dimanche 20 octobre 2019

( 3) CANTIQUE DES CANTIQUES : DEUXIÈME ÉTAPE - L'AMOUR PROGRESSIF: LA SOUMISSION (3:6-6:9) Par Ed Miller

Cet article est la transcription d'un message donné en 2004 par Ed Miller lors d'une conférence pour hommes qui s'est tenue à Easton dans le MaryLand. Le thème de cette série d'articles, tiré du Cantique de Salomon, est l'Union d'Amour entre Christ et Son Église. La forme parlée a été conservée. (NdT). 

INTRODUCTION ET PRIÈRE

                   Ouvrez, s'il vous plaît, vos Bibles dans ce merveilleux livre du Cantique des cantiques. Alors que nous considérons ensemble la Parole de Dieu, j'aimerais vous rappeler encore une fois le principe indispensable concernant toute étude biblique et la vie elle-même. C'est la nécessité d'une totale dépendance envers le Saint-Esprit. Le livre de Dieu est comme le Seigneur Jésus, il est à la fois humain et divin, et ce livre a donc un côté humain et un côté divin. Par la grâce de Dieu, nous ne devons négliger ni le côté humain, ni le côté divin. Dieu désire se révéler à ceux qui se considèrent comme des bébés. Mais Il cache Ses vérités à ceux qui se disent sages et intelligents selon le monde. Il se révèle aux petits bébés. Laissez-moi partager avec vous un verset du Cantique qui souligne un principe indispensable, puis nous prierons ensemble et nous lirons Sa Parole. 

Le verset 2:4 dit: « Il m'a fait entrer dans la maison du vin. »

C'est là où nous en sommes.

« Il m'a fait entrer dans la maison du vin; Et la bannière qu'il déploie sur moi, c'est l'amour. Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, Fortifiez-moi avec des pommes; Car je suis malade d'amour. Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m'embrasse! »

                     Le grand triomphe du Seigneur, c'est de pouvoir m'amener dans Sa maison. C'est une image tirée de la vie militaire. On marche sous Sa bannière, et Sa bannière c'est l'amour. C'est ce triomphe qui nous a amenés jusque dans la salle du banquet; c'est Sa victoire et c'est Son triomphe. Selon ce qui est écrit ici, j'ai besoin d'être soutenu pour être amené triomphalement jusqu'à Sa maison. Je suis faible, car tout cela est trop, trop grand pour moi.

                    Je sais que les commentateurs n'ont pas le même point de vue sur le sens des mots, « Que Sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m'embrasse! » Cela peut décrire un geste d'amour intime. Je ne sais pas s'il parle de cela ici. Cela décrit aussi la façon dont une mère tient son petit bébé lorsqu'elle le nourrit, le petit bébé étant soutenu par le bras gauche. En tout cas, Il nous a amenés dans Sa maison et Il a beaucoup de choses à nous communiquer. S'Il ne nous soutient pas, nous ne pourrons pas recevoir tout ce qu'Il veut nous apporter. Il nous a appelés à venir comme des petits bébés et Sa main nous soutient. Il veut nous nourrir. C'est dans cette attitude que nous nous approchons du Seigneur pour qu'Il nous parle.

Prions:
                    Père, nous Te remercions de ce que par Ta grâce, Tu nous as amenés dans Ta maison. Tu nous as attirés; Tu as répondu au cri de nos cœurs. Tu nous as embrassés avec les baisers de Ta bouche, en exprimant encore et encore Ton amour envers nous. Alors que nous venons dans Ta maison, nous Te demandons que par Ta grâce Tu nous soutiennes pour que nous soyons capables de tout recevoir. Nourris-nous. Nous voulons être comme des bébés nouveau-nés, désirant le bon lait de la Parole pour pouvoir grandir par elle. Merci de nous servir et de manifester Christ dans nos cœurs. Tu connais nos besoins. Tu sais qui nous sommes. Tu t'es approché de nous. Rencontre-nous; montre-nous; nous Te remercions par avance, et parce que notre Seigneur Jésus le mérite, nous Te demandons tout cela dans Son précieux Nom. Amen. 

RÉSUMÉ

                    Nous avons tant de choses à voir dans ce livre. Je vous confesse que la plupart des choses enseignées dans le Cantique des cantiques me dépassent; je ne comprends pas grand-chose aux images qui sont utilisées. Il y en a tant. C'est une des raisons pour laquelle, mon épouse et moi, avons choisi ce livre comme notre livre de l'année. Je ne pourrai donc pas vous donner plus que le peu de choses que j'ai commencées à voir. Laissez-moi donc vous faire un petit résumé avant de reprendre où nous en étions restés.

                  Le Cantique des cantiques est une histoire d'amour; une histoire d'amour appartenant à deux mondes. Je pense qu'en l'écrivant ainsi, Dieu a utilisé l'amour humain pour illustrer et refléter l'amour divin. Nous avons donc ici une histoire d'amour dans deux mondes. Dans nos leçons, nous considérons tout particulièrement le côté divin. J'espère que Dieu vous aidera à appliquer l'autre côté pour que, lorsque vous rentrerez chez vous, vous puissiez le vivre avec votre conjoint. Dans ce livre, l’Époux fait plus qu'aimer l'épouse, il est vraiment amoureux d'elle. Votre femme sait-elle que vous l'aimez? Sait-elle que vous êtes amoureux d'elle? Que Dieu nous vienne en aide. C'est tout le sujet du livre.

                     Cela décrit notre relation avec le Seigneur Jésus dans les termes les plus tendres. Pour cela, Il utilise la relation le plus intime, le mariage. Et le côté le plus intime de la relation la plus intime sur terre peut nous donner un aperçu de ce qu'Il ressent pour nous. Comme nous l'avons suggéré, c'est un livre sur un amour qui va grandissant. Dès le début, l’Époux a entrepris de répondre aux soupirs et aux cris de l'épouse pour qu'il l'attire à Lui, pour qu'Il « l'embrasse des baisers de sa bouche » et qu'il manifeste envers elle son amour encore et encore. Je vous ai fait remarquer qu'il y a d'autres croyants dans le livre mais que le livre attire tout spécialement notre attention sur l'épouse et l’Époux.

Considérons à nouveau les trois étapes du livre.

« Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui; Il fait paître son troupeau parmi les lis. » (2:6)

                    La première étape, la première expérience d'union avec l’Époux, commence avec l'intérêt de l'épouse pour l’Époux. Cela inclut aussi Son intérêt pour elle, mais l'accent est mis sur, « Il est à moi. » Il s'agit de moi. C'est subjectif. « Il est à moi. Oh oui, c'est vrai, je suis aussi à lui », mais l'accent n'est pas là-dessus. Ensuite Il lui ouvre les yeux plusieurs fois et elle en arrive au verset 6:3:

« Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; Il fait paître son troupeau parmi les lis. »

                    Ici elle exprime en premier lieu l'intérêt de l’Époux pour elle. Elle n'a pas encore oublié son intérêt envers lui, mais elle est au moins partie dans une autre direction, « Je suis à Lui, et oh c'est vrai, il est encore à moi. » Finalement elle est attirée par Son amour dans l'apogée de l'expérience rédemptrice sur terre au verset 7:10:

« Je suis à mon bien-aimé, Et ses désirs se portent vers moi. »

                    Arrivée à ce point, tout ce qu'elle a sous les yeux, c'est Son intérêt envers elle. Elle ne mentionne plus l'autre côté. Cela n'a pas disparu; c'est simplement que ce côté prend maintenant toute la place dans sa vie. « Je suis à mon bien-aimé, Et ses désirs se portent vers moi. » C'est vers cette fin que se dirige le livre.

                     Bien qu'il y ait beaucoup d'autres choses dans ce « super chant d'amour », nous essayons seulement de retracer le chemin de l'épouse alors qu'elle est attirée par l’Époux. Si vous pouvez voir ces points importants, vous pourrez ensuite avancer dans la compréhension du cœur de Dieu dans ce livre. Dans la première étape où l'intérêt de l'épouse est d'abord en Lui, j'ai essayé de vous montrer que l'idée clé de cette section est la révélation.

                   Lorsque vous parcourez les versets 1:1-5, vous voyez à nouveau comment il l'embrasse afin que ses yeux s'ouvrent. Chaque fois qu'il l'embrasse, elle reçoit une nouvelle révélation. Elle n'y rentre pas tout de suite, mais c'est un monde tout neuf qui s'ouvre devant elle et elle découvre des choses qui, pour certaines, sont très choquantes. C'est presque trop énorme pour le croire. C'est la première étape. Lorsque quelqu'un commence au verset 1:2, elle a vu ce monde et lui a tourné le dos. Maintenant elle a embrassé l’Époux et a soupiré cette prière « Attire-moi et nous courrons après toi. Embrasse-moi des baisers de ta bouche! Révèle-moi ton amour. » Lorsque vous commencez à cet endroit, alors Dieu commence aussi. La vie commence! Il doit vous montrer ces choses. C'est pourquoi il commence à lui montrer beaucoup, beaucoup de choses. Rappelez-vous, tout au long de ce livre, l’Époux est notre cher Seigneur Jésus!

                  Ensuite lorsque l'on passe de l'étape 1 à l'étape 2 - celle de la découverte, de la lumière, de l'illumination, de la révélation (versets 3:6 à 6:10 ) - elle commence à entrer dans ces choses, à expérimenter maintenant certaines des choses qu'elles a vues, et qui lui ont été dévoilées. Le mot clé de l'étape deux est soumission. Elle se soumet, elle accepte les conditions du Seigneur.

                    Et finalement, à partir du verset 6:11 jusqu'à la fin, nous voyons Dieu donner vie aux choses qu'elle a découvertes au début du livre. Les choses qu'elle n'avait fait que voir jusque-là, sont devenues siennes d'une manière merveilleuse. Les mots clés de cette troisième section sont repos, et fruit. La vie devient maintenant intuitive. A partir de là, elle commence à agir en se basant sur l'union. Alors que vous arrivez à la fin, vous remarquez que cela monte crescendo. Je ne suis pas musicien, mais je comprends ce livre comme s'il commençait pianissimo (très doucement) et se terminait fortissimo (fort). Pour l'instant elle n'a que commencé à entrer dans le repos et à vivre à partir de son union. C'est cette union que nous essayerons de suivre avec la grâce de Dieu.

                    Laissez-moi vous rappeler deux principes que nous avons vus avant de poursuivre dans une nouvelle section. Dans la première section, Dieu a attiré l'épouse et l'a embrassée pour que ses yeux s'ouvrent. Il a commencé à répondre à ses désirs et à ses prières. J'ai mentionné dans la précédente leçon cinq révélations qu'elle a découvertes. Je ne sais pas comment les appeler autrement. Il y a cinq nouvelles choses qu'elle a découvertes dans son nouveau monde. L’Époux se montre Lui-même à elle.

                    Verset 1:4: Ses yeux s'ouvrent et elle voit que son Époux n'est pas seulement son bien-aimé mais qu'il est d'abord le roi. En fait, Son Époux est roi. Quelle révélation elle a reçue là!

                    Ensuite, Il l'embrasse à nouveau et elle ne voit pas seulement qui Il est (verset 1:5-6), mais elle voit aussi qui elle est. Elle se voit elle-même loin de lui, mais elle se voit aussi en Lui. Elle dit: « Je suis noire oh, mais je suis belle. Je suis comme les tentes de Kédar. Ah, mais je suis comme les coussins de Salomon. » Elle voit les deux. Elle se voit elle-même.

                    Puis, Il lui ouvre les yeux dans les versets 1:6-7 et elle voit à quel point elle est totalement exténuée. Elle s'est trouvée dans le mauvais endroit. Elle a été dans un troupeau mais ce n'était pas le troupeau du Seigneur. Elle était sous la responsabilité de bergers mais ils n'étaient pas les bergers du Seigneur, ils étaient les compagnons des bergers. Ses frères l'ont mise au travail et tout ce qu'elle a connu, c'est l'activité sans Christ. Elle n'a fait que travailler et travailler et travailler, et finalement elle s'est retrouvée si fatiguée, si affamée. Voilà ce qu'Il devait lui montrer.

                Mon épouse est vraiment une travailleuse, et honnêtement, lorsqu'elle s'engage dans un projet, vous ne la voyez plus avant que ce projet soit terminé. Ce qui arrive dans la pratique, c'est qu'elle oublie de se nourrir. Elle oublie également de dormir. Parfois je me lève à 3 heures du matin et je descends les escaliers pour lui dire: « Viens maintenant, arrête. Tu peux continuer demain. » Elle est si occupée, si engagée, si concentrée que sa vie est consumée par son travail. Lorsqu'elle commence un gros projet, elle finit toujours par perdre du poids parce qu'elle ne mange pas; elle ne dort pas. Peut-être connaissez-vous aussi une personne qui est ainsi. Lorsque cela arrive dans le domaine spirituel, c'est une chose terrible. Je pense que c'est un des grands stratagèmes que l'ennemi utilise. Il vous pousse à être tellement occupé dans la vigne, si actif que vous en oubliez de manger. Nous sommes si préoccupés que nous ne remarquons même plus que nous sommes affamés et fatigués.

                    Finalement, au bout du compte, nous sommes très affaiblis et épuisés. C'est pour cela qu'elle s'écrie au verset 1:7:

« Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, Où tu fais paître tes brebis. »

Elle découvre qu'elle a faim. «Où tu les fais reposer à midi. » « Je suis si fatiguée, j'ai besoin de repos. » 

                    Le peuple de Dieu a faim et il a besoin de repos. Vous savez, en les observant, vous pouvez dire où les gens en sont dans leur relation avec Dieu. Vous pouvez presque dire dans quelle étape ils se trouvent au moment où Dieu les embrasse et leur donne vie. Par ce cri, Dieu lui ouvre les yeux pour la troisième fois. Elle a d'abord vu qui il était, le roi, ensuite elle a vu qui elle était, puis la vanité de ce travail sans fin.

                     Dieu ouvre encore une fois ses yeux au verset 1:8. Il y a un vrai troupeau; il y a de vrais bergers, des sous-bergers qui sont les bergers du Seigneur. Il y a un pâturage et c'est Son pâturage. On lui demande d'aller et de suivre ceux qui ont trouvé ce pâturage et pour la première fois elle prend conscience de l'existence d'un troupeau. Toute l'histoire tourne autour d'elle et de Jésus. Tout tourne autour de vous et de Jésus. Mais alors qu'Il se révèle Lui-même à vous, je vous promets qu'Il vous conduira vers Son troupeau. Vous avez besoin du troupeau; j'ai besoin du troupeau. Vous avez besoin du Corps.

                    Finalement, aux versets 2:8-14, il l'embrasse encore une fois et lui montre la liberté qu'elle peut avoir en lui. Elle se tient derrière un petit treillis, un mur fait de mains d'hommes. Elle est derrière le treillis et Lui, Il est libre et gambade par-dessus les collines et les montagnes. Lorsqu'Il vient vers elle, Il ne veut pas entrer dans son petit enclos mais, Il lui dit: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Car voici, l'hiver est passé; La pluie a cessé, elle s'en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! » Voilà les cinq révélations que nous avons vues. Elle a eu ces différentes révélations, mais elle n'a pas encore l'expérience qui va avec, et c'est donc pour elle un sujet de lutte.

                   Voilà des choses que nous devons voir si nous Le recherchons réellement. Si vous Le recherchez, vous devez voir qu'Il est Roi; vous devez voir qui vous êtes en Lui et en dehors de Lui; vous devez voir que le système des œuvres n'est que vanité et futilité; vous devez voir que Dieu a un troupeau; vous devez voir qu'il y a une liberté si par Sa grâce vous arrivez à sortir de votre enclos. Ce sont des choses que vous devez voir, c'est pourquoi Il vous embrassera encore et encore. 

RÉVÉLATION DE QUATRE NOUVEAUX PRINCIPES

                     J'aimerais maintenant rapidement mentionner quatre révélations supplémentaires qu'elle a reçues lorsqu'Il l'a embrassée et que ses yeux se sont ouverts, puis nous passerons à la deuxième étape. 

RÉVÉLATION 6: LES FILLES DE JÉRUSALEM

Commençons par le verset 2:7:

« Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Par les gazelles et les biches des champs, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour, Avant qu'elle le veuille. »

                     Les filles de Jérusalem constituent un groupe qui fait partie du Corps et qui apparaît dans le Cantique plus souvent que tout autre groupe, exceptés l'épouse et l’Époux. Elles sont dans la maison et je n'ai aucun doute sur le fait qu'elles aiment l’Époux. Regardez les versets 3:9-10:

« Le roi Salomon s'est fait une litière De bois du Liban. Il en a fait les colonnes d'argent, Le dossier d'or, Le siège de pourpre; Au milieu est une broderie, œuvre d'amour des filles de Jérusalem. »

                     Leur ministère était tourné vers lui. J'ai tendance à être sévère avec les filles de Jérusalem, mais pourtant elles aiment le roi. Personnellement je pense que dans le livre, elles représentent les légalistes. Elles troublent et contrarient constamment l'épouse, mais elles aiment le Seigneur; elles servent le Seigneur et leur ministère est pour Lui. Pourtant, bien qu'elles le servent avec amour, elles sont comme des étrangères pour l’Époux. C'est incroyable à quel point nous pouvons servir l’Époux céleste et pourtant être pour Lui comme un étranger. L'épouse leur demande conseil plus loin dans l'histoire: « Aidez-moi à Le trouver » Quelle insensée elle est! Pourquoi demander un conseil aux filles de Jérusalem ? Elles ne seraient même pas capables de trouver leur chemin jusqu'à la salle de bain. Il ne faut pas demander aux filles de Jérusalem. Chaque fois qu'elles apparaissent dans le livre, à l'exception du passage qui parle de cette broderie qui est une œuvre d'amour faite pour le siège du roi, elles essaient toujours de perturber le repos que cherche l'épouse.

                     Selon la version que vous utilisez, vous verrez qu'il y a quelques divergences. Certaines traductions parle du repos du l'épouse, d'autres du repos de l’Époux et d'autres simplement du repos. Alors quelle est la traduction correcte? Le dénominateur commun est que les filles de Jérusalem persistent à vouloir perturber le repos, ce à quoi l’Époux répond: « L'amour seul est suffisant; arrêtez de troubler le repos. »

                     Nous sommes peut être habitués à cette notion du repos, et nous n'y faisons plus attention. Mais je peux vous dire que moi, cela m'a ouvert les yeux. Après que j'ai goûté un peu du repos, ceux qui se sont le plus opposés à moi ont été les chrétiens; ce sont les croyants qui ont essayé de perturber mon repos; c'était la famille, pas le monde, qui m'a donné le plus de difficultés. Les filles de Jérusalem me sont toutes tombées dessus parce qu'elles croyaient que j'étais un fainéant; elles pensaient que je quittais le travail de la vigne. La réalité est que j'ai été délivré du système du « travail dans la vigne » qui m'avait tellement épuisé et exténué. Ils ne l'ont pas compris et ils ont continué de troubler mon repos. J'aimerais vous prévenir que si vous êtes sérieux dans votre marche à la suite du Seigneur, ne soyez pas surpris si les filles de Jérusalem viennent vers vous et essayent de vous détourner de ce que vous avez reçu du Seigneur. Vous avez reçu Sa révélation; mais elles ne l'ont pas vue. Cette réalité décrit dans ce livre, nous aide vraiment à ouvrir les yeux. 

RÉVÉLATION 7: LA NÉCESSITE D’ÊTRE
ÉMONDÉ ET DISCIPLINE

                   Ses yeux ont encore été ouverts pour recevoir d'autres révélations. Il l'a embrassée à nouveau, et ses yeux s'ouvrent pour voir son besoin d'être émondée et disciplinée. Je vous ai dit que beaucoup de temps s'est écoulé entre chacune de ces révélations. Tout n'est pas arrivé en même temps. D'après le récit, la dernière chose qu'elle avait entendue était: « Suis les traces, suis les pas, suis le chemin des brebis bien portantes; celles qui y sont entrées et qui savent où est le bon pâturage. Suis-les. Emmène tes enfants, emmène tes chevreaux avec toi, et suis-les puis va camper près des tentes des bergers. » Cela implique donc qu'elle ait campé là-bas avec sa famille et avec ceux sous sa responsabilité. Combien de temps y est-elle restée ? On ne le sait pas. Qu'a-t-elle appris des vrais bergers? On ne le sait pas. Tout ce que nous avons, c'est ce récit. Mais ce dont je suis persuadé c'est qu'elle a campé là-bas assez longtemps pour apprendre ce qu'elle avait besoin de comprendre et elle s'est nourrie de la pâture des vrais sous-bergers. Elle a campé là-bas assez longtemps pour que l’Époux puisse dire au verset 1:9:

« A ma jument qu'on attelle aux chars de Pharaon Je te compare, ô mon amie.»

                    Il ne fait pas d'elle une description physique. Ne pensez pas qu'il se moque d'elle, qu'Il l'insulte: « Ma chérie tu ressembles à une jument. » Ce n'est pas ce qu'il dit. C'est une jument spéciale. C'est une jument qui a besoin d'un entraînement très spécial. C'est un cheval qui a tiré les chars de Pharaon. Vous voyez, un cheval est un animal fort. Un cheval a de la puissance. Un cheval peut courir; un cheval peut faire des ruades; il peut donner des coups. Un cheval a une forte volonté. C'est pourquoi il doit être entraîné et discipliné. A la fin de l'entraînement, un cheval a encore la force de donner des coups, mais il a appris à utiliser sa puissance et se laisse diriger par une bride. La force du cheval est alors à la disposition et aux ordres du roi. C'est ce genre de cheval qui tirait les chars en 1 Roi 4:26:

« Salomon avait quarante mille crèches pour les chevaux destinés à ses chars, et douze mille cavaliers. »

                    Un cheval spécial a été sélectionné pour tirer le char de Pharaon. Il l'a regardé et a dit: « Tu as été dans le bon pâturage sous le bon leadership et tu as mangé ce que les sous-bergers t'ont donné. Tu as été entraînée; tu es soumise à la bride; et tu réponds aux ordres du roi. Tu as maintenant appris à obéir. » Ainsi les yeux de l'épouse se sont ouverts sur la nécessité de l'entraînement et de la discipline. 

RÉVÉLATION 8: L'ADORATION NAÎT D'UNE 
VISION DE LA CROIX

                   Laissez-moi encore partager deux autres révélations avec vous, avant de passer à autre chose, verset 1:13:

« Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, Qui repose entre mes seins. »

                     Alors que l’Époux attire Son épouse en réponse à sa prière, ses yeux se sont ouverts. Elle a vu le roi; elle a vu qui elle est réellement; elle a vu le système des œuvres; elle a vu la vraie Église, le vrai Corps, la vraie communion. Elle a vu la liberté qu'elle a en Christ Jésus. Elle a vu que tout le monde n'approuve pas cette liberté, et qu'un groupe de personnes essaie constamment de la déranger dans son repos. Elle a vu l'importance de la discipline. Il est maintenant temps pour elle de voir la Croix. Elle doit voir la Croix, l’œuvre de la Croix.

                     Tout au long des Écritures, la myrrhe est constamment une image de la souffrance. Vous vous rappelez que les mages (en Matthieu 2) ont apporté de la myrrhe à l'enfant Sauveur. De la myrrhe a été offerte à Jésus lorsqu'Il était sur la croix. La Myrrhe devait être utilisée pour embaumer le Seigneur Jésus dans Jean 19. Elle vient pour mieux connaître son Époux et elle dit: « Il y a un parfum qui émane de mon Époux, il est comme la myrrhe. Lorsque je le sens, c'est comme de la myrrhe. » Mais notez le verset 1:12 où elle ajoute: «Tandis que le roi est dans son entourage, Mon nard exhale son parfum. »

                    C'est le même nard que l'on trouve dans Jean 12 lorsque Marie oint le Seigneur Jésus. L'épouse n'était qu'une humble ouvrière, elle travaillait dans les champs; elle n'avait pas d'argent. Que pouvait-elle apporter à la table du banquet? Elle a dit: « J'apporterai un parfum; c'est tout ce que j'ai. » Nous apprenons qu'il était de coutume de mettre le nard sous la blouse entre les deux seins; après un certain temps, tout le corps était imprégné de ce parfum. C'est cela l'adoration! Marie offrit ce parfum comme une adoration. Le seul cadeau qu'elle avait était ce nard. Ses yeux se sont ouverts à tout cela: « Lorsque je Le sens, c'est la Croix; lorsqu'Il me sent, c'est l'adoration. » Ses yeux se sont ouverts à cette grande révélation qu'il doit y avoir un moment, une place, où la Croix s'introduit dans votre vie. Chaque pas en avant dans Sa connaissance est lié à cela. Tout ce qu'elle pouvait apporter au banquet était son adoration. Je pense, frères, que si nous agissons ainsi, ce sera un parfum précieux pour le Seigneur. Que Dieu puisse nous enseigner cela. Ses yeux se sont ouverts. 

RÉVÉLATION 9: L'UNION AVEC L’ÉPOUX 
PRODUIT LE FRUIT

                     Une dernière chose! Lorsqu'elle L'a vu, elle s'est vu elle-même; elle a vu le système des œuvres; elle a vu l’Église; elle a vu la liberté en Christ; elle a vu ceux qui sont dans le Corps, (bien qu'ils s'opposent à son repos); elle a vu son besoin de discipline et d'entraînement; elle a vu la Croix et l'adoration. Ses yeux doivent à nouveau s'ouvrir.

                     Regardez encore une fois dans les versets 1:16-17 du Cantique des cantiques:

« Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable! Notre lit, c'est la verdure. Les solives de nos maisons sont des cèdres, Nos lambris sont des cyprès. »

                     Je vous ai dit que dans la première étape, (2:16) quand son intérêt était pour Lui, toute son attention se portait vers elle. Tout d'un coup nous voyons un changement. Même si vous n'étiez pas un croyant, et que vous lisiez ce livre, vous remarqueriez qu'il y a un changement. Si vous comptiez le nombre de fois où l'épouse parle dans la première section et le nombre de fois où l’Époux parle, vous seriez étonnés. Elle ne peut pas se taire. Elle parle deux fois plus que l’Époux. Lorsque l’Époux parle dans cette première section, la plupart du temps il corrige ce qu'elle dit. C'est une chose incroyable. Les commentaires de l'épouse montrent à quel point elle était subjective dans la première section. Tout tourne autour d'elle. « Je, mon, moi.» Même les choses précieuses qu'elle dit sont précédées du pronom personnel: « Embrasse-moi. Attire-moi. Regarde-moi. Je n'ai pas gardé ma vigne. Mon bien aimé est à moi. Mon parfum. Où puis-je avoir à manger? Où puis- je me reposer? »

                    Le Seigneur lui ouvre à nouveau les yeux. Vu le contexte, je pense qu'ils ont un moment intime ensemble. Alors qu'elle est couchée avec l’Époux, l'épouse regarde au plafond. Elle est alors saisie par un nouveau concept. Elle dit: « Regarde nos lambris et les solives de nos maisons. » Elle dit: « Notre lit, c'est la verdure. » Quelque chose prend vie. Elle commence à voir, même si elle n'y est pas encore entièrement entrée, son union avec l’Époux. « Je suis sa femme, je suis son épouse; Il est le roi. » Tout d'un coup, « Tout ce qui est à lui est à moi; toutes ces choses sont à nous. » Elle commence à voir son union; tout ce qu'Il a lui appartient. Elle réalise ce qu'Il voulait dire en disant: « Toutes mes possessions, je te les donne. » Il est clair que dans les étapes deux et trois, elle ira plus loin dans cette vérité, mais c'est comme si elle le voyait maintenant pour la première fois et c'est pourquoi elle a l'assurance pour dire: « C'est à nous. Tout ce qui est à lui est aussi à moi. »

                      Lorsque j'ai épousé Lillian en 1964, tout ce que j'avais, mes dettes incluses, sont devenues sa propriété. Nous sommes devenus un. Nous parlons de nos enfants, de nos dettes, de notre ministère et de notre maison. Nous ne disons pas ton ou ta serviette; nous disons notre serviette. De la même façon, les yeux de l'épouse se sont ouverts sur l'héritage qu'elle a à travers l’Époux. Elle est couchée et elle dit simplement: « Vous savez, je suis maintenant Madame Jésus! Ce n'est pas ma maison, c'est notre maison. Tout est à nous! Regardez nos solives; et nos lambris; regardez notre maison; notre lit c'est la verdure. » Je pense que c'est l'image de quelqu'un qui commence à vivre. Même nos ennemis nous sont communs. Tous ceux qui osent venir contre moi, doivent aussi aller contre Lui. Il a averti: « Car celui qui vous touche, touche la prunelle de Mon œil. » (Zacharie 2:8)

                      Laissez-moi vous raconter une petite histoire. Êtes-vous déjà allés chez un chiropracteur? A un moment de ma vie, je ne savais même pas ce que c'était. J'ai épousé Lillian en 1964, nous sommes allés à Columbia où je suivais des cours à l'école biblique. Nous devions louer un logement, et par conséquent nous avons pris l'argent qui restait de notre mariage et que nous avions économisé. Dans le journal, nous avons trouvé un sympathique endroit où loger. Ce n'était pas très grand, mais c'était dans nos moyens. J'ai donc demandé au propriétaire, qui était chiropracteur, de nous faire visiter les lieux, et c'est ce qu'il a fait. J'étais là-bas avec ma jeune épouse, et nous devions aller dans une nouvelle école et commencer une nouvelle vie ensemble. C'était vraiment merveilleux pour moi. Alors que nous marchions, il a mis les deux mains sur les épaules de ma femme et il a dit: « Vous auriez besoin d'un ajustement. » Il a touché à la prunelle de mes yeux. Je l'ai attrapé par le col, (cela fait longtemps mais j'en rougis encore) et je l'ai plaqué contre un mur et j'ai dis: « C'est moi qui vais t'ajuster. » Je ne savais pas qu'il était chiropracteur; je ne savais même pas ce qu'était un chiropracteur! Tout ce que je savais, c'est qu'il avait touché à la prunelle de mes yeux.

                    C'est la passion du Seigneur. Il protège Son épouse. Nous sommes un; nous partageons tout! Ce ne sont pas mes solives, ce sont nos solives; ce ne sont pas mes lambris, c'est notre maison; tout est à nous deux. Ce sont nos ennemis. Vous n'avez pas d'ennemis personnel; ce sont Ses ennemis tout comme les nôtres.

                    L'épouse a essayé de produire du fruit dans les pâturages des compagnons. Mais cela n'était que charnel! Ce n'étaient que des activités qui venaient d'elle. Elle était conduit par les légalistes qui ne cessent de répéter: «Nous avons besoins de volontaires; nous avons besoin de travailleurs; nous avons besoin de ressources; nous avons besoin d'un entraînement spécial; nous avons besoin de plus de paille! De plus de briques! » Elle commence maintenant à voir, pour la toute première fois, que le fruit n'était possible que dans l'union avec l’Époux. « Notre lit, c'est la verdure. Notre lit est vivant. » Elle a tellement essayé de produire des choses indépendamment de cette union vivante avec lui. Si cela commence dans la chair, cela doit terminer dans la chair; ce qui est chair est chair. Pour la première fois, elle voit maintenant le fruit de l'union. Vous savez, dans la société hébraïque, produire du fruit était une chose importante; les femmes hébreux avait un grand désir d'enfant. C'est ce qu'elle a à l'esprit lorsqu'elle dit: « Notre lit, c'est la verdure. » Elle a vu d'où venait le fruit.

                     Puis-je faire une application pratique de ce merveilleux principe? Laissez-moi vous donner une petite application de « notre lit, c'est la verdure. » Peut-être qu'un jour Dieu va vous appeler, comme Il l'a si souvent fait pour moi, à avoir le privilège de présenter Sa Parole. Vous serez alors amené à apporter un message; vous devrez partager une parole, ou servir d'une manière ou d'une autre. Que Dieu nous délivre des sermons, et que Dieu en délivre ceux qui nous écoutent. La façon de faire de Dieu, c'est toujours, « notre lit, c'est la verdure. » C'est un travail qui est implanté. Tout dépend de votre union avec Lui. C'est Lui qui va implanter une œuvre dans votre cœur. Comme un petit bébé, cette œuvre va commencer à se développer et à grandir en vous. Il y a des fois où vous ne savez même pas ce que c'est, mais c'est là et c'est du Seigneur. C'est un fruit de votre union avec Lui; c'est Sa Parole en vous et elle grandit.

                    Je me rappelle lorsque ma fille Carri fut prête à donner naissance à son troisième enfant. Elle n'a pas dit à l'enfant que c'était le moment de sortir. Non, c'est le bébé qui vous dit quand c'est le moment de sortir. J'ai remarqué que lorsque le Seigneur implante une parole dans votre cœur - parfois cette parole va se développer dans votre cœur pendant une année ou plus - c'est la parole qui va vous dire lorsqu'il est temps de la partager. Dieu va vous dire, cette parole va vous dire, quand il est temps qu'elle soit partagée. Lorsque cette parole sera prononcée alors tout le monde verra que « votre lit, c'est de la verdure. » Vous devez apprendre, tout comme elle a appris que notre œuvre est le fruit de notre union. Dieu déterminera lui-même quand cela doit être implanté; comment cela doit grandir, quand cela doit être partagé. C'est ainsi qu'elle doit apprendre à vivre toute sa vie. Le vrai fruit doit porter le nom de l’Époux et avoir Sa nature. Nous sommes arrivés à la fin de la première section, passons maintenant à la deuxième étape. 

L’ÉPOUX DANS SON JARDIN: (3:6-6:10)

Elle est passée du verset 2:16: « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui. »

Au verset 6:3 « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi. »

                      Dans la première étape, ses yeux se sont ouverts à un monde tout neuf. Elle n'avait jamais rêvé qu'un tel monde de révélation puisse exister. Son expérience de ce nouveau monde était très subjective. A la fin de la précédente leçon, j'ai suggéré qu'elle se cramponnait sans cesse à lui. Je vous ai montré pourquoi cette façon de s'accrocher à Lui n'était pas saine. Cela voulait dire: « Si je lâche, il s'en ira. Notre union, notre relation dépend du fait que je le tienne. » La première étape se termine avec l'épouse qui s'accroche désespérément à Lui. Dans cette partie, les choses vont radicalement changer de direction.

                      Plutôt que lire toute la section des versets 3:6 à 6:10, laissez-moi juste vous donner la clé, selon moi, de cette histoire. Vous verrez dans un moment pourquoi j'ai choisi ce livre comme mon livre de l'année, et peut-être que je continuerai à l'étudier encore après. Lorsque l'on étudie cette section conduit par le Saint-Esprit, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup plus de choses que ce que je vais vous apporter.

                    Il ne fait pas de doute pour moi que l'histoire principale de cette section est celle de l’Époux dans son jardin. Et c'est cette histoire que nous étudierons ensemble. Jusqu'à maintenant, l'épouse s'est sentie en insécurité. Elle a fait sur elle-même plusieurs commentaires avilissants. Elle continue à se dévaloriser. Elle pense qu'elle doit se faire belle pour pouvoir être acceptée. Elle essaie constamment de s'embellir. Elle est toujours en train de se pomponner; en utilisant des parfums; ou en essayant de se rendre attirante et agréable.

                   De son côté, l’Époux a essayé désespérément de lui communiquer ce qu'Il a sur le cœur: « Je t'aime comme tu es. Tu es toujours belle. Tu sens bon! Tu n'as pas besoin d'essayer de t'améliorer. Je t'aime comme tu es. » Malheureusement, elle est sortie de la vigne tellement exténuée, et elle a une image d'elle-même si mauvaise, que dans son esprit, elle pense devoir faire tout ce travail pour se rendre acceptable. Quel choc lorsqu'elle a entendu ces paroles:

« Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Les troènes avec le nard; Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, Avec tous les arbres qui donnent l'encens; La myrrhe et l'aloès, Avec tous les principaux aromates; Une fontaine des jardins, Une source d'eaux vives, Des ruisseaux du Liban. » (4:12-15)

                      L’Époux ne fait qu'égrener les compliments. Jusqu'à présent, à cause de son travail dans la vigne, elle se voyait elle-même comme « la jardinière de tout le monde. » Ensuite lorsqu'Il a commencé à la délivrer du troupeau des compagnons et à goûter au troupeau du Seigneur, elle a dit: « Je ne suis plus la jardinière de tous; je suis le jardinière du Seigneur. » Quel choc c'est pour elle d'entendre maintenant: « Tu n'es pas ma jardinière. Tu es mon jardin! » Ce n'est pas la même chose. C'est une tout autre direction. Il l'appelle un jardin fermé, un jardin privé, une source fermée, une fontaine scellée, une source d'eaux vives, une fontaine des jardins. C'est comme si ce que l'Epoux lui disait, elle l'entendait pour la première fois: « Je ne te demande pas de lutter, de transpirer et d’œuvrer dans la vigne. Tu n'as pas besoin de gaspiller ton énergie sous ce soleil chaud. Je veux juste profiter de toi. Tu es mon jardin! Je veux profiter de toi, je veux profiter de toi. Je t'aime. » Vous voyez, c'était tout nouveau pour elle qui pensait: « Il me satisfait », mais « est-il possible que je le satisfasse? » Une telle quantité de compliments est difficile à accepter. Seule la grâce, seule une révélation du Ciel peut nous pousser à entrer dans cette expérience.

                     L’Époux la transporte hors d'elle-même. Rappelez-vous bien, ce n'est pas de la flatterie. La flatterie est un commentaire qui n'est pas sincère. Ce n'est pas une flatterie; c'est un compliment, c'est vrai. Voici ce que l’Époux dit au verset 4:9:

« Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée, Tu me ravis le cœur par l'un de tes regards, Par l'un des colliers de ton cou. » (4:9)

                   Frères, j'aimerais vous poser une question à laquelle seul Dieu peut vous aider à répondre: « Pensez-vous que le cœur de Dieu s'accélère lorsqu'Il vous regarde? » C'est ce qu'Il dit ici. Ce n'est pas que de la poésie. Il dit: « Je t'aime tellement. Chaque fois que Je te regarde, mon cœur s'emballe, il se met à battre plus fort.« Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. » (6:5) En fait Il dit: « J'ai du mal à te regarder, j'en suis si troublé. »

                    Je suis marié depuis quarante ans. Je sais tout de Lillian, mais je ne me rappelle pas lui avoir fait un jour un compliment sur son nombril. Dans ce chant d'amour, l’Époux l'aime de la tête aux pieds. Il la connaît sous toutes les coutures. Il l'aime tellement. Il lui dit: « Chaque fois que je te regarde, mon cœur s'emballe. » Croyez-vous cela? La réalité c'est que Dieu ressent la même chose à votre égard. Cette vérité justifie que l'on prenne la peine d'étudier ce cantique. Quand vous recevez la révélation que c'est Dieu qui est en train de dire tout cela, vous pouvez enfin rentrer dans la lumière reçue dans la première étape.

                    Connaissez-vous le seul passage de la Bible qui présente Dieu en train de chanter? En Sophonie 3:17, il nous est dit que « Dieu chante », et savez-vous pourquoi il chante? A cause de vous! Il chante au sujet de Son peuple. La seule fois où Dieu chante dans toute la Bible, Il chante à cause de nous. Cela coupe le souffle! La révélation qu'elle est pour lui un délice et qu'elle peut satisfaire Son cœur pousse l’Époux à exulter et à chanter. 

SOUMISSION

                     Cette vérité pénètre tout d'un coup dans le cœur de l'épouse. Elle se dit: « En fait, peut-être qu'il ne s'agit pas de moi. Peut-être que ce n'est pas pour moi que j'existe. Peut-être que l'important, c'est Son bonheur, pas le mien; Son plaisir, pas le mien; Sa satisfaction. » Vous connaissez ce merveilleux verset en 1 Corinthiens 6:13: « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments. »

                    Que pouvez-vous faire d'autre avec un estomac? Pensez à cela. Si jamais quelque chose a été fait dans un but, alors la nourriture l'est pour l'estomac. Il ajoute ensuite: « De la même manière le corps est pour le Seigneur. » Vous êtes tout autant faits pour le Seigneur que la nourriture l'est pour l'estomac.

                  Elle commence à le comprendre et se perd dans cette merveilleuse vérité. « Est-ce que tu plaisantes? Je suis ton jardin? Tu m'aimes? » Il a tenté de le lui dire lorsqu'elle a essayé de se faire belle pour lui. Maintenant, tout d'un coup elle est comme frappée: « Il croit vraiment cela! Il croit vraiment que je suis Son jardin! » Lorsque cette réalité bénie lui est révélée, lorsque cette vérité se manifeste dans son cœur, elle élève un chant. Ce chant, je crois, est une des plus belles expressions d'une soumission totale que l'on puisse trouver dans la Bible.

« Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! - Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu'il mange de ses fruits excellents! » (4:16)

                      Nous sommes sur un terrain élevé! Elle a accepté d'être vue telle qu'Il la voit. Il dit: « Tu es mon jardin. » Et elle dit: « Si c'est ainsi, si c'est vrai, à la lumière de tout cela, je n'ai plus à m'inquiéter de ce qui va arriver. Lève-toi, aquilon! Viens, autan! Je ne m'inquiète plus de ce qui va arriver dans ma vie tant que cela souffle dans mon jardin et que s'élève un parfum agréable jusqu'au nez de l’Époux. C'est tout ce qui m'importe maintenant. Je ne m'inquiète plus des autres choses. » Lève-toi, aquilon! Comme vous le savez c'est le vent de Nord, qui est froid et mordant, il représente les afflictions, les difficultés, les temps difficiles. Ce qu'elle dit c'est: « Laissez venir le vent du Nord, je ne m'inquiète pas de ce qui arrive dans ma vie. Tout ce qui m'importe c'est que je suis son jardin et il veut sentir un doux parfum. S'il faut le vent du Nord pour arriver à cela, alors qu'il en soit ainsi. Il ne s'agit plus de mon confort maintenant. Il s'agit de Son plaisir. » Par conséquent elle dit: « Que le vent du Nord souffle. » Et ensuite elle ajoute: « Que le vent du Sud souffle. » Le vent du Sud est le vent chaud des bénédictions, de la prospérité et de la santé, c'est le vent qui apporte une bonne pluie. A ce moment de son histoire, cela n'a plus d'importance pour l'épouse. Peu lui importe que souffle le vent rugueux du Nord ou le vent plaisant du Sud.

                   Voyez-vous où cette soumission l'a menée? Elle est complètement délivrée des circonstances extérieures. Elle dit: « Cela m'importe peu, parce que cela m'a été révélé maintenant. Il m'aime tant; Son cœur s'emballe; Il en est submergé; Il en est tout retourné; Il me regarde; Il explose en un chant et je suis Son jardin. Si c'est vrai, alors que Son jardin laisse échapper un parfum pour lui. » Quel changement dans l'épouse. Avant, la seule chose qui la préoccupait, c'était l'intérêt qu'elle trouvait en Lui; mais dans cette étape, toute sa vie dépendait des circonstances favorables. Lorsqu'elles n'étaient pas favorables, elle en était bouleversée. Mais plus maintenant! Plus à partir de maintenant! Maintenant l'épouse peut rester épanouie quelles que soient les circonstances.

                    Remarquez bien sa prière, parce que lorsque nous parlons de « soumission », nous pensons à la soumission comme nous la voyons dans le Corps. Souvent ce n'est pas de la soumission, mais plutôt de la résignation. En d'autres termes, ceux qui se résignent le font parce qu'ils n'ont pas d'autre choix. Ils disent: « Dieu a mis cela dans ma vie, que dois-je faire maintenant? Ok, je vais vivre avec. » Et c'est appelé soumission.

                    Ce n'est pas ce qui se passe ici! Elle n'accepte pas seulement que souffle le vent! Elle le courtise, elle l'appelle! Voyez-vous cela? Elle dit: « Lève-toi, aquilon! Tu dormais. » Elle invite le vent du Nord à souffler à travers le jardin. Ce n'est pas comme s'il était finalement apparu dans sa vie, et qu'elle s'y était résignée. Elle dit: « Je suis Son jardin et j'aimerais que les parfums se répandent. Quoi que cela coûte! Viens, vent du Nord! Réveille-toi! Souffle dans mon jardin et répands un doux parfum devant le Seigneur. » Je suggère que la soumission, c'est cela et qu'elle est inévitable. Lorsque l'amour de Dieu est très réel pour nous, elle devient la seule réponse, et on ne peut pas la produire de nous-mêmes.

                    Croyez-vous que ce Cantique des cantiques est plus qu'un poème, et que Dieu est réellement amoureux de vous? Pensez-vous vraiment que Son cœur se met à battre la chamade à cause de vous? Avez-vous été saisi par le fait que vous Le rendez confus lorsqu'Il vous regarde? Croyez-vous qu'Il chante à votre sujet? Lorsque vous êtes saisi par cette vérité, quand vous réalisez que tout ce qu'Il attend de vous, ce n'est pas d'essayer de paraitre beau et attirant, mais d'être simplement vous-même, et Le laisser simplement être qui Il est, alors vous pouvez répondre par une telle attitude de soumission. Vous êtes Son jardin. Lorsque vous apprenez cela et que vous y croyez de tout votre cœur, la réponse ne peut être que: « Lève-toi, vent du Nord. Souffle! Peu importe si c'est le vent du sud avec ses bénédictions et sa prospérité, ou le vent du Nord avec ses afflictions ou sa destruction. Cela ne me fait plus rien! » Son indifférence au type de vent, s'explique parce que le cœur de l'épouse est fixé sur autre chose. « Tout ce qui m'importe est qu'Il soit heureux. Il ne s'agit plus de mon bonheur. C'est secondaire. Ce qui m'importe maintenant, c'est Sa joie, Sa satisfaction et Son plaisir. » Elle invite les vents à souffler, peu importe lequel. C'est ce qu'elle désire. Verset 4:16:

« Lève-toi, aquilon! viens, autan! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent! -Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu'il mange de ses fruits excellents! »

                     Permettez-moi de vous raconter la suite de cette histoire parce qu'elle comporte une vérité très spirituelle. Je prie le Seigneur de m'aider à vous communiquer cette réalité. Avec cette nouvelle révélation, avec cette nouvelle soumission, et cette nouvelle direction que prend sa vie arrive aussi une nouvelle étape dans la progression de l'amour entre l’Époux et l'épouse: « Il ne s'agit pas de moi, il s'agit de Lui. Je suis à mon bien-aimé. Viens, vent du Nord, viens vent du Sud. » 

S'INSTALLER DANS LE REPOS

                     Dans la scène suivante, on retrouve l'épouse dans son lit, qui est un symbole approprié du repos. Elle est entrée dans le repos, dans un merveilleux repos. Lorsque vous arrivez à ce moment où, ayant découvert combien Il vous aime, vous vous soumettez totalement à Lui, vous entrez alors dans un paisible repos. Vous réalisez que les circonstances extérieures importent peu. Tout ce qui vous importe, c'est Lui; vous Lui êtes totalement soumis et recherchez Son plaisir. C'est à ce moment que vous entrez dans ce glorieux repos. Verset 5:2: « J'étais endormie, mais mon cœur veillait. »

                     Quelqu'un frappe à la porte. Je pense, de la façon dont c'est écrit, que lorsqu'elle a entendu frapper à la porte, elle était si heureuse d'avoir découvert le repos qu'elle a été tentée d'y demeurer, sans se préoccuper de qui frappait. C'est très facile de s'abandonner au repos, de s'y installer et d'oublier l’Époux. Le repos est quelque chose de si glorieux, cela capte toute notre attention. Quelqu'un frappe à la porte, c'est Son bien-aimé, il est tout couvert de rosée. L'humidité est à l'extérieur. Nous lisons au verset 5:3, qu'elle s'est déshabillée; elle est déjà au lit; elle a déjà pris sa douche. Il pouvait peut être lui sembler étrange que Son bien-aimé choisisse ce moment pour venir frapper à sa porte, alors qu'elle venait juste d'entrer dans le repos.

                     La dernière fois qu'elle l'avait aperçu, il était en train de marcher et de profiter de Son jardin. Il lui a fait découvrir que c'est elle qui était Son jardin et que rien d'autre n'avait plus d'importance. C'est la dernière vision qu'elle a eue de Lui. En tout cas, elle est perdue dans ses pensées au point de ne pas ouvrir tout de suite. Le cantique ne nous donne pas tous les détails. Peut-être est-elle retombée à la première étape, « Je viens tout de suite! Laisse-moi d'abord me préparer et bien m'habiller, je vais mettre du parfum... » Vous connaissez la suite de l'histoire, au verset 5:6 nous lisons: « J'ai ouvert à mon bien-aimé; Mais mon bien-aimé s'en était allé. »

                    Il est parti! Je pense que chaque Chrétien a un jour expérimenté l'absence du bien-aimé et souvent juste après une démarche de soumission complète. Lorsque nous nous soumettons au Seigneur et que nous disons: «Peu importe, pourvu que cela Te fasse plaisir », alors il peut arriver qu'une grande tentation survienne et nous pousse à nous abandonner au repos plutôt que de rester focalisé sur l'amour de l’Époux. Dans ces moments-là, il y a une grande perte; vous ne perdez pas le Seigneur mais la présence sensible du Seigneur. 

REDÉCOUVRIR L’ÉPOUX

                    Elle commence alors à Le chercher frénétiquement! Voici ce que nous lisons à propos de cette recherche désespérée: « Il est parti! Il est parti! » Les versets 5:6-7 décrivent sa course dans les rues au milieu de la nuit. « Je dois le retrouver! Je dois retrouver mon bien-aimé. » Le verset 5:7 nous dit que les gardes la prennent pour une fille des rues. Elle est mal traitée, elle est battue. Ils prennent son voile; ils se méprennent sur la raison de sa folle recherche. Elle ne fait que rechercher Jésus. Elle est dehors dans la rue; elle recherche son Époux. Mais ils ne comprennent pas. Je pense encore une fois que ces gardes représentent une certaine partie du Corps. Ils ne comprennent pas, ils pensent que « s'Il est parti, c'est que tu es sortie de la relation avec lui, tu as dû faire quelque chose de mal; tu as tout gâché. » Ensuite ils vont vous frapper comme ils l'ont frappée. Elle est maltraitée, persécutée, elle continue pourtant de chercher.

                     Elle fait ensuite une erreur assez fréquente. Elle rencontre les filles de Jérusalem, verset 5:8:

« Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Si vous trouvez mon bien-aimé, Que lui direz-vous?... Que je suis malade d'amour. »

                    Elle demande aux filles de Jérusalem de l'aider à retrouver son bien-aimé. Elles font partie de la famille; elles ont travaillé avec amour pour l’Époux; elles peuvent donc l'assister dans sa recherche. En réalité, elles n'ont aucune idée sur l'endroit où se trouve le bien-aimé. Elles sont pour Lui comme des étrangères! Elles L'ont servi un jour, mais elles ne le connaissaient pas vraiment. Elles ne comprennent pas cette relation, cette union; et c'est une grande erreur de croire qu'elles peuvent l'aider à trouver Christ. Par conséquent elles sont assez honnêtes pour lui demander (vous devez reconnaître que leur question est très honnête) verset 5:9:

« Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre, O la plus belle des femmes? Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre, Pour que tu nous conjures ainsi? »

                    En d'autres mots: « Décris-Le nous. » Elles lui posent cette question parce qu'elles ne savent pas à quoi Il ressemble. Elles ne comprennent pas; elles ne connaissent pas celui qu'elle recherche. Elles ne comprennent pas pourquoi cette fille est dans la rue au milieu de la nuit essayant de trouver celui qui est si important pour elle. « Décris-le-nous. » disent-elles. Ensuite suivent les versets 5:10-16, qui sont l'un des plus grands passages christologiques de l'Ancien Testament. C'est une grande description de Christ! Il est blanc comme le lis et rose comme la rose; Il se distingue entre dix mille; Sa tête est d'or pur; Ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau; Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux; Son palais n'est que douceur; et toute Sa personne est pleine de charme.

                    L'épouse commence ensuite à méditer sur cette description qu'elle vient de donner de Lui. « A quoi ressemble-t-Il? » « Oh, laissez-moi vous parler de lui.   Il est comme ceci... et comme cela... » Et elle part dans sa description du Christ, dans sa méditation sur l’Époux. C'est comme si elle était interrompue par une autre question. « Il est comme ceci, et comme cela, et Il est merveilleux, Il est magnifique; vous devriez le voir; vous devriez connaître mon Seigneur; vous devriez connaître mon Époux; Il est formidable! »

                   Elle est tout d'un coup interrompue. Elle a complètement oublié qu'elle était blessée et dehors dans la rue. Les filles de Jérusalem lui posent une autre question verset 6:1:

« Où est allé ton bien-aimé, O la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé? Nous le chercherons avec toi. »

                   « Si je connaissais la réponse, pensez-vous que je serais là dehors, au milieu de la rue ? » Leur question n'est pas très logique. « Où est-il allé? Où est-il? Nous t'aiderons à le trouver. Dis-nous où il est, nous t'aiderons à le chercher. » Pensez-vous que si elle connaissait la réponse à cette question, elle serait là dehors? Mais elle le sait! C'est une chose incroyable. « Où est-il? » Alors qu'elle réfléchissait à la question qui lui était posée, elle s'est rappelé la réponse. « Ah! Je me souviens! Je me souviens où il est! » 

Verset 6:2: « Mon bien-aimé est descendu à son jardin. »
Avez-vous vu cela, frères?
« Au parterre d'aromates, Pour faire paître son troupeau dans les jardins, Et pour cueillir des lis. »
 Et c'est ainsi que se termine cette section. 
« Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi. »

                    Il est dans Son jardin, évidemment! C'est là qu'Il est toujours. En fait, Il n'a jamais quitté le jardin. Mais elle a besoin d'apprendre cette précieuse leçon parce qu'elle s'accrochait à Lui comme Marie de Magdala s'accrochait à Son Sauveur. Elle s'accrochait à Lui de la mauvaise manière, selon la chair. Elle a dû apprendre comment s'accrocher par l'esprit et comment s'accrocher par la foi. Elle n'avait pas encore saisie cela! Mais elle a fait ici une glorieuse découverte. « Je sais où il est. Il est dans son jardin. »

                   Puis-je suggérer, frères, alors que vous passez de votre intérêt pour Lui à Son intérêt pour vous; alors que vous laissez Dieu manifester à votre cœur combien Il vous aime, combien Il prend plaisir en vous, combien Il est enthousiaste à votre sujet, combien Son cœur se met à battre et à palpiter, combien vous Le subjuguez et comment vous le faites chanter - lorsque cela touche votre cœur; lorsque vous apprenez à quel point vous êtes Son jardin - alors vous n'avez plus d'autre choix que de répondre comme elle a répondu en disant: « Si c'est vrai, si c'est le cas, lève-toi vent du Nord. Cela ne m'importe plus. Viens! Viens! Les difficultés, les afflictions, les souffrances, quoi que ce soit! Viens! Ou que le vent du Sud se lève. Que ce soit la prospérité ou l'affliction. Peu importe quel vent va souffler dans ma vie si Lui est heureux. » Ensuite vous entrerez dans Son repos.

                    Mais faites bien attention de ne pas vous installer dans votre repos. Si vous faites cela, même pour un petit moment, Il sera encore dans Son jardin, mais tout portera à croire qu'Il en est parti. Alors vous serez comme l'épouse dans le cantique; vous sortirez pour chercher avec désespoir votre Époux absent; les gens ne comprendront pas; ils vous frapperont; vous serez jugés sévèrement.

                     Si cela devait arriver dans votre vie, alors essayez de méditer sur Lui. Dans ces moments, pensez à quel point Il est merveilleux et fidèle; méditez sur Lui. Et en méditant ainsi, vous vous rappellerez à nouveau: « Il est dans Son jardin; Il est dans Son jardin. » Il ne vous a en fait jamais quitté.

                    Je propose d'appeler cette deuxième étape, la soumission. C'est une soumission qui vient comme le résultat, comme le fruit d'un apprentissage, d'une écoute, d'une connaissance. Il ne s'agit pas de juste écouter, mais d'entendre la voix de l’Époux. C'est lorsque Dieu parle que ces choses deviennent claires; Il est le seul qui peut vous montrer cela! Croyez-vous cela, frères? Croyez-vous qu'Il est amoureux de chacun d'entre vous et que vous Lui faites cet effet? Il vous aime! Il est amoureux de vous! Puisse Dieu vous aider à le croire de tout votre cœur. Si vous agissez ainsi, alors l'expérience de l'épouse du Cantique deviendra votre expérience. Je vous le redis une dernière fois, si jamais vous Le quittez des yeux, et que vous commencez à vous focaliser sur autre chose, même sur quelque chose d'aussi merveilleux que le repos qu'Il nous donne, commencez à méditer sur Lui. Demandez-vous: « A quoi ressemble-t-il? » Pensez à Lui et vous découvriez vite où Il est.

Prions:
                     Père, nous Te remercions tellement pour le livre du Cantique de Salomon. Prends cette vérité, cette réalité et rends la réelle pour nous. Nous aimerions expérimenter ce grand amour. Merci parce que Tu nous attires; merci parce que Tu nous embrasses; merci parce que Tu nous ouvres les yeux; merci parce que Tu nous permets de rentrer. Merci parce que Tu as inspiré ce merveilleux livre que nous pouvons étudier. Imprime son message dans nos cœurs, nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse 

 

mercredi 16 octobre 2019

(2) CANTIQUE DES CANTIQUES : PREMIERE ETAPE - LA REVELATION ( 1:1-3:5) Par Ed Miller

Cet article est la transcription d'un message donné en 2004 par Ed Miller lors d'une conférence pour hommes qui s'est tenue à Easton dans le MaryLand. Le thème de cette série d'articles, tiré du Cantique de Salomon, est l'Union d'Amour entre Christ et Son Eglise. La forme parlée a été conservée. (NdT). 

INTRODUCTION ET PRIÈRE

                    Merci d'ouvrir vos bibles au Cantique des cantiques. Lorsque nous étudions la Parole de Dieu, et que nous nous rassemblons pour voir Ses précieuses vérités, je dois toujours à nouveau me rappeler, comme je vous le rappelle, un principe d'étude de la Bible qui est absolument indispensable. Il s'agit de notre dépendance totale envers le Saint-Esprit. Nous remercions Dieu pour toutes les sources académiques qui peuvent nous être utiles dans l'étude de ce livre, nous en avons besoin; nous sommes responsables de faire ce qui est nécessaire pour comprendre le côté humain de ce livre. Nous devons considérer ce livre de la même manière que nous considérerions un autre livre. Mais une fois que tout cela est fait, il nous faut venir auprès du Seigneur et dire, « Révèle-nous Christ. Nous avons besoin de Le voir! » Quelle que soit la somme d'études, de labeurs, de recherches académiques que nous faisons, cela ne nous dévoilera jamais Christ. Seul Dieu peut révéler Dieu. J'aimerais partager avec vous un verset indispensable pris du Cantique lui-même. C'est un peu hors du contexte du Cantique mais il contient ce principe. 

                    Regardez s'il vous plaît le verset 5:2: « J'étais endormie, mais mon cœur veillait... C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe: - Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, Ma colombe, ma parfaite! Car ma tête est couverte de rosée, Mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. »

                    Je prie que, par cette leçon, nos cœurs puissent être réveillés. L’Époux est à la porte. Écoutez Sa voix. L’Époux frappe. Lorsque vous pensez à la voix, vous pensez aux mots. Nous avons la voix de Dieu, et c'est la Bible; c'est Sa voix, et je pense que vous reconnaissez que les Écritures démontrent que chaque fois qu'Il parle, Il frappe également. Écoutez, une voix! L’Époux frappe. Chaque fois qu'Il parle, Il essaie de rentrer. Il désire être en union avec nous. Par conséquent comme nos cœurs sont éveillés et que l’Époux parle, je prie simplement (et prions cela ensemble) que nous puissions avoir des cœurs ouverts, réceptifs. Invitons-Le à entrer et agir selon ce qui Lui plaît.

Courbons-nous devant Lui:

                    Père, nous Te remercions une fois encore de ce que Tu as été si fidèle pour parler, pour frapper, pour venir à la porte de nos cœurs toujours et toujours, en cherchant à entrer, en désirant que celle que Tu appelles « Ta colombe, Ta sœur, Ta parfaite, Ton unique » te réponde avec un cœur ouvert. Seigneur, nous sommes étonnés de la grande estime que Tu as pour Ton Épouse. Nous Te louons, et nous Te demandons de nous accorder la grâce d'ouvrir grand la porte alors que Tu parles et que Tu frappes. Nous Te demandons tout cela dans le précieux Nom du Seigneur Jésus-Christ. Amen.

                    J'aimerais rapidement vous faire un petit résumé de ce que nous avons vu dans la précédente leçon. Dans la précédente leçon, j'ai essayé de partager le fardeau qu'il y a sur mon cœur. Je suis convaincu que c'est également un fardeau qui est sur le cœur du Seigneur. Ce fardeau, c'est la révélation de Lui-même dans ce merveilleux livre qu'est le Cantique des cantiques. J'ai attiré votre attention, la dernière fois, sur quatre observations à propos de ce livre.

                  Ma première observation était: le Cantique des cantiques retrace une histoire d'amour appartenant à deux mondes, où l'amour humain illustre l'amour céleste. Comme vous le savez, nous mettons l'accent dans ces leçons sur le côté céleste. Nous aimerions considérer l’Époux alors qu'Il attire l'épouse; et l'épouse alors qu'elle répond à l'attirance de l’Époux. Bien que le message du Cantique soit une histoire d'amour, il n'est pas suffisant de dire, « L’Époux m'aime. » C'est vrai mais ce n'est pas suffisant; cela ne va pas assez loin. Non seulement Il vous aime; mais Il est aussi amoureux de vous. C'est le sujet du livre. L’Époux est amoureux de Son épouse. C'est une histoire d'amour qui peut être vue sur deux niveaux.

                    Lorsque j'ouvre ma Bible au Cantique des cantiques, je ne vois pas Cantique 1:1 en tant que premier verset. J'ai placé Osée 6:3 comme premier verset du livre du Cantique, et voici pourquoi. Osée 6:3 dit: « Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel. »

                    Pour moi ce verset résume tout le livre. C'est tout particulièrement approprié parce que le livre d'Osée et le livre du Cantique des cantiques devraient être étudiés comme des livres jumeaux. Ils devraient être étudiés ensemble parce qu'ils présentent le même message. Le Cantique des cantiques nous donne le message du côté positif; et Osée nous donne le message du côté négatif. Le Cantique des cantiques nous dit combien le coeur de Dieu se réjouit lorsque nous Lui répondons en tant que Sa fiancée. Le message d'Osée exprime l'amour du cœur brisé de Dieu lorsque nous ne répondons pas favorablement. C'est le même message vu d'une autre manière. C'est dans ce contexte qu'Osée 6:3 dit: « Connaissons, empressons-nous de connaître l'Éternel. »

                      Le mot « connaître » dans Osée est utilisé dans le même sens qu'en Genèse 4:1:« Adam connut Eve, sa femme et elle conçut. »

                    Cela parle de l'intimité des liens du mariage, de l'intimité des relations. Matthieu 1:25 dit: « Joseph ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils. »

                    Par conséquent, le mot « connaître » est un mot très précieux, il parle de l'intimité des liens du mariage. Le Cantique des cantiques est une histoire d'amour dans deux mondes, dans laquelle nous sommes encouragés à connaître et à nous empresser de connaître la pleine mesure de l'intimité que cette union suggère. Frères, sœurs, connaissons, empressons-nous de connaître le Seigneur. Voici la première observation: C'est une histoire d'amour appartenant à deux mondes.

                    La seconde observation est que le Cantique des cantiques nous présente l'apogée de l'expérience rédemptrice. C'est l'apogée parce qu'elle nous emmène aussi loin qu'il est possible d'aller dans ce monde. Bien sûr, tout cela est sous forme de germe; c'est sous le langage de la poésie. La vérité est en quelque sorte sous un voile, mais tout est là. C'est rédempteur, parce qu'il s'agit d'une union spirituelle; une union de foi qui doit être expérimentée. La dernière fois, nous avons souligné que ce n'est pas juste théorique, pas simplement théologique; il ne s'agit pas simplement de s'en tenir aux vérités découlant de notre position en Christ. Il désire avoir avec nous une union vitale, réelle et vivante. C'est ce qu'Il a sur le cœur. La troisième observation générale est liée aux nombreuses apparitions de l’Époux que l'on remarque à travers le Cantique. Il ne cesse de revenir. Il semble qu'il ne fasse que venir et revenir encore et encore. Parfois lorsque l'épouse tourne le dos, il disparaît; puis il réapparaît à nouveau, et ainsi de suite. Parfois il vient et il reste. Tout ce qu'il fait, c'est venir et revenir et revenir. Il me semble que chaque retour est plus personnel et plus intime que le précédent. C'est cette progression que l'on trouve dans le livre. Chaque fois qu'il apparaît, il se passe quelque chose. Quelque chose se passe dans la vie de l'épouse. C'est aussi une progression que l'on retrouve dans votre vie et dans la mienne. Chaque fois qu'Il apparaît, il se passe quelque chose. C'est cela la vie chrétienne. Voilà la troisième observation.

                    Finalement, j'ai souligné à quel point ce livre est personnel. L'histoire est racontée à travers une épouse et un Époux. Cet accent ne remet pas en cause les vérités corporatives. Les vérités liées au Corps sont visibles à travers tout le livre. Tous ceux qui étudient le Cantique des cantiques verront le Corps. L’Église apparaît sous de nombreuses formes - la maison de ma mère, mes frères, mes sœurs, les compagnons de l’Époux, les vierges, les bergers, les filles de Jérusalem, les filles de Sion, le gardien de la vigne - toutes ces expressions font référence à l’Église. Elles parlent toutes de l’Église sous une forme ou une autre, mais le point de focalisation est l’Époux et l'épouse. L'histoire est racontée comme s'il n'y avait que deux personnes dans ce livre. Alors que nous étudions le livre ensemble, nous aimerions le considérer de cette manière. Je loue Dieu de ce que nous sommes tous ici en tant que Corps, mais Dieu vous a amené ici en tant qu'individu. Il s'agit de vous et de Lui. Il s'agit de moi et Lui. La seule façon d'amener l’Église à expérimenter cela est d'y rentrer vous-mêmes. La seule façon d'amener le Corps à expérimenter cela, c'est lorsque les individus l'expérimentent .C'est pourquoi le verset 1:4 dit: « Attire-moi et nous courrons après toi. »

                     Nous sommes parfois si occupés à essayer de faire entrer tout le monde dans cette expérience que nous avons oublié que nous ne l'avons pas encore expérimentée nous-mêmes. Que Dieu ait pitié de nous. 

LE PLAN DU LIVRE

                    Laissez-moi vous présenter ce qui, pour moi, est le plan de ce livre, puis nous commencerons à regarder certaines des précieuses vérités que l'on y trouve. S'il vous plaît, n'accordez pas trop d'importance au plan que je vais vous proposer, car comme je l'ai dit précédemment, le meilleur moyen pour défigurer un poème d'amour est d'essayer d'y déceler un plan. Quelqu'un a dit qu'une bonne lettre d'amour se reconnaît au fait que vous ne savez pas ce que vous allez écrire avant de commencer, et qu'après l'avoir écrite, vous ne savez pas ce que vous y avez dit. Voilà ce qu'est une bonne lettre d'amour. Le Cantique des cantiques est un poème d'amour et par conséquent je ne veux pas gâcher un beau poème d'amour en vous proposant un plan. Ceci étant dit, je pense pourtant qu'il est important pour notre objectif de découper ce poème en différentes sections, pour mieux le suivre ensemble.

                    Avant tout, j'aimerais vous faire remarquer que cela commence à un niveau élevé, très élevé, verset 1:2 dit: « Qu'il me baise des baisers de sa bouche! Car ton amour vaut mieux que le vin. »

                 Personnellement il m'est très bénéfique de choisir pour chaque année un verset particulier et un livre de la Bible particulier. Je cherche toutes les excuses pour aller dans la Parole. J'ai remarqué que cela m'était très utile; je demande au Seigneur de me donner un verset ainsi qu'un livre pour l'année, sur lesquels je médite toute une année. En réalité mon épouse et moi-même utilisons le même livre pour l'année. Nous le choisissons ensemble, et ensuite nous le méditons pendant toute l'année. Pour cette année c'est le verset 1:2, que j'ai choisi et mon livre est le Cantique des cantiques.

                     Il se peut que cette conférence vienne un peu tôt dans l'année pour que je puisse partager avec vous tout ce que j'ai pu en retirer lors de mes méditations. Nous aurions dû nous rencontrer à la fin de l'année, après que le Seigneur ait pu davantage imprimer dans mon cœur les vérités contenues dans ce livre. Ceci dit, nous ne sommes ici qu'au deuxième verset et déjà nous rencontrons ce profond désir du Seigneur de me baiser des baisers de sa bouche. On nous dit aussi que Son amour est meilleur que le vin. Le vin représente le message du livre de l'Ecclésiaste. Voilà ce qu'est le vin, c'est la joie que donne le monde, une joie qui donne la gueule de bois. Le vin représente la joie naturelle. C'est pour cela que c'est mis en contraste avec l'Esprit Saint de Dieu. Et c'est pourquoi nous lisons dans Éphésiens 5:18:« Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit. »

                    Dieu oppose l'un à l'autre. L'épouse a déjà compris que le vin qu'offre le monde n'est que vanité. Elle a trouvé mieux, « Ton amour vaut mieux que le vin. » C'est là où le livre commence.

                   Le baiser est universellement reconnu comme le symbole de l'affection. C'est Sa bouche qui embrasse. C'est Sa bouche qui nous donne cette expression d'amour et d'affection. Baisers est la forme plurielle; ce n'est pas au singulier. Il donne des baisers, pas un mais plusieurs. Ce sont des baisers de Sa bouche. L'expression « Qu'Il me baise » souligne le désir d'être embrassé. D'ailleurs la version King James dit: « Qu'il m'embrasse. »

                    C'est un soupir, un désir, une envie. Le Cantique des cantiques commence avec cette idée. C'est le désir de l'épouse. Elle a déjà goûté au vin du monde et elle l'a rejeté. Elle a embrassé l'amour de son Époux et elle désire qu'Il lui exprime Son amour, toujours et toujours à nouveau. Elle désire que son Époux continue de lui montrer combien Il l'aime. Le livre commence ainsi! C'est aussi pour cela que je l'ai choisi comme mon verset pour l'année, car c'est ma prière pour cette année. Je souhaite que mon Époux céleste, le Bien-aimé de mon âme, puisse continuellement m'exprimer Son amour tout au long de l'année, pas une fois mais plusieurs fois avec les baisers de Sa bouche car j'ai vu que le vin de ce monde n'est que vanité. J'ai commencé à voir que Son amour est un Cantique de Christ. C'est ma prière pour cette année.

                    J'attire votre attention sur cela parce que vous vous attendiez peut-être à ce que ce que le verset 1:2 se trouve à la fin, à la place du verset 8:14. Qu'est-ce que je veux dire par là? Voici une personne qui a considéré le vin qu'offre le monde et lui a dit « non »; puis qui a regardé au Seigneur et à Son amour et Lui a dit « Oui », et qui désire maintenant qu'Il lui exprime continuellement Son amour. Ne pensez-vous pas que cela serait déjà un grand objectif pour ce livre? Ce serait un bon endroit pour terminer! Ce n'est pourtant pas l'objectif final; c'est le commencement. C'est pourquoi j'attire votre attention dessus.

                    Si vous vous retrouviez pour une semaine de conférence et que les rencontres aient pour sujet ce précieux livre ainsi que le merveilleux Seigneur Jésus, et qu'après cette semaine je vous rencontre et je vous demande: « alors comment s'est passée cette semaine? » Si vous disiez: « Quelle conférence nous avons eue! Beaucoup d'enfants de Dieu ont vu la vanité de ce monde et le vin de ce monde et l'ont abandonné; ils ont vu combien le Seigneur les aime et l'ont embrassé. Maintenant leur cœur bat la chamade; ils désirent de plus en plus qu'Il leur exprime encore et encore Son amour. » Dans ce cas je dirais: « Quelle belle fin. Quel bel objectif! Vous aviez vraiment une grande conférence! » Mais ce n'est pas cela le Cantique des cantiques. Être constamment baisé des baisers de Sa bouche n'est pas l'endroit où le livre termine. C'est là où il commence, mes frères.

                    Nous n'avons parcouru que deux versets, et vous voyez déjà l'épouse qui a rejeté le monde et embrassé l’Époux et qui désire qu'Il puisse lui exprimer Son amour. Le sujet de ce livre n'est pas que les gens doivent chercher le Seigneur. Ce n'est pas le sujet. Il s'agit des progrès de ceux qui L'ont déjà cherché. Vous devez bien retenir cela. C'est ce que je veux dire, lorsque je dis que ce poème commence à un niveau élevé. Lorsque vous ouvrez les pages de ce livre, vous n'y trouvez pas un pauvre pécheur qui a besoin d'un glorieux sauveur. Il semble que tout cela soit déjà en ordre lorsque vous ouvrez le livre. Vous n'y trouvez pas non plus une personne rétrograde qui a besoin d'être restaurée. Elle désire déjà Christ. Il ne s'agit pas non plus d'un chrétien mondain qui aurait besoin d'être délivré du vin de ce monde. Elle a déjà goûté aux deux, et en a choisi un. Elle a rejeté ce monde; elle a choisi son Époux. Cela commence haut et cela continue de monter.

                  Seul Dieu peut nous enseigner cette vérité. J'aimerais vous partager quelques petits principes, mais seul Dieu peut vous communiquer cela. Avec ce livre nous marchons sur « des sommets spirituels. » Il n'y a rien qui soit bas dans ce livre. Il n'y a que des « hauts qui sont bas. » On passe d'un sommet à un autre et d'une gloire à une autre. Seul Dieu peut communiquer ce message à nos cœurs. Cela commence avec ceux qui désirent Christ et seulement Christ. C'est pour cela que nous l'appelons l'apogée de l'expérience rédemptrice. Cela commence avec une personne en recherche, on apprend ensuite comment Dieu va emmener cette personne plus loin. Ce n'est pas une progression qui emmène les cœurs à rechercher Dieu; c'est une progression qui part d'un cœur en recherche. Vers où allons-nous à partir d'ici? Comment Dieu se manifeste-t-Il et attire-t-Il dans une union plus intime, quelqu'un qui a commencé au verset 2? Que Dieu nous aide, c'est ce que nous aimerions voir maintenant ensemble. 

LES TROIS ÉTAPES DE LA MATURITÉ

                   Avec la lumière que j'ai actuellement sur ce livre, je vois trois étapes dans la progression. On peut voir la progression qui se trouve dans ce livre à partir de trois passages. Le premier se situe aux versets 2:16-17: « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui; Il fait paître son troupeau parmi les lis. Avant que le jour se rafraîchisse, Et que les ombres fuient, Reviens!... sois semblable, mon bien-aimé, A la gazelle ou au faon des biches, Sur les montagnes qui nous séparent. »

L’INTÉRÊT QUE L’ÉPOUSE TROUVE EN LUI; L’INTÉRÊT
QUE L’ÉPOUX TROUVE EN ELLE. (2:16-17)

                    Remarquez le verset 2:16. L'accent est mis sur l'intérêt que l'épouse trouve dans l’Époux, bien que l'intérêt de l’Époux envers elle soit aussi mentionné. Mais ce qui est souligné, c'est « Il est à moi! Il est à moi! Oh, oui, je suis à lui, mais Il est à moi! » Vous pouvez vous attendre à ce que la première étape soit remplie de « Laissez-moi vous parler de mon sauveur personnel. » C'est la première étape, le commencement, « Il est à moi. » C'est mon intérêt en Lui.

L’INTÉRÊT QUE L’ÉPOUX TROUVE EN ELLE; L’INTÉRÊT
QUE L’ÉPOUSE TROUVE EN LUI. (6:3)

                     Le deuxième verset est le verset 6:3: « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi. »

               Avez-vous remarqué comment elle a inversé l'ordre des expressions? Maintenant c'est Son intérêt en elle, l'intérêt qu'Il trouve en elle. Elle ne dit pas: « Il est à moi, et en passant je suis aussi à Lui. » Maintenant elle dit: « Je suis à lui, et il est encore à moi », l'accent est maintenant mis sur Son intérêt en elle, l'intérêt que l’Époux trouve en elle.

SON INTÉRÊT EN ELLE (7:10)

                     L'étape finale se trouve en 7:10: « Je suis à mon bien-aimé, Et ses désirs se portent vers moi. »

                    Cette fois-ci elle a complètement mis de côté son intérêt envers Lui. Tout ce qui occupe son esprit et ses pensées c'est: « Je suis à Lui! Je suis à Lui! » L'autre sens est encore vrai, mais il ne s'agit plus de sa vie maintenant. Cela a commencé avec « Il est à moi! Il est à moi! » Ensuite elle évolue et dit: « Je suis à lui, et il est à moi », et alors que le livre se termine, son seul souhait est « Je suis à lui, et tout ce qu'il désire c'est moi. » Je suggère que l'on voit ici une progression de mon intérêt en Lui vers Son intérêt en moi.

                     Le Frère Stephen Kaung a relevé les mêmes divisions dans son merveilleux petit livre qu'il a appelé « Les étapes de l'amour. » Il a appelé la première section, « l'amour initial », la deuxième section, « grandir dans l'amour », et la troisième « l'amour mature. » Stephen a fait très attention à ne pas diviser les sections en chapitres et en versets. Il ne donne pas de plan. Il est plus sage que moi. Vous voyez, certaines personnes ne pensent pas que le couple de ce livre a été marié avant la fin de l'histoire. Ils disent que la première partie traite du sujet de faire la cour et des fiançailles et que cela finit par un mariage. J'ai un gros problème avec cette approche particulière. J'ai un problème avec l'intimité qu'ils manifestent dans leur relation, s'ils ne sont pas mariés dès le début du livre. Cela me dérange. Je pense plutôt que c'est le témoignage d'une femme qui décrit les différents épisodes amoureux qu'elle vit alors qu'elle apprend à connaître de façon plus intime son bien-aimé. Je vais vous donner les divisions en chapitres et en versets que je vais utiliser pour faciliter mon exposé mais il faudra les « oublier » lorsque la série sera finie!

PREMIÈRE ÉTAPE (1:1-3:5) « LA RÉVÉLATION »

                    Je crois que la première étape, ou expérience, de celui qui est en recherche, se trouve dans les versets 1:1 à 3:5. Si vous souhaitez comprendre ce qu'il y a sur le cœur de Dieu je vous suggère de noter ce mot clé - Révélation. Voilà la première étape.

DEUXIÈME ÉTAPE (3:6-6:10) « LA SOUMISSION »

                 Je pense que la deuxième expérience d'une personne qui recherche vraiment Dieu, et qui passe d'un intérêt centré sur elle à un intérêt centré sur lui, se trouve dans les versets 3:6 à 6:10 et le mot clé en est - Soumission.

TROISIÈME ÉTAPE (6:11-8:14) « LE REPOS »
ET « LE FRUIT »

                    Enfin, je pense que l'apogée de l'expérience rédemptrice, l'apogée de notre union avec lui, c'est quand Son intérêt en nous devient la seule chose qui compte. Cela va du verset 6:11 jusqu'à la fin du livre. On peut résumer cela par deux mots, le repos et le fruit. Voilà ce que je pense, à la lumière de ce que j'ai vu actuellement. Si une personne Le recherche vraiment, si elle désire qu'Il se manifeste et se révèle Lui-même, Dieu va l'emmener de la révélation à la soumission puis dans le repos et le fruit.

NOUS AVONS BESOIN D’ÊTRE ATTIRE PAR LUI

                Au tout début du livre, nous voyons que l'épouse désire profondément que Christ se manifeste encore et encore, mais elle désire aussi être attirée dans cette union. Le verset 1:4 exprime bien ce désir, « Attire-moi. » Elle veut avancer en lui. Elle veut qu'Il lui exprime Son amour. Elle souhaite expérimenter l'intimité, mais elle sent bien que cela ne pourra pas se faire à moins qu'Il ne l'attire. « Attire-moi et nous courrons après toi. »

                   Une des choses que doit découvrir notre cœur pécheur, c'est que nous avons besoin d'être attirés. C'est une vérité incroyable de la Bible, frères, nous avons besoin d'être maintenus loin du péché, et nous avons également besoin d'être attirés pour être unis à Christ. De quoi sommes-nous fait? Nous sommes si frêles que nous avons besoin d'être préservés du péché, et pour connaître le Seigneur, nous avons besoin d'être attirés à Lui. N'est-ce pas ce que nous sommes?  

Osée 11:4 dit: « Ils n'ont pas su que je les ai tirés avec des cordages d'amour. »

« Je t'ai attiré avec bonté. » (Jérémie 31:3).
« Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6:44)
« Ton peuple sera bien disposé au jour de ton pouvoir. » (Psaumes 110:3)

                    Voilà la réalité! L'épouse veut être attirée vers l’Époux. Elle passe d'un sommet à un autre parce qu'Il l'attire. Il entend sa prière: « Qu'il me baise des baisers de sa bouche! Attire-moi et nous courrons. » Ce désir nous mènera en toute sécurité à travers les trois étapes. La puissance pour poursuivre le Seigneur ne vient pas de l'étude de la Bible, bien que j'aime beaucoup l'étudier. La puissance pour poursuivre le Seigneur n'est pas générée par les chants d'adoration, bien que je les apprécie beaucoup. Loué soit le Seigneur pour les chants d'adoration, mais ce n'est pas ce qui nous attire. La puissance pour poursuivre le Seigneur ne vient pas du fait que nous sommes engagés dans un ministère ou un service pour le Seigneur. Ce n'est pas parce que Dieu dans Sa grâce nous conduit dans une bonne communion. Ce n'est pas cela qui nous attire vers le Seigneur. Il n'y a que Lui qui peut nous attirer à Lui-même. C'est une Personne.

LE TÉMOIGNAGE DE L’ÉPOUSE

                    En lisant ce livre, une chose vous frappe, c'est une chose incroyable: ce livre est le témoignage de l'épouse. En lisant ce livre sans savoir qui l'a écrit, je dirais sûrement: « Je sais qui l'a écrit. C'est l'épouse. » On dirait que c'est elle qui l'a écrit. Elle y parle de ses expérience: « J'étais au lit, je l'attendais, j'ai couru par-là, je leur ai demandé, aidez-moi... » C'est son témoignage. C'est comme si cela avait été écrit par l'épouse. Nous savons pourtant que l'épouse n'a pas écrit ce livre; c'est l’Époux qui l'a écrit. C'est Salomon qui a écrit le livre, c'est le roi Salomon qui a écrit le Cantique des cantiques.

                     Ce n'est pas un livre qui dit: « Regardez comment je l'ai cherché et ce que j'ai trouvé. » C'est un livre sur « Regardez comment Je l'ai attirée. » Il a écrit ce livre. Il montre comment, dans sa relation avec son épouse, il l'a attirée dans ces différentes expériences intimes avec lui. Cela se comprend mieux lorsque l'on se place sur le plan céleste. C'est l’Époux céleste qui m'a attiré, j'ai chanté le Cantique, mais c'est Lui qui l'a écrit. Ce livre est, comme je l'ai souligné, une histoire d'amour dans deux mondes. Messieurs, vous qui êtes mariés, réalisez-vous l'incroyable responsabilité que Dieu vous a donnée, de Le refléter dans votre union avec votre épouse? Frères, vous êtes en train de composer son chant. Votre relation avec elle deviendra un chant qu'elle chantera. Que Dieu nous aide à être comme Jésus, en écrivant le chant que nos épouses vont chanter. L'histoire d'amour nécessite, et cela sur les deux niveaux, que l’Époux écrive le chant. Il l'attire et l'attire continuellement comme nous devrions le faire aussi pour notre conjoint.

CHAPITRE 1:1-3:5 LA RÉVÉLATION

                     Comme je l'ai dit, nous allons parcourir ce livre en tenant compte du plan. Nous commencerons par voir la partie qui va de 1:1 à 3:5. Je suggère que le mot clé ou un des mots principaux de cette section est révélation. Nous devons commencer où l'épouse a commencé. Lorsque, dans ma vie, je commence où le livre des Cantiques commence, en priant qu'Il m'attire pour être en union avec Lui - ayant déjà compris la vanité de ce monde, ayant déjà embrassé Christ et désirant maintenant simplement Le connaître Lui et Son amour - alors je peux espérer que Dieu m'attire dans une intimité avec Lui-même. Attire-moi dans cette union, Seigneur.

             La première étape est caractérisée par la révélation. Chaque expérience qu'elle a eue, chaque nouvelle découverte qu'elle a faite, vient du fait qu'Il exauce sa prière: « Qu'il me baise des baisers de sa bouche. » Chaque baiser est une nouvelle révélation, ses yeux s'ouvrent de plus en plus. Chaque baiser est une nouvelle révélation, dans ces moments-là, elle voit des choses pour la première fois. Dès que vous commencez à rechercher le Seigneur, Il ouvre vos yeux. Vous le désirez, Il commence à vous embrasser et par conséquent vous voyez les choses d'une autre manière.

                   Je ne sais pas comment décrire la première étape. Je ne veux pas blâmer l'épouse en disant: « Elle a accepté toutes ces choses comme une théorie et une doctrine » mais dans un sens, elle voit beaucoup de choses dans cette première étape, sans y être encore clairement entrée. Pourtant elle les voit. Si vous vous asseyiez avec l'épouse et que vous disiez: « Discutons des révélations que tu as eues », vous verriez qu'elle a reçu beaucoup de lumière. A la fin de la première étape, elle pourra vous dire des choses merveilleuses, mais ensuite si vous regardez sa vie, vous vous direz sans doute: « Tu as eu tant de lumière, mais tu n'y es pas encore rentré. » Nous aimerions donc voir un petit peu ce qui se passe lorsqu'Il l'embrasse. Je n'aimerais pas que vous pensiez que l'étape qui va de 1:1 à 3:5 s'est passée d'un seul coup. Ne croyez pas que l'épouse a désiré l’Époux et qu'ensuite, tout d'un coup, boom! Révélation! Non! Cela vient progressivement.

                    Je vais partager avec vous dix choses, réparties sur les différentes leçons. Les yeux de l'épouse s'ouvrent au fur et à mesure, et elle voit ceci, puis cela, puis cette chose et cette autre. Nous allons, avec l'aide du Seigneur, parcourir ces révélations dans l'ordre donné dans le livre. Surtout ne pensez pas que tout cela est arrivé en même temps. N'oubliez pas que tout cela a été écrit après coup et elle regarde en arrière. Le Saint-Esprit a guidé Salomon pour qu'il raconte l'histoire du point de vue de l'épouse et comment elle le voit. Voici donc comment elle a expérimenté son Époux.

                    Il se peut qu'il se soit passé beaucoup de temps entre chacune des différentes révélations et nouvelles découvertes. En réalité, j'en suis convaincu car elle a vu des choses dès la première étape, que moi, je n'ai commencé à voir que maintenant alors que je connais le Seigneur depuis 46 ans. Nous devons nous rappeler que c'est Dieu qui écrit la Bible et en nous donnant l'apogée de la révélation sous forme de germe, Il est en train de décrire la succession idéale des différentes révélations.

«Attire-moi et nous courrons après toi. Qu'il me baise des baisers de sa bouche!»

               Il l'embrasse et ses yeux s'ouvrent en grand. Alors regardons quelques une de ces révélations.

RÉVÉLATION 1:
D'ABORD ROI, ENSUITE BIEN-AIMÉ

                    La première révélation se trouve au verset 1:4. En passant, je pense que ces révélations sont dans l'ordre où elles apparaissent dans la vie d'une personne. Nous mentionnerons dix choses, il se peut bien sûr que vous ayez expérimenté certaines de ces choses plus ou moins en même temps. Mais ce n'est pas important. Je pense que Dieu les a mises ici dans l'ordre où elles nous apparaissent, même s'il se peut que certaines d'entre elles puissent être regroupées ensemble pour ne former qu'une seule expérience.

« Attire-moi et nous courrons après toi. » (1:4) 

Voilà où tout commence.

« Le roi m'introduit dans ses appartements. » (1:4)

                  Vous vous dites peut être: « C'est une histoire d'amour. Il est l’Époux céleste; Il m'aime; Il est amoureux de moi, et mon désir est qu'Il m'emmène dans cette union pour que je connaisse cet amour. » Oui! Mais cela ne commence pas ici. Lorsque vous arriverez à la fin de ce livre, vous verrez à quel point Il l'aime, mais au début du livre notre attention est attirée sur Sa Seigneurie. Il doit d'abord être Seigneur. D'abord Seigneur et ensuite Bien-aimé! C'est pourquoi, elle le voit en tant que roi. C'est la première révélation, « Le roi m'introduit dans ses appartements. » Au premier baiser, ses yeux s'ouvrent et soudain elle le voit en tant que roi.

                     Je pense que beaucoup de Chrétiens ont essayé de connaître le Seigneur en tant que Bien-aimé, sans l'avoir encore reconnu comme Seigneur. Ils ne sont pas encore rentrés dans la chambre du roi. C'est ici que cela doit commencer. Tant que nous ne Le connaissons pas en tant que Roi et Souverain, en tant que Seigneur et Maître, nous ne pouvons pas aller plus loin dans Sa connaissance. Êtes-vous reconnaissants, mes frères, de ce que le Seigneur vous a attirés plutôt que forcés, dans la chambre du Roi? Vous rappelez-vous chantant ce chant alors que vous le désiriez, et qu'Il vous a embrassé? Par amour, vous L'avez recherché et Il s'est révélé tel qu'Il était? C'est là où tout a commencé. Il est vrai que le Cantique ne développe pas cela; il n'y fait que référence. Je pourrais imaginer son expérience en me basant sur ma propre vie, mais je vais éviter cela. « Le roi m'introduit dans ses appartements. » et ensuite elle ajoute « Nous nous égaierons, nous nous réjouirons en toi. » (1:4)

                     Nous lisons cela sans y prêter attention, « nous nous réjouirons en toi. » Le mot Hébreu pour la joie est incroyable. Cela signifie « tournoyer sur soi sous le coup d'une profonde émotion et danser avec pur délice. » Voilà la signification du mot hébreu. Elle l'a vu en tant que roi; elle l'a vu dans sa chambre et elle a commencé à tournoyer sur elle sous le coup d'une profonde émotion et a dansé avec pur délice. Lorsque le Seigneur dévoile Sa royauté à nos cœurs, lorsque nous découvrons qu'Il n'est pas celui que nous pensions, mais qu'Il est tel qu'Il s'est décrit - le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs - alors nous avons goûté à cette première révélation. La réponse à sa prière, « Attire-moi », démontre qu'elle L'a contemplé en tant que Seigneur.

RÉVÉLATION 2:
ELLE SE VOIT ELLE-MÊME

                    Non seulement elle le voit, mais nous lisons aussi en 1:5-6: « Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, Comme les tentes de Kédar, comme les tentures de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir. »

                   C'est à cause de Son grand amour, qu'Il ne nous laisse pas nous tromper nous-mêmes. Il nous montre d'abord qui Il est, (vous savez où vous allez), et ensuite Il nous montre qui nous sommes. Elle a commencé à se voir elle-même. Elle s'est décrit elle-même comme les tentes de Kédar. Nous lisons qu'elles étaient faites de poil de chèvre noir. Une chose remarquable dans cette première étape est qu'elle est remplie (et vous le verrez encore plus loin dans la suite de cette section) de remarques faites par l'épouse sur elle-même et où elle se déprécie. Dès qu'elle s'est vue comme elle est vraiment, elle n'a de cesse de se rabaisser. Elle met en contraste sa propre expérience avec l'image qu'elle se fait d'une reine. Elle ne pense pas faire l'affaire. C'est pourquoi, dans cette première étape, elle essaye de se rendre attirante pour impressionner l'Epoux. Tout son témoignage tourne autour des bijoux et des parfums; elle essaye de se rendre belle parce qu'elle s'est vue elle-même, et elle se sent laide et indigne de s'unir à un roi.

                    Elle est consciente du fait que le roi l'a emmenée dans sa chambre. Vous voyez, les reines n'ont pas les mains sales; les reines prennent leur bain dans du lait; les reines ont des servantes tout autour d'elles; les reines et les rois vivent une vie de luxe et de confort. Elle sait qui elle est et d'où elle vient. Elle a travaillé de longues heures dans la vigne. Sa peau a noirci à force d'être exposée au soleil. Elle ne sent pas comme une reine. Son dos est courbé, ses mains calleuses, sa peau porte des cicatrices et elle n'a pas l'aisance d'une reine. Lorsque vous lisez cette première étape, elle voit qui Il est, ensuite elle voit qui elle est, puis elle commence à se rabaisser et se dévaloriser. « Qui suis-je? Je ne suis rien. Qu'a-t-Il vu en moi pour m'inviter à entrer dans sa chambre? » Par exemple au verset 2:1, elle dit: « Je suis un narcisse de Saron. »

                     Je sais que plusieurs personnes interprètent ce verset comme les mots de l’Époux se décrivant Lui-même. Elles disent que c'est Lui qui est le narcisse de Saron. Plusieurs petits chants présentent Christ comme le narcisse de Saron, « Jésus le narcisse de Saron fleurit dans mon cœur » et ainsi de suite. Mais lorsque je lis cela, je ne suis pas sûr que cela fasse référence à l’Époux. Je pense que c'est l'épouse qui parle d'elle-même en des termes dévalorisants. Les commentateurs nous disent que le narcisse de Saron n'était pas un magnifique narcisse. C'était un narcisse quelconque dans la famille des narcisses; un narcisse assez commun, une fleur du désert. C'est comme si je disais: « Je suis juste une pâquerette, juste un pissenlit. » Ensuite l’Époux parle au verset 2:2: « Comme un lis au milieu des épines, Telle est mon amie parmi les jeunes filles. »

                    Il y a plusieurs exemples de la piètre opinion qu'elle a d'elle-même. Elle ne voit que les ténèbres autour d'elle; c'est sa tente; c'est là où elle vit à ce moment de l'histoire.

                    Elle a vu les deux! Premièrement nous l'avons vu Lui. « Je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé », et ensuite j'ai dit: « Je ne suis rien. » Ésaïe, lorsqu'il a vu le Seigneur, s'est vu lui-même comme un lépreux dans une léproserie. Il a dit qu'il avait des lèvres impures et qu'il vivait parmi des gens qui avaient des lèvres impures.

                   C'est le début de la première étape, « Attire-moi et nous courrons après toi. » Lorsqu'il commence à l'embrasser, elle entre dans la découverte de merveilleuses révélations Il l'embrasse une fois de plus, et ses yeux s'ouvrent. « Le roi m'introduit dans ses appartement. » Il l'embrasse à nouveau, et elle dit: « Oh, regardez moi, je ne ressemble qu'à une tente de Kédar. Oh, oui, je sais, je suis aussi comme les tentures de Salomon. Je suis noire, oh oui, mais je suis aimable. » Elle voit les deux aspects, mais elle ne met l'accent que sur un. Il l'embrasse à nouveau...

RÉVÉLATION 3:
CONSUMÉE PAR LE TRAVAIL

                    Dans la révélation suivante, elle voit combien toutes ses activités dans la vigne l'ont exténuée. Vous rappelez vous, frères, lorsque vous avez commencé à chercher le Seigneur, combien vous êtes ressortis exténués à cause du travail dans la vigne?

« C'est le soleil qui m'a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, Ils m'ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l'ai pas gardée. Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, Où tu fais paître tes brebis, Où tu les fais reposer à midi; Car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons? » (1:6,7)

                   Je vous ai dit dans la leçon d'introduction qu'il est fait référence dans ce livre à de nombreux croyants; l’Église est dans ce livre. Il contient plus que l’Époux et l'épouse, bien que l'histoire tourne autour de l’Époux et de l'épouse. Au chapitre 1:6, ils sont appelés « les fils de ma mère. » Au verset 1:7 ils sont appelés « les compagnons de l’Époux. » Qui sont les compagnons de l’Époux? Qui sont les fils de ma mère? Les fils de ma mère devraient être ses frères. C'est une famille! Ils sont désignés comme les compagnons de l’Époux. Si vous lisez avec attention, voici des gens qui sont de la famille; ils ont des troupeaux, mais ces troupeaux ne sont pas son troupeau. Les troupeaux sont à eux. Ce sont les troupeaux des hommes, elle s'est trouvée parmi les troupeaux des compagnons et elle en est sortie profondément exténuée. Elle est ressortie exténué du troupeau de sa propre famille. Il s'agit de sa famille, pas de ses ennemis. Elle fait référence à sa famille.

                    Ces frères ont parlé avec autorité: « Sors et va travailler, fais quelque chose, engage-toi. » Elle a travaillé dans les vignes, dans les vignes de tous les autres. Elle a négligé sa propre vigne. Ils n'ont pas compris ce qu'est l'union. C'est presque un choc, lorsqu'Il vous embrasse et que vos yeux s'ouvrent, et que vous commencez à voir cela. C'est presque choquant lorsque vous commencez à voir « que ce pâturage où vous étiez était si sec, et que les encouragements que vous avez reçus de vos frères pour sortir et travailler et travailler, vous ont fait tant de mal. Vous avez travaillé sous le soleil; et vous en êtes revenus si exténués et épuisés. »

                   Tout d'un coup quelque chose arrive qu'elle n'a pas ressentie depuis longtemps, elle crie au verset 1:7: « Je suis affamée. » Elle était si fatiguée de travailler qu'elle n'a même pas remarqué qu'elle était affamée. « Je suis fatiguée. » Elle était si active dans les vignes de tous les autres qu'elle n'a pas remarqué qu'elle avait besoin de repos et par conséquent elle dit: « Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, Où fais-tu paître tes brebis? Je suis si fatigué d'être dans le mauvais troupeau, où fais-tu paître ton troupeau, et où fais tu reposer tes gens à midi? J'ai si faim, je suis si fatiguée. J'ai été si longtemps dans les troupeaux de tes compagnons et si longtemps sous l'autorité des frères, je me demande s'il y a un autre troupeau qui serait ton troupeau dont tu t'occupes toi et où je pourrais trouver des rafraîchissements et du repos? » C'est vraiment une révélation choquante, lorsque Dieu vous embrasse et que vous dites: « Il est le roi. » Lorsque Dieu vous embrasse à nouveau et que vous dites: « Qui suis-je? » Lorsque Dieu vous embrasse à nouveau et à nouveau et que vous dîtes: « Tu sais que je suis si exténué de me nourrir dans cet endroit désert. » Si je désire sérieusement avancer avec le Seigneur, je pense que Dieu me montrera ces choses dans cet ordre. Je pense que lorsqu''Il nous embrasse, nos yeux s'ouvrent et qu'ensuite nous pouvons voir ces choses.

RÉVÉLATION 4:
PRISE DE CONSCIENCE DE L'EXISTENCE D'UN TROUPEAU

                    Passons maintenant à la quatrième révélation. « Attire-moi et nous courrons. Qu'il me baise des baisers de sa bouche! » A travers le premier baiser, elle a vu qui Il est. Le baiser suivant révèle qui elle est. Avec le baiser suivant, elle regarde en arrière et découvre « J'ai tout fait de travers, j'ai été à la mauvaise place, je suis si affamée, je suis si fatiguée, j'ai besoin de manger, j'ai besoin de repos, et je ne l'ai pas trouvé ici. » Non seulement elle a vu la futilité de tout ce qu'elle a accompli en travaillant dans la vigne indépendamment de l'union avec lui, mais maintenant ses yeux s'ouvrent pour voir le vrai troupeau, le vrai pâturage, le vrai troupeau de brebis. Maintenant pour la première fois, elle a pris conscience qu'il existe un troupeau. C'est une révélation très importante. Elle a «essayé » le troupeau des hommes, mais cela l'a rendu si affamée et si fatiguée, que maintenant son cœur crie, « Où est le vrai troupeau? » Au verset 1:8, il répond: « Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, Sors sur les traces des brebis, Et fais paître tes chevreaux Près des demeures des bergers. »

                     Voulez-vous dire qu'il y a un autre pâturage? Voulez-vous dire qu'il y a un autre troupeau? Est-ce que ce sont des bergers, pas des compagnons, mais des sous-bergers qui sont de vrais bergers? Y a-t-il un troupeau qui soit le vrai troupeau de Dieu, pas le troupeau des hommes? Rappelez-vous, je vous ai dit que le livre est au sujet de « moi et Jésus, toi et Jésus » et bien que ce soit juste moi et Jésus, et toi et Jésus, j'ai besoin de cette révélation. Il s'agit aussi de nous; il s'agit aussi du troupeau; il s'agit aussi du Corps.

                    Le jour où vous aurez cette révélation, Dieu va ouvrir vos yeux pour voir Son troupeau et Ses sous-bergers. Vous découvrirez un endroit où vous pouvez trouver de la vraie nourriture, où vous pouvez trouver du repos. Vous dites: « Je suis si fatigué du troupeau des compagnons; je suis si exténué du travail à accomplir dans les activités de la vigne; je suis fatigué d'avoir faim; je suis fatigué de ne plus avoir de repos. Où dois-je aller? » Sa réponse est si merveilleuse. Il dit en effet: « Sors sur les traces des brebis, suis-les. » Trouve quelqu'un qui a appris à manger et qui a appris à se reposer. Il laisse des empreintes; suis-les. Il y a un chemin, et si vous suivez le chemin qu'empruntent ces brebis, vous finirez par trouver le troupeau des brebis.

                     Frères, loué soit Dieu pour les pionniers. Pour les hommes et les femmes qui étaient en avance dans leur génération: qui ont été attirés hors du désert aride qu'était le troupeau des compagnons; qui ont trouvé leur chemin jusqu'au vrai troupeau, jusqu'au berger. Suivez leurs traces. Peut-être que vous direz: « Mais où sont-ils? » Eh bien, vous savez où ils sont. Tu connais celui qui est satisfait, qui se repose et qui est en communion avec le Seigneur. Certains sont en vie, et vivent parmi nous. Suivez leurs traces. Certains d'entre eux nous ont quittés, mais ils ont laissé des empreintes. En réalité, ils ont laissé des empreintes par écrit. Lisez leurs livres. Il y a ceux qui ont trouvé leur chemin; suivez leurs traces et vous trouverez Son troupeau.

                    On n'a pas seulement dit à l'épouse de suivre les brebis, mais le verset 1:8 dit: « En suivant leurs traces, fais en sorte d'emmener les chevreaux avec toi. » N'y allez pas tout seul, parce lorsque vous avez commencez à suivre les empreintes de ceux qui ont trouvé le chemin vers le berger, vous laisserez vos propres empreintes et les autres les suivront alors que vous avancez. Dieu a ouvert ses yeux pour voir le merveilleux troupeau de Dieu. Elle a vu ceux qui étaient soignés par de saints sous-bergers, elle a trouvé un endroit où il y avait de la nourriture et où elle pouvait trouver du repos.

                    Je dois Le voir en tant que roi; je dois voir qui je suis en Christ et en moi-même; je dois voir à quel point je suis exténué par toutes ces activités accomplies dans la vigne sous l'autorité des hommes, dans le troupeau des compagnons; je dois avoir mes yeux ouverts pour voir qu'il y a une vraie compagnie de croyants et Dieu me guidera vers le vrai troupeau en suivant les brebis bien portantes. Je dois suivre ceux qui y ont gouté, ceux qui y sont allés avant moi.

RÉVÉLATION 5:
LA LIBERTÉ

                    Laissez-moi vous donner une dernière illustration, et nous verrons les suivantes dans les prochaines leçons. Vous ne sortirez peut-être jamais de la première étape. Prenez le verset 2:8. Rappelez-vous elle n'y marche pas encore, ce n'est pour l'instant qu'une révélation. Ne pensez pas qu'elle vit cette expérience constamment. Ce n'est pas le cas. Elle n'en a qu'une révélation. Elle s'assiéra et en discutera avec vous. Elle connaît tous les mots, mais à cet instant précis, cela ne fait pas encore partie de sa vie. Ce cinquième principe n'est encore à ce moment qu'une vision; ce que je vais vous montrer n'est pas encore arrivé. Elle n'en a qu'entrevu la possibilité.

« C'est la voix de mon bien-aimé! Le voici, il vient, Sautant sur les montagnes, Bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle Ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, Il regarde par la fenêtre, Il regarde par le treillis. Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Car voici, l'hiver est passé; La pluie a cessé, elle s'en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre, Le temps de chanter est arrivé, Et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier embaume ses fruits, Et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, Qui te caches dans les parois escarpées, Fais-moi voir ta figure, Fais-moi entendre ta voix; Car ta voix est douce, et ta figure est agréable. » (2:8-14) 

                    Quelle est la cinquième révélation? Il l'embrasse et elle le voit; Il l'embrasse à nouveau et elle se voit elle-même; Il l'embrasse à nouveau et elle voit la futilité et la vanité du système des œuvres; Il l'embrasse à nouveau et elle voit son troupeau, son pâturage, ses bergers. Et voici une nouvelle merveilleuse révélation! Il l'embrasse à nouveau une cinquième fois et elle voit une merveilleuse liberté, une liberté, qui lui est offerte. C'est une liberté qu'elle n'a jamais connue jusqu'à ce qu'Il lui ouvre les yeux. Si jamais il existait une image du Seigneur qui montre Sa liberté, vous en avez une magnifique aux versets 2:8-9: « Sautant sur les montagnes, Bondissant sur les collines! Comme la gazelle ou le faon des biches. »

                     Je ne sais pas quelle image vient à votre esprit mais pour moi, c'est si imagé, si parlant. L’Époux est aussi libre qu'Il peut l'être. Il saute sur les montagnes comme un faon; il ne fait que sauter et gambader; jouer, bondir et cabrioler. L’Époux est libre. De son point de vue, il n'y a pas de montagnes entre lui et elle. Il galope simplement au-dessus des montagnes comme s'il n'y en avait pas, et arrive directement dans sa vie. « Qui es-tu, grande montagne, tu seras aplanie avec des acclamations: Grâce, grâce. » (Zacharie 4:7) Il est libre et Il vient en courant, bondissant par-dessus les collines et les vallons. Les montagnes ne lui posent pas de problème. En bondissant au-dessus des plus hautes montagnes, Il montre qu'Il vient triomphalement. Elle regarde et le voie, « Il arrive, bondissant. » Où est-elle quand il arrive? Verset 2:9: « Il est derrière notre mur, Il regarde par la fenêtre, Il regarde par le treillis. »

                    Quelle image! Lui, il est libre et court comme une gazelle, et elle, elle est derrière son mur dans sa maison. Elle regarde vers l'extérieur à travers le treillis. Imaginez-vous la vue déformée de quelqu'un que l'on regarde à travers un treillis? Avez-vous déjà essayé d'avoir la communion avec quelqu'un qui se tient de l'autre côté du mur? Avez-vous déjà essayé d'appeler quelqu'un à travers une fenêtre fermée? Avez-vous déjà essayé d'observer quelqu'un à travers un treillis? A ce point de l'histoire, elle ne voit le Seigneur que comme à travers un treillis. C'est une vue déformée, vague, incertaine et elle Le voit à travers le brouillard. Il est là-bas dehors en train de courir et prendre du bon temps.

                    L'épouse fait ce que n'importe qui ferait en voyant un glorieux Époux comme celui-ci. Vous avez envie de l'inviter à venir dans votre « boîte », dans votre petit monde. « Rentre Seigneur, je t'attendais. » Il refuse! Il ne rentrera pas dans votre « petite boîte. » A la place, il lui fait une proposition, verset 2:10: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! »

                    C'est le moment de sortir de cette petite boîte. Il invite l'épouse à quitter ses conditions hivernales et à courir avec Lui dans la gloire du printemps. Elle est invitée à danser avec Lui sur les montagnes. Il veut qu'elle coure au loin avec Lui; pour Le voir d'une vue non obstruée. C'est une incroyable révélation. Dieu n'a pas prévu que nous restions confinés dans notre petit espace. Il veut nous libérer et nous faire courir avec Lui. Je me rappelle de ces jours qui ont précédé le moment où Dieu a commencé à m'embrasser pour m'ouvrir les yeux. Je pensais que je L'avais complètement quadrillé. J'imaginais que je pouvais Le faire rentrer dans mon petit système de théologie. J'avais étudié les grands credo et je m'étais assuré que Dieu pouvait rentrer dans tous ces crédos. Je savais ce que je croyais de façon dogmatique; pourquoi j'avais raison et tous les autres avaient tort. Je savais tout cela, mais je ne jouissais pas de Lui. Je ne Le connaissais pas. D'une certaine manière vous vous sentez en sécurité à l'intérieur de votre « petite boîte », à l'intérieur de votre petit espace.

                    Vous voyez, quand elle regardait à travers son treillis, le monde dans lequel était l’Époux lui semblait si radical, si insouciant, et si grand. Une partie de son cœur disait: « Comme j'aimerais être là-bas dehors, en train de courir avec Lui. » Et une autre partie disait: « Je ne suis pas sûr que je doive faire cela. Cela ne sonne pas trop évangélique. Cela ne semble pas être orthodoxe. » Ainsi, malheureusement, nous louchons à travers le treillis et nous voyons un Époux déformé.

                    Que fait-Il? Il fait un clin d’œil à travers la fenêtre; Il semble si libre là dehors. Il dit: « Lève-toi, mon amie, et viens! » Ensuite Il s'en va au galop et comme l'épouse dans l'histoire, nous restons souvent dans notre « boîte. » Pourtant ses yeux ont été ouverts et elle a vu une possibilité de liberté qu'elle n'avait jamais connue. Elle n'a pas encore cette liberté, mais elle a vu qu'une telle liberté existait et « qu'Il peut me faire sortir de cette vision étriquée; sortir de mon petit monde; hors de ma vue étroite et limitée. »

                    Il commence à répondre à sa prière. « Qu'il me baise des baisers de sa bouche! Attire-moi et nous courrons. » Par conséquent Il l'embrasse et ses yeux s'ouvrent. Il l'embrasse et elle le voit; Il l'embrasse en retour et elle se voit elle-même; Il l'embrasse une troisième fois et elle voit la futilité du système des œuvres. Il l'embrasse encore une fois et elle voit le vrai troupeau, les brebis qui sont nourries et protégées par les sous-bergers de Dieu. Il l'embrasse à nouveau et elle voit qu'il y a une liberté qui est possible si elle court avec Lui. Il est gracieux, Il revient au galop, descend de son cheval et commence à descendre la rue avec elle à ses côtés. La première section se termine comme cela au verset 3:4: « A peine les avais-je passés, Que j'ai trouvé celui que mon cœur aime; Je l'ai saisi, et je ne l'ai point lâché. »

                    En voyant l'épouse se cramponner à l’Époux, vous pourriez dire: « C'est bien; elle a finalement appris à s'appuyer sur Lui. » Non, ce n'est pas vrai. Ici elle se cramponne, mais ce n'est qu'à la fin du livre qu'elle s'appuie sur son bien-aimé. Elle s'appuie sur lui en sortant du désert. S'appuyer est mieux que se cramponner. A ce moment précis, elle se cramponne, et savez-vous pourquoi elle se cramponne? Parce que c'est la première étape. Cela fait partie de son immaturité; elle se focalise sur son intérêt en Lui. Elle pense que « notre relation, notre union » dépend de « ma prise sur Lui. » Elle se cramponne parce qu'elle croit que: « Si je le lâche, il partira. » Elle ne comprend pas encore son amour. Elle commence juste à Le voir. Il ne fait que commencer à lui ouvrir les yeux. Elle doit encore rentrer dans toute cette révélation d'une façon pratique, mais Il lui permet d'abord de la voir. Elle voit une chose après l'autre; mais elle a à peine commencé à les toucher. Il y a d'autres choses sur lesquelles Dieu est en train de la mettre au clair.

                    Elle a déjà beaucoup vu. Pour la première fois, « Je vois qu'Il est Seigneur; je vois qui je suis; je vois que les œuvres ne m'aideront pas; je vois la vraie Église; je vois les vrais bergers de Dieu, et je peux être nourri et entrer dans le repos; je commence à voir la liberté qui est possible. » D'abord Il l'attire pour qu'elle puisse Le voir; ensuite Il va l'attirer pour qu'elle puisse y entrer. Nous arrêterons ici.

Inclinons-nous devant le Seigneur.

                     Père, nous te remercions pour ce merveilleux cantique. C'est notre cantique que nous chantons, mais c'est Toi qui as écrit ce cantique et nous avons juste commencé à le chanter. Aide-nous, alors que nous continuons à méditer sur ce précieux livre, pour que nous puissions réellement, pas seulement voir ce que l'épouse a vu, mais aussi persévérer sur ce chemin. Aide-nous à nous empresser de connaître le Seigneur dans toute l'intimité de l'union qu'est le mariage. Manifeste cela dans nos cœurs. Nous Te le demandons au Nom de Jésus. Amen.

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