vendredi 8 novembre 2019

(3) RUTH - CHAPITRE 3 Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre troisième leçon sur ce merveilleux livre de Ruth.

Prions:

                   Père, Tu sais où nous en sommes. Tu sais tout de nos vies. Tu sais tout de notre relation avec Toi, et Tu sais comment mettre toutes ces choses ensemble. Nous Te demandons de nous instruire tout spécialement alors que nous partageons quelques vérités au sujet de l'appropriation. Enseigne-nous comment nous approprier et nous saisir de Toi. Nous Te prions de nous guider dans ce merveilleux livre de Ruth. Nous Te le demandons au nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                  Prenons le troisième chapitre du livre de Ruth. Laissez-moi vous donner un résumé de ce que nous avons déjà vu. Nous sommes en train d'étudier le merveilleux livre de Ruth. Le message de Ruth s'appuie sur trois faits historiques. Premièrement l'histoire de Ruth prend place à l'époque des Juges. Ruth 1:1 dit: « Du temps des juges. » Ce détail nous montre à quel point Ruth était comme une oasis dans le désert, parce que le temps des Juges était une époque terrible. C'était un temps de rébellion ; Israël vivait loin de Dieu. C'était une époque de péché, chacun en Israël faisait ce qui lui semblait bon. Il n'y avait pas de roi en Israël.

                     Ils ont vécu 350 ans de cette façon. Cela fut un cauchemar dans l'histoire d'Israël. Cette époque est appelée le moyen âge d'Israël. Pourtant, au milieu de cette époque terrible, de tous ces péchés et de toute cette rébellion, il y avait Ruth, Boaz et Naomi, les protagonistes d'une pure histoire d'amour. Cette histoire est comme un diamant brut, comme une oasis dans le désert. Dieu décrit Ruth en ces termes pour illustrer le fait qu'Il peut, à partir de nous et de nos vies, faire une oasis dans le désert. Dans chaque désert moral où Jésus-Christ est connu en réalité, il y a une oasis dans le désert, et cela fait partie du grand message de Ruth.

                   Le second fait sur lequel repose le message de Ruth est « le comment. » Comment Dieu peut-Il créer une oasis dans le désert? Dans le livre de Ruth, l'histoire tourne autour de la séduction, du mariage et d'une union intime entre Boaz et Ruth. Vous voyez, Boaz est le parent ayant droit de rachat qui a racheté Ruth la païenne pour qu'elle soit sa femme. Ruth était une oasis dans le désert à travers sa relation avec Boaz, et bien sûr, la contrepartie spirituelle est exactement la même. Je peux devenir une oasis dans le désert spirituel de l'immoralité et de la défaite à travers une relation avec Christ, le parent qui me rachète.

                        Le troisième fait sur lequel repose Ruth et son message réside dans la façon dont le livre se termine: le dernier mot du livre de Ruth est David. C'est le point culminant du livre, c'est son apogée. Toutes les choses avancent, vers la fin de Ruth: le fruit ; la contribution de Ruth à l'histoire de la rédemption; la contribution de Ruth au monde. Elle a donné David au monde, ce qui signifie qu'elle a donné au monde le livre des Psaumes, en tout cas la plupart. Elle a donné au monde un chant. Mais ce n'est pas sa contribution principale. Sa contribution principale est qu'elle a donné un Sauveur parce qu'elle fait partie de la lignée du Messie, le Seigneur Jésus est venu en raison de Ruth.

                  C'est en réunissant ces trois faits ensemble que vous avez le message de Ruth. Ruth est comme une oasis dans le désert, (en raison de notre relation avec notre « parent céleste »), qui a pour résultat de donner un Sauveur au monde. Voilà le message de Ruth. Dans nos deux dernières leçons, nous avons parlé de la façon dont le Seigneur manifeste cela dans nos vies. Nous avons vu, qu'en tant qu'individu et en tant que Son corps, Il fait de nous une oasis dans le désert.

                     Le point de départ essentiel que l'on trouve dans le chapitre un, pour devenir une oasis dans le désert est résumé dans ce simple mot Bethléhem. Dans le livre de Ruth, Bethléhem est une place de plénitude. C'est la maison du Pain. C'est là où ils ont commencé. Ils ont commencé à Bethléhem. Mais ils ont quitté la plénitude pour chercher la plénitude. Malheureusement, lorsque vous quittez la plénitude pour trouver la plénitude, vous ne trouvez que le vide.

                      Élimélec, Naomi et leur deux enfants Machlon et Kiljon ont quitté l'endroit de la plénitude à cause de la famine, parce qu'ils disaient qu'il n'y avait pas de pain dans la Maison du Pain. Ils ne comprenaient pas ce qu'était la plénitude et ils partirent pour se rendre à Moab. Ils y passèrent 10 ans et y versèrent quantité de larmes jusqu'à ce que Dieu ouvre les yeux de Naomi. Elle regarda vers Bethléhem qui avait reçu la visite de Dieu et vit qu'il y avait une bénédiction dans le pays de la plénitude, et elle décida donc de retourner à Bethléhem. Dès que « son pied toucha » la route qui mène à Bethléhem, dès qu'elle décida dans son cœur de repartir vers cette ville, Dieu commença à changer la malédiction en bénédiction, et c'est à ce moment que Naomi conduisit Ruth, sa belle-fille vers le Sauveur, laquelle confessa: «Ton Dieu sera mon Dieu.»

                    Le point de départ pour une vie de victoire et pour être une oasis dans le désert est toujours Bethléhem, la plénitude. Bien entendu, Bethléhem n'est qu'une image de notre Seigneur Jésus-Christ. La plénitude n'est pas un objectif, la plénitude est un point de départ. Dans ce livre, c'est le fruit qui est l'objectif. Nous avançons vers la manifestation du Seigneur en nous pour Le donner au monde, mais tout cela commence avec la plénitude. Il y a un millier de raisons pour lesquelles nous pouvons être amenés à quitter la plénitude et aller en Moab. Peut-être que nous essayons de trouver la plénitude dans les dons spirituels, dans le service chrétien, dans la communion chrétienne, dans l'éducation ou dans quelque chose comme cela ou encore dans le monde. Dans tous ces cas, nous quittons la plénitude et nous ne trouvons que le vide. Mais nous pouvons revenir et revenir, et alors c'est le début pour être une oasis dans le désert.

                       La dernière fois, nous nous sommes arrêtés à un moment plein de suspense. Le chapitre 2 nous présente la cour que Boaz fait à Ruth. Dans tout ce livre, Boaz est une image de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans notre prochaine leçon, nous verrons à quel point Boaz est une merveilleuse image de notre parent qui nous a rachetés. Son nom signifie force. La force est en Lui. Lorsque Salomon a construit le temple du Seigneur et qu'Il a fait un grand pilier de bronze de 10,50 mètres, il l'a nommé Boaz. C'était le nom du pilier en face du temple.

                      Afin d'être qualifié pour racheter Ruth, Boaz devait être son parent. Il devait être un proche ce qui était le cas. Pour racheter Ruth, Boaz devait également être riche. Le verset 2:1 dit qu'il était un homme puissant et riche. Boaz était donc riche.

                  Ensuite Boaz devait également désirer racheter Ruth. Il n'était pas suffisant d'être un proche parent et d'être riche. Boaz devait aussi désirer racheter Ruth. Voici donc un homme qui est puissant, riche, qui est un proche parent et qui désire racheter Ruth ; il est donc pleinement qualifié pour la racheter. Pourtant, et c'est là où nous nous sommes arrêtés, il semble qu'il ait les mains liées. Malgré toute la cour qu'il lui a faite, il semble être le dos au mur. Il semble ne pas pouvoir faire aboutir son intention. Pourquoi n'en vient-il pas simplement aux faits? Il est suffisamment riche pour la faire vivre dans le luxe pour toujours. Pourquoi ne va-t-il pas simplement vers elle, pour lui demander de l'épouser, et pour qu'ils vivent heureux?

                    Mais au lieu de cela, bien que nous voyions qu'il essaie de la séduire, il semble si faible. C'est vrai qu'il lui propose de quoi manger et qu'il demande à ses serviteurs de la protéger, de s'en occuper, et qu'il commande aux glaneurs de laisser tomber exprès des épis à terre. Mais depuis avril (le début de la moisson de l'orge) jusqu'à mi-septembre (la moisson du blé), il l'observe. Bien qu'il l'aime tant, il la laisse venir travailler toute la journée, pendant que lui la regarde. Ce travail de glanage est à vous rompre le dos, et lui ne fait que la regarder toute la journée. C'est presque comme s'il n'avait pas le moyen de la secourir. Bien qu'il soit riche, bien qu'il soit un proche parent, et qu'il désire la prendre pour femme, bien qu'il ait toutes les qualifications, et qu'il fasse des efforts pour la séduire et la gagner, nous voyons que Boaz est retenu ; pourquoi? Qu'est-ce donc qui lui lie les mains?

                         C'est à ce stade que de nombreux croyants semblent être dans une grande impasse dans leur vie chrétienne. Ils voient finalement que tout n'est que vide en dehors de Bethléhem. Finalement leurs yeux s'ouvrent par la grâce de Dieu à travers ceux qui les visitent ; ils reconnaissent que la plénitude est en Christ seul, et ainsi ils retournent à Bethléhem. Mais ils ne savent pas comment entrer dans les bénédictions. Ils sont simplement là en train d'attendre Dieu. Dieu, Lui, fait tout ce qu'Il peut. Il leur fait la cour. Il essaie de les séduire. Il offre tout ce qu'Il a ; Il les protège, Il les surveille. Mais la plénitude des bénédictions n'est pas présente. Pourquoi? Eh! bien c'est ce que nous aimerions voir dans cette leçon.

Cela nous emmène au chapitre 3. Lisons les versets 3:1-18

« Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse. Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n'est-il pas notre parent? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l'aire. Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l'aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu'à ce qu'il ait achevé de manger et de boire. Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire. Elle lui répondit: Je ferai tout ce que tu as dit. Elle descendit à l'aire, et fit tout ce qu'avait ordonné sa belle-mère. Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds. Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. Et il dit: Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. Maintenant, ma fille, ne crains point; je ferai pour toi tout ce que tu diras; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi. Passe ici la nuit. Et demain, s'il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu'il le fasse; mais s'il ne lui plaît pas d'en user envers toi, j'en userai, moi, l'Éternel est vivant! Reste couchée jusqu'au matin. Elle resta couchée à ses pieds jusqu'au matin, et elle se leva avant qu'on pût se reconnaître l'un l'autre. Boaz dit: Qu'on ne sache pas qu'une femme est entrée dans l'aire. Et il ajouta: Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit: Est-ce toi, ma fille? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle. Elle dit: Il m'a donné ces six mesures d'orge, en disant: Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère. Et Naomi dit: Sois tranquille, ma fille, jusqu'à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui. »

                           Très bien, laissez-moi vous donner un petit plan de ce que nous verrons dans cette leçon. Bien entendu le coeur de ce que j'aimerais partager avec vous (et que je crois être le coeur du chapitre 3) est ce qui tient les mains de Boaz liées. Je l'ai mentionné la dernière fois, je veux parler de l'appropriation. Comment s'approprier le Seigneur? Comment réclamer tout ce qui nous appartient? Mais avant cela, j'aimerais voir quatre autres points avec vous. Il y a quatre principes que j'aimerais mentionner et qui sont en lien avec toute l'histoire. Dans un sens, ils sont liés les uns aux autres, mais dans un autre sens, ils ne le sont pas. Ensuite, après avoir vu ces quatre points, (je n'aimerais pas passer ce chapitre sans les mentionner), nous reviendrons et verrons plus en détail le principe de l'appropriation. Que le Seigneur nous donne de la lumière alors que nous parcourrons ce chapitre.

TOMBER AMOUREUX DU SEIGNEUR AVANT DE TOMBER 
AMOUREUX  DE SON FUTUR CONJOINT

                   Le premier point s'adresse à toutes les jeunes filles. C'est pour vous, mesdemoiselles. Dans chaque vraie histoire d'amour, l'histoire d'amour céleste vient en premier. Vous voyez, Ruth est tombée amoureuse du Seigneur, avant de tomber amoureuse de Boaz. Je peux vous dire que c'est une chose incroyable. En fait, l'inverse est également vrai. Boaz est tombé amoureux du Seigneur, avant de tomber amoureux de Ruth. Tomber amoureux d'un être humain est un fruit, un résultat de tomber amoureux du Seigneur. C'est du Seigneur dont ils sont tous les deux tombés amoureux, ce qui les a conduits ensemble. C'est Dieu qui a arrangé cette romance, c'est Dieu qui a arrangé ce mariage.

                       Les versets 1:11-14 nous montrent que Ruth était prête à ne plus se remarier. Naomi l'a mise en garde par rapport à cela. Elle faisait face à la possibilité de ne plus jamais se marier. Elle a accepté de donner son coeur au Seigneur. Mesdemoiselles, je vous encourage fortement à vous donner avant tout entièrement au Seigneur. Décidez cela en premier, et ensuite peut-être, si c'est Sa volonté, Dieu pourra vous faire rencontrer un Boaz. Mais recherchez d'abord le Seigneur.

OBÉIR A DIEU C'EST FAIRE UN PAS VERS LA VOLONTÉ 
DE DIEU POUR NOTRE VIE

                             Dans le même genre d'idée, voici le deuxième point. C'est pour vous, jeunes hommes ; c'est en lien avec Boaz. Boaz n'était pas non plus un « chasseur de femme. » Son cœur était centré sur le Seigneur. Pourquoi a-t-il laissé de quoi glaner dans son champ? Ce n'est pas parce qu'il espérait qu'une cendrillon viendrait dans son champ et qu'ainsi, il puisse trouver sa femme. Il a laissé de quoi glaner dans son champ parce qu'il désirait obéir à Dieu. Voici ce qui dit Lévitique19:9-10 « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. »

                            Dieu avait prévu ainsi de pourvoir aux besoins des pauvres gens. Il avait prévu qu'ils aillent dans les champs des juifs y ramasser tout ce qui tombait à terre. Si vous travailliez dans un champ en train de récolter de l'orge ou du blé, et qu'un épi tombe par maladresse, vous ne pouviez pas vous baisser pour le ramasser à nouveau. Il fallait le laisser au sol parce que Dieu savait qu'il y aurait des gens pauvres - des personnes qui ne pouvaient pas travailler ou qui n'avait pas de quoi manger. Dieu avait donc prévu qu'ils aillent ramasser les épis tombés à terre ; c'est ainsi qu'Il pourvoit aux besoins de l'étranger et du pauvre.

                           Le cœur de Boaz était décidé à obéir à Dieu ; c'est pourquoi il laissait les épis à terre. Il désirait obéir à Dieu. Lorsque votre coeur est décidé à obéir à Dieu, Dieu amènera une Ruth dans votre champ. Ne vous inquiétez pas au sujet de savoir qui viendra dans votre champ. Soyez simplement certains que votre cœur est décidé à obéir à Dieu. Vous voyez, c'est sur ce point qu'était fixé le cœur de Boaz, et Dieu s'est chargé de ce que la femme vienne dans son champ. Est-ce que vous réalisez cela? Chaque pas que vous faites vers l'obéissance est un pas de plus dans la volonté de Dieu pour votre vie, et cela inclut également la volonté de Dieu en ce qui concerne votre conjoint. Chaque fois que vous obéissez à Dieu, vous avancez dans la volonté de Dieu pour votre vie.

                      Je rencontre tellement de jeunes gens qui sont si frustrés au sujet de leur conjoint, ils me disent: « C'est facile pour toi de parler ainsi, parce que tu as déjà une épouse et une famille. Nous, nous n'arrivons même pas à trouver une personne chrétienne dans le coin. Nous ne trouvons personne»

                         Lorsque mon fils David est revenu de l'école biblique, il nous a confié qu'il était allé là-bas pour rencontrer la femme de ses rêves. Il est vrai que vous ne pouvez pas attraper un poisson dans une baignoire. Dieu pourvoira souvent à un conjoint à travers une institution chrétienne ou une communion chrétienne. Mais Dieu n'est pas limité par cela. Dieu n'est dépendant de quoi que ce soit. Dieu pourvoira à tous les besoins de tous les cœurs qui sont fixés sur lui, pour Lui obéir. Par conséquent, ne vous inquiétez pas au sujet de ces autres choses. Dieu amènera cela dans votre vie au bon moment. Proverbes 3:6 dit: « Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » Le mariage n'est pas un objectif. C'est l'obéissance à Dieu qui est un objectif, le mariage est un résultat de l'obéissance à Dieu.

                        Certaines personnes pensent que s'ils ne gardent pas leurs yeux ouverts sur les jeunes femmes ou les jeunes hommes, ils risquent de manquer « leur Ruth » ou « leur Boaz. » Non ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas si votre cœur est centré sur Christ. Lorsque vous centrez votre coeur sur Lui, lorsque vous tombez amoureux de Lui, alors Dieu arrangera les choses pour que vous trouviez un conjoint.

RUTH N'EST PAS INDÉCENTE

                          Le troisième point concerne les supposées indécence de Ruth et ivrognerie de Boaz dans ce chapitre. Commençons par Ruth. Laissez-moi commencer en vous disant clairement qu'il n'y avait rien d'indécent dans le comportement de Ruth à l'égard de Boaz. Je pense que c'est clair. Je ne désire pas passer trop de temps sur ce sujet mais comme certaines personnes mettent en doute leur moralité, et comme certains des plus beaux principes sont directement liés à cet événement, j'aimerais en dire quelques mots pour que les choses soient bien claires.

                      Laissez-moi vous donner cinq choses qui montrent que Ruth n'est pas indécente dans ces trois chapitres. Je ne vais en aucun cas essayer de l'excuser pour une des actions qu'elle a faites. Tout cela doit bien entendu être compris dans le contexte de sa culture. Si cela peut sembler un peu rude dans notre culture, c'était tout ce qu'il y a de plus pur et délicat dans sa culture.

                      Très bien, laissez-moi vous donner plusieurs raisons pour lesquelles je sais qu'il n'y a ici aucune trace d'indécence. Premièrement, je sais que Ruth est pure à cause de la raison pour laquelle le Saint-Esprit nous a donné le livre de Ruth. Si nous avons le livre de Ruth, c'est parce que Dieu désire purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Dieu ne va pas nous donner un livre impur pour purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Comme l'objectif de ce livre est la pureté, il me semble que l'auteur aurait omis le chapitre 3 s'il avait comporté des actions impures. C'est tout l'objet de ce livre.

                            Vous voyez, pendant que les juifs étaient en train d'oublier le Dieu vivant et vrai, et qu'ils faisaient ce qui semblait bon à leurs yeux, les païens s'approchaient du Dieu vrai et vivant et abandonnaient leurs idoles. Ruth était cent pour cent païenne. Boaz était cinquante pour cent païen. Savez-vous qui était la mère de Boaz? C'est Rahab la prostituée qui était la mère de Boaz. Par conséquent, il était 50 pour cent païen. La méthode de Dieu a souvent consisté à faire honte à ceux qui avaient de grands privilèges à travers ceux qui ont de petits privilèges. Toujours à nouveau, Dieu utilisera dans votre vie, et dans la mienne, ceux qui ont moins de lumière. Ils vivront au niveau de leur petite lumière et feront honte à ceux qui ont davantage de lumière. Cela a toujours été la méthode de Dieu.

                          Vous voyez, Dieu n'est pas lié à nos méthodes ordinaires pour arriver à Ses fins. Romains 11:33 dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » N'est-ce pas une chose incroyable que de voir comment Dieu a purifié la lignée de Christ? Il purifie la lignée de Christ en touchant le monde des païens, et en touchant le coeur d'une prostituée et le cœur d'une païenne. Il fait cela pour purifier la lignée issue d'Israël. Je pense que c'est une merveilleuse illustration. Voilà pour ce qui est de la première raison pour laquelle je sais que Ruth n'était pas indécente, c'est à cause de l'objectif du livre de Ruth.

                            La seconde raison est que tout ce que vous lisez au sujet de Ruth, tous ses faits et gestes montrent qu'elle n'était pas indécente. Si elle a agi de façon indécente ici dans le chapitre 3, alors elle a agi de façon très différente de la façon dont elle a agi dans le reste du livre. On rendait de Ruth le témoignage qu'elle était une femme vertueuse, une femme de caractère. Les versets 3:2-3 montrent qu'elle a agi dans un lieu public. Il y avait de nombreuses personnes présentes. Je sais qu'elle a fait sa demande à Boaz lorsqu'il faisait sombre, mais je pense que c'était pour ne pas embarrasser Boaz. Rappelez-vous qu'un proche parent n'était pas obligé de prendre la veuve de son frère. Il avait le choix. La loi ne l'obligeait pas à la prendre pour femme. A travers cela, Ruth donne donc à Boaz la liberté de l'accepter ou la rejeter.

                         Les versets 2:2,7 et 17 montrent à quel point Ruth était une fille travailleuse. Elle se levait tôt le matin et travaillait toute la journée. Le verset 2:14 dit qu'elle prenait une pause pour le déjeuner et qu'ensuite elle travaillait jusqu'au coucher du soleil. Le verset 2:12 montre qu'elle faisait confiance au Seigneur. Elle est venue s'abriter sous les ailes du Tout-Puissant. Bien qu'elle fasse confiance à Dieu, cela ne l'empêchait pas de travailler durement.
                       Il y a une signification spirituelle dans tout cela mais même du côté physique, nous trouvons l'enseignement que Dieu bénit le fait de travailler durement, et qu'Il est opposé à la paresse. Il y a ici bien entendu aussi un côté spirituel.

                        Veuillez noter le verset 2:17: « Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané. Il y eut environ un épha d'orge. » Cela illustre à quel point elle travaillait dur. Un épha était une mesure. Les commentateurs diffèrent sur ce que cela représente. Certains disent que cela fait 23 litres. D'autres que cela fait 1,5 litre. Personne ne sait vraiment. Pourtant Exode 16:36 dit: « L'omer est la dixième partie de l'épha. » Nous savons donc maintenant ce qu'était un épha. C'était 10 fois un omer. Peut-être que vous me direz: mais pourquoi est-ce si important? Je vais vous le dire.

                       Un omer est la quantité de manne que les juifs ramassaient chaque jour. Cela correspondait pour eux à leur consommation quotidienne. Ruth a ramassé un épha, 10 fois cela. En d'autres mots, elle ramassait assez en un jour pour pourvoir à ses besoins et à ceux de Naomi pendant cinq jours. Cela nous donne une illustration du travail qu'elle fournissait pendant la journée. Bien entendu, je pense que son sérieux dans les choses matérielles est une image de son sérieux dans les choses spirituelles.

                          Lorsque vous lisez ce qui est rapporté à propos de Ruth, vous voyez qu'elle était une femme humble. Le verset 2:2 dit: « Ruth la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. »

                  Voici une chose merveilleuse. Elle demande la permission à sa belle-mère d'aller travailler. Voici une femme qui était mariée, une veuve, qui demande à sa belle-mère la permission d'aller travailler. Pourtant la mort l'a libérée de son mari. Et cela l'a également libérée de la mère de son mari. Cela révèle donc quelque chose du caractère de Ruth parce qu'elle va tout de même demander la permission. La même chose est vraie dans le verset 2:7. Elle demande la permission de glaner dans le champ de Boaz. Elle n'avait pas besoin de demander. C'était un droit que Dieu lui avait donné. C'était la façon dont Dieu pourvoirait à ses besoins. Ces pauvres gens n'avaient pas besoin de demander. Ils pouvaient tout simplement aller dans les champs.

                      Cela nous montre le genre de femme qu'était Ruth. L'attitude de Ruth était du genre: « Je ne le mérite pas. » Vous voyez, elle n'avait pas l'habitude que certains ont et qui disent: « Je suis pauvre, et tu me dois quelque chose. » L'attitude de Ruth était: « Je suis pauvre mais cela ne te rend pas redevable envers moi. C'est une grâce, je ne le mérite pas. » Voilà quelle était l'attitude de Ruth. Au verset 2:10, elle tombe tout simplement sur sa face devant Boaz en signe de gratitude. Ensuite dans les versets 2:13-14, elle ne se permettait même pas de manger avec les autres serviteurs. Elle était si humble et se sentait si indigne. Par conséquent, lorsque les gens attaquent Ruth en disant qu'elle est indécente dans le chapitre 3, cela montre qu'ils n'ont pas bien lu tous les faits la concernant.

                        Dans le verset 3:10, nous avons les paroles de Boaz concernant sa décence. Il dit: « Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. » Je pense qu'il fait ici référence à son mari décédé. Vous voyez, elle était prête à épouser le parent le plus proche selon la loi de Dieu. Le premier témoignage dont il parle ici est ce qu'elle a fait envers son mari lorsqu'il vivait encore et à sa belle mère après qu'il soit décédé. Son dernier témoignage semble être le témoignage qu'elle rend à son mari décédé et à sa mémoire, pour lui donner une descendance à son nom et pour perpétuer ce nom de famille.

                    Comme Boaz dit qu'elle aurait pu rechercher des jeunes gens, la plupart des commentateurs pensent que Boaz devait être très vieux. Personne ne sait quel âge avait Boaz. Il semble, d'après le texte, qu'il pouvait être plus vieux qu'elle, mais lorsque le texte dit qu'il était le frère d'Élimélec, ce mot frère ne veut pas forcément dire frère. Cela peut également signifier cousin ou proche parent, par conséquent nous ne savons pas quel âge il pouvait avoir. Mais selon Boaz, elle aurait pu avoir le choix. J'ai pour idée qu'elle devait être une très jolie femme, travailleuse et vertueuse, mais elle ne recherchait pas les jeunes hommes riches. Elle désirait simplement aller vers le plus proche parent et accomplir ainsi la loi de Dieu.

                    Voici maintenant le troisième raison. Dans les versets 3:13-14, Boaz invite Ruth à se coucher à ses pieds jusqu'au matin. C'est cela qui dérange les gens. Cela n'est pas en lien avec une mauvaise idée qu'il aurait eu envers elle. C'était en fait pour sa protection et sa sécurité. Vous voyez, elle aurait pu être exposée à la disgrâce et au danger en retournant à sa maison à une heure aussi tardive. Je pense que lorsque Boaz dit: « Ne crains point. » au verset 2:11, cela inclut aussi la peur qu'elle avait d'être agressée ou violentée.

                     La quatrième raison pour laquelle je sais que Ruth avait un comportement décent est le témoignage que la Bible rapporte d'elle. Le verset 3:11 dit: « Toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. »

                      Au verset 2:11-12 son témoignage fait dire d'elle qu'elle était venue se réfugier sous les ailes du Tout Puissant. Elle avait un merveilleux témoignage, il n'y avait en elle aucune mauvaise pensée mais uniquement de la pureté et de la bonté, pour obéir à Dieu et pour accomplir Sa loi. Rien de suspicieux n'a été introduit dans la conversation de ceux qui allaient avoir le privilège de devenir les ancêtres de notre Seigneur Jésus. C'est une action très, très pure.

                        Finalement, et c'est bien évidemment la point le plus important, ce qu'elle a fait avait une signification symbolique. Il y avait un objectif et une signification dans tout cela. Vous voyez, lorsqu'un proche parent posait son manteau sur une jeune femme, c'était un symbole de protection et de sécurité. C'est comme s'il disait, je vais m'occuper de toi ; je vais te protéger.

                       Dans le verset 2:12 nous lisons que Ruth est venue se réfugier sous les ailes de Dieu. C'est le même mot qui est utilisé au verset 2:12 et 3:9 qui dit: « Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. » De la même façon qu'elle est venue sous les ailes de Dieu, elle est venue sous les ailes de Boaz. C'est le même mot, c'est exactement le même mot. En d'autres termes, lorsqu'elle se coucha aux pieds de Boaz et qu'elle a pris ce manteau, elle disait d'une façon symbolique, je réclame tout ce que représente ce manteau. Je réclame pour moi-même tout ce que tu es, Boaz. Tout cela n'était ni indécent, ni immoral. C'était la façon dont Dieu avait prévu qu'une veuve demande de l'aide à son proche parent.

               Ce manteau était comme celui de notre Seigneur Jésus en Marc 5. Vous rappelez-vous lorsque cette femme a tendu sa main pour toucher Son manteau? Pourquoi a-t-elle été guérie à ce moment-là? La réponse est parce que Jésus était dans le manteau, c'est pour cela. Sinon c'est juste un morceau de tissu. Lorsque Christ est dedans, cela a une signification. Cette idée du manteau représente tout ce que Boaz a, et lorsqu'elle a mis ce manteau sur elle, elle disait: « Je réclame tout ce que tu es et tout ce que tu as. C'était donc un acte symbolique. »

BOAZ N'EST PAS UN IVROGNE

                  Très proche de tout cela, il y également l'ivrognerie supposée de Boaz. Vous voyez, le verset 3:7 dit: « Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. » A partir de ce verset, certaines personnes disent qu'il était ivre. Mais il n'y a pas le moindre indice qu'il soit ivre. Le mot hébreux signifie joyeux, être bien disposé.

                  Voici un homme qui est si satisfait à la fin de la moisson qu'il a organisé une fête pour célébrer les bontés de Dieu. Rappelez-vous qu'il y avait eu une famine à Bethléhem, et Boaz se réjouit de ce que Dieu les ait visités et leur ait donné une si bonne récolte. Il ne faisait que célébrer les bontés de Dieu. Il ne faisait que louer Dieu. Il n'est pas ivre. Il est simplement heureux. Vous voyez, Ruth était en train de s'approprier Boaz, et Boaz était en train de célébrer Dieu. Il n'y a là aucun indice qui laisse supposer qu'il y ait eu quelque chose de mauvais en cela. Je pense qu'il était important de bien dégager le terrain avant d'entrer dans le vif du sujet.

                    Très bien, voici un petit point supplémentaire avant de parler de l'appropriation. Considérez le verset 2:3. Il y a là une petite expression que nous ne pouvons pas omettre.

SI MON CŒUR EST CENTRE SUR CHRIST, JE RENTRERAI DE FAÇON  NATURELLE DANS LA VOLONTÉ DE DIEU POUR MOI

                    « Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec. » Vous voyez, le monde utilise ses propres mots pour décrire cela. Il parle de chance ou de sort. Selon les personnes que vous rencontrez, elles pourront également parler de bonne étoile ou de la façon dont les choses s'arrangent d'elles-mêmes.

                   Mais il y a ici une chose incroyable et elle contient un principe de vie formidable. Cet évènement, (l'arrivée de Ruth dans le champ de Boaz), cette décision, cette chance, ont marqué un tournant dans sa vie. Cette simple décision qui a été de choisir le champ de Boaz plutôt qu'un autre a eu une influence sur son mariage, sur ses richesses, sur son union avec le peuple de Dieu, sur son association avec Israël, sur sa maternité et sur sa place dans la lignée de notre Seigneur Jésus-Christ. Le fait pour Ruth d'aller dans le bon champ a été si important que si elle ne l'avait pas fait, (et je parle comme un fou), Christ n'aurait pas pu naître!

               Ceci dit, s'agissant d'une décision si importante qui peut déterminer votre destinée, vous vous attendriez sûrement à ce que Dieu puisse au moins lui donner une direction très claire, comme une voix qui viendrait du ciel, une vision, un rêve ou qu'il envoie un prophète dans sa vie ou ce genre de signe. Quelque chose, quoi! En tous les cas, elle n'a pas tout raté en choisissant le mauvais champ. Combien il était important pour elle d'aller dans ce champ! Je puis vous dire qu'il y a en cela autant de beauté qu'il y a de mystère. Une fois que votre cœur est en Bethléhem, une fois que vous êtes revenus à Bethléhem et que vous vous êtes détournés de Moab, vous ne raterez pas le champ de Boaz. Je puis vous dire qu'il y a beaucoup de réconfort dans cette chose. Dieu y veillera.

                     Dieu utilise toujours à nouveau ce principe dans la Bible. C'est la « chance » qui a fait que Rachel et Jacob se sont rencontrés. C'est la « chance » qui a fait venir la fille de Pharaon près de la rivière et trouver Moïse. C'est la « chance » qui a fait que le bébé a crié. 1 Roi 22:34 nous dit de quelle façon Achab, le roi d'Israël, est mort. Voici comment il est mort: « Alors un homme tira de son arc au hasard, et frappa le roi d'Israël au défaut de la cuirasse. »

                       Vous voyez, nous soulignons souvent le fait que trouver la volonté de Dieu est essentiel. Nous en faisons quelque chose de si important, une telle priorité. Nous insistons sur l'importance d'être sûr d'être dans le cercle de la volonté de Dieu, et de ne pas en dévier. Une fois que votre coeur est centré sur Christ, vous ne pouvez pas manquer Sa volonté. Dieu a ordonné vos pas. Vous n'avez pas à tomber dans la panique chaque fois que vous prenez une décision. Vous n'avez pas besoin de devenir paranoïaque comme si vous alliez manquer votre destinée, rater la volonté de Dieu pour votre vie ou le champ de Boaz. Je vais le dire de la façon dont c'est dans mon coeur. Une fois que votre cœur est centré sur Christ, vous allez rentrer de façon naturelle dans la volonté de Dieu. Cela deviendra partie intégrante de votre vie. Vous n'avez pas à suer à grosses gouttes ou à vous inquiéter à ce sujet.

                  Ruth n'avait aucune idée des conséquences liées à son choix en ce qui concerne le champ. Quelle importance cela fait pour une pauvre veuve étrangère de glaner quelques épis d'orge dans un champ plutôt que dans un autre? Quelle pouvait en être l'importance pour elle? Elle n'avait aucune idée que Dieu avait arrangé cette décision, et que cela mettait en jeu la destinée d'Israël, le futur et le monde. Elle ne le savait pas, elle ne l'a pas non plus raté. Tout s'est bien passé parce que Dieu gérait toutes choses. Elle a agi de la manière la plus logique, sans plan préalable, sans aucune arrière-pensée et elle s'est trouvée à la bonne place. Dieu nous a donné une tête et un bon sens, et nous devrions utiliser cela lorsqu'il s'agit d'être guidé. C'est habituellement de cette façon que Dieu nous guide. Habituellement il n'y a pas de fanfare, pas de voix dans le ciel et aucune lumière. Dieu dirigera simplement nos décisions de chaque jour et vous finirez par vous trouver au bon endroit.

                  Cela semble froid et détaché. Vous allez ici, vous faites cette visite. Vous prenez ce livre, vous allumez votre radio, vous écoutez cette cassette. Vous vous asseyiez à côté de cette personne. Vous allez ici, vous parlez avec cette personne, vous écrivez cette lettre ou appelez cette personne. C'est de cette manière que Dieu accomplit votre destinée. C'est de cette manière que Dieu accomplit Son Histoire de rédemption dans votre vie. Nous prions au sujet de tant de décisions et nous agonisons au sujet de tant de décisions, et cela honore Dieu si nos coeurs désirent simplement faire Sa volonté. Mais ce sont ces petites choses qui vont constituer la grande histoire de rédemption lorsqu'elle sera finalement écrite.

RÉCLAMER CE QUI EST A NOUS EN CHRIST

                   Ceci étant dit, prenons le chapitre 3 et allons au coeur de notre sujet. Nous sommes arrivés à la merveilleuse cour que Boaz fait à Ruth. Retournons à l'histoire. Boaz (je parle comme un fou) apparaît tellement embarrassé pour agir. Il semble que ses mains soient comme attachées ensemble. Mais qu'attend-t il? Pourquoi n'agit-il pas? Pourquoi la regarde t-il jour après jour travailler aussi dur? Eh! bien, la réponse se trouve dans la loi du parent ayant droit de rachat.

                     Laissez-moi vous donner un petit détail sur cette loi et ensuite vous montrer de quelle manière Ruth se l'est appropriée. Voici ce que dit Deutéronome 25:5-10: « Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. Le premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. Si cet homme ne veut pas prendre sa belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens, et dira: Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas épouser par droit de beau-frère. Les anciens de la ville l'appelleront, et lui parleront. S'il persiste, et dit: Je ne veux pas la prendre, alors sa belle-sœur s'approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied, et lui crachera au visage. Et prenant la parole, elle dira: Ainsi sera fait à l'homme qui ne relève pas la maison de son frère. Et sa maison sera appelée en Israël la maison du déchaussé. » Voilà qu'elle était la loi du parent ayant droit de rachat.

                  Certaines personnes disent: « Oh, quelle merveilleuse loi. Quelle belle protection pour les veuves. » C'est vrai que c'est une merveilleuse loi pour les veuves, mais c'est une loi assez lourde pour celui qui rachète. Personne ne désirait jouer ce rôle. Personne ne désirait prendre chez lui la femme de son frère décédé. Personne ne désirait hériter des dettes contractées par quelqu'un d'irresponsable. Ils pensaient que si quelqu'un avait des dettes, il était préférable de le laisser attendre jusqu'au jubilé pour qu'il puisse ensuite voir sa dette remise. Parce que celui qui rachetait pouvait souvent n'en retirer aucun avantage.

                       Si quelqu'un rachetait une terre, il devait plus tard la redonner à la personne à qui elle appartenait. Si quelqu'un rachetait des personnes esclaves, c'était pour ensuite les libérer, et non pas pour qu'ils travaillent pour lui. Si quelqu'un rachetait l'épouse de son frère, c'était pour lui donner une descendance, et l'héritage qui allait avec devait être porté au nom du frère défunt. Une personne qui rachetait n'avait rien à gagner dans cette transaction. Personne ne désirait être un proche parent ayant droit de rachat.

                    Dieu avait prévu cette loi et c'est l'épouse qui devait prendre l'initiative d'amener son plus proche parent devant le tribunal. Ce n'était pas pour faciliter les relations dans la famille. Il arrivait souvent que les personnes acceptent de racheter une veuve juste pour en retirer un peu de fierté, et se faire un grand nom. Si quelqu'un le faisait, c'était donc plus pour la gloire. La veuve faisait comparaître son plus proche parent devant le tribunal et demandait à ce qu'il la rachète, elle et ses terres. Mais cela n'était souvent pas trop efficace. Si le parent ne désirait pas racheter la veuve, cette dernière pouvait lui prendre sa chaussure et lui cracher au visage. C'est la seule chose qu'elle pouvait faire. Elle n'avait pas la possibilité de le mettre en prison. Elle pouvait simplement lui faire subir une honte publique et ainsi l'embarrasser. C'était parfois pour éviter cet affront qu'un homme acceptait de racheter une veuve.

                       Ruth n'a pas eu à « traîner » Boaz devant le tribunal. Personne ne désirait être un parent ayant droit de rachat à part Boaz. Boaz ne pouvait pas attendre. Boaz était tellement anxieux et en cela, il est bien entendu une image de notre Seigneur Jésus. Voilà le sujet de la scène qui s'est passé cette nuit-là. Ruth n'a pas eu à pousser Boaz devant le tribunal. Elle avait juste besoin de le lui suggérer en privé, et il allait passer à l'action. C'est presque incroyable de lire cela. C'est même comique lorsque vous commencez à voir ce qui se passe à ce moment-là.

                    Selon la loi du parent ayant droit de rachat, ce n'est que lorsque la veuve demandait de l'aide à son plus proche parent que ce dernier pouvait agir. C'est cela que Ruth devait faire. Elle devait se l'approprier. Elle devait le réclamer. Elle devait dire: « Je désire que tu le fasses. » Ensuite c'était bien entendu à lui d'agir. Mais elle devait d'abord le faire. C'est sur cela que Boaz comptait. Selon la loi, malgré tout son amour, malgré toute la cour qu'il lui a faite, il ne pouvait pas agir avant qu'elle ne réclame son intervention.

                      Il y a plusieurs principes liés au fait de réclamer et de demander qui sont illustrés dans le cas de Ruth. Rien n'est plus important que d'apprendre à nous approprier Christ. De nombreux chrétiens tournent en rond sur ce point. C'est si difficile pour eux. Ils se demandent: « Mais qu'est-ce que cela signifie? Quelle est le rôle de la foi? » et ainsi de suite. Ils pensent que c'est si profond, si difficile. Mais en réalité, c'est on ne peut plus simple. Que Dieu nous donne Sa grâce alors que nous découvrons les principes dans la vie de Ruth?

LA FOI EST UNE QUESTION DE LA VOLONTÉ, PAS DES 
SENTIMENTS  OU DES PENSÉES

                       Réclamer et s'approprier ce qui est à nous est une grande part de la victoire et il est triste de dire qu'un grand nombre d'enfants de Dieu n'ont tout simplement jamais appris à s'approprier Christ. Laissez-moi juste vous exposer tout cela en tant que principe. Premièrement: réclamer, s'approprier est une question liée à la volonté. Voilà pour le premier principe. Demander par la foi est une question de volonté. Il ne s'agit ni d'une question de pensée, ni d'une question d'émotion.

                     Très bien, illustrons cela avec Ruth. Imaginons que nous disions à Ruth qu'elle ne peut pas demander à Boaz qu'il soit son mari avant que cela semble raisonnable, sensé et logique. Pensez-vous qu'elle serait venue? Vous voyez, elle était une Moabite. Et Deutéronome 23:3 dit: « L'Ammonite et le Moabite n'entreront point dans l'assemblée de l'Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité. » Il y avait une malédiction spéciale sur les Moabites parce qu'ils sont nés d'une relation incestueuse entre Lot et sa fille.

                   Laissez-moi vous poser cette question. Si vous étiez Ruth, oseriez-vous imposer cela à Boaz? Aucun de vos descendants n'a le droit d'entrer dans le temple de Dieu pendant les 10 générations à venir. Oseriez-vous demander une telle chose? Cela ne serait pas raisonnable.

                    Si l'appropriation était une question d'intelligence, de logique et de raison, elle ne serait jamais venue. Vous voyez, c'était une Moabite maudite. Elle était veuve. Elle était étrangère. Elle n'était qu'une ouvrière. Elle était pauvre. Si vous étiez une étrangère vivant en dehors de l'alliance d'Israël (et à cette époque, cela signifiait quelque chose), et que vous soyez pauvres, oseriez-vous aller chez le puissant et riche Boaz pour lui dire: « Je demande tout ce que tu es et tout ce que tu as. » Elle serait plutôt très embarrassée d'agir ainsi. Cela ne serait pas raisonnable. Que pourrait-elle lui offrir?

                   Et, de plus, il y avait un parent qui était plus proche que Boaz. Il était si déraisonnable pour Ruth d'aller vers Boaz. Je suis certain qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour faire ce pas. Bien entendu dans les coulisses, Naomi a tout fait pour que les deux aillent ensemble.

                    Il y a également cette possibilité, comme beaucoup l'ont fait depuis, que Ruth ait pu penser que Boaz allait mal interpréter sa démarche. Elle aurait pu se dire qu'il allait peut-être penser qu'elle venait pour une raison impure, et qu'au lieu de la recevoir, il allait peut être se désintéresser complètement d'elle. Mais la foi est une question de volonté. Et, bien que vous puissiez avoir de nombreux doutes intellectuels, et que les choses ne semblent pas être raisonnables, cela n'a rien à voir avec la foi.

                 Certaines personnes disent que si vous avez la foi, vous ne serez jamais anxieux, que vous n'aurez jamais de doute. Ils disent: « Faites confiance à Jésus! N'ayez pas de doute. Ne soyez pas effrayés. » Personnellement, cela fait des années et des années que je fais confiance à Jésus et cela fait des années et des années que j'ai des craintes. Savez-vous ce que Boaz a répondu à Ruth? Il lui a dit: « Ne crains point! » Savez-vous pourquoi? Parce que ses petits genoux s'entrechoquaient. Elle avait peur lorsqu'elle est venue vers Boaz. Vous voyez, c'est une bénédiction de savoir que la peur n'est pas une question liée à la raison. Je peux avoir des doutes intellectuels et faire confiance à Jésus en même temps. Je peux avoir des peurs émotionnelles, de l'anxiété, être nerveux et faire confiance à Jésus en même temps.

                      Vous savez, c'est drôle, mais chaque que fois que j'enseigne, peu importe le moment ou le lieu, j'ai comme mal à l'estomac. A l'école biblique, on m'a dit qu'il y avait trois raisons pour lesquelles je pouvais être anxieux. Cela peut être dû à un manque de préparation, et c'est un péché. Cela peut être dû à de la fierté, et c'est un péché. Cela peut être dû à un manque de confiance en Jésus et c'est un péché. Et ils ont ajouté qu'il n'y avait aucune autre raison pour laquelle on pouvait être nerveux.

                    Cela m'a tourmenté pendant longtemps. Mais j'ai découvert une autre raison: les émotions. Je ne vis pas par les sentiments. Peu importe à quel point je deviens nerveux. Je ne vis plus par les sentiments, je sais que Dieu est avec moi. Je le sais. Je n'ai nul besoin de sentir Sa présence. Je sais qu'Il est avec moi. La nervosité est simplement un sentiment, et le point que je veux souligner est que vous pouvez connaître cela et cependant avoir Jésus. Et vous pouvez aussi avoir des doutes intellectuels.

                   Vous rappelez-vous ce qui est arrivé alors que Paul naviguait vers Rome? Il était dans un bateau avec 270 autres prisonniers et le bateau a fait naufrage. Les soldats ont eu peur que les prisonniers s'échappent, et ont donc eu l'intention de les tuer. Mais Paul leur avait révélé que Dieu était venu vers Lui, et lui avait dit que personne n'allait mourir, et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Après cela, ils ont sauté dans l'eau et se sont accrochés à quelque chose qui flottait pour regagner la plage.

                 Peut-être que quelqu'un viendra et dira: « Je ne peux pas avoir la foi. Je ne pourrai jamais être une oasis dans le désert. Je ne sais pas si je peux croire qu'un âne puisse parler. Je ne sais pas si je peux croire qu'un poisson peut avaler un homme. » On peut alors lui demander: « Mais qu'est-ce que tu crois? » Et il répondra sûrement: « Je crois Jean 3:16. » On peut alors lui répondre: « Très bien, viens « jusqu'à la plage » avec cela. Avance avec la lumière que tu as. » Nous avons besoin de nous rattacher à quelque chose qui puisse nous porter jusqu'à la plage. Avançons avec la lumière que nous avons. Ce n'est pas grave si vous avez des doutes intellectuels. Une fois que vous avez mis votre confiance en Jésus, tout se mettra à sa juste place. Mais vous pouvez faire confiance à Jésus même avec vos doutes intellectuels et vos émotions incontrôlées, parce que la foi s'appuie uniquement sur notre volonté. La foi est toujours une question liée à la volonté.

                     Réclamer, demander est une question de volonté. C'est quelque chose que les parents ne peuvent pas faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que votre maman peut faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que vos frères et sœurs en Christ peuvent faire pour vous. C'est vous qui devez vous approprier votre proche parent. C'est une question uniquement de volonté. Aussi déraisonnable que cela puisse paraître, c'est à nous de le faire.

LA FOI EST UNE QUESTION DE RÉVÉLATION

                     Très bien, deuxième chose. Ce n'est pas uniquement une question de volonté, mais c'est également une question de révélation. Vous voyez, Ruth a agi sur la base d'une parole claire de Dieu. Elle a reçu une révélation. Elle a pris ce qui a été écrit, ce qui a été révélé. Ruth n'a pas inventé son droit à aller chez Boaz. C'est Dieu qui avait prévu qu'elle pouvait y aller. C'est Dieu qui avait donné une parole à ce sujet. La foi se base toujours sur une parole de Dieu, une révélation. Lorsque l'on a clairement vu, on peut venir et réclamer la révélation.

                   Il fut un temps où je pensais que pour avoir la foi, je devais supplier Dieu. Mais la foi, ce n'est pas supplier Dieu. Avant je pensais que si je croyais assez fort, alors je pourrais rendre la chose vraie. Mais la vérité est la vérité parce que c'est la vérité. Je suis crucifié avec Christ. Vous ne pouvez pas rendre cela réel en y croyant. C'est vrai, que vous le croyez ou non. Vous êtes crucifiés avec Christ. La foi ce n'est même pas seulement supplier, ce n'est pas non plus demander. C'est prendre, c'est saisir.

                 Je me rappelle lorsque cela a commencé à toucher mon coeur. J'étais en train d'étudier Éphésiens 6 et l'armure de l’Évangile. A cette époque je désirais être un chrétien, mais je considérais l'armure comme un ensemble de pièces. Je voyais la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice et le casque du salut. Je considérais cela comme autant de pièces séparées. Mais lorsque j'ai commencé à étudier l'armure de l’Évangile à la lumière de son arrière-plan, j'ai commencé à comprendre ce qui arrivait.

                En fait, l'apôtre Paul regardait le garde romain dans son armure et disait que c'était comme le chrétien dans son Dieu. Le romain dans son armure ressemble au chrétien dans son Dieu. Vous voyez, il n'y a pas de nombreuses pièces. Il s'agit de revêtir l'armure de Dieu. Lorsque l'on parle d'une pièce de bois, on veut dire par-là que la substance est le bois. Lorsque l'on parle d'un lingot d'or, on veut dire par-là que la substance est l'or. Lorsque l'on parle d'une barre de fer, on veut dire par-là que la substance est le fer. Lorsque l'on parle de l'armure de Dieu, on veut donc dire par-là que la substance est Dieu. C'est alors que j'ai commencé à voir que l'armure était Dieu! Ce n'était pas différentes pièces, comme la foi, la vérité, la justice et ainsi de suite. Il s'agit simplement de Dieu. Il s'agit de revêtir Dieu. (cf. Romains 13:14)

                     Alors que je lisais, il y a un autre mot qui a touché mon coeur. C'est « Prenez l'armure de Dieu. Prenez l'épée de l'Esprit. Prenez le casque du Salut. » Je pouvais prendre toute l'armure de Dieu. Je n'avais pas à demander. Vous n'avez pas à supplier. Vous n'avez pas à agoniser. Vous avez juste à la prendre. Voilà la seconde caractéristique d'une véritable appropriation. Je viens avec une parole de Dieu, et ensuite je la prends. Je ne fais que m'y accrocher. Le Seigneur le dit et je le crois. Je puis réclamer tout cela pour moi.

                     Voici un autre aspect qui est important pour la victoire. Il y a un paradoxe dans presque chaque vérité de Dieu. Lorsque vous pensez à l'appropriation, vous pensez presque toujours à prendre, à recevoir ou à réclamer. Vous pensez à prendre tout ce que Dieu est. Mais il y a une autre facette à cela. Dans les versets 3:7-8, Ruth se met dans une situation très dangereuse. C'est également une place de soumission. Mesdames rappelez-vous du jour où vous avez fait votre voeu. La personne qui vous a mariée vous a demandé: « Voulez-vous prendre cet homme? » Il s'agit là de prendre. Ensuite il a dit: « Voulez-vous l'aimer, l'honorer, le servir, lui obéir. » Cela ne résonne pas comme si l'on recevait quelque chose, mais plutôt comme si l'on donnait quelque chose.

                   Voilà quel est le principe ici. Vous voyez, pour pouvoir réclamer Boaz, Ruth a dû se mettre dans une position de vulnérabilité. Au verset 3:11 lorsque Boaz dit: « Ne crains point. » Il la rassure sur le fait qu'il ne lui fera aucun mal. Si jamais vous aviez besoin d'une image de la peur, d'une image de quelqu'un sans défense, Ruth est cette image. Tout cela lui faisait très peur. C'était effrayant. Vous voyez, c'est une grande part de notre appropriation de Christ. C'est une grande étape dans l'appropriation de Christ. Il s'agit de se jeter aux pieds de Christ, sans en craindre les conséquences.

                  Je me rappelle du moment où j'ai commencé à m'approprier cela, mais il y a encore beaucoup de terrain à parcourir. Je ne désire nullement faire croire que je suis arrivé quelque part. Mais je me rappelle lorsque j'ai, pour la première fois goûté à l'appropriation. Une de mes craintes était que cela allait me faire mal. J'avais si peur de Dieu. J'avais si peur de me soumettre parce que je pensais qu'Il allait me forcer la main. Je pensais réellement que Dieu allait me faire mal. J'avais peur de Lui remettre toutes choses parce que je ne savais pas ce qu'Il allait faire. Je pensais qu'Il allait peut-être m'envoyer sur un champ missionnaire quelque part, et que j'allais devoir apprendre une langue étrangère. J'avais si peur de Dieu. J'avais peur qu'Il me force à faire quelque chose que je n'aimais pas. Qu'il me « violente en quelque sorte. » Cela a été très dur pour moi de surmonter cela.

                      Bien entendu, maintenant je sais que la chose la plus sûre que j'ai jamais faite dans ma vie, a été de déposer entièrement ma vie aux pieds de Christ parce que maintenant je connais un peu mieux ce qu'il y a sur Son cœur et Il me dit aussi: « Ne crains pas. Je ne désire pas te blesser. Je t'aime. Je ne te veux aucun mal. Je ne vais pas te « faire violence ». Je ne vais pas te forcer. » C'est cela l'appropriation. L'appropriation c'est venir avec votre volonté même si cela ne semble pas raisonnable. C'est venir à cause de la parole de Dieu et simplement prendre et en même temps s'abandonner à Lui, étant ouvert, vulnérable comme une victime, aux pieds de Celui qui a une puissance parfaite sur vous pour faire tout ce qu'Il désire faire.

                 Voilà le commencement pour être une oasis. Lorsque Ruth a fait cela, les chaînes sont tombées des bras de Boaz. Il n'était plus lié; plus rien ne l'empêchait d'agir. La première chose qu'il a dit après qu'il ait su qui elle était c'est: « Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ne crains point. Je ne vais pas te faire de mal. » Maintenant Boaz est libre d'agir. C'est maintenant presque amusant de voir comment il agit. Il est maintenant libre d'agir comme un proche parent. Il attendait cela depuis le mois d'avril, et nous sommes maintenant en septembre. Il a attendu et désiré cela, et maintenant il est libre d'agir.

                     Les versets 3:15 dit: « Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. » Les commentateurs ne savent pas trop quoi penser de ce passage. Ils ne savent pas ce que représentent six mesures d'orge. Ils ne savent pas comment interpréter cela. Qui est retourné dans la ville? Ruth avec ses mesures? Que représentent donc ces six mesures?

                S'ils ne savent pas comment le considérer, c'est qu'ils ne savent pas quel pronom utiliser, car cela représente une charge importante à porter. Deux des commentaires dont je dispose disent que Dieu a donné une force surhumaine à Ruth comme Il l'a fait pour Samson afin qu'elle puisse porter ses six mesures jusqu'à la maison. Est-ce que vous voyez ce qui est arrivé? Ne sachant que faire, (je parle ici comme un insensé) dès que Boaz fut libre d'agir, il versa plein de bénédictions sur Ruth. Il lui versa une telle quantité de grain que mes commentateurs ne savent tout simplement pas quoi faire avec tout cela.

                   Certains disent que tous les serviteurs de Boaz ont aidé Ruth à porter le tout jusqu'en ville, et d'autres que c'est Dieu qui lui a donné des forces surnaturelles. Certains disent que Boaz l'a aidée à porter. De toute manière, c'est clair. Elle a reçu davantage cette nuit que ce qu'elle n'a jamais glané dans le champ.

                     Dès qu'elle est libre, comme un avant-goût d'une gloire future, il lui accorde tout cela et lui dit: « Maintenant reste tranquille et regarde ce que je vais faire pour toi. » Et il lui donne un présent comme avant-goût. Elle a maintenant tout cela et elle rentre à la maison. Arrivée à la maison, Naomi lui demanda: « Comment s'est passée la nuit? » Ruth lui montre tout ce que Boaz lui a donné. Et maintenant Naomi lui dit de faire quelque chose, qu'elle n'a jamais fait d'après le récit. Naomi lui dit: « Reste tranquille et repose-toi parce qu'il ne se reposera pas avant que tu ne te reposes. »

                   Cela a été pour Ruth le début d'une merveilleuse expérience. Dans notre prochaine leçon, nous verrons comment Boaz balaie tous les obstacles légaux qui se dressent entre eux pour se marier. C'est maintenant au tour de Boaz de travailler. De son côté, Ruth n'a qu'une chose à faire maintenant. Une chose qu'elle n'a jamais faite auparavant. Elle reste tranquille. Lorsque Naomi a envoyé Ruth au début elle a dit: « Il te dira lui-même ce que tu as à faire. » Et c'est ce qu'il a fait. Qu'est-ce qu'il lui a dit? Le verset 3:11 dit: « Je ferai pour toi. » Elle est sur le point d'apprendre la leçon de la vie victorieuse qui est « Reste tranquille, je le ferai pour toi. » C'est ainsi que Boaz part au travail et qu'il lui donne ce présent en tant qu'avant-goût.

                      Je me rappelle lorsque je suis entré pour la première fois dans cette chose. Le Seigneur a déversé tant de grâce sur moi. Tous les endroits où j'allais dans la Bible semblaient être vivants pour moi. Toute la vie chrétienne est devenue vivante alors que je me l'appropriais. Dieu nous appelle à être une « oasis dans le désert. » Il fait tout ce qu'Il peut faire, mais vous devez vous l'approprier. Vous devez vous approcher sur la base d'une parole, avec votre volonté, et vous abandonner totalement à Ses pieds, et ensuite vous tenir tranquille et regarder ce qu'Il va faire.

Prions:
 
                      Père, combien nous Te louons pour tous les évènements qui nous ont amenés à ce moment de notre vie. Nous Te louons pour les jours qui viennent parce que nous avons un tel proche parent, et nous savons que nous serons toujours à nouveau guidés dans le champ de Boaz. Nous ne pouvons pas rater notre destinée. Fais-nous la grâce de pouvoir nous approprier Christ, tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il a de telle sorte que nous puissions devenir une oasis dans le désert qui apporte Christ à un monde affamé. Nous Te prions de manifester ces choses dans nos cœurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

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dimanche 3 novembre 2019

(2) RUTH - CHAPITRE 1 ET 2 Par Ed Miller

  Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre deuxième leçon sur ce merveilleux livre de Ruth.

Prions: 
                   Père, fais-nous grâce pour que nous puissions saisir et nous approprier tout ce que le Seigneur Jésus est pour nous. Seigneur, nous Te demandons de venir à notre rencontre dans notre incapacité. Manifeste-Toi à nous, et ensuite transforme-nous à l'image de notre Seigneur Jésus. Nous Te prions de nous délivrer de tous les raisonnements des hommes et de tout ce qui est humain, chair et sang. Délivre-nous complètement d'une approche de ce merveilleux livre qui soit purement académique et touche notre cœur par Ta voix et Ton esprit. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

                    Dans notre dernière leçon, nous avons introduit ce merveilleux livre de Ruth, et nous avons essayé de mettre en avant le thème de Ruth. Laissez-moi vous redonner un petit résumé, avant de reprendre où nous nous étions arrêtés. Le thème du livre de Ruth est étroitement lié à trois éléments de son arrière-plan historique. Laissez-moi les mentionner à nouveau, et ensuite les mettre en rapport avec le grand thème de ce court mais puissant petit livre que Dieu a mis dans l'Ancien Testament.

                    Le premier fait historique se trouve en Ruth 1:1 et dit: « Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab. » L'histoire de Ruth se passe au temps des juges. Même si vous n'avez qu'une petite connaissance du livre des Juges, vous pouvez voir pourquoi c'est si important. Le temps des Juges a été un temps de ténèbres, un vrai désert moral, une période de rébellion contre le Seigneur. C'était une époque où les gens étaient rétrogrades. C'était un temps de châtiment. On voit la verge du Seigneur se manifester à travers tout le livre des Juges. Le livre de Ruth contraste profondément avec les jours de turbulences que l'on trouve dans les juges. C'est la raison pour laquelle nous avons appelé Ruth du nom d'Elim, qui est dans la Bible le nom d'une oasis. Ruth est une oasis dans le désert. Tout l'environnement autour du livre était empreint du péché, de ténèbres et de rébellion, pourtant le livre de Ruth se place en contraste absolu par rapport à cela.

                      La dernière fois, nous avons exprimé cette vérité en disant que dans chaque désert moral où Jésus-Christ est connu en réalité, il se trouve une oasis. Une partie du thème de Ruth est que Dieu aimerait créer une oasis à partir de nous, de façon individuelle et corporative. Il aimerait que nous soyons une oasis dans le désert. C'est le premier fait lié au livre de Ruth. Le second fait historique tourne autour de la cour que Boaz a faite à Ruth et du mariage qui a suivi. Tout est lié à cela et à la loi du proche parent ayant droit de rachat. Nous verrons cela en détail lorsque nous parcourrons les chapitres 2 et 3. Mais nous pouvons déjà dire que le mariage de Boaz et de Ruth est une partie importante du message de ce livre. En fait, c'est réellement le cœur du livre. Si vous mettez ces deux faits ensemble, vous vous approchez du thème du livre. Dieu aimerait que nous soyons une oasis dans le désert.

ÊTRE UNE OASIS A TRAVERS NOTRE RELATION 
AVEC LE SEIGNEUR

                        Comment Ruth est-elle devenue une oasis dans le désert? La réponse est à travers son mariage et sa relation avec Boaz. Comment pouvons-nous devenir une oasis dans le désert? La réponse est à travers notre mariage, notre union et notre relation intime avec notre Boaz céleste. Le thème du livre de Ruth est d'être une oasis à travers notre relation avec le Seigneur.

                     Voici le troisième fait historique et c'est l'objectif de ce livre, la vérité vers laquelle toutes choses convergent, c'est le dernier mot de ce livre. Le dernier mot du livre de Ruth est David. C'est le fruit d'une union. C'est le résultat de toutes choses. Vous voyez, David était le fruit de l'union entre Ruth et Boaz. Quelle a été la contribution de Ruth à l'histoire de la rédemption? Qu'est-ce que Ruth a donné au monde? Premièrement elle a donné un témoignage, mais elle a donné davantage qu'un témoignage. Elle a donné David au monde ce qui signifie qu'elle a donné les Psaumes au monde. Chaque bénédiction que vous recevez des Psaumes fait partie de la récompense de Ruth. Selon Matthieu 1, vous savez qu'elle a donné Jésus au monde. Elle fait partie de la lignée de notre Seigneur Jésus. Si vous regroupez ces trois faits ensemble, vous avez le thème de Ruth. Le Seigneur désire créer en chacun d'entre nous, une oasis dans le désert moral à travers notre relation avec Dieu, dont le résultat sera de donner Christ au monde. Le fardeau de notre cœur devrait être que nous donnions le Seigneur Jésus au monde. L'évangélisation, gagner des âmes, la mission doivent toujours être le produit d'une union, de notre relation avec Dieu. Il n'y a jamais d'exception à cela.

                       Chaque fois qu'un individu ou un groupe essaie de donner Christ au monde autrement qu'à travers l'union avec Dieu, alors sans aucun doute, c'est condamné à avorter. Aucun programme ne donnera de résultat durable. Aucune méthode consistant à saturer une ville de littérature ne fonctionnera. Rien ne pourra donner Christ au monde si ce n'est par l'union avec Dieu. Si vous trouvez quelqu'un qui vit selon ces principes, alors vous avez trouvé une oasis dans le désert. Si vous trouvez un groupe opérant selon ce principe, alors vous avez trouvé une oasis dans le désert. Dieu a manifesté de nombreuses oasis et nous louons Dieu pour chacune d'entre elles. C'est ce que Dieu aimerait créer dans nos vies.

                        A la fin de notre dernière leçon, nous avons fait état du processus que Dieu utilise pour que nous vivions ce genre de vie. J'ai suggéré que l'étape primordiale, peu importe l'arrière-plan que nous avons, c'est que nous devons commencer comme le livre de Ruth commence. Avant de mentionner la chose à nouveau, je pense qu'il serait bon que nous regardions aux faits retracés dans le premier chapitre.

Lisons 
Ruth 1:1-22

« Du temps des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab. Le nom de cet homme était Élimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s'appelaient Machlon et Kiljon; ils étaient Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Arrivés au pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure. Elimélec, mari de Naomi, mourut, et elle resta avec ses deux fils. Ils prirent des femmes Moabites, dont l'une se nommait Orpa, et l'autre Ruth, et ils habitèrent là environ dix ans. Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux, et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari. Puis elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab, car elle apprit au pays de Moab que l'Éternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain. Elle sortit du lieu qu'elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda. Naomi dit alors à ses deux belles-filles: Allez, retournez chacune à la maison de sa mère! Que l'Éternel use de bonté envers vous, comme vous l'avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi! Que l'Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d'un mari! Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent; et elles lui dirent: Non, nous irons avec toi vers ton peuple. Naomi, dit: Retournez, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris? Retournez, mes filles, allez! Je suis trop vieille pour me remarier. Et quand je dirais: J'ai de l'espérance; quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j'enfanterais des fils, attendriez-vous pour cela qu'ils eussent grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier? Non, mes filles! car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l'Éternel s'est étendue contre moi. Et elles élevèrent la voix, et pleurèrent encore. Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s'attacha à elle. Naomi dit à Ruth: Voici, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-sœur. Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi! Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances. Elles firent ensemble le voyage jusqu'à leur arrivée à Bethléhem. Et lorsqu'elles entrèrent dans Bethléhem, toute la ville fut émue à cause d'elles, et les femmes disaient: Est-ce là Naomi? Elle leur dit: Ne m'appelez pas Naomi; appelez-moi Mara, car le Tout Puissant m'a remplie d'amertume. J'étais dans l'abondance à mon départ, et l'Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m'appelleriez-vous Naomi, après que l'Éternel s'est prononcé contre moi, et que le Tout Puissant m'a affligée? Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges. »

                   L'histoire commence avec une famille qui a quitté Bethléhem, la Maison du pain, à cause de la famine pour aller dans le pays de Moab pour trouver du pain. Ils sont restés en Moab pendant 10 ans, et le récit montre que durant ces dix années très pénibles. Naomi a perdu son mari, et elle a perdu ses deux enfants. Enfin, dans le pays de Moab, elle a entendu dire qu'il y avait des bénédictions dans la Maison du Pain. Elle a entendu dire que le Seigneur avait visité son peuple à Bethléhem. Lorsqu'elle entend cela, son coeur est comme attiré et elle commence son voyage de retour vers Bethléhem. Nous avons mis en avant son témoignage au verset 1:21. Lorsqu'elle est revenue dix ans plus tard, elle a dit: « J'étais dans l'abondance à mon départ, et l'Éternel me ramène les mains vides. » Pourtant lorsqu'elle avait quitté dix ans plutôt, elle n'avait pas dit: « Je quitte dans l'abondance. » Elle a plutôt dit: « Je quitte les mains vides. Je quitte parce qu'il n'y a pas de pain dans la Maison du Pain. Il n'y a que la famine ici. » Mais après dix années, elle a découvert qu'elle avait quitté l'abondance.

                        Vous voyez, Bethléhem est une image de Christ, la maison du Pain. C'est le lieu de la plénitude. Parfois, même si nous commençons tous à Bethléhem, lorsque la famine vient ou que les choses deviennent plus difficiles, nous quittons ce que nous croyons être vides, pour trouver la plénitude. Lorsque nous quittons la plénitude pour tenter de trouver la plénitude, nous ne trouvons que le vide. Pendant dix ans, Dieu a instruit cette famille pour lui apprendre qu'il n'y a que le vide en dehors de la Maison du Pain. Dans la Maison du Pain, la famine est la plénitude. En dehors de la Maison du Pain, la plénitude est la pauvreté. Il n'y a pas de plénitude en dehors de la Maison du Pain. La plénitude est en Christ, elle n'est pas en Moab, elle n'est pas dans le monde.

                       La plénitude est en Christ. Elle n'est pas dans le service chrétien. Elle n'est pas dans la communion chrétienne. Ces choses sont merveilleuses si elles restent à leur juste place, mais cela ne représente pas la plénitude. Si vous recherchez la plénitude dans les dons spirituels, vous ne trouverez que le vide. Si vous recherchez la plénitude dans l'érudition et les études académiques, vous ne trouverez que le vide. La plénitude se trouve dans Bethléhem  elle est en Christ, dans la Maison du Pain. C'est pour cela que c'est le point de départ obligatoire pour devenir une oasis dans le désert. Avant d'être à Bethléhem  nous ne pouvons pas vivre l'union avec Boaz dont résultera la manifestation du Seigneur Jésus-Christ. Nous avons besoin de retourner à Bethléhem  c'est là que tout commence.

                       Nous considérerons de nouveau le verset 1:6 dans un autre cadre, mais j'aimerais simplement souligner à nouveau un point. Alors qu'elle était dans le pays de Moab, Naomi a entendu que le Seigneur avait visité son peuple. Le Seigneur nous montre toujours ceux qui sont à Bethléhem et qui vivent dans la plénitude de la Maison du Pain, qui ont eu la visite de Dieu dans leur vie, et lorsque nous voyons cela, nous sommes poussés à y retourner nous aussi. Voilà ce qui concerne le résumé. Que Dieu nous fasse la grâce de développer cela et de le voir plus clairement.

                          Il m'est facile de parler de l'expérience de la vie abondante, de l'expérience de la vie victorieuse, peu importe comment vous l'appeliez, de l'expérience de connaître Christ qui produit dans votre vie la victoire et une oasis. Nous utiliserons cela comme l'image d'une vie merveilleuse remplie, débordante de tous côtés et en tout temps, mettant pour tout le monde un puits à disposition permettant de boire et d'être satisfait. Ce genre de vie commence à Bethléhem  c'est vraiment facile de dire tout cela. Mais si tout comme moi, vous avez un jour été en Moab, c'est une chose de dire: « Très bien, retournons à Bethléhem » et c'est une autre chose d'aller à Bethléhem.

                      Je ne désire pas simplement vous dire: « Très bien, cela commence ici. Allons plus loin maintenant. » Parce qu'il est essentiel que nous commencions au point de départ. Il n'est pas suffisant de dire simplement, très bien, retournons à Christ, Christ est Tout et toute la plénitude se trouve en Lui. Laissez-moi juste vous dire quelques mots parce que le chapitre 1 de Ruth nous donne une révélation de Dieu sur la manière dont Il nous fait revenir de Moab. Il n'utilise pas uniquement une ou deux petites choses, Dieu déploie toute Sa main alors que nous sommes au loin. Comment Dieu nous ramène-t-Il? Que fait-Il dans notre vie? Je pense qu'il est utile de comprendre l'action de Dieu dans nos vies. Qu'est-Il en train de faire? Comment agit-Il dans nos vies?

                         Laissez-moi encore vous donner un simple plan sur ce que nous allons voir. Il y a différentes façons de considérer les choses, mais je pense qu'il y a au moins cinq grandes révélations de Dieu dans le chapitre 1, qui nous montrent tous les principes que Dieu utilise pour nous ramener de Moab à Bethléem  Que fait Dieu lorsque nous sommes en Moab? Nous abandonne-t-Il? Nous laisse-t-Il juste nous débrouiller tout seul? Nous jette-t-Il tout simplement aux loups en disant: « Très bien, tu voulais aller en Moab, maintenant tu y es. C'est ce que tu as décidé, c'est ce que tu as choisi, maintenant tu vas souffrir. » Non, que fait Dieu? Certaines des actions les plus tendres de Dieu que nous pouvons expérimenter dans nos vies, arriveront durant les moments où, soit délibérément soit par inadvertance, nous partons en Moab pour y trouver la plénitude et qu'Il nous ramène vers Bethléhem. Laissez-moi maintenant vous donner cinq aperçus du cœur de Dieu que nous trouvons dans ce chapitre.

CHRIST EST LE TOUT DE DIEU

                         La première révélation est davantage implicite qu'écrite dans le chapitre 1, mais c'est une vérité que l'on retrouve dans toutes les Écritures  C'est une des choses que vous devriez toujours faire alors que vous étudiez la Parole de Dieu. Si vous arrivez à un endroit et que vous dites: « Je pense que c'est ce que la Bible enseigne », alors confrontez cela avec les autres textes des Écritures  Posez-vous la question: « Est-ce que la Bible supporte cette affirmation dans d'autres endroits de la Bible? » La vérité que je vais vous donner se trouve de façon implicite dans le chapitre 1, mais on la trouve dans beaucoup d'endroits dans la Bible. Si vous n'arrivez pas à la voir dans le chapitre 1 de Ruth, alors conservez-la quand même car on la trouve ailleurs.

                     Ce premier principe se trouve de façon implicite dans ce que nous appellerons « retourner à Bethléhem. » Nous voyons que les versets 1:1-2 nous apprennent que toute cette histoire commence à Bethléhem. On ne nous dit pas comment ils sont arrivés à Bethléhem. Cela a tout simplement commencé là-bas, à Bethléhem. Tout l'accent du chapitre 1 est mis sur « retournons à Bethléhem ». Je veux souligner le mot « retour. » « Retour à Bethléhem. » J'insiste beaucoup là-dessus parce que c'est une image de Christ, une image de la plénitude, une image de l'abondance, et chaque chrétien commence où ces personnes ont également commencé en Ruth 1. Si vous êtes à Christ, vous êtes déjà à Bethléhem. Vous démarrez de Bethléhem. Vous voyez, certains chrétiens ont la fausse idée qu'ils ont besoin de quelque chose de plus que Jésus. Ils disent: « Très bien, j'ai été sauvé. J'ai mis ma confiance en Christ en tant que mon Sauveur, mais maintenant j'ai besoin de quelque chose de plus. Et ainsi ils recherchent de nombreuses choses. »

                        Parfois vous entendez les gens parler d'une deuxième bénédiction. Ils disent: « J'ai été sauvé, j'ai reçu Christ comme mon Sauveur, mais maintenant j'ai besoin de recevoir une seconde bénédiction, un baptême du Saint-Esprit - il s'agit d'une expérience complémentaire. Vous voyez, il n'y a pas de seconde bénédiction. Il s'agit simplement d'une redécouverte de la première bénédiction, et parfois la découverte de la première bénédiction est si forte que vous êtes tentés de l'appeler une seconde bénédiction. Pour ma part, j'ai mis ma confiance dans le Seigneur Jésus pour la première fois en 1958, mais en 1965 j'ai redécouvert ma première bénédiction, et certains peuvent appeler cela une seconde bénédiction ou un baptême ou encore autrement. Peu importe. Pourtant lorsque Dieu a commencé à remettre mes idées en place, et que j'ai commencé à retourner et à voir Christ en tant que tout, je me sentais comme si j'étais à nouveau sauvé pour la première fois. Mais ce n'était pas le cas techniquement.

                    Tout le point est là. Lorsque vous recevez Christ en tant que votre Sauveur, Dieu vous donne Tout ce qu'Il a. Il ne nous donne pas Jésus plus autre chose. Il ne donne pas Jésus plus la puissance. Il ne donne pas Jésus plus la patience. Il ne donne pas Jésus plus l'amour. Il ne donne que Jésus, et si vous avez Jésus vous avez la puissance. Si vous avez Jésus, vous avez la patience. Si vous avez Jésus, vous avez toutes les bénédictions spirituelles qui sont dans les lieux célestes (cf. Éphésiens 1:3). Voilà l'enseignement de la Bible.

                      Avant je pensais que Christ était comme une sorte de gâteau que l'on peut découper. Un jour je L'ai accepté en tant que Sauveur. Mais ensuite il est arrivé un moment dans ma vie où j'ai dû L'accepter comme Seigneur de ma vie. Ensuite il est arrivé un autre moment où je L'ai accepté en tant que prêtre. A un autre moment encore, je L'ai accepté en tant que berger, guide, fin de la loi, époux de mon âme, haute retraite, rocher et ainsi de suite. Mais cela n'est pas une manière juste de voir les choses. Lorsque vous recevez Christ, vous recevez tout de Christ. Christ est toutes ces choses dans votre vie. Il se peut bien sûr que vous ne profitiez pas de toutes ces choses. Vous n'avez pas besoin de plus de Christ; vous avez juste besoin de mieux Le voir. Nous avons besoin de voir ce que nous avons en Christ; nous avons tout lorsque nous avons Christ.

                       Lorsque quelqu'un parle d'une seconde bénédiction, j'ai presque envie de rire. Moi, j'en suis au moins à mon second million, en Christ parce que nous sommes bénis avec toutes les bénédictions spirituelles. Je vous dis tout cela parce que les gens parlent comme s'ils avaient un monopole sur Dieu, comme s'ils faisaient partie d'un groupe de chrétiens qui profitaient d'une expérience ésotérique avec Dieu, d'une relation spéciale, et d'une marche spéciale avec Dieu dont le chrétien moyen ne peut pas profiter, parce qu'il ne parle pas l'Hébreux ou le Grec ou quelque chose comme cela. Ce n'est pas vrai. Chaque fois qu'une personne est sauvée, elle se retrouve en Bethléhem. Elle est entièrement bénie. Elle se trouve dans une place de plénitude. Si vous ne profitez pas de la plénitude dans Bethléhem, ce n'est pas parce que vous n'avez pas reçu; c'est parce que vous l'avez abandonnée. C'est la seule façon par laquelle vous ne pouvez pas profiter de la plénitude, c'est parce que vous l'avez abandonnée.

                        C'est ainsi que commence le livre de Ruth - chaque chrétien est au même niveau. Personne n'est avantagé par rapport à un autre. Dieu n'a pas de favori. Pas même en Israël. Malgré ce que certains disent, Israël n'est pas le favori de Dieu. Nous sommes tous au même niveau, nous partageons tous les choses de façon égale. Nous avons Christ, et c'est tout dont ce nous avons besoin. Parfois, nous abandonnons malheureusement cela et « nous partons pour Moab. » Si nous désirons devenir une oasis dans le désert, nous devons revenir, et ce chapitre nous montre de quelle façon Dieu nous ramène dans la plénitude de Christ.

DIEU NOUS RÉDUIT A RIEN AFIN QUE NOUS PUISSIONS LE CONNAITRE COMME LE TOUT PUISSANT

              La seconde vérité au sujet de Dieu se trouve dans les versets 1:20-21: « Elle leur dit: Ne m'appelez pas Naomi; appelez-moi Mara, car le Tout Puissant m'a remplie d'amertume. J'étais dans l'abondance à mon départ, et l'Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m'appelleriez-vous Naomi, après que l'Éternel s'est prononcé contre moi, et que le Tout Puissant m'a affligée? » Dans certaines versions de la Bible, vous remarquerez que dans la marge, le mot « Tout- Puissant » est traduit par Shaddaï ou El Shaddaï. La traduction du mot Hébreux pour Dieu ici est El Shaddaï. Pourquoi Elimélec et Naomi ont-ils quitté Bethléhem? La réponse est parce que Bethléhem ne leur suffisait pas. Ils désiraient davantage que Bethléhem. Ils désiraient une certaine plénitude. Qu'est-ce que Dieu leur a enseigné alors qu'ils étaient au loin? Vous voyez, dès qu'elle fut de retour, Naomi a dit: « J'ai un nom pour Dieu, c'est El Shaddaï. »

                        Que signifie le mot El Shaddaï? Laissez-moi le paraphraser. C'est un des titres les plus merveilleux de Dieu. Ce mot signifie que Dieu est plus que suffisant. C'est le Tout-Suffisant. N'est-il pas incroyable qu'Elimélec et Naomi aient pu partir parce que Dieu n'était pas suffisant, parce que Bethléhem n'était pas suffisant? Pourtant, lorsqu'elle est revenue, elle a dit: « J'ai appris à connaître Dieu en tant que Celui qui est plus que suffisant. » Dans le livre de Job, Dieu se nomme trente fois Lui-même El Shaddaï. Nous pouvons bien sûr voir pourquoi. Si quelqu'un n'a jamais eu autant besoin d'un Dieu plus que suffisant, Job était cette personne. Le livre de Josué débute ce que l'on appelle les livres historiques, et il y a douze livres historiques. Josué, Juges, Ruth, 1 Samuel, 2 Samuel, 1 Roi, 2 Roi, 1 Chroniques, 2 Chroniques, Esdras, Néhémie et Esther. Vous vous dites peut être: « Mais pourquoi nous dis-tu tout cela? » Savez-vous combien de fois le mot El Shaddaï est utilisé dans ces douze livres? Seulement une fois. Et c'est ici dans Ruth. C'est le seul endroit où il est utilisé. J'attire votre attention là dessus pour souligner le fait que ce n'est pas quelque chose de banal que de lire: « Naomi l'appela El Shaddaï. » Le point important est qu'à travers son expérience, en étant réduite à rien, Dieu s'est révélé Lui-même comme El Shaddaï, le Dieu plus que suffisant.

                        Vous voyez, toute cette souffrance que Dieu a permis dans le pays de Moab, toutes ces difficultés, les larmes qu'ils ont versées, les tombes qu'ils ont dû creuser, tout cela a été prévu pour leur montrer que Dieu est plus que suffisant. Parfois, il se peut que nous nous sentions loin de Bethléhem, nous pouvons nous sentir comme si Dieu nous haïssait, comme s'Il se tenait là avec une grande verge attendant de nous corriger parce que nous sommes loin de Bethléhem. Mais cela ne se passe pas du tout ainsi. Au lieu de cela, Dieu prépare nos situations et nos circonstances afin que nous arrivions finalement à la place où nous découvrons qu'Il est le Tout- Suffisant. Et lorsque nous arriverons au moment où nous pouvons L'appeler El Shaddai, nous reviendrons à Bethléhem en rampant. Et lorsque nous viendrons à Bethléhem en rampant, nous aurons rampé au-delà du seuil qui est le commencement d'une vie qui est une oasis, une vie qui est remplie de joie et de relation et qui produit un Sauveur pour le monde. C'est pourquoi Dieu permet ces choses dans nos vies.

                     Ne levez pas votre poing au ciel contre Dieu, lorsqu'Il permet que vous passiez par des moments difficiles dans votre vie. Il le permet de façon délibérée afin que vous sachiez qu'Il est suffisant, et qu'Il est El Shaddai. Dans votre vie, chaque pas en avant dans la prise de conscience de votre impuissance est un pas en avant dans la connaissance de Dieu et dans la connaissance de Sa Parole. C'est merveilleux de voir de quelle manière Dieu s'occupe de nous. Lorsque je lis un verset comme le verset 1:4: « et ils habitèrent là environ dix ans », je pense en moi-même: que de changement peuvent se passer en dix ans. Lorsque je regarde mes enfants, je me dis, que de changements peuvent se passer en dix ans. Bien entendu, vous savez aussi que de nombreux changements peuvent arriver en dix ans. Même en dix minutes, il y a des choses qui peuvent se passer et qui peuvent changer tout le cours de votre vie.

                          Ces dix années ont été pour eux une période difficile. Laissez-moi vous en donner une illustration. Dans Lévitique 23, Dieu a donné ordre que chaque juif aille à Jérusalem trois fois par année pour les fêtes annuelles. De grandes fêtes étaient organisées parmi le peuple de Dieu, qui étaient toutes des images de la rédemption. Qu'es-ce que cela signifie d'une façon pratique? Les juifs devaient aller trois fois par an à Jérusalem. Et eux ils étaient partis pendant dix ans. Une des choses que cela signifie est qu'ils ont raté trente fois l'occasion de prendre part à la communion avec le peuple de Dieu, et je ne parle là que des grandes fêtes qui avaient lieu à Jérusalem. Mais il y avait plus. Ils ont raté la communion avec Dieu semaine après semaine. Vous voyez, cela fait aussi partie de Moab. Vous est-il déjà arrivé que pour rechercher la plénitude, vous vous soyez éloignés de la communion du peuple de Dieu? Il y a peut-être de nombreuses années qui se sont écoulées depuis que vous avez été dans la communion du peuple de Dieu.

                        Ils ont également désobéi à Deutéronome 7:3 qui interdit à un juif de se marier avec un païen. Pourtant leurs deux enfants, Machlon et Kiljon ont tous deux épousé des filles qui n'étaient pas sauvées. En outre, ils vivaient dans un environnement idolâtre. Vous voyez, Moab était rempli de faux dieux et c'est dans cet environnement qu'ils vivaient. Ils respiraient tous les jours une atmosphère d'idolâtrie. Et bien sûr, il y avait également des temps difficiles. Ils ont dû aller trois fois au cimetière, une fois pour enterrer le mari de Naomi et deux autres fois pour ses enfants. Ils ont ressenti des souffrances et des douleurs incroyables, de l'amertume, et la solitude. Que de changements se sont produits pendant ces 10 années. Quel prix ont-ils dû payer!

                     Où était Dieu durant tout ce temps? Dieu les avait-Il oubliés? Vous connaissez la réponse. Il était derrière la scène et Sa main dirigeait toute chose, Il était sur le point de leur montrer qu'Il est El Shaddaï. Pourquoi le Seigneur ébranle-t-Il nos fondations et met-Il nos ressources à sec? Pourquoi Lui arrive-t-Il d'assécher nos pâturages et de nous réduire en cendre? La réponse est simplement l'amour. Dieu est celui qui fait toutes ces choses afin que nous puissions Le connaître Lui, en tant qu'El Shaddaï. Et Il est Le Tout-Suffisant. Dieu désire donc nous ramener à la plénitude. Il nous réduit à rien afin que nous puissions Le connaître Lui-même en tant que Tout Puissant.

DIEU NE FORCERA JAMAIS VOTRE VOLONTÉ

                    Il y a une troisième révélation de Dieu. Nous y avons déjà fait référence, mais je vais à nouveau la mentionner ici. Une des grandes vérités au sujet de Dieu, c'est qu'Il ne forcera jamais votre volonté. Il ne vous obligera jamais à obéir. Il aimerait que vous reveniez à Bethléhem, mais Il ne vous tirera pas pour y retourner. Mais alors comment s'y prend t-Il pour me ramener là-bas? Non seulement, Il agit dans ma vie afin que je me sente insatisfait, sec, stérile, vide, mais ensuite Il ouvre mes yeux pour rencontrer quelqu'un qui est rempli, qui est à l'opposé de moi. Voilà ce que l'on voit dans le verset 1:6. Naomi a entendu que les gens de Bethléhem avaient été visités. Les gens de la Maison du Pain ont été bénis. Personnellement, je peux considérer ma vie et y voir des parallèles, et je suis sûr que vous le pouvez également. C'est exactement au moment où vous êtes "en Moab", et que vous êtes sur le point de mourir que Dieu pourra mettre quelqu'un ou quelque chose dans votre vie qui a expérimenté la plénitude de Christ, et alors vous serez capables de voir le contraste avec votre vide. Tout l'objectif de cela est de vous donner de l'espoir. C'est pour cette raison que Dieu agit de cette manière.

               Vous rencontrerez alors quelqu'un qui est satisfait, quelqu'un qui est reconnaissant, quelqu'un qui ne fait pas semblant, quelqu'un qui ne joue pas à un jeu, quelqu'un qui est réellement dans le repos en Jésus. Ce sera quelqu'un qui ne dira pas simplement des platitudes, mais qui vivra dans la victoire, dans l'union avec Christ et qui se réjouira de sa relation avec Dieu. A ce moment là vous retrouvez espoir et vous commencez à penser: « Oui, c'est possible. Vous levez les yeux et voyez que la bénédiction est disponible. La vie chrétienne n'est pas une simulation. Certaines personnes ont la réalité. Et ensuite, à partir de là, vous commencerez à retourner à Bethléhem. Combien de fois Dieu a-t-il déjà agit de la sorte! Vous voyez c'est Lui qui vous conduit à être vide. C'est Lui qui ouvre vos yeux pour voir la plénitude et pour voir ceux qui l'ont, cela peut être un enseignant, un pasteur, un ancien, un frère ou une sœur  un programme TV, un tract ou un livre. Cela vient au bon moment dans votre vie. Et lorsque cette expérience vient dans votre vie juste au bon moment alors vous revenez et vous dites: « Très bien, je retournerai à Bethléhem. » Vous voyez, c'est là où tout commence. Lorsque vous êtes en Moab, ne pensez pas que Dieu vous a oublié. C'est pour cela que j'expose tout cela en détail. J'aimerais que vous sachiez que Dieu reste sur le trône. C'est donc Dieu qui nous ramène et qui nous vide. C'est Lui qui ouvre nos yeux pour voir la victoire dans les autres.

DIEU PEUT TRANSFORMER NOS MALÉDICTIONS 
EN BENEDICT IONS

                   Il y a une quatrième révélation sur Dieu dans ce chapitre, et avant que je la partage, j'aimerais vous dire que cela reste pour moi un grand mystère. Je n'ai même pas encore commencé à comprendre ce que j'aimerais partager avec vous. Mais je le crois. C'est ce que j'appelle du « miel théologique. » C'est sucré mais en même temps collant. Vous ne pouvez pas en parler n'importe où, c'est un des avantages que j'ai d'enseigner dans ma maison. C'est une de ces choses que vous ne pourriez pas dire sur certaines estrades, mais c'est une précieuse vérité, je veux parler de la souveraineté de Dieu par rapport au péché, de la souveraineté de Dieu par rapport à nos Moab, de la souveraineté de Dieu sur le fait qu'Il peut transformer nos malédictions en bénédictions. Si vous me demandiez de bien exposer la théologie sous-jacente, je vous répondrais que je ne le peux pas. Non, je ne comprends pas tout cela, mais je sais que c'est vrai.

                     Dieu peut transformer votre passé, votre Moab, même vos péchés, peu importe à quel point ils sont horribles, vils et répugnants. Dieu peut transformer tout cela en une bénédiction et accomplir Son objectif à travers eux. Vous voyez, de nos jours il y a de nombreux mauvais enseignements au sujet de la volonté de Dieu. Nombre de ces enseignements sont capables de vous pousser au désespoir. Par exemple, certains disent que si vous vous rebellez contre Dieu, Dieu vous mettra de côté sur une « étagère. » Mais il n'y a aucun endroit dans la Bible, où il est dit que Dieu vous placera sur une étagère. Il n'y a aucun endroit dans la Bible où il est dit que si vous ratez le meilleur de ce que Dieu a prévu pour vous, vous vous retrouvez avec quelque chose de second choix. Vous voyez, c'est le genre de chose que l'on entend ici ou là. Mais Il n'a pas de second choix pour vous! Il n'a qu'une seule volonté, et la volonté de Dieu est bonne, parfaite et agréable, et à tout moment dans ma vie, je peux avoir la volonté de Dieu. C'est-à-dire ce qu'Il a de meilleur pour moi, et pas un second choix. Il n'est pas possible de rater le meilleur de ce que Dieu a. Peu importe le temps où vous avez été en Moab. Peu importe ce qui s'est passé dans votre vie. Dieu ne va pas enterrer ces années gâchées. Lorsque vous vous tournez vers Bethléhem, Dieu transformera vos « Moab » en bénédiction.

                        Ceci dit, il est clair que je vais devoir porter les conséquences de mes péchés passés. En d'autres termes, ma vie n'est pas ce qu'elle aurait été si je ne n'avais pas péché, mais les conséquences de mes péchés passés ne rendent pas la volonté de Dieu pour moi imparfaite. Lorsque mon passé est passé, c'est du passé! Je ne peux pas toucher à mon passé, mais je peux toucher à un Sauveur présent qui peut annuler mon passé. Vous ne pouvez pas toucher à votre passé, mais vous pouvez toucher à un Sauveur présent qui peut annuler votre passé. C'est une incroyable bénédiction. Ne pensez pas que Dieu ne puisse plus vous utiliser parce que vous avez tout raté. Lorsque Dieu s'en mêle et vous ramène, Il utilisera tout et le transformera en bien. Il utilisera tout ce qu'il y a sur le chemin. Il utilisera le crime. Il utilisera les ragots. Il utilisera le mensonge. Il utilisera le divorce. Il utilisera la cruauté. Il utilisera les abus faits aux enfants. Il utilisera l'alcoolisme. Il utilisera la pensée qui a été détruite par la drogue. Il transformera tout cela en bénédiction lorsque vous reviendrez à Bethléhem.

                         Je ne peux pas être béni en Moab, mais lorsque je retournerai à Bethléhem, Dieu pourra transformer mon « Moab » en bénédiction, et une grande partie de mes bénédictions seront « les Moab » de mon passé. Je pense qu'une des illustrations les plus claires que vous puissiez avoir de cela est Ruth elle-même. Vous voyez, Ruth était une conséquence du péché. C'était une païenne, elle n'était pas sauvée. Les juifs ne devaient pas épouser une femme comme Ruth. Les juifs n'étaient pas supposés se marier avec des non-juifs. Laissez-moi vous le dire de cette façon. Ruth n'était pas la volonté de Dieu pour Machlon. Non, Ruth n'était pas la volonté de Dieu mais elle est devenue la volonté de Dieu. Mes amis je puis vous dire que cela est incroyable! Moab n'est pas la volonté de Dieu pour vous, mais cela peut le devenir si vous retournez à Bethléhem. Dieu transformera cela en bien. La chose même qui était une malédiction deviendra une bénédiction.

                   Vous voyez, vous vous attendriez à ce que le Bible dise: « Rejette Ruth, et ensuite Je te bénirai. Débarrasse-toi d'elle, elle fait partie des Moabites. Débarrasse-toi d'elle et tu seras béni. » Mais c'est l'opposé qui est vrai. Dieu ne dit pas de se débarrasser d'elle, Il dit que Ruth deviendra une partie vitale de la bénédiction. Cette chose-même qui était un péché pour Dieu sera transformée et deviendra bonne pour vous amener à la place où vous serez une oasis dans le désert. Je dis tout cela pour vous encourager au sujet de vos « Moab ». Je ne veux pas dire, allez et vivez comme bon vous semble, dans le péché, pour que la grâce abonde. Je ne dis pas du tout cela.

                     Non, pas du tout. Ce que je veux dire c'est que peu importe le temps que vous ayez passé en Moab, peu importe à quel point ces jours ont pu être noirs, peu importe à quel point vous avez pu être stupides, peu importe à quel point vous avez rendu les choses compliquées, peu importe à quel point vous avez mis les choses sens dessus dessous, lorsque vous reviendrez à Dieu, Il pourra transformer cela en bien. Vous ne vous seriez jamais douté que le fait qu'Elimélec et Naomi soient devenus rétrogrades, puisse ensuite nous conduire à Boaz, à Obed, à David, aux Psaumes et à Christ. Pourtant c'est bien le fait qu'ils ont été rétrogrades qui a conduit à tout cela. C'est la raison pour laquelle je dis que même si sur le plan théologique, cela peut sembler incohérent, c'est une si douce et merveilleuse vérité. C'est une incroyable vérité de Dieu et cela vous apporte encouragement et réconfort.

                           Aucun chrétien n'a besoin de rester une victime de son passé. Vous n'êtes à la merci d'aucun des péchés que vous avez commis. Je ne suis pas à la merci des péchés que j'ai commis. Je n'ai pas un passé parfait, mais je suis en paix par rapport à mon passé. Il se peut que vous n'ayez pas un passé parfait, mais à tout moment vous pouvez connaître une paix parfaite au sujet de votre passé. Il est si précieux de savoir que Dieu peut transformer mes « Moab » en bien, mais il y a encore un côté plus précieux à cela, et cela répond à la question quand? Quand Dieu commence-t-Il à transformer la malédiction en bénédiction? Quand Dieu commence-t-Il à complètement inverser les circonstances? Voilà une réponse. Lorsque vous retournez à Bethléhem. Mais cela n'est pas la réponse complète. Laissez-moi à nouveau lire les versets 1:15-17: « Naomi dit à Ruth: Voici, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-sœur. Ruth répondit: Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi! » Lorsque Naomi vit que Ruth était décidée à aller avec elle, elle n'insista pas.

                           Après que Naomi ait vu que Dieu avait visité ceux qui étaient victorieux, elle décida de retourner à Bethléhem. Elle n'y est pas encore arrivée, elle vient à peine de mettre un pied sur le chemin. Mais dans sa pensée, dans son cœur, elle s'est dit: « Je retournerai. » Lorsque cette conversion a eu lieu avec Ruth, Naomi n'est pas encore à Bethléhem, mais elle est en route vers Bethléhem. Elle n'est pas encore à Bethléhem. Vous pouvez presque voir Dieu (je parle comme un insensé) comme étant très anxieux et pressé qu'elle revienne. Dès qu'elle dit qu'elle va retourner à Bethléhem, elle conduit Ruth à Christ. Elle n'avait pas prévu de conduire Ruth à Christ. Vous voyez, lorsque vous désirez amener quelqu'un à Christ, vous n'utilisez pas habituellement cette expression : « Retourne à tes dieux. » Vous n'utilisez pas cette phrase pour gagner quelqu'un au Seigneur. Vous ne leur dites pas de retourner à leurs dieux. C'est pourtant ce que Naomi a dit à Ruth. Elle lui dit: « Ta belle-sœur est retournée vers ses dieux, pars avec elle. Retourne vers tes dieux. » Mais Ruth lui a dit: « Ton Dieu sera mon Dieu. » Quelle chose merveilleuse! Dès qu'elle a décidé de retourner, Dieu a commencé à utiliser Ruth pour bénir. La vie de Ruth est déjà en train d'être transformée d'une malédiction en une bénédiction, parce que Dieu a mis Bethléhem dans son cœur. Vous voyez Ruth désire déjà retourner Bethléhem, et Dieu commence déjà à l'utiliser.

                            Laissez-moi vous dire un mot au sujet des versets 1:9-14 et de Orpa. Orpa est pour nous un des grands avertissements que nous trouvons dans les pages des Écritures  Elle a eu les mêmes opportunités que Ruth. Elle a eu la même belle-mère. Elle a entendu les mêmes paroles. En fait, elles étaient sur la même route pour aller vers Bethléhem lorsque que Naomi leur a parlé. Les Écritures disent même que toutes les deux ont pleuré en entendant Naomi. Orpa a ressenti le même genre d'émotions et a versé les mêmes larmes que Ruth. La différence entre Ruth et Orpa est que le cœur de Ruth était tourné vers Bethléhem mais pas celui d'Orpa. Dieu est sur le point d'utiliser Naomi parce que son cœur se porte vers Bethléhem, mais uniquement dans la vie de ceux dont le cœur est tourné vers Bethléhem. Dieu peut ensuite commencer Son oeuvre. C'est à ce moment de l'histoire qu'Orpa retourne chez elle. Son cœur était encore en Moab. C'est à ce moment qu'elle disparaît des pages des Ecritures. Mais nous pouvons espérer qu'à un autre moment, parce que Dieu a continué à l'attirer (je sais qu'Il l'a fait), elle est peut-être revenue sur sa décision, bien qu'il y ait des évidences sur le fait qu'elle ne l'a pas fait.

                         Mais à tout moment, et en voici un exemple, quel que soit votre Moab, à tout moment et seulement lorsque vous dites, je vais retourner à Christ, alors Il commence à transformer votre passé en bénédiction. C'est donc une chose incroyable que Dieu nous révèle ici. Je suis si reconnaissant que Dieu ait une volonté qui soit une volonté uniquement parfaite, et qu'à tout moment, dans votre vie, Il vous invite en vous disant: « Tu peux avoir ma volonté parfaite pour toi maintenant. » Mes amis c'est une chose merveilleuse. Cela donne l'occasion à tous les chrétiens de retourner à cette place où nous avons commencé. Cela semble être un objectif, mais ce n'est pas un objectif, c'est le point de départ. C'est la plénitude de Christ. C'est là où nous devons commencer, et ensuite nous pouvons devenir une oasis dans le désert.

                        Très bien, laissez-moi vous récapituler les quatre révélations que Dieu nous donne ici. Dieu nous ramène là où nous avons déjà été. Si vous êtes sauvés, vous avez déjà goûté à la plénitude. Le moment le plus victorieux dans la vie d'un chrétien est quand il a été sauvé parce que ce jour-là, il n'était rien et Christ était tout. Ainsi toute la vie chrétienne n'est rien de moins que de retourner encore et encore là où nous étions lorsque nous avons été sauvés, car de la même façon, que nous avons reçu Christ nous devons aussi marcher en Lui. (cf. Colossiens 2:6) Nous sommes donc appelés à retourner là où nous avons commencé. Dieu nous réduit à rien afin que nous puissions Le connaître Lui-même en tant que Tout Suffisant. Dieu ouvre nos yeux pour reconnaître ceux qui connaissent la plénitude et l'abondance. Dieu commence à œuvrer en moi, au moment même où mes pieds touchent la route qui me mènera à nouveau à Bethléhem, lorsque mon coeur se porte vers Bethléhem. Il commencera alors à transformer les malédictions en bénédictions, et Il n'arrêtera pas. Tout mon passé est alors transformé en bien.

DIEU TRAVAILLE POUR QUE NOUS ENTRIONS 
DANS SON REPOS

                        Très bien, laissez-moi encore mentionner une autre chose. Nous verrons cela de façon bien plus précise lorsque nous arriverons dans les chapitres 2 et 3 parce que c'est lié à la loi du parent ayant droit de rachat. Le chapitre 2 présente Ruth comme quelqu'un qui cherche un endroit où glaner. Mais son glanage n'est rien de plus qu'une réponse au fait que Boaz l'a courtisée. C'est cela ce que signifie rechercher Dieu. Cela signifie répondre au fait que c'est Lui qui nous recherche. C'est toujours Lui qui cherche en premier, et vous ne faites rien d'autre que Lui répondre.

                     Parfois nous ne reconnaissons pas Dieu c'est pour cela que nous pensons que c'est nous qui Le recherchons en premier, mais ce n'est jamais nous qui le faisons en premier. C'est toujours Dieu qui cherche en premier, et finalement nous arrivons à la place où nous disons: « Je vais commencer à répondre à cela » et alors nous recherchons le Seigneur. Dans le chapitre deux, Ruth recherche, en répondant à Boaz, mais il se peut que vous puissiez avoir l'idée que c'est l'image que Dieu nous donne sur la façon d'être sauvé. Mais ce n'est pas le cas. Ruth a été sauvée au verset 1:16, lorsqu'elle a dit: «Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » C'est à ce moment-là qu'elle a été sauvée, et Boaz reconnaît cela au verset 2:12 lorsqu'il a dit: « Le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier! » Elle était déjà sauvée. Par conséquent tout ce qui se passe maintenant n'est pas lié au salut. Dieu parle ici d'autre chose. Je pense qu'il parle de comment devenir cette oasis dans le désert.

                   Dès ce moment, le Seigneur commence ensuite à empiler principes sur principes sur la façon de devenir cette oasis dans le désert. Laissez-moi illustrer cela par un mot qui est utilisé trois fois. On le trouve dans le verset 1:9 lorsque Naomi dit à Orpa et Ruth de retourner. Voici ce qu'elle a dit: « Que l'Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d'un mari! Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent. » On trouve également ce mot dans le verset 3:1: « Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse. » Il est encore utilisé une troisième fois au verset 3:18: « Cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui. »

                      Vous voyez, le mot repos dans Ruth est le mot qui décrit une relation de mariage. Qu'est-ce que le mariage? Lorsque c'est bien compris, le mariage est le repos. C'est cela le mariage. C'est une union de repos. C'est pour cela qu'il utilise ce mot. Il ne parle pas là de quelqu'un en train d'être sauvé. Il est en train d'expliquer comment Ruth est conviée au repos à travers son mariage avec Boaz. Est-ce que ce verset 3:18: « Cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui » n'est pas une merveilleuse chose? Pensez simplement à cela concernant le Seigneur. Parce ce que c'est exactement ce que Dieu aimerait faire. Il ne se donnera pas de repos jusqu'à ce que vous vous reposiez. Il ne va pas arrêter d'agir dans votre vie. Il ne va pas s'arrêter de travailler dans votre vie. Il ne va pas s'arrêter de faire des choses dans votre vie jusqu'à ce que vous arriviez à la place où vous soyez une oasis dans le désert et que vous produisiez Christ dans le monde. Il ne se reposera pas jusqu'à ce que vous vous reposiez.

                      C'est la raison pour laquelle je dis que le chapitre 1 est une merveilleuse image de Dieu. Il nous ramène. Il crée en nous un vide. Il se manifeste Lui-même comme étant El Shaddaï. Il ouvre mes yeux pour voir ce qu'est réellement la victoire. Il transforme la malédiction en bénédiction dès que mon pied se pose sur la route vers Bethléhem. Il ne se reposera pas avant que je ne trouve le repos. Quel Dieu nous avons! Quel Sauveur nous avons! Parce qu'Il est bien plus anxieux que nous ne Le sommes pour que nous soyons une oasis dans le désert. Il aimerait voir cela dans nos vies.

                        Avant de terminer, j'aimerais encore introduire un grand problème, mais je n'y répondrai pas dans cette leçon. Je vais simplement l'introduire, et nous en parlerons dans notre prochaine leçon. Imaginons qu'à cause de la grâce de Dieu, nous retournions à Bethléhem. Dieu a fait toutes ces choses merveilleuses dans nos vies. Que va-t-il maintenant se passer? La suite se trouve également sous forme d'image dans le livre de Ruth. Nous revenons à Bethléhem et ensuite que se passe-t-il? Je vous ai dit que le chapitre 2 de Ruth pouvait être résumé par l'expression « faire la cour. »

                          Dans ce chapitre, Boaz commence à faire la cour à Ruth, et c'est présenté d'une façon presque drôle. Laissez-moi vous en donner quelques illustrations. Nous verrons cela dans notre prochaine leçon, mais j'aimerais quand même vous en donner ici un avant-goût. Le verset 2:5 dit: « Et Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs: A qui est cette jeune femme? » J'ai fait une recherche sur cette expression Hébraïque. Cela vient de deux mots. L'un vient de siffler, et l'autre de loup. C'est comme si Boaz a sifflé comme un loup lorsqu'il a vu Ruth pour la première fois. Boaz a vu Ruth et a dit en langue Hébraïque: « A qui est cette jeune femme? D'où vient-elle? » Dans les versets 2:8-9 nous lisons également: « Boaz dit à Ruth: Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ; ne t'éloigne pas d'ici, et reste avec mes servantes. Regarde où l'on moissonne dans le champ, et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé. »

                        Dieu avait donné une loi qui demandait aux propriétaires juifs de laisser aux pauvres la possibilité de glaner dans leurs champs. C'est ainsi que Dieu pourvoyait au besoin des pauvres. Bien qu'ils aient l'obligation de les laisser faire, ils ne les invitaient tout de même pas dans leurs champs. Boaz fait la cour à Ruth, et il l'invite chez lui. Il lui dit que son champ est meilleur que celui de tous les autres. Il lui dit de simplement venir et de rester dans son champ. Ensuite au verset 2:14 il l'invite à prendre un repas: « Au moment du repas, Boaz dit à Ruth: Approche, mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s'assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea et se rassasia, et elle garda le reste. » Qu'est-il en train de faire? Tout devient très clair dans les versets 2:15-16 où Boaz dit à ses serviteurs: « Qu'elle glane aussi entre les gerbes, et ne l'inquiétez pas, et même vous ôterez pour elle des gerbes quelques épis, que vous la laisserez glaner, sans lui faire de reproches. »

                     Toutes les personnes dans le champ sont au courant de ce qui se passe à part Ruth. Vous avez là le groupe de moissonneurs le plus mauvais que l'on ait jamais vu. Ils prennent des épis dans les gerbes et les font tomber exprès par terre. Ce jour là, elle a ramassé 10 fois plus qu'en temps normal, mais Ruth pensait que cela venait d'elle, du fait qu'elle avait travaillé dur. Elle pensait que si elle amassé tout cela, c'est parce qu'elle s'était levée tôt le matin, qu'elle n'avait pris qu'une demi-heure de pause, et qu'elle s'était exténuée à la tâche. Elle pensait que c'était à cause de cela qu'elle avait pu tant récolter! Mais Boaz agit en secret derrière son dos. En fait, il est en train de la courtiser. A ce point de leur vie chrétienne, de nombreux chrétiens sont dans une impasse. Ils reviennent et ils disent: « Très bien, maintenant la plénitude. » Et ils attendent. Ruth ne sait pas ce qui se passe. Elle ne sait pas ce qui lui arrive. Boaz fait tout ce qu'il peut faire. Le nom de Boaz signifie force. En passant, lorsque Salomon a construit son grand temple et il a bâti un grand pilier en face du temple, et il a dit: « Je me demande comment je vais pouvoir l'appeler? »Et il l'a appelé Boaz, parce que cela signifie « force. »

                       Dans le verset 2:1 il est appelé un homme puissant et riche. Pour pouvoir être quelqu'un ayant droit de rachat, vous deviez être un parent. Était-il parent avec Ruth? Oui, tout a fait. Était-il riche? Oui, tout a fait. C'était un homme puissant et riche. Le dernier point qui restait en suspens était: Désirait-il racheter Ruth? Je ne désire pas manquer de respect en disant cela, mais même si je peux lire entre les lignes et discerner qu'il était en train de lui faire la cour, il fait un mauvais travail. Vous savez que j'applique ce qu'il fait au Seigneur, et c'est pour cela que j'essaie de rester respectueux. Il était en son pouvoir de l'installer sur un fauteuil luxueux. C'était un homme riche. Pourquoi agit-il de façon cachée et détournée? Pourquoi ne va-t-il pas simplement vers elle, et ne lui dit-il pas simplement qu'il aimerait l'épouser? Pourquoi se sent-il obligé de passer par tout ce processus? C'est parce que ses mains sont liées. Il fait tout ce qu'il peut. Il ne peut rien faire de plus. Il souffre alors qu'il la regarde moissonner l'orge et le blé, et venir chaque matin pour travailler toute la journée. Il fait tout ce qu'il peut pour elle, mais quelque chose entrave ses mains. Et pourquoi en est-il ainsi?

                     Il y a quelque chose qui empêche Boaz d'intervenir. Il aimerait faire davantage. Il aime cette femme. Il aimerait se marier avec Ruth. Il lui donne tout ce qu'il peut, mais il est « coincé ». Il est bloqué. Il est retenu. Et dans tout cela, elle ne sait même pas qu'il essaie de la séduire. Elle ne sait même pas qu'elle est en train d'être courtisée. Que se passe-t-il? C'est souvent ce qui se passe dans nos vies. Nous en arrivons à ce point et Dieu fait tout ce qu'Il peut, mais il y a quelque chose qui se met toujours en travers et jusqu'à ce que cela soit enlevé, nous ne pouvons jamais devenir une oasis dans le désert. Nous retournons à Bethléhem et Il commence à nous séduire. Il nous donne toutes choses. Que faut-il alors faire? Il vous faut vous l'approprier. C'est la loi du parent ayant droit de rachat qu'elle devait s'approprier. Nous verrons cela plus en détail dans notre prochaine leçon. Dans notre prochaine leçon nous verrons le principe de comment nous approprier Christ. Je peux vous dire que c'est l'essence même pour devenir une oasis dans le désert.

Prions:
                     Père, combien nous Te Louons pour Ta main dans nos vies. Combien, si souvent, Tu nous as attirés en dehors de Moab et Tu as transformé notre Moab en grandes bénédictions pour nous. Merci de nous avoir montré que Tu es El Shaddaï, que Tu es plus que suffisant. Nous prions que Tu puisses nous amener en tant qu'individus, et en tant que croyants à la place dans Bethléhem, qui est Christ notre plénitude, où nous puissions nous unir à Christ et produire du fruit pour le monde. Nous prions que Tu puisses manifester cela dans nos cœurs. Nous prions que Tu deviennes toujours plus précieux pour nous. Au nom de Jésus. Amen.

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