mardi 3 décembre 2013

(25) HÉBREUX - LA FOI D'ISAAC (Hébreux 11:20) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été 
conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-cinquième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

    Prions:  Père céleste, nous Te demandons que Tu puisses à nouveau Te révéler à nous alors que nous méditons sur ce merveilleux passage. Seigneur nous Te demandons que Ton Saint-Esprit tourne les yeux de notre coeur d'une façon fraîche et nouvelle vers notre Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il Le mérite et nous le demandons en Son nom. Amen.

RÉSUMÉ

    Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés au chapitre 11 qui nous parle de la foi. Dans cette leçon, nous étudierons un seul verset qui est une des nombreuses expressions de la foi d'Hébreux 11. Comme vous le savez, Dieu utilise Ses enfants de l'Ancien Testament en tant qu'illustrations de la foi. Ici et là, certains de Ses enfants ont manifesté de la foi et c'est ce que Dieu nous présente comme illustration de la foi.
    A la fin de notre dernière leçon, j'ai commencé à vous parler de la foi d'Isaac et de la manière dont elle s'exprime à travers les bénédictions de ses fils. En un seul verset, le Saint-Esprit place devant nous l'histoire longue et compliquée de la rédemption. Voici le verset, Hébreux 11:20 dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. » C'est sur ce verset que nous aimerions nous concentrer. Si vous ne connaissiez pas l'histoire, si vous n'étiez pas familiers avec le récit biblique, il serait facile de comprendre ce passage. Si vous ne connaissiez pas l'histoire de la Bible, vous pourriez penser qu'Isaac, le père, rassemble ses deux fils et qu'il les bénit selon la connaissance qu'il a de ses enfants. Cette bénédiction était habituellement faite sur le lit de mort lorsqu'une personne savait qu'elle était proche de la fin de sa vie.
    Voici ce que dit Genèse 27:1-2: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. » Isaac était vieux, aveugle et il pensait que sa mort était proche. Il avait à peu près cent quarante ans et selon Genèse 35:28, il avait cent quatre-vingts ans lorsqu'il est mort. En d'autres termes, il pensait qu'il était proche de la mort, mais en réalité il en était très loin. Il a encore vécu quarante ans après cela. C'est le premier indice que nous avons et qui montre que quelque chose de pas très spirituel se profilait. Dieu nous dit clairement en Hébreux 11:20 que c'est par la foi qu'Isaac a béni Esaü et Jacob, en vue des choses à venir. Mais lorsque nous considérons les faits, nous devons nous demander: mais où est sa foi?
    Pourquoi le Saint-Esprit choisit-Il cette histoire pour illustrer la foi d'Isaac? Au niveau terrestre, il me semble qu'il avait davantage de foi en Genèse 22 lorsqu'il s'est soumis à son père Abraham sur le mont Morija, ou dans Genèse 24 lorsqu'il a attendu le choix de Dieu concernant son épouse, ou encore en Genèse 26 lorsqu'il n'a pas combattu au sujet des puits que ses ennemis passaient leur temps à remplir avec des gravats. Mais en quoi bénir Jacob et Esaü était une manifestation de la foi?
    Très bien, laissez-moi vous rappeler les faits et essayez de voir de quelle manière le Seigneur peut nous aider à comprendre tout cela. Comme vous devez le savoir, Dieu a béni Rebecca, sa femme stérile en réponse à la prière, nous voyons cela en Genèse 25:21. Lorsque Dieu a répondu à cette prière, elle est tombée enceinte de jumeaux. Elle a su très vite que quelque chose de particulier se passait dans son sein. Elle ne savait pas que ce qui se passait physiquement était en fait l'illustration d'une chose très spirituelle et très importante. Selon Genèse 25:22, elle alla consulter l’Éternel.
    Voici ce que dit Genèse 25:22-23: « Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l’Éternel. Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » L'explication n'était pas uniquement qu'elle allait devenir la mère de jumeaux, des jumeaux qui ne pouvaient pas vivre ensemble, mais elle allait également devenir la mère de deux nations qui ne pourraient pas vivre en harmonie tout au long de l'histoire. Le conflit qui se déroulait dans son sein allait également prendre place dans l'histoire humaine. Le prophète Osée décrit Jacob comme un combattant et ce combat a commencé dans le ventre de Rebecca. Osée 12:3 dit: « Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. »
    A sa naissance, Jacob a saisi son frère par le talon. C'est à cause de cela qu'il est connu sous le nom de « celui qui prend par le talon » ou « le supplanteur. » En Genèse 25:26, Moïse nous dit que lorsqu'il est né, il est sorti en tenant le talon de son frère. C'est une image très forte. Jacob a essayé de naître le premier et c'est pour cette raison qu'il a saisi son frère par le talon, comme s'il essayait de le retenir et de le repousser au fond du ventre. Comme les bébés ne peuvent pas raisonner dans le ventre, c'est presque comique d'imaginer le bébé Jacob se dire: « Je dois naître le premier afin que je reçoive la bénédiction du premier-né. » Si vous connaissez l'histoire de Jacob et Esaü cela n'est pas étonnant, ils seront antagonistes durant toute leur vie.
    Après que le Seigneur ait dit à Rebecca que deux nations étaient en conflit dans son sein, Il lui a également donné la prophétie que l'on trouve en Genèse 25:23: « Le plus grand sera assujetti au plus petit. » Peu importe celui qui est né le premier, la prophétie disait que le plus grand sera assujetti au plus petit. Le premier-né allait finir par servir le second. Si Jacob était né le premier, il allait finir par être le serviteur d'Esaü. Si c'est Esaü qui naissait le premier, il allait finir par être le serviteur de Jacob. Voilà la prophétie. Rebecca savait cela. Isaac savait cela. C'était une parole claire de Dieu. Le plus vieux allait servir le plus jeune.
    Vous savez ce qui est arrivé. C'est Esaü qui est né le premier. Genèse 25:25-26 dit: « Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et on lui donna le nom d'Esaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans, lorsqu'ils naquirent. » Nous connaissons tous les dangers associés au fait de montrer de la partialité dans l'éducation des enfants. Nous ne sommes pas censés favoriser l'un par rapport à l'autre. Nous sommes supposés les traiter tous également. Ce n'était pas le cas dans la famille d'Isaac et de Rebecca. La mère favorisait Jacob, c'était un homme tranquille qui restait sous les tentes. Isaac lui, favorisait Esaü. C'était un vrai homme fort, il aimait la chasse. La Bible dit qu'il sentait l'odeur d'un bouc. Jacob était davantage le garçon à sa maman. Il n'aimait pas vivre à l'extérieur.
    Ce favoritisme est arrivé à son paroxysme, lorsque Isaac a pensé qu'il était sur le point de mourir. Le moment était venu de bénir le premier-né. Mais voici le problème: Isaac savait ce que Dieu demandait. Le plus vieux allait servir le plus jeune. Dieu lui avait dit, avant même que les jumeaux soient nés, que Sa volonté était que le plus âgé serve le plus jeune. C'est Jacob et pas Esaü qui était supposé recevoir la bénédiction du premier-né. Même si selon la nature il est venu à la suite d'Esaü, c'était la volonté de Dieu que Jacob reçoive la bénédiction. Mais pour être honnête, Isaac n'aimait pas la volonté de Dieu. Isaac attendait le bon moment pour bénir le fils qu'il désirait favoriser, peu importe ce que Dieu avait dit. Par conséquent, il a fait des plans délibérés pour aller contre la volonté révélée de Dieu. Il désirait donner la bénédiction patriarcale au premier-né, à celui qui était né le premier, en d'autres termes à Esaü.
    Son raisonnement était: « Dieu m'a demandé de bénir Jacob à la place d'Esaü, mais je n'aime pas cela et je ne vais pas le faire. Esaü est mon favori et c'est lui que je vais bénir. » Par conséquent, Isaac a fait un plan pour aller à l'encontre de la volonté de Dieu et bénir celui qui était né en premier, de façon naturelle. Voilà la situation. Il résistait clairement à la volonté révélée de Dieu lorsqu'il a essayé de bénir son fils favori. Il ne pouvait clairement pas faire appel à son épouse ni à son autre fils pour l'aider à réaliser son plan, parce qu'ils allaient tout faire échouer. Ils auraient rappelé la prophétie du Seigneur à Isaac en lui demandant: « Mais que fais-tu de ce que Dieu a dit? Tu sais qu'Il a dit que le plus vieux allait être le serviteur du plus jeune. Pourquoi vas-tu contre la volonté de Dieu? Tu sais ce que Dieu veut. Pourquoi résistes-tu? »
    Pour éviter ces problèmes, Isaac a planifié une bénédiction secrète pour Esaü. Son épouse Rebecca et son fils Jacob ne devaient rien en savoir. C'était un secret entre Isaac et son fils favori Esaü. Voici le plan qu'il a mis sur pieds: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: « Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier. Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. » Voici le plan secret d'Isaac, Esaü devait aller chasser et préparer un plat pour son père, pour ensuite recevoir le bénédiction.
    Mais voici comment le plan d'Isaac a failli. Genèse 27:5 dit: « Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Esaü, son fils. Et Esaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter. » Vous connaissez le reste de la triste histoire et ce que Rebecca et son fils ont manigancé; on trouve ce récit en Genèse 27. Rebecca et Jacob ont mis au point un plan très sournois pour tromper Isaac, pour qu'il bénisse sans le faire exprès Jacob au lieu d'Esaü. Isaac a essayé de tout son être de résister à la volonté de Dieu, mais il a fini par l'accomplir. Mais quelle triste histoire de tromperie et de plan machiavélique.
    Genèse 27:15-17 résume bien l'histoire: « Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil. Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés. » Genèse 27:22-27 ajoute: « Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Esaü. Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Esaü, son frère; et il le bénit. Il dit: C'est toi qui es mon fils Esaü? Et Jacob répondit: C'est moi. Isaac dit: Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea; il lui apporta aussi du vin, et il but. Alors Isaac, son père, lui dit: Approche donc, et baise-moi, mon fils. Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements; puis il le bénit, et dit: Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l’Éternel a béni. »
    Voilà l'histoire de cette bénédiction. Nous devons prendre ce récit de tromperie, de résistance à la volonté révélée de Dieu, de mensonge, d'hypocrisie, de favoritisme, de secret, de rébellion, d'un côté et de l'autre côté, en tenant compte de ce que nous lisons en Hébreux 11:20: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » Voici donc notre question: de quelle façon cela peut-il être par la foi? Il semble que ce soit l'opposé de la foi. Il semble qu'Isaac ait fait tout ce qui était en son pouvoir pour donner la bénédiction à Esaü. Pourtant nous voyons qu'Isaac se trouve dans le chapitre de la foi d'Hébreux 11.

DIEU EST SOUVERAIN

    Laissez-moi vous faire deux suggestions qui, je l'espère, mettront en lumière la façon dont Dieu voit tout cela et en quoi c'était de la foi. Nous aimerions comprendre comme Dieu le comprend. Ma première suggestion est qu'il est presque impossible d'étudier l'histoire de Jacob et d'Esaü en faisant abstraction de la vérité concernant la souveraineté de Dieu. En d'autres termes, Dieu arrive toujours à Ses fins. Il contrôle toutes choses. Il y a des choses qu'Il contrôle et dans lesquelles l'homme n'intervient pas; il y a d'autres choses qu'Il contrôle malgré l'intervention même contraire des hommes et il y a des choses qu'Il permet tout simplement dans le cadre de Son plan élevé et mystérieux. Mais dans tous les cas, Dieu arrive toujours à Ses fins. Toutes choses concourent à Son objectif. Il contrôle toutes les choses dans l'univers, soit par Ses commandements ou par Sa permission.
    Voici quelques illustrations. Nous avons déjà vu la première dans Genèse 25:23 qui dit: « Le plus grand sera assujetti au plus petit. » C'est une prophétie que Dieu a donnée, alors que les deux jumeaux étaient en conflit dans le ventre de leur mère. Cette prophétie devait arriver ou alors Dieu se serait trompé. Mais cela est une impossibilité. Peu importe ce qui allait se passer, cette prophétie « le plus grand sera assujetti au plus petit » devait être accomplie. Et par la souveraineté de Dieu cela allait être accompli.
    En lien avec cela, j'aimerais que l'on considère le passage de Romains 9:10-14 qui dit: « Et, de plus, il en fut ainsi de Rebecca, qui conçut du seul Isaac notre père; car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, — afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle — il fut dit à Rebecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune; selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Esaü. Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! » Malachie 1:2-5 fait également référence à cela. Nous ne verrons pas le passage de Malachie ensemble, mais laissez-moi dire quelques mots au sujet de ce passage de Romains.
    Laissez-moi commencer avec Romains 11:33 qui dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » Vous devez être familiers avec le fait que Romains 9 à 11 sont les grands chapitres au sujet de la souveraineté de Dieu et ce verset est la fin de cette grande section. Elle se termine avec les mots « profondeur, insondables, incompréhensibles ». Le contexte nous montre que c'est Sa volonté souveraine qui est si profonde et insondable. Comme vous le savez, la relation entre la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme a été un sujet de guerre depuis des siècles. C'est toujours à nouveau un sujet pour des débats controversés. D'un côté nous avons la souveraineté de Dieu qui est, en plus grande partie, mystérieuse pour notre pensée humaine, et de l'autre côté nous avons la responsabilité de l'homme de répondre aux instruments que Dieu utilise. Lorsque je parle d'instruments, je veux parler de la Bible, des prédications, des amis et des familles chrétiennes, de l'influence de l’Église et des anciens, et de la manifestation de Christ dans le comportement chrétien et dans les circonstances et tout ce genre de choses.
    Après avoir connu le Seigneur depuis à peu près cinquante-trois ans, j'ai fini par arrêter de sonder ce qui est insondable. J'ai arrêté d'essayer de connaître ce qui ne peut être connu. J'ai arrêté d'essayer de comprendre ce qui est incompréhensible. Est-ce que cela semble sensé? Il y a des choses, dans la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme qui dépassent nos capacités de compréhension. Les arminiens, ceux qui pensent que l'homme a la responsabilité et la capacité de répondre, ne tiennent pas compte des arguments forts des calvinistes qui considèrent que Dieu règne sur son trône souverain. De la même manière, les calvinistes ne veulent pas tenir compte des arguments sérieux que les arminiens mettent en avant. Les deux groupes ont des arguments auxquels l'autre groupe refuse de répondre. J'ai passé beaucoup d'heures futiles à essayer de réconcilier ces arguments venant des deux côtés et à lire au sujet des arguments des deux groupes, qui chacun disent avoir des arguments qui permettent de tout mettre ensemble. Jusqu'à ce que le Seigneur Jésus revienne, l’Église aura toujours ses calvinistes de divers degrés et ses arminiens de divers degrés. Je me suis personnellement retiré de cette guerre.

  L’ÉLECTION DE DIEU TIENT DE SA PRE-CONNAISSANCE

    Ceci dit, il y a deux choses qui sont 100 % claires. L'une du côté de la responsabilité de Dieu et l'autre du côté de la responsabilité de l'homme. Du côté de la souveraineté de Dieu, il y a une connexion plus proche entre l'élection de Dieu et la pré-connaissance de Dieu, que ce que la plupart des gens réalisent. Souvent lorsque Dieu parle de l'élection ou de la prédestination, Il parle de cela en termes de sa pré-connaissance. Laissez-moi juste vous donner deux versets:

Romains 8:29: « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit premier-né entre plusieurs frères. »
1 Pierre 1:1-2: « Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l'Asie et de la Bithynie, qui séjournent parmi les nations, élus selon la pré-connaissance de Dieu le Père. »     Je ne dis pas que c'est l'entière réponse, mais cela aide à avoir de la lumière sur le caractère de Dieu. Dieu voit le futur et de quelle manière une personne va répondre, et ensuite Il élit selon cette pré-connaissance.


DIEU N'EST PAS L'AUTEUR DU PÉCHÉ

    La chose qui est 100 % sûre du côté de la libre volonté de l'homme et qui est acceptée par tous, quels que soient leurs points de vue, est que nous ne pouvons faire de Dieu le responsable du péché. Il n'est pas l'auteur du mal. Lorsque nous creusons cette discussion, cela nous amène à l'origine du péché. D'où vient le péché? Est-ce que cela vient des anges? Est-ce que cela vient de l'homme? Est-ce que cela vient du diable? D'où cela vient-il? Qui a créé le péché? Est-ce que cela est venu de Dieu, de Satan ou de l'homme? Jusqu'à ce que cette question trouve sa réponse, il y aura toujours un argument en faveur du camp des partisans de la libre volonté de l'homme.
    Personnellement, je viens à ce sujet comme un enfant. J'accepte les deux extrêmes: l'homme est responsable et Dieu est souverain. Toute vue de la souveraineté de Dieu qui amoindrit la responsabilité de l'homme est fausse. Toute vue de la responsabilité de l'homme qui amoindrit la souveraineté de Dieu est également fausse.
    Retournons maintenant à l'histoire de la bénédiction de Jacob et d'Esaü par Isaac, à la lumière de la souveraineté de Dieu. Le point souligné en Romains 9:10-14 est de montrer clairement que le salut n'est pas par les œuvres. C'est un grand texte qui prouve cela, parce que les deux bébés étaient encore dans le ventre. Ils n'avaient encore rien fait, ni en mal ni en bien. Je parle comme un fou, mais Dieu aurait pu s'épargner beaucoup de difficultés s'Il avait juste laissé Jacob naître le premier. Ensuite, il n'y aurait pas eu de problème au sujet de qui aurait le droit d'aînesse. Il aurait pu facilement faire cela, mais Il désirait montrer que tout est par grâce et non par les œuvres.
    J'aimerais encore faire une observation de plus au sujet d'Esaü et ensuite nous retournerons à la foi d'Isaac. En Genèse 27:34 il est dit: « Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il jeta un cri très grand et amer; et il dit à son père, Bénis-moi, moi aussi, mon père! » Puis en Genèse 27:38 nous lisons: « Et Esaü dit à son père, N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis-moi, moi aussi, mon père! Et Esaü éleva sa voix et pleura. » Lorsqu'Esaü a perdu sa bénédiction, il a pleuré et pleuré. Certaines personnes pourraient considérer cela à la lumière de Romains 9 et dire: « Ce n'est pas juste. Il était condamné avant même qu'il soit né. Et maintenant il désire se repentir, il désire la bénédiction, mais c'est impossible pour lui de l'avoir parce qu'il est une victime de l'élection de Dieu. »
    Je pense qu'Hébreux 12:16-17 peut nous aider à avoir davantage de lumière sur ce problème: « Qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun effet. » Lorsque vous lisez ces deux versets, il semblerait qu'il cherche à se repentir avec larmes. Mais ce n'était pas de la repentance, il désirait juste la bénédiction. Esaü était une personne profane et impudique. Hébreux nous dit que son repentir n'a pas trouvé de place. Il ne désirait pas se repentir. Dieu savait, avant qu'il ne soit né, qu'il allait être impudique et profane. Esaü n'était pas une victime de l'élection. Sa vie a été prophétisée par la pré-connaissance de Dieu. Si une personne choisit ce monde, si elle vend ses droits spirituels, alors elle ne devrait pas pleurer, si elle ne reçoit pas la bénédiction spirituelle.
    Très bien; tout cela est l'arrière-plan. Retournons à Hébreux 11:20 qui dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. » A la lumière de cette histoire, de quelle façon Isaac a-t-il béni son fils par la foi? Je crois que l'observation la plus simple est la suivante: nous devons considérer la foi d'Isaac dans le cadre de la souveraineté de Dieu. Voilà ce que je veux dire par cela. Isaac a clairement résisté à la connaissance révélée de Dieu. Il a essayé de façon délibérée de bénir le mauvais fils contre la volonté de Dieu. Et autant qu'il en savait, il a réussi. Au début, il ne savait pas qu'il avait été trompé. Je pense que c'est à ce point que sa foi est entrée en jeu. Vous voyez, je sais qu'il n'a pas béni Jacob et Esaü par la foi alors qu'il était en train de résister à la volonté révélée de Dieu, alors qu'il essayait de faire comme il le voulait. Cela n'est pas de la foi. Il n'a pas exercé la foi jusqu'à ce que Dieu ait conduit les événements, malgré Isaac, à travers Sa souveraineté. En d'autres termes, la foi s'est manifestée lorsque tout était terminé. Dans un sens, c'est lorsqu'il n'avait plus le choix. C'est lorsqu'il a vu qu'il ne pourrait pas faire comme il le désirait lui. Lorsqu'il a découvert que Dieu a utilisé des instruments indignes, en la personne de Rebecca et de Jacob, pour mettre Ses projets à exécution malgré sa résistance.
     Veuillez noter ce que dit Genèse 27:37: « Isaac répondit, et dit à Esaü: Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin: que puis-je donc faire pour toi, mon fils? » Vous savez, il y avait beaucoup de pression au niveau terrestre sur Isaac parce que son fils favori, Esaü, est venu vers lui en pleurant. Son fils est venu vers lui les yeux remplis de larmes, le suppliant de changer d'avis et de lui donner la bénédiction, mais il a refusé et c'est là où se manifeste sa foi. Il a dit: « C'est fait mon fils, je ne peux pas changer le futur, je ne peux pas changer la volonté de Dieu. J'y ai résisté aussi longtemps que je l'ai pu, mais maintenant j'abandonne et j'accepte la volonté de Dieu. Peu importe combien tu pleures et tu me supplies, je ne peux pas aller contre la volonté de Dieu.» En Genèse 27:39-40, Isaac dit simplement à Esaü la vérité au sujet du futur et ce n'est pas une bonne nouvelle. Isaac déclare la vérité par la foi et dit: « Dieu a Sa propre volonté. Même si je ne l'aime pas, même si j'ai fait tout ce que je pouvais pour y résister, Dieu a conduit toutes choses pour imposer Sa volonté. » Une des évidences, de ce qu'Isaac a maintenant embrassé la volonté de Dieu, est que la bénédiction est maintenant pour le fils deuxième-né et cela est illustré dans le chapitre suivant. Vous savez qu'Esaü était rempli de haine, il était sur le point de tuer Jacob car il était déterminé à suivre l'exemple de Caïn et à tuer son frère, à commettre un fratricide.
    Voici ce que dit Genèse 28:1-4: « Isaac appela Jacob, le bénit, et lui donna cet ordre: Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère. Que le Dieu Tout-Puissant te bénisse, te rende fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples! Qu'il te donne la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta postérité avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu habites comme étranger, et qu'il a donné à Abraham! » Vous voyez cette fois-ci Isaac n'est pas trompé, il connaît la volonté de Dieu, cette fois il sait que c'est Jacob qui est devant lui et non pas Esaü, mais maintenant il s'est résigné à faire la volonté de Dieu.

LORSQUE NOUS NOUS SOUMETTONS FINALEMENT À SA VOLONTE 
DIEU MET CELA À NOTRE CRÉDIT

    Mes chers amis en Christ, voici une leçon très précieuse, c'est une vérité très précieuse. Même après que j'ai résisté à Dieu et que j'ai combattu Sa volonté, après que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour que Dieu ne puisse pas accomplir ce qu'Il désirait, même après cela, je peux me résigner à accepter la volonté de Dieu, et c'est là où tout cela est merveilleux et je peux alors en recevoir un plein crédit. Comme Dieu est plein de grâce! Nous résistons, nous nous rebellons, nous faisons nos propres plans, mais Dieu accomplit malgré tout Ses desseins. Et finalement, lorsque nous n'avons même plus de choix, nous disons: « Ok, ok, je me soumets. » Et ensuite Dieu impute tout cela à notre foi. C'est cela qui est arrivé à Isaac. C'est par la foi qu'il a béni son fils, mais de quelle manière? A travers la souveraineté de Dieu qui s'est accomplie malgré ses plans.
    Est-ce que vous réalisez cela? A tout moment dans ma vie, à tout moment dans votre vie, peu importe à quel point vous êtes allés à l'encontre de la volonté de Dieu — et Isaac a fait cela pendant soixante-dix ans, c'est la durée d'une vie — si finalement vous courbez votre tête et que vous acceptez la volonté de Dieu, même si vous n'avez pas le choix, Dieu vous donne le crédit de la foi. J'ai vu cela avec des chrétiens qui ont résisté au diagnostic du docteur. Ils ont haï ce rapport, ils y ont résisté bec et ongles, ils n'ont pas mis leur confiance dans le Seigneur. Je connais un cas où la personne était très amère envers Dieu, en essayant tout pour éviter la volonté de Dieu, mais qui s'est finalement résignée lorsqu'elle n'avait plus de choix. Elle l'a accepté comme étant la volonté de Dieu, et selon la Bible, elle est morte dans la foi. Dieu est l'auteur et le consommateur de la foi.
    J'ai vu cela dans d'autres cas, comme des histoires d'amour, lorsque des chrétiens ont choisi des épouses non chrétiennes. Ils connaissaient la volonté de Dieu, qui est de ne pas se mettre sous un joug étranger, et pourtant ils sont allés contre la volonté de Dieu. Mais Dieu les a finalement conduit à une place où ils ont eu à se soumettre, et ensuite ils ont commencé à vivre par la foi. J'ai vu cela arriver dans une banqueroute, où des gens ont résisté à la volonté de Dieu et se sont finalement résignés, puis Dieu leur a donné le crédit de la foi.
    Cela arrive dans les tragédies, cela arrive dans les rejets, cela arrive lorsque l'on refuse une promotion à quelqu'un ou lorsqu'il y a des persécutions. Cela arrive lorsque les circonstances ne vous permettent pas d'aller là où vous pensez que Dieu aimerait que vous alliez. Il peut y avoir une violente résistance à la volonté de Dieu au début, mais ensuite une humble reconnaissance que la volonté de Dieu doit se faire. Habituellement lorsqu'il n'y a plus de choix, si ce n'est de se résigner, alors Dieu nous met cette foi à crédit. Qui aurait pensé que lorsque vous n'avez plus de choix, si ce n'est que de se soumettre, Dieu allait vous donner crédit pour cela? N'est-ce pas une chose merveilleuse? Voilà à quel point notre Dieu est bon.

LE JOUR OÙ NOUS SERONS TOTALEMENT DÉPENDANTS DE CHRIST

    Laissez-moi clore cette leçon avec une merveilleuse illustration de Jean 21. C'est quelque chose qui m'est très précieux. Jean 21:18 dit: « En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. » Ce verset parle d'un jour qui vient, pour de nombreux chrétiens, où ils devront devenir dépendants d'autres chrétiens. Il y aura quelqu'un d'autre qui vous prendra par la main et qui vous dira où vous devez aller et il se peut que vous n'aimiez pas cela. D'autres personnes feront des choix à votre place. Des personnes prendront votre main et vous guideront là où vous ne désirerez pas aller.
    C'est un moment difficile pour beaucoup de personnes, lorsqu'elles ne peuvent plus être indépendantes. Elles ne peuvent pas choisir leurs vacances, elles ne peuvent pas choisir ce qu'elles désirent manger, elles ne peuvent pas choisir leurs amis, parfois elles ne peuvent même pas choisir là où elles vont vivre. Elles ne peuvent plus faire les choses qu'elles avaient l'habitude de faire et on leur prend leur permis de conduire. Frères et sœurs, voici le côté glorieux de tout cela: le jour où vous n'aurez plus le choix est le jour où n'aurez plus besoin d'avoir peur de rater la volonté de Dieu pour votre vie. Peu importe à quel point vous essayerez d'aller par un autre chemin, vous n'aurez plus le choix quand la volonté de Dieu sera fixée pour vous.
    Pour ceux d'entre nous qui sommes sérieux au sujet de faire la volonté de Dieu, et qui ont recherché avec diligence à travers les années ce qui Lui plaît, et à ne pas aller contre Sa volonté, ce jour de dépendance est un jour de fête. Les Américains célèbrent le jour du 4 juillet. Le 4 juillet 1776 la déclaration d'indépendance a été adoptée, cela commémore le jour où les Américains ont été libérés des Anglais. Cela a été un jour de célébration. Ce jour d'indépendance est habituellement associé à des feux d'artifice, à des parades, à des barbecues, à des carnavals, à des pique-niques et des concerts, à des réunions de famille et à de nombreuses cérémonies.
    Je pense qu'en tant que chrétiens, si nous avions la pensée de Christ nous ne célébrerions pas le jour de l'indépendance, nous célébrerions le jour de la dépendance. Cela devrait être un jour tout particulier sur le calendrier. Le jour de la dépendance est le début du moment où je ne manquerai plus jamais la volonté de Dieu pour ma vie. Si je ne deviens pas sénile et si ce jour arrive pour moi, je pense que je le célébrerai avec des feux d'artifice, un grand gâteau et un pique-nique avec ma famille. Je désire célébrer le jour de la dépendance. C'est par la foi qu'Isaac a béni ses fils et par la miséricorde souveraine de Dieu, lorsqu'il y a été forcé, il a accepté la volonté de Dieu et Dieu lui a donné tout le crédit de la foi pour cela. Que Dieu puisse rendre ces choses réelles dans nos cœurs.

    Prions: Père, nous Te remercions tellement de ce que nous savons que Tu es le Dieu souverain et de ce que Tu règnes sur ton trône. Seigneur, nous Te remercions pour le jour qui vient pour de nombreuses personnes, pour ce jour de dépendance, lorsque nous ne serons plus préoccupés par la possibilité de rater Ta volonté. Donne grâce et tout particulièrement aux plus âgés, alors qu'ils font face à cette glorieuse libération. Aide-les à voir Ta volonté dans toutes les choses. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.


lundi 2 décembre 2013

(24) HÉBREUX - LA FOI DE SARAH (Hébreux 11:11-12) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-quatrième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

RÉSUMÉ

    Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés à Hébreux 11.Si Hébreux 11 est connu pour être le chapitre au sujet de la foi: c'est parce que le Saint-Esprit a sélectionné de nombreux événements et individus de l'Ancien Testament et les a utilisés pour illustrer la simplicité de la foi. En lui-même, Hébreux 11 est probablement le plus grand chapitre sur la foi dans la Bible. Mais dans le livre d'Hébreux, et nous devons étudier cela dans son contexte, ce n'est pas simplement un chapitre au sujet de la foi. Hébreux 11 est un chapitre de transition. En d'autres termes, il fait le lien entre ce qui est avant et ce qui vient après.
    Qu'est-ce qui est arrivé avant Hébreux 11? La réponse est Hébreux 1 à 10. Nous avons appelé Hébreux 1 à 10 la doctrine. Ce sont des enseignements, des instructions. Dans Hébreux 1 à 10, nous avons la doctrine que le Dieu-Homme, le Seigneur Jésus, est notre Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédek. Voilà la doctrine. Qu'est-ce qui vient après Hébreux 11? La réponse est Hébreux 12 à 13, le reste du livre. Nous appelons cela la section pratique, le résultat, le fruit. Qu'est-ce qui sera vrai dans ma vie, si je crois réellement que le Dieu-Homme est mon Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédek? La réponse est les chapitres 12 et 13. Comment puis-je alors passer des chapitres 1 à 10 à 12 et 13? La réponse est par la simplicité de la foi. C'est pour cette raison qu'Hébreux 11 est placé entre les deux sections du livre. C'est parce que cela me donne le comment. Le livre d'Hébreux ne me laisse pas tout simplement en train de me gratter la tête, en me disant: « Qui est cet Homme-Dieu? De quelle manière ces deux aspects de Sa personne sont-ils unis ensemble? Quel est Son sacerdoce? Comment est-ce que cela fonctionne? Qui est Melchisédek? » Toutes ces choses sont de la doctrine. Et c'est toujours par la simplicité de la foi que les choses deviennent applicables et pratiques. C'est là où nous sommes arrivés dans ce chapitre de transition.

LA FOI N'EST JAMAIS PLUS FORTE QUE CE EN QUOI NOUS METTONS NOTRE CONFIANCE

    Nous avons considéré les illustrations de Dieu une par une, pour nous permettre de voir les aspects variés de la foi qui feront que les doctrines deviendront pratiques. On n'y trouve pas toutes les choses qui concernent le sujet de la foi. Il ne s'y trouve que les illustrations qui nous permettront de bien comprendre la première partie d'Hébreux et de nous conduire dans la seconde partie. Je vous rends attentifs au fait que les illustrations de la foi mentionnées ici, nous ramènent toujours à notre union avec Christ. Je vous rends attentifs à cela parce qu'à la base, la foi doit avoir un objet. La foi n'est jamais plus forte que ce en quoi vous mettez votre confiance. Si vous mettez votre confiance en quelque chose de faible, vous pouvez avoir toute la foi du monde, mais cela ne vous aidera pas. Si je fais quatre-vingt-dix kilogrammes et que je désire marcher sur de la glace qui peut supporter quatre-vingt kilogrammes, toute la foi du monde ne sera pas suffisante pour traverser, à cause de la fragilité de ce en quoi j'ai mis ma confiance.
     Puisqu'une petite foi permet de saisir un grand Christ, il ne s'agit pas de savoir combien de foi vous avez, mais en quoi vous mettez votre foi. De nombreux chrétiens sont tombés dans l'erreur qui consiste à mettre leur foi dans leur foi. Ils pensent que c'est en ayant plus de foi ou une foi plus forte qu'ils pourront réussir. Ils prient: « Seigneur donne-moi une foi plus sincère. Augmente ma foi. » Est-ce que vous réalisez que lorsque les disciples ont demandé au Seigneur d'augmenter leur foi, ils ont été presque toujours repris par le Seigneur? Vous n'avez pas besoin de davantage de foi, vous avez simplement besoin du bon objet pour votre foi. J'ai besoin de faire confiance à Jésus et vous avez besoin de mettre votre confiance en Jésus. Plus vos yeux sont sur le Seigneur Jésus, moins vous aurez en réalité besoin de foi.
     Voilà où nous sommes arrivés. Pour l'instant nous avons vu cinq illustrations.

Hébreux 11:3: L'illustration de la création.
Hébreux 11:4: L'illustration d'Abel
Hébreux 11:5-6: L'illustration d'Hénoc
Hébreux 11:7: L'illustration de Noé
Hébreux 11:8-19: Deux illustrations d'Abraham      Voilà ce que nous avons vu jusqu'à présent. Nous n'avons pas encore considéré l'illustration de Sara que l'on trouve en Hébreux 11:11-12. Nous l'avons mise de côté parce que Dieu nous donne deux illustrations au sujet d'Abraham, et je désirais d'abord considérer le cas d'Abraham. Mais maintenant nous revenons à Sara. Hébreux 11:11-12 dit: « C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter. »
      Pour bien saisir ce que le Saint-Esprit désire souligner ici, et pour apprécier Sara et sa confiance dans le Seigneur, laissez-moi mettre en avant les choses auxquelles le Saint-Esprit nous rend attentifs. J'aimerais que vous remarquiez, et ce n'est pas uniquement ici, il y a également un autre endroit, que lorsque Dieu nous rend attentifs à la foi de Sara, c'est en lien avec Abraham. En d'autres termes, il ne s'agit pas de Sara seule. Il s'agit de Sara et d'Abraham. Ce n'est pas le seul endroit dans la Bible où l'on utilise l'illustration de la foi de Sara. En 1 Pierre 3:1-6, nous trouvons une autre illustration de la foi de Sara. En fait dans ce passage, elle est appelée la mère de la foi. Vous savez qu'Abraham est le père de la foi, eh bien Sara est la mère de la foi et nous sommes ses enfants, si nous croyons de la même façon qu'elle l'a fait.
     On peut remarquer que dans le récit de 1 Pierre 3, on voit à nouveau que Sara est unie à Abraham. Nous ne pouvons pas comprendre la foi de Sara sans la mettre en lien avec celle d'Abraham. Mais comme nous ne sommes pas dans le livre de 1 Pierre, focalisons-nous sur Hébreux 11. Comme nous l'avons fait pour les autres illustrations, il nous sera utile de nous remémorer l'histoire de Sara dans la Genèse. Ce que j'aimerais donc faire, c'est simplement donner suffisamment d'informations sur l'arrière-plan de cette histoire, afin que le principe que nous en tirerons soit tout à fait clair. Veuillez noter l'expression du verset 11:11: « malgré son âge avancé. » En d'autres termes, Sara était très âgée.
    Habituellement les femmes n'aiment pas donner leur âge. Peut-être que vous serez intéressés de savoir que dans votre Bible, la seule femme dont on nous donne l'âge est Sara. Elle est la seule dont nous connaissions l'âge. Selon Genèse 23:1, lorsque Sara est décédée, elle avait cent vingt-sept ans. Elle a donc vécu jusqu'à un âge bien avancé. Abraham a encore vécu trente-huit ans après que sa première femme soit morte. Mais l'âge auquel l'auteur fait référence en Hébreux n'est pas cent vingt-sept ans lorsqu'elle est décédée, mais à celui que l'on trouve en Genèse 17:17. Genèse 17:17 nous dit qu'elle avait quatre-vingt-dix ans lorsqu'elle est tombée enceinte. C'est à cet âge que j'aimerais vous rendre attentifs. C'est à cet âge que fait référence le verset 11:11 lorsqu'il dit: « malgré son âge avancé. »
     Combien de femmes de quatre-vingt-dix ans connaissez-vous qui sont enceintes ou sont tombées enceintes? Vous n'en avez probablement jamais rencontrées. En Romains 4, nous trouvons un autre commentaire sur ce sujet. Romains 4:19 dit: « Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et l'épuisement du sein de Sara. » Ici on nous parle de « l'épuisement du sein de Sara ». Pour comprendre l'illustration de Dieu sur la foi, il faut que vous compreniez que Sara était « deux fois morte ». Ce que je veux dire par cela est que Genèse 11:30 dit: « Sara fut stérile. Elle n'avait pas d'enfant. » Par conséquent, son sein était déjà mort avant de mourir. Son sein était mort parce qu'elle était stérile. En d'autres termes, elle n'était pas capable d'avoir des enfants. Qu'est-ce qui se passe lorsque qu'une femme qui est stérile devient âgée? Elle ne peut pas avoir d'enfant parce qu'elle est stérile et lorsqu'elle devient vieille, elle a encore moins de chance d'en avoir. Dieu est en train de souligner l'absolue impossibilité pour Sara de pouvoir un jour porter du fruit, c'est-à-dire d'avoir des enfants.
     Je vous ai dit que dans son illustration de la foi, elle est liée à Abraham. Ce qui est dit d'Abraham est également dit de Sara. Hébreux 11:12 dit: « C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter. » Le problème n'est donc pas uniquement que Sara ne peut pas avoir d'enfant, mais Sara a également dépassé l'âge d'avoir des enfants, ainsi que son mari. Tous les deux sont morts par rapport au fait d'avoir des enfants. Abraham avait, à cette époque, cent ans et nous lisons qu'il est déjà usé de corps.
     Romains 4 ne parle pas uniquement de l'épuisement du sein de Sara, mais voici à nouveau ce que dit Romains 4:19: « Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et l'épuisement du sein de Sara. » Abraham fait donc le constat que son corps est usé et que le sein de Sara est épuisé. Il a reçu la promesse qu'il aurait un fils et il s'assoit pour y penser. Et alors qu'il y pense, il se dit: « Il n'y a aucune possibilité. Sara est stérile et âgée, je suis aussi âgé, nous sommes comme morts tous les deux, cela ne peut pas arriver. » Vous devez comprendre cela sinon vous ne pourrez pas comprendre de quelle façon le Saint-Esprit nous rend attentifs à la foi de Sara. Quelle a été la première réponse d'Abraham, lorsqu'il a appris que son épouse de quatre-vingt-dix ans allait être enceinte et qu'il allait être père à cent ans?

RIRE À CAUSE DE LA FOI OU DE L’INCRÉDULITÉ

    Genèse 17:17 dit: « Et Abraham tomba la face contre terre, et il rit, et il dit en son coeur: Naîtra-t-il un enfant à un centenaire? Et Sara, une femme de quatre-vingt-dix ans, enfantera-t-elle? » Ne lisez pas cela à la légère. Au début, je pensais qu'Abraham a ri parce que c'était trop gros pour le croire et qu'il prenait cette annonce plutôt comme une blague. Mais je ne le crois pas à cause de Romains 4:20 qui dit: « Mais à l'égard de la promesse de Dieu, il ne douta point par incrédulité, mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu. » Et Romains 4:18 dit aussi: « Espérant contre toute espérance, il crut. » Et comme il est dit qu'il tomba la face contre terre, puis-je vous suggérer qu'il est tombé sur sa face en adoration et a ri. Il a reconnu qu'ils étaient tous les deux comme morts. Il a reconnu l'impossibilité de tout cela, mais lorsqu'il a entendu le Seigneur en parler, il y a cru et il était si reconnaissant envers le Seigneur qu'il y ait cette possibilité, qu'il est tombé sur sa face et a ri.
     C'est en contraste par rapport à Sara. Abraham est tombé sur la face en riant, mais quelle a été la réponse de Sara? Voici ce que disent les anges qui viennent visiter Abraham et Sara en Genèse 18:9-15: « Puis ils lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là dans la tente. Et il dit: Certainement je reviendrai chez toi l'an prochain, et voici Sara ta femme aura un fils. Et Sara entendait cela à l'entrée de la tente, derrière lui. Or Abraham et Sara étaient des vieillards, fort avancés dans la vie; Sara était hors d'âge. Et Sara rit en elle-même en se disant: Vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Et mon seigneur est vieux. Et l'Eternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: Est-ce que vraiment j'enfanterai, vieille comme je suis? Y a-t-il rien qui soit trop merveilleux pour l'Eternel? A cette saison je reviendrai vers toi l'an prochain, et Sara aura un fils. Et Sara nia disant: Je n'ai pas ri; car elle eut peur. Mais il lui dit: Non, car tu as ri. »
     Vous voyez, le rire de Sara était davantage un signe d'incrédulité que d'adoration. Juste en passant, je désirais souligner le fait qu'en 1 Pierre 3:6, il nous est dit que le fait que Sara a appelé Abraham son Seigneur a été mis au crédit de sa foi. Eh bien ce n'est qu'en Genèse 18:12 que nous lisons qu'elle dit cela, et ce qui est merveilleux c'est que l'on trouve cela dans une phrase qui marque son incrédulité. Elle dit: « Vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Et mon seigneur est vieux. » Et Dieu met cela au crédit de sa foi. N'est-ce pas incroyable de voir comment Dieu écoute vos paroles et s'il s'y trouve quelque chose qu'Il peut récompenser, Il le fera? Mais c'est un autre sujet.
     Abraham a ri, mais il croyait Dieu. Sara, elle, a ri par incrédulité puis l'a nié disant: « Non je n'ai pas ri. » Mais Dieu dit: « Si tu l'as fait. » Cela correspond assez à ce que Luc décrit au sujet de Zacharie le père de Jean Baptiste et Marie la vierge de Nazareth. Les deux ont reçu la visite d'un ange leur annonçant une chose impossible. A Zacharie, on a dit que sa femme déjà âgée allait avoir un enfant. A Marie, on a dit que bien qu'elle soit vierge, elle allait concevoir par la puissance du Saint-Esprit. Ils ont tous les deux réagi de la même façon en disant: « Mais comment est-ce que cela est possible? » Dieu a blâmé Zacharie pour son incrédulité, mais cela a été mis au crédit de la foi de Marie. Ce sont les mêmes paroles parce que Dieu voit le coeur. Abraham a ri et c'est de la foi. Mais Sara a ri et c'est de l'incrédulité. C'est possible parce que Dieu voit le cœur.
     Je peux concevoir qu'au niveau terrestre, c'est une situation dont on peut rire. Toute cette idée peut faire rire. Du fruit venant du sein d'une femme stérile et âgée et d'un homme qui a déjà cent ans, ce n'est pas possible. En Genèse 18:10 il est dit: « Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. » Vous voyez, Dieu promet de revenir lorsque le bébé sera né. Hébreux 11:11 dit: « C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité. » Cela est au début et Genèse 18:10 dit que Dieu ne lui a pas uniquement donné la puissance pour concevoir, mais qu'Il se manifestera également pour l'accouchement, et j'ai trouvé que cela était vraiment une précieuse vérité et une merveilleuse promesse. Dans le récit de la Genèse, nous n'avons aucun signe qui montre que Dieu est revenu lorsque l'enfant de la promesse est né. Mais nous savons qu'Il l'a fait. Je trouve que c'est une merveilleuse parole à partager avec quelqu'un qui attend un enfant. Dieu est celui qui permet de devenir enceinte et Il dit qu'Il sera également là pour l'accouchement.
     Mais cela n'est pas le principe que nous aimerions illustrer. Cela illustre sûrement le fait que Dieu est l'alpha et l'oméga, le début et la fin, le premier et le dernier, l'auteur de la foi et le consommateur de la foi, et qu'Il est Celui qui a commencé une bonne œuvre et qui l'achèvera. Ceci dit, vous connaissez la fin de l'histoire. Genèse 21:1-2 dit: « L’Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. » Genèse 21:6-7 dit: « Et Sara dit: Dieu m'a fait un sujet de rire; quiconque l'apprendra rira de moi. Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham: Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse. » Vous voyez ce qui arrive? Dieu a changé le rire d'incrédulité en rire de la foi. Est-ce que vous savez ce que signifie le nom d'Isaac? Isaac signifie « il rit. » Il n'est pas surprenant pour moi que celle qui a eu un rire d'incrédulité puisse dire: « J'ai un grand nom pour mon enfant. Appelons-le « il rit » parce que ce n'est que par la puissance de Dieu qu'il peut y avoir le rire de la foi. » C'est comme cela que leur fils a été appelé « il rit. »
     Voilà pour ce qui est des faits. Retournons maintenant à notre passage d'Hébreux 11:11-12: « C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter. » Au niveau terrestre, la manifestation de la foi de Sara et d'Abraham, peu importe à quel point tout cela peut sembler risible et absurde, comporte un moment où Abraham et Sara se sont mis ensemble pour avoir des relations intimes. Je ne vais pas insister là-dessus parce que c'est délicat d'en parler, mais vous pouvez tous voir comment à la fin, la foi est fonction de la volonté. Cela dépasse l'intellect et peu importe à quel point cela vous fait rire et même si vous doutez, le vieil homme et la vieille femme ont dû avoir suffisamment de foi pour s'unir dans une union intime pour concevoir un enfant.

DIEU PRODUIT DU FRUIT LORSQUE LA NATURE EN EST INCAPABLE

    Mais le fait que la foi est un problème lié à la volonté n'est pas le point que le Saint-Esprit souligne ici. C'est vrai, mais ce n'est pas le sujet ici. Laissez-moi donc vous le donner. Le point mis en avant ici, selon le verset 11:11 est de faire confiance au Dieu qui est fidèle pour produire du fruit lorsque la nature ne peut rien faire. Voici comment c'est le cas ici. Sara et Abraham devaient faire confiance à Dieu pour qu'Il puisse produire du fruit là où la nature ne pouvait rien faire. Isaac est l'illustration de Dieu du fruit surnaturel.
    Comment puis-je produire du fruit? Voilà la question, voilà le problème. Vous vous rappelez que lorsque Sara était stérile, elle a essayé de tomber enceinte. Elle a essayé d'avoir des enfants. Elle n'a pas accepté le fait d'être stérile. Lorsque cela n'a pas réussi, elle a essayé à nouveau et à nouveau et à nouveau. Elle a essayé de produire du fruit à travers Agar sa servante. Vous connaissez la triste histoire. Hébreux 11 commence après que son « sein soit épuisé », lorsqu'il était mort. Sara a dû un jour cesser d'essayer de produire du fruit avec un sein mort, et chaque chrétien doit aussi un jour abandonner l'idée de produire du fruit pour Dieu.
     Laissez-moi essayer de vous expliquer cela en termes de réalité spirituelle et tout cela sera probablement plus clair. Voilà la réalité, chaque chrétien et cela sans exception, les jeunes, les vieux, les matures, les immatures, ceux qui recherchent le Seigneur et ceux qui sont rétrogrades, chaque chrétien a « un sein stérile. » Il n'y a pas un seul chrétien sur la planète qui puisse produire du fruit pour Dieu. Nous avons besoin de comprendre cela. Souvent lorsque les chrétiens demandent: « Avez-vous eu du fruit? », ce dont ils parlent est « gagner des âmes », la mission, l'évangélisation ou le fait de conduire quelqu'un à la foi en Jésus-Christ qui sauve.
     C'est bien plus grand que cela. Le fruit peut inclure le fait de gagner des âmes. Ceci dit, il est intéressant de voir que dans le Nouveau Testament, ce n'est jamais le cas, à part peut-être dans un cas qui peut faire supposer cela dans Jean 4, où Jésus parle des champs qui blanchissent. Mais à part ce cas, je ne peux trouver d'autres passages. Lorsque l'on parle de fruit, on parle de caractère, de vertus et de manifestation du Seigneur Jésus, comme en Galates 5:22-23 qui dit: « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi, la loi n'est pas contre ces choses. » Voilà ce que je veux dire lorsque je parle de fruit.
     Quelle est la possibilité pour moi en tant que chrétien d'aimer? La réponse est aucune, parce que je suis stérile. Quelle est la possibilité pour moi en tant que chrétien d'exercer la patience? La réponse est aucune, je suis stérile. Et ce qui est vrai de la patience est également vrai de la joie, de la paix, de la bonté, de la bienveillance, de la fidélité, de la douceur et de la maîtrise de soi. Selon les récits bibliques, lorsque Sara était stérile, elle n'avait pas la foi. Elle a essayé, essayé, essayé pour que son sein puisse concevoir un enfant. C'est pitoyable de voir des chrétiens lutter et lutter pour essayer de vivre la vie chrétienne, sans jamais reconnaître le fait qu'ils sont stériles et qu'ils ne sont donc pas capables de produire du fruit. Il est presque impossible de les convaincre qu'ils sont stériles.

LA CHAIR NE PEUT PAS ÊTRE AMÉLIORÉE

    Les chrétiens se fâchent avec eux-mêmes chaque fois qu'ils ratent et ils disent: « Oh, non, j'ai encore raté. J'aurais tant désiré réussir. J'ai essayé si fort de pardonner. J'ai essayé si fort d'être patient et d'abandonner le péché, mais je n'ai pas réussi. » Avez-vous déjà essayé de faire cela? C'est impossible. Je ne peux pas arrêter d'être jaloux, envieux, etc. Jean 3:6 dit: « Ce qui est né de la chair est chair. » Cela sera toujours la chair et Jésus n'est pas venu pour améliorer la chair. Il n'est pas venu pour me changer. Je ne peux pas être changé et vous ne pouvez pas être changés. Peu importe à quel point nous aimons chanter ce refrain: « Change-moi Seigneur », cela n'arrivera pas. Votre changement viendra, mais ce sera à la résurrection. Dieu ne vous changera pas et c'est pour cela que le message de la vie chrétienne n'est pas un changement, mais un échange. C'est Sa vie contre la mienne, Sa vie à la place de la mienne. Ce n'est pas ma vie qui est améliorée et qui va mieux, car je suis stérile et je ne peux pas m'améliorer.

DIEU NE NOUS AIDE PAS, IL EST NOTRE AIDE

    Il y a tant de personnes qui font comme Sara qui, lorsqu'elle a vu qu'elle était stérile, a essayé de trouver une parade au problème de sa stérilité. Elle a essayé d'aider Dieu. Les chrétiens font pareil, ils demandent à Dieu de les aider. Mais Dieu ne va pas vous aider. Il est votre aide! Ce n'est pas la même chose. Dieu ne va pas vous aider à avoir plus de patience. Les chrétiens prient comme cela: « Seigneur donne-moi un peu plus de patience. Je n'en avais pas assez la semaine dernière, j'en ai besoin de plus cette semaine. » Cela ne va pas se passer comme cela. Ce que Dieu a fait avec Sara, c'est qu'Il a attendu qu'elle ait quatre-vingt-dix ans et qu'elle réalise finalement que son sein stérile est également maintenant mort, et qu'elle ne pourra pas avoir d'enfant parce qu'elle est trop âgée. Elle n'a pas réalisé qu'elle ne pouvait pas porter du fruit lorsqu'elle était stérile, par conséquent Dieu a dû attendre jusqu'à ce qu'elle devienne vieille et faible et qu'elle arrive finalement à la place où elle dit: « Je sais que je ne peux pas produire du fruit. »
     C'est un glorieux moment pour Dieu d'emmener quelqu'un à voir finalement que « son sein stérile est mort. » Aussi longtemps que vous pensez que votre sein peut produire quelque chose, vous allez essayer et essayer et essayer. Et vous continuerez d'échouer, de rater. Mais par la grâce de Dieu, un jour viendra où vous direz: « Non seulement mon sein est stérile, mais il est également vieux. Cela n'a jamais marché et cela ne marchera jamais. » Selon Hébreux 11:11, la foi de Sara a commencé lorsque malgré son âge avancé, elle fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est à ce moment qu'elle a ri à la suggestion que le Seigneur avait faite et a dit: « Ce n'est pas possible. Ma capacité pour concevoir, ma capacité pour devenir enceinte, ma capacité pour produire du fruit, ma capacité pour recevoir la semence de la vie est passée. Je n'ai plus qu'une seule espérance maintenant. C'est un Dieu fidèle qui peut produire du fruit dans un sein stérile qui est maintenant mort. » Et maintenant Dieu dit qu'Il peut finalement commencer à faire quelque chose.

TOUT CE QUE DIEU ME COMMANDE DE FAIRE EST IMPOSSIBLE

    Vous voyez, il n'y a finalement plus de lutte chez Sara pour essayer de vivre la vie chrétienne. Sara est maintenant l'image de quelqu'un qui a décidé d'arrêter d'essayer. C'est un glorieux jour pour un chrétien de venir à la place où il admet qu'il ne peut pas vivre la vie chrétienne. Quel merveilleux moment où le chrétien accepte qu'il ne peut pas aimer. Dieu m'a appelé à aimer Lillian. Qu'y a-t-il de plus naturel que d'aimer cette merveilleuse femme? Je ne peux pas l'aimer comme Christ a aimé l’Église, alors comment vais-je pouvoir aimer mes ennemis et prier pour ceux qui me persécutent? Je ne peux pas tendre l'autre joue. Je ne peux pas faire un second mile. Je ne peux pas regarder comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles je peux être exposé. Je ne peux pas rendre grâce en toutes choses. Ce n'est pas possible. Tout ce que Dieu me commande de faire est impossible. Jésus dit: « Etends ta main sèche. Mais c'est impossible, ma main est sèche. » Jésus dit: « Prends ton lit et marche. Mais c'est impossible, je suis paralysé. » Jésus dit: « Petite fille lève-toi. C'est impossible, je suis morte. » Jésus dit: « Lazare, sors. Mais c'est impossible je suis mort en train de pourrir derrière cette pierre et comme Marthe l'a dit, cela sent déjà mauvais. »
     A cause de mon sein « qui est mort », je ne suis même pas capable d'aimer ma famille comme Dieu s'attend à ce que je l'aime. Je ne peux rien produire. Ainsi Sara est finalement arrivée à la place au-delà du sein épuisé, jusqu'au sein mort où il était risible de penser qu'il pouvait en sortir quelque chose et maintenant par la foi, elle va être capable de produire du fruit. Je ne peux pas dire suffisamment que tous les chrétiens doivent réaliser qu'ils sont stériles. Il faut qu'il y ait un moment où les chrétiens arrêtent de croire que s'ils essaient davantage, s'ils prient davantage, s'ils jeûnent davantage, s'ils se lèvent plus tôt, s'ils lisent toute la Bible en un an, s'ils vont à l'église, s'ils ont des moments de méditation, s'ils participent au repas du Seigneur, s'ils servent les autres, alors cela les aidera à ne plus être stériles.
     La réalité c'est que vous ne pouvez pas venir en aide à votre sein stérile et mort. Mais maintenant Sara est arrivée au-delà de cela, elle a accepté qu'elle ne pouvait rien faire, et elle a appris à demeurer en Christ comme il est écrit en Jean 15:4-5: « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Pourquoi continuons-nous à lutter avec cela? Pourquoi ne pouvons-nous pas simplement le croire? Nous ne pouvons rien faire en dehors de Christ.
     D'après Hébreux 11, Dieu avait une promesse à donner à Sara et elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. Voilà la vérité qui nous est rapportée en Romains 7:4 qui dit: « De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Voilà le message de la foi de Sara.
      Laissez-moi vous donner ce test objectif. Si vous considérez votre vie chrétienne jusqu'à présent, avez-vous déjà été déçus par votre vie chrétienne? Vous êtes-vous déjà sentis mal parce que vous avez raté et avez-vous déjà souhaité avoir une nouvelle opportunité pour essayer de faire les choses d'une autre manière? Si vous répondez: « oui », alors c'est le signe que vous n'avez pas encore compris l'évangile du « sein stérile. » Parce que si vous avez été déçus, cela montre que vous vous attendiez à réussir, cela montre que vous aviez une espérance, et si vous avez la moindre espérance que votre « sein stérile » puisse produire quelque chose, c'est que vous n'avez pas reconnu qu'il est stérile. Chaque fois que vous êtes déçus par votre vie chrétienne, vous êtes en train de dire: « J'attendais mieux de moi. Je m'attendais à pouvoir faire mieux que cela. » Mais vous ne pouvez pas mieux faire et si c'était à refaire, vous rateriez à nouveau.

DIEU DONNE LE COMMANDEMENT ET LA PROVISION POUR L'ACCOMPLIR

    Ceux qui ont compris l’Évangile ne sont pas déçus par leur vie. En fait lorsqu'ils ratent, ils se réjouissent, ils tombent sur leur face comme Abraham l'a fait en adoration, ils louent Dieu et rient et ils disent: « Comme j'ai été stupide de penser que je pouvais le faire. Comme c'est stupide de ma part de penser que je pouvais être patient, gentil, compatissant et que je pouvais être le mari que Dieu voulait que je sois quand Il m'a créé. C'est stupide. » Mais il y a un Dieu qui a promis qu'Il allait me donner la capacité de concevoir. Est-ce que cela signifie que je ne peux pas aimer mon épouse Lillian comme Christ a aimé l’Église? Si je le peux, parce que pour toutes les choses qu'Il commande, Il donne également les provisions pour les accomplir. Tous les commandements sont également des promesses. Toutes les choses que Dieu commande sont également accompagnées des capacités pour les appliquer par la puissance du Saint-Esprit qui vit dans ma vie, c'est la vie de Dieu. Tout comme celui de Sara mon sein stérile est mort, il ne peut rien concevoir.

LA VIE CHRÉTIENNE EST UN MARIAGE, PAS UN ENTERREMENT

    Est-ce que vous vous rappelez lorsque les disciples de Jean sont venus vers Jésus en disant: « Pourquoi jeûnons-nous souvent alors que tes disciples ne jeûnent pas? » Est-ce que vous vous rappelez la réponse que Jésus a donnée? Il a dit: « C'est parce que la vie chrétienne est un mariage, pas un enterrement. » Voilà quelle a été sa réponse. Il a dit: « Ils ont l'époux. Mais le jour viendra où l'époux sera enlevé et ensuite ils pourront être tristes. » (cf. Matthieu 9:14-15) La raison pour laquelle les chrétiens sont attristés de nos jours, est qu'ils ne vivent pas un mariage avec le Seigneur Jésus. Sara, pour sa part, a reçu les capacités pour concevoir.
     Pour terminer l'histoire de Sara laissez-moi citer deux versets d'Esaïe et un d'Osée:

Esaïe 54:1: « Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes plus! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n'as plus de douleurs! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l'Eternel. »
Esaïe 54:5: « Car ton créateur est ton époux: l'Eternel des armées est son nom; et ton rédempteur est le Saint d'Israël: il se nomme Dieu de toute la terre. »
Osée 14:8: « C'est de moi que tu recevras ton fruit. »      Voilà pour ce qui concerne l'illustration de Sara. Je vous propose maintenant de prendre la prochaine illustration même si nous ne pourrons que la commencer et que nous devrons la terminer dans notre prochaine leçon.


LA FOI D'ISAAC

    Hébreux 11:20 dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » C'est le seul verset au sujet de la foi d'Isaac. Tous ceux qui connaissent le récit de la Genèse concernant Isaac, se grattent la tête et se demandent: « Mais de quoi est-il en train de parler? » lorsque l'auteur du livre d'Hébreux dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » On a envie de lui demander: « N'es-tu pas en train de plaisanter? Est-ce que tu te rappelles du récit de la Genèse? » Laissez-moi vous rappeler les faits. Tout comme Sara, la femme d'Isaac, Rebecca, était stérile. Genèse 25:21 dit: « Isaac implora l’Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel l'exauça: Rebecca, sa femme, devint enceinte. » Vous vous rappelez que lorsqu'elle a conçu, elle a eu des jumeaux qui sont Jacob et Esaü. Lequel des deux est né le premier, Jacob ou Esaü? Genèse 25:25-26 dit: « Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et on lui donna le nom d'Esaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante-ans, lorsqu'ils naquirent. » Mais avec la naissance des jumeaux, Dieu a également donné une prophétie. L’Éternel dit en Genèse 25:23: « Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. »
     Même si Esaü est né le premier, il deviendra le serviteur du deuxième. Le plus vieux va servir le plus jeune. Dieu prédit que Jacob allait recevoir les bénédictions du premier-né, même si c'est Esaü qui était né le premier. La façon dont Dieu allait faire cela est une histoire à part que nous n'aborderons pas dans cette leçon. Le point que j'aimerais souligner est le suivant: bien qu'Esaü soit le premier-né selon la nature, le projet de Dieu était de faire de Jacob le premier-né. Le récit montre qu'Isaac le père a résisté à la volonté révélée de Dieu. C'était la volonté de Dieu que Jacob obtienne la bénédiction, mais Isaac préférait son fils aîné qui était un chasseur habile, alors que son frère Jacob était un homme tranquille qui restait sous les tentes.
     Isaac préférait donc Esaü et dans son cœur il se disait: « Même si Dieu veut que je bénisse Jacob, j'aime Esaü. » Isaac a donc résisté à la volonté de Dieu. Le récit de la Genèse nous dit que lorsque Isaac, devenu aveugle, pensait qu'il allait mourir, bien qu'il ait encore vécu quarante ans après cela, il désirait tant bénir Esaü qu'il a mis sur pied un plan secret. Isaac a fait appeler son fils Esaü et lui a dit: « Esaü? va chasser et prépare-moi un bon repas. Après avoir bien mangé, je te bénirai pour que tu reçoives les bénédictions patriarcales. » Isaac a ainsi résisté à la volonté de Dieu.
     Nous avons également vécu ce genre de chose dans notre famille. En l'an 2000, j'ai été victime d'une attaque cardiaque et il semblait que je n'allais pas survivre. Les gens ont essayé d'encourager les personnes de notre famille en disant: « Le Seigneur règne. Dieu est sur son trône. Rien ne peut arriver à moins que le Seigneur le veuille. » Cela a apporté du réconfort à toutes les personnes de notre famille, à part à mon deuxième fils Daniel. Daniel avait un problème avec cela et il a finalement demandé aux gens: « Voulez-vous s'il vous plaît arrêter de me dire que Dieu est sur le trône. Je sais qu'Il est sur le trône. Je sais qu'Il règne. Et c'est cela mon problème. S'Il désire que mon père meure, je veux aller contre Sa volonté. Je ne veux pas que mon père meure. » Et il est allé contre la volonté de Dieu. Il a dit: « Peu importe ce qu'est la volonté de Dieu. Vous ne m'apportez pas de réconfort en me disant que la volonté de Dieu soit faite. Je ne désire pas la volonté de Dieu. Je ne veux pas que mon père meure. Je désire que mon père vive. Si c'est la volonté de Dieu qu'il meure, je suis désolé de ne pas être spirituel, mais je ne le désire vraiment pas. Je vais choisir d'être contre la volonté de Dieu. »
     Voilà où en était Isaac, mais c'était un peu différent parce que Daniel ne connaissait pas la volonté de Dieu. Isaac, lui, connaissait la volonté de Dieu. Isaac savait que le plus jeune allait être servi par le plus âgé, et bien qu'il connaisse la volonté révélée de Dieu, il s'est tout de même élevé contre elle. J'ai soulevé ce point concernant mon fils Daniel, parce que l'on retrouve cette même attitude qui consiste à résister à la volonté de Dieu, chez lui et chez Isaac. Mais dans le cas d'Isaac, c'est un cas encore plus clair, car la volonté de Dieu était connue. Nous retrouvons toute cette histoire dans Genèse 27. Isaac a donc demandé à son fils Esaü d'aller chasser et de lui préparer un repas. Mais Rebecca, l'épouse d'Isaac, a tout entendu et s'est souvenue de la promesse. Elle a donc décidé de trouver un moyen pour que la promesse s'accomplisse. Ainsi Rebecca a expliqué son plan à Jacob. Elle lui a dit: « Ton père est presque aveugle. Il ne peut pas te voir. Tu te présenteras donc à lui et tu prétendras être Esaü. Moi je vais préparer le meilleur repas qu'il ait jamais eu et il pensera que Dieu a pourvu pour la chasse. Tu vas donc aller chez ton père et t'habiller comme ton frère. »
     Voici le subterfuge décrit en Genèse 27:15-17: « Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil. Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés. » Esaü devait vraiment être un homme poilu pour que Jacob ait dû prendre la peau des chevreaux et les mettre autour de son cou. Ensuite Genèse 27:22-24 nous narre la rencontre entre Jacob et Isaac son père: « Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Esaü. Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Esaü, son frère; et il le bénit. Il dit: C'est toi qui es mon fils Esaü? Et Jacob répondit: C'est moi. » Nous n'allons pas développer tout cela, mais j'aimerais juste dire à ceux qui aimeraient être quelqu'un d'autre pour recevoir les bénédictions de Dieu de rester eux-mêmes! N'essayez pas d'être quelqu'un d'autre parce que vous perdrez les bénédictions.
     Le point principal est qu'Isaac a résisté à la volonté de Dieu. Nous avons ici une illustration du fait de marcher par la vue. Isaac ne pouvait pas voir, mais ses autres sens lui disaient que ce n'était pas Jacob. Il a dit: « Tu sens comme Esaü. Tu es poilu comme Esaü. Tu ressembles à Esaü. » Le texte nous rend attentifs aux sens. Selon le récit de la Genèse, Isaac s'est élevé contre la volonté de Dieu. Il a dit: « Je sais ce que Dieu a dit, mais je n'en tiendrais pas compte. Je vais tout de même bénir Esaü et non pas Jacob. » Maintenant relisons Hébreux 11:20: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » Ma question est: comment malgré ce que l'on lit en Genèse, Dieu peut dire au sujet d'Isaac: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü? » Eh bien c'est ce que nous verrons dans notre prochaine leçon. Nous verrons que c'est une révélation de la foi qui est incroyable et nous avons besoin de voir cela.

    Prions: Père, merci tellement pour la foi de Sara. Enseigne-nous à quel point notre sein est naturellement stérile et mort. Enseigne-nous que le fruit vient de Toi. Rends-nous capables de porter des racines vers le bas et des fruits vers le haut, à travers notre union avec Jésus-Christ. Nous Te remercions également pour la foi d'Isaac, même si nous ne l'avons pas encore développée. Prépare nos coeurs pour comprendre de quelle façon il a mis sa confiance en Dieu. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.


dimanche 1 décembre 2013

(23) HÉBREUX - ABRAHAM OFFRANT ISAAC (Hébreux 11:17-19) Par Ed Miller



Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-troisième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

    Prions:  Père, merci infiniment pour Ta précieuse parole. Nous Te louons pour toutes les parties de Ta parole et tout spécialement pour Hébreux 11. Merci de guider notre méditation alors que nous continuons à parcourir cet incroyable chapitre. Inscris dans nos coeurs ces vérités indélébiles. Merci de diriger nos coeurs d'une manière toute nouvelle vers Jésus. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés au chapitre 11 qui est un chapitre de transition. Nous l'appelons le chapitre de transition, parce que les chapitres 1 à 10 viennent avant et les chapitres 12 à 13 après. C'est un chapitre qui se situe en plein milieu. Nous avons appelé les chapitres 1 à 10, les doctrines. Ce sont les enseignements. Dans cette section, nous avons appris que Jésus est notre Grand Prêtre, selon l'ordre de Melchisédek. Par contre, les chapitres 12 à 13 sont pratiques. Comment puis-je prendre les vérités de Dieu, la doctrine, et les rendre pratiques dans ma vie? La réponse est donnée au chapitre 11, c'est par un simple pas de foi. C'est une foi simple, une foi d'enfant qui permet la transition entre la doctrine et la réalité. C'est ainsi que Dieu rend ces vérités réelles dans nos cœurs.
    Il n'y a rien de plus fondamental dans la vie du croyant que cette notion de simple foi, qui consiste à faire une pleine confiance au Seigneur Jésus. Dans le chapitre 11, le Saint-Esprit plonge dans l'Ancien Testament pour y sélectionner dix-neuf individus différents qui illustrent la foi. Il ne développe pas les dix-neuf récits. Parfois, Il ne fait que les citer. Jusqu'à présent, nous avons vu les illustrations de la création dans le verset 11:3, d'Abel dans le verset 11:4, d'Hénoc dans les versets 11:5-6, de Noé dans le verset 11:7, et dans le verset 11:8 nous avons commencé à considérer Abraham, car le chapitre 11 nous rapporte deux récits au sujet d'Abraham.
    Quand nous aurons passé en revue chacune de ces illustrations, nous y reviendrons pour les considérer selon des principes. Nous verrons que les trois premières illustrations sont liées avec la relation avec Dieu. Les trois suivantes sont liées avec la révélation de Jésus-Christ. Les trois illustrations suivantes sont liées avec la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. Les suivantes sont liées avec notre maturité en Jésus-Christ. Et l'auteur termine avec une illustration corporative et non pas d'individu, avec Israël alors qu'il traverse la Mer Rouge et qu'il entoure Jéricho. Cela illustre notre victoire en Christ. Voilà les grands principes que nous verrons lorsque nous aurons fait le tour des différentes illustrations.
    Dans cette leçon, j'aimerais continuer avec l'histoire d'Abraham. Comme vous le savez sans doute, Abraham est une illustration tout à fait unique de la foi, parce qu'il est appelé le père de ceux qui ont la foi. Considérez les versets suivants:
Galates 3:6-7: « Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham."
Galates 3:29: « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. »
Romains 4:16: « C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous. »     Ainsi à plusieurs reprises, Abraham est appelé le père de ceux qui ont la foi. Par conséquent, l'illustration concernant Abraham sera plus fondamentale que les autres illustrations concernant la foi. Dans notre dernière leçon, nous avons étudié les versets 11:8-10. Nous avons appelé cela une foi de pèlerin. J'ai souligné le fait que lorsque Abraham a vu le Dieu de gloire lui apparaître, il est devenu un pèlerin sur cette terre. Le verset 11:9 dit: « C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. » Alors qu'Abraham était dans les champs, il se peut qu'il chantait ce chant: « Ce monde n'est pas ma maison, je ne fais que passer... »
    Pour terminer notre dernière leçon, nous avons considéré le verset 11:10 qui dit: « Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. » Ayant vu le Seigneur, après que Dieu lui soit apparu en tant que Dieu de gloire, il a considéré toutes les autres choses dans ce monde et il a réalisé à quel point elles sont temporaires et sans valeur. Sa faim, sa passion, son envie était désormais d'avoir quelque chose qui ait une fondation, car ce monde n'offre rien qui ait une fondation sûre. Hébreux 11:10 définit pour nous ce qu'est une fondation. C'est une chose dont l'architecte et le constructeur est Dieu. Quelque chose a une fondation lorsque Dieu en est l'architecte. Quelque chose a une fondation lorsque Dieu en est le constructeur.
    En tant qu'architecte, Dieu est Celui qui fait le plan. Nous pouvons apprendre Sa volonté, Son objectif, Son désir pour nous. Il est l'architecte, Il planifie tout. Après qu'Il ait tout planifié, Il est également Celui qui doit construire. Ainsi Il est l'architecte et le constructeur. Dans votre vie, tout ce que Dieu conçoit et que Dieu bâtit vous donne une fondation. Les autres choses ne sont pas une sûre fondation. C'est pour cela qu'il y a tant d'instabilité dans le monde et malheureusement également dans l’Église. C'est parce que les gens ne laissent pas Dieu planifier les choses et les bâtir ensuite Lui-même. Parfois les gens laissent Dieu planifier les choses, mais ensuite ils essaient de bâtir eux-mêmes. Cela ne se peut pas; Dieu doit faire les deux. Si vous désirez une sûre fondation, Dieu doit en être l'architecte. Une fois que nous avons découvert Son plan et que nous Lui permettons de l'exécuter, alors Il nous donne une fondation et nous devenons stables. Voilà pour ce qui est d'Abraham en tant que pèlerin.

ABRAHAM ET LA FOI SPONTANÉE D'UN AMI DE DIEU

    Dans cette leçon, nous aimerions considérer cette seconde illustration concernant Abraham. Les versets 11:17-19 disent: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: en Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Abraham n'avait pas seulement une foi de pèlerin, mais également la foi spontanée d'un ami de Dieu. C'est ce que nous verrons dans cette leçon.
    Presque tous les chrétiens ont connaissance de l'obéissance d'Abraham, qui a offert Isaac sur le mont Morija. Une des façons d'entrer dans le cœur de cette histoire est de se focaliser sur ce qui est unique dans le livre d'Hébreux à ce sujet. En d'autres termes, le récit de ces événements étant rapporté dans Genèse, on peut s'interroger: qu'est-ce qu'Hébreux nous apporte à ce propos et que Genèse ne nous apporte pas? Même si l'histoire a été écrite depuis longtemps dans Genèse, le récit d'Hébreux nous apporte t-il quelque chose que Genèse ne dit pas?
    On trouve ce récit en Genèse 22:1-14. Genèse nous apprend que Dieu a demandé à Abraham d'offrir Isaac sur le mont Morija. Genèse relate son obéissance, immédiate, sans même poser de question. Je ne sais pas si Abraham en a informé Sara, et je ne sais pas comment les choses se seraient passées s'il lui en avait parlé. Quoi qu'il en soit, Abraham s'est levé tôt le matin, il a mis le bois pour le feu sur le dos de son fils pour qu'il le porte en haut de la montagne et il a pris le feu et le couteau dans ses propres mains. Nous, lorsque nous lisons cela, nous nous disons: « Il est monté pendant trois jours dans la montagne. » Il faut que vous vous rappeliez qu'Abraham avait entre cent vingt et cent vingt-cinq ans lorsqu'il est monté sur cette montagne! En tout cas, le récit de la Genèse nous rapporte cette histoire et de quelle façon Isaac l'a interrogé alors qu'ils avançaient. Isaac demanda à son Père: « Où est l'agneau? » Abraham répondit: « Dieu Se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. »
    Il est intéressant de voir qu'en Genèse il n'est pas écrit que Dieu va se pourvoir Lui-même pour un agneau. Il est dit: « Dieu va se pourvoir Lui-même, comme agneau. » En d'autres termes, Il s'appelle Lui-même l'Agneau dans la langue originale.
    Genèse nous raconte de quelle façon ils sont arrivés au sommet et comment Abraham a attaché son fils pour le mettre sur l'autel. N'oubliez pas qu'Isaac était bien plus qu'un adolescent; il aurait pu fausser compagnie à son vieux père, mais il s'est soumis et il a accepté d'être attaché sur l'autel. Ensuite, le récit dit que le couteau était déjà levé lorsque Dieu a ouvert les yeux d'Abraham sur le bélier retenu dans un buisson par les cornes. C'est une histoire très instructive. Ensuite, le récit continue et mentionne la façon dont Isaac a été épargné et comment ils sont redescendus ensemble, très heureux d'être à nouveau réunis.
    Mais Hébreux nous rapporte quelque chose que Genèse ne nous dit pas. De quoi s'agit-il? Que ressentiriez-vous si Dieu vous appelait à faire de même avec votre fils? Que se passerait-il dans votre esprit, alors que vous graviriez la montagne? Voilà ce qu'Hébreux nous rapporte. Hébreux nous révèle ce qu'Abraham pensait alors. Genèse ne fait pas mention de cela. C'est uniquement Hébreux qui nous fait connaître ce qui se passait dans la pensée d'Abraham, comment il a raisonné, et a essayé de mettre toutes ces choses ensemble. Tout cela semble tellement aller contre le caractère de Dieu. Abraham se demandait peut-être: « Tuer mon fils, est-ce que Dieu a bien dit cela? » Abraham s'efforçait de mettre tout cela ensemble, et Hébreux nous montre le processus de pensée par lequel il est passé. Nous désirons comprendre la foi d'Abraham, mais pour bien comprendre cela, nous devons voir ce qui s'est passé dans son cœur et dans sa tête.

DIEU DONNE SA LUMIÈRE PETIT A PETIT

    Laissez-moi essayer de vous décrire les choses. Pour raisonner, vous devez partir de quelques faits. Voilà ce qu'Abraham savait. Hébreux 11:17 dit: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. » Nous savons qu'Abraham avait reçu la promesse. Voilà ce qu'il savait, il connaissait la promesse. Quelle était cette grande promesse? En une phrase cela donne: Abraham a reçu la promesse d'une postérité qui allait, à terme, être en bénédiction pour le monde entier. Voilà la promesse qu'Abraham a reçue. Je ne sais pas dans quelle mesure il a compris tout cela, mais on lui a donné cette promesse. Ceci dit, Dieu ne déverse pas sa lumière sur ses enfants en grande quantité, Il la donne par petites portions. Il en donne ici et là un rayon.
    Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu'il a reçu la première parole de Dieu et la promesse d'une postérité. Puis pendant les vingt-cinq ans suivants, Dieu n'a parlé que trois fois de plus. C'est assez difficile pour la foi. Personnellement, j'aurais préféré que Dieu écrive tout d'un coup pour que je puisse le lire et l'étudier et ensuite obéir. Mais Il n'agit pas comme cela. Il nous en donne une petite quantité, puis cinq ans plus tard Il se dit: « Ah oui, il faut également que je lui donne cela. » Puis après dix ans, Il donne encore quelque chose d'autre. C'est comme cela qu'Il a agi avec Abraham. Laissez-moi mentionner les quatre fois où Dieu a parlé à Abraham.
    La première fois que Dieu a parlé, Abraham avait soixante-quinze ans et la seule information qu'il a reçue est: « Je te donnerai une postérité, et toutes les familles de la terre seront bénies par elle. » Cela est dit en Genèse 12. C'est tout ce qu'il savait. Il ne savait rien d'autre à ce sujet.
    Plus tard lorsqu'il s'est séparé de son neveu Lot, Dieu lui a de nouveau parlé pour lui dire: «Abraham j'aimerais te reparler de cette postérité. Elle sera comme la poussière de la terre. Tel sera le nombre d'enfants que tu auras. » C'est tout ce qu'il savait à ce moment-là: il aura une postérité et elle sera importante comme la poussière de la terre. Nous trouvons cela en Genèse 13.
    De nombreuses années se sont écoulées et Abraham était découragé. Il se disait: « Dieu a dit que j'aurais une postérité et elle sera nombreuse, mais où donc est cette postérité? Ma femme ne rajeunit pas. Je ne deviens pas jeune moi non plus. » C'est alors qu'il a regardé dans la direction de son serviteur Eliézer. Il s'est dit: « Comme il est né dans ma maison et que je l'ai élevé et traité comme un fils, c'est peut-être cela que Dieu avait à l'esprit. Eliézer sera ma postérité. » Et c'est comme cela qu'Abraham a commencé à faire des plans pour Eliézer. C'est à ce moment que Dieu a de nouveau parlé à Abraham, pour lui donner davantage d'information. Il lui a dit: « Non, Abraham. Tu auras une postérité, qui sera non seulement comme la poussière de la terre, mais également nombreuse comme les étoiles du ciel. Et l'autre nouvelle que j'ai pour toi Abraham, c'est toi qui sera le père. » Abraham avait maintenant toutes les informations. Il sera le père. A ce point du récit, Dieu n'avait pas encore dit que Sara serait la mère de l'enfant. Abraham ne savait pas cela. La seule lumière qu'il avait était: « Je vais avoir une postérité, elle sera nombreuse et c'est moi qui serai le père. » C'est tout ce qu'il savait. Nous trouvons cela en Genèse 15.
    Beaucoup de temps a passé et Abraham s'est dit: « Le temps a passé. Sara ne peut plus avoir d'enfant. Elle est dans ses quatre-vingt-dix ans! Elle ne peut plus avoir d'enfant et je pense donc que ce que Dieu va faire c'est utiliser sa servante. » Vous vous rappelez de cette terrible histoire que vous pouvez lire en Genèse 16. A ce point de son histoire, il n'a pas trahi la lumière qu'il avait parce que Dieu n'avait pas dit que Sara allait être la mère de l'enfant. Vingt-quatre ans ont passé et Dieu a de nouveau parlé et dit: « Abraham, c'est Sara qui sera la mère. » Il lui a fallu vingt-quatre ans pour recevoir toutes ces informations, mais maintenant il a toute la lumière. Donc en fait, il n'a jamais violé la lumière qu'il avait reçue, même s'il a essayé d'aider Dieu par la chair, il a vécu à la hauteur de la compréhension qu'il avait reçue.
    C'est pour cela qu'il fut un temps, lorsque je lisais Romains 4, je me disais que Paul n'avait jamais réellement lu le récit de la Genèse. Car pour ma part, lorsque je lis le récit de la Genèse, je me demande ce qu'Abraham était en train de faire avec Agar dans cette tente. Mais dans Romains 4:20-21, je lis: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. » Voilà pourquoi je me demandais si Paul avait déjà lu la Genèse. Pourtant, Abraham vivait à la hauteur de la lumière qu'il avait et lorsque vous vivez à la hauteur de la lumière que vous avez, Dieu met le tout à votre crédit. C'est un autre principe, mais nous ne le verrons pas ici maintenant.
    Très bien, c'est en tout cas ce qu'il savait. Tout ce qu'Abraham savait était: « Je vais avoir une postérité, elle sera nombreuse, il y aura de nombreux enfants, je serai le père et Sara sera la mère. » Comme vous le savez, c'est finalement arrivé et par un grand miracle, Dieu a donné cet enfant surnaturel. Maintenant, Abraham doit raisonner avec ces informations parce que ce sont toutes les informations qu'il avait. Voici ce qu'Abraham ne sait pas: il ne sait pas que la postérité est bien plus grande qu'Isaac. Tout ce qu'il pensait était: « Je vais avoir une postérité, je vais avoir un bébé, un fils, un garçon, Isaac. » Mais lorsque Dieu parle de « postérité qui bénira le monde », Dieu avait davantage dans Sa pensée et voyait au-delà d'Abraham. Voici ce que dit Galates 3:16: « Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ. »
    Vous voyez, lorsque Dieu dit à Abraham: « Tu auras une postérité qui sera en bénédiction pour le monde entier », Il était en train de parler de Jésus. Mais Abraham ne savait pas cela. Abraham recherchait un fils et Christ viendra finalement de ce fils. Dieu voyait clairement et Abraham voyait de façon trouble. Nous savons que Jean 8:56 dit: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui. » Donc je pense qu'il était un peu conscient de tout cela, mais pas complètement.
    Ceci dit, Hébreux 11:17-19 nous est donné pour illustrer la foi d'Abraham, mais cela illustre bien plus que la foi, car, comme Isaac est l'image de Christ, cela illustre également Christ. Hébreux 11:17 dit: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. » Qu'est-ce qui vient à votre esprit lorsque vous entendez l'expression: « son fils unique? » Vous pensez bien entendu à Jean 3:16 et à notre cher Seigneur Jésus. Abraham était sur le point d'offrir son fils unique sur le mont Morija et il l'a reçu en retour, à travers une « résurrection. » Ecoutez ce que dit Hébreux 11:19: « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. »
    Il faut donc que vous compreniez tout ce qui se passe dans la tête d'Abraham, il ne sait pas tout cela. Il ne sait pas qu'il est une image de la Croix, en prenant son fils unique et en l'offrant. Dieu sait tout cela, mais Abraham ne le sait pas. Ceci dit, le récit dans Hébreux ne nous est pas donné pour nous montrer le calvaire, il nous a été donné pour nous montrer la foi d'Abraham. Mais je désirais juste souligner cela, car vous ne pouvez pas lire cette histoire et rater tout ce qu'elle illustre. Alors qu'Abraham offrait son propre fils unique, c'était une image de Dieu le Père offrant son propre Fils unique.
    C'est sur le mont Morija que David a bâti le temple et c'est probablement l'endroit où notre Seigneur a été crucifié. Est-ce que c'est un accident? Je ne pense pas. Dieu le Père, qui a livré Son Fils, est illustré par Abraham qui tient le feu dans une main et le couteau dans l'autre. Abraham est une image de Dieu le Père. Le Fils était d'accord avec le Père pour être livré, donc Isaac est l'image du fils qui se soumet, il ne s'enfuit pas, il accepte d'être lié et mis sur l'autel. C'est une image de la soumission de notre Seigneur Jésus. Qui ne peut pas voir Christ, lorsque vous voyez Isaac porter son propre bois jusqu'à l'autel? Jésus a dû porter la croix jusqu'au mont du Calvaire. Même le bélier, qui était tenu par les cornes dans le buisson, est devenu une image de notre Seigneur Jésus. Le fait qu'Abraham ait retrouvé son fils au bout de trois jours par « une sorte de résurrection », n'est pas non plus un accident. Je ne le crois pas. Dieu est l'architecte et le constructeur. C'est lui qui a planifié et préparé notre salut.
    Mais tout cela n'est pas dans Hébreux, c'est dans Genèse. Hébreux est là pour parler de la foi d'Abraham, alors retournons au récit d'Hébreux. Considérons à nouveau les versets 11:17-19: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Avant que je ne parle de la postérité qui est Christ, nous étions en train de voir ce qui pouvait se passer dans la pensée d'Abraham et la façon dont il pensait.

TOUT CE QUI N'EST PAS DE LA FOI PASSERA, CE QUI VIENT DE LA FOI 
VIVRA POUR TOUJOURS

    Nous avons vu que ce qu'il savait était qu'il allait recevoir une postérité et cette postérité allait finir par bénir la terre entière. Remarquez à nouveau qu'Isaac est appelé son fils unique. Peut-être que vous vous demandez: « Mais est-ce que c'est juste? N'a-t-il pas eu un autre fils, Ismaël? Pourquoi appelle-t-il Isaac son fils unique, alors qu'il a eu un autre fils avec Agar? » La réponse est que ce chapitre est le chapitre de la foi et ce fils, Ismaël, venait de la chair. Vous remarquerez que dans la Bible, nous le verrons dans les versets 11:25 et 11:30, et vous le verrez aussi dans votre vie, Dieu saute par-dessus tout ce qui est chair. Par exemple en Actes 13:18, lorsque Paul en arrive au peuple d'Israël dans le désert, tout ce qu'il dit est: « Il les nourrit près de quarante ans dans le désert. » Voilà ce que Dieu fait avec nous lorsque nous ne sommes plus en communion avec Lui. Quelle précieuse vérité! Tout ce qui dans votre vie n'est pas de la foi passera. La destruction suit la fierté. La semence de la mort est dans le moi et la semence de la vie est dans la foi. Tout ce que la foi fait vivra pour toujours.
    Voici donc ce qu'Abraham savait, il se disait: « Je vais avoir un fils. Il va grandir. Il va se marier et il aura des enfants. » Il savait cela, c'est tout ce qu'il savait. Et alors qu'il gravit la montagne, il pense à ce que Dieu lui a promis. Il se dit: « Dieu m'a promis un fils et j'ai un fils. Il a grandi et il aura des enfants, et finalement toute la terre sera bénie. » N'est-ce pas raisonnable de raisonner de cette façon? C'est le raisonnement de la foi. Si jamais Dieu fait ce qu'Il a dit, cela doit sûrement se passer de cette manière.
    Mais ensuite, Dieu vient et donne à Abraham cette étrange parole en Genèse 22:1-2: « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. » Hébreux 11:17 dit: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. » Abraham raisonne de cette façon: « Isaac est ma postérité. Il va grandir. Il va se marier et il aura des enfants. » Mais Dieu vient et lui dit: « Sacrifie-le. » Qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête d'Abraham? Il doit se demander: « Mais comment est-ce que tout cela peut aller ensemble? Si je le sacrifie, comment va-t-il pouvoir grandir, se marier et avoir des enfants? » Pourtant il semble clair que Dieu a demandé de le faire mourir.
    Ainsi, alors qu'Abraham gravit la montagne, il essaie de réconcilier tout cela dans sa pensée et il arrive finalement à la conclusion d'Hébreux 11:19: « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Abraham a dû se dire: « J'ai trouvé! Je sais comment Il va faire. J'ai une postérité, il va grandir, il va se marier et avoir des enfants, et je dois le sacrifier. Il est clair que Dieu va le ressusciter. Dieu va le ressusciter des morts, il va se marier, il va avoir des enfants et le monde sera béni. J'ai trouvé! » C'est ce raisonnement qu'Abraham tenait alors qu'il gravissait la montagne. Il allait obéir à Dieu et il comptait que Dieu ressuscite son fils. Il s'est dit: « Je vais le faire, je fais confiance à Dieu et Il va le ressusciter des morts. »
    Auparavant, j'atténuais la merveilleuse foi d'Abraham. Voici comment je l'atténuais. Je pensais qu'Abraham avait suffisamment de foi pour prendre le couteau accomplir le sacrifice, égorger son fils, (comme il le faisait avec les animaux) et s'attendre ensuite à ce que par un miracle, Dieu intervienne pour ramener son fils à la vie. Mais cela implique beaucoup de foi. Je suis sûr qu'en étant prêt à faire cela, Abraham démontrait qu'il avait bien plus de foi que moi. Mais je ne jugeais pas la foi d'Abraham à sa juste valeur lorsque je pensais qu'il allait sacrifier son fils et que Dieu allait le ressusciter d'entre les morts.
    Soyez attentifs à ce que dit Genèse 22:2: « Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste... » L'holocauste était un sacrifice au cours duquel on brûlait complètement la victime. C'est de la crémation les amis! En passant, certains chrétiens ont un problème avec la crémation, mais il y a ici un verset qui illustre le fait que Dieu n'est pas contre la crémation. Ceci dit, Abraham ne croyait pas seulement que Dieu pouvait ressusciter une personne après qu'elle ait été égorgée, mais également qu'après qu'elle ait été incinérée et brûlée, Il pouvait la ressusciter des cendres. Voilà quelle était la foi d'Abraham. C'est une chose incroyable! C'est une chose de croire que Dieu peut faire revivre un corps qui est mort. Mais lorsque ce corps est réduit en cendre, cela manifeste une foi incroyable. Voilà la foi qu'Abraham avait et c'est pour cela que Dieu l'a choisi pour illustrer la foi.
    Voici à nouveau ce que dit le verset 11:19: « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Laissez-moi vous poser une question au sujet du raisonnement d'Abraham. Abraham se disait: « Dieu m'a promis une postérité, cette postérité doit grandir, se marier et avoir des enfants. Mais je dois le sacrifier, donc Dieu va le ressusciter des morts, puis l'enfant va grandir, se marier, avoir des enfants et le monde entier sera béni. » Est-ce que c'est un bon raisonnement? Oui, c'est un bon raisonnement, mais laissez-moi vous poser cette question: est-ce qu'il avait raison? Est-ce que c'est cela que Dieu a fait? Vous voyez ce n'est pas ce que Dieu a fait. Il avait tort. Il a raisonné et raisonné, mais il avait entièrement tort. Pourtant, il avait tort par la foi et Dieu a mis cela à son crédit. Sa foi est donnée en exemple dans la Bible, mais il s'est trompé sur les intentions de Dieu. Dieu n'a jamais prévu qu'Abraham allait sacrifier son fils. Ce n'était qu'un test, mais Abraham ne savait pas que c'était un test et dans sa foi il avait tort.

DIEU NE NOUS APPELLE PAS A AVOIR RAISON, MAIS A METTRE 
NOTRE FOI EN JÉSUS

    Laissez-moi le dire de cette manière: Dieu ne nous a pas appelés à avoir raison, Il nous a appelés à faire confiance à Jésus. Il ne nous a pas appelés à savoir comment les choses vont se passer. Il nous a appelés à mette notre confiance dans le Seigneur. La question n'est pas: est-ce que j'ai tort ou est-ce que j'ai raison? Dieu nous appelle à marcher dans la lumière qu'Il nous a donnée. Et comme je l'ai dit d'après les récits que nous avons, Abraham n'a jamais violé la lumière qu'il avait reçue. Il vaut mieux que nous ayons tort dans notre raisonnement, mais que nous mettions notre foi en Jésus, que d'avoir raison et de ne pas avoir la foi du pèlerin en ne mettant pas notre confiance dans le Seigneur.
    J'aime le dire de cette manière: « Par la foi Abraham avait complètement tort dans son raisonnement! » Il a obéi au Seigneur, même si tout était confus pour lui et même si cela semblait aller contre le caractère de Dieu. Malgré cela, il a fait confiance au Seigneur en raisonnant de la meilleure façon qu'il pouvait, avec la lumière qu'il avait. Pourtant ses conclusions étaient fausses. Je vous ai dit plus haut que Dieu a parlé quatre fois à Abraham. C'était la lumière qu'il avait reçue. Je désirais vous montrer à quel point il était sensible à la voix de Dieu. Il a répondu rapidement .
    Parfois mon épouse Lilian m'appelle et me dit: « C'est l'heure du repas, chéri. » Mais ensuite, elle n'est pas contente parce que je lui réponds: « J'aimerais juste terminer cela. Je descends dès que j'ai fini cela, mais il faut que je termine ce que je suis en train de faire », et pendant ce temps le repas refroidi. Est-ce que vous réalisez ce qui se serait passé si Abraham avait hésité? Il avait le bras en l'air, avec le couteau dans ses mains et il était sur le point de sacrifier son fils. Genèse 22:11-12 dit: « Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien. »
    Est-ce que vous vous imaginez ce qui se serait passé si Abraham avait répondu: « Un instant, Seigneur, je suis un peu occupé maintenant. Je suis à toi dès que j'ai fini. » Vous pouvez imaginer ce qui serait arrivé à Isaac, si Abraham avait terminé ce qu'il était en train de faire avant de répondre à Dieu. La réalité est que dès qu'Abraham a reconnu la voix de Dieu, il a stoppé immédiatement et ensuite Dieu a épargné son fils. Vous voyez, il se peut que Dieu ne vous laisse pas terminer ce que vous êtes en train de faire, même si cela peut sembler être la volonté de Dieu. Imaginez que Dieu vous ait appelé à faire quelque chose, vous êtes en train de le faire et tout d'un coup, Il peut vous arrêter et vous emmener dans une autre direction. Dieu peut faire cela, c'est pour cette raison que nous devons toujours être sensibles à la voix du Seigneur et y obéir.
    Abraham avait une foi qui obéissait instantanément. Il ne fait aucun doute que cette foi le rendait parfois confus. Il n'arrivait pas à mettre tous les éléments du puzzle ensemble. Il n'arrivait pas à savoir ce qui allait se passer et lorsqu'il essayait, cela se terminait mal. Mais il continuait à mettre sa confiance dans le Seigneur Jésus. Qu'est-ce que cela fait si vous êtes arrivés à la mauvaise conclusion, si vous faites confiance au Seigneur? Il fera que les choses se passent comme Il a prévu. Il le fait toujours. Dieu ne demande jamais davantage que la lumière qu'Il vous a donnée. Vous devez marcher dans la lumière comme Lui est dans la lumière. Il s'agit de la lumière qu'Il vous a donnée à vous, pas de celle qu'Il m'a donnée à moi. Je n'ai pas à marcher dans votre lumière et n'essayez pas de m'y faire marcher. De même, vous n'avez pas à marcher dans ma lumière.

DIEU NOUS DONNE LA GRÂCE AU MOMENT OÙ NOUS EN AVONS 
BESOIN, PAS AVANT

    Nous nous posons souvent cette mauvaise question: « Je me demande comment j'aurais réagi dans une telle situation? » La plupart des gens répondent: « Si Dieu m'avait demandé de tuer mon enfant, je n'aurais pas réussi. » Mais je ne suis pas sûr que cela soit vrai, parce que Dieu nous donne la grâce lorsque nous en avons besoin, pas avant que nous en ayons besoin. Je pense que chacun d'entre nous serait surpris de la façon dont nous réagirions lors d'une épreuve ou d'un test, parce que lors d'un test, Dieu nous donne également la grâce. Il ne nous teste pas pour décourager notre foi. Dieu ne décourage jamais notre foi. Il encourage toujours la foi, mais Il donne une grâce pour mourir à des gens qui sont sur le point de mourir. Il donne une grâce pour souffrir à des gens qui souffrent, Il donne une grâce qui aide à ceux qui ont besoin d'aide et pas avant.
    Peut être que vous vous dites: « Oh, je ne sais pas comment je réagirais, si le docteur venait m'annoncer que j'allais mourir. Je ne sais pas comment je réagirais, si le Seigneur prenait mon conjoint. » Vous pouvez faire confiance à Jésus sur ce que vous allez faire, Il donne la grâce lorsque vous avez besoin de grâce.
    J'aime imaginer cette montagne du mont Morija comme une montagne à deux côtés. Pendant qu'Abraham et son fils, qui obéissaient à Dieu, étaient en train de gravir un côté de la montagne, il y avait une face de la montagne qu'ils ne voyaient pas et sur laquelle un bélier était en train de monter. Abraham et Isaac ne savaient pas qu'il y avait un bélier qui était également en train de gravir la montagne. Vous voyez d'un côté de la montagne, vous avez le test de la foi, à l'autel vous avez la pleine soumission de la foi et de l'autre côté de la montagne vient la provision de Dieu. La provision de Dieu et notre soumission se rencontrent toujours à l'autel.
    Ceux qui s'arrêtent avant l'autel risquent également de ne pas profiter de la pleine provision de Dieu. Chaque acte de foi porte en lui la mort et la résurrection. S'il n'y a pas de mort et de résurrection, ce n'est pas une vraie foi. C'est après la mort et la résurrection que Dieu ouvre nos yeux à la provision. Je pense que cela est une merveilleuse illustration de la souveraineté et de la provision de Dieu. Je me demande combien d'années en avance Dieu a bien pu planifier cette chose. En tant qu'architecte, Dieu a dû planter le buisson. Je me demande quand Il a bien pu planter ce buisson, cela a dû être un bien gros buisson pour pouvoir retenir un bélier par les cornes. Un bélier ce n'est pas une petite bête, c'est une bête puissante. Pourtant aussi fort que soit un bélier, il n'a pas pu se sortir de ce buisson.
    Il se peut que vous soyez actuellement testé dans votre vie. Je ne sais pas ce qui se passe actuellement dans votre vie. Ou bien cela peut être la semaine prochaine ou le mois prochain, ou même l'année prochaine. Chaque chrétien finira par être testé. Aussi sûr que Dieu vous aime, Il vous éduque. Il éduque chaque enfant qu'Il reçoit. Mais je peux vous promettre cela, alors que vous montez d'un côté de la montagne, sur la face que vous ne pouvez pas voir, il y aura un bélier qui montera de l'autre côté. Dieu a prévu une provision et c'est à l'autel que vous la trouverez. Ne ratez pas l'autel, parce que c'est à l'autel que vous trouverez la provision.
    Il semble souvent que Dieu attende la dernière minute. Il attend jusqu'à ce que vous ayez le couteau levé en l'air. C'est une chose vraiment incroyable. Dieu attend toujours la mort et la résurrection, parce que la vraie foi fait preuve d'une obéissance spontanée et ne retient rien. En Genèse, Dieu insiste sur la valeur qu'Isaac a pour Abraham. Voici comment Genèse 22:2 l'exprime: « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste... » Est-ce que vous réalisez cette simple vérité? Mais de nombreux chrétiens de la voient pas. Lorsque vous donnez tout, vous pouvez donner quelque chose. Est-ce que vous me suivez? Lorsque vous êtes prêts à tout donner, il est facile de donner une chose en particulier.

LORSQUE VOUS AVEZ TOUT DONNE, VOUS DONNEZ N'IMPORTE QUOI

    Imaginez qu'Abraham ait donné Isaac à Dieu, son fils, tout ce qu'il avait, l'enfant de la promesse et que la semaine suivante Dieu revienne vers lui, et dise: « Abraham j'aimerais dix bœufs. » Est-ce qu'Abraham aurait répondu: « Quoi, dix bœufs, mais tu sais ce que représentent dix bœufs? » Pensez-vous qu'Abraham aurait eu un problème à donner dix bœufs ou cent moutons? Après que vous ayez tout donné, vous pouvez donner n'importe quoi. Ce principe est également vrai en ce qui concerne notre Seigneur Jésus. Romains 8:32 dit: « Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? » Si Dieu donne son tout, Il peut également donner n'importe quoi d'autre. Ainsi avec Christ viennent toutes choses. Et avec Isaac, Abraham donne également tout.
Laissez-moi vous poser cette question: pensez-vous qu'Abraham possédait davantage Isaac, alors qu'il était en train de gravir la montagne vers l'autel ou alors qu'il était en train de redescendre la montagne avec son fils? Quand l'a-t-il vraiment possédé? La réponse est lorsqu'il est redescendu de la montagne. Vous voyez, nous ne possédons pas réellement quelque chose avant que nous ne l'abandonnions à Dieu. Dieu a redonné Isaac. Abraham était sûr de posséder Isaac après l'épisode de l'autel, avant il n'en était pas certain, parce que Dieu lui a demandé de le sacrifier.
    Pendant un temps, j'étais assez confus au sujet de ce que Jésus dit en Luc 14:26: « Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Et je me demandais: « Mais est-ce que Dieu me demande de haïr ma femme? J'aime mon épouse Lilian. » Mais je pense que j'arrive à comprendre ce qu'Il voulait dire, parce que je n'avais pas réellement Lilian avant que je ne la dépose aux pieds du Seigneur. Je n'avais pas réellement ma famille, avant que je ne la dépose aux pieds du Seigneur, et je n'avais pas de ministère avant que je ne le dépose aux pieds du Seigneur. Je pense que ce que Dieu veut dire, c'est qu'à chaque acte de foi correspond un autel, chaque autel contient la mort, chaque mort est suivie par la résurrection, chaque résurrection est suivie par l'illumination, puis vos yeux sont ouverts et vous pouvez voir le bélier qui symbolise la provision de Dieu. Mais pour cela nous devons aller jusqu'à l'autel.
    Au début de ma vie chrétienne, j'ai eu beaucoup de mal avec la soumission, j'ai lutté avec cela. Je pensais que Dieu allait me faire violence. J'avais si peur de me soumettre, parce que je pensais que si je me soumettais au Seigneur, Il ne me laisserait pas me marier et avoir des enfants. Je pensais qu'Il allait m'envoyer dans une contrée perdue, dans une tribu inconnue pour leur parler. Me soumettre au Seigneur me faisait extrêmement peur. Mais je me trompais, Il ne va pas nous faire violence. La chose la plus sûre que vous puissiez faire, est de vous soumettre au Seigneur Jésus. Et même si avec la lumière que vous avez actuellement, vous avez tort dans votre raisonnement, cela ne fait rien, soumettez-vous au Seigneur, c'est la chose la plus sûre que vous puissiez faire.

ABRAHAM L'AMI DE DIEU

    Avant que nous terminions cette leçon, j'aimerais vous donner le secret de la soumission d'Abraham. Peut-être que vous vous dites: « Si jamais Dieu m'appelle à cela alors il faudra qu'Il me donne beaucoup de grâce, parce qu'il n'y a aucune chance pour que je puisse donner mon enfant. Il me faut un miracle pour cela. » Mais laissez-moi vous dire son secret. Je vous ai dit qu'Abraham n'avait pas seulement une foi de pèlerin, mais il avait également la foi spontanée d'un ami. Voici ce que je veux dire par cela: Abraham est appelé trois fois d'une façon toute particulière dans la Bible et lui seul est appelé de cette façon.
Considérez les versets suivants:
2 Chroniques 20:7: « N'est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d'Israël, et qui l'as donné pour toujours à la postérité d'Abraham, ton ami pour toujours? »

Esaïe 41:8: « Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi, race d'Abraham mon ami! 
Jacques 2:23: « Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. »     Voilà le secret de la foi d'Abraham. Ce n'est pas n'importe qui, qui a demandé à Abraham: « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, et offre-le sur l'autel. » C'était son meilleur ami. Si un étranger était venu vers Abraham pour dire: « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, et offre-le », pensez-vous qu'Abraham l'aurait fait? La confiance n'est pas un problème entre des amis, mais Jésus dit en Jean 10:5: « Les brebis ne suivront pas un étranger. » Vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger, mais c'est facile de faire confiance à un ami.

    Si un ami de confiance venait vers vous et disait: « Je suis sur le chemin vers la banque. Si tu veux, je peux prendre ton argent liquide et le déposer. » Si c'était un ami, vous n'auriez probablement pas de problème avec cela, mais si c'était un étranger qui s'arrêtait pour vous demander cela, je pense que vous lui diriez: « non merci », parce que vous ne pouvez faire confiance qu'à un ami. Imaginez que j'ai chez moi une de mes petites-filles et qu'un étranger vienne frapper à la porte et me propose de les emmener au parc, et de me les ramener deux heures après. Pensez-vous que je laisserais ma petite-fille partir avec cet étranger? Non, j'appellerais la police, voilà ce que je ferais. Je ne vais pas faire confiance à un étranger. D'un autre côté, si des amis venaient chez moi et disaient: « Nous allons au parc, est-ce que votre petite-fille peut également venir avec nous? » Je leur préparerais un goûter et je leur souhaiterais de passer un bon moment, parce que c'est facile de faire confiance à des amis. Vous ne donneriez pas les clés de votre maison ou de votre voiture à un étranger, mais vous seriez heureux de le faire pour un ami.
    Ce n'est pas un problème que de faire confiance à un ami. Vous voyez, de nombreux chrétiens pensent qu'ils ont un problème avec la foi. Mais ce n'est pas le cas, personne n'a jamais de problème avec sa foi. Le problème est toujours plus profond. Pourquoi certains chrétiens ont des problèmes avec la foi? La réponse est parce que Dieu est un étranger pour eux. C'est pour cette raison qu'ils ont des problèmes avec la foi. Si c'était un ami, ce serait facile de Lui faire confiance. Est-ce que vous réalisez que si je disais à un de mes amis ce que nous disons souvent à Dieu, il le prendrez comme une insulte. Si je disais à un ami: « J'essaie de te faire confiance, mais c'est une vraie lutte. » Il se sentirait insulté. C'est parce qu'il penserait que je suis en train de mettre son intégrité en doute. C'est pourtant ce que nous faisons avec le Seigneur. En faisant cela, nous L'insultons parce que nous ne sommes pas amis avec le Seigneur.
    Le Seigneur est encore un grand étranger pour beaucoup de chrétiens. Vous pouvez essayer tout ce que vous voulez pour aider votre foi, vous pouvez travailler sur elle en disant: « J'ai besoin de plus de foi, j'ai besoin d'une foi plus forte. Seigneur augmente ma foi, rends-la réelle, rends-la sincère, rends-la comme celle d'un enfant. » Mais tout cela ne vous aidera pas, parce que nous n'avons pas besoin d'aide pour notre foi. Nous devons cultiver notre relation avec le Seigneur. Nous devons avoir une union avec le Seigneur. S'Il est notre ami, alors il est très simple de Lui faire confiance.
    Abraham avait la foi d'un pèlerin et il avait également la foi d'un ami. C'était instantané chez lui, tout était facile, tout ce qu'il faisait c'était simplement tout lui soumettre. Et c'est également très simple pour nous, si nous sommes l'ami de Dieu. Dans notre prochaine leçon, nous verrons la foi de Sara.

    Prions:  Père, merci à nouveau pour Ta parole précieuse. Pas pour ce que nous croyons qu'elle signifie, mais pour tout ce que Tu as voulu qu'elle signifie. Merci de manifester cela dans notre coeur. Merci Seigneur parce que tu nous as révélé le secret d'Abraham, son amitié avec Dieu. Merci parce que tu dis à tes disciples: « Je ne vous appelle plus serviteur parce qu'un serviteur ne sait pas ce que fait son maître, mais je vous ai appelé ami. » Nous savons que le résultat de la Seigneurie est l'amitié, alors fais-nous grâce pour aller jusqu'à l'autel de telle sorte que nous puissions connaître la vie de résurrection.