dimanche 24 juin 2012

L'HOMME TERRESTRE ET L'HOMME CELESTE par T. Austin-Sparks

« Jésus répondit et lui dit: En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. », Jean 3 :3.

    Ces paroles et leur contexte sont utilisés exclusivement pour s’adresser aux non-régénérés, bien entendu c’est ainsi qu’elles s’appliquaient originellement. Mais nous devons nous souvenir que Jean écrivit ces paroles plusieurs décades après les faits. L’apôtre vieillissant, qui survécut à tous les autres apôtres, fit ce bon en arrière et écrivit ces choses, non pas pour les impies mais pour l’Église. Tous les écrits de Jean sont pour l’Église et il écrivait pour l’Église, « Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Bien entendu je ne suggère pas qu’il disait à l’Église d’être née de nouveau (d’en-haut), mais il communiquait quelque chose qui était d’une importance capitale pour les croyants. Il est assez inhabituel de se servir de ce passage pour parler aux chrétiens, mais le fait est que d’une façon ou d’une autre le Nouveau Testament tout entier traite du sujet de la nouvelle naissance. Il décrit la nature de ce qui est céleste, la signification des choses célestes, ce que ces choses accomplissent et, pour ce qui est des hommes, comment ils doivent se conduire. L’ensemble des Écritures nous enseigne sur ce qui est d’en-haut, et cette vérité ne pourra pas être contrecarrée par quelque moyen que ce soit.
    Prenons un passage des Écritures, sans tenir compte des malheureuses divisions de chapitres, qui bien entendu ne font pas partie du texte original.

« Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu'il connaissait tous les hommes, et qu'il n'avait pas besoin que quelqu'un rendit témoignage de l'homme; car lui-même connaissait ce qui était dans l'homme. Mais il y avait un homme d'entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n'est avec lui. Jésus répondit et lui dit: En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître? Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit: Il vous faut être né de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son; mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va: il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. Nicodème répondit et lui dit: Comment ces choses peuvent-elles se faire? Jésus répondit et lui dit: Tu es le docteur d'Israël, et tu ne connais pas ces choses? En vérité, en vérité, je te dis: Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes? Et personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l'homme qui est dans le ciel. », Jean 2 :24-24, 3:1-13

Deux Hommes – Le Terrestre et le Céleste

    Dans ce passage nous avons deux personnes face à face, une terrestre et l’autre céleste. Ces deux expressions ont un mot en commun « homme ». « Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu'il connaissait tous les hommes, et qu'Il n'avait pas besoin que quelqu'un rendit témoignage de l'homme; car Lui-même connaissait ce qui était dans l'homme. », Jean 2 :24-25. Je ne veux pas ignorer quoi que ce soit afin que nous saisissions toute la force de ce qui est dit ici. Jean utilise le mot « mais » à dessein, ceci est très important. Je me suis longtemps demandé quelle était vraiment la place de Nicodème dans l’évangile selon Jean. Dans son résumé l’apôtre dit qu’il a écrit cet évangile afin de démontrer que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu (Jean 20 :31) et je ne pouvais pas voir la place de Nicodème dans ces choses. Néanmoins ce mot « mais » associant ce qui vient d’être dit avec ce qui suit est une clé. « Mais il y avait un homme… , plus loin nous lisons que ce mot « homme » fait référence à Christ : « le Fils de l’homme ». Ce titre du Seigneur est utilisé quatre-vingt-huit fois dans le Nouveau Testament, quatre-vingt-quatre fois dans les évangiles et onze fois dans l’évangile selon Jean ; ceci est marquant. Ainsi Jean écrit « Mais il y avait un homme », ensuite il commence à parler de Jésus en tant que Fils de l’homme et d’écrire ce que Jésus disait de Lui-même en tant que Fils de l’homme. Nous allons voir comment ces choses sont liées et combien elles sont importantes. Ce titre est utilisé dans la Bible pour d’autres personnes autre que le Seigneur, mais à chaque fois que c’est le cas l’expression est usitée sans l’article « fils de l’homme » ; mais lorsqu’elle se réfère à Christ l’article est présent « le Fils de l’homme ».

L’Homme Terrestre Représenté par Nicodème

    Ainsi nous avons deux personnes appelées « homme » face à face. D’un coté nous avons l’homme terrestre, Jésus ne se confie pas en lui car Il connaît tous les hommes, Il sait de quoi ils sont faits, Il comprend leur nature et ce dont ils sont capables. C’est à ce genre d’homme que s’appliquent les paroles « il y avait un homme, Jean sous-entend « il y avait un homme terrestre dont le nom était Nicodème ». « Ce qui est né de la chair », c'est à dire l’homme d’ici-bas, nous le voyons encore au verset treize : « personne n’est monté au ciel ». Peut-être pensez-vous alors à Élie et Hénoc, mais les mots employés dans le grec sont forts « aucun homme n’est monté au ciel de lui-même ». Ni Élie, ni Hénoc ne sont montés d’eux-mêmes – mais Celui-ci, cet Homme céleste est du ciel. « c'est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres », Jean 3 :19, c’est encore une description de l’homme d’ici-bas. Ceci est confirmé par le verset vingt-sept : « Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu'il ne lui soit donné du ciel. » L’homme terrestre ne peut pas – il n’a aucune capacité pour les choses célestes. Donc nous notons les caractéristiques de l’homme terrestre, ce dont il est fait, ses limitations, ce qu’il ne peut pas faire de lui-même, ce qu’il ne peut recevoir de lui-même et le fait que le ciel ne lui fait pas confiance.

Le Seigneur Jésus – l’Homme Céleste

Puis nous avons l’Homme céleste – « Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l'Esprit est esprit. » « Né d’en haut ». Nous lisons aux versets douze et treize : « Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes? Et personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l'homme « qui est dans le ciel » Ici nous avons l’Homme céleste. « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique » – l’Homme céleste donné des cieux. « Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il jugeât le monde » – Dieu envoya Son Fils. « Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous ». Il s’ensuit tous ces autres passages tout au long du récit de Jean. Comme celui-ci : « car je suis descendu du ciel », Jean 6 :38 ; « je suis le pain descendu du ciel », verset 41 et 51. « Si donc vous voyez le fils de l'homme monter où il était auparavant...? », verset 62 ; ce genre de référence abonde dans cet évangile.

Le Meilleur de l’Homme Terrestre

    Nous avons ces deux hommes face à face, un homme d’ici-bas et l’Homme céleste ; deux hommes représentatifs. Jean a choisi Nicodème à dessein, disons plutôt que c’est l’Esprit Saint qui a placé Nicodème dans ce récit. D’un coté il y a donc Nicodème, un homme terrestre représentatif. Nationalement il appartient à ce peuple qui avait été choisi parmi toutes les nations par Dieu, et à qui revenait les oracles et l’alliance ; c’était un peuple singulièrement et particulièrement en relation avec Dieu (Romains 3 :2, 9 :4-5). Il est également un adepte de la secte des Pharisiens. Ce mot hébreu « Pharisien » veut dire « séparé par des doctrines et des pratiques ». Au sein de cette nation particulière, les Pharisiens étaient une secte singulière se tenant au centre-même de ce peuple qu’était la nation d’Israël. Ils étaient très stricts dans leurs pratiques comme la dîme, leurs habitudes alimentaires, leurs différents rites et ils adhéraient farouchement à l’enseignement de l’immortalité de la foi. Néanmoins c’est à un tel homme que le Seigneur Jésus dit : « Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. ». Nicodème est un docteur en Israël, il est membre du conseil national appelé aussi le Sanhédrin. De plus, c’est un homme de noble caractère, il est respecté et doté d’une certaine honnêteté. Il est mentionné par Jean dans trois passages différents. Dans le second passage il questionne les procédures du Sanhédrin : « Notre loi juge-t-elle l'homme avant de l'avoir entendu et d'avoir connu ce qu'il fait? », Jean 7:51. Le troisième est celui où ses bien-aimés amis amenaient les épices au tombeau et il est écrit : « Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres. », Jean 19 :39. Nous voyons maintenant Nicodème à découvert, pleinement honnête ; malgré tout il est spirituellement aveugle, ignorant et faible. « Jésus répondit et lui dit: Tu es le docteur d'Israël, et tu ne connais pas ces choses? En vérité, en vérité, je te dis: Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes? » Aveugle, ignorant et faible est l’homme représentatif qu’est Nicodème, le meilleur de l’homme naturel.

Les Caractéristiques de l’Homme Céleste

    Quant à l’Homme céleste, sa citoyenneté est dans les cieux. « Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous » – au-dessus des sectes, de toutes les lois et de toutes les règles, de tous les rites ; c’est ce dont témoigne Jean tout au long de son récit. La position de l’Homme spirituel est une position d’autorité : « Le Père… a donné tout le jugement au Fils », Jean 5 :22. « Comme le Père réveille les morts et les vivifie, de même aussi le Fils vivifie ceux qu'il veut. », Jean 5 :21. Sa nature est divine, en le comparant à Nicodème il y a une caractéristique qui le démarque radicalement : la connaissance. Nicodème était aveugle, ignorant et faible ; le Seigneur Jésus était tout l’opposé. Il savait, et parce qu’Il savait Il n’était jamais pris au dépourvu, jamais piégé, Il ne se retrouvait jamais dans une impasse. Il connaissait tous les hommes, Il savait ce qu’il y avait en l’homme. Lorsqu’Il dit à Nicodème : « Comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? », voulant dire qu’Il pouvait en parler car Il les connaissait ; « Nous disons ce que nous connaissons ».
    Afin de bien saisir ce qui est dit nous devons retourner au premier chapitre, versets 48-49. « Nathanaël lui dit: D'où me connais-tu?... tu es le Fils de Dieu ». Dans la Bible la connaissance de l’homme appartient à Dieu seul, elle est attribuée à Jéhovah. Citons les paroles de Jérémie : « Moi, l'Éternel, je sonde le cœur, j'éprouve les reins », (Jérémie 17 :10). « Car moi je connais les pensées que je pense à votre égard, dit l'Éternel », Jérémie 29 :11. Il n’appartient qu’à Dieu de connaître les hommes ainsi. « D'où me connais-tu?... tu es le Fils de Dieu ».
    Nous comprenons mieux maintenant pourquoi Jean mentionne ces deux aspects, Jésus est le Fils de Dieu et Il est le Fils de l’homme. Le Fils de l’homme est le Fils de Dieu. Parce qu’Il a les attributs divins Il connaît tous les hommes. De plus cette connaissance est tant individuelle qu’universelle, Il connaissait tous les hommes et Il savait ce qu’il y avait dans l’homme. Cette caractéristique divine se manifestait sans cesse car dans l’évangile selon Jean l’expression « je connais » apparaît plus de cinquante fois. Les hommes trouvaient troublant le fait que Jésus exerce cette connaissance, cette perspicacité surnaturelle. Il n’éprouvait jamais de difficulté quant à ce qu’Il devait faire. Bien souvent Il mit ses disciples à l’épreuve quant à cette connaissance : « Mais il disait cela pour l'éprouver, car lui savait ce qu'il allait faire. », Jean 6v6. À maintes fois Il provoquait des situations impossibles afin de sonder ses disciples comme pour les pousser à dire « Qu’allons-nous faire maintenant ? ». « Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. », Jean 6 :7. C’était à chaque instant une découverte de leur impuissance car ils ne savaient pas faire face. Puis Il faisait ce qui était nécessaire car Lui savait. C’est ici que nous voyons la différence entre l’Homme céleste et l’homme terrestre.

Les Différences Irréconciliables entre ces deux Hommes

    Essayons maintenant de tirer quelques leçons de ce qui précède afin de parvenir à quelque application. Nous avons ces deux personnes face à face, l’un représentatif du meilleur de ce que l’homme naturel peut être, de l’autre coté le seul Homme accepté de Dieu – le seul qui puisse se tenir devant Dieu. Ce dernier représente cette nouvelle race d’homme que Dieu peut recevoir favorablement. Il est seul avec Dieu, tous les autres hommes sont à part ; séparés de Dieu. Aussi, à moins que vous ne soyez né d’en haut vous ne pouvez ni voir ni entrer dans le royaume de Dieu. Il existe un grand clivage entre ces deux hommes que sont Jésus et Nicodème, et cette différence ne peut être comblée en argumentant, en discutant ou par n’importe quelle explication recherchée par Nicodème. C’est un abîme causé par des différences irréconciliables et elle ne peut pas être comblée. Il y a l’homme qui « ne peut pas », cette expression « ne peut pas » est définitive – « il ne peut voir », c’est l’homme terrestre, l’homme naturel. Mais il y a un Homme qui peut – l’Homme céleste. A travers tout son récit, Jean démontre que là où tous les hommes défaillent il y en a Un qui peut tout.

Les deux Hommes dans le Chrétien

    Notre objet n’est pas uniquement de démontrer la différence entre ces deux hommes, ni même le fait que nous devons être nés d’en haut, mais c’est de démontrer la nature de cette différence. Nous n’avons rien avant que nous ne soyons nés d’en haut et c’est à ce moment précis que la vie commence pour le chrétien. Notons que la nouvelle naissance n’est que le commencement de la vie chrétienne. Très certainement beaucoup d’entre-nous n’ont pas encore apprécié à sa juste valeur la différence qui existe entre ces deux hommes. A moins que nous ne comprenions et authentifions cette différence, nous ne progresserons pas beaucoup dans la vie chrétienne. Vous et moi sommes encore des chrétiens bien trop terrestres, et nous sommes bien en dessous de notre capacité spirituelle. La grande division entre notre vie naturelle et notre vie spirituelle n’est pas marquée comme elle devrait l’être, c’est ce qui explique les nombreux agissements de Dieu envers nous ; agissements dont la raison nous échappe le plus souvent.
    Lorsque nous entrons dans le domaine des actions de l’Esprit Saint, de par notre nouvelle naissance, nous pénétrons dans le milieu de la plus grande réalité. Saisissons bien le fait qu’il s’agit d’une réalité sans compromission. Alors que nous entrons dans le domaine de l’Esprit nous ne pouvons permettre à la chair de se manifester, ou de tolérer la vie naturelle. Si le chrétien accorde quelque place que ce soit à ce qui est naturel, terrestre ou charnel, il devra faire face aux jugements de Dieu. Dans le domaine de l’Esprit la rigueur est de mise. Quand le chrétien se laisse influencer par le naturel, alors qu’il est maintenant spirituel, sa progression est entravée. La différence entre le naturel et le spirituel est si marquée aux yeux de Dieu qu’Il ne laissera pas le naturel agir à sa guise. Nous devons constater et reconnaître que le naturel n’a aucune place dans le spirituel – ce qui est terrestre n’a rien en commun avec ce qui est céleste. Nicodème est déconcerté lorsqu’il rencontre l’Homme céleste, et si nous sommes sur ce même terrain naturel ou terrestre nous serons nous aussi perplexes quant à notre relation avec le Seigneur Jésus.

L’Homme Naturel Doit Diminuer

    Quelle est donc la signification des agissements de Dieu envers nous ? Parfois nous préférerions ne pas avoir affaire avec Dieu, tout ce qui le touche est vrai et réel et Il œuvre toujours selon ses principes. Ce qu’Il recherche avant tout est de mettre un terme à tout ce qui est naturel en nous. Mais ses actions en nous paraissent incompréhensibles parfois, souvent mystérieuses, Il œuvre afin d’accomplir sa volonté en nous. Non seulement la naissance d’en haut est initiale à toute vie chrétienne, mais elle doit nous conduire indubitablement à la maturité, à la croissance, à la plénitude de Christ. Nous devons être rendus conformes à l’image du Fils, et Dieu devra nous faire comprendre que ces choses ne peuvent être atteintes par des moyens naturels. Nous serons amenés à reconnaître que rien en nous-mêmes ne peut nous permettre de connaître ou de faire ce qui est spirituel. Nous sommes de toute évidence incompétents, aveugles et dans l’obscurité, c’est ici le coté négatif des choses.
    Le coté positif est que Dieu œuvre mystérieusement afin de nous amener dans le domaine spirituel, dans la connaissance et la compréhension des choses célestes. Ceci devrait être vrai pour tous les chrétiens et si cela n’est pas le cas notre vie chrétienne n’est pas conforme à la volonté de Dieu. Il est un fait que nous, les enfants de Dieu, connaissons certaines vérités que les autres ne connaissent pas. En tant que chrétiens nous savons que notre connaissance des choses spirituelles croît, trop lentement et partiellement parfois, mais elle croît néanmoins. C’est à travers des expériences difficiles, sombres, mystérieuses et douloureuses que nous parcourons le chemin de la foi et découvrons progressivement le domaine spirituel. Nous devons passer à travers la mort et être né de nouveau afin de pouvoir atteindre le but que Dieu nous a préparé. Nous devons admettre que nous ne pouvons expliquer tous les agissements divins, toutes les méthodes employées par Dieu, toutes les interrogations qui nous contrarient parfois. C’est ce que nous devons vivre si nous désirons passer du domaine naturel au domaine spirituel, un domaine qui nous est bien étranger. Les mystères divins, les vérités bibliques et la connaissance spirituelle sont inaccessibles à nos capacités naturelles ; nous devons passer par la nouvelle naissance et ceci implique que nous devons mourir à beaucoup de choses qui nous sont familières. Retenons qu’il ne peut y avoir de communion entre ces deux hommes, ils appartiennent à des sphères totalement différentes ; Nicodème ne peut comprendre ni communier avec le Seigneur Jésus car ils appartiennent à deux mondes irréconciliables. Alors même que Jésus tente d’expliquer des choses simples à Nicodème, ce dernier ne peut les comprendre.

L’Homme Céleste Est le Seul Vrai Témoignage

    Le Seigneur a fait en sorte que cette différence disparaisse : « Il vous faut être nés de nouveau ». Lorsque nous avons fait l’expérience de la nouvelle naissance, les différences commencent à s’amenuiser. Tout ce qui nous limitait quant à la connaissance du seigneur, qui nous gardait éloigné des choses de Dieu, des réalités spirituelles, est peu à peu mis de coté en vue de la vie de l’Esprit. Nous sommes dans une école, mais que les choses sont difficiles parfois car cet homme naturel est profondément enraciné et il ressurgit de temps à autre. Nous devons comprendre ce que Dieu fait en nous. Son œuvre est de nous transformer de façon à ce qui reste de nous, ne soit pas ce que nous avons fait, ce que nous avons dit, mais que ce soit notre transformation à l’image du Fils. La valeur d’une telle métamorphose est inestimable, et c’est la raison de tous les agissements de Dieu envers nous. Ce qui comptera à la fin de notre vie est l’impact spirituel que nous auront eu ici-bas. Mais plus nous avançons dans le domaine spirituel et plus l’antagonisme de ce monde se fera sentir, c’est ce qu’a vécu le Seigneur lorsqu’Il était parmi les hommes. Il est passé, a souffert, mais a laissé une trace indélébile de l’Homme céleste. C’est précisément le message du Nouveau Testament : les croyants sont dans ce monde pour aucune autre raison que d’être un témoignage du Seigneur. Ils doivent démontrer par leur vie que les choses spirituelles, les choses célestes, les choses de l’Esprit sont les seules choses qui comptent en réalité. Ceci n’a rien à voir avec les « activités chrétiennes » : prêcher, enseigner ou bien tout autre œuvre. Ce qui compte ce n’est pas nos activités, mais la présence de Christ, l’Homme céleste, dans ceux qui croient en Lui. Nous devrions être connus non pas pour tout ce que nous faisons mais pour des personnes en qui Christ est le Maître. Si ce n’est pas le cas, nous devrions réexaminer notre foi, notre appel, notre idée de la vie chrétienne. C’est pour cette raison que la naissance d’en haut est essentielle, car elle seule peut nous amener dans les choses célestes.

T. AUSTIN-SPARKS

dimanche 17 juin 2012

LE SALUT EN QUESTION Peut-on perdre le salut ?

    Par cette méditation, je sais et je crois que j’aborde un sujet très controversé parmi les chrétiens. Certains disent : « Oui ! Les chrétiens peuvent perdre leur salut ! » D’autres, au contraire, affirment : « Non ! Les chrétiens ne peuvent pas perdre le salut ! » Nous allons regarder ce que nous pouvons trouver dans la Parole à ce sujet.
   Parcourir la Parole et essayer de voir clairement ce que nous pouvons affirmer à partir de l’Écriture, sera notre démarche. Par certains versets je peux prouver qu’il est impossible de perdre le salut et par d’autres,  je peux prouver le contraire !

---Regardons en premier ces versets qui affirment que nous ne pouvons pas perdre le salut :

38  car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.
39  Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.
40  La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et  je le ressusciterai au dernier jour. (Jean 6)

   Un jour, il y a fort longtemps, j’ai embauché un jeune homme pour me seconder dans le commerce que je tenais à cette époque de ma vie. Il était jeune converti  libéré de la drogue par la puissance du Seigneur. Bien sûr, il a témoigné et le Seigneur m’a touché et je me suis converti suite à son témoignage et à la Parole qu'il m'a fait découvrir.
    Nous lisons dans ce même chapitre 6, au verset 45 « Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. » Ce jeune homme, par son témoignage m’a fait vivre ce verset et je suis allé vers Jésus poussé par le Père, suite au témoignage de mon employé.
   Le Père a dit à Jésus : « Tiens, je te donne Jean-Claude, prends-en soin et ressuscite-le au dernier jour » Mon salut dépend de l’obéissance du Seigneur Jésus à son Père. Ce verset est l’ancre de mon âme et m’a toujours soutenu dans mes moments de doutes ou d’épreuves. Un frère a écrit à ce sujet :

L'obéissance du Fils appuie l'assurance de ceux que le Père lui a donnés seront gardés jusqu'à la fin et ressuscités au dernier jour. Ce serait une honte éternelle pour le Fils si l'un de ceux-là venait à se perdre ; cela signifierait qu'il aurait été incapable d'accomplir la volonté du Père ou qu'il y aurait été désobéissant : deux perspectives impensables. 
(A. Carson) C'est mon point de vue, ce que je crois de tout mon cœur !

    Regardons d'autres versets pour poursuivre cette méditation :

27  Mes brebis entendent ma voix ; je les connais, et elles me suivent.
28  Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.
29  Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.
30  Moi et le Père nous sommes un. (Jean 10)

   Ces versets sont vraiment magnifiques ! La main du Père et la main du Fils liées ensemble l’une à l’autre pour nous protéger ! Qui peut nous ravir de cette protection divine ? J’ai entendu, parfois, des chrétiens dire : « Oui, mais, nous pouvons lâcher la main du Seigneur ! » Peut-on se libérer de deux mains aussi puissantes que celle du Père et du Fils qui nous retiennent par leur amour puissant ?
    La seule personne qui peut nous ravir de ces mains divines est l’ennemi de nos âmes : le diable. Il a été vaincu à la croix et n’a plus aucun pouvoir sur les rachetés. Il n’a que le pouvoir que parfois nous lui donnons par notre désobéissance. Le Seigneur nous laisse souvent dans cette situation que nous avons engendrée par notre désobéissance pour nous châtier, nous corriger, puis, Il nous reprend dans Sa volonté.

1  On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père.
2  Et vous êtes enflés d’orgueil ! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous !
3  Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis un tel acte.
4  Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus,
5  qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.
(Vous devrez alors livrer cet homme à Satan pour que son être pécheur soit détruit, mais qu’il puisse être spirituellement sauvé au jour du Seigneur. Traduction  ‘’la Bible expliquée’’)
(1Corinthiens 5)  

     Paul traite un cas d’impudicité très grave au sein de l’Église de Corinthe. Il ne remet pas en cause le salut de cet homme. Il indique de quelle façon traiter cette situation pour qu’elle n’engendre pas au sein de la communauté un effet néfaste qui pourrait contaminer toute l’Église. L’expression : « livrer à Satan » signifie que cet homme est excommunié et il n’a plus la protection spirituelle de l’Église. Jésus a dit comment régler des problèmes graves au sein de l’Église dans Mathieu 18.15-18. La sanction qui tombe est la même que pour ce frère : il doit être considéré comme un péager et un païen. Il n’a plus de place au sein de l’Église. Bien sûr, si cet homme se repend, il est aussitôt réintégré au sein de la communauté. C’est une sanction préconisée par le Seigneur pour éradiquer le mal de et dans l’assemblée.
  Par cette sanction, Paul a un seul but en vue la préservation spirituelle de l’Eglise. Certains commentateurs pensent que l’homme de 2 Corinthiens 2.5-7 est le même qui s’est repenti et que les membres de l'Église ont réintégré en son sein. C’est possible, mais rien dans le texte nous le prouve formellement.

4  Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,
5  nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ;
6  il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus–Christ,
7  afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus–Christ.
8 Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, au  moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
9  Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

    Ce texte est vraiment clair. Il explique comment nous étions avant notre rencontre avec le Seigneur : « nous étions morts ! » Morts à Dieu car notre esprit n’avait pas encore régénéré. C’est un constat sans équivoque ! Nous étions morts !
    Comment avons-nous été sauvés ? Par la résurrection ! Nous avons été convaincus de péché par ce même Esprit, nous avons constaté que la sentence de Dieu sur nous c’est la mort. Puis nous avons cru que cette sentence est tombé sur Christ qui a expié notre faute pour que nous puissions naître à cette vie d’En-Haut. L’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ est celui qui nous a ressuscités ! Comment peut-on perdre cette  vie éternelle qui a été plantée en nous par le Saint-Esprit ?
    Nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes, en esprit, nous y sommes ! Est-ce que le Seigneur va nous jeter de notre position céleste ? Je ne crois pas ! C’est au moyen de la foi, que nous recevons ce salut. Le Chef de notre foi s’appelle Jésus-Christ ! Il a la capacité de nous insuffler cette foi pour nous conduire jusque dans l’éternité !

9  Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
10  Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
13  Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ;
14  il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ;
15  il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix.

  Lorsque nous lisons ces quelques versets, que nous les méditons, les gardons dans nos cœurs, combien doit être profonde cette grâce de la joie du salut ! Combien nous devons faire monter notre louange et notre adoration vers notre Père céleste pour tant de grâce ! Combien de paroles reconnaissantes doivent monter de nos cœurs ressuscités vers ce Dieu et Père merveilleux !
    Celui par qui nous sommes sauvés a effacé l’acte qui nous condamnait ! Il a dépouillé nos ennemis et a triomphé d’eux par la croix ! Par le baptême, nous nous sommes identifiés à Sa mort et en Lui, nous sommes devenus des femmes et des hommes ressuscités ! Comment peut-on tuer la vie éternelle qui est en nous et que nous avons reçue en cadeau de notre Dieu ? Si notre salut dépendait de chacun de nous, je ne pense pas que beaucoup d’entre-nous seraient sauvés ! Le salut, notre salut, dépend de Dieu ! Notre responsabilité est de vivre de cette nouvelle vie en nous en obéissant au Saint-Esprit dont nous sommes le temple!

1  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5  Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.

    Nous avons une vie cachée avec Christ en Dieu. Est-ce que cette vie cachée est polluée, entachée du péché ? Sûrement pas ! Elle est pure car elle est dans la présence de Dieu en Christ. C’est notre provision céleste pour notre vie ici-bas.
    Car vous êtes morts ! s’écrie Paul. Notre vie terrestre est morte. C’est le décret de Dieu. Nous devons vivre de cette provision céleste. Pour cela, nous devons faire mourir les membres qui sont sur la terre. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de développer ce qui est exprimé et énuméré dans ce passage.
    Nous pouvons retenir ces trois choses : Nous sommes ressuscités, nous sommes morts, nous devons faire mourir. La vie impérissable, que le Seigneur nous a acquise à la croix, ne peut être vécue que si nous suivons les conseils de Paul. Ceux-ci sont donnés suite à la révélation qu’il a eue, et nous devons les pratiquer. S’affectionner aux choses d’En-Haut, nous permet de comprendre que nous sommes morts à notre vie ici-bas.
    Étant mort à cette vie, nous devons vivre différemment. Si notre vie ne change pas, il est fort possible que notre conversion soit plutôt intellectuelle qu’authentique ! Nous ne devons plus toucher à beaucoup de choses qui formaient cette vie d’avant ! Nous devons faire mourir ces actes de notre vieille vie sous peine de nous souiller car nous touchons à ce qui est mort ! Paul en énumère quelques-uns de ces actes, au verset cinq. Nous n’avons pas besoin d’explications pour comprendre cela. Dans la première Alliance, chaque fois qu’une personne touchait un mort, celle-ci était déclarée impure et devait passer par un long processus de purification. C’était l’ombre des choses à venir ! Ce mort, pour nous aujourd’hui c’est notre vieil homme, notre vieille nature !

3  Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus–Christ d'entre les morts,
23 puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu.

    Ces deux versets de 1Pierre 1 sont une preuve de plus de cette assurance de notre salut ! Nous avons été régénérés par la résurrection de Jésus-Christ ! C’est par la puissance de l’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ d’entre les morts, qui nous a sauvés et régénérés. C’est par une semence incorruptible, la Parole vivante et permanente de Dieu qui est à l’origine de cette régénération.
    Nous avons vraiment un fondement puissant et inébranlable de notre salut. Bien sûr, il nous arrive de tomber, de nos refroidir, de prendre une mauvaise direction, de nos révolter etc, mais nous pouvons compter sur la fidélité de notre Dieu et Père pour nous ramener au sein de Son troupeau car nul ne peut nous ravir de Sa main et de celle de Son Fils ! Notre salut dépend de Sa fidélité à l’Alliance qui a été conclue par le Sang de l’Agneau. Si nous lui appartenons, il saura nous tenir dans le chemin !

Donc je suis, nous sommes sauvés ! OUI, MAIS….

---Regardons, à présent, ces versets qui nous disent que nous sommes en train d’être sauvés…car ces versets sont aussi dans la Parole

13  Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé (Mathieu 24)

13  Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. (Marc 13)

17  Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom.
18  Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête ;
19  par votre persévérance vous sauverez vos âmes. (Luc 21)

   J’ai pris ces trois passages parallèles qui nous montrent clairement que nous sommes en train d’être sauvés. Luc précise qu’il s’agit du salut de nos âmes. Paul exhorte les chrétiens de Thessalonique à conserver tout leur être entier, corps, âme et esprit sans reproches pour l’Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. L’épître aux Hébreux, au chapitre quatre, nous dit que la Parole de Dieu est plus tranchante qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit. Nous sommes constitués de ces trois parties : corps, âme, esprit.
    Notre ‘’homme intérieur’’, c’est-à-dire notre esprit, est la demeure du Saint-Esprit. Notre corps, la partie visible de notre être, est constamment soumis à la puissance de séduction de ce monde. C’est la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie comme nous l’a écrit Jean dans sa première lettre. Ce sont ces trois choses qui ont fait tomber le premier couple dans la désobéissance et qui sont toujours efficacement dangereuses pour nous détourner de la vie de Christ en nous, si nous nous laissons séduire.
    Si nous entretenons une communion profonde avec notre Dieu, notre homme intérieur est fort et peut arracher notre âme à la puissance de ce corps mort qui veut l’entraîner, par la séduction de ce monde, dans le péché. Paul l’exprime très bien dans Romains 7 !
    Notre âme est perpétuellement soumise à la tentation. Si nous prenons du temps pour cultiver notre communion avec le Seigneur, notre âme sera attirée par la puissance de l’amour de Christ et le monde n’aura aucune emprise sur elle ! La communion entretenue avec le Seigneur au moyen de la Parole lue, méditée, de la communion fraternelle, d'une vie spirituelle au sein de l’Église, de la vie dans le secret de la chambre, etc est essentielle. Tout cela fortifie notre homme intérieur (notre esprit) et nous avons la puissance nécessaire pour sauver journellement note âme des pièges de notre ennemi en la soumettant à notre esprit régénéré qui est la demeure du Saint-Esprit.

12 Ainsi, mes bien–aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ;
13 car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.
(Philippiens 2)

    Voici un autre passage qui prouve que nous sommes en train d’être sauvés ! Si nous prenons cette exhortation au premier degré, il nous faut suer, galérer, travailler sans relâche pour ce salut, qui nous a été gracieusement offert par le sacrifice de notre Divin Agneau. Une autre traduction, celle de la Bible Colombe, dit : « mettez votre salut en action » De son côté, Le Semeur traduit : « faites donc fructifier votre salut. »
    Puisque ce salut nous a été offert gracieusement par notre Seigneur, nous devons en porter les fruits. Il n’est pas possible d’être sauvé et de continuer à vivre selon le ‘’prince de ce monde’’ ! Nous devons vivre de ce salut offert en le faisant fructifier, en restant attaché au ‘’Cep divin’’, car c’est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant ou son bon plaisir dans cette traduction. Cela confirme ce qu’écrit Paul dans le premier chapitre au verset 6 : « Je sis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ Jésus. »  C’est très clair. Il s’agit de l’œuvre de Dieu en nous, fruit de notre salut, pour une vie digne de ce salut. C'est Dieu qui a commencé cette oeuvre en nous et qui l'achèvera. Nous pouvons compter sur Sa fidélité!

    Le mot grec pour « travailler » (katergazomai) est différent de celui que Paul utilise lorsqu’il argumente contre ceux qui lient ce salut à des œuvres (le nom ergon et le verbe dérivé ergazomai). Beaucoup de versions ont traduit ‘’katergazomai’’ par ‘’travaillez’’ (votre salut) ou ‘’faites fructifier’’ (votre salut), et non travaillez pour votre salut. L’apôtre utilise ce mot vingt fois dans ses écrits (dans Romains 1.27 ; 2.9 ; 4.15 ; 5.3 ; 7.8,13,15,17,18,20 ; 15.18 ; 1 Corinthiens 5.3 ; 2 Corinthiens 4.17 ; 5.5 ; 7.10,11 ; 9.11 ; 12.12 ; Ephésiens 6.13 et ici) Dans aucun de ces passages, il n’est question de mériter ou de gagner quelque chose (voir spécialement Romains 15.18 ; 2 Corinthiens 12.12)
R. STEIN  ( tirée de l’encyclopédie des difficultés bibliques)

    Nous allons aborder, à présent, les versets de la lettre aux Hébreux qui sont souvent mis en avant par les tenants de la perte du salut. Ce sont des versets difficiles que nous allons méditer sans les sortir du contexte de cette lettre.

1  C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, (6–2) de la foi en Dieu,
2  de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts, et du jugement éternel.
3  C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet.
4  Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint–Esprit,
5  qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,
6 et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.
7 Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ;
8  mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu. (Hébreux 6)

36  Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.
37  Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.
38  Et mon juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.
39  Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme.  (Hébreux 10)

    Ces versets sont souvent employés pour démontrer que nous pouvons perdre notre salut. Il est vrai que ces avertissements sont solennels et méritent que nous nous y arrêtions pour méditer sur ceux-ci, essayer de trouver le sens profond de ces exhortations.
   Le rédacteur de cette lettre (certains pensent qu’elle est de la main de Paul. Dans une vieille Bible Ostervald de 1884, l’intitulé de la lettre est : ‘’épître de saint Paul, apôtre, aux Hébreux) prend comme fondement de son message, la vie du peuple de Dieu dans le désert après la libération de l’Egypte. A la fin de la lettre, au chapitre 13 versets 10-11, nous lisons :

10 Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
11 Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.

    Par ces versets, nous constatons deux choses. La première est que le service se pratique dans le tabernacle et non dans le temple. Il n’est pas encore construit. La deuxième chose est que les corps des animaux doivent être brûlés hors du camp. Donc, nous sommes encore dans la période du peuple dans le désert. Il était constitué d’un camp par tribu, et lorsque les fils d’Israël ont pris possession du pays, ils ont eu chacun, un territoire en partage. Le tabernacle, lors de la conquête de Canaan a d’abord été dressé à Guilgal, puis nous le voyons à Silo (Josué 18.1) où il restera en cet endroit pendant la période des Juges. Sous Saül le tabernacle était à Nob (1 Samuel 21.1) Puis nous le trouvons sur le haut-lieu de Gabaon, pendant la plus grande partie du règne de David et de Salomon, jusqu’à la construction du temple.
    Il s’agit donc de la période du tabernacle. L’auteur commence son argumentation au chapitre 3 par rappeler cette génération des Hébreux dans le désert. Il écrit : ‘’Que personne n’est un cœur mauvais ou incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant.’’ (Hébreux 3.12) Il écrit cela après avoir mentionné la révolte du peuple dans le désert commencé à Mériba et Massa (Exode 17.1-7) et atteignant son point culminant à Quadech-Barnéa (Nombres chapitres 13 et 14) en citant un extrait du Psaume 95. 
   Nous avons déjà mentionné ces faits dans d’autres méditations. Moïse et Aaron sont tombés face contre terre devant le peuple. Josué et Caleb ont essayé de convaincre le peuple qui parlait de les lapider. La gloire de l’Eternel apparaît sur le tabernacle et Moïse va intercéder pour le peuple.
    Il obtient le pardon pour celui-ci et l’Eternel répond à Moïse :

20   Et l’Eternel dit : Je pardonne, comme tu l’as demandé.
21  Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Eternel remplira toute la terre.
22  Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Egypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix,
23  tous ceux–là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point.

    Toute cette génération est morte dans le désert pardonnée. C’est l’Eternel qui le dit. Durant les quarante années d’errance dans le désert, toute cette génération est morte, sous le coup de la sentence de Dieu.
    Cette génération a goûté la provision de Dieu en mangeant la manne, ce pain céleste qui les a nourris pendant 40 ans. Notre Seigneur s’est identifié à ce pain céleste, dans Jean 6.
    Cette génération a été sous la nuée, le jour pour la protéger de la chaleur du soleil, éclairée la nuit par cette même nuée pour la protéger du froid. C’est l’image de l’Esprit de Dieu qui prend soin de Son peuple et le conduit.
    Cette génération a goûté la bonne Parole de Dieu, elle a bu l’eau du rocher, type de Christ et de Sa provision pour le peuple dans le désert. Elle a entendu cette Parole, comme Moïse au pied de la montagne de Dieu.
    Cette génération a fait l’expérience du monde à venir, en vivant les prodiges de Dieu, lors de la sortie d’Egypte et de la traversée de la mer des joncs qui a délivré Israël du peuple égyptien, puis lors de l’eau amère assainie, puis du rocher frappé qui a désaltéré le peuple, de la manne, des cailles, et surtout conduit par la nuée, preuve des soins de l’Eternel pour son peuple. Tous ces prodiges et ces miracles montrent qu’ils sont devenus participants de la grâce de Dieu,
     Puis c’est l’épisode de Quadech-Barnéa durant lequel le peuple a oublié tous les prodiges et les miracles que l’Eternel a accomplis pour les protéger, les abreuver, les nourrir, les guider dans le désert. C’est la révolte par un manque de foi et le refus d’obéir. Le jugement est tombé. Dieu leur pardonne, mais ils n’entreront pas dans le pays promis !
     Malgré ce jugement, nous lisons à la fin de ce chapitre 14 des Nombres qu’ils refusent de se soumettre à Dieu, ils décident, malgré l’ordre de l’Eternel, de combattre. Il a été impossible de les ramener à une nouvelle repentance ! :

39  Moïse rapporta ces choses à tous les enfants d’Israël, et le peuple fut dans une grande désolation.
40  Ils se levèrent de bon matin, et montèrent au sommet de la montagne, en disant: Nous voici ! nous monterons au lieu dont a parlé l’Eternel, car nous avons péché.
41  Moïse dit : Pourquoi transgressez–vous l'ordre de l’Éternel ? Cela ne réussira point.
42  Ne montez pas ! car l’Eternel n’est pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis.
43  Car les Amalécites et les Cananéens sont là devant vous, et vous tomberiez par l’épée. Parce que vous vous êtes détournés de l’Eternel, l’Eternel ne sera point avec vous.
44  Ils s’obstinèrent à monter au sommet de la montagne ; mais l’arche de l’alliance et Moïse ne sortirent point du milieu du camp.
45  Alors descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne ; ils les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu’à Horma.
  
    Il n’est pas nécessaire de commenter ce passage ! Le peuple a été taillé en pièce à Horma. Horma est le lieu de destruction par interdit (Nombres 21.1-3)
    La postérité qui a été épargnée a reçu les soins de l’Eternel durant les années dans le désert. Moïse leur a dit avant sa mort, à la fin de ces quarante années :

2  Souviens–toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si tu garderais ou non ses commandements.
3  Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel.
4 Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante années.
5 Reconnais en ton cœur que l’Éternel, ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant.

    Dieu a formé cette nouvelle génération afin qu’elle soit capable de conquérir Canaan. Voilà ce qu’on peut retenir de ce récit du peuple dans le désert qui sert de référence pour cette lettre aux Hébreux.Ceux qui sont morts dans le désert sont morts pardonnés. Ils ont perdu leur héritage, l'entré en Canaan. Nous pouvons, nous aussi, perdre notre Canaan sans pour autant aller à la damnation éternelle.

Donc, je suis, nous sommes en train d’être sauvés ! OUI, MAIS…

    Regardons ces derniers versets très clairs qui affirment que nous attendons notre salut… car ces versets sont aussi dans la Parole :

23  Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous–mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
24  Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance : ce qu'on voit, peut–on l'espérer encore ?
25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.  (Romains 8)

30  N'attristez pas le Saint–Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.  (Ephésiens 4)

    Voici deux passages qui sont sans équivoque et qui nous prouvent que nous ne sommes pas encore sauvés ! Je pense qu’il s’agit, dans ce contexte, de notre enveloppe terrestre qui est mentionnée dans le verset 23 de Romains 8. C’est évident ! Notre corps n’est pas sauvé. Il grandit, vieillit, parfois tombe malade, puis il retourne à la poussière selon Genèse 3.19.

    Pour finir, nous pouvons conclure que :

--Nous sommes sauvés.
--Nous sommes en train d’être sauvés.
--Un jour futur, nous serons sauvés.

   Sauvés en ce qui concerne notre esprit, habitation du Sain-Esprit et qui nous donne notre position de repos en Christ pour sauver nos âmes journellement en puisant dans la provision céleste cachée avec le Christ en Dieu. Notre corps, quant à lui, doit attendre la résurrection des morts au retour de Christ, ou être transformé pour les vivants lors de Sa venue et recevoir ce corps de gloire promis par la résurrection de notre Seigneur.
    Si nous désobéissons, nous recevrons la juste sanction de notre Seigneur qui peut aller jusqu’à perte de la vie et être sauvé comme à travers le feu. Le fruit de notre vie est brûlé, mais la terre que je suis peut être à nouveau labourée, ensemencée et porter du fruit, comme nous le suggère Hébreux 6.7-8 :

7  Lorsqu’une terre est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ;
8  mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu

    Cette terre, purifiée par le feu qui a détruit toutes les mauvaises semences peut à nouveau, par la puissance du Saint-Esprit porter des fruits à la gloire de Dieu.
    Ce sera le mot de la fin sur ce sujet très controversé. C’est ce que je crois, mais je ne veux pas en faire un dogme et je respecte mes frères et sœurs qui ne partagent pas ce que je crois. Pour ceux-là, ainsi que pour moi-même et ceux qui croient comme moi,  je dis :

15   Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16  Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.
(Philippiens 3)

AMEN !

Méditation tirée d'un calendrier de ''la bonne semence de 2003 au sujet du salut :

 "Je vous écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. (Jean 5.13)

Conviction d'être sauvé.

    Le salut de nos âmes repose sur la perfection de l’œuvre de Christ à la croix. Nous sommes sauvés par la grâce de Dieu manifestée en Christ par son sacrifice, et reçue par la moyen de la foi. Nous sommes responsables de croire ce que Dieu a dit "C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par la moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu." (Ephésiens 2.8) Mais Satan déploie tous ses efforts pour empêcher un homme d'accepter le salut, et s'il n'y est pas parvenu, il va s'efforcer de jeter le doute dans l'esprit du croyant, pour l'amener à penser qu'il peut perdre ou qu'il a déjà perdu son salut.
     Écoutons plutôt la voix du bon Berger parlant de ses brebis : "Je leur donne la vie éternelle et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main." (Jean 10.27-30)
    Certes il peut y avoir des défaillances dans une vie chrétienne, qui empêchent le croyant d'éprouver la joie de la communion avec son Dieu. Mais son salut n'est pas en cause. Dans ce cas, qu'il confesse son péché et il lui sera pardonné. (1Jean 1.9)
    Mais le diable est rusé, il peut aussi suggérer : "Tu es sûr de ton salut, ta place est prête dans le ciel, alors profite librement du monde et de ses plaisirs. Tu as le monde aujourd'hui, tu auras la paradis demain !" Loin de nous une telle pensée ! Mais la grâce de Dieu qui apporte le salut nous enseigne que nous devons renier les convoitises mondaines pour vivre sobrement, justement, pieusement (Tite 2.11-14)

jcb 

dimanche 10 juin 2012

COURTE MÉDITATION SUR LA MORT DE JÉSUS-CHRIST

     Pour débuter cette méditation lisons quelques versets dans  Jean, chapitre 11

49  L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année–là, leur dit : Vous n'y entendez rien ;
50  vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.
51  Or, il ne dit pas cela de lui–même ; mais étant souverain sacrificateur cette année–là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52  Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.

    Le souverain sacrificateur qui avait décidé avec tous les religieux de faire mourir le Seigneur a prophétisé sur le bénéfice de la mort de Christ ! C’est vraiment interpellant de voir comment Dieu met en place ce qu’Il a décidé de Sa propre autorité. Il l’accomplit en se servant même de Ses ennemis pour arriver à Ses fins. Jésus devait mourir pour la nation et pour tous les enfants de Dieu dispersés dont nous sommes, les païens. Quelle grâce !
    Un autre passage des Ecritures que je trouve magnifique qui explique bien le but essentiel de la mort du Seigneur se trouve dans Jean 12, texte très connu, mais qu’il est bon de rappeler pour notre méditation :

31  Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors.
32  Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
33  En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.

    Ces trois versets résument bien le but de la mort du Seigneur. Il est double : le jugement de ce monde avec son prince qui est jeté dehors,  l'élévation du Seigneur sur la croix, afin que tout homme le voit, et soit attiré en vue de son salut. La croix semblait être la victoire du prince de ce monde, mais elle a été le salut du monde et la défaite totale et irréversible de son prince. L’ignoble croix est devenue le salut de l’homme parce que la résurrection a suivi ce terrible supplice. Il n’y a pas de mots pour qualifier cet amour insondable du Père et de Son Fils pour notre salut. Il est bon, parfois de revenir et de méditer sur ces choses !
   Pour confirmer cette parole que le Seigneur a, dans Sa grâce, annoncée, il a mis à contribution un autre ennemi, qui pourtant hésitait à le condamner. Il s’agit de Pilate. Il fallait, pour que le Seigneur soit élevé, comme Il l’avait annoncé dans Jean 12, qu’Il soit crucifié. Lisons dans Jean 18 ces deux versets :

31  Sur quoi Pilate leur dit : Prenez–le vous–mêmes, et jugez–le selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort.
32  C’était afin que s’accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir. (Jean 12.31-33)

    Si les Juifs avaient exécuté la sentence de mort sur le Seigneur, Il aurait probablement été lapidé comme Étienne.  (Actes 7.59) Mais Jésus a parlé de Son élévation et c’est Lui qui a décidé de quelle façon Il devait mourir. Il avait déjà expliqué cela à Nicodème en faisant référence au serpent d’airain. (Jean 3.14) Cette crucifixion était nécessaire car il est écrit dans Deutéronome 21.23 : « Maudit soit quiconque est pendu au bois.» Paul explique pourquoi il fallait que notre Seigneur soit crucifié. Lisons Galates 3.13-14 :

13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois,
14  afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus–Christ, et que nous recevions par la foi l'Esprit qui avait été promis.

    Que ces deux versets sont magnifiques pour notre salut ! Combien est grand l’amour de Dieu et de Son Fils pour l’homme ! Paul dit que Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en étant devenu malédiction pour nous, afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ. Lorsque l’Éternel a appelé Abram, (Genèse 12.1-3) Il lui a promis que « toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Cette promesse a été tenue par l’élévation de Jésus-Christ à la croix. Bien sûr, le Juif premièrement a été béni par le salut, mais aussi toutes les familles de la terre, dont nous, les païens. Ce n’était possible que par la croix à cause de ce qui est écrit dans Deutéronome 21.23. Personne ne pourra jamais comprendre cet amour incommensurable du Père et de Son Fils pour le Juif premièrement et pour le païen ! Personne !
    Ces quelques pensées introduisent ce sujet si important de la mort de notre Seigneur. C’est un sujet très solennel que nous devons méditer avec beaucoup de respect, de crainte, d’amour et d’adoration. Comment aborder ce sujet merveilleux sans cette sainte crainte de Dieu, sans se «déchausser» ? Nous touchons, par cette méditation, aux choses très saintes, nous entrons dans le cœur même de Dieu, ce cœur qui nous a donné Son Fils. Il nous sauve en nous prouvant Son amour par le pardon accordé à tout pécheur qui reconnaît que la juste condamnation qu’il méritait est tombée sur Son Fils. Celui qui reconnaît cela est entièrement purifié de son péché. Sa condamnation à mort a été supportée par le Fils. Chaque chrétien sait cela. Comment vivons-nous de et dans cet amour ? Quelle est notre appréciation de ce sublime, ce merveilleux acte d’amour ? Que représentent pour nous cette mort odieuse sur la croix, de notre Seigneur ainsi que Son horrible agonie, séparé du Père et ce cri déchirant sur l’humanité entière, qui résonne encore dans le monde et dans nos cœurs comme un coup de tonnerre : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
   
    Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. (Romains 5.6) Tout a été réfléchi, programmé et au temps décidé par Dieu, Christ est mort pour nous, pour ces impies que nous étions. Cela afin de prouver Son amour pour tous ceux qui acceptent ce don de Dieu : le pardon par l’expiation de nos fautes qui ont été accumulées sur cet Agneau divin. Il a payé pour nous ! Quelle grâce ! Nous connaissons tout cela, mais est-ce que nous méditons souvent sur ces choses ou est-ce que cela devient une simple tradition ? Combien nous devrions nous délecter de cette grâce, l’apprécier est ainsi « grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ! » (2Pierre 3.18)
    Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, dans le but suprême d’être sauvés par Sa vie. (Romains 5.10) Cette mort de notre Seigneur est aussi qualifiée de « don de la justice », sous-entendu de Dieu et ce don nous permet de régner dans la vie par le seul  Jésus-Christ. (Romains 5.17)
    La Bible appelle cette œuvre de grâce « un seul acte de justice » ! (Romains 5.18) Par cet acte de justice « la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. » Lisons encore un verset de Romains 5, tellement riche :

19  Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.

    L’obéissance d’un seul ! Cette obéissance, celle de notre Seigneur au Père, l’a mené à la croix, à cette mort ignominieuse, après s’être chargé de nos fautes, de nos crimes, de notre iniquité et Il a subi notre châtiment : la mort. Le châtiment qui nous donne la paix, gage de notre salut, est tombé sur Lui. Nous sommes rendus justes !
    Ce sont des choses que nous savons, que nous connaissons, comme je viens de l’écrire, mais je crois qu’il faut constamment méditer et serrer ces vérités si profondes dans nos cœurs. Par cela, nous contemplons l’amour éternel de Dieu, notre Père, pour Son Église ! Cet amour, entretenu dans nos cœurs, nous permet, à notre tour de le manifester pour le prochain. Il devient la vie pour l’autre, le frère ou la sœur qui en a besoin et le non converti qui peut trouver le salut par l’amour que nous lui manifestons, en lui annonçant l’Évangile.
    C’est un des fruits de cette mort. Il y en a beaucoup d’autres que nous allons essayer de découvrir par cette méditation.
   Regardons, brièvement Romains 6 qui est rempli de perles de grand prix ! Tout d’abord nous sommes morts au péché (verset 1.) Nous avons été ensevelis avec Lui dans la mort. Le témoignage de cet ensevelissement est représenté par le baptême. Nous nous unissons avec Lui en Sa mort, en passant par les eaux du baptême.  Nous sommes une même plante avec Lui par la conformité à Sa mort afin de l’être par la conformité à Sa résurrection. Si nous sommes morts, nous ne pouvons vivre que de Sa vie.
    Lisons quelques versets de ce chapitre 6 qui nous dévoilent les fruits de cette mort pour nous. Je me sens incapable de commenter ou de développer toutes ces richesses qui sont contenues dans ces six versets. Que chacun puisse s’approprier tout ce butin de la mort du Seigneur, exposé dans ces quelques versets ! C’est tellement beau !

6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;
7  car celui qui est mort est libre du péché.
8  Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
9  sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
10  Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.
11  Ainsi vous–mêmes, regardez–vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus–Christ

    Jésus est mort pour le péché, une fois pour toutes. Il est revenu à la vie et c’est pour Dieu qu’Il vit. C’est une affirmation surprenante car notre Seigneur, lorsqu’Il était sur terre a toujours vécu pour Dieu. Il nous a entraînés dans Sa mort et nous entraîne dans Sa vie avec Dieu. Je pense que c’est en ce sens qu’Il vit pour Dieu. C’est nous en Lui qui vivons pour Dieu. Sans Christ, il nous est impossible de vivre pour Dieu.
    Notre vieil homme a été crucifié ; Il a subi le jugement de la malédiction en Christ ! Le corps de péché est détruit. Ce n’est pas une image ni un symbole, mais la réalité certifiée par Dieu Lui-même !
    Nous sommes libres (quittes) du péché. C’est la vérité absolue ! Par la grâce de Dieu et l’aide du Saint-Esprit nous pouvons vivre dans cette liberté issue de la croix. Nous ne sommes plus esclave du péché ! Nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
    Regardons aussi les trésors de Romains 7 :
   
4  De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu
6  Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus (captifs), de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.

    Nous avons été mis à mort par le corps de Christ, puisque nous étions en Lui sur le bois et dans la tombe, entraînés dans Sa mort puisqu’Il était chargé de nos fautes. La mort n’a pas pu Le retenir et en Lui, nous sommes aussi ressuscités et nous Lui appartenons. Nous sommes morts à cette loi qui nous retenait captifs pour vivre selon l’Esprit de Dieu qui nous donne la possibilité de vivre notre vie de ressuscité…si nous lui sommes soumis ! 

Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures ; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures (1Corinthiens 15.3)

    Tout a été prévu, planifié par la sagesse souveraine du Père. Rien n’est l’effet du hasard !

14  Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ;
15  et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux–mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
16  Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière.
17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
18  Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation.
19  Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui–même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.
20  Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !
21 Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. (2Corinthiens 5)

    Ce passage de l’Écriture est un ravissement pour celui qui pénètre la profondeur de ces vérités. Paul l’avait bien compris en écrivant ces mots. L’amour de Dieu nous presse ou nous étreint selon les versions, dit-il, lorsqu’il a réalisé pleinement cette vérité glorieuse que si un seul est mort pour tous, tous sont morts. On ne peut vivre la résurrection qu’après être mort. C’est le gain de la mort de Christ pour nous. Nous sommes tous morts en Lui pour vivre de cette nouvelle vie de résurrection, non pour nous-mêmes, mais pour Celui qui nous a sauvés.
    Nous sommes devenus une nouvelle créature ou création selon les versions. Cette nouvelle création est née hors le péché, elle est éternelle. Nous devons grandir et la vivre par la puissance de l’Esprit de Christ qui habite en nous. C’est l’enseignement de Romains 8.9-11. Nous sommes devenus le temple du Dieu vivant, individuellement et collectivement. C’est l’enseignement de 1Corinthiens 3.16 et de 6.19. Les gains de cette nouvelle création sont immenses !
    Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même dit Paul en mentionnant la vie de Christ sur la terre. Maintenant, Christ habite en nous et Il continue, à travers nous, cette œuvre de réconciliation avec Dieu. Nous sommes devenus ambassadeur pour Christ comme si Dieu exhortait par nous : « soyez réconciliés avec Dieu ! » Quelle grande responsabilité que le Seigneur nous a donnée ! Elle est fruit du butin de la croix !

10  Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort,
11  pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. (Philippiens 3)

    Paul nous montre la voie royale pour vivre de cette nouvelle vie, gain de la mort de Christ. Il désire ardemment devenir conforme à sa mort pour parvenir si c’est possible à la résurrection d’entre les morts. Il ne s’agit pas, dans ce contexte, de la résurrection des morts lors de la venue du Seigneur. Celle-ci nous est acquise par la grâce de Dieu : « les morts en Christ ressusciteront » (Jean 6.39,40,44,54 et 1Timothée 4.16.) C’est un acquis de Dieu pour nous dû à la mort expiatoire de notre Seigneur. Paul considère comme un rebut tout ce que le monde peut nous donner. Il veut être conforme à la mort de Christ pour tout ce que le monde offre, en le refusant de tout son être, afin de pouvoir vivre cette vie de résurrection sur la terre.
    Nous allons regarder un autre aspect de la mort de notre Seigneur très important et qui dévoile le cœur d’amour de notre Seigneur, sous une autre facette de Sa mort. Lisons dans Hébreux  2 quelques versets :

9  Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10  Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11  Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12  lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13  Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
14  Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie, retenus dans la servitude.

    Par la grâce de Dieu, le Prince de notre salut a souffert la mort pour tous. Il a été élevé à la perfection, par les souffrances de sa vie sur la terre, non seulement à la croix, mais durant tout son séjour au milieu de Son peuple. Il était exactement comme nous et Il n’a pas honte de nous appeler frère ! Quand nous lisons ces versets empreints d’un amour aussi fort, aussi grandiose que pouvons-nous dire ? Que pouvons-nous trouver comme commentaires pour exprimer ce que nos âmes ressentent par ces mots d’amour ? Personnellement, je suis confus par tant de grâce exprimée en si peu de mots, mais Oh combien merveilleux sont ces mots ! Je crois qu’il ne reste qu’à nous incliner et adorer notre Dieu et Père et son Fils par la puissance de l’Esprit en nous !
    Il y a des richesses, des trésors d’amour dans ces quelques lignes. Nous contemplons l’amour de notre Dieu manifesté pour nous par l’écrasement, l’anéantissement total de notre merveilleux Seigneur. Il était nécessaire que le Père le fasse passer par cette mort odieuse, ces souffrances indescriptibles, pour anéantir celui qui avait le pouvoir de la mort. Jésus s’est soumis au pouvoir du diable puisque c’est lui qui détenait ce pouvoir de la mort, afin de lui enlever cette puissance. Cette puissance appartient désormais au Seigneur. C’est pour cette raison que le Seigneur a affirmé, dans Mathieu 16.18 : « Je bâtirai mon Église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » C’est évident puisqu’Il a par Sa mort, anéantit celui qui avait la puissance de la mort.
    C’est Jésus, désormais qui a cette puissance dérobée au premier couple par la ruse du serpent. Il a, à présent, les clefs de la mort et du séjour des morts. (Apocalypse 1.18) Il déclare à Jean au chapitre premier de l’Apocalypse : « Moi, je suis le premier et le dernier, le VIVANT, j’étais mort et me voici vivant aux siècles des siècles. » C’est pour nous, pour tous ceux qui acceptent cette grâce que notre Seigneur a passé de vie à trépas. Il nous a entraînés dans Sa mort et nous a élevés jusque dans les lieux célestes par Sa résurrection. Que dire de plus ?
    Il a participé à la chair et au sang. Il a vécu une vie d’homme comme tous les hommes, sans pécher. Il a eu faim, Il a eu soif, Il s’est fatigué dans le pays de Dieu, en le parcourant afin de faire connaître le Père en prêchant le salut. Il a été maltraité, injurié, Il a subi toutes sortes d’humiliations et Il est allé mourir sur le bois en expiant nos fautes ! Lisons ces versets de la lettre aux Hébreux qui décrivent cela de façon merveilleuse :

7  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
9  et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
10  Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.

    Ces versets me rendent confus et me remplissent de reconnaissance et d’adoration ! Ils décrivent tellement bien et de manière très succincte tout cet amour pour nous. Je crois que ce passage révèle la douleur du cœur de notre Seigneur, durant Son agonie à Gethsémané. Il a présenté à grands cris et avec larmes des prières pour Le sauver de la mort. Il a été exaucé ! Il s’est offert volontairement pour la naissance de Son Église. Jésus étant sans péché n’avait pas sur Lui de condamnation à mort : « Celui qui pèche mourra ! » Il n’a jamais péché, Il était donc exempté de ce jugement de mort puisqu’Il était pur, saint, immaculé. Il a demandé au Père de choisir Lui-même, d’avoir la liberté, d’être libéré de la mort qu’Il devait subir en endossant nos péchés. Il a été exaucé ! Puis Il s’est chargé de nos péchés, et s’est donné volontairement sur l’autel de la croix pour leur expiation. La puissance de la mort a été anéantie par ce sacrifice pur, sans tâche et Il est ressuscité. Le but de ce sacrifice est non seulement pour nous sauver, nous purifier mais aussi, vérité glorieuse, pour être ce Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédech. Il ne s’est pas attribué ce sacerdoce, c’est Son Père qui L’a établi Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. Il est continuellement devant la face de Dieu pour s’occuper de Son Église 
    Il a délivré de l’esclavage, de la servitude, tous ceux qui étaient tenu par la crainte de la mort. Beaucoup ont cette peur métaphysique de la mort. Nombreux sont retenus dans l’esclavage du diable à cause de cette peur. Il est venu les délivrer. Personnellement j’étais de ceux-là. J’ai vécu l’enfer, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à ce jour merveilleux où Il m’a sauvé ! J’avais alors 35 ans. Cette angoisse n’est jamais revenue me hanter ! J’en suis libéré définitivement. Notre Seigneur est merveilleux !

Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, (1Pierre 3.18)

8  N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile,  par la puissance de Dieu
9  qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus–Christ avant les temps éternels,
10  et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus–Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'incorruptibilité par l’Évangile. (2Timothée1)

    Je vous soumets ces deux derniers passages de la Parole qui décrivent ce que nous avons déjà vu durant cette méditation. Il a été mis à mort quant à Sa nature humaine et notre humanité a été mise à mort en même temps puisqu’Il l’a portée. Il a été rendu vivant quant à l’Esprit pour nous. Ce n’est pas pour Lui-même qu’Il a été rendu vivant quant à l’Esprit car Sa vie démontre qu’Il était vivant de et par l’Esprit. C’est pour nous qu’Il a été rendu vivant quant à l’Esprit, ayant été englouti par la mort pour nous
    Par Sa résurrection, Il a mis en lumière la vie et l’incorruptibilité par l’Evangile. Il a détruit la mort. Voilà juste quelques pensées sur la mort de notre Seigneur.

23  Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
24  et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
25  De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez
26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne

    Je termine cette courte méditation par ces versets de 1Corinthiens 11. Que chaque fois que nous prenons le repas du Seigneur nous puissions apprécier cette mort du Seigneur !  Ce n’est qu’un peu d’eau prise de ce vaste océan de l’amour de Dieu pour nous. Que chacun puisse aller plus loin dans la connaissance (selon Jean 17) de notre Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ !  Amen !                                   

TOUTES LES FOIS QUE VOUS MANGEZ CE PAIN ET QUE VOUS BUVEZ CETTE COUPE VOUS ANNONCEZ LA MORT DU SEIGNEUR JUSQU’À CE QU’IL VIENNE !

 jcb