mercredi 22 octobre 2014

(12) 2 Corinthiens par Ed Miller Christ est suffisant pour nous (2 Corinthiens 10-13)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre douzième leçon sur cette merveilleuse épître de 2 Corinthiens.

Prions:

   Père, merci d’imprimer dans nos cœurs et dans nos vies la vérité que Jésus est tout suffisant et qu’Il est tout ce dont nous aurons toujours besoin. Nous Te louons pour Ta Bible, mais nous ne pouvons pas la comprendre à moins que Tu nous donnes une révélation de la Révélation, jusqu’à ce que Tu illumines nos yeux, jusqu’à ce que Tu nous parles, tout ce que nous pouvons recevoir sont des idées humaines. Nous prions donc que nous puissions aller au-delà des pages sacrées pour que nous puissions voir le Seigneur. Nous Te remercions pour Ton Saint-Esprit qui nous montre tout cela. Nous nous attendons à Toi et nous Te demandons de nous nourrir. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous avons parcouru les deux premières sections de 2 Corinthiens et dans cette leçon nous allons commencer la troisième section qui couvre les chapitres 10 à 13. Laissez-moi encore une fois vous redire de quelle manière le livre de 2 Corinthiens peut se découper en trois parties. Le message de 2 Corinthiens est la toute suffisance du Seigneur Jésus-Christ. Jésus est suffisant. Jésus est adéquat. Jésus est tout suffisant. Pour démontrer cela et nous donner à jamais une preuve de cette simple vérité, Dieu a sélectionné l’apôtre Paul, le parfait instrument.

    F.W. Robertson décrit l’apôtre Paul par ces mots: « C’est un cœur, un cerveau, une âme de feu et un tempérament de volcan. » Voilà comment est l’apôtre Paul. Dieu a choisi cet homme qui est un cœur, un cerveau, une âme de feu et qui avait un tempérament de volcan, pour illustrer pour toujours l’absolue plénitude de la vérité que Jésus-Christ est tout suffisant pour chacun d’entre nous, peu importe ce à quoi nous faisons face.

    L’apôtre Paul était le plus grand légaliste que ce monde ait jamais connu et par Sa grâce, Dieu l’a changé dans le plus grand instrument de la grâce que ce monde ait jamais connu. Alors qu’il devient notre exemple, il devient le modèle humain complet de la vie chrétienne. Tous les autres modèles même si vous utilisez les saints de la Bible sont des modèles incomplets. Personne d’autre n’est un modèle. Vous pouvez bien sûr regarder à d’autres vies comme à David, Timothée, Pierre, etc. et en tirer des principes, mais vous ne pouvez pas voir toute la vie chrétienne à moins que vous ne regardiez à Paul parce que Dieu l’a sélectionné lui.

    Rappelez-vous le, que les trois sections de ce livre tournent autour de la vérité que Jésus est tout suffisant.
  • Chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
  • Chapitres 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
  • Chapitres 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
    Nous avons terminé notre discussion sur les neuf premiers chapitres et dans cette leçon, j’aimerais prendre les chapitres 1 à 13 dans leur ensemble. Puis dans nos prochaines leçons nous reviendrons en arrière pour reprendre le texte chapitre par chapitre et en voir tous les détails. Je suis convaincu qu’une des meilleures façons de voir ce que Dieu a sur le cœur est d’avoir une vision d’ensemble. Nous désirons voir la grande chose que Dieu essaie de nous communiquer.

    Je ne sais pas si vous avez déjà étudié le livre de 2 Corinthiens, mais ceux qui l’ont fait sérieusement ont sans doute remarqué un profond changement dans le style littéraire. Ce changement est si abrupt et le style si différent que certains commentateurs ne savent pas comment gérer cela. Certains disent par exemple que Paul n’a même pas écrit ces chapitres. Ils sont si différents que certaines personnes disent qu’il est évident que quelqu’un d’autre les a écrits et qu’on les a ajoutés ensuite.

    D’autres disent: « Paul l’a sans doute écrite, mais il arrive parfois que vous soyez d’humeur changeante. Il arrive parfois que vous commenciez une lettre et que vous ne la terminiez pas tout de suite. Puis quelques temps plus tard ou même une semaine plus tard, vous reprenez la lettre pour continuer mais votre humeur a changé par rapport à la semaine précédente. Par conséquent lorsque quelqu’un la lit, il est capable de voir une différence entre là où vous avez arrêté puis repris, même si vous utilisez le même stylo. » Voilà de quelle manière les gens essaient d’expliquer cette différence. Paul a donc peut-être écrit les neuf premiers chapitres d’une seule traite, puis il y a ajouté les trois chapitres qui ont suivi comme une annexe au livre.

    Une troisième explication est que Paul a changé d’humeur pas parce qu’il a écrit les derniers chapitres à un autre moment, mais parce qu’il a changé d’audience. En d’autres termes, ils disent que les neuf premiers chapitres s’adressent à la majorité des chrétiens de Corinthe, dont le cœur était ouvert au Seigneur et sensible à l’apôtre Paul en tant qu’instrument de Dieu et en tant que canal de rédemption de Dieu. Ces personnes disent que dans ces derniers chapitres, Paul s’adresse à une poignée de personnes qui se nomment chrétiennes et qui s’opposaient au Seigneur, à l’apôtre Paul et au message de Dieu. C’est cela qui explique le changement dramatique que nous voyons au chapitre 10. Quelle que soit l’approche que vous preniez, je pense que vous avez reconnu qu’il y a un grand changement lorsque vous arrivez au chapitre 10.

    Pour avoir une vue d’ensemble de ces chapitres, j’aimerais vous montrer premièrement à quoi cela ressemble à la surface, et ensuite y retourner à nouveau pour y entrer de façon un peu plus profonde pour ainsi vous montrer ce que je crois que Dieu essaie de nous communiquer dans ces chapitres. En fait, on peut considérer que 95 % des gens qui écrivent au sujet de la Bible ne vont pas au-delà de ce que l’on voit à la surface. La majeure partie de ce que vous trouvez dans les commentaires n’est que des choses que l’on voit à la surface. Je ne dis pas qu’il ne faut pas utiliser les commentaires. Je les utilise tout le temps. Je ne pourrais pas m’en passer. Mais je peux vous dire que vous devez parfois beaucoup chercher pour en retirer un petit diamant, et je me demande parfois si tout ce travail est vraiment utile, mais il arrive tout de même que de temps en temps vous puissiez trouver un de ces petits diamants et ensuite vous louez Dieu pour les commentateurs.

    Il arrive également parfois que vous n’en ressortiez rien, c’est parce que dans votre cœur vous n’étiez pas allés aussi en profondeur que les commentateurs et vous passez alors par-dessus quelque chose. Puis quelques années plus tard, lorsque vous y retournez, vous vous demandez comment vous aviez pu rater ceci ou cela? C’est simplement parce que le sol de votre cœur n’avait pas été assez retourné. Les commentaires sont donc bons, mais ils vont souvent juste au-dessus de la surface. Certains sont pires que d’autres. Certains n’ont pas plus de profondeur qu’une goutte d’huile. Vous essayez d’y rentrer mais ils ne parlent que de choses que l’on voit à la surface.

APOLOGIE ET POLÉMIQUE

    Ceci dit pour nous permettre d’avoir une vue d’ensemble de ce passage, j’aimerais juste passer un peu de temps à définir deux mots avec lesquels vous devez être familiers et que vous avez déjà dû rencontrer si vous êtes des étudiants sérieux de la Bible.

    Le premier mot est apologie. Cela signifie défendre en théologie. Une apologie est une défense. C’est donner des arguments pour quelque chose. Voici ce que dit le dictionnaire: « La défense de la foi religieuse sur la base de la raison. »

    Dans certaines écoles bibliques et dans presque tous les séminaires, on demande aux étudiants de prendre des cours d’apologétique. La théologie est ce que nous croyons sur Dieu et l’apologétique est le pourquoi nous croyons. Il s’agit des raisons et des preuves. Si vous êtes capables de donner de bonnes raisons concernant votre foi alors vous êtes un apologète. Si vous étudiez l’apologétique alors vous êtes un apologète. Je mentionne tout cela parce que de nombreuses personnes et même la plupart pensent que les chapitres 10 à 13 sont l’apologie de Paul. Ils pensent qu’il défend son apostolat, sa personne, son évangile et sa foi. Par conséquent dans la plupart des commentaires lorsque vous arrivez à cette partie, vous trouvez: « chapitre 10 à 13, l’apologie de Paul. »

    Voici un deuxième mot que je désire que vous connaissiez, il s’agit d’un mot qui vient du grec polemos qui signifie guerre. C’est comme apologétique tout en étant plus engagé. Il s’agit du mot « polémique ». Un polémiste est également une personne qui donne une défense, mais voici la différence. Un polémiste ne fait pas que donner des arguments pour sa foi, mais essaie également de détruire les arguments qui sont contre lui. Non seulement il combat pour sa foi, mais il essaie également de montrer que toutes les autres personnes ont tort.

    Lorsque quelqu’un vient avec tout un système de croyances et de doctrines, un polémiste viendra pour dire: « Nous ne sommes pas d’accord avec cela et voilà pourquoi, et voici ce que nous croyons. » Il est tout le temps en train de démolir l’autre côté. Un polémiste est une personne qui aime discuter. Il aime les controverses. Il aime se retrouver dans les réunions de discussions qu’il trouve très amusantes. Nous avions l’habitude de faire cela à l’école biblique. Nous nous asseyions ensemble pour discuter du calvinisme ou de l’arménisme et voir de quelle façon la volonté de l’homme était en lien avec la souveraineté de Dieu.

    Un apologète va vous dire ce qu’il croit et pourquoi. Un polémiste va également essayer de faire tomber toutes les choses avec lesquelles il n’est pas d’accord. Un apologète vous dira simplement: « Nous croyons que Jésus est Dieu, en nous basant sur ces versets. » Un polémiste dira: « Les témoins de Jéhovah ne croient pas que Jésus est Dieu et voici l’erreur dans leur raisonnement. Les adventistes du septième jour ont des problèmes avec cette doctrine; voici ce qui est faux avec tout cela. Les mormons ne croient pas cela et en voici la raison. » Ils vont attaquer les erreurs et en même temps défendre la vérité.

    Pourquoi est-ce que je mentionne cela? C’est parce qu’il est difficile de trouver un commentaire de 2 Corinthiens sur les chapitres 10-13 qui n’utilise pas les mots « apologète » et « polémiste » en les appliquant à l’apôtre Paul. Ils enseignent que dans ces chapitres, Paul se défend lui-même, défend l’évangile et essaie de renverser les arguments qui s’y opposent. Ils disent qu’il essaie de prouver son apostolat, sa foi, etc. et qu’il est un polémiste.

    Laissez-moi maintenant faire un pas en arrière par rapport à ces chapitres et vous montrer à quoi l’apôtre Paul devait faire face dans l’église de Corinthe. Nous avons besoin de voir cela si nous désirons comprendre les chapitres 10 à 13. Lisons 1 Corinthiens 1:10-12 qui dit: « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Car, mes frères, j'ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi: Moi, je suis de Paul! et moi, d'Apollos! et moi, de Céphas! et moi, de Christ! »

    Lorsque nous avons étudié le livre de 1 Corinthiens nous avons souligné le fait que l’église était divisée en quatre groupes. Il y avait un groupe qui suivait Paul et qui disait: « Je suis de Paul. » Il prêchait la liberté et la victoire. Il disait croire dans la nouvelle alliance. Il y avait un autre groupe qui disait suivre Apollos. Il croyait dans l’érudition, le raffinement et l’éloquence. Il y avait un troisième groupe qui se disait de Céphas ou Pierre. Il se voulait pratique et terre à terre. Il croyait dans la démonstration pratique de la foi. Il ne désirait pas de théologie trop « mystique ». Il désirait voir des choses qui marchent maintenant et ici. Il y avait encore un autre groupe qui disait être de Christ, il avait fait de Christ la tête d’un clan, de l’une de ces quatre divisions.

    Ceux qui étaient dans le camp « de Christ » refusaient d’appartenir au camp de Paul, d’Apollos et de Céphas. C’est comme s’ils disaient: « Nous n’allons pas choisir de camp, nous n’avons pas besoin des hommes. Christ est notre seule tête. Nous sommes directement en communion avec le Seigneur. Nous n’avons pas besoin de Paul; nous n’avons pas besoin de Pierre; nous n’avons pas besoin d’Apollos, nous n’avons pas besoin des hommes. »

    L’apôtre Paul s’occupe de ces quatre divisions à travers toute la lettre de 1 Corinthiens. Il s’occupe du camp de Paul, d’Apollos, de Céphas et de Christ. Il encourage chacun à ne pas être divisé, à ne pas être sectaire et à être un sous une seule tête qui est Christ.

    Alors que vous arrivez à la fin de 2 Corinthiens 10 à 13, l’apôtre fait pression de tout son poids contre cette terrible division. Les chrétiens de Corinthe étaient divisés en quatre groupes. Il y avait quatre clans différents. Alors qu’il arrive à la fin de sa lettre nous arrivons à l’apogée de tout cela. Il part en guerre contre cette dernière et plus terrible division que l’on trouve à Corinthe. Est-ce que vous pouvez deviner laquelle est-ce? C’est le camp de Christ. Ils disaient nous sommes de Christ. Cela sonnait si spirituel. Ils ne voulaient entendre aucune voix si ce n’est la voix de Christ. Nous ne désirons pas entendre la voix des hommes.

    Ce groupe de personnes est devenu le plus grand problème de Paul. Ce n’est pas lié au fait qu’ils disaient qu’ils étaient de Christ. Il n’y a pas de péché dans le fait d’appartenir à Christ. Mais la façon dont ils faisaient cela les rendait exclusifs. C’était mettre l’accent sur quelque chose qui les distinguait. C’est comme s’ils disaient: « Nous, nous appartenons à Christ, mais ce n’est pas le cas de ceux de Paul. » Voilà quelle était l’idée de base. Ils disaient: « Nous connaissons Christ d’une manière toute particulière, d’une manière intime, d’une manière mystique. Mais ce n’est pas le cas de ceux qui sont dans le groupe de l’apôtre. Nous appartenons à Christ, mais ce n’est pas le cas de ceux d'Apollos, ce n’est pas le cas de ceux de Pierre. » Le camp « de Christ » est en réalité encore plus bigot que les autres groupes. Et je pense que dans leur tentative de se séparer de cet esprit de partie, ils ont créé une division encore plus sectaire, un autre mur.

    Ce groupe qui se prenait pour l’élite spirituelle, ces mystiques se tenaient à bonne distance des autres, ils disaient avoir une union avec Christ que les autres chrétiens n’avaient pas. Ils disaient être au-dessus des instruments humains. C’est comme s’ils disaient: « Nous n’avons pas besoin des autres, j’ai juste besoin de Jésus. Nous ne désirons pas entendre ce que les autres ont à dire. Ils refusaient de se placer sous une autorité humaine. » L’apôtre Paul en tant qu’instrument essayait de communiquer la grâce de Christ. Mais eux disaient: « Nous sommes de Christ, nous n’avons pas besoin d’entendre quoi que ce soit de toi. » Ils ont causé de grands problèmes pour l’apôtre Paul. Pour essayer de mettre leur parti en avant, ils dénigraient tout ce que l’apôtre représentait.

    A partir de 1 et 2 Corinthiens voici les choses que le groupe se disant de Christ accusait Paul d’être. Ils disaient qu’il était froid, dur, insensible et envieux.

    L’apôtre était très patient avec les Corinthiens, et lorsque qu’ils ont vu cette patience, ils ont simplement dit qu’il n’était pas patient mais inconsistant. Paul était très humble, et lorsqu’il est allé à Corinthe il a refusé de recevoir de l’aide de leur part. Il a travaillé avec ses mains. Il était un faiseur de tente. Mais eux interprétaient cela comme étant un signe de faiblesse. Ils ont dit de lui: « Vous appelez cela un apôtre de Dieu? Il ne peut même pas trouver des gens pour le soutenir financièrement. Il a même peur de demander une offrande. » L’apôtre leur a écrit des lettres très sévères pour leur demander de se repentir, de se tourner vers Christ et de se détourner de leur péché. Lorsqu’ils ont reçu ces lettres sévères, ils ont dit: « Il a peur de venir lui-même en personne? Il est effrayé? Il ne peut pas dire ces choses en face, c’est pour cela qu’il a écrit des lettres. »

    L’apôtre a donc décidé de se rendre à Corinthe et de s’occuper de cela face à face avec les chrétiens, mais lorsque ces nouvelles sont arrivées à lui, ceci avait déjà était réglé et Paul a changé ses plans et a renoncé à son voyage. Dieu s’est déjà occupé de cela. Mais dès qu’ils entendirent que Paul ne viendrait pas ils l’accusèrent d’être un menteur, une girouette. Ils disaient: « D’abord il dit qu’il va venir, puis il dit qu’il ne viendra pas. Comment pouvons-nous faire confiance à un homme comme cela? Il est tout le temps en train de changer ses plans. »

    A chaque fois qu’il faisait quelque chose, des personnes de Corinthe interprétaient cela mal et la retournaient contre lui. Ils disaient: « Il s’appelle lui-même un apôtre de Dieu. Mais vous voyez il ne désire que régner sur vous. Il désire que vous fassiez tout ce qu’il désire. » L’apôtre a demandé aux chrétiens d’être généreux à travers le fond d’entraide pour la Palestine mais ils l’ont accusé d’être envieux. Ils disaient qu’il voulait simplement mettre sa main sur le magot, qu’il voulait voler leur argent et que c’est pour cela qu’il parlait beaucoup d’argent.

    Au verset 10:2 il dit: « Nous n'osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence. » Je pense que cette accusation a touché Paul autant que toutes les autres parce qu’il était tellement un homme de grâce, et ces personnes répandaient partout que Paul marchait par la chair. Je suis sûr qu’entendre cela, cela l'a « tué », parce que comme vous le savez il marchait avec le Seigneur. Ce sont toutes ces choses et d’autres encore qui étaient ébruitées dans l’église de Corinthe par le groupe qui se disait de Christ et qui disait ne pas écouter les hommes. Ils disaient: « Paul n’est pas un apôtre. Il désire simplement régner sur vous. Il désire montrer sa puissance spirituelle. Il désire simplement votre adoration et votre argent. »

    Lorsque vous lisez les chapitres 10 à 13, il y a de nombreuses raisons de croire que Paul pouvait être un apologète. Il a eu de nombreuses occasions de faire de l’apologie, de se défendre. Vous pouvez également imaginer qu’il a eu de nombreuses occasions pour être un polémiste, pour argumenter, pour prouver qu’ils avaient tort. Vous voyez, ils ont fait de lui un légaliste, un menteur, un tricheur, une brute et un tyran. Ils disaient de lui qu’il était mondain. Que ce soit à cause de la jalousie, à cause de la haine, quelle que soit la raison de tout ceci, Paul avait de nombreuses raisons de se défendre.

    Je ne sais pas si vous avez déjà dû subir ce genre d’attaque. Mais je sais cela, notre cœur naturel est un cœur polémique et apologétique. Nous voulons nous défendre nous-mêmes. Nous n’aimons pas que l’on s’oppose à nous et tout spécialement lorsque nous pensons être dans notre droit et que nous sommes faussement accusés. Paul a certainement eu de maintes occasions où il aurait pu se défendre lui-même.

    La question que nous devons nous poser et à laquelle il faut répondre est la suivante: est-ce que les chapitres 10 à 13 sont apologétiques? Est-ce que l’apôtre est en train de se défendre lui-même? Laissez-moi utiliser les preuves qu’utilisent ceux qui disent que c’est le cas. Voici comment ils essayent de prouver cela. Ils disent que dans le chapitre 10 l’apôtre fait appel à son autorité qu’il a reçue de Dieu pour prouver qu’il a raison et qu’ils ont tort.

    Le verset 10:8 dit: « Et quand même je me glorifierais un peu trop de l'autorité que le Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je ne saurais en avoir honte. » Le verset 10:12 dit: « Nous n'osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence. Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure; nous prendrons, au contraire, pour mesure les limites du partage que Dieu nous a assigné, de manière à nous faire venir aussi jusqu'à vous. » En se basant là-dessus certaines personnes disent: « Vous voyez dans le chapitre 10 Paul met son autorité en avant. Il est clair qu’il est en train de faire de l’apologie. Il est polémique ici. »

    Ensuite ils disent également que le chapitre 11 liste une incroyable variété d’expériences en tant que sa défense. Considérez les versets 11:22-33 et voyez si cela ne ressemble pas à une défense: 
« Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j'ai été battu de verges, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme. Fréquemment en voyage, j'ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J'ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d'autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai! Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!... A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi; mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j'échappai de leurs mains. »

    A partir de cela les gens disent: « Mais qui dans le monde chrétien a déjà expérimenté même 10 % de ce à travers quoi l’apôtre Paul est passé? Il est clair que ces expériences sont comme son artillerie, ses armes et sa défense. Puis dans le chapitre 12, Paul sort sa plus puissante arme. Il ne fait pas seulement appel à son autorité, il ne fait pas seulement appel à la variété de ses expériences, mais est-ce que quelqu’un est déjà allé au ciel? Il dit qu’il est monté au troisième ciel, il est allé dans le ciel. »

    Les versets 12:1-6 disent: « Il faut se glorifier... Cela n'est pas bon. J'en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. Je me glorifierai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes infirmités. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi. » Et ensuite il nous parle de l’écharde dans la chair.

    Cet autre homme dont il parle est en fait lui-même. Mais il n’était pas sûr de savoir s’il était vivant ou mort lorsque cela s’est passé. Vous voyez, il a été lapidé et laissé pour mort. Il nous dit qu’il ne sait pas s’il a été tué et qu’il est revenu à la vie ou si cela a été une vision, une transe, un rêve ou autre chose. Il ne sait pas comment cela s’est passé, mais il est sûr qu’il a vécu et vu tout cela.

    A partir de là il y a donc des gens qui disent: « Mais comment peut-on accuser l’apôtre Paul de marcher selon la chair? Est-ce qu’il peut y avoir quelque chose de plus spirituel que d’être enlevé dans le troisième ciel? De voir des choses qu’aucune autre personne n’a vues? Il était là dans la présence du Seigneur. Il a vu le ciel. » Ces personnes disent: « Vous désirez voir l’apologie de Paul? Regardez son autorité, regardez ses expériences. Est-ce que quelqu’un peut être à la hauteur de cela ? Est-ce que vous en désirez davantage? Paul avait toutes les raisons de donner ce qu’il a donné. Il a été enlevé dans le paradis. »

    Le verset 12:7 dit: « Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un messager de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. » Paul dit qu’il a eu de si grandes révélations et qu’il y avait une si grande tentation de s’enorgueillir, que Dieu a envoyé un messager tout spécial de Satan pour le garder humble.

    Très bien, je ne pense pas que vous ayez des problèmes pour voir pourquoi, à première vue, il semble que Paul se défende dans les chapitres 10-13, en utilisant ses expériences dans le chapitre 11 et en utilisant la grande révélation du chapitre 12 pour se défendre lui-même. En fait, si vous considérez le chapitre 13, qui est l’apogée de tout le livre, cela nous amène à un grand aboutissement. Les gens disent que les actes parlent plus que les paroles. C’est pour cette raison qu’il dit dans les versets 13:2-3: « Lorsque j'étais présent pour la seconde fois, j'ai déjà dit, et aujourd'hui que je suis absent je dis encore d'avance à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres que, si je retourne chez vous, je n'userai d'aucun ménagement, puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous. »

    Il semble que l’apôtre nous dise ici: « Très bien, lorsque je viendrai je ne parlerai pas au sujet de mon autorité. Les actions parlent plus fort que les paroles. Vous désirez des preuves lorsque vous me verrez? Je vais vous donner des preuves. Lorsque je viendrai je vais nettoyer la maison. Je vais vous montrer qui est un apôtre et qui n’en est pas. Lorsque je vais venir, les têtes vont tomber. Vous pensez que ce ne sont que des mots? Vous pensez que mes lettres sont dures? Attendez que je vienne en personne et ensuite vous verrez mon autorité. Vous verrez qui est qui. Et si vous désirez de l’apologie, je vais vous montrer ce qu’est la polémique. Je vais m’occuper de vous. » Vous voyez certaines personnes pensent que c’est le seul langage que les gens de Corinthe vont comprendre et que c’est pour cette raison que Paul va utiliser ses muscles. La plupart des commentateurs pensent que c’est cela que Paul nous dit ici.

DIEU EST MA DÉFENSE

    Comme vous l’avez probablement compris nous allons voir cela d’un autre point de vue. Il est clair que je n’aurais pas dit tout cela si je ne désirais pas vous le présenter d’une autre façon. J’aimerais vous montrer à partir du contexte que l’opposé est vrai. Paul ne s’excuse pas pour quoi que ce soit. En fait, j’aimerais vous montrer que Paul a refusé de se défendre lui-même. Je vais vous montrer à partir de ces chapitres, mais également dans d’autres endroits que l’apôtre Paul a refusé en tant que principe de vie de lever le moindre petit doigt pour se défendre lui-même.

    Ces chapitres enseignent que Dieu est ma défense. Christ n’est pas seulement tout suffisant en moi, Christ n’est pas uniquement tout suffisant à travers moi, mais Christ est tout suffisant pour moi, et Christ va combattre pour moi. Je n’ai pas à combattre pour moi-même.

    Pour vous prouver cela, j’aimerais que nous fassions un pas en arrière pour voir les épîtres de Corinthiens dans leur ensemble, puis nous reviendrons sur ces trois chapitres L’apôtre Paul avait davantage de ressources, d’arrière-plans et de qualifications sur lesquels s’appuyer pour raisonner que n’importe quelle personne qui ait jamais vécu sur la terre. En d’autres termes, si Paul avait décidé d’être un apologète, il aurait été le meilleur des apologètes qui ait existé, mais l’apôtre a refusé de se défendre lui-même. Certaines personnes nous parlent alors de Actes 17 en disant: « Rappelez-vous lorsque Paul était à Athènes. Il semble que si vous lisez le contexte, Paul défend ici sa foi. » Mais ce n’est pas ce qu’il fait en réalité.

PAUL A REFUSE D’ÊTRE UN APOLOGETE

    Laissez-moi vous montrer à partir de 1 Corinthiens 2 pourquoi Paul a refusé d’être un apologète et je vous montrerai ensuite ce qu’il fait dans les chapitres 10 à 13.

    1 Corinthiens 2:1-4 dit: « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. »

    Ici Paul nous dit qu’il n’a pas utilisé de discours persuasifs de la sagesse. Pourquoi pas? Paul était pourtant un homme brillant. D’après Actes 22:3, il a été formé aux pieds de Gamaliel, c’était le plus grand honneur que vous pouviez avoir à cette époque. Paul avait d’incroyables ressources desquelles il pouvait tirer des arguments. Paul nous dit pourquoi il a refusé d’être un apologète en 1 Corinthiens 2:5: « Afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » Paul nous dit ici que lorsqu’il prêchait, lorsque les gens voyaient sa vie, il vivait dans la simplicité et il ne désirait rien savoir d’autre parmi les gens que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié parce qu’il ne désirait pas que leur foi se base sur la force de ses arguments. Est-ce que vous pouvez suivre son raisonnement? Une des raisons est parce que quelqu’un d’autre pourra venir avec un plus grand argument. Et ensuite qu’est-ce qui arrive avec votre foi?

    L’apôtre nous dit ici: « Je pourrais vous donner six preuves pour ceci ou pour cela. Je pourrais dire cela est vrai parce que … premièrement, deuxièmement et troisièmement. Je pourrais donner une défense pour la foi. Mais ensuite une autre personne pourrait venir avec huit autres preuves et elle pourrait dénigrer mon propos et mal l’interpréter ou quelque chose de ce genre. Je ne désire pas que votre foi s’appuie sur la force de mes arguments, ni sur les arguments de n’importe qui d’autre. Si quelqu’un vient vous donner une raison pour croire ceci , un autre pourra venir pour donner une autre raison pour croire cela. Et qu’est-ce qui arrivera alors à votre foi? Vous serez ballottés dans tous les sens. Il arrivera que vous croirez cette version puis après avoir parlé avec un autre groupe vous croirez à cette autre version. Puis vous lirez un livre et vous croirez encore quelque chose d’autre. Votre foi ne trouvera jamais de repos. » L’apôtre nous dit que si nous utilisons les raisonnements des hommes (apologétiques) alors notre foi ne sera pas stable. Elle ira dans tous les sens dépendant des arguments plus ou moins forts que vous aurez entendus.

    Voilà les raisons pour lesquelles Paul a refusé de faire cela, même s’il était capable de le faire, parce qu’il était un homme brillant! Il aurait pu faire des débats. Il aurait pu animer un forum et faire de grands débats, mais il a refusé de rentrer en controverse. Il a refusé de débattre. Il ne voulait pas utiliser des discours persuasifs de la sagesse. Il s’est promis de partager la vérité en de simples mots, dans un langage terre à terre en faisant confiance au Saint-Esprit pour qu’il convainc les cœurs. Voilà la méthode qu’il a choisi d’utiliser. Il ne désirait pas donner de grands arguments pour prouver que Jésus est Dieu ou pour prouver que le Saint-Esprit est en nous. Il ne voulait jamais faire cela! Il a décidé de simplement dire la vérité et laisser Dieu convaincre les gens. Et si Dieu ne vous convainc pas, vous ne serez pas convaincus même si vous lisez des milliers de livres. Vous ne serez pas convaincus si tous les arguments étaient empilés devant vous.

    Certaines personnes sont un peu dérangées avec l’approche que j’ai avec mes enfants. Ils viennent parfois vers moi pour être sauvés et c’est un beau moment. Ils viennent me parler de leur péché qui les dérange et désirent être sûrs qu’ils appartiennent à Jésus, qu’ils appartiennent au Seigneur. Je prie avec eux et ils acceptent le Seigneur Jésus et mon épouse et moi sommes heureux, tout le monde pleure et c’est un merveilleux moment. Mais quelques mois plus tard, le même enfant revient à nouveau et dit qu’il désire être sauvé, qu’il désire recevoir Jésus, parce qu’il n’est pas sûr d’être sauvé. Dans ces moments je ne lui rappelle pas qu’il a déjà prié pour cela quelques temps auparavant. Je refuse de faire cela, et par conséquent nous repassons à nouveau par tout le processus. Nous prions pour qu’il accepte le Seigneur Jésus à nouveau et nous passons par tout le processus.

    Je ne désire pas leur donner moi-même l’assurance qu’ils appartiennent à Jésus. Lorsqu’ils viennent vers moi pour demander: « Est-ce que tu penses que je suis sauvé? Est-ce que tu penses que je connais Jésus? » Je ne réponds jamais: « Oui. » Je ne dis pas non plus: « Non. » S’ils viennent vers moi en janvier pour être sauvés, je vais prier pour eux. S’ils reviennent vers moi en février pour être sauvés, je prierai une deuxième fois avec eux. S’ils reviennent vers moi en mars pour être sauvés, je prierai une troisième fois avec eux. Je vais prier avec eux autant de fois qu’ils viendront pour le restant de leur vie. Je ne vais pas leur rappeler que nous avons déjà prié avec eux en janvier, que c’est fait une fois pour toutes et qu’ils n’ont pas à le refaire et à juste prendre cela par une simple foi. Je ne ferai jamais cela.

    Est-ce que vous savez pourquoi j’agis ainsi? Ce n’est pas parce que je ne désire pas qu’ils sachent cela. C’est parce que je ne désire pas qu’ils passent par là où est passé ma chère épouse pendant son temps de doute. Je n’ai jamais rencontré un chrétien sur terre qui doutait davantage de son salut que la femme que j’ai épousée. Nous sommes passés par un vrai cauchemar. Elle était sauvée chaque semaine. Elle revenait toujours à nouveau en disant: « Je ne pensais pas à ce que j’ai dit. Je n’ai pas utilisé les bons mots. » Elle n’avait jamais l’assurance de son salut.

    Ce n’est pas parce que je ne désirais pas qu’ils sachent cela. Je désire que ce soit Dieu qui leur donne l’assurance, pas moi. Je ne désire pas qu’ils regardent en arrière pour se remémorer un moment dans leur vie où ils ont signé une carte où ils se sont avancés dans l’église, où ils ont été touchés dans un camp chrétien ou une retraite. Cela ne leur fera aucun bien dans les années à venir, sinon ils vont passer leur temps à se demander si cela est réel. Je ne désire pas leur donner cette assurance. Je m’attends à ce que ce soit Dieu qui leur donne cette assurance. C’est l’approche que l’apôtre Paul a prise chaque fois qu’il partageait la Parole de Dieu. Il disait qu’il ne désirait pas utiliser d’arguments. Il ne désirait pas se défendre. Il ne désirait pas bâtir un grand système théologique et essayer d’abattre tous les arguments opposés. Il désirait partager une simple vérité et attendre que le Saint-Esprit brûle ensuite cela dans le cœur. Lorsque Dieu vous convainc, vous êtes alors convaincus. Si c’est un homme qui vous convainc vous ne resterez convaincus que le temps que ses arguments auront du poids. Dès que quelqu’un viendra avec un argument plus malin, vous serez ébranlés. Paul nous dit qu’il ne désire pas que notre foi se base sur la force des hommes. Il désire que notre foi se base sur la puissance de Dieu. C’est pour cette raison que Paul n’a pas désiré être un apologète et un polémiste.

    Très bien, ceci étant dit retournons à 2 Corinthiens 10-13. Il faut être aveugle pour ne pas dire que Paul ne mentionne pas son autorité dans le chapitre 10. Il le fait clairement. Il faut être aveugle pour dire qu’il ne mentionne pas ses expériences dans le chapitre 11. Il le fait clairement. Il faut être aveugle pour dire qu’il ne mentionne pas sa grande révélation dans le chapitre 12. Il le fait clairement. Mais il ne fait pas appel à cela en tant qu’arguments pour défendre son apostolat. C’est là le point important. Il mentionne tout cela, mais que fait-il en mentionnant cela?

    Laissez-moi vous donner un verset qui résume tous les quatre derniers chapitres, il s’agit de 2 Corinthiens 10:17, qui reprend Jérémie 9:24: « Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. »

    Ne considérez pas cela à la légère. Je pourrais utiliser le même genre de façon de parler que Paul ici et dire par exemple: « Je pourrais vous dire que cette personne est enceinte mais je ne le ferai pas. » Dès que j’ai dit cela, je dis quelque chose mais sans vouloir le dire.

PAUL POSSÉDAIT D’ÉNORMES RESSOURCES MAIS IL NE LES A PAS UTILISÉES

    Vous voyez, c’est le genre de choses que Paul a fait dans le chapitre 10 à 13. Il dit: « Je ne peux pas me glorifier dans mon autorité, mais laissez-moi me glorifier dans le Seigneur. » C’est exactement ce qu’il a fait. Il a dit: « Je pourrais me glorifier de mon autorité, mais je ne le ferai pas. Je pourrais me glorifier de mes expériences; mais je ne le ferai pas. » Et il nomme les arguments. Il dit encore: « Je pourrais me glorifier de mon incroyable révélation, j’ai été élevé dans le troisième ciel, mais je ne le ferai pas. » Peut-être que vous direz: « Paul utilise ici la psychologie. Tu dis que tu ne veux pas le faire mais tu le fais tout de même. Tu es très malin Paul, tu joues sur les mots. » Mais c’est plus profond que cela. Dieu est en train d’écrire une Bible et Dieu doit nous montrer que cet homme est devenu le parfait modèle de la vie chrétienne. Si jamais quelqu’un a eu les ressources nécessaires desquelles tirer des arguments, c’était bien Paul, mais il ne l’a pas fait. Dieu doit nous montrer cela. Et si nous n’avions pas ce témoignage nous n’aurions jamais eu connaissance des grandes ressources qu’il aurait pu utiliser, mais qu’il n’a pas utilisées.

    Personne n’était plus embarrassé de donner ce genre d’informations que l’apôtre Paul dans ces chapitres. Il s’est tu pendant des années et il a tourné sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Mais il les a finalement partagées avec les Corinthiens.

    Le verset 11:1 dit: « Oh! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie! Mais vous, vous me supportez! » Le verset 11:16 dit: « Je le répète, que personne ne me regarde comme un insensé; sinon, recevez-moi comme un insensé, afin que moi aussi, je me glorifie un peu. Ce que je dis, avec l'assurance d'avoir sujet de me glorifier, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme par folie. »

    On voit ici Paul qui s’excuse. En fait on le voit s’excuser tout au long de son « apologie1 ». Il nous dit qu’il parle comme un fou! Il ne désire pas parler comme il le fait, mais il en a été forcé. Ses opposants utilisent des méthodes de fous en se glorifiant de leurs œuvres, alors Paul le fait aussi. Considérez les versets suivants:

  • Verset 11:23: « Je parle en homme qui extravague. »
  • Verset 12:1: « Il faut se glorifier... Cela n'est pas bon. »
  • Verset 12:11: « J'ai été un insensé: vous m'y avez contraint. C'est par vous que je devais être recommandé, car je n'ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien. »

    Paul nous dit qu’il ne désirait pas dire tout cela. Il ne désirait pas leur parler de toutes ses expériences. Il ne désirait pas leur dire qu’il avait été élevé au troisième ciel. Il ne désirait pas leur dire qu’il avait été frappé avec des verges. Il ne désirait pas leur dire tout cela, mais il a été forcé.

    Paul leur dit: « Vous agissez comme des fous. Très bien, je vais également parler comme un fou. Vous vous glorifiez dans la chair, je vais vous donner quelque chose sur laquelle vous pouvez vous glorifier. Avez-vous déjà vu quelque chose comme cela? Êtes-vous déjà passés par quelque chose comme cela? J’ai été élevé dans le troisième ciel! Mais je ne vais pas utiliser cet argument même s’il est à ma disposition, bien que j’aie tous ces grands arguments à ma disposition, je refuse de les utiliser. »

    Vous voyez Dieu doit nous montrer les incroyables ressources que l’apôtre Paul avait. S'il y a jamais eu un homme qui pouvait argumenter et discuter les opinions, s’il y a jamais eu un homme qui pouvait raisonner et défendre sa foi et son apostolat, alors c’était bien Paul parce que c’était l’homme le plus qualifié. C’était un homme appelé directement par Jésus-Christ. Il a expérimenté tout ce qu’un chrétien peut expérimenter dans tous les temps, il a expérimenté la plus grande révélation de Christ que personne n’ait expérimentée. Et s’il n’y avait pas ces quatre chapitres nous ne saurions rien de tout ce à travers quoi il est passé. C’est dans ces chapitres que nous apprenons tant de choses sur le Seigneur Jésus et il a tant de mal à nous en parler. Il était tellement détaché de tous les raisonnements humains, il se sentait comme fou lorsqu’il a partagé tout ce qu’il a vécu. Vous voyez il a fait tout cela pour votre bien. Bien que qualifié comme il était, l’apôtre a refusé de faire cela, puis-je suggérer que nous ne sommes comparativement rien du tout. Méditons sur le message que Paul nous donne ici.

    Très bien, retournons au message principal de cette section. Le message principal des chapitres 10 à 13 est que le Seigneur Jésus n’est pas seulement suffisant en moi et également tout suffisant en moi, mais le Seigneur Jésus est également tout suffisant pour moi. Pour aucune raison je n’ai le droit de me défendre moi-même. Dieu est mon défenseur. Peu importe ce qu’ils disent, peu importe ce qu’ils font, peu importe à quel point ils s’opposent à vous, s’ils mentent, s’ils colportent ou disent des ragots sur votre compte, s’ils s'attaquent à votre personne, s’ils s’attaquent à votre témoignage, s’ils dénigrent votre enseignement, vous continuez de vous glorifier dans le Seigneur. Ne vous défendez pas vous-mêmes.

    N’essayez jamais de vous justifier, de prouver que vous avez raison, ou de prouver que la Parole de Dieu est juste et de vous défendre vous-mêmes. Vous n’avez pas non plus à prouver que l’autre personne a tort. Vivez simplement en union avec Christ et glorifiez-vous dans le Seigneur. Lorsque les autres personnes viennent s’opposer à vous, souriez-leur simplement en prenant ce qu’ils vous disent. 2 Corinthiens 12:9 dit: « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » Christ n’est pas uniquement suffisant en vous et à travers vous, mais également pour vous. Vous n’avez jamais à vous défendre vous-mêmes, vous n’avez jamais à combattre vous-mêmes.

    Paul nous dit ici: « Il se peut que vous vous demandiez, mais ne sommes-nous pas en guerre? Les gens sont contre l’évangile et contre la vérité. Ne sommes-nous pas supposés nous défendre? » Paul répond: « Oui, il y a une guerre. » 2 Corinthiens 10 :3-5 dit: « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ. »

    Paul dit: « Oui, il y a une guerre, mais elle ne se passe pas là dehors. Il y a une guerre intérieure dans mon cœur. » Paul nous dit que c’est une guerre spirituelle et nos armes ne sont pas charnelles. Je suis en guerre avec mes propres spéculations, mes propres idées et contre la volonté de Dieu. Je suis en guerre contre la fierté, contre toutes les petites choses qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu. Je suis en guerre avec la désobéissance et l’insoumission et toutes les pensées qui ne sont pas soumises à l’obéissance de Christ. Voilà quelle est ma guerre. Il y a une grande guerre qui se passe à l’intérieur, mais elle n’est pas ici à l’extérieur. Je n’ai pas à me défendre moi-même de tout cela. J’ai assez de soucis à garder mon propre cœur en règle avec Dieu. Je n’ai pas à aller et à essayer de défaire le credo de toutes les autres personnes, pour prouver que j’ai raison et qu’ils ont tort. Je dois simplement marcher devant Dieu et garder mon cœur pur et abattre mes propres spéculations et mes raisonnements humains. J’ai besoin de comprendre que cette fierté est dans mon propre cœur et qu’elle a besoin que l’on s’en occupe. Voilà où est la guerre. Nous avons suffisamment de problèmes avec notre ennemi intérieur. Nous n’avons pas à nous préoccuper de ceux qui sont à l’extérieur.

    Dans notre prochaine leçon, nous verrons en détail ces trois chapitres, mais laissez-moi encore faire une remarque sur ces chapitres dans leur ensemble. Le grand message est bien entendu la toute suffisance de Christ en moi. Ces trois chapitres, le treizième étant le résumé de tout le livre, nous montrent trois domaines dans lesquels la toute suffisance de Christ est en nous. J’ai déjà mentionné certains d’entre eux. Laissez-moi maintenant bien les mettre en avant.

    Premièrement, Christ est tout suffisant en moi de telle sorte à ce que je n’ai jamais à me défendre moi-même. Nous avons déjà vu cela. Quoi qu’il arrive, je n’ai jamais à défendre mon appel. Je n’aurai jamais à défendre ma foi ou ma réputation. C’est Dieu qui combat pour moi. Mais il y a une autre vérité que l’on voit dans ces trois chapitres. Non seulement je n’ai pas à me défendre moi-même parce que Christ est tout suffisant pour moi, mais Il est tout suffisant pour moi en termes de mon ministère, mon influence, ma vie et mes opportunités.

    Il est vrai que l’apôtre Paul avait une incroyable autorité. Si le Seigneur Jésus venait vers vous de la même façon qu’Il est venu vers Paul, s’Il vous appelait comme Il a appelé l’apôtre, vous sauriez que vous êtes oints et ordonnés et que vous avez un appel particulier. L’apôtre Paul était un serviteur public du Seigneur Jésus. Il était assez connu. Il avait une grande sphère d’influence. Il aurait pu utiliser toutes ses notoriétés pour élargir son cercle d’influence. Il aurait pu utiliser son influence pour ouvrir des portes et pour avoir un grand ministère. Il a été formé par les meilleurs formateurs. Il aurait pu montrer le diplôme qu’il a reçu de Gamaliel. Il aurait pu dire: « J’ai été formé par Gamaliel, voici mon doctorat. » Et tout le monde aurait dit: « Oh! Nous devons l’écouter. » Puis il aurait reçu une invitation pour parler à l’université parce qu’il a été formé par Gamaliel.

    Le verset 10:7 dit: « Vous regardez à l'apparence! Si quelqu'un se persuade qu'il est de Christ, qu'il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ. » Paul nous dit que les Corinthiens regardent aux apparences.

    Dans le verset 10:12 nous lisons que les personnes qui attaquaient Paul se mesuraient par rapport à leur propre mesure et Paul en conclut qu’elles sont sans intelligence. Est-ce que vous réalisez le danger de se comparer soi-même avec quelqu’un d’autre? Nous nous en sortons bien, parce que d’habitude nous ne nous comparons pas à quelqu’un qui est au-dessus de nous. Nous nous comparons plutôt avec quelqu’un qui est en-dessous de nous et il semble alors que nous sommes des gens bien. Lorsque le tiède se compare avec l’eau froide, il semble qu’il est chaud. Et l’on dit: « Mais regardez ce gars. C’est de l’eau froide. Je ne suis pas si mauvais. »

    Il arrive parfois que l’on rencontre des groupes qui vivent une réalité spirituelle très basse, c’est presque les ténèbres. Et lorsqu’il arrive que quelqu’un sache quelque chose dans ce groupe, il semble que ce soit un géant spirituel en comparaison avec le groupe. Si jamais il a lu quelques livres ou s’il connaît quelques versets ou s’il a appris quelques citations, tout le monde dit: « Oh, mais comme il connaît sa Bible! Ce homme connaît sa Bible par cœur. Il sait tout au sujet de Dieu. Il doit avoir lu tous les livres qui existent! » Ensuite ils viennent vers vous et vous encouragent et congratulent en disant: « Comme j’aimerais avoir une foi comme la tienne. Il semble que tu fasses tout le temps confiance à Dieu. Tu ne sembles jamais avoir de problèmes. » Tout cela arrive parce que vous êtes une lumière dans les ténèbres.

    Il arrive parfois que le Seigneur vous place dans un groupe de personnes spirituelles, et tout d’un coup alors qu’il était facile d’être une lumière dans les ténèbres, c’est maintenant bien plus difficile d’être une lumière parmi les lumières. Dieu nous dit qu’il y a un danger dans le fait de nous comparer avec les individus, parce que vous finirez toujours par vous élever et vous exalter vous-mêmes. Dieu ne nous a pas appelés à être une lumière dans l’obscurité; il nous a appelés à être une lumière dans la lumière et à rayonner Christ parmi ceux qui profitent de Christ. Et le standard est bien entendu Dieu Lui-même. Dans Amos 7 on voit Dieu qui vient avec un niveau et Il dit: « Laissez-moi utiliser mon propre standard pour mesurer et voir où vous en êtes. »

    J’ai remarqué à plusieurs occasions que lorsqu’un chrétien plus spirituel vient dans un groupe où quelqu’un est une lumière dans les ténèbres c’est une grande source de jalousie. Il y a alors une terrible jalousie qui se manifeste, parce que cette personne qui un jour semblait si brillante devient terriblement sombre, lorsqu’elle est comparée avec cette autre personne.

    Paul nous dit que Dieu lui a donné une sphère pour son ministère. Cela n’avait rien à voir avec le fait de comparer les chrétiens entre eux et les gens entre eux. Le verset 10:13 dit: « Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure; nous prendrons, au contraire, pour mesure les limites du partage que Dieu nous a assigné. » Paul nous dit: « Dieu a donné une limite à mon ministère et mon influence. Dieu m’a donné une sphère limitée et je ne vais pas élargir ce cercle par les moyens humains. Je ne vais pas créer d’opportunité. Je ne vais pas m’immiscer dans une porte entrouverte. » Paul aurait pu devenir très connu. Mais il est vrai qu’il est déjà très connu. Mais Paul ne désirait pas par lui-même aller au-delà des limites que Dieu lui a assignées. Au verset 10:14, Paul dit qu’il ne va pas se glorifier au-delà de sa sphère d’influence.

    Considérons à nouveau la liste que Paul nous donne à partir du verset 11:22 jusqu’à la fin. Est-ce que vous réalisez ce qui arriverait à un chrétien de nos jours? Il serait invité à travers la terre entière pour donner son témoignage. N’est-ce pas vrai? Il serait connu en moins d’une seule nuit. Il serait invité sur les plateaux de télévision. Il voyagerait à travers le monde entier. Il ne payerait même pas pour son voyage. Il écrirait son témoignage, il ferait des interviews, il serait invité à des conférences, à des retraites et à des séminaires. Les gens feraient un film à partir de sa vie. Ils lui diraient: « Viens nous parler des coups que tu as reçus. Il y a quelque chose en nous qui aime entendre le témoignage de quelqu’un qui a été battu. Parle-nous de tes coups de fouet que tu as reçus des juifs et des coups de verges des romains. »

    Est-ce que vous pouvez entendre Paul dire cela: « Eh bien la méthode des juifs est de donner 40 coups de fouet moins 1. C’est parce que l’on ne leur permettait pas de donner plus de 40 coups. Si jamais ils dépassaient ce nombre, celui qui avait donné les coups devenait la victime et c’est lui qui recevait les coups. Par conséquent pour éviter de se tromper, ils ne vous frappaient que 39 coups dans le cas où ils se seraient trompés. » Voilà ce que Paul leur aurait expliqué. Ensuite il dirait: « J’ai donc reçu 5 fois 39 coups et voici comment ils étaient répartis. Il y en avait 13 sur le ventre, puis 13 sur le côté droit du corps et 13 sur le côté gauche du corps. » Et une fois que Paul aurait dit tout cela, tout le monde crierait: « Oh, quel homme de Dieu. Regardez à travers quoi il est passé, quel homme de Dieu. »

    Puis Paul pourrait ajouter: « Attendez, attendez! J’ai oublié de vous parler des coups de verges. J’ai également été frappé par les gentils. Les coups de verges sont pires que ceux de fouets, pas parce que cela fait plus de marques, mais parce qu’ils vous frappent d’abord sur le visage, puis sur le dos et ensuite sur les pieds. » Et Paul est passé trois fois à travers cela. Puis il aurait commencé à leur parler de toutes ses tortures. Imaginez à quel point l’apôtre Paul aurait pu maintenir une audience en haleine, alors qu’il expliquait comment il a été lapidé et comment il a été laissé pour mort, puis de quelle façon il s’est relevé et est retourné prêcher dans cette même ville. Pouvez-vous imaginer l’état de l’audience? Je peux vous dire que les caméras tourneraient et que les gens prendraient plein de notes.

    Ensuite Paul commencerait à vous dire qu’il a passé vingt-quatre heures dans l’eau. Est-ce que vous avez déjà essayé de faire cela? Il avait tellement d’histoires à raconter. Il aurait pu vous parler de ses expériences de prison. Il a été volé. Il a échappé à ses poursuivants par une fenêtre dans un panier, ses amis l’ont descendu avec des cordes. Il aurait pu vous parler de ses nuits sans sommeil, au sujet de sa faim et de sa soif. Ce que j’essaie de dire, frères et sœurs en Christ, est que de tous les gens qui ont jamais vécu, il n’y a jamais eu de personne qui ait un témoignage comme lui. C’est le plus grand témoignage que quelqu’un puisse avoir.

    Voici le point que je veux souligner. C’est le plus grand témoignage qui est arrivé à quelqu’un et Paul a refusé de le donner. Il n’a jamais rien dit à personne au sujet de ses merveilleuses délivrances et comment le Seigneur l’a préservé. Paul a dit que Dieu allait combattre pour lui, Dieu allait ouvrir des portes pour lui et pour son ministère. Il ne désirait pas essayer d’ouvrir des portes en racontant ses incroyables histoires. Il a dit: « Je ne vais pas essayer d’utiliser cela. Le cercle de mon influence et mes opportunités ne va pas augmenter à travers ce qui m’est arrivé et mes expériences. » Et tout spécialement ce qui est rapporté dans les versets 12:1-5. Mes amis si jamais quelqu’un vous disait qu’il est allé au ciel et qu’il en est revenu, toute la terre entière se réunirait à sa porte. Il serait connu l’espace d’une seule nuit. Mais Paul a refusé de mentionner cela. Il a décidé qu’il ne parlerait de cela à personne.

    Si de nos jours un chrétien souffre un peu, s’il est enlevé dans un avion, s’il est menacé, s’il est battu, alors le monde entier est tout de suite à sa porte et il devient très connu et il passera à la télévision. Il va écrire des tracts. Mais Paul appelle cela se glorifier dans la chair et ceux qui font cela sont des insensés.

    Je réalise que ce que je vais dire maintenant est très impopulaire, et tout particulièrement dans l’époque où nous vivons parce que nous avons des athlètes convertis, des politiciens convertis, des stars de cinéma converties, des drogués convertis, des alcooliques convertis, des homosexuels convertis et la plupart d’entre eux sont exploités parce qu’ils ont été sauvés, on les met sur une scène et on en fait grand cas. Mais laissez-moi vous donner cet avertissement, soyez très prudents avant que vous ne donniez votre témoignage. Je ne dis pas de ne jamais le faire, je pense qu’il y a parfois des moments où l’on peut le faire, mais la plupart du temps cela causera plus de mal que de bien.

    Je réalise que l’on dit souvent aux chrétiens de nos jours de donner leur témoignage. Mais vous ne trouverez pas cela dans la Bible. C’est vous le témoignage, c’est votre relation avec Christ. N’utilisez pas votre témoignage pour ouvrir des portes et pour élargir votre cercle d’influence. L’apôtre a refusé de faire cela. Il a absolument refusé de le faire. Il a dit: « Dieu est ma défense! Il est absolument suffisant à travers moi et pour moi. Il ouvrira les portes qu’Il désire ouvrir. Je n’ai pas à utiliser toutes sortes de trucs et astuces. Je n’ai pas besoin d’être spectaculaire pour avoir un ministère, pour avoir des opportunités. » Il a absolument refusé de faire cela.

    Le point final que nous devons souligner se trouve dans les versets 12 :9-10 qui disent : « Il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »

DIEU NOUS DONNE SELON NOS BESOINS

    Christ n’est pas uniquement Celui qui me défend, Il est pour moi. Non seulement Christ va ouvrir la porte qu’Il désire ouvrir pour moi, Il est également pour moi. Peu importe ce à quoi je suis amené à faire face, lorsque j’en aurai besoin Il me donnera la grâce nécessaire proportionnellement à mes besoins. Dieu est pour moi et Il me donnera ce dont j’ai besoin dans la proportion dont j’en ai besoin. Dans nos prochaines leçons nous verrons les chapitres 10 à 12 dans leur contexte et nous verrons alors de quelle façon toutes ces choses sont en lien les unes avec les autres.

Prions:

    Père au-delà de notre petite compréhension, il y a le fait que Christ est tout suffisant en nous, à travers nous et pour nous. Nous prions que Tu puisses nous convaincre de tout cela afin que notre foi se repose sur la puissance de Dieu et non pas sur la sagesse des hommes. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

1Jeu de mot intraduisible en Anglais sur le mot “apology” qui signifie s’excuser mais également apologie. A travers toute son apologie (apology) Paul s’excuse (to apologize).

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samedi 18 octobre 2014

(11) 2 CORINTHIENS - SEMER ET MOISSONNER (2 Corinthiens 8:1-9:15) Par Ed Miller

Prions: 

    Père, nous Te remercions pour Ton Saint-Esprit qui peut nous emmener plus loin dans la vérité de Ta toute suffisance. Nous prions que Tu puisses libérer notre esprit de tout ce qui peut nous distraire. Nous prions que durant cette étude, nous puissions nous détacher de tout cela et juste nous attacher à Toi, que nous puissions Te voir et profiter de Ta parole. Encore une fois et comme toujours Père, je prie que Tu puisses nous protéger de tout ce qui ne vient pas de ton Esprit, et que Tu puisses tourner nos yeux vers Christ pour que nous puissions Le voir Lui. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ

    Merci de prendre 2 Corinthiens 8. Nous sommes maintenant dans notre deuxième partie de l'étude de la toute suffisance de Notre Seigneur Jésus. Rappelez-vous que les sept premiers chapitres nous enseignent que Christ est tout suffisant en nous. Les chapitres 8 et 9 nous enseignent que Christ est tout suffisant à travers nous. Et le reste du livre, les chapitres 10 à 13 enseignent que Christ est tout suffisant pour nous. Nous avons déjà vu la toute suffisance en nous et considérons maintenant les chapitres 8 et 9, la toute suffisance de Christ à travers nous.

    Laissez-moi vous redonner les grandes lignes de ce que nous avons déjà vu, avant de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. Pour être en mesure de réaliser la toute suffisance de Christ à travers moi, je dois d'abord expérimenter la toute suffisance de Christ en moi. Ce n'est pas un accident si Dieu a disposé les chapitres de ce livre dans cet ordre. Dans votre Bible les chapitres 8 et 9 suivent les chapitres 1 à 7. Dans votre vie également les chapitres 8 et 9 devraient suivre les chapitres 1 à 7. La même chose est également vraie pour moi et pour tous les chrétiens. L'inverse n'est jamais possible. Les chapitres 8 et 9 parlent de ministère, parlent de donner. Le ministère c'est la vie, c'est un débordement de vie, et si ce n'est pas un débordement de vie alors ce n'est pas un ministère, quel que soit le nom que vous lui donniez. Nous pouvons appeler quelque chose ministère, mais si ce n'est pas une libération de Christ et de la vie de Dieu, alors ce n'est pas un ministère. Avant que vous puissiez faire sortir l'eau du tuyau, il faut que vous fassiez rentrer l'eau dans le tuyau. Voilà l'image, avant que Christ puisse être libéré à travers nos vies, Il doit devenir tout suffisant dans nos vies puis, alors que la vie de Christ remplit le récipient elle pourra couler.

    Rappelez-vous que lorsque vous étudiez les chapitres 8 et 9 - cela est vrai pour toute la Bible mais tout particulièrement pour ce sujet brûlant qu'est la gestion des biens - il ne faut pas confondre l'illustration et le sujet illustré. Ici l'illustration est la gestion des biens, c'est donner de l'argent. L'illustration est en lien avec le fait de donner, mais le point n'est pas la gestion des biens. Le point n'est pas l'argent. Le principe est la communication de la vie à travers l'offrande qu'ils ont faite.

    Rappelez-vous que le Saint-Esprit a sélectionné comme image ce qui a été appelé « le fonds d'entraide pour la Palestine. » Il y avait quelques églises dans la région de la Macédoine qui étaient très pauvres, et c'est à partir de leur grande pauvreté qu'ils ont décidé de répondre aux besoins qu'ils ont vus avec leurs yeux physiques. Les chrétiens de Jérusalem souffraient de nombreux maux. Ils étaient profondément dans le besoin, c'est une incroyable famine qui avait touché la région. Les pauvres chrétiens ont donné ce qu'ils ont pu collecter pendant une année, pour aider et soulager les chrétiens souffrants de Jérusalem. Cela est l'image. Mais il ne s'agit pas du tout du point de Paul, il s'agit plutôt de l'image qui sert à illustrer le message du livre - Christ est suffisant pour moi. Christ peut couler à travers moi de la même manière que l'argent coule à travers eux. Voilà ce qui devient ici l'image pour nous.

    Laissez-moi vous rendre attentifs au point principal de ces deux chapitres, avant de continuer là où nous nous sommes arrêtés. Voici la première partie de l'illustration, il s'agit des Macédoniens qui donnent de leur pauvreté.

    Les versets 9:1-5 disent: « Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l'atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l'assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l'espérions, mais ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu. »

    Vous voyez, l'apôtre Paul les encourage à ne pas donner parce qu'ils n'avaient pas grand-chose, mais ils l'ont supplié de les laisser prendre part à la collecte, ils ont donc pu donner. Tout cela devient une partie de l'illustration. Ils deviennent ainsi une partie de l'illustration en donnant de leur pauvreté.

    L'illustration devient plus forte au verset 8:9 qui dit: « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » Nous avons ici l'illustration extrême. Pour nous apporter le salut, le Seigneur Jésus a donné de Sa pauvreté. Il a dû mettre Sa richesse de côté pour devenir le donateur qu'Il a été.

    Puis dans les versets 9:8-11 nous lisons: « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. »

    La pauvreté est le principe de ces deux chapitres. C'est un principe de vie, c'est le principe de celui qui a fini par comprendre la toute suffisance de Christ. C'est fondamentalement la vérité. C'est que je n'ai rien à donner de moi-même. Par mes ressources naturelles, je n'ai rien à donner. Je ne suis pas adéquat. Je n'ai pas de don. Je ne peux apporter aucun soulagement. Peu importe ce que j'ai, je ne peux pas apporter de soulagement. Il n'y a rien en nous en tant qu'individu ou en tant que groupe qui peut être un ministère. Par conséquent dans la mesure où le ministère est concerné, seuls ceux qui ont appris à servir sont ceux qui ont commencé par la pauvreté spirituelle. Nous n'avons en fait rien du tout.

    Le dernier verset du chapitre 9 nous dit que Christ est un don ineffable. Dans un sens nous n'avons rien, mais dans un autre sens nous avons tout. Nous avons tout parce que nous avons Christ et Christ est tout suffisant en nous! C'est cela le génie de la vie chrétienne. De quelle façon Christ en nous peut être libéré pour couler dans le monde vers ceux qui ont des besoins? C'est tout le sujet ici. De quelle façon est-ce que je peux libérer Christ? De quelle façon est-ce que je peux toucher Christ? Jusqu'à ce que je Le libère et jusqu'à ce que vous Le touchiez, il ne peut y avoir de ministère. 2 Corinthiens ne laisse aucun doute sur le fait que c'est une chose qui est très mal connue. C'est un message que très peu de personnes ont embrassé. C'est le message que deux vies ne peuvent pas couler en même temps à travers le même canal. Soit c'est vous qui coulez de vous, soit c'est Christ qui coule de vous. Il ne peut pas y avoir les deux en même temps. Le message de la vie chrétienne est que je suis mort et qu'Il coule. Je suis le vase brisé et Il coule à travers moi.

    Lorsque vous rencontrez un chrétien il y a deux possibilités qui s'offrent à vous. Vous pouvez être amenés à le toucher Lui ou à toucher Christ. Vous connaîtrez la différence parce que l'un vous donne la mort et l'autre vous donne la vie. Chaque fois que vous avez affaire à une personne, et qu'il n'y a rien si ce n'est la mort, même si vous gérez des choses spirituelles, si vous ne faites que les toucher eux cela apporte la mort. Si vous servez à partir de vos richesses - vous pouvez leur donner les richesses de votre expérience, de votre talent, de votre formation, de votre arrière-plan, de votre érudition, de votre génie, de votre ingéniosité, toutes vos idées, votre énergie et votre force - mais lorsque tout est terminé ils n'ont fait que toucher vos capacités, votre éloquence et votre génie. Ils n'ont fait que vous toucher vous. Christ n'est pas libéré.

    Il se peut qu'ils disent: « Cette personne est intelligente, cette personne est futée, elle est gentille ou généreuse », mais tout ce qu'ils ont touché est une personne. Lorsque tout est terminé, la poussière retombe et tout ce qu'ils ont est une mort spirituelle. Mais il arrive parfois que Dieu fasse intervenir dans votre vie quelqu'un qui a compris que Christ est tout en eux, et qu'il n'a que de la pauvreté. Cette personne est tout simplement humble devant Dieu, et c'est de sa pauvreté qu'elle libère Christ. Comme elle partage Christ, lorsque vous vous approchez d'elle, ça vous donne la vie.

    Il y a une différence entre quelqu'un qui chante à partir de sa richesse ou de sa pauvreté. S'il chante un chant ou un hymne à partir de sa richesse alors cela apporte la mort. S'il chante à partir de sa pauvreté alors Christ est libéré et vous touchez Christ. Vous pouvez sentir la différence. La même chose est vraie de n'importe quel enseignant. Vous pouvez enseigner à partir de votre connaissance, à partir de vos livres, à partir de votre érudition, à partir de votre intelligence ou vous pouvez venir devant Dieu et dire: « je n'ai rien à donner. » Puis Christ peut être libéré. Puis vous pouvez toucher Christ. Cela est vrai de n'importe quel ministère, que ce soit pour le conseil, pour les visites, pour l'écriture des livres, pour l'écriture des lettres ou pour parler à quelqu'un. Tout ministère doit être donné à partir de sa pauvreté ou alors Christ ne sera pas libéré ni touché. Voilà le point important des chapitres 8 et 9.

    C'est une honte que dans de si nombreuses oeuvres chrétiennes, les personnes ne peuvent que toucher de nouvelles idées, de nouveaux programmes, de drôles de méthodes et tout le reste, mais Dieu recherche des personnes qui seront un témoignage pour Lui sur terre. Dieu appelle un reste qui comprendra que la vie est Christ et qui acceptera de laisser Christ couler à travers eux afin que les personnes puissent toucher Christ Lui-même. Voilà ce que nous avons vu dans notre dernière leçon. C'est le message le plus important des chapitres 8 et 9.

    Ceci dit bien que le coeur des chapitres 8 et 9 soit la toute suffisance de Christ à travers moi, il y a un autre principe, une autre vérité, qui je pense peut être utile à considérer, puis nous ferons le lien avec cela et le grand message de ce livre.

    Si vous étudiez les chapitres 8 et 9, vous pouvez considérer que ce sont les plus grands chapitres sur le fait de donner. Mais ce n'est pas le cas si vous considérez cela dans leur contexte. Ce sont des chapitres sur la toute suffisance de Christ, mais ils comportent tout de même les plus grands principes sur le fait de donner et sur le ministère, de tous les chapitres de la Bible. De nos jours il semble que chaque ministère court après un don d'une sorte ou d'une autre, chaque fois que vous recevez un courrier il y a une enveloppe pour renvoyer de l'argent. On lit dans ces lettres: « L’Éternel est mon berger, il me manque 550 euros. Nous serions très heureux si vous pouviez donner quelque chose. » Chaque fois que vous allumez votre télévision, vous êtes invités à donner par les évangélistes et les enseignants. Ils recherchent tous votre contribution. Ils disent: « Si vous m'envoyez juste 30 euros, vous recevrez ce livre gratuitement. »

    Un jour je circulais en voiture et j'ai entendu une chanson non chrétienne qui disait: « Le prêcheur a mis son beau costume de l’Évangile, avec sa veste, sa cravate et demande que l'on envoie de l'argent à Dieu. Puis il donne sa propre adresse. » Ceci dit nous pourrions passer toute cette leçon à faire des blagues à ce sujet, ou à essayer de démasquer les charlatans, ou nous pourrions montrer avec fierté de quelle façon certains essaient d'éviter tout cela en ne demandant rien aux chrétiens et en faisant confiance à Dieu. Mais tout cela ne nous amènerait pas très loin. Les chrétiens généreux vont tout de même continuer à donner pour les oeuvres qu'ils pensent venir de Dieu, et en seront fort aise.

    Comme nous sommes dans cette section, il y a une illustration que le Saint-Esprit utilise ici. Et je pense que si nous comprenons ce que Dieu veut dire avec cela nous pourrons mettre fin à beaucoup de confusion qui tourne autour de cette idée de donner. J'aimerais donc que nous considérions cette illustration et que nous voyions ce que Dieu a à coeur avec cela.

    Lisons les versets 9:6-15« Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable!”.

    Très bien. L'illustration à laquelle je fais référence se trouve au verset 9:6: « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » Voilà l'illustration de Dieu, semer et récolter. J'aimerais que nous regardions de façon très attentive ce principe biblique de semer et récolter, et que Dieu nous fasse grâce de bien comprendre le coeur de cela alors que nous le considérons de près.

    Laissez-moi commencer en vous donnant les deux principes de base concernant le sujet de semer et de récolter et toute l'idée qu'il y a derrière. Je vais citer d'autres versets pour vous donner une idée globale de ce principe. Galates 6:7-8 est simplement une reformulation du verset 9:6. Voici la façon dont c'est écrit en Galates 6:7-8: « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. »

CE QUE NOUS RÉCOLTONS A LA MÊME NATURE QUE CE QUE NOUS SEMONS

    Le premier principe est en lien avec l'expression « ce qu'un homme. » Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Un homme va récolter quelque chose du même ordre que ce qu'il a semé. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Si un homme sème du maïs, devinez ce qu'il va récolter? Des carottes, n'est-ce pas? Non si un homme sème du maïs, il récoltera du maïs. Un homme récolte ce qu'il a semé. S'il sème des haricots, il récoltera des haricots, parce qu'un homme récolte ce qu'il sème. Genèse 1:12 dit: « La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. » Tout arbre donne du fruit selon son espèce. Vous récolterez ce que vous avez semé. C'est une très simple vérité et fondamentale pour comprendre le chapitre 9 de 2 Corinthiens. Tout ce qui est semé produit du fruit selon son espèce.

    Le principe marche également spirituellement de façon positive et négative. Si je sème le péché, qu'est-ce que je vais récolter? Je vais récolter la moisson du péché. Si je sème la violence, je vais récolter la violence. Rappelez-vous ce que Jésus a dit à Pierre: « Celui qui prend l'épée périra par l'épée. » Si vous semez cette sorte de vie, vous récolterez également cette sorte de vie. Si d'un autre côté je sème pour l'esprit, si je sème la justice, les choses spirituelles, alors je récolterai également les choses spirituelles que sont la joie, la paix et la justice. Jacques 3:18 dit: « Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. »

   Très bien, voici pour la première simple vérité, quoi que vous semiez vous allez le récolter.

CE QUE NOUS RÉCOLTONS EST PLUS GRAND QUE CE QUE NOUS AVONS SEMÉ

    Voici maintenant la seconde vérité. Bien que ce qui est semé et récolté soit du même genre, ils ne sont pas du même degré. En d'autres termes, ce que je récolte est plus important que ce que je sème. C'est toujours comme cela. Si je sème une poignée de graines, je récolterai un champ. Il y en a toujours plus. Certains des prophètes ont des façons vraiment imagées pour illustrer cela. Lorsque Osée a repris le peuple à cause de ses péchés, il l'a exprimé de cette façon. Osée 8:7 dit: « Puisqu'ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête; ils n'auront pas un épi de blé; ce qui poussera ne donnera point de farine, et s'il y en avait, des étrangers la dévoreraient.

    Je pense que chacun d'entre nous, nous avons expérimenté l'un ou l'autre lors de notre éloignement de Dieu, que lorsque nous avons semé le vent, nous avons récolté la tempête. La tempête fait référence à cette force destructive. Lorsque nous semons le vent, c'est la tempête qui vient, la tornade et cela laisse un chemin de désolation et de terribles conséquences. Proverbes 22:8 dit: « Celui qui sème l'iniquité moissonne l'iniquité. » Ceux d'entre nous qui avons semé l'iniquité savent à quel point cela est vain et vide. Voici pour la seconde vérité. Il ne s'agit pas uniquement du même genre, mais la moisson, le champ, la récolte sont bien plus grands en proportion que ce que nous avons semé.

    Parmi les personnes qui reçoivent nos enregistrements, il y a des personnes qui sont incarcérées en prison. Et si l'on en croit les lettres que je reçois, je vois qu'ils ont compris le principe - c'est que ce qu'ils récoltent est en lien avec ce qu'ils ont semé. Je suis sûr que nombreux parmi eux seraient prêts à dire: « Si seulement nous avions compris plus tôt les conséquences liées à nos actions et à nos comportements. Si nous avions été conscients des résultats, de la tempête, nous aurions certainement à ce moment recherché le Seigneur plutôt que de passer à travers ce que nous avons vécu. » C'est donc une loi de Dieu illustrée par la nature. Ce qu'un homme sème, il le moissonnera à un degré bien plus fort.

    Il se peut que vous vous posiez la question de savoir de quelle façon tout cela est en lien avec ces versets. Dieu appelle « le fonds d'entraide pour la Palestine » semer, mais comme Il le fait tout le temps, Il prend une réalité spirituelle qu'Il cache derrière, et ce que j'aimerais faire maintenant avec vous c'est creuser un peu pour déterrer cette réalité spirituelle. Comme ce sujet des dons en argent est très brûlant de nos jours, j'aimerais vous demander que nous mettions notre confiance en Dieu pour qu'Il nous donne d'être simples et clairs.

    Il y a ceux qui enseignent à partir de cette illustration de semer et de récolter, que si vous donnez de l'argent au Seigneur (le fait de semer) ou des choses matérielles selon le principe que vous récoltez quelque chose de la nature dont vous semez, alors vous récolterez de l'argent ou des choses matérielles. Par conséquent si vous semez de l'argent vous récolterez de l'argent. Puis ils disent: « Rappelez-vous le deuxième principe qui est que vous récoltez plus que ce que vous semez. Par conséquent vous ne recevrez pas uniquement quelque chose du même genre que ce que vous avez semé, mais également beaucoup plus que ce que vous avez semé. »

    Voici deux versets que les gens utilisent pour prouver que si vous donnez de l'argent Dieu va vous rendre de l'argent. Luc 6:38 dit: « Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » C'est une illustration très graphique, n'est-ce pas? Il s'agit d'une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde. Ce n'est pas comme cela que nous achetons nos produits dans les magasins. Habituellement les paquets que nous achetons ne sont pas pleins à ras bord. C'est de cette manière que Dieu donne, mais les hommes ne peuvent pas donner comme cela.

    Les gens ajoutent donc ce commentaire à ce verset: « Vous voyez c'est de cette façon que Dieu donne en retour, avec toute cette incroyable augmentation! Il prend une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde. » Ensuite ces mêmes personnes utilisent les versets déjà cités de Marc 10:29-30 qui disent: « Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses soeurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. 

    Certains appuient fortement sur l'expression « présentement dans ce siècle-ci. » Ils appellent donc les autres à investir en Dieu, à investir dans le travail du Seigneur. Ils disent encore: « Dieu a promis une moisson de bénédiction. Il faut faire un pas de foi. Ne dites pas, je n'ai rien à donner. Faites de Dieu votre premier créancier. Faites confiance à Dieu. Montrez-lui à quel point vous L'aimez. Donnez-Lui en premier et ensuite Il vous restaurera, Il vous rendra tout comme c'est écrit en Malachie 3:10. « Mettez-Le à l'épreuve avec la dîme et vous verrez s'Il n'ouvre pas les écluses des cieux pour donner des dons que vous ne serez peut-être même pas capables de recevoir. »

    Des personnes différentes, des groupes différents, l'expriment de façon différente, mais le point important est le suivant, j'aimerais réellement que vous puissiez comprendre si la Bible enseigne tout cela. Si ce n'est pas le cas, que signifient ces versets? Et qu'enseigne la Bible? A voir la façon dont j'expose tout cela je pense que vous avez deviné que je ne suis pas d'accord avec cette façon de voir, et je ne crois pas que la Bible enseigne cela.

    On enseigne à des milliers de chrétiens, à des chrétiens riches, à des chrétiens pauvres, certains sont âgés et d'autres jeunes, que s'ils donnent une maison à Dieu, ils récolteront une maison en retour. Si vous donnez votre ferme à Dieu, Il vous donnera une ferme en retour. C'est parce qu'ils se basent sur le fait que vous récoltez ce que vous semez et vous récoltez toujours plus que ce que vous semez. Ils disent: « Donnez votre argent à Dieu et vous ne manquerez jamais de rien, parce que Dieu vous le rendra au centuple. Donnez toutes vos choses matérielles à Dieu. Investissez en Dieu. Soyez prospères. Dieu a promis cent fois plus. »

    De nombreuses personnes essaient d'agir avec foi en se basant à partir de ces paroles. Il ne s'agit pas toujours d'avidité. Certaines personnes donnent effectivement parce qu'elles pensent en recevoir plus, mais d'autres le font simplement parce que « l'homme de Dieu l'a dit et il ne peut pas mentir. Il représente le Seigneur. Il ne va pas tricher et me tromper. » C'est donc par geste d'amour que ces personnes donnent de leurs ressources pour aider à l’œuvre de Dieu dans le monde, pensant que si elles en ont un jour besoin tout sera là et que Dieu donnera tout cela en retour, et jusqu'à cent fois plus.

    Laissez-moi vous conter une petite histoire que j'ai inventée. Je pense que cela vous aidera à aller au cœur du sujet.

    Il y avait deux hommes qui habitaient dans la même ville. L'un était un chrétien, qui aimait Dieu et qui vivait selon les principes de Dieu. Il désirait honorer Dieu en toutes choses. L'autre était un incroyant sans aucun scrupule. Il ne s'inquiétait pas du Seigneur, il ne vivait que pour lui-même. Il tenait tous les deux un magasin d'alimentation. Le chrétien qui désirait honorer Dieu ne vendait que des produits de qualité. Ses poids et ses mesures étaient justes. Ces prix étaient honnêtes. Ses publicités étaient honnêtes. Il n'essayait pas de tromper qui que ce soit.

    L'autre homme était malhonnête et ses publicités semblaient promettre bien plus que ce qu'il ne pouvait offrir. Ses prix étaient gonflés et trompeurs. Vous ne pouviez être sûrs de rien. Ses poids n'étaient pas justes, mais il semblait toujours qu'il avantageait le client. Imaginons qu'en plus de cela, il répandait de fausses rumeurs sur l'homme bon. Il disait des choses fausses au sujet de son magasin, de ses produits et de ses prix.

   Avec le temps qui passait, le mauvais homme semblait recevoir tous les clients et l'homme bon ne semblait pas en recevoir autant. Le chrétien était assez déconcerté. Il est allé vers le Seigneur en priant: « Seigneur je suis confus. J'ai essayé de t'honorer avec mon magasin. J'ai une famille, j'ai deux enfants. J'ai travaillé dur. J'ai essayé d'être honnête. J'ai essayé d'être juste. Tout a été fait dans les règles. Comment se fait-il que Tu ne viennes pas pour bénir mes affaires? Mon affaire ne se porte pas bien. Je ne peux pas pourvoir aux besoins de ma famille.

    Le menteur s'enrichit, et je n'arrive même pas à joindre les deux bouts. Il s'enrichit avec de fausses publicités. Les gens croient ses mensonges. Il a détruit mon affaire en vendant des produits pas chers et en utilisant des stratagèmes pour faire croire qu'ils sont bons et frais. Je ne comprends pas ce qui se passe. Il est en train d'agrandir son magasin. Sa caisse ne fait que sonner. Il a la plupart des clients et je vais finir par faire faillite. Seigneur, pourquoi est-ce que tu ne me bénis pas? Où sont les récoltes en lien avec tout ce que j'ai semé? »

    Très bien, pensez un peu à la situation de ces deux hommes. Tout ce qu'un homme sème, il le moissonnera également. Qu'est-ce que ces deux hommes ont semé et qu'est-ce qu'ils ont récolté? Il y a un principe ici qui va au cœur de tout le message des chapitres 8 et 9, et au coeur de tout vrai don. Vous devez toujours identifier la semence. Quelle est la semence? C'est parce que la récolte sera du même genre. Est-ce que la semence est spirituelle ou physique?
    Cet homme intègre vendait des tomates, des salades, du pain, du lait, des œufs, des bananes, de la viande et du beurre. Est-ce que cet homme a semé des tomates, des salades, du pain, du lait, des œufs, des bananes et du beurre ou a-t-il plutôt semé de l'honnêteté, de l'intégrité, de l'humilité, de la diligence et de la fidélité? Vous voyez il faut que vous trouviez la bonne réponse à cela parce que ça met en lumière ce que sera la moisson.

    Je suggère que le premier homme, dans son désir d'honorer Dieu et de faire ce qui est bien aux yeux du Seigneur, a semé de la fidélité, de l'intégrité, de l'honnêteté et du dur labeur. Je suggère qu'il a par conséquent récolté quelque chose de ce genre. Il a eu sa récolte. Voilà quelles ont été les semences qu'il a semées et sa récolte a été la joie d'honorer Dieu et de plaire à Dieu dans ce qu'il a fait. Il était en paix dans sa vie parce qu'il était transparent. Il a passé une bonne nuit de sommeil sans avoir sa conscience qui l'importunait. Il pouvait vivre dans le repos sans avoir à essayer de cacher quelque chose par peur d'être découvert. Je suggère également que l'autre homme a récolté ce qu'il a semé, et je suis sûr qu'il a choisi de récolter une moisson qui consiste à vivre dans la culpabilité, dans la peur, sans être heureux. Toute sa vie est vécue dans l'irréalité, je pense qu'il a récolté ce qu'il a semé.

   Laissez-moi changer cette illustration quelques instants. Imaginons que pour Noël je décide d'offrir à mon ami Jack une merveilleuse montre qui peut faire plein de choses, que je la mette dans une jolie boîte et que je l'entoure d'un beau papier et que je ferme le tout avec un ruban rose. Imaginez qu'un ami commun Pat vienne à rendre visite à celui qui a reçu le cadeau. Le dialogue suivant prend alors place:

Pat à Jack: « Qu'est-ce que Ed t'a donné pour Noël, parce qu'il ne m'a rien donné à moi? »



- Jack: « Oh, il m'a donné une très jolie boîte. »
- Pat: « C'est tout? »
- Jack: « Non, il m'a également donné du beau papier! »
- Pat: « C'est tout? »
- Jack: « Non, il m'a également donné un très joli ruban! »

    Est-ce que c'est cela que Jack répondrait aux questions de Pat? Non, c'est de la folie. Jack répondrait: « Ed m'a donné une merveilleuse montre qui sait faire plein de choses. » Il ne mentionnerait pas la boîte, le papier et le ruban, parce que cela n'est que l'emballage. Ce n'est pas le don. Le don était la montre. Le reste n'est que le paquet dans lequel était la montre.

    Est-ce que je peux suggérer que dans les chapitres 8 et 9, le fonds d'entraide, cet argent que les Macédoniens ont donné à Jérusalem, n'était pas le don. Ce n'est pas ce qu'ils ont donné. Ce n'était que l'emballage. Mais alors qu'est-ce qu'ils ont donné? Ils ont donné de l'amour! C'est cela qu'ils ont donné. Ils ont donné de la compassion. Ils se sont donnés eux-mêmes en tant que don. Ils ont emballé tout cela dans de l'argent, mais leur don n'était pas l'argent. Ils ont donné leur amour, leur cœur, leur compassion et leurs intérêts pour les pauvres. A partir du texte j'aimerais vous suggérer qu'ils ne semaient pas de l'argent. L'argent n'était pas la semence de leur don.

    Reprenons les versets 9:10-14 pour essayer d'identifier ce qu'est la récolte: « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l'expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l'Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous; ils prient pour vous, parce qu'ils vous aiment à cause de la grâce éminente que Dieu vous a faite. » On parle de justice, d'action de grâce et de gloire pour Dieu. Il y a une relation et une communion réciproques qui ont été établies.

    La question est: Pourquoi la récolte sera spirituelle? On nous parle de justice, d'action de grâce, de gloire pour Dieu et d'amour les uns pour les autres. Pourquoi est-ce que c'est la moisson? La réponse est parce que c'était la semence. La semence était l'amour. La semence n'était pas une chose matérielle. La semence n'était pas l'argent. Il se peut que vous vous posiez la question: « Ils ont donné du cash à Jérusalem, pourquoi alors n'ont-ils pas reçu cent fois plus de cash en retour? » La raison est parce qu'ils n'ont pas donné de cash! L'argent était l'emballage. Ils n'ont pas donné d'argent, ils ont donné leur coeur. Ils ont partagé Christ. Ils ont donné l'amour, c'est cela qu'ils ont donné. Ils ont donné la sympathie et la communion. L'argent et le cash n'étaient que le paquet dans lequel cela est arrivé.

   Il m'est arrivé un jour de recevoir une merveilleuse nouvelle voiture de chers frères et sœurs. Laissez-moi vous poser cette question: est-ce que Dieu va leur redonner une centaine de voitures en retour? Pourquoi pas? Ils ont semé une voiture. Vous voyez ils ne m'ont pas donné une voiture, ils se sont donnés eux-mêmes. Ils ont donné leur coeur, ils ont donné leur amour. Et je suggère qu'ils vont recevoir une grande moisson en retour, qui ne sera pas des voitures, mais de la joie, de la satisfaction, du contentement, de la communion et de l'amour. Ce qu'un homme sème il va également le récolter, et vous devez toujours déterminer ce qu'est la semence que vous semez parce que la récolte sera du même genre mais en bien plus grande quantité.

    Laissez-moi devenir pratique. Qu'en est-il de tous ces versets que les gens utilisent pour enseigner qu'il faut donner de l'argent, des terres, etc.? Est-ce que Dieu a promis la prospérité à Ses enfants? Le Psaume 1:2-3 dit: « Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel, et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu'il fait lui réussit. »

LA BIBLE ENSEIGNE LA PROSPÉRITÉ... SPIRITUELLE

    Est-ce que la Bible enseigne la prospérité? La réponse est oui. Il faut que vous répondiez oui. Mais la question qui vient ensuite est: s'agit-il de prospérité spirituelle ou matérielle? Je pense que si vous étudiez tous ces versets vous verrez que la Bible enseigne la prospérité spirituelle. Lorsque vous avancerez avec le Seigneur vous verrez que parfois la prospérité spirituelle vient sous la forme de la pauvreté et de l'affliction. Il vous donnera votre pain quotidien, mais comme Esaïe 30:20 le dit, il peut s'agir du pain de l'affliction. Voilà quel peut être notre pain quotidien.

    Vous voyez lorsque Jésus dit en Marc 10:30 que si vous quittez votre maison, vos frères, vos sœurs, vos mères, vos enfants ou vos terres, Dieu vous redonnera cent fois plus dans cette vie en termes de maison, de frères, de sœurs, de mères, d'enfants et de terres, est-ce que c'est matériel ou spirituel? Cela ne peut pas être matériel, parce que je ne peux pas avoir cent mères. Ce n'est pas possible. Quelle a été la semence que ces gens ont semée? La semence qu'ils ont semée en quittant leur maison, leurs terres et leur famille a été la soumission à Dieu. C'est cette semence qu'ils ont semée. C'était le renoncement à soi, c'était l'obéissance, c'était la foi. C'était l'amour dans le Seigneur Jésus. Et la récolte est du même genre.

    Je pense qu'une partie de Marc 10:30 s'applique à ma vie. Pas tout, mais sûrement une partie. A cause de l’Évangile de Christ, je peux aujourd'hui aller dans de nombreux endroits dans le monde, j'ai partout des frères et sœurs. Je ne possède pas de maison, je doute sérieusement que j'en posséderai une un jour, mais j'ai une maison sur toute la terre. J'ai des maisons sur toute la terre à cause de l’Évangile. Je peux aller dans beaucoup d'endroits à cause de l’Évangile de Christ. Ma mère naturelle est dans le ciel. Elle est avec le Seigneur et elle est en contact avec Lui du côté céleste et moi je suis en contact avec Lui du côté terrestre. Mais j'ai de nombreuses mères sur cette terre. J'ai des mères dans le Seigneur. Il y a de très gentilles sœurs qui sont des mères pour moi. Il s'agit de semence spirituelle et de récolte spirituelle.

DIEU BÉNIT MATÉRIELLEMENT SELON SON DESSEIN

    Laissez-moi vous poser deux questions qui semblent tout le temps revenir. Elles n'apparaissent pas forcément sous cette forme, mais en voici l'essence. La première question est: est-ce que je suis en train de dire que Dieu ne bénit jamais Ses enfants de façon matérielle, par des prospérités physiques? Je devrais être un homme aveugle pour dire cela. Je devrais être vraiment stupide pour dire cela. Si vous pouviez venir dans ma maison, vous verriez tout ce que nous avons, sans pourtant n'avoir jamais rien demandé à personne. Tout ce que nous possédons, nous a été donné. Est-ce que Dieu bénit spirituellement? La réponse est oui. Écoutez bien, c'est une loi de Dieu aussi sûre que le caractère de Dieu. Cela ne peut pas changer.

    Voilà ce que je veux dire. Dieu ne bénit jamais Son peuple physiquement à cause d'une semence spirituelle. Il ne le fait jamais. Ce qu'un homme sème, il le moissonne. Il n'y a pas de lien entre la semence spirituelle et la récolte matérielle, aucune connexion. Dieu ne récompense pas les semences spirituelles avec l'argent de ce monde. Il ne le fait jamais et Il ne l'a jamais fait. Lorsque vous voyez les chrétiens bénis avec des choses matérielles, ce n'est pas parce qu'ils ont fait quelque chose de bon et qu'ils ont semé des choses spirituelles. C'est parce que Dieu à ce moment de l'histoire de la rédemption avait un objectif à travers leur prospérité matérielle. Il a de bonnes raisons pour donner plus à certains et il a de bonnes raisons pour ne pas donner autant aux autres.

    Hébreux 11 nous donne une liste de personnes qui ont marché par la foi. Elles ont toutes mis leur confiance en Dieu. Nous y trouvons des personnes comme Abraham, David, Salomon ou Job qui étaient riches. C'étaient de riches hommes de foi. Nous lisons dans le même chapitre que par la foi certains ont été torturés, certains étaient nus, certains avaient faim, certains n'avaient pas de toit, certains ont vécu dans des cavernes. La Bible dit qu'ils ont fait cela par la foi. Pourquoi est-ce que Dieu ne les a pas bénis matériellement? Il est dit qu'ils ont vécu dans les antres de la terre par la foi. Par la foi certains étaient dénués de tout, persécutés et maltraités. Pourquoi en est-il ainsi s'ils mettent leur confiance en Dieu, pourquoi n'a-t-Il pas pourvu?

   Nous trouvons certains cas dans la Bible où Dieu, pour atteindre son objectif, dit à quelqu'un qu'il doit être riche comme cela fut le cas avec Job. En réponse à cela Job n'a que pu dire: « Oui, Seigneur. Merci. Je suis d'accord avec cela. » Puis Dieu a dit: « Pour la suite de mon objectif il va falloir que Je te retire tout cela. Je vais devoir faire de toi l'homme le plus pauvre de la terre, et tout cela pour accomplir mon objectif. » Ma prospérité est en lien avec l'objectif de Dieu, et ce n'est pas dépendant des choses spirituelles que j'ai pu semer par le passé. Par conséquent, ne faites pas du tout de lien entre les bénédictions physiques et spirituelles.

    Je ne vais pas prendre beaucoup de temps pour cela bien que j'aimerais bien le faire, mais toute cette idée au sujet de demander aux gens de prier pour savoir combien Dieu aimerait que vous donniez et à qui donner n'est que de la bêtise. Cela n'est pas dans la Bible. C'est une idée des hommes, et une façon que les hommes ont pour essayer de prendre votre argent en vous faisant croire que vous pourrez récupérer quelque chose en retour. C'est une terrible chose qui se passe avec cela.

COMMENT FAIRE UNE RÉCOLTE D'ARGENT

    La seconde question est la suivante: est-il possible de semer de l'argent? Nous avons vu que l'homme récolte ce qu'il a semé. J'ai parlé au sujet de semer des choses spirituelles pour recevoir une récolte spirituelle. Mais est-il possible de semer les choses physiques? Est-ce que je peux semer de l'argent? Est-ce que je peux semer des maisons? Est-ce que je peux semer des propriétés? Et ensuite récolter une moisson d'argent, de maisons et de terres? La réponse est bien entendu, oui. Tout ce qu'un homme sème, il le récolte également. Si je sème de l'argent, je vais récupérer de l'argent.

    La question importante est: est-ce que si je donne un, dix ou cinq mille euros à un individu dans le nom de Jésus ou pour une œuvre de Dieu ou un ministère, que ce soit pour une église ou une organisation, est-ce que c'est semer de l'argent? La réponse est indiscutablement non.

    Vous n'êtes pas plus en train de semer de l'argent en le donnant pour l'oeuvre du Seigneur que si je vous donnais un sac de graines de haricots. Si je vous donne un sac de graines de haricots, je ne vais pas récolter de haricots, vous peut-être mais pas moi. Vous aurez ma semence. Si vous donnez de l'argent à quelqu'un, tout disparaît. Vous l'avez donné, c'est parti, c'est fini. Donner de l'argent à quelqu'un même pour le Seigneur n'est pas semer. Une fois que vous l'avez donné c'est parti. Si vous donnez votre maison vous la perdez. Si vous donnez votre compte bancaire, c'est parti. Si vous donnez de l'argent pour acheter des provisions, ne pensez pas que des provisions vont apparaître à votre porte. Une fois que vous l'avez donné c'est parti. Ce n'est pas semer. Je ne vais pas récolter des maisons, des voitures ou des provisions après que j'en ai données.

    Ceci dit, est-ce que je peux semer de l'argent? Oui, mais vous ne semez rien en le donnant à quelqu'un. Ce n'est pas de cette manière que vous pouvez semer! Vous voulez semer de l'argent pour récolter plus, alors investissez-le. Mettez-le à la banque. Achetez des propriétés. Tout ce qu'un homme sème il le récoltera. Faites travailler votre argent et ensuite vous recevrez de l'argent . Voilà quel est le principe. Cela fonctionne dans tous les domaines de la vie. Tout ce qu'un homme sème, il va également le récolter. Si vous allez chez n'importe quel homme d'affaires et que vous lui dites que vous allez récolter plus d'argent en le donnant, il vous dira que ce n'est pas comme cela que vous pouvez semer. Vous ne ferez que donner cet argent et il disparaîtra. Ce qui est vrai dans le monde des affaires est également vrai dans le monde chrétien. Ne croyez pas que si vous envoyez cent euros à ministère chrétien, vous allez récolter mille ou dix mille euros en retour. La Bible n'enseigne pas cela. Cela ne se trouve nulle part dans la Bible. Cela ne va pas uniquement à l'encontre de la loi de la nature, cela va également à l'encontre de la loi de Dieu; cela va à l'encontre du caractère de Dieu.

    Est-ce que vous voyez pourquoi cela est si important? C'est parce qu'il faut avoir une semence pour avoir une récolte. C'est cela le point important et c'est sur cela que Paul insiste ici. Dieu aimerait vous donner de la semence afin que vous puissiez récolter une merveilleuse moisson. Le verset 9:8 nous dit: « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » Le verset 9:10 nous dit: « Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. » Vous voyez, la semence de Dieu est cette vie de Dieu qui pousse à donner. Le don n'est que le papier d'emballage. La semence vient de Dieu. La motivation, le désir, la pureté par laquelle vous donnez, c'est cela votre semence et cela vient de Dieu.

    Il se peut qu'en entendant ce que je dis là, certaines personnes pensent que je suis en train de dire aux gens de ne pas être généreux et de ne pas donner. La réalité est que je ne dis pas du tout cela. J'essaie juste de vous faire clairement comprendre ce qui arrive lorsque vous donnez de l'argent. Si vous vous attendez à recevoir de l'argent en retour lorsque vous soutenez l’œuvre du Seigneur vous serez déçus, parce que Dieu n'a jamais promis une telle chose. Si vous donnez dans l'amour alors vous aurez une moisson. Votre joie sera de voir l'évangile se répandre, vous verrez les gens être nourris, vous verrez le peuple de Dieu être formé, vous verrez les faibles être aidés. Voilà quelle sera votre moisson spirituelle pour un tel don. Si vous vous investissez dans l’œuvre du Seigneur, alors vous pourrez voir les gens nourris, formés, soignés, vêtus, éduqués, etc. Mais comprenez et comprenez clairement qu'une fois que vous donnez de l'argent ne pensez pas que vous semez de l'argent. Vous n'êtes pas en train de semer de l'argent. Dieu n'a jamais promis de vous rendre de l'argent pour de l'argent, et vous ne trouverez pas cela dans la Parole de Dieu.

    Très bien, revenons au grand principe des chapitres 8 et 9. Si je désire servir, je dois servir à partir de ma pauvreté. Je dois venir devant Dieu comme quelqu'un qui n'a rien à offrir à moins que Dieu n'agisse. Pourquoi trouve-t-on cette insistance dans le verset 9:8 sur « Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces », dans le verset 9:9 avec « Dieu fait des largesses, il a donné aux indigents » et au verset 9:10: « Dieu vous multipliera la semence »?

    Laissez-moi vous donner une illustration. Voici un chrétien qui dit: « J'ai dix mille euros à la banque. J'ai décidé de soumettre ces dix mille euros au Seigneur. » Ensuite il arrive au chapitre 9 et il lit: « Dieu va multiplier ta semence pour semer. » L'homme dit alors: « Très bien Seigneur j'apprécie cela, mais pour l'instant je n'ai pas besoin de ta semence parce que j'ai la mienne. J'ai dix mille euros en banque. Je vais donner de ma richesse et je vais donner en Ton nom. Je vais partager ces dix mille euros entre les veuves, les orphelins, les prisonniers, les gens pauvres, je vais tout donner. Je sais que Tu désires me donner de la semence mais je n'en ai pas besoin. En tous les cas merci, j'en profiterai lorsque j'en aurai fini avec mes dix mille euros. Plus tard je viendrai vers toi et je dirai: Seigneur, tu dois me donner de la semence, je n'ai plus rien à donner, mais pour l'instant j'ai dix mille euros. » Par conséquent cet homme donne son argent, il n'a pas besoin de Dieu pour la semence parce qu'il a déjà dix mille euros.

    Retournons à mon exemple avec le cadeau que j'ai fait à Jack. Je lui ai donné une belle boîte emballée dans un beau papier avec un beau ruban rose. Il enlève le ruban et le papier, regarde dans la boîte, mais il n'y trouve rien. Arrive alors Pat et vient le dialogue qui suit:



- Pat: « Qu'est-ce que Ed t'a donné pour Noël? »
-Jack: « J'ai reçu un beau ruban, du papier et une boîte. »


    Dans ce cas-là Jack a raison parce qu'il n'y pas de cadeau dans la boîte. Ce que Dieu dit c'est quelque chose de très triste et qui arrive des millions de fois sur terre chaque jour. L'homme qui a donné ses dix mille euros a en fait donné du ruban, du papier et une boîte. Il n'y a pas eu de ministère. Il n'a rien donné. C'est parce qu'il ne désirait pas que Dieu donne de Sa semence. Il n'a pas donné de Sa vie. Il n'a pas donné de ce que Dieu a pourvu. Nous ne donnons pas à moins que Dieu ne pourvoie pour la semence. La vie doit venir de Dieu, par conséquent il n'a fait que donner un emballage.

    C'est tragique que de donner dix mille euros et de ne rien semer. C'est une chose terrible que de donner sans ministère. Le chrétien victorieux ne peut donner que de la semence que Dieu lui a donnée. Il n'y a pas d'autre ministère possible, pas d'autre façon. Dieu doit pourvoir à la semence. Dieu doit multiplier ma semence pour que je puisse semer. Nous savons que vous et moi devons donner selon un motif qui est un amour qui n'est pas tourné vers soi mais désintéressé, c'est cela la semence. Est-ce que vous possédez ce genre d'amour? Est-ce que vous pouvez donner selon un amour désintéressé? Il n'y en a pas un seul d'entre nous qui puisse donner selon un amour désintéressé, ce n'est pas possible. Par conséquent, quoi que je donne de moi-même je serai automatiquement recalé.

    Dans ce cas je ne pourrai que récolter la semence de l'égoïsme et vous savez à quoi cela peut ressembler. Je recevrai l'approbation et les applaudissements des hommes, je serai quelqu'un de connu et les gens diront que je suis quelqu'un de généreux. Mais cela ne sera que du papier d'emballage, ce n'est rien, il n'y a pas de vie là-dedans.

    Mais si vous venez à Dieu en disant: « Seigneur, j'ai ce morceau de papier, cinq cents euros et j'aimerais les donner, mais j'aimerais le donner avec un amour sans égoïsme et j'aimerais Te demander de pourvoir à la semence dont j'ai besoin pour donner cela de la bonne façon. J'aimerais donner de ma pauvreté parce que je n'ai pas ce dont j'ai besoin, et j'ai mis ma confiance en Dieu pour qu'Il pourvoie en moi ce dont j'ai besoin pour donner. »

    Personnellement j'aimerais donner par compassion, mais où est-ce que je pourrais avoir cette compassion? Dieu doit vous la donner. Nous n'avons pas cela de façon naturelle. Je n'ai pas et vous n'avez pas la semence nécessaire pour partager Christ, pour libérer Christ. C'est Dieu qui produit Sa vie en nous. Dieu produit la semence et ensuite Il permet de l'emballer dans notre libéralité et de partager ainsi Christ au monde. Si c'est un vrai ministère alors ils enlèveront le papier des milliers d'euros et ils recevront Christ. Ils auront le don. Si ce n'est pas un ministère tout ce avec quoi ils termineront, c'est avec un sandwich, des habits sur leur dos et une charrue pour leurs champs. Il n'y aura rien de spirituel, tout ne sera que physique. Frères et sœurs, cela brise le coeur que d'observer ce qui se manifeste au nom du ministère pour Christ. C'est presque pitoyable. Je pense que je suis autant triste qu'en colère. J'aimerais parfois secouer certaines personnes qui tondent les brebis du Seigneur pour leur propre compte. Je suis tellement en colère lorsque je vois cela se passer!!

    D'un autre côté, lorsque je vois les ministères de Dieu qui œuvrent, qui travaillent, qui suent, qui sont si impliqués dans tant de trucs et astuces pour attirer les gens mais où est la semence? Des millions et des millions d'euros sont donnés chaque année au nom de Christ, mais l'on ne trouve pas la moindre semence de Dieu là-dedans. Tout ce qu'ils ont à donner est un papier d'emballage. Il n'y a absolument rien. Des heures et des heures sont utilisées pour écrire des livres, prêcher, enseigner, servir, visiter, conduire et faire toute sorte de ministères. Mais si ce n'est pas Christ, ce n'est pas un ministère. Quel gâchis! Quel gâchis de temps! Tout est humain. C'est la sagesse humaine. Dans ces conditions les gens qui essaient d'atteindre Christ ne font que toucher des pots de terre. Ils ne font que toucher l'humain et leurs cœurs ont un grand besoin de Dieu. Ils ont un grand besoin de connaître Dieu. Il n'y a pas de ministère avant que vous ayez libéré Christ; il n'y a pas de ministère jusqu'à ce que je Le touche.

    Ce que suggère tout cela est l'essence des chapitres 8 et 9. Le ministère chrétien est une histoire de semence, mais la semence doit toujours être une semence surnaturelle, c'est la vie de Dieu. Christ est tout suffisant en moi, et maintenant Il aimerait être tout suffisant à travers moi, et vos dons ont besoin d'être davantage que de l'emballage. Nous avons besoin de libérer Christ. L'argent n'est pas la semence. Les cassettes ne sont pas la semence. L'enseignement de la Bible n'est pas la semence. Les visites ne sont pas la semence. Conseiller n'est pas la semence. Tout cela peut être l'emballage si vous n'avez la vie de Christ qui coule à travers vous.

 Prions: 

    Père, nous Te remercions pour la possibilité d'être des canaux de la rédemption. Merci pour la possibilité de semer avec Ta semence et de récolter une incroyable moisson spirituelle. Seigneur enseigne-nous à aller au-delà de la lettre, au-delà de la vue, au-delà de ce qui est physique, au-delà de ce qui est externe. Enseigne-nous à être de vrais ministres de Dieu, afin que nous puissions T'offrir des sacrifices spirituels. Seigneur merci de nous donner de la semence afin que nous puissions avoir une libéralité, de la générosité alors que nous partageons Christ à ceux qui en ont besoin. Nous Te remercions. Au nom de Jésus, amen.

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