mercredi 13 novembre 2019

(4) RUTH - CHAPITRE 4 Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre quatrième leçon sur ce merveilleux livre de Ruth.

Prions:
                    Père, nous Te remercions de ce que nous avons un proche parent, notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Te prions, alors que nous étudions ce merveilleux livre de Ruth, que nous puissions ressentir la joie de savoir que Tu es notre proche parent. Nous prions que Tu nous donnes de la lumière et nous permettes de voir les choses comme Toi, Tu les vois. Permets-nous de comprendre par le Saint-Esprit, Ta vérité et Ton chemin. Délivre-nous de la sagesse humaine et de toutes les idées humaines. Nous prions que Ton Saint-Esprit révèle le Seigneur Jésus à notre cœur. Je prie que Tu imprimes ce merveilleux livre dans nos cœurs. Nous nous attendons à Toi; merci de nous nourrir. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                  Nous sommes arrivés au chapitre 4. Nous sommes en train d'étudier notre merveilleux Seigneur Jésus au travers du livre de Ruth. J'aimerais juste vous redire certaines choses en résumé. Le livre de Ruth nous enseigne comment être une oasis dans un désert. Il nous montre comment vivre une vie abondante bien que tout le monde autour de nous vive dans la défaite. Vous voyez, le livre de Ruth prend place au temps des juges, et l'époque des juges était très sombre. Ce fut 350 années de rébellion contre Dieu. C'est au beau milieu de cette sombre époque de péché et d'une vie centrée sur soi-même, que Dieu nous donne le livre de Ruth et le livre de Ruth est une oasis. Il est rafraîchissant. C'est une pure histoire d'amour au milieu d'un terrible désordre.

                  Dans l'ancien Testament et plus particulièrement ici, dans Ruth, Dieu nous donne des leçons sous forme d'images. En d'autres termes, Dieu prend des vérités de la Bible et les insère dans ces histoires. Il les « fossilise » dans les évènements qui ont pris place dans la vie de Boaz et de Ruth. Nous avons résumé le livre de Ruth par « Une oasis dans le désert à travers une relation avec Dieu qui a pour résultat de donner le Sauveur au monde. » Voilà tout le sujet de Ruth. Ruth était une oasis dans le désert à travers sa relation avec Boaz qui a eu pour conséquence de donner Christ au monde, car elle fait partie de la lignée du Messie.

                  Comment puis-je donner Christ au monde? Comment pouvez-vous donner Christ au monde? Comment deviendrons-nous une bénédiction? Ce sera de la même manière que Ruth. C'est à travers une relation avec Dieu que nous deviendrons automatiquement une bénédiction et que nous donnerons un Sauveur au monde. Vous ne serez jamais une bénédiction en essayant d'être une bénédiction. Vous ne serez une bénédiction qu'à travers votre union, votre relation avec Dieu. Voilà tout ce qu'a fait Ruth. Elle n'est pas entrée dans un programme particulier ou un cours pour faire venir au monde Obed, Isaï, David, les Psaumes ou Christ. Elle est simplement tombée amoureuse de Boaz, elle est devenue intime avec Boaz, et le fruit de cette union a été la bénédiction pour le monde entier. Ainsi, au-delà de toutes autres choses, je pense que Ruth nous enseigne que nous pouvons également être une oasis dans le désert.

                        Voici donc le thème qui est développé à travers l'histoire de Boaz et de Ruth. Boaz est une image de notre Seigneur Jésus-Christ, le proche parent qui nous rachète. Ruth est une image du peuple de Dieu, l'Église, et tout spécialement du reste. Nous voyons toutes sortes de vérités spirituelles à travers leur mariage et leur union. Comment Boaz a-t-il gagné le coeur de Ruth? Comment Ruth a-t-elle répondu à la cour que lui a faite Boaz? Qu'est-ce qui est inclus dans cette union? Cette histoire contient tous ces principes, c'est ce que nous avons vu jusque-là.

                    Dans notre dernière leçon, nous avons pris les vérités dans l'ordre où elles apparaissent pour essayer de retracer notre histoire spirituelle. Ce qui prend place dans notre vie suit exactement le même ordre que ce qui se passe dans l'histoire entre Boaz et Ruth. C'est en suivant les mêmes étapes qu'eux, que nous trouverons le chemin pour devenir une oasis dans le désert. Pour l'instant, nous avons déjà quatre principes. Laissez-moi vous les rappeler à nouveau avant de reprendre où nous nous étions arrêtés.

                     Si vous désirez devenir une oasis dans le désert, la première étape, le premier principe spirituel, est de retourner à l'endroit où se trouve la plénitude. C'est toujours la première chose à faire. C'est clairement illustré dans le premier chapitre. Naomi, son mari Élimélec et leurs deux enfants Machlon et Kiljon vivaient à Bethléhem. Bethléhem signifie la Maison du Pain. Bethléhem est l'endroit de toutes les provisions. C'est une image de l'abondance. C'est un endroit de plénitude. Comme chaque chrétien, ils ont commencé à Bethléhem, dans le pays de l'abondance, et de la plénitude. Bethléhem est une image de Christ, qui est la Maison du Pain, l'endroit de la plénitude.

                    Mais lorsque la famine est apparue, Élimélec et son épouse Naomi ainsi que leurs deux fils ont quitté Bethléhem. Vous voyez, ils ont été confrontés à la famine, et c'est pourquoi ils ont quitté la maison de la plénitude. Pourquoi? La réponse est pour trouver la plénitude. Malheureusement lorsque vous quittez la plénitude pour trouver la plénitude, vous ne trouvez pas la plénitude, vous ne trouvez que le vide.

                   C'est exactement ce qui est arrivé à Naomi et à Élimélec. Ils ont quitté la plénitude et sont restés dix ans dans le pays de Moab. Mais ils ont grandement souffert dans ce pays. Machlon et Kiljon sont décédés après s'être mariés avec des païennes. Élimélec est mort également. Finalement, par la grâce de Dieu, Dieu a ouvert les yeux de Naomi pour voir où était l'endroit de la plénitude. Elle a regardé vers Bethléhem, et a vu que c'était là que les personnes avaient été bénies. Dieu avait visité Bethléhem, c'est pourquoi elle a décidé dans son cœur d'y retourner.

                     Voilà le début de toutes choses. Le commencement de toutes choses, c'est revenir où vous étiez au moment où vous avez été sauvés. Revenez à Christ. Revenez à l'abondance. Revenez à la plénitude. Voilà de quelle façon commence le livre de Ruth - dans l'endroit où se trouve la plénitude. Nous ne pourrons jamais être une oasis dans le désert, une bénédiction mondiale avant de commencer ici. J'ai besoin de revenir. Moab représente simplement tout ce qui est en dehors de Christ. Cela peut être bon, cela peut être mauvais ou cela peut sembler spirituel. Moab c'est tout ce qui n'est pas en Christ, et il se peut donc que nous ayons besoin de revenir à Bethléhem. Voilà la première étape.

                    Quelle est la prochaine étape? Après que Naomi et Ruth soient revenues, Boaz a pris la suite des opérations. Nous avons vu que Boaz a fait la cour à Ruth. Boaz aimait Ruth, c'est pour cela qu'il lui faisait la cour, qu'il voulait la séduire et qu'il essayait de gagner son coeur. Il a fait tout ce qu'il pouvait. Il a chargé ses serviteurs de la surveiller. Il leur a demandé de laisser tomber volontairement des épis afin qu'elle puisse en glaner. Son nom Boaz signifie « force. » le verset 2:1 dit de lui: « C'était un homme puissant et riche. » Il était un proche parent de Ruth et a toutes les qualités pour la racheter.

                      Pourtant nous voyons que ses mains sont liées, bien qu'il soit fort et riche, qu'il soit un proche parent, et qu'il désire la prendre pour femme. Il ne peut pas aller plus loin. Vous pensez peut-être qu'il n'aurait qu'à courir vers elle, la prendre, l'épouser et la faire entrer dans sa maison et qu'elle n'aurait alors plus qu'à se reposer pour le restant de sa vie. Mais il ne le fait pas. Il ne le peut pas. C'est pourtant une grande souffrance pour Boaz de voir Ruth venir travailler pendant toute la saison de la moisson. Il l'observe venant dans le champ chaque matin à six heures lorsque le soleil se lève. Il l'observe ensuite travailler toute la journée à se briser le dos, mais il ne peut rien faire de plus. Il a fait tout ce qu'il pouvait, mais ses mains sont liées. Elles sont liées à cause de la loi du proche parent, qui correspond à la troisième étape.

                      La troisième étape est l'appropriation. Ruth doit s'approprier Boaz. Ruth doit saisir le manteau de Boaz, s'en revêtir et demander à profiter de tout ce qu'il est et de tout ce qu'il possède. C'est la simplicité de la foi. Elle a juste besoin de réclamer tout cela. C'est ce qui tient les mains de Boaz liées. C'est ce qui lui a permis de passer à l'action et de faire d'elle une oasis dans le désert. Dans notre dernière leçon, nous avons considéré les caractéristiques de la foi qui s'approprie. Nous avons essayé de répondre à la question: « Comment puis-je m'approprier Christ? »

JE SUIS RESPONSABLE DE RESPECTER LA LOI 
EN M'APPUYANT SUR LA GRÂCE DE DIEU

                     A la fin de notre dernière leçon, nous avons commencé ce que j'appelle la quatrième étape. Je n'en ai pas encore fini avec cela. Nous pouvons le dire en un mot. La quatrième étape est la grâce. La grâce, c'est ce que Dieu fait. La loi est ce que l'homme fait. C'est pour cela que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce. Nous ne sommes plus sous ce que nous faisons, mais sous ce que Dieu fait. Vous direz peut être: « Mais, ne sommes-nous plus sous la loi? » Si, nous y sommes mais nous sommes aussi sous la grâce! Ce que je veux dire par-là, c'est que je ne suis pas sous la loi, au sens de faire des efforts pour respecter la loi, mais je suis sous la grâce, au sens que c'est Dieu qui, en moi, respecte la loi. Je suis encore responsable de respecter la loi, pas par ma propre force, mais par la puissance de Son Esprit.

                    Finalement lorsque Boaz fut délié et libre d'agir, sa première réaction fut un peu drôle. Dès que Ruth a réclamé son dû, il l'a comblée de biens en lui donnant six mesures d'orge. Les commentateurs ne savent pas très bien comment comprendre cela; en effet, ils disent qu'il est impossible qu'elle ait pu porter une telle charge toute seule. C'est à ce moment que pour la première fois, elle a appris à demander, et elle a réalisé qu'elle avait reçu davantage en cinq minutes en réclamant, qu'en toute une saison de moisson en travaillant avec sa propre énergie. Boaz l'a comblée donc, de tout cela comme un avant-goût de ce qu'il va faire maintenant. Ce que nous voudrions donc voir dans cette leçon, c'est la suite du principe quatre et également la dernière étape, c'est-à-dire, le cinquième principe. Que Dieu puisse imprimer cela dans notre cœur.

                       Lorsque Ruth a dû aller chez Boaz pour réclamer ce qui lui revenait, Naomi lui a dit au verset 3:4: « Il te dira lui-même ce que tu as à faire. » Depuis le début du livre, on voit que Ruth est active. Elle est active, travailleuse, elle veut faire et faire. Mais Naomi lui dit que maintenant, c'est Boaz qui va lui dire ce qu'elle devra faire. Et voici ce que Boaz lui dit au verset 3:11: « Je ferai pour toi. » Voilà ce qu'elle devait encore apprendre. Elle devait apprendre à ne rien faire, et le laisser tout faire. Par conséquent, lorsque Ruth est retournée vers Naomi, elle a fait quelque chose qu'elle n'avait jamais fait depuis le début du livre - elle est restée tranquille, elle a attendu. Les mots de Naomi au verset 3:18 résonnaient en elle: « Cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire. »

Très bien, c'est là où nous en sommes restés; lisons maintenant les versets  4:1-22

« Boaz monta à la porte, et s'y arrêta. Or voici, celui qui avait droit de rachat, et dont Boaz avait parlé, vint à passer. Boaz lui dit: Approche, reste ici, toi un tel. Et il s'approcha, et s'arrêta. Boaz prit alors dix hommes parmi les anciens de la ville, et il dit: Asseyez-vous ici. Et ils s'assirent. Puis il dit à celui qui avait le droit de rachat: Naomi, revenue du pays de Moab, a vendu la pièce de terre qui appartenait à notre frère Élimélec. J'ai cru devoir t'en informer, et te dire: Acquiers-la, en présence des habitants et en présence des anciens de mon peuple. Si tu veux racheter, rachète; mais si tu ne veux pas, déclare-le-moi, afin que je le sache. Car il n'y a personne avant toi qui ait le droit de rachat, et je l'ai après toi. Et il répondit: je rachèterai. Boaz dit: Le jour où tu acquerras le champ de la main de Naomi, tu l'acquerras en même temps de Ruth la Moabite, femme du défunt, pour relever le nom du défunt dans son héritage. Et celui qui avait le droit de rachat répondit: Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage; prends pour toi mon droit de rachat, car je ne puis pas racheter. Autrefois en Israël, pour valider une affaire quelconque relative à un rachat ou à un échange, l'un ôtait son soulier et le donnait à l'autre: cela servait de témoignage en Israël. Celui qui avait le droit de rachat dit donc à Boaz: Acquiers pour ton compte! Et il ôta son soulier. Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple: Vous êtes témoins aujourd'hui que j'ai acquis de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélec, à Kiljon et à Machlon, et que je me suis également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Machlon, pour relever le nom du défunt dans son héritage, et afin que le nom du défunt ne soit point retranché d'entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous en êtes témoins aujourd'hui! Tout le peuple qui était à la porte et les anciens dirent: Nous en sommes témoins! Que l'Éternel rende la femme qui entre dans ta maison semblable à Rachel et à Léa, qui toutes les deux ont bâti la maison d'Israël! Manifeste ta force dans Éphrata, et fais-toi un nom dans Bethléhem! Puisse la postérité que l'Éternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar! Boaz prit Ruth, qui devint sa femme, et il alla vers elle. L'Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils. Les femmes dirent à Naomi: Béni soit l'Éternel, qui ne t'a point laissé manquer aujourd'hui d'un homme ayant droit de rachat, et dont le nom sera célébré en Israël! Cet enfant restaurera ton âme, et sera le soutien de ta vieillesse; car ta belle-fille, qui t'aime, l'a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils. Naomi prit l'enfant et le mit sur son sein, et elle fut sa garde. Les voisines lui donnèrent un nom, en disant: Un fils est né à Naomi! Et elles l'appelèrent Obed. Ce fut le père d'Isaï père de David. Voici la postérité de Pérets. Pérets engendra Hetsron; Hetsron engendra Ram; Ram engendra Amminadab; Amminadab engendra Nachschon; Nachschon engendra Salmon; Salmon engendra Boaz; Boaz engendra Obed; Obed engendra Isaï; et Isaï engendra David. »

                         La vérité contenue dans le chapitre quatre tourne autour de trois grands faits. Nous allons utiliser cela comme plan. Le premier fait est le proche parent ayant droit de rachat. Qui est ce parent? Ce parent qui n'a pas de nom? Le second fait est la chaussure. C'est la coutume qui consiste à retirer sa chaussure. Le troisième fait est le mariage de Boaz et de Ruth qui a pour résultat la naissance d'Obed. Si Dieu nous fait grâce alors que nous entrons dans ces réalités, nous verrons Sa méthode pour créer une oasis dans le désert, qu'Il puisse donc nous donner des yeux pour voir.

LE PRINCIPE DE L'AUTRE PROCHE PARENT

                        Commençons par cet autre proche parent. N'oubliez pas que Naomi était derrière Ruth pour la pousser à se marier. Elle désirait fortement que ce mariage ait lieu. Dans ces conditions, vous pouvez donc imaginer la surprise de Ruth lorsqu'elle a appris de la bouche de Boaz au verset 3:12: « Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi. » Je pense, personnellement, que Naomi savait qu'il y avait un parent plus proche que Boaz mais elle n'en a pas parlé à Ruth. Si j'avais été à la place de Ruth, j'aurais eu sûrement de mauvaises pensées à l'encontre de Naomi. Imaginez-vous aller vers Boaz pour lui demander de vous prendre pour femme. Cela devait être très difficile pour elle. La Bible nous dit qu'elle avait peur. Et ensuite elle s'est entendue dire que c'était la mauvaise personne. Cela a dû être embarrassant.

                          Ceci dit, qui est cet autre proche parent? Qui est ce parent qui a un droit sur Ruth? Ce qui est sûr, c'est que nous ne connaissons pas son nom, la Bible ne nous le donne pas. Tout ce que nous savons à son sujet se trouve ici. Aucune autre partie de la Bible ne nous parle de lui. Nous ne savons pas qui il était et je pense que c'est une folie que de spéculer sur son identité. Nous savons simplement qu'il était un parent plus proche que Boaz. Peut-être un frère ou quelque chose comme cela. Cet homme avait un plus grand droit sur Ruth que Boaz.
                       
                 Il est intéressant de regarder ce qu'ont écrit certains commentateurs et de voir comment ils interprètent cela de façon spirituelle. La plupart des commentateurs font référence à cette autre proche parent comme étant une image de la loi. Ils disent qu'il représente la loi qui refuse d'abaisser ses critères pour la Moabite. En réalité ce proche parent n'est pas réellement intéressé par elle. Il est simplement intéressé par lui-même de même que la loi s'intéresse à elle-même. Par conséquent la loi se corromprait elle-même en rachetant cette femme, et elle ne peut donc pas le faire.

                     Un autre commentaire dit que cet autre proche parent représente le péché. Parce que le péché est le premier qui a un droit sur nous. Une autre personne dit que c'est la mort qui est le plus proche parent. Un autre encore parle du jugement. J'ai lu un commentateur qui dit que c'est Satan qui est le parent qui a la priorité. Pensez un instant à cela. Est-il vrai que la loi a un droit prioritaire sur nous? La réponse est oui. Et c'est aussi le cas avec le péché, la mort, le jugement et Satan. Vous voyez tout cela est vrai.

                        Lorsque Dieu ne donne pas le nom de quelque chose dans la Bible, il est bon de ne pas essayer de remplir les blancs. Par exemple, vous avez entendu parler de l'écharde dans la chair de Paul. Dieu ne nous dit pas exactement ce que c'est. Alors n'essayez pas de savoir ce que c'est. Laissez un vide. De cette façon vous pouvez y mettre votre propre écharde et trouver la grâce suffisante pour vivre avec. Dieu nous en dit suffisamment sur ce proche parent pour nous donner un grand principe et c'est ce que j'aimerais vous montrer. Il s'agit du principe de l'autre proche parent.

                       Avant que je ne vous dise ce que je pense être ce grand principe, laissez-moi vous dire un mot sur Boaz en tant que proche parent. Pour pouvoir être un proche parent avec droit de rachat, et pour être une bonne image de notre Seigneur Jésus-Christ en tant que notre Rédempteur, il fallait selon la loi quatre choses. Premièrement pour être qualifié pour être quelqu'un ayant droit de rachat il fallait être parent. Si je perdais ma terre, vous ne pouviez pas racheter mon champ à ma place, si vous n'étiez qu'un simple ami. Il fallait être un parent. Si j'avais eu à me vendre en tant qu'esclave, vous ne pouviez pas me racheter de l'esclavage, à moins que vous ne soyez un proche parent. Il fallait être un parent.

                       Deuxièmement, il fallait que vous soyez riche. Être un parent ne servirait à rien si vous n'étiez pas assez riche pour me racheter. Vous voyez, le proche parent rédempteur ne recevait rien pour lui-même. Il ne faisait que secourir l'autre personne, et c'est pour cela que dans la dernière leçon, j'ai souligné le fait que personne ne désirait racheter quelqu'un d'autre. C'est merveilleux pour celui qui était racheté, mais c'était un grand prix à payer pour le rédempteur. Il fallait qu'il soit riche. Boaz avait ces deux qualifications. Il était riche et était un proche parent.

                       Troisièmement, vous deviez désirer payer le prix. Voici ce que dit l'autre proche parent au verset 4:6: « Je ne puis pas racheter pour mon compte, crainte de détruire mon héritage. » Rappelez-vous que la loi n'obligeait pas le proche parent à racheter. C'est pour cela que c'est la femme qui devait prendre l'initiative. Elle pouvait l'emmener devant le tribunal, et la pire chose qu'elle pouvait faire, s'il refusait, c'était de lui prendre sa chaussure et de lui cracher au visage. Cela le rendait honteux devant tout le monde. Mais c'est tout ce qu'elle pouvait faire. Il n'était pas obligé de racheter la veuve. Dans notre récit, cet autre parent ne désirait pas prendre Ruth. Mais nous ne savons pas pourquoi.

                          Peut-être était-il déjà marié? La Bible ne nous en parle pas. Peut-être y avait-il des préjugés dans son cœur? N'oubliez pas que les Moabites étaient sous une malédiction parce que leur nation est issue d'une relation incestueuse, et que Dieu avait déjà dit que les Moabites ne pourraient pas faire partie de la maison de Dieu pendant dix générations. C'est pour cette raison qu'il pouvait y avoir des préjugés dans son cœur. Ou bien peut-être n'était-il pas disposé à perpétuer la descendance du défunt Machlon? Peut-être ne désirait-il pas perpétuer le nom de son parent? Il y avait de nombreuses personnes qui n'étaient pas prêtes à faire cela ou qui ne pouvait se le permettre. Lui semblait pouvoir se le permettre, mais apparemment il était intéressé par le terrain mais pas par Ruth.

                       Très bien, voilà pour ce qui concerne la troisième condition. Il fallait être un proche parent, il fallait que ce parent soit riche, et il fallait qu'il accepte le rachat. C'est par rapport à la quatrième qualification que nous trouvons le principe de l'autre proche parent. Non seulement il devait être un parent, riche et désireux de faire le rachat, mais il fallait également le faire de façon légale. Il fallait respecter les règles. Vous voyez, vous ne pouviez pas simplement passer au-dessus d'une personne qui était plus proche parent que vous. Il fallait le faire selon la justice. Il fallait le faire de façon légale. Vous ne pouviez pas racheter quelqu'un à moins de le faire dans la légalité.

DIEU NOUS JUSTIFIE TOUT EN RESTANT JUSTE

                      Il y a un titre de notre Seigneur Jésus qui me rappelle cette vérité, ce principe. On le trouve en Romains 3:36: « De montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Jésus est Celui qui est juste et qui justifie ceux qui croient. N'est-ce pas un merveilleux titre de notre Seigneur Jésus? Non seulement Il justifie, mais Il nous justifie de façon juste. Il le fait de façon légale. Il nous rachète en respectant la loi. Il ne met aucun standard de côté.

                    Vous voyez, c'est cette idée que l'on trouve dans les versets 4:1-12. A l'époque de Boaz, c'est la porte de la ville qui tenait lieu de tribunal, mais elle servait également à de nombreuses autres choses. Vous voyez, il n'y avait qu'une seule porte pour entrer et sortir de la ville et cette porte était devenue le principal lieu de rencontre des gens. C'est la place où l'on faisait le commerce, le troc etc... Et la porte était également la cour de justice. C'est là où se tenait la cour. Si vous étiez arrêtés pour quoi que ce soit, vous deviez être jugés publiquement devant les anciens de la ville. C'est cette fonction qu'avait la porte dans le chapitre 4. Vous voyez, Boaz est sur le point de faire une transaction commerciale. Il désire être un rédempteur, mais il doit le faire de façon légale. Il désire racheter Ruth, mais il doit enlever tous les obstacles qui sont sur son chemin et qui empêchent leur union.

                     C'est le chapitre 4 qui nous raconte cette histoire. Naomi met son héritage en vente. Mais parmi les clauses du contrat, il est stipulé que si vous achetez ses terres, vous devez aussi prendre Ruth et donner une descendance à son défunt mari. Bien entendu lorsque l'autre proche parent a entendu parler de la terre, il était très intéressé par la transaction, mais lorsqu'il a compris qu'il devait également donner une descendance à Machlon, il n'était plus autant disposé et a renoncé à son droit.

                    Très bien, que représente alors cet autre proche parent? Quel est le principe de l'autre parent? Je crois que cet autre proche parent représente tous les obstacles légaux qui pourraient se dresser sur le chemin de mon union avec Christ. Lorsque je réclame d'avoir Christ comme Ruth a réclamé d'avoir Boaz, lorsque je « délie » Ses mains au travers de l'appropriation, Christ, en tant que Celui qui m'aime, mon protecteur et mon futur mari, commence à travailler. Il passe à l'action.

                   C'est cela la grâce. Il me donne d'abord un avant-goût de toute la gloire. Cela prend habituellement la forme d'une joie et d'une paix surnaturelles. Il remplit simplement votre cœur avec Sa paix. A ce moment là, vous savez qu'Il est à vous. Ensuite pendant que je me repose et que j'attends, Il s'occupe d'enlever tous les obstacles qui sont sur le chemin.

                  Très bien, retournons à nos commentateurs? Est-ce la loi qui est le parent le plus proche?  Est-ce que la loi a jamais eu un droit prioritaire sur notre vie? Oui, c'est exact, la loi avait un droit prioritaire sur ma vie, mais le cher Seigneur Jésus, mon Boaz céleste, s'est légalement, c'est notre mot clé ici, occupé de la loi afin que maintenant la loi ne puisse plus réclamer quoi que ce soit de moi. Est-ce le péché qui est le parent le plus proche? Oui, c'est le cas. Mais mon cher Seigneur Jésus, mon Boaz céleste, s'est légalement occupé du péché et de la nature pécheresse. Il a fait cela de façon légale. Est-ce la mort qui est le parent le plus proche? Oui, c'est le cas. La mort avait un droit prioritaire sur ma vie. Mais mon cher Seigneur Jésus, mon Boaz céleste, s'est légalement occupé de la mort par Sa mort et Sa résurrection. Est-ce que Satan avait un droit sur ma vie avant que je ne mette ma confiance en Jésus? Oui, tout à fait. Il avait une prérogative sur ma vie, mais mon cher Seigneur Jésus, mon Boaz céleste, s'est légalement occupé de Satan. Et cela est vrai de tout ce que vous pouvez mettre à la place du plus proche parent. Christ s'est légalement occupé de tout cela.

                     Le Seigneur Jésus finira par enlever tous les obstacles qui se dressent sur le chemin et nous finirons avec la vérité qui se trouve en Romains 8:35-39: « Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, Qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

                    Voilà ce que Boaz est en train de faire. Notre Boaz céleste s'occupe d'enlever tous les obstacles légaux qui barrent le chemin de notre union avec lui.

LA CHAUSSURE EST L'ASSURANCE QUE PERSONNE N'A DE 
DROITS SUR NOUS EN DEHORS DU SEIGNEUR JÉSUS

                  Même si nous n'en avons pas tout à fait fini avec cet autre proche parent, mettons-le un peu de côté. Considérons un peu le principe de la chaussure. Le verset 4:7 dit: « Autrefois en Israël, pour valider une affaire quelconque relative à un rachat ou à un échange, l'un ôtait son soulier et le donnait à l'autre: cela servait de témoignage en Israël. » C'est une loi étrange. C'était la coutume que les gens avaient à cette époque en Israël, pour confirmer le rachat d'un terrain. Un homme enlevait sa sandale et la donnait à un autre. C'était la façon d'attester un rachat en Israël. Deutéronome mentionne l'autre partie. C'est-à-dire que la femme pouvait également cracher au visage de celui qui refusait le rachat, mais le livre de Ruth n'en fait pas mention.

                    La loi dit que l'homme qui refuse de racheter doit donner sa chaussure. De quoi s'agit-il? Que représente cette image? Il semble que l'image récurrente de la chaussure dans la Bible soit celle de la propriété. Tout ce que votre pied pouvait fouler devenait votre propriété. Cela devenait votre possession.

                    Dans le Psaume 60:8 Dieu dit: « Je jette mon soulier sur Édom. » L'idée est simplement que là où est ma chaussure, là aussi est ma propriété. Dieu a également dit à Josué, toute terre que la plante du ton pieds foulera sera à toi (cf.Josué 1:3).

                  Ce proche parent avait un droit prioritaire sur Ruth. C'est-à-dire que Ruth était légalement sa propriété. Ruth était légalement à lui, c'était son héritage. Mais en donnant sa chaussure, il disait en fait: « Je n'ai plus le droit de remettre les pieds ici. J'abandonne ma chaussure. Ce n'est plus ma propriété. Je ne peux pas posséder cette parcelle. » Il y a ici un merveilleux principe, et je crois que derrière ce symbole de la chaussure se trouve presque l'apogée de ce que signifie devenir une oasis dans le désert. Parce que si vous ratez le principe de la chaussure, même si vous êtes passés par toutes ces autres étapes, vous ne pourrez pas profiter de votre union avec Jésus-Christ afin de procurer Christ dans le monde. C'est un principe si important. Alors, quel est ce principe?

                   Laissez-moi mentionner ce principe et ensuite je vais vous raconter une petite histoire à ce sujet. Nous pouvons résumer ce principe en un mot: « assurance. » Le principe de la chaussure est l'assurance. Vous voyez, Boaz aurait pu tout simplement faire comme si cet autre parent n'existait pas, puisque, comme nous l'avons vu, il ne voulait pas de Ruth. Il aurait donc pu faire comme s'il n'était pas là. Mais si Boaz avait fait cela, s'il avait ignoré la présence de ce parent, Ruth n'aurait jamais eu l'assurance que leur union allait continuer. Chaque fois qu'elle aurait entendu quelqu'un frapper à la porte, elle se serait demandé si ce n'était pas cet autre parent qui, ayant une prérogative sur elle, venait pour lui dire: « Je viens te prendre Ruth, parce que nous sommes faits pour être ensemble. » Par conséquent cette chaussure était pour Ruth un symbole qu'il ne pourra jamais plus revenir. Ruth était la "propriété" de Boaz.

                    Je suis sûr que si vous étiez allés visiter la maison de Ruth et de Boaz, vous auriez trouvé une maison comme toutes les autres. Vous voyez, dans un coin il aurait pu y avoir des fleurs, et une bibliothèque dans l'autre. Mais il y aurait eu dans leur maison quelque chose que vous n'auriez pas trouvé dans la plupart des autres foyers. Vous savez de quoi je veux parler. Au-dessus de la cheminée, vous auriez trouvé une chaussure. En entrant dans leur maison, vous auriez trouvé une chaussure, et vous leur auriez demandé: « Ruth, Boaz, vous avez une charmante maison, mais pouvez-vous m'expliquer que fait cette chaussure au-dessus de la cheminée? »

               Je suppose que Ruth aurait pris la parole pour dire: « Oh, c'est vraiment une merveilleuse chaussure. Cela me rappelle tant de souvenirs. Je me rappelle le jour où mon Boaz a pris cette chaussure de la personne qui avait un droit légal sur moi, et je l'ai conservée depuis. Si jamais il frappe un jour à ma porte et qu'il me dise qu'il a un droit sur moi, alors je pourrai regarder au-dessus de la cheminée et voir cette chaussure. Ensuite je pourrai simplement lui sourire et lui fermer la porte au nez! Vous voyez cette chaussure est très importante pour moi parce que cela me donne l'assurance que tous les obstacles légaux ont été réglés. Cela m'apporte de la sécurité.

                 Mon épouse est une collectionneuse de chaussures. Elle a gardé des chaussures qu'elle avait à l'école primaire et au collège, et bien sûr celles de son mariage. Ma fille en a compté une quarantaine de paires. Par chance il y a certains modèles qui reviennent à la mode! Je n'ai jamais vu personne d'autre collectionner des chaussures. Mais pour être tout à fait honnête, je dois dire que la plupart lui ont été offertes. Elle a reçu de nombreuses chaussures lorsque ma mère est décédée, et plusieurs des personnes de sa parenté lui en ont également donné. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a des chaussures. Elle ne marchera pas pieds nus!

                       Je n'ai jamais vu personne collectionner des chaussures comme le fait Lillian, à part notre Seigneur Jésus-Christ. C'est vraiment un grand collectionneur de chaussures. Le Seigneur Jésus est constamment en train de retirer les chaussures à l'ennemi, ou toute autre chose qui pourrait avoir un droit prioritaire sur ma vie et ainsi interrompre ma relation, mon union avec Christ. Le Seigneur Jésus est un collectionneur de chaussures. Plus je lis la Bible, et plus je vois que tous les ennemis de Christ sont pieds nus en Sa présence. C'est, pour ainsi dire, comme si chaque fois que quelqu'un vient dans la présence de Dieu, il doive enlever ses chaussures. Cela est tout spécialement vrai avec le proche parent et avec ceux qui disent avoir un droit sur nos vies.

                  Alors que Dieu vous introduit plus loin dans Sa connaissance et dans la connaissance de Sa Parole, afin que vous puissiez être une oasis, Il va ouvrir vos yeux pour vous « montrer les chaussures qui sont au-dessus de votre cheminée. » Je puis vous dire que c'est incroyable. La chaussure de la loi est là sur la cheminée, la chaussure de la chair aussi, de même que la chaussure du monde, la chaussure de la conscience. Il a repris toutes les chaussures. Il a pris les chaussures du péché, de la mort, de l'enfer, de la colère de Dieu et de tout esprit mauvais. Toutes ces chaussures sont au-dessus de la cheminée afin qu'il n'y ait rien entre vous et le Seigneur Jésus.

                    Si je désire tant vous rendre attentifs à cela, c'est parce que tant que vous n'avez pas l'assurance qu'Il a réellement fait cela, vous ne pourrez pas être une oasis dans le désert. Il faut que vous compreniez qu'Il n'y a rien qui puisse se mettre entre vous et le Seigneur. Vous ne devez pas en douter, car vous ne pourrez pas avancer en gardant un sentiment de culpabilité. Il faut que vous sachiez que Christ s'est occupé de chacun des proches parents qui a une fois ou l'autre revendiqué son droit sur votre vie, et plus vous savez cela, plus vous êtes en capacité de devenir cette oasis dans le désert. Ce sont ceux à qui est donné le don de croire que le Seigneur s'est occupé de tous les proches parents, qui peuvent entrer et profiter du doux repos qu'ils ont dans leur union avec Christ.

                  Parce que c'est très important, je vais faire une chose que je ne fais pas souvent. Habituellement je donne un principe et ensuite je dis: « Que le Saint Esprit l'applique maintenant dans votre vie. » Mais parfois je pense à David. Rappelez-vous, lorsque Nathan lui a raconté cette petite histoire au sujet de la petite brebis. Nathan n'a pas dit: « Que le Seigneur puisse l'appliquer dans ta vie. » C'est Nathan qui l'a lui-même appliqué dans sa vie. Il a pointé son doigt vers David et a dit: « Tu es cet homme. » Par conséquent comme c'est très important, je vais vous donner une petite application parce qu'il faut que vous ayez cette assurance, sinon vous ne pourrez pas être cette oasis dans le désert. Laissez moi donc expliciter la chose un peu plus avant de continuer

LIBRE DE LA LOI EN TANT QUE PROCHE PARENT

                       La loi est un des proches parents à qui le Seigneur Jésus a pris la chaussure. Frères et sœurs en Christ, il est triste de voir que la loi veut imposer ses droits partout dans le peuple de Dieu. La loi veut s'imposer mais elle n'a aucun droit de le faire parce que Christ a pris cette chaussure. Le danger de ces proches parents, c'est qu'ils interfèrent dans notre union avec Boaz. Voilà ce que veut faire la loi.

                  La loi risque un jour de venir vers vous et vous dire: « Attends un instant. Tu n'as aucun droit de penser que tu es proche de Dieu, que tu as une union et une relation avec Lui. » C'est de cette façon que la loi essaie de vous faire douter en disant: « Je représente un standard de vie qu'il faut respecter. En tant que chrétien, tu as des obligations et des responsabilités. Si tu es un chrétien, alors sache qu'il existe des règles à observer. Si tu ne respectes pas cela, ta relation avec Dieu sera brisée. »

                 La loi dit encore: « Tu proclames avoir une relation avec Dieu. Très bien, vérifions si cela est vrai. As-tu eu un moment de méditation aujourd'hui? Ah bon, tu n'as pas eu de moment de méditation aujourd'hui! Mais alors comment peux-tu être en union avec Christ? As-tu lu la Bible et mémorisé un verset cette semaine? Donnes-tu la dîme? Appartiens-tu à une église locale? Est-ce que tu y vas chaque fois que la porte est ouverte? Est-ce que tu soutiens les missions? » C'est de cette manière que la loi veut vous imposer toutes ces choses et bien d'autres encore. Elle dit encore: « Es-tu engagé? Témoignes-tu au travail? Lis-tu toute la Bible en 1 an? Pries-tu chaque jour? » La loi passe son temps à dire que si tu ne fais pas toutes ces choses, tu ne peux pas avoir d'union avec Christ. Non, c'est si loin de la vérité de Dieu. La loi n'a plus de chaussure, elle n'a absolument aucun droit d'interférer sur votre relation avec Jésus-Christ. Christ a enlevé la chaussure de la loi.

LIBRE DE LA CONSCIENCE EN TANT QUE PROCHE PARENT

                       Venons-en à la conscience. Oh, mon cœur souffre pour le peuple de Dieu. Je ne sais pas si quelqu'un vous a déjà dit que depuis que vous avez mis votre confiance en Christ, depuis que vous avez été sauvés, votre conscience n'est plus votre amie. Votre conscience est votre ennemie. Lorsque Dieu a créé la conscience, Il ne lui a donné qu'un seul mot. Vous voyez, la conscience n'est rien de plus que la loi. La Bible appelle la conscience, la loi écrite dans le cœur. (cf.Romains 2:15) C'est simplement la loi, mais cette fois, elle est à l'intérieur. C'est la même chose que la loi. La conscience ne connaît qu'un seul mot, coupable. Avant que vous ne soyez sauvés, c'était une chose merveilleuse parce que cela vous montrait que vous aviez besoin de Jésus. Cela vous a conduit à Christ. Après que vous ayez été sauvés, la conscience ne sait pas que vous êtes déjà sauvés. Elle n'en sait rien. Même si vous dites: « Excuse-moi conscience mais je suis couvert par le sang de Christ. » Elle répondra: « Coupable. » Vous lui direz: « Mais je crois dans la grâce. » Mais elle répondra: « Coupable. » Vous lui direz: « Mais je suis en union avec Christ. » Mais la conscience ne connaît qu'un seul mot, et ce mot c'est « coupable. » C'est tout ce que connaît la conscience.

                    C'est aussi pour cela que Dieu vous a donné le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit remplace la conscience dans le chrétien. Le chrétien n'a aucun droit d'écouter sa conscience. La conscience va lui mentir. Les chrétiens qui écoutent constamment leur conscience ne profitent jamais de leur union avec Christ. C'est comme s'ils marchaient constamment sous un nuage en pensant que quelque chose ne va pas avec eux - soit un péché d'omission soit un péché qu'ils ont commis, quelque chose qu'ils ont fait mais qu'ils n'auraient pas dû faire. Lorsque je perds mon sang froid, tout ce que la conscience peut dire est coupable, coupable, coupable. Et après un certain temps, vous ne pouvez plus jouir de votre union avec Christ.

                    Mais je puis vous dire que la conscience n'a plus de chaussure. Elle est sur votre cheminée. Que Dieu puisse nous donner des yeux pour le voir. C'est incroyable de voir le nombre de chrétien qui croient ce mensonge que le diable a répandu et qui consiste à dire: « Laissez votre conscience être votre guide. » La conscience est dure! Elle est insensible! Elle est mauvaise! C'est comme cela qu'elle est présentée dans la Bible. La conscience est morte. Désirez-vous qu'elle soit votre guide? Peut-être qu'avant la chute, votre conscience était très bien, mais depuis la chute, la conscience a aussi chuté avec l'homme. Cette chose est un terrible guide. Vous ne désirez tout de même pas cela. Les chrétiens qui vivent constamment sous la culpabilité ne peuvent jamais être une oasis dans le désert.

                     Si vous l'écoutez, vous vous sentirez coupables en tant que père ou que mère. Vous vous sentirez coupables en tant qu'époux ou épouse. Vous vous sentirez coupables par rapport au genre de travail que vous faites. Vous vous sentirez coupables au sujet des voisins que vous êtes. Vous vous sentirez si indignes, si sales et pleins de péchés. Vous vous sentirez coupables parce que vous n'aurez pas faim, parce que vous n'aurez pas de foi ou parce que vous ne serez pas assez soumis. La conscience ne sait que dire: « Coupable, coupable, coupable. » Voilà un exemple de plus proche parent. La conscience a un droit prioritaire. Mais ne l'écoutez plus. C'est pour cela que notre message est l’Évangile. C'est pour cela que notre message est une Bonne Nouvelle. N'écoutez plus votre conscience parce Christ a aussi pris sa chaussure.

LIBRE DU PÉCHÉ EN TANT QUE PROCHE PARENT

                 Le péché est également un plus proche parent. C'est cette tendance à pécher, à se rebeller et à commettre des iniquités. Le nom que vous lui donnez dépend du groupe avec lequel vous êtes associés. Certains appellent cela l'ego, d'autres le moi, d'autres la vieille nature pécheresse et d'autres encore la chair. Vous pouvez l'appeler comme vous le désirez, mais je peux vous dire au nom de Jésus que le vieil homme est mort. Il est légalement mort. C'est Christ qui s'en est occupé. Il ne peut jamais se tenir sur le chemin de votre union avec Christ. Christ s'en est déjà occupé. Je n'ai pas besoin de pécher. Je n'ai pas besoin d'être esclave de mon passé, de ce monde mauvais, des philosophies, et des façons de faire des hommes.

               Ne pensez pas, frères et sœurs en Christ que vous pourrez un jour vaincre le monde. La Bible ne dit pas qu'un jour vous y arriverez. Elle dit « Prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (cf. Jean 16:33) Vous êtes en Lui. La Bible ne dit pas que vous devez être morts au péché. Elle dit que Lui est mort au péché. (cf. Romains 6:10) La Bible ne dit pas que vous pouvez marcher dans le triomphe, elle dit qu'Il nous conduit toujours dans Son triomphe. (cf. 2 Corinthiens 2:14) La Bible ne dit même pas que vous pouvez avoir le repos. Elle dit: « Entrez dans Son repos. » (cf. Hébreux 4:1) C'est Dieu qui a le repos. C'est Dieu qui a la victoire, pas vous. C'est vous qui devez entrer dans Sa victoire et Son repos. Ne laissez pas ce vieux système mondial prétendre qu'il peut vous attirer loin de votre relation avec Christ. Ce n'est qu'un vieux parent et Christ s'en est occupé légalement.

LIBRE DE SATAN EN TANT QUE PROCHE PARENT

                  Parmi les choses qui m'étonnent le plus, il y a les chrétiens qui vivent dans la crainte de Satan, des démons et de l'influence des démons. Celui qui est plus fort que l'homme fort est apparu pour lier l'homme fort et pour piller ses biens. (cf. Matthieu 12:29) Christ s'est occupé de cela. Satan est tenu en laisse. Il ne peut rien faire. Christ s'en est occupé, et tant que vous n'avez pas cette assurance, comment pourrez-vous être une oasis dans le désert? Vous ne pourrez que tourner en rond en disant: « Oh, ma conscience me dit que je suis sale. C'est terrible. Je n'ai pas observé cette loi, et cette loi, cette règle et cette règle. Je ne suis qu'un mauvais chrétien, et tout va toujours de travers. Pauvre de moi, Satan va m'avoir, il va me faire ceci et cela. » Mais ne croyez pas tout cela. Votre Rédempteur s'est occupé légalement de tout cela et également de tous les obstacles entre vous et Lui. Puissions-nous avoir des yeux pour le voir.

                     Lorsque Dieu commence à vous montrer cela et à dévoiler à votre cœur à quel point l’œuvre qu'Il a accomplie au Calvaire est complète, lorsque vous commencez à le voir et à croire que c'est vrai, que rien, rien, rien de rien n'encombre votre chemin, et que vous pouvez avoir une union parfaite avec Christ, alors vous entrez dans cette union et ensuite votre vie devient un parfum et un doux témoignage et Dieu peut manifester Sa réputation sur terre. Ensuite vous commencez à devenir conformes à Christ et vous introduisez cela dans le monde.

                   Vous ne serez jamais une oasis dans le désert jusqu'à ce que vous compreniez ce que Paul voulait dire par: « Il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Oh, comme nous avons besoin de comprendre cela. Il n'y a plus de condamnation. Aucune, plus aucune! Ne croyez pas au mensonge de ces autres proches parents qui disent avoir un droit sur vous; ils n'en ont pas. Nous n'avons pas besoin d'avoir peur de la loi, de la conscience, de l'ancienne nature mauvaise, de la mort, du péché, de l'enfer, de Satan ou de toutes autres choses.

                    Cela nous amène à la dernière étape. Ayant compris la grâce, c'est-à-dire que Dieu a tout fait pour nous, que se passe-t-il maintenant? Que peut être cette dernière étape si ce n'est le mariage, l'union et le fruit qui en découle? En fin de compte, Boaz s'est marié avec Ruth. J'aime le verset 4:10: « Je me suis également acquis pour femme Ruth la Moabite, femme de Machlon, pour relever le nom du défunt dans son héritage, et afin que le nom du défunt ne soit point retranché d'entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous en êtes témoins aujourd'hui! »

DIEU NOUS RACHÈTE POUR POUVOIR S'UNIR A NOUS

                    Comme c'est la consommation et que toutes les choses ont progressé vers ce but, laissez-moi vous dire certaines choses au sujet de cette consommation. Je vais essayer de le présenter sous forme de principe. Premièrement, rappelez-vous que le parent qui a droit de rachat ne fait rien d'autre que de restaurer un héritage perdu. C'est tout ce que fait ce proche parent. Vous voyez, il faut que quelqu'un perde son héritage avant qu'il ne puisse exister de proche parent ayant droit de rachat. Tout ce que le proche parent faisait, c'était venir et réparer ce qui était brisé. Il venait restaurer ce qui était perdu. Dans certain cas, cela avait été perdu à cause du péché ou à cause de choix insensés. Dans d'autres cas, comme dans le cas de Ruth, à cause de la mort. Dans ce cas, le proche parent venait alors pour restaurer un héritage perdu.

                  Vous voyez, c'est l'idée qui est derrière le fait de donner une descendance à Machlon. Pourquoi Boaz va-t-il donner une descendance à Machlon? Parce que Machlon était le propriétaire originel de l'héritage, et Boaz ne fait que restaurer ce qui a été perdu. Tout cela a bien entendu sa contrepartie spirituelle. Dieu avait un plan originel, un héritage originel. Le proche parent est donc revenu restaurer l'héritage originel. Il est venu pour nous ramener, mais cela a un prix. Il désirait racheter tout ce qui avait été perdu.

                Certaines personnes ne sont pas au clair au sujet de la rédemption, parce qu'elles n'en voient qu'un petit bout. Pourquoi Dieu vous a-t-Il sauvés? Pourquoi vous a-t-Il rachetés? Pourquoi a-t-Il payé un si grand prix pour vous? Quel est le but de votre salut? Quelqu'un dira peut-être: « Dieu m'a pardonné afin que je puisse être pardonné. » Cela sonne bien, mais ce n'est pas pour cela que Dieu vous a pardonné, ce n'est pas pour que vous soyez propres. Dieu ne pardonne jamais pour que nous puissions être pardonnés. Pourquoi Dieu pardonne-t-Il? Dieu vous pardonne parce qu'Il ne peut pas venir vivre dans un cœur sale. Voilà quelle en est la raison. C'est pour avoir une union avec nous. Il nous pardonne pour nettoyer la place afin qu'Il puisse venir, rétablir l'héritage et vivre en vous et en moi.

NOUS SOMMES SAUVÉS POUR ÊTRE RECRÉÉS
 COMME A L'ORIGINE

                   Pourquoi suis-je sauvé? Je me rappelle que lorsque j'ai été sauvé, on m'a dit que j'étais sauvé pour servir. Est-ce pour cela que nous sommes sauvés? On me disait: « Tu as un job à faire. Tu as un travail à faire. Tu dois « sortir Dieu du pétrin » dans lequel Son amour l'a mis et tu dois sauver les perdus. Tu dois évangéliser le monde. » Oh, j'aimerais vous le dire des milliers de fois mais je ne pense pas que j'aurais la place pour le faire. Non, non, non ce n'est pas pour cela que vous avez été sauvés. Vous avez été sauvés afin que Dieu puisse recréer ce qu'il y avait à l'origine.

                   Vous voyez, avant que l'homme ne pèche dans le jardin, Dieu avait un plan pour l'homme. L'homme marchait avec Dieu dans la fraîcheur de la journée, profitant de sa communion et de sa relation avec Dieu. Dieu était son élément. Il avait été créé pour cela. C'était cela Son plan originel. Vous voyez, lorsque Dieu a fait l'homme, c'est cela qu'Il avait dans Sa pensée.

                  C'est pour cela qu'Il n'a pas créé l'homme le premier jour, sinon l'homme lui aurait dit: « Laisse-moi t'aider pour créer la lumière. Je peux t'aider. » Mais Dieu a dit: « Jamais de la vie. Tu ne seras pas là le premier jour.» C'est aussi pour cela que Dieu n'a pas créé l'homme le second jour sinon il aurait dit: « Oh, Seigneur, est-ce que je peux t'aider à séparer les eaux de dessus des eaux d'en dessous? » Mais Dieu a dit: « Non, tu ne seras pas ici pour faire cela. »  Si Dieu avait créé l'homme le troisième jour, il aurait dit: « Seigneur, est-ce que je peux t'aider avec la terre et la végétation? Est-ce que je peux faire quelque chose? » Mais Dieu a dit: « Non, tu ne seras pas ici. Tu commenceras ta vie lorsque la création sera finie. Tu n'auras pas à lever le moindre petit doigt dans Ma création. » Si l'homme était venu le quatrième jour, il aurait demandé à Dieu de L'aider avec les étoiles, et la lune dans le ciel. Si l'homme était venu le cinquième jour, il aurait demandé de L'aider avec les oiseaux et les poissons Et même le sixième jour, l'homme aurait désiré aider Dieu avec les animaux ou les créatures rampantes, comme les araignées ou les coccinelles.

                 Mais Dieu a attendu que tout soit créé, et ensuite seulement Il a créé l'homme afin qu'Il n'ait aucune part dans la création. Et parce qu'Il a créé l'homme dans la dernière partie du sixième jour, le premier jour de la vie de l'homme a été le jour du sabbat. C'est le repos de Dieu. L'homme est entré dans une création achevée. Il n'a eu qu'à y rentrer et s'y reposer. Voilà quel était le plan au commencement. Voilà ce que Dieu avait prévu pour l'homme.

               La contrepartie spirituelle, c'est que Dieu a achevé Seul la rédemption. Nous n'avons pas à lever le moindre petit doigt. Nous n'avons rien à faire. Tout est par grâce, et tout ce que nous avons à faire c'est d'entrer dans le repos de Dieu. Il a restauré l'héritage. Tel est notre proche parent qui nous a rachetés.

LE FRUIT RÉEL EST LE PRODUIT D'UNE 
UNION INTIME AVEC CHRIST

                 La seconde chose que j'aimerais vous aider à voir est l'objectif qui est en vue, vers où tout cela mène, en fait, c'est le fruit. Ainsi, Ruth était sur le point d'être en bénédiction pour le monde, de donner Obed au monde, de donner Isaï au monde, de donner David au monde, de donner les Psaumes au monde et à travers David de donner au monde un Sauveur: Jésus-Christ. Le fruit est le résultat d'une relation. C'est toujours le produit d'une relation. C'est le résultat d'une union. Les chrétiens ont besoin d'apprendre que le fruit est quelque chose qui sort, ce n'est pas quelque chose qui est mis en nous.

                  Il y tant de chrétiens qui essaient de produire leurs propres fruits. Il existe dans le monde de nombreux fruits artificiels, faits de matières synthétiques. Il y a de nombreux fruits faits de cire dans le monde. Il y a de nombreux fruits mécaniques dans le monde. Tout amour pour un frère qui ne découle pas de notre amour pour Jésus-Christ n'est pas un vrai amour. Il faut qu'il provienne de notre union avec Jésus-Christ. Notre « sainteté », chaque fois que nous refusons de pécher mais que cela ne procède pas de notre union avec Christ, cela n'est pas un fruit réel. Il est fait de matière synthétique, il n'est pas du tout un fruit réel.

                Chaque fois que vous essayez de garder votre sang froid, chaque fois que vous exercez votre patience, chaque fois que vous faites preuve d'un esprit de pardon, chaque fois que vous ne manifestez pas de représailles, chaque fois que vous êtes généreux mais que cela ne vient pas de votre union avec Christ, ce n'est pas naturel, et vous finirez exténués et consumés. Ce n'est pas du vrai. Le seul fruit qui est réel est la vie qui est produite à travers notre relation avec Christ. Et, bien entendu, c'est illustré ici par Obed. Obed n'a pas été engendré par un programme d'église. Obed a été engendré par une relation très intime entre Boaz et Ruth, il est le fruit de leur union. De nos jours l’Église crie: « Nous avons besoin de fruits. Nous avons besoin de fruits. » Mes amis, retournez à votre union avec Christ, et vous ramasserez des fruits en abondance. Il y aura de nombreux fruits si nous mettons à profit notre union avec Christ.

                  La dernière chose que je veux dire au sujet des fruits, c'est qu'ils ne sont pas uniquement le résultat d'une relation avec Christ. Ils sont le résultat d'une union intime avec Christ. Vous voyez, la rédemption est publique, mais la relation est privée. Cela se passe toujours ainsi. Nous avons six enfants et je loue Dieu pour chacun de nos six enfants. Vous savez tous comment nous avons reçu ces six enfants. Mais vous n'étiez pas là. Cela s'est passé pendant un moment très privé et intime. Si nous désirons avoir ce genre de fruit qui va être en bénédiction pour le monde, nous avons besoin d'une relation très privée avec Jésus. C'est pour cela que l'on a les expressions: « le lieu secret » ou « derrière le voile » ou « la chambre fermée à clé. »

                  Si vous n'avez pas compris cette image de notre relation avec Christ, il faut savoir que c'est le système des racines d'un arbre. C'est souterrain, vous ne pouvez pas le voir. C'est là où se trouve la vie de l'arbre. C'est ce moment en privé que vous avez dans votre marche avec Jésus seul, lorsque vous êtes avec Lui. Loué soit Dieu pour les réunions publiques. Mais ce n'est pas là où vous aurez votre union. La relation qui produit des fruits est privée, c'est une relation intime avec Jésus-Christ.

                   Qui sont les personnes qui ont été en grande bénédiction pour le monde? Ce sont celles qui ont le mieux connu Christ. Ce sont celles qui ont marché dans une relation ininterrompue avec Lui. Ce sont celles qui ont la certitude qu'Il s'est occupé de tout ce qui était en travers de leur route. Ce sont ceux-là qui ont été productifs dans leur vie chrétienne.

                    Qui sont aujourd'hui ceux qui peuvent être une oasis dans le désert? Ce sont exactement les mêmes. Ce sont ceux qui ont appris à être seuls avec Dieu, à avoir une relation avec Lui, à avoir la communion avec Lui et à marcher avec Lui. Ils vont produire du fruit. Dieu va former en eux, le caractère de Christ, une oasis dans le désert, et le monde sera béni.

                   Pour bien conclure le livre de Ruth et c'est un principe qui est vrai pour tous les livres de la Bible, on peut regarder dans les Psaumes. Vous trouverez toujours dans les Psaumes quelque chose qui est en lien avec ce que vous étudiez que ce soit Romains, Galates ou autre chose. J'ai trouvé une merveilleuse conclusion pour Ruth. Je pense au Psaume 67, qui est un avec le grand plan missionnaire dans toute la Bible.


« Que Dieu ait pitié de nous et qu'il nous bénisse, 
Qu'il fasse luire sur nous sa face, -Pause. 
Afin que l'on connaisse sur la terre ta voie, 
Et parmi toutes les nations ton salut! 
Les peuples te louent, ô Dieu! 
Tous les peuples te louent. 
Les nations se réjouissent et sont dans l'allégresse; 
Car tu juges les peuples avec droiture, 
Et tu conduis les nations sur la terre. -Pause. 
Les peuples te louent, ô Dieu! 
Tous les peuples te louent. 
La terre donne ses produits; 
Dieu, notre Dieu, nous bénit. 
Dieu, nous bénit, 
Et toutes les extrémités de la terre le craignent. »

                   Veuillez noter comment commence et se termine ce Psaume. Les versets 1 et 2 disent: « Que Dieu ait pitié de nous et qu'il nous bénisse, Qu'il fasse luire sur nous sa face, Afin que l'on connaisse sur la terre ta voie. » Les versets 6 et disent: « La terre donne ses produits; Dieu, notre Dieu, nous bénit. Dieu, nous bénit, Et toutes les extrémités de la terre le craignent. »

                        Ne recherchez pas les bénédictions « d'en bas. » Ce n'est pas ainsi que vous serez capables de bénir la terre. Recherchez la face de Dieu. Dieu nous bénit afin que la terre Le craigne. Nous devons réclamer la bénédiction de Dieu mais non pour nous-mêmes. Pour nous-mêmes, nous devons réclamer cette union, cette relation intime et ensuite, les extrémités de la terre l'entendront. Elles Le connaîtront. Dieu Se manifestera Lui-même. Mais cela commence toujours de cette manière, Il fait luire Sa face sur nous et ensuite les extrémités de la terre Le voient. Voilà la vérité que contient le livre de Ruth, telle que je la comprends.

Prions:
                    Père, nous Te prions que Tu puisses nous donner des yeux pour voir les choses comme Tu les as prévues, comme Tu sais qu'elles sont vraies. Nous Te prions de nous amener plus loin dans la connaissance de Dieu et la relation avec Christ. Montre-nous davantage de ce qui a été fait dans cette oeuvre achevée afin que nous puissions avoir une union avec Christ. Manifeste cela dans nos cœurs et délivre-nous des formules. Merci d'accorder Ta miséricorde à ton peuple qui a tant de besoins. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc.  Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse


vendredi 8 novembre 2019

(3) RUTH - CHAPITRE 3 Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre troisième leçon sur ce merveilleux livre de Ruth.

Prions:

                   Père, Tu sais où nous en sommes. Tu sais tout de nos vies. Tu sais tout de notre relation avec Toi, et Tu sais comment mettre toutes ces choses ensemble. Nous Te demandons de nous instruire tout spécialement alors que nous partageons quelques vérités au sujet de l'appropriation. Enseigne-nous comment nous approprier et nous saisir de Toi. Nous Te prions de nous guider dans ce merveilleux livre de Ruth. Nous Te le demandons au nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                  Prenons le troisième chapitre du livre de Ruth. Laissez-moi vous donner un résumé de ce que nous avons déjà vu. Nous sommes en train d'étudier le merveilleux livre de Ruth. Le message de Ruth s'appuie sur trois faits historiques. Premièrement l'histoire de Ruth prend place à l'époque des Juges. Ruth 1:1 dit: « Du temps des juges. » Ce détail nous montre à quel point Ruth était comme une oasis dans le désert, parce que le temps des Juges était une époque terrible. C'était un temps de rébellion ; Israël vivait loin de Dieu. C'était une époque de péché, chacun en Israël faisait ce qui lui semblait bon. Il n'y avait pas de roi en Israël.

                     Ils ont vécu 350 ans de cette façon. Cela fut un cauchemar dans l'histoire d'Israël. Cette époque est appelée le moyen âge d'Israël. Pourtant, au milieu de cette époque terrible, de tous ces péchés et de toute cette rébellion, il y avait Ruth, Boaz et Naomi, les protagonistes d'une pure histoire d'amour. Cette histoire est comme un diamant brut, comme une oasis dans le désert. Dieu décrit Ruth en ces termes pour illustrer le fait qu'Il peut, à partir de nous et de nos vies, faire une oasis dans le désert. Dans chaque désert moral où Jésus-Christ est connu en réalité, il y a une oasis dans le désert, et cela fait partie du grand message de Ruth.

                   Le second fait sur lequel repose le message de Ruth est « le comment. » Comment Dieu peut-Il créer une oasis dans le désert? Dans le livre de Ruth, l'histoire tourne autour de la séduction, du mariage et d'une union intime entre Boaz et Ruth. Vous voyez, Boaz est le parent ayant droit de rachat qui a racheté Ruth la païenne pour qu'elle soit sa femme. Ruth était une oasis dans le désert à travers sa relation avec Boaz, et bien sûr, la contrepartie spirituelle est exactement la même. Je peux devenir une oasis dans le désert spirituel de l'immoralité et de la défaite à travers une relation avec Christ, le parent qui me rachète.

                        Le troisième fait sur lequel repose Ruth et son message réside dans la façon dont le livre se termine: le dernier mot du livre de Ruth est David. C'est le point culminant du livre, c'est son apogée. Toutes les choses avancent, vers la fin de Ruth: le fruit ; la contribution de Ruth à l'histoire de la rédemption; la contribution de Ruth au monde. Elle a donné David au monde, ce qui signifie qu'elle a donné au monde le livre des Psaumes, en tout cas la plupart. Elle a donné au monde un chant. Mais ce n'est pas sa contribution principale. Sa contribution principale est qu'elle a donné un Sauveur parce qu'elle fait partie de la lignée du Messie, le Seigneur Jésus est venu en raison de Ruth.

                  C'est en réunissant ces trois faits ensemble que vous avez le message de Ruth. Ruth est comme une oasis dans le désert, (en raison de notre relation avec notre « parent céleste »), qui a pour résultat de donner un Sauveur au monde. Voilà le message de Ruth. Dans nos deux dernières leçons, nous avons parlé de la façon dont le Seigneur manifeste cela dans nos vies. Nous avons vu, qu'en tant qu'individu et en tant que Son corps, Il fait de nous une oasis dans le désert.

                     Le point de départ essentiel que l'on trouve dans le chapitre un, pour devenir une oasis dans le désert est résumé dans ce simple mot Bethléhem. Dans le livre de Ruth, Bethléhem est une place de plénitude. C'est la maison du Pain. C'est là où ils ont commencé. Ils ont commencé à Bethléhem. Mais ils ont quitté la plénitude pour chercher la plénitude. Malheureusement, lorsque vous quittez la plénitude pour trouver la plénitude, vous ne trouvez que le vide.

                      Élimélec, Naomi et leur deux enfants Machlon et Kiljon ont quitté l'endroit de la plénitude à cause de la famine, parce qu'ils disaient qu'il n'y avait pas de pain dans la Maison du Pain. Ils ne comprenaient pas ce qu'était la plénitude et ils partirent pour se rendre à Moab. Ils y passèrent 10 ans et y versèrent quantité de larmes jusqu'à ce que Dieu ouvre les yeux de Naomi. Elle regarda vers Bethléhem qui avait reçu la visite de Dieu et vit qu'il y avait une bénédiction dans le pays de la plénitude, et elle décida donc de retourner à Bethléhem. Dès que « son pied toucha » la route qui mène à Bethléhem, dès qu'elle décida dans son cœur de repartir vers cette ville, Dieu commença à changer la malédiction en bénédiction, et c'est à ce moment que Naomi conduisit Ruth, sa belle-fille vers le Sauveur, laquelle confessa: «Ton Dieu sera mon Dieu.»

                    Le point de départ pour une vie de victoire et pour être une oasis dans le désert est toujours Bethléhem, la plénitude. Bien entendu, Bethléhem n'est qu'une image de notre Seigneur Jésus-Christ. La plénitude n'est pas un objectif, la plénitude est un point de départ. Dans ce livre, c'est le fruit qui est l'objectif. Nous avançons vers la manifestation du Seigneur en nous pour Le donner au monde, mais tout cela commence avec la plénitude. Il y a un millier de raisons pour lesquelles nous pouvons être amenés à quitter la plénitude et aller en Moab. Peut-être que nous essayons de trouver la plénitude dans les dons spirituels, dans le service chrétien, dans la communion chrétienne, dans l'éducation ou dans quelque chose comme cela ou encore dans le monde. Dans tous ces cas, nous quittons la plénitude et nous ne trouvons que le vide. Mais nous pouvons revenir et revenir, et alors c'est le début pour être une oasis dans le désert.

                       La dernière fois, nous nous sommes arrêtés à un moment plein de suspense. Le chapitre 2 nous présente la cour que Boaz fait à Ruth. Dans tout ce livre, Boaz est une image de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans notre prochaine leçon, nous verrons à quel point Boaz est une merveilleuse image de notre parent qui nous a rachetés. Son nom signifie force. La force est en Lui. Lorsque Salomon a construit le temple du Seigneur et qu'Il a fait un grand pilier de bronze de 10,50 mètres, il l'a nommé Boaz. C'était le nom du pilier en face du temple.

                      Afin d'être qualifié pour racheter Ruth, Boaz devait être son parent. Il devait être un proche ce qui était le cas. Pour racheter Ruth, Boaz devait également être riche. Le verset 2:1 dit qu'il était un homme puissant et riche. Boaz était donc riche.

                  Ensuite Boaz devait également désirer racheter Ruth. Il n'était pas suffisant d'être un proche parent et d'être riche. Boaz devait aussi désirer racheter Ruth. Voici donc un homme qui est puissant, riche, qui est un proche parent et qui désire racheter Ruth ; il est donc pleinement qualifié pour la racheter. Pourtant, et c'est là où nous nous sommes arrêtés, il semble qu'il ait les mains liées. Malgré toute la cour qu'il lui a faite, il semble être le dos au mur. Il semble ne pas pouvoir faire aboutir son intention. Pourquoi n'en vient-il pas simplement aux faits? Il est suffisamment riche pour la faire vivre dans le luxe pour toujours. Pourquoi ne va-t-il pas simplement vers elle, pour lui demander de l'épouser, et pour qu'ils vivent heureux?

                    Mais au lieu de cela, bien que nous voyions qu'il essaie de la séduire, il semble si faible. C'est vrai qu'il lui propose de quoi manger et qu'il demande à ses serviteurs de la protéger, de s'en occuper, et qu'il commande aux glaneurs de laisser tomber exprès des épis à terre. Mais depuis avril (le début de la moisson de l'orge) jusqu'à mi-septembre (la moisson du blé), il l'observe. Bien qu'il l'aime tant, il la laisse venir travailler toute la journée, pendant que lui la regarde. Ce travail de glanage est à vous rompre le dos, et lui ne fait que la regarder toute la journée. C'est presque comme s'il n'avait pas le moyen de la secourir. Bien qu'il soit riche, bien qu'il soit un proche parent, et qu'il désire la prendre pour femme, bien qu'il ait toutes les qualifications, et qu'il fasse des efforts pour la séduire et la gagner, nous voyons que Boaz est retenu ; pourquoi? Qu'est-ce donc qui lui lie les mains?

                         C'est à ce stade que de nombreux croyants semblent être dans une grande impasse dans leur vie chrétienne. Ils voient finalement que tout n'est que vide en dehors de Bethléhem. Finalement leurs yeux s'ouvrent par la grâce de Dieu à travers ceux qui les visitent ; ils reconnaissent que la plénitude est en Christ seul, et ainsi ils retournent à Bethléhem. Mais ils ne savent pas comment entrer dans les bénédictions. Ils sont simplement là en train d'attendre Dieu. Dieu, Lui, fait tout ce qu'Il peut. Il leur fait la cour. Il essaie de les séduire. Il offre tout ce qu'Il a ; Il les protège, Il les surveille. Mais la plénitude des bénédictions n'est pas présente. Pourquoi? Eh! bien c'est ce que nous aimerions voir dans cette leçon.

Cela nous emmène au chapitre 3. Lisons les versets 3:1-18

« Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse. Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n'est-il pas notre parent? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l'aire. Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l'aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu'à ce qu'il ait achevé de manger et de boire. Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire. Elle lui répondit: Je ferai tout ce que tu as dit. Elle descendit à l'aire, et fit tout ce qu'avait ordonné sa belle-mère. Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds. Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. Et il dit: Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. Maintenant, ma fille, ne crains point; je ferai pour toi tout ce que tu diras; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi. Passe ici la nuit. Et demain, s'il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu'il le fasse; mais s'il ne lui plaît pas d'en user envers toi, j'en userai, moi, l'Éternel est vivant! Reste couchée jusqu'au matin. Elle resta couchée à ses pieds jusqu'au matin, et elle se leva avant qu'on pût se reconnaître l'un l'autre. Boaz dit: Qu'on ne sache pas qu'une femme est entrée dans l'aire. Et il ajouta: Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit: Est-ce toi, ma fille? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle. Elle dit: Il m'a donné ces six mesures d'orge, en disant: Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère. Et Naomi dit: Sois tranquille, ma fille, jusqu'à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui. »

                           Très bien, laissez-moi vous donner un petit plan de ce que nous verrons dans cette leçon. Bien entendu le coeur de ce que j'aimerais partager avec vous (et que je crois être le coeur du chapitre 3) est ce qui tient les mains de Boaz liées. Je l'ai mentionné la dernière fois, je veux parler de l'appropriation. Comment s'approprier le Seigneur? Comment réclamer tout ce qui nous appartient? Mais avant cela, j'aimerais voir quatre autres points avec vous. Il y a quatre principes que j'aimerais mentionner et qui sont en lien avec toute l'histoire. Dans un sens, ils sont liés les uns aux autres, mais dans un autre sens, ils ne le sont pas. Ensuite, après avoir vu ces quatre points, (je n'aimerais pas passer ce chapitre sans les mentionner), nous reviendrons et verrons plus en détail le principe de l'appropriation. Que le Seigneur nous donne de la lumière alors que nous parcourrons ce chapitre.

TOMBER AMOUREUX DU SEIGNEUR AVANT DE TOMBER 
AMOUREUX  DE SON FUTUR CONJOINT

                   Le premier point s'adresse à toutes les jeunes filles. C'est pour vous, mesdemoiselles. Dans chaque vraie histoire d'amour, l'histoire d'amour céleste vient en premier. Vous voyez, Ruth est tombée amoureuse du Seigneur, avant de tomber amoureuse de Boaz. Je peux vous dire que c'est une chose incroyable. En fait, l'inverse est également vrai. Boaz est tombé amoureux du Seigneur, avant de tomber amoureux de Ruth. Tomber amoureux d'un être humain est un fruit, un résultat de tomber amoureux du Seigneur. C'est du Seigneur dont ils sont tous les deux tombés amoureux, ce qui les a conduits ensemble. C'est Dieu qui a arrangé cette romance, c'est Dieu qui a arrangé ce mariage.

                       Les versets 1:11-14 nous montrent que Ruth était prête à ne plus se remarier. Naomi l'a mise en garde par rapport à cela. Elle faisait face à la possibilité de ne plus jamais se marier. Elle a accepté de donner son coeur au Seigneur. Mesdemoiselles, je vous encourage fortement à vous donner avant tout entièrement au Seigneur. Décidez cela en premier, et ensuite peut-être, si c'est Sa volonté, Dieu pourra vous faire rencontrer un Boaz. Mais recherchez d'abord le Seigneur.

OBÉIR A DIEU C'EST FAIRE UN PAS VERS LA VOLONTÉ 
DE DIEU POUR NOTRE VIE

                             Dans le même genre d'idée, voici le deuxième point. C'est pour vous, jeunes hommes ; c'est en lien avec Boaz. Boaz n'était pas non plus un « chasseur de femme. » Son cœur était centré sur le Seigneur. Pourquoi a-t-il laissé de quoi glaner dans son champ? Ce n'est pas parce qu'il espérait qu'une cendrillon viendrait dans son champ et qu'ainsi, il puisse trouver sa femme. Il a laissé de quoi glaner dans son champ parce qu'il désirait obéir à Dieu. Voici ce qui dit Lévitique19:9-10 « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. »

                            Dieu avait prévu ainsi de pourvoir aux besoins des pauvres gens. Il avait prévu qu'ils aillent dans les champs des juifs y ramasser tout ce qui tombait à terre. Si vous travailliez dans un champ en train de récolter de l'orge ou du blé, et qu'un épi tombe par maladresse, vous ne pouviez pas vous baisser pour le ramasser à nouveau. Il fallait le laisser au sol parce que Dieu savait qu'il y aurait des gens pauvres - des personnes qui ne pouvaient pas travailler ou qui n'avait pas de quoi manger. Dieu avait donc prévu qu'ils aillent ramasser les épis tombés à terre ; c'est ainsi qu'Il pourvoit aux besoins de l'étranger et du pauvre.

                           Le cœur de Boaz était décidé à obéir à Dieu ; c'est pourquoi il laissait les épis à terre. Il désirait obéir à Dieu. Lorsque votre coeur est décidé à obéir à Dieu, Dieu amènera une Ruth dans votre champ. Ne vous inquiétez pas au sujet de savoir qui viendra dans votre champ. Soyez simplement certains que votre cœur est décidé à obéir à Dieu. Vous voyez, c'est sur ce point qu'était fixé le cœur de Boaz, et Dieu s'est chargé de ce que la femme vienne dans son champ. Est-ce que vous réalisez cela? Chaque pas que vous faites vers l'obéissance est un pas de plus dans la volonté de Dieu pour votre vie, et cela inclut également la volonté de Dieu en ce qui concerne votre conjoint. Chaque fois que vous obéissez à Dieu, vous avancez dans la volonté de Dieu pour votre vie.

                      Je rencontre tellement de jeunes gens qui sont si frustrés au sujet de leur conjoint, ils me disent: « C'est facile pour toi de parler ainsi, parce que tu as déjà une épouse et une famille. Nous, nous n'arrivons même pas à trouver une personne chrétienne dans le coin. Nous ne trouvons personne»

                         Lorsque mon fils David est revenu de l'école biblique, il nous a confié qu'il était allé là-bas pour rencontrer la femme de ses rêves. Il est vrai que vous ne pouvez pas attraper un poisson dans une baignoire. Dieu pourvoira souvent à un conjoint à travers une institution chrétienne ou une communion chrétienne. Mais Dieu n'est pas limité par cela. Dieu n'est dépendant de quoi que ce soit. Dieu pourvoira à tous les besoins de tous les cœurs qui sont fixés sur lui, pour Lui obéir. Par conséquent, ne vous inquiétez pas au sujet de ces autres choses. Dieu amènera cela dans votre vie au bon moment. Proverbes 3:6 dit: « Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » Le mariage n'est pas un objectif. C'est l'obéissance à Dieu qui est un objectif, le mariage est un résultat de l'obéissance à Dieu.

                        Certaines personnes pensent que s'ils ne gardent pas leurs yeux ouverts sur les jeunes femmes ou les jeunes hommes, ils risquent de manquer « leur Ruth » ou « leur Boaz. » Non ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas si votre cœur est centré sur Christ. Lorsque vous centrez votre coeur sur Lui, lorsque vous tombez amoureux de Lui, alors Dieu arrangera les choses pour que vous trouviez un conjoint.

RUTH N'EST PAS INDÉCENTE

                          Le troisième point concerne les supposées indécence de Ruth et ivrognerie de Boaz dans ce chapitre. Commençons par Ruth. Laissez-moi commencer en vous disant clairement qu'il n'y avait rien d'indécent dans le comportement de Ruth à l'égard de Boaz. Je pense que c'est clair. Je ne désire pas passer trop de temps sur ce sujet mais comme certaines personnes mettent en doute leur moralité, et comme certains des plus beaux principes sont directement liés à cet événement, j'aimerais en dire quelques mots pour que les choses soient bien claires.

                      Laissez-moi vous donner cinq choses qui montrent que Ruth n'est pas indécente dans ces trois chapitres. Je ne vais en aucun cas essayer de l'excuser pour une des actions qu'elle a faites. Tout cela doit bien entendu être compris dans le contexte de sa culture. Si cela peut sembler un peu rude dans notre culture, c'était tout ce qu'il y a de plus pur et délicat dans sa culture.

                      Très bien, laissez-moi vous donner plusieurs raisons pour lesquelles je sais qu'il n'y a ici aucune trace d'indécence. Premièrement, je sais que Ruth est pure à cause de la raison pour laquelle le Saint-Esprit nous a donné le livre de Ruth. Si nous avons le livre de Ruth, c'est parce que Dieu désire purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Dieu ne va pas nous donner un livre impur pour purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Comme l'objectif de ce livre est la pureté, il me semble que l'auteur aurait omis le chapitre 3 s'il avait comporté des actions impures. C'est tout l'objet de ce livre.

                            Vous voyez, pendant que les juifs étaient en train d'oublier le Dieu vivant et vrai, et qu'ils faisaient ce qui semblait bon à leurs yeux, les païens s'approchaient du Dieu vrai et vivant et abandonnaient leurs idoles. Ruth était cent pour cent païenne. Boaz était cinquante pour cent païen. Savez-vous qui était la mère de Boaz? C'est Rahab la prostituée qui était la mère de Boaz. Par conséquent, il était 50 pour cent païen. La méthode de Dieu a souvent consisté à faire honte à ceux qui avaient de grands privilèges à travers ceux qui ont de petits privilèges. Toujours à nouveau, Dieu utilisera dans votre vie, et dans la mienne, ceux qui ont moins de lumière. Ils vivront au niveau de leur petite lumière et feront honte à ceux qui ont davantage de lumière. Cela a toujours été la méthode de Dieu.

                          Vous voyez, Dieu n'est pas lié à nos méthodes ordinaires pour arriver à Ses fins. Romains 11:33 dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » N'est-ce pas une chose incroyable que de voir comment Dieu a purifié la lignée de Christ? Il purifie la lignée de Christ en touchant le monde des païens, et en touchant le coeur d'une prostituée et le cœur d'une païenne. Il fait cela pour purifier la lignée issue d'Israël. Je pense que c'est une merveilleuse illustration. Voilà pour ce qui est de la première raison pour laquelle je sais que Ruth n'était pas indécente, c'est à cause de l'objectif du livre de Ruth.

                            La seconde raison est que tout ce que vous lisez au sujet de Ruth, tous ses faits et gestes montrent qu'elle n'était pas indécente. Si elle a agi de façon indécente ici dans le chapitre 3, alors elle a agi de façon très différente de la façon dont elle a agi dans le reste du livre. On rendait de Ruth le témoignage qu'elle était une femme vertueuse, une femme de caractère. Les versets 3:2-3 montrent qu'elle a agi dans un lieu public. Il y avait de nombreuses personnes présentes. Je sais qu'elle a fait sa demande à Boaz lorsqu'il faisait sombre, mais je pense que c'était pour ne pas embarrasser Boaz. Rappelez-vous qu'un proche parent n'était pas obligé de prendre la veuve de son frère. Il avait le choix. La loi ne l'obligeait pas à la prendre pour femme. A travers cela, Ruth donne donc à Boaz la liberté de l'accepter ou la rejeter.

                         Les versets 2:2,7 et 17 montrent à quel point Ruth était une fille travailleuse. Elle se levait tôt le matin et travaillait toute la journée. Le verset 2:14 dit qu'elle prenait une pause pour le déjeuner et qu'ensuite elle travaillait jusqu'au coucher du soleil. Le verset 2:12 montre qu'elle faisait confiance au Seigneur. Elle est venue s'abriter sous les ailes du Tout-Puissant. Bien qu'elle fasse confiance à Dieu, cela ne l'empêchait pas de travailler durement.
                       Il y a une signification spirituelle dans tout cela mais même du côté physique, nous trouvons l'enseignement que Dieu bénit le fait de travailler durement, et qu'Il est opposé à la paresse. Il y a ici bien entendu aussi un côté spirituel.

                        Veuillez noter le verset 2:17: « Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané. Il y eut environ un épha d'orge. » Cela illustre à quel point elle travaillait dur. Un épha était une mesure. Les commentateurs diffèrent sur ce que cela représente. Certains disent que cela fait 23 litres. D'autres que cela fait 1,5 litre. Personne ne sait vraiment. Pourtant Exode 16:36 dit: « L'omer est la dixième partie de l'épha. » Nous savons donc maintenant ce qu'était un épha. C'était 10 fois un omer. Peut-être que vous me direz: mais pourquoi est-ce si important? Je vais vous le dire.

                       Un omer est la quantité de manne que les juifs ramassaient chaque jour. Cela correspondait pour eux à leur consommation quotidienne. Ruth a ramassé un épha, 10 fois cela. En d'autres mots, elle ramassait assez en un jour pour pourvoir à ses besoins et à ceux de Naomi pendant cinq jours. Cela nous donne une illustration du travail qu'elle fournissait pendant la journée. Bien entendu, je pense que son sérieux dans les choses matérielles est une image de son sérieux dans les choses spirituelles.

                          Lorsque vous lisez ce qui est rapporté à propos de Ruth, vous voyez qu'elle était une femme humble. Le verset 2:2 dit: « Ruth la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. »

                  Voici une chose merveilleuse. Elle demande la permission à sa belle-mère d'aller travailler. Voici une femme qui était mariée, une veuve, qui demande à sa belle-mère la permission d'aller travailler. Pourtant la mort l'a libérée de son mari. Et cela l'a également libérée de la mère de son mari. Cela révèle donc quelque chose du caractère de Ruth parce qu'elle va tout de même demander la permission. La même chose est vraie dans le verset 2:7. Elle demande la permission de glaner dans le champ de Boaz. Elle n'avait pas besoin de demander. C'était un droit que Dieu lui avait donné. C'était la façon dont Dieu pourvoirait à ses besoins. Ces pauvres gens n'avaient pas besoin de demander. Ils pouvaient tout simplement aller dans les champs.

                      Cela nous montre le genre de femme qu'était Ruth. L'attitude de Ruth était du genre: « Je ne le mérite pas. » Vous voyez, elle n'avait pas l'habitude que certains ont et qui disent: « Je suis pauvre, et tu me dois quelque chose. » L'attitude de Ruth était: « Je suis pauvre mais cela ne te rend pas redevable envers moi. C'est une grâce, je ne le mérite pas. » Voilà quelle était l'attitude de Ruth. Au verset 2:10, elle tombe tout simplement sur sa face devant Boaz en signe de gratitude. Ensuite dans les versets 2:13-14, elle ne se permettait même pas de manger avec les autres serviteurs. Elle était si humble et se sentait si indigne. Par conséquent, lorsque les gens attaquent Ruth en disant qu'elle est indécente dans le chapitre 3, cela montre qu'ils n'ont pas bien lu tous les faits la concernant.

                        Dans le verset 3:10, nous avons les paroles de Boaz concernant sa décence. Il dit: « Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. » Je pense qu'il fait ici référence à son mari décédé. Vous voyez, elle était prête à épouser le parent le plus proche selon la loi de Dieu. Le premier témoignage dont il parle ici est ce qu'elle a fait envers son mari lorsqu'il vivait encore et à sa belle mère après qu'il soit décédé. Son dernier témoignage semble être le témoignage qu'elle rend à son mari décédé et à sa mémoire, pour lui donner une descendance à son nom et pour perpétuer ce nom de famille.

                    Comme Boaz dit qu'elle aurait pu rechercher des jeunes gens, la plupart des commentateurs pensent que Boaz devait être très vieux. Personne ne sait quel âge avait Boaz. Il semble, d'après le texte, qu'il pouvait être plus vieux qu'elle, mais lorsque le texte dit qu'il était le frère d'Élimélec, ce mot frère ne veut pas forcément dire frère. Cela peut également signifier cousin ou proche parent, par conséquent nous ne savons pas quel âge il pouvait avoir. Mais selon Boaz, elle aurait pu avoir le choix. J'ai pour idée qu'elle devait être une très jolie femme, travailleuse et vertueuse, mais elle ne recherchait pas les jeunes hommes riches. Elle désirait simplement aller vers le plus proche parent et accomplir ainsi la loi de Dieu.

                    Voici maintenant le troisième raison. Dans les versets 3:13-14, Boaz invite Ruth à se coucher à ses pieds jusqu'au matin. C'est cela qui dérange les gens. Cela n'est pas en lien avec une mauvaise idée qu'il aurait eu envers elle. C'était en fait pour sa protection et sa sécurité. Vous voyez, elle aurait pu être exposée à la disgrâce et au danger en retournant à sa maison à une heure aussi tardive. Je pense que lorsque Boaz dit: « Ne crains point. » au verset 2:11, cela inclut aussi la peur qu'elle avait d'être agressée ou violentée.

                     La quatrième raison pour laquelle je sais que Ruth avait un comportement décent est le témoignage que la Bible rapporte d'elle. Le verset 3:11 dit: « Toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. »

                      Au verset 2:11-12 son témoignage fait dire d'elle qu'elle était venue se réfugier sous les ailes du Tout Puissant. Elle avait un merveilleux témoignage, il n'y avait en elle aucune mauvaise pensée mais uniquement de la pureté et de la bonté, pour obéir à Dieu et pour accomplir Sa loi. Rien de suspicieux n'a été introduit dans la conversation de ceux qui allaient avoir le privilège de devenir les ancêtres de notre Seigneur Jésus. C'est une action très, très pure.

                        Finalement, et c'est bien évidemment la point le plus important, ce qu'elle a fait avait une signification symbolique. Il y avait un objectif et une signification dans tout cela. Vous voyez, lorsqu'un proche parent posait son manteau sur une jeune femme, c'était un symbole de protection et de sécurité. C'est comme s'il disait, je vais m'occuper de toi ; je vais te protéger.

                       Dans le verset 2:12 nous lisons que Ruth est venue se réfugier sous les ailes de Dieu. C'est le même mot qui est utilisé au verset 2:12 et 3:9 qui dit: « Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. » De la même façon qu'elle est venue sous les ailes de Dieu, elle est venue sous les ailes de Boaz. C'est le même mot, c'est exactement le même mot. En d'autres termes, lorsqu'elle se coucha aux pieds de Boaz et qu'elle a pris ce manteau, elle disait d'une façon symbolique, je réclame tout ce que représente ce manteau. Je réclame pour moi-même tout ce que tu es, Boaz. Tout cela n'était ni indécent, ni immoral. C'était la façon dont Dieu avait prévu qu'une veuve demande de l'aide à son proche parent.

               Ce manteau était comme celui de notre Seigneur Jésus en Marc 5. Vous rappelez-vous lorsque cette femme a tendu sa main pour toucher Son manteau? Pourquoi a-t-elle été guérie à ce moment-là? La réponse est parce que Jésus était dans le manteau, c'est pour cela. Sinon c'est juste un morceau de tissu. Lorsque Christ est dedans, cela a une signification. Cette idée du manteau représente tout ce que Boaz a, et lorsqu'elle a mis ce manteau sur elle, elle disait: « Je réclame tout ce que tu es et tout ce que tu as. C'était donc un acte symbolique. »

BOAZ N'EST PAS UN IVROGNE

                  Très proche de tout cela, il y également l'ivrognerie supposée de Boaz. Vous voyez, le verset 3:7 dit: « Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. » A partir de ce verset, certaines personnes disent qu'il était ivre. Mais il n'y a pas le moindre indice qu'il soit ivre. Le mot hébreux signifie joyeux, être bien disposé.

                  Voici un homme qui est si satisfait à la fin de la moisson qu'il a organisé une fête pour célébrer les bontés de Dieu. Rappelez-vous qu'il y avait eu une famine à Bethléhem, et Boaz se réjouit de ce que Dieu les ait visités et leur ait donné une si bonne récolte. Il ne faisait que célébrer les bontés de Dieu. Il ne faisait que louer Dieu. Il n'est pas ivre. Il est simplement heureux. Vous voyez, Ruth était en train de s'approprier Boaz, et Boaz était en train de célébrer Dieu. Il n'y a là aucun indice qui laisse supposer qu'il y ait eu quelque chose de mauvais en cela. Je pense qu'il était important de bien dégager le terrain avant d'entrer dans le vif du sujet.

                    Très bien, voici un petit point supplémentaire avant de parler de l'appropriation. Considérez le verset 2:3. Il y a là une petite expression que nous ne pouvons pas omettre.

SI MON CŒUR EST CENTRE SUR CHRIST, JE RENTRERAI DE FAÇON  NATURELLE DANS LA VOLONTÉ DE DIEU POUR MOI

                    « Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec. » Vous voyez, le monde utilise ses propres mots pour décrire cela. Il parle de chance ou de sort. Selon les personnes que vous rencontrez, elles pourront également parler de bonne étoile ou de la façon dont les choses s'arrangent d'elles-mêmes.

                   Mais il y a ici une chose incroyable et elle contient un principe de vie formidable. Cet évènement, (l'arrivée de Ruth dans le champ de Boaz), cette décision, cette chance, ont marqué un tournant dans sa vie. Cette simple décision qui a été de choisir le champ de Boaz plutôt qu'un autre a eu une influence sur son mariage, sur ses richesses, sur son union avec le peuple de Dieu, sur son association avec Israël, sur sa maternité et sur sa place dans la lignée de notre Seigneur Jésus-Christ. Le fait pour Ruth d'aller dans le bon champ a été si important que si elle ne l'avait pas fait, (et je parle comme un fou), Christ n'aurait pas pu naître!

               Ceci dit, s'agissant d'une décision si importante qui peut déterminer votre destinée, vous vous attendriez sûrement à ce que Dieu puisse au moins lui donner une direction très claire, comme une voix qui viendrait du ciel, une vision, un rêve ou qu'il envoie un prophète dans sa vie ou ce genre de signe. Quelque chose, quoi! En tous les cas, elle n'a pas tout raté en choisissant le mauvais champ. Combien il était important pour elle d'aller dans ce champ! Je puis vous dire qu'il y a en cela autant de beauté qu'il y a de mystère. Une fois que votre cœur est en Bethléhem, une fois que vous êtes revenus à Bethléhem et que vous vous êtes détournés de Moab, vous ne raterez pas le champ de Boaz. Je puis vous dire qu'il y a beaucoup de réconfort dans cette chose. Dieu y veillera.

                     Dieu utilise toujours à nouveau ce principe dans la Bible. C'est la « chance » qui a fait que Rachel et Jacob se sont rencontrés. C'est la « chance » qui a fait venir la fille de Pharaon près de la rivière et trouver Moïse. C'est la « chance » qui a fait que le bébé a crié. 1 Roi 22:34 nous dit de quelle façon Achab, le roi d'Israël, est mort. Voici comment il est mort: « Alors un homme tira de son arc au hasard, et frappa le roi d'Israël au défaut de la cuirasse. »

                       Vous voyez, nous soulignons souvent le fait que trouver la volonté de Dieu est essentiel. Nous en faisons quelque chose de si important, une telle priorité. Nous insistons sur l'importance d'être sûr d'être dans le cercle de la volonté de Dieu, et de ne pas en dévier. Une fois que votre coeur est centré sur Christ, vous ne pouvez pas manquer Sa volonté. Dieu a ordonné vos pas. Vous n'avez pas à tomber dans la panique chaque fois que vous prenez une décision. Vous n'avez pas besoin de devenir paranoïaque comme si vous alliez manquer votre destinée, rater la volonté de Dieu pour votre vie ou le champ de Boaz. Je vais le dire de la façon dont c'est dans mon coeur. Une fois que votre cœur est centré sur Christ, vous allez rentrer de façon naturelle dans la volonté de Dieu. Cela deviendra partie intégrante de votre vie. Vous n'avez pas à suer à grosses gouttes ou à vous inquiéter à ce sujet.

                  Ruth n'avait aucune idée des conséquences liées à son choix en ce qui concerne le champ. Quelle importance cela fait pour une pauvre veuve étrangère de glaner quelques épis d'orge dans un champ plutôt que dans un autre? Quelle pouvait en être l'importance pour elle? Elle n'avait aucune idée que Dieu avait arrangé cette décision, et que cela mettait en jeu la destinée d'Israël, le futur et le monde. Elle ne le savait pas, elle ne l'a pas non plus raté. Tout s'est bien passé parce que Dieu gérait toutes choses. Elle a agi de la manière la plus logique, sans plan préalable, sans aucune arrière-pensée et elle s'est trouvée à la bonne place. Dieu nous a donné une tête et un bon sens, et nous devrions utiliser cela lorsqu'il s'agit d'être guidé. C'est habituellement de cette façon que Dieu nous guide. Habituellement il n'y a pas de fanfare, pas de voix dans le ciel et aucune lumière. Dieu dirigera simplement nos décisions de chaque jour et vous finirez par vous trouver au bon endroit.

                  Cela semble froid et détaché. Vous allez ici, vous faites cette visite. Vous prenez ce livre, vous allumez votre radio, vous écoutez cette cassette. Vous vous asseyiez à côté de cette personne. Vous allez ici, vous parlez avec cette personne, vous écrivez cette lettre ou appelez cette personne. C'est de cette manière que Dieu accomplit votre destinée. C'est de cette manière que Dieu accomplit Son Histoire de rédemption dans votre vie. Nous prions au sujet de tant de décisions et nous agonisons au sujet de tant de décisions, et cela honore Dieu si nos coeurs désirent simplement faire Sa volonté. Mais ce sont ces petites choses qui vont constituer la grande histoire de rédemption lorsqu'elle sera finalement écrite.

RÉCLAMER CE QUI EST A NOUS EN CHRIST

                   Ceci étant dit, prenons le chapitre 3 et allons au coeur de notre sujet. Nous sommes arrivés à la merveilleuse cour que Boaz fait à Ruth. Retournons à l'histoire. Boaz (je parle comme un fou) apparaît tellement embarrassé pour agir. Il semble que ses mains soient comme attachées ensemble. Mais qu'attend-t il? Pourquoi n'agit-il pas? Pourquoi la regarde t-il jour après jour travailler aussi dur? Eh! bien, la réponse se trouve dans la loi du parent ayant droit de rachat.

                     Laissez-moi vous donner un petit détail sur cette loi et ensuite vous montrer de quelle manière Ruth se l'est appropriée. Voici ce que dit Deutéronome 25:5-10: « Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. Le premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. Si cet homme ne veut pas prendre sa belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens, et dira: Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas épouser par droit de beau-frère. Les anciens de la ville l'appelleront, et lui parleront. S'il persiste, et dit: Je ne veux pas la prendre, alors sa belle-sœur s'approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied, et lui crachera au visage. Et prenant la parole, elle dira: Ainsi sera fait à l'homme qui ne relève pas la maison de son frère. Et sa maison sera appelée en Israël la maison du déchaussé. » Voilà qu'elle était la loi du parent ayant droit de rachat.

                  Certaines personnes disent: « Oh, quelle merveilleuse loi. Quelle belle protection pour les veuves. » C'est vrai que c'est une merveilleuse loi pour les veuves, mais c'est une loi assez lourde pour celui qui rachète. Personne ne désirait jouer ce rôle. Personne ne désirait prendre chez lui la femme de son frère décédé. Personne ne désirait hériter des dettes contractées par quelqu'un d'irresponsable. Ils pensaient que si quelqu'un avait des dettes, il était préférable de le laisser attendre jusqu'au jubilé pour qu'il puisse ensuite voir sa dette remise. Parce que celui qui rachetait pouvait souvent n'en retirer aucun avantage.

                       Si quelqu'un rachetait une terre, il devait plus tard la redonner à la personne à qui elle appartenait. Si quelqu'un rachetait des personnes esclaves, c'était pour ensuite les libérer, et non pas pour qu'ils travaillent pour lui. Si quelqu'un rachetait l'épouse de son frère, c'était pour lui donner une descendance, et l'héritage qui allait avec devait être porté au nom du frère défunt. Une personne qui rachetait n'avait rien à gagner dans cette transaction. Personne ne désirait être un proche parent ayant droit de rachat.

                    Dieu avait prévu cette loi et c'est l'épouse qui devait prendre l'initiative d'amener son plus proche parent devant le tribunal. Ce n'était pas pour faciliter les relations dans la famille. Il arrivait souvent que les personnes acceptent de racheter une veuve juste pour en retirer un peu de fierté, et se faire un grand nom. Si quelqu'un le faisait, c'était donc plus pour la gloire. La veuve faisait comparaître son plus proche parent devant le tribunal et demandait à ce qu'il la rachète, elle et ses terres. Mais cela n'était souvent pas trop efficace. Si le parent ne désirait pas racheter la veuve, cette dernière pouvait lui prendre sa chaussure et lui cracher au visage. C'est la seule chose qu'elle pouvait faire. Elle n'avait pas la possibilité de le mettre en prison. Elle pouvait simplement lui faire subir une honte publique et ainsi l'embarrasser. C'était parfois pour éviter cet affront qu'un homme acceptait de racheter une veuve.

                       Ruth n'a pas eu à « traîner » Boaz devant le tribunal. Personne ne désirait être un parent ayant droit de rachat à part Boaz. Boaz ne pouvait pas attendre. Boaz était tellement anxieux et en cela, il est bien entendu une image de notre Seigneur Jésus. Voilà le sujet de la scène qui s'est passé cette nuit-là. Ruth n'a pas eu à pousser Boaz devant le tribunal. Elle avait juste besoin de le lui suggérer en privé, et il allait passer à l'action. C'est presque incroyable de lire cela. C'est même comique lorsque vous commencez à voir ce qui se passe à ce moment-là.

                    Selon la loi du parent ayant droit de rachat, ce n'est que lorsque la veuve demandait de l'aide à son plus proche parent que ce dernier pouvait agir. C'est cela que Ruth devait faire. Elle devait se l'approprier. Elle devait le réclamer. Elle devait dire: « Je désire que tu le fasses. » Ensuite c'était bien entendu à lui d'agir. Mais elle devait d'abord le faire. C'est sur cela que Boaz comptait. Selon la loi, malgré tout son amour, malgré toute la cour qu'il lui a faite, il ne pouvait pas agir avant qu'elle ne réclame son intervention.

                      Il y a plusieurs principes liés au fait de réclamer et de demander qui sont illustrés dans le cas de Ruth. Rien n'est plus important que d'apprendre à nous approprier Christ. De nombreux chrétiens tournent en rond sur ce point. C'est si difficile pour eux. Ils se demandent: « Mais qu'est-ce que cela signifie? Quelle est le rôle de la foi? » et ainsi de suite. Ils pensent que c'est si profond, si difficile. Mais en réalité, c'est on ne peut plus simple. Que Dieu nous donne Sa grâce alors que nous découvrons les principes dans la vie de Ruth?

LA FOI EST UNE QUESTION DE LA VOLONTÉ, PAS DES 
SENTIMENTS  OU DES PENSÉES

                       Réclamer et s'approprier ce qui est à nous est une grande part de la victoire et il est triste de dire qu'un grand nombre d'enfants de Dieu n'ont tout simplement jamais appris à s'approprier Christ. Laissez-moi juste vous exposer tout cela en tant que principe. Premièrement: réclamer, s'approprier est une question liée à la volonté. Voilà pour le premier principe. Demander par la foi est une question de volonté. Il ne s'agit ni d'une question de pensée, ni d'une question d'émotion.

                     Très bien, illustrons cela avec Ruth. Imaginons que nous disions à Ruth qu'elle ne peut pas demander à Boaz qu'il soit son mari avant que cela semble raisonnable, sensé et logique. Pensez-vous qu'elle serait venue? Vous voyez, elle était une Moabite. Et Deutéronome 23:3 dit: « L'Ammonite et le Moabite n'entreront point dans l'assemblée de l'Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité. » Il y avait une malédiction spéciale sur les Moabites parce qu'ils sont nés d'une relation incestueuse entre Lot et sa fille.

                   Laissez-moi vous poser cette question. Si vous étiez Ruth, oseriez-vous imposer cela à Boaz? Aucun de vos descendants n'a le droit d'entrer dans le temple de Dieu pendant les 10 générations à venir. Oseriez-vous demander une telle chose? Cela ne serait pas raisonnable.

                    Si l'appropriation était une question d'intelligence, de logique et de raison, elle ne serait jamais venue. Vous voyez, c'était une Moabite maudite. Elle était veuve. Elle était étrangère. Elle n'était qu'une ouvrière. Elle était pauvre. Si vous étiez une étrangère vivant en dehors de l'alliance d'Israël (et à cette époque, cela signifiait quelque chose), et que vous soyez pauvres, oseriez-vous aller chez le puissant et riche Boaz pour lui dire: « Je demande tout ce que tu es et tout ce que tu as. » Elle serait plutôt très embarrassée d'agir ainsi. Cela ne serait pas raisonnable. Que pourrait-elle lui offrir?

                   Et, de plus, il y avait un parent qui était plus proche que Boaz. Il était si déraisonnable pour Ruth d'aller vers Boaz. Je suis certain qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour faire ce pas. Bien entendu dans les coulisses, Naomi a tout fait pour que les deux aillent ensemble.

                    Il y a également cette possibilité, comme beaucoup l'ont fait depuis, que Ruth ait pu penser que Boaz allait mal interpréter sa démarche. Elle aurait pu se dire qu'il allait peut-être penser qu'elle venait pour une raison impure, et qu'au lieu de la recevoir, il allait peut être se désintéresser complètement d'elle. Mais la foi est une question de volonté. Et, bien que vous puissiez avoir de nombreux doutes intellectuels, et que les choses ne semblent pas être raisonnables, cela n'a rien à voir avec la foi.

                 Certaines personnes disent que si vous avez la foi, vous ne serez jamais anxieux, que vous n'aurez jamais de doute. Ils disent: « Faites confiance à Jésus! N'ayez pas de doute. Ne soyez pas effrayés. » Personnellement, cela fait des années et des années que je fais confiance à Jésus et cela fait des années et des années que j'ai des craintes. Savez-vous ce que Boaz a répondu à Ruth? Il lui a dit: « Ne crains point! » Savez-vous pourquoi? Parce que ses petits genoux s'entrechoquaient. Elle avait peur lorsqu'elle est venue vers Boaz. Vous voyez, c'est une bénédiction de savoir que la peur n'est pas une question liée à la raison. Je peux avoir des doutes intellectuels et faire confiance à Jésus en même temps. Je peux avoir des peurs émotionnelles, de l'anxiété, être nerveux et faire confiance à Jésus en même temps.

                      Vous savez, c'est drôle, mais chaque que fois que j'enseigne, peu importe le moment ou le lieu, j'ai comme mal à l'estomac. A l'école biblique, on m'a dit qu'il y avait trois raisons pour lesquelles je pouvais être anxieux. Cela peut être dû à un manque de préparation, et c'est un péché. Cela peut être dû à de la fierté, et c'est un péché. Cela peut être dû à un manque de confiance en Jésus et c'est un péché. Et ils ont ajouté qu'il n'y avait aucune autre raison pour laquelle on pouvait être nerveux.

                    Cela m'a tourmenté pendant longtemps. Mais j'ai découvert une autre raison: les émotions. Je ne vis pas par les sentiments. Peu importe à quel point je deviens nerveux. Je ne vis plus par les sentiments, je sais que Dieu est avec moi. Je le sais. Je n'ai nul besoin de sentir Sa présence. Je sais qu'Il est avec moi. La nervosité est simplement un sentiment, et le point que je veux souligner est que vous pouvez connaître cela et cependant avoir Jésus. Et vous pouvez aussi avoir des doutes intellectuels.

                   Vous rappelez-vous ce qui est arrivé alors que Paul naviguait vers Rome? Il était dans un bateau avec 270 autres prisonniers et le bateau a fait naufrage. Les soldats ont eu peur que les prisonniers s'échappent, et ont donc eu l'intention de les tuer. Mais Paul leur avait révélé que Dieu était venu vers Lui, et lui avait dit que personne n'allait mourir, et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Après cela, ils ont sauté dans l'eau et se sont accrochés à quelque chose qui flottait pour regagner la plage.

                 Peut-être que quelqu'un viendra et dira: « Je ne peux pas avoir la foi. Je ne pourrai jamais être une oasis dans le désert. Je ne sais pas si je peux croire qu'un âne puisse parler. Je ne sais pas si je peux croire qu'un poisson peut avaler un homme. » On peut alors lui demander: « Mais qu'est-ce que tu crois? » Et il répondra sûrement: « Je crois Jean 3:16. » On peut alors lui répondre: « Très bien, viens « jusqu'à la plage » avec cela. Avance avec la lumière que tu as. » Nous avons besoin de nous rattacher à quelque chose qui puisse nous porter jusqu'à la plage. Avançons avec la lumière que nous avons. Ce n'est pas grave si vous avez des doutes intellectuels. Une fois que vous avez mis votre confiance en Jésus, tout se mettra à sa juste place. Mais vous pouvez faire confiance à Jésus même avec vos doutes intellectuels et vos émotions incontrôlées, parce que la foi s'appuie uniquement sur notre volonté. La foi est toujours une question liée à la volonté.

                     Réclamer, demander est une question de volonté. C'est quelque chose que les parents ne peuvent pas faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que votre maman peut faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que vos frères et sœurs en Christ peuvent faire pour vous. C'est vous qui devez vous approprier votre proche parent. C'est une question uniquement de volonté. Aussi déraisonnable que cela puisse paraître, c'est à nous de le faire.

LA FOI EST UNE QUESTION DE RÉVÉLATION

                     Très bien, deuxième chose. Ce n'est pas uniquement une question de volonté, mais c'est également une question de révélation. Vous voyez, Ruth a agi sur la base d'une parole claire de Dieu. Elle a reçu une révélation. Elle a pris ce qui a été écrit, ce qui a été révélé. Ruth n'a pas inventé son droit à aller chez Boaz. C'est Dieu qui avait prévu qu'elle pouvait y aller. C'est Dieu qui avait donné une parole à ce sujet. La foi se base toujours sur une parole de Dieu, une révélation. Lorsque l'on a clairement vu, on peut venir et réclamer la révélation.

                   Il fut un temps où je pensais que pour avoir la foi, je devais supplier Dieu. Mais la foi, ce n'est pas supplier Dieu. Avant je pensais que si je croyais assez fort, alors je pourrais rendre la chose vraie. Mais la vérité est la vérité parce que c'est la vérité. Je suis crucifié avec Christ. Vous ne pouvez pas rendre cela réel en y croyant. C'est vrai, que vous le croyez ou non. Vous êtes crucifiés avec Christ. La foi ce n'est même pas seulement supplier, ce n'est pas non plus demander. C'est prendre, c'est saisir.

                 Je me rappelle lorsque cela a commencé à toucher mon coeur. J'étais en train d'étudier Éphésiens 6 et l'armure de l’Évangile. A cette époque je désirais être un chrétien, mais je considérais l'armure comme un ensemble de pièces. Je voyais la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice et le casque du salut. Je considérais cela comme autant de pièces séparées. Mais lorsque j'ai commencé à étudier l'armure de l’Évangile à la lumière de son arrière-plan, j'ai commencé à comprendre ce qui arrivait.

                En fait, l'apôtre Paul regardait le garde romain dans son armure et disait que c'était comme le chrétien dans son Dieu. Le romain dans son armure ressemble au chrétien dans son Dieu. Vous voyez, il n'y a pas de nombreuses pièces. Il s'agit de revêtir l'armure de Dieu. Lorsque l'on parle d'une pièce de bois, on veut dire par-là que la substance est le bois. Lorsque l'on parle d'un lingot d'or, on veut dire par-là que la substance est l'or. Lorsque l'on parle d'une barre de fer, on veut dire par-là que la substance est le fer. Lorsque l'on parle de l'armure de Dieu, on veut donc dire par-là que la substance est Dieu. C'est alors que j'ai commencé à voir que l'armure était Dieu! Ce n'était pas différentes pièces, comme la foi, la vérité, la justice et ainsi de suite. Il s'agit simplement de Dieu. Il s'agit de revêtir Dieu. (cf. Romains 13:14)

                     Alors que je lisais, il y a un autre mot qui a touché mon coeur. C'est « Prenez l'armure de Dieu. Prenez l'épée de l'Esprit. Prenez le casque du Salut. » Je pouvais prendre toute l'armure de Dieu. Je n'avais pas à demander. Vous n'avez pas à supplier. Vous n'avez pas à agoniser. Vous avez juste à la prendre. Voilà la seconde caractéristique d'une véritable appropriation. Je viens avec une parole de Dieu, et ensuite je la prends. Je ne fais que m'y accrocher. Le Seigneur le dit et je le crois. Je puis réclamer tout cela pour moi.

                     Voici un autre aspect qui est important pour la victoire. Il y a un paradoxe dans presque chaque vérité de Dieu. Lorsque vous pensez à l'appropriation, vous pensez presque toujours à prendre, à recevoir ou à réclamer. Vous pensez à prendre tout ce que Dieu est. Mais il y a une autre facette à cela. Dans les versets 3:7-8, Ruth se met dans une situation très dangereuse. C'est également une place de soumission. Mesdames rappelez-vous du jour où vous avez fait votre voeu. La personne qui vous a mariée vous a demandé: « Voulez-vous prendre cet homme? » Il s'agit là de prendre. Ensuite il a dit: « Voulez-vous l'aimer, l'honorer, le servir, lui obéir. » Cela ne résonne pas comme si l'on recevait quelque chose, mais plutôt comme si l'on donnait quelque chose.

                   Voilà quel est le principe ici. Vous voyez, pour pouvoir réclamer Boaz, Ruth a dû se mettre dans une position de vulnérabilité. Au verset 3:11 lorsque Boaz dit: « Ne crains point. » Il la rassure sur le fait qu'il ne lui fera aucun mal. Si jamais vous aviez besoin d'une image de la peur, d'une image de quelqu'un sans défense, Ruth est cette image. Tout cela lui faisait très peur. C'était effrayant. Vous voyez, c'est une grande part de notre appropriation de Christ. C'est une grande étape dans l'appropriation de Christ. Il s'agit de se jeter aux pieds de Christ, sans en craindre les conséquences.

                  Je me rappelle du moment où j'ai commencé à m'approprier cela, mais il y a encore beaucoup de terrain à parcourir. Je ne désire nullement faire croire que je suis arrivé quelque part. Mais je me rappelle lorsque j'ai, pour la première fois goûté à l'appropriation. Une de mes craintes était que cela allait me faire mal. J'avais si peur de Dieu. J'avais si peur de me soumettre parce que je pensais qu'Il allait me forcer la main. Je pensais réellement que Dieu allait me faire mal. J'avais peur de Lui remettre toutes choses parce que je ne savais pas ce qu'Il allait faire. Je pensais qu'Il allait peut-être m'envoyer sur un champ missionnaire quelque part, et que j'allais devoir apprendre une langue étrangère. J'avais si peur de Dieu. J'avais peur qu'Il me force à faire quelque chose que je n'aimais pas. Qu'il me « violente en quelque sorte. » Cela a été très dur pour moi de surmonter cela.

                      Bien entendu, maintenant je sais que la chose la plus sûre que j'ai jamais faite dans ma vie, a été de déposer entièrement ma vie aux pieds de Christ parce que maintenant je connais un peu mieux ce qu'il y a sur Son cœur et Il me dit aussi: « Ne crains pas. Je ne désire pas te blesser. Je t'aime. Je ne te veux aucun mal. Je ne vais pas te « faire violence ». Je ne vais pas te forcer. » C'est cela l'appropriation. L'appropriation c'est venir avec votre volonté même si cela ne semble pas raisonnable. C'est venir à cause de la parole de Dieu et simplement prendre et en même temps s'abandonner à Lui, étant ouvert, vulnérable comme une victime, aux pieds de Celui qui a une puissance parfaite sur vous pour faire tout ce qu'Il désire faire.

                 Voilà le commencement pour être une oasis. Lorsque Ruth a fait cela, les chaînes sont tombées des bras de Boaz. Il n'était plus lié; plus rien ne l'empêchait d'agir. La première chose qu'il a dit après qu'il ait su qui elle était c'est: « Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ne crains point. Je ne vais pas te faire de mal. » Maintenant Boaz est libre d'agir. C'est maintenant presque amusant de voir comment il agit. Il est maintenant libre d'agir comme un proche parent. Il attendait cela depuis le mois d'avril, et nous sommes maintenant en septembre. Il a attendu et désiré cela, et maintenant il est libre d'agir.

                     Les versets 3:15 dit: « Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. » Les commentateurs ne savent pas trop quoi penser de ce passage. Ils ne savent pas ce que représentent six mesures d'orge. Ils ne savent pas comment interpréter cela. Qui est retourné dans la ville? Ruth avec ses mesures? Que représentent donc ces six mesures?

                S'ils ne savent pas comment le considérer, c'est qu'ils ne savent pas quel pronom utiliser, car cela représente une charge importante à porter. Deux des commentaires dont je dispose disent que Dieu a donné une force surhumaine à Ruth comme Il l'a fait pour Samson afin qu'elle puisse porter ses six mesures jusqu'à la maison. Est-ce que vous voyez ce qui est arrivé? Ne sachant que faire, (je parle ici comme un insensé) dès que Boaz fut libre d'agir, il versa plein de bénédictions sur Ruth. Il lui versa une telle quantité de grain que mes commentateurs ne savent tout simplement pas quoi faire avec tout cela.

                   Certains disent que tous les serviteurs de Boaz ont aidé Ruth à porter le tout jusqu'en ville, et d'autres que c'est Dieu qui lui a donné des forces surnaturelles. Certains disent que Boaz l'a aidée à porter. De toute manière, c'est clair. Elle a reçu davantage cette nuit que ce qu'elle n'a jamais glané dans le champ.

                     Dès qu'elle est libre, comme un avant-goût d'une gloire future, il lui accorde tout cela et lui dit: « Maintenant reste tranquille et regarde ce que je vais faire pour toi. » Et il lui donne un présent comme avant-goût. Elle a maintenant tout cela et elle rentre à la maison. Arrivée à la maison, Naomi lui demanda: « Comment s'est passée la nuit? » Ruth lui montre tout ce que Boaz lui a donné. Et maintenant Naomi lui dit de faire quelque chose, qu'elle n'a jamais fait d'après le récit. Naomi lui dit: « Reste tranquille et repose-toi parce qu'il ne se reposera pas avant que tu ne te reposes. »

                   Cela a été pour Ruth le début d'une merveilleuse expérience. Dans notre prochaine leçon, nous verrons comment Boaz balaie tous les obstacles légaux qui se dressent entre eux pour se marier. C'est maintenant au tour de Boaz de travailler. De son côté, Ruth n'a qu'une chose à faire maintenant. Une chose qu'elle n'a jamais faite auparavant. Elle reste tranquille. Lorsque Naomi a envoyé Ruth au début elle a dit: « Il te dira lui-même ce que tu as à faire. » Et c'est ce qu'il a fait. Qu'est-ce qu'il lui a dit? Le verset 3:11 dit: « Je ferai pour toi. » Elle est sur le point d'apprendre la leçon de la vie victorieuse qui est « Reste tranquille, je le ferai pour toi. » C'est ainsi que Boaz part au travail et qu'il lui donne ce présent en tant qu'avant-goût.

                      Je me rappelle lorsque je suis entré pour la première fois dans cette chose. Le Seigneur a déversé tant de grâce sur moi. Tous les endroits où j'allais dans la Bible semblaient être vivants pour moi. Toute la vie chrétienne est devenue vivante alors que je me l'appropriais. Dieu nous appelle à être une « oasis dans le désert. » Il fait tout ce qu'Il peut faire, mais vous devez vous l'approprier. Vous devez vous approcher sur la base d'une parole, avec votre volonté, et vous abandonner totalement à Ses pieds, et ensuite vous tenir tranquille et regarder ce qu'Il va faire.

Prions:
 
                      Père, combien nous Te louons pour tous les évènements qui nous ont amenés à ce moment de notre vie. Nous Te louons pour les jours qui viennent parce que nous avons un tel proche parent, et nous savons que nous serons toujours à nouveau guidés dans le champ de Boaz. Nous ne pouvons pas rater notre destinée. Fais-nous la grâce de pouvoir nous approprier Christ, tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il a de telle sorte que nous puissions devenir une oasis dans le désert qui apporte Christ à un monde affamé. Nous Te prions de manifester ces choses dans nos cœurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc.  Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse