Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre douzième leçon sur cette merveilleuse
épître de 2 Corinthiens.
Prions:
Père, merci d’imprimer dans nos cœurs et dans nos vies la vérité que Jésus est tout suffisant et qu’Il est tout ce dont nous aurons toujours besoin. Nous Te louons pour Ta Bible, mais nous ne pouvons pas la comprendre à moins que Tu nous donnes une révélation de la Révélation, jusqu’à ce que Tu illumines nos yeux, jusqu’à ce que Tu nous parles, tout ce que nous pouvons recevoir sont des idées humaines. Nous prions donc que nous puissions aller au-delà des pages sacrées pour que nous puissions voir le Seigneur. Nous Te remercions pour Ton Saint-Esprit qui nous montre tout cela. Nous nous attendons à Toi et nous Te demandons de nous nourrir. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.
Père, merci d’imprimer dans nos cœurs et dans nos vies la vérité que Jésus est tout suffisant et qu’Il est tout ce dont nous aurons toujours besoin. Nous Te louons pour Ta Bible, mais nous ne pouvons pas la comprendre à moins que Tu nous donnes une révélation de la Révélation, jusqu’à ce que Tu illumines nos yeux, jusqu’à ce que Tu nous parles, tout ce que nous pouvons recevoir sont des idées humaines. Nous prions donc que nous puissions aller au-delà des pages sacrées pour que nous puissions voir le Seigneur. Nous Te remercions pour Ton Saint-Esprit qui nous montre tout cela. Nous nous attendons à Toi et nous Te demandons de nous nourrir. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Nous
avons parcouru les deux premières sections de 2 Corinthiens et dans
cette leçon nous allons commencer la troisième section qui couvre
les chapitres 10 à 13. Laissez-moi encore une fois vous redire de
quelle manière le livre de 2 Corinthiens peut se découper en trois
parties. Le message de 2 Corinthiens est la toute suffisance du
Seigneur Jésus-Christ. Jésus est suffisant. Jésus est adéquat.
Jésus est tout suffisant. Pour démontrer cela et nous donner à
jamais une preuve de cette simple vérité, Dieu a sélectionné
l’apôtre Paul, le parfait instrument.
F.W.
Robertson décrit l’apôtre Paul par ces mots: « C’est un
cœur, un cerveau, une âme de feu et un tempérament de volcan. »
Voilà comment est l’apôtre Paul. Dieu a choisi cet homme qui est
un cœur, un cerveau, une âme de feu et qui avait un tempérament de
volcan, pour illustrer pour toujours l’absolue plénitude de la
vérité que Jésus-Christ est tout suffisant pour chacun d’entre
nous, peu importe ce à quoi nous faisons face.
L’apôtre
Paul était le plus grand légaliste que ce monde ait jamais connu et
par Sa grâce, Dieu l’a changé dans le plus grand instrument de la
grâce que ce monde ait jamais connu. Alors qu’il devient notre
exemple, il devient le modèle humain complet de la vie chrétienne.
Tous les autres modèles même si vous utilisez les saints de la
Bible sont des modèles incomplets. Personne d’autre n’est un
modèle. Vous pouvez bien sûr regarder à d’autres vies comme à
David, Timothée, Pierre, etc. et en tirer des principes, mais vous
ne pouvez pas voir toute la vie chrétienne à moins que vous ne
regardiez à Paul parce que Dieu l’a sélectionné lui.
Rappelez-vous
le, que les trois sections de ce livre tournent autour de la vérité
que Jésus est tout suffisant.
- Chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
- Chapitres 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
- Chapitres 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
Nous
avons terminé notre discussion sur les neuf premiers chapitres et
dans cette leçon, j’aimerais prendre les chapitres 1 à 13 dans
leur ensemble. Puis dans nos prochaines leçons nous reviendrons en
arrière pour reprendre le texte chapitre par chapitre et en voir
tous les détails. Je suis convaincu qu’une des meilleures façons
de voir ce que Dieu a sur le cœur est d’avoir une vision
d’ensemble. Nous désirons voir la grande chose que Dieu essaie de
nous communiquer.
Je
ne sais pas si vous avez déjà étudié le livre de 2 Corinthiens,
mais ceux qui l’ont fait sérieusement ont sans doute remarqué un
profond changement dans le style littéraire. Ce changement est si
abrupt et le style si différent que certains commentateurs ne savent
pas comment gérer cela. Certains disent par exemple que Paul n’a
même pas écrit ces chapitres. Ils sont si différents que certaines
personnes disent qu’il est évident que quelqu’un d’autre les a
écrits et qu’on les a ajoutés ensuite.
D’autres
disent: « Paul l’a sans doute écrite, mais il arrive parfois
que vous soyez d’humeur changeante. Il arrive parfois que vous
commenciez une lettre et que vous ne la terminiez pas tout de suite.
Puis quelques temps plus tard ou même une semaine plus tard, vous
reprenez la lettre pour continuer mais votre humeur a changé par
rapport à la semaine précédente. Par conséquent lorsque quelqu’un
la lit, il est capable de voir une différence entre là où vous
avez arrêté puis repris, même si vous utilisez le même stylo. »
Voilà de quelle manière les gens essaient d’expliquer cette
différence. Paul a donc peut-être écrit les neuf premiers
chapitres d’une seule traite, puis il y a ajouté les trois
chapitres qui ont suivi comme une annexe au livre.
Une
troisième explication est que Paul a changé d’humeur pas parce
qu’il a écrit les derniers chapitres à un autre moment, mais
parce qu’il a changé d’audience. En d’autres termes, ils
disent que les neuf premiers chapitres s’adressent à la majorité
des chrétiens de Corinthe, dont le cœur était ouvert au Seigneur
et sensible à l’apôtre Paul en tant qu’instrument de Dieu et en
tant que canal de rédemption de Dieu. Ces personnes disent que dans
ces derniers chapitres, Paul s’adresse à une poignée de personnes
qui se nomment chrétiennes et qui s’opposaient au Seigneur, à
l’apôtre Paul et au message de Dieu. C’est cela qui explique le
changement dramatique que nous voyons au chapitre 10. Quelle que soit
l’approche que vous preniez, je pense que vous avez reconnu qu’il
y a un grand changement lorsque vous arrivez au chapitre 10.
Pour
avoir une vue d’ensemble de ces chapitres, j’aimerais vous
montrer premièrement à quoi cela ressemble à la surface, et
ensuite y retourner à nouveau pour y entrer de façon un peu plus
profonde pour ainsi vous montrer ce que je crois que Dieu essaie de
nous communiquer dans ces chapitres. En fait, on peut considérer que
95 % des gens qui écrivent au sujet de la Bible ne vont pas au-delà
de ce que l’on voit à la surface. La majeure partie de ce que vous
trouvez dans les commentaires n’est que des choses que l’on voit
à la surface. Je ne dis pas qu’il ne faut pas utiliser les
commentaires. Je les utilise tout le temps. Je ne pourrais pas m’en
passer. Mais je peux vous dire que vous devez parfois beaucoup
chercher pour en retirer un petit diamant, et je me demande parfois
si tout ce travail est vraiment utile, mais il arrive tout de même
que de temps en temps vous puissiez trouver un de ces petits diamants
et ensuite vous louez Dieu pour les commentateurs.
Il
arrive également parfois que vous n’en ressortiez rien, c’est
parce que dans votre cœur vous n’étiez pas allés aussi en
profondeur que les commentateurs et vous passez alors par-dessus
quelque chose. Puis quelques années plus tard, lorsque vous y
retournez, vous vous demandez comment vous aviez pu rater ceci ou
cela? C’est simplement parce que le sol de votre cœur n’avait
pas été assez retourné. Les commentaires sont donc bons, mais ils
vont souvent juste au-dessus de la surface. Certains sont pires que
d’autres. Certains n’ont pas plus de profondeur qu’une goutte
d’huile. Vous essayez d’y rentrer mais ils ne parlent que de
choses que l’on voit à la surface.
APOLOGIE
ET POLÉMIQUE
Ceci
dit pour nous permettre d’avoir une vue d’ensemble de ce passage,
j’aimerais juste passer un peu de temps à définir deux mots avec
lesquels vous devez être familiers et que vous avez déjà dû
rencontrer si vous êtes des étudiants sérieux de la Bible.
Le
premier mot est apologie. Cela signifie défendre en théologie. Une
apologie est une défense. C’est donner des arguments pour quelque
chose. Voici ce que dit le dictionnaire: « La défense de la
foi religieuse sur la base de la raison. »
Dans
certaines écoles bibliques et dans presque tous les séminaires, on
demande aux étudiants de prendre des cours d’apologétique. La
théologie est ce que nous croyons sur Dieu et l’apologétique est
le pourquoi nous croyons. Il s’agit des raisons et des preuves. Si
vous êtes capables de donner de bonnes raisons concernant votre foi
alors vous êtes un apologète. Si vous étudiez l’apologétique
alors vous êtes un apologète. Je mentionne tout cela parce que de
nombreuses personnes et même la plupart pensent que les chapitres 10
à 13 sont l’apologie de Paul. Ils pensent qu’il défend son
apostolat, sa personne, son évangile et sa foi. Par conséquent dans
la plupart des commentaires lorsque vous arrivez à cette partie,
vous trouvez: « chapitre 10 à 13, l’apologie de Paul. »
Voici
un deuxième mot que je désire que vous connaissiez, il s’agit
d’un mot qui vient du grec polemos qui signifie guerre. C’est
comme apologétique tout en étant plus engagé. Il s’agit du mot
« polémique ». Un polémiste est également une personne
qui donne une défense, mais voici la différence. Un polémiste ne
fait pas que donner des arguments pour sa foi, mais essaie également
de détruire les arguments qui sont contre lui. Non seulement il
combat pour sa foi, mais il essaie également de montrer que toutes
les autres personnes ont tort.
Lorsque
quelqu’un vient avec tout un système de croyances et de doctrines,
un polémiste viendra pour dire: « Nous ne sommes pas d’accord
avec cela et voilà pourquoi, et voici ce que nous croyons. »
Il est tout le temps en train de démolir l’autre côté. Un
polémiste est une personne qui aime discuter. Il aime les
controverses. Il aime se retrouver dans les réunions de discussions
qu’il trouve très amusantes. Nous avions l’habitude de faire
cela à l’école biblique. Nous nous asseyions ensemble pour
discuter du calvinisme ou de l’arménisme et voir de quelle façon
la volonté de l’homme était en lien avec la souveraineté de
Dieu.
Un
apologète va vous dire ce qu’il croit et pourquoi. Un polémiste
va également essayer de faire tomber toutes les choses avec
lesquelles il n’est pas d’accord. Un apologète vous dira
simplement: « Nous croyons que Jésus est Dieu, en nous basant
sur ces versets. » Un polémiste dira: « Les témoins de
Jéhovah ne croient pas que Jésus est Dieu et voici l’erreur dans
leur raisonnement. Les adventistes du septième jour ont des
problèmes avec cette doctrine; voici ce qui est faux avec tout cela.
Les mormons ne croient pas cela et en voici la raison. » Ils
vont attaquer les erreurs et en même temps défendre la vérité.
Pourquoi
est-ce que je mentionne cela? C’est parce qu’il est difficile de
trouver un commentaire de 2 Corinthiens sur les chapitres 10-13 qui
n’utilise pas les mots « apologète » et « polémiste »
en les appliquant à l’apôtre Paul. Ils enseignent que dans ces chapitres, Paul se défend lui-même, défend l’évangile et essaie
de renverser les arguments qui s’y opposent. Ils disent qu’il
essaie de prouver son apostolat, sa foi, etc. et qu’il est un
polémiste.
Laissez-moi
maintenant faire un pas en arrière par rapport à ces chapitres et
vous montrer à quoi l’apôtre Paul devait faire face dans l’église
de Corinthe. Nous avons besoin de voir cela si nous désirons
comprendre les chapitres 10 à 13. Lisons 1
Corinthiens 1:10-12
qui dit: « Je
vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à
tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi
vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un
même sentiment. Car, mes frères, j'ai appris à votre sujet, par
les gens de Chloé, qu'il y a des disputes au milieu de vous. Je veux
dire que chacun de vous parle ainsi: Moi, je suis de Paul! et moi,
d'Apollos! et moi, de Céphas! et moi, de Christ! »
Lorsque
nous avons étudié le livre de 1 Corinthiens nous avons souligné le
fait que l’église était divisée en quatre groupes. Il y avait un
groupe qui suivait Paul et qui disait: « Je suis de Paul. »
Il prêchait la liberté et la victoire. Il disait croire dans la
nouvelle alliance. Il y avait un autre groupe qui disait suivre
Apollos. Il croyait dans l’érudition, le raffinement et
l’éloquence. Il y avait un troisième groupe qui se disait de
Céphas ou Pierre. Il se voulait pratique et terre à terre. Il
croyait dans la démonstration pratique de la foi. Il ne désirait
pas de théologie trop « mystique ». Il désirait voir
des choses qui marchent maintenant et ici. Il y avait encore un autre
groupe qui disait être de Christ, il avait fait de Christ la tête
d’un clan, de l’une de ces quatre divisions.
Ceux
qui étaient dans le camp « de Christ » refusaient
d’appartenir au camp de Paul, d’Apollos et de Céphas. C’est
comme s’ils disaient: « Nous n’allons pas choisir de camp,
nous n’avons pas besoin des hommes. Christ est notre seule tête.
Nous sommes directement en communion avec le Seigneur. Nous n’avons
pas besoin de Paul; nous n’avons pas besoin de Pierre; nous n’avons
pas besoin d’Apollos, nous n’avons pas besoin des hommes. »
L’apôtre
Paul s’occupe de ces quatre divisions à travers toute la lettre de
1 Corinthiens. Il s’occupe du camp de Paul, d’Apollos, de Céphas
et de Christ. Il encourage chacun à ne pas être divisé, à ne pas
être sectaire et à être un sous une seule tête qui est Christ.
Alors
que vous arrivez à la fin de 2 Corinthiens 10 à 13, l’apôtre
fait pression de tout son poids contre cette terrible division. Les
chrétiens de Corinthe étaient divisés en quatre groupes. Il y
avait quatre clans différents. Alors qu’il arrive à la fin de sa
lettre nous arrivons à l’apogée de tout cela. Il part en guerre
contre cette dernière et plus terrible division que l’on trouve à
Corinthe. Est-ce que vous pouvez deviner laquelle est-ce? C’est le
camp de Christ. Ils disaient nous sommes de Christ. Cela sonnait si
spirituel. Ils ne voulaient entendre aucune voix si ce n’est la
voix de Christ. Nous ne désirons pas entendre la voix des hommes.
Ce
groupe de personnes est devenu le plus grand problème de Paul. Ce
n’est pas lié au fait qu’ils disaient qu’ils étaient de
Christ. Il n’y a pas de péché dans le fait d’appartenir à
Christ. Mais la façon dont ils faisaient cela les rendait exclusifs.
C’était mettre l’accent sur quelque chose qui les distinguait.
C’est comme s’ils disaient: « Nous, nous appartenons à
Christ, mais ce n’est pas le cas de ceux de Paul. » Voilà
quelle était l’idée de base. Ils disaient: « Nous
connaissons Christ d’une manière toute particulière, d’une
manière intime, d’une manière mystique. Mais ce n’est pas le
cas de ceux qui sont dans le groupe de l’apôtre. Nous appartenons
à Christ, mais ce n’est pas le cas de ceux d'Apollos, ce n’est
pas le cas de ceux de Pierre. » Le camp « de Christ »
est en réalité encore plus bigot que les autres groupes. Et je
pense que dans leur tentative de se séparer de cet esprit de partie,
ils ont créé une division encore plus sectaire, un autre mur.
Ce
groupe qui se prenait pour l’élite spirituelle, ces mystiques se
tenaient à bonne distance des autres, ils disaient avoir une union
avec Christ que les autres chrétiens n’avaient pas. Ils disaient
être au-dessus des instruments humains. C’est comme s’ils
disaient: « Nous n’avons pas besoin des autres, j’ai juste
besoin de Jésus. Nous ne désirons pas entendre ce que les autres
ont à dire. Ils refusaient de se placer sous une autorité
humaine. » L’apôtre Paul en tant qu’instrument essayait de
communiquer la grâce de Christ. Mais eux disaient: « Nous
sommes de Christ, nous n’avons pas besoin d’entendre quoi que ce
soit de toi. » Ils ont causé de grands problèmes pour
l’apôtre Paul. Pour essayer de mettre leur parti en avant, ils
dénigraient tout ce que l’apôtre représentait.
A
partir de 1 et 2 Corinthiens voici les choses que le groupe se disant
de Christ accusait Paul d’être. Ils
disaient qu’il était froid, dur, insensible et envieux.
L’apôtre
était très patient avec les Corinthiens, et lorsque qu’ils ont vu
cette patience, ils ont simplement dit qu’il n’était pas patient
mais inconsistant. Paul était très humble, et lorsqu’il est allé
à Corinthe il a refusé de recevoir de l’aide de leur part. Il a
travaillé avec ses mains. Il était un faiseur de tente. Mais eux
interprétaient cela comme étant un signe de faiblesse. Ils ont dit
de lui: « Vous appelez cela un apôtre de Dieu? Il ne peut même
pas trouver des gens pour le soutenir financièrement. Il a même
peur de demander une offrande. » L’apôtre leur a écrit des
lettres très sévères pour leur demander de se repentir, de se
tourner vers Christ et de se détourner de leur péché. Lorsqu’ils
ont reçu ces lettres sévères, ils ont dit: « Il a peur de
venir lui-même en personne? Il est effrayé? Il ne peut pas dire ces
choses en face, c’est pour cela qu’il a écrit des lettres. »
L’apôtre
a donc décidé de se rendre à Corinthe et de s’occuper de cela
face à face avec les chrétiens, mais lorsque ces nouvelles sont
arrivées à lui, ceci avait déjà était réglé et Paul a changé
ses plans et a renoncé à son voyage. Dieu s’est déjà occupé de
cela. Mais dès qu’ils entendirent que Paul ne viendrait pas ils
l’accusèrent d’être un menteur, une girouette. Ils disaient:
« D’abord il dit qu’il va venir, puis il dit qu’il ne
viendra pas. Comment pouvons-nous faire confiance à un homme comme
cela? Il est tout le temps en train de changer ses plans. »
A
chaque fois qu’il faisait quelque chose, des personnes de Corinthe
interprétaient cela mal et la retournaient contre lui. Ils disaient:
« Il s’appelle lui-même un apôtre de Dieu. Mais vous voyez
il ne désire que régner sur vous. Il désire que vous fassiez tout
ce qu’il désire. » L’apôtre a demandé aux chrétiens
d’être généreux à travers le fond d’entraide pour la
Palestine mais ils l’ont accusé d’être envieux. Ils disaient
qu’il voulait simplement mettre sa main sur le magot, qu’il
voulait voler leur argent et que c’est pour cela qu’il parlait
beaucoup d’argent.
Au
verset 10:2
il dit: « Nous
n'osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui
se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre
mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent
d'intelligence. »
Je pense que cette accusation a touché Paul autant que toutes les
autres parce qu’il était tellement un homme de grâce, et ces
personnes répandaient partout que Paul marchait par la chair. Je
suis sûr qu’entendre cela, cela l'a « tué », parce
que comme vous le savez il marchait avec le Seigneur. Ce sont toutes
ces choses et d’autres encore qui étaient ébruitées dans
l’église de Corinthe par le groupe qui se disait de Christ et qui
disait ne pas écouter les hommes. Ils disaient: « Paul n’est
pas un apôtre. Il désire simplement régner sur vous. Il désire
montrer sa puissance spirituelle. Il désire simplement votre
adoration et votre argent. »
Lorsque
vous lisez les chapitres 10 à 13, il y a de nombreuses raisons de
croire que Paul pouvait être un apologète. Il a eu de nombreuses
occasions de faire de l’apologie, de se défendre. Vous pouvez
également imaginer qu’il a eu de nombreuses occasions pour être
un polémiste, pour argumenter, pour prouver qu’ils avaient tort.
Vous voyez, ils ont fait de lui un légaliste, un menteur, un
tricheur, une brute et un tyran. Ils disaient de lui qu’il était
mondain. Que ce soit à cause de la jalousie, à cause de la haine,
quelle que soit la raison de tout ceci, Paul avait de nombreuses
raisons de se défendre.
Je
ne sais pas si vous avez déjà dû subir ce genre d’attaque. Mais
je sais cela, notre cœur naturel est un cœur polémique et
apologétique. Nous voulons nous défendre nous-mêmes. Nous n’aimons
pas que l’on s’oppose à nous et tout spécialement lorsque nous
pensons être dans notre droit et que nous sommes faussement accusés.
Paul a certainement eu de maintes occasions où il aurait pu se
défendre lui-même.
La
question que nous devons nous poser et à laquelle il faut répondre
est la suivante: est-ce que les chapitres 10 à 13 sont
apologétiques? Est-ce que l’apôtre est en train de se défendre
lui-même? Laissez-moi utiliser les preuves qu’utilisent ceux qui
disent que c’est le cas. Voici comment ils essayent de prouver
cela. Ils disent que dans le chapitre 10 l’apôtre fait appel à
son autorité qu’il a reçue de Dieu pour prouver qu’il a raison
et qu’ils ont tort.
Le
verset 10:8
dit: « Et
quand même je me glorifierais un peu trop de l'autorité que le
Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre
destruction, je ne saurais en avoir honte. » Le
verset 10:12
dit: « Nous
n'osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui
se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre
mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence.
Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure;
nous prendrons, au contraire, pour mesure les limites du partage que
Dieu nous a assigné, de manière à nous faire venir aussi jusqu'à
vous. »
En se basant là-dessus certaines personnes disent: « Vous
voyez dans le chapitre 10 Paul met son autorité en avant. Il est
clair qu’il est en train de faire de l’apologie. Il est polémique
ici. »
Ensuite
ils disent également que le chapitre 11 liste une incroyable variété
d’expériences en tant que sa défense. Considérez les versets
11:22-33
et
voyez si cela ne ressemble pas à une défense:
« Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai! Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!... A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi; mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j'échappai de leurs mains. »
« Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai! Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!... A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi; mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j'échappai de leurs mains. »
A
partir de cela les gens disent: « Mais qui dans le monde
chrétien a déjà expérimenté même 10 % de ce à travers quoi
l’apôtre Paul est passé? Il est clair que ces expériences sont
comme son artillerie, ses armes et sa défense. Puis dans le chapitre
12, Paul sort sa plus puissante arme. Il ne fait pas seulement appel
à son autorité, il ne fait pas seulement appel à la variété de
ses expériences, mais est-ce que quelqu’un est déjà allé au
ciel? Il dit qu’il est monté au troisième ciel, il est allé dans
le ciel. »
Les
versets 12:1-6
disent: « Il
faut se glorifier... Cela n'est pas bon. J'en viendrai néanmoins à
des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme
en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième
ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son
corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut
dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé
dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est
pas permis à un homme d'exprimer. Je me glorifierai d'un tel homme,
mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes infirmités.
Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je
dirais la vérité; mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à
mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce
qu'il entend de moi. »
Et ensuite il nous parle de l’écharde dans la chair.
Cet autre homme dont il parle est en fait lui-même. Mais il n’était pas sûr de savoir s’il était vivant ou mort lorsque cela s’est passé. Vous voyez, il a été lapidé et laissé pour mort. Il nous dit qu’il ne sait pas s’il a été tué et qu’il est revenu à la vie ou si cela a été une vision, une transe, un rêve ou autre chose. Il ne sait pas comment cela s’est passé, mais il est sûr qu’il a vécu et vu tout cela.
A partir de là il y a donc des gens qui disent: « Mais comment peut-on accuser l’apôtre Paul de marcher selon la chair? Est-ce qu’il peut y avoir quelque chose de plus spirituel que d’être enlevé dans le troisième ciel? De voir des choses qu’aucune autre personne n’a vues? Il était là dans la présence du Seigneur. Il a vu le ciel. » Ces personnes disent: « Vous désirez voir l’apologie de Paul? Regardez son autorité, regardez ses expériences. Est-ce que quelqu’un peut être à la hauteur de cela ? Est-ce que vous en désirez davantage? Paul avait toutes les raisons de donner ce qu’il a donné. Il a été enlevé dans le paradis. »
Le
verset 12:7
dit: « Et
pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de
ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un
messager de Satan pour me souffleter et m'empêcher de
m'enorgueillir. »
Paul dit qu’il a eu de si grandes révélations et qu’il y avait
une si grande tentation de s’enorgueillir, que Dieu a envoyé un
messager tout spécial de Satan pour le garder humble.
Très
bien, je ne pense pas que vous ayez des problèmes pour voir
pourquoi, à première vue, il semble que Paul se défende dans les
chapitres 10-13, en utilisant ses expériences dans le chapitre 11 et
en utilisant la grande révélation du chapitre 12 pour se défendre
lui-même. En fait, si vous considérez le chapitre 13, qui est
l’apogée de tout le livre, cela
nous amène à un grand aboutissement.
Les gens disent que les actes parlent plus que les paroles. C’est
pour cette raison qu’il dit dans les versets 13:2-3:
« Lorsque
j'étais présent pour la seconde fois, j'ai déjà dit, et
aujourd'hui que je suis absent je dis encore d'avance à ceux qui ont
péché précédemment et à tous les autres que, si je retourne chez
vous, je n'userai d'aucun ménagement, puisque vous cherchez une
preuve que Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre
égard, mais qui est puissant parmi vous. »
Il
semble que l’apôtre nous dise ici: « Très bien, lorsque je
viendrai je ne parlerai pas au sujet de mon autorité. Les actions
parlent plus fort que les paroles. Vous désirez des preuves lorsque
vous me verrez? Je vais vous donner des preuves. Lorsque je viendrai
je vais nettoyer la maison. Je vais vous montrer qui est un apôtre
et qui n’en est pas. Lorsque je vais venir, les têtes vont tomber.
Vous pensez que ce ne sont que des mots? Vous pensez que mes lettres
sont dures? Attendez que je vienne en personne et ensuite vous verrez
mon autorité. Vous verrez qui est qui. Et si vous désirez de
l’apologie, je vais vous montrer ce qu’est la polémique. Je vais
m’occuper de vous. »
Vous voyez certaines personnes pensent que c’est le seul langage
que les gens de Corinthe vont comprendre et que c’est pour cette
raison que Paul va utiliser ses muscles. La plupart des commentateurs
pensent que c’est cela que Paul nous dit ici.
DIEU
EST MA DÉFENSE
Comme
vous l’avez probablement compris nous allons voir cela d’un autre
point de vue. Il est clair que je n’aurais pas dit tout cela si je
ne désirais pas vous le présenter d’une autre façon. J’aimerais
vous montrer à partir du contexte que l’opposé est vrai. Paul ne
s’excuse pas pour quoi que ce soit. En fait, j’aimerais vous
montrer que Paul a refusé de se défendre lui-même. Je vais vous
montrer à partir de ces chapitres, mais également dans d’autres
endroits que l’apôtre Paul a refusé en tant que principe de vie
de lever le moindre petit doigt pour se défendre lui-même.
Ces
chapitres enseignent que Dieu est ma défense. Christ n’est pas
seulement tout suffisant en moi, Christ n’est pas uniquement tout
suffisant à travers moi, mais Christ est tout suffisant pour moi, et
Christ va combattre pour moi. Je
n’ai pas à combattre pour moi-même.
Pour
vous prouver cela, j’aimerais que nous fassions un pas en arrière
pour voir les épîtres de Corinthiens dans leur ensemble, puis nous
reviendrons sur ces trois chapitres L’apôtre Paul avait davantage
de ressources, d’arrière-plans et de qualifications sur lesquels
s’appuyer pour raisonner que n’importe quelle personne qui ait
jamais vécu sur la terre. En d’autres termes, si Paul avait décidé
d’être un apologète, il aurait été le meilleur des apologètes
qui ait existé, mais l’apôtre a refusé de se défendre lui-même.
Certaines personnes nous parlent alors de Actes
17
en disant: « Rappelez-vous lorsque Paul était à Athènes. Il
semble que si vous lisez le contexte, Paul défend ici sa foi. »
Mais ce n’est pas ce qu’il fait en réalité.
PAUL
A REFUSE D’ÊTRE UN APOLOGETE
Laissez-moi
vous montrer à partir de 1
Corinthiens 2
pourquoi Paul a refusé d’être un apologète et je vous montrerai
ensuite ce qu’il fait dans les chapitres 10 à 13.
1
Corinthiens 2:1-4
dit: « Pour
moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une
supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous
annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de
savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ
crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de
faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma
prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la
sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. »
Ici
Paul nous dit qu’il n’a pas utilisé de discours persuasifs de la
sagesse. Pourquoi pas? Paul était pourtant un homme brillant.
D’après Actes
22:3,
il a été formé aux pieds de Gamaliel, c’était le plus grand
honneur que vous pouviez avoir à cette époque. Paul avait
d’incroyables ressources desquelles il pouvait tirer des arguments.
Paul nous dit pourquoi il a refusé d’être un apologète en
1 Corinthiens 2:5:
« Afin
que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur
la puissance de Dieu. »
Paul nous dit ici que lorsqu’il prêchait, lorsque les gens
voyaient sa vie, il vivait dans la simplicité et il ne désirait
rien savoir d’autre parmi les gens que Jésus-Christ et
Jésus-Christ crucifié parce qu’il ne désirait pas que leur foi
se base sur la force de ses arguments. Est-ce que vous pouvez suivre
son raisonnement? Une des raisons est parce que quelqu’un d’autre
pourra venir avec un plus grand argument. Et ensuite qu’est-ce qui
arrive avec votre foi?
L’apôtre
nous dit ici: « Je pourrais vous donner six preuves pour ceci
ou pour cela. Je pourrais dire cela est vrai parce que …
premièrement, deuxièmement et troisièmement. Je pourrais donner
une défense pour la foi. Mais ensuite une autre personne pourrait
venir avec huit autres preuves et elle pourrait dénigrer mon propos
et mal l’interpréter ou quelque chose de ce genre. Je ne désire
pas que votre foi s’appuie sur la force de mes arguments, ni sur
les arguments de n’importe qui d’autre. Si quelqu’un vient vous
donner une raison pour croire ceci , un autre pourra venir pour
donner une autre raison pour croire cela. Et qu’est-ce qui arrivera
alors à votre foi? Vous serez ballottés dans tous les sens. Il
arrivera que vous croirez cette version puis après avoir parlé avec
un autre groupe vous croirez à cette autre version. Puis vous lirez
un livre et vous croirez encore quelque chose d’autre. Votre foi ne
trouvera jamais de repos. » L’apôtre nous dit que si nous
utilisons les raisonnements des hommes (apologétiques) alors notre
foi ne sera pas stable. Elle ira dans tous les sens dépendant des
arguments plus ou moins forts que vous aurez entendus.
Voilà
les raisons pour lesquelles Paul a refusé de faire cela, même s’il
était capable de le faire, parce qu’il était un homme brillant!
Il aurait pu faire des débats. Il aurait pu animer un forum et faire
de grands débats, mais il a refusé de rentrer en controverse. Il a
refusé de débattre. Il ne voulait pas utiliser des discours
persuasifs de la sagesse. Il s’est promis de partager la vérité
en de simples mots, dans un langage terre à terre en faisant
confiance au Saint-Esprit pour qu’il convainc les cœurs. Voilà la
méthode qu’il a choisi d’utiliser. Il ne désirait pas donner de
grands arguments pour prouver que Jésus est Dieu ou pour prouver que
le Saint-Esprit est en nous. Il ne voulait jamais faire cela! Il a
décidé de simplement dire la vérité et laisser Dieu convaincre
les gens. Et si Dieu ne vous convainc pas, vous ne serez pas
convaincus même si vous lisez des milliers de livres. Vous ne serez
pas convaincus si tous les arguments étaient empilés devant vous.
Certaines
personnes sont un peu dérangées avec l’approche que j’ai avec
mes enfants. Ils viennent parfois vers moi pour être sauvés et
c’est un beau moment. Ils viennent me parler de leur péché qui
les dérange et désirent être sûrs qu’ils appartiennent à
Jésus, qu’ils appartiennent au Seigneur. Je prie avec eux et ils
acceptent le Seigneur Jésus et mon épouse et moi sommes heureux,
tout le monde pleure et c’est un merveilleux moment. Mais quelques
mois plus tard, le même enfant revient à nouveau et dit qu’il
désire être sauvé, qu’il désire recevoir Jésus, parce qu’il
n’est pas sûr d’être sauvé. Dans ces moments je ne lui
rappelle pas qu’il a déjà prié pour cela quelques temps
auparavant. Je refuse de faire cela, et par conséquent nous
repassons à nouveau par tout le processus. Nous prions pour qu’il
accepte le Seigneur Jésus à nouveau et nous passons par tout le
processus.
Je
ne désire pas leur donner moi-même l’assurance qu’ils
appartiennent à Jésus. Lorsqu’ils viennent vers moi pour
demander: « Est-ce que tu penses que je suis sauvé? Est-ce que
tu penses que je connais Jésus? » Je ne réponds jamais:
« Oui. » Je ne dis pas non plus: « Non. »
S’ils viennent vers moi en janvier pour être sauvés, je vais
prier pour eux. S’ils reviennent vers moi en février pour être
sauvés, je prierai une deuxième fois avec eux. S’ils reviennent
vers moi en mars pour être sauvés, je prierai une troisième fois
avec eux. Je vais prier avec eux autant de fois qu’ils viendront
pour le restant de leur vie. Je ne vais pas leur rappeler que nous
avons déjà prié avec eux en janvier, que c’est fait une fois
pour toutes et qu’ils n’ont pas à le refaire et à juste prendre
cela par une simple foi. Je
ne ferai jamais cela.
Est-ce
que vous savez pourquoi j’agis ainsi? Ce n’est pas parce que je
ne désire pas qu’ils sachent cela. C’est parce que je ne désire
pas qu’ils passent par là où est passé ma chère épouse pendant
son temps de doute. Je n’ai jamais rencontré un chrétien sur
terre qui doutait davantage de son salut que la femme que j’ai
épousée. Nous sommes passés par un vrai cauchemar. Elle était
sauvée chaque semaine. Elle revenait toujours à nouveau en disant:
« Je
ne pensais pas à ce que j’ai dit. Je n’ai pas utilisé les bons
mots. » Elle n’avait jamais l’assurance de son salut.
Ce
n’est pas parce que je ne désirais pas qu’ils sachent cela. Je
désire que ce soit Dieu qui leur donne l’assurance, pas moi. Je ne
désire pas qu’ils regardent en arrière pour se remémorer un
moment dans leur vie où ils ont signé une carte où ils se sont
avancés dans l’église, où ils ont été touchés dans un camp
chrétien ou une retraite. Cela ne leur fera aucun bien dans les
années à venir, sinon ils vont passer leur temps à se demander si
cela est réel. Je ne désire pas leur donner cette assurance. Je
m’attends à ce que ce soit Dieu qui leur donne cette assurance.
C’est l’approche que l’apôtre Paul a prise chaque fois qu’il
partageait la Parole de Dieu. Il disait qu’il ne désirait pas
utiliser d’arguments. Il ne désirait pas se défendre. Il ne
désirait pas bâtir un grand système théologique et essayer
d’abattre tous les arguments opposés. Il désirait partager une
simple vérité et attendre que le Saint-Esprit brûle ensuite cela
dans le cœur. Lorsque Dieu vous convainc, vous êtes alors
convaincus. Si c’est un homme qui vous convainc vous ne resterez
convaincus que le temps que ses arguments auront du poids. Dès que
quelqu’un viendra avec un argument plus malin, vous serez ébranlés.
Paul nous dit qu’il ne désire pas que notre foi se base sur la
force des hommes. Il désire que notre foi se base sur la puissance
de Dieu. C’est pour cette raison que Paul n’a pas désiré être
un apologète et un polémiste.
Très
bien, ceci étant dit retournons à 2 Corinthiens 10-13. Il faut être
aveugle pour ne pas dire que Paul ne mentionne pas son autorité dans
le chapitre 10. Il le fait clairement. Il faut être aveugle pour
dire qu’il ne mentionne pas ses expériences dans le chapitre 11.
Il le fait clairement. Il faut être aveugle pour dire qu’il ne
mentionne pas sa grande révélation dans le chapitre 12. Il le fait
clairement. Mais il ne fait pas appel à cela en tant qu’arguments
pour défendre son apostolat. C’est là le point important. Il
mentionne tout cela, mais que fait-il en mentionnant cela?
Laissez-moi
vous donner un verset qui résume tous les quatre derniers chapitres,
il s’agit de 2
Corinthiens 10:17,
qui reprend Jérémie
9:24:
« Que
celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. »
Ne
considérez pas cela à la légère. Je pourrais utiliser le même
genre de façon de parler que Paul ici et dire par exemple: « Je
pourrais vous dire que cette personne est enceinte mais je ne le
ferai pas. » Dès que j’ai dit cela, je dis quelque chose
mais sans vouloir le dire.
PAUL
POSSÉDAIT D’ÉNORMES RESSOURCES MAIS IL NE LES A PAS UTILISÉES
Vous
voyez, c’est le genre de choses que Paul a fait dans le chapitre 10
à 13. Il dit: « Je ne peux pas me glorifier dans mon autorité,
mais laissez-moi me glorifier dans le Seigneur. » C’est
exactement ce qu’il a fait. Il a dit: « Je pourrais me
glorifier de mon autorité, mais je ne le ferai pas. Je pourrais me
glorifier de mes expériences; mais je ne le ferai pas. » Et il
nomme les arguments. Il dit encore: « Je pourrais me glorifier
de mon incroyable révélation, j’ai été élevé dans le
troisième ciel, mais je ne le ferai pas. » Peut-être que vous
direz: « Paul utilise ici la psychologie. Tu dis que tu ne veux
pas le faire mais tu le fais tout de même. Tu es très malin Paul,
tu joues sur les mots. »
Mais c’est plus profond que cela. Dieu est en train d’écrire une
Bible et Dieu doit nous montrer que cet homme est devenu le parfait
modèle de la vie chrétienne. Si jamais quelqu’un a eu les
ressources nécessaires desquelles tirer des arguments, c’était
bien Paul, mais il ne l’a pas fait. Dieu doit nous montrer cela. Et
si nous n’avions pas ce témoignage nous n’aurions jamais eu
connaissance des grandes ressources qu’il aurait pu utiliser, mais
qu’il n’a pas utilisées.
Personne
n’était plus embarrassé de donner ce genre d’informations que
l’apôtre Paul dans ces chapitres. Il s’est tu pendant des années
et il a tourné sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.
Mais
il les a finalement partagées avec les Corinthiens.
Le
verset 11:1
dit:
« Oh! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie!
Mais vous, vous me supportez! »
Le verset 11:16
dit: « Je
le répète, que personne ne me regarde comme un insensé; sinon,
recevez-moi comme un insensé, afin que moi aussi, je me glorifie un
peu. Ce que je dis, avec l'assurance d'avoir sujet de me glorifier,
je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme par folie. »
On
voit ici Paul qui s’excuse. En fait on le voit s’excuser tout au
long de son « apologie1 ».
Il nous dit qu’il parle comme un fou! Il ne désire pas parler
comme il le fait, mais il en a été forcé. Ses opposants utilisent
des méthodes de fous en se glorifiant de leurs œuvres, alors Paul
le fait aussi. Considérez les versets suivants:
- Verset 11:23: « Je parle en homme qui extravague. »
- Verset 12:1: « Il faut se glorifier... Cela n'est pas bon. »
- Verset 12:11: « J'ai été un insensé: vous m'y avez contraint. C'est par vous que je devais être recommandé, car je n'ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. »
Paul
nous dit qu’il ne désirait pas dire tout cela. Il ne désirait pas
leur parler de toutes ses expériences. Il ne désirait pas leur dire
qu’il avait été élevé au troisième ciel. Il ne désirait pas
leur dire qu’il avait été frappé avec des verges. Il ne désirait
pas leur dire tout cela, mais il a été forcé.
Paul
leur dit: « Vous agissez comme des fous. Très bien, je vais
également parler comme un fou. Vous vous glorifiez dans la chair, je
vais vous donner quelque chose sur laquelle vous pouvez vous
glorifier. Avez-vous déjà vu quelque chose comme cela? Êtes-vous
déjà passés par quelque chose comme cela? J’ai été élevé
dans le troisième ciel! Mais je ne vais pas utiliser cet argument
même s’il est à ma disposition, bien que j’aie tous ces grands
arguments à ma disposition, je refuse de les utiliser. »
Vous
voyez Dieu doit nous montrer les incroyables ressources que l’apôtre
Paul avait. S'il y a jamais eu un homme qui pouvait argumenter et
discuter les opinions, s’il y a jamais eu un homme qui pouvait
raisonner et défendre sa foi et son apostolat, alors c’était bien
Paul parce que c’était l’homme le plus qualifié. C’était un
homme appelé directement par Jésus-Christ. Il a expérimenté tout
ce qu’un chrétien peut expérimenter dans tous les temps, il a
expérimenté la plus grande révélation de Christ que personne
n’ait expérimentée. Et s’il n’y avait pas ces quatre
chapitres nous ne saurions rien de tout ce à travers quoi il est
passé. C’est dans ces chapitres que nous apprenons tant de choses
sur le Seigneur Jésus et il a tant de mal à nous en parler. Il
était tellement détaché de tous les raisonnements humains, il se
sentait comme fou lorsqu’il a partagé tout ce qu’il a vécu.
Vous voyez il a fait tout cela pour votre bien. Bien que qualifié
comme il était, l’apôtre a refusé de faire cela, puis-je
suggérer que nous ne sommes comparativement rien du tout. Méditons
sur le message que Paul nous donne ici.
Très bien, retournons au message principal de cette section. Le message principal des chapitres 10 à 13 est que le Seigneur Jésus n’est pas seulement suffisant en moi et également tout suffisant en moi, mais le Seigneur Jésus est également tout suffisant pour moi. Pour aucune raison je n’ai le droit de me défendre moi-même. Dieu est mon défenseur. Peu importe ce qu’ils disent, peu importe ce qu’ils font, peu importe à quel point ils s’opposent à vous, s’ils mentent, s’ils colportent ou disent des ragots sur votre compte, s’ils s'attaquent à votre personne, s’ils s’attaquent à votre témoignage, s’ils dénigrent votre enseignement, vous continuez de vous glorifier dans le Seigneur. Ne vous défendez pas vous-mêmes.
N’essayez
jamais de vous justifier, de prouver que vous avez raison, ou de
prouver que la Parole de Dieu est juste et de vous défendre
vous-mêmes. Vous n’avez pas non plus à prouver que l’autre
personne a tort. Vivez simplement en union avec Christ et
glorifiez-vous dans le Seigneur. Lorsque les autres personnes
viennent s’opposer à vous, souriez-leur simplement en prenant ce
qu’ils vous disent. 2
Corinthiens 12:9
dit: « Ma
grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »
Christ n’est pas uniquement suffisant en vous et à travers vous,
mais également pour vous. Vous n’avez jamais à vous défendre
vous-mêmes, vous n’avez jamais à combattre vous-mêmes.
Paul
nous dit ici: « Il se peut que vous vous demandiez, mais ne
sommes-nous pas en guerre? Les gens sont contre l’évangile et
contre la vérité. Ne sommes-nous pas supposés nous défendre? »
Paul répond: « Oui, il y a une guerre. » 2
Corinthiens 10 :3-5
dit: « Si
nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair.
Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles;
mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des
forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui
s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute
pensée captive à l'obéissance de Christ. »
Paul
dit: « Oui, il y a une guerre, mais elle ne se passe pas là
dehors. Il y a une guerre intérieure dans mon cœur. » Paul nous
dit que c’est une guerre spirituelle et nos armes ne sont pas
charnelles. Je suis en guerre avec mes propres spéculations, mes
propres idées et contre la volonté de Dieu. Je suis en guerre
contre la fierté, contre toutes les petites choses qui s’élèvent
contre la connaissance de Dieu. Je suis en guerre avec la
désobéissance et l’insoumission et toutes les pensées qui ne
sont pas soumises à l’obéissance de Christ. Voilà quelle est ma
guerre. Il y a une grande guerre qui se passe à l’intérieur, mais
elle n’est pas ici à l’extérieur. Je n’ai pas à me défendre
moi-même de tout cela. J’ai assez de soucis à garder mon propre
cœur en règle avec Dieu. Je n’ai pas à aller et à essayer de
défaire le credo de toutes les autres personnes, pour prouver que
j’ai raison et qu’ils ont tort. Je dois simplement marcher devant
Dieu et garder mon cœur pur et abattre mes propres spéculations et
mes raisonnements humains. J’ai besoin de comprendre que cette
fierté est dans mon propre cœur et qu’elle a besoin que l’on
s’en occupe. Voilà où est la guerre. Nous avons suffisamment de
problèmes avec notre ennemi intérieur. Nous n’avons pas à nous
préoccuper de ceux qui sont à l’extérieur.
Dans notre prochaine leçon, nous verrons en détail ces trois chapitres, mais laissez-moi encore faire une remarque sur ces chapitres dans leur ensemble. Le grand message est bien entendu la toute suffisance de Christ en moi. Ces trois chapitres, le treizième étant le résumé de tout le livre, nous montrent trois domaines dans lesquels la toute suffisance de Christ est en nous. J’ai déjà mentionné certains d’entre eux. Laissez-moi maintenant bien les mettre en avant.
Premièrement,
Christ est tout suffisant en moi de telle sorte à ce que je n’ai
jamais à me défendre moi-même. Nous avons déjà vu cela. Quoi
qu’il arrive, je n’ai jamais à défendre mon appel. Je n’aurai
jamais à défendre ma foi ou ma réputation. C’est Dieu qui combat
pour moi. Mais il y a une autre vérité que l’on voit dans ces
trois chapitres. Non seulement je n’ai pas à me défendre moi-même
parce que Christ est tout suffisant pour moi, mais Il est tout
suffisant pour moi en termes de mon ministère, mon influence, ma vie
et mes opportunités.
Il
est vrai que l’apôtre Paul avait une incroyable autorité. Si le
Seigneur Jésus venait vers vous de la même façon qu’Il est venu
vers Paul, s’Il vous appelait comme Il a appelé l’apôtre, vous
sauriez que vous êtes oints et ordonnés et que vous avez un appel
particulier. L’apôtre Paul était un serviteur public du Seigneur
Jésus. Il était assez connu. Il avait une grande sphère
d’influence. Il aurait pu utiliser toutes ses notoriétés pour
élargir son cercle d’influence. Il aurait pu utiliser son
influence pour ouvrir des portes et pour avoir un grand ministère.
Il a été formé par les meilleurs formateurs. Il aurait pu montrer
le diplôme qu’il a reçu de Gamaliel. Il aurait pu dire: « J’ai
été formé par Gamaliel, voici mon doctorat. » Et tout le
monde aurait dit: « Oh! Nous devons l’écouter. » Puis
il aurait reçu une invitation pour parler à l’université parce
qu’il a été formé par Gamaliel.
Le
verset 10:7
dit: « Vous
regardez à l'apparence! Si quelqu'un se persuade qu'il est de
Christ, qu'il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ,
nous aussi nous sommes de Christ. »
Paul nous dit que les Corinthiens regardent aux apparences.
Dans
le verset 10:12
nous lisons que les personnes qui attaquaient Paul se mesuraient par
rapport à leur propre mesure et Paul en conclut qu’elles sont sans
intelligence. Est-ce que vous réalisez le danger de se comparer
soi-même avec quelqu’un d’autre? Nous nous en sortons bien,
parce que d’habitude nous ne nous comparons pas à quelqu’un qui
est au-dessus de nous. Nous nous comparons plutôt avec quelqu’un
qui est en-dessous de nous et il semble alors que nous sommes des
gens bien. Lorsque le tiède se compare avec l’eau froide, il
semble qu’il est chaud. Et l’on dit: « Mais regardez ce
gars. C’est de l’eau froide. Je
ne suis pas si mauvais. »
Il
arrive parfois que l’on rencontre des groupes qui vivent une
réalité spirituelle très basse, c’est presque les ténèbres. Et
lorsqu’il arrive que quelqu’un sache quelque chose dans ce
groupe, il semble que ce soit un géant spirituel en comparaison avec
le groupe. Si jamais il a lu quelques livres ou s’il connaît
quelques versets ou s’il a appris quelques citations, tout le monde
dit: « Oh, mais comme il connaît sa Bible! Ce homme connaît sa
Bible par cœur. Il sait tout au sujet de Dieu. Il doit avoir lu tous
les livres qui existent! »
Ensuite ils viennent vers vous et vous encouragent et congratulent en
disant: « Comme j’aimerais avoir une foi comme la tienne. Il
semble que tu fasses tout le temps confiance à Dieu. Tu ne sembles
jamais avoir de problèmes. » Tout cela arrive parce que vous
êtes une lumière dans les ténèbres.
Il
arrive parfois que le Seigneur vous place dans un groupe de personnes
spirituelles, et tout d’un coup alors qu’il était facile d’être
une lumière dans les ténèbres, c’est maintenant bien plus
difficile d’être une lumière parmi les lumières. Dieu nous dit
qu’il y a un danger dans le fait de nous comparer avec les
individus, parce que vous finirez toujours par vous élever et vous
exalter vous-mêmes. Dieu ne nous a pas appelés à être une lumière
dans l’obscurité; il nous a appelés à être une lumière dans la
lumière et à rayonner Christ parmi ceux qui profitent de Christ. Et
le standard est bien entendu Dieu Lui-même. Dans Amos
7
on voit Dieu qui vient avec un niveau et Il dit: « Laissez-moi
utiliser mon propre standard pour mesurer et voir où vous en êtes. »
J’ai
remarqué à plusieurs occasions que lorsqu’un chrétien plus
spirituel vient dans un groupe où quelqu’un est une lumière dans
les ténèbres c’est une grande source de jalousie. Il y a alors
une terrible jalousie qui se manifeste, parce que cette personne qui
un jour semblait si brillante devient terriblement sombre,
lorsqu’elle est comparée avec cette autre personne.
Paul
nous dit que Dieu lui a donné une sphère pour son ministère. Cela
n’avait rien à voir avec le fait de comparer les chrétiens entre
eux et les gens entre eux. Le verset 10:13
dit:
« Pour
nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure; nous
prendrons, au contraire, pour mesure les limites du partage que Dieu
nous a assigné. »
Paul nous dit: « Dieu a donné une limite à mon ministère et
mon influence. Dieu m’a donné une sphère limitée et je ne vais
pas élargir ce cercle par les moyens humains. Je ne vais pas créer
d’opportunité. Je ne vais pas m’immiscer dans une porte
entrouverte. » Paul aurait pu devenir très connu. Mais il est
vrai qu’il est déjà très connu. Mais Paul ne désirait pas par
lui-même aller au-delà des limites que Dieu lui a assignées. Au
verset 10:14,
Paul
dit qu’il ne va pas se glorifier au-delà de sa sphère
d’influence.
Considérons
à nouveau la liste que Paul nous donne à partir du verset 11:22
jusqu’à la fin. Est-ce que vous réalisez ce qui arriverait à un
chrétien de nos jours? Il serait invité à travers la terre entière
pour donner son témoignage. N’est-ce pas vrai? Il serait connu en
moins d’une seule nuit. Il serait invité sur les plateaux de
télévision. Il voyagerait à travers le monde entier. Il ne
payerait même pas pour son voyage. Il écrirait son témoignage, il
ferait des interviews, il serait invité à des conférences, à des
retraites et à des séminaires. Les gens feraient un film à partir
de sa vie. Ils lui diraient: « Viens nous parler des coups que
tu as reçus. Il y a quelque chose en nous qui aime entendre le
témoignage de quelqu’un qui a été battu. Parle-nous de tes coups
de fouet que tu as reçus des juifs et des coups de verges des
romains. »
Est-ce que vous pouvez entendre Paul dire cela: « Eh bien la méthode des juifs est de donner 40 coups de fouet moins 1. C’est parce que l’on ne leur permettait pas de donner plus de 40 coups. Si jamais ils dépassaient ce nombre, celui qui avait donné les coups devenait la victime et c’est lui qui recevait les coups. Par conséquent pour éviter de se tromper, ils ne vous frappaient que 39 coups dans le cas où ils se seraient trompés. » Voilà ce que Paul leur aurait expliqué. Ensuite il dirait: « J’ai donc reçu 5 fois 39 coups et voici comment ils étaient répartis. Il y en avait 13 sur le ventre, puis 13 sur le côté droit du corps et 13 sur le côté gauche du corps. » Et une fois que Paul aurait dit tout cela, tout le monde crierait: « Oh, quel homme de Dieu. Regardez à travers quoi il est passé, quel homme de Dieu. »
Puis
Paul pourrait ajouter: « Attendez, attendez! J’ai oublié de
vous parler des coups de verges. J’ai également été frappé par
les gentils. Les coups de verges sont pires que ceux de fouets, pas
parce que cela fait plus de marques, mais parce qu’ils vous
frappent d’abord sur le visage, puis sur le dos et ensuite sur les
pieds. » Et Paul est passé trois fois à travers cela. Puis il
aurait commencé à leur parler de toutes ses tortures. Imaginez à
quel point l’apôtre Paul aurait pu maintenir une audience en
haleine, alors qu’il expliquait comment il a été lapidé et
comment il a été laissé pour mort, puis de quelle façon il s’est
relevé et est retourné prêcher dans cette même ville. Pouvez-vous
imaginer l’état de l’audience? Je peux vous dire que les caméras
tourneraient et que les gens prendraient plein de notes.
Ensuite
Paul commencerait à vous dire qu’il a passé vingt-quatre heures
dans l’eau. Est-ce que vous avez déjà essayé de faire cela? Il
avait tellement d’histoires à raconter. Il aurait pu vous parler
de ses expériences de prison. Il a été volé. Il a échappé à
ses poursuivants par une fenêtre dans un panier, ses amis l’ont
descendu avec des cordes. Il aurait pu vous parler de ses nuits sans
sommeil, au sujet de sa faim et de sa soif. Ce que j’essaie de
dire, frères et sœurs en Christ, est que de tous les gens qui ont
jamais vécu, il n’y a jamais eu de personne qui ait un témoignage
comme lui. C’est le plus grand témoignage que quelqu’un puisse
avoir.
Voici
le point que je veux souligner. C’est le plus grand témoignage qui
est arrivé à quelqu’un et Paul a refusé de le donner. Il n’a
jamais rien dit à personne au sujet de ses merveilleuses délivrances
et comment le Seigneur l’a préservé. Paul a dit que Dieu allait
combattre pour lui, Dieu allait ouvrir des portes pour lui et pour
son ministère. Il ne désirait pas essayer d’ouvrir des portes en
racontant ses incroyables histoires. Il a dit: « Je ne vais pas
essayer d’utiliser cela. Le cercle de mon influence et mes
opportunités ne va pas augmenter à travers ce qui m’est arrivé
et mes expériences. » Et tout spécialement ce qui est
rapporté dans les versets 12:1-5.
Mes amis si jamais quelqu’un vous disait qu’il est allé au ciel
et qu’il en est revenu, toute la terre entière se réunirait à sa
porte. Il serait connu l’espace d’une seule nuit. Mais Paul a
refusé de mentionner cela. Il a décidé qu’il ne parlerait de
cela à personne.
Si
de nos jours un chrétien souffre un peu, s’il est enlevé dans un
avion, s’il est menacé, s’il est battu, alors le monde entier
est tout de suite à sa porte et il devient très connu et il passera
à la télévision. Il va écrire des tracts. Mais Paul appelle cela
se glorifier dans la chair et ceux qui font cela sont des insensés.
Je
réalise que ce que je vais dire maintenant est très impopulaire, et
tout particulièrement dans l’époque où nous vivons parce que
nous avons des athlètes convertis, des politiciens convertis, des
stars de cinéma converties, des drogués convertis, des alcooliques
convertis, des homosexuels convertis et la plupart d’entre eux sont
exploités parce qu’ils ont été sauvés, on les met sur une scène
et on en fait grand cas. Mais laissez-moi vous donner cet
avertissement, soyez très prudents avant que vous ne donniez votre
témoignage. Je ne dis pas de ne jamais le faire, je pense qu’il y
a parfois des moments où l’on peut le faire, mais la plupart du
temps cela causera plus de mal que de bien.
Je
réalise que l’on dit souvent aux chrétiens de nos jours de donner
leur témoignage. Mais vous ne trouverez pas cela dans la Bible.
C’est vous le témoignage, c’est votre relation avec Christ.
N’utilisez pas votre témoignage pour ouvrir des portes et pour
élargir votre cercle d’influence. L’apôtre a refusé de faire
cela. Il a absolument refusé de le faire. Il a dit: « Dieu est
ma défense! Il est absolument suffisant à travers moi et pour moi.
Il ouvrira les portes qu’Il désire ouvrir. Je n’ai pas à
utiliser toutes sortes de trucs et astuces. Je n’ai pas besoin
d’être spectaculaire pour avoir un ministère, pour avoir des
opportunités. » Il a absolument refusé de faire cela.
Le
point final que nous devons souligner se trouve dans les versets
12 :9-10
qui disent : « Il
m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la
faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes
faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est
pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les
calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ;
car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
DIEU
NOUS DONNE SELON NOS BESOINS
Christ
n’est pas uniquement Celui qui me défend, Il est pour moi. Non
seulement Christ va ouvrir la porte qu’Il désire ouvrir pour moi,
Il est également pour moi. Peu importe ce à quoi je suis amené à
faire face, lorsque j’en aurai besoin Il me donnera la grâce
nécessaire proportionnellement à mes besoins. Dieu est pour moi et
Il me donnera ce dont j’ai besoin dans la proportion dont j’en ai
besoin. Dans nos prochaines leçons nous verrons les chapitres 10 à
12 dans leur contexte et nous verrons alors de quelle façon toutes
ces choses sont en lien les unes avec les autres.
Prions:
Père
au-delà de notre petite compréhension, il y a le fait que Christ
est tout suffisant en nous, à travers nous et pour nous. Nous prions
que Tu puisses nous convaincre de tout cela afin que notre foi se
repose sur la puissance de Dieu et non pas sur la sagesse des hommes.
Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
1Jeu
de mot intraduisible en Anglais sur le mot “apology” qui
signifie s’excuser mais également apologie. A travers toute son
apologie (apology) Paul s’excuse (to apologize).
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