mardi 21 juin 2011

La Robe sans Couture Par T. Austin-Sparks (Jean 19.23-24)

   Pour le verset 23, où il est question de la tunique du Seigneur, je ne peux que vous renvoyer au commentaire de T. Austin-Sparks que je joins à cette méditation. Le Seigneur a donné une bien belle révélation à ce frère, pour que nous puissions nous édifier ensemble dans le parcours de cet Evangile !


La Robe sans Couture par T. Austin-Sparks

« Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort. », Psaume 22 :18

« Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas. Ils dirent donc entre eux: Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, -afin que l'écriture fût accomplie, qui dit: « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». », 

Jean 19 :23-24 Lecture : Ézéchiel 43 :1-12


L’Homme Créé


    Si nous nous arrêtons sur cette robe sans couture, et que nous considérions combien la protection souveraine de Dieu reposait sur elle, et avec quel soin elle a été préservée, il nous serait difficile de ne pas voir que cette robe parle, de manière allégorique, de l'humanité du Seigneur Jésus, de ce que le Fils de Dieu considérait par rapport à Son vêtement. Qu'est-ce que le Fils de Dieu est venu revêtir ? Il a pris le vêtement de l'humanité. Il a pris sur Lui la forme d'un homme. Il a paru comme un Homme. C'est là ce que montre le vêtement. Le vêtement, en un mot, parle donc de Son humanité. Cette robe nous est présentée comme quelque chose de complet, d'entier, comme une unité parfaite; elle est d'une seule pièce, tissée depuis le haut jusqu'au bas. Nous avons là l'homme selon la conception de Dieu. C'est l'homme tel qu'il a été conçu dans la pensée de Dieu. Cette humanité, est l’aboutissement des conseils de Dieu de toute éternité; un homme qui soit en lui-même, personnellement, individuellement et corporellement, un tout, complet, une parfaite unité, tout d'une pièce, tissé depuis le haut jusqu'au bas. Tel est l'homme que la main de Dieu a créé, qui est le résultat de cette activité divine, du tissage de Dieu, dirons-nous. L'humanité de l'homme, Adam, était une figure de Celui qui devait venir. Il n'y avait jamais eu avant lui aucune complicité avec l'adversaire, Satan; il n'y avait encore jamais eu aucune désobéissance due à l'incrédulité; l'homme, dans son être et sa nature même, était une unité, une harmonie, un accord, un tout. L'homme créé n'était ni un désaccord, ni une confusion, ni une contradiction, ni un être partagé. Il était une figure de Celui qui devait venir – une unité, « tout d'une pièce ». Et cependant il n'était qu'une figure.

L’Homme Ruiné

    Quelle est la nature de la ruine ? Elle est comme celle d'un vêtement tout d'une pièce qui a été déchiré et déchiqueté en lambeaux. Lorsque vous avez un vêtement fait d'une seule pièce, et qu'il est déchiré, vous savez parfaitement que vous ne pouvez pas le ramener à son état premier. Si vous avez un vêtement fait de deux, de trois ou de quatre pièces, vous savez que la partie déchirée peut être enlevée et remplacée. Mais lorsqu'il s'agit d'une chose qui est tout d'une pièce, son unité est détruite dès qu' elle est déchirée. Vous pouvez la rapiécer, mais vous ne pouvez pas lui rendre sa perfection originale. Vous pouvez la coudre, mais vous ne ferez pas d'elle ce qu'elle était. L'on a fait beaucoup d'efforts pour recoudre l'humanité déchirée, pour la rapiécer, mais les morceaux ne font jamais que révéler les dégâts; la couture trahit toujours le mal qui s'est produit, et la chose ne tardera pas, sous l'effort, à se rompre de nouveau. Le Seigneur Jésus a dit: « Personne ne met un morceau d'un habit neuf à un vieil habit; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce prise du neuf ne s'accordera pas avec le vieux. ». Non, cette humanité, une fois déchirée, est ruinée, et il n'y a plus d'espoir qu'en un nouveau vêtement, à cause de son unité essentielle devant Dieu.
    Je vous le demande, n'est-il pas vrai que l'homme soit tout autre chose qu'une unité en soi, un tout, une harmonie, un ensemble parfait ? Nous savons nous-mêmes que nous sommes déchirés et déchiquetés, pour ainsi dire, en plusieurs morceaux, en éléments contradictoires. Romains 7 n'est-il pas la grande révélation de la division de l'homme ? Et dès qu'il est amené sous la loi divine, cette division en est d'autant plus mise en lumière.
« Car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n'est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. », Romains 7 :15
    Me voici, faisant tous mes efforts dans une direction et allant dans celle qui lui est opposée. Je suis une division. Je suis une contradiction. Je ne suis pas tout d'une pièce. Je désire le bien, mais contre mon désir je fais le mal, et je le fais malgré toutes mes résolutions. Je ne suis pas un tout. Une rivière coule toujours dans une seule et même direction, elle va du même côté; mais il n'en est pas ainsi de la nature humaine. Cela est triste, mais il en est désormais ainsi de notre nature : nous ne coulons pas dans une seule et même direction. Alors même que la plus grande partie de notre être semble peut-être agir harmonieusement en vue d'un seul but, il y a cependant toujours en nous « un quelque chose » de réactionnaire, un élément qui nous fait reculer. Il n'y a pas besoin d'insister sur ce fait: nous sommes tout autre chose qu'une unité. Non, le vêtement a été déchiré. Nos œuvres de justice même ne sont que « comme un vêtement souillé ». L'humanité de l'homme, dans le meilleur d'elle-même, est maintenant en lambeaux. L'homme est ruiné, déchiré, rompu.

Le Nouvel Homme Pré-figuré

    Il n'est pas nécessaire de faire plus que d'attirer l'attention sur le fait que nous avons, dans l'Ancien Testament, des figures du Nouvel Homme. Nous trouvons pré-figurés, dans ces hommes de l'Ancien Testament qui entrèrent en communion vivante avec Dieu, les traits spirituels et moraux du Nouvel Homme, ces fils qui seront tissés typiquement pour former ce Nouvel Homme. Cela peut être la foi d'un Abraham, la douceur d'un Moïse, l'adoration d'un David, la vérité d'un Élie, la vie d'un Élisée, et ainsi de suite. Tous ces traits sont comme des fils trouvés dans des hommes typiques, et qui ont été tissés pour former l'Homme unique et parfait, le vêtement d'une humanité renouvelée. Tous ces traits devront se retrouver dans le Nouvel Homme, lorsqu'Il viendra. Il réunira tous ces éléments moraux, tous ces traits spirituels, qui seront tissés depuis le haut jusqu'en bas dans toute Son humanité. Voyez la splendeur de Sa foi, la beauté de Son humilité, Sa douceur. Voyez la piété de Son adoration, l'honneur qu'Il rend à Dieu, Son Père. Voyez Son zèle pour la vérité, qui brûle avec plus d'ardeur et de flamme encore que celui d'Élie. Voyez-Le comme la vie, la puissance de vie triomphante sur la mort, comme dans un Élisée, et ainsi de suite. Tous ces traits sont des fibres de Son humanité, et tous ils ont été pré-figurés dans l'Ancien Testament.

Le Nouvel Homme Suppléé

    Ce n'est plus désormais la figure que nous avons, mais c'est l'Homme Lui-même. Son humanité n'est pas celle de l'Adam tombé, mais c'est une humanité parfaite. Il y a toute une différence entre l'acte de Dieu qui créa Adam et l'acte de Dieu qui donna Jésus Christ. Nous ne nous arrêterons cependant pas ici pour faire la comparaison, ou pour établir le contraste entre Adam et Christ. Nous relevons simplement le fait que le Nouvel Homme a été suppléé et que, en ce Nouvel Homme, nous ne pouvons découvrir aucune jointure, aucun raccord. Nous ne pouvons y trouver aucune place où deux pièces aient été « cousues » ensemble. Il ne se compose pas de parties, il est un tout. Oh! La merveilleuse unité, la perfection, l'équilibre, le tout, l'harmonie de Son humanité. Il peut être animé d'une colère ardente sans perdre jamais Son équilibre, ni permettre à aucune violence charnelle d'intervenir ; mais Il peut être en colère et, en même temps, rempli d'amour. Il peut passer d'une chose à l'autre, et si ces choses peuvent paraître entièrement différentes à leur surface, elles sont cependant en Lui si parfaitement pesées, que nous ne restons plus conscients d'aucune contradiction en Sa présence. Nous pourrions nous arrêter longtemps sur l'équilibre parfait de Son humanité, sur l'unité de Sa nature. Il n'est pas un mélange ; Il n' est pas composé de plusieurs parties ajoutées les unes aux autres; Il est un tout parfait. Il est tout d'une pièce, tissé depuis le haut jusqu'au bas.

Le Nouvel Homme Éprouvé

   Le Nouvel Homme a été donné! Oui, mais Il a été éprouvé! Cette humanité, qui est comme un vêtement, est soumise à l'épreuve. C'est sur elle que se porte toute la force de l'épreuve. Aura t-elle le pouvoir de soutenir l'épreuve morale ? Chacun de ces fils qui composent le vêtement est mis à l'épreuve. L'humilité ? - « Jette-toi en bas du pinacle du Temple! » Qu'aurait représenté un tel acte ? Une orgueilleuse vanité! Et les hommes auraient dit: « Tu es un Homme merveilleux, nous Te suivrons! » Non, avoir cédé ici, ce n'aurait été que renoncer à l'humilité. « Ne crains point, fille de Sion; voici, ton roi vient, assis sur l'ânon d'une ânesse », Jean 12 :15
    Mais cette humilité a été souvent mise à l'épreuve. Dans une autre occasion, la foule voulait Le prendre de force pour Le faire Roi; Il se retira du milieu d'eux. Puis il nous est donné de voir tout l'attachement qu'Il avait pour Son Père, cette dévotion qui est l'essence de l'adoration, la crainte de l'Éternel, cet abandon absolu à Dieu. Cela avait été déjà le trait caractéristique de la vie de David. Quelles qu'aient été les fautes de David, elles ne peuvent nous cacher l'adoration véritable que tout son être ressentait pour Dieu. Les accents sublimes qui s'élèvent aux heures les plus sombres de la vie de David en sont l'expression. Lorsqu'il a péché en faisant le dénombrement d'Israël, et que Dieu frappe son péché d'un jugement terrible, il s'humilie devant Dieu et dit :
    « Voici, moi j'ai péché, et moi j'ai commis l'iniquité; mais ces brebis, qu'ont-elles fait? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père. », 2 Samuel 24 :17
    Quelle crainte il avait de l'Éternel ! Quel respect pour Dieu! Quelle humiliation devant Dieu, dans l'abandon et la soumission les plus absolus! C'est là l'esprit qui avait animé la vie de David. Et la perfection de cet esprit, ce dévouement à Son Père ont été, dans la vie du Seigneur Jésus, soumis à de sévères épreuves. « Si tu es le Fils! » Tout à la fin, lorsque les hommes, armés d'épées et de bâtons, vinrent pour Le prendre, Lui, le Fils de Dieu, Il leur déclara que, s'Il le demandait à Son Père, Celui-ci enverrait aussitôt plus de douze légions d'anges; mais Son dévouement à Son Père devait consentir à ce que les anges restassent où ils se trouvaient.
    Nous pourrions nous arrêter sur tous les traits moraux de Christ et voir combien chacun d'eux a été vérifié, éprouvé dans le creuset. Chacun des fils eut à subir une épreuve bien sévère, jusqu'à ce que le vêtement fût achevé.

Le Nouvel Homme Approuvé

    Tenté comme nous en toutes choses, sans commettre cependant aucun péché! Non seulement cet Homme n'a pas péché, mais Il est sans péché. Le péché est quelque chose de plus profond que les péchés. Il a été non seulement éprouvé, mais approuvé.

Le Nouvel Homme Élevé à la Perfection

    Comment ? Par la souffrance. C'est là la parole du Seigneur. Il n'a jamais été que parfait! Mais je cite les Écritures : « Il consommât le chef de leur salut par des souffrances », (Hébreux 2 :10). C'est de Lui que cela est déclaré. Nous n'avons pas besoin de nous arrêter pour discuter une doctrine. Il nous suffit de citer les Écritures. Il était sans péché; Il était parfait; et cependant Il a été élevé à la perfection. Si nous ne Pouvons comprendre ce qui semble être une contradiction, regardons encore. Il n'y a là qu'une autre manière de dire qu'Il a été rendu parfait par l'effort auquel a été soumis le tissage des fibres, en vue de la formation du vêtement.
    Un jeune plant peut n'avoir aucun défaut en lui-même. Comme plant, il peut être un arbre parfait. Mais montrez-moi ce plant devenu arbre au bout de quelques années de croissance, et je vous dirai: il a été rendu parfait par les souffrances ; non pas que ces souffrances aient révélé un seul vice, mais ses perfections ont été amenées à la perfection grâce à la tempête, à la violence des éléments, à l'épreuve. Il est question de la mesure de la perfection plutôt que de sa nature.

L’Homme Établi

« Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. », Actes 7 :56
« Parce qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l'homme qu'il a destinée à cela. », Actes 17 :31
    L'Homme doit finalement revenir pour être l'instrument du jugement de ce monde, avec justice. Dieu jugera les pensées des hommes par Jésus-Christ.

« Il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu'il est fils de l'homme. », Jean 5 :27
 
    C'est entre les mains du Fils de l'homme que Dieu a mis toute autorité, dans les cieux et sur la terre. Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il y ait un Homme dans la gloire. Grâces soient rendues à Dieu pour tout ce que cela signifie, pour vous et pour moi, dans notre besoin d'une humanité rendue parfaite. Il est établi là, comme le modèle de Dieu; et le gage de notre conformité parfaite à l'image du Fils de Dieu, c'est qu'Il nous a donné Son Esprit. Nous en avons reçu les arrhes.

« Quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. », 1 Jean 3 :2

    Qu'est-ce qui en est le gage, les arrhes, la garantie ? L'Esprit de Christ qui demeure désormais en ceux qui Sont nés de nouveau, qui sont nés de l'Esprit !


Le Nouvel Homme « Un en tous » et Exprimé Corporellement

« Il l'a donné pour chef sur toutes choses à l'assemblée qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. », Éphésiens 1 :22-23

    Comment cette unité se manifeste t-elle ? Autrement dit, que signifie cette vérité de l'unité de Christ, comparée à une robe sans Couture, et qu'implique t-elle ? Tête de l'Église qui est Son Corps, Il est une unité par nature, une unité de vie, une unité en toutes choses! Sa qualité suprême de Tête représente l'unité qui est dans le Christ Jésus.
    Il serait difficile de séparer ces deux derniers traits. Ils Sont réellement les deux aspects d'un tout: « Un en tous », et exprimé collectivement ; ils sont représentés par deux épîtres, la lettre aux Colossiens et celle aux Éphésiens. L'une établit la souveraineté absolue de Christ, la Tête; l'autre, l'unité de l'Église qui est Son Corps. Elles ont chacune leur propre accent, leur portée et leur valeur. La lettre aux Colossiens montre toutes choses rassemblées en Christ, résumées en Lui, et toutes choses unies en Lui; puis vient cette déclaration, qu'Il est la Tête de l'Église, Son Corps. C'est en Lui, la Tête de cette humanité rendue parfaite et glorifiée, qu'est assurée et établie une unité indestructible.
    Revenons un instant à la robe sans couture. Le psalmiste a prophétisé et au bout de plusieurs siècles ont lieu les scènes de la Croix. Les scènes passent rapidement, avec leurs nombreux détails et incidents, et, au cours de ces événements, des hommes – les plus rudes, les plus brutaux, insensibles, cruels, sans égards, qui n'attachaient aucun prix aux choses nobles – s'étaient assis, après avoir crucifié Jésus, et restaient là à Le regarder, nous dit Matthieu. Ils L'avaient dépouillé de Ses vêtements, puis, leurs regards s'étant posés sur ceux-ci, ils avaient vu la possibilité de se faire quelque argent. Ces hommes étaient avares ; toutes leurs pensées étaient tournées vers quelque espoir d'acquisition, de gain, de profit; oui, faire un profit d'une chose comme celle-ci! L’homme était-il jamais tombé plus bas que cela ? Crucifier un Homme; puis, en la présence même de Celui qui est mourant, penser uniquement à ce qu'ils peuvent tirer de Ses vêtements... Eux donc étant quatre, ils trouvèrent quatre objets; et chacun en prit un. Puis ils arrivèrent au cinquième, qu'ils reconnurent pour une robe toute d'une pièce; comme il n'y avait pas beaucoup à gagner à la partager en quatre, ils la tirèrent au sort. C'est à cela que tout se résume. Les dés Sont apportés et jetés; l'un des hommes a la chance et reçoit la robe sans Couture en plus de sa part. Tout cela semble être comme un détail horrible dans toute cette machination diabolique.


La robe sans Couture et la Souveraineté de Dieu

    Et cependant, dans l'invisible, se tient le Dieu Tout-puissant, qui exerce Son pouvoir souverain et qui jette un pont sur cette brèche de plusieurs centaines d'années. Un psalmiste avait prophétisé sous l'inspiration de l'Esprit Éternel, et Dieu veille sur cette parole pour l'accomplir ; et les hommes les plus brutaux, cruels et insensibles, sont amenés inconsciemment sous cette souveraineté, afin que les Écritures s'accomplissent. Les plus mauvais des hommes même sont obligés à exécuter les conseils de Dieu, et cela souvent sans qu'ils s'en rendent compte. Dieu veille sur tout ce qui est à Christ, et cela à cause du principe qui est à la base de cette vérité, à cause de la portée spirituelle qu'elle a dans la pensée de Dieu.
    Que signifie cette robe sans Couture ? Dieu a soin de Ses figures, de Ses prophéties, de Ses symboles même, jusqu'à ce qu'Il les amène à leur accomplissement. Aucun détail du prototype n'a été négligé dans son accomplissement, et il ne le sera pas; Dieu le dirige à travers tout et jusqu'au bout, dans Son pouvoir souverain. De quoi nous parle la robe ? Elle parle d'une unité que Christ représente et qui est indestructible, d'une unité qui est en Lui et qui ne peut être divisée. Elle signifie, en une vaste et glorieuse affirmation, que, en Christ victorieux, tout le mal causé par la chute a été mis de côté et que, en Lui, Dieu a assuré l'accomplissement de Sa pensée. Il n'y a plus ici aucune déchirure. Tout cela a été supprimé. Le vieux vêtement d'Adam a été détruit, et Dieu a introduit Sa nouvelle robe sans Couture, et Il l'a établie à la place où elle ne pourra plus jamais être déchirée. Satan ne peut l'atteindre. Le péché ne peut l'atteindre. Jusqu'à la dernière limite, tous les efforts ont été faits pour détruire cette robe, mais par Sa puissance souveraine Il a triomphé. Par la gloire de l'Esprit Éternel qui est en Lui, Il a vaincu. L'unité de Christ a été préservée par l'Esprit Éternel, et Il est là, dans une position relative, relative pour vous et pour moi. En d'autres termes, cela signifie que, par la foi en Christ, lorsque nous recevons le Saint Esprit, nous sommes unis à Christ et à toute Sa parfaite humanité.
    Qu'est-ce que l'expression corporative ? 

 « Jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ. », Éphésiens 4 :13

« Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui. », 1 Corinthiens 6 :17

    Qu'est-ce que l'Église ? Qu'est-ce que le Corps de Christ ? C'est ce qui, par l'Esprit Éternel, est uni au Seigneur exalté et rendu parfait, en une même vie et en une même substance. Lorsque nous prenons le pain et la coupe, nous rendons notre témoignage au fait que nous communions par la foi et en esprit avec cette humanité parfaite. Nous contemplons, en d'autres termes, la face de Jésus Christ, et, à mesure que nous Le regardons, nous sommes transformés en la même image. Oh! si nous pouvions voir, d'un côté, tout ce que signifie Christ établi et Un, et comprendre ensuite que l’Église est l'expression de l'unité de Christ, de Sa parfaite unité, puisqu'Il vit en nous et que nous vivons de Lui. Pour employer l'expression que nous trouvons dans l'épître aux Colossiens, demeurons « attachés à la Tête ». Il n'est pas trop tard pour le Seigneur d'avoir, maintenant même, sur cette terre, une compagnie de Ses enfants qui veulent demeurer attachés à la Tête. Que veut dire demeurer attachés à la Tête ? Cela signifie, en un mot, permettre au Seigneur Jésus de se manifester en nous, dans Sa souveraineté absolue, de nous amener dans l'unité de l'Esprit, dans l'unité de la foi, dans l'unité du gouvernement qui vient des cieux. C'est là Je seul chemin pour parvenir à l'unité. Et c'est précisément dans ce domaine-là que se trouvent certaines choses contre lesquelles nous nous élevons. Nous arrivons en présence de Cette question: le gouvernement doit-il être ecclésiastique ou bien doit-il appartenir entièrement au Saint Esprit ? C'est là une chose d'une importance extrême – le gouvernement d'un système établi par les hommes ou bien le gouvernement exclusif du Saint Esprit. Obéirons-nous à un ordre qui nous sera imposé du dehors, ou bien serons-nous dirigés par la vie qui s'exprime de l'intérieur ? En un mot, le gouvernement doit-il être organisé, ou bien doit-il être organique?
    Ce sont là des questions décisives. La réponse que nous leur donnerons dépend entièrement de la mesure où nous demeurons attachés à la Tête. Est-ce que ce sera le Saint Esprit, ou bien est-ce que ce seront les conseils des hommes ? La tête gouverne les membres. Les membres du corps ne conspireront pas et ne se concerteront pas entre eux pour dire à la tête ce qu'elle doit faire, ou pour établir des plans et des programmes pour elle. La tête ne demande pas non plus aux membres de concevoir des plans. Les membres sont simplement informés de ce que Sont les plans déjà établis, ou de ce que sera le pas à faire, et leur responsabilité commence et se termine par l'obéissance. Les ordres que nous recevons dépendent de la mesure où nous prouvons que nous demeurons attachés à la Tête. L'unité de Christ, dans Sa pensée, Son but, Ses voies, Ses moyens, Son temps, Son tout, cette unité exprimée dans Ses saints, voilà la chose que Dieu a en vue. Il n'est pas trop tard pour réaliser cela dans une assemblée.
    Le vieil Adam n'est pas une unité pareille à cela, et c'est pourquoi nous avons une expression si contraire dans ce que l'on appelle l'Église. Des discordes, des divisions, des contradictions, des contrastes, des schismes, etc. ! Oh ! l'histoire de l'Église, en tant que chose terrestre, n'est qu'une suite de frottements internes. Mais Christ est Un, et je ne crois pas que nous puissions trouver trois ou quatre interprétations différentes des mêmes Écritures, si nous sommes sous le gouvernement du Saint Esprit. Je ne crois pas que nous puissions trouver trois ou quatre systèmes différents de gouvernement ecclésiastique, si nous sommes sous le gouvernement du Saint Esprit. Il est Un. Christ est Un. Remarquons-le, il ne nous appartient pas de dire: nous avons raison et les autres ont tort ! Gardons-nous d'un esprit comme celui-là ! Mais je dirai ceci: ayons soin d'avoir toujours la certitude que le fondement sur lequel nous nous appuyons n'est pas celui de nos études, de notre raison, de la comparaison que nous avons établie entre une chose et une autre, mais qu'il est celui de la souveraineté absolue et de l'autorité de la Tête, de Jésus Christ, par le moyen du Saint Esprit.
    Nous parvenons à cette position : la Croix entre sûrement pour mettre de côté le vieil Adam avec tout son caractère de division, de discorde, son état déchiré et délabré. La Croix enlève, individuellement et collectivement, toute cette chose, ruinée dans son ensemble; elle est mise de côté. Enroulée comme un vêtement, elle est ensevelie à jamais, et dans la résurrection du Seigneur Jésus, c'est le Nouvel Homme qui paraît, une unité, un tout.
    Nous pouvons éprouver notre relation avec le Seigneur Jésus de deux manières. C'est, premièrement, que nous trouvons dans notre propre être un triomphe progressif de ce qui en abolit la contradiction, une victoire progressive qui l'emporte sur le schisme de notre propre être ; nous constatons que Christ domine de plus en plus, et qu'Il nous amène dans cette paix glorieuse qui est la paix de l'harmonie. Cela demande naturellement beaucoup d'explications et de ruptures ; contentons-nous cependant d'en toucher un simple point pour comprendre ce que nous voulons dire, et cela nous ouvrira un vaste champ. A mesure que nous avançons avec le Seigneur et que nous marchons par et dans l'Esprit, autrement dit, à mesure que Christ devient le Maître en nous, ces terribles conflits vont en s'amoindrissant et en diminuant, et cette affreuse agitation, et ce manque de paix, qui sont le résultat de nos propres efforts pour comprendre les voies du Seigneur. La foi a écarté nos raisonnements; nous apprenons à nous confier au Seigneur, et la paix entre en nous. Nous allons en croissant, et la division, les conflits orageux de notre âme sont apaisés, sont calmés; Il nous amène dans une harmonie. Je crois que, à mesure que nous parvenons à la maturité spirituelle, il y a moins d'orages entre nous et le Seigneur, et nous avons plus de paix. Non pas que les choses deviennent plus faciles, non pas que les problèmes cessent d'exister, non pas que les mystères disparaissent, mais parce que la foi se confie au Seigneur, et que tout ce schisme de notre être est vaincu; et nous arrivons ainsi à un équilibre, à un aplomb, à un repos, à une stabilité. C'est l'unité de Christ en nous. Quand y parviendrons-nous ? Cela est déterminé non par le temps, mais par la souveraineté de Christ en nous. Cela peut se faire très rapidement ou peut être retardé; cela ne dépend que de notre abandon à Christ.
    Ce qui est vrai en chacun individuellement, devient ensuite vrai parmi les saints, et nous Pouvons ici encore éprouver notre relation avec le Seigneur, notre marche avec Lui, par la manière dont Son amour domine sur ces éléments humains, sur ces choses naturelles qui nous séparent; car, bien que les choses naturelles soient encore là, bien que les hommes soient encore eux-mêmes, bien que le vieil Adam ne soit pas extirpé, il y a cependant quelque chose qui va en grandissant, et qui l'emporte sur tout ce qui est dans les autres – une patience, une compréhension, un amour; c'est la robe sans couture qui gouverne; car la beauté en est, pour ainsi dire, exprimée dans le Corps.
    Tissée depuis le haut! Où cela se trouve-t-il ? Là où est la Tête. Tissée depuis le haut jusqu'au bas!
    Rappelons-nous, pour conclure, que la robe sans Couture ne doit pas être tissée. Elle est déjà une réalité. L'unité de Christ n'est pas quelque chose qui doive être créé. Elle est déjà accomplie. Si imparfait que soit l'état du croyant ou de l'Église, tels que nous les voyons ici, le fait que nous sommes parfaits en Christ n'en est pas affecté. Une responsabilité repose sur nous, c'est de Le glorifier en vivant selon le fait établi dans les cieux. Nous avons à reconnaître que tous sont un en Christ, car

« Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous.», Éphésiens 4 :4-6

    Nous devons revêtir la robe sans couture, et ne pas contredire par notre conduite le vêtement sublime et saint que nous portons.

« Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous. », Éphésiens 4 :31

    Nous n’avons pas a confectionner le vêtement, il l’est déjà ; nous devons simplement nous y conformer.

T.A.S.


lundi 13 juin 2011

Jean 18 versets 28 à 40


28   Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux–mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.
29  Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit : Quelle accusation portez–vous contre cet homme ?
30  Ils lui répondirent : Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.
31  Sur quoi Pilate leur dit : Prenez–le vous–mêmes, et jugez–le selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort.
32  C’était afin que s’accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir.
33  Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit : Es–tu le roi des Juifs ?
34  Jésus répondit : Est–ce de toi–même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont–ils dit de moi ?
35  Pilate répondit : Moi, suis–je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi : qu'as–tu fait ?
36  Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici–bas.
37  Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
38  Pilate lui dit : Qu'est–ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.
39  Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez–vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
40  Alors de nouveau tous s’écrièrent : Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.

    Nous avons vu Notre Seigneur face au souverain sacrificateur Anne qui symbolise la Loi et l’Ancienne Alliance. Jean n’a pas relaté la comparution devant Caïphe, car, je pense qu’il voulait mettre face à face la Loi et la Grâce. Si nous lisons attentivement son évangile, nous voyons toujours le Seigneur en butte aux religieux, qui cherchaient par tous les moyens à le trouver en défaut. Nous pouvons dire que pendant Son ministère, Jésus a été examiné scrupuleusement par ces religieux, afin de pouvoir lui trouver une tare quelconque.          
    Ils n’ont pas pu lui imputer le moindre défaut, la moindre tare ou le moindre péché. Toute la vie, durant le ministère du Seigneur, surtout dans cet Évangile, est la description de cette inspection rigoureuse que pratiquaient les sacrificateurs afin d’agréer la victime et la déclarer apte à être sacrifiée. Cette inspection des actes et de la vie du Seigneur était pratiquée de façon permanente. Nous pouvons dire que celle-ci a duré les trois ans et demi de Son ministère et son point culminant est décrit par le face-à-face entre Jésus et Anne. Lors de cet entretien, ne trouvant rien de mauvais en Lui, il L’a condamné parce que justement, il était sans péché, pour le rachat des pécheurs. Anne a ainsi accompli la volonté de Dieu par sa désobéissance à la Loi qu’il aurait dû normalement faire respecter! Il est cet Agneau sans taches !
    Ainsi l’Agneau sans péché a pu être fait péché pour nous (2Corinthiens 5.21). C’est-à-dire sacrifice pour le péché, car malgré la charge des péchés de l’humanité sur Lui, Il est toujours resté pur pour que ce sacrifice puisse être agréé par Dieu. Les animaux qui étaient amenés pour être immolés comme victimes expiatoires étaient examinées sous toutes les coutures. Et lorsqu’ils étaient déclarés sans défauts les sacrificateurs les immolaient sur l’autel d’airain. Ils portaient les péchés, mais ils étaient toujours sans défaut et sans tare. Certains commentateurs enseignent sur la base de 2Corinthiens 5.21 (Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.) que le Seigneur est devenu ce péché à notre place. Mais, je ne le crois pas, car alors étant péché, donc impur, Il ne pouvait plus recevoir l’agrément de Dieu. Je préfère la traduction de la T.O.B. qui dit que Dieu L’a identifié au péché pour nous, ainsi que les versions Chouraqui et Jérusalem. Ainsi, nous sommes bien dans la tradition, des sacrifices sur l’autel d’airain où les victimes immolées restaient parfaites. Elles étaient identifiées aux pécheurs, par l’imposition des mains de ceux-ci, et portaient leurs péchés et les expiaient, par cette mort substitutive.
    La transgression de la Loi, par ceux qui devaient la vivre, qui étaient chargés de l’enseigner et la faire respecter, est devenue la source de salut pour l’humanité entière ! Qui peut comprendre les pensées et cette sagesse insondable du Seigneur, notre Dieu ? Je pense à ces versets de Romains 11 :33-36 :

33  O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car
34  Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ?
35  Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ?
36  C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !

   Je crois que ces trois versets de Romains, inspirés à Paul par le Saint-Esprit, expriment bien cette sagesse de Dieu, car là où l’homme croyait dominer la situation et assouvir ses désirs les plus vils, il était, en fait, l’instrument par lequel la volonté de Dieu s’accomplissait sous Son gouvernement. C’est incroyable de beauté et de gloire. La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ( Pr 25.2a ) Et quoi de plus caché que ce moment qui va donner le salut sur l’humanité ? Notre Dieu est vraiment merveilleux !
    Nous voyons Jésus, maintenant, comparaître devant l’autorité de la loi civile, les Romains, qui étaient les seuls à pouvoir condamner à mort un prisonnier. Voilà donc l’Agneau devant le représentant de cette loi romaine, après avoir comparu devant le représentant de la Loi de Dieu. Rien ne sera épargné à notre Agneau. Les religieux sont heureux car Jésus va être crucifié et le danger de la perte de leur suprématie, de leur Loi et de leur Temple écarté.
Tout d’abord ce premier verset (28) qui décrit bien le cœur de ces religieux :

28 Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux–mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.

    C’est vraiment incroyable ! Les voilà en train d’accomplir un acte violateur de la Loi en voulant faire condamner un innocent (et quel innocent !!) Et ils ne veulent pas se souiller en pénétrant dans le prétoire ! Tout cela pour pouvoir manger la Pâque ! 
    Nous avons une difficulté avec ce passage des Écritures. Jésus a mangé la Pâque avec Ses disciples, tandis que les religieux n’ont pas voulu entrer dans le prétoire car ils ne voulaient pas se souiller afin de pouvoir manger cette Pâque. J’ai lu bien des explications à ce sujet, mais ce qui importe c’est le cœur du Seigneur face aux cœurs des religieux. Faire condamner un innocent, par faux témoignage, ne rend pas impur, tandis que pénétrer dans la résidence officielle d’un gouverneur païen rend impur !!

    Nous pouvons nous interroger sur ce que représentait pour eux cette Pâque. D’ailleurs, dans Lévitique 23.2 nous lisons :

’Les fêtes de l’Éternel que vous publierez seront des saintes convocations. Voici quelles sont mes fêtes’’  

    Par contre nous lisons dans l’évangile de Jean : ‘’la Pâque des Juifs était proche’’ (2.13), et aussi ‘’après cela il y eu une fête des Juifs’’ (5.1) et encore ’’or, la fête des Juifs, celle des Huttes étaient proche’’ (7.2) Les fêtes de l’Eternel sont appelées fête des Juifs ! Je crois que si le Saint-Esprit a inspiré ce qualificatif à Jean, c’est pour souligner le fait que ces fêtes ne pouvaient plus être agréées de l’Éternel. Elles étaient devenues la fête de ces religieux. Par contre, je suis certain que tous ceux qui étaient sincères et droits pouvaient recevoir les bénédictions attachées à ces fêtes. Je pense que c’est pour cette raison, que le Seigneur, dans Luc 11 a condamné si sévèrement ces religieux :

42  Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses.
43 Malheur à vous, pharisiens ! parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques.
44  Malheur à vous ! parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir.
45  Un des docteurs de la loi prit la parole, et lui dit : Maître, en parlant de la sorte, c’est aussi nous que tu outrages.
46  Et Jésus répondit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous–mêmes de l'un de vos doigts.
47  Malheur à vous ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, que vos pères ont tués.
48  Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez ; car eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
49  C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront les uns et persécuteront les autres,
50  afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde,
51  depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple ; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.
52  Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n'êtes pas entrés vous–mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient.

    C’est vraiment une condamnation sans appel de tout ce qui est façade et rites hypocrites. D’ailleurs, Paul  écrit  dans ses deux lettres à Timothée : ’’le but de cette recommandation, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie’’ (1Tm1.5) et ‘’je garde le souvenir de ta foi qui est sans hypocrisie’’ (2Timothée 1.5) A nous de ne pas tomber dans le travers d’actes religieux car le Seigneur nous a montré ce qu’Il pensait de ceux-ci ! Tout ce qui ne vient pas d’un cœur sincère ne peut pas plaire à Dieu, même si cela est pratiqué scrupuleusement selon la lettre !
    Lorsque Pilate leur dit ‘’Prenez-le vous-mêmes pour le juger’’, la réponse est immédiate et sans appel ’’il ne nous est pas permis de mettre quelqu’un à mort’’. Le Seigneur est déjà jugé et condamné avant même d'être entendu ! Donc Pilate interroge Jésus. Il ne va trouver aucun motif de condamnation et il le dit aux Juifs. Même l’autorité civile n’a rien trouvé pour condamner Jésus ! Même pas le fait d’avoir dit à Pilate ’’Je suis Roi’’ ! Aucun motif de condamnation, même pas la déclaration de Sa royauté. Car Pilate aurait pu le condamner pour sédition, puisque le Seigneur se déclarait Roi des Juifs.  Les Césars de Rome régnaient sur Israël, par les rois et procurateurs qu’ils avaient établi pour diriger le pays. Pas de tare, ni de défaut, rien pour accuser et condamner Jésus. Il est vraiment cet Agneau pur et sans tache reconnu innocent même par cette autorités romaine !
    Par contre le Seigneur va nous dire une vérité essentielle au sujet de son royaume

36  Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici–bas.
37  Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.

   C’est une vérité fondamentale pour notre marche et notre compréhension des choses spirituelles. Si Son royaume n’est pas de ce monde, nous sommes les sujets d’un royaume invisible. Nous sommes le peuple de ce royaume. Dans son enseignement sur le royaume, le Seigneur n’a jamais donné une définition claire. Il n’a pas défini le royaume en disant c’est ceci ou cela, mais Il  a donné beaucoup d’images qui nous font comprendre les lois du royaume.
    Je pense surtout aux paraboles de Mathieu. La parabole des sols (Mt 13.1-23) qui explique une loi du royaume. Puis c’est la parabole de l’ivraie (Mt 13.24-30 et 36-43) dans laquelle Il commence son enseignement par : « Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé de la bonne semence dans son champ » Puis Il va continuer en disant « le royaume des cieux est semblable à : un grain de moutarde, à du levain, à un trésor caché, à un marchand qui cherche de belles perles, à un filet jeté dans la mer. » Toutes ces paraboles se trouvent dans Mathieu treize.
    Continuons dans Mathieu la lecture de ces paraboles. Dans le chapitre dix-neuf, Il affirme que le royaume des cieux est pour ceux qui sont comme des petits enfants (19.14.) Dans ce même chapitre nous voyons le jeune homme riche qui s’en va tout triste car il avait beaucoup de biens. Les biens qui étaient la bénédiction de ceux qui étaient sous la Loi deviennent un obstacle pour le nouveau royaume. Ensuite le chapitre vingt commence par : « le royaume de Dieu est semblable à un maître de maison » et c’est la parabole des premiers et des derniers.
    Au chapitre vingt et un c’est la parabole des deux fils. Puis vient celle des vignerons qui tuent et les serviteurs du maître de la vigne et le fils. Jésus dit cette parole terrible pour les religieux et Israël : « C’est pour quoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits »
    Ensuite, au chapitre vingt-deux, nous avons la parabole des noces, où ceux qui étaient invités refusent sous divers prétextes d’honorer l’invitation du roi. Ceux qui n’en étaient pas dignes sont invités et participent aux noces car le roi les a invités à leur place.
   Puis au chapitre vingt-cinq, nous lisons encore deux paraboles, celle des dix vierges et celle des talents. Il y en a encore dans les autres évangiles, mais nous voyons que ce royaume est très différent de ce que nous appelons royaume ou nation.
  Mais une parole du Seigneur peut nous éclairer malgré tout. Elle se trouve dans Luc dix-sept et elle est très intéressante  :

20 Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards.
21  On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.
   
    Celui qui se trouvait au milieu des pharisiens, notre Seigneur, est donc ce royaume ! Ce passage donne la définition du royaume : le royaume est au milieu de vous. Jésus était entouré des pharisiens lorsqu’il affirmait cela. Jésus est le Roi de ce royaume Et Il l’a prouvé par les prodiges et les miracles qui ont  accompagné Son ministère. Ceux-ci étaient le témoignage du Père, la preuve que ces miracles venaient de Dieu. Il a aussi envoyé les soixante-dix en leur recommandant de dire aux personnes qui les recevaient, et après avoir guéri les malades qui se trouvaient à cet endroit ’’le royaume de Dieu s’est approché de vous’’. (Lc 10.9) 
    Nous lisons aussi dans Luc 11.20  

’’Mais si c’est par le doigt de Dieu que moi je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu’à vous

    Je crois donc que Jésus est le royaume de Dieu. Je sais que dans certaines Bible, nous trouvons cette traduction « car voici, le royaume de Dieu est au dedans de vous » et non au milieu de vous. Mais cette traduction, en tout cas pour moi, est peu vraisemblable dans ce contexte, car je ne pense pas que le Seigneur pouvait affirmer à ceux qui voulaient le tuer que le royaume était au-dedans d'eux !
    Si Jésus est ce Roi et aussi le royaume, et je le crois d’après ce texte, le Roi et son royaume habitent en nous. Nous sommes dans ce royaume quand nous demeurons en Christ et le royaume est en nous ! La foi seule nous permet de croire cela ! Le royaume de Dieu n’est plus un endroit géographique, mais une personne merveilleuse : Notre Seigneur Jésus-Christ ! 
    Nous sommes les filles et  fils du royaume, nous sommes dans ce royaume en esprit et ce royaume est en nous ! Je crois vraiment qu’il nous faut le renouvellement de notre intelligence pour bien apprécier cette vérité profonde que nous enseigne notre Maître ! Essayons de récapituler :

---- Quand Jésus dit ’’ le royaume est au milieu de vous,’’ Il parle de Lui-même.

---- Quand Il envoie les soixante-dix et leur ordonne de guérir les malades et en même temps de proclamer que le royaume s’est approché d’eux, il n’est pas question d’un endroit géographique, mais d’une loi du royaume qui apporte la guérison. Cette loi spirituelle émane de Notre Seigneur et de Son pouvoir. Nous avons cette même autorité quand le Seigneur nous demande de travailler en Lui (et non pour Lui !) car nous rentrons dans ce que Dieu a préparé d’avance. Ces œuvres préparées pour nous font partie du butin de la croix

---- Quand Jésus dit ’’mais si c’est par le doigt de Dieu que Moi Je chasse les démons, le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous ; Il parle de la puissance pour chasser les démons, mais c’est Lui qui les  chasse, par la parole de Ses envoyés. C’est Lui qui est venu jusqu’à eux, c’est Lui le royaume de Dieu. Et en Lui, nous sommes ses ambassadeurs (2Co 5.20)

---- Regardons maintenant Hébreu 12. C'est un passage capital et qui nous éclaire un peu plus sur ce royaume:

22  Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges,
23  de l'assemblée des premiers–nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection,
24  de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.
25  Gardez–vous de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux–là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons–nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux,
26  lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.
27  Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent.
28  C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, (12–29) avec piété et avec crainte,
29  car notre Dieu est aussi un feu dévorant.

     Ce passage nous dit clairement que nous nous sommes approchés de la cité céleste Sion et que nous avons reçu un royaume inébranlable. Mais il y a aussi les choses ébranlées qui n’étaient là que pour un temps. Si nous regardons ces versets nous comprenons que les choses ébranlées sont les choses de l’Ancienne Alliance. Les choses de l'Ancienne Alliance, ce sont le Temple, la sacrificature d'une seule tribu, le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres (2Co 3.7) et tous les rites nécessaires pour s'approcher de Dieu.
    Ces choses ont disparues en soixante-dix lors de la démolition du Temple par les Romains. Les Juifs disaient que le Temple était le ciel sur la terre et nous pouvons comprendre dans ce passage que le ciel ébranlé est la destruction du Temple. Mais nous avons reçu ce ciel inébranlable et ce nouveau temple: NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST. Nous avons reçu ce royaume inébranlable. Le royaume que nous avons reçu n’est pas de ce monde et il annule l’ancien. Dans les versets de Luc que nous avons lus, il s’agit bien de quelque chose de spirituel qui n’a rien à voir avec un royaume tel que nous le connaissons. Toute la création appartient à Notre Seigneur. Il n'a vraiment pas besoin de montrer Sa suprématie sur un lieu quelconque qui serait son royaume
   Je crois aussi que nous sommes une royauté de sacrificateurs, comme nous le dit Apocalypse 1.6. Par notre sacrificature nous pouvons régner sur la terre, afin de rendre visible ce royaume invisible. Bien sûr notre règne est le règne du Seigneur par sa victoire à la croix et notre seule façon de régner consiste à être soumis à l'Esprit qui nous enseigne toute chose. Nous devons rentrer dans les choses que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions (Ephésiens 2.10) Et ainsi, nous régnons avec Christ et son royaume avance dans les cœurs. Je nous exhorte à proclamer, comme dans l’Apocalypse,

9  Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ;
10  tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
11  Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
12  Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange.
13  Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles !

    Bien sûr, pour ce qui est du royaume de Dieu, nous ne sommes que sur le bord de ce vaste océan. Chaque jour, pendant notre marche, je crois que nous pouvons grandir dans la révélation de ce royaume et de son ROI merveilleux.
 
    Une dernière pensée aussi : Barabbas a été libéré, lui, le vrai coupable, afin que l’Agneau puisse être immolé. Barabbas a bénéficié de la mort du Seigneur, puisqu'Il est mort à sa place. La mort du Seigneur a libéré cet homme. C’est prophétique pour tous les pécheurs ! Dès cet instant le Seigneur va subir humiliations sur humiliations jusqu'à Sa mort sur la croix.

il (Pilate) sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.


 jcb







mardi 7 juin 2011

Courte méditation sur Jean 18 versets 2-27

JEAN 18 (2-27)
2  Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
3 Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu’envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.
4  Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit : Qui cherchez–vous ?
5  Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux.
6  Lorsque Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
7  Il leur demanda de nouveau : Qui cherchez–vous ? Et ils dirent : Jésus de Nazareth.
8  Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux–ci.
9  Il dit cela, afin que s’accomplît la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.
10  Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
11  Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai–je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ?
12  La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent.
    Nous voici en compagnie du Seigneur pendant Ses derniers moments à Gethsémané. Nous voyons l’attention du Seigneur (de cet Agneau qui va être immolé) pour Ses disciples.   En effet, Jean écrit : « Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, » va agir de telle sorte que les disciples ne soient pas inquiétés et puissent partir libres de ce jardin. Et ceci afin que s’accomplisse la parole qu’il avait dite « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jn 17.12) Notre Seigneur est merveilleux !!
    La prière de Jésus est devenue la Parole, la Parole de Dieu et cette Parole est agissante pour sauver Ses disciples. C’est la puissance de la prière de notre Souverain Sacrificateur !!! Nous voyons une dernière fois Sa gloire se manifester lorsque ceux qui sont venu Le chercher tombent à terre par la puissance de Sa réponse. La majorité des commentateurs disent que par cette réponse Jésus a prononcé le Nom divin qu’Il porte en Lui, ce Je Suis qu’il avait prononcé déjà dans Jean 8 en mentionnant en même temps sa crucifixion (Jn 8. 24-28) Nous lisons aussi cela dans d’autres passages de cet Évangile (6.20 ; 13.13 par ex.) Il montre par l’effet de cette Parole qu’Il n’est pas surpris et qu’Il domine sa Passion, car Il peut encore être Celui qu’Il a toujours été de toute éternité. C’est le Nom de l’ Éternel qui a été révélé à Moïse, dans le livre de l’Exode au chapitre trois.
    Puis Il va se laisser arrêter et nous voyons bien que c’est un acte volontaire, qu’Il s’offre à ceux qui viennent le chercher car personne ne peut prendre Sa vie. C’est Lui et Lui seul qui a décidé de Se laisser saisir et lier malgré Sa nature divine, car Il est devenu l’Agneau de Dieu. Même dans un moment aussi tragique Il va guérir l’oreille de Malchus, que Pierre avait tranchée ! Rien ni personne, ni aucune situation ne trouble Jésus. Il est le même au plus fort de la tempête et de l’adversité qu’Il est en train de traverser ! Incroyable et merveilleux Seigneur ! Combien cette réponse à Pierre sous forme de reproche « ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée ? » est belle et empreinte de cette paix qui garde notre Seigneur, même dans ces moments si douloureux !! Et cette coupe qu’Il a bue dans ce jardin et qui Le mène à cette mort odieuse, pour subir le juste jugement de Dieu à notre place. Il va à la croix afin que nos péchés soient expiés. Que de grâce et de gloire dans ces instants si durs ! Voici l’Agneau en marche vers Son sacrifice, ferme, doux, et sans que personne ne puisse le détourner de Sa route. A ce moment, chargé de nos péchés, devenu vulnérable, Il va subir l’humiliation, les outrages, les moqueries, les quolibets, les injures, la gifle du garde, le déguisement avec la couronne d’épines, la mascarade de ce soit-disant procès, la foule qui hurle après Lui et la croix. Insondable amour de Dieu !!
    La coupe est régulièrement associée au jugement de Dieu (Ps 75.9 ;Es 51.17,22 ;Jr 25.15 ;Ez 23.31-34) Quand nous lisons ces textes, nous avons un aperçu de la colère de Dieu sur le péché, et cette colère se retrouve focalisée sur l’Agneau. Nous comprenons que le Père ne peut plus regarder son Fils, car toute Sa colère est sur Lui. Je crois qu’il est impossible de décrire et même de comprendre ce qui se passe à ces moments-là. Mais nous pouvons nous incliner, et adorer notre Dieu pour cet amour. Il m’est très difficile de parler de ces évènements, car ils sont aussi insondables à comprendre que l’amour qui a été déversé sur nous justement à cause de cet événement qui a séparé le Père de son Fils, afin que les cieux s’ouvrent sur cette humanité déchue. La grâce de Dieu et L’amour de Dieu sont  insondables !
    Mais la coupe est aussi le symbole de ce que Dieu donne en partage. Le Psaume 16 nous décrit la confiance de l’Agneau pour Son passage dans la mort, car Il reçoit aussi cette coupe, qui est mentionnée dans ce Psaume. Et ce Psaume a dû sûrement fortifier le Seigneur lorsqu’Il a bu la coupe du jugement. Il devait aussi avoir dans sa pensée cette autre coupe, car c’était l’assurance que cet amour pour nous qui Le menait à la croix allait porter du fruit puisqu’il y est mentionné l’héritage et cet héritage c’est nous. Ce Psaume est un Psaume messianique qui nous permet de contempler la confiance de Jésus, l’Agneau, qui, dans Ses terribles souffrances à Gethsémané, devait sûrement porter ces promesses écrites dans Son cœur., Ainsi, il était soutenu pour passer à travers toute Sa Passion. La mort n’a pas pu Le retenir, mais Il a goûté la mort pour tous (Hé 2.9) Le verset 10 de ce Psaume est repris par Pierre dans Actes 2.25-28 et par Paul dans Actes 13.35 et il est appliqué au Christ ressuscité. Lisons-le. Il est tellement beau !

 Garde–moi, ô Dieu ! car je cherche en toi mon refuge.
2  Je dis à l’ Éternel : Tu es mon Seigneur, Tu es mon souverain bien !
3  Les saints qui sont dans le pays, Les hommes pieux sont l’objet de toute mon affection.
4  On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers : Je ne répands pas leurs libations de sang, Je ne mets pas leurs noms sur mes lèvres.
5  L’ Éternel est mon partage et mon calice (coupe) ; C’est toi qui m’assures mon lot ;
6  Un héritage délicieux m’est échu, Une belle possession m’est accordée.
7  Je bénis l’ Éternel, mon conseiller ; La nuit même mon cœur m’exhorte.
 J’ai constamment l’ Éternel sous mes yeux ; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
9  Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, Et mon corps repose en sécurité.
10  Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne permettras pas que ton bien–aimé voie la corruption.
11  Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a d’abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite.
     Je pense que Notre Seigneur devait avoir ces deux coupes dans Sa pensée pendant Son agonie dans le jardin. L’une pour le jugement, l’autre pour la victoire sur la mort et l’héritage qu’il a reçu, car il est promis dans ce Psaume., Et cet héritage c’est nous, son Église, son Épouse chérie qu'Il s'est acquise au prix de Son propre Sang (Actes 20.28) !!
    Mais nous aussi nous buvons une coupe, et c’est celle de la Nouvelle Alliance en Son Sang (Lc 22.20). Même le Seigneur dit dans Marc et Mathieu en parlant de la coupe « ceci est Mon Sang » Cette coupe est ‘’la coupe des délivrances ‘’ du Psaume 116. Cette coupe c’est la nôtre, qui est le symbole du Sang de la Nouvelle Alliance, et le mémorial de cette vie donnée pour que nous puissions vivre de Sa vie en nous par le Saint-Esprit
je crois qu’il est bon de lire ou relire ce Psaume :

1  J’aime l’ Éternel, car il entend Ma voix, mes supplications ;
2  Car il a penché son oreille vers moi ; Et je l’invoquerai toute ma vie.
3  Les liens de la mort m’avaient environné, Et les angoisses du sépulcre m’avaient saisi ; J’étais en proie à la détresse et à la douleur.
4  Mais j’invoquai le nom de l’ Éternel : O Éternel, sauve mon âme !
5  L’ Éternel est miséricordieux et juste, Notre Dieu est plein de compassion ;
6  L’ Éternel garde les simples ; J’étais malheureux, et il m’a sauvé.
7  Mon âme, retourne à ton repos, Car l ’Éternel t’a fait du bien.
8  Oui, tu as délivré mon âme de la mort, Mes yeux des larmes, Mes pieds de la chute.
9  Je marcherai devant l’ Éternel, Sur la terre des vivants.
10   J’avais confiance, lorsque je disais : Je suis bien malheureux !
11  Je disais dans mon angoisse : Tout homme est trompeur.
12  Comment rendrai–je à l' Éternel Tous ses bienfaits envers moi ?
13  J’élèverai la coupe des délivrances, Et j’invoquerai le nom de l’ Éternel ;
14  J’accomplirai mes vœux envers l’ Éternel, En présence de tout son peuple.
15  Elle a du prix aux yeux de l’ Éternel, La mort de ceux qui l’aiment.
16  Écoute–moi, ô Éternel ! car je suis ton serviteur, Ton serviteur, fils de ta servante. Tu as détaché mes liens.
17  Je t’offrirai un sacrifice d’actions de grâces, Et j’invoquerai le nom de l’ Éternel ;
18  J’accomplirai mes vœux envers l’ Éternel, En présence de tout son peuple,
19  Dans les parvis de la maison de l’ Éternel, Au milieu de toi, Jérusalem ! Louez l’ Éternel 
    Nous voyons ces coupes d’or remplies de parfums qui sont les prières des saints autour du trône de l’Agneau dans Apocalypse 5. C’est la coupe des délivrances que nous présentons, et que nous élevons devant l’Agneau et qui glorifie le Père. Notre coupe est une coupe d’or, symbole de la vie divine de Notre Seigneur, quand il était sur la terre. Cette coupe d’or est l’image de l’œuvre accomplie du Seigneur pour nous son Église, car nous ne pouvons accéder dans les lieux célestes que par le seul médiateur qui est Jésus-Christ Homme. Homme, ce mot décrit parfaitement Son œuvre sur terre pour notre rachat. Nous avons un Homme glorifié dans les lieux célestes et il est notre garantie d’accès au Père !!

Nous devons continuer notre lecture :

13  Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne ; car il était le beau–père de Caïphe, qui était souverain
qui était souverain sacrificateur cette année–là.
14  Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : Il est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple.
15  Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur ;
16  mais Pierre resta dehors près de la porte. L’autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre.
17  Alors la servante, la portière, dit à Pierre : Toi aussi, n'es–tu pas des disciples de cet homme ? Il dit : Je n'en suis point.
18  Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait.
19  Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
20  Jésus lui répondit : J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
21  Pourquoi m'interroges–tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voici, ceux–là savent ce que j'ai dit.
22  A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : Est–ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?
23  Jésus lui dit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes–tu ?
24  Anne l’envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
25  Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit : Toi aussi, n'es–tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n'en suis point.
26  Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit : Ne t'ai–je pas vu avec lui dans le jardin ?
27  Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.
    Avant d’aller plus loin, regardons un peu les évènements du ‘’procès’’ de Jésus : Il comprend 3 phases avec les religieux, qui se sont ligués ensemble pour le faire mourir par ce simulacre de procès

 ---1 premier interrogatoire chez Anne (sur lequel nous allons nous pencher  (Jn 18.19-23)

---2 devant le Sanhédrin présidé par Caïphe, le souverain-sacrificateur en exercice au moment du procès (Marc 14.53-65)

---3 devant le Conseil pour entériner la session nocturne (Mc 15.1)

Puis nous le voyons devant les autorités romaines qui comprend aussi 3 phases :
---1 devant Pilate (Marc 15.1)

---2 devant Hérode Antipas (Lc 23.6-15)

---3 de nouveau devant Pilate (Marc 15.6

    Voilà notre Seigneur devant Anne. Il a été souverain sacrificateur de 6 à 15 environ et il fut déposé de son titre par les Romains. Mais beaucoup de Juifs refusaient cette déposition et le considéraient toujours dans sa dignité puisque le grand prêtre devait le rester à vie. Anne était le beau-père de Caïphe. Seul Jean raconte cette rencontre. Nous pouvons aborder et méditer au sujet de cette rencontre avec beaucoup de respect et de compassion., 

    Car nous voyons le souverain sacrificateur face à l’Agneau de Dieu, cet Agneau qui est aussi notre Souverain Sacrificateur pour l’éternité. L’ Alliance du Mont Sinaï représentée par Anne et la nouvelle Alliance en germe dans l’Agneau de Dieu. Moment incroyablement solennel où la vie du monde entier va basculer du régime de la Loi à celle de la grâce ! Anne était loin de se douter de ce qui était en train de se passer ! Lorsque le Seigneur a été lié lors de son arrestation dans le jardin, il a dit aux principaux sacrificateurs et aux chefs des gardes du temple et aux anciens :

J’étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n’avez pas mis la main sur moi. Mais c’est ici votre heure, et la puissance des ténèbres.(Lc 22.53)
    Anne représente ici l’heure et la puissance des ténèbres ! Lui et Caïphe ainsi que tous les religieux qui L’avaient condamné au supplice de la croix avant même de l’avoir entendu. Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis (Mt 26.56) C’est incroyablement dur de comprendre que le dessein de Dieu s’accomplit par le souverain sacrificateur. Chaque fois qu’une personne voulait offrir un sacrifice à l’ Éternel, il devait amener la bête aux sacrificateurs qui devaient l’examiner scrupuleusement afin de pouvoir dire si elle était apte à être immolée. Il fallait une bête sans aucun défaut. Ici, Jésus est l’Agneau sans aucune tare, ni péchés et le voilà accusé par des faux témoins pour qu’Il soit condamnable ! Mais Il a bu la coupe et même si personne ne peut rien trouver pour Le condamner, Il va aller à la croix, car en ce moment unique, solennel, Il est chargé de nos péchés et le Père ne peut plus rien pour Son Fils. La colère de Dieu est sur Lui!! Il a pris notre place!
    Anne est l’abréviation du nom Hananya qui signifie Yah fait grâce. Le Père a permis que l’Agneau de Dieu passe devant ce prêtre pour nous enseigner une chose essentielle. En effet le Seigneur est resté soumis à la Loi, même si celle-ci était violée par ceux qui s’en prévalaient, mais le nom prophétique de ce prêtre nous enseigne que tout, absolument tout ce qui ce passait à ce moment-là était sous le gouvernement de Dieu… et de sa grâce.
    Puis Jésus est interrogé. Il reste le même, n’élève pas Sa voix. Ses réponses sont simples, directes et lorsqu’il en appelle à ceux qu’il a enseigné pour être témoins de ses actes, il est giflé par un des gardes. Nous devons, ici, remarquer l’attitude du Seigneur. Il ne tend pas l’autre joue comme Il l’a enseigné dans Mathieu 5.39. Nous avons quelque chose d’important à comprendre par la réaction de Jésus face à cette action. Il a répondu pour montrer le non-fondé de cette gifle, afin de mettre cet homme, et en même temps Anne, devant leur responsabilité. De ce fait le Seigneur s’est dégagé de cette situation, sans amertume dans son cœur ; Il nous montre que cet acte est une injustice et ainsi Il peut permettre à cet homme de pouvoir se repentir de ce qu’il vient de faire. Dans la lettre aux Romains il est écrit que la bonté de Dieu nous pousse à la repentance (2.4) et plus loin au chapitre 12 :

17  Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.
18  S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
19  Ne vous vengez point vous–mêmes, bien–aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.
20  Mais si ton ennemi a faim, donne–lui à manger ; s'il a soif, donne–lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
21  Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
    Je crois personnellement que le Seigneur a donné cet enseignement dans l’ Évangile de  Mathieu (5.38-39) afin de nous apprendre à pardonner et de ne pas faire justice nous-même dans une situation d’injustice. Ainsi, le fait de pardonner sans réagir nous rend obéissants et nous laissons agir Dieu, mais pour faire ainsi, nous devons Le connaître !!! L’autre joue peut représenter l’action de faire manger et boire mon ennemi.
    Nous allons aller un peu plus loin dans cette méditation sur le fait que le Seigneur a reçu cette gifle de la part du serviteur de Anne. D’abord étudions le contexte. Il était précisé dans la loi en Exode 22.28 ‘’tu n’insulteras pas Dieu et tu n’insulteras pas celui qui gouverne ton peuple’’ Lors de l’interrogatoire du Seigneur par Anne, Jésus a répondu :

20   J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
21  Pourquoi m'interroges–tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voici, ceux–là savent ce que j'ai dit.
    Il n’y avait rien d’offensant, ni manque de respect, mais en disant cela, Jésus propose de se référer aux auditeurs afin que cet interrogatoire devienne un vrai procès où l’on puisse entendre toutes les parties pour rendre un jugement équitable. Il n’a pas transgressé la Loi. Par contre la loi juive interdisait de gifler un prisonnier. Cela, Anne ne l’a pas relevé. Sa préoccupation n’avait rien à voir avec le respect de la loi, mais il voulait simplement la condamnation de Jésus. Nous lisons, dans les autres récits de la comparution de Jésus devant le Sanhédrin, que non seulement, il a été giflé plusieurs fois, on lui a donné des coups de poing, on s’est moqué de lui, et on lui a craché au visage. (Mt 26.67 ;Marc 14.65). Et dans ces deux Évangiles, Il a subi tout cela lorsqu’Il a déclaré qu’Il était le Christ, le Fils de Dieu !
    Puis c’est le récit du reniement de Pierre. Nous pourrons partager ensemble en essayant d’en tirer des leçons pour nos vies. Je ne désire pas m’étendre sur ce sujet, car je crois que bien d’entre nous se sont trouvés confrontés à des situations comme celle de Pierre qui est décrite dans cet Évangile. Lorsque le Seigneur s’est retourné pour regarder Pierre, celui-ci a dû passer par un moment terrible de conviction de péché. Nous trouvons cela dans le verset  61 du chapitre 22 de Luc : ‘’Le Seigneur se retourna et regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite…..’’  Je crois que ce regard-là a changé le cœur de Pierre de façon radicale !
jcb