vendredi 22 mars 2019

(33) Deuxième série Évangile de Jean partie 33 CHAPITRE 10 LA FOI ET LA VIE par Ed Miller

(La première série de ces études a commencé sur le blog le 18/11/2016)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-troisième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Avant de commencer notre étude, j'aimerais vous partager un verset de 1 Pierre 2:25 qui dit: « Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.» N'est-ce pas quelque chose de précieux? Nous étions des brebis errantes mais maintenant nous sommes retournés vers le Pasteur et le gardien de notre âme.

Prions:

                    Père céleste, nous Te remercions tellement parce que Tu es un si merveilleux Berger et un tel Gardien de nos âmes ! Merci pour la vérité de ce que nous sommes en sécurité dans Ton troupeau et sous le sang de Christ. Alors que nous méditons à nouveau sur Jean 10, nous Te prions que Tu puisses nous emmener plus loin dans la révélation de notre Sauveur en tant que pasteur et gardien qui s'occupe de nos âmes. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 10. Dans notre étude, nous sommes arrivés à ce merveilleux chapitre que nous appelons le discours de Jésus à la fête de la dédicace. Voici d'où nous avons tiré cela. Jean 10:22 dit: « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. » Dans notre précédente leçon, je vous ai dit que nous n'avons pas d'idée de ce qu'était cette fête. Ce n'est pas mentionné autre part dans la Bible. Nous ne savons donc pas ce qui a été dédicacé.

                    Il y a pourtant des suggestions qui ont été faites. Certaines personnes pensent qu'il s'agit d'une cérémonie qui rappelle la dédicace du Temple de Salomon. Certaines personnes disent que c’était une fête qui célébrait la restauration du temple de Salomon par Zorobabel. Certaines personnes pensent que cela fait référence à la période inter testamentaire, lorsque Judas Macchabé a dédicacé à nouveau le temple souillé par Antiochus Epiphanes. Mais nous ne savons pas exactement ce que cela était.

                    La chose importante n'est pas ce qu'est la fête de la dédicace mais ce qui est arrivé à la fête de la dédicace. Il y a eu un grand discours de notre Seigneur lors de cette fête et c'est cela qui attire notre attention et non pas le fait qu'il s'agisse de la fête de la dédicace.

                    J'aimerais vous rappeler la forme que ce discours a prise, Jean 10:6 dit: « Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » Le discours que Jésus a donné est appelé parabole, dans d'autres c'est appelé figure de style, illustration, allégorie ou proverbe.

                    Cette parabole est appelée la parabole du Berger et des brebis. C'est ce récit que Jésus a raconté. Voici les différents éléments qui composent cette allégorie. Au verset 10:1 il est question d'un troupeau de brebis et d'une porte. Au verset 10:3 il est question d'un portier, c'est celui qui surveille la porte. Au verset 10:10 il est question d'un voleur. Au verset 10:3 il est question des brebis. Au verset 10:2 il est question du berger. Au verset 10:11 il est appelé le bon berger. Au verset 10:12 il est question du mercenaire et du loup. Vous voyez donc que cette allégorie est davantage que le berger et les brebis, et chaque partie est intéressante et instructive en tant que vérité de Dieu. Il s'agit de la Parabole du berger et des brebis.

                    Encore quelques mots pour rappel. Les versets 9:40-41 disent:

« Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent: « Nous aussi, sommes-nous aveugles? Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. »

                    Vous savez que la division des chapitres et des versets a été faite par la main des hommes. Ce sont les hommes qui ont décidé comment diviser le texte. C'est parfois fait de façon sage et parfois moins sage. Le point que je veux souligner est que lorsque le chapitre 9 se termine, Jésus est en train de parler aux pharisiens aveugles.

                    Voici maintenant le verset 10:6 : « Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » A qui est-ce que Jésus a dit cette parabole? La réponse est : aux pharisiens aveugles. Il parle encore aux pharisiens aveugles. Et selon ce verset ils n'ont pas compris. Jésus propose donc cette grande parabole mais eux n'ont aucune idée de ce dont il parle.

                    Même si tout ce chapitre s'adresse aux pharisiens aveugles, il parle aussi de nous, il parle également des brebis. Comme ce chapitre est merveilleux et comme l'union avec Christ est si merveilleuse ! Nous oublions parfois que Jésus s'adresse ici aux pharisiens et nous lisons cela comme s'Il s'adressait à nous. Il est vrai que dans un sens c'est le cas. Mais le contexte montre que Jésus n'essaie pas de réconforter les brebis, Il reprend très sévèrement les faux bergers. Mais comme on y trouve tant de réconfort pour les brebis, il semblerait que l'auteur Jean a inscrit tout cela pour que nous puissions avoir les deux. Nous ne voulons donc pas négliger tout le réconfort que l'on trouve ici pour les brebis.

                    A travers Jean 20 nous suivons le plan que l'on trouve en Jean 20:31 notre verset clé. Ce verset dit : « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Vous voyez, le Saint-Esprit nous dit pourquoi Il a écrit ce livre. Il nous donne trois raisons. Pour que nous puissions Le connaître. Pour que nous puissions croire en Lui. Et pour que nous puissions avoir la vie en Son nom. Il nous dit que c'est pour cette raison qu'Il a écrit ce livre. Et comme Il nous dit pourquoi Il a écrit ce livre, nous nous posons ces trois questions alors que nous parcourons ce livre. Qui est Christ pour que je puisse Le connaître? Qu'est-ce que la foi pour que je puisse croire en Lui? Et qu'est-ce que la vie pour que je puisse profiter de Lui ? Toutes les histoires que l'on trouve en Jean, chaque chapitre de Jean répondent à ces trois questions.

                    Lorsque nous en aurons fini avec ce livre, nous aurons au moins vingt-et-une réponses aux questions qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie? Je dis au moins 21 parce que certains chapitres nous rapportent plus que deux histoires. La façon dont nous parcourons ces chapitres est que d'abord nous les parcourons d'une façon générale en nous posant ces trois questions et ensuite nous reprenons certains des détails du chapitre.

                   Lors de notre précédente étude nous avons répondu à la première question. Qui est Christ selon le chapitre 10 et cette merveilleuse allégorie.

  • Jean 10:11 dit: « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »
  • Jean 10:14-16 dit : « Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. »
  • Jean 10:26-29 dit: «Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »

                    Vous voyez, nous n'avons pas besoin de chercher très profondément pour comprendre la première question. Qui est Christ? Il est le bon berger. Il est le berger des brebis. Nous lisons cela parfois à la légère. Mais comment est-ce que cela sonnerait dans les oreilles d'un juif à l'époque du Nouveau Testament lorsque Jésus dit: « Je suis le bon berger. » ?

                   Voici ce qui est écrit dans le passage très connu du Psaume 23:1: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien.» Dans la langue originelle l’Éternel est Jéhovah. Jéhovah est mon berger. Lorsque le Seigneur Jésus clame être le bon berger, Il disait être Jéhovah. C’est pour cette raison que les responsables religieux étaient si en colère. C’est pour cette raison que les chefs religieux l’accusent dans ce chapitre de blasphémer. C’est pour cette raison qu’ils ont essayé de Le tuer et de Le lapider. C’est parce qu’Il s’est fait Lui-même Dieu et s’est fait appeler Jéhovah.

                    Dans notre précédente leçon, j’ai essayé de vous montrer de quelle façon Christ est le Berger des brebis et de quelle manière le Berger était le seul et unique espoir pour les brebis. Les brebis sont si facilement désorientées ! C’est un animal très étrange de ce point de vue-là. Ésaïe 53:6 dit: « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie. » Voilà la caractéristique principale des brebis.

                    Nous en verrons davantage sur notre merveilleux Berger alors que nous avancerons dans ce chapitre mais pour l’instant qui est Christ ? Il est le grand Berger des brebis. C’est le bon Berger qui donne Sa Vie pour Ses brebis.

CE QUE NOUS FAISONS MONTRE QUI NOUS SOMMES

                    Continuons de trouver des réponses à nos questions dans Jean 10. Qu’est-ce que ce chapitre nous apporte comme réponse à la question : qu’est-ce que la foi ? Avant de vous donner ma simple réponse, j’aimerais vous rendre attentif à l’accent qui est mis dans tout le chapitre. Il y a différentes illustrations de cela. Voici la première qui concerne notre berger.

Jean 10:37-38 dit: « Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »

Jésus nous rend attentif à Ses œuvres. Jean 10:24-25 dit: « Les Juifs l'entourèrent, et lui dirent: Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. »

                    Là encore, Jésus leur demande de regarder à Ses œuvres pour savoir qui Il est. On nous dit que l’arbre se reconnaît à ses fruits. On nous dit que le vrai chrétien se reconnaît à ses œuvres. On nous dit que la vraie foi se reconnaît par ses œuvres. Ainsi notre Seigneur Jésus a prouvé constamment qui Il était par ce qu’Il a fait. Il rend les gens attentifs à cela en répétant: « Regardez à mes œuvres. » C’est parce qu’un certain caractère a pour résultat une certaine conduite et si vous voyez ma conduite vous saurez qui je suis. Jésus dit: « Mes œuvres témoignent de qui je suis. »

                    Voici la deuxième illustration. Jean 10:12-13 dit: « Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. » Le mercenaire est la personne qui fait le travail de berger pour de l’argent. Il ne se préoccupe pas des brebis. Selon le verset 10:13, pourquoi est-ce que le mercenaire s’enfuit lorsqu’il voit le loup venir? C’est tout simplement parce qu’il est un mercenaire. Il ne faut pas chercher l’explication très loin.

                    Jean 10:10 dit: « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » Pourquoi est-ce qu’un voleur vole? C’est parce qu’il est un voleur. Pourquoi est-ce qu’un menteur ment? C’est parce qu’il est un menteur. Jésus aimerait donc nous rendre attentifs à la même chose. Il nous dit: « Pour savoir qui je suis et quel est mon caractère, regardez ce que je fais et alors vous saurez qui je suis. » C’est vrai parce que qui vous êtes détermine ce que vous faites.

                    Jean 12 nous parle de Judas le disciple qui s’occupait des finances. Jean 12:6 dit: « Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. » Pourquoi est-ce que Judas volait? C’est parce qu’il était un voleur, c’est pour cette raison qu’il faisait cela. Dieu agira tout le temps comme Dieu. Tout ce qu’Il fait le sera en fonction de qui Il est.

                    Un mercenaire finira toujours par fuir en temps de danger, parce qu’il est un mercenaire. Un voleur finira par voler parce qu’il est un voleur. Alors comment est-ce que cela peut nous aider à répondre à la question qu’est-ce que la foi?

Jean 10:3-5 dit: « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.»

Et Jean 10:26-27 dit: « Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. »

                    Est-ce que vous voyez la chose incroyable que Dieu nous dit ici ? Il dit: « Mes brebis entendent ma voix et elles me suivent. » Une des caractéristiques des brebis du Seigneur est qu’elles suivent Christ. Elles Le suivent. Mais pourquoi est-ce que cela est si incroyable? C’est si incroyable parce que la caractéristique principale des brebis « naturelles » est qu’elles ont tendance à fuir et à se disperser. Elles suivent toutes leurs propres voies.

                    Et tout d’un coup nous avons ici un miracle. La caractéristique des brebis décrites ici est qu’elles ne fuient plus au loin mais elles suivent le Seigneur. Voici à nouveau ce que dit le verset 10:4: « Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. » Les brebis Le suivent parce qu’elles reconnaissent Sa voix. Et le verset 10:5 dit: « Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

                    Pourquoi est-ce que les pharisiens n’ont pas cru? Jean 10:26 dit: « Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. » Ils ne croient pas parce qu’ils ne font pas partie des brebis du Seigneur. Le fait que vous êtes qui vous êtes, détermine ce que vous faites. De la même façon que Dieu fait ce qu’Il fait à cause de qui Il est, de la même façon qu’un mercenaire fait ce qu’il fait à cause de qui il est, de la même manière le chrétien a été transformé et il est maintenant une brebis de Christ et pour cette raison sa caractéristique est qu’il entend Sa voix et il Le suit. Il suit le Seigneur.

                    Il y a de nombreux livres qui ont été écrits sur le Berger et les brebis. Certains de ces auteurs comparent les chrétiens à des brebis naturelles. Ils disent: « Vous voyez, les chrétiens ne sont pas intelligents et ils sont stupides. » Ils montrent à quel point les chrétiens sont bêtes en s’appuyant sur la nature des brebis.

                    Je ne veux pas dire que nous ne sommes pas une brebis sans intelligence mais nous avons assez de sens pour mettre notre confiance en Jésus. Et lorsque nous faisons cela nous devenons quelqu’un de tout différent. Vous savez ce qui est incroyable dans ce chapitre c’est qu’à aucun moment dans ce chapitre on nous dit à quel point les brebis sont bêtes. Pourtant lorsque vous lisez des livres au sujet des brebis et du berger c’est tout ce que vous voyez. Ils vous donnent 10 caractéristiques pour souligner à quel point les brebis sont bêtes, sans espoir et sans défense. Puis ils comparent cela à des chrétiens.

LA FOI C’EST SUIVRE LE BERGER

                    Mais Dieu fait l’exact opposé de cela parce qu’Il essaie d’illustrer que l’intuition spirituelle de Ses brebis est différente. Les brebis de Dieu n’écoutent pas la voix des étrangers. Les brebis de Dieu suivent le Seigneur en tant que direction principale de leur vie. Avec cet arrière-plan, laissez-moi vous donner une réponse à la question selon ce chapitre, qu’est-ce que la foi? La réponse est : la foi c’est suivre le Berger. C’est suivre le Berger en tant que fruit de qui je suis. Je suis maintenant changé en tant que nouvelle créature et c’est pour cela que je suis le Berger.

                    J’aimerais vous partager deux principes qui je pense, pourront aider à clarifier ce que je veux dire par la foi c’est suivre le Berger. Le premier principe est que comme le caractère produit la conduite, et que la conduite est donc le fruit de qui je suis, suivre le Berger, suivre le Seigneur n’est pas une condition pour être une brebis. Suivre le Seigneur n’est pas une condition pour être une brebis, c’est une évidence que l’on est une brebis. C’est la preuve que je suis une brebis. C’est un fruit, c’est un produit dérivé, c’est une des caractéristiques des brebis. Je ne suis pas une brebis parce que je suis le Seigneur. Je suis le Seigneur parce que je suis Sa brebis. Il ne s’agit pas simplement d’une autre formulation. Il s’agit d’une toute autre direction. Si on mettait les choses dans l’autre sens on finirait avec un salut par les œuvres, plutôt qu’un salut par la grâce.

                    De nos jours on parle de quelque chose qui s’appelle la « Théologie de la Seigneurie1. » Je pense que cette « Théologie de la Seigneurie » met les bœufs après la charrue. Elle inverse les choses. Les personnes qui tiennent cette position citent des versets comme 1 Jean 2:3-4 qui dit:
« Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. »

(1  LordshipTheology ou Lordship Salvation en Anglais (NDT))

                    Ensuite ces personnes disent: « Vous voyez nous savons que nous l’avons connu SI nous gardons ses commandements. » Et elles soulignent fortement le mot « Si. » Elles disent: « Vous voyez c’est conditionnel et garder ses commandements est la condition. » Dans le Nouveau Testament ce mot « garder » signifie « chérir ». C’est quelque chose que l’on fait dans son cœur plutôt qu’une œuvre. Quoi qu’il en soit, elles en font une condition et disent: « Si je me repends, si j’étudie, si je jeûne, si je prie, si je me lève tôt, si je fais toutes ces choses alors Jésus sera Le Seigneur. » Elles disent que l’on doit faire toutes ces choses pour que Jésus soit proche de nous et que nous puissions avoir la communion. Elles disent que je dois d’abord me soumettre et ensuite Il sera le Seigneur.

                    Non, pas du tout. C’est l’opposé qui est vrai. Il est important que nous mettions les choses dans l’ordre. La question que nous devons nous poser est : est-ce que je suis le Seigneur pour devenir Sa brebis ou est-ce que parce que je suis Sa brebis ? Est-ce que je me soumets pour faire de Lui mon Seigneur? Ou est-ce que je me soumets parce qu’Il est mon Seigneur? Vous voyez ce n’est pas la même chose. Est-ce que je garde Ses commandements comme une condition pour continuer de m’aimer ou est-ce que c’est parce qu’Il m’aime que je garde Ses commandements ? Qu’est-ce que la foi? La foi c’est suivre le Berger pas comme une condition, mais comme un fruit, comme étant le résultat d’une union.

                    Le deuxième principe que j’aimerais souligner est qu’en disant: Ses brebis Le suivent, je ne veux pas dire que Ses brebis ne se perdent jamais. La réalité est que cela arrive. Et je peux confesser avec tristesse que cela m’arrive trop souvent. Chacun d’entre nous avons expérimenté cette triste réalité. En fait le Psaume 119:176 dit: « Je suis errant comme une brebis perdue; cherche ton serviteur, Car je n'oublie point tes commandements. » Il ne faut donc pas faire l’amalgame entre le fait qu’il nous arrive de désobéir au Seigneur et le fait de vivre dans la désobéissance comme étant une direction de vie. Ce sont deux choses différentes.

                    Jean 10:27-28 dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » Je reviendrai à ce verset lorsque nous étudierons la question qu’est-ce que la vie ? Parce que cela est en lien avec la sécurité. Mais pour l’instant j’aimerais parler de l’abus que l’on a pu faire de ce passage. On peut horriblement abuser de ces deux versets.

                    Je suis sûr que vous savez probablement que Jean 10:27 est souvent utilisé comme un texte pour prouver que les chrétiens profitent de la sécurité éternelle. La sécurité éternelle comme elle est souvent enseignée et non pas comme la Bible en parle, suggère qu’une personne est sauvée quoiqu’il arrive dans sa vie et peu importe comment elle vit. Certaines personnes appellent cela une « foi facile ».

                    L’idée est de dire: « Faites confiance au Seigneur et vivez comme vous le désirez. Si vous avez pris une décision pour Christ, vous irez au paradis lorsque vous mourrez, quoi qu’il arrive. »

                    J’ai entendu de nombreuses personnes essayer d’en tirer un peu de réconfort en disant par exemple: « Il est vrai que lorsqu’il a eu seize ans il est allé un peu de travers mais il a pris une décision pour Jésus lorsqu’il avait quatre ans. Je sais qu’il ira au ciel parce qu’une fois sauvé, tout le temps sauvé. » Certaines personnes pensent ainsi que quoi qu’il arrive, même si vous devenez un terroriste ou un meurtrier, vous irez au ciel lorsque vous mourrez.

                    Il y a plusieurs choses qui sont fausses avec cet enseignement. Une de ces choses est que cela laisse à penser qu’il y a deux chemins qui mènent au ciel. Cela enseigne qu’il y a un chemin spirituel qui mène au ciel et qu’il y a un autre chemin qui serait charnel. Mais il n’y a pas deux chemins qui vont vers le ciel. Il n’y a qu’une seule route vers le ciel.

                    D’après le contexte qu’est-ce qu’ils oublient lorsque les gens disent: « vivez comme vous le désirez. » ? La réponse est le verset 10:27 qui dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. » La façon dont la sécurité éternelle est souvent enseignée est la « non persévérance des saints. » En d’autres termes, certains disent que ceux qui ne persévèrent pas jusqu’à la fin seront sauvés. De nombreuses personnes croient et enseignent une doctrine appelée la « sécurité éternelle », qui lie Dieu et qu’Il n’a plus de choix, Il doit me sauver parce qu’un jour je me suis avancé dans l’église, j’ai levé la main et j’ai signé une carte d’engagement.

                    J’aimerais être 100% clair. Est-ce que je veux dire qu’une personne peut perdre son salut une fois qu’elle a été réellement sauvée ? Et la réponse est non, je ne dis pas du tout cela. Ce que je veux dire est qu’il y a une grande chance pour que les personnes qui vivent une vie charnelle sans manifester les caractéristiques d’une brebis qui suit Jésus, n’aient jamais été sauvées. Je ne veux pas dire qu’elles ont eu le salut puis qu’elles l’ont perdue. Je veux plutôt dire qu’elles ne l’ont jamais eu. Et cela à cause du verset 10:27 qui dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. »

                    Le caractère produit une conduite. La faiblesse, le péché, la rébellion, vivre à l’opposé du Seigneur, n’est pas une caractéristique d’une brebis du Seigneur. Le même apôtre qui a écrit cela a aussi écrit 1 Jean. Écoutez de quelle façon il décrit ce problème en 1 Jean 2:19 qui dit: « Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres. » Ils sont partis pour manifester le fait qu’ils n’étaient pas réellement d’entre nous. Ils n’ont rien perdu, ils n’ont tout simplement jamais rien eu. Jésus ne dira pas un jour aux croyants: « Je vous ai un jour connu mais maintenant je ne vous connais plus. » Il leur dira simplement: « Je ne vous ai jamais connu. » Il ne s’agit pas ici d’une situation où des personnes ont un jour eu le salut puis l’ont perdu.

                    Mais ayant dit cela il faut aussi dire qu’il peut arriver que Ses brebis puissent s’égarer. Le même chapitre qui dit que le Seigneur est mon berger, dit également: « Il restaure mon âme. » Loué soit Dieu pour la restauration, parce qu’il nous arrive de nous égarer. Il arrive qu’un chrétien mente, mais ce n’est pas un menteur. Est-ce que vous voyez ce que je veux dire par cela? Il ne s’agit plus de la direction principale de la vie d’un chrétien. Il peut arriver qu’un chrétien vole, mais ce n’est pas un voleur. Ce n’est plus la direction principale de sa vie.

                    David a commis un meurtre. David a commis un adultère. Mais je crois honnêtement qu’il n’était pas un meurtrier, pas comme étant la direction principale de sa vie. Son cœur était tourné vers le Seigneur. Il était un homme selon « le cœur de Dieu ».

                    La vérité est que si vous étudiez la Bible sous la direction du Saint-Esprit vous réaliserez de plus en plus que n’importe quel chrétien est capable de faire n’importe quel péché, qu’une personne non sauvée peut faire. Si je détourne mes yeux du Seigneur, je suis capable de faire n’importe quoi, mais cela n’est pas la même chose que la principale direction de ma vie.

                        En lien avec cela j’aime Proverbes 24:16 qui dit: « Car sept fois le juste tombe, et il se relève, Mais les méchants sont précipités dans le malheur. » Peut-être que vous demanderez: « Est-ce que sept ici signifie six plus un? » Non je ne pense pas que cela ait cette signification. Je pense que sept ici est le nombre parfait de Dieu et ce verset veut dire qu’un chrétien ne finira pas de tomber avant qu’il n’arrive au ciel. Mais quelle est la différence entre le chrétien et l’homme mauvais selon ce verset? A l’opposé du mauvais homme, le chrétien finit pas se relever. Loué soit Dieu pour la restauration ! Plus tard nous soulignerons encore cette restauration, mais je désirais juste vous rendre attentif à cela.

                    Je sais que de nombreuses personnes utilisent ce grand verset sur la sécurité du chrétien et en abusent. Elles se trompent elles-mêmes. Elles vivent des vies terribles mais elles disent: « Vous savez j’ai accepté Jésus alors que j’étais dans un club d’enfant, je lui ai demandé d’être mon bon berger. » Et ces gens pensent être en sécurité avec cela.

                    Personnellement je ne peux pas imaginer que Dieu puisse donner plus de réconfort dans une réelle sécurité, que ce que l’on trouve dans ce merveilleux verset: « Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » Je sais qu’il y a des personnes qui enseignent que l’on peut perdre son salut une fois que nous l’avons reçu. Je pense que la Bible enseigne que si vous êtes réellement sauvés, vous suivrez le Seigneur, et que si vous êtes réellement sauvés peu importe combien de fois vous vous égarez, vous ne pourrez pas perdre votre salut. Je pense que la Bible enseigne cela. J’ai également entendu des gens dire: « Personne ne peut vous déraciner mais vous pouvez vous échapper. Personne ne peut vous déraciner mais vous pouvez glisser au loin ».

                    Vous savez pourquoi je ne peux pas glisser d’entre Ses doigts et me perdre? Parce que je suis Ses doigts. Je fais partie de Son corps et vous faites partie de Son corps. Nous avons donc là une incroyable sécurité. Et on a donc terriblement abusé de ce verset. Tout l’objectif de ce verset est de donner une garantie, une sécurité et une délivrance qui me délivre de moi. Je suis heureux que tout cela ne dépende pas de moi, cela dépend du Seigneur.

                    Ainsi suivre le Bon Berger ne signifie pas que je ne vais pas m’éloigner de Lui de temps en temps. Mais cela signifie sûrement que cela ne sera plus jamais la principale direction de ma vie. Je me sens vraiment désolé pour les chrétiens indécis, ceux qui hésitent, plus que pour les personnes non sauvées. Et je vais vous dire pourquoi. C’est parce qu’ils sont pris entre deux mondes. Une fois qu’ils se sont égarés ils ne se sentent plus chez eux dans le monde non sauvé et ils ne se sentent plus chez eux dans le monde chrétien. Ils sont tout simplement pris entre deux mondes.

                    Je sais que ce sujet est controversé mais certaines personnes posent cette question: « Est-ce qu’un chrétien peut se suicider? » Je pense qu’il y a plus de raisons que ces chrétiens égarés se suicident que les autres personnes parce qu’ils sont pris entre deux mondes. Et s’ils ne mettent pas les choses en règle avec le Seigneur, ils ne peuvent tout simplement pas vivre avec eux-mêmes. Mais cela est une autre histoire.

                    Je ne dis pas du tout cela pour que nous nous jugions les uns les autres. Nous ne pouvons pas nous juger les uns les autres. Je ne peux pas voir votre cœur et vous ne pouvez pas voir mon cœur. Nous ne pouvons pas nous juger sur notre comportement extérieur. Si je jugeais selon le comportement extérieur, je mettrais Lot en enfer et Judas au ciel. Mais si nous vivons une vie charnelle, je pense que nous nous trompons nous-mêmes si nous pensons que nous avons été sauvés. Les brebis du Seigneur entendent Sa voix, elles ne suivent pas les étrangers. La principale caractéristique des brebis du Seigneur est qu’elles Le suivent.

                    Reprenons nos questions et réponses. Qui est Christ? Il est le Grand Berger des Brebis. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est suivre le Grand Berger en tant que résultat d’une relation car Il a transformé ma vie et je ne suis plus égaré.

                    Dans la Bible, la justification vient en premier puis vient la sanctification. La justification est du domaine de la relation, la sanctification est du domaine du comportement. Le comportement est tout le temps un fruit d’une relation. Nous voyons cela à travers tout le Nouveau Testament.

LA VIE C'EST ENTRER ET SORTIR ET TROUVER DE VERTS PÂTURAGES

Alors qu’est-ce que la vie selon Jean 10?

                    Jean 10:10 dit: « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » Quel merveilleux verset ! « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » La vie est l’abondance dont profite la brebis sous la responsabilité du Berger.

                    Comme vous le savez dans l’Ancien Testament le livre le plus intime, celui qui parle de notre relation avec Christ, est le Cantique des cantiques de Salomon. C’est le livre qui retrace une histoire d’amour entre deux mondes. Une histoire d’amour céleste illustré par une histoire d’amour terrestre. Dans le premier chapitre ce récit est conté à travers un Berger et une brebis.

Cantique 1:7 dit: « Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi; car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons? »

                    A ce moment de l’histoire, la jeune fiancée n’est pas encore en sécurité auprès de l’amant de son âme. Elle lutte encore et elle pose ces deux questions dans le premier chapitre. La première est: « Où tu fais paître tes brebis? Où est-ce que je peux manger? » La deuxième question est: « Où tu les fais reposer à midi ? Où est-ce que je peux me reposer? » Cette jeune femme a besoin de ces deux choses. Elle a besoin de repos et de nourriture. Où peut-elle se reposer et se rassasier?

                   Je m’occupe beaucoup de chrétiens et les deux questions que j’entends le plus souvent sont: « Où est-ce que je peux aller pour être nourri? Et comment est-ce que je peux trouver le repos? » Ce sont les deux mêmes questions que posent cette jeune fiancée dans le Cantique des Cantiques. Je ne vais pas développer cela maintenant mais c’est intéressant de voir la façon dont il développe cela. Il répond simplement: « Suis les brebis grasses et tu sauras. »

                  Alors qu’est-ce que la vie dans Jean 10? La vie est l’abondance, la vie est la relation et le repos. Laissez-moi vous rendre attentif aux nombreuses références que nous avons ici sur cette relation intime. Dans notre précédente leçon, nous avons parlé des bergers orientaux, des brebis et de l'intimité qu'ils avaient.

Voici de nouveau les versets 10:3-4: « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. »

                    J'ai un cher ami qui est berger. Je me suis un jour arrêté près de là où il gardait son troupeau et je lui ai demandé: « D'après ma Bible les brebis peuvent reconnaître la voix du berger, est-ce que cela est vrai? » Il a répondu: « Oui cela est vrai. » Je lui ai donc demandé: « Est-ce que vous pourriez appeler une de vos brebis? » Il a fait un cri particulier et une de ses brebis est venue. Une brebis a levé sa tête, est venue près de lui. Je lui ai donc demandé: « Est-ce que je pourrais essayer? » J'ai essayé d'imiter la façon dont il a appelé la brebis. Mais la brebis n'a même pas levé la tête, pourtant je pensais que je l’imitais assez bien. Cela montre l'intimité qu'il y a entre la brebis et le berger.

                    Le verset 10:9 dit: « Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » Qu'est-ce que la vie? La vie c'est entrer et sortir et trouver de verts pâturages. Une des raisons pour lesquelles j'aime cela est parce que pendant des années, je ne savais pas comment me reposer dans mon berger. Si à cette époque vous m'aviez demandé: « Est-ce que cela décrit votre vie? Entrer et sortir et trouver de verts pâturages ? J’aurais dit non. » J'aurais dû répondre: « Non, ma vie ne ressemble pas à quelqu'un qui entre et qui sort. Ma vie est plutôt une succession de haut et de bas. » Toute mon expérience avec le Seigneur était une succession de haut et de bas.

                    Un jour j'étais en haut et un jour en bas. Un jour j'étais zélé pour le Seigneur et le lendemain froid pour les choses du Seigneur. Un jour j'avais la victoire sur la tentation et le péché et le lendemain je laissais se manifester la corruption qu'il y avait dans mon cœur et je tombais dans le péché. Ma vie était une succession de haut et de bas, de moments chauds et de moments froids. Voilà à quoi ressemblait toute ma vie chrétienne.

                    Ce n'est pas le genre de vie que le Seigneur est venu donner. La vie abondante, ce n'est pas aller de haut en bas, mais entrer et sortir. C'est entrer pour adorer et sortir pour témoigner. C'est entrer pour recevoir les ordres et sortir pour obéir. C'est entrer pour se soumettre et sortir pour servir. C'est cela la vraie vie chrétienne.

                    Je me rappelle avoir partagé un verset du Psaume 23 avec Lillian récemment. Psaume 23:2 dit: « Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. » J'ai été si béni avec ce verset ! J'ai dit: « Regarde Lillian. De verts pâturages, des eaux paisibles. » Elle a répondu: « Ce n'est pas cette partie qui a béni mon âme. » J'ai alors demandé: « Qu'est-ce qui te bénit, toi? » Elle a répondu: « Il me fait reposer. » Elle a dit: « De façon naturelle je ne me reposerais pas. Je murmurerais dans ce vert pâturage et je troublerais l'eau paisible s'il n'y avait pas le Seigneur » C'est tout à fait vrai. Non seulement Il me dirige vers les eaux paisibles mais en plus Il me permet de me reposer dans Ses verts pâturages. »

Les versets 10:4-5 disent: « Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

                      Est-ce que vous voyez de quelle façon il utilise ici le contraste entre l'étranger et l'ami ? Le berger est un ami et la brebis ne suivra pas un étranger. Est-ce que vous réalisez que la confiance n'est jamais un problème entre les amis ? C'est automatique, vous faites automatiquement confiance à votre ami. Est-ce que vous réalisez que la confiance est un problème parmi les étrangers ?

                   Nous enseignons tout le temps à nos enfants et à nos petits-enfants à ne pas parler aux étrangers. Vous ne prêteriez pas d'argent à un étranger. Si un étranger passe et vous demande de lui prêter votre voiture, vous n'allez pas lui donner vos clés. Vous ne le pouvez pas. Si un étranger passe et vous propose d'emmener vos petites filles jouer au parc, vous ne serez pas d'accord. Si au contraire ce sont des amis qui passent et disent: « Nous allons au parc, est-ce que je peux emmener vos enfants avec moi ? » Ce n'est pas un problème.

                    La foi, la confiance, n'est jamais un problème entre les amis. C'est pour cette raison que je suis un peu découragé lorsque j'entends les chrétiens dirent: « J'ai tellement de difficultés avec la foi. Je lutte avec la foi. J'essaie réellement de faire confiance au Seigneur. » Que penserait un de vos amis si vous lui disiez: « J'essaie réellement de te faire confiance. » ? Il en serait vexé parce que c'est désobligeant de dire cela à quelqu'un. Les gens disent: « Il faut que je travaille sur ma foi. J'ai besoin de davantage d'enseignement sur la foi. J'ai besoin de lire des livres sur le sujet. J'ai besoin d'aller dans un séminaire pour apprendre à faire confiance à Dieu. »

                    Non, vous n'avez pas besoin de cela. Vous devez cultiver une communion avec le Seigneur, parce que la confiance n'est jamais un problème entre des amis. C'est automatique. Plus vous êtes près du Seigneur, plus il est simple de faire confiance. Cela ne devient pas plus difficile de faire confiance à Jésus lorsque vous avancez, cela devient plus simple, parce que vous apprenez à connaître davantage le Berger.

LA VIE C'EST LA SÉCURITÉ DANS LE TROUPEAU

                    Après avoir lu ce passage, je me gratte parfois la tête lorsque j'entends un chrétien qui s'engage dans une secte. Pourtant ce chapitre dit que les brebis n'écouteront pas la voix d'un étranger. Bien entendu, il n'est pas dans mon intention de juger le cœur de quiconque. Quelle vie abondante Jésus est venu donner! Il ne s'agit pas de quelque chose qui est une succession de haut et de bas. C'est entrer et sortir pour trouver de verts pâturages. Entrer pour recevoir la protection et sortir comme signe de liberté. Il s'agit de la vie abondante sous la protection du berger.

                    Une partie de cette vie d'abondance est cette sécurité qu'ont les brebis. Relisons encore les merveilleux versets 10:27-30 pour qu'ils pénètrent profondément dans notre cœur: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un. » Qu'est-ce que la vie? C'est la sécurité dans le troupeau.

                    Dans ce chapitre il y a deux grandes images qui montrent à quel point les brebis sont en sécurité. Une image est Christ la porte.

Les versets 10:7-9 disent: « Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. »

                    Le verset 10:11 dit: « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » Nous avons une expression qui dit: « Il faudra me passer sur le corps. » Et par cela nous voulons dire : vous devez d'abord me mettre hors de nuire. On nous dit qu'à l'époque du Nouveau Testament il n'y avait pas réellement de porte à la bergerie. Nous pensons à une porte faite de fer ou de bois qui se balance sur des gonds.

                    Les versets 10:7-9 disent: « Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » Mais la porte de la bergerie n'était pas comme cela. Les murs étaient faits de pierres ou de buissons et la porte était juste un espace.

                    J'ai entendu une histoire vraie rapportée par George Adam Smith, un commentateur écossais. Un jour qu'il était en Palestine il a vu une bergerie et a pris le temps de discuter avec un berger. Il a demandé au berger: « Où était la porte de la bergerie? » Le berger a répondu: « Mais que voulez-vous dire? » Et le berger qui n'était pas un chrétien a répondu: « Je suis la porte. Vous voyez, lorsque la journée est passée, que la lumière a baissé et que les brebis sont en sécurité dans la bergerie, je me couche en travers de la porte. Aucune brebis ne quitte cette bergerie à moins qu'elle ne passe sur mon corps. Et aucun lion, loup ou ours ne peut entrer à moins qu'il ne passe sur moi. »

                    Jésus nous dit qu'Il est la porte des brebis et aucun ennemi ne peut entrer à moins qu'Il ne passe sur Lui. On peut penser à David et à la façon dont il a tué les lions et les ours pour protéger les brebis.

                    La première image de la sécurité est donc la porte. C'est un grand réconfort de savoir qu'aucun ennemi ne peut entrer à moins qu'il ne passe sur Son corps! L'autre image est la main de Dieu. Quelle image !

Les versets 10:28-29 disent: « Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »

                    Je vous ai déjà dit que nous devons tout le temps retourner au prologue. Le prologue de ce livre présente Jésus comme étant Dieu. Il est Dieu. Lorsque vous lisez quelque chose au sujet de la main, ici vous lisez au sujet de la main de Dieu. En lien avec cela j'aime 1 Pierre 5:6-7 qui dit: « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » J'aime cette expression : la main puissante de Dieu.

                    Je ne peux pas penser à ce verset sans faire le lien avec ce grand chapitre sur la main de Dieu. Il s'agit de Ésaïe 40. Ésaïe 40:11-12 dit:

« Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein; il conduira les brebis qui allaitent. Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, pris les dimensions des cieux avec la paume, et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance? »

                    Est-ce que vous pouvez imaginer à quoi ressemble la main de Dieu? Elle peut contenir toutes les eaux du monde. Combien d'eau est-ce que vous pouvez tenir dans votre main? Lui, Il tient toute l'eau du monde sans en perdre une seule goutte. Dieu a tous les océans, tous les grands lacs, tous les fleuves et toutes les rivières dans sa main. Il peut tenir toute l'eau du monde dans Sa main. Et c'est de cette main dont parle le chapitre lorsqu'il est écrit « personne ne peut les ravir de ma main. »

                    Le même verset dit qu'Il mesure les cieux avec la paume de la main. Ma paume fait quelques centimètres, mais la sienne permet de mesurer les cieux d'une extrémité à l'autre. Vous parlez d'une sécurité ! Nous sommes dans les mains de Dieu.

                   Je pense que cela aurait été une chose merveilleuse si Jésus avait dit: « Moi et mon Père allons vous ravir de la main de vos ennemis. » Mais Il n'a pas dit cela. Il a dit: « Personne ne peut vous ravir de ma main. » Cela est encore plus élevé comme sécurité ! Jésus nous dit ici que vivre dans Sa main c'est être sain et sauf. Ce n'est pas parce que nous sommes dans Sa main que nous sommes exempts de tout danger. Nous ne sommes pas exempts des maladies, des tentations, des persécutions, de mourir en martyr, parce que nous sommes dans Sa main. Vous devez vous rappeler le contexte. Le contexte est Jean 9. Ils venaient juste de jeter cet homme aveugle loin de la synagogue, mais ils ne l'ont pas jeté loin de la main du Berger. C'est le point que Jésus souligne ici.

                    Je suis en sécurité et à l'abri dans la main qui peut contenir toute l'eau de la terre, et qui sert d'unité pour mesurer les distances dans les cieux. Les ennemis peuvent nous blesser mais ils ne peuvent pas toucher à nos organes vitaux. C'est ce que notre Seigneur Jésus nous dit ici.

                    Alors qui est Christ? Il est le Grand Berger. Qu'est-ce que la foi? La foi c'est entendre la voix du Berger et Le suivre en tant que sous-produit de notre relation avec Lui. Qu'est-ce que la vie? La vie c'est l'abondance, c'est entrer et sortir et trouver des pâturages, plutôt que de vivre une succession de hauts et de bas. C'est vivre dans la sécurité. Lorsqu'un père prend un enfant par la main pour traverser une route, est-ce que la sécurité de l'enfant dépend de la force avec laquelle l'enfant tient la main du père ou de la force avec laquelle le père tient la main de son fils? Vous connaissez la réponse. Si le père tient fort la main de son fils, à quel point le Seigneur tient nos mains encore plus fort !

                    Je ne ferai pas confiance dans ma fidélité au Seigneur un seul moment. C'est Lui qui est Celui qui garde nos âmes. Amen.


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lundi 18 mars 2019

(32)Deuxième série Evangile de Jean partie 32 -CONCLUSION - CHAPITRE 9 INTRODUCTION - CHAPITRE 10 par Ed Miller

(La première série de ces études a commencé sur le blog le 18/11/2016)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-deuxième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

Prions:

                    Père céleste nous Te remercions tellement pour Ta précieuse Parole et nous aimerions Te demander de guider notre méditation, alors que nous nous concentrons à nouveau sur Toi. Nous aimerions Te voir et Te connaître encore davantage. Merci de nous guider et nous Te demandons de nous donner la vie. Merci de nous délivrer de la lettre qui tue, et montre-nous Christ. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci d’ouvrir vos Bibles en Jean 9. Nous avons considéré nos trois questions à la lumière du récit de l’homme né aveugle. Qui est Christ pour que nous puissions Le connaître? Qu’est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui? Qu’est-ce que la vie de telle sorte à ce que nous puissions profiter de Lui?

                    Qui est Christ selon Jean 9? Il est la lumière du monde. Il est le donneur tout puissant de la vue à ceux qui sont aveugles et sans espoir. Qu’est-ce que la foi? La foi est une obéissance inconditionnelle, une obéissance aveugle. Nous avons également vu de quelle façon la foi est progressive. Elle grandit et tout spécialement dans les conflits et sous la pression. Finalement, qu’est-ce que la vie de Christ selon Jean 9? La vie est la capacité à voir. La capacité à voir de cet homme a grandi alors que l’on s’opposait à lui.

                    Dans notre précédente leçon, nous avons fini avec ces questions et nous avons aussi considéré certains des détails du chapitre 9 indépendants de ces questions. Il y a encore une chose que j’aimerais que nous voyions ensemble, c’est la fin de Jean 9, puis nous commencerons le chapitre 10.

                    Dans un certain sens nous avons déjà vu cela mais j’aimerais le développer un peu plus. J’aimerais que nous considérions les points terminaux. En d’autres termes, comment le chapitre commence et comment il se termine. Lorsque vous étudiez une partie de la Parole de Dieu, il est utile d’étudier les points terminaux, même pour un paragraphe. Ce chapitre commence avec le miracle de la restauration de la vue. Ce chapitre se termine avec la tragédie de l’aveuglement spirituel. Il y a donc ici un grand contraste.

                    Je vous ai dit que recevoir la vue c’est progressif. Alors que cet homme grandissait dans sa connaissance de Dieu, sa vision de Christ a augmenté. Mais j’aimerais maintenant vous montrer un contraste. C’est-à-dire que l’aveuglement est également progressif. Et aussi certain que la foi de cet homme a augmenté alors qu’il était sous pression, ceux qui ont résisté à la vérité se sont endurcis et leur aveuglement a aussi augmenté.

Jean 9:39-41 dit: « Puis Jésus dit: Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent: Nous aussi, sommes-nous aveugles? Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. »

                    Vous pouvez voir ici comment Jésus fait le contraste entre ces pharisiens très fiers qui disaient tout connaître et tout voir, et cet homme né aveugle . A travers tout le Nouveau Testament, Jésus a toujours à nouveau dû faire face à ces pharisiens religieux. Il les a repris parce qu’ils tordaient les Ecritures. Il leur reprochait leur hypocrisie, parce qu’ils s’occupaient davantage de leur apparence extérieure que de leur intérieur. Il a parlé contre leurs mondanités et leur fierté. Il leur a dit que leurs traditions étaient vaines et inutiles. Mais c’est ici la première fois qu’Il les appelle aveugles. Plus tard Il va utiliser des mots plus forts encore. Il va les appeler « des sépulcres blanchis », « boucs », « hypocrites », « serpents, race de vipères ». Il utilise un langage vraiment fort.

                   Mais c’est la première fois qu’Il les appelle aveugles. Et alors que vous parcourez les récits, il est intéressant de voir qu’ils haïssaient être appelés aveugles plus que tout autre chose. Ils se mettaient tout le temps très en colère lorsqu’Il les appelait aveugles. Plus tard, Il dira d’eux que ce sont des « aveugles qui conduisent des aveugles » et « des conducteurs aveugles ». Mais pour cette première fois ils se sont vraiment mis en colère. Laissez-moi mentionner trois étapes dans la progression de l’aveuglement spirituel qui sont illustrées dans ce chapitre.

L’AVEUGLEMENT SPIRITUEL EST IGNORANT

Jean 9:41 dit: « Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. » J’aimerais attirer votre attention sur cette petite expression « vous dites: Nous voyons... ».

                    Bien entendu les pharisiens étaient aveugles mais ils pensaient qu’ils pouvaient voir. La première tragédie et étape dans l’aveuglement spirituel est l’ignorance. Ils ne savent pas qu’ils sont aveugles. Ils disent pouvoir voir mais ils ne peuvent pas voir. Pourquoi pensaient-ils qu’ils pouvaient voir alors qu’en réalité ils étaient aveugles spirituellement? La réponse est parce que leur façon d’évaluer la vue était externe. C’était fait de formes et de rituels. Lorsqu’ils voyaient qu’ils remplissaient ces caractéristiques, ils se flattaient eux-mêmes en disant: « Non seulement nous voyons mais en plus nous avons 10 sur 10. »

                    Par exemple, les pharisiens avaient l’habitude de porter une boîte sur leur front remplie de versets de l’Ancien Testament. Ils portaient une autre boîte sur le bras gauche tout proche de leur cœur. C’était appelé les phylactères. Ils ont pris cela de Deutéronome.

Deutéronome 6:5-8 dit: « Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux. »

                    Vous voyez la nouvelle alliance dit: « Je vais écrire cela dans votre pensée et je vais écrire mes lois dans votre cœur. » Lorsqu’ils ont lu que cela devait être entre leurs yeux, ils ont construit une boîte, parce qu’ils ont pensé que c’est ce que Dieu voulait dire avec « ils seront comme des fronteaux entre tes yeux ». Ils se déplaçaient donc avec cette petite boîte sur leur front avec des versets à l’intérieur, parce qu’ils pensaient que Dieu allait utiliser cela pour les mettre dans leurs pensées. Comme il est également écrit qu’ils devaient avoir les commandements près de leur cœur, ils se sont également accrochés une de ces boîtes sur leur bras gauche près de leur cœur. Ainsi les pharisiens se déplaçaient comme cela en pensant qu’ils pouvaient voir parce qu’ils avaient ces boîtes.

                    Vous savez aussi qu’ils respectaient scrupuleusement les règles du sabbat. Lorsqu’ils voyaient un pauvre et qu’ils allaient lui donner quelque chose, ils avaient avec eux un homme qui sonnait de la trompette avant qu’ils ne donnent aux pauvres, afin que tout le monde puisse les voir lorsqu’ils donnaient aux pauvres. Ils portaient des robes spéciales. Ils voulaient les meilleurs fauteuils lorsqu’ils rentraient dans la maison de quelqu’un ou dans un lieu public .

                    Parce qu’ils étudiaient la lettre de la loi, ils savaient combien de lettres il y avait dans un certain chapitre. Ils mémorisaient cela et ils pensaient qu’ils étaient des étudiants de la Bible parce qu’ils savaient tout ce genre de chose. Mais lorsqu’il en était de connaître la vérité, ils n’avaient aucune idée de la vérité. Ils étaient totalement aveugles.

                    Jean 9:34 dit: « Ils lui répondirent: Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent. » Ils ont été choqués lorsque cet homme, qui maintenant pouvait voir, a proposé de leur donner quelques conseils. «Est-ce que tu essaies de nous enseigner? Comment peux-tu essayer de nous enseigner? »

                    Voici ce que Jean 9:40 dit: « Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent: Nous aussi, sommes-nous aveugles? »

                    Lorsque les pharisiens demandent à Jésus: « Nous aussi, sommes-nous aveugles? », il ne s'agissait pas d'une question sincère montrant qu'ils désiraient rechercher la vérité dans une attitude d'humilité. Non pas du tout, ils étaient plutôt en train de dire: « Mais comment oses-tu nous appeler aveugles? Est-ce que tu veux dire que nous sommes aveugles? Ne sais-tu pas qui nous sommes? » Voilà quelle était leur attitude. Ils se sont sentis insultés lorsque Jésus a dit qu'ils étaient aveugles.

Matthieu 6:22 dit: « L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres! » Je trouve cette dernière expression si incroyable: « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres! »

                    C'est une chose que d'avoir les ténèbres en soi, mais si vous pensez que vous avez la lumière, comme les ténèbres en vous doivent être grandes. Il s'agit donc ici de ténèbres très profondes parce qu'ils croyaient que c'était de la lumière.

                    Je pense que ce qui était vrai des pharisiens est encore vrai de nos jours. Si vous dites d'une personne qu'elle est malhonnête, gloutonne, menteuse ou voleuse, elle ne fera que vous sourire et partira. Mais si vous lui dites qu'elle est aveugle, qu'elle ne sait pas, si elle est fière elle ne sera pas du tout contente. Mais le chrétien humble sait que reconnaître son aveuglement est la condition numéro une pour recevoir la vue spirituelle. Oh, si seulement Dieu nous montrait à quel point nous sommes aveugles !

                    La première lumière que Dieu nous donne est la lumière pour nous montrer que nous n'avons aucune lumière. C'est le premier rayon de lumière qui tombe sur un pécheur, il doit reconnaître qu'il n'a pas de lumière et qu'il en a besoin. C'est pour cette raison que les dernières paroles de Jésus au verset 9:41 sont si terribles: « Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. » N'est-ce pas un terrible verset? Nous avons donc ici la première étape dans la tragédie de l'aveuglement, il s'agit de l'ignorance.

L’AVEUGLEMENT SPIRITUEL EST VOLONTAIREMENT IGNORANT

                    La deuxième étape dans la progression de l'aveuglement spirituel est l'ignorance volontaire. Ces pharisiens n'étaient pas uniquement ignorants mais ils étaient volontairement ignorants. Alors que le récit avance, ils sont devenus toujours plus entêtés et toujours davantage endurcis. Vous voyez l'aveuglement n'est pas uniquement une tragédie, c'est également un péché, c'est un crime. Il n'y a pas d'excuse pour l'aveuglement.

                    Voici un commandement que Dieu nous donne en Luc 21:8: « Prenez garde que vous ne soyez séduits. » Vous êtes d'accord que nous devons obéir à Dieu. Si vous êtes séduits vous désobéissez à Dieu. Il n'y a pas d'excuse pour expliquer l'aveuglement.

                    Il se peut que certaines personnes disent: « Ce n'est pas ma faute si je suis aveugle. Je ne peux pas voir. Si je ne peux pas voir et que je n'ai pas la capacité de voir alors ce n'est pas ma faute. » Il est vrai que vous n'avez pas la capacité de voir mais vous avez l'opportunité de voir. Tout le monde a l'opportunité. L'aveuglement volontaire n'est pas uniquement l'ignorance, mais c'est aussi décider de rejeter l'opportunité de voir.

                    Voilà ce qu'ont fait ces pharisiens. Ils n'ont pas vu parce qu'ils ont décidé de ne pas voir. Peu importe à quel point les évidences étaient claires, ils les avaient devant les yeux, ils ont tout de même trouvé une raison de les rejeter.

                    Dans ce chapitre nous parlons de l'aveuglement des pharisiens, c’est-à-dire ceux qui ne connaissaient pas Jésus. Mais ces principes sont assez grands pour s'adresser aux croyants, aux chrétiens. Dieu a écrit Ses vérités pour que cela soit applicable de la même manière aux personnes sauvées et non sauvées. Par conséquent, lorsque vous lisez ces chapitres ne vous dites pas: « C'est pour les autres, c'est pour les juifs, c'est pour les incroyants. » Les principes qu'il y a derrière sont vrais pour chacun d'entre nous.

                    Nous connaissons Jean 9:25 qui dit: « Il répondit: S'il est un pécheur, je ne sais; je sais une chose, c'est que j'étais aveugle et que maintenant je vois », c’est facile à s'appliquer à nous. Vous connaissez ce grand chant: « Amazing grace! Incroyable pardon! Quelle douce voix que celle de celui qui a sauvé un misérable tel que moi. J'étais égaré, mais à présent je me suis retrouvé. J'étais aveugle, mais à présent je vois. » On peut s'appliquer cela à nous, mais dans un autre sens il y a aussi une façon par laquelle nous pouvons appliquer ces principes de vue progressive. Peut-être que vous direz: « Mais je suis chrétien, je peux voir. » Cela est vrai et voici l'autre côté. Je suis un chrétien et je suis aveugle et j'ai besoin que Dieu ouvre constamment mes yeux. Il est tout aussi dangereux pour un chrétien de devenir fier et de dire « je vois » que cela l'était pour les pharisiens.

                    Nous ne dépasserons jamais Psaume 199:18 qui dit: « Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi! » Si jamais vous arrivez à un moment dans votre vie où vous ne pouvez pas prier « Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi! » vous avez des problèmes dans votre vie chrétienne. Voici encore Éphésiens 1:17-18 qui dit: « afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints. » L'apôtre Paul a constamment prié pour les chrétiens, pour que les yeux de leur cœur puissent être illuminés, pour que le voile soit enlevé et qu'ils puissent recevoir la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ.

                    J'aimerais vous rendre attentifs à cela parce que nous, en tant que croyants dans le Seigneur, devons reconnaître notre aveuglement autant que ces pharisiens. Nous pouvons simplement les critiquer en disant: « Oh, ils ont décidé d'être aveugles. » Mais nous pouvons également tomber dans le piège et nous pouvons devenir aussi externes qu'eux dans nos rituels, dans nos réunions. Nous devons constamment être sur nos gardes. L'aveuglement volontaire est un péché pour les croyants autant que pour les non croyants. Si nous disons avoir une vision de Christ alors que ce n'est pas le cas, c'est également le péché de l'aveuglement.

                    Je crois en fait que l'aveuglement d'un chrétien peut être plus grand que l'aveuglement d'un non croyant, parce que nous avons reçu davantage de lumière et plus la lumière est grande plus grande est la responsabilité, et parce que nous avons la lumière nous avons également une vue potentielle plus grande. Dieu nous a appelés à voir. Nous devrions donc tout le temps venir en tant qu'humbles petits enfants confessant notre aveuglement. Dieu répondra tout le temps à cette prière: « Seigneur ouvre mes yeux. » Il aime entendre un chrétien prier pour demander qu'Il lui ouvre les yeux.

                    Il nous arrive de dire que quelque chose est si clair parce que cela est juste devant nous. Effectivement si cela est devant nos yeux, cela devrait être du cristal clair. Mais il arrive parfois que ce qu'une personne voit ne dépend pas de ce qui est devant ses yeux, cela dépend de ce qui est « derrière ses yeux
». Qu'est-ce que je veux dire par cela? Je veux parler de mes idées préconçues et de mes préjugés. Lorsque je regarde ce qui est devant mes yeux c'est affecté par ce qui est « derrière mes yeux ». Ainsi il m'arrive de ne pas voir clairement ce qu'il y a devant mes yeux à cause de ce qu'il y a « derrière mes yeux ». Nous devons donc tout le temps venir devant Dieu et confesser notre aveuglement en disant: « Seigneur je ne peux pas voir, ouvre mes yeux. »

                    Voici donc la première partie de la progression, il y a l'ignorance et ensuite il y a cette ignorance volontaire. Un homme qui est convaincu contre sa volonté gardera tout le temps la même opinion. Peu importe le nombre d'évidences qui sont mises devant ses yeux, il considérera les faits et rejettera les faits.

L’AVEUGLEMENT SPIRITUEL NE VEUT PAS ÊTRE ENSEIGNÉ

                    Avant de passer au chapitre 10 laissez-moi mentionner la troisième étape. La troisième chose qui rend l'aveuglement si terrible est non seulement l'ignorance et l'ignorance volontaire mais il y a aussi ce que l'on trouve dans les versets 9:26-27 qui disent: « Ils lui dirent: Que t'a-t-il fait? Comment t'a-t-il ouvert les yeux? Il leur répondit: Je vous l'ai déjà dit, et vous n'avez pas écouté; pourquoi voulez-vous l'entendre encore? Voulez-vous aussi devenir ses disciples? » Voici également ce que disent les versets 9:33-34: « Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. Ils lui répondirent: Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous enseignes! Et ils le chassèrent. »

                    L'aveuglement est une ignorance volontaire à tel point que l'on devient non enseignable. Les pharisiens disent à cet ancien aveugle: « Est-ce que tu veux nous enseigner? » Vous voyez du point de vue des pharisiens il était né aveugle, il était un mendiant, il était non éduqué. Comment un homme si simple, qui ne connaissait rien d’autre que cet homme nommé Jésus qui l’avait guéri, pouvait avoir une quelconque lumière ?

                    Encore une fois cela ne s'applique pas uniquement aux pharisiens mais également aux chrétiens. Nous devons nous tenir constamment devant le Seigneur pour qu'Il puisse nous donner un esprit d'enfant. Nous devons être enseignables. Il n’y a pas d’enfant de Dieu qui n’ait rien à vous offrir. Peu importe à quel point il peut être jeune dans le Seigneur, nous devons être ouverts à la lumière de Dieu qui se trouve dans tous les instruments de Dieu. Nous avons besoin de tout le Corps de Christ et nous avons besoin de tous les chrétiens. Vous avez besoin de moi et j’ai besoin de vous. Et nous avons besoin d’être enseignables et ouverts envers les vérités de Dieu.

                    Certaines personnes disent que nous devons être ouverts d’esprit. Cela dépend de ce que vous voulez dire avec ouvert d’esprit. Cela ne doit pas vouloir dire être ouvert à toutes les modes qui passent. D’autres personnes disent que nous devrions être étroits d’esprit mais cela signifie être dogmatique et entêté. D’autres personnes disent que nous devrions être fermés d’esprit mais cela signifie ne pas pouvoir être enseignable. Alors si Dieu ne veut pas que nous soyons ouverts d’esprit, étroits d’esprit et fermés d’esprit comment devrait être notre état esprit ? La Bible dit bien entendu que nous devons être des hommes spirituels.

                    Voilà je pense un verset qui peut résumer tout cela. Psaume 119: 128 dit: « C'est pourquoi je trouve justes toutes tes ordonnances, Je hais toute voie de mensonge. » N’est-ce pas merveilleux « je trouve justes toutes tes ordonnances, Je hais toute voie de mensonge. » ? Ainsi je crois que les chrétiens devraient être ouverts d’esprit et fermés d’esprit. Nous devrions tout le temps être ouverts à la vérité et tout le temps fermés à l’erreur. Je ne vois pas d’occasion où les chrétiens devraient être étroits d’esprit, mais ils devraient être ouverts à la vérité et fermés au mensonge.

                    Retournons maintenant au chapitre 9 et aux pharisiens. Tout comme la vue de cet homme né aveugle s’est développée progressivement je crois que l’aveuglement des pharisiens était aussi progressif. Ceux qui sont ignorants choisissent d’être ignorants et ensuite ils deviennent non enseignables. Et c’est comme cela que leur ignorance a augmenté.

                    Ayant dit cela prenons maintenant le chapitre 10. Jean 10:22 dit: « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. » Il est intéressant de savoir que cette fête juive qui est mentionnée ici n’est pas mentionnée autre part dans la Bible. Alors quelle est cette fête de la Dédicace? Il y a sept fêtes qui sont mentionnées dans la Bible. Il y a par exemple la fête du Sabbat, la fête de la Pâque, la fête des prémices, la fête de la Pentecôte, la fête des trompettes mais celle-ci n’est pas mentionnée.

                    Les récits non inspirés nous donnent quelques indices mais nous ne savons toujours pas ce que cela est exactement. Certaines personnes disent que c’était une fête qui célébrait la restauration du temple de Salomon par Zorobabel à l’époque d’Esdras. C’est possible. Certaines personnes disent que cela commémore la reconstruction du Temple de Salomon et de sa dédicace. Mais certaines ne sont pas d’accord parce qu’elles disent que cela s’est passé en hiver. Nous savons de la Bible que cela ne s’est pas passé en hiver. D’autres personnes pensent que c’est une fête qui a commencé entre les deux Testaments, pendant les 400 ans de silence de Dieu. Pendant cette période les Syriens ont souillé le Temple. Antiochus Epiphane est entré dans le Temple et a offert un sacrifice de porc sur l’autel. Cela était bien entendu très insultant pour les juifs. Un homme nommé Judas Maccabée a organisé a rébellion. Il a réhabilité l’autel et on a fait une grande fête. Certaines personnes pensent donc que la fête de la Dédicace fait référence à cela.

                    Nous n’en savons rien mais la Bible mentionne cette fête. Il n’est pas important que nous sachions ce qu’est cette fête mais ce qui est important est le discours que Jésus a tenu lors de cette fête de la dédicace. C’est pour cette raison que j’appelle le chapitre 10 le discours du Seigneur Jésus lors de la fête de la dédicace.

                    Le récit tourne autour du verset 10:6 qui dit: « Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » Jésus a donné une parabole lors de cette fête de la dédicace. Il a raconté un proverbe, il a donné une allégorie. Il a raconté une histoire terrestre avec une signification céleste. C’est une illustration pour souligner des vérités.

                    Voici à nouveau ce que dit le verset 10:6 : « Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » Pourquoi est-ce qu’une personne donne une parabole? Pourquoi est-ce qu’une personne donne une allégorie ou un proverbe ? C’est pour rendre les choses claires. Une illustration a pour objectif de faire comprendre quelque chose. Pourtant nous lisons qu’ils n’ont pas compris ce qu’Il disait. Cette allégorie n’a pas rendu les choses plus claires. Cette allégorie est l’histoire des brebis et du berger. Voilà l’illustration. Voilà tout le sujet de Jean 10. Les bergers et les brebis sont quelque chose qui leur est très familier.

                    J’ai un ami qui a quitté son travail pour devenir berger parce qu’il désirait bien connaître le Seigneur Jésus. Il est devenu berger pour apprendre la relation entre un berger et ses brebis. Il nous a partagé de merveilleuses histoires. Cette parabole, cette allégorie, cette histoire des brebis et du berger a été partagée par quelqu’un au sujet de quelqu’un. Il faut que vous voyiez la différence. Cela n’a pas été raconté pour les disciples mais pour les juifs pharisiens, ces leaders religieux. Pourtant ils ne l’ont pas comprise.

                    C’était au sujet de qui? C’était à votre sujet. C'était à mon sujet. C'était au sujet des brebis. C'est pour cette raison que lorsque nous en arrivons à ce berger nous oublions presque tout le temps le contexte. Nous oublions que cela a été dit pour reprendre les pharisiens et nous disons qu’il s'agit d'un grand chapitre pour les croyants et pour les brebis parce que nous pouvons voir la relation que le berger a eue avec les brebis. C'est si incroyable que cela a presque totalement fait oublier le contexte ! Cela n'a pas été écrit pour réconforter les brebis, cela a été écrit contre les pharisiens, et c'est cela le contexte. Mais parce que cela est si incroyable, nous nous rappelons habituellement de cette histoire en termes de notre relation avec le Seigneur.

                    Tous les chrétiens qui ont un cœur de brebis, peuvent se sentir réconfortés par ce qu'Il a dit ce jour-là lorsqu'Il a donné cette allégorie lors de la fête de la dédicace. Il a parlé de Son amour, de Son attention et de la sécurité dont nous bénéficions parce que nous Lui appartenons et ainsi de suite.

                    Ceci dit, bien qu’on puisse trouver dans cette parabole beaucoup de réconfort pour nous, veuillez écouter leur réaction lorsque tout fut terminé.

  • Verset 10:19: « Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs. »
  • Verset 10:20: « Plusieurs d'entre eux disaient: Il a un démon, il est fou; pourquoi l'écoutez-vous? »
  • Verset 10:31: « Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. »
  • Verset 10:33: « Les Juifs lui répondirent: Ce n'est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. »
  • Verset 10:39: «Là-dessus, ils cherchèrent encore à le saisir, mais il s'échappa de leurs mains. »

                    Les pharisiens n'ont rien saisi. Jésus a donné cette merveilleuse histoire au sujet du berger et de la brebis, et eux ils désiraient Le tuer, ils désiraient Le lapider. Ils ont essayé de L'éliminer.

                    Même si ce récit a été donné à des faux bergers, les grandes questions que Jean nous donne et qui sont : qui est Christ? Qu'est-ce que la foi et qui est Christ? ne tournent pas autour de: à qui cela a été dit mais de  qui est-ce que l'on parle ? Ainsi lorsque nous allons essayer de répondre à ces grandes questions nous essayerons de voir cela selon le point de vue de Sa relation avec nous. Voici quelques extraits du chapitre 10.

  • Versets 10:1-5: «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

  • Versets 10:9-11: «Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »

  • Versets 10:14-18: «Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père. »

  • Verset 10:27-29 : « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »

                    N'êtes-vous pas reconnaissants de ce que le Seigneur ait repris les faux bergers pour nous donner un chapitre comme celui-ci et pour nous donner un réconfort comme on en trouve là-dedans?

JÉSUS-CHRIST LE BON BERGER

                    Avec cet arrière-plan laissez-moi commencer par vous donner une première réponse à ces questions. Selon Jean chapitre 10 qui est Christ? Je crois que la réponse est: Il est le bon Berger. Jean 10 est le plus grand chapitre au sujet des bergers dans le Nouveau Testament. Ceci dit ce n'est pas le seul chapitre sur les bergers. Il y a cinq chapitres sur ce sujet. Il y a bien sûr le Psaume 23. Il y a aussi Jérémie 23, Ezéchiel 34, Zacharie 11 et ensuite bien entendu Jean 10.

                   En étudiant ce chapitre au sujet de Jésus le bon berger, de nombreuses personnes regroupent l'expression le bon berger avec deux autres que l'on trouve dans Jean 10. En Jean10:11 Jésus est appelé « le bon berger. » En Hébreux 13:20 Il est appelé « le grand Berger des brebis. » Et en 1 Pierre 5:4 Il est appelé « le souverain pasteur ». Elles disent que le bon berger fait référence au passé, le grand berger est le présent et le souverain berger fait référence au futur.

                     Il est important de considérer tous les chapitres dans Jean à la lumière du prologue. En d'autres termes, comment est-ce que commence l'évangile de Jean? Jean 1 nous dit que Jésus est Dieu. Il est la Parole faite chair. La Parole était Dieu. Tous les chapitres retournent donc au fait qu'Il est le Dieu Tout-puissant. Dans Jean 1 Jésus a clamé être le Dieu Tout-puissant et le créateur de l'univers. Dans Jean 2 Il a clamé être le Temple qui a été illustré par Salomon. Dans Jean 3 Il a clamé être le Serpent qui a été élevé dans le désert. Dans Jean 4 Il a clamé être le fleuve de la vie qui coule du Temple d'Ezéchiel. Dans Jean 5 Il se présente comme l'accomplissement de toutes les Ecritures. Dans Jean 6 Il dit qu'Il est le pain de vie illustré par la manne. Dans Jean 7 Il dit qu'Il est le prophète comme Moïse. Dans Jean 8 Il dit qu'Il est le « Je suis » qui est apparu à Abraham qui préexiste depuis toujours. Dans Jean 9 Il dit qu'Il est la lumière du monde celui qui donne la vue aux aveugles.

                    Maintenant dans le chapitre 10 Il dit être tout ce que l'Ancien Testament nous dit au sujet des bergers. Psaume 23:1 dit: « Cantique de David. L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien... » Jésus nous dit qu'Il est le berger du Psaume 23. Il dit qu'Il est le Jéhovah de l'Ancien Testament. Il est le Dieu Tout Puissant, le Dieu qui garde son alliance.

                    J'aime faire le lien entre cela et Jean 10:11: « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » Vous savez que lorsque Jésus a donné sa vie sur la croix Il n'était pas le berger Il était l'agneau. J'aime mettre ces deux notions ensemble et dire que le berger est l'agneau. Le bon berger est l'agneau qui a donné sa vie. Lorsqu'Il a servi sur la terre le bon berger était l'agneau.

                    Je vous propose de prendre le Psaume 23 et comme Jésus est l'agneau de remplacer l'Eternel par l’Agneau. Cela donne:

« Cantique de David.
L'Agneau est mon berger: je ne manquerai de rien.
L'Agneau me fait reposer dans de verts pâturages,
L'Agneau me dirige près des eaux paisibles.
L'Agneau restaure mon âme,
L'Agneau me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom.
Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car L'Agneau est avec moi:
La houlette et le bâton de L'Agneau me rassurent.
L'Agneau dresse devant moi une table, En face de mes adversaires;
L'Agneau oint d'huile ma tête, Et ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront Tous les jours de ma vie,
Et j'habiterai dans la maison de L'Agneau jusqu'à la fin de mes jours. »

                    C'est ce que Jésus nous dit en
Jean 10. Comme Jésus est l'Agneau qui est aussi le bon berger, laissez-moi vous citer un passage au sujet du futur.


Apocalypse 7:15-17 dit: « C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.

                     N'est-ce pas un passage incroyable? Nous lisons ici que l'Agneau qui est au milieu du trône est le berger. Lorsqu'Il était sur terre le berger était l'Agneau. Mais au ciel l'Agneau est un berger et Il conduira les gens aux sources des eaux de la vie. C'est donc un merveilleux passage.

                    Une des choses qui rend cette image que Jésus est notre berger si merveilleuse est que le berger est le seul et unique espoir pour le troupeau. Comme vous le savez, les brebis sont facilement désorientées. J'ai fait une petite étude sur les brebis et je peux vous dire qu'elles n'ont que le berger comme espoir. Je ne sais pas si cela  est vrai  mais j'ai lu qu'en proportion de sa taille la brebis a le cerveau le plus petit. Je ne sais pas si c'est pour cette raison qu'elles ont la propension à tout le temps se perdre.

                    Esaïe 53:6 met en avant une des caractéristiques des brebis. Ce verset dit: « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. » Plus loin nous verrons un contraste, Jésus dira: « les brebis entendent ma voix; et elles me suivent. » Pourtant une des caractéristiques des brebis est qu'elles ont tendance à se perdre.

                    Nous connaissons certaines espèces animales à qui Dieu a donné un sens développé pour migrer. Il y a des oiseaux et des poissons qui parcourent de longues distances. Ils peuvent tout le temps retrouver les chemins.

                   Mais ce n'est pas le cas pour les brebis. Elles ne sont pas capables de trouver leur chemin vers la bergerie depuis le pré d'en face. Une brebis se perd tout le temps. Elles n'ont absolument aucun sens de l'orientation. Et de la même manière qu'elles n'ont pas de sens de l'orientation, elles n'ont pas non plus de protection. Dieu n'a pas mis en elles de capacité de protection. Un chien peut aboyer et mordre, une chèvre peut cogner, un chat peut griffer, les oiseaux peuvent s'envoler pour s'enfuir, les serpents ont du venin. Certains animaux peuvent changer de couleur. Mais une brebis n'a pas de protection.

Esaïe 53:7 dit: « Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n'a point ouvert la bouche. » Une brebis est tout simplement sans défense.

                    Une prière qui a tellement de signification pour moi est Psaume 39:4: « Éternel! dis-moi quel est le terme de ma vie, quelle est la mesure de mes jours; que je sache combien je suis fragile. » Pendant des années j'ai mal compris ce verset parce que je pensais que cela voulait dire que le temps passe vite. Mais ce verset nous dit: « Que je sache combien je suis fragile. » J'ai besoin de voir à quel point Dieu est grand mais je ne verrai jamais à quel point Il est grand si je ne vois pas à quel point je suis petit.

                    De quelle façon est-ce que Jean 10 nous aide à entrer dans la merveille du fait que le Seigneur est le bon berger, que le Seigneur est mon berger ? Il y a quatre façons par lesquelles ce chapitre m'aide à savoir à quel point mon Berger est grand.

                     Nous trouvons la première façon dans les versets
10:14-15 qui disent: « Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. » Ce chapitre m'aide à comprendre à quel point le berger connaît bien les brebis. La connaissance qu'un berger oriental a de ses brebis est presque incroyable. Ce n'est pas comme les bergers occidentaux. Là-bas, il y a comme une union entre l'homme et l'animal. En occident cela ressemblerait à une relation entre une personne et son chien ou son chat. La brebis orientale est si proche de son berger !

                    Le verset 10:3 dit: « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. » Vous savez que l'image n'est jamais aussi grande que la réalité. Cette brebis et ce berger semblent si proches, mais cela n'est qu'une image. Il est écrit ici: « il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent… » Lorsque l'on pense à un troupeau sous nos latitudes, on pense sûrement à un troupeau de trente, cinquante ou cent bêtes. Mais à cette époque un petit troupeau était plus proche d'un millier de bêtes, et le berger connaissait chacune par son nom.

                    Pour moi toutes les brebis se ressemblent et je ne serais pas capable de dire la différence entre l'une et l'autre. Je ne peux pas vérifier cela mais je pense que même s'il était aveugle, un berger oriental était capable d'identifier chacune de ses brebis par son nom. A cause de leur cri et de leur odeur. Même si cela est ainsi ce n'est qu'une image de notre Seigneur et de quelle façon Il nous connaît. Il nous connaît de façon intime.

                    Le verset 10:14-15 dit: « Je connais mes brebis, et elles me connaissent, Comme le Père me connaît et comme je connais le Père… » D'après ce passage, Dieu le Père nous connaît autant que Dieu le Fils nous connaît et autant que Dieu le Fils connaît Dieu le Père. Pouvez-vous penser à une plus grande profondeur d'intimité que cela ? A quel point est-ce que le Père connaît le Fils? A quel point est-ce que le Fils connaît le Père? C'est avec la même profondeur que le berger nous connaît ! La connaissance que les bergers orientaux ont de leur brebis n'est qu'une petite illustration  de cela, vous devez multiplier cette image par l'infini pour comprendre comment Dieu nous connaît.

                    Avant de terminer laissez-moi vous donner les principaux enseignements concernant le Bon Berger que nous trouvons dans le chapitre 10. Le chapitre 10 me permet de comprendre à quel point le Bon Berger connaît les brebis. Il me permet de comprendre à quel point le Bon Berger guide les brebis. Il marche devant elles. C'est très instructif. Il ne les conduit pas, Il les guide. Le chapitre 10 me permet de comprendre à quel point le Bon Berger protège les brebis. Et il me permet de comprendre à quel point le Bon Berger est merveilleux parce qu'il contraste avec les faux bergers. Nous reprendrons cela dans notre prochaine leçon et nous verrons également les réponses aux questions : qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie? Nous découvrirons des choses merveilleuses au sujet de notre union avec Christ.

                    Qui est Christ ? Il est le grand berger des brebis. Il est le Berger et l'Agneau, Il est l'Eternel qui est mon berger et je ne manquerai de rien.

Prions:

                    Père nous Te remercions tellement pour ce grand chapitre. Merci tellement de ce que Tu as eu cette controverse avec ces faux bergers pour que nous puissions avoir une vision de Ton cœur de Berger. Seigneur je prie que Tu puisses imprimer ces vérités concernant le berger dans notre cœur. Et que nous en tant que Tes brebis puissions savoir ce que nous avons en Toi. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.