cela ne peut arriver que lorsque votre vie spirituelle est fondée sur une croyance profonde et durable dans trois principes fondamentaux. Il ne peut y avoir de compromis avec ces trois vérités fondamentales: 1) que Jésus est SUFFISANT; 2) que Jésus est TOUT ce dont j'ai besoin; Et 3) que Jésus est TOUT ce que je veux. Prêtez une attention particulière à la troisième parce qu'elle prouve à quel point vous êtes sérieux avec les deux premières vérités.

                     N'importe qui peut hocher la tête en approuvant ou dire Amen à ces déclarations, mais si vous pouvez devenir convaincus de ces trois vérités au point que vous les vivez réellement alors vous ferez des progrès. Sinon, vous resterez insatisfaits et vous serez toujours à la recherche de la prochaine chose. Les gens qui croient que Jésus est suffisant ne courent pas partout dans le monde à la recherche du prochain mouvement de Dieu, et ils ne se sentent pas obligés de courir après de personnes pour avoir des relations avec elles.. Malheureusement, je ne peux persuader personne que Jésus est Suffisant. Peut-être qu'ils l'apprendront après mille réunions, peut-être après dix mille réunions, ou peut-être qu'ils ne l'apprendront jamais. Non, les réunions ne vous mèneront pas à cette conclusion, mais le vide que vous ressentez après les réunions pourra peut être le faire.

                 Je ne peux pas vous persuader, mais je peux dire que je suis persuadé. J'ai appris. Je prie pour que nous nous rapprochions du temps où Jésus recevra la réponse à Sa prière: afin que TOUS puissent trouver une vraie communion spirituelle, durable, vivante, une unité et une unité EN Lui et EN Lui seul. Amen.

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samedi 24 octobre 2020

(22) - église L’ŒUVRE QUE DIEU BÉNIT par Chip Brogden


« Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. » (Genèse 9:1)

                    Dieu a assigné à chaque homme et à chaque femme une oeuvre particulière. Cela devient leur objectif, leur raison d’être sur terre, leur appel, leur destinée. Abraham avait un appel pour sa vie, de même que Joseph. Moïse a été appelé à accomplir une oeuvre spécifique dans sa vie. David avait une destinée. Il en fut de même de Daniel, de Jérémie et tous les prophètes. Esther a été préparée pour « un temps comme celui-ci ». Jean-Baptiste a rempli un rôle particulier, tout comme Pierre et Jean. Paul avait un but, une raison d’être.

                  Parmi eux, peu ont réalisé en quoi consistait leur oeuvre. La plupart d’entre eux étaient comme vous et moi: nous ne prenons que lentement conscience du but de notre vie. Tout nous semble ordinaire et banal; il ne semble pas que nous ayons quelque chose de particulier, ou un appel à accomplir quelque chose. Moïse en est un bon exemple. Les quarante premières années de sa vie ont été passées à apprendre comment être un prince d’Egypte. Les quarante années suivantes, il les a passées dans le désert à désapprendre tout ce qu’il avait appris. Il semble que cela soit une vie gâchée. Quand Dieu l’a renvoyé en Egypte alors qu’il avait 80 ans, Moïse ne comprenait pas encore complètement toute l’étendue de ce que Dieu allait lui demander de faire. Les Hébreux n’ont pas mieux compris. Mais maintenant nous comprenons que Dieu avait un but pour lui tout au long de ces années.

                  Considérons maintenant Joseph. Dans son jeune âge, il a senti un appel spécial de Dieu pour sa vie. Mais les choses ne se sont pas passées comme il l’avait prévu (cela arrive rarement). D’abord ses frères ont essayé de le tuer, puis ont fini par le vendre à un marchand d’esclaves. Sa situation s’est un peu améliorée, mais il a ensuite été accusé d’une faute qu’il n’avait pas commise et il a été jeté en prison. Alors que les années passaient, Joseph a dû croire qu’il avait fait une erreur en pensant avoir entendu quelque chose de la part de Dieu. Mais quand nous voyons le résultat final, tout devient clair. Dieu a utilisé ces expériences pour préparer et modeler son caractère, et pour le préparer pour l’oeuvre qu’il avait à accomplir.

                   Considérons maintenant Noé. En Genèse 9 verset 1, nous voyons Dieu bénir Noé et ses fils. La bénédiction de Dieu signifie l’approbation et la faveur divine. Comment vous sentez-vous quand quelqu’un d’autre est béni? Etes-vous heureux pour lui? Envieux? Frustré? Tout ce que nous voyons est le résultat final - mais nous ne voyons pas tout le labeur, la sueur, les pleurs, les larmes, la peine, les luttes, les incompréhensions, la confusion, les nuits sans sommeil, et toutes les choses que ces personnes ont endurées pour recevoir la bénédiction du Seigneur. Je ne dis pas que la bénédiction est quelque chose que nous pouvons gagner par nos propres efforts; mais la bénédiction du Seigneur est ce dont nous bénéficions quand nous accomplissons l’oeuvre qu’Il nous a appelé à faire.

                    Dans cet article nous examinerons la vie de Noé, pour apprendre les principes universels qui se cachent derrière les oeuvres que Dieu bénit, et nous appliquerons ces principes à nos vies. Ces principes ne sont pas compliqués, mais très, très simples. Je prie qu’ils permettent d’encourager et de fortifier chacun d’entre nous à persévérer quelle que soit la situation dans laquelle le Seigneur nous a placés.

L’HÉRITAGE LIE A UNE MARCHE AVEC DIEU

                 L’histoire de Noé commence 400 ans avant sa naissance. Les Écritures nous disent que l’arrière grand-père de Noé était Enoch. Nous savons qu’Enoch était un homme qui a marché avec Dieu et qui a soudain disparu, car Dieu l’a repris. Nous ne savons pas exactement comment cela s’est passé, mais une chose est sûre, il avait une relation profonde avec le Seigneur.

                    Enoch était aussi un prophète. Dans le Nouveau Testament, Jude 14 rapporte une de ses prophéties concernant le jugement futur. Mais pour une période plus proche de la sienne, Enoch avait aussi compris que le Seigneur allait bientôt exécuter son jugement sur la terre. Donc quand Enoch a eu un fils il l’a appelé « Metuschélah ». Vous vous rappelez que Metuschélah est le plus vieux personnage de la Bible, il a vécu jusqu’à l’âge de 969 ans. Le nom « Metuschélah » a une signification prophétique. La plupart des livres sur la Bible en donnent la signification de « l’homme fléchette » ou « l’homme flèche ». Une définition moins fréquente est d’origine chaldéenne et signifie quelque chose d’un peu plus surprenant: « à sa mort, on enverra ». On enverra quoi? Peut-être que cela n’a pas de sens pour nous avant de lire la chronologie que nous trouvons dans Genèse 5. Toutes les générations de Noé nous sont données avec la période exacte pendant laquelle ils ont vécu et sont morts. Enoch eut un fils nommé Metuschélah, Metuschélah eut un fils nommé Lémec, et Lémec eut un fils nommé Noé. Quand nous évaluons le temps qui s’est écoulé entre Enoch et Noé, nous remarquons que Noé a terminé de construire son arche l’année même où Metuschélah est mort, juste à temps pour « l’ envoi » d’un grand déluge - exactement 969 années après qu’Enoch ait dit que cela devait arriver.

                Donc ce jugement avait été préparé près d’un millier d’années auparavant. Enoch savait qu’il allait venir. Metuschélah le savait certainement aussi. On peut supposer que Lémec le savait aussi. Mais aucun d’eux n’a été appelé à construire l’arche. Cette oeuvre était réservée à Noé. Et malgré cela, il avait déjà cinq cents ans quand Dieu lui a révélé Son objectif. Pensez à cela, Noé a marché avec Dieu pendant cinq cents ans avant que Dieu lui donne les plans pour construire l’arche. Si l’homme n’est pas bon alors les plans ne sont pas bons; mais après que Noé ait cultivé sa relation avec Dieu pendant cinq cents ans, le Seigneur a finalement dit, « Maintenant je peux te faire confiance pour accomplir l’oeuvre pour laquelle je t’ai appelé. La survie de toute vie sur terre dépend d’elle. » Quelle responsabilité inouïe!

LE SEIGNEUR NOUS BÉNIT POUR ÊTRE UNE BÉNÉDICTION

                     Cela nous amène au premier principe: l’oeuvre que Dieu bénit est plus grande que nous. L’arche n’était pas la petite protection privée de Noé. Ce n’était pas son petit ministère, sa petite vision à lui. Bien sûr, Noé et sa famille ont bénéficié de l’oeuvre, mais l’objectif de l’arche était de préserver toutes les créatures vivantes. Sinon Noé aurait construit un bateau bien plus petit.

                   Quand le Seigneur nous donne un travail à faire, il sera plus grand que nous-mêmes. La taille du coeur d’une personne peut être jugée par la taille de son oeuvre. Par taille je ne veux pas parler en termes de nombre de personnes ou d’argent. Je veux dire cela: est-ce que l’oeuvre est plus grande que la personne qui accomplit l’oeuvre? L’objectif rempli est-il bien plus grand que la personne qui le remplit? Je dis cela parce que je suis convaincu que la plupart des églises n’existent que parce que le pasteur a besoin d’un endroit pour prêcher. Des ministères entiers sont créés pour permettre à des hommes et des femmes d’avoir une audience. Quelle tragédie. Hier je suis passé devant un petit bâtiment qui se disait être une église. L’église avait pour nom celui du principal ancien « L’Eglise Apostolique de M. Smith » (ce n’est pas le vrai nom, mais l’histoire est vraie.) Une telle oeuvre n’a aucune importance vis à vis du dessein éternel, elle ne satisfait que les besoins et les aspirations de la personne qui la dirige.

                   L’oeuvre que Dieu bénit n’est pas simplement pour notre propre intérêt, mais pour le bénéfice du Corps de Christ, pour le Royaume de Dieu. Notre vision doit nous emmener au-delà de nous-mêmes; notre vision doit nous survivre. La seule vision qui est plus grande que nous est Christ. Si notre vision est Christ alors nous construirons sur des fondations éternelles, et le Seigneur bénira ce travail. Noé a porté le Messie dans son sein - l’arche n’a pas été faite seulement pour préserver la vie physique, mais une lignée spirituelle. Cela a donc été plus grand que Noé, et le Seigneur a béni l’oeuvre.

LE SEIGNEUR BÉNIT CE QUE L’ON NE PEUT PAS FAIRE PAR NOUS-MÊMES

                   Le second principe est très proche du premier: l’oeuvre que Dieu bénit est celle qui va au-delà de notre capacité à faire par nous-mêmes. En d’autres termes, si je peux tout faire par moi-même, alors je n’ai pas besoin des bénédictions du Seigneur. Je peux simplement faire appel à mon talent naturel, à mon expérience, et à mon habileté pour faire ce qui est à faire. L’oeuvre faite de cette manière peut avoir ou non du succès, mais dans tous les cas, c’est MON oeuvre; ce n’est pas l’oeuvre du Seigneur, et cela ne nécessite pas les bénédictions du Seigneur.

               Le Seigneur prend plaisir à nous placer dans des situations impossibles. Noé n’était pas un constructeur de bateau. Pourtant Dieu l’a appelé à faire la chose qu’il ne pouvait pas faire et lui a donné des détails spécifiques et précis pour le faire. La taille et le périmètre du travail est incroyable. Noé a d’abord construit un bateau. Pas seulement un bateau de pêcheur, mais une forteresse flottante de trois étages. La bible « Semeur » donne les dimensions de l’arche: 150 mètres de long, 25 mètres de large et 15 mètres de haut. Rien d’aussi grand n’avait jamais été construit. Le projet a mis cent ans pour être achevé. Mais la chose la plus incroyable au sujet de ce bateau était qu’il fut construit sur un sol sec. La Bible dit que Noé avait la foi. (cf. Hébreux 11:7)!

                    Mais construire l’arche n’était qu’une partie du travail. Après que l’arche soit finie, l’autre difficulté fut d’emmener toutes sortes d’animaux et d’oiseaux jusqu’à l’arche. Dans le film, vous voyez tous les animaux allant vers l’arche d’un commun accord alors que Noé regarde tout cela avec émerveillement. Peut-être que c’est comme cela que tout s’est passé. Pourtant les Ecritures disent que le Seigneur a dit à Noé d’aller les chercher et de les emmener dans l’arche (cf. Genèse 6:19). Il devait aller et les rassembler. Comment quelqu’un peut-il faire pour rassembler un mâle et une femelle de chaque espèce vivant dans le monde? Et pour certaines espèces, Dieu a dit d’en chercher sept couples.

                   Ensuite il y a eut le problème de la nourriture. Le Seigneur a demandé à Noé de rassembler des échantillons de toutes sortes de nourritures que l’on puisse manger (cf. Genèse 6:21). La nourriture était pour nourrir sa famille et tous les animaux, mais c’était aussi pour les replanter plus tard. Aujourd’hui nous avons des fruits, des végétaux, des noix, des graines, parce que Noé a réussit d’une façon ou d’une autre à tous les trouver et les stocker. Est-ce qu’une personne ordinaire peut rassembler chaque sorte de bêtes, d’oiseaux, et d’insectes? Est-ce que quelqu’un peut trouver tout les types de nourritures et les stocker? La Bible dit: « Noé obéit et fit tout comme Dieu le lui avait ordonné. » (Genèse 6:22) Quand Dieu nous demande de faire des choses impossibles, nous pouvons demander et espérer recevoir la bénédiction du Seigneur sur notre oeuvre. Il nous montrera ce qu’il faut faire, et Il nous aidera à le faire.

LE SEIGNEUR BÉNIT L’OBÉISSANCE, PAS L’ORIGINALITÉ.

                    Le troisième et dernier principe est le suivant: l’oeuvre que Dieu bénit a pour origine Dieu lui-même. C’est une des leçons les plus importantes que l’on puisse apprendre. J’ai passé beaucoup d’années à préparer et à exécuter mes propres plans en demandant au Seigneur de les bénir. Un jour, j’ai compris qu’au lieu de rechercher en permanence la bénédiction du Seigneur sur ce que je voulais faire, il était beaucoup plus facile de trouver ce que le Seigneur voulait bénir, et simplement LE faire. Au lieu de faire descendre Dieu à mon niveau pour accomplir ce que je voulais, il était bien mieux de venir sur le terrain du Seigneur et faire ce qu’Il souhaitait. Il y a une grande synergie et une grande bénédiction qui sont disponibles quand nous coopérons simplement avec ce que Dieu a déjà prévu de faire. Le Ciel nous soutient puissamment et avec une grande autorité. Au lieu d’essayer de faire que quelque chose arrive, je m’aligne avec ce qui existe déjà. Le Seigneur ne repoussera aucune demande qui soit en harmonie avec ce qu’Il a Lui-même prévu.

                     Noé pouvait s’attendre à la bénédiction du Seigneur sur son oeuvre parce qu’il accomplissait ce que le Seigneur avait déjà prévu de faire. C’est tellement plus facile d’agir ainsi. Il arrive souvent que le bien soit l’ennemi du mieux. Le plus grand obstacle pour Isaac fut Ismaël. Il y a beaucoup de bonnes choses que l’on peut créer, beaucoup de bonnes choses que l’on peut faire. Mais il n’y a qu’une seule chose qui soit nécessaire (cf. Luc 10:42). Nous devons découvrir la seule « chose », et nous ne la découvrons que lorsque nous sommes assis aux pieds de Jésus. Quand nous ne sommes motivés que par les besoins de JESUS, et pas par les besoins des HOMMES, ni par NOS besoins, alors nous sommes sur le chemin de la bénédiction continuelle et sans fin.

                  Noé a marché avec Dieu, et Noé a trouvé grâce aux yeux du Seigneur (cf. Genèse 6:8,9). Cela a pris cinq cents années de marche avec Dieu, mais Noé a trouvé grâce et c’est pour cela que cela vaut la peine. Apprenons à ne rien faire en dehors de cette incroyable grâce. Il vaut mieux attendre la grâce pendant cinq cents ans que de travailler cinq minutes sans l’avoir. Qu’est-ce que la grâce? J’enseigne aux gens que la Grâce est un Homme. L’incroyable Grâce c’est simplement Jésus qui vit en moi, et faisant ce que je ne peux pas faire. Il importe peu si « ce que je ne peux pas faire » c’est me sauver moi-même, vaincre le péché, aimer mon prochain, ou construire une arche. « Car c'est par la grâce (Jésus) que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi (croire que Jésus peut faire ce que vous ne pouvez pas faire). Cela ne vient pas de vous, c'est (Il est) un don de Dieu » (Ephésiens 2:8). Je ne suis pas capable; mais Sa Grâce (Jésus) est suffisante. Sa Grâce (Jésus) est plus que suffisante. Sa Grâce (Jésus) est une Source Inépuisable. Mais sans moi vous ne pouvez rien faire (Jean 15:5b).

                    Soyez encouragés. Le Seigneur a un but pour vous, et une destinée que vous devez remplir. Mais les choses n’iront pas toujours comme vous pensez qu’elles le devraient. C’est parce que le Seigneur vous appelle à quelque chose de plus grand que vous-même, quelque chose qui dépasse vos compétences, quelque chose dont vous ne pouvez pas être à l’origine et que vous ne pouvez pas faire durer sans Lui. Cela prend du temps. Noé a marché avec Dieu pendant cinq cents ans et a passé cent ans à construire l’arche. Abraham avait cent ans quand il finalement vu le pays promis par Dieu. Moïse a passé quarante ans en Egypte, quarante ans dans le désert avant que Dieu l’envoie vers le Pharaon. Jésus s’est préparé trente ans pour Son ministère terrestre qui a duré trois ans et demi. Chers frères, chères soeurs: marchez avec Dieu. Trouvez la Grâce. Découvrez La Seule Chose. Focalisez-vous sur « être », pas sur « faire ». Et quand il sera temps pour vous de faire quelque chose, vous pouvez être sûrs que votre oeuvre d’amour sera l’oeuvre que Dieu bénira. Amen.

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mercredi 21 octobre 2020

(21) - église L'OISEAU ET LA FLEUR par Chip Brogden

                          Dans un pays voisin vivait un oiseau chanteur. En apparence, rien ne différenciait cet oiseau des autres. Sa petite tête jaune reposait sur un magnifique plumage bleu tacheté de blanc sur la poitrine. Mais... il possédait un don particulier!

                   Un jour, par hasard, son don fut remarqué. Cet oiseau aimait chanter pour son Seigneur; il Le louait à chaque occasion qui se présentait. Il aimait se lever tôt le matin pour admirer le lever du soleil et prendre tout son temps pour adorer le Seigneur. Il faisait ainsi chaque matin depuis son plus jeune âge.

                 Un matin, son chant porta très loin. Son voisin l'écureuil, assis dans son fauteuil, une tasse de thé dans une main et son journal dans l'autre, entendit soudainement cette céleste mélodie. « Je dois découvrir d'où vient cette mélodie! », s'exclama t-il. Il sauta de son fauteuil, sautilla à travers les champs en cherchant d'où venait cette belle mélodie.

                Au même moment, une biche qui trottait à travers bois entendit elle aussi la douce mélodie. « Quel chant magnifique! », s'écria-t-elle. « Je suis curieuse de savoir qui peut chanter aussi bien. » De son côté, la biche se lança aussi à la recherche du chanteur.

                 L'oiseau chanteur, bien sûr, ne se doutait de rien. Il était inconscient de toute l'agitation que sa louange avait suscitée. Il était perdu dans son adoration lorsqu'il vit arriver l'écureuil, la biche et une bonne douzaine d'autres animaux!

                Tous, d'une même voix remplie d'admiration, lui demandèrent: « Où as-tu appris à chanter ainsi? »

              L'oiseau haussa ses épaules et leur répondit: « Je chante ainsi à chaque fois que je loue mon Seigneur! Vous ai-je dérangés? »

« Nous déranger? », rétorqua la biche. « Tu as une voix si mélodieuse! En t'écoutant louer le Seigneur de si bonne heure, nous nous sentons si proches de Lui. Tu possèdes un don merveilleux. »

« Ah! Vous pensez? », demanda l'oiseau chanteur.

« Mais absolument! », dit l'écureuil. « Dieu t'a béni afin que tu sois en bénédiction auprès des autres. C'est un don que tu ne dois surtout pas gaspiller. » « Tu as reçu un appel particulier », Et tous les animaux acquiescèrent.

« Je ne veux pas gâcher ce cadeau particulier, » répondit l'oiseau. « Que me conseillez-vous? » « Viens avec nous au culte ce matin », lui répondit la biche. «Je vais parler de toi au pasteur et tu pourras chanter pour toute l'église." 

                     L'oiseau, muet devant tant d'admiration, ne savait plus que faire. Il ne voulait surtout pas gâcher son don et il voulait que les autres soient bénis à travers lui. Aussi accepta-t-il avec plaisir la proposition de la biche.

***

                      Evidemment, la congrégation des animaux fut bénie par les chants de l'oiseau. Elle le fut tellement qu'elle invita l'oiseau à venir chanter au culte chaque dimanche matin. Devant un tel don, le petit groupe commença à croître tant l'oiseau chanteur ravissait les oreilles. L'oiseau chanteur ne se laissa pas enorgueillir et ne demanda jamais de diriger la congrégation. On lui donna, toutefois, la place de responsable du groupe de louange; il devint aussi le répétiteur de la chorale et deux fois par semaine, il fut chargé de donner des cours de chant à la fille du pasteur (la corneille) afin qu'elle puisse apprendre à chanter aussi bien que lui.

            Un dimanche matin arriva un groupe d'aigles qui écoutèrent attentivement le chanteur. Après le culte, les aigles vinrent se placer autour de l'oiseau chanteur et commencèrent à prophétiser! L'un deux dit: « Le Seigneur dit que tu as une onction spéciale, et Il te donnera un ministère international! »

                 A cette annonce, l'oiseau chanteur frissonna de joie car il était désireux d'utiliser le don reçu. Il voulait être en bénédiction. Un autre membre du groupe, le renard, offrit à l'oiseau d'enregistrer ses chants sur un CD. « Ainsi, » expliqua t-il, « plus de personnes pourront être bénies au travers de tes chants. Toutes les créatures de Dieu seront bénies à travers toi. C'est ce que le Seigneur voulait dire quand il t'a annoncé que tu aurais un ministère international! »

                      En peu de temps les CD furent faits, le renard n'eut qu'à en faire la promotion à travers le monde entier. Les commandes affluèrent, chacun se disait béni par cette douce mélodie. Puis les invitations arrivèrent: « L'oiseau chanteur est-il disponible pour venir chanter lors de notre culte? » Chacun désirait le recevoir pour l'entendre en direct; le renard s'occupait de l'organisation.

                 « Félicitations! », dit-il à l'oiseau chanteur. « Ta présence est réservée chaque semaine pour les deux années qui viennent. Tout le monde veut t'entendre; tes CD se vendent dans chaque boutique du monde. Tu peux désormais être dans le ministère à plein temps! Le Seigneur t'a béni! »

              L'oiseau chanteur suivit les directives du renard et vola à travers le monde entier afin de répondre aux nombreuses invitations liées à son ministère à plein temps. Le renard lui fit fabriquer un sac à dos spécial qui puisse contenir tous ses CD, les aides financières reçues pour l'aider dans son ministère, etc.

               L'oiseau chanteur exerçait son ministère durant les cultes, les retraites, les conventions, et donnait des concerts. Il aimait vraiment rencontrer les autres animaux et aimait par-dessus tout chanter. Il commençait à se fatiguer de voler tout le temps pour aller d'une assemblée à une autre, et sa voix semblait perdre un peu de sa puissance et de sa pureté habituelle tant il était fatigué; elle commençait à s'émousser avec le temps, mais il l'acceptait. Pour lui, cela faisait partie des aléas de son ministère et il était prêt à l'accepter comme faisant partie de son appel. De plus, personne ne semblait remarquer cette altération. Tout le monde l'aimait et voulait l'entendre.

* * *

              Le temps passait et l'oiseau chanteur devenait de plus en plus populaire. Son ministère était bien lancé maintenant; tout était bien organisé, il avait du personnel et des partenaires à travers le monde entier. Son prochain CD allait sortir et tout le monde l'attendait dans une grande excitation. Le petit oiseau chanteur était très occupé, il ne cessait d'aller d'un endroit à un autre pour répondre à son emploi du temps chargé, toujours avec son petit sac à dos. Il commençait à sentir la contrainte de son ministère et se fatiguait facilement.

                   Un jour, alors qu'il se rendait à son prochain engagement et qu'il volait au-dessus d'un canyon désert au milieu de nulle part, épuisé, il décida de s'arrêter pour se reposer un instant. Loin en-dessous de lui, il aperçut une splendide fleur d'une beauté indescriptible. Il vola autour de la fleur puis s'arrêta.

                      Quelle jolie petite fleur c'était! Ses pétales ronds étaient parsemés de jaune, de bleu, de rose et de blanc, ses feuilles étaient dorées. Il n'avait jamais vu une telle merveille durant tous ses voyages à travers le monde. Et le parfum! Il était différent de tous les autres parfums qu'il ait jamais sentis. La fleur était là, grandissant au fond d'une fissure d'un rocher du grand canyon, au milieu de nulle part.

 « Bonjour, petite fleur! » Dit l'oiseau chanteur. « Je volais et en passant juste au-dessus de toi, j'ai admiré ta beauté et j'ai pensé me poser pour passer un moment avec toi. Tu es certainement la plus jolie fleur que j'aie jamais vue, il n'y en a certainement pas d'autre aussi belle que toi. »

«Je suis vraiment comblée par la grâce de Dieu, » répondit la fleur aimablement. « Qui es tu? Et où vas-tu? »

 « Je suis le Révérend Pasteur Oiseau Chanteur et je suis en route pour chanter dans une assemblée de l'autre côté de ce canyon. Sans doute as-tu déjà écouté mes CD? Ou m'as-tu déjà vu à la télévision? »

« Non, je ne crois pas, » dit la fleur. « Je suis seule ici dans ce canyon et je n'ai pas beaucoup de contact avec le reste du monde. Comme tu peux le voir, je n'ai pas d'ailes pour me porter quelque part. »

 « Comment? » répliqua l'oiseau chanteur. « Tu es une si belle fleur, ton parfum est si odorant. Le Seigneur t'a vraiment bénie pour que tu puisses réjouir nos yeux et nos narines. Je trouve toutefois que tes dons ne sont pas utilisés comme ils le devraient! Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi dans les églises, ainsi tous les autres animaux pourraient voir ta beauté et apprécier ton parfum? »

« Oh non! Cela ne pourra jamais se faire! », lui répondit la fleur, « Parce que cela me distrairait tout simplement du ministère que Dieu m'a confié. »

« Ainsi tu as un ministère? Avec quelle dénomination travailles-tu? », demanda l'oiseau chanteur.

La fleur se mit à rire. « Je en suis pas avec une dénomination »

« Dans quelle église vas-tu? »

« Oh, je ne suis pas engagée avec une église en particulier. »

« As-tu mis quelques livres ou cassettes sur le marché? »

« Mais non! », dit la fleur en riant.

« Mais alors, quel type de ministère est-ce? As-tu ton ministère à plein temps comme moi? », demanda l'oiseau chanteur.

« Oh oui, c'est un ministère à plein temps. », répondit la fleur.

« Mais tu es ici toute seule dans un désert. Il n'y a pas d'église, personne avec qui partager. Comment peux-tu être dans le ministère à plein temps? Quel gâchis!! »

                    « Oh, mais tu te trompes lourdement », s'exclama la fleur. « Tu vois, ton ministère est pour les autres animaux, mais le mien est pour le Seigneur lui-même! Il m'a plantée ici au désert, cachée du reste du monde. Tu penses que c'est du gaspillage puisque personne ne peut me voir ou me sentir. Mais lui, Il peut me voir! Et Il peut me sentir! Et la mesure de ma richesse n'est pas ce que je suis pour les autres, mais ce que je suis pour Lui. »

              L'oiseau chanteur resta longtemps silencieux. Finalement, il dit: «Partout dans le monde, des créatures ont été bénies et encouragées par ma musique. Tu es peut-être appelée à un ministère pour le Seigneur et Lui seul, mais moi je suis appelé à un ministère envers les autres animaux! »

« Qui t'a dit que tu étais appelé à un ministère public? », demanda la fleur.

« Le Seigneur! »

« Vraiment? », demanda la fleur.

                      L'oiseau chanteur se rappela ce que l'écureuil lui avait dit, ce que la biche lui avait dit, ce que les aigles lui avaient dit, ce que le renard lui avait dit et ce que les autres animaux lui avaient dit. Il dit alors à la fleur: « Bien! Tous ceux qui m'ont entendu chanter m'ont dit que le Seigneur m'avait donné un don particulier, un appel particulier et un don particulier. »

« Oui », acquiesça la fleur. « Mais toutes les créatures de Dieu ont chacune un don particulier, un appel particulier et un ministère particulier. Qui t'a dit que ton don, ton appel et ton ministère devaient être envers les autres animaux? »

« Je pense que ce sont les autres qui me l'ont dit. »

« Évidemment! », continua la fleur. « Mais quelle est cette énorme charge que tu portes sur ton dos? »

« Oh! C'est un sac contenant tous mes CD de musique et toutes les ressources dont j'ai besoin pour remplir mon ministère. Je les prends avec moi partout où je vais car c'est ainsi que je peux vivre de mon ministère à plein-temps. »

« Il a l'air très lourd, » observa la fleur.

« En effet, il l'est, crois moi! » dit l'oiseau chanteur. Mais cela fait partie du ministère. »

« Pour ton ministère, peut-être! » dit la fleur. « Il ne fait pas partie du mien! Exercer un ministère pour le Seigneur n'est pas du tout un fardeau. »

(Intérieurement, l'oiseau chanteur envia la fleur, mais il ne pouvait pas admettre qu'elle ait raison.)

« Cela m'a l'air juste », dit l'oiseau chanteur. « Mais je ne pense pas avoir su un jour ce que veut dire servir le Seigneur! »

« Te rappelles-tu du temps où tu louais Dieu en secret tous les matins, en Le glorifiant pour ce qu'Il est, sans aucune vision, ni plan, ni foule de spectateurs à évangéliser? Te rappelles-tu du temps où tu chantais mélodieusement les chants qu'Il t'avait donnés, et où cela se passait juste entre toi et Lui? » Demanda la fleur.

« Oui. »

« Tu servais le Seigneur de cette manière! Et quelle était ta récompense alors que personne ne t'entendait et que tu chantais pour Lui seul? »

L'oiseau chanteur réfléchit un instant: « Je n'ai eu ni récompense, ni reconnaissance, ni applaudissement. Je suppose donc que ma seule récompense était... Lui! »

« C'est ça! », sourit la fleur. « Quand nous servons le Seigneur, Il devient alors notre récompense. Donc la question est: Jésus est-il suffisant pour toi? Ou bien l'oeuvre pour le Seigneur est-elle plus importante pour toi que le Seigneur de l'oeuvre? »

Et l'oiseau chanteur dut admettre qu'il n'avait plus jamais le temps de chanter uniquement pour le Seigneur comme il le faisait par le passé. Avec tous ses voyages et ses concerts, il avait rarement le temps pour servir uniquement le Seigneur, tel qu'il le faisait avant qu'on ne découvre son talent. Maintenant le ministère était très grand, mais le Seigneur Lui-même était si négligé!!

« Je vois maintenant, » admit finalement l'oiseau chanteur. « Je me suis lancé dans le ministère, mais j'ai raté mon appel. »

« C'est souvent ainsi que cela se passe! », dit la fleur.

L'oiseau chanteur et la fleur restèrent silencieux un bon moment.

« Que dois-je donc faire maintenant? », murmura l'oiseau chanteur.

« Recommence là où tu étais au début », dit la fleur. « Le Seigneur t'attend pour te rencontrer là-bas. »

Les deux s'embrassèrent, et l'oiseau chanteur retourna vers son nid, laissant derrière lui, dans le canyon, ce lourd fardeau qu'était son ministère. C'est ainsi que depuis ce jour, l'oiseau chanteur se consacra lui-même à servir le Seigneur, tel qu'il le faisait auparavant. Et le Seigneur lui donna à nouveau quelques beaux chants à chanter - juste pour Lui.

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