vendredi 5 décembre 2014

(8) GALATES - Le Résultat de la Pure Grâce partie 1 (Galates 5:1-26) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ

Bonjour et bienvenue dans notre huitième leçon sur cette merveilleuse épître de Galates.

Prions:
    Père, nous venons encore une fois devant Toi, en méditant sur Ta précieuse Parole. Nous Te demandons Seigneur de nous donner du pain. Nourris-nous avec notre Seigneur Jésus-Christ, qui est notre pain de vie. Nous Te demandons de nous délivrer complètement des hommes et des idées des hommes. Nous Te prions de nous protéger de tout ce qui est de la terre. Nous Te prions de nous parler par Ta Parole. Alors que nous regardons ensemble dans Ta Parole, nous Te prions que nous ayons un bon moment ensemble en étant au bénéfice de l'étude de Ta Parole. Ensuite transforme-nous à la ressemblance de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
    Nous sommes en train d'étudier le merveilleux message de Galates, le message de la pure grâce, c'est-à-dire Jésus Seul sans rien de plus. Nous louons le Seigneur pour cette merveilleuse épître. De nombreuses erreurs sont apparues au cours des siècles. Les hommes se sont éloignés de plusieurs manières de la vérité de Dieu, de la simplicité du message de la grâce. Mais il semble que le Seigneur ait déjà inclus dans Sa Parole toutes les erreurs que nous pourrons rencontrer un jour. Toutes nos erreurs modernes semblent être, d'une façon ou d'une autre, enracinées dans les déviations du premier siècle, ces premières hérésies. Tous les problèmes auxquels nous faisons face sont des résurgences de ces problèmes fondamentaux. Les églises de Galatie avaient été envahies par les judaïsants. Ces gens étaient venus corrompre l'évangile de la pure grâce. Ils enseignaient que Jésus n'était pas suffisant, que le message de la pure grâce n'était pas suffisant. Ils disaient qu'il fallait également suivre les règles de Moïse, observer les cérémonies religieuses, se faire circoncire, respecter le sabbat, observer les lois sur la nourriture, suivre les lois sur la séparation. De ce fait, les chrétiens de la région de Galatie tombèrent dans des liens astreignants, dans un terrible esclavage. Ils portaient des fardeaux étrangers à la volonté de Dieu pour eux. Ils s'efforçaient de remplir des responsabilités que Dieu ne leur avait jamais données. De plus, ils enduraient la culpabilité qui accompagne toujours l'incapacité d'observer ces choses, de faire ce que nous « croyons » que Dieu attend de nous. Voilà où en étaient arrivés ces chrétiens de Galatie.
    Le Saint-Esprit, à travers Paul, tourne à nouveau leurs yeux vers la simplicité qui est en Jésus-Christ. Il leur montre que Jésus est Lui-seul suffisant, que la grâce est suffisante, que nous n'avons jamais besoin de Lui ajouter quoi que ce soit. Tout ce que Dieu attend de nous, c'est que nous regardions réellement à Jésus-Christ seul. Vous savez, peu importe à quel point vous avez grandi dans le Seigneur, peu importe jusqu'où vous êtes arrivés, peu importe la profondeur à laquelle vous êtes parvenus, peu importe la quantité de lumière que Dieu vous a donnée, Dieu ne vous demandera jamais davantage que de mettre toute votre confiance en Jésus seul. C'est là tout ce qui est nécessaire. C'est simple, mais profond. Il n'y aura jamais de fin à cela, c'est un vaste océan.
    Dans Galates, le Saint-Esprit nous donne à nouveau ce message clair, Jésus et rien de plus. Le plan que nous avons suivi est très simple. Chapitres 1 et 2, le messager de la pure grâce, chapitres 3 et 4, le message de la pure grâce et enfin chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce. Nous avons couvert les 4 premiers chapitres et nous aimerions commencer le chapitre 5. Paul termine le chapitre 4 sur le message de la pure grâce avec une incroyable allégorie. C'est l'histoire d'Abraham vivant par la pure grâce, et Abraham vivant par les oeuvres. Lorsque Abraham a vécu par la pure grâce, en réponse à la grande et puissante promesse de Dieu, il a porté du fruit, et ce fruit était Isaac. Mais lorsqu'il a vécu par ses propres oeuvres et sa propre chair, il a également produit du fruit mais cette fois, ce fut un enfant esclave, Ismaël qu'il eut avec Agar. Paul utilise cette illustration pour nous enseigner que, de nous-mêmes, le mieux que nous puissions faire c'est de produire des enfants d'esclaves, c'est tomber sous un esclavage. Il nous encourage donc à produire des enfants libres, nés de façon surnaturelle, par la puissance de la Vie divine et selon la promesse de Dieu, comme Isaac.

AVANT DE PORTER DU FRUIT, IL FAUT VOIR QU'IL EST PRODUIT PAR DIEU

    C'est pourquoi il termine le chapitre 4 avec les mots du verset 4:31: « C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. » Le chapitre 5 commence là où le 4 se termine, avec notre verset clé, le verset 5:1 qui dit: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Dieu est sur le point de nous montrer le résultat de la pure grâce. Mais auparavant, Il nous montre le minimum requis pour vivre la vie chrétienne, sans lequel il n'y aura ni résultat, ni fruit. Si nous n'arrivons pas à ce point là, il n'y aura pas de fruit dans notre vie. Nous devons arriver à cet endroit que Paul appelle la liberté. Nous devons arriver au moment où nous comprenons que notre fruit, le fruit de la vie chrétienne, est produit uniquement par l'Esprit de Dieu. C'est produit par Dieu, selon Sa promesse, par Sa grâce, ce n'est pas notre propre fruit. Lorsque nous avons appris cette leçon, que nous vivons par la vie d'un autre, lorsque c'est Dieu qui produit Lui-même le fruit qu'Il nous demande, alors avec cette liberté à l'esprit, nous pouvons aller au chapitre 5, et voir certains des résultats que nous obtenons lorsque nous regardons à Christ avec une foi toute simple. Paul quitte donc le chapitre 4 avec ce message de la liberté en Christ et ensuite il montre que lorsque nous sommes arrivés jusque là, nous pouvons parler de certains fruits qui découlent de cette relation.
    Presque tous les commentateurs considèrent que les chapitres 5 et 6 sont la section pratique du livre de Galates. Et c'est vrai. C'est ce qui sera vrai dans ma vie si je vis par la pure grâce, si je regarde à Jésus-Christ seul. Pour mieux saisir le chapitre 5, laissez-moi vous présenter le problème que rencontrent la plupart des chrétiens avec le message de la pure grâce. La grande objection est que cela ne leur donne rien à faire, car l'homme, sur un plan naturel, veut toujours « faire » quelque chose. Mais les gens ne l'expriment pas ainsi. Les personnes qui ne comprennent pas le message de la pure grâce disent que si vous prêchez le message de la pure grâce, qui consiste à mettre toute sa confiance en Christ seul, cela conduira à une vie de négligence. Ils disent que ce message ne produit pas la sainteté, cela engendre la négligence, cela vous rend passifs et non actifs. C'est une des critiques les plus fréquentes qui m'est adressée. Je l'ai reçue par lettre, je l'ai reçue par téléphone, et je l'ai reçue face à face. Ils disent que ce message de la pure grâce conduit à négliger ses obligations, à mal faire le travail ou même à le délaisser. Ils disent que ceux qui regardent à Jésus seul ne sont pas fidèles dans leur engagement, ils s'occupent à la légère de leurs obligations spirituelles, ils dénigrent la prière, la communion fraternelle, l'église locale, les ordonnances, l'évangélisation, l'étude de la Bible, les offrandes, bien que ce soient des choses précieuses aux yeux de Dieu. Ils disent encore que ceux qui regardent à Jésus seul semblent avoir des habitudes extravagantes, leur sensibilité morale semble être émoussée, ils ignorent la simple obéissance et ils deviennent indifférents aux âmes qui se perdent, aux choses de Dieu, ils semblent détachés, froids, indifférents. Ils disent encore que le message de la pure grâce est un narcotique, cela vous endort et conduit à une vie centrée sur soi. Ils accusent ceux qui s'appuient sur la grâce seule de vivre une vie de foi facile, de vivre comme ils en ont envie, de se relaxer et de simplement attendre que Dieu fasse tout.

LE MESSAGE DE LA GRACE PRODUIT UN BON FRUIT

    J'ai essayé, avec ces quelques phrases, d'exposer tout ce que j'ai entendu par le passé. Je pense que cela décrit très exactement ce que certaines personnes pensent en entendant le message de la pure grâce. Mais, qu'en est-il de tout cela? Ces accusations sont-elles justifiées? Sont-elles vraies? Est-ce que la prédication de la pure grâce produit un chrétien charnel? Les chapitres 5 et 6 donnent la réponse à ces accusations. Il est clair que si toutes ces remarques étaient vraies, nous serions en mauvaise posture! Ce ne serait pas l'Evangile. Où serait la bonne nouvelle si ce message de la pure grâce produisait ces choses? Si un message vous rend froids et détachés, centrés sur vous-mêmes, paresseux et charnels, alors il est clair que ce n'est pas le message de la bonne nouvelle. Avant de regarder le chapitre 5, laissez-moi vous citer un passage sur la grâce de Dieu qui répond vraiment à la question et ensuite nous la considérerons à partir de Galates 5. Considérons un instant Tite 2:11-14, qui nous dit ce qui arrive lorsque la grâce apparaît. Tite 2:11-14 dit: « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. » Voilà ce que la grâce est venue faire: « Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. » C'est la grâce de Dieu qui fait cela. Chaque fois que la vraie grâce de Dieu se manifeste, cela conduit à la sainteté, cela mène à Tite 2:11-14.
    Si je vous rends attentifs à cela, c'est parce que l'apôtre Paul a fait face aux mêmes objections par rapport à la grâce que celles que rencontrent aussi de nos jours les prédicateurs de la grâce. Chaque prédicateur de la grâce en tout temps a dû faire face à la même objection. C'était l'argument subtil employé par le légalisme. Ceux qui contestaient disaient que vivre selon la pure grâce revenait à ne plus remplir nos responsabilités en tant que chrétien. Les légalistes disent que le fruit met longtemps à venir, et vous avez par conséquent besoin « de Agar », vous devez aider Dieu. Paul a fait face à ces mêmes objections. C'est pour cela que lorsque vous lisez la Bible, vous remarquez que l'apôtre anticipe les questions que les personnes pourraient poser. C'est pour cela qu'il pose la question et qu'ensuite il y répond. Par exemple lorsqu'il pose la question en Romains 6:1, il écrit: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? » Il anticipe la question. Si cette question ne vient pas, lorsque vous parlez, c'est que vous ne prêchez pas la grâce! Il faut que cette question vienne. Vous connaissez bien sûr la réponse: « Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? » Mais il faut que cette question vienne. Il faut que les gens vous demandent: « Mais qu'est-ce que nous allons faire? Juste continuer de pécher? » Il faut que cette question sorte. Si les gens ne posent pas cette question alors nous ne prêchons pas la vérité! La question a été posée à Paul, et elle a été posée à tous les prédicateurs dans tous les âges, et la question continue d'être posée. Le Saint-Esprit à travers Paul nous donne la réponse dans les chapitres 5 et 6 de Galates.
    Permettez-moi de vous donner un petit plan du chapitre. Comme c'est une leçon très importante qui introduit le résultat de notre salut, j'aimerais analyser ce chapitre de façon thématique. Le Saint-Esprit souligne trois choses importantes dans le chapitre 5. La première est la liberté, la deuxième est la foi et la troisième est l'amour. En vous présentant le chapitre 5, j'aimerais simplement considérer ces trois choses, la liberté, la foi et l'amour. Si nous commençons à comprendre ce que Dieu dit sur chacun de ces sujets dans le chapitre 5, nous aurons fait des progrès dans la compréhension de la pensée de Dieu concernant le résultat, le fruit de notre salut. Nous regarderons d'abord la nature de la liberté. Ensuite nous regarderons la nature de la foi. Et enfin nous considérerons la nature du fruit de la foi, la nature de l'amour. Je pense que tout deviendra plus clair alors que nous avancerons. Commençons avec la liberté. Selon Galates 5, quelle est la vraie nature de la liberté? Pour voir ce qu'elle est, voyons d'abord ce qu'elle n'est pas. Pour savoir ce qu'est la liberté, regardons dans le chapitre 5 deux choses que la liberté n'est pas.

LA LIBERTÉ N'EST PAS L'ABSENCE DE LÉGALISME

    La première se trouve dans les versets 5:1-6: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice. Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l'amour. » Laissez-moi donc vous dire ce que la liberté n'est pas. Je vais vous montrer l'illustration et ensuite vous donner le principe. Veuillez noter le verset 5:6: « Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l'amour. » La liberté n'est pas la circoncision mais elle n'est pas non plus l'absence de circoncision. Comme la circoncision est simplement une image, laissez-moi vous le dire sous forme de principe. La liberté n'est pas l'absence de légalisme! Vous pouvez ne pas être légalistes et pourtant ne pas être victorieux. Nous devons faire la différence entre le principe et l'illustration du principe. Vous voyez, les judaïsants ajoutaient de nombreuses choses à Jésus, la circoncision, le sabbat, la nouvelle lune et des jours de fêtes religieuses particulières. Les chrétiens de Galates auraient pu avoir cette réflexion: « Regardez comment les judaïsants veulent nous soumettre à toutes ces règles. Ils essaient de nous faire circoncire mais nous rejetons la circoncision. Ils essaient de nous faire respecter le sabbat, mais nous n'en voulons pas. Ils essaient de nous faire accepter toutes ces restrictions au sujet de la nourriture, mais nous ne les suivons pas. Et nous n'observerons pas non plus ces jours spéciaux. Nous ne ferons rien de ce qu'ils nous diront de faire. Nous n'entrerons pas dans leur programme, nous serons libres de tout ce qu'ils ajoutent. »
    Laissez-moi vous poser la question: « Etes-vous victorieux parce que vous allez à l'église? Oui ou non? Etes-vous victorieux parce que vous n'allez pas à l'église? Oui ou non? » Voyez-vous le point qu'il souligne ici? La circoncision n'apporte rien, mais ne pas être circoncis n'apporte rien non plus! Ce n'est pas observer la loi qui vous apporte quelque chose, et ce n'est pas ne pas observer la loi qui vous donne la liberté. Y aller ne m'apporte pas davantage la victoire que de ne pas y aller. Il est clair que se faire circoncire n'apporte rien par rapport à Dieu. Mais Paul donne également l'autre côté. De la même manière, la non-circoncision n'apporte rien non plus par rapport à Dieu. Parfois les gens pensent que c'est parce qu'ils ont abandonné toutes les règles qu'ils sont victorieux. Quelqu'un dira peut-être: « Je ne suis plus lié par les temps de méditation. » Mais cela ne signifie pas qu'il soit victorieux. Un autre dira: « Je ne me sens pas obligé d'aller à l'église chaque fois que les portes sont ouvertes. Je ne me sens plus obligé de m'engager dans tous ces programmes. Je suis libre par rapport aux règles des hommes. Je ne suis plus esclave de ces choses. » C'est peut être bien, mais cela n'est pas la liberté dont il est fait mention dans Galates 5. Il se peut que vous soyez libérés d'activités qui gaspillent beaucoup de temps, mais cela ne signifie pas que vous avez la liberté du chapitre 5, ce n'est pas à cela qu'il est fait référence. En fait, il en est même très loin.
    La liberté du chapitre 5 est une liberté de l'âme, c'est une liberté du coeur. Cela n'a rien à voir avec ce que vous faites ou ne faites pas. La circoncision ne veut rien dire, et la non circoncision ne veut rien dire non plus. Vous pouvez être détachés de toutes les obligations religieuses des hommes, mais être encore sous un grand esclavage dans votre âme. Vous n'obtenez pas la liberté en respectant des lois ou en ne les respectant pas. Nous devons faire attention à cela. L'important n'est pas d'être libre des règles religieuses ou des lois cérémonielles. En fait, il se peut même que quitter ces choses soit une oeuvre! S'abstenir de ces choses peut être la façon dont vous ajoutez quelque chose à Jésus! Vous vous dîtes peut être: « Je vais faire confiance à Jésus et en plus m'abstenir de tous ces engagements. » Agir ainsi revient tout autant à ajouter quelque chose à Christ comme les chrétiens de Galates l'ont fait. La liberté ce n'est donc pas être libre du légalisme. L'activité n'est pas le signe indispensable du légalisme. Si vous voyez un chrétien qui a plein d'activités et qui est très occupé, n'en concluez pas qu'il est un légaliste. Nous ne pouvons pas dire qu'il est légaliste à cause de cela. Et de la même façon le manque d'activité n'est pas le signe indispensable de la victoire. Ce n'est pas parce que quelqu'un n'est pas impliqué dans toutes ces choses qu'il se repose en Jésus. Cela ne signifie pas qu'il a la victoire. Le zèle est une chose magnifique, et selon Tite 2, la grâce de Dieu nous enseigne à être zélés et non pas paresseux.

LA LIBERTÉ N'EST PAS LA LICENCE

    Il y a une deuxième chose que la liberté n'est pas. Regardez le verset 5:13: « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair; mais rendez-vous, par l'amour, serviteurs les uns des autres. » La liberté n'est pas un prétexte pour vivre selon la chair ou comme de nombreux commentateurs le disent: « La liberté n'est pas la licence. » Il existe une distorsion du réel message qui dit: « Fais confiance à Jésus, et vis comme bon te semble. » Ce n'est pas le message de la grâce. Certains disent: « Tant que vous regardez à Jésus, vous pouvez vivre comme vous le souhaitez. » Ce n'est pas le message de Galates 5, et ce n'est le message d'aucune partie de la Bible. C'est parce que tant de gens font de la liberté une licence, que le vrai message a été si dénigré. De ce fait, j'aime les paroles de Pierre en 1 Pierre 2:16: « Agissez comme des hommes libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté. » N'est-ce pas incroyable? « Agissez comme des hommes libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté. »
    Vous connaissez le mot libertin et vous pouvez voir le mot liberté dans libertin. De nombreux chrétiens sont des libertins. Selon le dictionnaire, un libertin est une personne qui mène une vie sans restriction. Mais ce n'est pas la liberté dont il est fait mention ici. L'autre définition est une personne immorale. Ce n'est pas le libertinage que Paul a ici à l'esprit. La liberté, ce n'est pas suivre mes propres chemins. Parfois vous voyez les gens s'exprimer de cette façon. Ils pèchent et ensuite ils disent en souriant: « Dieu ne m'a pas convaincu de cela. » Ou alors ils vont à l'encontre d'un principe objectif de Dieu et disent: « Dieu ne s'est pas encore occupé de cela en moi. » Ou alors ils ne pensent qu'à eux-mêmes et disent que Dieu ne leur a pas mis à coeur de faire ceci ou cela ou d'être généreux. Ils négligent la Bible et la communion avec le peuple de Dieu, et disent: « J'attends que Dieu crée en moi une faim. J'attends que Dieu crée en moi une soif. Je ne lirai pas ma Bible avant que Dieu ne mette une faim dans mon coeur. » Par conséquent c'est Dieu qui est blâmé pour ces vies libertines. Il y a des personnes qui vivent des vies de négligence et qui disent: « Je regarde à Jésus seul et à moins qu'Il n'agisse, je ne ferai rien. » Dire les choses ainsi peut sembler très spirituel, mais ce n'est pas la liberté deGalates 5. La liberté n'est pas l'absence de légalisme. La liberté n'est pas non plus la licence, c'est-à-dire vivre comme je le souhaite.

LA LIBERTÉ C'EST FAIRE CE QUE DIEU VEUT

    Alors qu'est-ce que la liberté selon le chapitre 5, et selon toute la Bible? J'aime la façon dont c'est exprimé au verset 5:16: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Regardez également le verset 5:25: « Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. » Laissez-moi le dire de cette façon, la liberté n'est pas faire ce que je veux, mais faire ce que je devrais. La liberté n'est pas faire ce que je veux, selon mes propres souhaits, mais faire ce que Dieu veut. Certaines personnes pensent qu'à cause de l'expression « ne plus être sous la loi », elles ne sont plus obligées de respecter la loi de Dieu. La Bible n'enseigne pas cela. Je suis encore tenu d'être saint. Je me dois d'être pur. Je suis sous les dix commandements. Lorsque la Bible dit que vous n'êtes plus sous la loi, ne laissez personne vous dire que vous n'êtes plus sous les dix commandements. Vous êtes sous les dix commandements, vous avez des responsabilités, vous avez des obligations. Vous êtes sous les dix commandements, sous chaque syllabe des dix commandements. Mais quelle est la bonne nouvelle, qu'est-ce que l’Évangile? L’Évangile c'est que je n'ai pas à observer les dix commandements avec mes propres forces. Maintenant que j'ai le Saint-Esprit, je peux observer la loi avec les forces de Dieu. Voilà ce que signifie vivre par la grâce. J'ai maintenant la puissance de Dieu pour le faire, je n'ai pas à le faire par mes propres forces. Je suis encore responsable, mais maintenant j'ai une nouvelle puissance à ma disposition, c'est la puissance de Dieu. Avec cette puissance, je n'ai pas à lutter pour « présenter l'autre joue », je n'ai pas à lutter pour faire « le second mille », je n'ai pas à lutter pour pardonner à mon frère ou pour servir les autres dans l'amour.
    Les judaïsant essaient de faire de leur mieux avec l'ancienne nature, mais Paul les dirige vers leur nouvelle nature, vers le Saint-Esprit. Paul n'a aucunement peur du message de la liberté. La liberté, c'est être libéré pour faire la volonté de Dieu. Je ne suis pas libéré de la volonté de Dieu. Je suis maintenant libre pour obéir à Dieu. Ce n'était pas possible avant parce que je n'avais pas la force nécessaire. Cela n'était pas possible avant parce que je n'avais pas la capacité en moi. Mais maintenant, par le Saint-Esprit, je peux faire le plaisir de Dieu, maintenant je peux observer la parole de Dieu, mais pas par ma force, par Sa force. A travers toute l'épître aux Colossiens, le Saint-Esprit nous montre qu'il y a deux façons de vivre. On peut vivre par la loi en tant que principe de vie ou par la grâce en tant que principe de vie. Par ce que je fais ou par ce que Dieu fait. La liberté à laquelle Paul se réfère au chapitre 5 est la liberté qui vient de la découverte que désormais, je peux vivre ma vie chrétienne en raison ce que Dieu fait plutôt que par ce que je fais.
    Laissez-moi illustrer cela. Prenons un gant pour représenter un chrétien. Imaginons qu'en tant que chrétien, je demande à ce gant de faire quelque chose. Par exemple je peux lui dire: « Gant, prends cette Bible. » Bien sûr le gant ne réagira pas. De quoi le gant a-t-il besoin pour prendre ma Bible? C'est très clair, il a besoin d'une conférence biblique. Ah si ce gant pouvait participer à une retraite chrétienne. Imaginez-vous être quatre jours en communion avec d'autres gants. Le gant serait-il alors capable d'obéir? Pourrait-il revenir et prendre la Bible? Non, le gant n'a pas besoin de cela. Il n'a pas non plus besoin d'instruction. Même avec toutes les instructions du monde entier, il ne serait pas capable d'obéir. Mais qu'est-ce qui se passe si je mets simplement ma main dans le gant? Il prend vie, c'est incroyable! Maintenant je peux lui dire: « Gant, prends cette Bible. » Il peut bouger, c'est incroyable! Je vous suggère que c'est cela la liberté, c'est de cette liberté dont Paul parle. Le gant n'est plus limité que par les limitations de ma main. Le gant peut faire tout ce que ma main peut faire. L'espoir du gant, c'est d'avoir en lui une main vivante, qui est capable d'agir.
    C'est exactement le message de l’Évangile, Dieu s'est incarné Lui-même dans notre chair. Nous sommes le gant et Il est la main, et tout ce qu'Il nous demande maintenant, Il le fera. Il le fera Lui-même, c'est cela la liberté. Tout « gant » qui a essayé d'obéir sans avoir la vie de Dieu sait de quoi je veux parler. C'est un esclavage très profond d'essayer de faire ce qui est impossible à faire. Mais la vie de Dieu dans le chrétien apporte une grande liberté à l'enfant de Dieu, parce qu'il est maintenant capable d'accomplir le haut standard que Dieu lui demande par le miracle de la promesse et de la toute puissance de Dieu.

UNE VRAIE FOI EST AGISSANTE

    J'aimerais que l'on regarde maintenant la nature de la foi. Le verset 5:6 dit: « Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l'amour. » Laissez-moi vous donner la nature de la foi pour ensuite en discuter un peu. Quelle est la nature de la foi? La foi est agissante, la foi est agissante par l'amour. Si elle n'agit pas, ce n'est pas la foi, car c'est dans la nature de la foi que d'agir. Laissez-moi illustrer cela. Le soleil brille, c'est la nature du soleil que de briller. Que serait le soleil s'il ne brillait pas? Le vent souffle, c'est la nature du vent que de souffler. S'il ne soufflait pas, serait-il le vent? Le feu brûle. S'il ne brûlait pas, serait-il le feu? Non, le feu brûle. La pluie est mouillée, c'est la nature de la pluie que d'être mouillée. Si elle n'était pas mouillée, ce ne serait pas de la pluie. Voyez-vous ce que je veux dire? C'est la nature d'un aimant que d'attirer et de repousser selon le pôle. C'est la nature d'un parfum que de sentir. La foi agit, c'est dans sa nature d'agir. Si elle n'agit pas, ce n'est pas la foi. Elle doit agir, elle agit toujours. C'est la nature de la foi que d'agir, tout comme le soleil brille, le vent souffle, le feu brûle, la pluie est mouillée et ainsi de suite. Si votre foi n'agit pas, ce n'est pas une foi faible, ce n'est pas une petite foi, ce n'est pas une foi qui lutte, Jacques l'appelle une foi morte, Jacques 2:26 dit: « Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte. » Qu'est-ce qu'une foi morte? Une foi morte n'est pas une foi. C'est le point que Paul souligne ici. Elle n'est pas réelle, elle doit agir. Si vous regardez à Christ dans la réalité d'une simple foi, alors elle agira, elle fonctionnera. La foi agira, c'est dans sa nature d'agir. Par conséquent si vous regardez à Christ dans la foi, il y aura des résultats dans votre vie. La foi n'est pas passive, la foi n'est pas oisive, la foi n'est pas inactive, la foi n'est pas indifférente, elle agit dans l'amour pour Dieu et pour les autres hommes.

VIVRE SOUS LA LOI C'EST ETRE DÉCHU DE LA GRACE

    Lié à cela, laissez-moi à nouveau souligner le verset 5:4: « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » Ce sont des mots très forts, « séparés de Christ », « déchus de la grâce. » C'est le seul endroit dans toute la Bible où l'expression « déchus de la grâce » est utilisée. J'aimerais revenir là-dessus parce que de nombreuses personnes ont sorti ce verset de son contexte. Elles disent: « Voyez-vous ce que dit la Bible, séparés de Christ, déchus de la grâce. Nous pouvons perdre notre salut, mourir et aller en enfer. » Ce passage ne parle pas de la sécurité du croyant. Ce passage enseigne comment vivre la vie chrétienne. Certaines personnes essaient de vivre en respectant des lois, par leur propre force. D'autres vivent en se confiant en Dieu, par la grâce de Dieu. Dieu s'adresse à ceux qui ont commencé par la grâce, qui ont commencé en se confiant en Dieu, mais qui ont ensuite continué avec leur propre force. Paul leur dit donc qu'ils sont déchus de la grâce en tant que façon de vivre, en tant que principe de vie et qu'ils se sont mis sous la loi en tant que principe de vie. Il ne dit pas qu'ils ont perdu leur salut, il leur dit qu'avant ils faisaient confiance à Dieu mais maintenant ils font tout par eux-mêmes. Voilà quelque chose d'incroyable. Paul nous donne ici la vraie raison pour laquelle nous vivons une vie de négligence, une mauvaise vie. Savez-vous que nous sommes parfois accusés d'inciter les gens à vivre des vies négligées en prêchant la grâce? Paul nous donne ici la vraie raison, et ce n'est pas parce que vous regardez trop à Jésus. La raison pour laquelle les gens vivent mal c'est parce qu'ils ne regardent pas suffisamment à Jésus. Voilà ce que la Bible enseigne, voilà pourquoi ils vivent des vies négligées.
    Vous voyez, les judaïsants voulaient minimiser le fait d'ajouter quelque chose à Christ. Ils disaient: « Ce n'est pas si grave. La circoncision n'est qu'une petite chose. Vous pouvez ajouter cette petite chose à Jésus. » Mais le Saint-Esprit nous montre à quel point c'est sérieux, parce qu'Il dit au verset 5:3: « Si vous ajoutez même une seule chose à la grâce de Dieu, vous êtes déchus de la grâce, vous êtes séparés de Christ. Et si vous n'ajoutez qu'une seule petite chose, c'est comme si vous en ajoutiez un million. Parce que maintenant, vous vous placez dans une autre position et vous devez maintenant respecter toute la loi. Si vous ajoutez une seule chose, c'est comme si vous ajoutiez un million de choses. Vous êtes passés de la grâce à la loi. » Vous voyez, Dieu promet toutes choses à ceux qui n'ajoutent rien, mais si vous ajoutez quoi que ce soit alors vous ne recevez rien. C'est pour cela que de nombreux chrétiens n'y ont pas encore goûté, parce qu'ils ajoutent toujours quelque chose. Dieu promet tout si vous Lui faites confiance à Lui seul. Le verset 5:9 dit: « Un peu de levain fait lever toute la pâte. » Si vous ajoutez une toute petite chose à Jésus, vous mettez à plat toute votre vie chrétienne. Si vous ajoutez une seule petite chose de la loi, vous êtes obligés de respecter toute la loi. Et bien sûr cela vous entraîne dans un grand esclavage.
    Permettez-moi de vous donner une autre illustration. Personnellement je n'ai jamais fait de plongée sous-marine, mais il me plairait d'en faire au moins une fois. Par contre, j'ai déjà utilisé un tuba. Lorsque vous faites de la plongée, vous avez une réserve d'air dans vos bouteilles. Vous pouvez rester longtemps sous l'eau. Lorsque vous nagez avec un tuba, vous ne pouvez nager qu'en surface. Si vous plongez, vous devez prendre une grande respiration et avoir de bons poumons. La vie chrétienne est plus proche de la plongée avec des bouteilles, que de la nage avec un tuba, parce que vous êtes dans un élément qui vous est étranger. Vous n'appartenez pas à cet élément, il est fait pour les poissons. Nous vivons selon les principes de la vie à la surface de l'eau, selon le principe de l'air. Dieu nous a permis de prendre le principe de la vie à la surface et de l'emmener avec nous dans un élément dans lequel nous sommes maintenant des étrangers. C'est cela le principe de la vie chrétienne.
    Paul disait qu'il y deux façons de vivre la vie chrétienne. Vous pouvez prendre votre respiration et lutter, la plupart des chrétiens vivent de cette façon, ou alors vous pouvez prendre des bouteilles d'oxygène avec vous pour nager sous l'eau, aussi longtemps que vous aurez des réserves. Bien entendu nos réserves ne tarissent jamais. Les chrétiens de Galates ont commencé avec la plongée équipée de bouteilles, puis ils sont passés au tuba. Et Paul leur dit: « Mais que faites-vous? Etes-vous satisfaits de cet esclavage? Etes-vous contents de devoir retenir votre souffle, alors que Dieu a pourvu d'un principe qui vous permet de vivre dans les profondeurs. » C'est exactement ce dont il parlait lorsqu'il disait qu'ils étaient déchus de la grâce. Certains chrétiens s'inquiètent tellement, ils disent: « Si je ne vis pas par les oeuvres alors rien ne sera fait. Si je n'ai pas de programme, si je ne m'engage pas, alors rien ne sera fait. » C'est faux, cela sera fait et bien fait parce que la foi est agissante, elle fonctionne. Elle doit fonctionner, et si elle n'agit pas, ce n'est pas la foi. C'est la nature de la foi que d'agir, de fonctionner. Personne ne fait confiance à Jésus sans qu'il n'y ait ce résultat dans sa vie. Pour que les choses soient faites, la seule façon est de regarder à Jésus seul. Nous avons vu ce qu'est la nature de la liberté. Ce n'est pas l'absence de légalisme et ce n'est pas la licence. La liberté c'est être libre de faire ce que je dois faire et non pas ce que je veux faire. Et nous avons vu la nature de la foi. La nature de la foi c'est qu'elle est agissante par l'amour. C'est dans la nature de la foi d'agir, elle produit un résultat, elle a toujours un effet.
    Considérons à présent notre troisième sujet: le fruit de la foi ou la nature de l'amour. Lisons les versets 5:13-26: « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par l'amour, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. »
    Veuillez remarquer la façon dont commence le verset 5:19: « Or, les oeuvres de la chair sont... » et ensuite le verset 5:22: « Mais le fruit de l'Esprit, c'est... » Voyez-vous la différence, « les oeuvres de la chair sont... », « le fruit de l'Esprit, c'est... Paul appelle le résultat de la pure grâce, le fruit. Le fruit est lié à la vie qui vient de l'intérieur. Je cite une description de la vie chrétienne que j'ai lue: « La vie chrétienne est comme un pèlerinage qui consiste à gravir une haute montage. » Aimez-vous cette image de la vie chrétienne, « un pèlerinage qui consiste à gravir une haute montage. » Peut-être avez-vous déjà gravi une montagne, si vous regardez le sommet avec vos jumelles, vous avez l'impression que vous atteindrez le sommet en quelques instants, malheureusement lorsque vous enlevez vos jumelles, vous n'en êtes pas plus près! Est-ce une image inspirée de la vie chrétienne? Est-ce ainsi que nous pouvons atteindre le sommet en escaladant et en gravissant? Paul répond: « Non! » L'illustration de la vie chrétienne de Paul n'est pas d'escalader mais de croître. Je peux vous dire qu'il y a une grande différence entre croître et escalader. L'idée que suggère le mot « escalader », ce sont les luttes, la sueur, la poussière, des voyages pénibles, et des obstacles. L'idée qu'il y a derrière « croître », c'est naturel, c'est un lent processus, et toute la puissance vient de l'intérieur. Certains diront: « Oh, mais cela enlève la part de l'homme! » Non pas du tout. Demandez à un arbre ou demandez à une fleur s'ils ont une part à jouer dans leur croissance. Ils répondront: « Oh oui, je prends la lumière du soleil et je reçois les nutriments du sol. J'enfonce mes racines et j'absorbe tout. » Voilà votre part, voilà ma part, nous nous accrochons au sol, nous buvons, nous embrassons, nous prenons tout ce que nous pouvons. Et ensuite le fruit vient, il grandit. Tout cela est à des années lumières de ce que les hommes appellent « travailler sur son caractère. » Toute cette idée de s'améliorer soi-même rime simplement avec le Galatianisme. Comme quelqu'un l'a dit, nous n'avons pas besoin de faire partie de la SAVA, c'est-à-dire la Société pour l'Amélioration du Vieil Adam. Nous ne voulons pas améliorer le vieil Adam.
    Regardez le verset 5:22: « Mais le fruit de l'Esprit, c'est... » Dans ce contexte le mot fruit est au singulier. Si vous regardez rapidement, vous pourriez penser qu'il y a neuf fruits différents de l'Esprit, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'un seul fruit et c'est l'amour. C'est le seul fruit de l'Esprit. Si vous voulez vous en assurer, vous pouvez comparer Galates 5 à 1 Corinthiens 13, le chapitre sur l'amour. Ce chapitre vous donne les caractéristiques de l'amour. Par exemple 1 Corinthiens 13:6 dit: « L'amour est patient, il est plein de bonté. » Cela décrit la patience, et la bonté. 1 Corinthiens 13:6 dit: « Il ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité. » Cela décrit la joie. 1 Corinthiens 13:6 dit: «L'amour croit tout », cela décrit la foi. Le fruit de l'Esprit est l'amour. Le fruit est une oeuvre de Dieu mais pas des hommes. Qu'est-ce que l'amour? Dans sa forme la plus simple et la plus profonde, l'amour c'est la ressemblance à Dieu. Parce que Dieu est amour, c'est Son caractère. C'est Sa nature. Certains disent: « Oh, je manque de joie dans ma vie chrétienne. » Non, personne ne manque de joie, mais on manque d'amour, l'amour se réjouit en toutes choses. Lorsque vous avez le fruit de l'Esprit, vous avez la joie. Certains disent: « Oh, je manque de paix. » Non vous n'en manquez pas. La seule chose dont vous manquerez dans votre vie chrétienne c'est d'amour. Certains diront: « Je manque de paix mais j'ai l'amour. » Non, vous ne pouvez pas manquer de paix si vous avez l'amour. Le fruit de l'Esprit est l'amour. Lorsque nous regardons à Christ en réalité, Il nous conforme à Son caractère, Il nous transforme, nous devenons semblables à Dieu. Et avec ce seul fruit, Il fait de notre vie quelque chose d'unifié. Notre vie n'est pas comme une tarte que l'on découpe en parts. Dieu travaille en nous d'une façon globale. Cela simplifie les choses et cela nous décloisonne, cela fait partie de notre liberté.
    Avez-vous déjà remarqué que sur les quinze oeuvres de la chair, cinq sont liées à l'immoralité, et huit sont liées à la désunion. C'est quelque chose de remarquable. De ces quinze oeuvres il y en a huit qui sont liées au fait que les gens ne peuvent pas vivre ensemble, les uns avec les autres. Pourquoi? Parce qu'il leur manque le fruit de l'Esprit, car le fruit de l'Esprit c'est l'amour. C'est simple. Dieu ne s'attend pas à ce que je travaille sur cette liste de péchés en me disant: « Il faut que j'arrête l'immoralité, l'impureté, les divisions et que je commence à être patient et que je travaille pour éviter de me fâcher. » Dieu ne s'attend pas non plus à ce que je travaille sur la liste contenue dans le verset 5:22, à ce que je travaille ma patience, ma bonté, ma bienveillance, ma fidélité, ma douceur, ma tempérance. C'est de là que vient l'esclavage. Dieu dit: « Regardez à Jésus-Christ seul et l'Esprit produira en vous l'amour, le fruit de l'Esprit. Et avec lui toutes ces autres caractéristiques de l'amour. »
    Pendant des années, j'ai été esclave. Une fois que je me sentais bien au niveau de l'amour, je me concentrais sur la joie. Et lorsque la joie semblait satisfaisante, je m'occupais de la paix. Mais pendant que je m'occupais de la paix, la joie est partie, puis pendant que je m'occupais de la joie c'est l'amour qui a disparu. Ensuite je me disais que je devrais travailler ma patience envers les enfants. Non, non, non, cela ne marche pas! Il faut juste regarder à Jésus et le fruit de l'Esprit, pas les oeuvres de la chair, se manifestera, Dieu vous rendra semblables à Lui. Plus vous Le regarderez, plus vous serez semblables à Christ. Vous n'avez pas à travailler sur neuf choses, vous n'avez qu'à regarder à Jésus seul. Vous n'avez pas à travailler sur la sainteté, vous n'avez pas à travailler sur l'unité et à vous dire que vous devez rassembler le peuple de Dieu et organiser des occasions de se rencontrer comme aller faire du sport ensemble ou prendre un repas. Non, le fruit de l'Esprit est l'amour. Lorsque vous regardez vraiment à Christ, et que je regarde vraiment à Christ, personne ne peut nous séparer, nous sommes un. L'unité vient comme un résultat du fruit de l'Esprit.
     La nature de la liberté c'est que je suis maintenant libre de faire ce que Dieu aimerait que je fasse. La nature de la foi est que lorsque je regarde avec une foi simple à Christ, cela fonctionne. C'est une garantie que cela va marcher car c'est dans la nature de la foi que de fonctionner. La nature de l'amour, c'est un fruit du Saint-Esprit, c'est une transformation du caractère qui se manifeste lorsque je vois le Seigneur Jésus qui est révélé à travers la Bible. Cela se passe par une révélation progressive de Christ à travers la Bible. Chaque fois que vous Le voyez, vous êtes changés. Il ne peut y avoir aucun autre changement dans votre vie qui soit réel. Chaque fois que vous recevez une révélation, vous devez vous reposer sur elle. Je pense que tout ce que nous ayons à faire dans la vie chrétienne est de voir Christ dans la Parole. C'est ce qui nous transformera. Et alors que le caractère de Dieu se formera en nous, nous manifesterons le caractère de Dieu.

NOUS SOMMES VIDES EN ETANT REMPLIS

    Laissez-moi terminer avec trois versets pour bien conclure ce chapitre 5. Le verset 5:16 dit: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Regardez maintenant la façon dont la plupart des gens le comprennent: « Si je cesse d'accomplir les désirs de la chair, je pourrai commencer à marcher par l'Esprit. » Loué soit Dieu, ce n'est pas là ce qu'il dit. Il dit: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Cela n'est pas juste une autre terminologie ou de la sémantique, c'est une toute autre direction. Certaines personnes enseignent que si je désire être plein de Dieu, plein de l'Esprit, je dois venir à Dieu vide. Ils disent: « Videz-vous vous-mêmes, pour être remplis. » Vous voyez, cela va à l'encontre de l'Evangile, parce que vous ne pouvez pas vous vider vous-mêmes. Si vous essayez, vous verrez l'esclavage qui en découle. Vous ne pouvez pas venir vide en mettant un terme à toutes vos mauvaises habitudes. C'est un esclavage que de venir vide. Qu'est-ce que la Bible enseigne? La Bible enseigne que nous sommes vidés en étant remplis. Imaginez un tuyau qui est rempli de saleté. Qu'arrive-t-il à la saleté? Pendant que je remplis le tuyau, la saleté s'en va. Je ne le vide pas pour pouvoir le remplir, je le remplis pour le vider. Prenez un seau rempli de balles de ping-pong, et remplissez-le d'eau. Après un certain temps, toutes les balles de ping-pong seront sorties. Vous vous demandez: « Comment puis-je me débarrasser de toutes ces saletés dans ma vie? » La réponse est de marcher dans l'Esprit, soyez remplis de l'Esprit. N'essayez pas d'être vidés, essayez d'être remplis, et en étant remplis, toute la saleté s'en ira. C'est ce que Paul dit au verset 5:16: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Je peux vous dire qu'il y a une grande liberté dans un verset comme celui-là.
    Le second verset est le verset 5:24: « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » Que signifie crucifier la chair avec ses passions et ses désirs? Lorsque l'on regarde ce verset et le verset 5:17, on a l'impression qu'il y a une bataille sanglante qui se déroule en nous. Il semble que pour être spirituels, nous ayons à nous séparer de nous-mêmes, à nous renier nous-mêmes, et à constamment mourir à ce péché qui continue de résister. Il semble que c'est un grand combat pour rester consacré, parce que ce vieux moi continue de se manifester horriblement et il y a une bataille entre la chair et l'Esprit. Je puis vous dire que Dieu ne nous a pas seulement délivrés de l'esclavage par la victoire, mais Il a également mis un terme à la guerre. Mes frères et sœurs, il n'y a pas de guerre dans la vie chrétienne! Il n'y a pas de terribles combats entre la chair et l'Esprit. La Bible n'enseigne pas cela. Que signifiait crucifier Christ? Cela voulait dire Le mettre dans une place d'ultime rejet. Ils ne pouvaient davantage rejeter Jésus qu'en le crucifiant. Cela veut dire: « Jésus, je Te rejette! » Que veut dire crucifier la chair? Cela signifie la mettre à une place d'ultime rejet. Pour le dire d'une autre manière, il y a deux façons de vivre. Vous pouvez vivre par vos propres forces, mais j'espère que vous avez crucifié cela. J'espère que vous avez mis cela à une place de rejet. J'espère que vous avez décidé que vous n'alliez pas vivre par vos propres forces. Cela n'est pas une grande lutte, c'est une décision par laquelle vous rejetez l'idée de vous confier en vous-mêmes et décidez de vivre uniquement par la grâce de Dieu. Lorsque vous décidez cela, vous avez rejeté les passions de la chair, vous les avez crucifiées. Ce n'est pas un grand combat qui se livre à l'intérieur de nous.
    De nombreuses personnes ne comprennent pas Romains 7Romains 7 n'est pas ce que cela semble être si on le lit rapidement. C'est un des chapitres les plus spirituels de toute la Bible. Paul n'était pas du tout esclave dans ce passage. Le « je » qui est utilisé près de trente fois, n'est pas de la fierté. Le « je » dans ce chapitre aimait Dieu et haïssait le péché. Ce n'est pas de la fierté. Dans ce chapitre, Paul dit: « Par Moi-même, le mieux que je puisse faire c'est aimer Dieu et haïr le péché, mais sans réussir à vivre la vie chrétienne. C'est le mieux de ce que je peux faire avec mes propres forces. » Et ensuite il dit: « Grâces soient rendues à Dieu pour la victoire par Jésus-Christ notre Seigneur. » Je n'ai donc pas à combattre chaque jour, car la seule chose que je pourrais faire serait d'aimer Dieu, haïr le péché, mais échouer à vivre la vie chrétienne. Mais Paul dit: « Je ne suis plus confronté à ce combat. » C'est de cela dont il parle ici. Par conséquent ne pensez pas que ce verset parle d'une grande lutte, vous avez juste besoin de prendre chaque jour la décision de vouloir vivre par la grâce et pas par le moi. C'est en faisant cela que vous aurez crucifié la chair.
    Prenons encore les versets 5:7-8: « Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. » Chaque fois que quelqu'un essaie de vous influencer pour ajouter quelque chose à la grâce de Dieu, rappelez-vous cela: « Cela ne vient pas de Dieu. » Paul dit: « Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. » Peu importe à quel point quelque chose peut sembler spirituel, peu importe qui est impliqué, peu importe le nombre de personne qui l'acceptent, chaque fois que dans votre vie chrétienne, quelqu'un vous dit qu'il y a plus de choses à faire que de juste faire confiance à Jésus, cela ne vient pas de Dieu. Paul dit: « Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. » Il n'est besoin de rien de plus que de regarder à Jésus avec une foi toute simple. Que Dieu puisse nous faire retourner à cette simplicité de la foi, où nous étions lorsque nous avons commencé. Colossiens 2:6 dit: « Comme nous avons reçu Christ, marchons en lui. » Si nous avons commencé par l'Esprit, comment serions-nous rendus parfaits par la chair? C'est impossible; notre unique besoin c'est de continuer à regarder à Christ.

Prions:
    Père nous Te remercions infiniment pour Ta parole. Nous Te remercions parce que Tu es venu Toi-même dans nos vies, de la même façon que la main vient dans le gant. Nous Te prions qu'alors que nous avançons, nous puissions toujours mieux comprendre la liberté qui est nôtre de n'avoir d'autres limites que les tiennes. Conduis-nous toujours plus loin dans la vérité de Ta pure grâce. Au nom de Jésus. Amen.

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lundi 1 décembre 2014

(7) GALATES - Le Message de la Pure Grâce partie 3 (Galates 4:12-31) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ

    Bonjour et bienvenue dans notre septième leçon sur cette merveilleuse épître de Galates. Avant de continuer où nous en étions arrivés, laissez-moi vous présenter à nouveau le grand thème de ce livre. Nous sommes en train d'étudier un des plus grands livres du Nouveau Testament qui traite du message de la pure grâce, c'est-à-dire Jésus et rien de plus, regarder à Jésus-Christ seul. La Galatie n'était pas une ville mais une région où étaient implantées de nombreuses églises. Ces églises avaient commencé par la pure grâce. Mais ensuite un groupe de judaïsants est arrivé dans ces églises et a commencé à corrompre leur simple foi. Ils disaient: « C'est une bonne façon de commencer. Mais ce n'est pas une bonne façon de continuer. La simple foi en Jésus seul n'est pas suffisante. Il ne suffit pas de croire en Dieu, vous devez aussi travailler pour Dieu. » Voilà l'enseignement que ces judaïsants répandirent tout autour d'eux. Ils apportèrent des listes de règles et de prescriptions, dont ils chargèrent ces chrétiens. Ils disaient qu'il fallait Christ plus la circoncision, Christ plus le sabbat, Christ plus les lois sur la nourriture, Christ plus la loi de la séparation, de sorte que les chrétiens de Galatie se retrouvèrent sous un grand esclavage.
    Ce n'était pas le même esclavage que lorsqu'ils n'étaient pas encore sauvés, mais c'était quand même un esclavage. Ils avaient échangé des chaînes en fer contre des chaînes en or, mais ces chaînes religieuses étaient des liens tout aussi solides. La joie les avait quittés, leur vie était devenue une corvée, un fardeau et un esclavage. Ils vivaient dans la culpabilité, essayant de vivre au niveau du standard que les judaïsants leur avaient imposé. C'est dans ces conditions que Dieu, à travers l'apôtre Paul, a donné aux églises de tous les âges ce merveilleux livre de Galates. Luther l'a appelé « le marteau de la réforme », car c'est le livre que Dieu a utilisé pour libérer tant de personnes. Il contient un message d'émancipation. Dans le livre de Galates, Dieu sonne à nouveau la cloche de la liberté. Il appelle les gens à revenir à leur premier amour et à l'union bénie qu'Il a avec nous, Son peuple. Nous utilisons le verset 5:1 comme clé pour ce livre: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Le plan que nous avons suivi est assez simple. Nous avons appelé les chapitres 1 et 2, le messager de la pure grâce, les chapitres 3 et 4, le message de la pure grâce et les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce.
    Survolons ensemble la deuxième section avant de reprendre où nous en étions arrivés. Le chapitre 3 nous donne l'objectif de la loi. Pourquoi Dieu nous a-t-Il donné la loi? Bien entendu ce n'est pas pour nous justifier, pas pour nous sauver, ce n'est en aucune façon pour que nous obtenions des mérites devant Dieu. Dieu nous a donné la loi pour nous pousser vers la grâce, pour nous pousser vers l'Alliance Éternelle, pour nous pousser vers Christ Lui-même. Voilà pourquoi nous avons la Loi. Au chapitre 4, Dieu nous donne l'objectif de la grâce, la gloire de la grâce. C'est un des plus grands chapitres sur la grâce de tout le Nouveau Testament. J'ai suggéré la dernière fois que le chapitre 4 pourrait être divisé en trois parties. Nous avons déjà considéré la première partie et nous verrons la deuxième maintenant. Voici la division en versets, versets 4:1-11 l'objectif de la pure grâce, nous avons vu quatre objectifs différents de la grâce. Ensuite les versets 4:12-20 parlent de la méthode de la pure grâce. Et enfin les versets 4:21-31 montrent la caractéristique qui couronne une vie par la pure grâce. C'est là où l'apôtre nous présente l'apogée du message de la pure grâce. La dernière fois, nous avons vu les 11 premiers versets, l'objectif de la pure grâce. Pourquoi Dieu nous donne-t-Il la pure grâce? Premièrement pour nous racheter de la loi. Deuxièmement pour nous donner l'adoption en tant que fils. Troisièmement pour envoyer Son Esprit dans nos coeurs et nous rendre capables de crier Abba, Père. Quatrièmement, pour nous montrer que nous sommes héritiers par Dieu et pour Dieu.
    Cela nous amène à la deuxième partie du chapitre 4, la méthode de la pure grâce. Lisons les versets 4:12-20: « Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie. Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d'une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l'Évangile. Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ. Où donc est l'expression de votre bonheur? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux. Il est beau d'avoir du zèle pour ce qui est bien et en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous. Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous, je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l'inquiétude à votre sujet. »

CHRIST SE FORME PROGRESSIVEMENT EN NOUS A TRAVERS L'AMOUR MATERNEL DU MESSAGER DE LA PURE GRÂCE

    Je pense que cette partie nous donne la méthode de la pure grâce. Laissez-moi vous la donner en tant que principe et ensuite la voir plus en détails et l'illustrer. Quelle est la méthode de la pure grâce? D'après le verset 4:19, elle peut être explicitée par ces mots. La méthode de la pure grâce est la formation progressive de Christ en vous à travers l'amour maternel du messager de la pure grâce. Il y a bien sûr deux aspects différents à cette phrase. Le premier est la formation progressive de Christ en vous et l'autre est l'amour maternel du messager de la pure grâce. Je propose de voir ces deux éléments en commençant par le second, l'amour maternel du messager de la pure grâce. Regardons à nouveau les versets 4:19: « Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » J'aimerais vous rappeler le ton que Paul emploie dans Galates, c'était un ton dur. C'est probablement une des épîtres les plus « dures » du Nouveau Testament. Paul utilise un langage très fort.
    Il leur dit, au verset 3:1, qu'ils sont fous et sous le charme d'un sort, mais il n'est pas en colère contre eux. Et au verset 3:6, il les accuse d'être des déserteurs, des gens qui abandonnent, mais il n'est pas fâché contre eux. Ne jugez pas mal son coeur. Les versets 4:12-20, nous donne une vue intérieure du coeur de Paul. Il est plein d'amour. Il était plein de compassion et d'affection. Au verset 4:19, il se compare lui-même à une mère en travail, prête à donner naissance à une enfant. Le verset 4:19 serait un passage merveilleux dans n'importe quel endroit de la Bible. Où qu'il soit, il serait merveilleux. Mais le fait de trouver ce verset dans l'épître aux Galates qui contient des mots si durs est encore plus merveilleux et montre à quel point Paul aimait les chrétiens. Vous voyez, Paul ne se compare pas lui-même à une femme enceinte. Il se compare à une femme dans les douleurs de l'enfantement, donnant naissance à un enfant.
    Paul souffrait à cause du légalisme des chrétiens de Galatie. Il ne manifeste pas une attitude hautaine en disant: « Ok, voici la pure grâce, prenez ou laissez. Si vous ne voulez pas croire ce message, c'est votre problème! Ma responsabilité, c'est de le prêcher. Si vous n'en voulez pas, tant pis pour vous, je ne vais pas perdre mon temps avec vous. Si vous voulez écouter de faux enseignants, allez-y! Si vous aimez l'esclavage, vivez ainsi. » Paul ne se comporte pas ainsi. Il n'est pas comme tant de gens qui disent: « Je vais donner le message et peu m'importe s'ils l'acceptent ou le rejettent. » Ce n'est pas son attitude. Il ne dit pas du tout cela. Paul souffre, il est en agonie. Il a le coeur d'une mère qui est dans les souffrances de l'enfantement, et qui attend de mettre au monde son enfant. Dans les versets 4:13-14, Paul leur rappelle comment ils ont pour la première fois entendu l’Évangile. Il leur rappelle la providence de Dieu qui a contrôlé sa maladie. Paul n'a jamais prévu d'aller dans la région de Galatie. Nous ne connaissons pas tous les détails mais d'une manière ou d'une autre, il est tombé malade en chemin. Je ne sais pas comment il a eu cette maladie, mais je sais pourquoi, Dieu nous le dit. Dieu a contrôlé sa maladie pour la santé spirituelle de ces Galates, parce que Dieu avait Ses propres plans à côté des plans de Paul. Dieu avait des plans pour Sa propre gloire et à cause de ces plans, Il n'a pas guéri Paul. Est-ce que Dieu a guéri d'autres personnes? Oui. Est-ce que Dieu a guéri d'autres personnes à travers Paul? Oui, Il l'a fait. Mais à ce moment, dans cette circonstance, Dieu n'a pas guéri Paul, car Dieu avait un objectif par cette maladie. Cette maladie a contribué à amener les gens de la Galatie au Seigneur.
    Comment a-t-il été reçu, le verset 4:14 dit: « Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ. » Pourquoi? Pourquoi ont-ils reçu Paul avec tant d'amour? La réponse est parce qu'il leur a apporté le message de la pure grâce. Il leur a dit de regarder à Jésus seul, et il leur a donné ce message dans sa maladie, c'est sur son lit de maladie qu'il les a dirigés vers Christ. Combien ils louaient Dieu! Voici un homme qui ne se préoccupait pas de son propre état, il était uniquement préoccupé par leur bien être spirituel. Il les aimait, et eux le savaient, ils étaient prêts à donner leurs yeux pour cet homme. Ils l'ont reçu comme un ange, comme Christ Lui-même. Que Dieu nous fasse la grâce, lorsque nous passons par des choses difficiles de pouvoir encourager les gens à tourner leurs yeux vers Christ. Lorsque le message de la pure grâce sort d'une vie qui souffre, d'une vie qui est faible, alors ce message a une puissance incroyable.
    Si vous rencontrez un homme qui a perdu son conjoint, son enfant, ses parents ou un ami proche et qui peut dire que la grâce est suffisante, je puis vous dire qu'il y a de la puissance en cela. Si vous rencontrez un homme au milieu des cendres de ses possessions matérielles, qui peut élever des mains pures et dire: « Dieu est suffisant et je suis content », il y a de la puissance dans ces paroles. Si vous rencontrez quelqu'un sur son lit de maladie qui vous regarde et qui sourit en disant: « Jésus est tout ce dont j'ai besoin, Il est suffisant et Il me satisfait », il y a de la puissance dans cette déclaration. C'est ce que Paul a fait. Lorsqu'il est venu en Galatie, il y est arrivé malade et faible. Il n'avait pas planifié d'y aller, ce n'était pas du tout son itinéraire. Mais c'était l'itinéraire de Dieu. Dieu avait, dans l'éternité passée, prévu un rendez-vous pour l'apôtre Paul afin qu'il s'arrête dans la région de Galatie. Paul est donc arrivé là-bas, avec son corps malade et avec son amour désintéressé, et il a dirigé ces personnes vers Christ. Avec quelle joie ils l'ont reçu, combien ils l'ont aimé et comme tout était simple. C'était le message de la pure grâce. Mais plus tard, les vautours sont arrivés, Paul nous donne leur réel objectif. Veuillez noter le verset 4.17: « Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux. » Ils n'étaient pas zélés pour Christ, mais pour eux. Ils recherchaient des gens qui les suivent. Ils recherchaient des disciples. Paul disait: « Je ne vous ai pas tournés vers moi, je vous ai tournés vers Jésus. Je ne vous ai pas donné de carte à signer. Je ne vous ai pas incités à rejoindre un groupe. Il n'y avait pas de chose à faire lorsque vous avez entendu mon message. Il n'y avait aucune demande à devenir membre. Je ne vous ai pas donné une liste de règles et de prescriptions à suivre. Je vous ai uniquement donné Jésus. Je vous ai simplement donné Christ. Et vous y avez trouvé la suffisance, le contentement, et la vie. »
    Il rappelle à ces chrétiens de Galatie que sa première venue n'a pas été planifiée. Cela ne faisait pas partie de son itinéraire. Ce n'était pas prévu. De notre point de vue, nous appelons cela un contre-temps. Nous disons qu'il était en route pour son voyage missionnaire et qu'il a eu un petit contre-temps. Ce contre-temps avait été prévu dans le plan de Dieu avant même que le temps existe. Dieu avait prévu, dans Son plan, avant la fondation du monde, que Paul tomberait malade et serait contraint de s'arrêter en Galatie, pour que Dieu puisse y appeler un peuple pour Lui-même. Ne négligez pas tous les arrangements divins de vos contre-temps. Je puis vous dire qu'il y a une incroyable vérité là-dedans. Ceux qui vivent par la pure grâce voient une grande manifestation de l'Esprit de Dieu dans ce que les hommes appellent contre-temps. C'est lorsque Dieu annule notre planning et réarrange les choses. Personnellement j'aime les choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle. Parce qu'alors je sais que c'est la main de Dieu qui dirige, et je sais que c'est la volonté de Dieu qui s'accomplit. Si j'ai un accident et que ce n'est pas ma faute, une circonstance qui est en dehors de mon pouvoir, je vais simplement me réjouir par la grâce de Dieu, parce que je sais qu'Il a quelque chose en vue, Il est en train de faire quelque chose. C'est une réalité qui est très précieuse à mon coeur.
    Tout a donc maintenant changé dans l'attitude des chrétiens de Galatie. Ils ont commencé en recevant Paul dans la faiblesse et en recevant un Christ complet. Combien ils se réjouissaient. Mais maintenant, il leur demande ce qui se passe? Regardez le verset 4:16: « Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? » Il leur dit combien il est insensé de retourner aux oeuvres, de retourner à la loi. C'est comme se fâcher contre le baromètre parce qu'il annonce un ouragan. Il leur dit: « Pourquoi êtes vous furieux contre moi, je ne fais que vous dire les choses telles qu'elles sont. » Paul leur dit: « Je vous aime encore. Les choses n'ont pas changé. Je suis comme une femme en travail, comme une mère dans les douleurs de l'enfantement. » J'aimerais que vous soyez certains d'être au clair sur ce que Paul dit au verset 4:19, parce qu'il utilise une métaphore. Je sais que plusieurs enfants de Dieu sont un peu confus à cause de ce verset. Il combine deux images à la fois similaires et différentes. Mais il insiste sur la différence, pas sur la similarité. Beaucoup de personnes le lisent un peu trop vite, ne voient que la partie similaire et donc ne comprennent pas ce qu'il veut dire. Laissez-moi vous montrer d'abord la similitude et ensuite je vous montrerai la différence. Il y a deux images, premièrement une femme en travail et deuxièmement un bébé qui se forme progressivement dans le ventre de sa mère. On peut donc facilement voir la similitude, car il y a un lien très fort entre une femme en travail et un enfant dans le ventre de sa mère.

LE MESSAGER EST EN TRAVAIL JUSQU'À CE QUE CHRIST SOIT FORME CHEZ LES AUTRES

    Mais regardez la différence, et c'est là où est le point de Paul. Qui est la mère dans cette illustration? C'est l'apôtre Paul ou le messager de la pure grâce qu'il représente. Où est le bébé? On s'attend à ce qu'il soit dans le ventre de la mère. Mais ce n'est pas le cas. Qui est la mère? L'apôtre Paul. Où est le bébé? Il est dans le ventre des chrétiens de Galatie. Il dit: « Je suis en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » Il ne dit pas: « Je suis en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en moi. » Ce n'est pas de son ventre qu'il s'agit. Voici ce que Paul dit en tant que messager de la pure grâce: « J'ai un amour de mère pour vous. Je travaille pour vous, je souffre, j'agonise. » Mais quel est le fruit de son « ventre », quel est son « fils », quel est son « bébé? » Pour quoi le messager de la pure grâce travaille-t-il? La réponse est jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres. En tant que messager de la pure grâce, nous sommes en agonie, jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres. Voilà comment est le messager de la pure grâce. Paul expérimentait ces douleurs, il souffrait, et endurait tout cela jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres.
    J'aimerais être honnête avec vous, ce sont aussi mes douleurs, mon agonie. Le fruit de ces études bibliques et le fruit de mon « ventre », mon travail, mon labeur, est mon désir de voir Christ formé en vous. C'est mon fardeau et ma prière. Je ne suis pas en travail pour vous voir vous engager dans le service chrétien. Je ne suis pas en travail pour vous voir aller quelque part sur un champ missionnaire. Dieu peut le faire mais ce n'est pas le sujet ici. Je ne suis pas en travail pour vous voir être plus généreux, plus zélés, plus engagés ou pour vous voir vivre une sorte de vie stricte et puritaine. Ma passion est de voir Christ formé en vous. Ce sont mes douleurs d'enfantement. C'est pourquoi j'étudie, j'enseigne, je conseille, et je partage tout cela avec vous. Ce sont les douleurs d'enfantement d'un messager de la pure grâce. Pour le dire d'une autre façon, c'est mon enfant. Et je ressens la même excitation que des parents dont l'enfant naît, lorsque je vois Christ se former en ceux à qui je m'adresse. Voilà ce que Paul était en train de dire. Dans ce passage si tendre, il dit aux chrétiens de Galatie: « Je vous aime. Je suis comme une mère en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » Voilà la première partie de la méthode de grâce. C'est l'amour maternel du messager de la pure grâce.
    On trouve également la deuxième partie dans le verset 4:19. C'est la formation progressive de Christ en nous. Tout juste comme un bébé dans son état prénatal, progressivement formé dans le ventre de sa mère, de la même façon le Seigneur Jésus-Christ est progressivement formé en nous. J'aimerais souligner plusieurs choses à ce sujet. Premièrement ne confondez pas le travail, les douleurs de la mère, avec la formation de Christ en vous. Ceux qui ne sont pas très attentifs en lisant le verset 4:19, mélangent tout et disent: « Il est vrai que la formation de Christ en nous est un processus pénible. » Et malheureusement ils retombent dans le salut par les oeuvres, et disent: « Christ formé en nous, cela implique des douleurs, du travail. Il faut donc un renoncement à soi, de l'ascétisme, une vie de sacrifice, une mort à soi-même, plus de soumission, avec toute la peine associée à la mort à soi, être prêt à tout abandonner et être plus proche de Christ. » Non, la formation de Christ en vous n'est pas quelque chose lié à la peine. Pour de nombreuses personnes, toute la vie chrétienne est associée aux douleurs de l'enfantement. Quand vous voyez de nombreux chrétiens, vous pouvez penser qu'ils sont dans les douleurs de l'enfantement! Ils semblent n'avoir aucune joie dans le Seigneur. Non, il n'y a pas de peine liée au fait de Christ est formé en vous. Demandez à une femme qui porte un enfant. A part à certaines occasions, le processus de formation d'un enfant en vous n'est pas douloureux. La naissance, c'est une autre histoire, nous verrons cela lorsque nous arriverons au chapitre 5 et 6. Certains des fruits, des résultats sont douloureux, mais la réception n'est pas douloureuse. La réception ne vous coûte rien, mais le résultat peut tout vous coûter.

JE GRANDIS EN CHRIST ET IL GRANDIT ÉGALEMENT EN MOI

    La formation de Christ dans le chrétien est progressive. Je crois personnellement que le verset 4:19, est un des plus grands versets sur la sanctification progressive de toute le Bible. C'est un incroyable verset. Lorsque vous touchez à la nature de la pure grâce, au message de la pure grâce, il ne peut jamais être totalement digéré. C'est simplement trop, c'est trop énorme. Vous touchez une chose éternelle. Vous ne toucherez jamais le fond du message de la pure grâce. L’Évangile a deux facettes. L'une est: je suis en Christ. L'autre est: Christ est en moi. Toutes les deux sont de grands mystères. Et même si vous ne pouvez pas aller au fond de l'une des deux, voici une façon facile de s'en rappeler. Qu'arrive-t-il lorsque je suis en Christ? Je dois grandir dans le Seigneur. Qu'arrive-t-il lorsque Christ est en moi? Le Seigneur doit grandir en moi. Il doit être progressivement formé en moi.
    Lorsque nous disons que nous sommes en Christ, nous prions de pouvoir grandir en Christ et de vivre pleinement ce que veut dire être en Christ Jésus. Nous aimerions grandir en Jésus. C'est une facette de la vérité. Mais l'autre côté est que Christ doit également grandir en vous. Et c'est un côté qui est négligé. Bien sûr il ne faut pas imaginer que je suis en train de dire qu'il y a moins que 100% de Christ en vous lorsque vous êtes sauvés. A ce moment là, c'est 100% de Dieu qui vient dans votre coeur, dans toute Sa plénitude inépuisable. Christ vient de façon complète, mais Il vient comme un bébé dans son état prénatal et Il doit être formé dans votre âme comme un bébé est formé dans le ventre de sa mère. Christ doit être formé en nous par le Saint-Esprit par une révélation progressive de Lui à travers les révélations contenues dans la Bible.
    On trouve une merveilleuse illustration de cela en Daniel 2:44-45: « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine. » Je sais que cela fait référence à un accomplissement futur, mais cela comporte également un principe actuel. Ici Jésus est décrit comme une pierre qui se détache et qui renverse les royaumes de ce monde. Ensuite la pierre commence à grandir, elle devient un rocher puis une montagne et elle finit par remplir toute la terre. Cela nous montre comment Christ va venir et comment Il sera le Roi de toute la terre.
    Si vous pensez à la façon dont vous avez été sauvés, vous pouvez voir que c'est arrivé exactement ainsi dans votre vie. Il est venu comme une petite pierre, et Il a frappé les fondations des royaumes de ce monde. Et Christ a commencé à grandir. La pierre est devenue un rocher qui est devenu une montagne. Alors que vous grandissez dans le Seigneur, Il grandit et Il grandit jusqu'à remplir tout le paysage de votre vie. Jésus nous a appris à prier que ton règne vienne. Si je prie que ton royaume vienne, cela sous- entend que mon royaume s'en aille. Lorsque Jésus vient, notre royaume part et le sien commence à venir. C'est progressif, et cela continue et continue et finit par remplir toute notre vie. Voilà la formation progressive de Christ en nous.
    Lié à cela, laissez-moi vous donner un avertissement sérieux qui est bien utile de nos jours . Cet avertissement concerne le fait de regarder à Christ qui est en nous, dans notre coeur. Lorsque nous disons: « Regardez à Christ », nous ne voulons pas parler du Christ qui est dans notre coeur. Nous parlons du Christ qui est révélé dans la Bible. C'est à ce Christ que nous regardons, pas au Christ dans notre coeur. Vous me direz peut-être que c'est le même Christ. Non, ce n'est pas le même. Dans le ciel, Il est pleinement développé mais dans notre coeur, Il n'est pas encore développé. Dans notre coeur, Il n'est qu'un bébé en train de grandir et de se développer. La pleine révélation de Christ est dans la Bible. Certains pensent que comme Christ est en eux, tout ce qu'ils ont à faire est de se soumettre au Christ en eux. Toute la vie chrétienne devient alors une soumission. Ils disent: « Christ vit en moi. Je vais donc Lui donner mes yeux et Le laisser voir à travers mes yeux. Je vais Lui donner mes oreilles et Le laisser entendre à travers mes oreilles. Je vais Lui donner mes jambes et Le laisser marcher à travers mes jambes. Je vais Lui donner mes mains et Le laisser faire à travers mes mains. » Lorsque leur vie chrétienne devient anémique, ils disent: « Je dois davantage me soumettre au Christ qui est en moi. Il semble que je ne laisse pas assez vivre à travers moi. » Ils ont cette idée que c'est le Christ en eux qui doit vivre à travers eux. Mais le problème est qu'ils se soumettent à un petit Christ. Le Christ en eux peut ne pas être développé. Il se peut qu'ils n'aient que la révélation de Christ en tant que « Sauveur », en tant qu'« Agneau de Dieu. » S'Ils n'ont que « ce Christ » dans leur coeur, ils finissent par se tourner vers le légalisme et les oeuvres, parce qu'ils sont totalement soumis à un « fragment de Christ. » Mais un « fragment de Christ » ne peut pas beaucoup nous aider dans la vie chrétienne.

POUR QUE CHRIST GRANDISSE, IL NOUS FAUT UNE VISION PLUS GRANDE DE LUI DANS LA BIBLE

    Nous n'avons pas besoin de nous soumettre davantage au « Christ qui est en nous. » Nous avons besoin d'une vue plus large du Christ dans la Bible qui permettra au « Christ qui est en nous » de grandir! Ensuite vous aurez quelque chose auquel vous soumettre. Mais avant d'avoir une grande vision de Christ, la soumission ne vous fera pas de bien, cela ne fera que gâcher votre temps. C'est cela la méthode de la pure grâce. C'est un Christ qui grandit progressivement dans le coeur, et Paul soupire de voir cela dans la vie des Galates. Ils n'avaient qu'une petite vue de Jésus, le Sauveur de leur âme, et ils essayaient de vivre à travers un petit embryon de Christ, c'est tout ce qu'ils avaient dans leur coeur, c'était juste une graine. C'est pourquoi ils courraient après les règles et tout ce genre de choses. Ils savaient que la vie chrétienne était davantage que d'être sauvé de l'enfer. Mais ils ne savaient pas ce que c'était, ils n'en connaissaient pas le secret, c'est-à-dire avoir Christ formé en eux. L'apôtre Paul agonisait jusqu'à ce qu'ils puissent voir cela.
    Il n'est pas difficile de voir comment cela s'applique de nos jours. Les chrétiens essaient de vivre une vie chrétienne avant que Christ ne soit formé en eux et c'est très futile. C'est un esclavage. Je crois de tout mon coeur que Jésus veut vivre à travers nous. Mais c'est un « Jésus pleinement adulte » qui veut vivre à travers nous. Nous devons donc regarder à Lui, d'une façon nouvelle et fraîche. Nous ne devons pas seulement Le voir comme le Sauveur et le Seigneur, mais nous devons également avoir la révélation de Lui en tant que Pain, Vin, Époux, Fin de la loi, Berger, Grand Prêtre, Bouclier... Il doit être révélé en nous tel qu'Il est révélé dans la Bible. Ensuite Il peut grandir en nous. C'est à cela que Paul fait référence ici. Jusqu'à ce que Christ soit formé en nous de toutes ces façons, sous toutes ces formes, nous serons retardés dans notre vie chrétienne et nous risquons de devenir légalistes. Voilà donc la méthode de la pure grâce, c'est la formation progressive de Christ à travers l'amour maternel du messager de la pure grâce.
    Considérons maintenant les versets 4:21-31 que nous avons appelés la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce: « Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi? Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar, - car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère; car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »

L'ERREUR DE L'ALLÉGORISATION

    Avant d'analyser ce passage, laissez-moi faire un commentaire au sujet du verset 4:24 où nous lisons: « Ces choses sont allégoriques. » Il y a une méthode d'interprétation de la Bible qui n'est vraiment pas sage, elle est appelée allégorisation. Certains « Pères de l'Eglise » comme Augustin utilisent cette méthode. Certains juifs l'ont utilisée avant que Christ ne vienne sur terre. Avez-vous déjà lu le livre de John Bunyan le voyage du pèlerin? C'est un merveilleux livre, vous devriez le lire si ce n'est pas encore fait. C'est une allégorie, c'est une merveilleuse allégorie. C'est l'histoire d'un homme appelé Chrétien qui habite dans une ville appelée Destruction. Un homme appelé Évangéliste arrive, le prévient que la ville va être détruite, et le presse d'aller dans la ville Céleste. Le pèlerin fait donc un voyage vers la ville Céleste. Toutes les personnes qu'il rencontre sont des personnes allégoriques. Tous les endroits où il va sont des endroits allégoriques. Il rencontre des personnages comme Prudence, Piété, Charité, Fidèle, Obstiné, Intéressé, Démas, Flatteur, Athée, Patience, Désespoir, Formaliste, Hypocrite. Ce n'est qu'une partie de la liste et il est intéressant de lire les échanges qu'il a avec ces personnes. Ce ne sont pas des personnes réelles. Ces personnages ne font que symboliser des vérités. Les noms des endroits où il s'arrête sont aussi très symboliques, le Château du Doute, la Vallée d'Humiliation, les Montagnes Délectables, le Palais plein de Beauté, la Colline Difficulté et ainsi de suite. J'aimerais vous rentre attentifs au fait qu'une allégorie essaie de donner un sens à une fable, à une histoire inventée.
    Paul n'était pas en train d'allégoriser. Il n'était pas en train de dire: « Abraham n'a pas existé, il n'était que l'image de la foi. » Il ne disait pas cela. Abraham était un vrai homme. Isaac a réellement existé, tout comme Agar, Sara et Ismaël. Paul dit en fait, et le grec le prouve, que ce récit contient une allégorie. Ce n'est pas une allégorie, mais il contient une allégorie. Ce sont des images, mais la chose littérale existe également. Certains commentaires qui utilisent la méthode de l'allégorie disent par exemple que le jardin d'Eden n'a jamais existé. Ils disent que ce n'est qu'une image de quelque chose de merveilleux. Ils disent également qu'Adam et Eve n'ont jamais réellement existé, ni les arbres de la vie et du bien et du mal. Ils disent que tout cela n'était pas réel.
    Je pense que vous pouvez voir le danger de l'allégorisation. Cela donne un sentiment de mystère. Cela semble être profond et spirituel. Cela vous fait penser que vous lisez quelque chose de profond. La plupart du temps, ce ne sont que des idées humaines. Ce n'est que l'imagination débordante des hommes. En entendant tout cela, certains étudiants de la Bible peu avertis lèvent les bras et disent: « Oh, cela est si profond, je n'aurais jamais pu le trouver tout seul. Je n'aurais jamais pu comprendre la Bible comme cela. » J'ai lu un commentateur qui disait: « Tout l'objectif des sept générations qui suivent Adam, est de montrer qu'il y a sept dispensations. Et dans la septième génération, Hénoc, qui n'a jamais existé, a été enlevé au ciel. C'est donc lors de la septième dispensation que l'Eglise va être enlevée. Mais cela n'a pas vraiment existé. »
    J'ai lu quelque part que comme la pâque était exactement trois jours avant la fête des pains sans levain, et comme la pâque s'est passée le 14 et que l'arche s'est arrêtée sur le mont Ararat le 17, cela fait 3 jours et par conséquent l'arche est une image de la résurrection. Et plein de choses de ce genre... Mais en faisant cela, on ne fait que lire ce que l'on veut bien lire dans la Bible. Ce n'est pas lire ce qu'il y a dans la Bible. C'est cela l'allégorisation, et Paul n'allégorise pas. Le Saint-Esprit ne le fait jamais. Ces choses sont de l'histoire. Et c'est à partir de l'histoire que Paul trouve des vérités spirituelles. Dans ce récit, Paul trouve un magnifique parallèle entre ce qui s'est passé dans Genèse, et ce qui se passe dans les églises de Galatie. Il y voit une image de la pure grâce et du légalisme. Et c'est cette histoire qu'il raconte.

LE RÉCIT DE LA NAISSANCE D'ISAAC

    Dans un certain sens, les juifs disant être loyaux à Abraham, Paul retourne leurs arguments contre eux. Il leur dit en substance: « Vous voulez parler d'Abraham, ok parlons d'Abraham. » Pour bien saisir ce que Paul veut nous communiquer, j'aimerais reprendre les éléments que nous trouvons dans le livre de la Genèse. Certains pensent qu'il faut être un érudit de l'Ancien Testament pour comprendre cette image. Ce n'est pas du tout le cas. Laissez-moi d'abord vous rappeler l'histoire pour mieux voir l'illustration. Lisons Genèse 12. Toute l'histoire tourne autour d'une promesse que Dieu a faite à Abraham. Abraham avait 75 ans lorsque Dieu lui a donné cette promesse pour la première fois. Lisons Genèse 12:7: « L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu. » A cette époque, Abraham n'avait pas d'enfant. Il finira avec huit enfants. Mais à cette époque, il n'avait pas d'enfant. C'est ici en Genèse 12:7, que pour la première fois il apprend que Dieu va lui donner une descendance. Il va avoir des enfants. Dieu parle à nouveau en Genèse 13:16-18: « Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là un autel à l'Éternel. » Chaque fois que Dieu lui parle, il bâtit un autel, c'est simplement une façon de dire qu'il fait confiance à Dieu et qu'il adore Dieu. Il le prend par la foi. A ce moment là, Abraham sait deux choses. Premièrement il sait qu'il va avoir des descendants, et deuxièmement qu'ils seront aussi nombreux que la poussière de la terre. » Malheureusement Abraham finit par être frustré parce que Dieu semble ne rien faire. Dieu a dit qu'il allait avoir des fruits, une descendance mais elle n'arrive pas.
    Après quelque temps, il commence à raisonner. Genèse 15:2 dit: « Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m'en vais sans enfants; et l'héritier de ma maison, c'est Éliézer de Damas. Et Abram dit: Voici, tu ne m'as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. » Cela semble logique. Il raisonne ainsi: « Eternel, tu as dit que j'aurai une descendance, mais c'était d'une façon générale, Tu n'as pas réellement dit que je serai le père. Tu as peut-être parlé des fils de mon serviteur. Je vais donc donner l'héritage à Eliézer, peut-être que Tu parlais d'Eliézer. Tu sais que ce n'est pas mon fils naturel. » Par conséquent Dieu parle à nouveau au verset 15:4: « Alors la parole de l'Éternel lui fut adressée ainsi: Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais c'est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. » Il a maintenant reçu une nouvelle parole de Dieu. Dieu a dit qu'il allait lui donner une descendance. Ensuite qu'Il allait rendre cette descendance aussi nombreuse que le sable de la terre.
    Et maintenant il reçoit de nouvelles informations, Dieu lui dit qu'il en sera le père, elle viendra de ses propres entrailles. Abraham avait 75 ans lorsque Dieu lui a parlé pour la première fois. Les années commencent ensuite à défiler. Sept années passent sans qu'il ne reçoive de parole de Dieu. Dix années passent, il a maintenant 85 ans. Par conséquent, il dit à sa femme Sara: « Je pense que nous devons discuter et regrouper les informations que nous avons. Que savons-nous jusqu'à présent? » Abraham dit: « Nous savons que nous aurons une descendance. » Sara ajoute: « Oui, et nous savons qu'ils seront nombreux comme le sable de la mer. » Ensuite Abraham dit: « Et je sais que je serai le père. » Sara demande: « A-t-Il dit que je serai la mère? » Et Abraham répond: « Pas un mot. » Ils en discutent et finissent par trouver une idée. Sara dit: « Tu sais il y a deux choses qui jouent en ma défaveur. Je suis stérile, je n'ai jamais pu avoir d'enfant. Deuxièmement, je suis maintenant trop âgée pour avoir des enfants. Donc puisque la seule chose que Dieu a dit, c'est que toi, tu vas être père, j'ai une idée. »
    C'est ainsi qu'elle a partagé son idée que l'on trouve en Genèse 16:1-2: « Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point donné d'enfants. Elle avait une servante Égyptienne, nommée Agar. Et Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. » Sara explique qu'elle a une jeune servante égyptienne, Agar. Si c'est ma servante qui te donne des enfants, ce sera comme avoir des enfants de moi. Par conséquent, tu peux avoir ma servante. » C'est ce que fit Abraham. Après avoir attendu plus de dix ans, sans que Dieu accomplisse Sa promesse, et parce que Sara était stérile, Abraham prit Agar qui tomba enceinte. Mais tout cela n'apporta que des problèmes. Dès que Sara a vu qu'Agar était enceinte, elle a commencé à être cruelle avec elle, parce qu'elle était très jalouse. Finalement Agar l'esclave a donné naissance à un enfant esclave, Ismaël. Elle est une esclave, et l'enfant est donc aussi un esclave. Cinq années passent, puis encore cinq années.
    Finalement regardez comment commence le chapitre 17. Genèse 17:1 dit: « Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans. » Vingt-cinq années ont passé depuis que Dieu avait dit à Abraham: « Tu auras une descendance. » Plus tard Dieu parla à nouveau, considérons Genèse 17:15: « Dieu dit à Abraham: Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils. » Pour la première fois, Abraham apprend que c'est Sara qui sera la mère. Jusqu'à ce moment, il n'est pas allé contre la lumière qu'il avait reçue. Il a vécu selon cette lumière de telle sorte que Paul peut dire en Romains 4:20-21: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. » Nous nous le voyons chanceler et tituber dans le livre de la Genèse mais Dieu ne le voit pas ainsi, parce que Dieu nous juge selon la lumière que nous avons. Quoi qu'il en soit, ce passage de Genèse est vraiment incroyable, parce que Sara est âgée, elle est stérile.
    Elle a maintenant 89 ans et lorsque Abraham entend cela, il est écrit en Genèse 17:17-18: « Abraham tomba sur sa face; il rit, et dit en son cœur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et Abraham dit à Dieu: Oh! qu'Ismaël vive devant ta face! » Abraham dit en substance à Dieu: « Ne me dis pas quelque chose de si impossible. Grand-mère Sara donnerait naissance à un enfant?! Il se peut qu'Abraham n'ai pas osé en parler à Sara. Plus loin le Seigneur apparaît à nouveau et cette fois-ci Sara écoute.Genèse 18:9-15 dit: « Alors ils lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là, dans la tente. L'un d'entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l'entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux. L'Éternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que vraiment j'aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Éternel? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant: Je n'ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au contraire, tu as ri. »
    Quelle chose incroyable! Pourquoi Abraham a-t-il ri? Pourquoi Sara a-t-elle ri? Parce que c'était risible, tout cela était risible. C'était impossible. A moins que Dieu n'intervienne et ne fasse un miracle, il n'y avait aucun moyen pour que Sara puisse porter un enfant. C'était impossible pour eux d'avoir une postérité. Vous savez comment l'histoire se termine. Genèse 21:1 dit: « L'Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l'Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d'Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné. Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d'Isaac, son fils. Et Sara dit: Dieu m'a fait un sujet de rire; quiconque l'apprendra rira de moi. » Isaac signifie « Il rira. » Dieu a transformé le rire de l'incrédulité en un rire de foi. Maintenant elle rit parce qu'elle a goûté à la pure grâce. C'est à cette histoire que Paul fait allusion dans Galates. Il fait encore référence à autre chose au sujet d'Ismaël. Ismaël le fils esclave avait 14 ans lorsque Isaac naquit. Ismaël devint très jaloux et cruel. Je pense que cela allait si loin que Satan voulait détruire « la postérité de la femme. » (cf. Genèse 3:15Genèse 21:9-12 dit: « Sara vit rire le fils que Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause de son fils. Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l'enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera; car c'est d'Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. » Aucun père n'est prêt à chasser son fils de 14 ans, mais Dieu était en train d'écrire la Bible. Toute cette histoire allait être un type, une leçon. Agar l'esclave et Ismaël le fils de l'esclave, furent chassés.
    Retournons maintenant à Galates. Nous avons vu les faits, et c'est vraiment une merveilleuse analogie que l'apôtre utilise ici. Paul dit aux gens de Galates: « Je vois dans cette histoire de la Genèse une image qui s'applique à vous les chrétiens de Galatie. Je vois une image de la pure grâce et aussi une image des oeuvres. » Paul utilise deux fois l'image d'Abraham dans ce récit. Une première fois il est décrit comme un homme de foi, qui vit par la pure grâce. Et une autre fois, il est décrit comme un légaliste qui vit par les oeuvres, les oeuvres de la chair. Laissez-moi vous montrer Abraham qui vit par la pure grâce. Qu'est-ce que Dieu avait promis à Abraham? Du fruit. Ne dîtes pas: Isaac, même si c'est vrai mais vous devez voir que le principe ici est le fruit. Dieu avait promis qu'il allait produire du fruit. Que fallait-il pour qu'Abraham produise du fruit? Un puissant miracle de Dieu, rien de moins. Voilà ce qu'il fallait. C'était impossible pour Abraham de produire ce que Dieu avait promis. Il avait passé l'âge, elle avait passée l'âge, même leur désir l'un pour l'autre était passé. Si je vous disais sérieusement que Dieu aimerait que vous sautiez jusque sur la lune, vous ririez. Si je vous disais que Dieu vous demande d'attraper toutes les étoiles au lasso, vous ririez. Si je vous demandais de traverser l'océan à la nage, vous ririez. Si je vous disais que Dieu vous demande de vivre un mois sur le soleil, vous ririez. Dieu a demandé à Abraham d'avoir un bébé à travers Sara, et il a ri. Savez-vous pourquoi? Parce que c'était tout aussi impossible pour lui de le faire, que pour vous de sauter jusque sur la lune, d'attraper les étoiles avec un lasso, de traverser l'océan à la nage, ou de vivre un mois sur le soleil. Seule la pure grâce pouvait lui donner du fruit.
    Mais Abraham est devenu légaliste. Dieu a dit: « Tu auras du fruit ». Il a regardé sa vie et il a dit: « Où est-Il? Dieu a dit: produis du fruit, mais je ne le vois pas. » Il a donc attendu, mais ce n'est pas venu. Il a encore attendu mais le fruit ne venait toujours pas. Les années ont passé et Dieu n'intervenait pas. Il n'y avait aucun espoir de changement. Par conséquent Abraham a décidé de faire ce que tout légaliste fait, lorsque Dieu ne semble pas arriver, c'est l'aider. Il voulait donner un peu d'assistance à Dieu, Lui prêter ses propres muscles, et l'aider à produire du fruit. La Bible dit alors qu'Abraham avec la force de la chair a pris Agar et a fait son propre bébé. Il a produit son propre enfant. Il n'a pas besoin de Dieu pour cela, il n'a pas besoin d'un miracle surnaturel. Il n'a pas besoin d'un miracle puissant de Dieu. Il l'a fait de lui-même. Qu'a-t-il pu faire avec sa propre force? Avec sa propre force, il ne peut que prendre une esclave et faire un bébé esclave. C'est cela le légalisme et c'est à cela que Paul veut nous rendre attentifs ici. Il veut nous empêcher de donner un coup de main à Dieu, de L'assister, de L'aider. Que Dieu puisse imprimer cela dans notre coeur. Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu « nous allons au lit avec Agar, l'esclave. » Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu, la seule chose à laquelle nous arriverons, la seule chose que nous produirons, ce sont des enfants esclaves. Des enfants qui sont sous un esclavage.

POUR PORTER DU FRUIT, IL FAUT VENIR VERS DIEU COMME QUELQU'UN DE STÉRILE

    Laissez-moi vous donner une illustration. Est-ce que Dieu nous a promis que si nous regardons à Christ, l'amour de Dieu sera répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit? Oui Il le fera. (cf.Romains 5:5) Si je regarde à Christ, si vous regardez à Christ, l'amour de Dieu sera répandu dans nos cœurs. Nous sommes stériles, nous ne pouvons rien produire, nous ne pouvons pas produire l'amour. Le problème est que nous savons que cela devrait être le fruit de notre vie, nous le lisons en Galates et partout ailleurs. Après quelque temps nous regardons et nous disons: « Où est-ce, Seigneur? Tu as promis mais cela n'arrive pas. Tu as dit que toutes ces choses allaient arriver dans ma vie, mais elles ne sont pas là. » Après un certains temps, nous nous sentons coupables parce qu'elles ne sont pas là et nous raisonnons en disant: « Très bien, je vais les y mettre moi-même. » Et pour essayer d'aimer les autres, je commence à m'impliquer dans la vie de tout le monde, je commence à inviter les gens pour le dîner, je commence à investir ma vie dans leur vie, j'essaie de communiquer avec les gens et nous essayons de créer l'amour. Mais ce n'est pas un miracle dans nos vies, ce n'est pas quelque chose que Dieu y a mis. C'est un enfant d'esclave, c'est de l'esclavage.
    Je connais de nombreuses personnes dont le ministère produit des enfants esclaves. Ils ont attendu et attendu que Dieu se manifeste mais Dieu ne s'est pas manifesté et c'est pourquoi ils ont travaillé par eux-mêmes. Ils produisent des enfants d'esclaves. Il y a des pasteurs esclaves, des missionnaires esclaves, des enseignants de la Bible esclaves, des enseignants d'école du dimanche esclaves. Il y a toutes sortes de ministères esclaves. Au lieu de recevoir la patience de Dieu, nous essayons de supprimer notre amertume et notre colère, et nous essayons de supprimer les vrais sentiments de nos cœurs. Mais ce sont des enfants d'esclave et cela nous met sous un esclavage, parce que nous le faisons de nous-mêmes. Dieu a promis de nous rendre saints, et de nous délivrer de la puissance du péché. Nous devons attendre pour avoir la délivrance, mais lorsqu'elle ne semble pas venir, alors nous essayons l'une ou l'autre méthode. Et nous essayons d'aider Dieu à nous délivrer du péché. Mais c'est un miracle, et si cela ne vient pas comme un miracle alors ce n'est rien d'autre qu'un enfant d'esclave, et cela nous conduit à l'esclavage.
    J'aime Galates 4:27, ce verset dit: « Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. » Frères et sœurs en Christ, la stérilité est quelque chose de merveilleux! Votre espérance, c'est que vous ne pouvez pas y arriver. Mon espérance est que je ne peux pas y arriver. Être stérile est quelque chose de merveilleux lorsque l'on considère les voies de Dieu. Si vous ne voyez pas les fruits de Dieu dans votre vie, alors criez à Dieu pour les avoir mais « n'allez pas au lit avec Agar. » Si vous ne voyez pas les fruits de Dieu dans votre vie, alors revenez à Dieu comme quelqu'un de stérile, parce que c'est celui qui est stérile qui portera le fruit de la pure grâce. Ce qui est une disqualification dans le monde, qualifie le chrétien. C'est notre faiblesse, notre mort, notre impuissance, notre impossibilité, notre stérilité qui nous ont pour la première fois amenés vers Dieu. Sans cette impuissance, nous ne serions rien. Notre stérilité est notre réelle espérance, parce que cela nous pousse à nous attendre à la pure grâce de Dieu. Cela nous pousse vers le Seigneur, et si cela ne vient pas de Christ alors nous ne pourrons rien faire.

FILS D'ABRAHAM SELON LE PROMESSE OU SELON LA CHAIR

    Les judaïsants se glorifiaient de ce qu'ils descendaient d'Abraham. Mais Paul leur demande simplement de quelle lignée. Abraham avait deux enfants: Isaac et Ismaël. L'un était l'enfant de la promesse. C'était un bébé miraculeux. Il était né par la puissance de Dieu. L'autre était né en raison de l'impulsion de la chair. Paul dit que ceux qui vivent par la pure grâce sont comme Isaac, des fils selon la promesse, ils sont libres. Ce sont les héritiers, ce sont des bébés miraculeux. Ceux qui vivent par la chair sont comme Ismaël, ce sont des fils selon la chair, ils sont esclaves et ils sont chassés. D'après le verset 4:29, les choses n'ont pas changé: « Et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. » Ismaël haït Isaac. Tous ceux qui vivent par la chair, qui vivent par les oeuvres, qui aiment faire des choses, sauf souffrir, ceux qui aiment les oeuvres de la chair, qui aiment aider Dieu, qui aiment assister le Seigneur, qui aiment le faire d'eux-mêmes, haïssent le message de la pure grâce. Ils finiront toujours par dénigrer le message de la pure grâce. C'est si simple de regarder à Jésus-Christ seul, de venir à Lui avec sa stérilité, et de dire: « Dieu, voici ma vie, Tu aimerais que je porte du fruit, mais il vaudrait mieux que Tu le produises Toi-même. Parce que si Tu ne le produis pas, alors il ne viendra jamais. Chaque fois que j'essaie de le produire, je finis avec un enfant esclave. Je termine avec des liens, avec l'esclavage. C'est encore pire qu'avant. » Nous devons venir en tant qu'enfant de Sara et enfant d'Abraham, en tant qu'enfant de foi. Voilà le message de la pure grâce.
    Lorsque vous entendez quelque chose comme cela, et que vous voyez les parallèles que Paul en tire, vous pouvez vous demander, mais que suis-je sensé faire? Dieu nous donne une seule chose à faire dans ce passage. Que disent les Écritures au verset 4:30: « Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils. » Voulez-vous savoir ce que vous devez faire? Il n'y a qu'une seule chose que Dieu vous demande de faire: « Chasse Agar et son fils. » Refusez d'avoir des enfants esclaves avec une femme esclave. Soyez Isaac, soyez Abraham, soyez Sara et attendez-vous à Dieu en ce qui concerne la promesse pour porter du fruit. Attendez-vous à Dieu pour qu'Il réalise la promesse.

LORSQUE L'ON LAISSE DIEU FAIRE, ON DEVIENT LIBRE

    Laissez-moi répondre à la grande question. Nous avons appelé la section qui comprend les versets 4:21-31, la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce. D'après cette histoire, quelle est la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce? La réponse est la liberté qui découle du fait de laisser Dieu faire. Voilà la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce. C'est la liberté, l'affranchissement, l'émancipation qui vient de ne pas essayer de le faire par moi-même. Vous voyez comment cela vous emmène directement au verset 5:1: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Dans ce passage, Isaac est un produit de la pure grâce. Mais Isaac était plus que le produit de la pure grâce. Il a également été un canal de la pure grâce et à travers lui, Christ a été donné au monde. Alors que Paul passe aux chapitres 5 et 6, il va nous montrer ce que produit la pure grâce. Vous ne pouvez pas commencer à saisir les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce à moins que vous n'arriviez au moins aussi loin que la liberté qui vient de laisser Christ faire. Lorsque vous arrivez jusque là, alors Isaac qui est le produit, le fruit de la pure grâce devient également le canal de la pure grâce. Dans les chapitres 5 et 6 Paul nous montre comment il va donner Christ au monde. Laissez-moi vous présenter à nouveau les deux grands principes que nous avons vus dans cette leçon. Quelle est la méthode de la pure grâce, c'est la formation progressive de Christ en vous à travers l'amour maternel du messager de la pure grâce. Quelle est la caractéristique principale de la pure grâce: la liberté, l'affranchissement, l'émancipation qui vient du fait de laisser Dieu tout faire. Paul termine son allégorie avec les versets 5:31: « C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »

Prions:
    Père, nous nous réjouissons tellement dans Ta parole, pas de notre compréhension, mais de la tienne et de tout ce que Tu sais qu'elle signifie. Nous Te demandons Seigneur de tourner nos oreilles vers aucune autre voix, ni celle de Sara, ni aucune autre si ce n'est la voix de Ton Esprit. Enseigne-nous à vivre par la pure grâce. Nous Te le demandons au nom de Jésus-Christ. Amen.

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