Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre quatorzième leçon et dernière leçon sur cette merveilleuse épître de 2 Corinthiens.
Nous
voici arrivés dans notre dernière étude de 2 Corinthiens. Ce sera
notre étude de conclusion. Notre prière est que le grand message de
la toute suffisance de Christ puisse être imprimé dans nos cœurs.
Comme vous le savez, le message de ce livre est la toute suffisance
du Seigneur Jésus-Christ. Il est tout ce dont j’ai besoin, Jésus
est tout ce dont j’ai besoin. Il est absolument suffisant pour
toute ma vie. Il est suffisant pour la vie chrétienne. Dieu a choisi
un homme, l’apôtre Paul, lui seul dans toute l’histoire peut
illustrer pour nous que le Seigneur Jésus est la vie du chrétien.
La vie de l’apôtre Paul était la démonstration de cette simple
vérité. Il l’a prouvée par sa vie. A cause de cela 2 Corinthiens
est réellement l’autobiographie spirituelle de Paul. C’est son
journal intime. C’est son histoire.
Pour
nous aider dans notre discussion, nous avons divisé 2 Corinthiens en
trois parties.
- Chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
- Chapitres 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
- Chapitres 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
Nous
sommes arrivés dans la dernière section qui concerne les chapitres
12-13, la toute suffisance de Christ pour moi. La dernière fois nous
sommes arrivés à ce que nous appelons le sommet de toute l’épitre
de 2 Corinthiens. En d’autres termes, le top de tout cela a été
l’histoire du troisième ciel et la fameuse écharde dans la chair.
C’est le summum de tout le message de la toute suffisance. Si
Christ a montré qu’Il était tout suffisant pour Paul dans cette
épreuve, alors Il sera tout suffisant en chaque circonstance. C’est
ce que l’apôtre a fait. Il a prouvé, il a démontré la toute
suffisance de Christ dans la chair. A travers cela il nous a donné
pour toujours le message de la toute suffisance de Christ. C’est
donc un passage stratégique qui emmène le tout à son apogée.
Dans
notre dernière étude j’ai introduit cette section en posant et en
répondant à cinq questions au sujet de l’écharde dans la chair.
Laissez-moi simplement mentionner ces cinq questions, puis nous irons
plus loin.
Premièrement
est-ce que c’est l’apôtre Paul qui a expérimenté la révélation
du troisième ciel? En lisant il semble qu’il fasse référence à
quelqu’un d’autre parce qu’il dit des choses comme: « Je
connais un homme en Christ... ».
Deuxième question: pourquoi l’apôtre Paul date-t-il cette
expérience? Troisièmement, qu’est-ce que cette expérience du
troisième ciel? Qu’est-ce que ce troisième ciel? Quatrièmement,
au verset 12:4
il dit que durant cette expérience il a entendu des choses qui ne
peuvent pas être répétées. Que veut-il dire par là?
Cinquièmement, quelle était cette écharde dans la chair de Paul?
Les réponses se trouvent dans notre précédente leçon.
L’écharde
représente l’épreuve la plus terrible qui soit arrivée dans la
vie de l’apôtre, et lors de cette expérience il a vu que Christ
et Sa grâce étaient adéquats et suffisants.
Dans
cette leçon nous aimerions aller un peu plus loin dans ce récit,
lisons les versets 12:1-10:
« Il faut se glorifier... Cela
n'est pas bon. J'en viendrai néanmoins à des visions et à des
révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui fut, il
y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son
corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le
sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son
corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il
entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme
d'exprimer. Je me glorifierai d'un tel homme, mais de moi-même je ne
me glorifierai pas, sinon de mes infirmités. Si je voulais me
glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité;
mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à mon sujet une
opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de
moi. Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de
l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans
la chair, un messager de Satan pour me souffleter et m'empêcher de
m'enorgueillir. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de
moi, et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit
dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes
faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est
pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les
calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ;
car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
Tout
ce qui se trouve dans ce chapitre final a pour objectif de pousser à
son apogée la toute suffisance de Christ, de tout résumer et de
tout lier. Ce passage nous en dit long sur Christ, la toute
suffisance de Christ, et de quelle manière Dieu aimerait sceller
profondément le merveilleux message de la toute suffisance de Christ
en nous.
Voici
comment j’aimerais développer ce passage. Premièrement pour en
arriver au cœur du passage sur l’écharde, le passage que nous
avons lu, j’aimerais identifier deux concepts que l’apôtre Paul
utilise ici. Il nous arrive souvent de lire un passage à la légère
et de se dire que nous savons de quoi cela parle. C’est pour cette
raison que Dieu nous dit que nous devons méditer sur ces choses jour
et nuit. Parfois nous ratons une bénédiction parce que nous pensons
que nous savons ce que le passage signifie alors que ce n’est pas
le cas.
J’aimerais
donc vous rendre attentifs au verset 12:9:
« Ma grâce te suffit. »
Qu’est-ce que la grâce de Dieu? C’est terriblement important de
savoir cela si c’est sensé être suffisant pour nous lorsque nous
faisons face aux difficultés. Quelle est cette grâce de Dieu qui
est toute suffisante? Et que veut également dire Dieu toujours au
verset 12:9
avec: « Ma puissance s'accomplit
dans la faiblesse »? Que veut-il
dire ici par: « Ma puissance
s'accomplit dans la faiblesse »?
Ensuite
j’aimerais montrer ce que je considère être la clé et le
principe le plus important de tout le livre sur la suffisance de
Christ. Il emmène le tout à son apogée. Il nous donne cette clé
en nous partageant une illustration finale puis ce principe final.
C’est de cette manière qu’il conclut le livre. Paul nous dit que
si nous désirons comprendre tout le livre alors nous devons aller
vers cela. C’est cela l’apogée. Si vous n’avez pas bien
compris les autres choses que nous avons vues ensemble mais que vous
avez compris celle-ci, alors vous êtes sur de bons rails pour
comprendre la toute suffisance de Christ dans votre vie. Que Dieu
nous donne des yeux pour voir ce dont nous allons discuter.
Très
bien considérons ce verset 12:9.
Commençons par identifier les deux concepts dont parle Paul. Vous
savez bien entendu que l’arrière-plan de cette histoire était
l’écharde dans la chair et il a prié trois fois pour en être
délivré. Dieu lui a dit: « Ma
grâce te suffit. » Qu’est-ce
que Dieu veut dire avec le mot « grâce »? Est-ce que la
grâce est une chose? Est-ce que Dieu vous donne quelque chose appelé
« grâce » lorsque vous passez par des difficultés?
Par
exemple, est-ce que c’est une force dans votre vie? Est-ce que
lorsque vous passez par une expérience Dieu vous donne de la force
pour supporter cela et passer à travers? Est-ce que c’est de
l’endurance? Est-ce que c’est une capacité? Est-ce que c’est
une puissance pour supporter? Est-ce que Dieu nous promet de nous
exempter de la douleur? Est-ce que c’est cela qu’il nous dit?
Est-ce que la grâce est une sorte de don de Dieu? Est-ce que c’est
un bénéfice pour les heures de grands besoins qui vont venir? Dieu
vous donnera alors la grâce. Est-ce que c’est comme une boisson
énergisante qui peut vous donner un coup de fouet pour passer à
travers des épreuves?
DIEU
DONNE LA GRACE AU MOMENT NÉCESSAIRE
Vous
voyez, nous disons que Dieu donne la grâce pour mourir à des hommes
mourants. Il ne la donnera pas avant que nous en ayons besoin, mais
elle viendra dès que nous en aurons besoin. Alors qu’est-ce que
c’est? Qu’est-ce que Dieu nous donne exactement? Certaines
personnes pensent que la grâce est comme une dose d’énergie que
Dieu donne aux chrétiens, mais que les non sauvés n'ont pas. Ils
pensent que c’est une morphine spirituelle qui me permet de passer
à travers les mêmes épreuves que les non croyants, mais sans être
aussi gravement blessé parce que je l’ai.
Imaginons
qu’il y ait deux personnes. L’une est croyante et l’autre pas.
Les deux ont un abcès aux dents et cela leur fait très mal. Est-ce
que la dent de l’incroyant fait plus mal parce que le croyant
bénéficie d’une grâce suffisante, afin que cela ne fasse pas
aussi mal? Est-ce que c’est cela que signifie recevoir la grâce de
Dieu? Lorsqu’un chrétien perd un conjoint, il y a une grande
tristesse. Est-ce que sa peine est moindre que celle des athées, des
agnostiques ou des sceptiques lorsqu’ils perdent un conjoint ?
Dieu dit: « Ma grâce est suffisante. » Est-ce que cela
signifie que mes difficultés sont assouplies? Est-ce que ma force
est augmentée? Si ma force augmente, les difficultés
diminuent-elles? C’est une autre façon de dire que la souffrance
est moindre.
Vous
savez, nous sommes tout le temps en train de nous réconforter en
disant: « Dieu donnera grâce. » Et cela est juste. Nous
allons parfois l’un chez l’autre, nous mettons notre bras sur les
épaules de quelqu’un et disons: « Frère, Dieu va te donner
la grâce pour réussir. Je sais que tu passes par des moments
difficiles, mais rappelle-toi que Dieu a promis de donner la grâce.
Tu recevras assez de grâce pour passer par ce chemin. Dieu te
donnera la grâce même pour souffrir en tant que martyr. » Et
c’est ce qu’Il fera effectivement. Ne me comprenez pas mal, je ne
dis pas qu’Il ne le fera pas. J’aime la vérité de la grâce et
je n’essaie pas de vous faire peur en prétendant qu’Il ne va pas
vous la donner.
Mais
je pense qu’il est important de bien souligner ce point. La grâce
n’est pas une pilule. La grâce n’est pas une sorte de sérum ou
de drogue que Dieu donne aux croyants. Ce n’est pas non plus un
liquide afin que je puisse prendre une cuillère de grâce, une
bouteille de grâce ou un tonneau de grâce. C’est pourtant bien
quelque chose ou alors la Bible n’en parlerait pas. Il est donc
important de savoir ce que cela est. Est-ce que vous désirez savoir
ce que Dieu vous a promis lorsque vous passez par des difficultés?
Très bien, laissez-moi vous dire exactement ce que Dieu veut dire
avec: « Je vais vous donner la grâce. »
RECEVOIR
LA GRACE C’EST RECEVOIR PLUS DE LUMIÈRE
Lorsque
Dieu donne la grâce toute suffisante, Il nous promet la lumière, Il
promet la révélation. Il promet une bonne perception. Il promet la
connaissance. Il promet que nous soyons sensibles à Lui. C’est
cela qu’a un chrétien et qu’un non chrétien n’a pas. Le
courage, la force, la patience, l’endurance que vous expérimentez
viennent de la révélation, de la connaissance et de la
compréhension.
Que
voit le chrétien? Il a la vue. Qu’est-ce qu’il voit? Il voit
tout le temps deux choses. Et alors que Dieu vous ouvre les yeux vous
verrez que vous avez la grâce. Premièrement et avant tout il vous
donne la lumière de la connaissance de Dieu sur la face de
Jésus-Christ. En d’autres termes, alors que vous passez par là,
Dieu vous révèle Dieu à votre cœur.
Dieu
est aux commandes, Il contrôle tout. Il règne. Il comprend. Il sait
tout de mes situations. Il s’occupe de moi. Il m’aime. Il ne
m’abandonnera pas. Alors que vous passez par les difficultés et
que vous faites appel à Dieu dans votre douleur, Dieu se manifeste
Lui-même et vous réalisez que rien n’a échappé à Son contrôle.
Vous réalisez que vous n’êtes pas une victime des circonstances.
Vous réalisez qu’il n’y a pas de seconde cause avec Dieu. Il se
montre Lui-même à vous.
C’est
cela que l’incroyant n’a pas. C’est cela qui lui manque. Le
chrétien n’est pas épargné par la douleur. Dieu n’a jamais
dit: « Tu es un croyant, je vais te donner la grâce, tu
n’auras pas à souffrir, tu n’auras pas à ressentir de mauvaises
choses. Si tu es renversé par une voiture, tu pourras siffloter car
cela ne va pas te faire de mal. » Dieu n’a pas dit cela. Vous
allez avoir autant mal qu’une personne qui n’est pas sauvée.
Le
cœur brisé d’un chrétien fait tout autant mal que le cœur brisé
d’un non croyant. Une tragédie pour un chrétien est tout autant
une tragédie que pour un non chrétien. La promesse de la grâce
n’est pas d’enlever la douleur, ni la blessure. Elle ne promet
pas d’enlever toutes les émotions que nous ressentons de façon
naturelle et normale. L’amertume après un divorce, l’amertume
après un accident, la peine liée à un départ, la souffrance liée
à un deuil, cela est commun à tous les enfants d’Adam qu’ils
soient sauvés ou qu’ils soient perdus. Dieu nous donne la grâce.
C’est-à-dire qu’Il met tout en lumière. Et pendant cette
épreuve, pendant ce test, pendant cette calamité, Dieu se révèlera
Lui-même. Il vous montrera qu’Il vous aime, qu’Il est là, qu’Il
est suffisant. Vous saurez encore ce que c’est que d’être dans
l’inquiétude, mais vous saurez quelque chose d’autre. C’est
une autre connaissance, une compréhension. Vous saurez qu’il y a
un Dieu qui agit derrière la scène.
A
partir de cette connaissance, de cette assurance, de cette confiance
que Dieu contrôle, qu’Il a permis que cela vous arrive et que Dieu
règne encore, vous pourrez recevoir de la force, vous recevrez des
encouragements et du courage pour continuer, vous pourrez alors
regarder au Seigneur d’une manière toute nouvelle.
Très
bien, cela fait partie de la lumière. Il se manifeste Lui-même.
Dieu donne suffisamment de grâce. Il donne une révélation de
Lui-même. Voici également l’autre partie de la lumière.
Laissez-moi illustrer cela à partir de l’écharde dans la chair,
que Dieu nous fasse grâce pour voir cela.
Paul
nous donne ici son témoignage de comment il a dû découvrir à
travers Dieu, ce que cela signifie que Christ est suffisant pour lui.
Cela n’est pas naturel, il a dû l’apprendre. Il nous partage ici
ce qu’il a sur le cœur. Nous avons vu dans notre précédente
leçon la mauvaise conception concernant l’écharde dont Dieu a dû
l’en délivrer. Il ne pensait pas correctement. Il ne comprenait
pas ce qui se passait. L’apôtre Paul a dû porter cette croix,
cette écharde dans la chair. Le récit montre qu’il allait devoir
porter cela pour le restant de sa vie. Cette écharde était en lui
nuit et jour, chaque semaine et chaque mois, année après année.
Elle ne disparaissait jamais, il n’y avait jamais de soulagement.
C’était une attaque continue de la part de l’ennemi, appelé
messager de Satan. Bien entendu c’était un message de Dieu, mais
le messager était de Satan.
Alors
que Paul passait par là, il a ensuite reçu de la lumière qu’il
appelle « grâce ». Vous voyez au début il a pensé que
cette écharde dans la chair lui volait son confort. Cela lui faisait
mal. C’était douloureux. La douleur n’est plaisante pour
personne. La douleur fait mal que vous soyez un croyant ou un
incroyant. 2 Corinthiens 12:8
dit que l’apôtre a crié trois fois à Dieu: « Délivre-moi
de cette douleur. Délivre-moi de cette douleur. Délivre-moi de
cette douleur. » Nous ne savons pas le temps qui s’est écoulé
entre ses trois appels à l’aide. Nous ne savons pas si cela s’est
passé sur plusieurs années, plusieurs mois ou plusieurs semaines.
Nous savons que cette douleur dure depuis quatorze ans, lorsqu’il
écrit et il a dit: trois fois: « Seigneur délivre-moi de la
douleur. »
En
lisant entre les lignes on peut également penser qu’il a dit: « O
Dieu, où est toute cette grâce que tu as promis? J’ai cette
écharde dans la chair et Tu as dit que la grâce allait être
suffisante. Est-ce que je ne pourrais pas en être un peu soulagé?
Je souffre tant. Ne vois-tu pas que je souffre? Ne me vois-tu pas
dans mes difficultés? Ne vois-tu pas que j’agonise? Je suis sur
les genoux. Je suis à bout. Délivre-moi de cette souffrance. »
Nous
ne savons pas tout ce qui s’est passé parce que nous n’avons pas
tout le récit. Mais un jour Dieu a ouvert les yeux de Paul et lui a
dit: « La réalité est que tu as un plus grand problème que
la douleur. »
Je
pense que la douleur ne vous fera pas de mal. La douleur vous
blessera mais ne vous fera jamais de mal, pas lorsque Dieu est
derrière. L’apôtre était en train de crier pour être délivré
de la douleur. Et Dieu dit au verset 12:7:
« à cause de l'excellence de ces
révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un
messager de Satan pour me souffleter et m'empêcher de
m'enorgueillir. »
Dieu
a expliqué à Paul: « Tu as un plus gros problème que cela.
J’aurais souhaité que tu pleures à cause de cela. Je ne t’ai
pas entendu pleurer à cause de cela. Tu as un problème avec
l’orgueil, avec le fait de t’exalter toi-même. Paul tu as prié
que je puisse te délivrer de la douleur, mais je suis davantage
concerné par le fait que tu sois délivré de la fierté. Je suis si
désireux de te délivrer de la fierté. » Puis Paul a répondu:
« Oui c’est vrai, mais tu as promis la grâce. » Et
c’est là où cela devient merveilleux.
Dieu
a alors répondu: « Paul tu désires la grâce? Mais l’écharde
EST la grâce. Je t’ai envoyé l’écharde pour que tu puisses
être délivré de l’orgueil. C’est cela ma grâce. » Paul
désirait la grâce pour être délivré de la souffrance. Mais Dieu
lui explique qu’il est davantage concerné par le fait de le
délivrer de l’orgueil. Dans Sa grâce Il lui a envoyé la douleur
à travers l’écharde. C’était cela Sa grâce, afin qu’il soit
délivré de quelque chose de plus grand et cela était bien entendu
la fierté.
Est-ce
que vous voyez la différence que cela a fait en Paul, lorsque Dieu
lui a ouvert les yeux pour voir ce qu’était la grâce? Dieu lui a
donné la lumière! Il a commencé à comprendre que Dieu est sur le
trône et qu’Il règne, et que ce qui vient dans ma vie EST une
grâce de la part de Dieu. L’écharde dans sa chair ÉTAIT la grâce
de Dieu.
Lorsque
quelqu’un passe par un terrible accident, souffre de pertes
financières ou d’une terrible défaite, il crie: « Où est
la grâce de Dieu? Tu as promis de donner Ta grâce. Où est ta grâce
dans cet accident? Où est ta grâce dans cette perte? Où est ta
grâce dans cette défaite? Où est ta grâce dans la perte d’un
être cher? » Dieu dit alors: « Ouvre tes yeux, mon
enfant! L’accident EST Ma grâce. Cela ne serait pas venu dans ta
vie, si tu n’en avais pas eu besoin. La perte EST MA grâce. Je
l’ai envoyée parce que je vois les choses plus profondément que
Toi. Toi tu désires la délivrance des choses extérieures, tu
désires la délivrance de la souffrance. Moi je vois dans ta vie et
je mets tout en œuvre en faisant venir dans ta vie ce qui est
nécessaire. » C’est de cette manière que les yeux de Paul
se sont ouverts sur ce que Dieu était en train de faire. Quelle
différence cela fait!
Qui
aurait jamais cru que cette écharde dans la chair ÉTAIT cette grâce
toute suffisante que Dieu avait promis de donner? Mais c’est
exactement cela. C’était un don précieux de Dieu fait à Paul.
Par conséquent lorsque Dieu dit: « Ma grâce est suffisante
pour toi », lorsque vous passez par quelque chose, il est
suffisant que vous sachiez que Dieu est Dieu. Si vous connaissez
Dieu, vous n’avez pas besoin de connaître le pourquoi! Il est
suffisant de connaître Dieu. Il est suffisant de savoir que tout ce
qui vous arrive est un don de l’amour de Dieu. Il n’y a rien
d’inconsistant dans Son amour. Il n’y a rien d’inconsistant
dans Sa sagesse. Tout est parfaitement étudié! Tout est fait à
votre mesure! C’est parfait pour le bon moment. C’est cela la
grâce de Dieu. Cette connaissance est tout ce dont vous avez besoin
pour vous soutenir lors de vos épreuves. En fait cela est plus que
suffisant pour vous soutenir. La réalité est que cette connaissance
vous apportera une joie indescriptible. Nous verrons cela en lien
avec autre chose un peu plus loin. Voilà pour la première partie:
« Ma grâce est toute suffisante ».
LA
PUISSANCE CACHÉE DANS SA FAIBLESSE
Considérez
maintenant la seconde partie du verset 12:9
qui dit: « Ma puissance
s'accomplit dans la faiblesse. »
Il semble que depuis le chapitre 10, Paul insiste toujours à nouveau
sur cette vérité: la faiblesse, la faiblesse, la faiblesse. Voici
quelques versets où il fait mention de cela.
- Verset 10:10: « Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable. »
- Verset 11:29: « Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? »
- Verset 12:10: « Car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
- Verset 13:4: « Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse. »
- Verset 13:9: « Nous nous réjouissons lorsque nous sommes faibles… »
Dans
tous les coins de ces derniers chapitres, Paul nous parle de
faiblesse, faiblesse, faiblesse, faiblesse.
L’apôtre
Paul, sous la conduite du Saint-Esprit, souligne ici quelque chose de
façon délibérée. A un moment donné la faiblesse est devenue
quelque chose de très important pour lui dans toute cette vérité
de la toute suffisance de Christ. Le verset 12:9
dit: « Ma puissance s'accomplit
dans la faiblesse. »
Laissez-moi
essayer d’illustrer cela pour vous montrer ce que signifie cette
idée, ce paradoxe que la puissance est accomplie dans la faiblesse.
D’une façon ou d’une autre cela semble être un grand secret
dans la vie et le ministère de l’apôtre Paul. Que veut-il
réellement dire ici?
Pour
bien vous présenter cela, laissez-moi mettre pour quelque temps le
texte de côté et vous rappeler qui était Paul. Je sais que vous le
savez, mais laissez-moi à nouveau vous le redire. Il est parfois
plus simple de savoir ce qu’est quelque chose en sachant ce que
cela n’est pas.
Premièrement,
Paul n’était pas un stoïque, même si à l’époque de Paul il y
en avait beaucoup. Il y en avait à Corinthe. Une personne stoïque
prétend que ce n’est pas grave. Elles sont insensibles à la peine
et au plaisir, elles agissent simplement comme si rien ne se passait.
Elles prétendent qu’elles sont indifférentes à tout cela. Mais
Paul n’était pas un stoïque. Il ne prétendait pas que l’écharde
n’était pas là. Il ne prétendait pas que la faiblesse ou qu’une
expérience négative ne prenait pas place. Mais vous savez que les
noms changent. Nous ne les appelons plus stoïques de nos jours, mais
ces personnes sont encore parmi nous. C’est le groupe de personnes
qui s’appuient sur la pensée positive. Voilà qui sont les
stoïques de notre époque. Ils disent: « Peu importe ce qui se
passe dans votre vie que ce soit positif ou négatif, il faut
simplement le renier. Il ne faut pas l’accepter, il faut le
refuser. N’y faites pas attention et cela disparaîtra. Pensez
positivement et cette chose négative disparaîtra d’elle-même. »
L’autre
jour, je roulais derrière une voiture et il y avait un autocollant
sur lequel était écrit: pensez succès. Est-ce que cela aide?
L’idée est que si vous pensez de cette manière cela va arriver.
On est encouragé à penser constamment à cela et à ne pas penser
négativement. Gardez cette pensée positive. Paul ne pensait pas du
tout qu’il aurait pu penser à quelque chose pour que cette écharde
s’en aille. Il avait crié à Dieu. Il avait fait appel au
Seigneur. Aucune pensée positive dans ce monde ne pourrait faire
disparaître cette écharde. Elle était là. Il était un réaliste.
Il savait qu’elle était là, il la sentait.
Deuxièmement,
Paul n’était pas seulement pas un stoïque, il n’était pas non
plus une poule mouillée. Il n’était pas lâche. Pourtant il était
tout le temps battu.
Lorsque
vous lisez le récit et tout spécialement le chapitre 11, vous voyez
qu’il choisit tout le temps la faiblesse. Il choisit tout le temps
la folie. Il laisse les gens lui marcher dessus. Les gens s’essuient
les pieds sur lui, il ressemble donc de l’extérieur à un tapis.
Lorsque vous lisez certaines des choses qu’il écrit, vous devez
vous arrêter et relire. Le verset 12:10
dit: « C'est pourquoi je me plais
dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les
persécutions, dans les détresses, pour Christ. »
C’est comme s’il disait: « Comme c’est bon et grand!
J’aime être insulté. Il me tarde que quelqu’un m’insulte. »
Il dit qu’il se glorifie de cela et qu’il se réjouit en cela!
Faiblesse, insulte, persécution, difficulté. Cela me fait me
gratter la tête en me disant: « Soit je ne comprends pas ce
dont il parle, soit nous avons un personnage très étrange ici. »
Il
y a quelque chose de différent chez l’apôtre Paul. Il aime qu’on
lui marche dessus, il aime être insulté; il aime être frappé.
Paul n’était pas un stoïque. Paul n’était pas une poule
mouillée et Paul n’était pas non plus un fou. J’utilise le mot
fou dans le sens où la Bible l’utilise. Paul n’a pas choisi la
faiblesse parce qu’il se réjouissait de la faiblesse. Il n’a pas
choisi les insultes parce que cela était bon et qu’il en
jouissait. Paul était pris dans une guerre et il le savait. La seule
chose dans le monde que Paul ne désirait pas était une défaite,
une perte ou une faiblesse. C’est l’opposé qui est vrai.
Il
y a ici un paradoxe, priez que Dieu puisse vous laisser voir ce que
vous allez entendre et comprendre cette grande vérité de Dieu,
parce que toutes choses tournent autour de cette vérité.
J’ai
dit que Paul n’était pas stoïque, qu’il n’était pas une
poule mouillée et qu’il n’était pas non plus un fou. Je peux
vous assurer que l’apôtre Paul n’était pas fou. Si jamais il y
avait quelque chose que cet homme voulait et désirait, quelque chose
pour laquelle il avait une passion dans son ministère, c’était
bien la puissance de Dieu. Il ne serait pas allé sans la puissance
de Dieu. Il désirait la puissance de Dieu. Il avait besoin de la
puissance de Dieu. Il était en guerre et il le savait. C’était
une guerre pour les âmes des hommes. Vivre était tout sauf un jeu
pour l’apôtre Paul. C’était quelque chose de très sérieux
pour lui. Vivre était quelque chose de sérieux pour Paul, il
n’était pas fou.
LA
FAIBLESSE EST L’INSTRUMENT DE LA PUISSANCE
Voici
la gloire de ce qu’il a partagé, Dieu a dû ouvrir ses yeux pour
voir cela. Il ne l’a pas vu tout de suite. C’est comme si Paul
disait: « Vous êtes tout surpris que je choisisse la
faiblesse, mais laissez-moi vous donner la raison pour laquelle j’ai
choisi la faiblesse. J’ai choisi la faiblesse parce que c’était
la plus grande arme à ma disposition. Je ne suis pas fou. Je n’ai
pas choisi la faiblesse pour perdre. Je n’ai pas choisi la
faiblesse parce que j’étais content d’être battu. J’ai choisi
la faiblesse parce que Dieu a ouvert mes yeux et m’a révélé que
la faiblesse est un instrument de force. C’est pour cette raison
que je l’ai choisie. » Paul n’a pas choisi la faiblesse
pour avoir la faiblesse; il recherchait la puissance. Mais il a vu
que la faiblesse EST le plus grand instrument de puissance qui était
disponible.
2
Corinthiens 12:9 dit: « Il
m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la
faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes
faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. »
Vous voyez Paul ne recherchait pas la faiblesse, il recherchait la
puissance. Ce mot « repose sur moi » est le même que
celui qui caractérise la gloire shekinah de Dieu qui résidait sur
l’arche. Le mot est tabernacle. Paul nous dit: « Lorsque j’ai
choisi la faiblesse, la puissance de Dieu a
« tabernaclé »,
c’est sur moi qu’elle s’est arrêtée et qu’elle s’est
reposée. C’est pour cette raison qu’il dit au verset 12:10:
« C'est alors que je suis fort. »
C’est pour cette raison qu’il a choisi la faiblesse. C’est
parce qu’il a vu que c’était l’instrument de la puissance. Ce
n’est pas la faiblesse qu’il désirait atteindre. Il désirait
avoir l’arme la plus puissante qui pouvait être disponible, mais
la puissance était cachée dans la faiblesse.
Quelle
découverte cela a été pour l’apôtre Paul! Cela allait à
l’encontre de toute sa pensée. C’était absolument radical.
C’était un grand paradoxe. Pendant des années et des années Paul
pensait que Dieu allait déployer sa puissance par la puissance. Paul
a crié à Dieu à cause de cette écharde pendant des années. Il
priait: « Seigneur, agis si Tu es suffisant pour moi. J’ai
compris que Tu es suffisant pour moi. J’ai testé Ta suffisance à
travers moi, mais Tu n’es pas pour moi. J’ai tellement de
problèmes à cause de cette écharde. Si tu es réellement pour moi,
montre-moi Ta puissance. Enlève l’écharde. Enlève la douleur.
Guéris-moi. Délivre-moi. Montre-Toi comme Celui qui est puissant,
manifeste Ta puissance. Fais des miracles. Fais des signes. Manifeste
Ta majesté. Si Tu es réellement pour moi, prouve–le-moi. Lève
Ton bras. Remonte Tes manches. Montre Tes muscles. Délivre-moi.
Soulage-moi. Délivre-moi de cette peine. »
Puis
Dieu a murmuré dans le plus profond du cœur de Paul: « Ma
puissance et ma force sont accomplies par la faiblesse. »
C’était tout nouveau pour Paul, les amis. La puissance atteint son
apogée dans la faiblesse. Elle ne se manifeste pas dans une grande
manifestation de puissance, mais dans l’absence de cette
manifestation, dans la faiblesse. Paul disait: « Montre-moi Ta
force en me rendant fort. » Et Dieu disait: « Je vais
montrer ma puissance mais pas en Te rendant fort. » Paul
disait : « Monte-moi Ta puissance, guéris-moi. »
Mais Dieu disait: « Je vais montrer Ma puissance en ne Te
guérissant pas. » C’est là où est la vraie puissance.
C’est là où est la vraie force. La puissance est accomplie dans
la faiblesse et tu verras, alors que tu portes l’écharde, la
puissance de Dieu. Et bien entendu, tout cela contribuera à Sa
renommée.
Vous
voyez, les gens de l’église de Corinthe qui s’opposaient à
l’apôtre Paul utilisaient tous d’autres armes. L’un essayait
d’utiliser l’élégance. Un autre essayait d’utiliser les dons.
Un autre essayait d’utiliser sa grande personnalité. Un autre
essayait d’utiliser son influence. Un autre essayait d’utiliser
son argent. Paul, lui, a pris la faiblesse et est parti pour la
guerre. Les autres se sont moqués de lui! Ils ont dit: « Regardez
ce gars! Il est tout le temps faible! Il est fou! Il a mis son
éloquence de côté. Il a mis de côté son éducation. Il
n’utilisera pas son ingéniosité. Il n’utilise pas l’habileté
à argumenter. Nous, nous savons comment argumenter. Nous, nous
sommes des théologiens. Nous avons toutes les réponses. Il n’est
rien. Il choisit la faiblesse. » Et Paul répond: « Oui,
c’est ce que j’ai fait et j’ai gagné. J’ai choisi cela parce
que c’est l’arme de la force ».
Je
ne vais pas passer davantage de temps sur ce sujet parce que
j’aimerais étudier le principe-clé que nous n’avons pas encore
vu. Nous avons simplement commencé à le toucher. Les choses n’ont
pas changé, les voies de Dieu n’ont pas changé. Ce que nous
trouvons ici était vrai pour Paul, cela est vrai pour nous et cela
sera encore vrai si Jésus-Christ ne revient pas tout de suite. La
vraie puissance, la vraie utilité se trouve toujours dans la
faiblesse. Nous devons choisir la faiblesse. Votre ministère, votre
vie ne sont pas amoindris par la faiblesse. Ils sont tout le temps
renforcés mais pas amoindris. Si vous désirez la puissance dans
votre ministère, si vous désirez la puissance dans votre vie,
n’ayez pas peur de tomber dans l’obscurité. Ne vous inquiétez
pas de cela. Dieu s’occupe déjà de cela. Ne recherchez pas cela.
Si vous perdez votre vie c’est comme cela que vous la gagnerez.
C’est le paradoxe de Dieu; cela a toujours été comme çà ?.
La faiblesse n’est absolument pas une limitation. En fait, c’est
là où se trouve le bras de Dieu.
Avant
que l’apôtre pousse ce message de la toute suffisance de Christ à
son apogée, il nous rend à nouveau attentifs à ce principe. Mais
cette fois c’est pour bien souligner ce que cela signifie
exactement. La grâce est suffisante pour moi, mais qu’est-ce que
la grâce? Qu’est-ce qu’exactement la faiblesse? Souvent nous ne
faisons que sortir ces versets et nous disons que c’est un grand
principe. Mais qu’est-ce que cela signifie? Si vous devez utiliser
cette arme de la faiblesse, vous devez exactement identifier ce
qu’est cette faiblesse dans laquelle Dieu déguise Sa puissance et
Sa force. C’est pourquoi Dieu nous donne une illustration qui ôtera
tout doute sur ce qu’est cette faiblesse. Puis après avoir donné
l’illustration, il nous donne le principe final qu’elle illustre.
Les
versets 13:3-4
disent: « Puisque vous cherchez
une preuve que Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre
égard, mais qui est puissant parmi vous. Car il a été crucifié à
cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu; nous
aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la
puissance de Dieu pour agir envers vous. »
Il
y a beaucoup de choses dans ce petit verset, mais nous y trouvons
également notre illustration. Quoi que cela signifie que d’être
faible c’est illustré par ces mots: « Car
il a été crucifié à cause de sa faiblesse. »
Nous devons comprendre ce que signifie: « Nous
aussi, nous sommes faibles en lui. »
Nous trouvons donc ici cette grande illustration. C’est le seul
endroit dans la Bible où la faiblesse est attribuée au Seigneur
Jésus à moins que l’on considère aussi le sous-entendu que l’on
trouve en 1 Corinthiens 1:25
qui dit: « Car la folie de Dieu
est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte
que les hommes. » Il se peut que
Paul parle ici de l’attribut de la faiblesse, mais je pense qu’il
ne s’agit que d’ironie. Ce passage est réellement unique. Cela
signifie que c’est le seul endroit dans la Bible où l’on parle
ainsi du Seigneur Jésus. On ne parle nulle part ailleurs de la
faiblesse du Seigneur Jésus. C’est donc une illustration toute
spéciale. Si nous arrivons à souligner ce que cela signifie que
Jésus était faible alors nous comprendrons notre appel et bien
entendu c’est la clé de toute la question au sujet de la
suffisance de Jésus-Christ.
Lorsque
nous disons que Jésus a été crucifié à cause de Sa faiblesse, la
première question à laquelle nous devons répondre est: est-ce que
cela signifie la faiblesse physique? Est-ce que Jésus était
physiquement faible et tout spécialement au moment de la
crucifixion? Est-Il faible? Est-Il infirme? D’après la nature de
Dieu, nous savons qu’Il avait la toute puissance. Est-ce que vous
désirez appeler cela la faiblesse? Est-ce que vous vous rappelez ce
qui s’est passé lorsqu’Il a été arrêté dans le jardin de
Gethsémané? Selon Jean 18:4-5
il pouvait y avoir quelque chose comme 500 soldats qui sont tombés
paralysés devant Lui. Mais il est écrit qu’Il a été crucifié à
cause de Sa faiblesse. J’aimerais aussi être faible comme cela!
J’aimerais aussi pourvoir juste dire: « Je suis » et
qu’ensuite 500 soldats s’écroulent. C’est cela la faiblesse,
vous voyez. Il a été crucifié à cause de Sa faiblesse.
Lorsque
Jésus est mort sur la croix, le Saint-Esprit souligne le fait qu’Il
est mort en poussant un cri. En Luc
23:46 il est dit: « Jésus
s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes
mains. » Vous voyez, Il est mort
alors qu’Il avait toute Sa force. Cela ne ressemble pas à de la
faiblesse. Cela n’est pas le cri de quelqu’un qui est au bout du
rouleau, qui est devenu faible,
comme lorsque
le docteur dit de quelqu’un:
« Il s’affaiblit. » Je vais vous dire, Jésus ne s’est
pas affaibli sur la croix. Sa vie n’était pas en train de
s’affaiblir. Il a crié avec une grande voix, Il est mort dans une
pleine forme. A travers toute l’arrestation et la crucifixion du
Seigneur Jésus, vous avez le sentiment en lisant les textes que
c’est Lui qui décide du scénario. Il ne semble pas qu’Il soit
réellement faible. Il contrôle les choses, Il tient les rênes.
Christ n’était pas victime des circonstances. Il a même choisi le
jour où Il allait être arrêté. Les pharisiens avaient dit: « Pas
avant le prochain week-end, pas avant la Pâque », mais Jésus
a dit: « Ce sera cette nuit. » Et ils sont venus le
prendre le soir prévu. Il a tout arrangé. (Cf. Marc
14:2; Matthieu
26:2.)
Est-ce
que vous vous rappelez que dans le jardin de Gethsémané Pierre a
tiré son épée? Le pécheur voulait aller combattre pour son
Seigneur et protéger son cher Seigneur Jésus. Qu’est-ce que Jésus
a alors dit? En Matthieu 26:52-53
Jésus dit: « Remets ton épée à
sa place car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à
l'instant plus de douze légions d'anges? »
Tout ce que Jésus avait à faire était de cligner des yeux et les
anges seraient venus pour balayer le gouvernement romain. Il n’y
aurait alors plus eu de gouvernement. Lorsque je considère ces
textes, cela ne ressemble pas à de la faiblesse.
Il
arrive parfois que mes filles viennent faire la bagarre avec moi.
Parfois lorsque je me bagarre avec mes filles je fais semblant de
lutter et je les laisse gagner. Si vous passiez devant notre fenêtre
et que vous voyez ma fille Cathi de onze ans me mettre par terre,
qu’est-ce que vous en penseriez? Vous vous diriez sûrement: « Ed
est vraiment devenu faible”.
Mais
moi je répondrais: « Vous savez, je n’étais pas
techniquement faible. J’avais toute ma force. Mais j’ai pour un
moment choisi la faiblesse. J’ai délibérément, volontairement
mis de côté ma force et j’ai choisi la faiblesse et je l’ai
laissée gagner. » Est-ce que je peux suggérer que c’est de cette
manière que Jésus a été crucifié? Il avait la puissance. Il
avait tout cela. Avec un petit mot et un clignement des yeux tout
aurait pris fin. Pour le Seigneur Jésus il ne s’agissait pas de
faiblesse physique. Il ne s’agissait pas d’une petite faiblesse
morale, mais d’une faiblesse volontaire. Le Seigneur Jésus s’est
laissé tuer. Il s’est laissé mettre à mort sur la croix.
C’est
ce que Paul avait à l’esprit lorsqu’il a écrit Philippiens
2:6-8: « Lequel,
existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à
arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même,
en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes;
et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se
rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la
croix. »
Mes
amis, c’est une incroyable personne qui a dû s’humilier
elle-même pour mourir. Moi, je vais mourir, je vais succomber à la
mort. Je n’ai pas à m’humilier moi-même pour mourir. Jean
10:17-18 Jésus dit:
« Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la
reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai
le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est
l'ordre que j'ai reçu de mon Père. »
Jésus dit qu’Il va mourir mais qu’Il va laisser les hommes
faire. Il va délibérément choisir la faiblesse et mettre Sa force
de côté. Cela a été un choix délibéré, une faiblesse
volontaire. Le Seigneur Jésus a vu que la faiblesse volontaire était
un instrument de force et en mettant délibérément Sa puissance de
côté Il a choisi la faiblesse, Il est devenu puissant pour
accomplir la rédemption. C’est là où était la puissance.
Je
ne désire pas que vous pensiez qu’il y a de la puissance dans la
faiblesse. Il y des
milliers de personnes qui sont faibles mais elles
ne connaissent pas la puissance de Dieu. Elles ne connaissent pas la
puissance de Jésus-Christ. La faiblesse en elle-même ne signifie
pas nécessairement la puissance. Ce n’est pas parce que quelqu’un
est dans les difficultés financières, physiques ou morales et
qu’elle est donc faible que la puissance de Dieu vient sur elle et
repose sur elle. Ce n’est pas ce qui est dit ici. Les personnes
faibles sont partout dans le monde. Elles remplissent les hôpitaux,
les asiles et les maisons de retraites. Il y a des personnes qui sont
faibles partout. Elles sont dans les rues, elles sont partout. Mais
cela n’est pas la puissance.
Peut-être
que vous direz: « Oui je sais, cela doit être une faiblesse
volontaire, une faiblesse qui est choisie. » Mais même avec
cela vous devez être prudents parce qu’il y a une faiblesse
volontaire qui prétend être puissance, alors qu’il ne s’agit
absolument pas de puissance. Elle n’en a vraiment pas.
Il
y a en fait deux groupes de personnes qui choisissent volontairement
la faiblesse et qui prétendent qu’ils ont la puissance de Dieu,
sans vraiment l’avoir. Le premier groupe dont je veux parler est
composé des chrétiens paresseux. Ils choisissent délibérément le
chemin de la moindre résistance parce que ce sont des fainéants. Ce
n’est pas parce qu’ils désirent la puissance de Dieu, mais parce
qu’ils sont paresseux, ils choisissent la voie facile au nom de
Dieu. Ils choisissent le chemin de la moindre résistance et ils font
sonner le tout de façon spirituelle. Ils disent par exemple: « Je
pourrais être riche vous savez. Je pourrais être éduqué. Je
pourrais aller à l’université et avoir un diplôme. Je pourrais
être habile. Je pourrais être connu. Mais je suis prêt à tout
mettre de côté pour Jésus. » C’est possible, mais il est
également possible qu’il ne soit que trop fainéant pour faire
toutes ces choses. C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont
choisi la faiblesse. Un tel choix peut alors devenir une perte et non
pas un gain. Cela peut devenir une disgrâce plutôt qu’un honneur
pour le Seigneur et la cause de Christ.
Je
pense que certains chrétiens passent à côté de grands privilèges
et de grandes opportunités que le Seigneur leur a données. J’ai
vu parmi les chrétiens et tout spécialement parmi ceux qui disent
vivre une vie de victoire et qui disent réellement connaître les
choses profondes de Dieu, une tendance à rejeter l’éducation et à
presque glorifier l’ignorance.
Certaines
de ces personnes disent: « Ne me parlez pas de commentaires.
J’ai la Bible. Je n’ai pas besoin de commentaires. Je n’ai pas
besoin d’érudits. Je n’ai pas besoin d’aller au séminaire.
C’est plutôt un cimetière qu’un séminaire. Nous n’avons pas
besoin d’aller à l’école. » Ceci dit je n’essaie pas
d’élever l’érudition à une place qui n’est pas la sienne ni
à glorifier l’érudition, mais nous ne devons pas non plus
glorifier l’ignorance. Vous voyez ? C’est l’autre côté.
Nous devons nous glorifier dans le Seigneur. Ne choisissez pas la
faiblesse juste parce que vous êtes fainéants ou paresseux. La
vraie faiblesse, la faiblesse biblique peut vous appeler à la pleine
utilisation de votre pensée et de vos talents et cela se fera peut
être dans une université.
Le
second groupe de chrétiens qui choisit volontairement la faiblesse,
et qui ne font pas cela de la bonne façon, est composé de ceux qui
en font une œuvre. En d’autres mots, ils essaient de gagner
quelque chose avec Dieu. Ils délaissent volontairement leurs désirs
naturels. Ils décident d’abandonner leur désir d’avoir et de
posséder. Ils délaissent le désir de se réjouir de quelque chose.
Ils délaissent le désir d’essayer de faire quelque chose. Je me
rappelle que lorsque j’étais à l’école biblique, un jeune
homme s’est levé et a dit: « Au nom de Jésus je ne mangerai
plus jamais de dessert tant que je vivrai. J’arrête de manger des
puddings au chocolat pour Jésus. » Certaines personnes vont
encore plus loin. Elles disent: « Je ne vais jamais me marier
parce que je pourrai ainsi être davantage spirituel. J’abandonne
tout cela. Je choisis délibérément la faiblesse pour être
davantage spirituel. » Cela n’est rien d’autre que du
légalisme. Ce n’est rien d’autre que de l’ascétisme. Ce n’est
rien d’autre que le salut par les œuvres.
Est-ce
de cette manière que Jésus est allé à la croix ? Le Seigneur
Jésus n’est pas allé à la croix en se disant: « Je vais
impressionner Dieu avec ma spiritualité et je vais abandonner tout
cela. Je vais choisir la souffrance pour impressionner Dieu. »
Non, pas du tout. Vous voyez, nous sommes appelés à laisser tomber
mais pas parce que nous sommes paresseux, pas parce que nous essayons
de gagner quelque chose avec Dieu, mais parce que le Seigneur Jésus
est l’exemple suprême et c’est là où nous arrivons à
l’exemple principal. Maintenant nous en arrivons au point principal
finalement qui est le plus important. Si vous arrivez à saisir cela
frères et sœurs en Christ, vous pourrez comprendre ce que cela
signifie de connaître la toute suffisance de Christ.
La
faiblesse volontaire de Christ n’était pas de choisir la
faiblesse, ce n’était pas que Christ était faible. Mais alors
qu’est-ce que Christ a choisi? La réponse est qu’Il a choisi la
volonté de Dieu. Est-ce que je peux suggérer qu’il y a de la
puissance là-dedans, qu’il y a de la force là-dedans? C’est là
que se trouve la puissance! C’est en choisissant la puissance qu'Il
a courbé la tête et s’est résigné à la volonté de Dieu. Il
n’y a pas de puissance dans la faiblesse en elle-même, il n’y a
même pas de puissance dans la faiblesse volontaire, mais je peux
vous dire qu’il y a de la puissance dans le fait de choisir la
volonté de Dieu. Cette volonté de Dieu signifiera parfois que vous
aurez à refuser les choses que vous avez le droit de posséder. Vous
devrez parfois abandonner ce qui est légalement et légitimement à
vous parce que comme pour le Seigneur Jésus, votre nourriture, votre
pain, votre passion, est de Lui plaire et de faire la volonté de
Dieu. Vous devrez lâcher prise pour être en mesure de reprendre à
cause de la volonté de Dieu. Dire oui à la volonté de Dieu peut
vouloir dire que vous aurez à mettre de côté votre propre volonté,
votre propre gloire, votre propre luxe et votre propre confort pour
choisir la volonté de Dieu. Ces choses peuvent parfois être à vous
sans que l’on puisse vous blâmer, mais vous aurez pourtant à les
mettre de côté.
Est-ce
que le Seigneur Jésus aurait eu tort s’Il avait décidé de
descendre de la croix et de partir? Aurait-Il eu tort? Aurait-Il
péché s’Il avait décidé de ne pas boire la coupe qu’on Lui
tendait dans le jardin de Gethsémané? La réponse est qu’Il
aurait eu raison de faire cela. Cela aurait été juste, mais Il a
mis volontairement ce droit de côté pour pouvoir dire oui à la
volonté du Père. Il est volontairement devenu faible pour faire la
volonté du Père.
C’est
là où réside la vraie puissance de la vie chrétienne. C’est de
cela dont parlait Paul. C’est l’apogée de la toute suffisance de
Christ. Lorsque Dieu manifestera cela dans votre cœur alors vous
direz oui car tout ce que vous désirez sera de plaire à Dieu et de
faire la volonté de Dieu. Vous direz alors: « Peu importe ce
que cela me coûte, peu importe ce que je dois mettre de côté. »
Il y a de la puissance là-dedans, vous voyez. C’est cela la
puissance de la vie chrétienne. La beauté de tout cela est dans
votre libre volonté. Dieu vous donne un choix. C’est ce qui rend
le tout si merveilleux. Si vous étiez forcés à faire cela, si vous
étiez résignés à cause d’une obligation ou de vos
responsabilités, alors vous en perdriez la beauté. Mais parce que
Dieu vous a donné une volonté, il y a une beauté morale à choisir
délibérément la volonté de Dieu.
Ne
me comprenez pas mal, il y a également du beau dans la soumission
involontaire à quelque chose qui est inévitable. Vous verrez par
exemple qu’il y a des choses dans votre vie qui sont inévitables
et que vous ne pouvez pas éviter. Certaines personnes ont par
exemple une maladie incurable et elles finissent par s’y soumettre.
Elles n’ont pas réellement le choix. Elles ont cela et elles sont
obligées de vivre avec cela. Lorsqu’un bien-aimé meurt, il est
beau de voir quelqu’un s’y soumettre. Lorsque quelqu’un atteint
un âge avancé, il est beau de voir cette personne se soumettre à
cela. Vous ne pouvez pas combattre cela. Cela vient tout seul. Il est
beau de se soumettre et de faire face à cela victorieusement.
Prenez
ces martyrs qui ont été enchaînés à des pieux desquels ils ne
pouvaient pas être délivrés. Ils y étaient attachés. Ils
allaient être brûlés sur le bûcher. Il y a de la beauté à les
voir louer Dieu, chanter et se réjouir alors qu’ils allaient être
brûlés. La beauté dont je parle est plus belle que cette beauté.
Je ne parle pas de certains martyrs qui ont été attachés à des
pieux desquels ils ne pouvaient pas s’échapper. Je parle des
martyrs qui n’étaient pas enchaînés à un pieu dont ils
pouvaient se détacher s’ils le désiraient. Ils auraient pu
s’enfuir, ils auraient pu partir. Mais ils sont retenus par une
autre chaîne, une chaîne invisible, la volonté de Dieu. Ils se
tiennent là non enchaînés sur le pieu parce que cela plaît au
Père, parce que cela plaît à Dieu. Je dis qu’il y a une beauté
morale là-dedans. C’est là où est la force. C’est de cette
manière que Paul vivait. Et lorsque Paul a pu vivre de cette façon,
il a dit: « Je suis arrivé à voir et à comprendre la toute
suffisance de la grâce de Dieu. »
Vous
voyez, Paul a fait davantage que de se résigner. Nous entendons
souvent des sermons sur le fait de se soumettre à Dieu, de se
soumettre au Seigneur. Loué soit Dieu pour cela, pourtant Paul est
allé au-delà de cela. C’est une chose vraiment élémentaire et
j’espère que vous avez appris à vous soumettre au Seigneur quoi
qu’il arrive dans votre vie. Mais Paul était allé plus loin que
cela. Il a fait plus que de se soumettre. Paul a dit qu’il se
réjouissait en cela. Il disait: « Je me réjouis en la
faiblesse parce que je sais que c’est là où demeure la puissance
de Dieu. Je sais que j’élève son nom lorsque je fais cela. Je
désire Lui plaire. Je désire L’honorer! Je l’ai choisi et je
dépose ma vie et rien ne me fait plus plaisir. Je me réjouis de
pouvoir faire la volonté de Dieu. » Voilà comment était
l’apôtre Paul, il était si heureux de cela.
Veuillez
noter le verset 13:9
qui dit: « Nous nous réjouissons
lorsque nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts; et ce que
nous demandons dans nos prières, c'est votre perfectionnement. »
Il ne le dit pas en beaucoup de mots, mais je pense que vous pouvez
voir ce qu’il dit ici. Paul dit: « Je vois que vous êtes forts et
que nous sommes faibles. Je vois que vous allez bien. Vous êtes
forts, mais nous prions que vous puissiez être complets. »
Pourquoi est-ce que Paul priait? Il est en train de dire qu’il
espère qu’un jour Dieu leur montrera qu’ils ne peuvent pas être
forts sans être faibles.
Vous
savez dans le monde naturel, tout va de travers, tout est sens dessus
dessous. Si vous voulez comprendre les choses spirituelles, pensez à
ce que cela est puis pensez à l’opposé. C’est de cette manière
que vous comprenez les choses spirituelles.
Par
exemple, si vous désirez un mot pour décrire un petit bébé, on
peut dire dépendant. N’est-ce pas vrai? Un bébé est totalement
dépendant. Si vous le laissez seul, il finira par mourir. Il est
dépendant. Puis, qu’est-ce qu’un adulte? La réponse est
indépendant. Il vit par lui-même maintenant. Vous ne pouvez dire
qu’il est à vous. Il vit indépendamment. Voilà l’ordre dans le
monde.
Mais
vous savez c’est exactement l’opposé en Christ. Paul regardait à
ces Corinthiens et a dit: « Oh, vous bébés. Vous êtes si
indépendants, si indépendants. J’aimerais que grandissiez dans la
dépendance. J’aimerais que vous grandissiez pour devenir de tous
petits enfants. J’aimerais grandir à l’envers pour revenir au
sein. » Voilà la maturité de Christ. Voilà ce que Paul nous
dit ici. Paul leur dit encore: « Oh, vous êtes forts. Comme je
prie pour vous pour que vous puissiez grandir à l’envers vers la
faiblesse. » C’est de cette façon qu’il s’apprête à
conclure cette grande épitre. Il nous dit: « Parce que lorsque
nous sommes faibles, nous sommes forts, lorsque vous n’êtes rien
vous connaîtrez la toute suffisance de Christ. » Paul nous dit
qu’il n’est rien, qu’il est un minus. En lui-même il est
petit. En Christ, il a un plus. Ce sont des simples mathématiques.
Pour passer de moins à plus nous devons passer par zéro, cela
n’agit pas contre vous mais pour vous. Tout ce qui dans votre vie
vous fait passer par zéro ne va pas contre vous mais pour vous.
Voilà la toute suffisance de Christ pour vous.
Vous
savez, nous sommes si habitués à ce que dit
Ephésiens 6:10: « Soyez
forts dans le Seigneur. » Nous
parlons tout le temps d’être forts dans le Seigneur, forts dans Sa
puissance. Paul fait un commentaire intéressant alors qu’il
termine le livre de 2 Corinthiens.
Le verset 13:4
dit: « Nous sommes faibles en
lui. » N’est-ce pas une
précieuse vérité? Nous sommes faibles en Lui. Faibles dans l’union
avec Christ. Je me demande comment un chrétien moyen pourrait se
sentir si vous alliez chez lui pour lui dire: « Je prie juste
pour que vous puissiez être faible en Christ. » Il se peut
qu’il pense que vous êtes contre lui ou quelque chose comme cela.
C’est pourtant cela être complet. C’est cela la maturité.
Lorsque vous vivrez de cette façon, avec un désir et une passion,
pour simplement faire la volonté de Dieu, alors vous connaîtrez la
toute suffisance de Christ.
Dans
nos églises et dans nos communautés, on nous a enseigné à
prononcer des bénédictions. Mais dans la Bible, personne n’a
jamais prononcé de bénédiction. C’étaient des prières. Ils ne
prononçaient pas de bénédictions, ils les priaient.
C’est
de cette manière que Paul se prépare à clore ce grand message de
la toute suffisance de Christ qui est la grâce de Dieu. Et au verset
13:14 il
dit: « Que la grâce du Seigneur
Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit,
soient avec vous tous! »
Frères
et sœurs en Christ, c’est ma prière pour vous: que la grâce du
Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du
Saint-Esprit, soient avec vous tous!
Prions: Père,
nous Te remercions pour Ta merveilleuse parole. Merci pour la vérité
que Christ est tout suffisant en nous, à travers nous et pour nous.
Combien nous Te louons pour la lumière que Tu nous as donnée
lorsque Tu nous as appelés à travers nos expériences. Comme nous
sommes reconnaissants que notre force s’accomplit dans la faiblesse
de Christ. Au nom de Jésus. Amen.
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