samedi 15 décembre 2018

(18) Article tiré du livre LE COUT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Être délivré de la peur charnelle (chapitre 18)

                   La peur charnelle peut prendre deux formes opposées. Nous pouvons avoir peur de faire ce que nous savons devoir faire, ou avoir peur de ne pas faire ce que nous pensons que les autres attendent de nous. Agir avec courage, c'est savoir se situer entre ces deux extrêmes.

                   Il existe un odieux réflexe qui rend esclave de ce que pensent les autres. Le fait d'être chrétien suscite chez nos amis une certaine attente vis à vis de nos actes et de nos comportements, et plutôt que de remettre en cause la relation qui s'est crée entre nous, nous agissons par devoir suivant ce qu'ils attendent de nous, même si nous ne possédons aucune conviction personnelle sur ce que cela nous amène à faire. Nous avons seulement peur de ne pas faire ce que les autres attendent de nous. Nous ne pouvons que difficilement faire face à ces personnes quand nous n'avons pas pu réaliser ce que nous savons qu'ils attendent de nous. La moralité pratiquée sous la pression des préjugés n'a rien d'une moralité pure. Au mieux, c'est une pratique timide du bien.; au pire, c'est une réaction infantile de faiblesse et de peur. Un chrétien libre devrait savoir agir indépendamment des opinions extérieures. Si un chemin est juste, il devrait le suivre parce qu'il est juste et non parce qu'il a peur de ne pas le prendre. Et si ce chemin est mauvais, il devrait l'éviter, même si cela a pour conséquence qu'il perde un ami, des biens, la liberté et même sa propre vie.

                    Avoir peur de l'opinion du groupe impose une certaine conduite aux membres des dénominations et des églises, et cela les force à entrer dans un moule. Le désir de rester en bons termes avec notre cercle d'amis religieux détruit l'originalité et fait de nous des imitateurs. Chaque église se retrouve autour des expériences qu'ils reconnaissent, ils ont leur signe distinctif comme « shibboleth » (Juges 12:6) et ils se donnent même un certain ton religieux; l'ensemble des aspects deviennent un standard pour le groupe et ils sont pour les assemblées ce qu'était la circoncision pour Israël, un laisser-passer pour être accepté dans le club.

                    Le grand problème est que cela déplace la motivation de l'intérieur vers l'extérieur, de Dieu vers l'homme naturel. On peut mettre sur un pied d'égalité les actes que l'on a réalisés parce que nous avions peur de ne pas les faire et ceux que nous n'avons pas réalisés parce que nous avons peur de les faire. C'est la peur qui dirige la conduite, et non pas l'amour et la foi. Et ce qui ne vient pas de la foi est péché.

                    La solution pour échapper à ce double piège est simple. Se rendre complètement à Dieu; L'aimer de tout votre cœur et aimer tout homme au nom de cet amour. Choisissez d'obéir à vos propres convictions au fur et à mesure qu'elles se précisent dans votre esprit, en réponse à vos prières et aux temps passé dans l'étude des Écritures. Après cela, vous pouvez facilement ignorer les attentes de vos amis et même faire face aux critiques de vos ennemis. Vous rencontrerez tout d'abord l'étonnement de l'armée de croyants qui marchent au pas, puis vous recevrez leur admiration forcée. Puis, si vous persévérez sur le chemin de l'amour et du courage, ils finiront par suivre votre exemple et ils se dégageront de cette influence par la peur. Ils vivront comme des hommes et des femmes rachetés à grand prix et ils marcheront dans la douce liberté que Christ leur a réservé.

à suivre... 
 

mercredi 12 décembre 2018

(17) Article tiré du livre LE COUT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Nous devons avoir l'esprit d'Église (chapitre 17)

                  L'Église est tellement précieuse aux yeux de Dieu qu'il n'est pas possible qu'elle soit sur-appréciée par les hommes. « J'aime ton Église, Ô Dieu, » devrait être notre seconde réaction après « Je t'aime, Ô Dieu. »

                     L'Église est le temple dans lequel l'Esprit de Christ habite, le corps dont Christ est la Tête, le moyen qu'Il utilise pour racheter l'humanité. Les membres individuels de l'Église qui œuvrent en harmonie les uns avec les autres sont les lèvres et les mains et les pieds du Christ qui vit en eux. L'Église est la véritable Shekinah, l'habitation visible du Dieu invisible, l'Épouse de Christ, destinée à partager pour toujours l'amour de Son cœur et les privilèges de Son trône.

                    Ce n'est bien entendu plus possible aujourd'hui d'avoir l'Église entière « d'un commun accord et dans un même lieu. » Certains de ses membres nous ont précédé pour se joindre à l'Église du Premier-né au ciel et communient dès maintenant avec les esprits des hommes justes arrivés à la perfection. Et ceux qui demeurent toujours sur la terre forment une compagnie trop importante pour se rassembler dans un même bâtiment. Le rassemblement de l'Église toute entière en un même lieu devra attendre la consommation du siècle présent. Seule la ville équilatérale permettra un espace suffisant pour une telle assemblée joyeuse.

                   Même si l'Église toute entière ne peut se réunir sur la terre, Dieu a arrangé les choses pour qu'elle puisse effectuer la même chose à une échelle réduite, des petits groupes de chrétiens se réunissant dans la communion de la louange et de la prière. Toute assemblée de véritables chrétiens constitue une Église. « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux. » ( Matthieu 18:20 ). Le nom et la Présence sont indispensables à toute Église locale. Un groupe de personnes sauvées, aussi petit soit-il, qui se rassemble au nom de Christ et qui reconnaît Sa présence, forme une authentique cellule de Son corps et jouit de la pleine puissance et de l'autorité de Christ Lui-même.

                  À cause de cela, toute la psychologie chrétienne devrait être tournée exclusivement vers Christ et Son Église. Tout adorateur devrait garder continuellement à l'esprit la pensée de Christ et de Son Église. Aussi humbles que puissent être les circonstances extérieures, si Christ est présent, le lieu devient un saint temple et chaque croyant se retrouve prêtre devant l'autel. Chaque cellule est une partie organique du corps et est unie aux autres et au Seigneur qui donne la vie au corps par Son Esprit.

                 Un sentiment profond de l'unité de l'Église devrait orienter notre attitude envers celle-ci, et façonner la politique de l'assemblée locale. On devrait constamment accentuer le fait que l'Église locale constitue une organisation indivisible et qu'il ne peut y avoir aucune « fraternité » ou « Église des jeunes » ou « groupe des enfants » qui soit indépendant et qui fonctionne séparément de la vie et de l'ordre de l'ensemble. Des segmentations organisationnelles à l'intérieur de l'Église peuvent s'avérer nécessaires et peuvent améliorer le fonctionnement, surtout lorsqu'il s'agit d'une grande assemblée ; mais dès lors qu'une partie de l'Église commence à se considérer comme indépendante et sans rapport avec le corps local, celle-ci devient un cancer dans la vie de l'Église et elle mène à sa destruction.

              Une multitude d'organisations religieuses sont apparues dernièrement, la plupart étant focalisées sur un besoin spirituel bien spécifique. Parmi ceux-ci nous pouvons citer les sociétés Bibliques, les écoles Bibliques et les diverses entreprises et groupes professionnels qui portent le nom de chrétien. Sans aucun doute, beaucoup de ces groupes sont des agents utiles et bénéfiques à travers lesquels l'Église peut œuvrer  mais on ne doit jamais leur permettre de prendre la place de l'Église. Ce ne sont que des servantes ; elles ne peuvent jamais prendre la place de l'Épouse.

                    En résumé, il demeure que l'expression la plus parfaite de la volonté de Dieu sur la terre se trouve dans l'Église locale, dont les membres se rencontrent régulièrement pour louer le Seigneur et pour communier les uns avec les autres, et qui sortent ensuite pour servir leur génération selon la manière décrite dans les Saintes Écritures.

à suivre... 
 

dimanche 9 décembre 2018

(16) Article tiré du livre LE COUT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Aucun chrétien ne devrait ressentir du mépris (chapitre 16)

                    L'une des paroles les plus dure du Nouveau Testament, c'est : "Je vous dis que [...] celui qui dira à son frère 'Raca' mérite d'être puni par le Sanhédrin; et que celui qui lui dira: 'Insensé' mérite d'être puni par le feu de la géhenne." (Matthieu 5:22).

                    Ce que dit ici le Seigneur, ce n'est pas qu'un homme sera puni par le feu de l'enfer pour avoir appelé son frère un insensé, mais qu'un homme capable d'insulter ainsi son frère révèle un état de cœur digne de l'enfer. Ce n'est pas tant le fait, relativement insignifiant, d'appeler son frère un insensé, qui mettra en péril l'avenir d'un homme, mais plutôt le péché du mépris. Ce qui est grave dans cette situation n'est pas que l'homme est capable de dire "Insensé!", mais qu'il ressente le mépris que ce mot exprime.

                   Le mépris d'un être humain est un péché presque aussi grave que l'idolâtrie, car tandis que l'idolâtrie est un manque de respect envers Dieu, le mépris, est un manque de respect envers l'être qu'Il a créé en Son image. Le mépris dit d'un homme : "Raca ! Cet homme ne vaut rien. Je n'attache aucune importance à sa personne." L'homme qui dévalue ainsi un autre être humain est entièrement en tort, pour de multiples raisons.

                 Le mépris est un sentiment qui ne peut exister que là où il y a beaucoup d'orgueil. L'erreur qui consiste à sous-évaluer un autre vient toujours de ce qu'on se sur-évalue soi-même. L'homme méprisant se sur-estime pour des raisons qui ne sont pas valides. S'il a une haute considération de lui-même, ce n'est pas par sa position d'être humain, créé à l'image de Dieu; c'est à cause de vertus imaginaires qu'il croit posséder. Son attitude envers lui-même est fausse, et son estimation de son prochain l'est doublement. L'erreur n'est pas intellectuelle mais morale.

                   C'est dans le sol fertile de la religion que le mépris pousse le mieux et fleurit le plus abondamment. On le voit dans le dédain de la femme d'église envers sa sœur mondaine, ou le dans mépris de la femme mariée pour sa voisine adultère. Le diacre sobre aura sans doute du mal à ne pas mépriser son voisin ivrogne, et le protestant évangélique peut être amené à attaquer le libéral avec une telle véhémence, qu'il est clair qu'il se sent supérieur en tous points. Toute religion qui n'est pas purifiée par la pénitence, l'humilité et l'amour, conduira inévitablement à un sentiment de supériorité et de mépris envers les irréligieux et ceux qui sont moralement pervertis. Et comme le mépris implique que l'on réduise à rien un frère humain, l'homme méprisant provoque la colère de Dieu, et se met en danger du feu de l'enfer.

                    Un chrétien ne peut fermer les yeux au bien ou au mal chez autrui. Il ne peut s'empêcher de rendre un jugement moral sur les actions des hommes; et, c'est en effet sa responsabilité. "C'est à leur fruits que vous les reconnaîtrez."  "Éloignez-vous de ces hommes-là." Mais sa désapprobation de leurs voies corrompues ne doit pas l'amener jusqu'au mépris de leur humanité. Il doit honorer l'humanité de chaque homme, si dégradée soit elle, par l'appréciation de son origine divine. Aucun homme pour qui Christ est mort ne peut être banal ni sans valeur. L'humanité elle-même mérite un certain respect dans la mesure où c'est le vêtement qu'a revêtu le Fils Éternel lors de son incarnation. Réduire à rien quelqu'un qui porte la forme d'un homme, c'est un manque de respect pour le Fils de l'Homme. Nous devons détester le péché en nous-mêmes et dans les autres, mais nous ne devrions jamais sous-évaluer l'homme en qui se trouve le péché.

à suivre... 
 

vendredi 7 décembre 2018

(15) Article tiré du livre LE COUT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
 
Trois facteurs qui font une bonne œuvre (chapitre 15)

                    Chaque chrétien veut faire le bien. Il sait que ce ne sont pas ses bonnes œuvres qui le sauvent, mais il sait aussi que les bonnes œuvres découlent de son salut et qu'elles en sont la preuve. Et il sait qu'un jour il se tiendra devant le trône du jugement de Christ, et qu'il devra rendre compte de ses actes, et sera rétribué selon ses œuvres faites dans la chair, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

                    Pour être bonne, une œuvre doit passer trois tests et répondre aux questions suivantes : 'Quoi ?', 'Pourquoi ?', et 'Comment ?' Ce que nous faisons est, bien entendu, très important. Il y a des œuvres qui sont mauvaises en elles-mêmes ; rien ne peut les justifier et elles n'ont pas de circonstances atténuantes. Mais pour le moment, passons la question du 'Quoi' et ne prêtons plutôt attention qu'aux œuvres qui sont incontestablement considérées comme bonnes.

                    Au risque de me répéter, j'aimerais ajouter que dans la religion et dans la morale, ce qui compte par dessus tout, c'est les intentions. Ce n'est pas ce qu'un homme fait, mais pourquoi il le fait, qui détermine la qualité morale de son œuvre. Une œuvre, au premier abord, peut paraître bonne mais lorsqu'elle est faite avec égoïsme, cette œuvre devient mauvaise. Bien évidemment, comme nous ne pouvons pas toujours connaître les motivations des autres, nous ne pouvons pas savoir si leurs œuvres sont bonnes ou mauvaises. L'amour ordonne d'accorder à chaque homme le bénéfice du doute, mais Dieu seul connaît les cœurs ! Je crois que la plupart d'entre nous servons le Seigneur et nos frères avec des motivations qui passeront le test du 'Pourquoi' ? 
                   Mais nous voilà devant un autre facteur qui je pense ne nous permet pas d'être entièrement optimiste. C'est la façon dont les bonnes œuvres sont faites et l'esprit dans lesquelles nous les faisons. Je pense qu'il est facile de passer les deux premiers tests et d'échouer lamentablement au troisième. 
                  De tous les hommes, les chrétiens doivent être les plus bienveillants et ils doivent savoir s'effacer. Leurs dons doivent être faits en privé et sans étalage. Il est de leur devoir de ne pas embarrasser celui qui reçoit leur aide. Par exemple, par notre façon de prêter, la personne qui reçois peut se sentir humilié et profondément blessé, a tel point que même après avoir remboursé ses dettes, elle aura encore le sentiment d'être redevable. Elle se sentira petite et inférieure pendant très longtemps parce que le prêt avait été accordé dans un mauvais esprit !

                            Il y a un petit poème qui exprime très bien ma pensée :

Sans gloire
Est un cadeau de première classe
Qu'il fait honte d'avoir!
Quand il est offert sans grâce!

                     J'ai bien peur qu'un grand nombre de faveurs soient offertes sans grâce et qui ne sont ni plus, ni moins des blessures pour des personnes qui les reçoivent. La plupart d'entre nous ont déjà vécu cette expérience douloureuse que de se sentir petit par le biais d'un service qui nous avait été rendu sous le regard supérieur ou un sourire affichant la tolérance ou le dédain ! Nous chrétiens, nous devons prier pour la grâce innée au moment où nous intervenons auprès d'un ami. Je connais quelques personnes qui savent rendre service avec cette même grâce là et qui eux, se sentent honorés d'avoir pu rendre ce service et non le contraire. Un tel don est aussi rare qu'il soit beau. Nous devons cultiver ce don un peu plus attentivement.

                    Il va sans dire qu'un service fait à contrecœur ne saurait être accepté par Dieu. Un cadeau amer n'est pas vraiment un cadeau, même s'il est offert à des pauvres ou à une association caritative, et cela, même via l'étranger. Un travail spirituel et religieux qui s'effectue sous la mauvaise foi ou avec du ressentiment, ferai mieux de renoncer à être effectuer ! Même s'il paraît bon de le faire ; il vaut mieux pour tous qu'il ne soit pas fait car à la longue il s'avérera mauvais !

                  Le but du sujet est que si nous voulons que notre travail soit une bonne œuvre, nous devons y mettre tout notre cœur ! Il faut que cela soit le travail de L'Esprit et que le travail soit effectuer dans L'Esprit !
 
               Sans l'Esprit, les " bonnes œuvres " ne sont que bois, paille et pacotille !

à suivre....

 

mercredi 5 décembre 2018

(14) Article tiré du livre LE COUT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

  Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

 La prière change les gens et les choses (chapitre 14)

                    Personne ayant lu la Bible ne peut nier, qu'aux yeux de Dieu, l'homme est bien plus important que les choses. Un être humain a beaucoup plus de valeur que des milliers de galaxies d'étoiles ou encore des centaines de mondes comme le nôtre. Dieu a créé l'homme à Son image et Il a créé les choses pour servir l'homme. Dieu est évidemment plus concerné par les êtres humains avec une intelligence morale que par la matière inerte ! Puisque l'homme possède un corps matériel et qu'il est dans les choses matérielles, le temps et l'espace, ces choses lui sont importantes ! Sa vie terrestre est largement impliquée, à un très haut degré, dans les choses matérielles et dans les lois qui contrôlent toutes ces choses, j'ajouterais même qu'elle en dépend. Il est souvent affecté par les informations qu'il reçoit concernant son environnement terrestre.

                    Il y a parfois des situations qui se développent où le bien être d'un homme spirituel sera dépendant de son environnement matériel et cela lui est permis. Quand cela arrive, il serait bien que l'homme spirituel prie pour que ces choses qui lui sont indispensables, lui apportent davantage de forces pour la croissance de l'Esprit Saint pour ainsi changer la vision de « ces choses » justement. Un milliers de promesses sont répertoriées dans les Écritures de la Bible pour nous encourager de supplier, de chercher et de frapper jusqu'à ce que « ces choses » défavorables soient ou changées ou complètement détruites ! Et l'histoire d'Israël et de l’Église démontre abondamment que Dieu écoute et répond aux prières.

                    Dans toutes nos prières, néanmoins, nous devons nous rappeler que Dieu ne changera pas Sa volonté parce que l'homme le demande. Nous ne prions pas pour demander à Dieu de changer d'avis sur sa volonté. La prière n'est pas un assaut pour obtenir une faveur car il est aussi inutile de chercher à obtenir un sursis, en espérant que Dieu changera d'avis, que cela soit pour nous-mêmes ou pour une tierce personne. La prière n'est pas faite pour dépasser Dieu afin qu'il déplace son fusil d'épaule ! Dieu ne serait jamais qu'égal à Lui-même, peu importe la manière dont on le prie, ni pendant combien de temps on le prie, ni la profondeur de notre sincérité.

                   Dieu dans Son amour veut ce qu'il y a de meilleur pour nous tous et il désire nous donner le meilleur à n'importe quel prix. Il fera couler des rivières en plein désert, Il calmera les vagues des tempêtes, Il rendra le vent docile, Il fera couler l'eau des rochers, Il enverra un ange pour libérer un apôtre en prison, Il pourvoira aux orphelinats, Il montrera même Sa Face à une terre qui fut depuis longtemps privée de Ses bienfaits. Il a accompli toutes ces choses et un milliers d'autres et Il le fera encore en guise de réponse à nos prières mais seulement parce que ce fut déjà Sa volonté depuis le début ! Personne ne peut persuader Dieu !

                 Ce que l'homme pieux fait c'est de ramener sa volonté sur la même longueur d'ondes que la volonté de Dieu afin que Dieu puisse faire ce qu'Il avait décider dores et déjà ! Alors les prières changent les hommes et permet à Dieu de changer les choses en guise de réponse aux prières de l'homme.

à suivre... 
 

lundi 3 décembre 2018

(13) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Les considérations financières tuent la religion (chapitre 13)

                   Démétrius, l'orfèvre, ne pouvait trouver d'autre preuve à sa religion que : "O hommes, vous savez que notre bien-être dépend de cette industrie. [...] Grande est la Diane des Éphésiens!" Il poussait le peuple à adorer Diane pour des raisons financières.

                    Tout intérêt financier dans la religion est mortel. Aussitôt qu'un homme s'emmêle de considérations financières, il cesse d'être un prophète, et devient un fils de Mammon. Son cœur dégénère et son esprit commence à mourir. S'il remplit un devoir religieux, accomplit un acte moral, exige une réforme, ou prêche une doctrine dans le seul but d'assurer son revenu, il n'est plus un vrai berger, mais un mercenaire.

                     Que L'Église soutienne ses ministres comme un pays ses soldats, afin de les libérer pour la bataille, semble tout à fait naturel pour la plupart des chrétiens. On trouve cet arrangement dans l'Ancien Testament, et on a repris à peu près le même système dans L'Église. Cette façon de procéder est sage et irréprochable, à condition que le prédicateur et le peuple soient de véritables enfants de Dieu.

                    L'Église a la lourde responsabilité de faire en sorte que le ministre soit libre financièrement d'enseigner ce qu'il croit du fond de son cœur. Le chantage financier est une arme terrible qu'on utilise parfois contre un homme qui prêche avec insistance une vérité dérangeante. Malheur à l'homme qui en est la victime. Mais, bien plus encore, malheur à l'église suffisamment basse pour l'employer.

                     Paul avait une profession sur laquelle il a toujours compter lorsqu'il en avait besoin, et je me demande s'il ne serait pas sage que chaque pasteur fasse de même. Il n'y a rien de pire que de s'incliner devant Mammon.

                  Quelques pasteurs ont trouvé une assez bonne solution au problème financier: ils vivent par la foi. Un tel homme n'est pas sensible à la pression financière; il n'est redevable de ce qu'il enseigne que devant Dieu, et Dieu, lui, est responsable de lui fournir son pain quotidien. On ne peut pas, dans ces conditions, subjuguer un homme en l'affamant, car le serviteur de Dieu vit de la manne, et la manne se trouve toujours là où la foi l'entrevoit.

à suivre.....

samedi 1 décembre 2018

(12) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Il y a deux aspects à la vie chrétienne (chapitre 12)

                   Les auteurs anciens disaient qu'il y a deux types de vie chrétienne, la vie active et la vie contemplative. Et leur illustration favorite était l'histoire de Marie et de Marthe.

                    Marthe représentait la vie active, et Marie la vie contemplative. La première se concernait du service pratique, et la deuxième de l'adoration. Et naturellement, la vie contemplative illustrée par Marie était préférée. Marthe représentait une vie chrétienne utile mais superficielle et l'accent était placé sur la supériorité de la vie de prière et de méditation telle que Marie la vivait. Bien-entendu, c'était elle, et non Marthe, qu'on devait imiter.

                    Mais le fait est que les chrétiens ne peuvent être clairement divisés en deux catégories, comme si Marthe ne faisait rien que cuisiner, et Marie s'asseyait sans cesse aux pieds de Jésus. Les êtres humains ne sont pas si simples que cela. La personne la plus céleste doit bien interrompre de temps en temps sa méditation pour vaquer à des occupations terrestres urgentes, et le chrétien le plus actif doit parfois se retrancher pour recharger ses batteries spirituelles. Nous ne sommes pas forcés de choisir entre l'un et l'autre, entre prier et agir, comme s'il était impossible de faire les deux. En réalité, chaque vrai chrétien fait l'un et l'autre dans une certaine mesure. Le problème est de trouver le bon équilibre.

                    L'auteur anonyme du célèbre livre « La nuée de l'inconnu, » quoi qu'il penche fortement du côté de la vie détachée et adoratrice, admet néanmoins que les deux aspects de la vie chrétienne peuvent être fusionnés en un. « Il y a, » écrit-il, « deux types de vies dans la Sainte Église. L'une est la vie active, l'autre la vie contemplative. L'active est inférieure, et la contemplative est supérieure. La vie active a deux niveaux, une supérieure et une inférieure : de même, la vie contemplative a deux niveaux, une supérieure et une inférieure. De plus, ces deux vies sont tellement couplées ensemble, que ni l'une ni l'autre ne peut exister totalement sans aucune trace de l'autre. Pourquoi ? Parce que la partie supérieure de la vie active, est en même temps la partie inférieure de la vie contemplative. Ainsi, un homme ne peut être pleinement actif qu'en étant en partie contemplatif ; et il ne peut être pleinement contemplatif qu'en étant en partie actif. »

                    En termes modernes, cela signifie simplement que chaque vrai chrétien, aussi pragmatique qu'il soit, est aussi un peu mystique, son mysticisme demeurant dans la partie supérieure de sa vie. Il prie, il médite, sur les choses spirituelles, et il communie avec Dieu et le monde invisible. De même, chaque chrétien, aussi dévoué qu'il soit à l'art sacré de la prière et de l'adoration, doit nécessairement redescendre pour travailler et manger et dormir et payer ses impôts et se débrouiller un peu dans le monde dur autour de lui. Et s'il continue dans la connaissance du Seigneur, il doit servir de toutes les manières utiles qui lui sont indiquées dans les Écritures de la vérité. Pour être un chrétien, il faut servir sa génération ainsi que son Dieu.

                    Le grand problème, c'est de maintenir le bon équilibre entre les deux aspects de la vie chrétienne. Marthe et Marie sont des sœurs et il nous faut les deux. Durant les années depuis la Pentecôte, l'une comme l'autre a eu ses moments de gloire à l'exclusion de l'autre. La pendule a basculé plusieurs fois entre le pragmatique et le mystique au fil des années, et bien que les deux aspects de la vie religieuse ont toujours été présentes, c'est généralement l'un seul des deux côtés qui recevait l'attention à un moment donné. C'est dommage que même la religion soit influencée par la mode intellectuelle et spirituelle.

                    Aujourd'hui, l'accent des chrétiens est fortement sur la vie « active ». Les gens sont plus concernés par la terre que par le ciel ; ils préfèrent « faire quelque chose » que d'être en communion avec Dieu. Le chrétien moyen se sent beaucoup plus proche de ce monde que du monde céleste. La vogue actuelle préfère « l'action chrétienne. » Le type de christianisme préféré est celui qui est motivé par un homme pressé, agressif, et toujours prêt avec des répliques à propos. Nous négligeons la partie supérieure de notre âme. La lumière dans la tour luit faiblement, tandis que nous nous empressons dans les conduits souterrains, faisant un grand vacarme et donnant l'impression d'une extraordinaire dévotion à notre tâche.

                   Ce qui est difficile, c'est de faire réaliser aux gens ce qui nous arrive actuellement. Le chrétien moyen a accepté la tendance spirituelle du moment comme étant la norme, et il risque fort de s'indigner si quelqu'un ose remettre en question sa validité ou suggérer que la religion chrétienne telle que nous l'expérimentons aujourd'hui n'est pas identique en tous points à la religion des apôtres.

                  Il est temps que nous examinions avec prières la saveur du christianisme actuel et que nous comparions sa qualité spirituelle à celle du Nouveau Testament. Je pense que nous trouverons que l'élément de l'adoration mystique en est quasiment absent. Je dis quasiment absent, car il ne peut jamais être totalement absent. Partout où se trouve l'Esprit de Christ, il y aura un certain degré d'adoration, aussi faible soit-il.

                    Il est regrettable que nous ne soyons pas capables de vivre des vies pleines et bien symétriques, incorporant dans nos personnalités rachetées le service pratique de Marthe et la vision adoratrice de Marie. Nous ne semblons pas souhaiter avoir les deux sœurs en même temps. En ce moment, Marthe est partout, mais où est Marie ? J'espère que quelqu'un la retrouvera bientôt.


à suivre...