vendredi 1 juillet 2016

(1) LA NOUVELLE NAISSANCE T. A. Sparks

Chapitre Premier
Lecture : Jean 3 :1-9
                   Dès que nous ouvrons le troisième chapitre de l'évangile selon Jean, nous nous trouvons en présence de quelque chose qui demande toute notre considération : Les grandes vérités et leur lois.

Toute Vérité Divine est Gouvernée par une Loi

                 Il est très important que nous nous rappelions toujours que toute vérité divine est liée à ses lois, et qu'elle ne peut être appropriée que par l'obéissance à ces lois. J'aimerais que nous nous arrêtions pour donner à l'importance capitale de ce fait toute l'attention qui lui est due.

Trois Points à Noter au Sujet de ces Lois
1. Dieu les maintient 
                    Il y a trois choses qui doivent être relevées et qui font partie de cette affirmation générale. La première, c'est que Dieu maintient ces lois, et qu'Il veille Lui-même à ce qu'elles gouvernent chaque mouvement vers une vérité nouvelle, bien qu'elles puissent ne pas être toujours comprises aussitôt. En d'autres termes, nous n'entrons de manière vivante dans une vérité que par l'obéissance aux lois qui la gouvernent ou qui lui sont fondamentales. Dieu veille à cela. Les expériences par lesquelles nous passons pour entrer dans une vérité sont les moyens dont Dieu se sert pour établir les lois relatives à cette vérité. Nous ne comprenons pas toujours ce que Dieu fait, ni pourquoi Il nous conduit ou nous traite comme Il le fait; Il agit avec nous de manière à nous faire non seulement entrer dans la vérité, mais à nous y faire entrer selon les lois qui gouvernent cette vérité.

                Nous ne comprenons pas toujours ces lois au moment où elles s'accomplissent; mais jamais Dieu ne les met de côté; jamais ne les néglige; jamais Il ne permet que nous entrions de façon vivante dans la vérité en dehors d'elles.
2. Le danger d'une vérité saisie sans ses lois
          Le second point, c'est que la vérité, lorsqu'elle est saisie sans que sa loi s'accomplisse (ce qui est une chose tout à fait possible), conduit à un état instable, à une fausse position, et qu'elle agit alors contre ceux qui l'ont saisie plutôt que pour eux. Ou bien ceux-ci devront être brisés pour être amenés spirituellement en accord et en conformité avec la vérité, ou bien ils devront l'abandonner. (J'aimerais être certain que vous compreniez bien ce que je veux dire; vous me permettrez donc de me répéter). Voici, en d'autres termes, ce que je viens de dire. Il est possible de saisir une vérité sans se conformer aux lois divines qui la gouvernent ; or prendre, ou saisir, ou tenir la vérité sans se conformer à ses lois essentielles, c'est se mettre dans une fausse position. Nous avons accédé par quelque autre moyen, nous ne sommes pas entrés par la porte. Nous pensons être dans la vérité parce que nous l'avons saisie, mais nous y sommes sur une base entièrement fausse. Nous ne sommes pas arrivés à la vérité par la porte, qui est la vie; nous avons reçu la vérité par quelque autre voie, par quelque autre moyen, et sans avoir la vie. Nous sommes dans une fausse position. Nous avons reçu la vérité sans la vie ; c'est pourquoi nous sommes instables, et c'est pourquoi la vérité agira contre nous. Nous verrons qu'elle ne nous soutient pas, mais qu'elle nous renverse plutôt, et il arrivera pour finir, ou bien que nous serons brisés pour être ajustés à cette vérité, puisque nous sommes entrés en elle, ou bien que nous l'abandonnerons comme une chose qui n'a pas de valeur pour nous. Nous la laisserons en déclarant qu'elle ne tient pas.
3. La compréhension peut venir après l’expérience
                     Le troisième point. Il est possible d'avoir une expérience pure et véritable de la vérité, sans avoir en même temps une pleine compréhension de ses lois, bien entendu si notre esprit est pur et notre cœur honnête. Il y en a beaucoup qui vivent dans la bénédiction d'une vérité qu'ils ne comprennent pas, qui vivent dans l'expérience d'une vérité qu'ils ne pourraient jamais définir. Ils ne pourraient jamais expliquer les lois qui gouvernent leur bénédiction et leur expérience, et ils ont cependant une véritable et pure expérience de la vérité. Mais le Seigneur ne s'arrêtera pas là; Sa volonté est de nous amener tous à une conception intelligente de la vérité. Quelque chose est ajouté par la compréhension, quelque chose est ajouté à la jouissance, à l'appréciation et à la puissance, pour ceux qui ont fait une expérience; et quelque chose aussi est ajouté pour le Seigneur, car Il aura un instrument plus utile pour la cause de la vérité. C'est d'un côté un grand jour pour nous, lorsque notre expérience nous est expliquée et que nous pouvons dire : « J'ai possédé cela, mais ne l'avais jamais compris; et maintenant je comprends tout ce que cela signifie ». Il y a eu quelque chose d’ajouter. Et c'est aussi un grand jour pour le Seigneur, lorsque Ses enfants non seulement jouissent d'une expérience, mais qu'ils ont la compréhension qui leur permettra de servir d'une manière intelligente. La doctrine dans le Nouveau Testament généralement suit l'histoire, une histoire produite par certaines vérités. Certaines vérités ont été proclamées; ces vérités ont été saisies, acceptées par la foi, et l'histoire a commencé. Si vous désirez remplacer le mot « histoire » par « expérience », vous pouvez le faire; mais le mot « expérience » a un sens personnel, tandis que « histoire » a un sens plus général. Je me transporte dans le domaine du Livre des Actes, avec les mouvements, les développements, les marches et les arrêts. 

                  Toute cette histoire était le résultat de certains faits qui avaient été saisis par la foi. Une histoire avait été causée par ces vérités. Mais l'histoire n'est pas une fin; la doctrine viendra ensuite pour expliquer l'histoire. Les Actes ont précédé les Épîtres. Les Épîtres ont été écrites pour expliquer l'expérience, l'histoire. Quelle est la signification de ceci, de cela et encore de cette autre chose ? La réponse est donnée dans la doctrine.  

                   Cela n'est cependant pas une simple question de technique. C'est quelque chose d'une importance très grande, et qui nous conduit tout naturellement à des exemples concrets. J'aimerais que nous voyions bien l'ordre des choses. La vérité, tout en n'étant pas comprise dans toute sa plénitude, mais considérée cependant comme une vérité et saisie par la foi, dans un esprit pur et un cœur honnête, a produit une histoire; le Seigneur cependant ne veut pas qu'elle s'arrête là, et Il donne plus tard une grande révélation qui est devenue un enseignement, ou la doctrine de cette histoire. Ce n'est pas sur la base d'une doctrine systématique et d'ordre religieux que, dans le Livre des Actes, l'Église se développa, agit, marcha et s'arrêta. Elle se développa spontanément ; mais nous avons ensuite l'explication de cette histoire et nous avons un ordre spirituel de la doctrine de l'Église, un ordre né de l'histoire, d'une histoire produite par des vérités acceptées par la foi et dans un esprit pur. Si cet ordre avait toujours été maintenu, nous aurions aujourd'hui une situation très différente de celle qui existe. Nous commençons par un système ecclésiastique et de politique d'Église, et nous tentons de l'appliquer pour en faire ressortir la vie. L'ordre du Nouveau Testament est juste l'opposé : c’est la vie, l’histoire et, plus tard, l’explication. 

                 Il ne suffit pas de dire: « Nous avons l'expérience, la doctrine importe peu ». Beaucoup parlent ainsi. Mais c'est annoncer une expérience plutôt que la vérité, ce qui est toujours une chose dangereuse, et c'est faire d'une expérience quelque chose qui, pour l'auditeur, n'a pas de fondement dans la Parole de Dieu. « Arrivez à notre expérience! » Cela peut être un danger terrible. Lorsque Pierre déclara ce qui est écrit par lui dans sa première lettre : « Soyez toujours prêts à répondre, mais avec douceur et crainte, à quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous.», il employa, pour le mot «raison » qui est le mot « logos » ; ce que Pierre dit effectivement était ceci: « Soyez prêts à rendre compte de manière intelligente, à faire un exposé clair, un développement logique de l'espérance qui est en vous ». C'est un don de pouvoir faire un exposé logique, un développement, une présentation, de rendre compte de ce qui est en nous.  

                    Je pense que cela suffit pour approcher cette question des grandes vérités et de leurs lois. Nous pouvons maintenant passer à la considération de la première de ces grandes vérités et de ses lois, que nous trouvons dans l'évangile selon Jean. « Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. », Jean 3 :3

La première grande vérité : le Royaume de Dieu.

                   Au chapitre troisième de l'évangile selon Jean, la vérité est annoncée dans les versets trois et cinq :

                   « Si quelqu’un n’est né de nouveau (d'en haut), il ne peut voir le royaume de Dieu. »
                    « Si quelqu’un n’est né d'eau et d'esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

                 Nous devons nous rappeler qu'il y a ici une grande doctrine : le Royaume de Dieu. C'était quelque chose qui devait être annoncé. C'était un objet qui devait être présenté. C'était quelque chose qui devait prendre possession des intérêts et des désirs des hommes. C'est pourquoi, si étrange que cela puisse paraître, – et peut-être serez-vous étonnés de l’entendre – naître de nouveau n'est pas la première chose. C'est le Royaume de Dieu qui est la première chose. Vous n'aurez aucun intérêt à naître de nouveau, si vous n'avez pas d'intérêt pour le Royaume de Dieu. Il faut avant tout que vous soyez mis en présence du Royaume de Dieu, pour être amené à la place où vous serez préoccupé par la nécessité de naître de nouveau; il faut que le Royaume vous intéresse. Les disciples et les apôtres prêchaient donc le Royaume de Dieu, terme synonyme, pris dans un sens général, du Royaume des Cieux, ce sont des expressions qui se succèdent alternativement pour désigner une seule et même chose. Ils devaient prêcher le Royaume de Dieu, ou le Royaume des Cieux. Ce fut ce que Paul lui-même prêcha jusqu'à la fin de son emprisonnement à Rome, nous est-il dit au chapitre vingt-huit du livre des Actes. 

                 Qu'est-ce donc que le Royaume de Dieu ? Ce n'est pas simplement un royaume, mais un état. Ce n'est pas simplement un ordre de choses extérieures, mais un état de vie intérieure :

« Car le royaume de Dieu n'est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l'Esprit Saint. » (Romains 14 :17)

« Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l'attention. ( Luc 17 :20) 

               Ce n'est pas un système qui est imposé premièrement du dehors, mais c'est quelque chose dont la nature est céleste et de Dieu. Si c'est un royaume, et c'en est un, c'est un royaume qui est obtenu par un certain état; et avant d'entrer dans le royaume, il faut entrer dans l'état. Le Royaume de Dieu est ce qui, par nature, appartient à Dieu; c'est, en un mot, la nature de Dieu, la ressemblance de Dieu, le résumé de ce qui est divin ; c'est le Royaume de Dieu. Rien de ce qui n'est pas de Dieu ne peut entrer dans ce Royaume. Cela est une déclaration très vaste et très absolue. Nous y reviendrons dans un instant. Ces quelques mots sont simplement pour dire ce qu'il est et ce qu'il n'est pas.

La loi du Royaume de Dieu

                Deuxièmement, quelle est sa loi ? Sa loi, c'est la naissance d'en haut. « Si quelqu’un n’est né... » - « gennethei » signifie « conçu d'en haut ». C'est quelque chose de plus absolu que notre conception de la naissance. Pour nous la naissance est la consommation d'un processus. Ceci n'est pas la consommation d'un processus, c'est l'acte originel. Le même mot est traduit quelquefois par « engendré ». Produit d'en haut. Nous nous trouvons donc à cet égard en présence de trois choses. Premièrement, la différence fondamentale ; deuxièmement, l'essence ; et troisièmement, la base. 

La Nouvelle Naissance : Une Différence Fondamentale 

Premièrement, la différence fondamentale :                   

« Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit. », Jean 3 :6 Je désire mettre l'accent sur ce que j'ai appelé ailleurs « l'autre nature » de la nouvelle naissance. Cette « autre nature» est, en l'enfant de Dieu, la plus grande réalité, à travers toute son expérience. C'est avant tout une « autre nature », quant à l'existence, c'est-à-dire à l'entité. C'est quelque chose qui est étroitement lié à nous, et qui est cependant entièrement distinct de nous. Il y a de nos jours une maladie dont souffrent beaucoup de gens et que l'on appelle neurasthénie. L'un des traits de cette maladie, c'est la conscience de personnalités secondaires, c'est-à-dire que sans cesse le malade est conscient de quelque présence étrange et invisible, ordinairement mauvaise et sombre, qui se tient tout près de lui, le suit, l'obsède, l'influence, qui quelquefois s'insinue et inspire, quelque chose de très réel et de terrible. A mesure que cette maladie se développe et progresse, cette personnalité secondaire semble de plus en plus devenir celle du malade même; et celui qui a eu des habitudes religieuses va souvent jusqu'à accepter l'idée d'une possession satanique et à croire qu'il est, en réalité, un démon incarné. Je me sers de cet exemple comme d'une illustration; je sais que c'est présenter la chose du mauvais côté et sur un niveau très bas. Mais il y a dans la nouvelle naissance cette « autre nature » qui n'est pas nous, tout en étant étroitement liée à nous, et qui est d'en haut ; cela est la plus grande réalité pour le vrai enfant de Dieu, et ceci durera jusqu'au bout. Par nature, je suis une chose, mais ceci en est une autre. Je voudrais aller d'un côté, mais ma nouvelle nature ne veut pas y aller. Je voudrais dire une certaine chose, mais elle n’y consent pas et retient cette parole. Je voudrais suivre une certaine voie, mais cette nouvelle nature m'avertit qu'Il ne l'approuve pas. C'est une chose très difficile à définir et à expliquer, mais c'est une chose très réelle. Cette « autre nature » est pour nous la base et l'espérance de tout. 

                 *Le premier point est donc la distinction de nature. C'est nous, et cependant ce n'est pas nous; nous savons que très souvent ces deux natures agissent en nous séparément, et qu'elles ne sont pas d'accord. J'ai trouvé un jour une expression technique pour essayer de décrire cela, ne nous troublons pas si nous ne pouvons pas en saisir le sens, et je l'ai appelé le subjectif objectif. C'est quelque chose qui est en moi et qui est cependant distinct, différent de moi par nature. Vous voyez l'importance de ce terme technique même. 

               (J'aimerais dire ici que je ne cherche pas à présenter une quantité de choses techniques. Ce que je désire, c'est parvenir à la racine des choses avec vous. Je ne pense jamais à une chose en dehors des limites de sa valeur pratique, et je ne cherche à arriver à la valeur pratique des choses que pour le peuple du Seigneur. Ne pensez pas à ceci comme à des idées que j'aurais recueillies et que je cherche à vous transmettre. Ce que je désire, c'est que nous arrivions à leur valeur réelle). 

             * Deuxièmement, c'est une essence qui est absolument différente de nous, non seulement par son existence et par son entité, mais par sa constitution, par sa nature, par son apparence; elle est constituée différemment. 

              Cette différence de constitution est si complète et si radicale qu'elle contredit très souvent nos idées, nos pensées et nos jugements les meilleurs et les plus élevés. 

            Les diverses nationalités ont des conceptions diverses. Lorsque des personnes d'autres nationalités viennent dans notre pays ou que nous allons dans leurs pays, nous découvrons qu'elles font des choses auxquelles nous n'aurions jamais songé, et que nous faisons des choses qu'elles n'auraient jamais faites; les choses accomplies représentent une conception et un idéal absolument différents.

               Nous dirions: « Cela ne se fait pas chez nous ; faire cela dans notre pays, ce serait donner lieu à quelque scandale; il n'en est pas de même chez vous, où c'est chose sont acceptée ». 

                Ils parleraient peut-être de même au sujet de beaucoup de choses admises chez nous. Prenons par exemple la question de la langue; les mêmes mots peuvent signifier dans des pays divers des choses entièrement différentes. Nous avons en Angleterre une haute opinion de notre mot délicieux « homely » (confortable, intime, hospitalier). 

                 Si vous employez ce mot en Amérique en parlant de certaines choses, vous vous attirerez des regards sévères. Nous pensons faire le plus grand des compliments à une dame en Angleterre en disant qu'elle est « homely » (femme d'intérieur, hospitalière). Parler ainsi d'une femme en Amérique, cela signifiera qu'elle est très simple et même vulgaire. Il y a là une différence totale de conception.

              C'est dans ce sens-là que cette « autre nature » est différente de notre conception, de nos idées, de nos jugements, de notre idéal; ce qu'il y a de plus élevé, de meilleur en nous, est souvent accusé par cette « autre nature ». C'est une « Autre Nature » par sa constitution. Pour exprimer cela en un mot, Dieu est différent de nous, si bons que nous soyons. Une rupture s'est produite, et l'on ne peut pas parler de la continuité de Dieu dans la race déchue. On parle beaucoup de cette continuité de Dieu dans la race déchue, dans l'homme. On aime à répéter, dans certains domaines, que Dieu se trouve dans chaque homme. On aime à dire que Christ est en nous. Cependant, il y a eu une rupture; Dieu n'habite pas dans l'homme naturel, et Christ n'est pas présent en lui. Dieu est différent de l'homme, et l’est aussi absolument qu'il est possible de l'être. Et ceci de telle manière que Dieu, plutôt que de faire un pas ou de dire une parole pour se sauver ou se délivrer Lui-même dans cette création, la voue tout entière à la destruction. Dieu n’effectuerait pas une telle destruction s'Il était dans cette création, car Il se condamnerait ainsi Lui-même à la destruction. Si la Croix du Seigneur Jésus Christ est une chose représentative, dans laquelle la race tout entière est détruite par la Main de Dieu, Dieu se frapperait Lui-même, s'Il se trouvait dans la race. La race est si complètement sans Dieu, que Dieu ne veut pas la sauver telle qu'elle est. Non, car il y a eu rupture; la continuité a cessé. Il y a l'« Autre Nature »

              Nous avons parlé jusqu'ici de manière plutôt impersonnelle ; nous devons maintenant passer à ce qui est personnel et dire que l'essence de la nouvelle naissance, c'est Dieu, en Christ, qui entre en nous par le Saint Esprit. C'est Dieu Lui-même qui, en Christ et par le Saint Esprit, entre là où Il n'était pas. Dieu n'est pas dans l'homme naturel. Le Saint Esprit n'est pas dans l'homme naturel. « Le Christ qui se trouve en tout homme », - cette phrase que nous entendons si souvent, n’est qu’une phrase qui rend Christ impersonnel et qui présente Christ comme quelque chose.  

                 Mais la nouvelle naissance est une venue et non pas un réveil. C'est aussi distinctement et aussi définitivement une venue que la naissance du Seigneur Jésus Christ à Bethléem. Sa naissance ne fut pas une évolution, et elle ne fut pas non plus un réveil; ce fut une venue. Le réveil n'est pas pour ceux qui ne sont pas sauvés; c'est la nouvelle naissance qui est pour ceux qui ne sont pas sauvés. Le réveil est pour ceux qui sont sauvés, mais dont la vie est devenue stagnante, ou bien affaiblie.

                   La nouvelle naissance est l'acte défini par lequel le Seigneur, différent de ce que nous sommes, entre en nous et y fait Sa résidence, comme Seigneur.
                 Rappelons-nous ce que le Seigneur Jésus dit au sujet du Royaume et de sa venue :
                 « En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu'à ce qu'ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance. », Marc 9 :1 

                 Quand cela eut-il lieu ? Le premier mouvement se fit sur la Montagne de la Transfiguration, le second mouvement au jour de la Pentecôte. Le Royaume vint au jour de la Pentecôte. Mais qu'est-ce que la Pentecôte ? La venue de l'Esprit. Et qu'est-ce que la venue de l'Esprit ? L'établissement de l'Esprit dans l'Église. Ce fut une venue. Tout avait été, jusqu'à ce moment-là, arrêté par l'ordre divin. Toute la vérité avait été saisie; mais si les disciples étaient allés prêcher la vérité au sujet de la Pentecôte avant de l'avoir vécue, ils se seraient trouvés dans une fausse position, dans un état instable ; il y aurait eu inconsistance de leur part, et cette vérité serait retombée sur eux pour les briser, au lieu d'agir pour eux. La Pentecôte, la venue de l'Esprit, ce fut l'arrivée de l'Esprit de Dieu dans l'Église. Il y avait eu avant cela des signes précurseurs et des indications; les principes en avaient été déjà clairement marqués et bien définis. Il y avait eu une période transitoire dans laquelle tout était en mouvement, mais l'accomplissement définitif n'eut lieu qu'à la Pentecôte. Je veux dire que la Chambre Haute était de manière représentative l'Église dans son existence, et lorsque le Seigneur souffla sur les disciples en leur disant, « Recevez le Saint Esprit », l'Église fut constituée en figure par le Saint Esprit ; mais il ne lui fut pas encore permis de se mouvoir, et elle ne put pas encore fonctionner. Tout fut arrêté, pour un temps d'épreuve, jusqu'à la venue de l'Esprit, qui donna à toutes choses leur valeur. La loi du Royaume est donc la naissance d'en haut, qui est la venue de Dieu, en Christ, par l'Esprit, dans notre esprit, et qui constitue en nous une « Autre Nature », qui doit être notre vie véritable jusqu'à la fin.  

              Ceux d'entre nous, qui ont un entendement, une compréhension et une connaissance spirituels, savent combien réelle est cette « Autre Nature ». C'est la chose sur laquelle nous sommes peut-être revenus sans cesse, comme sur le dernier mot d'un argument, ou sur laquelle nous avons lutté contre nous-mêmes pour notre propre vie chrétienne. Car il y a des moments où, en raison de certaines conditions ou de diverses circonstances, d'épreuves, de difficultés, de temps d'expériences sombres, l'ennemi nous accule dans une impasse et nous amène à douter de tout, de la réalité de notre propre expérience, de la réalité de notre propre salut. Quel est notre dernier mot dans une épreuve de ce genre ? Pour ce qui me concerne, le dernier mot a été très souvent: « Quel que je sois, ou quel que je ne sois pas, cette « Autre Nature » est la réalité la plus grande que je connaisse ». Je sais par expérience que, alors que certaines choses étaient absolument impossibles pour moi, spirituellement, mentalement et physiquement, cette « Autre Nature » est venue à mon secours et les a accomplies. Je sais que mon expérience n'est pas le produit de mon propre génie; je sais que le travail que j'ai fait n'est pas le résultat de mes propres capacités. Je sais parfaitement combien je suis limité; mais je sais qu'il y a toute une histoire qui ne peut être attribuée à rien de ce qui m'est personnel. Je le sais, lorsque chaque fibre de mon être, dans ce qu'il est de meilleur, plaide dans une certaine direction, et que cette « Autre Nature » ne veut pas me suivre et arrive à me persuader dans le sens opposé, et lorsque le résultat prouve que cette « Autre Nature » avait raison et que tout ce qu'il y a de meilleur en moi avait tort. Qu'est-ce donc que cette « Autre Nature » ?
                       C'est le Seigneur l'Esprit. C'est là l'essence même de la naissance d'en haut, le Seigneur Lui-même. Il n'est pas comme nous sommes – Il est tout autre.
La Nouvelle Naissance : Son Fondement

                  *Troisièmement, la base de la nouvelle naissance, c'est l'acceptation de la fin du pouvoir de la vieille naissance. Car, en tout ce qui concerne le Royaume de Dieu et ce qui lui est lié : le caractère et la conduite, l'être et le faire, la connaissance, la compréhension et la fonction, la naissance naturelle n'a absolument aucun pouvoir; elle ne peut nous y amener. Nous ne pouvons pas, par notre propre nature, voir le Royaume de Dieu. Placés même sur le niveau élevé des capacités religieuses, intellectuelles et morales d'un Nicodème, nous ne pouvons voir le Royaume de Dieu, ni par ce que nous sommes de meilleur par nature, ni par aucune habilité humaine. Je sais bien que, pour beaucoup d'entre nous, les choses que j'affirme sont familières; mais ayons patience; il est très important que nous prenions les choses par le commencement, bien que nous les connaissions, et que nous nous appuyions sur elles avec force. Il n'a pas été clairement établi pourquoi le Seigneur Jésus a changé les termes de Sa réponse à Nicodème, au verset cinq par rapport au verset trois. Une chose est claire, c'est que Nicodème n'avait pas compris adéquatement la déclaration du Seigneur.

                  Il avait saisi la signification que la plupart de nos versions semblent suggérer: « Il faut naître de nouveau ». Cela lui donna une idée entièrement différente de celle de naître d'en haut. Le mot grec qui est employé permet cette conception et cette compréhension; le même mot est, en effet, employé ailleurs avec le sens de « de nouveau », « une seconde fois ». Nicodème s'arrêta simplement Sur cet aspect particulier du mot, et accepta la déclaration du Seigneur dans le sens d'une naissance répétée.

              Le Seigneur, en changeant les termes de Sa réponse, voulut évidemment lui montrer son erreur de conception et de compréhension; c'est là la seule manière par laquelle nous puissions expliquer ce qu'Il entend dans Sa seconde déclaration : « Si quelqu’un n’est né d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » Jean 3 :5 
                  Quelques-uns pensent cependant que le Seigneur, en employant le mot « eau », désignait la Parole de Dieu. D'autres, et je pense que ceux-ci sont beaucoup plus nombreux, affirment que ce mot s'applique au baptême. Le mot grec signifie ici : « né de l'eau et de l'Esprit ». Si c'est dans ce sens que le Seigneur en fit usage, cela touche immédiatement à ce que nous déclarions plus haut; mais que le Seigneur ait en vue le baptême et l'Esprit ou pas, le principe ne se dément pas. Naître d'en haut, en opposition à la position d'un Nicodème, cela veut dire qu'une histoire est entièrement terminée, et qu'une autre, une histoire entièrement différente, en est à son commencement. C'est pourquoi le principe reste le même; car, s'il est question du baptême, le baptême est un symbole de la mort de la vieille création, une mort et un ensevelissement, par lequel tout un système, un ordre et une création sont mis de côté, hors du regard de Dieu: crucifiés avec Christ, ensevelis avec Christ et, naturellement, ressuscités avec Christ. 

            C'est notre acceptation de la fin des pouvoirs de la vieille naissance. Nous ne mettons pas une fin à ces pouvoirs, cela a été fait depuis longtemps, et Dieu le voit et le déclare. La naissance d'en haut présuppose et affirme le fait que cette vieille naissance, dans ce qu'elle est de meilleur, ne pourra jamais ni voir le Royaume de Dieu, ni y entrer; c'est pourquoi elle est vaine et inutile. 

                Vous et moi, nous n'entrerons jamais dans le Royaume de Dieu, à moins que Dieu ne soit entré en nous par une nouvelle naissance; c'est dans ce sens que nous sommes nés d'en haut; c'est un acte de Dieu, par le Saint-Esprit.
                  « Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. », Jean 3 :8
                « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'Esprit est esprit. », Jean 3 :6 La nouvelle naissance signifie que, par un acte de Dieu dans le Saint Esprit, nous sommes devenus spirituels, dans ce sens que nous correspondons entièrement au Royaume de Dieu dans sa nature spirituelle. C'est une conformation à Dieu.
                « Dieu est esprit; et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. », Jean 4 :24
             Je pense que nous voyons maintenant pourquoi le Seigneur a aussi tôt , et de manière si particulière et si inaccoutumé, arrêté Nicodème par un impératif. Nicodème commence son entretien, je ne sais si c'est avec un ton protecteur ou d'une manière quelque peu hautaine :
                « Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n'est avec lui. », Jean 3 :2
Et le Seigneur l'interrompt :
                  « En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu. », Jean 3 :3
                  Quel est le rapport ? Il semble qu'il n’y ait aucun lien, ni même que la réponse soit à propos. C'est une terrible interruption de la part du Seigneur, qui arrête l'entretien en disant en réalité : « N'allons pas plus loin; il faut naître d'en haut pour pouvoir discuter les choses spirituelles. Si tu es venu pour parler du Royaume de Dieu et pour savoir comment y entrer, il faut que tu naisses d'en haut. Si tu as de l'intérêt pour Moi et pour ce que Je représente, ton intérêt et ta compréhension ne peuvent être vivants que si tu nais d'en haut ». Vous le voyez, le Seigneur montre immédiatement le but que Nicodème avait sans doute dans sa pensée, et Il l'établit dès le commencement par un impératif en disant en fait: « Vois-tu, Nicodème, il ne sert à rien que, toi et Moi, nous discutions de ces choses, car nous nous trouvons dans deux domaines différents; il faut que nous soyons dans le même royaume pour avoir la compréhension et l'appréciation de ces choses. Moi, Je suis d'en haut ; il faut que tu sois d'en haut, Nicodème, pour être en communion avec Moi. Nous ne pouvons nous entretenir de ces choses tandis que tu es dans un monde et Moi dans un autre. Il faut que tu passes dans le Royaume où Je suis, et il y aura alors communion et compréhension entre nous, car cela signifiera que tu as de nouvelles capacités, une nouvelle conscience. Tu pourras entrer dans ces choses avec une faculté spirituelle ; chose absolument impossible, bien que tu sois un maître en Israël, avant que tu ne sois né d'en haut ». Cet impératif, ce « il faut », entraîne avec lui toute la somme de l'impossibilité absolue qu'il y a pour l'homme naturel, même dans ce qu'il est de meilleur, d'entrer dans les choses du Royaume de Dieu, et en même temps, du côté positif, la somme infinie de ce que c'est que d'être dans le Royaume de Dieu. C'est avoir, résidant en nous par la naissance, ce qui est de Dieu, la faculté divine, la conscience divine, la compréhension et l'intelligence divines, et tout ce qui appartient à Dieu, à l'exception de Sa divinité.

                     Ce qui pour moi est le miracle de la vie chrétienne, c'est la réalité de ce que j'ai appelé l’« Autre Nature ». La réalité, subjective et objective, d'Un Autre qui est si intimement lié à moi. En moi, mais pas moi, et cependant aussi près de moi, de ma conscience, qu'il est possible de l'être. C'est cela le fondement de toute notre espérance et de toute notre confiance; c'est la Source de toutes choses pour l’ultime réalisation de notre conformité au Fils de Dieu.

« Christ en vous l'espérance de la gloire. », Colossiens 1 :27 

             Nous verrons, dans le chapitre suivant, la puissante illustration par laquelle le Seigneur appuya Sa déclaration au sujet de la nouvelle naissance et de sa nécessité absolue.  


mercredi 29 juin 2016

1 Jean 2:6 Charles Spurgeon

Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même  (1 Jean 2:6)

                    Pourquoi les chrétiens devraient-ils imiter Christ? Ils devraient le faire d'abord pour eux-mêmes. S'ils désirent être en bonne santé de l'âme, s'ils veulent échapper à la maladie du péché, jouir de la vigueur de la grâce croissante, puisse Jésus être leur modèle. Pour leur propre bonheur, s'ils veulent boire le vin jusqu'à la lie, bien raffiné, s'ils veulent jouir d'une communion sainte et heureuse avec Jésus; s'ils veulent s'élever au-dessus des soucis et des malheurs de ce monde, qu'ils marchent comme il a marché.

                    Il n'y a rien qui puisse nous aider à marcher autant vers le ciel d'un pas ferme que de se revêtir de l'image de Jésus sur nos cœurs pour nous conformer à sa règle de conduite. C'est quand, par la puissance du Saint Esprit, vous êtes rendus capables de marcher avec Jésus dans l'empreinte même de ses pas, que vous êtes le plus heureux, et le plus reconnu comme étant des fils de Dieu. Pierre s'en étant tenu éloigné n'était ni en sécurité ni à l'aise. Maintenant à cause de la religion combattez pour être comme Jésus. Ah! Pauvre religion, tu as été tristement battue par un ennemi cruel, mais tu n'as pas été à moitié blessée aussi dangereusement par tes ennemis comme tu l'as été par tes amis. Qui firent ces blessures dans la belle main de la piété? Le professeur (qui se dit chrétien) qui use du poignard de l'hypocrisie. L'homme qui avec ruse entre dans la bergerie, n'étant rien que le loup en vêtement de brebis, trouble, disperse le troupeau plus que le lion du dehors.

                      Il n'y a pas d'arme qui soit la moitié aussi mortelle que le baiser de Judas. Les professeurs qui se contredisent font plus de mal à l’Évangile que les moqueurs ou l'infidèle. Mais spécialement à cause de Christ, imitez son exemple. Chrétien aimes-tu ton sauveur? Son nom t'est-il précieux? Sa cause t'est-elle chère? Veux-tu voir les royaumes du monde devenir les siens? Est-ce ton désir qu'il soit glorifié? Languis-tu de voir les âmes lui être gagnées? S'il en est ainsi, imite Jésus; sois une lettre de Christ, connue et lue de tous les hommes. 

Charles Spurgeon

mardi 28 juin 2016

PENSEES DE C.H. SPURGEON

La vraie communion se voit en ce que la sève de la grâce s'écoule du tronc vers la branche, mais aussi en ce que le tronc lui-même se nourrit de ce qui alimente aussi la branche. Alors que Jésus nous communique quotidiennement sa grâce, et que nous voyons toujours plus qu'elle provient de lui, nous goûterons la communion qui nous unit à lui, et y trouverons notre bonheur.

Charles Spurgeon

La plupart des grandes vérités de Dieu doivent être apprises par la difficulté, elles doivent être gravées en nous avec le fer chaud de l'affliction, sinon nous ne pourrons pas vraiment les recevoir."

Charles Spurgeon 

"La louange est le miel de la vie qu'un cœur pieux extrait de chaque fleur de la providence et de la grâce divine."

Charles Spurgeon

L'une des luttes les plus dures de la vie chrétienne consiste à apprendre cette phrase du Psaumes 115.1 "Non pas à nous, Éternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire".

Charles Spurgeon 

Il est bon que nous sachions que comme le péché, la chair et le diable sont vivants, Jésus aussi est vivant, et que quelle que soit leur puissance pour nous ruiner, celle de Jésus est encore plus grande pour nous sauver.

Charles Spurgeon 

C' est vrai, je suis un pécheur, mais le Christ est mort pour les pécheurs. C' est vrai, je mérite une punition, mais si ma rançon est payée, vais-je demander à Dieu qu'il paye la dette deux fois ? Impossible ! Il a annulé ma condamnation. Il n'y a jamais eu, et n'y aura jamais un croyant en enfer. Nous sommes libres de punition, et n'avons jamais besoin de trembler à cause de ça.

Charles Spurgeon

Si vous êtes inactifs dans l'œuvre du Christ, vous êtes actifs dans l'œuvre du diable. 

Charles Spurgeon

Je crois à la doctrine de l'élection, car j'ai la certitude que, si Dieu ne m'avait choisi, je ne l'aurais jamais fait moi-même. Je ne doute pas qu'il m'ait choisi avant ma naissance ,car il ne l'aurait pas fait après, et il l'a fait pour des motif inconnus de moi, car je ne peux voir en moi la moindre justification pour son amour particulier. Je dois aussi accepter la corruption totale du cœur humain, car le mien me prouve chaque jour qu'il ne réside en moi rien de bon.

De même, je ne peux écarter la nécessité d'une expiation avant le pardon, car ma conscience l'exige, et ma paix en dépend. Le petit tribunal de mon cœur ne peut trouver le calme, sans voir la réparation du déshonneur causé à Dieu. 

Charles Spurgeon

lundi 27 juin 2016

AU COMMENNCEMENT

1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 
2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. 
3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. 
4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.  
5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour. 

1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.  
2 Elle était au commencement avec Dieu.  
3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.  4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.  
5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue................... 
12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu,  
13 lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. 
14 La Parole a été faite chair, et elle a habité (tabernaclé) parmi nous pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père 

                     Il y a des richesses formidables dans ces quelques versets! Nous allons comparer les deux genèses, celle du premier chapitre de la Bible qui relate la création du monde et de l'homme et celle de Jean dans le prologue de son Évangile qui décrit la nouvelle humanité en Christ, le rachat des fils d'Adam, ce nouvel homme en Christ. 

                   La Genèse nous fait remonter au début de la création de toutes choses par la Parole de Dieu, création réalisée en six jours décrits ainsi: « il y eu un soir, il y eu un matin, ce fut un jour, » puis deuxième jour etc.... Il y a plusieurs interprétations sur ce fameux jour. Certains disent qu'ils sont de 24 heures, d'autres affirment que cela représente chaque fois une période de temps très longue. Je laisse cela aux chercheurs, mais il est très difficile de coincer ces périodes très longues entre « un soir et un matin! 

                   On a essayé de glisser un intervalle de temps très long entre les deux premiers versets de Genèse 1, en expliquant que la création n'est pas la création originelle, mais une recréation, car certains affirment que Dieu ne crée rien qui puisse être « informe et vide » Les théologiens nomment cette interprétation « le restitutionnisme » C'est un monde ruiné qui est suivi d'un monde restitué. Ce qui expliquerait, par exemple, la découverte de ces milliards d'animaux fossilisés, qui serait due à un cataclysme. Pourtant, la Bible affirme que la mort est apparue sur terre suite à la désobéissance du premier couple. Mais peu importe! Laissons ça aux savants et érudits de tout genre! 

                   Je crois personnellement que nous pouvons aborder cette lecture en recherchant tout ce qui peut être du Seigneur Jésus, tout ce qui nous instruit sur le merveilleux Fils de Dieu, Dieu le Fils. N'est-t-il pas écrit dans Luc 24.27: « et commençant par Moïse (donc Genèse incluse) et par tous les prophètes, Il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. » Recherchons, donc ce qui concerne le Seigneur dans ces premiers versets du chapitre de la Genèse. 

                   Ce qui est remarquable et que nous pouvons souligner c'est que chaque jour commence par un soir pour aller vers le matin, vers le jour, vers la vie. Christ est mort, Il est allé dans la nuit de la mort, nous y entraînant en Lui, pour le mener et nous mener à la résurrection, la vie éternelle. Ainsi a commencé ce matin nouveau pour le nouvel homme. Nous étions dans la mort, dans la nuit et par Sa grâce infinie un nouveau matin est venu sur tous ceux qui ont accepté sa mort expiatoire. Notre Dieu et Père de Jésus-Christ est vraiment merveilleux! 

                   Jean, dans son Évangile, nous fait remonter à ce même moment, mais en nous révélant comment Dieu le Père a opéré pour que la nouvelle création, celle de l'homme nouveau apparaisse. Il présente le Fils de Dieu existant de toute éternité comme Parole de Dieu et Lumière du monde, devenu "chair" pour venir habiter (tabernacler) parmi Son peuple, afin que ceux qui reçoivent cette Lumière aient le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
 

                    Il est bon de comparer ces deux « genèses », celle du début de toutes choses et celle de la création de la nouvelle humanité en Christ. La Parole de Dieu, qui est de toute éternité, et par laquelle a été créées toutes choses n'est autre que le Fils qui était dans le sein du Père. Elle est venue sur terre en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est écrit que Dieu nous a élus avant la fondation du monde, qu'Il nous a prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés. Nous étions en Christ avant la fondation du monde! Est-ce que nous pouvons vraiment réaliser la beauté de cette vérité? Moi, non, pas vraiment! La Bible l'affirme, je le crois! Si nous étions en Lui avant la fondation du monde comment peut-on croire que nous puissions perdre ce salut, décidé de toute éternité? Il est bon de réfléchir et méditer sur ce fondement de notre salut, sans pour cela occulter les versets qui pourraient contredire ce que je dis sur celui-ci! 

                   Il nous a fallu du temps pour entrer dans la grâce de cette nouvelle création en Christ! Personnellement, le Seigneur m'a touché en 1977. J'avais 35 ans! C'est Lui qui est venu vers moi, qui m'a révélé Son amour et en même temps ma nature déchue! C'est Lui qui a pris mon cœur en me convaincant de péché par cette double révélation, celle de Sa nature d'amour et la pourriture de la mienne! Je ne crois pas qu'affirmer : « Seigneur je te donne mon cœur » soit vraiment en conformité avec la Parole. C'est Lui qui nous a ravis en nous tendant Sa main et par la conviction formelle dans nos cœurs de notre état par la révélation de l'Esprit, nous avons capitulé, il nous sortis de notre pourriture pour nous donner la vie éternelle.  

                   J'étais en Lui avant la fondation du monde, mais au temps voulu par le Seigneur, il m'a fait entrer dans ce que j'étais de toute éternité. Pour cela, il a fallu que le Sang de l'Agneau soit répandu pour me purifier de ma nature déchue et recevoir ma nouvelle nature. Avant ce jour, j'étais comme il est décrit dans Genèse 1.2 « informe et vide » L'Esprit de Dieu planait au-dessus de moi et lorsque Dieu a dit, par le Saint-Esprit: « que la lumière soit! » j'ai été touché et le Fils est venu avec le Père faire Sa demeure en moi par le Saint-Esprit. C'est merveilleux! C'est par l’œuvre de la croix, sur laquelle j'étais, sur laquelle nous étions tous en Lui, par Sa mort qui a expié mes (nos) péchés en satisfaisant la justice de Dieu que je suis, que nous sommes devenu (s) le nouvel homme en lequel habite la Divinité.  

                     Au commencement, Dieu a créé Jean-Claude. J'étais informe et vide et il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme de ma vie! Je préfère ne plus m'attarder sur ces 35 ans de vie sans la conscience de la présence de Dieu qui est mon Père céleste! L'Esprit de Dieu planait, voltigeait au dessus de moi. Nous avons une autre référence de cette forme de verbe dans la Bible. En note dans la Bible ''Colombe'' nous pouvons lire ceci: 

« Cette forme de verbe ne se retrouve qu'en Deutéronome 32.11 (rendu par voltiger) On rapproche souvent les deux versets pour conclure que l'Esprit de Dieu étend sa protection sur le monde à naître. » 

                 J'étais ce monde à naître et rétrospectivement, je me rends compte du nombre de fois où Sa main m'a gardé! J'avais au fond de mon cœur, de part mon éducation au sein d'une religion très connue, (que j'ai abandonnée vers ma treizième année) la pensée d'un Dieu que je ne connaissais pas, une espèce de faible lumière qui m'incitait, me poussait à sa recherche, à sa découverte. Bien sûr, comme beaucoup de personnes je me suis tourné vers tout ce qui était surnaturel, mystérieux, vers l'orient, vers ces hommes qui ont des ''pouvoirs'' de guérison, de voyance etc. Chaque fois que je m'engageais trop en avant dans cette direction, une circonstance me bloquait et j'étais obligé de laisser tomber cette voie! Je sais, à présent que l'Esprit de Dieu voltigeait au-dessus de moi et me gardait en préparant mon cœur à cette rencontre qui a transformé ma vie. 

                 Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de Jésus-Christ, la Bible affirme que ce qu'on peut connaître de Dieu se voit par Sa création. La création incite l'homme a trouver ce Créateur de l'univers. C'est Lui,  le Dieu et Père de Jésus-Christ qui les conduira au Fils par l'action du Saint-Esprit. 

                  Revenons à la genèse de cette nouvelle création en Christ. La lumière, ce lumignon qui fumait au fond de mon cœur, s'est soudain avivée quand Dieu a dit: « que la lumière soit! » Les ténèbres ont été vraiment ténèbres par la lumière allumée en moi et elles ont été séparées de mon être afin de devenir cette lumière du monde. J'ai su ce qui était jour et ce qui était nuit en moi. Le grand travail de Dieu, mon Père a commencé! Il a séparé la lumière des ténèbres qui étaient en moi! La séparation est l'œuvre de la croix en moi! Ce magma informe qui était en moi a disparu par la lumière éclatante de Christ en moi! 

                   Le travail de l'Esprit de Dieu a pu commencé. C'est un travail de séparation par l'œuvre de la croix. Si nous lisons bien Genèse 1 nous constatons que tout ce qui apparaît pour que la vie arrive est le fait de séparations. 

                   Le jour un est apparu après la séparation de la lumière d'avec les ténèbres. Tout débute par cette séparation. Le deuxième jour n'a pu apparaître que par la séparation des eaux en créant le ciel. Le troisième jour, Dieu sépare les eaux de la partie sèche pour qu'elle apparaisse. Lorsque le sec est apparu, Dieu l'appela terre. Il ordonne à la terre de se couvrir de verdure, d'herbe porteuse de semence, d'arbres fruitiers et c'est ce troisième jour. Le quatrième jour, Dieu va créer les astres dans le ciel pour séparer le jour de la nuit. C'est encore une séparation, image, symbole de la croix! 

                  Lorsque tout a été créé au bout de ces six jours, Dieu se repose le septième jour, Il le bénit et Il le sanctifie. Ce jour est mis à part, séparé des six premiers jours, séparé de tout ce qui est travail. Il est à remarquer que ce septième jour n'a pas de soir ni de matin. C'est très étonnant, mais je crois que c'est une image du repos que Dieu nous a accordés en Christ. Il n'a ni commencement, ni fin. Il est bien plus qu'un jour! Il est apparu après le sixième jour, mais il était de toute éternité dans le Cœur du Père. Jésus est venu sur la terre après ces six premiers jours de la création pour nous faire entrer dans le Jour de Sabbat qui n'a ni matin, ni soir. Ce septième jour a pour Nom Jésus-Christ! 

                   Lorsque le Seigneur m'a permis de sortir de mon sixième jour, Il m'a établi dans son Jour de Sabbat. La nouvelle création est terminée. Il ne me reste plus qu'à vivre ma vie nouvelle en Christ. C'est un long apprentissage qui va durer toute ma vie ici-bas! 

                   Quand nous naissons à cette nouvelle vie, nous sommes comme un bébé qui vient de naître. Ce bébé a la même vie qu'un adulte, les mêmes organes. Il ne peut pas s'exprimer comme un adulte car il manque le facteur temps. Un bébé a des mains qui ont un usage très limité, il a des jambes et ne peut pas marcher etc... La différence entre ce bébé et nous est le facteur temps. Il faut du temps et des expériences pour développer cette vie, car il a pourtant la même vie que vous et moi. Il en est de même pour nous, nous devons grandir en nous nourrissant de Sa Parole, en vivant une communion fraternelle vraie, en se laissant enseigner par l'Esprit etc... Nous ne devons pas rester bébé toute notre vie, ni même des adolescents! 

17 Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature (ou création). Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.  
18 Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par [Jésus-]Christ et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. (2 Corinthiens 5) 

8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
9 Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.   
10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

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14 En effet, il est notre paix, lui qui des deux groupes (Juifs et païens) n'en a fait qu'un et qui a renversé le mur qui les séparait, la haine.   
15 Par sa mort, il a rendu sans effet la loi avec ses commandements et leurs règles, afin de créer en lui-même un seul homme nouveau à partir des deux, établissant ainsi la paix.  
16 Il a voulu les réconcilier l'un et l'autre avec Dieu en les réunissant dans un seul corps au moyen de la croix, en détruisant par elle la haine.   
17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et à ceux qui étaient près.  
18 A travers lui, en effet, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père par le même Esprit. (Éphésiens 2) 

                    Par ces deux passages de la Bible, nous lisons et affirmons que nous avons été créés en Jésus-Christ, que nous sommes une nouvelle création. Cette nouvelle création, ce nouvel homme ou nouvelle humanité se trouve en Christ, composée du Juif premièrement et du païen. Cette ancienne création, celle d'où nous sommes issus, est composée du peuple de Dieu soumis à la loi et qui refuse notre Seigneur Jésus-Christ et des nations païennes. C'est, sans être trivial, le matériau de la nouvelle création. L'Esprit de Dieu veille sur cette humanité déchue! Par la prédication de l’Église, qui annonce la Bonne Nouvelle -- l’Évangile --  sous l'onction de ce même Esprit, chaque jour des hommes et des femmes entrent dans ce nouvel homme en Christ.

 A chacun d'aller plus dans cette méditation!



jcb


dimanche 26 juin 2016

Pensée de Charles Spurgeon

De deux choses l'une: ou la prière vous fera renoncer au péché, ou le péché vous fera renoncer à la prière."
" Qui s'entretient avec Dieu en secret, se conduit droitement en public."
" O Chrétiens ! Voulez-vous être heureux ? Priez beaucoup ! Voulez-vous être victorieux du monde ? Priez toujours davantage ! Qui cesse de prier cesse de combattre. C’est la prière qui préserve de la rouille les armes de l’enfant de Dieu … La prière est le navire qui revient au port chargé du plus riche fret ; c’est le terrain qui rapporte à celui qui la cultive la plus abondante moisson." " Confiez-vous en Dieu pour les petites choses autant que pour les grandes. Vous verrez qu'il ne manque jamais. "
 
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« Les paroles ne sont pas l’essence, mais l’habillement de la prière. L’essence de la prière vient du cœur. Le langage dans la prière empêche notre esprit d’errer ça et là, mais certaines belles prières verbeuses ont moins de valeur que les soupirs et cris silencieux provenant du fond de nos cœurs. » 

-L'essence de la prière
Charles Haddon Spurgeon (1834-1892) Pasteur réformé Baptiste

samedi 25 juin 2016

LA MERVEILLE DE LA CROIX C.H. SPURGEON

                    Nous devons TOUT à Jésus crucifié. Quelle est votre vie, mes frères, par rapport à la croix? D'où vient le pain de votre âme, de la croix? Quel est votre joie, la croix? Quelle est votre plus grand plaisir, quel est votre ciel ?

                 Le Bienheureux, a été crucifié pour vous, il est toujours vivant pour intercéder pour vous! Accrochez-vous à la croix, puis, mettez les deux bras autour d'elle! Tenez au Crucifié, et ne le laisser jamais aller. Venez à nouveau à la croix en ce moment, et reposez vous maintenant et pour toujours! Puis, avec la puissance de Dieu qui repose sur vous, allez prêcher la croix! Informez sur l'histoire de l'agneau saignant. Répétez l'histoire merveilleuse, et rien d'autre. Peu importe comment vous le faites, mais proclamez que Jésus est mort pour les pécheurs.

                   La croix tenue par les mains d'une fille est tout aussi puissante que si un géant la tenait. La puissance réside dans le mot lui-même, ou plutôt dans l'Esprit Saint qui agit en elle et avec elle. O Christ glorieux, quand j'ai eu une vision de la croix, je l'ai vue au premier abord comme un gibet commun, et il étais accroché comme un criminel; mais, comme je l'ai regardé, je l'ai vu commencer à augmenter, et monter en altitude jusqu'à ce qu'il ait atteint le plus haut des cieux, et par sa grande puissance, il a levé des myriades sur le trône de Dieu. J'ai vu ses bras s' élargir et se prolonger jusqu'à ce qu'ils aient embrassé toute la terre. J'ai vu ses pieds descendre plus profond que nos misères impuissantes;

Quelle vision, j'ai eu de ta magnificence, O Toi crucifié!

                    Frères, croyez en la puissance de la croix pour la conversion de ceux qui vous entourent. Ne dites pas d'un homme qu'il ne peut pas être sauvé. Le sang de Jésus est tout-puissant. Ne dites pas d'un quartier qu'il est trop enfoncé, ou de toute classe d'hommes qu'ils sont allés trop loin: la parole de la croix récupère le perdu. Croyez que ce soit la puissance de Dieu, et vous trouverez ainsi.

                   Croyez en Christ crucifié, et prêchez hardiment en son nom, et vous verrez de grandes et joyeuses choses. Ne doutez pas de l'ultime triomphe du christianisme. Ne laissez pas une méfiance voltiger à travers votre âme. La croix doit conquérir; elle doit fleurir avec une couronne, une couronne en rapport avec la personne du Christ crucifié, et l'amertume de son agonie. Sa récompense est à la hauteur de ses douleurs. Ayez confiance en Dieu, et soulevez sa bannière bien haut, et maintenant, avec des psaumes et des cantiques, avancez dans la bataille, pour le Seigneur des armées, qui est avec nous, le Fils du Très-Haut conduisant notre marche.

                    En avant, avec un jet de trompette d'argent et aux cris de ceux qui saisissent le butin. Ne laissez le cœur d'aucun homme le laisser tomber! Christ est mort! L' Expiation est terminée! Dieu est satisfait! La paix est proclamée! Le Ciel brille avec des preuves de miséricorde déjà accordées à dix mille fois dix mille! L'Enfer tremble, le ciel adore, la terre est en attente. Avancez saints, à une victoire certaine! Vous vaincrez par le sang de l'Agneau. 

C.H. SPURGEON