dimanche 16 septembre 2012

LE CULTE RAISONNABLE

1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable (Romains 12)

                      C’est un sujet à la fois très profond et simple à comprendre que nous méditons d’après ce verset de Romains 12 : ‘’Le culte raisonnable’’. Il est important de poser cette question : ‘’Qu’est-ce que le culte dans la nouvelle alliance ? Comment rend-on ce culte à notre Dieu ? Est-ce à des moments bien précis comme la réunion dite du culte le dimanche ou les jours où nous nous retrouvons pour la prière, le partage, l’enseignement  ou autres motifs?’’

                   Si nous examinons cette exhortation de Paul pour la pratiquer, nous pouvons affirmer que le culte qui est décrit ici, l’offrande de notre corps, n’est pas un moment précis de réunions dans le temps. Ce sont les actes de la vie de chaque jour, à chaque instant et de chaque croyant qui sont et doivent être ce culte raisonnable. Les actions de notre corps deviennent donc ce culte raisonnable. Il y a, bien sûr, des temps de rencontres privilégiés, avec les membres de l’église, pour se tenir devant le Seigneur. Ces moments privilégiés font partis de ce culte raisonnable, mais ils n’en sont pas la seule manifestation.

                      Cet adjectif : raisonnable vient du grec logikos qui exprime l’idée de ce qui est : logique, raisonnable, éloquent. La racine primaire de ce mot est logos, la parole, mot repris par Jean dans le prologue de son Évangile pour qualifier notre Seigneur.  (Je ne suis pas un expert en Grec mais la ‘’Bible on line’’ m’est d’un secours efficace pour cette explication !)

                     Tout cela est très intéressant et nous montre que ce culte ‘’raisonnable’’, l’offrande des actes de notre corps devient une parole vivante offerte à Dieu. Notre témoignage de vie devient ce culte raisonnable. Notre témoignage par la Parole devient ce culte raisonnable qui doit plaire et être agréé par Dieu et interpeller les hommes, non seulement par notre bouche mais aussi par les actes de notre vie. Notre vie devient ce culte raisonnable qui glorifie notre Dieu. Elle est la parole, une parole qui doit être lue et vue par tous les hommes. Paul écrit en Romains 8 cette vérité fondamentale :

10   Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice.
11  Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

                       Notre corps est mort à cause du péché. Il est impossible que les actes de ce corps décrété mort par la Parole, puissent être agréables à Dieu ! L’Esprit qui a ressuscité Christ habite dans tous ceux qui sont ‘’nés de nouveau.’’ C’est Lui qui nous donne la vie, celle d’En-Haut, à nos corps mortels et cette vie est agréable à Dieu et nous permet de vivre ce culte raisonnable…si nous obéissons à cet Esprit de Dieu qui habite en nous ! C’est un défi permanent pour notre nature terrestre qui ne peut être ce culte raisonnable que dans l’obéissance à cet ordre du Seigneur :

37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38  celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera   (Mathieu 10)

                     SI nous obéissons à cet ordre qui paraît si dur, nous perdons notre vie ! … Mais nous la retrouvons ! Celle-ci vient directement du Seigneur et elle est en mesure d’être offerte comme un sacrifice vivant, culte raisonnable. Nous retrouvons nos parents, nos enfants, par notre vie avec le Seigneur et notre relation va changer radicalement avec eux. Elle sera le fruit de la croix et sera efficace pour toucher ceux qui ne sont pas encore au Seigneur. Le Seigneur met le doigt sur nos relations d’amour les plus fortes et les plus naturelles : nos proches. Nous devons faire passer l’amour pour le Seigneur avant notre vie affectueuse. Notre vie sera le parfum de Christ pour nos parents et nos enfants, nos proches et toutes les personnes que nous fréquentons. Il ne peut pas y avoir quelque chose de meilleur que ce parfum si nous obéissons ! (2Corinthiens 2.15) Le Seigneur doit avoir la première place !
     
Nous sommes dans la situation décrite par Paul dans Galates 2 :

20  J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui–même pour moi.

                    Si nous sommes crucifiés avec Christ, il est évident que le corps mort n’a plus aucune puissance sur nos vies et nous dépendons de la vie de Christ en nous par Son Esprit. Nous avons pris notre croix afin de suivre le Seigneur. Notre vie devient ce culte, un culte public et que chacun peut voir. Les actes de notre nouvelle création (2 Corinthiens 5.17) sont un acte d’adoration permanent envers le Seigneur et un témoignage, une interpellation efficace pour ceux qui ne connaissent pas encore ce ‘’si grand salut.’’ Ainsi, notre vie devient ce culte raisonnable agréable à Dieu.

                    Nous savons que le symbole de l’adoration et des prières dans l’Ancien Testament est ce parfum fabriqué pour l’usage exclusif de l’Éternel (Exode 30.34-38). Il était destiné pour le service au sein du tabernacle. Il était brûlé dans le lieu saint par les prêtres qui étaient désignés à cet effet. Il était aussi brûlé une fois par an dans le lieu très saint par le souverain sacrificateur, à l’occasion du jour des expiations le 10 du septième mois. C’est de ce parfum dont parle Paul qui devient le nôtre, à usage exclusif, pour le service du Seigneur, dans et par le temple que nous sommes.

                     Il est à remarquer que le feu pour ce parfum était pris sur l’autel des holocaustes. C’est très parlant pour chacun de nous ! Le parfum de notre adoration et de nos prières ne peut être enflammé que par le feu de la croix de notre Seigneur. Il est bon de réfléchir à ces choses. Cela nous éclaire sur le véritable sens de cette parole du Seigneur : ‘’celui qui ne prend pas sa croix….’’ Paul exprime très bien cela dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, au chapitre 2 :

15  Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:
16  aux uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? –

                        Notre vie, ce culte raisonnable, est le parfum de Christ. La source de tout ce qui est agréable et agréé de Dieu est en Christ ! Rien de ce que nous présentons à Dieu ne peut être autre chose que notre appréciation de notre adorable Seigneur dans notre vie. C’est la vie de Christ en nous qui, par Son Esprit, fait mourir les actions du corps (Romains 8.13) C’est porter notre croix ! Ce n’est plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi… Nous savons cela ! Vivons-le !
   
17 Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs ; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu.

                     Le verset 17 est l’explication de cette vie parfum de Christ : ‘’Nous ne falsifions point la parole de Dieu.’’ La parole de Dieu qui est présentée par une vie en conformité avec celle-ci, devient un puissant moyen pour répandre le parfum de Christ qui est notre adoration, notre culte raisonnable. Ce culte raisonnable a des exemples dans la parole de Dieu. Regardons la lettre de Paul aux Romains :

9  Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous, (Romains 1)

                       Dieu que je sers en mon esprit peut être traduit : ‘’Dieu à qui je rends un culte en mon esprit (ou spirituel) en annonçant l’Évangile de Son Fils.’’ Le service que nous rendons à notre Dieu ne peut être compris que dans le sens de l’adoration afin de ne pas tomber dans l’activisme qui est le poison de la vie chrétienne et ou du ministère ! Pour Paul, l’annonce de l’Évangile est un acte d’adoration envers le Seigneur. Il est vrai qu’il prêche l’Évangile aux païens, mais il dévoile l’attitude de son cœur dans Romains 15 :

15  Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m’a faite
16 d'être ministre de Jésus–Christ parmi les païens, m'acquittant du divin service de l’Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit–Saint.

                     Paul décrit son cœur en s’inspirant du sacerdoce des prêtres de l’Ancienne Alliance pour décrire la motivation profonde de son cœur. Darby traduit ainsi ce verset  :

‘’…pour que je sois ministre de Christ Jésus pour les nations exerçant la sacrificature (sacerdoce) dans l’Évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifié par l’Esprit Saint.’’

                   La prédication de l’Évangile par Paul n’était pas une simple prédication mais un acte de grâce et d’adoration envers le Seigneur. Il ne parlait pas directement à ses auditeurs. Il les présentait à Dieu, comme  les prêtres devant l’autel d’airain offrant les victimes sacrifiées.

                       Ces personnes étaient présentées devant Dieu afin d’être agréées. Paul a la même attitude que le prêtre qui offre son sacrifice à l’Éternel. Il sait que sa parole (la sienne propre) ne peut pas les toucher. La parole inspirée par l’Esprit-Saint sanctifiait ces hommes et ces femmes présentés ainsi à Dieu. Elles pouvaient être touchées à salut par le Saint-Esprit qui pouvait les convaincre de péché, de justice et de jugement.

                     Paul faisait bien plus que prêcher ! Il offrait à Dieu par sa prédication ses auditeurs et le Saint-Esprit  les touchait à salut. L’apôtre rendait ce culte à Dieu en évangélisant. C’est une attitude de cœur qui prouve la dépendance de Paul à son Seigneur. Il savait que seul, le Seigneur, avait la puissance d’amour pour les sauver.

                 Nous avons d’autres passages qui expriment clairement ce culte raisonnable par les exhortations de Paul :

23  Tout ce que vous faites, faites–le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes,
24 sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur.

                      Cette exhortation nous donne la clé pour être ces adorateurs que le ‘Père recherche.’’ Tout ce que nous accomplissons dans notre vie doit être pour le Seigneur. Lorsque nous sommes à notre travail, nous travaillons pour le Seigneur et non pas pour le patron ou pour notre salaire. Le travail devient ainsi un acte d’adoration envers le Seigneur. Il doit être ce parfum allumé par le feu de la croix pour être le parfum de Christ qui monte vers le Père et touche ceux qui travaillent avec nous, ainsi que le patron.

                   Que chacun puisse aller plus loin dans cette méditation ! Il y a d’autres trésors cachés à découvrir dans ce Saint Livre sur ce thème du ''culte ''raisonnable !

 jcb







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