samedi 24 novembre 2018

(8) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

 Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Notre bas niveau d'enthousiasme moral(partie II)
(chapitre 8)

                     Il y a quelque chose de frappant dans la vie de nos Chrétiens d'aujourd'hui, c'est leur bas niveau d'énergie spirituelle, leur manque total d'enthousiasme moral ! Je ne crois pas qu'il serait nécessaire de le prouver ; nous portons en nous la preuve dans nos propres cœurs et nous le voyons également dans la conduite de nos amis Chrétiens.

                    Nous acceptons cela et tranquillement nous continuons notre route en évitant de penser aux conséquences !

Derrière cette attitude, je crois qu'il y a quatre causes :

                   -- Nos sens endormis à propos du péché au sein de l'église. Le mot péché de nos jours ne veut plus rien dire sur le terrain de la philosophie et de la psychologie. Les intellectuels nous ont mis sur la défensive et ils nous ont fait croire qu'il était honteux de croire en la réalité des péchés. C'est un peu si on croyait aux nymphes et aux petits nains de jardins, sans doute suffisant pour les générations incultes mais sûrement pas pour la science. Ils enseignent à nos jeunes depuis si longtemps maintenant qu'il faut laisser le temps aux gens dans la rue d'assimiler tout le concept du bien et du mal afin qu'ils s'habituent à l'idée ! Ainsi il n'y a aucune barrière entre le bien et le mal, même parmi nous, le peuple de l'église !

                    -- Le manque total de la vraie conviction du péché au moment de la repentance lorsque quelqu'un accepte Jésus Christ dans sa vie. Il est rare maintenant de voir une véritable conversion. Une bonne partie de convertis font des compromis ou il donne une chose pour en obtenir une autre et font du troc comme des vulgaires marchands de tapis ! Ils n'ont pas même la pensée d'une conversion radicale à se soumettre à la volonté de Dieu. Cela ne leur traverse pas l'esprit ! La théologie à réduit tout l'événement de la conversion en une négociation de comptoir ou le pécheur opère sans vergogne ! Bien entendu, la conversion intéressée est une affaire de sang-froid et sans émotions !

                    -- La cause suivante découle directement des deux précédentes, c'est l'absence d'une vie expérimentée avec notre Dieu vivant. L'engouement personnel a donné la flamme et la vie à la religion de la Bible. « Abraham était tombé à genou et Dieu a parlé avec lui ». Jacob a rencontré Dieu à deux occasions et les deux fois il fut affecté comme le laser sur du verre. Moïse a tremblé devant Dieu avec une joie immense. La Bible s'est complétée avec toutes ces expériences. Aucune d'entre elles ne se ressemblait sauf pour l'effet spirituel et fidèle que cela avait sur leur cœur individuellement. Cet effet est si faible aujourd'hui dans la vie de nos Chrétiens que nous ne pouvons remarquer cet effet-là en eux !

                    Les mots signifiants des apôtres et des prophètes fut : « J'ai vu ! J'ai entendu ! Le ciel s'est ouvert ! J'ai vu le Seigneur ! » et tant d'autres expressions encore. Aujourd'hui nous affichons une foi pale et arrogante face à la foi décrite par les prophètes et les apôtres. Cela ne m'étonne guerre de voir l'église ressembler à un hôpital de convalescence au lieu d'un camp de vaillants guerriers!

                    -- La quatrième cause de notre manque d'enthousiasme, comme je le vois, c'est le manque d'expérience dans le dévouement du cœur. Les grandes âmes spirituelles du passé avaient ce dévouement. Dans l'Ancien Testament ils n'avaient franchement pas honte d'être amoureux de Dieu, du Plus Haut ; et quand Il s'est fait chair et qu'Il a marché parmi nous sur la terre, Il s'est rapproché d'avantage de son peuple. Le cœur de Paul s'est transformé en un volcan en éruption, rempli d'amour pour le Seigneur. C'était cela qui faisait de Paul un esprit embrasé et pas seulement sa théologie.

                    Voilà la chose que nous a donnée Augustine, Bernard, Francis, Rolle, Rutherford et tout le reste de la vaillante compagnie. Aujourd'hui nous nous trouvons sur la quatrième marche dans le froid qui nous amène vers le bas.

    Aucune conviction du péché
    Pas de transformation radicale
    Pas de relation directe et franche avec Dieu
    Aucun dévouement
   
                     De là, où allons-nous ?

à suivre..... 

mardi 20 novembre 2018

(7) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

 Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Notre bas niveau d'enthousiasme moral (partie I)
(chapitre 7)

                    Si un saint homme devait descendre du ciel parmi nous pour quelques temps, avec le pouvoir de diagnostiquer les maladies spirituelles des personnes de l'église, je peux déjà être certain d'un de ses commentaires qu'il inscrirait en première page de son rapport : Une chronique lassitude spirituelle et un niveau d'enthousiasme moral extrêmement bas.

                    Ce qui rend ce constat si signifiant est le fait que les Américains ne soient pas de nature des gens découragés. Ils ont justement une réputation mondiale du contraire. Nos touristes qui se rendent en Amérique complimentent sans cesse la vigueur et la quantité d'énergie avec laquelle nous réglons nos moindres problèmes. Nous vivons toujours au sommet de tous, que cela soit pour construire un gratte-ciel ou construire des autoroutes ou encore promouvoir des événements athlétiques ou tout simplement célébrer le retour de nos héros, nous le faisons toujours d'une manière très exagérée. Nos bâtiments doivent être les plus hauts, nos autoroutes doivent être plus larges, nos concours athlétiques doivent être plus colorés, nos banquets et fêtes doivent être encore plus élaborés et beaucoup plus coûteux que n'importe quel autre pays sur cette terre ! Nous marchons plus vite, nous conduisons plus vite, nous obtenons de plus gros salaires, nous dépensons plus et, bien-entendu c'est nous qui avons même la plus haute pression artérielle dans le monde !

                    Il y a cependant une lacune, un domaine où nous sommes lents et apathiques ; c'est sur le plan de la religion, et surtout sur le plan personnel. Pour quelques raisons assez étranges, nous avons même une apparence d'enthousiasme pour nos lacunes de toutes sortes. Les gens d'église ont habituellement un cœur et un égard à demi-mesure concernant leur relation personnelle avec Dieu. Cette attitude est complètement contraire à leur nature en général et cette lassitude n'a pas lieu d'être vu l'importance du sujet.

                    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'activités religieuses parmi nous. Des tournois de basket inter-église, des parties de splash religieux accompagnés de quelques dévotions, du camping durant les week-end avec un questionnaire biblique autour du feu, des pique-niques avec l'école du dimanche, organisant des paniers pour la collecte dans des buts plus ou moins précis comme un déjeuner inter-ministériel etc. en quantité innombrable ! Ainsi se poursuit l'effet religieux Américain ! C'est au moment d'évaluer nos relations religieuses personnelles que nous perdons soudain notre enthousiasme.

                  Alors nous voici dans une situation contradictoire : Toute une quantité d'activités religieuses dirigée dans le vacarme sans même avoir une énergie morale ou même une ferveur spirituelle quelconque !

                     Même en voyageant toute une année durant, d'une église à une autre, on a du mal à trouver un croyant ayant un taux sanguin normal et qui maintient une bonne température morale. La vitalité et l'excitation d'une âme amoureuse se doivent de se tourner vers Le Nouveau Testament ou la biographie des hommes saints ; nous malheureusement, nous les recherchons dans des faux prophètes de nos jours.

                    S'il existe une vérité dans l'histoire toute entière de l'expérience humaine qui par sa propre nature mérite de défier l'esprit, de charmer le cœur et de ramener la vie entière vers une vie brûlante, cette vérité émane uniquement de la personne de Christ et elle brille uniquement autour de la personne de Christ. S'Il est comme Il est décrit par les Chrétiens, alors rien que de penser à Lui doit être la chose la plus excitante, la plus stimulante pour l'esprit humain ! Ce n'est pas difficile de comprendre comment Paul a pu joindre le vin et l'Esprit Saint dans un même verset. « Ne vous enivrez pas de vin ; c'est de la débauche. Soyez au contraire rempli de L'Esprit »(Éphésiens 5:18).

                    Quand Christ nous est révélé par L'Esprit Saint, l'effet qui se propage dans notre âme est aussi enivrant que l'effet du vin sur le corps, si ce n'est plus ! L'homme rempli de L'Esprit Saint peut être littéralement habité par avec une vivacité spirituelle lui apportant comme un pur enivrement !

                     Dieu est en état d'enthousiasme perpétuel. Il est heureux de tout ce qui est bon et s'inquiète du mal. Il poursuit toujours Ses labeurs dans la plénitude de Sa Sainteté. Il ne faut donc pas s'étonner que L'Esprit saint, au moment de la Pentecôte, soit arrivé comme un vent soufflant toute sa puissance, se déposant en forme de flammes sur le front de chacun. En faisant cela, L'Esprit a agit comme une partie à part entière de la puissance de Dieu.

                   Hormis les autres événements survenus ce jour là, même un simple observateur n'aurait pu, ne pas remarquer la vague d'enthousiasme morale soudain qui a jailli à ce moment là ! Ces premiers disciples brûlaient d'une flamme intérieure d'un combattant. (j'imagine comme cela devait être fort et bon !)

                   Ils étaient enthousiastes, a un point tel qu'ils se sont complètement abandonnés dans l'Esprit Saint !

                    Dante, durant son voyage imaginaire en enfer, a croisé un groupe d'âmes perdues et éternellement plaintives qui rodaient dans l'air étouffant. Virgil, son guide, lui explique que ceux-là sont des créatures naufragées, sans âme. Durant leurs séjours sur terre, ils n'avaient pas l'énergie morale pour choisir le bien ou le mal. Ils n'ont ni gloire ni peine et ils sont entourés d'anges ne glorifiant ni Dieu ni Satan ! Leur punition est d'être suspendu à jamais entre l'enfer qui les déteste et le paradis qui ne leur permettra pas d'entrer pour avoir renier Dieu. Pas même leurs noms seront annoncés dans le ciel, sur la terre et pas même en enfer! 

                          « Regarde » lui dit le guide, « et passe outre. »

                    Est-ce que Dante ne disait pas à sa manière ce que Jésus disait à l'église de Laodicée, il y a si longtemps : Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant!   Ainsi parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche! Apoocalypse 3:15-16. 
                     Le bas niveau d'enthousiasme moral qui règne parmi nous peut avoir une signification bien plus profonde et plus grave que l'on ne veuille bien l'admettre.

à suivre... 
 

lundi 19 novembre 2018

(6) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Traduit t mis en ligne par http://www.eglisedemaison.com/


A propos de Frère Lawrence (chapitre 6)

                    Une des âmes les plus pures qui aient jamais vécu dans ce monde pervers était Nicholas Herman. Homme d'une simplicité merveilleuse, il était connu à travers le monde sous le nom de Frère Lawrence.

                    Il a écrit très peu mais ce qu'il nous a laissé semble, aux yeux de plusieurs générations de Chrétiens, d'une telle rareté et d'une telle beauté que son œuvre mérite une place supérieure dans les meilleurs livres de dévotion qui existent.

                 Le Frère Lawrence est tellement reconnu par les grandes âmes spirituelles à travers l'éventail de toutes les dénominations et de toutes les pensées chrétiennes que ceux qui le critiquent tombent sous l'image d'homme peu éclairé ou bien trop mondain pour savoir discerner une personne aux qualités spirituelles profondes.

                    C'était dans sa jeunesse que le Frère Lawrence a trouvé Christ comme Sauveur et Seigneur personnel et qu'il a pu entrer dans ce qu'il a appelé « la richesse ineffable de Dieu et de Jésus Christ ». Il n'était qu'un simple cuisinier mais il arrivait à transformer le service insignifiant en une sorte d'acte de louange. « Nous pouvons faire des petites choses pour Dieu, » il disait. « Je retourne la crêpe dans la poêle pour l'amour de Dieu, et ceci fait, et s'il n'y a rien d'autre à faire, je me baisse devant Lui en rendant grâce à Lui pour la capacité de travailler. Quand je me lève je me sens heureux comme un roi. » Il a passé toutes les années de sa vie à marcher avec Jésus, si bien qu'au moment de sa mort il n'a pas dit se préparer par un changement particulier dans son occupation. A la fin quelqu'un lui a demandé de quoi il se préoccupait sachant que la mort approchait. Il a tout simplement dit, « Je fais ce que je ferai pendant toute l'éternité ; bénir Dieu, louer Dieu, adorer Dieu, Lui donner tout l'amour de mon cœur. C'est notre seule occupation, mes frères, de le louer et de l'adorer sans aucune pensée pour autre chose. »


                    Les écrits du Frère Lawrence sont d'une simplicité ultime. Il y avait très peu de variété dans ses enseignements, mais il s'agissait simplement de quelques grandes idées tissées ensemble comme des fils de soie précieuse afin de créer un motif de grande beauté. des âmes les plus pures qui aient jamais vécu dans ce monde pervers était Nicholas Herman. Homme d'une simplicité merveilleuse, il était connu à travers le monde sous le nom de Frère Lawrence. Il a écrit très peu mais ce qu'il nous a laissé semble, aux yeux de plusieurs générations de Chrétiens, d'une telle rareté et d'une telle beauté que son œuvre mérite une place supérieure dans les meilleurs livres de dévotion qui existent.               
à suivre...

 

samedi 17 novembre 2018

(5) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com


Les yeux de Hobab (chapitre 5)

                    Durant les premiers jours de voyage des Israélites dans le désert, il s'est produit une transaction étrange et notable entre Moïse et l'un de ses proches nommé Hobab.

                    « Moïse dit à Hobab, fils de Réuel, le Madianite, beau-père de Moïse : Nous partons pour le lieu dont l'Éternel a dit : Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons du bien, car l'Éternel a promis de faire du bien à Israël. Hobab lui répondit : Je n'irai point ; mais j'irai dans mon pays et dans ma patrie. Et Moïse dit : Ne nous quitte pas, je te prie; puisque tu connais les lieux où nous campons dans le désert, tu nous serviras de guide. Et si tu viens avec nous, nous te ferons jouir du bien que l'Éternel nous fera. » ( Nombres 10:29-32 )

                    Imaginez un peu ! Moïse a embauché un guide pour conduire Israël à travers le désert ! Les circonstances étant ce qu'elles étaient, c'est quasiment incroyable, mais Moïse était un homme capable de faire des erreurs tout autant que nous autres. Et employer Hobab constituait une erreur sérieuse. Voici pourquoi.

                    Dieu avait déjà dit à Moïse que Lui-même conduirait Israël dans la terre promise. « Voici, j'envoie un ange devant toi pour te garder dans la voie et pour t'amener au lieu que j'ai préparé » ( Exode 23:20 ). Dieu avait aussi donné la nuée et le feu merveilleux pour les guider ( Nombres 9:15-23 ). De plus, dans le même chapitre où Moïse sollicite l'aide de Hobab, il est écrit, « Ils partirent donc de la montagne de l’Éternel et voyagèrent pendant trois jours. L'arche de l'alliance de l'Éternel les précéda durant ces jours afin de leur trouver un lieu de repos » ( Nombres 10:33 ). Ainsi, par le biais de l'ange divinement établi, de l'arche et de la colonne de nuée, Dieu Lui-même guidait Israël à travers le désert. En quoi avaient-ils donc besoin des yeux de Hobab?                    

                   Hobab n'était pas en faute pour sa part dans cette affaire étrange, mais sa présence n'ajoutait rien à la sécurité de l'armée en marche ; et il y a de bonnes raisons pour croire qu'il ait pu être une pierre d'achoppement spirituelle pour Moïse et la nation d'Israël. Plus ils se fiaient à Hobab, moins ils se fiaient à Dieu. Et les conséquences pour Israël en furent graves.

                     L’Église aussi a son Guide qui est établi pour la conduire dans son voyage terrestre. « Mais le Conseiller, le Saint Esprit, que le Père vous enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai enseigné » ( Jean 14:26 ). « Car ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont les fils de Dieu » ( Romains 8:14 ). Ces Écritures et un grand nombre d'autres nous assurent que nous sommes sous la surveillance directe du Saint Esprit. La sécurité et la fructification nécessitent seulement que nous acceptions la direction de Dieu. Les bénédictions se trouvent dans le chemin de la soumission et de l'obéissance.

                    Quel besoin avons-nous des yeux de Hobab ? Aucun, assurément. Et pourtant, l'Église a toute une armée de Hobab sur lesquels elle s'appuie pour la guider et assurer sa direction. Le fait que Hobab n'ait rien à faire dans le plan divin ne semble avoir aucune importance. Le fait que Hobab soit un intrus, que ses yeux ne soient pas assez vifs pour trouver la bonne voie, qu'il soit totalement superflu et même gênant est négligé par pratiquement tout le monde. Dieu semble si lointain, la Bible est un si vieux livre, la foi impose à notre chair des exigences si sévères, alors qu' Hobab au contraire est tellement proche et tellement réel, et il est si facile de compter sur lui, que nous agissons en hommes terrestres et non en hommes célestes, et c'est à Hobab que nous prêtons oreille.

                Qui donc est Hobab, et comment pouvons-nous l'identifier ? La réponse est simple. Hobab, c'est tout ce qui s'introduit sans cause dans l'œuvre sainte de Dieu, n'ayant pas d'autorité biblique pour justifier son existence. Initialement, cette nouveauté peut paraître assez innocente et sembler même une amélioration du modèle biblique ; et parce que c'est nouveau, c'est sûr de trouver vite des adeptes et de se répandre rapidement parmi les églises. Nous chrétiens nous nous retrouvons vite à suivre bêtement le dirigeant, à cortéger docilement Hobab en justifiant sa présence par sa popularité. Quelqu'un d'aussi renommé que Hobab ne peut pas avoir tort, aussi loin soit-il de la Parole de Dieu.

                   Hobab n'est pas un individu. Hobab, c'est tout ce qui détourne notre attention de la nuée et du feu; c'est tout ce qui nous fait dépendre moins de Dieu et nous fier moins à la direction de l'Esprit. Chacun de nous doit prendre garde contre lui dans notre propre vie et dans notre église. Et quand nous le découvrons, nous devons nous en débarrasser aussitôt.

à suivre... 

 

jeudi 15 novembre 2018

(4) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

 La théologie des cantiques (chapitre 4)

                     Les œuvres religieuses qui naissent lors d'une période de grande bénédiction spirituelle ont davantage de valeur que celles qui nous parviennent à une époque de déclin spirituel. Cela est d'autant plus vrai si ces écrits révèlent clairement l'esprit de l'époque qui les a produits.

                      Les exemples sont nombreux. Prenons par exemple, les hymnes qui sont apparus autour du réveil Méthodiste au dix-neuvième siècle. J'ai à côté de moi en ce moment un recueil de ces hymnes Méthodistes. Il fut publié en 1849. Il contient 1.148 hymnes, dont 553 écrits par Charles Wesley, et ce qui est incroyable, c'est que tous les hymnes sont d'une qualité exceptionnelle. Ce qui les caractérise tous, c'est la grande mesure de saine doctrine qu'ils contiennent. Ce livre à lui tout seul suffirait pour construire un cours complet de théologie.

                    Le Saint Esprit était parmi les Méthodistes dans la plénitude de la grâce, et ils ont chanté de Dieu, de Christ et des Écritures  et des mystères et des joies de la rédemption personnelle qu'ils expérimentaient. Le recueil de chants présente une théologie lyrique, une théologie qui jaillit des entrailles-mêmes des hommes et des femmes qui ont écrit ces joyeux hymnes.

                    Comparons maintenant ce recueil à tous ceux qui ont vu le jour dans les cinquante dernières années. Les différences sont très prononcées et, pour l'âme pieuse, même assez déprimantes. Ces cinquante dernières années ont été de façon générale une période de déclin spirituel, et les hymnologies correspondantes s'en sont ressenties. Avec l'arrivée des grandes campagnes religieuses, avec leurs évangélistes à la mode et leur appel populaire, le chant chrétien a entamé un long déclin en qualité — déclin qui visiblement n'est pas encore terminé.

                   Dans le chant populaire, l'expérience a pris la place de la théologie. Les écrivains se sont davantage intéressés à la réjouissance générale qu'au sang versé par le Christ. Des airs empruntés aux ballades populaires ont remplacé les mélodies plus sérieuses. L'ambiance spirituelle est devenue plus légère et les hymnes ont reflété fidèlement cette tendance.

                     Au risque d'être traité de « vieux-jeu » ou « démodé, » j'oserai affirmer comme mon opinion pondérée que tout ce qu'il y a de valable dans les recueils contemporains c'est la section qui regroupe les grands hymnes du passé glorieux de l’Église, et qui figurent maintenant uniquement par respect envers nos aïeux, et qui sont donc rarement chantés.

à suivre ...
 

mardi 13 novembre 2018

(3) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER


Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com


Il nous faut une foi réelle (chapitre 3)

                    Aux yeux de nombreux chrétiens, le Christ est une idée, ou au plus un idéal ; Il n'est pas une réalité. Des millions de croyants parlent comme s'Il était réel mais agissent comme s'Il ne l'était pas. Or, la position véritable de quelqu'un est toujours révélée par ses actions, et non par ses paroles.

                   Les œuvres sont la seule preuve de foi. Une croyance qui ne contraint à rien n'en est pas vraiment une ; c'est une pseudo-croyance. Certains d'entre nous seraient peut-être choqués profondément si on leur montrait soudain leurs propres croyances en les mettant au défi de les pratiquer.

                   Beaucoup de chrétiens ont réussi avec une adresse surprenante à arranger leur vie de façon à pouvoir professer la vérité du christianisme sans jamais être contraints à l'appliquer. On s'arrange de manière à ne pas avoir besoin d'une aide divine, et cependant on prétend la chercher. On se glorifie dans le Seigneur tout en faisant bien attention de ne jamais dépendre de Lui. « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et désespérément malin; qui le connaîtra ? » ( Jérémie 17:9 ).

                     La pseudo-croyance prévoit toujours une issue de secours au cas où Dieu lui manquerait. La croyance réelle ne connaît qu'un seul chemin et accepte avec joie qu'on lui ferme toutes les autres portes et les impasses. Pour la foi véritable, c'est Dieu ou la faillite complète. Et, depuis le premier jour de la création, Dieu n'a fait défaut à personne. Celui qui n'a qu'une pseudo-foi défend vigoureusement la vérité de son credo, mais refuse absolument de se mettre dans une position qui fera en dépendre son avenir. Il prévoit toujours quelques chemins annexes au cas où le ciel lui tomberait sur la tête.

                     Ce dont nous avons vraiment besoin maintenant, c'est de chrétiens qui soient prêts à faire confiance à Dieu autant aujourd'hui qu'ils devront le faire au dernier jour. Pour chacun de nous, l'heure viendra sûrement où nous ne posséderons rien d'autre que Dieu. La santé, les richesses, les amis et les cachettes seront balayés et nous n'aurons que Dieu. Pour la personne de pseudo-croyance, c'est une pensée terrifiante, mais pour le vrai croyant c'est là une des pensées les plus réconfortantes qui soient.

                     Ce serait tragique en effet de n'avoir plus rien que Dieu et de découvrir alors seulement qu'on ne l'a jamais cru vraiment pendant notre séjour terrestre. Il vaudrait mieux pour nous de demander maintenant à Dieu de chasser toute confiance vaine, de déraciner de notre cœur toute cachette secrète et de nous faire sortir au grand jour, où nous pourrons savoir par nous-même si oui ou non nous nous fions entièrement à Lui. C'est un remède sévère peut-être, mais il est sûr. De plus douces risquent d'être inefficaces. Et le temps fuit.
   
à suivre...


dimanche 11 novembre 2018

(2) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Il faut réformer les obsèques chrétiennes (chapitre 2)

                    Nous avons longtemps pensé que dans la vie d'un chrétien lavé par le sang du Christ, la pire chose dans le fait de mourir, ce sont les funérailles. Même parmi les jeunes chrétiens, les obsèques sont devenues des rituels lugubres qui nous rendent tous misérables durant des journées entières. La seule personne qui n'est pas affecté par cette lourdeur générale qui pèse sur les obsèques, c'est le serviteur de Dieu qui est mort et en l'honneur de qui nous célébrons ce rituel.

                    Il est parti là où le méchant ne peut l'atteindre et là où ceux qui sont fatigués, trouvent le repos. Ceux qui restent sont néanmoins sous la supervision (du ministère et de l'ordonnateur des pompes funèbres) et eux, cependant ne trouvent alors aucun repos. Cette lassitude apparente ici est en contradiction avec le fait de vouloir justement l'éviter. Chaque effort accompli ici rend la mort illusoire et crée l'impression que le mort n'est pas mort et que le cimetière n'en est pas un mais un parc d'attraction ou tout est étincellent et plein de joie.

                    Malgré tous ces efforts, les funérailles (même celles des chrétiens) accentuent d'avantage la présence de la mort. Les lumières tamisées, la musique lente, l'odeur des fleurs fraîchement coupées, la fausse tonalité de tristesse du ministère et tout la simagrée devant le cercueil accompagnée des pas de marche très lents et frappants, marquant tous les esprit d'une tristesse futile d'une cérémonie destinée à la libération de l'âme d'un serviteur de Dieu.

                    Nous ne pouvons pas combattre la mort avec de la musique ! L'instinct du cœur humain est trop fort et ne peut être tromper sur la mort par de simples gestes orchestrés et bien intentionnés ? Ma mort et le fait de mourir est une affaire beaucoup trop sérieuse pour cela ! La mort est un fait !

                  Seule l'incrédulité ou l'insensibilité qui découle des pêchés des membres de la famille restant, rendent les obsèques d'un non chrétien sans inquiétude et sans crainte pour l'âme du mort. Le ministre des obsèques, s'il est honnête, ne peut annoncer aucun mot d'espoir pour cette âme perdue. Car pour les vivants il y a de l'espoir et ce ministre des obsèques ferait bien de les conduire vers le Seigneur et s'il considère ses services comme sacrés, alors il ne doit pas donner de faux espoirs concernant l'âme perdue du mort.

                    La valeur spirituelle des chrétiens peut être évaluée en observant leur conduite quand ils sont appelés à conduire des obsèques étant alors face à la dureté de la mort ! Quand la Parole de Dieu abonde parmi des croyants, les funérailles se transforment en célébration et se détourne de toute lamentation. Ou il n'y a pas de foi en la Parole de Dieu ; cette incrédulité flotte dans l'atmosphère. Néanmoins le ministre des obsèques dira « Ce qui ressemble à la mort, n'est pas la mort, c'est une transition. » Malgré les efforts faits pour embellir la vie du défunt pêcheur non croyant en infligeant des génuflexions comme si cela pouvait changer quelque chose au fait que le défunt a été incrédule et comme pour alléger les peines, nous savons qu'a travers toute la mis en scène, la lumière de la Parole de Dieu n'a pas brillé. Car un homme sauvé sait comment mourir sans ramper et les hommes sauvés savent se tenir face à la mort.

                    Les méthodistes aimaient leur victoire spirituelle qui les soulevaient au-delà de la tristesse au moment de la perte d'un des leurs et un de leurs hymnes funéraire résonne comme ceci :

Hosanna à Jésus, très haut
Encore un être est entré dans son repos
Encore un être s'échappe vers le ciel
Et habite le sein d'Emmanuel
L'âme de notre sœur s'en est allée
Pour élever le triomphe dans cette vallée
Pour atteindre le trône de Jésus ce jour
Et être retenu dans ses bras pleins d'amour

Il y a là une autre chanson qui disait ceci :

Ne pleure pas pour celui qui est mort
Notre perte est pour lui un gain infini
Son âme est libérée de cette prison d'abord
Libéré des ses chaînes corporelles aussi
Avec des chants, poursuivons le dans ses séjours
Et que l'on monte avec lui dans l'esprit
Nous échapper dans le palais de lumière pour toujours
Ou le jardin d’Éden devient notre abri.

                  Comme nos chants, qui accompagnent le dernier voyage de nos chers disparus, paraissent inférieurs aujourd'hui ! Toute l'ambiance reflète le désespoir plaintif des païens. Par notre conduite à des funérailles chrétiennes, nous abolissons le témoignage que le défunt a fait pendant son vivant. Il est temps pour nous de changer notre conduite.

                    Entre chrétiens, nous partageons l'espoir que pour beaucoup d'entre nous, le retour de Jésus Christ puisse irradier la mort et nous projeter dans la présence Immaculée sans avoir le besoin de passer par la mort. Mais bien entendu, si ce n'est pas le cas, n'ayons pas sur nos visages cette expression lugubre parmi ceux qui viennent offrir un dernier adieu à celui qui vient de disparaître. Nous vivons avec la Résurrection dans nos cœurs et sommes morts dans les bras de l'Éternel. Hosanna ! Il n'y a pas de place pour des lamentations !

                   « J'ai observé » dit l'historien « que les chrétiens meurent bien. » Un chrétien peut bien mourir car c'est, entre parenthèses, le seul qui a le culot de mourir ! L'homme perdu ne peut se permettre de mourir et le fait qu'il doive mourir est sa pire hantise. Un chrétien ose mourir car son Sauveur est mort et ressuscité. Renonçons à toute la mise en scène des païens dans les funérailles et mourrons comme nous avons vécu, c'est à dire, comme de véritables chrétiens! 

à suivre...