dimanche 17 juin 2012

LE SALUT EN QUESTION Peut-on perdre le salut ?

    Par cette méditation, je sais et je crois que j’aborde un sujet très controversé parmi les chrétiens. Certains disent : « Oui ! Les chrétiens peuvent perdre leur salut ! » D’autres, au contraire, affirment : « Non ! Les chrétiens ne peuvent pas perdre le salut ! » Nous allons regarder ce que nous pouvons trouver dans la Parole à ce sujet.
   Parcourir la Parole et essayer de voir clairement ce que nous pouvons affirmer à partir de l’Écriture, sera notre démarche. Par certains versets je peux prouver qu’il est impossible de perdre le salut et par d’autres,  je peux prouver le contraire !

---Regardons en premier ces versets qui affirment que nous ne pouvons pas perdre le salut :

38  car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.
39  Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.
40  La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et  je le ressusciterai au dernier jour. (Jean 6)

   Un jour, il y a fort longtemps, j’ai embauché un jeune homme pour me seconder dans le commerce que je tenais à cette époque de ma vie. Il était jeune converti  libéré de la drogue par la puissance du Seigneur. Bien sûr, il a témoigné et le Seigneur m’a touché et je me suis converti suite à son témoignage et à la Parole qu'il m'a fait découvrir.
    Nous lisons dans ce même chapitre 6, au verset 45 « Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. » Ce jeune homme, par son témoignage m’a fait vivre ce verset et je suis allé vers Jésus poussé par le Père, suite au témoignage de mon employé.
   Le Père a dit à Jésus : « Tiens, je te donne Jean-Claude, prends-en soin et ressuscite-le au dernier jour » Mon salut dépend de l’obéissance du Seigneur Jésus à son Père. Ce verset est l’ancre de mon âme et m’a toujours soutenu dans mes moments de doutes ou d’épreuves. Un frère a écrit à ce sujet :

L'obéissance du Fils appuie l'assurance de ceux que le Père lui a donnés seront gardés jusqu'à la fin et ressuscités au dernier jour. Ce serait une honte éternelle pour le Fils si l'un de ceux-là venait à se perdre ; cela signifierait qu'il aurait été incapable d'accomplir la volonté du Père ou qu'il y aurait été désobéissant : deux perspectives impensables. 
(A. Carson) C'est mon point de vue, ce que je crois de tout mon cœur !

    Regardons d'autres versets pour poursuivre cette méditation :

27  Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent.
28  Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.
29  Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.
30  Moi et le Père nous sommes un. (Jean 10)

   Ces versets sont vraiment magnifiques ! La main du Père et la main du Fils liées ensemble l’une à l’autre pour nous protéger ! Qui peut nous ravir de cette protection divine ? J’ai entendu, parfois, des chrétiens dire : « Oui, mais, nous pouvons lâcher la main du Seigneur ! » Peut-on se libérer de deux mains aussi puissantes que celle du Père et du Fils qui nous retiennent par leur amour puissant ?
    La seule personne qui peut nous ravir de ces mains divines est l’ennemi de nos âmes : le diable. Il a été vaincu à la croix et n’a plus aucun pouvoir sur les rachetés. Il n’a que le pouvoir que parfois nous lui donnons par notre désobéissance. Le Seigneur nous laisse souvent dans cette situation que nous avons engendrée par notre désobéissance pour nous châtier, nous corriger, puis, Il nous reprend dans Sa volonté.

1  On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père.
2  Et vous êtes enflés d’orgueil ! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous !
3  Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis un tel acte.
4  Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,
5  qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.
(Vous devrez alors livrer cet homme à Satan pour que son être pécheur soit détruit, mais qu’il puisse être spirituellement sauvé au jour du Seigneur. Traduction  ‘’la Bible expliquée’’)
(1Corinthiens 5)  

     Paul traite un cas d’impudicité très grave au sein de l’Église de Corinthe. Il ne remet pas en cause le salut de cet homme. Il indique de quelle façon traiter cette situation pour qu’elle n’engendre pas au sein de la communauté un effet néfaste qui pourrait contaminer toute l’Église. L’expression : « livrer à Satan » signifie que cet homme est excommunié et il n’a plus la protection spirituelle de l’Église. Jésus a dit comment régler des problèmes graves au sein de l’Église dans Mathieu 18.15-18. La sanction qui tombe est la même que pour ce frère : il doit être considéré comme un péager et un païen. Il n’a plus de place au sein de l’Église. Bien sûr, si cet homme se repend, il est aussitôt réintégré au sein de la communauté. C’est une sanction préconisée par le Seigneur pour éradiquer le mal de et dans l’assemblée.
  Par cette sanction, Paul a un seul but en vue la préservation spirituelle de l’Eglise. Certains commentateurs pensent que l’homme de 2 Corinthiens 2.5-7 est le même qui s’est repenti et que les membres de l'Église ont réintégré en son sein. C’est possible, mais rien dans le texte nous le prouve formellement.

4  Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,
5  nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ;
6  il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus–Christ,
7  afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus–Christ.
8 Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, au  moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
9  Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

    Ce texte est vraiment clair. Il explique comment nous étions avant notre rencontre avec le Seigneur : « nous étions morts ! » Morts à Dieu car notre esprit n’avait pas encore régénéré. C’est un constat sans équivoque ! Nous étions morts !
    Comment avons-nous été sauvés ? Par la résurrection ! Nous avons été convaincus de péché par ce même Esprit, nous avons constaté que la sentence de Dieu sur nous c’est la mort. Puis nous avons cru que cette sentence est tombé sur Christ qui a expié notre faute pour que nous puissions naître à cette vie d’En-Haut. L’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ est celui qui nous a ressuscités ! Comment peut-on perdre cette  vie éternelle qui a été plantée en nous par le Saint-Esprit ?
    Nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes, en esprit, nous y sommes ! Est-ce que le Seigneur va nous jeter de notre position céleste ? Je ne crois pas ! C’est au moyen de la foi, que nous recevons ce salut. Le Chef de notre foi s’appelle Jésus-Christ ! Il a la capacité de nous insuffler cette foi pour nous conduire jusque dans l’éternité !

9  Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
10  Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
13  Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ;
14  il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ;
15  il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.

  Lorsque nous lisons ces quelques versets, que nous les méditons, les gardons dans nos cœurs, combien doit être profonde cette grâce de la joie du salut ! Combien nous devons faire monter notre louange et notre adoration vers notre Père céleste pour tant de grâce ! Combien de paroles reconnaissantes doivent monter de nos cœurs ressuscités vers ce Dieu et Père merveilleux !
    Celui par qui nous sommes sauvés a effacé l’acte qui nous condamnait ! Il a dépouillé nos ennemis et a triomphé d’eux par la croix ! Par le baptême, nous nous sommes identifiés à Sa mort et en Lui, nous sommes devenus des femmes et des hommes ressuscités ! Comment peut-on tuer la vie éternelle qui est en nous et que nous avons reçue en cadeau de notre Dieu ? Si notre salut dépendait de chacun de nous, je ne pense pas que beaucoup d’entre-nous seraient sauvés ! Le salut, notre salut, dépend de Dieu ! Notre responsabilité est de vivre de cette nouvelle vie en nous en obéissant au Saint-Esprit dont nous sommes le temple!

1  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5  Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.

    Nous avons une vie cachée avec Christ en Dieu. Est-ce que cette vie cachée est polluée, entachée du péché ? Sûrement pas ! Elle est pure car elle est dans la présence de Dieu en Christ. C’est notre provision céleste pour notre vie ici-bas.
    Car vous êtes morts ! s’écrie Paul. Notre vie terrestre est morte. C’est le décret de Dieu. Nous devons vivre de cette provision céleste. Pour cela, nous devons faire mourir les membres qui sont sur la terre. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de développer ce qui est exprimé et énuméré dans ce passage.
    Nous pouvons retenir ces trois choses : Nous sommes ressuscités, nous sommes morts, nous devons faire mourir. La vie impérissable, que le Seigneur nous a acquise à la croix, ne peut être vécue que si nous suivons les conseils de Paul. Ceux-ci sont donnés suite à la révélation qu’il a eue, et nous devons les pratiquer. S’affectionner aux choses d’En-Haut, nous permet de comprendre que nous sommes morts à notre vie ici-bas.
    Étant mort à cette vie, nous devons vivre différemment. Si notre vie ne change pas, il est fort possible que notre conversion soit plutôt intellectuelle qu’authentique ! Nous ne devons plus toucher à beaucoup de choses qui formaient cette vie d’avant ! Nous devons faire mourir ces actes de notre vieille vie sous peine de nous souiller car nous touchons à ce qui est mort ! Paul en énumère quelques-uns de ces actes, au verset cinq. Nous n’avons pas besoin d’explications pour comprendre cela. Dans la première Alliance, chaque fois qu’une personne touchait un mort, celle-ci était déclarée impure et devait passer par un long processus de purification. C’était l’ombre des choses à venir ! Ce mort, pour nous aujourd’hui c’est notre vieil homme, notre vieille nature !

3  Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus–Christ d'entre les morts,
23 puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu.

    Ces deux versets de 1Pierre 1 sont une preuve de plus de cette assurance de notre salut ! Nous avons été régénérés par la résurrection de Jésus-Christ ! C’est par la puissance de l’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ d’entre les morts, qui nous a sauvés et régénérés. C’est par une semence incorruptible, la Parole vivante et permanente de Dieu qui est à l’origine de cette régénération.
    Nous avons vraiment un fondement puissant et inébranlable de notre salut. Bien sûr, il nous arrive de tomber, de nos refroidir, de prendre une mauvaise direction, de nos révolter etc, mais nous pouvons compter sur la fidélité de notre Dieu et Père pour nous ramener au sein de Son troupeau car nul ne peut nous ravir de Sa main et de celle de Son Fils ! Notre salut dépend de Sa fidélité à l’Alliance qui a été conclue par le Sang de l’Agneau. Si nous lui appartenons, il saura nous tenir dans le chemin !

Donc je suis, nous sommes sauvés ! OUI, MAIS….

---Regardons, à présent, ces versets qui nous disent que nous sommes en train d’être sauvés…car ces versets sont aussi dans la Parole

13  Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé (Mathieu 24)

13  Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. (Marc 13)

17  Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom.
18  Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête ;
19  par votre persévérance vous sauverez vos âmes. (Luc 21)

   J’ai pris ces trois passages parallèles qui nous montrent clairement que nous sommes en train d’être sauvés. Luc précise qu’il s’agit du salut de nos âmes. Paul exhorte les chrétiens de Thessalonique à conserver tout leur être entier, corps, âme et esprit sans reproches pour l’Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. L’épître aux Hébreux, au chapitre quatre, nous dit que la Parole de Dieu est plus tranchante qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit. Nous sommes constitués de ces trois parties : corps, âme, esprit.
    Notre ‘’homme intérieur’’, c’est-à-dire notre esprit, est la demeure du Saint-Esprit. Notre corps, la partie visible de notre être, est constamment soumis à la puissance de séduction de ce monde. C’est la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie comme nous l’a écrit Jean dans sa première lettre. Ce sont ces trois choses qui ont fait tomber le premier couple dans la désobéissance et qui sont toujours efficacement dangereuses pour nous détourner de la vie de Christ en nous, si nous nous laissons séduire.
    Si nous entretenons une communion profonde avec notre Dieu, notre homme intérieur est fort et peut arracher notre âme à la puissance de ce corps mort qui veut l’entraîner, par la séduction de ce monde, dans le péché. Paul l’exprime très bien dans Romains 7 !
    Notre âme est perpétuellement soumise à la tentation. Si nous prenons du temps pour cultiver notre communion avec le Seigneur, notre âme sera attirée par la puissance de l’amour de Christ et le monde n’aura aucune emprise sur elle ! La communion entretenue avec le Seigneur au moyen de la Parole lue, méditée, de la communion fraternelle, d'une vie spirituelle au sein de l’Église, de la vie dans le secret de la chambre, etc est essentielle. Tout cela fortifie notre homme intérieur (notre esprit) et nous avons la puissance nécessaire pour sauver journellement note âme des pièges de notre ennemi en la soumettant à notre esprit régénéré qui est la demeure du Saint-Esprit.

12 Ainsi, mes bien–aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ;
13 car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.
(Philippiens 2)

    Voici un autre passage qui prouve que nous sommes en train d’être sauvés ! Si nous prenons cette exhortation au premier degré, il nous faut suer, galérer, travailler sans relâche pour ce salut, qui nous a été gracieusement offert par le sacrifice de notre Divin Agneau. Une autre traduction, celle de la Bible Colombe, dit : « mettez votre salut en action » De son côté, Le Semeur traduit : « faites donc fructifier votre salut. »
    Puisque ce salut nous a été offert gracieusement par notre Seigneur, nous devons en porter les fruits. Il n’est pas possible d’être sauvé et de continuer à vivre selon le ‘’prince de ce monde’’ ! Nous devons vivre de ce salut offert en le faisant fructifier, en restant attaché au ‘’Cep divin’’, car c’est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant ou son bon plaisir dans cette traduction. Cela confirme ce qu’écrit Paul dans le premier chapitre au verset 6 : « Je sis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ Jésus. »  C’est très clair. Il s’agit de l’œuvre de Dieu en nous, fruit de notre salut, pour une vie digne de ce salut. C'est Dieu qui a commencé cette oeuvre en nous et qui l'achèvera. Nous pouvons compter sur Sa fidélité!

    Le mot grec pour « travailler » (katergazomai) est différent de celui que Paul utilise lorsqu’il argumente contre ceux qui lient ce salut à des œuvres (le nom ergon et le verbe dérivé ergazomai). Beaucoup de versions ont traduit ‘’katergazomai’’ par ‘’travaillez’’ (votre salut) ou ‘’faites fructifier’’ (votre salut), et non travaillez pour votre salut. L’apôtre utilise ce mot vingt fois dans ses écrits (dans Romains 1.27 ; 2.9 ; 4.15 ; 5.3 ; 7.8,13,15,17,18,20 ; 15.18 ; 1 Corinthiens 5.3 ; 2 Corinthiens 4.17 ; 5.5 ; 7.10,11 ; 9.11 ; 12.12 ; Ephésiens 6.13 et ici) Dans aucun de ces passages, il n’est question de mériter ou de gagner quelque chose (voir spécialement Romains 15.18 ; 2 Corinthiens 12.12)
R. STEIN  ( tirée de l’encyclopédie des difficultés bibliques)

    Nous allons aborder, à présent, les versets de la lettre aux Hébreux qui sont souvent mis en avant par les tenants de la perte du salut. Ce sont des versets difficiles que nous allons méditer sans les sortir du contexte de cette lettre.

1  C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, (6–2) de la foi en Dieu,
2  de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel.
3  C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet.
4  Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint–Esprit,
5  qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,
6 et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.
7 Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ;
8  mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu. (Hébreux 6)

36  Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.
37  Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.
38  Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.
39  Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme.  (Hébreux 10)

    Ces versets sont souvent employés pour démontrer que nous pouvons perdre notre salut. Il est vrai que ces avertissements sont solennels et méritent que nous nous y arrêtions pour méditer sur ceux-ci, essayer de trouver le sens profond de ces exhortations.
   Le rédacteur de cette lettre (certains pensent qu’elle est de la main de Paul. Dans une vieille Bible Ostervald de 1884, l’intitulé de la lettre est : ‘’épître de saint Paul, apôtre, aux Hébreux) prend comme fondement de son message, la vie du peuple de Dieu dans le désert après la libération de l’Egypte. A la fin de la lettre, au chapitre 13 versets 10-11, nous lisons :

10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
11 Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

    Par ces versets, nous constatons deux choses. La première est que le service se pratique dans le tabernacle et non dans le temple. Il n’est pas encore construit. La deuxième chose est que les corps des animaux doivent être brûlés hors du camp. Donc, nous sommes encore dans la période du peuple dans le désert. Il était constitué d’un camp par tribu, et lorsque les fils d’Israël ont pris possession du pays, ils ont eu chacun, un territoire en partage. Le tabernacle, lors de la conquête de Canaan a d’abord été dressé à Guilgal, puis nous le voyons à Silo (Josué 18.1) où il restera en cet endroit pendant la période des Juges. Sous Saül le tabernacle était à Nob (1 Samuel 21.1) Puis nous le trouvons sur le haut-lieu de Gabaon, pendant la plus grande partie du règne de David et de Salomon, jusqu’à la construction du temple.
    Il s’agit donc de la période du tabernacle. L’auteur commence son argumentation au chapitre 3 par rappeler cette génération des Hébreux dans le désert. Il écrit : ‘’Que personne n’est un cœur mauvais ou incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant.’’ (Hébreux 3.12) Il écrit cela après avoir mentionné la révolte du peuple dans le désert commencé à Mériba et Massa (Exode 17.1-7) et atteignant son point culminant à Quadech-Barnéa (Nombres chapitres 13 et 14) en citant un extrait du Psaume 95. 
   Nous avons déjà mentionné ces faits dans d’autres méditations. Moïse et Aaron sont tombés face contre terre devant le peuple. Josué et Caleb ont essayé de convaincre le peuple qui parlait de les lapider. La gloire de l’Eternel apparaît sur le tabernacle et Moïse va intercéder pour le peuple.
    Il obtient le pardon pour celui-ci et l’Eternel répond à Moïse :

20   Et l’Eternel dit : Je pardonne, comme tu l’as demandé.
21  Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Eternel remplira toute la terre.
22  Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Egypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix,
23  tous ceux–là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point.

    Toute cette génération est morte dans le désert pardonnée. C’est l’Eternel qui le dit. Durant les quarante années d’errance dans le désert, toute cette génération est morte, sous le coup de la sentence de Dieu.
    Cette génération a goûté la provision de Dieu en mangeant la manne, ce pain céleste qui les a nourris pendant 40 ans. Notre Seigneur s’est identifié à ce pain céleste, dans Jean 6.
    Cette génération a été sous la nuée, le jour pour la protéger de la chaleur du soleil, éclairée la nuit par cette même nuée pour la protéger du froid. C’est l’image de l’Esprit de Dieu qui prend soin de Son peuple et le conduit.
    Cette génération a goûté la bonne Parole de Dieu, elle a bu l’eau du rocher, type de Christ et de Sa provision pour le peuple dans le désert. Elle a entendu cette Parole, comme Moïse au pied de la montagne de Dieu.
    Cette génération a fait l’expérience du monde à venir, en vivant les prodiges de Dieu, lors de la sortie d’Egypte et de la traversée de la mer des joncs qui a délivré Israël du peuple égyptien, puis lors de l’eau amère assainie, puis du rocher frappé qui a désaltéré le peuple, de la manne, des cailles, et surtout conduit par la nuée, preuve des soins de l’Eternel pour son peuple. Tous ces prodiges et ces miracles montrent qu’ils sont devenus participants de la grâce de Dieu,
     Puis c’est l’épisode de Quadech-Barnéa durant lequel le peuple a oublié tous les prodiges et les miracles que l’Eternel a accomplis pour les protéger, les abreuver, les nourrir, les guider dans le désert. C’est la révolte par un manque de foi et le refus d’obéir. Le jugement est tombé. Dieu leur pardonne, mais ils n’entreront pas dans le pays promis !
     Malgré ce jugement, nous lisons à la fin de ce chapitre 14 des Nombres qu’ils refusent de se soumettre à Dieu, ils décident, malgré l’ordre de l’Eternel, de combattre. Il a été impossible de les ramener à une nouvelle repentance ! :

39  Moïse rapporta ces choses à tous les enfants d’Israël, et le peuple fut dans une grande désolation.
40  Ils se levèrent de bon matin, et montèrent au sommet de la montagne, en disant: Nous voici ! nous monterons au lieu dont a parlé l’Eternel, car nous avons péché.
41  Moïse dit : Pourquoi transgressez–vous l'ordre de l’Éternel ? Cela ne réussira point.
42  Ne montez pas ! car l’Eternel n’est pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis.
43  Car les Amalécites et les Cananéens sont là devant vous, et vous tomberiez par l’épée. Parce que vous vous êtes détournés de l’Eternel, l’Eternel ne sera point avec vous.
44  Ils s’obstinèrent à monter au sommet de la montagne ; mais l’arche de l’alliance et Moïse ne sortirent point du milieu du camp.
45  Alors descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne ; ils les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.
  
    Il n’est pas nécessaire de commenter ce passage ! Le peuple a été taillé en pièce à Horma. Horma est le lieu de destruction par interdit (Nombres 21.1-3)
    La postérité qui a été épargnée a reçu les soins de l’Eternel durant les années dans le désert. Moïse leur a dit avant sa mort, à la fin de ces quarante années :

2  Souviens–toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements.
3  Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel.
4 Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante années.
5 Reconnais en ton cœur que l’Éternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant.

    Dieu a formé cette nouvelle génération afin qu’elle soit capable de conquérir Canaan. Voilà ce qu’on peut retenir de ce récit du peuple dans le désert qui sert de référence pour cette lettre aux Hébreux.Ceux qui sont morts dans le désert sont morts pardonnés. Ils ont perdu leur héritage, l'entré en Canaan. Nous pouvons, nous aussi, perdre notre Canaan sans pour autant aller à la damnation éternelle.

Donc, je suis, nous sommes en train d’être sauvés ! OUI, MAIS…

    Regardons ces derniers versets très clairs qui affirment que nous attendons notre salut… car ces versets sont aussi dans la Parole :

23  Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous–mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
24  Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance : ce qu'on voit, peut–on l'espérer encore ?
25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.  (Romains 8)

30  N'attristez pas le Saint–Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.  (Ephésiens 4)

    Voici deux passages qui sont sans équivoque et qui nous prouvent que nous ne sommes pas encore sauvés ! Je pense qu’il s’agit, dans ce contexte, de notre enveloppe terrestre qui est mentionnée dans le verset 23 de Romains 8. C’est évident ! Notre corps n’est pas sauvé. Il grandit, vieillit, parfois tombe malade, puis il retourne à la poussière selon Genèse 3.19.

    Pour finir, nous pouvons conclure que :

--Nous sommes sauvés.
--Nous sommes en train d’être sauvés.
--Un jour futur, nous serons sauvés.

   Sauvés en ce qui concerne notre esprit, habitation du Sain-Esprit et qui nous donne notre position de repos en Christ pour sauver nos âmes journellement en puisant dans la provision céleste cachée avec le Christ en Dieu. Notre corps, quant à lui, doit attendre la résurrection des morts au retour de Christ, ou être transformé pour les vivants lors de Sa venue et recevoir ce corps de gloire promis par la résurrection de notre Seigneur.
    Si nous désobéissons, nous recevrons la juste sanction de notre Seigneur qui peut aller jusqu’à perte de la vie et être sauvé comme à travers le feu. Le fruit de notre vie est brûlé, mais la terre que je suis peut être à nouveau labourée, ensemencée et porter du fruit, comme nous le suggère Hébreux 6.7-8 :

7  Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ;
8  mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu

    Cette terre, purifiée par le feu qui a détruit toutes les mauvaises semences peut à nouveau, par la puissance du Saint-Esprit porter des fruits à la gloire de Dieu.
    Ce sera le mot de la fin sur ce sujet très controversé. C’est ce que je crois, mais je ne veux pas en faire un dogme et je respecte mes frères et sœurs qui ne partagent pas ce que je crois. Pour ceux-là, ainsi que pour moi-même et ceux qui croient comme moi,  je dis :

15   Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16  Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.
(Philippiens 3)

AMEN !

Méditation tirée d'un calendrier de ''la bonne semence de 2003 au sujet du salut :

 "Je vous écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. (Jean 5.13)

Conviction d'être sauvé.

    Le salut de nos âmes repose sur la perfection de l’œuvre de Christ à la croix. Nous sommes sauvés par la grâce de Dieu manifestée en Christ par son sacrifice, et reçue par la moyen de la foi. Nous sommes responsables de croire ce que Dieu a dit "C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par la moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu." (Ephésiens 2.8) Mais Satan déploie tous ses efforts pour empêcher un homme d'accepter le salut, et s'il n'y est pas parvenu, il va s'efforcer de jeter le doute dans l'esprit du croyant, pour l'amener à penser qu'il peut perdre ou qu'il a déjà perdu son salut.
     Écoutons plutôt la voix du bon Berger parlant de ses brebis : "Je leur donne la vie éternelle et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main." (Jean 10.27-30)
    Certes il peut y avoir des défaillances dans une vie chrétienne, qui empêchent le croyant d'éprouver la joie de la communion avec son Dieu. Mais son salut n'est pas en cause. Dans ce cas, qu'il confesse son péché et il lui sera pardonné. (1Jean 1.9)
    Mais le diable est rusé, il peut aussi suggérer : "Tu es sûr de ton salut, ta place est prête dans le ciel, alors profite librement du monde et de ses plaisirs. Tu as le monde aujourd'hui, tu auras la paradis demain !" Loin de nous une telle pensée ! Mais la grâce de Dieu qui apporte le salut nous enseigne que nous devons renier les convoitises mondaines pour vivre sobrement, justement, pieusement (Tite 2.11-14)

jcb 

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