dimanche 30 décembre 2012

COURTE MEDITATION SUR EXODE ET NOMBRES

     Ces deux livres de la Loi sont  extrêmement  riches en  enseignements pour nos vies, nous qui vivons dans le désert de ce monde. Paul écrivait à Timothée :  

14  Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ;
15  dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus–Christ.
16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
17  afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.

    Lorsque Paul écrivait cette exhortation à Timothée le canon du Nouveau Testament n’existait pas encore, il n'était pas établi établi. Il était en germe, les écrits de Jean n’avaient pas encore vu le jour, ainsi que d’autres lettres. Quelques-unes devaient sûrement circuler dans les églises, mais très peu. Paul écrit cela en pensant à l’Ancien Testament, les Saintes Écritures des Juifs, la Première Alliance. Ces églises ne possédaient pas ces rouleaux des Écritures qui étaient gardées précieusement dans les synagogues. Pierre, lorsqu’il a fait écrire ses deux lettres, les a citées de mémoire et elles lui ont servi comme arguments d’exhortation pour les chrétiens auxquels il s'adressait. Les citations que nous avons dans le Nouveau Testament étaient toutes mémorisées par ceux qui les écrivaient. Ils n'avaient pas de rouleaux chez eux pour s'en servir!
    Nous voyons la grandeur et la sagesse de Dieu qui a su garder vivante cette première Eglise qui n’avait pratiquement aucun support écrit pour les enseigner et les guider. C’était presque uniquement oralement, par la visite de ceux que le Seigneur envoyait, que cette première Eglise était enseignée, ainsi que par des révélations du Saint-Esprit pendant leurs moments de réunions ou de communion personnelle de ses membres avec le Seigneur. Notre Dieu est vraiment merveilleux. Il pourvoyait aux besoins spirituels de ces églises par des frères enseignants ainsi que par les charismes de chacun.
    Nous avons actuellement une multitude de supports pour être instruits des choses du royaume, au sujet de notre foi, du Seigneur, de notre marche, des fausses doctrines etc. Je pense que malgré cette foison de matériel à notre disposition, nous sommes parfois moins engagés dans le Seigneur que cette première église et parfois même dans la confusion !
    Puisque nous avons la grâce de pouvoir nous plonger dans la Bible, si répandue aujourd’hui, pour notre édification, j’aimerai partager sur deux points, concernant la marche du peuple de Dieu, dans le désert. Il s’agit de comparer Exode chapitres 16, 17, 18 avec Nombres chapitres 10 et 11. Dans ces deux passages de la Parole, sont relatés des évènements  semblables concernant la manne, les cailles et les murmures du peuple.
    Regardons en premier Exode. Il y a bien des leçons à tirer de ce récit des péripéties du début  de la marche, après la sortie d’Egypte, des fils d’Israël.
    Le peuple a été miraculeusement délivré par la main de l’Eternel, de sa servitude en Egypte. Les fils d’Israël ont pu quitter l’Egypte, après avoir sacrifié et manger l’agneau de la Pâque. Ils étaient protégés par le sang de ces agneaux qui a été mis sur le linteau et les deux poteaux de la porte des maisons dans laquelle chaque famille habitait. L’Ange de l’Eternel épargnait tous ceux qui étaient protégés par le sang. Ils avaient reçu la force physique après avoir mangé l’agneau. Le peuple a pu partir dans la paix après avoir reçu toutes sortes de dons par les Egyptiens. (Exode 12.35-36) Ils avaient la protection du sang du sacrifice ainsi que la nourriture du sacrifice. Nous pouvons appliquer à nos vies spirituelles, la leçon de cette ‘’ombre’’ dont la réalité est le sacrifice de Christ.
    Le Seigneur les a délivrés de Pharaon et de son armée par la mer qui s’est refermée sur eux. Nous trouvons ce récit dans les chapitres 12 à 15. Il a dit à Moïse :

17  Et moi, je vais endurcir le cœur des Egyptiens, pour qu’ils y entrent après eux : et Pharaon et toute son armée, ses chars et ses cavaliers, feront éclater ma gloire.
18 Et les Egyptiens sauront que je suis l’Eternel, quand Pharaon, ses chars et ses cavaliers, auront fait éclater ma gloire.

    Le jugement de Dieu sur Pharaon et sur son armée, fait éclater la gloire de Dieu ! Souvent nous chantons des cantiques en demandant au Seigneur de montrer Sa gloire. Nous ne pensons jamais (ou presque) à cette façon dont le Seigneur se sert pour faire éclater Sa gloire! Le jour où Sa gloire se manifeste au milieu d’une assemblée, cette gloire devient ténèbres pour notre vie charnelle et lumière pour notre esprit. (Exode 14.19-20) Lorsque le Seigneur manifeste Sa gloire, nos pharaons sont détruits dans nos vies et restent dans la mer et notre vie spirituelle prend son envol. La gloire de Dieu est ténèbres pour tout ce qui est de la chair en nous et lumière pour tout ce qui est de l’esprit ! Il est bon de méditer sur ces choses. Si nous sommes trop ‘’charnels’’, cette gloire se manifestera en ténèbres !
    Continuons le survol de ce temps du peuple libéré d’Egypte. Tout d’abord, le peuple se réjouit en glorifiant l’Eternel qui a vaincu  l’armée de Pharaon en l’engloutissant dans la mer. C’est le beau Psaume que nous lisons dans le chapitre 15. Il exalte la grandeur de l’Eternel et le peuple se réjouit, Myriam, la prophétesse qui est sœur d’Aaron avec les femmes, dansent de joie. Le Seigneur est loué par tout son peuple avec des danses et au son du tambourin ! La mort de Pharaon et de son armée proclame la gloire de l’Eternel !
    Puis, il a suffi de trois jours de marche dans le désert, pour que le peuple se retrouve à Mara. Il a soif, mais les eaux sont amères, le peuple oublie ce qui s’est passé et le voilà murmurant après Moïse ! Pourtant, nous lisons en Exode 14.31b ‘’Le peuple craignit l’Eternel. Ils crurent en l’Eternel et en Moïse son serviteur.’’ Nous sommes souvent ainsi, nous croyons, mais quand les eaux amères envahissent nos vies, parfois notre réaction est la même que les enfants d’Israël à Mara !
    Trois jours de marche ! Je crois que ce délai est un délai symbolique. Dans Exode 5.3, lorsque Moïse et Aaron sont devant Pharaon pour exiger de laisser partir le peuple, ils demandent de pouvoir faire trois jours de marche dans le désert afin d’offrir des sacrifices à l’Eternel. Il fallait ces trois jours de marche, pour une vraie séparation de la terre d’Egypte, qui symbolise le monde, pour sacrifier à l’Eternel. Le Seigneur a passé trois jours dans le ventre de la terre afin de ressusciter dans un corps glorifié. En trois jours, ce grain de blé tombé nu en terre est mort et il est devenu, le troisième jour, un épi portant le fruit du salut pour l’homme ! (Jean 12.24) Nous sommes tous issus de ce premier Epi !
    Ces trois jours peuvent représenter le début d’une situation nouvelle. Celle-ci annule les effets de ce qui a été vécu et permet de mettre le peuple à l’épreuve. Ils sont dans une situation nouvelle voulue et permise par le Seigneur pour qu’ils connaissent réellement leur cœur. Le Seigneur assainit l’eau avec un bois spécifique (image du bois de la croix) et Il leur donne des ordonnances et des prescriptions et ‘’c’est là que le peuple fut mis à l’épreuve’’ (15.25) Ce n’est pas encore la loi du Sinaï, mais ‘’une prescription et une loi’’  selon le texte original. Le but de cette loi et prescription est très claire :

26  Il dit : Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Egyptiens ; car je suis l’Eternel, qui te guérit.

    Le Seigneur révèle un Nom nouveau à Son peuple. Il se nomme YHWH RAPHA, l’Eternel qui te guérit. Il se révèle ainsi et donne cette assurance de guérison au conditionnel : Si tu….
    Ces maladies ont pour origine l’idolâtrie des Égyptiens  elles sont liées à celle-ci et en sont le fruit, la conséquence. L’Éternel exprime ainsi que si le peuple devient idolâtre, il sera frappé des maladies subies les Égyptiens comme jugements divins . …mais,
    L’Eternel est compatissant, Il fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité. Il conserve Sa bienveillance (hésèd, le mot qui qualifie les bienfaits de l’alliance de Dieu avec Son peuple) jusqu’à mille générations, Il pardonne la faute, le crime et le péché, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent, et qui visite la faute des pères sur les fils et sur les petits-fils jusqu’à la troisième et quatrième génération ! (Exode 34. 6-7)

    C’est parce que l’Eternel ne tient pas le coupable pour innocent que Son Fils béni est venu sur la terre. Il a reçu et assumé, par Sa mort, la juste condamnation des coupables que nous étions, avant d’avoir eu la grâce de ce salut merveilleux. La Parole assure qu’il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. (Romains 8.1)
    Après s’être reposé à Elim, le peuple a repris sa marche et le voilà dans le désert de Sin, le quinzième jour du second mois. Le peuple murmure contre Moïse, dans le désert de Sin, comme à son habitude ! Ne lui lançons pas la pierre car nous sommes souvent dans les mêmes dispositions de cœur quand le Seigneur nous fait passer par le désert !
    Le peuple pleure et se souvient des marmites de viande et du pain à satiété qu’il avait en Egypte. Nous sommes au chapitre 16 qui nous raconte comment le Seigneur a pourvu pour la viande et le pain (les cailles et la manne.)  Ainsi le peuple a pu manger à satiété,, de la viande et du pain !
    Nous passons ensuite au chapitre 17 et nous voyons le peuple qui campe à Rephidim. Il n’y a pas d’eau et c’est une nouvelle contestation avec Moïse. Le Rocher est frappé et l’eau coule en abondance. Nous savons que le Rocher frappé est le symbole de Christ à la croix frappé pour nous tous. Il est à remarquer que dès que le peuple a pu boire au Rocher (et ce Rocher spirituel était le Christ, 1Corinthiens 10.4) Amalec est venu combattre Israël. Amalec est un type de tout ce qui est contre Dieu. Il est écrit aux versets 14 à 17 de ce chapitre :

14  L’Eternel dit à Moïse : Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en conserve, et déclare à Josué que j’effacerai la mémoire d’Amalek de dessous les cieux.
15  Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom : l’Eternel ma bannière.
16  Il dit : Parce que la main a été levée sur le trône de l’Eternel, il y aura guerre de l’Eternel contre Amalek, de génération en génération.

    La mémoire de ce peuple sera effacée de dessous les cieux car sa main s’est élevé contre le trône de Dieu. Nous connaissons qui s’élève contre le trône de Dieu : notre ennemi de toujours, le diable. Chaque fois que nous nous abreuvons au Rocher de notre salut, notre ennemi essaie de nous attaquer pour détruire notre intimité avec notre Dieu et anéantir le fruit reçu de notre communion avec le Seigneur. Dans ce passage il est question de la prière et de l’action soutenue par la prière. Les deux sont indissociables : la prière et l’action qui ne sont puissantes que par notre intimité avec notre Seigneur, symbolisée par l’eau du Rocher, Christ.
    Le peuple continue sa marche dans le désert. Nous sommes entre la sortie d’Egypte et le mont Sinaï. C’est le récit des trois premiers mois de la liberté du peuple. Le peuple arrivera dans le désert de Sinaï face à la montagne d’où l’Eternel va appeler Moïse. (Exode 19.1) Il est à remarquer que l’Eternel a parfois repris le peuple, mais aucune sanction n’est tombée sur celui-ci. Le peuple n’avait pas encore reçu la LOI !!
    Dans Nombres, quand nous lisons ces passages sur les cailles, c’est vraiment différent.  L’Eternel va frapper le peuple d’une plaie :

31  L'Eternel fit souffler de la mer un vent, qui amena des cailles, et les répandit sur le camp, environ une journée de chemin d'un côté et environ une journée de chemin de l'autre côté, autour du camp. Il y en avait près de deux coudées au–dessus de la surface de la terre.
32  Pendant tout ce jour et toute la nuit, et pendant toute la journée du lendemain, le peuple se leva et ramassa les cailles ; celui qui en avait ramassé le moins en avait dix homers. Ils les étendirent pour eux autour du camp.
33  Comme la chair était encore entre leurs dents sans être mâchée, la colère de l’Eternel s’enflamma contre le peuple, et l’Eternel frappa le peuple d’une très grande plaie.

     Le peuple qui a reçu la Loi a été instruit par cette Loi. Il savait ce qui était bien et ce qui était mal selon l’Éternel  Il savait comment Lui plaire. C’est pour cette raison que les jugements sont tombés sur le peuple car en connaissant le caractère de Dieu par la Loi, les actes devenaient une désobéissance voulue. En murmurant contre la provision du Seigneur, la manne, il méprisait leur Dieu et se rebellait contre Lui ouvertement :

4  Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ?
5  Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx.
6  Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.

    Nous lisons cela dans Nombres 11. En réaction, l’Eternel va faire venir sur eux l’objet de leur convoitise : les cailles. Ils sont exaucés, mais Dieu a été irrité par cette demande car ils méprisaient la manne, le pain du ciel. Je me souviens d’un frère qui a demandé sans cesse l’objet de sa convoitise. Le Seigneur l’a exaucé et cela a tourné en une épreuve très dure qui l’a profondément humilié. Bien sûr, après cela, le Seigneur l’a relevé après lui avoir infligé cette discipline très dure, mais salutaire pour sa vie spirituelle ! Il avait reçu sa ration de cailles !!

   Revenons à Exode et examinons ce qui se passe avec le beau-père de Moïse. Ce qui est décrit ici est très intéressant. Jéthro voit Moïse être sollicité toute la journée par le peuple qui vient à lui du matin jusqu’au soir. Moïse, le soir venu est sûrement très fatigué. Jéthro s’en rend compte et il lui dit :

17  Le beau–père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n'est pas bien.
18  Tu t'épuiseras toi–même, et tu épuiseras ce peuple qui est avec toi ; car la chose est au–dessus de tes forces, tu ne pourras pas y suffire seul.
19  Maintenant, écoute ma voix ; je vais te donner un conseil, et que Dieu soit avec toi ! Sois l’interprète du peuple auprès de Dieu, et porte les affaires devant Dieu.
20  Enseigne–leur les ordonnances et les lois ; et fais–leur connaître le chemin qu'ils doivent suivre, et ce qu'ils doivent faire.
21  Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité ; établis–les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix.
22  Qu'ils jugent le peuple en tout temps ! qu'ils portent devant toi toutes les affaires importantes, et qu'ils prononcent eux–mêmes sur les petites causes. Allège ta charge, et qu'ils la portent avec toi.
23  Si tu fais cela, et que Dieu te donne des ordres, tu pourras y suffire, et tout ce peuple parviendra heureusement à sa destination.

    Le conseil du beau-père de Moïse est un conseil plein de bons sens et il paraît convenir à la situation difficile de Moïse. Oui mais, Jéthro est sacrificateur  de Madian. Il est prêtre au service des idoles de Madian. Son conseil ne peut pas être selon le cœur de Dieu. D’ailleurs, il dit à Moïse ‘’Ecoute ma voix !’’ Ce n’est pas la voix de l’Eternel. Nous sommes devant un exemple parfait de la sagesse humaine celle que dénonce Paul par le Saint-Esprit dans 1Corinthiens 1.17-25.
     Paul écrit que la sagesse de Dieu c’est la croix, ‘’Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens’ !’  Il conclut par cette vérité profonde : Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.’’
   Nous pouvons appliquer cette parole à la situation de Moïse. Evidemment, ce n’est pas comparable à la croix de Christ car nous sommes encore dans la première alliance. Il est, bien qu’imparfaitement une image, un symbole de Christ, celui qui conduit le peuple de Dieu vers le repos de la terre promise. Moïse a des épreuves et des combats consécutifs à la charge que l’Éternel lui a confiée. Le conseil de Jéthro veut le débarrasser des problèmes liés à celle-ci. Mais se sont des conseils humains issus de la sagesse de l’homme qui est folie aux yeux de Dieu. L’Éternel va remédier au problème de Moïse par Sa sagesse divine.
    Allons dans Nombres 11 pour voir la sagesse de Dieu à l’œuvre pour donner à Moïse les personnes qui seront à ses côtés pour s’occuper du peuple.  Lisons un peu de chapitre :

10  Moïse entendit le peuple qui pleurait, chacun dans sa famille et à l'entrée de sa tente. La colère de l'Eternel s'enflamma fortement. (11–11) Moïse fut attristé,
11  et il dit à l'Eternel : Pourquoi affliges–tu ton serviteur, et pourquoi n'ai–je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi la charge de tout ce peuple ?

    Le peuple est en route pour entrer en Canaan, il a reçu la Loi, le Tabernacle est construit et l’Eternel conduit Son peuple par la Nuée qui se tient sur ce Tabernacle. Tout est selon le plan de Dieu. Moïse est une fois de plus seul pour porter la charge du peuple et il crie à l’Eternel. Nous n’entendons plus parler des chefs de mille, chefs de cent, de cinquante et de dix. Jéthro avait dit à Moïse de bien les choisir en indiquant les critères du choix de ses hommes. Ils devaient être des ‘’hommes de valeur craignant Dieu, attachés à la vérité et qui haïssent le gain malhonnête.’’  Moïse devait les instruire en expliquant les prescriptions et les lois pour leur charge. (Exode 18.20)
    Continuons cette lecture :

16 L'Eternel dit à Moïse : Assemble auprès de moi soixante–dix hommes des anciens d'Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et ayant autorité sur lui ; amène–les à la tente d'assignation, et qu'ils s'y présentent avec toi.
17 Je descendrai, et là je te parlerai ; je prendrai de l’esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul.

    Moïse va choisir soixante-dix anciens, mais c’est l’Eternel qui va les qualifier pour porter le peuple avec Moïse. Ce n’est pas Moïse qui doit instruire les anciens. C’est l’Eternel qui les rend aptes à cette charge en prenant de l’esprit qui est sur Moïse pour mettre sur eux. C’est Moïse qui choisit les hommes, mais c’est Dieu qui les qualifie. 
    C’est Dieu qui pourvoie et pas un homme et sûrement pas un sacrificateur de Madian. Les conseils du beau-père étaient excellents du point de vue humain, mais non conformes à la volonté de Dieu. C’est aussi une belle leçon pour nous !
    Nous allons examiner un dernier point très important pour nous, que nous trouvons dans ce livre des Nombres au chapitre 11. Tout d’abord lisons l’épilogue du livre de l’Exode :

34  Alors la nuée couvrit la tente d’assignation, et la gloire de l’Eternel remplit le tabernacle.
35 Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente d’assignation, parce que la nuée restait dessus, et que la gloire de l’Eternel remplissait le tabernacle.
36 Aussi longtemps que durèrent leurs marches, les enfants d’Israël partaient, quand la nuée s’élevait de dessus le tabernacle.
37  Et quand la nuée ne s’élevait pas, ils ne partaient pas, jusqu’à ce qu’elle s’élevât.
38  La nuée de l’Eternel était de jour sur le tabernacle ; et de nuit, il y avait un feu, aux yeux de toute la maison d’Israël, pendant toutes leurs marches.

    Dieu est au milieu de Son peuple pour le conduire en Canaan. Il est écrit que l’arche de l’alliance est le trône de Dieu. Le trône de Dieu est établi en grâce sur la peuple par le sang de l’agneau répandu chaque jour comme sacrifice perpétuel le matin et le soir. Tout est prêt pour la marche du peuple dans le désert. Il est conduit par l’Eternel Lui-même. Quelle grâce ! Oui mais…nous lisons dans Nombres 10 cette chose incroyable :

29  Moïse dit à Hobab, fils de Réuel, le Madianite, beau–père de Moïse: Nous partons pour le lieu dont l'Eternel a dit : Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons du bien, car l'Eternel a promis de faire du bien à Israël.
30  Hobab lui répondit : Je n’irai point ; mais j’irai dans mon pays et dans ma patrie.
31  Et Moïse dit : Ne nous quitte pas, je te prie ; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide. ( littéralement d’yeux )
32  Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l’Eternel nous fera.

33  Ils partirent de la montagne de l’Eternel, et marchèrent trois jours ; l’arche de l’alliance de l’Eternel partit devant eux, et fit une marche de trois jours, pour leur chercher un lieu de repos.

     Je ne veux pas commenter ce passage qui, personnellement, me trouble assez. Moïse a tout mis en place comme l’Eternel le lui a demandé. Il a fait fabriquer le tabernacle avec dans le Lieu Très-Saint la présence du trône de Dieu symbolisé par l’Arche (le coffre) de l’alliance. Et voilà que le patriarche demande à son beau-frère de l’accompagner ! Il prend comme argument pour influencer celui-ci qu’il connaît très bien les lieux dans le désert et donc il servira de guide pour tout le peuple !
    Nous pouvons penser que Réuel, (Exode 2.18, 21 aussi appelé Jethro selon Exode 3.1  et 18.1 à 27) beau-père de Moïse, est retourné dans son pays, tandis que son beau-frère, Hobad, fils de Réuel, lui, a préféré rester avec le peuple de Dieu. Il n’est écrit nulle part, que Hobad a pris congé de Moïse. Moïse, au verset 32 réitère sa demande et le verset suivant, ils partent de la montagne. Ce verset 33 pourrait bien indiquer que Hobad a écouté la voix de Moïse pour le suivre, avec les siens, jusque dans le pays promis.
    Le passage de Juges 1.16 nous montre que les fils du Qénien, beau-père (ou beau-frère selon les traductions) de Moïse se trouvaient au milieu du peuple de Dieu. Dans ce même livre au chapitre 4 verset 11, Héber, un des fils du Qénien s’est séparé du clan et se retrouve près de Qédech au chêne de Tsaanaïm. Il est marié à Yaël qui tuera Sisera en lui enfonçant un pieu dans sa tempe. Cela semble prouver que Hobad est bien parti avec Moïse.
    Ces choses ont été écrites pour nous enseigner, nous convaincre, nous redresser, nous éduquer dans la justice en vue du salut par la foi en Jésus-Christ ; (2Timothée 3.16)

    Il est écrit de Moïse dans Nombres 12 :

6  Et il dit : Ecoutez bien mes paroles ! Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision que moi, l’Eternel, je me révélerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai.
7  Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison.
8 Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Eternel. Pourquoi donc n'avez–vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ?

     L’Eternel dit de Moïse qu’il est fidèle dans toute la maison de Dieu. Il affirme qu’Il lui parle bouche à bouche ! Oh ! Comme c’est beau ! Quand Dieu est avec Moïse, Sa Parole est claire, sans énigmes et le patriarche voit une représentation de Dieu Il est l’ami de Dieu ! Il est bon de constater que Dieu ne retire pas Sa grâce envers Son serviteur malgré les décisions assez surprenantes qu’il a prises vis-à-vis du beau-frère. Ce verset 33, comme dit plus haut, pourrait nous faire comprendre que Hobad a écouté la voix de Moïse et est resté au milieu des fils d’Israël.
    Jésus dira aussi à Ses disciples ‘’Tout ce que j’ai appris de Mon Père, Je vous l’ai fait connaître.’’ Il révélait à Ses disciples les choses cachées et ils étaient devenus les amis de Dieu par notre Seigneur. Chaque fois que nous recevons une révélation de Dieu, notre Père, par l’Esprit de Christ, nous sommes traités en amis de Dieu et cela malgré nos erreurs. C’est merveilleux !
    A chacun de creuser et aller plus loin dans la révélation, des trésors de ces textes de la Parole de Dieu. Nous sommes au bord d’un océan grandiose !

jcb