samedi 14 décembre 2019

(8) CHRIST - IL NE POUVAIT PAS RESTER CACHÉ par Chip Brogden

« Il [Jésus] entra dans une maison, désirant que personne ne le sût; mais Il ne put rester caché. » (Marc 7:24b).

                     Le but et l'intention ultime de Dieu est de faire grandir Son Fils et de faire diminuer tout le reste pour que Christ puisse être TOUT EN TOUS. Jean-Baptiste a expliqué cela de façon très succincte en résumant le But Éternel de Dieu en ces quelques mots: « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30).

                     Nous devons voir que tout ce que Dieu a fait, tout ce que Dieu fait, et tout ce qu'Il fera a pour but de faire GRANDIR Jésus et de faire DIMINUER toutes les autres choses qui ne sont pas de Lui.

                  Ce principe est si puissant qu'il importe peu que vous soyez d'accord avec ou pas, que vous le compreniez ou pas, que vous y croyez ou pas, que vous l'aimiez ou pas. Il DOIT grandir, et donc Il VA grandir, Il EST en train de grandir. Dans le même temps, je DOIS diminuer, et donc je VAIS diminuer, et je SUIS en train de diminuer.

                   C'est une loi spirituelle, et elle est à l’œuvre alors que nous en parlons. Pour le Chrétien qui cherche d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, c'est une nouvelle formidable. Pour les chrétiens charnels centrés sur eux-même, c'est une chose effrayante, car il s'agit de perdre sa vie, de prendre sa croix et de se renier soi-même. C'est pour cela que vous entendez tant parler de puissance spirituelle et si peu de brisement spirituel.

                    « Il doit grandir. » Quand nous considérons le ministère terrestre du Seigneur, nous voyons qu'Il n'a pas essayé de grandir de Lui-même. En fait Il s'est humilié Lui-même et a essayé de ne pas se faire remarquer. Même ainsi, quand Il essayait de se cacher Lui-même, Il ne pouvait rester caché. J'aimerai que vous réfléchissiez à cela. Quand Dieu fut prêt à Le révéler, Il ne put rester caché. Il ne put même pas se cacher Lui-même.

                     Je vous le dis, cette idée de Christ qui grandit est la réalité la plus puissante de l'Univers! Rien ne peut s'y opposer, rien ne peut y résister, rien ne peut l'arrêter.

                     Voici un fait incroyable: la Bible dit que nous portons ce Trésor (Jésus) dans des vases de terre. En d'autres termes, le Christ Vivant habite en nous. Nous sommes Sa Maison, son Temple, La Place où Il habite, Son Corps. Je doute que nous comprenions vraiment cela. Savons-nous réellement que nous sommes en Lui, et Lui en nous ?

                     Et ce Jésus, Qui vit en nous, Qui grandit toujours, ne peut rester caché. Pensez à ce que cela signifie.

                     Mes amis, je ne sais pas comment vous êtes venus au Seigneur. Cela a pu être un moment très solennel et paisible. Cela a pu être une chose personnelle et tranquille. Beaucoup de prédicateurs disent, « Pendant que tout le monde se courbe et ferme les yeux, si vous voulez donner votre cœur à Jésus, levez rapidement votre main et rabaissez là. Louez soit Dieu, je vois votre main. Oui! Oui! Rabaissez-la, je vois votre main. Quelqu'un d'autre ? Prions cette prière à voix haute. » Il se peut que cela se soit passé comme cela pour vous, et s'il en est ainsi, je ne veux surtout pas le dénigrer ou le minimiser.

                    Voilà ce que je veux souligner: vous avez peut-être invité Jésus à rentrer dans votre maison par la porte de derrière pendant que tout le monde avait les yeux fermés, et Il a sûrement accepté cette invitation à rentrer. Mais cher frère et chère sœur! Il ne peut pas rester caché! Il doit grandir! Il doit grandir, Il grandit de Lui-même et vous étire, vous pousse, ce qui fait que vous êtes de moins en moins à l'aise. Que veux-je dire ? Je veux dire que Son Royaume s'est établi en vous, et les frontières de ce Royaume grandissent. Il ne peut rester caché.

                     Le sous-titre d'un livre que j'ai lu un jour était: « L'illusion d'un Dieu manipulable ». Il va à l'encontre de l'idée de pouvoir contrôler Dieu, de pouvoir Le manipuler avec certains chants ou prières. Il repousse l'idée que Dieu est comme un génie tout puissant que vous pouvez mettre dans votre poche. C'est une illusion, oui, et plus qu'une illusion -c'est une déception et une fantaisie. Il ne peut être manipulé, Il ne peut être contrôlé, Il ne peut être contenu, Il ne peut être caché.

                    Je pense à des pasteurs qui voient la vérité mais qui ont peur de la dire, parce que cela va mettre leur congrégation en colère et leur coûtera leur place. 

                    Je pense à ceux qui ont des responsabilités et qui voient la vérité mais qui ont peur de parler parce cela leur coûtera leur place dans l'équipe de louange, dans le groupe de jeunes, dans l'école du dimanche ou dans le collège des diacres.

                  Je pense à ces précieux frères et sœurs qui sont assis dans l'église et qui voient la vérité mais qui ont peur de parler parce que l'on pourrait leur demander de quitter l'église et ils pensent qu'ils n'ont pas d'autre endroit où aller.

                   Je pense aux apôtres, prophètes, et évangélistes qui voient la vérité mais ont peur de parler parce qu'on ne leur demandera plus de venir servir nulle part et on ne leur enverra plus de dons.

                     Combien de temps allez vous nier la vérité et être lié par la peur des hommes ? Combien de temps allez-vous résister au Seigneur et à Son inévitable croissance ? Niez la vérité pendant un certain temps et vous commencerez à perdre votre capacité à dire la vérité.

                    Il n'y a qu'une seule chose à faire: arrêter de combattre avec Dieu comme l'a fait Jacob, et commencer à coopérer avec Dieu comme l'a fait Daniel. Si cela signifie la fosse aux lions alors qu'il en soit ainsi. Si cela signifie la fournaise alors qu'il en soit ainsi. « Notre Dieu est capable de nous délivrer... mais même s'Il ne le fait pas, nous ne nous inclinerons jamais devant des idoles. Jamais! Jamais! Jamais!

                     Nicodème est venu voir Jésus de nuit. Il a probablement pensé que c'était la chose la plus sage et la plus sûre à faire. Que se passerait-il si ses collègues du Sanhédrin s'en étaient rendus compte ? Ne prenons pas le risque d'être vus avec Jésus en plein jour! Jésus, je sais que tu es de Dieu, et je sais que tu dis la vérité, mais peux-tu s'il te plaît garder notre rencontre secrète.

                      Et il y avait aussi Joseph d'Arimathée qui était disciple de Jésus, mais « en secret, par peur des juifs. » Lui et Nicodème (l'autre disciple secret dont nous venons de parler) sont venus pour prendre la dépouille du Seigneur après qu'Il fut crucifié. Plus tard nous retrouvons tous les disciples rassemblés derrière des portes fermées « par peur des juifs ». Une réunion en secret à minuit derrière des portes fermées. C'est ainsi que l'Eglise a commencé et ce n'était pas très prometteur, n'est-ce pas ?

                    Je veux que vous sachiez que Jésus est apparu juste là au milieu d'eux. S'Il avait frappé à la porte, ils auraient été trop peureux pour ouvrir. Alors Il a simplement traversé le mur. Il ne peut plus être arrêté, Il ne peut plus être tué, Il ne peut être caché!

                  Que la paix soit avec vous! Ne soyez pas effrayés. Arrêtez de douter. Croyez! Comprenez-vous que je ne peux être caché! Je ne vous ai pas appelés pour être des disciples en secret. Je ne vous donne pas la Lumière pour que vous la cachiez sous un panier. Une ville sur une colline ne peut être cachée. Le royaume de mon Père s'étend, et j'ai besoin de vous pour faire des disciples de toutes les nations et pour les préparer pour le Ciel sur la Terre, pour un monde où la Justice demeure. Maintenant, allez par tout le monde et apportez ce message: Je viens bientôt! »

                     Et ainsi, quelques semaines plus tard, quand Pierre et Jean ont été sommés de ne plus parler à quiconque dans ce Nom Merveilleux, ils ont répondu, « Nous ne POUVONS pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (Actes 4:20). N'est-ce pas un miracle ? Quel puissant témoignage. Il ne peut être caché!

                   Si Dieu peut trouver un homme ou une femme qui Lui donne la prééminence et la liberté de grandir alors il n'y a pas de limite à ce que Dieu peut faire à travers un vase soumis. Et s'Il peut trouver une poignée de personnes comme cela, alors Il les utilisera pour bouleverser le monde. Cela s'est déjà produit une fois et je suis sûr que cela peut à nouveau arriver.

                  Le Père recherche ceux qui L'adoreront en ESPRIT et en VÉRITÉ. A-t-Il trouvé ce qu'Il recherche en toi ? Seras-tu un de ceux-là ? Seras-tu choisi?

                 Jésus est la Vérité, et la Vérité est vivante, elle respire, elle s'étend et grandit. Une fois que vous ouvrez la porte et que Jésus rentre, ce n'est qu'une question de temps pour qu'Il soit découvert. Il ne pouvait rester caché avant, Il ne peut rester caché maintenant. 

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse  



mardi 10 décembre 2019

(7) CHRIST - IL DOIT GRANDIR par Chip Brogden

« Il doit grandir, mais je dois diminuer. » (Jean 3:30)

                     Ces quelques simples mots de Jean 3:30 contiennent tout le mystère de ce que Dieu veut faire avec les hommes depuis l'éternité passée jusqu'à l'éternité future. « Il [Christ] doit grandir. » Tout ce que Dieu fait est en relation avec cette fin qui consiste à faire grandir Christ. En d'autres termes, tout ce que Dieu a fait, fait, et fera vise à révéler Son Fils et à nous conduire dans la pleine connaissance (epignosis) de Christ. Le but est que Christ ait la prééminence en toutes choses, en commençant par nous individuellement en tant que disciple, en continuant avec l’Église, et en terminant avec toute la création, « Qu'Il puisse être Tout en Tous. »

                      Il DOIT grandir. Ésaïe nous dit qu'il n'y aura pas de fin à la croissance de Son Gouvernement et de Sa Paix. Au commencement était la Parole, et nous voyons comment Dieu a travaillé constamment depuis l'origine pour faire grandir Christ. Dans les types et les ombres de l'Ancien Testament, nous voyons apparaître Christ. Ensuite la Parole est faite chair et elle habite parmi nous, et Christ grandit à nouveau. Ensuite Il vient habiter en nous, et c'est une croissance majeure. Finalement, Il commence à nous conformer à son Image à travers sa Vie qui habite en nous. Si nous grandissons en Lui alors Il grandit chaque jour. Un jour tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur. Après cela, on nous dit que Dieu continuera de nous révéler Son Fils dans les temps à venir, nous emmenant dans les profondeurs et les dimensions de Christ que nous ne pouvons sonder.

                     Dieu ne recule pas, mais dans le Fils et à travers le Fils, Il avance constamment. Christ DOIT grandir. C'est la Loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ. Tout comme nous n'avons pas de gravité sans la loi de la gravité, de même il est impossible d'avoir la Vie du Seigneur sans avoir la Loi de cette Vie. Et la Loi de la Vie est que Christ doit grandir.

                     « Mais je dois diminuer. » Pourquoi Dieu ne nous révèle-t-Il pas Son Fils dans toute Sa Gloire d'un seul coup? Qu'est-ce qui empêche Christ de remplir toutes choses et d'avoir la prééminence dès maintenant? Pourquoi ne voyons nous pas que toutes choses Lui soient déjà soumises? Parce que nous devons être diminués. S'Il doit devenir plus grand alors je dois diminuer. Quand Paul dit, « Pas Moi, mais Christ, » il dit « Il doit grandir, mais je dois diminuer. »

                    De la même manière que toutes choses travaillent ensemble vers l'objectif de Dieu de faire grandir Christ, de la même manière elles travaillent ensemble dans le but de nous faire diminuer. Que nous le comprenions ou pas, ce n'est pas l'important. Cela ne change rien si vous le croyez ou êtes d'accord avec cela ou pas. Vous êtes diminué de toute façon et Christ grandit. Cela DOIT être ainsi, et donc C'EST comme cela. Les scientifiques appellent cette décroissance « l'entropie », et cela signifie, « une détérioration constante et inévitable ». Nous pouvons observer cela dans la création. Les choses présentes gémissent et sont dans les douleurs de l'enfantement, se détériorant avec pour objectif de faire de la place pour un nouveau ciel et une nouvelle terre. Nous commençons à mourir dès que nous naissons. Nous pouvons regarder nos corps pour y trouver les évidences « d'une inévitable et constante détérioration » alors que nous allons vers un corps racheté. Mais plus important, NOUS, le « MOI », l'Ego , est diminué pour que Christ puisse nous remplir.

                    Comment sommes-nous diminué? Disons le tout de suite, ce n'est pas notre rôle de nous diminuer nous-même, de devenir un ascète, de vivre dans une sale et abjecte pauvreté. Ce n'est pas une diminution extérieure, mais une diminution intérieure, en arriver à la fin de nous même. Le Royaume de Dieu appartient aux pauvres en esprit. Un peu avant, Jean a dit « Un homme ne peut rien avoir si ce n'est ce qui lui est donné du ciel ». Nous pouvons avoir des choses mais si nous les recevons d'une source autre que Christ, cela n'est rien. Seuls ceux qui sont suffisamment diminués, les pauvres en esprit, peuvent le voir. Cette pauvreté ne peut pas être atteinte par nos propres efforts. En fait, une partie de ma diminution vient quand je réalise que je ne peux rien faire par moi-même, notamment me diminuer moi-même. De la même façon que je ne peux me suicider par la crucifixion, de la même manière je ne peux crucifier ma chair. Le seul chemin pour connaître cela est de tomber des centaines, des milliers de fois. Ensuite nous apprendrons à dire, « Je ne mets pas ma confiance dans la chair. »

                    Dans le monde, nous expérimenterons des tentations, des tests, et des épreuves. Nous subirons des persécutions, des tribulations et des afflictions dans notre âme et notre corps. Nous expérimenterons des mauvais traitements et de l'incompréhension. La question n'est pas de savoir si Dieu permet ou ne permet pas que cela arrive. Cela fait partie de la vie. Il y a des choses que nous nous faisons à nous même, d'autres que les autres nous font. Notre Père connaît tous les oiseaux qui tombent au sol, mais Il ne les empêche pas toujours de tomber.

                    Quelle leçon devons-nous en tirer? Que notre réponse à ce qui arrive est plus importante que ce qui arrive. C'est ici le mystère: l'expérience d'un homme peut le conduire à maudire Dieu, alors que l'expérience identique d'un autre homme peut l'amener à bénir Dieu. Notre réponse à ce qui arrive est plus importante que ce qui arrive.

                   Si nous comprenons que les problèmes arriveront un jour ou l'autre, et qu'il n'y a pas de moyen pour éviter d'être confronté à ce qui arrive dans le monde, alors nous devons voir que la différence entre vaincre et ne pas vaincre est liée à la réponse que nous donnons.

                    Paul ne priait pas pour être faible afin de pouvoir être fort. De façon naturelle, nous détestons la faiblesse. Nous préférons la force. Mais la force de l'homme est une illusion. Ce n'est pas la vraie force. Le Seigneur nous montre que Sa grâce est rendue parfaite (ou mature) à travers notre faiblesse. A cause de cela, Paul se réjouit dans sa faiblesse, de ce qu'il est diminué: car « quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ». C'est dans la mesure où nous acceptons la diminution de nous-même que nous expérimenterons l'accroissement de Christ.

                  Nous ne pouvons marcher sur le chemin étroit à moins d'être entrés par la porte étroite. Mais nous pouvons penser que parce que nous sommes passés par la porte étroite nous sommes maintenant arrivés. La plupart des personnes mettent l'accent sur la porte, et leur but est de juste faire rentrer les gens par la porte pour qu'ils puissent proclamer être sauvés. C'est là où se situent la plupart des églises aujourd'hui, juste à l'intérieure de la porte étroite, se réjouissant de leur salut futur, d'un ciel futur, du retour futur de Jésus, et de la récompense future. Mais la porte étroite n'est que le début. La porte étroite ne permet que d'entrer sur le chemin étroit. C'est le chemin étroit qui mène à la Vie, et peu le trouvent. Peu marchent jusqu'au bout sur ce chemin.

                    Ce dont nous parlons est autant un événement qu'un processus. Il y a une décision une-fois-et-pour-toute de suivre Christ, mais nous devons continuer à Le suivre. Entrer par la porte est un événement une-fois-pour-toute, mais marcher sur le chemin est un processus. Nous gagnons tout lorsque nous entrons par la porte, mais avons besoin de continuer sur le chemin dans le but de vivre ce que nous avons. Nous sommes de nouvelles créations, mais nous sommes changés quotidiennement à l'image de Christ. Nous sommes morts avec Christ une fois: pourtant nous mourrons chaque jour. Nous avons été crucifiés une fois: pourtant nous portons notre croix quotidiennement. Nous sommes ressuscités avec Lui une fois: pourtant nous expérimentons chaque jour sa Vie. Nous sommes montés avec Lui et nous nous sommes assis avec Lui dans les lieux célestes une fois: pourtant nous expérimentons notre position dans les lieux célestes dans notre vie quotidienne, nous élevant au-dessus de la terre, au-dessus du naturel, pour nous asseoir avec Lui sur Son trône en tant que vainqueur.

                     Dieu veut « que tous les hommes soient sauvés (porte étroite) et qu'ils arrivent à la pleine connaissance [epignosis] de la Vérité (chemin étroit). » Ceux qui entrent par la porte étroite doivent encore satisfaire le cœur de Dieu. Il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, mais comme Arthur Katz l'a dit, « Beaucoup sont sauvés, mais peu sont convertis. » C'est la volonté de Dieu, Son désir, que nous arrivions à la fin de nous-même pour que Christ puisse avoir la prééminence en nous. Jésus a dit: « Si vous m'avez vu, vous avez vu mon Père. » Hébreux nous dit que Christ est l'éclat de la gloire de Dieu, et l'expression de Son image (ou l'exacte représentation) de Sa personne. De la même manière, la but de Dieu pour Ses disciples (et par extension, de l’Église) est « si vous avez vu les disciples, vous avez vu Jésus. » Le chrétien doit être l'éclat de la gloire de Christ, l'exacte représentation de Sa personne. Je manque de vocabulaire pour expliquer cela de façon adéquate, mais je me confie dans le Seigneur pour qu'Il nous le montre.

                   Cela va au-delà de simplement « être sauvé », c'est la conversion, c'est la conformité à l'image de Christ. Il n'a sûrement pas la prééminence en nous maintenant, pourtant « Il doit grandir, mais je dois diminuer. »

                  Nous avons depuis si longtemps mis l'accent sur l’Église que nous avons perdu de vue le disciple individuel dont est constituée l’Église. Si un membre manque, tout le corps souffre. Le problème n'est pas tant l’Église qui ne vit pas dans toute sa plénitude que le disciple individuel du Seigneur qui a oublié d'évaluer le coût, d'être prêt à tout perdre, et de progresser le long du chemin vers Christ en tant que Tout en Tous. Comme va le disciple, ainsi va l’Église. Si Christ n'a pas la prééminence dans l’Église, c'est parce que Il n'a pas la prééminence en nous en tant que disciples.

                   Si nous sommes réellement passés par la porte et que nous avançons sur le chemin, si nous Lui avons réellement soumis nos vies et voulons Le connaître, alors tout ce que nous expérimentons sert à faire grandir Christ et à nous diminuer. Du côté positif, le Saint-Esprit travaille en nous pour nous amener à une connaissance de Christ. L'Esprit Le fait grandir en nous, nous conduisant dans « toute la vérité » vers l'Epignosis. Du côté négatif, le principe de la croix travaille pour nous diminuer, pour nous amener au bout de nous-même, pour nous réduire à rien. Les mystiques de l'Orient sont depuis longtemps conscients du côté positif et négatif de l’œuvre, ils ont simplement mal compris ce que cela signifie et en ont fait un objectif autre que Christ. Ils ont observé un principe mais la Vérité pour l'expliquer leur a fait défaut.

                      Nous devons voir que chaque fois que le Moi est diminué, Christ grandit. Même dans nos discussions, nous gémissons intérieurement parce que nous devons mourir quotidiennement, ayant à abandonner nos façons de faire et notre volonté. Nous devrions au contraire être enthousiastes en voyant Christ qui grandit, et combien Il peut gagner en nous et à travers nous. Il DOIT grandir, mais vous DEVEZ diminuer. C'est bien de renoncer à tout maintenant, sur une base volontaire, et de perdre nos vies dans le but de gagner notre vrai Vie. Il est plus glorieux d'entrer dans le Royaume avec le désir de donner à Christ la prééminence que d'entrer en boitant et en criant parce que nous nous aimons trop nous-mêmes. Ne faites pas d'erreur, si vous cherchez le Royaume, le Royaume vous trouvera, mais vous devez être changés pour y rentrer. Si vous cherchez la puissance de Dieu, vous devez accepter la faiblesse en vous-même. Si vous voulez régner avec Lui vous devez souffrir avec Lui. Si vous voulez Sa Vie vous devez abandonner votre propre vie. Vous pouvez avoir l'une ou l'autre mais vous ne pouvez pas avoir les deux en même temps. Il n'y a pas de croissance sans diminution, et il n'y a pas de diminution sans croissance.

Que le Fils puisse grandir à travers ces quelques paroles. Amen!

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse


vendredi 6 décembre 2019

(6) CHRIST - DEVONS-NOUS EN ATTENDRE UN AUTRE ? par Chip Brogden

« Du fond de sa prison, Jean apprit tout ce que faisait le Christ. Il envoya auprès de Lui deux de ses disciples. Ils lui demandèrent: - Es-tu celui qui devait venir ou bien devons-nous en attendre un autre? » (Matthieu 11:2,3)

                       Vous vous rappelez que Jean Baptiste est celui qui a été envoyé par Dieu pour prêcher dans le désert, le prophète qui a précédé Jésus pour préparer Son chemin et annoncer le Royaume à venir. Jean a souligné que celui qui viendrait après lui était Celui Qui était plus grand que lui. C'est Jean qui nous révèle ce grand mystère du plan de Dieu en sept mots très simples: « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30).

                  Le ministère de Jean a atteint son apogée lorsque Jésus est descendu dans le Jourdain pour être baptisé. Là, Jean a vu le ciel ouvert, l'Esprit de Dieu descendre sur Jésus comme une colombe, et il a entendu une voix qui disait: « Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je mets toute mon affection. » Avec de telles preuves, il lui était difficile de douter; et donc, avec beaucoup de conviction et d'autorité, Jean a déclaré: « Je L'ai vu de mes yeux, et je l'atteste solennellement: cet homme est le Fils de Dieu » (Jean 1:34).

                   Jean savait que son objectif était accompli, et avec beaucoup d'ardeur il a passé les rênes à Celui qu'il avait si puissamment annoncé. Il avait préparé le chemin, et maintenant Celui dont il avait préparé la venue était arrivé.

                      Peu de temps après, Jean fut arrêté et mis en prison. Son travail était achevé, sa course arrivait à son terme, et comme il l'avait dit, Jésus grandissait et lui diminuait. Mais quelle diminution! Son ministère était terminé, la foule s'en était allée, et Jean restait seul en prison avec seulement quelques disciples pour lui rendre visite.

                   Quand tout vous abandonne, vous restez seul avec juste vos propres pensées. En prison, Jean avait beaucoup de temps pour réfléchir. Et ses pensées ressemblaient un peu à cela : Ai-je fait une erreur? Jésus est-Il ou non le Fils de Dieu? S' Il est le Messie alors où est Son Royaume? Pourquoi Jésus ne fait-Il rien? Ai-je vraiment vu l'Esprit et vraiment entendu une Voix, ou était-ce simplement le fruit de mon imagination? Et s'Il n'est pas Celui que nous attendons, devons-nous rechercher quelqu'un d'autre?

                     Nous pouvons tous trouver du réconfort en voyant que même le plus grand prophète qui ait jamais vécu (Luc 7:28) peut avoir des pensées troublées, des moments de doute et traverser une crise dans sa foi. Nous expérimentons tous des moments où les ténèbres nous environnent et les circonstances veulent nous convaincre que la meilleure chose à faire est de « maudire Dieu et de mourir » (comme la femme de Job l'a si clairement dit). Alors que nous servons près du Jourdain, nous pouvons philosopher sur le fait que Jésus doit grandir et que nous devons diminuer, mais en prison la vérité de ce que nous avons proclamé est mise à l'épreuve. Malheureusement beaucoup d'entre nous échouent à ce test. Jésus ne fait tout simplement pas ce que nous attendons de Lui - et cela nous dérange!

                     Les crises de foi que nous vivons sont toutes dans la lignée de cet homme. Nous pouvons tous être en désaccord avec une doctrine biblique et l'interprétation des Écritures. Mais que ferons-nous avec Jésus? Il ne changera pas Qui Il est, pour se conformer à ce que nous croyons Qu'Il est. Il est celui qu'Il est. Nous devons soit accepter Jésus tel qu'Il est, soit vivre avec l'idée qu'Il est quelqu'un de moindre ou d'autre. « Il est le même hier, aujourd'hui, et pour toujours » (Hébreux 13:8). La question à laquelle nous devons tous répondre est la suivante: Jésus est-Il suffisant? Est-Il suffisant simplement comme Il est? Ou a-t-Il besoin de faire quelque chose de plus pour nous satisfaire? Nous pouvons dire Intellectuellement : « Oui, Jésus est suffisant. Amen. Je le crois. » Mais je suis surpris par le nombre grandissant de personnes qui suggèrent ouvertement que Jésus n'est pas suffisant pour elles! Nous avons besoin de communion, disent-elles. Ou nous avons besoin de la bénédiction de Dieu. Ou nous avons besoin des dons spirituels et d'une onction plus puissante. Croire que Jésus est Suffisant (disent-elles) est trop simple, trop mystique, en décalage avec la réalité - peu importe ce que Colossiens 2:10 dit.

                     Je suggère, frères et sœurs, que si Jésus n'est pas assez pour nous alors au pire nous ne L'avons pas vraiment encore rencontré, et au mieux nous ne Le connaissons pas encore assez bien. Corrie Ten Boom a dit « Vous ne saurez jamais que Jésus est tout ce dont vous avez besoin tant qu'Il ne sera pas tout ce que vous avez. » C'est cela le but de Dieu dans toutes Ses interventions envers nous dans le domaine de notre diminution (ou comme j'aime à le dire « de notre réduction à Christ »). Jésus n'est pas tout ce que nous AVONS, nous sommes donc peu disposés à dire que Jésus est tout ce dont nous avons BESOIN. Le problème, chers amis, n'est pas que nous avons trop peu, mais que nous avons trop. Ce n'est pas que nous ayons besoin de davantage du Seigneur; je crois que nous L'avons déjà entièrement. Nous avons juste besoin de moins des autres choses. Comme les gens de Laodicée, nous nous considérons comme riches, largement pourvus de biens, et comme n'ayant besoin de rien (Apocalypse 3:17). Comme Marthe, qui était préoccupée par « beaucoup de choses », nous avons trop de choses religieuses, trop de choses chrétiennes, trop de choses spirituelles, trop de choses d'église, trop de choses qui nous distraient de la Seule Chose nécessaire (Luc 10:42). Personne ne peut être préoccupé, rendu soucieux, par La Seule Chose. Ce sont toujours les « beaucoup de choses » qui nous perturbent, toutes « ces choses » en dehors de Jésus sans lesquelles nous pensons ne pas pouvoir vivre, toutes « ces choses » dont nous pensons avoir besoin parce que nous ne voyons pas que Jésus est suffisant.

                      Nous risquons tous de devoir faire face à la même tentation que Jean. Quelle est-elle? Là, en prison, il s'est mis à réfléchir, et une question a surgi. Si vous examinez bien cette question, vous verrez d'où elle peut venir, et vous pouvez même encore en entendre l'écho de temps en temps. La question est: « Es-tu celui que nous attendons, ou devons nous en attendre un autre? » Et notez que Jean n'est pas le seul à avoir ce dilemme. En disant « Nous » il inclut lui et tous les autres qui s'interrogeaient pour savoir si oui ou non Jésus était celui qu'ils attendaient.

                     L'essence de cette question est: tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, et tout ce que nous croyons, est basé sur Jésus, Celui que nous attendons; mais Jésus nous a déçu, pas tant par ce qu'Il a fait que par ce qu'Il n'a pas fait. Nous pensons que Son Royaume doit être comme ceci et comme cela, nous pensons que Jésus devrait être comme ceci et comme cela, et rien n'est comme nous l'avons pensé. Nous pouvons continuer de croire en Celui Qui nous a tant frustré, en Celui qui semble réagir si lentement, ou nous pouvons en chercher un autre, quelqu'un dont pourrions dépendre, quelqu'un qui a un sens, quelqu'un qui nous répond toujours selon nos pensées, désirs, besoins et plannings. Quelqu'un qui n'attend pas de nous que nous diminuions pour que Lui puisse grandir, quelqu'un qui ne nous demande pas de nous renier nous-même et de prendre notre croix, mais qui va simplement nous aimer dans notre façon d'être et nous laisser tels que nous sommes. Es-tu Celui que nous attendons, Jésus? Vas-Tu accepter que nous fassions de Toi ce que nous voulons que Tu sois, ou devons nous en chercher un autre?

                      Cette « recherche d'un autre » est l'objectif de notre adversaire, l'esprit de l'Antéchrist,qui essaie depuis toujours de nous détourner de « la simplicité de Christ » (2 Corinthiens 11:3), toujours en train d'essayer de nous faire abandonner « Celui qui nous a appelé » pour suivre « un autre Évangile » (Galates 1:6), qui n'est pas un autre, mais en a juste l'apparence. Quelque chose d'autre, ou quelqu'un d'autre. Au moins Pierre, malgré les défauts qu'il pouvait avoir, était assez intelligent pour déclarer qu'il n'y avait personne d'autre que Lui: « A qui irions-nous Tu as les paroles de la Vie Éternelle » (Jean 6:68). Mais cela n'empêche pas les gens, même les chrétiens qui en savent plus à priori , de « chercher quelqu'un autre ». Ils recherchent un autre pasteur, un autre prédicateur, un autre enseignant, un autre prophète, un autre ministère, un autre signe ou parole ou prophétie ou enseignement, ou manifestation, ou rencontre, ou miracle. La simplicité de Christ, la réalité de qui Il est, ne suffit pas à capter leur attention très longtemps.

                      Ailleurs Jésus a demandé « Qui cherchez-vous? » (Jean 18:4). En d'autres termes, qui recherchez-vous? Cette foule l'entourait pour L'arrêter et Le mettre à mort. La veille, la foule L'entourait et proclamait « Hosanna », et avant cela, elle voulait même Le faire roi de force (Jean 6:15). A d'autres moments, le peuple L'entourait pour entendre la parole de Dieu; à d'autres moments encore, le peuple voulait être guéri de ses maladies. Avez-vous remarqué que chacun voulait quelque chose, qu'il y a plus de demandeurs que de donneurs dans ce monde? L'entourant, Le pressant, en voulant toujours plus sans jamais être satisfait. Peu nombreux sont ceux qui savent rester assis à Ses pieds et juste écouter Sa Parole. Peu nombreux sont ceux qui sont prêts à verser le meilleur onguent sur Lui, et l'ayant fait, à être sévèrement critiqués pour un tel gaspillage. Peu nombreux sont satisfaits « de simplement être avec Lui » (Marc 3:14). Au lieu de cela, celui-ci veut un morceau de viande, celui-là une guérison, celui-ci un enseignement, celui-là un signe, celui-ci une réponse à sa question, celui-là des preuves de Sa divinité, celui-ci quelque chose pour L'accuser. Est-ce que quelqu'un Le recherche pour Son intérêt? Est-ce que quelqu'un L'entoure non pas pour ce qu'Il peut donner mais qui Il est? Est-ce que quelqu'un Le recherche non pour recevoir quelque chose, mais pour « pour pouvoir Le connaître Lui » (Philippiens 3:10)?

                      Qui recherchez vous? L'avez-vous découvert, est-Il suffisant, ou en cherchez-vous un autre? Nous ne proclamons pas la Prééminence de Christ parce que c'est une belle doctrine à croire; pour nous, c'est une question de vie ou de mort, parce que tout dépend de ce fait: Jésus est-Il prééminent ou pas. S'Il est prééminent, alors Il est suffisant, et il n'y a rien d'autre que Lui, et il n'y a rien d'autre à proclamer que Lui. A Jean en prison et à nous où que nous soyons, Jésus dit: « Non, vous n'avez pas fait erreur. Je suis Celui-là, mais Je suis plus que ce que vous pouvez imaginer, plus que ce que vous pouvez rêver. Bénis sont-ils, ceux qui ne sont pas rendus confus par Moi. »

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse 


lundi 2 décembre 2019

(5) CHRIST - CONFIEZ-VOUS DANS MA VIE par Chip Brogden

                     J'apprends de façon grandissante la nécessité de laisser Dieu agir comme Il le désire avec moi. Cela ne signifie pas qu'en tout temps, je Lui permets de vivre à travers moi comme je le devrais. S'il en était ainsi, je Lui manifesterais une soumission sans faille. Cependant, dans les domaines où je Lui ai permis de répondre à travers moi, les résultats ont été stupéfiants. C'est à travers ces choses que je sais qu'Il est vivant. Je peux Le voir à l'oeuvre à travers moi, comme si j'observais la chose en étant à l'extérieur de moi-même.

                    Afin de rendre concrète et pratique mon expérience, laissez-moi prendre un incident ordinaire et montrer la façon dont Sa Vie répond à notre place, si nous le Lui permettons. Je ne suis pas une personne patiente par nature, et je suis incliné à la paresse et l'irritabilité. Je peux être parfois difficile à vivre, comme ma femme pourra certainement en témoigner. En une occasion, j'étais particulièrement furieux et sur le point de réagir comme je l'ai toujours fait, en laissant s'exprimer ma nature adamique au lieu de la nature de Christ. Mais afin de tester la suffisance de la Vie de Christ en moi, je me suis tourné intérieurement vers le Seigneur en Lui confessant avec franchise mon incapacité à contrôler ma colère et ma langue. Pour agir ainsi, je ne Lui ai pas demandé Son aide, ni de la force ou de la patience. J'ai simplement déposé cela devant le Seigneur en disant « Puisque moi je ne peux pas, par conséquent Toi, Tu dois. Cela me dépasse, c'est pourquoi je dépends de Toi pour faire ce que je ne peux pas. Si Tu ne veux pas, alors je ne peux pas. » Je ne l'ai pas fait de façon arrogante, mais d'un ton neutre qui se bornait à simplement relater la situation telle qu'elle était. Tant que nous pensons que NOUS pouvons, et même si nous croyons que Dieu va nous rendre capables de faire la chose, nous sommes encore en train d'agir par nous-mêmes et d'essayer de faire notre possible. Nous devons cesser de faire et Lui permettre de faire. Je savais déjà la façon dont cela tournerait si j'essayais de le gérer moi-même.

                     Après avoir fait cette simple prière, je n'y ai plus pensé, mais j'ai attendu pour voir ce que le Seigneur allait faire en moi. Chaque fois que mon esprit essayait de s'en occuper, la douce et petite voix disait « Confie-toi dans Ma Vie. » Toujours à nouveau durant ces dernières semaines, cette gentille voix m'a guidé à travers des situations impossibles et m'a conduit bien au-delà d'une victoire à court terme, que je n'aurais pas pu remporter avec mes propres efforts. Nous savons que Christ a été tenté dans tous les domaines tout comme nous le sommes, mais sans pécher. Il est au-delà de toutes choses et il n'y a pas une seule situation, un seul problème ou circonstance, qu'Il n'ait pas déjà maîtrisé. Nous ne pensons pas que Christ puisse tomber, ou pécher, ou être pris au dépourvu par l'Ennemi. Pourquoi? Nous avons confiance dans Sa Vie; nous connaissons l'Homme; nous croyons qu'Il est suffisant pour répondre à tous les tests, difficultés, ou tentations. Comme Il vit en moi et que je suis comme un récipient qui contient Sa Vie, pourquoi ne me confierais-je pas dans Sa Vie qui agit en moi, avec la même confiance que j'aurais eu en Lui quand Christ était sur la terre? N'est-ce pas le même esprit? Décidez qu'il en est ainsi.

                     « Confiez-vous dans Ma Vie », voilà ce que l'Esprit nous conseille vivement. Arrête d'essayer, fais-Moi confiance, regarde ce qui arrive. En faisant ainsi, je peux dire que dans ce cas particulier, mon mauvais tempérament fut comme inexistant; mes paroles furent calmes; mon comportement doux, le Christ vivant s'exprimait Lui-même à travers moi, et ma part se réduisait seulement à me soumettre et à regarder abasourdi la façon dont Sa Nature commençait à s'engouffrer dans ma personnalité. Qui d'autre pouvait montrer autant de patience? Autant d'amour? Autant de paix? Cela ne peut pas être simulé, ni dupliqué en se demandant « Que ferait Jésus à ma place? » puis en essayant de copier Son exemple. Essayer de copier Jésus, c'est le chemin de la frustration et du désespoir. Laissez-moi vous dire de façon incontestable que vous ne rencontrerez jamais un Homme comme Jésus. Essayez pendant un million d'années et vous ne pourrez pas copier Sa personnalité! Votre meilleure tentative pour « être plus comme Jésus » est autant vouée à l'échec que d'essayer de faire pousser une plante sur un rocher. Il n'y a que les personnes fières et ignorantes qui peuvent penser qu'elles pourront être presque comme Jésus.

                      Non, la réponse est « ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu ». Si je vis, ce n'est pas moi mais Christ. Ce n'est pas Jésus qui est reproduit en moi, c'est Jésus à ma place. Ce n'est pas ma vie, mon travail, mes efforts pour être saint. C'est Christ ma Sagesse, ma Justice, ma Sanctification, et ma Rédemption.

                     Quand j'apprends à me confier dans Sa Vie pour toutes choses, je me rends compte que les choses lourdes sont moins lourdes. Ce n'est qu'une question de levier. Quand vous souhaitez soulever une charge lourde avec un levier, plus vous appuyez près de la charge, moins vous avez de force pour la soulever. Mais faire confiance à Sa Vie, c'est appuyer d'une telle façon que vous exercez peu de force, alors que le Levier (Christ) fait tout le travail. Nous arriverons bien sûr finalement à un moment où nous serons totalement dans le repos et où nous n'exercerons plus du tout d'effort. « Demandez, et il vous sera accordé. »

                      Une meilleure analogie est celle que Christ a faite Lui-même. « Prenez Mon joug sur vous, et apprenez de Moi... et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Un joug est fait pour deux bœufs. Il était habituel d'atteler un bœuf faible avec un plus fort, afin de fortifier le plus faible des deux. Dans notre situation, nous ne pouvons pas devenir plus forts; nous devons devenir plus faibles. Tout notre problème, c'est que nous sommes trop forts par nous-mêmes. On ne nous demande jamais d'améliorer notre chair, car Dieu l'a jugée indigne d'être sauvée et Il l'a clouée sur la croix. Mais l'illustration du joug nous montre que Christ fait tout le travail pour nous alors que nous recevons les bénéfices de Son labeur. Il ne nous pousse pas par derrière, en nous forçant à faire des choses impossibles comme quelqu'un qui dirige un esclave. Il est à côté de nous, travaillant à nos côtés. Si je prends Son joug sur moi, je suis porté avec Lui. Nous pouvons nous reposer car Il porte toute la charge. Sa Vie n'a pas de limite ni de restriction. Le poids du monde entier n'est pas trop lourd pour Lui. Nous devons donc poser nos fardeaux sur Lui, parce qu'Il s'occupe de nous et Il peut très bien s'en occuper. C'est Son privilège d'agir ainsi.

                      Paul pensait être quelqu'un de fort jusqu'à ce que Dieu l'ait affaibli. Maintenant Paul se réjouit de ses faiblesses, se vante de son incapacité, et se délecte de ses souffrances. Pourquoi? « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. » Comment cela se fait-il? Il est enfin conscient que « sans moi vous ne pouvez rien faire », que la force humaine et les efforts personnels ne font que repousser pour un peu de temps l'inévitable défaite; que la vraie force se manifeste à travers le renoncement à soi-même et la confiance en Sa Vie. Car Sa Vie, c'est à dire, Son Être, Sa Nature, et Son Essence, c'est Christ Lui-même. Aujourd'hui nous avons peut-être besoin de force; Il est ma Force. Demain le besoin sera la patience; Il est ma Patience. La semaine prochaine la demande sera peut-être pour plus de contrôle de soi; Il sera mon Contrôle de Soi. Chaque nouvelle révélation d'une faiblesse et d'un besoin nous donne de nouvelles opportunités de mettre notre confiance dans Sa Vie et d'observer un Christ vivant s'exprimer Lui-même à travers nous.

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse  



jeudi 28 novembre 2019

(4) CHRIST - COMMENT LA PAROLE EST DEVENUE CHAIR? par Chip Brogden

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu... Et la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1:1,14)

                    Le 25 Décembre de chaque année, beaucoup de gens célèbrent Noël, et bien qu'il existe des divergences d'opinion parmi les chrétiens quant à savoir si cette fête doit être observée ou non, j’'adopte la même point de vue que Paul quand il parlait de la façon de célébrer le sabbat: « L’'un fait une différence entre les jours, un autre les estime tous égaux. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. » (Romains 14:5) Paul disait ainsi que ces sujets étaient peu importants, et que Dieu ne se souciait pas de nos règles et coutumes concernant les jours de la semaine ou de l'année. Quoi que vous fassiez, ou ne fassiez pas, faites le comme pour le Seigneur.

                     Mais ce qui devrait vraiment attirer notre attention lorsque nous contemplons la naissance de Jésus est le fait que « la Parole a été faite chair. » C’est l'événement le plus remarquable dans l'histoire des relations de Dieu avec l'humanité. Les implications sont immenses. Le plus intéressant réside dans le fait que Jean affirme cette vérité importante - que Dieu est devenu un homme - sans même faire référence à Sa naissance à Bethléem. Ces détails sont fournis par d'autres auteurs d’'évangiles, mais pour Jean, l'importance spirituelle de cet événement mémorable transcendait le contexte physique, géographique, historique et politique dans lequel il avait eu lieu.

                   Que Jean appelle Jésus « la Parole », est d'autant plus intrigant. Seul Jean utilise cette description. Elle couvre la naissance de Jésus mais aussi Sa seconde venue, quand Jean Le voit revenant avec les armées du ciel et qu’'il déclare que Son nom est « la Parole de Dieu. » (Apocalypse 19:13) Il est Celui qui connaît et accomplit si parfaitement la volonté de Son Père qu'Il en est le synonyme. La Parole de Dieu est, bien sûr, la Volonté de Dieu, dans toutes Ses expressions - l'expression la plus haute et la plus parfaite de toutes étant Christ la Parole Vivante. Cette Parole est devenue chair et elle a habité parmi nous!

                    J'ai trouvé trois vérités significatives concernant cet événement extraordinaire. Quand « la Parole devient chair », les voici...

1. Les commandements écrits deviennent des vérités vivantes.

                  Nous avions besoin de la Parole devenue chair pour que nous puissions vraiment voir et comprendre ce que signifie marcher avec Dieu. Parfois, nous lisons quelque chose et ne parvenons pas à en saisir le sens - ou pire, nous en tirons une signification que l'auteur n'a jamais voulue. La plupart du temps ce n'est pas très grave, mais quand il s'agit de la lecture et de l'interprétation de l'Écriture, les gens religieux ont un talent surnaturel pour tordre les Écritures pour les adapter à leurs propres idées. Tel était l'état du judaïsme lorsque la Parole devint chair (et c'est encore plus vrai aujourd'hui).

                     Dieu a envoyé la Parole Vivante pour accomplir, clarifier, expliquer et démontrer la Parole Écrite afin que nous n'ayons vraiment aucune excuse. Nous ne pouvons pas plaider l'ignorance, nous ne pouvons blâmer le prédicateur ou l'enseignant de ne pas nous montrer la Vérité, parce que la Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous. La Parole Écrite peut être mal interprétée, elle peut être entendue et oubliée, mais Jésus, la Parole qui a été faite chair, révèle la gloire de Dieu dans toute la grâce et la vérité. Il n'a pas simplement enseigné la signification correcte: Il l'a démontrée. Cela nous amène à la deuxième vérité...
2. Les platitudes spirituelles deviennent des exemples pratiques.

                     Jésus a accusé les dirigeants religieux de son temps d'« annuler la parole de Dieu par leurs traditions, qu'ils avaient établies. » (Marc 7:13) Ils ont interprété les Écritures comme les juristes interprètent une règle légale, y recherchant des mises en gardes, des lacunes, ou les moyens d'éviter de faire ce que la loi leur avait dit expressément de faire. Jésus a exposé l'hypocrisie de ces traditions et continue de le faire aujourd'hui. Je crains que trop de croyants (s'ils connaissent la Bible), utilisent simplement la Parole de Dieu pour débattre de théologie, défendre leurs croyances, ou justifier leur position sur un millier de points mineurs - ne présentant pas de fruits, pas de bons exemples pratiques, aucun acte à l'appui de leurs nombreuses paroles. La Bible, pour eux, est une épée pour combattre d'autres personnes au lieu d'être une « arme d'instruction massive » pour libérer les captifs.

                    Je suis tellement reconnaissant que lorsque la Parole est devenue chair, Elle n'a pas simplement enseigné la vérité spirituelle, Elle nous a donné un exemple concret à suivre: « De fait, c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses traces. » (1 Pierre 2:21) Les auditeurs et les prédicateurs de la Parole sont nombreux; mais ceux qui mettent en pratique la Parole sont peu nombreux.

3. Les cœurs de pierre deviennent des cœurs de chair.

                   Autrefois, la Parole de Dieu a été gravée sur des tablettes de pierre, et la lettre a été écrite sur des rouleaux avec de l'encre. Elle pouvait être lue et étudiée, mais peu pouvaient la suivre. Tout cela a changé. Nous avons encore la Parole écrite, mais maintenant nous avons aussi la Parole Vivante. Cette Parole qui est devenue chair et qui a habité parmi nous peut maintenant vivre EN NOUS! « Il est clair que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non avec de l'encre mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, sur les cœurs. » (2 Corinthiens 3: 3)

                     Il est possible de témoigner et de participer à la naissance de Christ chaque jour en puisant simplement dans Sa Parole (parlée, écrite et vivante) et en permettant à l'Esprit Saint d'écrire Sa vérité dans nos cours.

                  Mais même cela ne suffit pas. Pour que la Parole s'incarne et devienne vivante, nous devons mettre en pratique ce que Jésus nous a dit de faire. Jacques, le plus jeune frère de Jésus, l'a dit de la meilleure des façons quand il a écrit: « Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même. » (Jacques 2:17) La Parole devient chair, pas quand nous célébrons la naissance de Jésus, et même pas lorsque nous écoutons ou acquiesçons à Ses enseignements, mais quand nous faisons ce qu'Il dit de faire.

                      Voici la promesse: « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. » (Jean 14:21) Quel concept radical! La Parole devient chair, Elle s'incarne, Elle nous est manifestée et révélée de façon expérimentale, lorsque nous faisons ce que Jésus a dit de faire. Il est la Parole de Dieu.

                     Je prie chaque jour pour que le Royaume vienne et que la volonté de Dieu soit faite « sur la terre comme elle l'est au ciel, » parce que, « A toujours, ô Éternel ! Ta parole subsiste dans les cieux. » (Ps. 119: 89) Ici, sur la terre, les choses sont encore en suspens. Mais notre confiance est que Dieu amènera à la perfection ce qu'Il a commencé en moi, en vous, dans chaque disciple, dans l’Église, et dans toute la création.

« Il en va de même pour ma parole, celle qui sort de ma bouche: elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée. » (Esaïe 55:11) 

                 Amen. Qu'il en soit ainsi, viens Seigneur Jésus - que la Parole devienne chair et habite parmi nous, afin que le monde entier puisse voir la gloire de Dieu sur la face de Jésus-Christ.


Copyright ©1997-2011 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse 


dimanche 24 novembre 2019

(3) CHRIST - CHRIST: LE LIEU SECRET DU TRÈS HAUT par Chip Brogden

« Celui qui demeure dans le lieu secret du Très-Haut habitera à l'ombre du Tout-Puissant. » (Psaumes 91:1 KJF 2009)

                     Si la Bible est d'abord un livre spirituel, inspiré par le Saint Esprit, qui doit être interprété avec discernement par des hommes et des femmes spirituels, alors l'explication naturelle des choses n'est pas suffisante pour recevoir la Vérité contenue dans ses pages.

                  Pour le Saint-Esprit, tout nous dirige vers Christ - il n'y a pas de compartiments - il n'y a pas de « chose » qui ait du sens en elle-même. Tout est connecté et nous dirige vers une réalité plus profonde, et cette réalité vers laquelle nous sommes constamment dirigés est la Personne de Jésus-Christ. Il est le thème, le sujet de tout ce qui a été écrit, illustré, énoncé, et relaté dans la Bible.

                    Ainsi le Temple révèle quelque chose de Christ. Le jour du Sabbat révèle quelque chose de Christ, et il en est de même pour le Pays Promis. Chaque saint de la Bible nous révèle quelque chose de Christ. Chaque symbole, chaque type, chaque ombre, tout dirige vers une Personne très réelle, une substance très réelle « C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! » (Romains 11:36 ) L'interprétation naturelle des choses, la perspective historique, ne sont que le niveau superficiel des choses. Les réelles richesses, le vrai trésor, ne peuvent être trouvés que sous la surface. Il vous faut aller au-delà de la compréhension charnelle, naturelle, et cela nécessite une vision spirituelle, du discernement spirituel.

                    Dans notre lecture des Écritures, quand nous arrivons à un sujet comme « Le Lieu Secret du Dieu Très-Haut », nous qui sommes spirituels, - qui sommes enseignés par le Saint Esprit - nous devrions être suffisamment exercés par le Saint Esprit pour être capables de reconnaître immédiatement que c'est une image de Christ. Il est ici, et je vois encore une autre dimension de Lui ici.

                    Permettez-moi de poser la question, comment pouvez-vous faire du Seigneur votre habitation, l'endroit dans lequel vous demeurez? Comment est ce possible? Cela ne peut être interprété que spirituellement, car c'est absolument impossible, et difficilement concevable si nous pensons à ces choses de façon naturelle. Comment le Seigneur peut-Il être mon habitation? Comme puis-je vivre en Christ? ou comme le disait Nicodème: « Comment un homme peut-il entrer dans le ventre de sa mère et naître à nouveau? »

                     Comment faisons-nous du Seigneur notre habitation? Comment peut-Il devenir pour nous un endroit où habiter? Hé bien, pour ceux de l'Ancien Testament, c'était un mystère. Ils pouvaient se rendre au Temple, et ils savaient que le prêtre pouvait entrer dans le Saint des Saints. C'était ce qui ressemblait le plus au fait d'habiter et de demeurer dans le Seigneur ou au moins dans la présence du Seigneur. Mais ce n'était réservé qu'à quelques prêtres, ce n'était pas possible pour tous.

                    Nous en arrivons donc aux merveilleuses paroles de Jésus dans Jean 15, et nous commençons à comprendre. Cela dépasse les explications humaines, cela reste un mystère, une porte fermée, jusqu'à ce que le Seigneur Jésus Lui-même vienne à nous, nous révèle le mystère et déverrouille la porte. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. » (Jean 15:4 ) Il n'y a pas besoin d'être brillant pour faire le lien entre le Psaume 91 et Jean 15. Le langage est le même, Lisez Jean 15, puis lisez encore le psaume 91. Tous ces mots - habiter, demeurer, vivre - signifient tous la même chose. « Celui qui demeure dans le lieu secret du Très-Haut habitera à l'ombre du Tout-Puissant. » va de pair avec « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. »

                     Oui, le lieu secret dans lequel nous habitons est Christ. Ce n'est pas quelque chose ou quelque endroit en dehors de Christ, mais un endroit en Christ Lui-même. IL EST LE LIEU SECRET DU DIEU TRÈS HAUT, Il est ce lieu qui a été préparé pour nous.

                      Maintenant si nous lisons le psaume 91, il prend un sens bien plus grand. Si vous vous appuyez sur le Psaume 91 pour votre protection physique, je ne veux pas vous en dissuader ni personne d'autre. Mais je vous encourage à creuser plus profondément afin de saisir quelque chose de bien meilleur. Il s'agit d'un refuge spirituel, d'une protection spirituelle, d'un endroit où le mal ne peut vous atteindre, parce que vous êtes cachés en Christ. Un lieu où le corps peut être affaibli ou même détruit, décapité comme Jean le Baptiste, lapidé comme Étienne, crucifié comme Pierre, - mais l'esprit lui ne peut être atteint. La communion fraternelle et la présence de Christ Lui-même vous gardent dans Sa propre Victoire, une Victoire qui survit à tout, qui va au-delà de votre propre mortalité, au-delà de vos années ici bas sur terre, et vous élève au-dessus du terrestre, du physique et du temporel - pour vous faire entrer dans l'éternité.


Copyright ©1997-2011 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse

jeudi 21 novembre 2019

(2) CHRIST - CHRIST: L'OBJET DE NOTRE DÉSIR par Chip Brogden

« ...Tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » (Genèse 3:16b)

« Quel autre ai-je au ciel que toi! Et sur la terre je ne prends plaisir qu'en toi. » (Psaumes 73:25)

                    Dès le commencement, Dieu a décrété que l’Épouse de Christ, l’Église, devrait avoir son désir uniquement tourné vers le Christ. Nos désirs sont très puissants. Les hommes sont tiraillés dans bien des directions différentes et sont poussés par leur volonté, leurs besoins, désirs, et influences. Par nature, nos désirs sont entachés par le péché.

« L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » (Genèse 6:5)

                  Dieu affirme à travers l’Écriture que le désir de l'homme est mauvais et méchant dès sa jeunesse (Genèse 8:21; Job 5:7, 14:1) Il nous est naturel de penser qu'une fois devenus des chrétiens, nos désirs spirituels sont maintenant bons et saints, corrects et purs, et que nous pouvons plaire à Dieu (Luc 18: 11). Néanmoins nous découvrons bientôt que quelque chose nous empêche de faire le bien que nous désirons.

« Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » (Romains 7:19)

                    Et nous apprenons aussi que notre « vertu » est souvent trompée....

« Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés .» (Luc 9:54, 55)

                   Nous pouvons nous trouver nous-mêmes en compétition avec nos frères et sœurs, essayant d'être le plus spirituel, le plus mûr, ou le mieux informé sur les choses de Dieu. En privé, et parfois publiquement, nous nous comparons nous-mêmes avec un autre et nous estimons être plus avancés, alors qu'en réalité nous sommes plus charnels.

« Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation: lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand? » (Luc 22:24)

« Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. » (Marc 10:37)

                    Remerciez Dieu pour la Croix de Jésus-Christ! Parce que c'est là-bas que mes péchés sont pardonnés; c'est là-bas que le « vieil homme » est mort. Mais il est vrai qu'il y a encore quelque chose d'aussi méchant, sinon plus, que le péché, c'est le Moi. Il est vrai que chaque péché est enraciné dans le Moi. De même que nous avons dû initialement accepter Sa mort pour le péché, nous devons quotidiennement accepter notre mort au Moi. Comme nous avons été une fois crucifiés avec Lui pour la rémission des péchés, nous devons quotidiennement prendre notre Croix, nous renier, et Le suivre. Nous marchons sur le Chemin Étroit tout comme nous sommes passés par la Porte étroite - à travers la Croix. « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui. » (Colossiens 2:6)

BEAUCOUP DE DÉSIRS SPIRITUELS SONT ÉGOÏSTES

                   Les disciples du Seigneur désirent beaucoup de choses. Un certain nombre désirent le pouvoir sur leurs ennemis, ou le pouvoir de faire des miracles au Nom de Jésus. D'autres désirent être libérés de la maladie ou de l'oppression. Beaucoup désirent la bénédiction sur le travail de leurs mains, leur ministère, ou leurs finances. Certains désirent la compréhension et la sagesse dans les choses spirituelles.

                    Comme c'est surprenant alors pour l'enfant de Dieu d'apprendre que le Seigneur n'approuve pas nécessairement beaucoup de ces désirs, bien qu'ils semblent indéniablement bons et corrects au premier abord. Pourquoi? Parce que le Moi règne dans le sanctuaire de notre cœur. Pourquoi désirons-nous le pouvoir? Pour pouvoir en tirer gloire et être remarqués les autres. Pourquoi désirons-nous être libérés de la maladie et de l'oppression? Parce que nous sommes prêts à régner avec Christ, mais nous ne sommes pas prêts à souffrir avec Lui. Pourquoi désirons-nous la bénédiction sur notre travail? Pour pouvoir paraître réussir devant les hommes. Pourquoi désirons-nous la sagesse dans les choses spirituelles? Pour que les autres puissent nous trouver sages et rechercher notre opinion et nos conseils. Nous ne nous rendons pas compte de quel esprit nous sommes animés, le Moi est réellement la racine de toutes nos demandes et prières.

« Vous convoitez, et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » (Jacques 4:2,3)

                     Le verset deux du chapitre quatre de Jacques parle de la façon dont l'homme s'attache à son désir coupable. Le verset trois décrit comment l'homme s'attache à son désir spirituel. Dans le premier cas nous essayons d'obtenir en prenant de l'autre. Dans le deuxième cas nous essayons d'obtenir en demandant à Dieu. Nous savons qu'il est mauvais de convoiter, tuer, et lutter pour ce que nous voulons. C'est un péché. Mais beaucoup d'entre nous ne savent pas encore que demander à Dieu ce que NOUS voulons c'est pécher aussi - le péché du Moi. C'est pourquoi nous ne recevons pas ce que nous demandons, parce que nous désirons nous plaire à nous-mêmes. Nous « demandons mal. »

Jésus n'a jamais demandé ce qu'Il voulait.

« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22: 42)

« Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » (Jean 5:30)


« Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » (Jean 6:38).

                   Combien faisons-nous de prières, intercessions, demandes, appels, recherches, et espérances en vue d'obtenir de Dieu qu'Il fasse ce que NOUS voulons qu'Il fasse? J'ai bien peur que nous prenions cette approche avec Dieu: nous analysons prudemment la situation, déterminons ce que nous voulons qu'il arrive, recherchons le verset biblique approprié, allons vers Dieu et nous Lui disons exactement ce que nous voulons qu'il arrive et quand, et nous devenons ensuite anxieux de voir s'Il pourra répondre selon notre propre pensée.

                    Mes frères et sœur, ce n'est pas la bonne façon de nous approcher du Seigneur. Nombreux sont les exemples où l'on voit de simples hommes essayer d'instruire le Seigneur Jésus, de le réprimander, de trouver des erreurs dans sa façon de faire et dire les choses, de mettre en doute Ses méthodes, et de discuter avec Lui. Ne tombons pas dans le même piège. Le Seigneur connaît Son affaire, et n'a pas besoin d'être instruit par nous. C'est plutôt à nous de suivre Son instruction et Lui permettre de devenir notre seul Désir. Alors nos mauvaises prières et demandes cesseront.

                     Comment pouvons-nous renier le Moi et avoir le désir approprié? La solution est assez simple, mais elle n'est pas simpliste. C'est profond, mais pas compliqué. Dieu a décrété que notre « désir se portera vers notre Époux, et Il gouvernera sur elle. » Dieu en Christ remplit tout en tous (Éphésiens 4:6). Jésus est le seul désir légitime qu'un Chrétien puisse avoir (Psaume 73:25). S'Il est le centre d'intérêt et d'attention alors toutes les autres choses prendront leur place correcte (Matthieu 6:33). Si nous sommes satisfaits en Dieu, nous ne pouvons pas être mécontents. Si notre besoin est pleinement satisfait en Christ, nous ne pouvons pas éprouver de manque.

« Cantique de David. L’Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien! » (Psaumes 23:1)

                     C'est une vérité difficile à accepter et je me considère comme incapable d'expliquer la façon dont cela fonctionne dans la vie d'un croyant. Alors regardons dans les Écritures pour être éclairé, et puissions-nous apprendre à faire de Christ l'objet de notre désir.

LA « FEMME PÉCHERESSE » ET LE PHARISIEN

                     Luc 7:36-50 raconte l'histoire d'une « certaine femme » qui a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes, les a essuyés avec ses cheveux, embrassés, et oints avec un onguent précieux. S'il vous plaît lisez tout le passage des Écritures et voyez combien elle était brisée et honnête dans son adoration du Christ.

                     Observez maintenant les pensées du Pharisien qui était assis pour le repas avec Jésus. Alors que cette adoration en vérité et en esprit est déployée devant ses yeux, il n'a qu'une pensée: si cet Homme était un prophète il saurait que cette femme est une pécheresse. Autrement dit, Jésus ne devrait pas permettre à cette femme coupable de le toucher et de verser autant d'amour sur Lui. Le Pharisien jugeait que Jésus n'était pas digne d'un tel amour et était offensé par cette effusion d'affection.

MARIE ET MARTHE

                    Dans Luc 10:38-42 nous trouvons l'histoire de Marie et de sa sœur, Marthe. Marthe avait invité Jésus dans sa maison et commença à faire les préparatifs pour le dîner. Marie, au lieu d'aider sa sœur, était assise aux pieds de Jésus et écoutait Ses paroles. Voyant cela, Marthe manifesta de l'irritation contre Marie parce qu'elle ne l'aidait pas, et contre Jésus pour ne pas lui demander de l'aider.

                    Elle dit, « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m'aider. » (verset 40). Non seulement Marie a tort, mais Jésus a tort de permettre cette situation. Telles sont les pensées de Marthe.

MARIE ET JUDAS ISCARIOT

                    Marc 14:1-9 ainsi que Jean 12:1-9 rappelle un épisode crucial dans le ministère terrestre de Christ la semaine avant Sa mort et Sa résurrection. En mettant ensemble les deux récits du même événement, nous avons une vision complète de tout ce qui est arrivé. C'est encore un souper. Marthe est à nouveau en train de servir. Mais sa sœur Marie fait une chose étrange: elle verse un parfum très cher sur les pieds du Christ et les essuie avec sa chevelure, puis en verse sur Sa Tête. Le parfum est très cher, au moins la valeur de plusieurs mois de salaire. Tout le monde exprime de l'indignation face à ce gaspillage apparent de ressources - les invités ainsi que les disciples sont d'accord pour dire que c'était une chose insensée de faire cela. Ce n'était pas de la « bonne intendance. » Étant celui qui avait la charge de la bourse, Judas Iscariot réprimanda Marie et demanda à voix haute pourquoi elle n'avait pas plutôt vendu l'onguent et donné l'argent aux pauvres.

TROIS ILLUSTRATIONS, UNE LEÇON

                      L'Esprit nous a laissé trois événements distincts dans la vie de Jésus dans le but de nous enseigner quelque chose, puissions-nous avoir des oreilles pour entendre ce que dit l'Esprit! Simplement ceci: nombreux sont ceux qui s'assiéront pour manger avec Jésus, communieront et dîneront avec Lui, discuteront des choses spirituelles avec Lui. Mais ils ne pourront pas et ne voudront pas s'abaisser eux-mêmes à laver Ses pieds. Ils ne s'humilieront pas eux-mêmes jusqu'au sol pour écouter, ils préféreront plutôt « servir beaucoup ». Ils n'abandonneront pas leur « ministère pour les pauvres » dans le but de se « gaspiller » eux-mêmes pour « juste faire du bien » à Jésus. Ils aiment être vus cheminant avec le Seigneur, mais ils répugnent à verser trop d'eux-mêmes sur le Christ.

                     Notez bien que dans ces trois cas, il y a nourriture et boisson - cela parle de communion. Dans les trois cas, l'action est centrée autour des pieds de Christ - cela parle de soumission. Le Christ estime la soumission plus importante que la communion. Dans les trois cas, celui qui faisait de Christ son seul désir est critiqué comme trop pêcheur, trop paresseux, ou trop gaspilleur. Dans les trois cas, ils n'ont pas seulement trouvé à redire à l'adorateur mais aussi au Christ. Dans les trois cas, Christ réprimande celui qui réprimande; le Pharisien, pour ne pas L'aimer assez; Marthe, pour être trop à cheval sur les détails; Judas et les disciples, pour n'avoir pas de justes priorités (et nous découvrons que Judas était un voleur et ne se souciait pas des pauvres de toute façon).

                     Notons également qu'à aucun moment, cette adoration n'a été gâchée par une requête ou une prière de demande. Le Moi est complètement englouti par l'adoration. En fait aucun mot n'est exprimé, il y a seulement acquiescement au Christ. Il n'y a aucun désir non satisfait, car le désir a été remplacé par Christ. En l'ayant Lui, elles sont satisfaites. Leur humilité ne se trouve pas dans le fait de dédaigner le Moi, mais en ne regardant pas du tout au Moi. Le centre est en dehors, sur Christ, et ainsi il n'y a plus de place libre pour considérer le Moi. Donc, il n'y a rien à dire de plus, aucune défense à donner aux critiques, rien de plus à faire. Jésus indique plutôt qu' « une seule chose est nécessaire ». Malgré les « nombreuses choses » que Marthe était occupée à faire pour le Seigneur, elle n'est pas complimentée pour son travail. C'est plutôt Marie qui est estimée pour avoir choisi « la bonne part. » Est-ce mauvais de beaucoup servir le Seigneur? Aucunement, mais la « bonne part » était d'être avec Lui, pas de travailler pour Lui, et la « bonne part » de s'asseoir à Ses pieds ne devait pas être abandonnée en faveur du travail.

                       Enfin, les trois exemples impliquent des femmes comme un type de l’Épouse de Christ, L’Église triomphante, dont le désir se porte vers son Époux, qui l'a soumise à Lui.

ABANDONNER LE MAL ET CRUCIFIER LE « BIEN »

                    Nous savons que nous devons abandonner le péché parce que nous pouvons voir combien il est horrible. Mais nous ne perdons pas aussi rapidement « notre propre justice » parce que nous pensons que d'une manière ou d'une autre, elle a été « purifiée ». Remarquez bien cependant que Dieu ne répare pas le vieil homme, mais le détruit. Il ne nous dit pas de nettoyer notre vie, mais de la renier. Il n'est pas suffisant d'abandonner le mal: nous devons Lui permettre de crucifier le bien. C'est à dire que nous devons apprendre à haïr nos pensées pour avoir Ses pensés. Nous devons abandonner nos désirs spirituels dans le but d'avoir Christ comme notre Tout.

                     Nous devons permettre à notre Époux de gouverner, et notre désir doit seulement être pour Lui. Certaines personnes veulent un « Contrat Prénuptial » avec leur Époux. En d'autres termes, ils sont prêts à venir à Jésus, mais ils ne sont pas prêts à Lui amener tout ce qu'ils ont, à tout mettre à Son Nom, à abandonner toutes autres choses jusqu'à ce que la mort les séparent. Ce sont des vierges insensées. Ils veulent les bénéfices de la chambre à coucher sans les responsabilités de la mariée. Ils disent, « je te suivrai où que tu ailles, » mais à la dernière minute ils veulent « retourner et dirent au revoir » à ceux de leur maison.

                    Le Pharisien pensait qu'il était suffisant d'avoir Jésus pour le dîner et de discuter de Dieu. Marthe pensait que c'était suffisant de servir beaucoup et de faire des préparatifs. Les disciples pensaient que c'était assez d'employer un peu de parfum pour Jésus et d'économiser le reste pour les pauvres. En apparence il semblerait qu'ils aient raison, mais Jésus nous montre une voie plus excellente. Nous devons nous renier nous-mêmes, mais nous ne devons jamais Le renier. Avec Lui, nous ne pouvons jamais dire, « Assez. » Il est digne de tout, pas moins que tout, plus que ce que nous avons: donc Il devrait recevoir tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes.

                    Que Christ puisse être l'objet de notre désir. Amen.

Copyright ©1997-2011 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse