vendredi 27 décembre 2019

(11) CHRIST - LA PUISSANCE DE LA VISION par Chip Brogden

« Le serviteur de l'homme de Dieu (Élisée) se leva de bon matin et sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu: Hélas! mon seigneur, comment ferons-nous? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée pria, et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. » (2 Rois 6:15-17).

« Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. » (1 Jean 4:4).

                      Beaucoup de chrétiens se demandent comment vivre une vie chrétienne victorieuse. Ils regardent autour d'eux et constatent que l'ennemi les a entourés d'une foule énorme. Voilà ce qu'ils voient, et ce dont ils parlent. « Hélas, comment ferons-nous? »

                    Nous regardons au monde et nous voyons beaucoup de choses qui nous gênent et nous distraient. Nous regardons à l’Église et nous voyons beaucoup de choses qui nous dérangent. Nous regardons à nos propres circonstances et nous sommes effrayés, déprimés, et anxieux. Nous voyons l'Ennemi qui vient pour tuer, voler et détruire. Nous voyons des anges de lumière qui se présentent comme des serviteurs du Seigneur alors qu'ils sont, en fait, des messagers de Satan. Nous voyons beaucoup de fausses visions, de fausses paroles, de faux enseignants et enseignements. « Hélas, comment ferons-nous? »

                    De notre point de vue, ces choses semblent représenter des problèmes énormes. Cela demande des efforts incroyables pour y résister. Nous semblons parfois nous enfoncer sous le poids de tant de pesants fardeaux et de choses contraires. Nous nous demandons s'ils ne risquent pas de nous engloutir et nous submerger. Quand nous regardons aux faits, il semble que nous sommes sans espoir, dépassés par le nombre et entourés de toutes parts.

COMMENT POURRONS-NOUS VAINCRE?

                    Il y a un secret pour vaincre, et ce secret c'est de voir. Si seulement nous pouvons voir, nous serons vainqueurs. La vie suit la vue. Nous ne pouvons pas vivre comme des vainqueurs sans voir cela. Mais une fois que nous l'avons vu, il devient naturel de le vivre. Le faire suit l'être.

                     Le problème n'est pas « là dehors ». Le problème n'est pas cette grande foule qui nous entoure. Nous aimerions en faire le problème, mais l'important n'est pas la taille de l'armée. Je n'ai pas besoin de savoir ce que l'Ennemi fait dans votre vie, parce que cela importe peu. Il me suffit de savoir ce que vous voyez. Quand vous regardez de l'endroit où vous êtes, que voyez-vous? Si vous voyez bien, alors rien ne peut vous vaincre. Si vous ne voyez pas correctement, la plus petite chose vous dominera rapidement. La différence entre la victoire et la défaite n'est pas dans ce que le diable fait, ou la direction dans laquelle va ce monde, mais dans ce que nous voyons quand nous regardons.

                    La plupart des gens se voient environnés par un ennemi. C'est pour cela qu'ils vivent leur vie dans le désespoir et dans la peur de ce qui va arriver. Ils voient le diable partout où ils regardent. Ils ont plein d'histoires sur ce que fait le diable (ou ce qu'il est supposé faire). Mais les vainqueurs regardent autour d'eux et voient quelque chose de différent. Ils ne voient pas ce que les autres voient. C'est pour cela qu'ils sont vainqueurs.

                    Être un vainqueur ne signifie pas que nous nions l'existence de l'Ennemi. Nous ne vaincrons pas en prétendant que nous ne sommes pas réellement cernés. Nier l'existence de l'adversaire ne le fera pas disparaître. Nous reconnaissons et admettons qu'il y a un Ennemi réel, un réel esprit de l'Antichrist, qui est là pour détruire le Reste et étouffer le Témoignage de Jésus. Nous reconnaissons et admettons que, le plus souvent, l'esprit de l'Antichrist semble prendre l'avantage sur nous.

                    Mais même ainsi, le problème n'est pas l'Ennemi. Nous pouvons regarder à l'Ennemi, l'étudier, et fonder tout un mouvement sur les différentes manières de le combattre. Nous pouvons écrire des livres et tenir des séminaires sur « le combat spirituel ». Mais quand nous regardons depuis la montagne, que voyons-nous? La différence entre ceux qui sont vainqueurs et ceux qui sont vaincus ne réside pas dans leur habileté à combattre, mais dans leur habileté à VOIR, et cette vue ne vient pas d'eux-mêmes, mais de Dieu.

LES VAINQUEURS ONT LEURS YEUX OUVERTS

                      Le serviteur d’Élisée sort de bon matin, voit une grande armée prête à les attaquer, et s'écrie: « Hélas! mon seigneur, comment ferons-nous? » Élisée sort à son tour, voit une grande armée et dit « Ne crains point ». Quel contraste énorme. Il semble que partout les gens crient: « Quel malheur, quel malheur, que ferons-nous, où irons-nous, que va-t-il advenir de nous? », etc. Où sont ceux qui peuvent dire, « Ne crains point »? 

                     J'espère que vous comprenez bien que le problème LA DEHORS n'a pas changé. Les deux hommes étaient face à la même armée, aux mêmes circonstances, mais un homme a dit, « Hélas » et un autre a dit, « Ne crains point ».

             Comment se fait-il que deux personnes, qui sont confrontées exactement à la même situation, peuvent arriver à deux conclusions complètement différentes? La différence se situe dans ce qu'elles voient quand elles regardent.

                     Certaines personnes se fâchent avec moi parce qu'elles pensent que je présente les choses comme étant « trop faciles ». « Mais vous ne comprenez pas les situations que je traverse... » Frères et sœurs, il est possible que personne ne puisse comprendre ce par quoi vous passez, et peut-être ne comprendrez-vous jamais ce par quoi je passe, mais là n'est pas l'important. Ce qui compte c'est: est-ce que oui ou non nos yeux sont ouverts. Nous ne devrions pas passer notre temps à étudier le problème quand la Solution est là devant nos yeux.

                    Je ne peux rien offrir de plus que ce qu’Élisée a offert, c'est à dire une vision claire. « Seigneur, ouvre ses yeux pour qu'il puisse voir. » La différence est simplement là; certaines personnes ont eu leurs yeux ouverts pour voir, et d'autres non. Il est très simple de voir la différence. Le premier groupe dit « Hélas! » alors que le second groupe dit « Ne crains point ». Cela n'est pas une condamnation ou une critique, ce sont juste des faits. Chacun d'entre nous est aveugle jusqu'à ce que quelqu'un prie, « Seigneur, ouvre ses yeux ». Un jour nous verrons TOUS, et nous attendons ce jour où tout sera clair.

                    Que devons-nous faire? Combien de temps cela prend-t-il? Ce n'est pas une question de croissance spirituelle, de maturité, de sagesse, ou de don. Le serviteur d’Élisée n'a pas commencé à voir clair petit à petit. Il n'a pas étudié la situation pendant plusieurs mois pour finalement trouver la vérité. Non, à un moment donné, ses yeux étaient fermés, et le moment d'après, ils étaient ouverts. Soit vos yeux ont été ouverts soit ils ne l'ont pas été. S'ils sont ouverts, alors vous pouvez prier pour que le Seigneur ouvre les yeux des autres. S'ils sont fermés, vous pouvez prier pour que vos yeux s'ouvrent.

                   Les gens me demandent parfois ce qu'ils doivent faire pour recevoir cette grande révélation de Christ. Ils pensent que c'est de cette façon que Dieu nous récompense de tous nos grands efforts. Rien n'est plus éloigné de la vérité. Quand les yeux de quelqu'un s'ouvrent, c'est un acte de grâce, seul Dieu peut le faire et le fera, si seulement nous le Lui demandons. Même si à vos yeux, je présente cela comme étant « trop facile », je n'ose pas le rendre plus compliqué.

                    Quand les yeux du serviteur ont été ouverts, il a vu ce qu’Élisée avait vu. Quand Élisée a dit, « Ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux » cela a dû être pris pour de la démence. Pour comprendre, les seules paroles ne suffisent pas: les yeux doivent être ouverts. Si les mots étaient suffisants, Élisée n'aurait pas prié pour que les yeux de son serviteur soient ouverts. Nous devrions perdre moins de temps à essayer de comprendre « les paroles » et prendre plus de temps pour prier que Dieu nous ouvre les yeux. Quand nos yeux sont ouverts, les paroles prendront tout leur sens. Mais jusque là, les paroles sont comme des hiéroglyphes nous savons qu'elles signifient quelque chose mais nous n'en connaissons pas le sens.

                     Voir pendant trente secondes a plus de valeur que trente années passées à étudier et à écouter. Cinq paroles données par révélation valent plus que dix milles paroles venant de la chair et du sang.

                    Quelqu'un m'a demandé si je savais « tout ». La réponse est non, mais j'ai vu assez pour savoir ce dont je parle. Le témoignage suit la révélation, et le témoignage consiste en ce que nous avons vu et entendu, pas en ce que nous « pensons » savoir, mais en ce que nous SAVONS savoir.

                 C'est l'illumination du cœur qui amène la connaissance. C'est quand nous « le saisissons » et que nous pouvons dire, « Oh, maintenant je peux le voir! » Bien sûr, nous ne voulons pas dire que nous avons réellement eu une vision, mais ce qui nous était caché auparavant nous est maintenant connu. Le Saint-Esprit conduit chaque disciple dans « toute la vérité » (Jean 16:13,14)

                     Élisée n'a pas débattu avec son serviteur, et n'a pas essayé de le convaincre. Il a juste prié que Dieu ouvre ses yeux. Quel soulagement de savoir que mon devoir n'est pas de « défendre ma foi » ou de convaincre qui que ce soit de ce que je crois être vrai. Je peux prier pour que leurs yeux s'ouvrent, et Dieu se révèlera. C'est tellement mieux ainsi!

LES ARMES DE NOTRE COMBAT

                    J'aimerai que nous voyons que dans ce cas précis, Elisée n'a pas prié pour la protection. Il n'a pas prié pour la victoire. Il n'a pas demandé à Dieu de leur donner des armes. Pourquoi? Parce qu'il a vu qu'il était déjà entouré de chariots de feu et d'une armée céleste. Quand la victoire est déjà nôtre, nous n'avons pas besoin de prier pour la victoire. Ce serait comme essayer de rentrer dans une pièce dans laquelle je suis déjà assis. Non, si la victoire est mienne alors tout ce dont j'ai besoin c'est d'avoir les yeux ouverts. Si je l'ai déjà OBTENUE, je n'ai pas besoin de l'ATTEINDRE.

                   Est-ce que notre vie et notre témoignage seraient différents si nous pouvions vraiment voir dans les cieux? Pensez-vous que cela pourrait changer nos paroles? Pensez-vous que cela changerait nos actions? Pensez-vous que nos pensées seraient différentes? Pensez-vous que cela aurait un effet sur ce qui nous entoure?

                Vous voyez-vous assis avec Christ dans les lieux célestes (Éphésiens 2:6)? Paul l'a vu, et il prié pour que les Éphésiens puissent le voir. Quand le Seigneur m'a montré que j'étais ressuscité avec Christ et que j'étais assis (temps passé) avec Christ, pensez-vous que cela a changé ma façon de voir le monde? Absolument! Je ne regardais plus les choses depuis une « perspective terrestre », mais depuis un royaume céleste. Les choses paraissent décidément différentes quand elles sont vues d'en-haut.

                      Élisée voyait différemment, et c'est pour cela qu'il pensait, parlait, et se comportait différemment. Nous essayons si souvent d'adopter une certaine façon de penser, de parler et d'agir, dans l'espoir d'être victorieux. Si c'est là votre intention, alors vous avez déjà perdu. Si la victoire repose sur quelque chose que vous devez faire, alors vous ne serez jamais capable d'en faire assez. « Agir spirituellement » ne produit pas la victoire, car la victoire ce n'est pas ce que je fais ou ne fais pas: la victoire c'est Christ.

CELUI QUI EST EN VOUS EST PLUS GRAND

                    A nous qui sommes le Corps de Christ, il nous est dit « que Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. » Élisée a dit pratiquement la même chose à son serviteur. « Ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. »

                  La situation est la même. L'apôtre Jean dit beaucoup de choses à propos de l'Antichrist, des fausses doctrines, et des faux enseignants. Il voit que l’Église est environnée d'une grande meute de loups qui veulent pénétrer au sein du troupeau et le réduire en pièces. Mais il a vu aussi, tout comme Élisée, que Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.

                  Jean déclare que, quel que soit ce qui s'attaque à nous, Celui qui est en nous est plus Grand. Peu importe ce que nous ressentons, voyons, entendons, ce que les gens disent, ou ce que le diable fait. Peu importe que Lazare soit mort depuis quatre jours et qu'il commence à sentir. Peu importe que la fille soit morte avant que Jésus puisse aller la voir, ou que les vagues soient sur le point de faire chavirer le bateau. Peu importe que Paul soit lapidé et laissé pour mort. Lazare ressuscitera, la fille reviendra à la vie, la tempête se calmera et Paul prêchera à nouveau.

                  Le plus Grand est toujours le plus Grand, et le plus Petit est toujours le plus Petit. Nous n'avons un problème que lorsque nous voyons toutes les choses comme « plus grandes » et Christ comme « plus petit ». Rappelez-vous, la différence entre « hélas! » et « Ne crains point! » est dans le fait d'avoir les yeux ouverts. Quand nous regardons, que voyons-nous? Puisse le Seigneur ouvrir nos yeux pour Le voir tel qu'Il est!

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dimanche 22 décembre 2019

(10) CHRIST - LA LOI DE LA VIE par Chip Brogden

« Car la Loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a libéré de la Loi du Péché et de la Mort. » (Romains 8:2)

                     Ce passage des Écritures mentionne deux lois: la Loi de la Vie, et la Loi du Péché et de la Mort. Nous qui sommes en Jésus-Christ, nous avons été libérés de la Loi du Péché et de la Mort, et nous sommes sous une nouvelle loi qui est la Loi de la Vie.

                 La différence entre une marche théorique avec Jésus et une marche pratique dépend de la capacité de faire la différence entre la Loi de la Vie et la Loi de la Mort. Dans le Jardin d’Éden, le choix était entre l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal (La Loi de la Mort) et l'Arbre de la Vie (La Loi de la Vie). Nous devons faire le même choix de nos jours. Les chrétiens sont très exercés à faire la différence entre le bien et le mal, entre ce qui est bon et mauvais, Esprit et chair. Il semble que plus nous faisons de recherches sur ce sujet, plus nous sommes frustrés. A la place, Dieu aimerait que nous venions à l'Arbre de Vie. La Vie nous enseignera toute chose, et en particulier ce qui est bon et mauvais, mais cela va plus loin qu'une simple connaissance.

                   Comme c'est une Loi de Vie, nous pouvons nous attendre à ce que cela marche à chaque fois. Une loi, c'est quelque chose qui dit qu'un résultat identique se produira chaque fois que les mêmes conditions seront réunies. Si cela n'arrive qu'une seule fois, c'est peut-être un accident. Si cela arrive deux ou trois fois, cela peut être une coïncidence. Mais si cela arrive un million ou un milliard de fois sans rater alors c'est une loi. Par exemple, la Loi de la gravité fait que si je lâche une balle en l'air elle tombera au sol. Cela ne dépend pas du nombre de fois que je fais cet exercice, le résultat sera le même. C'est une loi.

                   De façon similaire, il y a une Loi du Péché et de la Mort et il y a une Loi de la Vie. Pour vivre victorieusement, nous n'avons pas besoin de dix ou vingt principes clés. Tout ce que nous avons à faire c'est de coopérer avec la Loi de la Vie. C'est triste de voir que tant de chrétiens trouvent plus facile de coopérer avec la Loi du Péché et de la Mort qu'avec la Loi de la Vie. Ils n'ont aucun problème à croire dans la puissance de la loi négative, mais ils ont des problèmes pour croire dans la puissance de la loi positive. Nous espérons que notre article sur ce sujet en encouragera beaucoup qui luttent avec le péché, le Moi, et Satan.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE CONTINUER EN CHRIST

« A moins que vous ne mangiez Ma chair et que vous ne buviez Mon Sang vous n'aurez pas la Vie en vous [Porte]... Celui qui continue de manger ma chair et de boire Mon sang continue de vivre en union avec Moi et Moi en union avec lui... Celui qui continue de manger de Moi vivra par Moi [Chemin]. » (Jean 6:53,56,57b Traduction William)

                    C'est incroyable de voir le nombre de fois où Christ nous présente une Porte et un Chemin. Je crois que nous savons maintenant tous ce qu'est la Porte. Mon fardeau est de voir des disciples continuer sur le chemin, c'est pour cela que quelque soit l'endroit où je regarde dans les Écritures, je vois le Chemin. Quel est le lien avec notre étude? Il est là: La Porte de la Vie éternelle est de recevoir le Seigneur comme notre nourriture et notre boisson, mais le Chemin est de continuer de manger et de boire (littéralement, faire de Christ notre nourriture et notre breuvage).

                    Les paroles que prononce ici le Seigneur ne sont pas à prendre littéralement, car Il dit, « Les paroles que je dis sont Esprit et Vie, et la chair ne sert de rien. » Mais considérons un instant la nourriture et la boisson dans leur sens littéral. Le Seigneur nous dit qu'Il est vraiment de la nourriture, et vraiment de la boisson. Combien de fois mangeons-nous et buvons-nous? A moins que nous ne jeûnions, nous mangeons et buvons chaque jour, et même plusieurs fois par jour. C'est pour cela que j'ai choisi la traduction de William pour ce passage, parce qu'il exprime une action continue du verbe grec « continuer de manger » et « continuer de boire ». Ce n'est pas une chose qui est faite une fois pour toutes, mais une chose continuelle. C'est le fait de demeurer. C'est une Porte et un Chemin.

                    Alors où avons-nous échoué? En considérant la Vie éternelle comme une porte et non comme un Chemin. C'est pour cela que nous sommes faibles. La Vie éternelle n'est pas une vie sans fin (nous l'avons déjà tous) ; c'est Christ qui vit en moi et moi qui vit en Christ continuellement. Je ne mange pas un plat au début de mon existence qui est supposé me suffire pour le reste de ma vie. Pas du tout! J'ai besoin chaque jour de nourriture et de boisson, pas seulement pour être en bonne santé, mais simplement pour maintenir ma vie naturelle. Comment peut-il en être autrement pour Christ?

                     La Loi de la Vie implique que notre Vie dépend du fait de recevoir continuellement le Seigneur Jésus de la même manière que nous L'avons reçu initialement (Colossiens 2:6). Je n'ai pas la Vie aujourd'hui parce que j'ai reçu le Seigneur en 1979. Non! J'ai la Vie aujourd'hui parce qu'aujourd'hui, j'ai reçu le Seigneur, j'ai mangé Sa Chair et bu Son Sang. Je n'ai pas de Vie en moi même, je dépends uniquement de Sa Vie pour être soutenu jour après jour. De même que nous avons besoin de Vie chaque jour, nous devons manger Sa Chair et boire Son Sang tous les jours. Tout dépend de cela.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE CHRIST EST 
NOTRE SATISFACTION

« Je suis le Pain de Vie. Celui qui vient à Moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en Moi n'aura jamais soif. » (Jean 6:35)

                     Nous avons ici un autre principe qui résulte de la Loi de la Vie. La présence de la Vie dans les croyants créera une faim et une soif pour Christ. En outre, cette faim et cette soif ne peuvent pas être satisfaites ou atténuées par quoi que ce soit d'autre - pas même par les bénédictions, la puissance, les dons spirituels, ou le service chrétien. Il est difficile de convaincre de cela les nouveaux convertis, mais ceux d'entre nous qui sommes chrétiens depuis un certain temps doivent savoir que ce qui fait un chrétien, c'est Christ.

                    Thérèse d'Avila a écrit, « Celui qui arrête d'avancer commence à reculer, et je crois que l'amour ne sera jamais satisfait de rester longtemps au même endroit. » A.W. Tozer parle d'un paradoxe quand il dit dans « La poursuite de Dieu »: Comment quelqu'un qui a trouvé le Seigneur peut-il continuer d'avoir faim et soif de Lui comme s'il ne L'avait pas encore découvert?

                    La réponse tient en deux parties. Tout d'abord, le Seigneur est plus grand, plus profond, plus long, plus large et plus vaste que ce que nous imaginons. En fait, Il est si grand, que nous aurons besoin de beaucoup de siècles et générations, au-delà de cette dimension pour que nous arrivions à l'Epignosis (à la pleine connaissance NdT) de Christ. Paul connaissait certainement le Seigneur, mais à la fin de sa vie, il a proclamé que sa plus grande aspiration était de « Le connaître, Lui ».

                     Deuxièmement, comme nous l'avons vu, la Loi de la Vie implique de demeurer (en Lui) constamment (Jean 15:5). Étant venu une fois au Seigneur pour qu'il soit notre Vie, nous Le recevons maintenant continuellement comme notre Vie. Pourquoi tant de personnes sont-elles insatisfaites? Parce qu'elles recherchent d'autres choses - mêmes des bonnes choses, des choses spirituelles - pour remplir un vide que seul Christ peut remplir. Je ne parle pas ici des pécheurs, je parle des Chrétiens qui recherchent des choses religieuses pour remplir le vide que Christ devrait remplir. Ils ne sont pas différents des pécheurs qui recherchent les choses du péché pour remplir le même vide. La Vie n'accepte pas de substitut. Elle ne se reproduit pas d'elle-même à travers des activités religieuses, des exercices spirituels, des heures de prières, l'écoute de sermons ou de longues périodes de méditation. La Vie se reproduit lorsque l'on touche directement le Christ Vivant. Et une fois que l'on sait comment faire, on peut Le toucher immédiatement et constamment.

                     Alors comment Christ satisfait-Il notre faim et soif? La foule était évidemment là pour voir un miracle se produire pour satisfaire son estomac. D'une certaine manière, nous espérons la même sorte de miracle. Nous ne sommes pas dans l'abondance, c'est pour cela que des multitudes de chrétiens vont à l'église chaque semaine pour être nourris. Et nous nous demandons pourquoi notre vie est ponctuée d'une telle succession de hauts et de bas.

                    Christ est La Vie. Où est votre vie? Est-elle dans une église? Dans un ministère? Dans une série d'expériences hautement spirituelles? Dans un système d'adoration, de prières et d'exercices spirituels? Est-il possible d'avoir tout cela comme quelque chose en dehors de Christ. Comment puis-je savoir que c'est possible? Parce que j'ai moi-même recherché toutes ces choses et que j'ai découvert qu'il est possible d'avoir ces choses et de ne pas avoir Christ. Cela ne veut pas dire qu'elles ne nous laissent pas une bonne impression ou qu'elles ne nous permettent pas de nous croire spirituel - mais Christ ne Se tient pas dans nos sensations ou nos impressions.

                     Ceux qui ont faim et soif de la justice - Christ - seront rassasiés. Ainsi, celui qui est rassasié n'a jamais faim ou soif. D'un côté je veux connaître le Seigneur et mon désir pour lui grandit de jour en jour; mais ce n'est pas la recherche désespérée d'un homme affamé ou assoiffé qui dépérit et s'effondre. Je suis plein de Lui car Il me remplit. Voici ma « Vie, et la Vie d'abondance. » Ma Vie n'est pas ce qu'Il me donne, mais ce qu'Il est.

                     Ceux qui ne connaissent pas cela éprouvent le besoin de parcourir toute la terre à la recherche d'expériences spirituelles, du prochain mouvement de Dieu, ou d'une « onction » plus puissante. Il y a ceux qui ONT ABSOLUMENT BESOIN d'être dans un bâtiment d'église une ou deux fois par semaine, et s'ils manquent un culte ils dépriment immédiatement ou retombent dans d'anciens travers. Comment est-ce possible? Parce qu'on leur a appris que la Vie est dans l'assistance au culte, ou la puissance, ou l'onction, ou ressentir Dieu se manifester sur eux de façon tangible. Mais s'il en était ainsi, ils n'auraient pas besoin d'être toujours et à nouveau remplis.

                    Après avoir lu ce qui a été écrit jusque là, je suis sûr que certaines personnes vont ouvrir leur Bible dans Éphésiens 5:18, où Paul écrit, « Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit » Ils vont, à juste titre, faire remarquer que le temps grec utilisé ici est « être continuellement rempli ». Cela ne justifie-t-il pas de passer son temps à poursuivre des expériences spirituelles? Pas du tout: en fait, cela confirme encore davantage ce qui a été dit jusqu'à présent. Si nous demeurons en Christ et que nous venons à Lui, nous serons continuellement remplis avec Son Esprit. Nous serons satisfaits, et nous n'aurons plus besoin de rechercher toutes sortes d'expériences qui font du bien à notre chair.

                    Tout comme une personne dépendante d'une drogue n'est jamais satisfaite, une personne dépendante de la religion n'est jamais satisfaite. Ceux qui sont dépendants de la drogue et de la religion doivent toujours rechercher quelque chose de plus grand et de plus « haut ». Sans cela, ils sont irritables et mal lunés. Empêchez-les de prendre leurs doses et ils seront insupportables. Suggérez-leurs qu'ils ont un problème et ils commenceront à vous voir, VOUS, comme étant leur problème. Certain disent qu'ils ont faim et soif de Dieu, et c'est pour cela qu'ils iront ici ou là parce qu'ils veulent « un feu nouveau » ou « une plus grande onction » ou quelque chose d'autre. Ce dont ils ont surtout faim et soif est une dose, une expérience spirituelle, une impression de puissance, une manifestation, la sensation d'une douce brise sur eux, quelqu'un qui leur impose les mains et leur donne une « nouvelle parole » et ainsi de suite. Où est donc Christ dans cette sorte d'atmosphère? On ne peut Le trouver nulle part dans cette orgie de sensations.

                    Nous devons arrêter de rechercher un Jésus qui est là-bas, « en dehors » de nous, et rechercher un Christ qui est en nous. Si seulement une fois, nous étions près à venir à Christ avec simplicité, nous Le rencontrerions immédiatement. Il serait préférable pour nous de nous enfermer dans une chambre et juste nous asseoir tranquillement devant le Seigneur pendant une heure ou deux plutôt que d'aller ici et là dans toutes ces réunions, à la recherche de quelque chose de fort, de puissant, et de démonstratif. C'est l'Esprit qui donne la Vie ; la chair ne sert à rien. J'ai une question: êtes-vous satisfait par toutes ces expériences? Si vous l'êtes, alors pourquoi avez-vous besoin de continuer à courir après les mêmes choses. Demeurez-vous en Christ en tant que votre Vie, ou pas? Et si vous n'êtes pas satisfaits, ne voyez-vous pas pourquoi?

                      Alors que disons-nous? Simplement ceci: la Loi de la Vie dit que la présence de Christ dans les croyants a pour résultat la satisfaction spirituelle. Si nous L'avons Lui, alors nous n'aurons plus faim ou soif à nouveau parce qu'Il est une Ressource Inépuisable. Tout ce qui est inférieur à la satiété spirituelle est une indication qu'il y a un problème. Je ne dis pas qu'on doive se contenter de ses progrès et de sa connaissance actuelle de Christ et arrêter de grandir ; mais je dis que quelle que soit l'étape où vous êtes parvenu dans votre croissance, Christ devrait être votre satisfaction. Nous devons faire la différence entre rechercher Christ et rechercher des sensations dans nos émotions au nom d'un quelconque « mouvement » ou « manifestation » de Dieu. Permettez-moi d'insister sur le fait que Dieu nous a déjà donné tout ce qu'Il possède quand Il nous a donné Son Fils pour être notre Vie! Si nous attendons encore que Dieu « se manifeste » alors je pense que nous n'apprécions pas à sa juste valeur la plus grande « manifestation » de Dieu qui a été de révéler Son Fils en nous. Comment pouvons-nous continuer de rechercher quelque chose d'autre alors que nous avons déjà tout en Lui? (Colossiens 2:10).

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE LE CHEMIN 
VERS DIEU EST OUVERT

                     Alors comment pouvons-nous Le toucher directement? « Celui qui vient à Moi. » Est-ce vraiment si facile? Une question à se poser plutôt serait: pourquoi cela devrait-il être difficile? Je peux venir à Lui quand je suis en train de conduire, de marcher sur le trottoir, d'être assis sur ma chaise. Je peux venir à Lui le dimanche matin ou le mardi soir ou le vendredi après-midi. Je peux venir à Lui dans un large groupe, ou en étant deux ou trois, ou tout seul. Je peux venir à Lui dans le désert, dans le jardin, dans un bâtiment d'église ou dans un camp de prisonniers. Je peux être empêché de faire beaucoup de choses à cause des circonstances, ma situation, ma fatigue ou mes ressources. Mais la chose qu'on ne peut pas m'empêcher de faire c'est de venir au Seigneur.

                      Dois-je être debout, me courber, ou être couché sur le ventre? Suis-je supposé chuchoter, crier ou ne rien dire? Dois-je chanter, lire les Écritures à haute voix ou être silencieux? Quelle différence cela fait-il? Aucune, aussi longtemps que je viens au Seigneur. Il ne nous dit pas quoi faire, quoi dire, ou ce que nous devons attendre. Il dit juste, « Venez à Moi, et vous ne serez plus affamé et assoiffé ». La Religion aimerait nous donner des méthodes et des formules pour chaque chose, mais Christ n'est pas la religion. Il n'y a pas de cérémonies, de traditions, de rites initiatiques ou de barrières comme dans l'Ancien Testament. Et nous n'avons pas besoin de passer du temps et des jours entiers à prier, jeûner et méditer. C'est un Nouveau Chemin, et ce Chemin est ouvert. Tout ce que nous avons à faire c'est de nous présenter à Christ.

                      Beaucoup d'entre nous ont encore tendance à demander comment avoir cette sorte de relation avec Christ. Si nous avons confiance dans la Vie, la Vie nous guidera. Prenons une comparaison: je ne me soucie pas de la Loi de la Gravité. Je ne me soucie pas de savoir si je flotte dans l'espace, et je ne passe pas mon temps à me demander si je marche selon la Loi de la Gravité. Je fais comme d'habitude sans m'en soucier, en étant confiant que la gravité me gardera là où je suis supposé être. Même si je ne sais pas qu'il y quelque chose qui s'appelle la gravité, je suis tout de même maintenu sur la terre. Si nous pouvions avoir la même foi dans la Loi de L'Esprit de Vie en Christ, alors toutes nos questions trouveraient leur réponse. Cette Loi de la Vie opère indépendamment du fait que nous la comprenions ou la connaissions (bien sûr, nous désirons savoir comment elle fonctionne pour pouvoir coopérer avec elle, mais elle agit malgré notre ignorance).

                    Le sarment qui demeure sur le Cep n'a pas besoin de savoir comment il demeure. Aussi longtemps qu'il demeure, il partage la Vie du Cep. Il n'a pas besoin de savoir comment cela fonctionne, il ne s'occupe pas de savoir comment il produit du fruit. Il ne fait rien si ce n'est demeurer, et la Vie du Cep le garde. Le Cep et les Sarments sont une réalité ; ce n'est pas une parabole. Jésus ne dit pas, « Le Royaume de Dieu est comme un Cep et un Sarment », cela aurait été une parabole. A la place, Jésus dit, « Je suis le Cep, et vous êtes les Sarments. » Ce n'est pas une similitude ou une métaphore, c'est une réalité. Qu'est-ce que cela représente? Que nous sommes uns, et que nous partageons une même Vie. Toutes les choses qui arrivent le sont en fonction de la Loi de la Vie en Christ. Mais comme il est facile de philosopher et d'être « hyper spirituel » sur ce sujet, retournons vite sur terre vers les applications pratiques et découvrons comment nous pouvons coopérer avec elle.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE « PAS MOI MAIS CHRIST »

« J'ai été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vit mais Christ qui vit en moi. » (Galates 2:20a)

                    Vous désirez peut-être savoir comment le Seigneur m'a enseigné à vivre selon la Loi de la Vie. J'ai appris dans les Écritures que Christ vivait en moi, et que je n'avais pas à vivre par moi-même. J'ai compris que le christianisme ne consistait pas à essayer d'être comme Jésus, mais que c'était Jésus Lui-même qui vivait en moi et à travers moi. C'est cela que l'on appelle la Loi de l'Esprit de Jésus-Christ. J'ai donc réalisé qu'il ne s'agissait pas du tout de moi, de mes faiblesses, ou de mes sentiments. Tout ce qui importait était Christ en moi faisant ce que je ne peux pas faire par moi-même.

                    Un matin alors que je prenais une douche, l'Esprit commença à me répéter toujours à nouveau, « Mets ta confiance dans Ma Vie! Mets ta confiance dans Ma Vie! » Je trouvais que c'était trop facile, le christianisme devait être plus difficile que cela. Mais cette petite Voix insista. Ce n'était pas un commandement, mais un défi. Finalement j'ai accepté de faire confiance à Sa vie, et je suis allé faire ce que j'avais à faire.

                    Bientôt arriva le premier test. Je n'aime pas laver la vaisselle, mais la première chose que ma femme me demanda ce matin-là fut de laver la vaisselle. Oh, non! Immédiatement je m'efforçai de tenir ma bouche fermée et je sentis ma pression sanguine monter. Je dois vous dire que j'ai un tempérament si fort qu'il m'est arrivé une fois de claquer la porte d'une voiture si violemment que la vitre s'est brisée. Donc ma réponse naturelle à la vue de cette vaisselle sale fut d'exploser et de répondre que j'étais trop occupé et que de toute façon ce n'était pas mon travail! Ce fut ma première pensée.

                    Mais au même moment je me rappelai ce que l'Esprit m'avait dit: « Mets ta confiance dans Ma Vie! » Alors je suis allé vers le Seigneur, pas extérieurement mais intérieurement, et je Lui ai dit: « Je ne peux pas laver cette vaisselle stupide! J'ai mieux à faire. J'ai horreur de ce sale boulot. Mais peu importe je mets ma confiance dans ta Vie pour faire en moi ce que je ne peux et veux pas faire de moi-même. » Ni mes sentiments, ni mes émotions ne disparurent, mais je commençai tout de suite à laver la vaisselle, et j'attendis de voir ce qui allait ce passer.

                    Je ne peux pas dire exactement quand c'est arrivé, mais à un certain moment je suis devenu conscient de la Loi de la Vie qui prenait le dessus et lavait cette vaisselle. Ce qui était d'abord quelque chose de répulsif, devint quelque chose de joyeux, et je me mis à sourire. J'ai réalisé que ce n'était pas moi, mais Christ, qui faisait cette corvée. C'était comme si je m'observais moi-même en train de la faire, étant émerveillé de voir comment les choses se passaient, et en même temps incrédule sur le fait que cela soit si facile! C'était comme apprendre à faire du vélo pour la première fois, quand finalement « vous y arrivez », et que vous vous demandez pourquoi vous avez mis si longtemps avant de réussir.

                     La vaisselle fut bientôt terminée et la cuisine rangée, mais la leçon que j'ai apprise ce jour-là est restée gravée en moi à jamais. Cela m'a convaincu que Jésus-Christ vit. Je sais que Jésus vit parce que Jésus a lavé ces couverts! C'était une preuve plus grande que des milliers de sermons. Je ne pouvais pas faire ce que j'ai fait. Ou, pour être plus juste, j'aurais pu le faire si je m'étais forcé à le faire, mais je n'aurais pas pu le faire avec tant de joie et de paix! Ce qui était important n'était pas tant les choses extérieures qui étaient faites, mais c'était l'esprit et la manière dans lesquels cela était fait. Ma vie chrétienne changea de « Qu'est-ce que Jésus ferait à ma place? » à « Regarde ce que Jésus fait! » (1)

(1) Le texte original fait un jeu de mot avec l'acronyme WWJD. Il y avait, parmi les chrétiens, une mode aux États-Unis et en Europe qui consistait à porter un bracelet avec l'inscription WWJD, «What Would Jésus Do? », « qu'est-ce que Jésus ferait à ma place? ». En réalité nous n'avons pas à imiter Jésus mais à Le laisser se manifester en nous, d'où une meilleure interprétation proposée par l'auteur « Watch What Jésus Does! » « Regarde ce que Jésus fait! ». NdT

                   Vous pouvez vous dire que c'est un exemple stupide, mais nous devons commencer avec des pas de bébé. Il n'est pas nécessaire de sortir et de vous soumettre à un test très difficile. Si vous n'êtes pas capable de passer avec succès un petit test, comment pensez-vous réussir à passer des tests plus difficiles? Ce n'est pas la taille de la chose qui importe, c'est d'apprendre la Loi de la Vie. Le Seigneur n'a pas essayé de m'enseigner comment faire le travail ménager, mais Il m'a enseigné comment coopérer avec Sa Vie.

                     La Loi de la Gravité attire les objets à terre. Il importe peu à la gravité de savoir si les objets sont petits ou grands. Cela fonctionne de la même manière avec un gland qu'avec un avion. De même, je sais maintenant que peu importe qu'on me demande de laver la vaisselle, tondre le gazon, écrire un article, prêcher un message, chasser un démon, aimer mon voisin, pardonner à mon ennemi, ou donner ma vie. Cela ne fait aucune différence pour la Vie. Ce n'est pas moi, mais Christ qui fait ces choses. Le principe est le même, et la Vie ne peut pas échouer. Si j'abandonne ma vie, si j'arrête mes propres efforts, alors Il commence à faire ce que je ne peux pas faire moi-même. Voilà le Christianisme.

                     La Loi de la Vie signifie que je n'essaie pas d'être ou de faire quoique ce soit avec mes propres forces. A la place, la Vie me conduit, la Vie m'instruit, et la Vie me donne les paroles et les actions. Je ne suis pas un chrétien parce que je crois dans la Bible, suis les enseignements de Jésus, ou mène une bonne vie. Je suis un chrétien parce que Christ est ma Vie. Puisque Christ est ma Vie, je ne vis plus, mais c'est Christ qui vit en moi. Je ne fais rien pour y arriver, c'est comme cela. Parce qu'Il vit, je vis. En Lui je vis; en Lui je bouge, en Lui je suis. (Actes 17:28a)

                   Prenons à nouveau un exemple pratique. Est-ce qu'un poisson devient un poisson en commençant à nager sous l'eau, ou est-ce qu'il nage sous l'eau parce qu'il est poisson? Est-ce qu'il se dit à lui-même, « Je suis un poisson, et c'est pour cela que je dois apprendre à devenir un poisson. Je dois me rappeler de respirer à travers mes branchies et bouger mon corps en avant et en arrière. » Absolument pas. Ou qu'en est-il des oiseaux? Est-ce qu'un oiseau devient un oiseau une fois qu'il apprend à voler dans les airs? Ou est-ce qu'il vole à travers les airs parce qu'il est un oiseau? Qu'est-ce qui est juste? Bien sûr, l'oiseau est un oiseau, et donc il vole. Il n'a pas besoin qu'on le lui apprenne, mais quand on le pousse hors de son nid, il bouge les ailes. C'est sa nature de faire comme cela. Donc le faire ne crée pas l'être, le faire vient de l'être.

                    Il faut bien comprendre que la Loi de Christ n'essaie pas de faire de nous quelque chose que nous ne serions pas. La présence de la Vie en nous démontre que Christ habite déjà en nous. Nous n'essayons pas d'être comme Christ, et nous n'essayons pas de vivre comme un Chrétien. Puisque nous SOMMES en Lui, nous marchons en Lui. Nos œuvres sont le résultat de ce que nous sommes, pas de ce que nous essayons d'être. Nous ne recevons pas Sa vie pour que nous puissions travailler très dur pour être comme Jésus. C'est comme le poisson qui doit se rappeler à lui-même que puisqu'il est un poisson il doit nager. Ou comme un oiseau qui doit continuellement se dire qu'il doit se rappeler de voler. Pourtant les chrétiens continuent de se dire à eux-mêmes, « Maintenant que je suis un Chrétien, je dois me rappeler de lire la Bible, de prier, et de vivre une vie sainte. Je ne dois pas oublier d'aimer mon voisin et de sourire quoi qu'il arrive. » Voyez-vous où est le problème? Nous ne pouvons pas coopérer avec la Vie avec cette mentalité, parce que nous sommes dépendants de notre vie et pas de La sienne.

                    C'est pour cela que nous ne devons pas chercher une méthode, une formule ou une technique à essayer et à enseigner aux gens la spiritualité. C'est comme prendre un oiseau et l'envoyer à l'école pour lui enseigner à voler. Laissez juste partir l'oiseau et il volera de lui-même! Pourquoi ne prenons-nous pas un poisson et ne lui donnons-nous pas une technique pour nager? Vous savez très bien que lorsque vous mettez le poisson dans l'eau, il partira de lui-même en nageant. Mais nous essayons d'enseigner aux Chrétiens les trois clés de la croissance spirituelle, ou les quatre principes de la Vie spirituelle, les sept façons pour être vainqueur, ou les dix étapes vers ceci ou vers cela. Ce que nous devrions faire c'est laisser ces personnes échouer par elles-mêmes et leur permettre ainsi de découvrir comment cette Vie en eux est merveilleuse, et comment Christ Qui habite en eux leur enseignera toute chose.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE « DEMEUREZ EN MOI, 
ET VOUS PORTEREZ BEAUCOUP DE FRUIT »

« Je suis le Cep, et vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, porte beaucoup de fruit: car sans Moi vous en pouvez rien faire. » (Jean 15:5)

                       Il est incroyable de voir le nombre de chrétiens croyant que c'est à eux de produire du fruit. Cet enseignement est, pour eux, comme essayer de faire rentrer une pièce carrée dans un trou rond. Ils essayent obstinément de produire quelque chose, ils pensent que c'est à eux, avec leurs propres efforts et leur détermination, de grandir en Christ. Leur suggérer d'arrêter, c'est réduire à rien tout le travail difficile qu'ils ont accompli jusque là, et cela les offense! Ils commencent dans l'Esprit, mais s'attendent à la chair (leurs propres efforts) pour terminer le travail. Ce n'est pas la Vie de Christ! Le fruit viendra de lui-même, à condition que nous demeurions en Lui.

                     Mais regardez la dernière partie du verset: « Sans Moi vous ne pouvez rien faire. » C'est pareil que Jean 5:19 qui dit « le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » et Jean 14:10 « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. » De même que le Fils ne peut rien faire en dehors du Père Qui habite en Lui, nous-mêmes ne pouvons rien faire sans le Fils qui habite en nous. La question n'est pas de savoir si nous travaillons ou pas à notre salut, mais par quelle puissance nous le faisons? Est-ce par notre propre force, ou est-ce Christ? Est-ce notre effort ou la Loi de la Vie? Encourageons-nous à la passivité? Pas du tout. Nous ne suggérons pas que les chrétiens doivent cesser tout effort, mais que les chrétiens cessent leurs PROPRES efforts! La Loi de la Vie est plus puissante et active que tout ce qui peut être généré ou maintenu par nos propres efforts. Avec les efforts personnels, je suis toujours à la merci de mon ressenti. Si je me sens spirituel alors je peux prier des heures. Mais si je ne me sens pas spirituel alors je ne peux même pas prier cinq minutes. C'est pour cela que tant de croyants vivent leur vie comme des montagnes russes. Ils ne vivent pas selon le principe de la Loi de la Vie. Pensant que c'est à eux de devenir comme Christ, ils transforment le joug facile et le fardeau léger en un joug difficile et un fardeau lourd - difficile et insupportable pour eux-mêmes, et aussi pour ceux qui doivent vivre et travailler avec eux.

                     Celui qui se repose en Christ produira beaucoup plus de fruits que celui qui combat avec ses propres efforts. Cela est démontré dans les Écritures et par l'expérience d'innombrables saints. Paul proclame, « je travaille, en combattant avec Sa force, qui agit puissamment en moi. (Colossiens 1:29) » On ne peut pas remettre en cause que Paul travaillait, œuvrait, et peinait. Mais ce qui différenciait Paul est qu'il savait que son travail résultait de l’œuvre de Christ en Lui. Est-ce que Paul était paresseux? Au contraire, il portait plus de fruit que jamais. Le résultat se résume dans cette phrase: « j'ai travaillé plus qu'eux tous » et il précise tout de suite « non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Corinthiens 15:10). Le « Je peux faire toute chose » doit toujours être suivi de « par Christ qui me fortifie. » Si nous nous confions dans la Vie, nous serons tout sauf passif.

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE CHRIST NOUS ENSEIGNERA 
TOUT CE QUE NOUS DEVONS SAVOIR

« L'onction que vous avez reçue de Lui reste avec vous. Et vous n'avez pas besoin que quelqu'un vous enseigne constamment. Mais comme son onction vous enseigne sur toutes choses, et qu'elle est vraie et pas un mensonge, comme Il vous enseigne, demeurez constamment en Lui. » (1 Jean 2:27 traduction Wuest Expanded)

                      J'espère que tous les Chrétiens apprendront un jour qu'ils sont déjà oints, et que leur Onction est une Personne nommée Jésus-Christ. Alors ils verront qu'ils n'ont pas besoin d'aller aux réunions du Frère Untel pour recevoir « l'onction ». Ils ne rechercheront plus de prophète pour recevoir une « parole ». Ils apprendront à vivre en dépendant de la Loi de la Vie, et cette Vie leur apprendra toutes les choses qu'ils ont besoin de connaître. Ce sera un jour merveilleux, et gloire à Dieu, de plus en plus de croyants arrivent à la connaissance de cette vérité.

                      Les Écritures nous enseignent donc que nous n'avons pas besoin d'un homme pour nous enseigner car l'Onction (Christ) Qui habite en nous, nous enseignera toutes choses. Je me considère moi-même plutôt comme un enseignant, donc j'ai réfléchi sur ce sujet pendant longtemps. Quel est l'intérêt pour moi d'enseigner quoique ce soit? De plus, pourquoi avons-nous besoin d'enseignants? Ne serait-il pas préférable pour chacun d'entre nous d'être enseigné directement par Dieu, sans l'interférence des enseignants humains? Mais j'ai fini par mieux comprendre les Écritures. Elles ne disent pas que nous n'avons pas besoin d'enseignants, parce que c'est Dieu qui a donné les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et les enseignants à son Église, pour encourager, édifier et nous établir tous plus profondément en Christ. Le Saint-Esprit en Jean peut-il contredire le Saint-Esprit en Paul? Pas du tout. Qu'en est-il alors? Jean était le seul survivant des 12 premiers apôtres, et il est très vieux maintenant. Il est naturellement préoccupé par le bien-être de l’Église après son départ. Dieu réconforte donc Jean, et Jean nous réconforte avec cette vérité: même si nous n'avons pas d'apôtre, d'évangéliste ou d'enseignant, nous sommes pourtant enseignés intérieurement. L’Église que Jésus construit n'est pas dépendante d'un grand homme ou d'une grande femme de Dieu. Nous sommes reconnaissants d'avoir les dons des ministères quand nous les avons, mais nous ne sommes pas dépendants d'eux pour avoir la Vie. La Vie est plus grande que les ministères à travers lesquels elle peut agir.

                   Certains pensent qu'ils ne peuvent rien faire sans consulter quelqu'un qui est perçu comme étant une autorité spirituelle pour lui demander ce qu'ils doivent faire. Une telle dépendance par rapport à un homme peut devenir un piège - pour ceux qui recherchent les conseils ainsi que pour ceux qui donnent des conseils. Il y a des moments où nous devons chercher conseil auprès des autres, mais le point important est que la Vie nous instruira individuellement, et quand la Vie en nous répond, alors nous n'avons pas besoin d'homme « pour nous enseigner ». La Vie dira aussi « amen » à ce que les autres nous dirons, ou elle manifestera son mécontentement avec ce que l'on nous dit. Nous pouvons faire complètement confiance à la Vie, et nous n'avons pas à mettre notre confiance dans les hommes, indépendamment du fait que le conseil puisse être bon ou spirituel.

                    Notre problème est que nous n'avons pas la patience pour écouter ses instructions intérieures. Nous nous confions trop rapidement dans la chair et le sang. C'est plus facile et plus rapide d'avoir quelqu'un qui nous dit: « Oui, tu peux faire cela » ou « Non, tu ne dois pas faire cela. » La question n'est pas de savoir si je dois ou si je ne dois pas ; la question est: Qu'est-ce que la Vie est en train de nous dire? Si nous ne savons pas ce que la Vie nous dit, alors nous devrions être silencieux et calme jusqu'à ce que nous le sachions. Mais trop souvent nous savons exactement ce que nous avons à faire, et nous recherchons une échappatoire ; ou nous cherchons confirmation de ceci ou de cela avant d'obéir. C'est pour cela que nous avons du mal à entendre. Combien de fois Dieu doit-Il se répéter? Combien de fois doit-Il confirmer quelque chose avant que nous obéissions? Cela semble spirituel et sage de se questionner et d'attendre, mais si la Vie nous a déjà instruit alors y mettre un délai est une désobéissance de notre part.  

LA LOI DE LA VIE SIGNIFIE QUE : « IL DOIT 
GRANDIR ET QUE JE DOIS DIMINUER »

« Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père. Et la promesse qu'Il nous a faite, c'est la vie éternelle. » (1 Jean 2: 24,25)

                    Il a encore beaucoup de Lui à expérimenter et à apprendre. Il y a encore tellement de domaines dans lesquels nous devons grandir. Le Chemin est un processus. Nous sommes souvent bien loin d'être arrivés là où nous croyons être. Mais nous n'avons pas parlé ci-dessus de la croissance spirituelle, mais de la satisfaction spirituelle. Si, en demeurant continuellement dans le Seigneur, Il devient notre nourriture et notre boisson, alors nous grandirons. La croissance n'est pas le résultat d'une longue période de temps, elle résulte naturellement du fait que Christ grandit et que nous diminuons. La Loi de la Vie dit que Christ doit grandir. Cela dit, si nous ne pouvons rien faire pour accélérer ce processus, nous pouvons sûrement l'empêcher ou l'arrêter.

                    D'après Paul, c'est la Loi du Péché et de la Mort qui me pousse à faire le mal que je ne veux pas faire, et qui m'empêche de faire le bien que je veux faire. Cela ressemble à l'expérience normale de la majorité des croyants, et ils appellent cela la vie chrétienne! Mais ça ne l'est pas! Comment se fait-il qu'ils ne sont pas très différents des autres personnes dans le monde? Après avoir observé les chrétiens depuis de nombreuses années, je réalise maintenant que la plupart ont une assurance inébranlable et une entière confiance dans la Loi du Péché et de la Mort. Ils pensent qu'il est normal de lutter contre le péché et de travailler pour être comme Christ. Parlez-leur de la sainteté et ils auront plein d'excuses pour ne pouvoir l'atteindre (ils voient la sainteté comme un but à atteindre plutôt que comme une Personne dans laquelle ils doivent demeurer). Le problème de fond est celui-ci, ils ont plus de foi dans la Loi du Péché et de la mort qu'ils n'en ont dans la Loi de la Vie. La sorte de vie que vous menez manifeste la Loi dans laquelle vous avez le plus de foi.

                    Celui qui est en Moi est plus grand! La question n'est pas « Qu'est-ce qui » va me délivrer, mais « Qui » va me délivrer du cycle d'essayer et d'échouer? « Je remercie Dieu [c'est réalisé] à travers Jésus-Christ (Romains 7:25) » J'ai l'Homme! Je n'ai rien besoin d'autre. Je demeure simplement en Lui, et la Loi de la Vie prend le relais là où j'ai abandonné. Avant, je ne pouvais pas faire le bien que je voulais, mais ce qui était impossible avant est maintenant facile avec la Loi de la Vie. Avant, je ne pouvais m'empêcher de faire les choses que je détestais, mais la Loi de la Vie m'empêche de faire ces choses que je hais. La Loi de la Vie est au-dessus la Loi du Péché et de la Mort, et si nous avions un tant soit peu autant de foi dans la Vie que nous en avons dans la Mort, nous apprendrions rapidement à marcher comme nous devrions.

                    Merci Seigneur! La Loi de L'Esprit de Vie en Christ Jésus m'a rendu libre de La Loi du Péché et de la Mort, M'A RENDU LIBRE. Avec la Loi de la Vie je n'ai pas à lutter. Lutter c'est essayer, et essayer c'est la Loi du Péché et de la Mort. La Loi de la Vie c'est « pas Moi, mais Christ. » Je ne peux pas vaincre, pourtant Celui Qui est Vainqueur vit en moi; donc je suis un vainqueur. Ce n'est pas lié à moi, mais tout dépend de Lui. Tout est grâce!

                 Que le Seigneur puisse nous emmener dans la plénitude de Sa Vie, que nous puissions avoir confiance dans la toute suffisance du Christ qui nous habite et qui mène à bien les bonnes œuvres qu'Il a commencées en nous. Amen!

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mercredi 18 décembre 2019

(9) CHRIST - JE SAIS EN QUI J'AI CRU par Chip Brogden

                     Les Écritures nous exhortent à « grandir en grâce, et dans la connaissance du Seigneur Jésus. » Notre croissance spirituelle peut être découpée en trois étapes de développement. S'il vous plaît, n'utilisez pas cet enseignement pour évaluer où en sont les autres, mais utilisez le pour vous examiner vous-mêmes et pour voir si vous êtes réellement en train de grandir et de devenir matures en Christ.

                 J'utilise les mots « immature » et « enfantillage », mais sans intention de dévaloriser les plus jeunes. Je veux simplement mettre en avant le contraste entre la maturité et l'immaturité, l'âge adulte et l'enfantillage. Mes enfants sont immatures, mais je ne peux pas m'attendre à autre chose tant qu'ils sont des enfants. Je m'implique avec amour dans leur croissance à long terme. De la même façon, ne dédaignons pas la foi des personnes immatures ou celles qui sont faibles dans la foi. Au contraire, la Parole nous dit de les accueillir et de nous occuper d'elles. Car vous qui êtes arrivés plus loin, n'oubliez pas le nombre d'années de travail qu'il a fallu à Dieu pour vous emmener au niveau d'expérience que vous prenez comme acquis aujourd'hui.

                     Après ces quelques mots d'introduction, regardons la première étape de la vie chrétienne.

L'ENFANT DIT, « JE SAIS EN QUOI JE CROIS »

                    Au début de notre vie chrétienne, nous sommes en premier lieu concernés par CE EN QUOI nous croyons. Nous dépendons fortement d'autres chrétiens, du pasteur ou de l'église pour nous dire en quoi nous devons croire. Notre système de croyance est fondé sur ce que nous entendons, voyons, apprenons pendant ces années de formation spirituelle. N'étant pas expérimentés dans les voies du Seigneur, nous accordons naturellement beaucoup d'attention à ces chrétiens qui connaissent le Seigneur depuis longtemps et qui peuvent nous apprendre les doctrines essentielles de la foi. Étant des enfants spirituels, l'enseignement que nous recevons de leur part va généralement nous former et modeler ce que nous deviendrons 20, 30 ou 50 ans plus tard.

                      La participation aux écoles du dimanche, aux études bibliques, l'assistance au culte et aux retraites, conférences et séminaires, est considérée comme une étape souhaitable et nécessaire pour devenir un chrétien fort. Mémoriser un catéchisme, les vérités fondamentales, des positions doctrinales est souvent un pré-requis pour être membre d'une église. Quand le système de croyance particulier est identifié et bien établi, le jeune chrétien peut avoir besoin de s'identifier avec une étiquette comme par exemple Fondamentaliste, Évangélique, Charismatique ou Conservateur. Les étiquettes sont importantes pour les immatures spirituels parce que cela leur permet de réunir toute une idéologie dans un titre succin, ce qui permet ensuite de se reconnaître immédiatement et d'avoir facilement la communion avec ceux qui nous ressemblent. Les Baptistes croient certaines choses, tout comme les Méthodistes, les Presbytériens, les Luthériens, les Catholiques, Les Pentecôtistes, et même ceux qui s'appellent les Sans-Dénomination ou Indépendants. S'identifier à l'un ou à l'autre vous met immédiatement en bons termes, compagnie, et relation avec ceux dont le système de croyance ressemble le plus au vôtre.

                    Les nouveaux chrétiens (ou ceux plus âgés qui sont restés infantiles) s'intéressent en priorité à CE EN QUOI ils croient, passant en revue tous les détails de leur théologie personnelle. En faisant cela, ils font souvent grand cas de choses qui ont peu d'importance, ils filtrent le moucheron mais avalent le chameau. Les discutions doctrinales et les débats théologiques sont la source de la plupart des paroles et arguments vains, des ressentiments, des blessures, et des attaques.

                    Une fois installés dans ce qu'ils croient, il est presque impossible de les convaincre d'autre chose, et chaque menace qui plane sur leur système de pensée rencontre l'hostilité, la colère, la confusion, et même la dépression. J'ai participé à une étude biblique qui était consacrée à un problème particulier: Une personne posa la question: POURQUOI croyez-vous cela? L'autre répondit, « Parce que la Bible le dit » en présentant à l'appui une référence avec un chapitre et un verset. Comment savez-vous que la Bible dit vraie? Parce que la Bible est la Parole de Dieu. Comment savez-vous que la Bible est la Parole de Dieu? Parce que la Bible le dit. Et voilà, la boucle est bouclée.

                     Les Chrétiens qui sont à cette étape de la croissance spirituelle ne savent que répondre, à part dire que vous avez juste à le croire par la foi (bien que Dieu ne nous ait jamais demandé de croire quelque chose sans offrir une preuve substantielle, quoique invisible, mais cela est le sujet d'une autre discussion). La personne qui dirigeait cette étude biblique pouvait répondre à CE EN QUOI elle croyait, mais elle ne répondait pas à POURQUOI elle croyait ainsi car son système particulier de croyance ne lui permettait pas une discussion ouverte et franche sur l'inspiration des Écrits qu'elle venait de citer. Dieu l'a dit (ou le pasteur a dit que Dieu l'a dit), je le crois, et c'est donc ainsi. Fin de la conversation.

                     On dit souvent aux enfants de faire comme ceci et comme cela, et quand invariablement ils demandent pourquoi, la réponse est d'habitude, « parce que je l'ai dit ». Une telle réponse leur est suffisante à cet âge, mais quand l'enfant devient un adolescent, une simple réponse « Parce que je l'ai dit » est équivalent à une insulte. Pour un adulte c'est même offensant. Pourquoi cela? Parce que cela empêche tout dialogue, retour ou question. Qu'y perd-t-on? L'expérience d'apprendre et de devenir mature.

                     La Bible est elle la Parole inspirée de Dieu? Bien sûr qu'elle l'est. Mais pas parce qu'Elle dit l'être, pas parce que le pasteur l'a dit ou l'église le dit ou je le dis. Savez-vous POURQUOI elle est la Parole inspirée de Dieu? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi? « Parce que la Bible le dit » n'est suffisant que pour un jeune chrétien, mais vous devez aller au-delà des choses élémentaires si vous voulez expérimenter vous-même ou conduire d'autres à la pleine connaissance du Christ.

LE JEUNE ADULTE DIT, « JE SAIS POURQUOI JE CROIS »

                    Ceux qui savent CE EN QUOI ils croient se sentent toujours menacés par ceux qui savent POURQUOI. Malheureusement certains ne grandissent jamais au point de parvenir au « POURQUOI ». Ils ne voient pas le besoin de demander pourquoi, et c'est ainsi que l'on peut expliquer leur perpétuel infantilisme, leur incessant combat charnel et vain babillage. Demander pourquoi, c'est commettre le péché impardonnable! Questionner l'église, le leader ou son enseignement, c'est compromettre son destin éternel! Les gens qui ont la foi ne sont pas sensés demander pourquoi. Les gens qui sont normalement soumis à l'autorité n'ont pas à demander pourquoi. Si vous ne savez pas pourquoi, disent-ils, concentrez-vous sur le QUOI, et ne vous occupez pas du pourquoi.

                     Permettez-moi de dire aussi clairement que je le peux: décourager la question du POURQUOI c'est arrêter votre croissance spirituelle et celle des autres. Un chrétien immature c'est quelqu'un qui ne s'autorise pas, et qui ne permet pas aux autres, de remettre en question quelque chose appartenant à son système de croyance.

                     Oui, il est vrai que beaucoup de ceux qui grandissent dans l'église et commencent à se poser la question « POURQUOI » semblent souvent retomber ou finir par quitter l'église. Ce sain questionnement, et cette recherche de la vérité, Jésus l'appelle « avoir faim et soif de la justice.» La promesse est « ils seront rassasiés.» Ce sont des gens bénis et non des gens en train de chuter. Jésus est simplement en train de les emmener quelque part ailleurs parce qu'Il ne peut pas les remplir là où ils sont. La quête pour la Vérité, et la plénitude qui en découle, ne prend presque jamais place là OU VOUS ÊTES, mais OU DIEU VEUT VOUS CONDUIRE. Si vous avez faim et soif pour ce qui est juste, pour ce qui est vrai, alors vous serez remplis. La promesse ne dit pas où et comment, seulement QUE vous le serez. Je ne peux prévoir où et comment Il va vous conduire, je sais seulement qu'Il va le faire.

                     Vous voyez, savoir EN QUOI vous croyez, apporte un sentiment de satisfaction et de sécurité qui est semblable à l'assurance qu'a un nouveau-né sur le sein de sa mère. C'est une première étape importante de la vie chrétienne, mais ce n'est qu'une première étape, un moyen vers un but, mais pas la FIN. Nous ne sommes pas en train de suggérer que vous ne devez pas savoir EN QUOI vous croyez. Nous disons que le vrai progrès commence quand vous commencez à avoir un soupçon de POURQUOI vous croyez. C'est le stade intermédiaire de la croissance spirituelle. Tout comme savoir CE QUE nous croyons, savoir POURQUOI est une étape importante, mais pas la fin en elle-même. C'est plutôt un rite de passage entre l'enfantillage et la maturité. C'est comme l'élargissement de notre capacité pour la Vérité, et bien sûr pour Christ qui est la Vérité. C'est l'équivalent spirituel de la puberté, un temps de grands changements, de croissance rapide, et de grandes agitations émotionnelles et spirituelles.

                     Une chose excitante commence à arriver dans la vie du Chrétien qui désire grandir et devenir mature. Il est souhaitable qu'après quelques progrès dans les choses spirituelles, après que le nouveau chrétien ait expérimenté quelques défaites et désappointements, il ou elle demande « Y a-t-il plus dans la vie chrétienne que ce que j'expérimente?» Oh, quelle merveilleuse question! Comme Dieu a dû travailler longtemps et durement pour amener le chrétien à ce point! Et la réponse que Dieu désire nous donner est « Oui! Il y a plus à vivre! Tu as juste effleuré la surface!» Cette question arrive souvent au milieu d'un culte, quand tous les autres semblent adorer le Seigneur et prendre du bon temps. Nous essayons de nous joindre à eux mais cette Question continue à nous travailler semaine après semaine jusqu'à ce que nous décidions d'en faire quelque chose.

                     Mais qu'arrive-t-il d'habitude? D'habitude l’Église rassure les bébés en leur disant que tout va bien aussi longtemps qu'ils ignorent leurs ressentis, continuent de venir à l'église, de lire leur Bible, dire leurs prières, etc. Mais qu'importe, Celui qui pose cette question n'abandonnera pas, c'est en effet L'Esprit de Vérité Lui-même qui initie et souffle sur les flammes et désire le conduire vers les profondeurs, les vrais profondeurs de Christ. CE EN QUOI ils croient n'est plus assez bon, ils veulent savoir POURQUOI. Au lieu de décourager cette question, nous devrions l'accepter et l'encourager. Nous devrions même prendre l'initiative de commencer à la poser aux autres.

                    Au sortir de cette période de recherches, de demandes et d'appels, les valeurs et croyances sont purifiées par le feu ardent des expériences concrètes de la vie, elles ne sont plus enseignées ou apprises depuis un livre de texte ou un cours de catéchisme. C'est la différence entre chanter « Grande est ta Fidélité » parce que nous connaissons les paroles du chant ou parce ce que nous avons réellement expérimenté la grande fidélité de Jésus-Christ. Nous savons CE QUE nous chantons, mais plus important, nous savons POURQUOI nous le chantons. Et POURQUOI nous désirons la communion avec les autres chrétiens. Et POURQUOI la Bible est la Parole inspirée de Dieu. Et ainsi de suite.

                    Plus important, les chrétiens à ce stade de croissance sont libérés des croyances limitées qui leur étaient imposées par les autres gens, même par les autres bonnes personnes. Les jeunes enfants ont beaucoup d'arguments, d'opinions, de défenses, et pensent comme ceci ou comme cela. Moins ils pensent savoir, plus ils seront facilement déstabilisés. Posez-leur une question qui n'est pas dans leur catéchisme (littéral ou figuré) et ils partiront chercher une réponse dans le but de pouvoir vous impressionner avec la solution la prochaine fois qu'ils vous verront. Ils n'ont pas encore appris qu'il y aura toujours quelqu'un de plus malin qu'eux dans le monde, et qui pourra apporter un meilleur argument, qu'il soit vrai ou faux. Il semble que leur seul but est de confondre le monde avec CE EN QUOI ils croient.

                  Ce n'est pas le cas des chrétiens plus matures. Les Chrétiens arrivés à ce stade réalisent qu'ils en savent moins qu'ils le pensaient, mais ils comprennent ce qui se passe. Ils ne sont plus en train de filtrer le moucheron et d'avaler le chameau. Ils n'ont plus autant de réponses, mais ils n'ont plus autant de questions non plus. Leur vie spirituelle suit un cours régulier et fluide.

L'ADULTE MATURE DIT, « JE SAIS EN QUI JE CROIS »

                    Il y a un certain risque lié au stade intermédiaire de la croissance, c'est le danger de s'appuyer sur notre propre compréhension. Maintenant que nous savons POURQUOI, nous croyons que nous sommes aptes à commencer à enseigner les plus jeunes. Les gens vont venir vers nous pour recevoir des réponses. Nous tentons de leur dire tout ce que nous savons, et même plus que ce que nous savons. Nous sommes en danger de devenir la proie d'une foi intellectuelle au lieu de marcher par l'Esprit. Naturellement parlant, les adolescents et étudiants ont beaucoup de connaissances. En fait, selon eux, ils sont plus malins et plus au fait des choses que les personnes de plus de trente ans. Une fois qu'ils atteignent trente ans, ils se rendent compte qu'en réalité, ils connaissent bien peu de choses sur la vie. La connaissance académique ne peut pas remplacer l'expérience, et acquérir l'expérience prend du temps. Dans les choses spirituelles, nous sommes toujours en train de grandir. Même celui qui est mature spirituellement continuera à grandir.

                      Nous devons considérer que le processus de maturation va jusqu'à son aboutissement. Pour illustrer cela, imaginons que nous sommes sur terre et désirons atteindre la lune. C'est un objectif que nous pouvons voir. Nous pouvons mesurer la distance et faire des plans sur la façon d'atteindre la lune. Pour nous ici sur terre, cela apparaît comme l'exploration la plus lointaine que nous pouvons faire dans l'espace. Alors imaginons qu'un jour nous atteignons la lune. Nous avons juste le temps de nous remettre de cet énorme triomphe que nos yeux aperçoivent le vaste espace encore à explorer avec ses innombrables étoiles, planètes, galaxies, qui s'étendent devant nous sur plus de 15000000000 années lumière, et dont la frontière s’élargit plus vite que nous pouvons le saisir. Nous n'atteindrons jamais la fin de cet univers.

                     Tout d'un coup nous réalisons que tout ce que nous avons accompli pour atteindre la lune est comme une goutte d'eau dans un seau. Dans l'immensité de l'univers c'est si petit que cela devient infinitésimal. Bien sûr nous n'imaginions pas que l'univers était si grand alors que nous étions dans l'atmosphère terrestre de la terre, mais maintenant, étant allés un peu au-delà, nous découvrons combien il est vaste.

                    Voilà, en un mot, ce que nous trouvons lorsque nous plongeons dans les profondeurs de Christ. Bien que le bout de l'univers soit hors d'atteinte, il est quand même fini en termes de dimension. Et ce vaste univers est réuni en Christ. Le créateur est plus grand que la création. On peut donc en déduire que plus nous Le connaissons, moins nous croyons savoir. Tout ce que les saints ont compris et expérimenté dans le domaine spirituel depuis la fondation du monde n'est qu'une petite partie des richesses de Christ.

                    Job était sans voix après sa rencontre avec Dieu. Il est rentré en dialogue avec le Créateur pensant savoir de quoi il parlait. Complètement confus et réduit à rien, Job regretta d'avoir parlé de choses dont il ne savait rien. Son idée de Dieu était totalement démolie. Avant il avait entendu parler de Dieu, mais ne l'avait pas vu, et il a réalisé qu'il ne savait rien. Assez ironiquement, la confession de son ignorance fut plus estimable et noble que la démonstration de sagesse de ses conseillers qui disaient connaître Dieu, mais ne l'avaient jamais vu.

                     Il y a une différence entre la révélation et la connaissance intellectuelle, entre voir par nous-mêmes et simplement entendre parler du sujet. L'homme qui dit « je ne sais pas » commence en fait à savoir. Une fois qu'il peut voir, il peut dire « Je sais en qui j'ai cru » et avoir raison même s'il ne sait pas tout de lui-même. C'est comme ne rien posséder mais pourtant tout avoir. Le Chrétien est pauvre en esprit, mais pourtant il est béni avec toutes les bénédictions spirituelles.

                       Le Christianisme est un paradoxe spirituel fait pour confondre la sagesse des hommes et les réduire à Christ. Si c'était seulement un enseignement ou une philosophie, ce serait facile à suivre. Mais le Christianisme n'est ni un enseignement, ni une philosophie, c'est un Homme. Enlevez cet Homme et il n'y a plus le Christianisme. Il s'agit en fait d'abandonner sa vie et recevoir la Vie d'un Autre.

                      Plus j'écris, plus je réalise que je ne sais rien. Un million de mots ne peut pas L'expliquer. Tout ce qui vient de moi n'est que haillons sales et dégoûtants; qui suis-je? Qui suis-je vraiment? Que sais-je? Rien, pas une seule chose. Oui, j'ai vu un petit fragment, et je peux difficilement exprimer CE QUE j'ai vu, et encore moins ce qui est au-delà. Je suis un homme avec des lèvres impures, au milieu d'une génération de personnes aux lèvres impures, et comme Job il n'y a rien à faire si ce n'est que de s'asseoir dans la cendre et me détester moi-même. Il y a bien des fois où j'ai posé mon stylo, où j'ai éteins mon ordinateur et je me suis dit que je ne n'allais plus écrire. Je réalisais que tout ce que je croyais comprendre, je ne le comprenais pas. Et ce que je croyais, je ne trouvais pas de mots pour le décrire.

                     Nous ne connaissons pas ce Jésus que nous pensons connaître. Il est Tout Autre, entièrement, suprêmement, magnifiquement Dieu. Seul Dieu peut rester silencieux pendant que nous prononçons des blasphèmes et des hérésies en Son nom. Il permet à l'humanité de tordre ce qu'Il dit, de mal le représenter et d'emmener les gens jusqu'au désespoir, juste pour qu'Il puisse intervenir et se révéler Lui-même tel Qu'Il est vraiment. Et Il n'est jamais, jamais, jamais Celui que vous croyez. Rien n'est comme on vous l'a dit. Et ensuite, une fois que vous Le rencontrez, vous ne pouvez Le décrire, à part pour dire qu'Il n'est pas comme on vous l'a dit. Il est impossible à décrire.

                  Quand nous réalisons que nous ne savons pas, alors Christ devient notre Sagesse et ensuite nous POURRONS savoir. Quand nous sommes enfants, nous sommes aptes pour dire CE QUE nous croyons. Alors que nous grandissons et commençons à lutter avec des questions plus profondes et des problèmes de la foi chrétienne, nous apprenons à dire, je sais POURQUOI je crois. Pourtant l'expérience ultime est d'être amené à une place où nous pouvons dire avec confiance, je sais en QUI je crois.

                  Savoir EN QUOI est le début, savoir POURQUOI est un progrès, savoir EN QUI est la maturité.

                  Il y a un moment dans notre vie où nous pénétrons derrière le voile et dorénavant nous SAVONS En Qui nous avons cru. Ce n'est plus une question de croyance, de raison, argument ou d'opinion. Nous savons simplement.

                  Quelqu'un dira peut-être, « Attendez une minute. D'abord vous dites que nous ne pouvons Le connaître, et ensuite que nous pouvons Le connaître. Qu'est-ce que cela veut dire? » Tout ce que je peux dire c'est que c'est les deux à la fois.

               L'enfant est préoccupé avec le EN QUOI, le jeune avec le POURQUOI, et le croyant mature est uniquement préoccupé avec EN QUI.

                    Un frère voulait savoir ce qu'était la sainteté. Il trouva plus de 200 passages des écritures sur le sujet, les mis dans l'ordre, et s'engagea à les mémoriser. Pourtant il ne savait toujours pas ce qu'était la sainteté. Il se sentait vide. Finalement il rencontra une vieille sœur âgée, qui était sainte. Il a finalement vu la Sainteté, et cela l'a mis à terre. Il savait, car il avait vu. Ce qu'il a vu n'était pas un concept ou un enseignement, mais la Sainteté vivante à travers cette vieille sainte. Ce n'était pas une vertu ou un code de conduite, mais une Personne, Qui exprimait Sa Sainteté à travers un vase humain.

                 Un autre frère était dans une situation similaire. Il était fier par rapport à ce qu'il croyait jusqu'à ce qu'il rencontra quelqu'un qui avait de meilleurs arguments que lui. Cela est arrivé un jour où quelqu'un lui a montré plusieurs « erreurs » supposées dans la Bible. Ce frère fut très déstabilisé. Il alla vers la vieille dame et lui parla de ses supposées erreurs car il voulait connaître son opinion. Elle répondit simplement que la connaissance de Dieu ne dépend pas de la réponse à ces questions. Il se dit, peut-être pas pour vous, mais pour moi c'est important! Il passa les années suivantes à faire des recherches sur ce que cette personne lui avait dit et trouva que cela était faux. Mais, s'il avait simplement connu Dieu Il n'aurait pas eu besoin d'étudier toutes ces choses et de se poser tant de questions. La vieille dame avait raison, la connaissance de Dieu ne dépend pas de la réponse à ces questions. Si vous connaissez QUI, connaître QUOI et POURQUOI perd de son importance.

                    Personne n'illustre mieux cela que l'Apôtre Paul. Quand sa fin était proche, quel fût son témoignage? Il n'a pas dit, « Je sais en quoi je crois.» Pourtant c'était un homme avec une grande intelligence et ayant une bonne éducation, il en savait plus sur le judaïsme et le christianisme que beaucoup de personnes n'en sauront jamais.

                    Il n'a pas dit, « Je sais pourquoi je crois ». Bien évidemment, il savait pourquoi il croyait. Il n'avait pas besoin de le dire. Les années de persécution et de prison ont fait de lui quelqu'un de meilleur et non d'amer. Pour la première fois de sa vie il savait ce qu'était la vraie joie. Même s'il connaissait le QUOI et le POURQUOI, cela n'aurait pas suffi à le faire traverser beaucoup de souffrances.

                    Quel était son secret? « Je sais EN QUI j'ai cru, et je suis persuadé qu'Il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là. »

                 Vous pouvez commencer avec EN QUOI, passer par le POURQUOI, mais au final il vous conduira à EN QUI.

                    EN QUI? EN Christ en tant que « Tout en Tous » ! Tout conduit à Lui. Toutes les questions, toutes les réponses. Tout est réduit à Lui, car Il est la somme de toutes les choses spirituelles. Quand nous serons réduits à Lui, alors nous serons satisfaits. Acceptons de perdre notre vie pour que nous puissions gagner notre Vie et connaître celui EN QUI nous avons cru. Amen!


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