vendredi 22 mars 2019

(33) Deuxième série Évangile de Jean partie 33 CHAPITRE 10 LA FOI ET LA VIE par Ed Miller

(La première série de ces études a commencé sur le blog le 18/11/2016)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-troisième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Avant de commencer notre étude, j'aimerais vous partager un verset de 1 Pierre 2:25 qui dit: « Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.» N'est-ce pas quelque chose de précieux? Nous étions des brebis errantes mais maintenant nous sommes retournés vers le Pasteur et le gardien de notre âme.

Prions:

                    Père céleste, nous Te remercions tellement parce que Tu es un si merveilleux Berger et un tel Gardien de nos âmes ! Merci pour la vérité de ce que nous sommes en sécurité dans Ton troupeau et sous le sang de Christ. Alors que nous méditons à nouveau sur Jean 10, nous Te prions que Tu puisses nous emmener plus loin dans la révélation de notre Sauveur en tant que pasteur et gardien qui s'occupe de nos âmes. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 10. Dans notre étude, nous sommes arrivés à ce merveilleux chapitre que nous appelons le discours de Jésus à la fête de la dédicace. Voici d'où nous avons tiré cela. Jean 10:22 dit: « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. » Dans notre précédente leçon, je vous ai dit que nous n'avons pas d'idée de ce qu'était cette fête. Ce n'est pas mentionné autre part dans la Bible. Nous ne savons donc pas ce qui a été dédicacé.

                    Il y a pourtant des suggestions qui ont été faites. Certaines personnes pensent qu'il s'agit d'une cérémonie qui rappelle la dédicace du Temple de Salomon. Certaines personnes disent que c’était une fête qui célébrait la restauration du temple de Salomon par Zorobabel. Certaines personnes pensent que cela fait référence à la période inter testamentaire, lorsque Judas Macchabé a dédicacé à nouveau le temple souillé par Antiochus Epiphanes. Mais nous ne savons pas exactement ce que cela était.

                    La chose importante n'est pas ce qu'est la fête de la dédicace mais ce qui est arrivé à la fête de la dédicace. Il y a eu un grand discours de notre Seigneur lors de cette fête et c'est cela qui attire notre attention et non pas le fait qu'il s'agisse de la fête de la dédicace.

                    J'aimerais vous rappeler la forme que ce discours a prise, Jean 10:6 dit: « Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » Le discours que Jésus a donné est appelé parabole, dans d'autres c'est appelé figure de style, illustration, allégorie ou proverbe.

                    Cette parabole est appelée la parabole du Berger et des brebis. C'est ce récit que Jésus a raconté. Voici les différents éléments qui composent cette allégorie. Au verset 10:1 il est question d'un troupeau de brebis et d'une porte. Au verset 10:3 il est question d'un portier, c'est celui qui surveille la porte. Au verset 10:10 il est question d'un voleur. Au verset 10:3 il est question des brebis. Au verset 10:2 il est question du berger. Au verset 10:11 il est appelé le bon berger. Au verset 10:12 il est question du mercenaire et du loup. Vous voyez donc que cette allégorie est davantage que le berger et les brebis, et chaque partie est intéressante et instructive en tant que vérité de Dieu. Il s'agit de la Parabole du berger et des brebis.

                    Encore quelques mots pour rappel. Les versets 9:40-41 disent:

« Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent: « Nous aussi, sommes-nous aveugles? Jésus leur répondit: Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste. »

                    Vous savez que la division des chapitres et des versets a été faite par la main des hommes. Ce sont les hommes qui ont décidé comment diviser le texte. C'est parfois fait de façon sage et parfois moins sage. Le point que je veux souligner est que lorsque le chapitre 9 se termine, Jésus est en train de parler aux pharisiens aveugles.

                    Voici maintenant le verset 10:6 : « Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » A qui est-ce que Jésus a dit cette parabole? La réponse est : aux pharisiens aveugles. Il parle encore aux pharisiens aveugles. Et selon ce verset ils n'ont pas compris. Jésus propose donc cette grande parabole mais eux n'ont aucune idée de ce dont il parle.

                    Même si tout ce chapitre s'adresse aux pharisiens aveugles, il parle aussi de nous, il parle également des brebis. Comme ce chapitre est merveilleux et comme l'union avec Christ est si merveilleuse ! Nous oublions parfois que Jésus s'adresse ici aux pharisiens et nous lisons cela comme s'Il s'adressait à nous. Il est vrai que dans un sens c'est le cas. Mais le contexte montre que Jésus n'essaie pas de réconforter les brebis, Il reprend très sévèrement les faux bergers. Mais comme on y trouve tant de réconfort pour les brebis, il semblerait que l'auteur Jean a inscrit tout cela pour que nous puissions avoir les deux. Nous ne voulons donc pas négliger tout le réconfort que l'on trouve ici pour les brebis.

                    A travers Jean 20 nous suivons le plan que l'on trouve en Jean 20:31 notre verset clé. Ce verset dit : « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Vous voyez, le Saint-Esprit nous dit pourquoi Il a écrit ce livre. Il nous donne trois raisons. Pour que nous puissions Le connaître. Pour que nous puissions croire en Lui. Et pour que nous puissions avoir la vie en Son nom. Il nous dit que c'est pour cette raison qu'Il a écrit ce livre. Et comme Il nous dit pourquoi Il a écrit ce livre, nous nous posons ces trois questions alors que nous parcourons ce livre. Qui est Christ pour que je puisse Le connaître? Qu'est-ce que la foi pour que je puisse croire en Lui? Et qu'est-ce que la vie pour que je puisse profiter de Lui ? Toutes les histoires que l'on trouve en Jean, chaque chapitre de Jean répondent à ces trois questions.

                    Lorsque nous en aurons fini avec ce livre, nous aurons au moins vingt-et-une réponses aux questions qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie? Je dis au moins 21 parce que certains chapitres nous rapportent plus que deux histoires. La façon dont nous parcourons ces chapitres est que d'abord nous les parcourons d'une façon générale en nous posant ces trois questions et ensuite nous reprenons certains des détails du chapitre.

                   Lors de notre précédente étude nous avons répondu à la première question. Qui est Christ selon le chapitre 10 et cette merveilleuse allégorie.

  • Jean 10:11 dit: « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »
  • Jean 10:14-16 dit : « Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. »
  • Jean 10:26-29 dit: «Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »

                    Vous voyez, nous n'avons pas besoin de chercher très profondément pour comprendre la première question. Qui est Christ? Il est le bon berger. Il est le berger des brebis. Nous lisons cela parfois à la légère. Mais comment est-ce que cela sonnerait dans les oreilles d'un juif à l'époque du Nouveau Testament lorsque Jésus dit: « Je suis le bon berger. » ?

                   Voici ce qui est écrit dans le passage très connu du Psaume 23:1: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien.» Dans la langue originelle l’Éternel est Jéhovah. Jéhovah est mon berger. Lorsque le Seigneur Jésus clame être le bon berger, Il disait être Jéhovah. C’est pour cette raison que les responsables religieux étaient si en colère. C’est pour cette raison que les chefs religieux l’accusent dans ce chapitre de blasphémer. C’est pour cette raison qu’ils ont essayé de Le tuer et de Le lapider. C’est parce qu’Il s’est fait Lui-même Dieu et s’est fait appeler Jéhovah.

                    Dans notre précédente leçon, j’ai essayé de vous montrer de quelle façon Christ est le Berger des brebis et de quelle manière le Berger était le seul et unique espoir pour les brebis. Les brebis sont si facilement désorientées ! C’est un animal très étrange de ce point de vue-là. Ésaïe 53:6 dit: « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie. » Voilà la caractéristique principale des brebis.

                    Nous en verrons davantage sur notre merveilleux Berger alors que nous avancerons dans ce chapitre mais pour l’instant qui est Christ ? Il est le grand Berger des brebis. C’est le bon Berger qui donne Sa Vie pour Ses brebis.

CE QUE NOUS FAISONS MONTRE QUI NOUS SOMMES

                    Continuons de trouver des réponses à nos questions dans Jean 10. Qu’est-ce que ce chapitre nous apporte comme réponse à la question : qu’est-ce que la foi ? Avant de vous donner ma simple réponse, j’aimerais vous rendre attentif à l’accent qui est mis dans tout le chapitre. Il y a différentes illustrations de cela. Voici la première qui concerne notre berger.

Jean 10:37-38 dit: « Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »

Jésus nous rend attentif à Ses œuvres. Jean 10:24-25 dit: « Les Juifs l'entourèrent, et lui dirent: Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement. Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. »

                    Là encore, Jésus leur demande de regarder à Ses œuvres pour savoir qui Il est. On nous dit que l’arbre se reconnaît à ses fruits. On nous dit que le vrai chrétien se reconnaît à ses œuvres. On nous dit que la vraie foi se reconnaît par ses œuvres. Ainsi notre Seigneur Jésus a prouvé constamment qui Il était par ce qu’Il a fait. Il rend les gens attentifs à cela en répétant: « Regardez à mes œuvres. » C’est parce qu’un certain caractère a pour résultat une certaine conduite et si vous voyez ma conduite vous saurez qui je suis. Jésus dit: « Mes œuvres témoignent de qui je suis. »

                    Voici la deuxième illustration. Jean 10:12-13 dit: « Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. » Le mercenaire est la personne qui fait le travail de berger pour de l’argent. Il ne se préoccupe pas des brebis. Selon le verset 10:13, pourquoi est-ce que le mercenaire s’enfuit lorsqu’il voit le loup venir? C’est tout simplement parce qu’il est un mercenaire. Il ne faut pas chercher l’explication très loin.

                    Jean 10:10 dit: « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » Pourquoi est-ce qu’un voleur vole? C’est parce qu’il est un voleur. Pourquoi est-ce qu’un menteur ment? C’est parce qu’il est un menteur. Jésus aimerait donc nous rendre attentifs à la même chose. Il nous dit: « Pour savoir qui je suis et quel est mon caractère, regardez ce que je fais et alors vous saurez qui je suis. » C’est vrai parce que qui vous êtes détermine ce que vous faites.

                    Jean 12 nous parle de Judas le disciple qui s’occupait des finances. Jean 12:6 dit: « Il disait cela, non qu'il se mît en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. » Pourquoi est-ce que Judas volait? C’est parce qu’il était un voleur, c’est pour cette raison qu’il faisait cela. Dieu agira tout le temps comme Dieu. Tout ce qu’Il fait le sera en fonction de qui Il est.

                    Un mercenaire finira toujours par fuir en temps de danger, parce qu’il est un mercenaire. Un voleur finira par voler parce qu’il est un voleur. Alors comment est-ce que cela peut nous aider à répondre à la question qu’est-ce que la foi?

Jean 10:3-5 dit: « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.»

Et Jean 10:26-27 dit: « Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. »

                    Est-ce que vous voyez la chose incroyable que Dieu nous dit ici ? Il dit: « Mes brebis entendent ma voix et elles me suivent. » Une des caractéristiques des brebis du Seigneur est qu’elles suivent Christ. Elles Le suivent. Mais pourquoi est-ce que cela est si incroyable? C’est si incroyable parce que la caractéristique principale des brebis « naturelles » est qu’elles ont tendance à fuir et à se disperser. Elles suivent toutes leurs propres voies.

                    Et tout d’un coup nous avons ici un miracle. La caractéristique des brebis décrites ici est qu’elles ne fuient plus au loin mais elles suivent le Seigneur. Voici à nouveau ce que dit le verset 10:4: « Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. » Les brebis Le suivent parce qu’elles reconnaissent Sa voix. Et le verset 10:5 dit: « Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

                    Pourquoi est-ce que les pharisiens n’ont pas cru? Jean 10:26 dit: « Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. » Ils ne croient pas parce qu’ils ne font pas partie des brebis du Seigneur. Le fait que vous êtes qui vous êtes, détermine ce que vous faites. De la même façon que Dieu fait ce qu’Il fait à cause de qui Il est, de la même façon qu’un mercenaire fait ce qu’il fait à cause de qui il est, de la même manière le chrétien a été transformé et il est maintenant une brebis de Christ et pour cette raison sa caractéristique est qu’il entend Sa voix et il Le suit. Il suit le Seigneur.

                    Il y a de nombreux livres qui ont été écrits sur le Berger et les brebis. Certains de ces auteurs comparent les chrétiens à des brebis naturelles. Ils disent: « Vous voyez, les chrétiens ne sont pas intelligents et ils sont stupides. » Ils montrent à quel point les chrétiens sont bêtes en s’appuyant sur la nature des brebis.

                    Je ne veux pas dire que nous ne sommes pas une brebis sans intelligence mais nous avons assez de sens pour mettre notre confiance en Jésus. Et lorsque nous faisons cela nous devenons quelqu’un de tout différent. Vous savez ce qui est incroyable dans ce chapitre c’est qu’à aucun moment dans ce chapitre on nous dit à quel point les brebis sont bêtes. Pourtant lorsque vous lisez des livres au sujet des brebis et du berger c’est tout ce que vous voyez. Ils vous donnent 10 caractéristiques pour souligner à quel point les brebis sont bêtes, sans espoir et sans défense. Puis ils comparent cela à des chrétiens.

LA FOI C’EST SUIVRE LE BERGER

                    Mais Dieu fait l’exact opposé de cela parce qu’Il essaie d’illustrer que l’intuition spirituelle de Ses brebis est différente. Les brebis de Dieu n’écoutent pas la voix des étrangers. Les brebis de Dieu suivent le Seigneur en tant que direction principale de leur vie. Avec cet arrière-plan, laissez-moi vous donner une réponse à la question selon ce chapitre, qu’est-ce que la foi? La réponse est : la foi c’est suivre le Berger. C’est suivre le Berger en tant que fruit de qui je suis. Je suis maintenant changé en tant que nouvelle créature et c’est pour cela que je suis le Berger.

                    J’aimerais vous partager deux principes qui je pense, pourront aider à clarifier ce que je veux dire par la foi c’est suivre le Berger. Le premier principe est que comme le caractère produit la conduite, et que la conduite est donc le fruit de qui je suis, suivre le Berger, suivre le Seigneur n’est pas une condition pour être une brebis. Suivre le Seigneur n’est pas une condition pour être une brebis, c’est une évidence que l’on est une brebis. C’est la preuve que je suis une brebis. C’est un fruit, c’est un produit dérivé, c’est une des caractéristiques des brebis. Je ne suis pas une brebis parce que je suis le Seigneur. Je suis le Seigneur parce que je suis Sa brebis. Il ne s’agit pas simplement d’une autre formulation. Il s’agit d’une toute autre direction. Si on mettait les choses dans l’autre sens on finirait avec un salut par les œuvres, plutôt qu’un salut par la grâce.

                    De nos jours on parle de quelque chose qui s’appelle la « Théologie de la Seigneurie1. » Je pense que cette « Théologie de la Seigneurie » met les bœufs après la charrue. Elle inverse les choses. Les personnes qui tiennent cette position citent des versets comme 1 Jean 2:3-4 qui dit:
« Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. »

(1  LordshipTheology ou Lordship Salvation en Anglais (NDT))

                    Ensuite ces personnes disent: « Vous voyez nous savons que nous l’avons connu SI nous gardons ses commandements. » Et elles soulignent fortement le mot « Si. » Elles disent: « Vous voyez c’est conditionnel et garder ses commandements est la condition. » Dans le Nouveau Testament ce mot « garder » signifie « chérir ». C’est quelque chose que l’on fait dans son cœur plutôt qu’une œuvre. Quoi qu’il en soit, elles en font une condition et disent: « Si je me repends, si j’étudie, si je jeûne, si je prie, si je me lève tôt, si je fais toutes ces choses alors Jésus sera Le Seigneur. » Elles disent que l’on doit faire toutes ces choses pour que Jésus soit proche de nous et que nous puissions avoir la communion. Elles disent que je dois d’abord me soumettre et ensuite Il sera le Seigneur.

                    Non, pas du tout. C’est l’opposé qui est vrai. Il est important que nous mettions les choses dans l’ordre. La question que nous devons nous poser est : est-ce que je suis le Seigneur pour devenir Sa brebis ou est-ce que parce que je suis Sa brebis ? Est-ce que je me soumets pour faire de Lui mon Seigneur? Ou est-ce que je me soumets parce qu’Il est mon Seigneur? Vous voyez ce n’est pas la même chose. Est-ce que je garde Ses commandements comme une condition pour continuer de m’aimer ou est-ce que c’est parce qu’Il m’aime que je garde Ses commandements ? Qu’est-ce que la foi? La foi c’est suivre le Berger pas comme une condition, mais comme un fruit, comme étant le résultat d’une union.

                    Le deuxième principe que j’aimerais souligner est qu’en disant: Ses brebis Le suivent, je ne veux pas dire que Ses brebis ne se perdent jamais. La réalité est que cela arrive. Et je peux confesser avec tristesse que cela m’arrive trop souvent. Chacun d’entre nous avons expérimenté cette triste réalité. En fait le Psaume 119:176 dit: « Je suis errant comme une brebis perdue; cherche ton serviteur, Car je n'oublie point tes commandements. » Il ne faut donc pas faire l’amalgame entre le fait qu’il nous arrive de désobéir au Seigneur et le fait de vivre dans la désobéissance comme étant une direction de vie. Ce sont deux choses différentes.

                    Jean 10:27-28 dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » Je reviendrai à ce verset lorsque nous étudierons la question qu’est-ce que la vie ? Parce que cela est en lien avec la sécurité. Mais pour l’instant j’aimerais parler de l’abus que l’on a pu faire de ce passage. On peut horriblement abuser de ces deux versets.

                    Je suis sûr que vous savez probablement que Jean 10:27 est souvent utilisé comme un texte pour prouver que les chrétiens profitent de la sécurité éternelle. La sécurité éternelle comme elle est souvent enseignée et non pas comme la Bible en parle, suggère qu’une personne est sauvée quoiqu’il arrive dans sa vie et peu importe comment elle vit. Certaines personnes appellent cela une « foi facile ».

                    L’idée est de dire: « Faites confiance au Seigneur et vivez comme vous le désirez. Si vous avez pris une décision pour Christ, vous irez au paradis lorsque vous mourrez, quoi qu’il arrive. »

                    J’ai entendu de nombreuses personnes essayer d’en tirer un peu de réconfort en disant par exemple: « Il est vrai que lorsqu’il a eu seize ans il est allé un peu de travers mais il a pris une décision pour Jésus lorsqu’il avait quatre ans. Je sais qu’il ira au ciel parce qu’une fois sauvé, tout le temps sauvé. » Certaines personnes pensent ainsi que quoi qu’il arrive, même si vous devenez un terroriste ou un meurtrier, vous irez au ciel lorsque vous mourrez.

                    Il y a plusieurs choses qui sont fausses avec cet enseignement. Une de ces choses est que cela laisse à penser qu’il y a deux chemins qui mènent au ciel. Cela enseigne qu’il y a un chemin spirituel qui mène au ciel et qu’il y a un autre chemin qui serait charnel. Mais il n’y a pas deux chemins qui vont vers le ciel. Il n’y a qu’une seule route vers le ciel.

                    D’après le contexte qu’est-ce qu’ils oublient lorsque les gens disent: « vivez comme vous le désirez. » ? La réponse est le verset 10:27 qui dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. » La façon dont la sécurité éternelle est souvent enseignée est la « non persévérance des saints. » En d’autres termes, certains disent que ceux qui ne persévèrent pas jusqu’à la fin seront sauvés. De nombreuses personnes croient et enseignent une doctrine appelée la « sécurité éternelle », qui lie Dieu et qu’Il n’a plus de choix, Il doit me sauver parce qu’un jour je me suis avancé dans l’église, j’ai levé la main et j’ai signé une carte d’engagement.

                    J’aimerais être 100% clair. Est-ce que je veux dire qu’une personne peut perdre son salut une fois qu’elle a été réellement sauvée ? Et la réponse est non, je ne dis pas du tout cela. Ce que je veux dire est qu’il y a une grande chance pour que les personnes qui vivent une vie charnelle sans manifester les caractéristiques d’une brebis qui suit Jésus, n’aient jamais été sauvées. Je ne veux pas dire qu’elles ont eu le salut puis qu’elles l’ont perdue. Je veux plutôt dire qu’elles ne l’ont jamais eu. Et cela à cause du verset 10:27 qui dit: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. »

                    Le caractère produit une conduite. La faiblesse, le péché, la rébellion, vivre à l’opposé du Seigneur, n’est pas une caractéristique d’une brebis du Seigneur. Le même apôtre qui a écrit cela a aussi écrit 1 Jean. Écoutez de quelle façon il décrit ce problème en 1 Jean 2:19 qui dit: « Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu'il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres. » Ils sont partis pour manifester le fait qu’ils n’étaient pas réellement d’entre nous. Ils n’ont rien perdu, ils n’ont tout simplement jamais rien eu. Jésus ne dira pas un jour aux croyants: « Je vous ai un jour connu mais maintenant je ne vous connais plus. » Il leur dira simplement: « Je ne vous ai jamais connu. » Il ne s’agit pas ici d’une situation où des personnes ont un jour eu le salut puis l’ont perdu.

                    Mais ayant dit cela il faut aussi dire qu’il peut arriver que Ses brebis puissent s’égarer. Le même chapitre qui dit que le Seigneur est mon berger, dit également: « Il restaure mon âme. » Loué soit Dieu pour la restauration, parce qu’il nous arrive de nous égarer. Il arrive qu’un chrétien mente, mais ce n’est pas un menteur. Est-ce que vous voyez ce que je veux dire par cela? Il ne s’agit plus de la direction principale de la vie d’un chrétien. Il peut arriver qu’un chrétien vole, mais ce n’est pas un voleur. Ce n’est plus la direction principale de sa vie.

                    David a commis un meurtre. David a commis un adultère. Mais je crois honnêtement qu’il n’était pas un meurtrier, pas comme étant la direction principale de sa vie. Son cœur était tourné vers le Seigneur. Il était un homme selon « le cœur de Dieu ».

                    La vérité est que si vous étudiez la Bible sous la direction du Saint-Esprit vous réaliserez de plus en plus que n’importe quel chrétien est capable de faire n’importe quel péché, qu’une personne non sauvée peut faire. Si je détourne mes yeux du Seigneur, je suis capable de faire n’importe quoi, mais cela n’est pas la même chose que la principale direction de ma vie.

                        En lien avec cela j’aime Proverbes 24:16 qui dit: « Car sept fois le juste tombe, et il se relève, Mais les méchants sont précipités dans le malheur. » Peut-être que vous demanderez: « Est-ce que sept ici signifie six plus un? » Non je ne pense pas que cela ait cette signification. Je pense que sept ici est le nombre parfait de Dieu et ce verset veut dire qu’un chrétien ne finira pas de tomber avant qu’il n’arrive au ciel. Mais quelle est la différence entre le chrétien et l’homme mauvais selon ce verset? A l’opposé du mauvais homme, le chrétien finit pas se relever. Loué soit Dieu pour la restauration ! Plus tard nous soulignerons encore cette restauration, mais je désirais juste vous rendre attentif à cela.

                    Je sais que de nombreuses personnes utilisent ce grand verset sur la sécurité du chrétien et en abusent. Elles se trompent elles-mêmes. Elles vivent des vies terribles mais elles disent: « Vous savez j’ai accepté Jésus alors que j’étais dans un club d’enfant, je lui ai demandé d’être mon bon berger. » Et ces gens pensent être en sécurité avec cela.

                    Personnellement je ne peux pas imaginer que Dieu puisse donner plus de réconfort dans une réelle sécurité, que ce que l’on trouve dans ce merveilleux verset: « Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » Je sais qu’il y a des personnes qui enseignent que l’on peut perdre son salut une fois que nous l’avons reçu. Je pense que la Bible enseigne que si vous êtes réellement sauvés, vous suivrez le Seigneur, et que si vous êtes réellement sauvés peu importe combien de fois vous vous égarez, vous ne pourrez pas perdre votre salut. Je pense que la Bible enseigne cela. J’ai également entendu des gens dire: « Personne ne peut vous déraciner mais vous pouvez vous échapper. Personne ne peut vous déraciner mais vous pouvez glisser au loin ».

                    Vous savez pourquoi je ne peux pas glisser d’entre Ses doigts et me perdre? Parce que je suis Ses doigts. Je fais partie de Son corps et vous faites partie de Son corps. Nous avons donc là une incroyable sécurité. Et on a donc terriblement abusé de ce verset. Tout l’objectif de ce verset est de donner une garantie, une sécurité et une délivrance qui me délivre de moi. Je suis heureux que tout cela ne dépende pas de moi, cela dépend du Seigneur.

                    Ainsi suivre le Bon Berger ne signifie pas que je ne vais pas m’éloigner de Lui de temps en temps. Mais cela signifie sûrement que cela ne sera plus jamais la principale direction de ma vie. Je me sens vraiment désolé pour les chrétiens indécis, ceux qui hésitent, plus que pour les personnes non sauvées. Et je vais vous dire pourquoi. C’est parce qu’ils sont pris entre deux mondes. Une fois qu’ils se sont égarés ils ne se sentent plus chez eux dans le monde non sauvé et ils ne se sentent plus chez eux dans le monde chrétien. Ils sont tout simplement pris entre deux mondes.

                    Je sais que ce sujet est controversé mais certaines personnes posent cette question: « Est-ce qu’un chrétien peut se suicider? » Je pense qu’il y a plus de raisons que ces chrétiens égarés se suicident que les autres personnes parce qu’ils sont pris entre deux mondes. Et s’ils ne mettent pas les choses en règle avec le Seigneur, ils ne peuvent tout simplement pas vivre avec eux-mêmes. Mais cela est une autre histoire.

                    Je ne dis pas du tout cela pour que nous nous jugions les uns les autres. Nous ne pouvons pas nous juger les uns les autres. Je ne peux pas voir votre cœur et vous ne pouvez pas voir mon cœur. Nous ne pouvons pas nous juger sur notre comportement extérieur. Si je jugeais selon le comportement extérieur, je mettrais Lot en enfer et Judas au ciel. Mais si nous vivons une vie charnelle, je pense que nous nous trompons nous-mêmes si nous pensons que nous avons été sauvés. Les brebis du Seigneur entendent Sa voix, elles ne suivent pas les étrangers. La principale caractéristique des brebis du Seigneur est qu’elles Le suivent.

                    Reprenons nos questions et réponses. Qui est Christ? Il est le Grand Berger des Brebis. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est suivre le Grand Berger en tant que résultat d’une relation car Il a transformé ma vie et je ne suis plus égaré.

                    Dans la Bible, la justification vient en premier puis vient la sanctification. La justification est du domaine de la relation, la sanctification est du domaine du comportement. Le comportement est tout le temps un fruit d’une relation. Nous voyons cela à travers tout le Nouveau Testament.

LA VIE C'EST ENTRER ET SORTIR ET TROUVER DE VERTS PÂTURAGES

Alors qu’est-ce que la vie selon Jean 10?

                    Jean 10:10 dit: « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » Quel merveilleux verset ! « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » La vie est l’abondance dont profite la brebis sous la responsabilité du Berger.

                    Comme vous le savez dans l’Ancien Testament le livre le plus intime, celui qui parle de notre relation avec Christ, est le Cantique des cantiques de Salomon. C’est le livre qui retrace une histoire d’amour entre deux mondes. Une histoire d’amour céleste illustré par une histoire d’amour terrestre. Dans le premier chapitre ce récit est conté à travers un Berger et une brebis.

Cantique 1:7 dit: « Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi; car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons? »

                    A ce moment de l’histoire, la jeune fiancée n’est pas encore en sécurité auprès de l’amant de son âme. Elle lutte encore et elle pose ces deux questions dans le premier chapitre. La première est: « Où tu fais paître tes brebis? Où est-ce que je peux manger? » La deuxième question est: « Où tu les fais reposer à midi ? Où est-ce que je peux me reposer? » Cette jeune femme a besoin de ces deux choses. Elle a besoin de repos et de nourriture. Où peut-elle se reposer et se rassasier?

                   Je m’occupe beaucoup de chrétiens et les deux questions que j’entends le plus souvent sont: « Où est-ce que je peux aller pour être nourri? Et comment est-ce que je peux trouver le repos? » Ce sont les deux mêmes questions que posent cette jeune fiancée dans le Cantique des Cantiques. Je ne vais pas développer cela maintenant mais c’est intéressant de voir la façon dont il développe cela. Il répond simplement: « Suis les brebis grasses et tu sauras. »

                  Alors qu’est-ce que la vie dans Jean 10? La vie est l’abondance, la vie est la relation et le repos. Laissez-moi vous rendre attentif aux nombreuses références que nous avons ici sur cette relation intime. Dans notre précédente leçon, nous avons parlé des bergers orientaux, des brebis et de l'intimité qu'ils avaient.

Voici de nouveau les versets 10:3-4: « Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. »

                    J'ai un cher ami qui est berger. Je me suis un jour arrêté près de là où il gardait son troupeau et je lui ai demandé: « D'après ma Bible les brebis peuvent reconnaître la voix du berger, est-ce que cela est vrai? » Il a répondu: « Oui cela est vrai. » Je lui ai donc demandé: « Est-ce que vous pourriez appeler une de vos brebis? » Il a fait un cri particulier et une de ses brebis est venue. Une brebis a levé sa tête, est venue près de lui. Je lui ai donc demandé: « Est-ce que je pourrais essayer? » J'ai essayé d'imiter la façon dont il a appelé la brebis. Mais la brebis n'a même pas levé la tête, pourtant je pensais que je l’imitais assez bien. Cela montre l'intimité qu'il y a entre la brebis et le berger.

                    Le verset 10:9 dit: « Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » Qu'est-ce que la vie? La vie c'est entrer et sortir et trouver de verts pâturages. Une des raisons pour lesquelles j'aime cela est parce que pendant des années, je ne savais pas comment me reposer dans mon berger. Si à cette époque vous m'aviez demandé: « Est-ce que cela décrit votre vie? Entrer et sortir et trouver de verts pâturages ? J’aurais dit non. » J'aurais dû répondre: « Non, ma vie ne ressemble pas à quelqu'un qui entre et qui sort. Ma vie est plutôt une succession de haut et de bas. » Toute mon expérience avec le Seigneur était une succession de haut et de bas.

                    Un jour j'étais en haut et un jour en bas. Un jour j'étais zélé pour le Seigneur et le lendemain froid pour les choses du Seigneur. Un jour j'avais la victoire sur la tentation et le péché et le lendemain je laissais se manifester la corruption qu'il y avait dans mon cœur et je tombais dans le péché. Ma vie était une succession de haut et de bas, de moments chauds et de moments froids. Voilà à quoi ressemblait toute ma vie chrétienne.

                    Ce n'est pas le genre de vie que le Seigneur est venu donner. La vie abondante, ce n'est pas aller de haut en bas, mais entrer et sortir. C'est entrer pour adorer et sortir pour témoigner. C'est entrer pour recevoir les ordres et sortir pour obéir. C'est entrer pour se soumettre et sortir pour servir. C'est cela la vraie vie chrétienne.

                    Je me rappelle avoir partagé un verset du Psaume 23 avec Lillian récemment. Psaume 23:2 dit: « Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. » J'ai été si béni avec ce verset ! J'ai dit: « Regarde Lillian. De verts pâturages, des eaux paisibles. » Elle a répondu: « Ce n'est pas cette partie qui a béni mon âme. » J'ai alors demandé: « Qu'est-ce qui te bénit, toi? » Elle a répondu: « Il me fait reposer. » Elle a dit: « De façon naturelle je ne me reposerais pas. Je murmurerais dans ce vert pâturage et je troublerais l'eau paisible s'il n'y avait pas le Seigneur » C'est tout à fait vrai. Non seulement Il me dirige vers les eaux paisibles mais en plus Il me permet de me reposer dans Ses verts pâturages. »

Les versets 10:4-5 disent: « Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger; mais elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

                      Est-ce que vous voyez de quelle façon il utilise ici le contraste entre l'étranger et l'ami ? Le berger est un ami et la brebis ne suivra pas un étranger. Est-ce que vous réalisez que la confiance n'est jamais un problème entre les amis ? C'est automatique, vous faites automatiquement confiance à votre ami. Est-ce que vous réalisez que la confiance est un problème parmi les étrangers ?

                   Nous enseignons tout le temps à nos enfants et à nos petits-enfants à ne pas parler aux étrangers. Vous ne prêteriez pas d'argent à un étranger. Si un étranger passe et vous demande de lui prêter votre voiture, vous n'allez pas lui donner vos clés. Vous ne le pouvez pas. Si un étranger passe et vous propose d'emmener vos petites filles jouer au parc, vous ne serez pas d'accord. Si au contraire ce sont des amis qui passent et disent: « Nous allons au parc, est-ce que je peux emmener vos enfants avec moi ? » Ce n'est pas un problème.

                    La foi, la confiance, n'est jamais un problème entre les amis. C'est pour cette raison que je suis un peu découragé lorsque j'entends les chrétiens dirent: « J'ai tellement de difficultés avec la foi. Je lutte avec la foi. J'essaie réellement de faire confiance au Seigneur. » Que penserait un de vos amis si vous lui disiez: « J'essaie réellement de te faire confiance. » ? Il en serait vexé parce que c'est désobligeant de dire cela à quelqu'un. Les gens disent: « Il faut que je travaille sur ma foi. J'ai besoin de davantage d'enseignement sur la foi. J'ai besoin de lire des livres sur le sujet. J'ai besoin d'aller dans un séminaire pour apprendre à faire confiance à Dieu. »

                    Non, vous n'avez pas besoin de cela. Vous devez cultiver une communion avec le Seigneur, parce que la confiance n'est jamais un problème entre des amis. C'est automatique. Plus vous êtes près du Seigneur, plus il est simple de faire confiance. Cela ne devient pas plus difficile de faire confiance à Jésus lorsque vous avancez, cela devient plus simple, parce que vous apprenez à connaître davantage le Berger.

LA VIE C'EST LA SÉCURITÉ DANS LE TROUPEAU

                    Après avoir lu ce passage, je me gratte parfois la tête lorsque j'entends un chrétien qui s'engage dans une secte. Pourtant ce chapitre dit que les brebis n'écouteront pas la voix d'un étranger. Bien entendu, il n'est pas dans mon intention de juger le cœur de quiconque. Quelle vie abondante Jésus est venu donner! Il ne s'agit pas de quelque chose qui est une succession de haut et de bas. C'est entrer et sortir pour trouver de verts pâturages. Entrer pour recevoir la protection et sortir comme signe de liberté. Il s'agit de la vie abondante sous la protection du berger.

                    Une partie de cette vie d'abondance est cette sécurité qu'ont les brebis. Relisons encore les merveilleux versets 10:27-30 pour qu'ils pénètrent profondément dans notre cœur: « Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un. » Qu'est-ce que la vie? C'est la sécurité dans le troupeau.

                    Dans ce chapitre il y a deux grandes images qui montrent à quel point les brebis sont en sécurité. Une image est Christ la porte.

Les versets 10:7-9 disent: « Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. »

                    Le verset 10:11 dit: « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » Nous avons une expression qui dit: « Il faudra me passer sur le corps. » Et par cela nous voulons dire : vous devez d'abord me mettre hors de nuire. On nous dit qu'à l'époque du Nouveau Testament il n'y avait pas réellement de porte à la bergerie. Nous pensons à une porte faite de fer ou de bois qui se balance sur des gonds.

                    Les versets 10:7-9 disent: « Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » Mais la porte de la bergerie n'était pas comme cela. Les murs étaient faits de pierres ou de buissons et la porte était juste un espace.

                    J'ai entendu une histoire vraie rapportée par George Adam Smith, un commentateur écossais. Un jour qu'il était en Palestine il a vu une bergerie et a pris le temps de discuter avec un berger. Il a demandé au berger: « Où était la porte de la bergerie? » Le berger a répondu: « Mais que voulez-vous dire? » Et le berger qui n'était pas un chrétien a répondu: « Je suis la porte. Vous voyez, lorsque la journée est passée, que la lumière a baissé et que les brebis sont en sécurité dans la bergerie, je me couche en travers de la porte. Aucune brebis ne quitte cette bergerie à moins qu'elle ne passe sur mon corps. Et aucun lion, loup ou ours ne peut entrer à moins qu'il ne passe sur moi. »

                    Jésus nous dit qu'Il est la porte des brebis et aucun ennemi ne peut entrer à moins qu'Il ne passe sur Lui. On peut penser à David et à la façon dont il a tué les lions et les ours pour protéger les brebis.

                    La première image de la sécurité est donc la porte. C'est un grand réconfort de savoir qu'aucun ennemi ne peut entrer à moins qu'il ne passe sur Son corps! L'autre image est la main de Dieu. Quelle image !

Les versets 10:28-29 disent: « Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. »

                    Je vous ai déjà dit que nous devons tout le temps retourner au prologue. Le prologue de ce livre présente Jésus comme étant Dieu. Il est Dieu. Lorsque vous lisez quelque chose au sujet de la main, ici vous lisez au sujet de la main de Dieu. En lien avec cela j'aime 1 Pierre 5:6-7 qui dit: « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » J'aime cette expression : la main puissante de Dieu.

                    Je ne peux pas penser à ce verset sans faire le lien avec ce grand chapitre sur la main de Dieu. Il s'agit de Ésaïe 40. Ésaïe 40:11-12 dit:

« Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, et les portera dans son sein; il conduira les brebis qui allaitent. Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, pris les dimensions des cieux avec la paume, et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure? Qui a pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance? »

                    Est-ce que vous pouvez imaginer à quoi ressemble la main de Dieu? Elle peut contenir toutes les eaux du monde. Combien d'eau est-ce que vous pouvez tenir dans votre main? Lui, Il tient toute l'eau du monde sans en perdre une seule goutte. Dieu a tous les océans, tous les grands lacs, tous les fleuves et toutes les rivières dans sa main. Il peut tenir toute l'eau du monde dans Sa main. Et c'est de cette main dont parle le chapitre lorsqu'il est écrit « personne ne peut les ravir de ma main. »

                    Le même verset dit qu'Il mesure les cieux avec la paume de la main. Ma paume fait quelques centimètres, mais la sienne permet de mesurer les cieux d'une extrémité à l'autre. Vous parlez d'une sécurité ! Nous sommes dans les mains de Dieu.

                   Je pense que cela aurait été une chose merveilleuse si Jésus avait dit: « Moi et mon Père allons vous ravir de la main de vos ennemis. » Mais Il n'a pas dit cela. Il a dit: « Personne ne peut vous ravir de ma main. » Cela est encore plus élevé comme sécurité ! Jésus nous dit ici que vivre dans Sa main c'est être sain et sauf. Ce n'est pas parce que nous sommes dans Sa main que nous sommes exempts de tout danger. Nous ne sommes pas exempts des maladies, des tentations, des persécutions, de mourir en martyr, parce que nous sommes dans Sa main. Vous devez vous rappeler le contexte. Le contexte est Jean 9. Ils venaient juste de jeter cet homme aveugle loin de la synagogue, mais ils ne l'ont pas jeté loin de la main du Berger. C'est le point que Jésus souligne ici.

                    Je suis en sécurité et à l'abri dans la main qui peut contenir toute l'eau de la terre, et qui sert d'unité pour mesurer les distances dans les cieux. Les ennemis peuvent nous blesser mais ils ne peuvent pas toucher à nos organes vitaux. C'est ce que notre Seigneur Jésus nous dit ici.

                    Alors qui est Christ? Il est le Grand Berger. Qu'est-ce que la foi? La foi c'est entendre la voix du Berger et Le suivre en tant que sous-produit de notre relation avec Lui. Qu'est-ce que la vie? La vie c'est l'abondance, c'est entrer et sortir et trouver des pâturages, plutôt que de vivre une succession de hauts et de bas. C'est vivre dans la sécurité. Lorsqu'un père prend un enfant par la main pour traverser une route, est-ce que la sécurité de l'enfant dépend de la force avec laquelle l'enfant tient la main du père ou de la force avec laquelle le père tient la main de son fils? Vous connaissez la réponse. Si le père tient fort la main de son fils, à quel point le Seigneur tient nos mains encore plus fort !

                    Je ne ferai pas confiance dans ma fidélité au Seigneur un seul moment. C'est Lui qui est Celui qui garde nos âmes. Amen.


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