jeudi 16 août 2012

LE TEMPS DE DIEU

1  Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
2  Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche.
3  Et ses frères lui dirent: Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais.
4  Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître : si tu fais ces choses, montre–toi toi–même au monde.
5  Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui.
6  Jésus leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt.   (Jean 7)


           Cette parole du Seigneur, verset 6, adressée à Ses frères est  surprenante, car après les avoir laissé partir sans Lui à cette fête, Il y est monté avec Ses disciples, ‘’comme en secret’’ (verset 10.) Nous savons que le Seigneur n’agissait que sur l’ordre de Son Père. Il nous a, à plusieurs reprises, affirmé cette dépendance, cette soumission à Son Père. Il ne pouvait rien faire de Lui-même mais seulement ce qu’Il voyait faire au Père et tout ce que le Père faisait, Lui aussi, le faisait. (Jean 5.19)
         Nous avons par cette confrontation entre Jésus et Ses frères la richesse d’un enseignement fondamental pour notre vie chrétienne : ‘’Reconnaître le temps opportun pour obéir à la volonté du Seigneur et sonder les motivations profondes de nos cœurs.’’
              Nous savons que les Juifs pieux étaient assidus aux fêtes et sauf un empêchement majeur, ils ne manquaient jamais de se rendre à Jérusalem pour obéir à la loi de l’Éternel en les célébrant. Nous sommes dans ce contexte particulier. Jésus devait célébrer cette fête afin d’obéir à la loi. Donc, Il doit monter au Temple avec Ses disciples. Ses frères en profitent pour le provoquer par ces paroles que Jean rapporte ici :

‘’Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître : si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde’’

             Le Seigneur ne pouvait pas suivre Ses frères pour monter ensemble à Jérusalem.  Il n’était pas question, dans leur esprit, comme motivation première de célébrer cette fête mais de provoquer le Seigneur ‘’afin que les disciples voient les œuvres qu’Il fait !’' Obéir à ses frères était impossible pour le Seigneur car leur motivation était mauvaise : Se ‘’glorifier’’ par Ses œuvres ! La fête des Huttes n’était qu’un prétexte donné par ceux-ci. Nous pouvons contempler la gloire morale de notre Seigneur, car Il les laisse partir en attendant le moment choisi par le Père pour monter, avec Ses disciples, à cette fête.
              Souvent, nous connaissons la volonté du Seigneur à notre sujet. Nous savons ce qu’Il nous demande et nous fonçons. Il arrive ainsi que ce qui, au départ était la volonté de Dieu, devienne un ‘’flop’’ car nous n’avons pas su attendre la petite voix du Saint-Esprit nous dire : ‘’Va !’’ Et nous désobéissons ! Connaître la volonté de Dieu ne suffit pas. Nous devons attendre le feu vert du Seigneur pour agir. Il faut que les circonstances se mettent en place et confirment que c’est le moment d’agir. Nous devons aussi et surtout vérifier que nous sommes, dans notre action, en accord avec la Parole ! C’est le critère des critères ! Si nous avons un doute, il est préférable d’attendre une profonde conviction, en accord avec la Parole pour agir.
                Dans le cas qui nous occupe, la volonté de Dieu pour Jésus et Ses disciples était clairement établie par la loi. Les circonstances n’étaient pas favorables à cause de l’attitude des frères du Seigneur. Ceux-ci désiraient qu’Il se manifeste ‘’au monde’’ à ceux qui écoutaient et suivaient Son enseignement pour que ceux-ci ‘’Le contemplent’’ ! Ils disaient cela ‘’parce que Ses frères non plus ne croyaient pas en Lui,'’ écrit Jean. Ils Le provoquaient en essayant de Le convaincre, avec pour seul objectif qu’Il soit confus. Les circonstances n’étaient pas favorables pour que le Seigneur parte avec Ses disciples à cette fête, en suivant Ses frères car le motif dans ce cas était la gloire volée au Père pour Lui-même. C’était un piège ! Puis, les frères du Seigneur montent à Jérusalem, sans Jésus et Ses disciples. Lorsque le Père a donné Son assentiment,  eux aussi sont partis à la fête,’’comme en secret’’.
               Nous trouvons notre Seigneur Jésus à la fête, ‘’comme en secret’’. Les Juifs le cherchaient, mais Lui et Ses disciples ne se sont présenté au Temple que le quatrième jour de la fête, au milieu de la fête. La fête durait sept jours plus un huitième jour. Là aussi, le Seigneur a obéi au Père. Il n’y a pas assisté les trois premiers jours étant soumis au Père. Il a attendu le temps de Dieu pour agir ! Il était monté à la fête pour la célébrer. Ce n’est qu’au milieu de la fête qu’ils ont pu enfin se rendre au Temple.
                 La fête des Huttes commençait le quinzième jour du septième mois et durait une semaine pleine. Puis, le huitième jour avait lieu une ‘’sainte convocation pour offrir des sacrifices consumés par le feu et glorifier l’Éternel.  Ce huitième jour ‘’sera une cérémonie solennelle’’ (Lévitique 23.36) Le huitième jour était le dernier.
                L’Éternel a ajouté un huitième jour pour clore cette fête des Huttes.  Dans la Bible, le chiffre huit représente clairement un recommencement ou un nouveau cycle. La circoncision se pratique le huitième jour. Elle représente l'alliance avec le Seigneur et l’entrée du circoncis dans la vie de la communauté. Nous avons un exemple dans le deuxième livre de Samuel (12.13.25.) Le fils de David et BathChéba meurt le septième jour, juste avant le jour de la circoncision.
                    Le chiffre huit est composé de 7+1. Sept symbolise ce qui est complet, c’est le chiffre de Dieu. Le chiffre 1 représente un commencement, quelque chose d’entièrement nouveau.
                  Lorsque Dieu a détruit toute personne sur la terre par le déluge, Il a épargné huit âmes pour repeupler le monde (Noé, sa femme, ses trois fils avec leurs femmes.) Ces huit sont passés à travers la colère de Dieu manifestée en jugement. Ils ont vécu une sorte de résurrection car ils ont survécu à ce jugement de Dieu sur la terre. Nous pouvons affirmer que huit est le chiffre qui symbolise la résurrection, car le Seigneur est ressuscité le premier jour de la semaine, ce fameux huitième jour. Pour nous cela représente la vie de résurrection que le Seigneur nous a gracieusement offert par le Saint-Esprit vivant, habitant en nous.
              Jésus est ressuscité ce huitième jour, le premier jour de la semaine. Ce même jour, Il s’est présenté à Ses disciples (Jean 20.19.) Ce jour-là, Il a soufflé sur eux en disant : ‘’Recevez l’Esprit Saint !’’' Comme Thomas était absent la première fois, Jésus est apparu une seconde fois le huitième jour après Sa résurrection (Jean 20.26.) Ces deux visites à Ses apôtres symbolisent le témoignage de Sa résurrection.
                 C’est ce huitième jour, le dernier jour de la fête que le Seigneur a proclamé :

37 ………  Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive !
38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

                Il annonçait ainsi le huitième jour, celui de Sa résurrection, (le premier jour de la semaine) qui inaugurerait une nouvelle alliance, l’alliance de la croix, du pardon des péchés, de la vie éternelle et de cette communion avec notre Dieu et Père par le Saint-Esprit habitant en chaque croyant. C’est l’accomplissement de la parole adressée au prophète Jérémie que nous trouvons au chapitre 31 de sa prophétie et dans Hébreux chapitre 8 et 10.16-18.
                Pour revenir à notre méditation, nous contemplons notre Seigneur obéir au Père, être frustré d’une partie de cette fête. Il a enseigné et a confondu les Juifs par cet enseignement ‘’qui ne venait pas de Lui mais de Celui qui l’a envoyé !’’ Par cet enseignement, je suis persuadé qu’Il préparait les cœurs à recevoir cette parole du dernier jour de la fête. La gloire manifestée par ces paroles aux versets 37 à 39 a interpellé les gens. Comme chaque fois, il y avait ceux qui acceptaient et ceux qui refusaient cette parole du huitième jour ! Il a eu la puissance de cette parole par l’obéissance inconditionnelle qui le liait à Son Père. Nous sommes au bénéfice de cette obéissance !
             Notre Seigneur est merveilleux ! Il a obéi au Père et personne n’est resté indifférent à Sa parole ! Oui ! Il est vraiment merveilleux !

           Nous avons un autre exemple qui nous parle de ce temps de Dieu pour nos vies. Examinons Luc au chapitre 1 et ce qui est écrit au sujet de Zacharie, le sacrificateur et sa femme Élisabeth. Nous trouvons cette histoire du verset 5 au verset 25.
           Luc nous présente un couple, tous deux issus de la famille d’Aaron. Il  écrit à leur sujet qu’ils étaient :

justes devant Dieu en suivant d’une manière irréprochable tous les commandements et les ordonnances du Seigneur.’’ (Luc 1.6) …..Mais, ils n’avaient pas d’enfants, parce qu'Élisabeth était stérile, et ils étaient l’un et l’autre d’un âge avancé.’’

             Nous savons que selon la loi, des promesses étaient sur la vie de ces couples qui étaient comme eux obéissants et scrupuleux pour ne pas l’enfreindre. Lisons les promesses du Psaume 128 :

1  Heureux tout homme qui craint l’Éternel, Qui marche dans ses voies !
2  Tu jouis alors du travail de tes mains, Tu es heureux, tu prospères.
3  Ta femme est comme une vigne féconde Dans l’intérieur de ta maison ; Tes fils sont comme des plants d’olivier, Autour de ta table.
4  C’est ainsi qu’est béni L’homme qui craint l’Éternel.
5  L’Éternel te bénira de Sion, Et tu verras le bonheur de Jérusalem Tous les jours de ta vie ;
6  Tu verras les fils de tes fils. Que la paix soit sur Israël !

               Voilà un couple qui suit scrupuleusement la loi de l’Éternel et qui ne reçoit pas les promesses que le Seigneur donne pour ceux qui lui obéissent. C’est un couple qui était sûrement dans une continuelle tristesse car malgré leur obéissance ils restaient seuls, sans enfants. Nous savons aussi que c’était très difficile de vivre une situation pareille vis-à-vis de leurs amis et voisins. On pouvait penser que ce couple se trouvait sous une malédiction, un juste jugement venant de l’Éternel et qu'ainsi, le Seigneur avait rendu stérile Élisabeth..
             Zacharie, sa femme sûrement avec lui, malgré tout, persévérait dans sa demande auprès de l’Éternel afin d’avoir cette postérité promise par la loi. Le temps de Dieu n’était pas encore là pour ce couple. Pendant son service dans le Lieu-Saint, l’ange Gabriel lui apparaît et nous connaissons la suite.
             Lorsque l’ange lui décrit comment sera ce fils tellement désiré, je suis persuadé qu’il énumère ce que Zacharie devait demander dans ses prières : un fils consacré au service de Dieu. Par ce fils, Dieu va ramener les cœurs des pères vers leurs enfants, les rebelles à la sagesse des justes et  préparer un peuple bien disposé. Jean, ce fils tant désiré et demandé, venant de la descendance d’Aaron, était destiné au sacerdoce. L’ange a décrit au prêtre Zacharie de quelle nature serait le sacerdoce de son fils Jean. C’est l’accomplissement de la prophétie d’Esaïe 40 et de Malachie 3. Son sacerdoce se passera hors le Temple !
              Ce couple qui attendait des enfants en reçoit un qui va avoir une postérité spirituelle par l’accomplissement, de certaines des prophéties de l’Ancien Testament.  Au temps de Dieu, les promesses pour ce vieux couple se sont réalisées à travers Jean et la postérité spirituelle de celui-ci. Tout s’accomplit au temps de Dieu.
                Zacharie a persévéré mais quand il a eu l’exaucement à sa prière, il a douté !! ‘’A quoi reconnaîtrais-je cela ? Car je suis vieux et ma femme est d’un âge avancé !"  Notre Dieu est surprenant dans Sa fidélité aux promesses de Sa parole, tellement surprenant que Zacharie a douté ! Je pense que beaucoup d'entre nous aurait le même comportement ! Dieu est fidèle !

              Regardons un autre exemple de ce temps de Dieu pour le servir. Lisons quelques versets du livre des Actes au chapitre 16 :

5  Les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.
6  Ayant été empêchés par le Saint–Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.
7  Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas.

             Paul, Silas et Timothée (que Paul avait pris avec eux à Lystre) sont en route pour évangéliser. Ils traversent des régions qui forment l’Asie de l’époque, la Turquie actuelle. Ils sont envoyés par le Seigneur pour annoncer la bonne nouvelle. Pourtant, le Saint-Esprit leur interdit de prêcher en Asie. Ils sont dans une partie du monde qui doit entendre cet Évangile, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permet pas. Ils voyagent dans diverses régions qui n’ont pas reçu cette bonne nouvelle. C’est un voyage de plusieurs centaine de kilomètres. Ils traversent la Syrie, la Cilicie, la Phrygie, la Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils veulent évangéliser la Bithynie, mais le Seigneur interdit la visite de cette région. Ils sont toujours en mouvement, mais à part exhorter des Églises qu’ils rencontrent sur leur route, le Seigneur leur interdit d’annoncer la parole dans toute l’Asie, qu’ils traversent. Ce n’était pas le temps de Dieu ! Plusieurs d’entre nous, à leur place, auraient pu penser que cette opposition était le travail de l’ennemi de nos âmes. Je suis persuadé que bien d’entre nous auraient insisté et désobéi au Seigneur. Il faut reconnaître impérativement Sa Voix.
              Le Seigneur voulait toucher tous ces territoires d’Asie, mais le temps n’était pas encore là. Le Seigneur donne une vision à Paul pendant une nuit et les voilà en route pour la Macédoine. La première ville visitée est Philippes. Lydie, touchée par la prédication de l’Évangile, se convertit. Elle ouvre sa maison. C’est la première Église à Philippes. Paul et Silas se sont retrouvés en prison et par la puissance des prières et de la louange de ces deux frères, le geôlier se convertit avec sa famille. C’est la deuxième Église qui voit le jour. Puis, après avoir visité Lydie et ‘’exhorté les frères’’ ils continuent leur voyage et arrivent à Thessalonique : Nouveaux convertis, nouveaux déboires ! Les voilà arrivés à Bérée et ‘’beaucoup d’entre eux crurent.’’  Paul se retrouve à Athènes, puis nous le voyons à Corinthe où il séjourne un an et six mois.
                  Puis, Paul retourne à Antioche et ‘’demeura là assez longtemps."  Ensuite, il repart en voyage missionnaire et il arrive à Éphèse. Nous sommes au chapitre 19 des Actes :

8  Ensuite Paul entra dans la synagogue, où il parla librement. Pendant trois mois, il discourut sur les choses qui concernent le royaume de Dieu, s’efforçant de persuader ceux qui l’écoutaient.
9  Mais, comme quelques–uns restaient endurcis et incrédules, décriant devant la multitude la voie du Seigneur, il se retira d'eux, sépara les disciples, et enseigna chaque jour dans l'école d'un nommé Tyrannus.
10 Cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.

                 Paul a pu évangéliser l’Asie, Juifs et Grecs, à partir de l’école de Tyrannus. Ce sont les gens de l’Asie qui sont venus vers lui. Il n’a pas eu à arpenter tout ce vaste pays. C’était le temps de Dieu ! Ces choses ont été écrites pour nous permettre de suivre la trace de ces hommes de foi que le Seigneur a suscités. Ils sont des exemples d’obéissance et un encouragement à chercher la volonté de Dieu afin d’être efficaces et féconds dans notre service…..  au temps de Dieu !

                Nous pourrions aussi citer le cas d'Abram qui reçut la promesse d'un fils en Genèse 15, puis au chapitre 17 Dieu va changer son nom en Abraham et il aura ce fils 1 an après! Il a eu ce fils au temps de Dieu et de façon miraculeuse!
                  David a épargné Saül deux fois, alors qu'il a eu l’opportunité de le tuer d'abord dans la caverne d'En-Guédi (1 Samuel 24), puis dans le camp de Saül pendant son sommeil (1 Samuel 26). David aurai pu pensé comme ses hommes dans la caverne ou comme Abichaï dans le camp que le Seigneur livrait Saül entre ses mains pour l'éliminer et ainsi accéder au trône promis. Il a dit non!
                  Les circonstances sont parfois trompeuses! Il faut le temps de Dieu!

jcb



dimanche 12 août 2012

BRÈVES PENSÉES SUR LA GLOIRE DE CHRIST, NOTRE SOUVERAIN SACRIFICATEUR

…..9  Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît (il goûtât) la mort pour tous.
10  Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11  Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12 lorsqu’il dit  : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13  Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés
14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16  Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham.
17  En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;
18 car, ayant été tenté lui–même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.    (Hébreux 2)

    Il est bon de partager quelques pensées sur le sacerdoce éternel de notre Seigneur. Il n’a jamais cessé d’être ce Souverain Sacrificateur pour le salut des hommes et pour tenir Son Église dans Sa main depuis Sa glorification. Dans ce passage de la lettre aux Hébreux nous contemplons notre merveilleux Seigneur décrit dans la gloire de Son Humanité. Nous comprenons le but de Son humanité : devenir ce  Souverain Sacrificateur selon un nouveau sacerdoce, intransmissible et éternel.
    Il est devenu un Homme comme nous. Paul décrit très bien, dans Philippiens 2, la beauté des sentiments du cœur de notre adorable Seigneur. Il est impossible de connaître réellement la profondeur de ce geste sublime : abandonner Sa gloire éternelle dans le ciel pour se dépouiller et prendre la position d’un esclave, aller jusqu’à la mort, la mort de la croix. Il n’a jamais cessé d’être ce Fils éternel, mais Il n’a pas usé de Sa nature divine, tout en restant le même, il a laissé de côté Son droit divin afin de ne pas agir de Lui-même. Il a été ce Fils de l’homme entièrement soumis à Son Père. Il est impensable de méditer sur ces vérités sans vouloir ‘’se déchausser’’ car nous sommes sur une terre sainte à l’extrême ! Ces versets me confondent et me bouleversent !
    Dieu a envoyé, à cause du péché, Son Propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et a condamné le péché dans la chair. (Romains 8.3) Nous savons comment a été condamné le péché : Par la crucifixion de notre Seigneur, crucifixion du Fils qui a été la victime couverte du péché de l’homme pour l’expier. Cela fait partie de Son sacerdoce ! Il est devenu l’Agneau de Dieu. Il s’est laissé immolé par cette horrible mort et a expié le péché. Puis d'Agneau immolé, Il a été nommé par le Père Souverain Sacrificateur éternellement. Nous avons un HOMME DANS LE CIEL pour nous garder et prendre soin de chacun en particulier. Le prix payé Lui a donné ce pouvoir pour nous : Le Souverain Sacrificateur éternel.
    Notre Seigneur a revêtu notre humanité pour nous ! Regardons ce que représente cette somme incalculable d’amour pour les hommes qui ont accepté Son salut  : Jésus a goûté, souffert la mort pour nous. Les derniers versets de ce chapitre donnent l’explication. Il est devenu semblable en tout à ‘’Ses frères’’, (ceux qui sont entrés dans la grâce du salut), afin de devenir un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu pour faire l’expiation des péchés du peuple ! Merveilleux !!
    Jésus a été élevé à la perfection par la souffrance en vue du sacerdoce éternel pour nous. Il est le Prince de notre salut. Jésus et le Père ont voulu conduire à la gloire beaucoup de fils. Il a été rendu Sauveur parfait, par la souffrance, pour introduire dans la gloire tous les hommes qui acceptent ce salut. Le but est toujours le salut, la guérison, la délivrance de Son peuple (ceux qui ont accepté ce ‘’si grand salut’’, Juifs et païens !)
    Celui qui sanctifie : Christ, et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul : tous issus de Dieu, par l’œuvre de notre Seigneur.
     Jésus n’a pas honte de nous appeler frères (et sœurs) car nous sommes de Sa parenté. Par Son sacrifice. Il nous a engendrés en ressuscitant notre esprit qui était mort à Dieu.
    Pour arriver à cette grâce, ce salut, Jésus a ‘’participé à la chair et au sang’’. Il a été cet Homme parfait pour nous. Il a été méprisé, a subi l’assaut répété des religieux de son temps. Il n’avait rien pour Lui-même. Il suffit de lire les prophéties d'Esaïe qui le concernent !
     Il a écrasé par Sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort : le diable. C’est un des buts de Son humanité. Cette humanité qui va Lui permettre de devenir notre Souverain Sacrificateur. Il a libéré ceux qui par crainte de la mort étaient retenus en esclavage. Sa mort a expié nos fautes et a détruit la puissance de notre ennemi : le diable ! La ‘’puissance’’ du diable a été réduit à l’impuissance par la mort de notre adorable Seigneur. C’était le prix à payer, prix que nul homme ne pouvait acquitter !
    Jésus est devenu semblables à Ses frères (et sœurs) afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu. Il a ainsi, pu faire l’expiation des péchés du peuple. Tout cela est résumé dans le verset 17 :

En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple 
    
   Le verset suivant conclut : car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. La gloire morale de notre Seigneur est magnifique. Il a été un Homme, le Fils de l’homme, entièrement soumis au Père, dirigé d’En-Haut pour nous donner l’exemple. Il a pu aller à la croix, exempt du péché. Il ne s’agit pas des péchés, mais du péché, celui dont parle Paul dans Romains 7.17 quand il écrit :  

Maintenant ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi.

    Paul parle de la nature adamique qui a été soumise au diable par la désobéissance, nature toute entière esclave du péché. Le Seigneur a revêtu cette humanité en vue de son ministère éternel envers ceux qui acceptent que la mort qu’ils méritaient soit tombée sur Lui, l’Agneau de Dieu et être quittes, par ce péché expié à la croix, de cette juste condamnation à mort.
    Donc, Jésus a goûté la mort pour tous. Cette mort était le passage obligé pour l’expiation du péché. C’est en cela qu’Il a ‘’goûté’’ la mort pour tous sans exception. La mort n’a pas pu le retenir et de sacrifice pour le péché Il est, à présent, Souverain Sacrificateur, sur le fondement de cet Agneau qui a été immolé : Lui-même. C’est beau ! C’est merveilleux !
    C’est la profondeur de l’amour de Dieu pour l’homme. Libre à nous d’accepter ou de refuser cette grâce ! C’est Lui qui donne la foi pour croire.
   Il a été élevé à la perfection par la souffrance. Il est bon de s’attarder et méditer sur cette vérité bouleversante de l’Écriture. Il a été engendré dans le sein de la vierge Marie par le Saint-Esprit. Il est né comme tout homme, dépendant de sa mère et de son père. Un bébé qui salissait ses couches, Lui le Créateur de toutes choses et qui avait besoin de ses parents, dépendant de ses parents. Il est Celui par qui et pour qui tout existe et Il tient tout ce qui a été créé par la puissance de Sa Parole. C’est Lui qui était ce faible bébé complètement dépendant. Il a grandi, il a appris comme tout enfant à marcher, à parler, Lui la Parole ! Il n'a pas fait semblant ! Comment peut-on comprendre ces choses ?
    A sa douzième année, Il est devenu un ‘’Fils de la loi’’ comme tous les adolescents de Son âge. Il a confondu les docteurs de la loi par la connaissance qu’Il en avait. ‘’Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes !’’ (Luc 2.52) Celui par qui et pour qui tout existe a appris, a grandi, comme tout être humain, il est parti de rien pour apprendre ! Il est bon de méditer sur ces vérités ! Le but ultime de cela : le Sacerdoce !
   Il a du attendre 30 ans pour commencer Son ministère terrestre. A douze ans déjà Il connaissait le but de Son incarnation. (Luc 2.49) Durant toutes ces années, jusqu’à Son baptême et le début de Son ministère, nous pouvons penser qu’Il a dû vraiment souffrir. Il voyait les esclaves du péché, les lépreux, les malades, les aveugles, les possédés par des démons ou d’esprits impurs et toute cette misère sur les gens humbles du peuple de Dieu. Il ne pouvait pas les soulager, les délivrer, les guérir. Il était venu pour cela. Il devait attendre le temps de Dieu, ce ‘VA’’ du Père pour entrer dans le service. Son cœur a du être éprouvé au-delà de ce que nous puissions l'imaginer. Il avait la capacité d’agir mais pas encore la permission du Père. Oh ! Cette souffrance de notre merveilleux Seigneur. ‘’Il a apprit, bien qu’Il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes.’’ (Hébreux 5.8) Il a été rejeté par les religieux et les élites de Son peuple. Il a pleuré sur Jérusalem. Puis, bien sûr, il y a eu Gethsémané et Golgotha.
    Tout cela l’a élevé à la perfection. Ce n’est pas que notre Seigneur ne soit pas parfait, loin de moi cette pensée ! C’est la démonstration de la perfection morale, de l’Homme Jésus aux yeux de tous ceux qui sont attirés par Lui. Ils ne peuvent le voir que dans cette Humanité à la fois si proche  et si différente de la leur. C’est le premier pas avant d’avoir la révélation par l’Esprit de la nature céleste de notre Seigneur. Nous ne pouvons le connaître que par révélation. C’est Lui qui nous attire et qui Se révèle par l’Esprit dans Sa nature divine. Même ceux qui l’ont connu sur cette terre comme Homme n’ont pas reconnu le Seigneur ressuscité ! C’est Lui qui s’est fait reconnaître en les interpellant.
   Jésus est le Prince ou l’Auteur de notre salut. Il a été élevé à la perfection par la souffrance et Il a conduit beaucoup de fils à la gloire.  Que c’est beau !
    Un dernier point à méditer qui me semble capital. C’est à la postérité (la descendance ) d’Abraham qu’Il vient en aide. Nous lisons dans Genèse 17 :

7 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.

Cette promesse complète celle faite au patriarche lors de son appel enGenèse12 

2  Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.
3  Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi

    Dieu a fait d’Abraham et de sa postérité une grande nation qui a conquis la terre promise. C’est le premier volet de cette alliance : Israël, le peuple de Dieu. Jésus est venu chez les Siens pour accomplir le deuxième volet de l’alliance : ‘’toutes les familles de la terre seront bénies en toi’’  Toutes les familles de la terre ont été bénies en Abraham, le patriarche de la foi, en sa descendance, c’est-à-dire Christ par Son œuvre merveilleuse. (Galates 3.16) Il n’y a plus ni Juif, ni Grec (Galates 3.28) mais un nouvel homme (nouvelle humanité) créé en Christ issue du Juif premièrement et du Grec (les païens) a écrit Paul en Ephésiens 2.15. Il poursuit au chapitre 3, verset 6 par :

les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ Jésus par l’Évangile.

   Cette promesse est celle donnée à Abram en Genèse 12 : ‘’Toutes les familles de la terre seront bénies en toi’’ La postérité d’Abraham au sujet de la bénédiction c’est Christ et tous les hommes qui sont nés d’En-Haut par Son œuvre, le Juif premièrement et le Grec (païen) 
    Pour finir quelques versets de Galates 3 :

6  Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,
7  reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham.
8  Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !
9  de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.

     Ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham ! Tous ceux qui ont cru que Dieu le Père a envoyé Son Fils pour expier les péchés du monde, du Juif premièrement, puis du païen, sont fils d’Abraham. La promesse de Genèse 12 est pour chacun d’eux ! Abraham a eu pour signe de l’alliance, la circoncision dans la chair. (Genèse 17.9-14) Ceux qui croient dans l’œuvre rédemptrice de Christ reçoivent EN LUI, une circoncision qui n’est pas faite par la main de l’homme, c’est-à-dire l’entier dépouillement de notre corps charnel. (Colossiens 2.11) ) 
......en Lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint–Esprit qui avait été promis,  lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire. (Ephésiens 1.13-14)
    Que chacun puisse aller plus loin dans cette méditation si riche ! Amen !

jcb