Traduit
et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Edition
originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 -
5016 USA
Table
des matières
Introduction
I
- Les 40 jours après la Résurrection
II
- Christ intime
III
- Mort et Résurrection de Christ
IV
- Rempli de l’Esprit
V
– Le sacerdoce
VI
- La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII
- De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII
- Une ressource commune
IX
- Le bélier de consécration
VII - LA RELATION ENTRE VIE DE L’ESPRIT ET PLAN DE DIEU
«
Dieu ayant autrefois parlé à nos pères, à plusieurs reprises
et de diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces
derniers temps par Son Fils qu’Il a établi héritier de toutes
choses et par qui Il a fait le monde ; et qui, étant la splendeur de
sa gloire et l’empreinte de sa personne et soutenant toutes choses
par sa parole puissante, ayant opéré par Lui-même la purification
de nos péchés, Il s’est assis à la droite de la Majesté divine
dans les lieux célestes » (Hébreux 1:1-3).
«
…Car Il n’a point soumis aux anges le monde à venir dont nous
parlons. Mais quelqu’un a rendu témoignage en disant : Qu’est-ce
que l’homme pour que tu te souviennes de lui, ou le Fils de l’Homme
pour que tu jettes les yeux sur Lui ? Tu l’as fait un peu inférieur
aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, et tu l’as
établi sur l’ouvrage de tes mains. Tu as mis toutes choses sous
ses pieds. Car Dieu lui ayant assujetti toutes choses n’a rien
laissé qui ne lui soit assujetti ; or, nous ne voyons pas encore que
tout lui soit assujetti. Mais nous voyons couronné de gloire et
d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été
fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu il
subît la mort pour tous. En effet, il était convenable que celui
pour qui et par qui sont toutes choses, voulant amener à la gloire
un grand nombre de ses enfants, rendît parfait le Prince de leur
salut, par les souffrances. Car tous, celui qui sanctifie et ceux qui
sont sanctifiés, relèvent d’un seul ; c’est pourquoi il n’a
point honte de les appeler frères, en déclarant : J’annoncerai
ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de l’assemblée »
(Hébreux 2:5-12).
«
C’est pourquoi, frères saints, qui avez pris part à la
vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain
Sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ, qui a été
fidèle à Celui qui l’a établi, comme Moïse aussi le fut dans
toute sa maison » (Hébreux 3:1-2).
«
…C’est
pourquoi, le Saint-Esprit dit : Aujourd’hui, si vous entendez sa
voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme ce fut le cas lors de la
contestation au jour de la tentation au désert… »
(Hébreux 3:7-8).
L’épître
aux Hébreux semble prédominante. C’est une des épîtres les plus
importantes de la Bible. Nous sommes ici en présence de clauses qui
sont des clés pour la lettre mais aussi des clés pour quelque chose
de bien plus grand que cette lettre. Au chapitre 2 et au verset 5,
nous avons l’expression : « le
monde à venir dont nous parlons ».
Toute
la lettre de l’apôtre est reliée à cette expression
extraordinaire. Cela nous montre toutes les voies et tous les moyens
que Dieu a utilisé pour sécuriser, non seulement le monde inhabité
à venir qu’Il a à cœur, mais tout le gouvernement de ce monde.
Ainsi donc ce dont il est parlé dans cette lettre est la domination
du monde inhabité à venir, et nous allons en parler dans le cadre
du Plan de Dieu.
A
- Le Plan originel de Dieu
Il
apparaît clairement dans les chapitres 1 et 2 de l’épître aux
Hébreux. Dieu avait un concept spécial, l’être humain, qui est
caractérisé par une humanité créée comme une manifestation de la
pensée de Dieu, c’est-à-dire que l’homme exercerait une
domination sur la création.
« Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme pour que tu le visites (ou que tu y accordes de l’importance) ?… Tu l’as fait de peu inférieur aux anges ; tu l’a couronné de gloire et d’honneur et tu l’as établi au dessus des œuvres de tes mains : tu as placé toutes choses sous ses pieds ».
« Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme pour que tu le visites (ou que tu y accordes de l’importance) ?… Tu l’as fait de peu inférieur aux anges ; tu l’a couronné de gloire et d’honneur et tu l’as établi au dessus des œuvres de tes mains : tu as placé toutes choses sous ses pieds ».
Telle
était l’intention divine, les conseils éternels de Dieu : la
domination de l’être humain sur la création, le monde inhabité.
C’était le plan originel de Dieu.
Ensuite,
se produit la grande tragédie de la Chute, où l’être humain ne
peut plus atteindre la pleine mesure du plan divin. L’homme qui
aurait pu entrer dans cette dimension, dès le commencement a chuté
et a perdu, non seulement la position qu’il aurait dû tenir mais
aussi celle qui lui était promise. Nous sommes face à la tragédie
de la chute de l’homme et ses conséquences.
B
- La protection de l’intention et du but originels
Celle-ci
se fait par deux moyens :
-
l’incarnation de Son Fils,
-
l’expiation et la rédemption de Son Fils.
«
Dieu… nous a parlé en ces deniers temps par Son Fils… qui…
ayant opéré par lui-même la purification de nos péchés, s’est
assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très haut ».
Dieu
protège et sécurise son intention originelle par Son Fils. Ainsi
l’apôtre dit : A présent nous ne voyons pas que toutes choses
soient sous ses pieds ; nous ne voyons pas le plan divin originel
réalisé en l’homme, mais nous voyons un Homme, le Fils de Dieu et
Fils de l’Homme, couronné de gloire et d’honneur, à cause des
souffrances de sa mort ; et, en tant que représentant de l’être
humain, toutes choses sont sous ses pieds.
«Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis
ton marchepied ». Ceci est dit au Fils. « Nous voyons Jésus
». C’est toujours le titre d’incarnation, le titre de Fils
de Dieu, qui ont un rapport avec l’humanité de cette Personne
Divine, qui est utilisé. En conséquence, nous voyons, en deuxième
lieu, la protection du plan originel en Christ au travers de
l’incarnation et de la Croix.
C
- La vocation céleste et le partenariat des Fils
«
C’est pourquoi, frères saints, qui avez pris part à (qui
êtes partenaires de) la vocation céleste, considérez l’Apôtre
et le Souverain sacrificateur……. » L’apôtre dit plus loin
: « Nous sommes devenus participants (partenaires) de
Christ pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre
première assurance ». Ceci implique la domination sur le monde
inhabité à venir en communion avec Christ, et pas seulement
l’établissement dans le monde inhabité qui vient.
Ce
sera une bonne chose d’être dans ce monde-là, sans avoir été
frappé sous le coup du jugement. Mais, ce n’est pas tout : il est
question du gouvernement, quelque chose de plus, et ceux qui y seront
ne gouverneront pas tous. C’est le peuple particulier qui est
appelé à gouverner sur le monde inhabité à venir. C’est
l’Église qui sera l’instrument dirigeant de ce monde. C’est
par Son Corps que Christ exercera son autorité.
Il
y a une différence entre résider dans les nouveaux cieux, être en
relation avec la nouvelle terre, et simplement être sur la nouvelle
terre à venir, lorsque le feu l’a purifiée, qu’elle a été
restaurée et changée. Il est très clair que le péché n’a pas
seulement pénétré l’être humain et perturbé la race humaine,
mais il s’est produit un grand désordre cosmique qui a détraqué
ce monde de sa position cosmique. Le prince de la puissance de l’air
est très actif dans les domaines atmosphériques pour provoquer
désordres et perturbations.
Il
y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre, une terre glorieuse.
Il y aura aussi des nations, mais il nous est dit plus loin qu’il y
aura une cité sainte, une nouvelle Jérusalem. C’est un langage
symbolique. C’est une figure de l’Église, et les nations
marcheront à sa lumière. Il est question ici du gouvernement de la
cité.
Il
semble qu’au temps de ses épîtres aux Éphésiens
et aux Philippiens, l’apôtre Paul s’était rendu compte qu’il
existait bien plus que d’être simplement sauvé. Il le résume au
verset 14 de Philippiens 3 :
«Je
fais une chose : oubliant ce qui est derrière moi et avançant vers
ce qui est devant moi, je cours avec ardeur vers le but, à cause du
prix de la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus ».
Paul
n’a jamais rien eu à faire pour assurer son salut, mais il a saisi
un éclair de quelque chose de plus que le fait de n’être qu’un
simple habitant de ce monde à venir. Il a vu l’union du Trône
avec Christ (« A celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec moi
sur Mon Trône »). Là est tout le sens de la vocation céleste
de l’Église.
L’apôtre
nous en donne une illustration à caractère historique. Il nous
ramène à Israël dans le désert, à la génération qui n’est
pas entrée dans la terre promise, qui a échoué. Il nous rappelle
la parole d’avertissement qu’il a eu à cette occasion :
«
C’est
pourquoi, l’Esprit dit : aujourd’hui si vous entendez sa voix,
n’endurcissez pas vos cœurs, comme une provocation le jour de la
tentation dans le désert où vos pères me tentèrent et me mirent à
l’épreuve, alors qu’ils avaient vu mes œuvres
pendant 40 ans. C’est pourquoi, je suis irrité contre cette
génération… et Je le jure dans ma colère, ils n’entreront
point dans mon Repos ».
La
génération suivante y est entrée, y posséda la terre, et les
peuples qui y étaient présents lui furent soumis. Le monde inhabité
à venir doit lui aussi être placé sous la domination de ceux qui
ont été appelés à la vocation céleste. Le Seigneur nous dit : «
Entendez-vous
Ma Voix ? Alors, n’endurcissez pas vos cœurs au point de passer à
côté de mes intentions ! »
Le gouvernement du monde à venir dépend de notre partenariat avec
Christ et de notre obéissance à la vocation céleste et à la voix
céleste.
D
- La formation des Fils
Le
point suivant qui se dégage de cette épître sur le plan et la
vocation célestes, c’est la formation des Fils. Parce que cette
vocation doit se réaliser par la filiation, il nous faut être
entraînés et formés. Après avoir introduit l’épître par la
filiation et l’avoir répété encore et encore jusqu’à
mentionner le mot « frères », après avoir évoqué le
processus de la Croix, l’œuvre d’expiation, le service
sacerdotal et tout ce qui est lié à la rédemption de l’être
humain, l’apôtre arrive au chapitre 12 où la filiation est au
cœur de notre formation. Là, vous êtes considérés comme des
fils. On est enclin à penser que cela demande trop de discipline, de
correction, d’expériences étranges et d’épreuves. Mais,
arrêtez-vous un instant !
Le
gouvernement du monde à venir, le partenariat avec Christ, ce que
cela implique de gloire et d’honneur, tout cela ne demande-t-il pas
correction, rectifications et discipline ? Paul nous dit que « le
Seigneur châtie chaque fils qu’Il aime ». Cela n’a pas pour
nous un rapport simplement comme enfants de Dieu, mais il y a plus
loin : la version grecque est claire en disant qu’ « Il châtie
chaque fils qu’Il reçoit (littéralement : qu’Il
positionne) ». Le fils représente plus que l’enfant. L’enfant
naît dans la maison, le fils grandit dans le foyer. Le niveau de la
filiation est celui où le père place le fils en position d’honneur
et de responsabilité.
La
Bible parle du « fils de ma Droite ». Le fils est le « bras
droit » du père. L’apôtre va encore plus loin dans
l’entraînement et la formation : « Si vous endurez le
châtiment, Dieu vous traitera comme des fils ». Ceci vient
après une autre affirmation : « Le Seigneur châtie celui qu’Il
aime ». L’apôtre continue :
«
Jusqu’à présent, nous avons eu des pères selon la chair qui
nous corrigeaient et nous les respections ; pourquoi ne nous
soumettrions pas aussi au Père des esprits et vivre ? »
Le
Père s’occupe de notre esprit. Ceux qui auront développé ici-bas
leur esprit, qui auront atteint la maturité spirituelle, ceux-là
régneront dans le monde à venir.
Tout
ceci fait un lien avec notre sujet : la relation entre la vie de
l’Esprit et le Plan ultime de Dieu. C’est la question de notre
éducation spirituelle et de notre développement spirituel.
E
- Le Plan de Dieu se réalise en l’homme par la filiation
Deux
points importants de plus sur ce sujet : Le premier est que ce mot «
fils » ou « filiation » intègre en nous la volonté de Dieu de
création de l’être humain.
L’homme
est homme, mais dans le plein sens du terme, il est « fils » ou «
fille ». Tout est concentré dans ce mot. Vous comprendrez alors ce
que Dieu veut dire quand l’homme est une représentation de
Lui-même, créé à Son Image : « Faisons l’homme à notre
image, à notre ressemblance ». Dieu a notre pensée sur les
choses ; Il a notre autorité sur les choses, et la façon dont Il
est traité est aussi la façon dont nous sommes traités. Nous
sommes UN. C’est le sens précis de l’expression si courante dans
la bouche des prophètes de l’Ancien Testament : « Fils de
l’homme ». Dieu parle par son représentant le prophète, et
le traitement subi par les prophètes est le même pour Dieu. « Fils
de l’homme » signifie « représentant ». Dieu va diriger le
monde inhabité à venir par un Représentant commun et collectif :
l’Église.
Ainsi,
la représentation s’effectue par la filiation. La filiation est le
niveau de maturité où la responsabilité est pleinement assumée,
et un fils d’homme, dans le plein sens du terme, est celui qui
représente le père. On parle quelquefois du fils comme d’un
enfant, en comprenant bien ce que l’on dit, mais chez les Grecs
cela n’aurait jamais pu être le cas : en effet, dans leur culture
de l’époque il aurait été honteux de dire à propos de son fils
qui atteint sa majorité qu’il est mon enfant.
Lorsque
l’enfant atteignait sa majorité, il était placé en position de
responsabilité, d’honneur et de confiance, car il était considéré
comme représentant du père, grand et mature.
Dieu
est représenté par Son Fils et ce Fils amène beaucoup de fils à
la gloire et l’honneur. La filiation est une notion inclusive à
Christ et à Ses fils qui sont amenés à diriger le monde inhabité
qui vient.
F
- La souveraineté est inhérente à la filiation
Un
autre point ressort clairement de cette épître : la souveraineté
ou le gouvernance est inhérente à la filiation. Les deux choses
vont ensemble : si nous sommes dans le Fils de Dieu « qu’Il a
fait Héritier de toutes choses », alors nous sommes «
cohéritiers avec Lui ».
Nous
sommes appelés à une communion avec le Fils de Dieu, mais Il fait
une œuvre en nous pour rendre possible une prise de position à
cause de l’intelligence spirituelle, de la croissance spirituelle
et de la maturité spirituelle. Tout au long de cette épître, on
découvre que l’héritage est toujours étroitement lié à la
filiation. Cette représentation de Dieu au sein de la filiation et
de la gouvernance a aussi certaines caractéristiques :
1.
Elle est liée à et marquée par la résurrection.
Alors
que Jésus était Fils de Dieu à sa naissance, Il fut surtout et
spécialement marqué comme Fils de Dieu à sa Résurrection.
L’apôtre le souligne bien : « Marqué comme Fils de Dieu par
la résurrection des morts, selon l’esprit de sainteté ». Le
terrain de la résurrection est celui où tout ce qui est de la chair
a été détruit, et sur ce fondement, la filiation symbolise une
mise à part pour Dieu, qui était une caractéristique et une
réalité de la vie de Jésus, Fils de Dieu.
2.
Elle vient du Saint-Esprit.
Rien
ne vient de nous-mêmes, mais tout vient du Saint-Esprit, donc le
lien entre la vie dans l’Esprit et le Plan de Dieu. Le fils est
conduit par le Saint-Esprit en toutes choses : « Car tous ceux
qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu ».
3.
Elle s’inscrit dans l’ordre divin, qui est ici une question
capitale.
Cet
ordre divin comprend la soumission à Christ la Tête, et la
soumission au Père de nos esprits dans toutes nos actions. Le
désordre est le contrôle personnel sur tout ce que Dieu veut faire
et refuser la formation qu’Il veut nous donner ; ce qui amène une
perturbation générale, qui fait que Dieu, dans de telles
conditions, ne peut jamais atteindre ses objectifs.
G
- La nécessité d’une adaptation et d’un ajustement
Cette
notion est très importante pour le Seigneur. Sommes-nous malléables
et prêts à nous adapter ? Il y a beaucoup d’exemples d’un
principe d’adaptabilité, dans la Parole de Dieu. L’apôtre Paul
parle de servir « en nouveauté d’esprit ».
Avant
sa rencontre avec Jésus sur le chemin de Damas, il était animé
d’un esprit de domination et d’agression. Là il parle d’un
esprit nouveau : en effet, il ne sert plus son ego, animé par la
volonté de Saul de Tarse ; il est animé d’un esprit nouveau, car
il a accepté de s’ajuster et de changer.
Le
Seigneur n’a rien pu faire avec lui tant que Saul de Tarse ne s’est
pas humilié en déclarant : « Seigneur, que veux-tu ? »
Sans nul doute Saul de Tarse n’aurait jamais été dans une telle
disposition… Paul a dû s’adapter en permanence à des
changements : il renonça par exemple à aller en Bithynie. Saul de
Tarse, lui, serait parti sans demander l’avis de personne, mais
Paul l’apôtre savait que marcher par l’Esprit c’était lui
obéir et il n’est pas parti. Ailleurs, il était désireux d’aller
en Asie Mineure, mais le Saint-Esprit le lui interdit et il renonça.
Mais, sachant que Paul était sensible à la direction de l’Esprit,
ce dernier lui proposa une autre option et Paul la prit. Il avait une
grande faculté d’adaptation et il s’ajustait aisément.
Un
autre exemple : les 11 disciples de Jésus. Remarquez l’adaptabilité
de ces hommes, comment ils s’ajustaient au Seigneur ressuscité.
Ils avaient des convictions fortes au sujet du Royaume de Dieu, et
vers la fin, ils disaient encore au Seigneur : « Seigneur, est-ce
en ce temps que tu restaureras le royaume au peuple d’Israël ? »
Ont-ils mal réagi à sa réponse ? Non, ils sont retournés à
Jérusalem et ils ont attendu ; ils se sont adaptés à une situation
nouvelle.
Toute
l’épître aux Hébreux et celle des Galates nous montre
l’importance de l’adaptabilité à un changement de situation et
de positionnement. Les Hébreux ont été élevés dans le judaïsme,
dans la rigidité du service religieux du temple Paul leur dit Christ
a tout accompli en devenant le contre symbole de tous les symboles :
plus de temple, plus de sacrificateur, plus de sacrifice, plus de
tout cela aux yeux de Dieu ; tout a été accompli dans Sa Personne
et le reste est écarté.
Ils ont dû s’adapter : le système terrestre n’existe plus et est remplacé par le système céleste: le temple a été remplacé par le rassemblement au Nom de Jésus ; l’œuvre d’expiation du Seigneur Jésus a remplacé le sacrifice ; l’œuvre sacerdotale de Christ dans les cieux a remplacé le sacrificateur. Christ vit éternellement dans le Ciel pour intercéder. La question est de savoir ce que Dieu peut faire avec nous, comment Il peut nous utiliser et qui va pouvoir s’ajuster et s’adapter pour atteindre Son objectif. La Parole de Dieu nous donne une application très pratique de toutes ces choses.
Beaucoup
de chrétiens ne veulent ni s’ajuster ni s’adapter à la vérité,
parce que souvent cela implique de rompre avec quelque chose de très
important et de très précieux pour nous, ou encore parce que ce
n’est pas dans notre conception des choses. Aux yeux de Dieu ces
choses n’occupent de loin pas la place que nous pensions, et il
faut le laisser derrière.
Sachons
nous adapter à quelque chose de plus élevé et de plus grand et à
une conception plus spirituelle et céleste des choses. Pour les
Hébreux, c’est une nouvelle configuration qu’il fallait
rencontrer et il a fallu s’adapter fortement : puisqu’il ne
comptait plus pour Dieu, le temple faisait partie du passé.
Tout
le service religieux et les activités du temple étaient clos.
Qu’allait-il se passer ? Très vite toute la communauté juive se
dressa contre eux en les traitant d’apostats. L’apôtre règle la
question : « Sortons du camp et avançons vers Lui en supportant
sa réprobation et son opprobre ». Est-ce le prix à payer ?
Quel
camp ? Le camp de l’ordre religieux reconnu quel qu’il soit. Ils
subirent l’opprobre et la réprobation. Quelle réprobation ? La
sienne. Est-ce que nous nous adaptons ? Non, si nous nous arrêtons
au prix à payer. Si nous refusons de nous ajuster et de nous
adapter, Dieu ne pourra atteindre son but : diriger le monde à
venir.
Voilà
donc notre vocation et ce qui est nécessaire pour l’assumer. Cela
inclut la vie de l’Esprit, sous la direction du Saint-Esprit. Dans
la perspective de ce Plan, il est urgent de s’assurer que le Corps
soit mis à part des nations pour diriger et gouverner le monde
inhabité à venir. C’est notre vocation céleste.
à suivre....