1
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir
vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui
sera de votre part un culte raisonnable (Romains
12)
C’est
un sujet à la fois très profond et simple à comprendre que nous
méditons d’après ce verset de Romains 12 : ‘’Le culte
raisonnable’’. Il est important de poser cette question :
‘’Qu’est-ce que le culte dans la nouvelle alliance ? Comment
rend-on ce culte à notre Dieu ? Est-ce à des moments bien
précis comme la réunion dite du culte le dimanche ou les jours où
nous nous retrouvons pour la prière, le partage, l’enseignement
ou autres motifs?’’
Si
nous examinons cette exhortation de Paul pour la pratiquer, nous
pouvons affirmer que le culte qui est décrit ici, l’offrande de
notre corps, n’est pas un moment précis de réunions dans le
temps. Ce sont les actes de la vie de chaque jour, à chaque instant
et de chaque croyant qui sont et doivent être ce culte raisonnable.
Les actions de notre corps deviennent donc ce culte raisonnable. Il y
a, bien sûr, des temps de rencontres privilégiés, avec les membres
de l’église, pour se tenir devant le Seigneur. Ces moments
privilégiés font partis de ce culte raisonnable, mais ils n’en
sont pas la seule manifestation.
Cet
adjectif : raisonnable vient du grec logikos qui exprime l’idée
de ce qui est : logique,
raisonnable, éloquent.
La racine primaire de ce mot est logos,
la parole, mot repris par Jean dans le prologue de son Évangile pour
qualifier notre Seigneur. (Je
ne suis pas un expert en Grec mais la ‘’Bible on line’’ m’est
d’un secours efficace pour cette explication !)
Tout
cela est très intéressant et nous montre que ce culte
‘’raisonnable’’, l’offrande des actes de notre corps
devient une parole vivante offerte à Dieu. Notre témoignage de vie
devient ce culte raisonnable. Notre témoignage par la Parole devient
ce culte raisonnable qui doit plaire et être agréé par Dieu et
interpeller les hommes, non seulement par notre bouche mais aussi par
les actes de notre vie. Notre vie devient ce culte raisonnable qui
glorifie notre Dieu. Elle est la parole, une parole qui doit être
lue et vue par tous les hommes. Paul écrit en Romains 8 cette vérité
fondamentale :
10
Et
si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du
péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice.
11
Et
si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts
habite en vous, celui qui a
ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos
corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
Notre
corps est mort à cause du péché. Il est impossible que les actes
de ce corps décrété mort par la Parole, puissent être agréables
à Dieu ! L’Esprit qui a ressuscité Christ habite dans tous
ceux qui sont ‘’nés de nouveau.’’ C’est Lui qui nous donne
la vie, celle d’En-Haut, à nos corps mortels et cette vie est
agréable à Dieu et nous permet de vivre ce culte raisonnable…si
nous obéissons à cet Esprit de Dieu qui habite en nous ! C’est
un défi permanent pour notre nature terrestre qui ne peut être ce
culte raisonnable que dans l’obéissance à cet ordre du Seigneur :
37
Celui qui aime son père ou sa mère
plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou
sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38
celui
qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de
moi.
39
Celui qui conservera sa vie la
perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera
(Mathieu 10)
SI
nous obéissons à cet ordre qui paraît si dur, nous perdons notre
vie ! … Mais nous la retrouvons ! Celle-ci vient
directement du Seigneur et elle est en mesure d’être offerte comme
un sacrifice vivant, culte raisonnable. Nous retrouvons nos parents,
nos enfants, par notre vie avec le Seigneur et notre relation va
changer radicalement avec eux. Elle sera le fruit de la croix et sera
efficace pour toucher ceux qui ne sont pas encore au Seigneur. Le
Seigneur met le doigt sur nos relations d’amour les plus fortes et
les plus naturelles : nos proches. Nous devons faire passer
l’amour pour le Seigneur avant notre vie affectueuse. Notre vie
sera le parfum de Christ pour nos parents et nos enfants, nos proches
et toutes les personnes que nous fréquentons. Il ne peut pas y avoir
quelque chose de meilleur que ce parfum si nous obéissons !
(2Corinthiens 2.15) Le Seigneur doit avoir la première place !
Nous
sommes dans la situation décrite par Paul dans Galates 2 :
20
J'ai
été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi
qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans
la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui
s'est livré lui–même pour moi.
Si
nous sommes crucifiés avec Christ, il est évident que le corps mort
n’a plus aucune puissance sur nos vies et nous dépendons de la vie
de Christ en nous par Son Esprit. Nous avons pris notre croix afin de
suivre le Seigneur. Notre vie devient ce culte, un culte public et
que chacun peut voir. Les actes de notre nouvelle création (2
Corinthiens 5.17) sont un acte d’adoration permanent envers le
Seigneur et un témoignage, une interpellation efficace pour ceux qui
ne connaissent pas encore ce ‘’si grand salut.’’ Ainsi, notre
vie devient ce culte raisonnable agréable à Dieu.
Nous
savons que le symbole de l’adoration et des prières dans l’Ancien
Testament est ce parfum fabriqué pour l’usage exclusif de
l’Éternel (Exode 30.34-38). Il était destiné pour le service au
sein du tabernacle. Il était brûlé dans le lieu saint par les
prêtres qui étaient désignés à cet effet. Il était aussi brûlé
une fois par an dans le lieu très saint par le souverain
sacrificateur, à l’occasion du jour des expiations le 10 du
septième mois. C’est de ce parfum dont parle Paul qui devient le
nôtre, à usage exclusif, pour le service du Seigneur, dans et par
le temple que nous sommes.
Il
est à remarquer que le feu pour ce parfum était pris sur l’autel
des holocaustes. C’est très parlant pour chacun de nous ! Le
parfum de notre adoration et de nos prières ne peut être enflammé
que par le feu de la croix de notre Seigneur. Il est bon de réfléchir
à ces choses. Cela nous éclaire sur le véritable sens de cette
parole du Seigneur : ‘’celui qui ne prend pas sa croix….’’
Paul exprime très bien cela dans sa deuxième lettre aux
Corinthiens, au chapitre 2 :
15
Nous
sommes, en effet, pour Dieu le
parfum de Christ, parmi ceux
qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:
16
aux
uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur
de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? –
Notre
vie, ce culte raisonnable, est le parfum de Christ. La source de tout
ce qui est agréable et agréé de Dieu est en Christ ! Rien de
ce que nous présentons à Dieu ne peut être autre chose que notre
appréciation de notre adorable Seigneur dans notre vie. C’est la
vie de Christ en nous qui, par Son Esprit, fait mourir les actions du
corps (Romains 8.13) C’est porter notre croix ! Ce n’est
plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi… Nous savons cela !
Vivons-le !
17
Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font
plusieurs ; mais c’est avec sincérité, mais c’est de la
part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu.
Le
verset 17 est l’explication de cette vie parfum de Christ :
‘’Nous ne falsifions point la parole de Dieu.’’ La parole de
Dieu qui est présentée par une vie en conformité avec celle-ci,
devient un puissant moyen pour répandre le parfum de Christ qui est
notre adoration, notre culte raisonnable. Ce culte raisonnable a des
exemples dans la parole de Dieu. Regardons la lettre de Paul aux
Romains :
9
Dieu,
que je sers en mon esprit dans l’Évangile de son Fils, m’est
témoin que je fais sans cesse mention de vous, (Romains 1)
Dieu que je sers en mon esprit peut être traduit : ‘’Dieu à qui je rends un culte en mon esprit (ou spirituel) en annonçant l’Évangile de Son Fils.’’ Le service que nous rendons à notre Dieu ne peut être compris que dans le sens de l’adoration afin de ne pas tomber dans l’activisme qui est le poison de la vie chrétienne et ou du ministère ! Pour Paul, l’annonce de l’Évangile est un acte d’adoration envers le Seigneur. Il est vrai qu’il prêche l’Évangile aux païens, mais il dévoile l’attitude de son cœur dans Romains 15 :
15
Cependant,
à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse,
comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu
m’a faite
16
d'être ministre de Jésus–Christ parmi les païens, m'acquittant
du divin service de l’Évangile de Dieu, afin que les païens lui
soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit–Saint.
Paul
décrit son cœur en s’inspirant du sacerdoce des prêtres de
l’Ancienne Alliance pour décrire la motivation profonde de son
cœur. Darby traduit ainsi ce verset :
‘’…pour
que je sois ministre de Christ Jésus pour les nations exerçant la
sacrificature (sacerdoce) dans l’Évangile de Dieu, afin que
l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifié par
l’Esprit Saint.’’
La
prédication de l’Évangile par Paul n’était pas une simple
prédication mais un acte de grâce et d’adoration envers le
Seigneur. Il ne parlait pas directement à ses auditeurs. Il les
présentait à Dieu, comme les prêtres devant l’autel
d’airain offrant les victimes sacrifiées.
Ces
personnes étaient présentées devant Dieu afin d’être agréées.
Paul a la même attitude que le prêtre qui offre son sacrifice à
l’Éternel. Il sait que sa parole (la sienne propre) ne peut pas
les toucher. La parole inspirée par l’Esprit-Saint sanctifiait ces
hommes et ces femmes présentés ainsi à Dieu. Elles pouvaient être
touchées à salut par le Saint-Esprit qui pouvait les convaincre de
péché, de justice et de jugement.
Paul faisait bien plus que prêcher ! Il offrait à Dieu par sa prédication ses auditeurs et le Saint-Esprit les touchait à salut. L’apôtre rendait ce culte à Dieu en évangélisant. C’est une attitude de cœur qui prouve la dépendance de Paul à son Seigneur. Il savait que seul, le Seigneur, avait la puissance d’amour pour les sauver.
Nous
avons d’autres passages qui expriment clairement ce culte
raisonnable par les exhortations de Paul :
23
Tout
ce que vous faites, faites–le de bon cœur, comme pour le Seigneur
et non pour des hommes,
24
sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense.
Servez Christ, le Seigneur.
Cette
exhortation nous donne la clé pour être ces adorateurs que le ‘Père
recherche.’’ Tout ce que nous accomplissons dans notre vie doit
être pour le Seigneur. Lorsque nous sommes à notre travail, nous
travaillons pour le Seigneur et non pas pour le patron ou pour notre
salaire. Le travail devient ainsi un acte d’adoration envers le
Seigneur. Il doit être ce parfum allumé par le feu de la croix pour
être le parfum de Christ qui monte vers le Père et touche ceux qui
travaillent avec nous, ainsi que le patron.
Que
chacun puisse aller plus loin dans cette méditation ! Il y a
d’autres trésors cachés à découvrir dans ce Saint Livre sur ce
thème du ''culte ''raisonnable !
jcb
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