samedi 17 décembre 2011

LA CONVERSION DE CORNEILLE

1   Il y avait à Césarée un homme nommé Corneille, centenier dans la cohorte dite italienne.
2 Cet homme était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison ; il faisait beaucoup d’aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement.
3  Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit : Corneille !
4  Les regards fixés sur lui, et saisi d'effroi, il répondit : Qu'est–ce, Seigneur ? Et l'ange lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s'en est souvenu.
(4 Et, fixant les yeux sur lui et étant tout effrayé, il dit : « Qu’est-ce, Seigneur ? Et il lui dit : « Tes prières et tes aumônes sont montées pour  mémorial devant Dieu. (version Darby)

    Corneille était un homme qui craignait Dieu. C’était un ‘’craignant Dieu’’. Il était appelé ainsi par les Juifs car il priait le Dieu des Juifs, mais il n’était pas circoncis. Ces personnes, comme Corneille, reconnaissaient le Dieu des Juifs comme le véritable Dieu, mais ils ne s’étaient pas fait circoncire et donc avait gardé le statut de païens pour les Juifs.
    Les prosélytes, par contre, étaient des païens convertis au judaïsme et rattachés au peuple Juif par la circoncision, un bain de purification et un sacrifice au temple. Ils étaient ‘’spirituellement’’ nouveau-nés, selon l’expression rabbinique. Toutefois, ils n’étaient pas Juifs à part entière. Ils étaient soumis à des limitations juridiques, mais ils étaient tenus d’observer toute la loi.
    Donc, Corneille a le statut de païen bien que craignant le Dieu des Juifs et ayant une vie conforme à sa foi en l’Eternel. L’ange lui apparaît et affirme que ses prières et ses aumônes sont montées pour mémorial devant Dieu. Cette expression est très importante et elle nous mène dans le livre de la loi, au troisième écrit, le Lévitique.
    Qu’est-ce que ce mémorial ? Nous trouvons la définition dans le chapitre deux du Lévitique. C’est la description d’une personne qui veut amener des produits de la terre à l’Eternel. De la farine, des galettes cuites ou rôties, les prémices de récolte, etc. Celui qui venait au temple pour ces offrandes, ce mémorial, était déjà sous la bénédiction du sacrifice perpétuel du matin et du soir. Il était sous le sang du sacrifice et pouvait s’approcher de Dieu pour son mémorial. Une personne qui pouvait s’approcher de Dieu en ayant soin de se garder pure selon la loi.

    Il y avait différentes sortes d’offrande comme mémorial :
--l’offrande de la gerbe d’orge, apportée le deuxième jour de Pâques. C‘est la  gerbe des prémices. Christ est ces prémices.
--l’offrande des deux pains levés à la Pentecôte
--le pain de proposition constitué des douze pains, placés tous les vendredis sur la table à cet effet dans le temple.
--l’offrande journalière par le grand prêtre du pain non levé.
--l’offrande de dédicace du prêtre, apportée le premier jour de son entrée en service dans le temple. 
--l’offrande de libation apportée par une personne au nom de toute la communauté.
--l’offrande de la farine d’orge de l’épouse suspectée d’infidélité
--l’offrande du pécheur.
--l’offrande des grains volontaires apportée par des personnes.
   
 (l’explication de ces offrandes est tirée du ‘’dictionnaire encyclopédique du judaïsme’’ édition Cerf/Robert Laffont )   

    Seul, le peuple de Dieu pouvait amener ces offrandes dans le temple. Il était impossible pour un non-Juif de pénétrer dans ce lieu sacré. Les prières et les aumônes de Corneille le païen sont montées en mémorial à Dieu. Il n’était pas allé au temple car l’entrée lui était interdite, mais, l’Éternel regarde au cœur. Celui de Corneille était semblable à l’autel d’airain sur lequel ‘’fumaient’’ ces offrandes et ses prières sont montées vers Dieu en mémorial. Corneille avait une vie exemplaire, ainsi que toute sa maison. Sa vie était devenue cet autel qui faisait monter vers Dieu prières et aumônes. Le Seigneur a reçu son offrande de mémorial favorablement et le salut pour lui est sa maison va se réaliser. L'Éternel regarde au cœur ! Nous le savons tous ! Le cœur de Corneille est tourné vers l’ Éternel. Son cœur est semblable à cet autel d’airain d’où monte ce parfum d’une agréable odeur pour l’Éternel, un encens d’adoration.
    C’est la piété de ce ‘’craigant-Dieu’’ qui va permettre l’ouverture de la bonne nouvelle du salut aux païens. Tous ceux qui avaient quitté Jérusalem à cause de la persécution survenue après la lapidation d’Etienne allèrent jusqu ‘en Phénicie, à Chypres et à Antioche. Ils n’annonçaient la parole à personne d’autre qu‘aux Juifs. (Actes 11.19) Certains ont,  malgré tout, annoncé la bonne nouvelle aux Grecs. La main du Seigneur était avec eux et grand fut le nombre de ceux qui crurent et se convertirent au Seigneur. (Actes 11.21)
     C’est dans ce contexte que se situe la conversion de Corneille. Les œuvres et les prières de Corneille étaient le fruit de ‘’sa terre’’, c’est-à-dire de lui-même. Elles ne pouvaient qu’être agréées de Dieu car elles provenaient d’un cœur d’adorateur pour le Seigneur et de compassion pour le peuple. Voilà ce que nous pouvons dire du cœur de Corneille.

    Nous allons, à présent regardé l’attitude et le cœur de Pierre. Ces choses ont été écrites pour notre instruction, mais pas pour juger ce qu’a fait notre frère Pierre dans ce contexte.
   
    Lisons quelques versets de ce chapitre 10 des Actes, si instructifs pour nous :

9…….Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure, pour prier.
10  Il eut faim, et il voulut manger. Pendant qu’on lui préparait à manger, il tomba en extase.
11  Il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, qui descendait et s’abaissait vers la terre,
12  et où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel.
13  Et une voix lui dit : Lève–toi, Pierre, tue et mange. (littéralement immole)
14  Mais Pierre dit : Non, Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur.
15  Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé.
16  Cela arriva jusqu’à trois fois ; et aussitôt après, l’objet fut retiré dans le ciel.

    Pierre se trouve sur la terrasse et pendant son moment d’intimité avec le Seigneur, il tombe en extase et cette nappe apparaît. La réaction de Pierre est surprenante et même incroyable. Je ne me permets pas de juger ce frère, loin de moi cette pensée, mais par sa réaction, nous avons des choses très précieuses à comprendre pour nos vies.
    Pierre a reçu du Seigneur les clés du royaume (Mathieu 16.19) Il a ouvert le ciel aux Juifs par la toute première prédication de l’Evangile que nous trouvons dans Actes 2. Ce jour-là, trois mille ont reçu la Parole est se sont convertis. Ici, le Seigneur prépare son cœur de Juif bien trempé à accepté l’inacceptable pour un Juif pieux, car Pierre est encore sous la pression de la loi. Nous le voyons dans sa réaction à cet ordre du Seigneur, au sujet de cette vision. C’est très important. Essayons de comprendre
     Lorsque la voix dit à Pierre ‘’tue et mange !’’ Pierre réagit aussitôt en Juif suivant la loi et non comme un vrai disciple de Christ. Paul, n’a pas connu le Seigneur dans son humanité, comme Pierre, lorsqu’Il était sur terre. Il a eu la révélation du Fils par Dieu, Ce grand rabbin, docteur de la loi a su que les prescriptions de la loi étaient devenues caduques. Il s’agit des prescriptions alimentaires, des préceptes, fêtes, etc. Ces choses-là étaient finies ! Pierre n’a pas vraiment compris cela. Il lui manquait la révélation de Christ reçue par Paul à sa conversion. ‘’Il connaissait encore le Seigneur selon la chair’’ (2Corinthiens 5.16)  
    Ce verbe tuer s’emploie spécialement pour les victimes qu’on immole en sacrifice. La version Chouraqui et celle de Jérusalem traduisent ce verbe : ‘’immoler’’. Cette voix venant du ciel exige un sacrifice de communion. Ce mot communion a donné des traductions variées : sacrifice de paix ou de prospérité, d’actions de grâces, de conclusion, de rémunération etc. Ces sacrifices étaient appelés ainsi car une partie était réservée à l’Eternel (la graisse, les rognons, le foie), une autre partie était pour les prêtres qui officiaient et la plus grande portion était mangée par l’adorateur, sa famille et ses amis. 
    Ils se réjouissaient devant l’Eternel car ils mangeaient à la table de Dieu. Ils communiaient avec leur Dieu et étaient en paix en jouissant de Sa présence. Seules les bêtes pures selon la loi étaient agréées pour être immolées. Les bêtes impures ne pouvaient pas être présentées en sacrifice de communion ou pour tout autre sacrifice.
    Pierre réagit en conformité à la loi de Moïse, en refusant cette injonction de la voix. Ce qui est étonnant c’est sa réponse ‘’Non Seigneur !’’ Il a reconnu qui est celui qui lui ordonne ce sacrifice, mais il refuse de lui obéir ! La loi de Moïse est plus forte, dans son cœur, que la voix du Seigneur. Il ne peut pas imaginer une seule seconde d’immoler un serpent ou une bête impure pour s’asseoir à la table du Seigneur, manger et se réjouir en sa présence ! Il n'a pas non plus la réaction spirituelle de prendre cet ordre.
    Lorsqu’il se retrouve dans la maison de Corneille, il comprend, enfin, ce qui lui demandait le Seigneur. Il a appris ce que lui a enseigné son Seigneur par la vision de cette nappe lorsqu’il déclare :

28  Vous savez, leur dit–il, qu'il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d'entrer chez lui ; mais Dieu m'a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur.
29  C’est pourquoi je n’ai pas eu d’objection à venir, puisque vous m’avez appelé ; je vous demande donc pour quel motif vous m’avez envoyé chercher.

    Puis, nous lisons que le Saint-Esprit est tombé sur ces païens pendant le témoignage de Pierre. C’est Dieu qui prend l’initiative, c’est Lui et Lui seul qui sauve. Il a demandé à Pierre de prêcher la bonne nouvelle, mais seul, le Seigneur sauve. Nous sommes des instruments entre ses mains et Il sait comment agir à partir de notre témoignage pour mener ces personnes au salut. Lorsque le Saint-Esprit tombe sur ces païens, ils se mettent à parler en langues ! Le sacrifice de Pierre est agréé ! Les croyants circoncis et Pierre en sont très étonnés !
    Pierre a vite compris et sa réaction est immédiate : ‘’Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit ?’’  

    Dieu a agréé ce sacrifice de communion qui consistait à entre chez des païens et leur annoncer la bonne nouvelle. Pierre et les autres ont mangé avec le Seigneur ce sacrifice de communion. Jésus n’a-t-il pas dit aux disciples dans Jean 4.31 : ‘’J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.’’  Sa nourriture, dans ce contexte a été de toucher le cœur de la Samaritaine par Ses paroles. Jésus était Lui-même le sacrifice de communion pour cette Samaritaine. Il lui a donné à manger les paroles de vie, les Siennes, la Sienne !
    Il explique à ses disciples ce qu’Il a voulu dire par cette parole :

Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’as envoyé et d’accomplir son œuvre. (verset 34)

        Le retour à Jérusalem est moins glorieux ! Les croyants circoncis, donc les Juifs convertis, lui reprochent d’être entré chez des incirconcis et d’avoir mangé avec eux ! (Actes 11.1-2) Que les païens se convertissent et qu’ils soient baptisés ne provoquent pas de réactions par ces hommes ! Ils ne se réjouissent même pas du salut de ces personnes que le Seigneur a touchées ! Par contre, ces Juifs reprochent à Pierre et ceux qui étaient avec lui d’être entrer chez ces païens et surtout d’avoir mangé avec eux. Ils se sont souillés ! Selon la loi, bien sûr. Pierre est obligé de se justifier et alors seulement les Juifs convertis se sont calmés et ont glorifié Dieu qui a aussi accordé la repentance aux païens ‘’afin qu’ils aient la vie’’ !

    Ces choses ont été écrites pour notre instruction et nous faire comprendre que souvent nous pouvons réagir avec notre culture chrétienne, comme ces circoncis. Nous pouvons passer à côté de ce que le Seigneur veut nous apprendre dans des circonstances similaires à ce qui est relaté lors de la conversion de Corneille.      

jcb

vendredi 9 décembre 2011

COURTE MÉDITATION SUR LA PERSONNE DE JÉSUS-CHRIST DANS L ’ÉPITRE AUX HÉBREUX (deuxième partie)

   Il nous reste à méditer sur le Souverain Sacrificateur qui est la dignité du Fils, l’Homme ressuscité, devant le Père pour prendre soin de Son Église.

17  En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;
18 car, ayant été tenté lui–même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés
(Hébreux 2)

14  Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.
15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.
16  Approchons–nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.
(Hébreux 4)

4  Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron.
5  Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui !
6 Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek.
(Hébreux 5)

    Nous constatons deux choses essentielles dans ces versets

    Premier point :
--Il a été tenté dans ce qu’Il a souffert. Celui par qui et pour qui tout existe a été tenté par ce qu’Il a souffert. Il est devenu cet Homme qui a tout enduré sans se détourner de la justice, sans aucune ombre dans Sa vie. Il aurait pu sortir de cette souffrance en reprenant Sa gloire. Il s’est dépouillé Lui-même en prenant la position d’un esclave. Qui peut imaginer cette souffrance ? Lui qui est Dieu ! Je suis persuadé que Son amour pour le Père et pour nous Lui a permis de supporter cette humiliation constante, durant Sa vie d’esclave. Il était Fils de toute éternité, mais il est devenu Fils de Dieu, Sauveur par Sa résurrection. Il a conquis la dignité de Souverain Sacrificateur par Sa vie sainte sur la terre et le sacrifice agréé du divin Agneau qu’Il est devenu. Comme Son sacrifice, celui de Lui-même a été agréé, Il est devenu ce Souverain Sacrificateur.
--Il a été tenté comme chacun de nous, sans commettre de péché. Il a eu, Lui aussi des tentations sans nombre dans les jours de Son humanité. Il a été tenté par le diable juste après Son baptême. ll a goûté à notre humanité sans commettre de péché. Jésus est merveilleux ! Lisons ce verset si beau qui démontre cet amour non quantifiable qu’Il a eu :

    En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;

   Il a été rendu semblable à ses frères, en toutes choses précise l’auteur. Il a connu la faim, la soif, les attaques de toutes sortes, physiques, morales, spirituelles. Il a été tenté dans Son être entier, corps, âme et esprit :
    --Dans Son corps quand le diable lui a demandé de transformer des pierres en pains afin de se rassasier. Il a attendu que les anges viennent le servir.
    --Dans Son âme quand le diable lui a demandé de sauter du haut du temple en citant la Parole de Dieu. Jésus lui a répondu par cette même Parole et n’a pas succombé à ce piège grossier d’orgueil.
    --Dans Son esprit quand le diable lui demande de l’adorer afin de recevoir tous les royaumes du monde. Le Seigneur lui a résisté par la Parole. Notre Seigneur est merveilleux      Parce qu’Il a enduré, comme chacun de nous, toutes ces tentations, ses souffrances et cette humiliation permanente, Il a pu être élevé à la dignité de Souverain Sacrificateur. Nul ne s’attribue cette dignité, pas même Jésus, le Fils de l’homme, mais Dieu, Lui seul. Nous parlons ici, de l’Homme Jésus. Celui qui est mort et ressuscité, l’Homme médiateur entre Dieu et nous, le seul. Sa vie a été parsemée de multiples tentations lorsqu’Il était agressé en permanence par les Juifs religieux, lorsqu’Il fuyait la foule qui voulait l’élever, lorsqu’Il n’a guéri qu’un paralytique à Béthesda, en obéissant au Père alors qu’il y avait tellement de malades à cet endroit qu'Il aurait pu guérir. 

    Deuxième point :
--Toute cette masse de souffrances était nécessaire afin qu’Il devienne ce Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. Il a vécu une vie humaine pure, exempte de la moindre parcelle d’une transgression ou d’un péché quelconque. Il a été éprouvé dans Son être entier pour qu’Il soit reconnu digne de devenir le Sacrificateur selon cet ordre nouveau.  Pour recevoir cette dignité, il était nécessaire qu’Il devienne cet Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Par Son corps exempt de tout péché, par Sa vie pure et sans aucune tache, Il est devenu cet Agneau qui a été immolé pour l’homme. Par Sa résurrection, Il a été déclaré Fils de Dieu et a été intronisé Roi des rois et Seigneur des seigneurs et Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.
--Il a reçu de la main de Dieu le sacerdoce non transmissible (Hébreux 7.24) parce qu’Il demeure éternellement. Il s’agit de l’Homme Jésus ressuscité. C’est la raison pour laquelle Il s’est incarné : devenir ce Sacrificateur éternellement pour exercer Son ministère pour les rachetés, nous, les héritiers de la promesse, nous sommes dans le repos et la gloire dans les lieux célestes en Lui et avec Lui. Il est merveilleux !
    Par la grâce de Dieu, nous allons essayer de méditer sur ce Souverain Sacrificateur qu’est notre glorieux Seigneur. Nous parlons, ici, de l’Homme glorifié qui a reçu la dignité du sacerdoce non transmissible. Depuis, il y a dans le ciel ce trône de la grâce pour le besoin opportun. Un trône pour la grâce ! C’est merveilleux. Comme nous l’avons déjà vu et médité il y a quelque temps : ‘’La grâce règne par le justice pour la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur.’’ Le trône de la grâce, c’est celui de notre Seigneur Jésus-Christ ! 

    Tout d’abord, puisque le Seigneur a été établi Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, l’auteur présente ce sacrificateur mentionné deux fois seulement dans l’Ancien Testament (Genèse 14 et Psaume 110) pour définir ce nouveau sacerdoce dont a été investi notre Seigneur Jésus-Christ
    --Il est sacrificateur du Dieu très haut (El Elyon) Nom de l’Eternel maître du ciel et de la terre. C’est Dieu Propriétaire. Abram l’a compris car il lui a donné la dîme de tout le butin.
    --Il est roi de justice, selon la signification de son nom. Il est aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix selon la traduction de Salem.
    --Il est sans père, sans mère, sans généalogie. Il n’a ni commencement de jours, ni fin de vie. Il est exactement comme l’Homme ressuscité qui vit éternellement. Lorsque Jésus a parlé à Son Père, dans Jean 17 par ces mots : ‘’Père, glorifie-moi auprès de Toi-même de la gloire que j’avais auprès de Toi avant que le monde fût.’’, nous comprenons que le Fils de Dieu est de toute éternité. Il est sans généalogie, sans commencement ni fin de jours.    
    L’homme Jésus sur terre est né de la postérité de David. Il avait une généalogie. Jésus le ressuscité n’a pas de généalogie, car Il a été déclaré Fils de Dieu, par l’Esprit de sainteté, à Sa résurrection d’entre les morts. Sur terre, Il avait une généalogie, mais Celui qui est ressuscité a retrouvé la gloire qu’Il avait auprès du Père avant que le monde fût. Il n’a plus de généalogie. Pierre, dans sa première lettre, inspiré par l’Esprit écrit :

18  sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères,
19  mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache,
20  prédestiné avant la fondation du monde  et manifesté à la fin des temps, à cause de vous,

    Il est vraiment de toute éternité. Il a paru sur terre avec un corps humain dans un but bien précis. Hébreux 10 l’explique très clairement. Le corps de Jésus a été formé pour être l’Agneau parfait dont le sacrifice a été agréé sans réserve par le Père.
    Melchisédek est apparu dans le livre de la Genèse et en est parti aussitôt après sa rencontre avec Abram. Alors que la Bible mentionne très scrupuleusement la généalogie de tous les patriarches, elle est muette sur Melchisédek. Il est apparu et disparu sans aucune mention de sa parenté. Les Juifs pensaient de lui qu’il était un être divin.
    Il a été rendu semblable au Fils de Dieu. Ce n’est pas Jésus qui a été rendu semblable à Melchisédek, bien qu’apparu sur terre avant Jésus. C’est bien le contraire, c’est lui qui a été rendu semblable au Fils de Dieu. Cette affirmation concerne le sacerdoce et non pas l’homme, mais sa fonction : ‘’il demeure sacrificateur à perpétuité.’’ Il était une représentation de ce sacerdoce dans le livre de la Genèse. Par cet exemple et l’explication de l’auteur, le sacerdoce de Jésus est bien supérieur à celui d’Aaron et ses fils après lui.
    La perfection n’a pu être atteinte par le sacerdoce lévitique. Le sacerdoce lévitique a été établi par la loi d’une ordonnance charnelle (Hébreux 7.16) Lisons quelques versets de cette lettre au chapitre 7 :

11   Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, –car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, –qu'était–il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron ?

12  Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.
13  En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n’a fait le service de l’autel ;
14  car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.
15  Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek,
16  institué, non d’après la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable ;
17  car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour toujours Selon l’ordre de Melchisédek.
18  Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité, –
19  car la loi n'a rien amené à la perfection, –et introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.

    L’auteur de la lettre met face à face le sacerdoce lévitique et celui l’ordre de Melchisédek. Il y a des différences fondamentales entre ces deux
    --Le sacerdoce lévitique n’a rien amené à la perfection. Il s’agit bien sûr de l’œuvre de ce sacerdoce envers les hommes. Les hommes ne peuvent être sauvés par ce sacerdoce, car  il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. (Hébreux 10.4)  Nous savons que ce sacerdoce est appelé ministère de la mort par Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens (2 Corinthiens 3.7)
    --Le sacerdoce lévitique a été établi par la loi d’une ordonnance charnelle. Il était transmis de génération en génération au sein de la tribu de Lévi qui a été choisie par Dieu pour ce service auprès de Lui et du peuple. Ce sacerdoce est exercé dans un sanctuaire érigé par la main de l’homme, sous l’ordre de Dieu. Puisque les hommes meurent, il est nécessaire de continuer la fonction par la postérité de ceux qui partent. Moïse a établi la sacrificature sous le commandement de Dieu. Elle a été instituée par un homme mortel, sous l’autorité et les ordres de Dieu sur des hommes mortels.
    --Le sacerdoce de Christ a été institué selon l’ordre de Melchisédek, par la puissance de l’Esprit qui a établi un Homme immortel et sans aucune mention de la loi. Ce sacerdoce s’exerce dans le sanctuaire qui n’a pas été construit par la main de l’homme. C’est un sanctuaire céleste, dans les lieux célestes pour un peuple céleste qui vit sur la terre et qui reçoit la vie éternelle par la foi.  Jésus a affirmé dans Jean 5.24 :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

    Ce sacerdoce a été institué selon la puissance d’une vie impérissable. Cette vie impérissable habite en chaque homme né d’En-Haut. Le sacerdoce lévitique était tout extérieur avec des rites, des cérémonies, des sacrifices etc. Le sacerdoce de Christ est un sacerdoce intérieur. Il part du cœur de l’homme pour le purifier et l’amener à vivre de cette vie impérissable dont il dépend. Celui qui a le Fils a la vie, la vie est dans le Fils.
    De plus Il est issu de la tribu de Juda, qui n’est pas une tribu attachée au service de l’autel. Tout est nouveau et il y a changement de loi. C’est très important de se souvenir de cela. Notre loi peut se résumer par cette parole de Romains 8 : ‘’La loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ’’ C’est la définition de cette loi nouvelle. Elle agit de l’intérieur, du cœur de l’homme, pour aller vers l’extérieur. C’est l’accomplissement de la prophétie de Jérémie 31 (31-33) et d’Ezéchiel 36 (26-27) Tout part du cœur de l’homme régénéré et dont le corps est devenu le temple de Dieu par le Saint-Esprit.
    Il y a abolition d’une ordonnance antérieure, à cause de son inutilité. C’est clair et c’est très précieux pour nous, car la loi n’a rien amené à la perfection. C’est pour cette raison qu’il est apparu un autre sacrificateur, issu d’une tribu qui n’avait pas ce service selon la loi. Le ministère est selon l’ordre de Melchisédek.
    Le sacerdoce terrestre a été confié à la tribu de Lévi qui célèbre un culte qui est l’ombre et l’image de la réalité céleste (Hébreux 8.5).
    Le sacerdoce du Seigneur, qui n’est pas de la tribu de Lévi, ne peut pas être pratiqué sur la terre. Jésus est le ministre du véritable sanctuaire, le céleste, la réalité dont l’ombre est le sacerdoce terrestre.
    Nous pouvons connaître le ministère du Seigneur dans les cieux en étudiant le sacerdoce lévitique ombre de la réalité terrestre, pratiqué dans le véritable sanctuaire. Les sacrifices et les divers rites du sacrifice lévitique est une leçon de choses pour nous faire comprendre la beauté du sacerdoce non transmissible de Christ.

20  Et, comme cela n’a pas eu lieu sans serment,
21  car, tandis que les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, Jésus l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas : Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l'ordre de Melchisédek. –
22  Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente.

    Jésus a été établi dans son ministère par ce serment que nous trouvons dans le Psaume 110 et qui atteste que cette sacrificature était déjà prévue, et annoncé par David qui a écrit ce Psaume. Nous savons que David était aussi prophète et que dans ses Psaumes la personne et l’œuvre du Seigneur sont décrites de façon précise.
    L’Homme ressuscité, Celui qui ne peut plus mourir, qui a cette vie impérissable devient le Garant de cette Alliance plus excellente. Il a accompli, comme les sacrificateurs terrestres, l’aspersion du sang, mais du Sien, en pénétrant dans le lieu très saint, le véritable, celui qui n’est pas construit par la main de l’homme, et Il a fait l’expiation des péchés.

23  De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents.
24 Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible.
25  C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
26  Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux,
27 qui n'a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, –car ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui–même.
28  En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité.

    Je ne peux pas m’étendre sur ces versets merveilleux qui montrent combien est grand notre  Seigneur. Que chacun d’entre nous puisse méditer sur ces vérités et s’en nourrir ! Il s’est offert Lui-même en sacrifice pour l’expiation de nos péchés. Il a suivi en tout point le sacerdoce lévitique pour l’expiation des péchés sauf que c’est par Son Sang qu’Il a pu pénétrer au-delà du voile, dans le vrai sanctuaire, et accomplir le sacerdoce de la purification des péchés qui dure éternellement.
--Il demeure éternellement.
--Il a ce sacerdoce non transmissible car Il vit à jamais.
--Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par LUI.
--Il est toujours vivant pour intercéder en notre faveur.
--Il est un Souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans taches, séparé des pécheurs, plus élevé que les cieux. Séparé des pécheurs ! C’est ce que déjà Il était sur la terre. Il était complètement séparé des pécheurs. Il pouvait aller vers eux, manger et boire avec eux, tout en étant entièrement séparé. C’est un exemple, un modèle pour nos vies qui doivent témoigner, par cette séparation, de la sainteté de Dieu. Nous pourrons aller vers les perdus, comme le Seigneur, et notre façon de vivre, d’être, de penser, d’agir sera nécessairement différente de la leur. C’est notre vie en premier qui doit les interpeller, afin que notre parole puisse avoir le poids du témoignage d’une vie sanctifiée et le Seigneur l’Esprit pourra toucher le cœur de ces personnes.
      Nous devons être entièrement séparés pour aller vers le monde, vivre avec le monde sans en être, et par cette séparation toucher des hommes des femmes pour les conduire à Christ. Si nous sommes séparés, nous aurons cette parole puissante qui est l'arme spirituelle devant Dieu pour renverser les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu afin d’amener toute pensée à l’obéissance au Christ. Cette arme a une puissance qui agit par ceux qui se  séparent de ce monde perdu pour aller vers lui et lui donner la parole de salut. Nous sommes séparés du monde pour aller dans celui-ci porter la Parole. Séparé, ne veut pas dire exclu de celui-ci, mais avoir une vie sanctifiée qui nous permet de rester pur.
    Quelques versets que nous devons méditer afin de pouvoir grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (2Pierre 3.18)

14  Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.
15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.
16  Approchons–nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. (Hébreux 4)

    Croissons dans la connaissance de ce Souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux. Il peut compatir à nos faiblesse car Il a vécu, Lui aussi sur la terre. Il a été en proie à toutes les tentations qui nous assaillent chaque jour. Il peut compatir, car Il na pas succombé !

17  C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment,
18  afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée.
19  Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au delà du voile,
20  là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. (Hébreux 6)

    Les deux choses immuables au sujet de ce Souverain Sacrificateur sont, d’une part, le serment du Psaume 110 et d’autre part, la promesse faite à Abraham. Deux actes immuables qui sont le garant de cette nouvelle sacrificature. Il est impossible que Dieu mente ! Nous sommes les héritiers de la promesse faite à Abraham, le Juif premièrement et le païen. Tout nous a été acquis par la grâce divine. C’est gratuit !
   Ces deux actes immuables de Dieu nous donnent cette espérance qui nous est proposée. Elle est l’ancre de notre âme qui pénètre au-delà du voile dans le lieu très saint. Nous sommes amarrés au trône de la grâce et les soins vigilants du Seigneur, dans Son ministère, nous gardent et nous conduisent jusque dans l’éternité.

1  Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux,
2  comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. (Hébreux 8)

     Notre Souverain Sacrificateur est assis dans les lieux célestes, à la droite du trône de la Majesté divine. Il est ministre de la réalité dont le temple n’en était que l’ombre. De plus Il exerce Son ministère dans le repos et dans une dignité impossible à décrire.

11  Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est–à–dire, qui n'est pas de cette création ;
12  et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14  combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! (Hébreux 9)

    Il est entré dans le tabernacle véritable par son propre Sang. Il a obtenu une rédemption éternelle afin que nous servions le Dieu vivant. Dieu ne peut être servi que par des êtres sans aucune souillure. Le Sang de Jésus nous a lavés, purifiés et nous pouvons nous approcher de Dieu, par le ministère de Jésus, pour Le servir.

--Il a offert une fois pour toutes ce sacrifice, c’est-à-dire Lui-même
--Il a été établi dans son ministère par le serment  du Psaume 110.
--Il a pu pénétrer dans le vrai sanctuaire par son Sang
--Il a accompli la purification des péchés.
--Il a inauguré, pour nous le chemin nouveau au travers du voile c’est-à-dire Sa chair  (10.20)
--Il nous a obtenu une rédemption éternelle.
--Il nous appelle Ses frères, Sa parenté.
--Il a été fait semblable à nous.
--Il a tout souffert, tout supporté, afin d’avoir cette dignité de Souverain Sacrificateur
--Il a écrasé par Sa mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort

    Que chacun puisse encore chercher d’autres trésors qui sont contenus dans cette lettre ! Ils sont innombrables ! Que notre Seigneur est grand ! Que Son amour est merveilleux ! Mais que Sa sévérité doit nous faire réfléchir à nos voies !
    Je suis bien conscient que je n’ai fait que marcher sur le bord de cet océan grandiose des merveilles décrites dans cette lettre. Que chacun puisse approfondir sa connaissance dans la contemplation et la découverte de notre merveilleux Seigneur, à travers la lecture de cette lettre aux Hébreux  !

jcb 

samedi 3 décembre 2011

COURTE MÉDITATION SUR LA PERSONNE DE JÉSUS-CHRIST DANS L’ ÉPITRE AUX HÉBREUX (première partie)

( J’ai sur mon cœur ce verset de Job 41.3 Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, des merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
    Ici, je touche à la personne de notre merveilleux Seigneur et j’aborde cette méditation avec une sainte crainte de Dieu. Je suis comme Moïse devant le buisson ardent qui doit se déchausser parce que ce lieu est saint, sanctifié par la présence de Dieu. Il est très difficile de pouvoir décrire ce merveilleux Seigneur sans avoir cette sainte crainte au fond du cœur.)

1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes,
2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé les mondes, ( ères ou âges selon les traductions)
3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,
4  devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur.

    Ces premiers versets du premier chapitre de la lettre aux Hébreux décrivent de façon magistrale la personnalité de Celui qui nous a sauvés et quel honneur est le sien à présent ! Essayons de méditer sur ces trésors que nous trouvons dans ces quatre premiers versets.
    En premier, nous constatons que Dieu a toujours parlé à l’homme, de plusieurs manières. Il n’a jamais laissé tombé ‘’l’œuvre de ses mains’’ comme le dit si bien Job (Job 10.3 D’après une note de la version Colombe, la traduction littérale est : Les travaux pénibles de tes paumes) Il ne nous a jamais laissé tomber. Israël avait été choisi par pure grâce pour porter le salut aux nations. Ce peuple a porté en son sein la promesse faite à Abraham : ‘’Toutes les familles  de la terre seront bénies en toi’’ C’est par la descendance d’Abraham, Christ, issu de la tribu de Juda, que les promesses se sont réalisées. (Galates 3.16)
    L’auteur nous parle ‘’de ces derniers temps’’ ou selon les versions ‘’des derniers de ces jours’’ ou encore ‘’de la fin de ces jours’’ etc. Il s’agit du temps de l’intervention définitive de Dieu, sur l’humanité, par la venue du Messie. C’est le début de la période finale introduite par la venue, l’œuvre et la personne du Seigneur. Nous ne connaissons pas la durée de cette période, mais le terme arrive à grands pas.
    Chouraqui explique que : ‘’Pour l’Hébreu, ce qui est passé est connu et se situe donc devant lui. Le futur, par contre, est inconnu. Il se situe derrière. Demain est ce qui se situe derrière moi. L’homme pénètre donc dans l’avenir à reculons.’’  
    Cette expression, dans la version grecque des Septante, fait référence à une intervention divine définitive. Cette expression exprime que les temps messianiques sont arrivés, c’est la fin d’un âge et le début d’un autre. La durée de cet âge est indéterminée et ces temps messianiques sont ceux qui sont les derniers. Toute l’œuvre de Dieu est accomplie en Christ. Toutes les promesses de Dieu sont ce oui en Lui (Christ) nous affirme Paul dans sa  deuxième épître aux Corinthiens. Tout est en Christ.
    Le chrétien se trouve dans l’âge qui se termine et, par la foi, il est aussi dans ce nouvel âge qui est la consommation de toutes choses. Nous pouvons aller de l’avant en regardant Christ et en établissant notre vie sur ce qu’Il a accomplit à la croix une fois pour toutes. C’est le salut et l’introduction dans ‘’le royaume du Fils de son amour’’ pour ceux qui croient en Lui. Nous entrons dans l’avenir à reculons, en contemplant le Seigneur. En Lui nous sommes déjà dans ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre.
    Il est le message de Dieu pour le monde. Dieu nous a parlé par le Fils. D’autres traduisent  ‘’par un fils.’’ Dans le texte grec, il n’y a pas d’article défini devant Fils. Cette absence de l’article défini insiste sur la qualité de Fils et elle fait attendre des précisions ultérieures sur ce qu’Il est réellement pour nous. (D’après une note dans la version Jérusalem) Il est la réalité de tout ce que les prophètes ont annoncé en parlant d’abord aux pères et puis à son peuple Israël, par les prophètes qu’Il a suscités en son milieu.
    Ces quatre premiers versets sont un hymne à la gloire du Fils et de Dieu. Ils décrivent magistralement la beauté, la gloire, la qualité, l’œuvre et la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Il y a peu de description comme celle-ci qui nous décrive le Fils !

     Nous voyons que Jésus-Christ est :

--Héritier de toutes choses.

    Il possède toutes choses, tout ce qui existe. Il est El-Elyon, le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre, à qui, Abraham a donné la dîme de tout le butin, lorsqu’il est revenu vainqueur des rois qui avaient saisi Loth. C’est Lui qui a tout créé sous le gouvernement du Père. Il a acquis en héritage cette création, par son œuvre de rédemption sur la terre. La création attend, elle aussi, la libération de la servitude de la corruption. (Romains 8.21) Tout a été accompli à la croix et tout est en devenir de ce qui est déjà fait. Il est Celui qui accomplit les promesses faites aux patriarches et à David étant de leur descendance selon la chair. Jésus est fils de David, fils d’Abraham. (Mathieu 1.1)Toutes les nations sont bénies en Jésus-Christ, C’est la  promesse faite à Abraham. Il est aussi le Roi universel promis à David qui va régner éternellement.

--Celui par lequel Dieu a créé les mondes ou les âges.

    Tout ce qui existe et tout ce qui s’est passé au fil des siècles a toujours été sous le gouvernement du Fils. Rien ne lui a échappé. Il est le Dieu créateur, le Propriétaire, le Maître absolu de toutes choses. Sa venue sur la terre a été nécessaire pour anéantir les pouvoirs que le serpent s’était acquis en poussant le premier couple à la désobéissance. La  justice de Dieu a exigé sa venue sur terre pour anéantir l’œuvre du diable et reprendre le droit perdu. Nous connaissons ce que dit la justice de Dieu au sujet du pécheur : ‘’celui qui pèche mourra’’ Christ est venu pour prendre sur Lui notre condamnation afin de l’expier. C’était le prix à payer pour assouvir la justice de Dieu. C’est pour cela que Dieu lui a donné un corps humain. Hébreux huit nous le démontre magistralement. Désormais, le ciel est ouvert pour quiconque croit à cette œuvre de justice.
    Rien n’a pu exister ou être sans Son consentement. Il tient tout entre Ses mains. Il est venu sur terre pour, par son œuvre, reprendre ce qui avait été volé à Adam et Eve. Par une seule faute la condamnation s’étend à tous les hommes, par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie, s’étend à tous les hommes. (Romains 5.18) Il a, par son sacrifice, anéanti le pouvoir de notre ennemi. C’est Lui qui règne jusqu’à ce qu’Il nous introduise pleinement dans cette nouvelle création. Ce jour-là, lorsque le fruit de son œuvre sera pleinement réalisé, que nous verrons la réalité de ce nouveau monde et que tout Lui sera soumis, Il se soumettra Lui-même au Père, pour que Dieu soit tout et en tous comme l’écrit Paul dans 1Corinthiens 15.20-28.

--Le rayonnement de sa gloire.

    C’est une allusion certaine à la Shékina de gloire, cette lumière incréée qui se trouvait entre les deux chérubins, sur le couvercle de l’arche. L’arche était le lieu de la présence de Dieu, au milieu de son peuple. Elle était, aussi, le trône de Dieu, le marchepied, l’endroit où Dieu posait ses pieds. (1Chroniques 28.2, Psaume 132.7...) Elle était aussi le lieu de l’expiation des péchés du peuple, moment de réconciliation entre Dieu et Son peuple par ces sacrifices sanglants au jour du pardon, une fois par an. Il fallait renouveler, chaque année, ce sacrifice en attendant le vrai sacrifice.
    La présence de Dieu se manifestait visiblement au-dessus de l’arche par la nuée, le jour et le feu, la nuit. C’était l’ombre des choses à venir.  La gloire de Dieu se manifestait dans le tabernacle, durant le séjour du peuple dans le désert. Elle était la preuve évidente que Dieu se trouvait, ‘’tabernaclait’’, résidait au milieu de son peuple.
    De même la gloire de Dieu était présente dans le Fils lorsqu’Il était sur la terre. Dieu ‘’tabernaclait’’ dans Son Fils. La lumière était en Lui dans son cœur, cachée comme dans le tabernacle. Jésus était ce tabernacle vivant. Sa lumière cachée se manifestait par ses actes, ses paroles, son enseignement. Cette parole était nuée et brouillard pour ceux qui la refusaient et lumière pour ceux qui l’acceptaient dans leurs cœurs.
    A présent, le tabernacle de Dieu, c’est l’Eglise, car Dieu par Son Esprit habite en chaque membre de l’Eglise. Nous avons une responsabilité énorme. Par notre vie, nos actes, nos paroles, nous pouvons, nous aussi, être comme le Seigneur car Sa lumière est en nous. Cette lumière est salut pour ceux qui l’acceptent et mort pour ceux qui la refusent (2 Cotinthiens 2.16)  Jésus n’a-t-Il pas affirmé que nous sommes la lumière du monde ?
    Nous pouvons faire une comparaison, bien faible et imparfaite avec le soleil au sujet de ce rayonnement. Le soleil reste en place dans le ciel. Il envoie ses rayons qui nous réchauffent et qui donnent la vie. Si le soleil descendait sur terre, nous ne pourrions vivre. Ce serait la mort certaine. C’est sa lumière qui permet la vie biologique sur terre. Ses rayons sont la vie. Christ est ce rayonnement du Père. Personne ne peut voir Dieu et vivre, nous le savons tous. Le rayonnement qui est Son Fils, Lui, peut nous donner la vie. Il est l’expression même de la vie de Dieu, mais dans la mesure que nous pouvons supporter pour vivre. Il est Dieu accessible pour nous. Lorsque nous contemplons le Fils, nous contemplons le Père. ‘’Celui qui m’a vu, a vu le Père’’, a dit Jésus à Philippe. Ce disciple voyait constamment Jésus, mais il ne le voyait pas vraiment, il ne le connaissait pas ! Nous devons voir  le Seigneur par l’Esprit de Dieu pour le découvrir vraiment tel qu’Il est.

--L’expression de son être. (Colombe T.O.B.)
(ou bien, selon les traductions, Il est
--L’empreinte de sa substance. ( Osty, Darby)
--L’effigie de sa substance ( Jérusalem)
--L’expression de sa personne (Segond 21)
--L’expression parfaite de son être ( Semeur)
--Le caractère de sa substance (Chouraqui)
--La représentation exacte de ce que Dieu est (Bible expliquée)

    La gloire de Dieu a tabernaclé sur la terre en son Fils. Il est l’expression parfaite de Son Être (Dieu) l’empreinte de Sa Nature. Ce mot grec désignait la marque laissée dans la cire par un sceau.
    Ces deux métaphores (empreinte, expression…et être, substance..) expriment l’identité de nature entre le Père et le Fils autant que la distinction des personnes. Le Fils est le ‘’resplendissement ou le reflet de la gloire lumineuse (cf Exode 24.16+) du Père, et il est l’effigie (cf Colossiens 1.15+) de sa substance, comme l’empreinte exacte que laisse un sceau ( Note de la bible de Jérusalem)
    De même que l’empreinte faite par un sceau est une exacte reproduction, ainsi le Fils reproduit exactement le caractère du Père, dans son amour, sa grâce, sa beauté, son être, ainsi que dans sa sainteté et son horreur du péché. La gloire de Dieu est souvent synonyme de Dieu lui-même. Nous en avons un exemple dans Exode 33.19-22, lorsque l’Eternel révèle Son Nom à Moïse. Il est à noter que Moïse a eu cette révélation dans ‘’le creux du rocher’’. C’est une image, un symbole de Christ à la Croix. Ce rocher troué, c’est Christ transpercé. Là nous connaissons le Nom de l’Eternel, dans ce ‘’creux de rocher-là’’, Christ brisé.
    Pour connaître le Fils dans sa dimension céleste, le Seigneur nous a donné son Esprit. Par lui nous avons la révélation de qui est vraiment notre Seigneur. Lire l’Evangile ne suffit pas pour connaître le Seigneur. Nous devons avoir la révélation par le Saint-Esprit afin de ne pas tomber dans l’adoration d’une image que nous pourrions engendrer par notre cerveau. Sans révélation de l’Esprit, nous ne pouvons pas connaître réellement qui est notre merveilleux Seigneur. Nous devons cultiver notre communion avec le Père, et par sa grâce infinie, Il nous révélera le Fils, comme Il l’a fait à Paul (Galates 1.16) par la puissance de son  Esprit. Les Écrits Saints doivent nous donner, par le Saint-Esprit la révélation spirituelle de ce que nous lisons. Il est trop facile de tomber dans ce que nous voulons voir du Seigneur. Seuls, les yeux de notre cœur peuvent, par l’Esprit, nous le révéler tel qu’Il est.

--Celui qui soutient toute chose par sa Parole puissante.

    Jésus est la Parole de Dieu incarnée. Jean, dans son Évangile affirme que la Parole est Dieu. La Parole est  l’expression de la volonté de Dieu. Lorsque Dieu a décidé de créer le monde, Il l’a fait par un effet de sa volonté. La Parole a accompli sa volonté et le monde est né de cette volonté exprimée par la Parole. Jésus-Christ est cette Parole.
    Cette Parole, non seulement crée, mais a la puissance de soutenir cette création pour la mener à sa réalisation finale.

S.J. Kistemaker a écrit dans son commentaire :

    ‘’Le mot traduit par soutenir implique une notion de mouvement vers l’avant… Le Fils porte toutes choses pour les amener vers la fin à laquelle elles étaient destinées. Il le fait par sa Parole puissante. Le Christ, qui gouverne l’univers, dit une parole et toutes choses écoutent en obéissant à sa voix. Rien d’autre n’est nécessaire, la parole prononcée est suffisante.’’

    Nous savons que, depuis la chute, la corruption est entrée dans le monde, aussi bien pour tout ce qui respire (hommes et bêtes) que pour la nature elle-même. Le Seigneur soutient tout cela par sa Parole et le porte en avant jusqu’à l’accomplissement total de la volonté de Dieu. Nous ne pouvons pas vraiment réaliser à quel point cette Parole, qui habite en nous, est  puissante. La Parole qui a créé le mode, la Parole par le Saint-Esprit qui a ressuscité le Seigneur habite en nous.Pouvons-nous vraiment le réaliser ?....pour le vivre!
    Le Seigneur a fait de nos esprits, nés d’en haut, le réceptacle de cette puissance, car l’Esprit de Dieu habite en nous. Nous avons un potentiel énorme qui ne peut se manifester que par un brisement absolu, afin que la gloire de ce que nous pouvons réaliser de grand, de surnaturel soit toute sur notre Maître. Que Lui seul soit glorifié ! C’est Lui qui agit en nous.

--Celui qui a accomplit la purification des péchés

    Par sa mort, les péchés de l’humanité ont été expiés. Nos péchés étaient déjà expiés avant même que le Seigneur se manifeste à nous. Il avait déjà préparé notre place auprès de Lui par la rédemption. Notre place était déjà prête. Il est venu vers moi (vers nous) par le témoignage d’un homme qui est devenu mon frère en Christ, et le Saint-Esprit a fait le reste. Ma (notre) place m’attendait ! C’est merveilleux ! Mes (nos) péchés étaient déjà couverts par le Sang de Christ. Par Sa Parole, nous avons pu nous repentir, confesser nos péchés et recevoir le pardon. Par le témoignage de ce frère, j’ai pu faire ma part (me reconnaître pécheur et perdu) et je suis né de Dieu. C’est ce qui s’est produit pour chacun de nous. La participation du pécheur est nécessaire pour recevoir ce salut. Cette participation est de reconnaître notre état de pécheur, convaincus par le Saint-Esprit.
    Son corps brisé, meurtri, son humiliation lorsque les gens l’injuriaient sur la Croix, Sa mort ainsi que Son témoignage merveilleux sur la terre, tout cela était le prix à payer pour notre salut par la purification de nos péchés.

--Celui qui est assis à droite de la majesté divine.

    C’est l’Homme dans la gloire, notre Avocat, celui qui est vivant pour l’éternité et qui intercède pour nous. Il est assis. C’est une position de repos. Comme nous sommes en Lui, nous aussi, par la grâce merveilleuse de Dieu nous sommes assis, mis au bénéfice de sa justice dans un repos perpétuel, repos de sabbat du septième jour qui n’a ni soir, ni matin (Genèse  2.1-3) Un repos de sabbat qui n’a pas de fin ! Comme pécheur nous rentrons dans le repos de Dieu. Comme saints, nous rentrons dans les œuvres déjà préparées par Lui pour Le servir. (Ephésiens 2.10)

--Celui qui est d’autant supérieur aux anges, qu’il a hérité d’un nom bien différent du leur.

    Celui par qui et pour qui tout existe est venu sur terre pour accomplir la Loi, briser la puissance de l’ennemi de nos âmes et  recevoir en héritage Sa création et ce Nom que nul autre ne peut porter. Il a acquis ce qu’Il avait créé et qui avait été perdu par Adam. Il est venu en tant que deuxième Adam pour reprendre Ses droits sur Sa création et sur l’homme qu’Il a créé. Il est l’Homme qui a parfaitement obéi à Dieu pour reconquérir , par un acte de justice ce qui avait été volé à Adam par sa désobéissance.
    En effet, Dieu ne peut pas se renier. Sa justice exige la mort du pécheur. Cette sentence sur le pécheur doit être accomplie. Paul, dans Romains, explique comment Dieu a fait pour ne pas se renier et donner la vie aux pécheurs tout en expiant le péché :

--Par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort et ainsi la mort a passé sur tous les hommes (Romains 5.12)

-- Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes. (Romains 5.18-19)
(Lire aussi Romains 3.21.26)

    Paul, inspiré par l’Esprit démontre que par l’obéissance d’un seul Homme, le Seigneur Jésus, beaucoup seront rendus justes. Cet acte de justice c’est la condamnation de la race déchue accomplie par la Croix et sa justification par la résurrection de Christ.
    L’auteur de la lettre aux Hébreux explique, dans la suite de ce premier chapitre la gloire du Seigneur et Son rang dans les lieux célestes. Voilà ce qu’il déclare en s’appuyant sur la Parole, Parole accomplie par le Fils :

5 Car auquel des anges Dieu a–t–il jamais dit : Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ?
6  Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier–né, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent !
7  De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu.
8  Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité ;
9  Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie plutôt que tes compagnons.
10  Et encore : Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ;
11  Ils périront, mais tu subsistes ; Ils vieilliront tous comme un vêtement,
12  Tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés ; Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.
13  Et auquel des anges a–t–il jamais dit : Assieds–toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ?
14  Ne sont–ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?

    Il était Fils de toute éternité. Sa présence sur la terre, Son témoignage par Sa vie, Son ministère, Son œuvre, tout cela était nécessaire pour reprendre les droits volés. Il est le Vainqueur qui rentre dans le palais céleste pour être intronisé. Dieu, Son Père lui dit :
--Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Il a été déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l’Esprit de sainteté par sa résurrection.  (Romains 1.4)
--Que tous les anges de Dieu l’adorent (ou se prosternent, selon les versions)
--Ton trône, ô Dieu, est éternel Ce ‘’ô Dieu’’ est attribué au Fils dans le contexte. Il a un  sceptre d’équité. Nous savons que ce sceptre a été gagné par sa crucifixion sur l’infâme bois de la Croix. Quelle grâce !
--Ton Dieu t’a oint d’une huile de joie plutôt que tes compagnons. D’autres traduisent ‘’au-dessus’’ de tes collègues, de tes égaux ( ?), de préférence à tes associés. L’auteur montre la prééminence absolue du Fils sur ceux qu’Il a sauvés, et Il est au-dessus des anges, car ceux-ci ont l’ordre de se prosterner devant le Fils.
--Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Le Fils au commencement a tout créé et pour recevoir l’autorité perdue sur cette création, le Père l’a envoyé sur la terre.
--Toi tu restes le même et tes années ne finiront pas. Dieu le Père l’a assis à sa droite, et Il agit afin que tous ses ennemis devienne son marchepied. Lorsque nous lisons Hébreux 2.7-8, nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises. Regardons ces deux versets :

7  Tu l'as abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Tu l'as couronné de gloire et d'honneur,
8  Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui sont soumises.

    Nous sommes dans la dimension de l’espace temps avec un hier, un aujourd’hui et un demain. Christ est dans l’autre dimension, celle de l’Esprit. Dans le tout accompli de Dieu. Pour Lui, c’est fini et par son Esprit qui nous conduit nous rentrons dans cet accompli de Dieu. Il se nomme, dans Apocalypse 1.8 ‘’Je suis celui qui est, qui était et qui vient’’. Il ne proclame pas Son  Nom en disant : je suis celui qui était, qui est, mais bien : celui qui est, qui était. Il EST dans un présent éternel et ineffable. Parce qu’IL EST, le passé et le futur sont englobés dans ce présent éternel. Nous ne voyons pas que tout Lui soit soumis parce que nous sommes dans l’espace temps. Si nous étions dans le présent éternel d’où Il règne, nous verrions effectivement que tout est fini, achevé et que tout Lui est soumis.

    Pour clore cette première et courte méditation, nous pouvons dire que nous avons la description de l’établissement de la royauté de l’Homme ressuscité, déclaré Fils de Dieu à Sa résurrection, par l’Esprit de sainteté. L’auteur nous décrit Sa gloire, Sa personne, Son honneur. Il est décrit  avec majesté. Il a été engendré par le Saint-Esprit pour être le Fils, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. C’est l’accomplissement de la prophétie d’Esaïe 9.5 qui déclare : « un enfant nous est né (c’est Bethléem) un Fils nous est donné. (c’est la résurrection) » Il a le Nom au-dessus de tout nom, Dieu le Père le nomme Dieu, Seigneur Créateur du ciel et de la terre, Celui dont le règne ne cessera jamais, dont les années ne finiront pas. Il est assis à la droite de la Majesté Divine.

    Méditons, à présent, sur le moyen par lequel Il a reçu cette dignité. Nous méditons sur l’Homme selon le cœur de Dieu.

9    Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10  Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11  Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12  lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13  Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
14  Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16  Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham.
17  En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;
18  car, ayant été tenté lui–même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.

    Jésus est couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’Il a soufferte. Sublime vérité ! Il est descendu sur terre comme le deuxième Adam pour souffrir la mort pour tous. C’est-à-dire que  Sa mort était nécessaire pour racheter l’homme pécheur. Mais la mort n’a pas pu le retenir ! Nous savons cela et c’est merveilleux. L’homme Jésus a souffert la mort lorsqu’Il a pris l’iniquité de nous tous à Gethsémané. A ce moment, Il était séparé du Père par le péché qui était sur Lui. C’est un ange, apparu du ciel, qui est venu Le soutenir ; (Luc 22.43)  Car à partir de ce moment et jusqu’à Sa mort, Il était séparé des délices de la communion avec Son Père. Qui peut comprendre cette somme de souffrances multiples de Sa part pour nous ? Il était en agonie à partir de ce moment car Il n’avait plus aucune conscience de la communion avec Son Père. Il a premièrement souffert cette mort-là, la séparation d’avec Son Père. Je ne peux pas imaginer à quel point Il a du souffrir de cette mort à Dieu le temps de Son agonie. Séparé du Père ! Un océan de souffrances pour chacun de nous. Il expiait les péchés de l’humanité par Sa séparation avec Son Père. Il a subi la mort spirituelle avant de subir la mort physique sur le bois. C’est pour cela qu’Il est couronné de gloire et d’honneur. Lorsqu’Il a été délivré de la mort et qu’il est monté au ciel pour Son intronisation, il a libéré ceux qui étaient dans le sein d’Abraham et les a entraînés  à Sa suite, dans Son sillage !
    Par Sa mort, Il a anéanti celui qui avait e pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable. La mort du Juste était nécessaire pour reprendre le pouvoir de la mort au diable. C’est Lui, à présent, qui a les clés de la mort et du séjour des morts (Apocalypse 1.18)

    Le but ultime : il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple.

    Il est notre Frère ! Quelle grâce ! Le Fils aîné qui a reçu la double portion pour nous tenir dans la présence du Père. Il a la puissance nécessaire pour nous garder et nous délivrer de nos erreurs sur terre par Sa position suprême et ce Nom qui est au-dessus de tout nom.
    Il n’a pas honte de nous appeler frères ! Ailleurs il est écrit qu’Il nous rend participant de la nature divine (2Pierre 1.4) Il nous fait participer à sa sainteté. (Hébreux 12.10) Il et notre Frère aîné glorifié dans les lieux célestes et nous sommes glorifiés en Lui (Romains 8.30) Nous sommes prédestinés, appelés, justifiés et glorifiés. Ces vérités de Romains 8 font partie du butin de la Croix, pour chacun de nous.

    Nous avons aussi un autre passage merveilleux dans cette lettre qui décrit les souffrances de notre merveilleux Seigneur. Lisons Hébreux 5.7-10

7  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
9  et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
10  Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.

    L’auteur décrit très sobrement et avec réalisme les souffrances du Seigneur à Gethsémané. Il a supplié son Père de détourner cette coupe, symbole et de nos iniquités et de jugement de Dieu sur l’humanité déchue. Il a été exaucé ! C’est-à-dire qu’Il pouvait éviter cette Croix. Il était libre du choix à prendre. N’as-t-Il pas déclaré dans Jean 10 :

17  Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre.
18  Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi–même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.

    Le Seigneur s’est offert volontairement pour le salut des hommes. Il avait vraiment le libre choix, le Père l’ayant exaucé. Que de grâce ! Dans l’Ancien Testament nous voyons qu’il était nécessaire d’avoir des offrandes volontaires pour bâtir le sanctuaire dans le désert. (Exode 35.29) De même pour la construction du temple et malgré tout le matériau qui avait été préparé par David celui-ci a offert volontairement de ses biens propres, ainsi que tout le peuple pour cette construction. (1Chroniques 29) Nous voyons aussi des offrandes volontaires pour la reconstruction de l’autel d’airain et du temple (Esdras chapitres 1, 2, 3)
    Le Seigneur s’est offert volontairement pour la construction du véritable temple, Son Temple, l’habitation de Dieu en esprit sur la terre, habitation que nous sommes.
    Que chacun de nous puisse méditer sur ces versets qui montrent l’amour que Dieu a manifesté aux hommes, amour issu des souffrances de Christ Homme parfait, Fils de l’homme. Qui peut vraiment réaliser la dimension de cet amour ?

jcb