lundi 7 février 2011

courte méditation sur Jean 4

JEAN 4, LA SAMARITAINE, LE FILS DE L'OFFICIER

1  Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean.
2  Toutefois Jésus ne baptisait pas lui–même, mais c'étaient ses disciples.
3  Alors il quitta la Judée, et retourna en Galilée.
4  Comme il fallait qu’il passât par la Samarie,………………….

    Le Seigneur quitte la Judée car Il apprend que les pharisiens savent que ses disciples baptisent plus que Jean. Connaissant ce qui allait se passer avec ces religieux, Il part pour ne pas entrer dans de vaines discussions avec eux. Comme nous le constatons dans les quatre évangiles, plus la notoriété de Christ augmente, plus l’opposition des religieux grandit. 
    Parce qu’Il ne fait que ce qu’Il voit faire du Père (Jn 5.19) Il est parti en Galilée. Jésus voit ce que fait le Père. Superbe communion entre le Fils de l’homme et son Père. Il voit le Père !! C’est glorieux ! Nous entendons la voix de Dieu par les injonctions de l’Esprit en nous, mais Lui, Le voyait !
    Comme il fallait qu’Il passe par la Samarie….. Un Juif ne passait jamais par la Samarie, mais le Seigneur a sûrement vu le Père en Samarie, donc  Lui aussi est allé dans ce pays interdit aux Juifs. Il faut regarder l’arrière-plan, comment ce pays est devenu infréquentable pour un Juif et surtout pour les religieux.
    Ce pays est né d’un jugement de Dieu sur Israël quand les 12 tribus ne  formaient qu’un seul peuple. Ce jugement a scindé le pays d’Israël en deux entités indépendantes. Deux tribus au Sud (Juda et Benjamin) et les dix autres tribus au Nord. C’est la sanction de l’ Éternel sur le peuple suite à la vie corrompue de Salomon. Il a très bien commencé sa vie mais la fin a été plutôt lamentable.
    Il faut ajouter que la première scission en deux royaumes s’est produite à la mort de Saül. Ich-Boschet, fils de Saül a été proclamé roi par les tribus du Nord et de l’Est. Seule la tribu de Juda est restée fidèle à David. Ich-Boschet a régné deux ans avant de se faire assassiner. Il a fallu sept ans avant que David soit proclamé roi sur tout Israël (2 S. 2. 10-11 ; 5.1-5) Israël n’a été un seul peuple que  sous les règnes de David et Salomon, mais toujours avec des rivalités. C’est pour cela qu’il y a eu le schisme après la mort de Salomon. C’est très intéressant de le noter ! Le peuple de Dieu n’est resté que très  peu de temps uni en un seul peuple ! Très interpellant pour nous aujourd’hui !

    Donc, le jugement est tombé sur le peuple, comme l’a dit l’ Éternel par la bouche de l’homme de Dieu, Schemaeja :

22  Mais la parole de Dieu fut ainsi adressée à Schemaeja, homme de Dieu:
23  Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, et à toute la maison de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple. Et dis–leur:
24  Ainsi parle l’ Éternel : Ne montez point, et ne faites pas la guerre à vos frères, les enfants d’Israël ! Que chacun de vous retourne dans sa maison, car c’est  par moi que cette chose est arrivée. Ils obéirent à la parole de l’ Éternel, et ils s’en retournèrent, selon la parole de 
l’ Éternel. (1Roi 12)

    Continuons la lecture de ce passage des Rois :

25  Jéroboam bâtit Sichem sur la montagne d’Ephraïm, et il y demeura ; puis il en sortit, et bâtit Penuel.
26  Jéroboam dit en son cœur : Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David.
27  Si ce peuple monte à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l’Eternel, le cœur de ce peuple retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et retourneront à Roboam, roi de Juda.
28  Après s’être consulté, le roi fit deux veaux d’or, et il dit au peuple : Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem ; Israël ! voici ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’ Égypte.
29   Il plaça l’un de ces veaux à Béthel, et il mit l’autre à Dan.
30  Ce fut là une occasion de péché. Le peuple alla devant l’un des veaux jusqu’à Dan.
31 Jéroboam fit une maison de hauts lieux, et il créa des sacrificateurs pris parmi tout le peuple et n’appartenant point aux fils de Lévi.
32  Il établit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fête qui se célébrait en Juda, et il offrit des sacrifices sur l’autel. Voici ce qu’il fit à Béthel afin que l’on sacrifiât aux veaux qu’il avait faits. Il plaça à Béthel les prêtres des hauts lieux qu’il avait élevés.
33  Et il monta sur l’autel qu’il avait fait à Béthel, le quinzième jour du huitième mois, mois qu’il avait choisi de son gré. Il fit une fête pour les enfants d’Israël, et il monta sur l’autel pour brûler des parfums.

    Il est à remarquer que les meilleurs éléments de la population avaient renoncé à suivre ce culte idolâtre, particulièrement les lévites qui se sont rapproché du seul vrai Temple, celui de Jérusalem. Nous pouvons dire qu’en Juda vivaient des personnes de toutes les tribus d’Israël, tous ceux qui sont restés fidèles à l’ Éternel. Nous trouvons cela dans le deuxième livre des Chroniques au chapitre 11 :

14  car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de l’ Éternel.
15  Jéroboam établit des sacrificateurs pour les hauts lieux, pour les boucs, et pour les veaux qu’il avait faits.
16  Ceux de toutes les tribus d’Israël qui avaient à cœur de chercher l’Eternel, le Dieu d’Israël, suivirent les Lévites à Jérusalem pour sacrifier à l’Eternel, le Dieu de leurs pères.

    . Les douze tribus étaient en Juda, uniquement ceux qui n’ont pas voulu de l’apostasie des dix tribus du Nord. Tout Israël était donc en Juda, le fameux reste, les vrais adorateurs. Il n’est resté que la tribu de Juda, c’est pour cela que tous ceux qui voulaient être fidèles à l’ Éternel se sont réfugiés en Juda. Plus tard, eux aussi sont tombés dans l’idolâtrie !

   Ceux qui sont resté se sont retrouvés en pleine apostasie. Ils sont devenus idolâtres en pratiquant le culte institué par Jéroboam qui était un plagiat du véritable. Jéroboam a régné vingt-deux ans. Nadab, fils de Jéroboam régna deux ans et fit ce qui est mal et marcha dans la voie de son père. Baécha, fils d’ Ahiya de la maison d’Issacar conspira contre lui et le fit mourir. Baécha régna sur tout Israël vingt-quatre ans et fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme Jéroboam. Zimri conspira contre lui et massacra toute le maison de Baécha. Il régna sept jours sur Israël et fut déchu par Omri. Il alla se réfugier dans le donjon du palais ‘’et brûla sur lui le palais’’. Omri régna douze ans sur Israël et il agit plus mal que tous ceux qui étaient avant lui. Il a ainsi préparé la voie à son fils Achab, qui a été le roi de l’apostasie, jusqu’à l’extrême ! A la fin de sa vie et après une parole du prophète Elie, il s’est humilié devant l’ Éternel qui l’a gardé du malheur qui devait venir sur lui. Hélas ! Le jugement est tombé sur son fils et sa maison. (1R. 21.17-29)
    Achab, fils d’ Omri régna vingt-deux ans sur Israël, à partir de Samarie (la ville) et il prit pour femme Jézabel (de sinistre mémoire) et il alla rendre un culte à Baal, comme si le culte aux veaux d’or n’était pas assez ! Il est écrit de lui dans 1Roi 21 : «25  Il n’y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l’ Éternel, et Jézabel, sa femme, l’y excitait.  Il a agi de la manière la plus abominable, en allant après les idoles, comme le faisaient les Amoréens, que l’ Éternel chassa devant les enfants d’Israël. »   
     Ahazia, fils d’ Achab régna deux ans sur Israël. Il fit, lui aussi, ce qui est mal aux yeux de 
l’ Éternel. Il tomba de sa chambre haute dans le treillis se blessa et en mourut. Yoram fils d’Achab régna douze ans sur Israël à Samarie. Il renversa le monument de Baal que son père avait fait, mais il s’attacha aux péchés de Jéroboam. Il fut tué par Jéhu, ainsi que le roi de Juda qui était avec lui. Jéhu a fait tout cela, à cause de la parole qui lui fut donnée par un des fils des prophètes envoyé d’Elisée. C’est l’Eternel qui l’a oint pour être roi sur Israël. (2Roi 9.1-10). Il a tué 2 rois, (Achab et Ahazia roi de Juda). Il a exterminé toute la famille d’Achab et tous les prophètes de Baal. Il supprima Baal du milieu d’Israël, mais ne s’écarta pas des péchés de Jéroboam. Comme il a accompli la parole de justice, l’Eternel lui a dit :

30  L’ Éternel dit à Jéhu : Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, et que tu as fait à la maison d’ Achab tout ce qui était conforme à ma volonté, tes fils jusqu’à la quatrième génération seront assis sur le trône d’Israël.
31  Toutefois Jéhu ne prit point garde à marcher de tout son cœur dans la loi de l’Eternel, le Dieu d’Israël ; il ne se détourna point des péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël.
32  Dans ce temps–là, l' Éternel commença à entamer le territoire d'Israël ; et Hazaël les battit sur toute la frontière d'Israël.

    Ensuite il y a eu : Yoahaz, Joas, Jéroboam II, Zacharie, Challoum, Menahem, Peqahya, Peqah et Osée dernier roi d’Israël. De chacun de ces rois, il est écrit : « il fit ce qui est mal aux yeux de l’ Éternel  ; il ne s’écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël » 
    Avec ce dernier roi est venue la fin du royaume d’Israël car la justice de Dieu s’est abattue sur le peuple. Il est écrit dans 2Rois 17 :

7  Cela arriva parce que les enfants d’Israël péchèrent contre l’ Éternel, leur Dieu, qui les avait fait monter du pays d’ Égypte, de dessous la main de Pharaon, roi d’ Égypte, et parce qu’ils craignirent d’autres dieux .(le rabbinat français traduit le verbe craindre par adorer)
8  Ils suivirent les coutumes des nations que l’ Éternel avait chassées devant les enfants d’Israël, et celles que les rois d’Israël avaient établies.
9  Les enfants d’Israël firent en secret contre l’ Éternel, leur Dieu, des choses qui ne sont pas bien. Ils se bâtirent des hauts lieux dans toutes leurs villes, depuis les tours des gardes jusqu’aux villes fortes.
10  Ils se dressèrent des statues et des idoles sur toute colline élevée et sous tout arbre vert.
11  Et là ils brûlèrent des parfums sur tous les hauts lieux, comme les nations que l’ Éternel avait chassées devant eux, et ils firent des choses mauvaises, par lesquelles ils irritèrent 
l’ Éternel.
12  Ils servirent les idoles dont l’ Éternel leur avait dit : Vous ne ferez pas cela.
13  L’ Éternel fit avertir Israël et Juda par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit : Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j’ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les prophètes.
14  Mais ils n’écoutèrent point, et ils roidirent leur cou, comme leurs pères, qui n’avaient pas cru en l’ Éternel, leur Dieu.
15  Ils rejetèrent ses lois, l'alliance qu'il avait faite avec leurs pères, et les avertissements qu'il leur avait adressés. Ils allèrent après des choses de néant et ne furent eux–mêmes que néant, et après les nations qui les entouraient et que l' Éternel leur avait défendu d'imiter.
16  Ils abandonnèrent tous les commandements de l’ Éternel, leur Dieu, ils se firent deux veaux en fonte, ils fabriquèrent des idoles d’ Astarté, ils se prosternèrent devant toute l’armée des cieux, et ils servirent Baal.
17  Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l’ Éternel, afin de l’irriter.
18  Aussi l' Éternel s'est–il fortement irrité contre Israël, et les a-t-il éloignés de sa face. –Il n'est resté que la seule tribu de Juda.
19  Juda même n'avait pas gardé les commandements de l' Éternel, son Dieu, et ils avaient suivi les coutumes établies par Israël. –
20  L’ Éternel a rejeté toute la race d’Israël ; il les a humiliés, il les a livrés entre les mains des pillards, et il a fini par les chasser loin de sa face.
21  Car Israël s’était détaché de la maison de David, et ils avaient fait roi Jéroboam, fils de Nebath, qui les avait détournés de l’ Éternel, et avait fait commettre à Israël un grand péché.
22  Les enfants d’Israël s’étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis ; ils ne s’en détournèrent point,
23  jusqu’à ce que l’ Éternel eût chassé Israël loin de sa face, comme il l’avait annoncé par tous ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour.
24  Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes.
25  Lorsqu’ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient (n’adoraient R.F.) pas l’ Éternel, et l’ Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient.
26  On dit au roi d’Assyrie : Les nations que tu as transportées et établies dans les villes de Samarie ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des lions qui les font mourir, parce qu’elles ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays.
27  Le roi d'Assyrie donna cet ordre : Faites-y aller l'un des prêtres que vous avez emmenés de là en captivité ; qu'il parte pour s'y établir, et qu'il leur enseigne la manière de servir le dieu du pays.
28  Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s’établir à Béthel, et leur enseigna comment ils devaient craindre (adorer R.F.) l’ Éternel.
29  Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu’elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains.
30  Les gens de Babylone firent Succoth–Benoth, les gens de Cuth firent Nergal, les gens de Hamath firent Aschima,
31  ceux d’ Avva firent Nibchaz et Tharthak ; ceux de Sepharvaïm brûlaient leurs enfants par le feu en l’honneur d’ Adrammélec et d’ Anammélec, dieux de Sepharvaïm.
32  Ils craignaient (adoraient R.F.) aussi l’Éternel, et ils se créèrent des prêtres des hauts lieux pris parmi tout le peuple : ces prêtres offraient pour eux des sacrifices dans les maisons des hauts lieux.
33  Ainsi ils craignaient (adoraient) l’ Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d’après la coutume des nations d’où on les avait transportés.
34  Ils suivent encore aujourd’hui leurs premiers usages : ils ne craignent (adorent) point 
l’ Éternel, et ils ne se conforment ni à leurs lois et à leurs ordonnances, ni à la loi et aux commandements prescrits par l’Eternel aux enfants de Jacob qu’il appela du nom d’Israël.
35  L’ Éternel avait fait alliance avec eux, et leur avait donné cet ordre : Vous ne craindrez point d’autres dieux ; vous ne vous prosternerez point devant eux, vous ne les servirez point, et vous ne leur offrirez point de sacrifices.
36  Mais vous craindrez l’ Éternel, qui vous a fait monter du pays d’ Égypte avec une grande puissance et à bras étendu ; c’est devant lui que vous vous prosternerez, et c’est à lui que vous offrirez des sacrifices.
37  Vous observerez et mettrez toujours en pratique les préceptes, les ordonnances, la loi et les commandements, qu’il a écrits pour vous, et vous ne craindrez (n’adoreraient) point d’autres dieux.
38  Vous n’oublierez pas l’alliance que j’ai faite avec vous, et vous ne craindrez point d’autres dieux.
39  Mais vous craindrez l’ Éternel, votre Dieu ; et il vous délivrera de la main de tous vos ennemis.
40  Et ils n’ont point obéi, et ils ont suivi leurs premiers usages.
41  Ces nations craignaient (adoraient) l’ Éternel et servaient leurs images ; et leurs enfants et les enfants de leurs enfants font jusqu’à ce jour ce que leurs pères ont fait.

    Ce verset 41 est très important pour nous, les chrétiens ! Nous pouvons adorer l’Eternel et en même temps servir des images ! Très parlant, non ? Il faut remarquer que dans certaines branches du christianisme il y a ce mélange de vérité et de coutumes idolâtres. Le Seigneur connaît les cœurs et ceux qui sont sincères seront sûrement amenés à quitter cette idolâtrie. Il connaît les cœurs et Il les délivre. J’en suis persuadé !!
Revenons à notre méditation:

23 jusqu’à ce que l’ Éternel eût chassé Israël loin de sa face, comme il l’avait annoncé par
tous ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour.
24  Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’ Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes.

    J’ai repris ces deux versets lus plus haut, dans lesquels nous lisons que le roi d’Assyrie a déporté Israël en Assyrie et l’a remplacé par des nations idolâtres. Israël avait pris l’habitude d’adorer d’autres divinités. L’ Éternel l’a châtié en le déportant dans le pays de ces divinités.               
    D’autres peuples entièrement idolâtres venus de cinq districts d’Assyrie ont colonisé le pays des dix tribus. Ces étrangers, mélangés à ceux des Israélites de la Palestine centrale qui avaient échappé à la captivité, sont à l’origine de ce peuple samaritain. Fatalement, il y a eu des mariages mixtes, des pratiques idolâtres et ce peuple a perdu sa pureté originelle. L’idolâtrie, la désobéissance, le culte des veaux d’or institué par Jéroboan et ses successeurs, ont plongé Israël dans un dévoiement complet. Le fruit de cette désobéissance ne pouvait être que la colère et le jugement de Dieu  tombant sur Israël ! C’est ce qui s’est produit, hélas ! Ces dix tribus ne sont jamais revenues dans le pays.
    Le mélange a causé la ruine spirituelle de ces Samaritains et ils sont devenus une nation idolâtre et païenne. Cela depuis environ 720 ans avant notre ère. Depuis cette date, Israël n’existe plus, remplacé par ces colons des cinq districts d’Assyrie et mélangé avec ceux qui avaient échappé à la déportation. Dieu a le mélange en horreur !
    Voilà, succinctement, comment est né le peuple samaritain. Un peuple qui n’a plus rien de commun avec les 10 tribus et la tribu de Juda, qui elle aussi, a été déportée à cause de sa désobéissance (apostasie, alliance avec des peuples païens, refus d’écouter les prophètes, de se repentir etc) vers 580 avant notre ère. Après un exil de 70 ans, Juda a pu revenir à Jérusalem, reconstruire le Temple et la ville et habiter dans son pays. Ce détour par l’Ancien Testament est un peu long, mais il nous permet de revoir des textes que, peut-être, nous laissons de côté. Ils sont fondamentaux pour comprendre le Nouveau Testament ! De plus, ce n’est qu’un survol succinct de ces pages de la Parole de Dieu.

Nous voilà enfin dans notre texte !

5 il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.
6  Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure.
7  Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit : Donne–moi à boire.
8  Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.
9  La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes–tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains.
10  Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne–moi à boire ! tu lui aurais toi–même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive.
11  Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ; d'où aurais–tu donc cette eau vive ?
12  Es–tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui–même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?
13  Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;
14  mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
15  La femme lui dit : Seigneur, donne–moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici.
16  Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici.
17  La femme répondit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari.
18  Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.
19  Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète.
20  Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
21  Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
22  Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père recherche
24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.

    Jésus, fatigué du voyage. Je trouve ce passage superbe. Nous voyons un homme, fatigué. Il était réellement un homme, sans péché, certes, mais un homme qui a eu faim, soif, qui a été fatigué comme nous. Pourtant, Il est Dieu ! Il n’a pas fait semblant d’être un homme. Il l’a été vraiment avec les limites et les faiblesses physiques de la nature humaine.  
    Il est Celui par qui et pour qui tout existe. Il est la Parole qui a tout créé. Il tient toutes choses entre ses mains. En Lui, tout a été créé ! Et nous contemplons un Homme assis au bord d’un puits qui demande à boire à une femme, Sa créature ! Que c’est beau ! Quelle humilité ! Qui peut réellement saisir la profondeur de cet épisode de la vie de notre merveilleux et adorable Seigneur ? Celui qui a créé l’eau se met entre les mains d’une femme pour étancher sa soif !  
    Cet Homme fatigué, assis au bord du puits, sait déjà qui est cette femme. Le Père qui l’a précédé à Samarie L’a conduit jusqu’à elle et Lui a révélé sa vie. Il va se servir de cet élément naturel, l’eau, pour toucher le cœur de cette femme et l’enseigner. Nous avons le puits de Jacob qui étanche la soif du corps et le puits divin qui étanche  celle de l’âme. Cette femme a su immédiatement que Jésus est Juif. Le texte ne nous dit pas comment elle a connu que Jésus est juif. Peut-être l’habillement ? Je ne sais !
    Cette femme vient à la sixième heure, midi selon certains commentateurs ou six heures du soir pour d’autres. Voici ce que dit l’encyclopédie des difficultés bibliques à ce sujet :

    La plupart de nos versions qui indiquent (dans le texte ou en note) une heure correspondante dans notre système horaire disent qu’il est environ midi. C’est ce qui correspond à la manière hébraïque de compter les heures. Cependant, d’autres indications d’autres indications horaires dans l’évangile de Jean nous permettent de conclure que Jean, vivant dans un contexte romain, suivait les habitudes romaines et non les habitudes juives. Les Romains comptaient de minuit à midi, puis midi à minuit. Cette différence dans la notation des horaires explique les différences entre les synoptiques et Jean dans les récits de la Passion. D’après cette manière de compter, la sixième heure était soit six heures du matin, soit du soir. C’étaient les deux moments de la journée où les femmes venaient puiser. Le fait que Jésus est fatigué du voyage ferait penser vers six heures du soir

    Elle est très étonnée de la demande du Seigneur, je pense pour plusieurs raisons
--Elle est Samaritaine, ethnie métissée et détestée par les Juifs.
--Elle se sait connue pour sa vie de péché, sans savoir que Lui aussi Il sait
--Elle est dans un endroit public. Aucun Juif ‘’respectable’’ n’aurait daigné lui parler et encore moins lui demander à boire. Ce qu’elle touche est impur pour un Juif pieux !  Notre Seigneur est merveilleux. Il va lui répondre :’ « si tu connaissais le don de Dieu !! » Il est le don de Dieu ! Notre Seigneur est vraiment merveilleux !
    Il va toucher son cœur en lui disant que Son eau, celle qu’Il donne, va jaillir en source dans son cœur jusque dans la vie éternelle. Elle ne comprend pas vraiment ce qu’Il lui a dit, mais elle veut de cette eau ! Il va la confondre par cette parole de connaissance en lui montrant qu’Il sait très bien qui elle est et ce qu’elle vit.
    Elle comprend qu’Il est prophète et va demander immédiatement où doit-on adorer : à Jérusalem ou bien sur le mont Garizim ? Le Seigneur nous a enseignés que c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. Malgré sa situation de pécheresse, elle a dans son cœur une recherche profonde de Dieu, de Celui qu’elle ne connaît pas. Elle a dans son cœur ce creux en forme d’éternité et cette image du Dieu créateur. Nous sommes tous faits à l’image de Dieu. Jésus et son Père se sont unis pour que cette femme puisse arriver au salut. Le Seigneur regarde au cœur.
    Cette soif de Dieu, tapie au fond du cœur de cette femme, va être étanchée par notre Seigneur ! Cette eau qu’Il a demandée va être le départ d’un réveil, d’abord dans le cœur de la Samaritaine, puis, après son témoignage, dans celui des gens du pays. La femme témoigne de Celui qu’elle a vu, aux villageois, ce qui excite leur curiosité. Ces personnes veulent voir par elles-même, et le Seigneur va les toucher. Elles iront jusqu’à dire : « Ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-même, et nous savons que c’est vraiment Lui le Sauveur du monde »
    C’est une leçon à retenir pour nos vies, notre témoignage. Nous devons interpeller les personnes à qui nous témoignons, déjà par notre vie, puis par la parole, afin de leur donner envie de connaître Celui que nous présentons. Elles iront vers le Seigneur qui saura les convaincre. Il ne nous est pas permis de convaincre celles-ci, c’est le rôle du Saint-Esprit, mais seulement de témoigner. Le reste appartient au Seigneur l’Esprit.
    Le Seigneur va lui répondre en lui expliquant non pas où mais comment adorer et surtout qui doit-on adorer. Ce passage est fondamental pour notre vie chrétienne. Ce n’est pas Dieu qui cherche des adorateurs, mais le PÈRE. C’est fondamental et très beau. Le Père recherche ces adorateurs. S’Il les cherche, c’est que ces adorateurs ne sont pas en grand nombre ! A nous de savoir si nous en sommes……... Ou pas !
    Le PÈRE ! C’est Lui qui cherche des adorateurs en esprit et en vérité. Bien sûr, Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité ; quand nous adorons nos sommes en communion avec le Père. Notre adoration est pour le Père. Dieu est aussi le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est le Père de nos esprits régénérés.
    Si Dieu est notre Père, Jésus est notre Frère, le Frère aîné qui a reçu la double part d’héritage. Notre héritage c’est Dieu, mais en tant que Père ! Je dis cela car nous trouvons dans Ézéchiel 44 à propos des fils de Tsadoq que l’Éternel, Lui-même est leur héritage. (44.28) Nous avons le Père comme héritage dans le Fils, naturellement. Sommes-nous dans le Fils ? Si oui, nous sommes dans notre héritage car le Père est dans le Fils. Nous ne pouvons pas vraiment entrer dans toute la profondeur de la connaissance de cette grâce qui nous est donnée et dont nous vivons ! Par contre, nous pouvons affirmer que l’adoration est le moyen ’ordinaire ‘ de vivre la communion avec le Père, dans le Fils, par l’Esprit.
    L’adoration n’est pas un moment privilégié dans la communion intime avec le Père. L’adoration est un mode de vie fondé sur l’obéissance à l’Esprit de Dieu qui habite en nous. Tout peut être acte d’adoration, même les choses ou les actes les plus simples. Paul nous exhorte à tout faire comme pour le Seigneur.
    Le salut vient des Juifs ! C’est sûr, car Jésus est Juif. Il est d’abord venu pour sauver Son peuple et le salut a atteint toutes les nations. Les premiers chrétiens étaient Juifs, c’est sûr. Il y a eu, aussi, dans la première église des prosélytes (païens convertis au judaïsme) car Nicolas était un prosélyte d’Antioche. Il a été désigné pour ‘’servir aux tables’’. Je pense qu’il devait y en avoir d’autres que lui et qu’il a été désigné pour représenter cette communauté.

25  La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
26  Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle.

    C’est la première fois où Jésus se déclare le Messie, en dehors du cercle des douze, avant le procès de sa passion. En Samarie, le terme de Messie n’avait pas la même connotation qu’en Judée. En Judée, tous attendaient le Messie glorieux, mais un Messie politique et militaire qui allait établir durablement la suprématie du peuple en chassant les envahisseurs.
    La Samaritaine, au contraire, quand le Seigneur lui a parlé de l’adoration, a aussitôt mentionné la venue du Messie qui allait annoncer toutes choses. Cette femme attendait un Messie qui allait l’enseigner et non un guerrier puissant. Malgré sa vie dissolue, le cœur de cette femme a la vraie soif du Messie dans son cœur !

27  Là–dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : Que demandes–tu ? ou : De quoi parles–tu avec elle ?
28  Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s’en alla dans la ville, et dit aux gens:
29  Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; ne serait–ce point le Christ ?
30  Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui.
31  Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange.
32  Mais il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.
33  Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu'un lui aurait–il apporté à manger ?
34  Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre.
35  Ne dites–vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson.
36  Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.
37  Car en ceci ce qu’on dit est vrai : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne.
38  Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.
39  Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m’a dit tout ce que j’ai fait.
40  Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d’eux. Et il resta là deux jours.
41  Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole ;
42  et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous–mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde.

    Nous lisons au verset vingt-sept l’étonnement des disciples face à cette femme et nous avons vu pourquoi cela. La femme va témoigner, nous avons aussi vu cela.
    Le Seigneur va dévoiler la vraie faim de son cœur en leur expliquant ce qui le motive avant tout : « faire la volonté du Père et accomplir son œuvre » Il prend, là aussi, les choses de la vie naturelles pour enseigner à ses disciples les vraies valeurs qui doivent motiver tout homme pour le service. Quelle est notre priorité ? Nos besoins naturels ou la volonté de Dieu ? La faim ne doit pas être un obstacle à faire la volonté du Père. Si une occasion se présente pour servir, alors que c’est l’heure du repas, nous  devons faire taire notre faim et servir le Père à ce moment précis. Nous aurons toujours le loisir de nous restaurer après ce  service ! C’est peut-être une opportunité qui ne représentera plus jamais !
    Le Seigneur mentionne la moisson et les champs qui blanchissent (la moisson qui mûrit) Cette femme était mûre pour entendre la parole de salut de Jésus, ainsi que la majorité des villageois. Il dit qu’il faut discerner le temps de la récolte qui est bien plus important qu’un repas !! Jésus enseigne, ici, que souvent nous entrons dans le travail de disciples/semeurs et recueillons le fruit de leur travail. C’est très important de savoir ces choses ! Cela nous permet de rester dans l’humilité car ce fruit est le fruit du travail commun de l’église et non le mien ou le vôtre ! C’est le fruit du travail de toute l’église.
    Le Seigneur et ses disciples sont restés deux jours en Samarie. Incroyable ! Ils ont mangé bu et couché dans ce village de Samaritains. Je pense que même les disciples ont du avoir des moments d’hésitation pour vivre deux jours mélangés avec ces personnes. Le Seigneur, Lui, est resté car Il était en plein dans la moisson. Bon gré, mal gré, les disciples L’ont suivi !

43   Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée ;
44  car il avait déclaré lui–même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie.
45  Lorsqu’il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi étaient allés à la fête 
46  Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade.
47  Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir.
48  Jésus lui dit : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point.
49  L’officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure.
50  Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s’en alla.
51  Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle : Ton enfant vit.
52  Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté.
53  Le père reconnut que c'était à cette heure–là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison.
54  Jésus fit encore ce second miracle lorsqu’il fut venu de Judée en Galilée.

    Jean relate ce second miracle dans son évangile, ce second signe, afin de montrer que les distances géographiques n’existent pas pour Lui. Il y a une similitude entre ce signe et le premier : les noces de Cana.
--A Cana, le Seigneur fait un reproche à Marie : « Femme, qui a-t-il entre toi et moi ? » Il fait de même pour l’officier royal : « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ! »
--Les personnes obéissent immédiatement à sa Parole. A Cana, les serviteurs vont puiser l’eau. Ici, l’officier croit et retourne immédiatement dans sa ville
--Jésus est entouré de ses disciples préfigurant l’église. Ce miracle s’accomplit dès qu’Il a prononcé cette Parole de guérison.
--Le miracle est immédiat. A Cana l’eau puisée devient du vin. L’officier sait, par ses serviteurs que son enfant a été guéri lorsque le Seigneur a  prononcé la Parole.
--Les serviteurs, à Cana, ont cru et obéi. L’officier a cru et a obéi au Seigneur en retournant chez lui, à Capernaüm.
--Les disciples ont cru au Seigneur, après le miracle de Cana. L’officier et toute sa maisonnée a cru au Seigneur.
    Il y a sûrement beaucoup d’autres points à voir avec ce miracle. Nous étudierons tout cela ensemble

jcb

jeudi 3 février 2011

courte méditation sur Jean 3

 NICODEME,  LA NAISSANCE D’EN HAUT. LA CROIX. L’ ÉPOUSE.

 Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,
2  qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui.
3  Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
4  Nicodème lui dit : Comment un homme peut–il naître quand il est vieux ? Peut–il rentrer dans le sein de sa mère et naître ?
5  Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
6  Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
7  Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.
8  Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.
9  Nicodème lui dit : Comment cela peut–il se faire ?
10  Jésus lui répondit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses !
11  En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage.
12  Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez–vous quand je vous parlerai des choses célestes ?

    Ce chapitre trois nous donne la clé du royaume de Dieu, royaume dont la définition  n’a pas été donnée par le Seigneur. Il dit simplement comment y entrer, et cela va vraiment perturber le docteur d’Israël ! Ce royaume est  à l’opposé de celui qui est dans la pensée de ce docteur de la Loi ! Il faut naître d’en haut pour y entrer !
    Le Seigneur va définir des points importants pour la compréhension du salut, de Sa Personne et de Son œuvre. Il va immédiatement parler de ce royaume de Dieu et expliquer comment y entrer. Je suis persuadé que le Seigneur a devancé la question qu’allait lui poser Nicodème. Tout le peuple et en particulier les religieux attendaient la venue du Messie qui devait établir son royaume sur terre avec le peuple juif. Tous attendaient ce Roi Messie Guerrier qui allait rétablir la puissance et la suprématie d’Israël, le peuple de Dieu, en anéantissant ses adversaires. Ils croyaient que ce Messie les libérerait du joug des Romains et des nations pour les faire  entrer dans la jouissance des productions du pays, dans une paix parfaite. Nous ne devons pas oublier que nous sommes sous l’Ancienne Alliance qui promet des bénédictions terrestres, pour la vie quotidienne, ainsi que des malédictions si le peuple se détourne de Son Dieu. ( Deutéronome 28 le prouve bien)
    Jésus  le confond en lui révélant comment entrer dans ce royaume ! Ce royaume n’est pas de ce monde ! D’après ce que dit le Seigneur, personne n’est dans ce royaume ! C’est Lui qui peut faire entrer et établir les personnes dans ce royaume. Bouleversement total pour Nicodème ! Il est à noter que c’est la seule fois de tout cet évangile, dans lequel apparaît cette expression : le royaume de Dieu. A ce royaume correspond, chez Jean : la vie éternelle. Elle est la vie de et dans ce royaume. C’est important de le souligner ! Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (1Jn 5.12) La vie éternelle est dans le Fils. Cette vie est celle du royaume, le Sien.
    Nicodème, le chef des Juifs, le pharisien, comme tout homme non régénéré n’est pas dans et de ce royaume ! Par sa réponse, le Seigneur démontre que le royaume est tout autre, il est à l’opposé de ce que peut penser un érudit de la Loi comme Nicodème ! Nous ne pouvons pas nous représenter combien ces propos ont pu et dû bouleverser et même choquer un docteur de la Loi comme lui ! C’est une révolution totale ! Jésus dit de lui qu’il est le docteur de la Loi en Israël (v. 10) Il est la référence reconnue pour tous les Juifs ! Il ne sait pas et ne comprend pas ce que le Seigneur vient de lui dire! 
    Le Seigneur lui dit qu’il est impossible de rentrer dans le royaume de Dieu à un homme comme lui s’il ne naît d’en haut. (Traduction de anothen.) Nous retrouvons, ici, ce qui a été écrit dans le prologue : celui qui reçoit la Lumière/Jésus et qui croit en son Nom devient un enfant de Dieu. Pour naître enfant de Dieu, il n’y a qu’un seul moyen la foi ! Foi en l’œuvre et la Personne de notre adorable Seigneur ! C’est une conception vraiment nouvelle, impensable pour ce docteur de la Loi. Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il pratique, tout ce qu’il croit, ne peut le faire entrer dans ce royaume. Il pensait y être, mais il n’y est pas ! Seul un enfant de Dieu peut vivre dans le royaume de Dieu.
    Le Seigneur, en déclarant cela, lui montre que la Loi ne peut faire entrer aucun homme dans ce royaume. Bouleversant pour Nicodème ! Incroyable ! Il pensait être dans le royaume, mais le Seigneur va détruire son raisonnement et lui montrer que le royaume est tout autre ! D’autant plus qu’il croit vraiment « que Jésus est un docteur venu de la part de Dieu. » Bien sûr, il lui est impossible de concevoir que « Dieu soit en Christ réconciliant le monde avec Lui-même ! »
    Nicodème est né de parents juifs. Il est donc du et dans le peuple de Dieu, mais selon la chair. Tous les Juifs nés de parents juifs, par leur naissance, étaient automatiquement introduit dans le peuple de Dieu. Bien sûr, le peuple devait obéir à la Loi pour rester sur la terre que Dieu leur avait donnée ! Il n’y avait aucun autre critère pour entrer dans ce royaume de Juda, déclaré royaume de Dieu par les religieux.
    Jésus affirme que pour entrer dans Son royaume, il faut aussi naître, mais naître de Dieu comme c’est expliqué dans le prologue. Juda est la seule Tribu des fils d’Israël qui est resté pure sans s’être mélangée avec les peuples païens. Elle était le peuple de Dieu. Jésus va balayer ses certitudes en lui déclarant que ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
    Il faut naître de l’Esprit pour entrer dans Son royaume ! Son appartenance selon la chair n’a pas de valeur pour ce royaume ! Le salut a été annoncé prioritairement au peuple de Dieu pour le sauver, car Dieu est fidèle. Le salut est venu des Juifs, pour qu’ils soient sauvés. Les païens sont aussi au bénéfice de l’œuvre de Christ, pour ce royaume de Dieu ! 
    Le Seigneur va lui indiquer comment entrer dans ce royaume : il faut naître d’en haut. Il faut naître d’eau et d’Esprit.  D’eau et d’Esprit ! Que veut dire le Seigneur par cette parole ? Naître de l’Esprit de Dieu est très facile à comprendre. Nous en avons l’explication dans le prologue de l’évangile mais naître d’eau est plus difficile à saisir.
    Certains exégètes pensent que le Seigneur fait allusion au baptême d’eau, et se servent de cette parole pour justifier le baptême des enfants. Je ne crois pas à cette interprétation !
    D’autres pensent, comme Godet ou Westcott, que le Seigneur fait référence au baptême de Jean, baptême de repentance. Jésus aurait voulu discrètement reprocher à celui-ci d’avoir imité beaucoup de pharisiens en n’allant pas se faire baptiser par Jean. Il est vrai que sans la repentance personne ne peut être sauvé. Le Seigneur, ici, enseigne ce docteur de la Loi sur ce  royaume, qui est Son royaume, et dans Son royaume le baptême qu’Il a institué est un baptême de témoignage et non de repentance. Ce sont des repentis qui se font baptiser et non le contraire !
    Par contre, on peut penser, dans ce contexte, que Jésus insiste sur le baptême de Jean.  Pour Nicodème cela voulait dire qu’il se repentait et que son cœur était prêt à naître d’en haut. C’est fort possible, car Jésus n’avait pas encore institué le baptême. Lorsqu’Il s’est fait baptiser, le Père a témoigné de Lui : « Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection » Ce baptême est un témoignage au sujet de Christ, Jean ayant déclaré « voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » Jean a dit cela à Béthanie lorsqu’il était au-delà du Jourdain et qu’il baptisait. Cette interprétation est sûrement exacte, mais je pense qu’elle est un peu incomplète. Il faut aller dans l’Ancien Testament pour voir les ombres des choses à venir, comme nous le dit l’épître aux Hébreux. Les ombres nous mènent à la réalité.
    Jésus parlait à Nicodème qui connaissait très bien la Loi. Dans la Loi est souvent associés l’eau avec la purification ou le renouvellement dans un état conforme à la volonté de Dieu. Celui qui pratiquait ces rites cherchaient la purification pour obéir et plaire à l’ Éternel. Nous avons divers exemples dans l’Ancien Testament :

--Dans Nombre 19 l’eau vive mélangée avec les cendres de la vache rousse servait à la purification de la chair (Hé 9.13) La bible du Rabbinat français appelle cette eau, eau lustrale, eau expiatoire.

--Dans Zacharie 13.1, nous retrouvons cette eau. « En ce jour, une source s’ouvrira à la maison de David et aux habitants de Jérusalem pour donner de l’eau expiatoire et de l’eau lustrale. » (Traduction du rabbinat français.) Nous pouvons dire, sans nous tromper que cette source a été ouverte par le sacrifice de notre Seigneur et que cette eau coule du Calvaire (qui est à Jérusalem) pour l’éternité ! Elle coule pour les habitants de Jérusalem afin de les faire entrer dans la Jérusalem céleste! Aussi, bien sûr, cette eau coule pour l’humanité entière, pour qui en veut ! C’est de la Jérusalem céleste que coule cette eau expiatoire ! Le salut des Juifs est étendu à l’humanité entière ! (Jn 3.16) Seule, cette Jérusalem peut accueillir tout homme pour son salut et sa purification.
    Pour la purification des ‘souillures de la chair’, il fallait mélanger cette cendre avec de l’eau vive. Cette eau est symbole du Saint Esprit et la cendre représente la provision de Dieu, issue du sacrifice de la vache rousse (Type de Christ à la croix) pour la purification. Il s’agit, dans ce contexte, de péchés involontaires engendrés par le contact avec un mort.
    Pratiquement, ce passage de Nombre 19 nous enseigne que chaque fois que, par exemple, nous servons le Seigneur avec notre propre volonté issue de notre corps déclaré mort, par Dieu, nous nous souillons ! Si nous obéissons à nos penchants naturels, nous nous dirigeons, sans aucun doute, vers une vie incompatible avec celle de Christ en nous ! Nous nous souillons encore là aussi ! Nous sommes en contact permanent avec notre nature terrestre. Paul affirme que le péché habite dans notre chair ! (Rm 7.17-20)
    Notre provision, pour notre purification c’est ce qui reste de la croix avec la puissance de l’Esprit pour nous mener à Christ afin de confesser et d’être rétablis. Cette cendre représente, pour nous quelque chose d’immuable.

« La cendre est la finalité de toute chose. Elle ne peut pas se corrompre, se détruire. Un rocher, un arbre, tout objet ou tout être vivant se corrompt, mais lorsque le feu est passé, la cendre est la chose ultime qui reste (W. Nee). » 

    C’est un peu le mémorial du sacrifice, pour la purification de la chair. « Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. » (Hé. 10.22)
     La conscience est purifiée par le Sang de Christ (Hé 9.14) et le corps par l’eau pure, l’eau lustrale qui coule de la source ouverte par Christ à la croix. La source de la vie ! L’œuvre de la croix appliquée à nos cœurs par l’Esprit saint. Cette eau est la puissance du Sang, répandu pour nous, appliqué à nos vies par l’Esprit de Dieu, afin de nous rétablir quand nous tombons.

--Dans de nombreux passages de l’Ancien Testament l’eau et l’Esprit sont associés :

15  Jusqu’à ce que l’esprit soit répandu d’en haut sur nous, Et que le désert se change en verger, Et que le verger soit considéré comme une forêt.
16  Alors la droiture habitera dans le désert, Et la justice aura sa demeure dans le verger.
17  L’œuvre de la justice sera la paix, Et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. (Esaïe 32)

    Le verger pour croître de cette façon a besoin d’eau, c’est le Saint Esprit et le verger où habite la justice, sûrement le peuple de Dieu.

 3  Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.
4  Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau. (Esaïe 44)

    L’eau et l’Esprit sont aussi, ici, en relation profonde. Nous avons, aussi, Esaïe 55 ; Jérémie 2.13, 17.13 ; Ézéchiel 47.9, le torrent qui sort du trône ; Joël 2.28-29

    Le passage le plus clair, nous le trouvons dans Ézéchiel 36.25-27. Dans ce passage, nous voyons que l’eau répandue a un impact qui va jusqu’au cœur :

25  Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.
26  Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
27  Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

    Ce passage prophétique de l’œuvre de Christ est très clair ! L’eau et le Saint Esprit sont associés pour montrer l’œuvre complète et parfaitement accomplie par notre merveilleux Seigneur. Nicodème qui connaissait bien la Loi a sûrement pensé à ce passage si évident du prophète ! Nous voyons, associés l’eau et l’Esprit pour  la purification. Quand nous péchons (je pense surtout à des péchés involontaires) le Saint Esprit nous convainc de péché, nous confessons et le Sang de Jésus nous purifie. Selon la Loi presque tout est purifié par le sang et sans le sang, il n’y a pas de pardon (Hé. 9.22)
    Je crois, personnellement que cette interprétation est complémentaire de ce que nous venons de voir. Elle est en accord avec la parole de l’Ancien Testament.
    Un dernier point, au sujet de cette eau : Jésus va dire à la Samaritaine, lors de la rencontre avec celle-ci au puits de Jacob :

« mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

    Il est fort possible que cette eau dont parle le Seigneur à cette femme est la même que celle qui nous occupe ici! C’est peut-être cette eau expiatoire eau lustrale pour la purification, alliée à la puissance de l’Esprit pour nous engendrer d’en haut.
    Cette eau jaillit jusque dans la vie éternelle. Je pense que cette eau est notre provision qui vient de la croix pour notre marche dans le désert de ce monde. Nous sommes engendrés par l’Esprit et gardés dans la pureté par cette eau qui jaillit de Christ pour la vie éternelle, si nous obéissons à la vie de Christ en nous. Christ en nous est la source de cette eau. Elle coule car elle est issue de l’œuvre de la croix. Le Seigneur est merveilleux !!

    Le Seigneur reprend son enseignement, en comparant la vie d’un homme né d’en haut, avec le vent ! On ne sait d’où le vent vient, ni où il va, ainsi en est-il d’un homme né de l’Esprit. Jésus explique à ce docteur qu’un homme né de Dieu laisse sa volonté entre Ses mains. C’est Dieu qui le dirige et qui le fait avancer selon Sa volonté.
    Un homme, ainsi conduit par l’Esprit, a une vie qui va laisser un témoignage dans le cœur de ceux qui le voient vivre. C’est le témoignage du royaume de Dieu ! Cet homme ne sait pas tout ce qui se passe dans la vie des personnes qui le côtoient. Chacun voit les effets de l’Esprit en cet homme, mais nul ne peut pas voir cet Esprit, seulement l’effet produit par Celui-ci. Certains seront interpellés et le Seigneur les sauvera ! D’autres, au contraire, persécuteront ces nés d’en haut ! Celui qui est conduit de cette façon verra une réaction de son entourage, parfois bonne, parfois très dure il y aura des oppositions énormes. Il est comme le vent, le Saint-Esprit produit un effet par sa vie qu’il ne verra pas toujours, mais qui est réel, si l’Esprit le conduit.
    Le Seigneur conclut en lui affirmant qu’Il rend témoignage de ce qu’Il a vu et non de ce qu’Il a entendu. S’Il a vu, en parlant du Père et des choses célestes, c’est qu’Il vient de là où est Dieu. S’Il avait seulement entendu, on pourrait penser qu’Il était comme les prophètes qui entendaient la voix de Dieu, mais ne le voyaient pas. Moïse contemplait une représentation de Dieu, mais pas Dieu Lui-même. On ne peut pas voir Dieu et vivre ! Jésus a vu et a rendu témoignage de ce qu’Il a vu. Il est prophète, mais aussi bien plus qu’un prophète !
    Les choses terrestres dont parle le Seigneur, dans ce contexte, sont la naissance, l’eau et le vent. Le Seigneur montre que même pour les choses visibles, l’homme déchu ne peut pas comprendre pleinement celles-ci. Il ne peut pas comprendre la nature réelle des choses. Il ne peut pas, à plus forte raison, comprendre la réalité céleste derrière cette réalité terrestre. 
    L’homme est aveugle ! Jésus, la Lumière du monde, est venu pour que l’homme puisse voir la vraie réalité des choses. Ce qui implique cette nouvelle naissance, afin d’avoir cette perception spirituelle des choses d’en haut. Le Seigneur prend comme exemple la naissance d’un être humain pour expliquer qu’il existe une autre naissance : la véritable.
    Il prend, aussi, l’exemple du vent et de ses effets sur la terre quand il souffle pour reporter cela à quelqu’un qui est né d’en haut. Cette personne, elle aussi, provoque des effets sur son entourage. Plus exactement, c’est l’Esprit en cette personne qui les provoque. 
    Également pour l’eau ! Elle sert pour laver dans les choses matérielles, celle qui va jaillir de la croix va laver les impuretés de l’homme. Le Seigneur est très pratique dans son enseignement !

Poursuivons cette lecture


14  Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé,
15  afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
16  Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
17  Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18  Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

    Nous voilà, de nouveau, avec quelque chose de terrestre :’’le serpent d’airain’’ épisode qui se situe du temps de Moïse et de la marche du peuple dans le désert. (Nbres 21. 8-9) Le Seigneur compare l’effet produit par le serpent, d’airain avec celui de la croix. Une personne qui était mordu par un serpent, levait les yeux vers celui-ci, et par la foi en ce serpent, ne mourrait pas. Seule la foi en la Parole de l’ Éternel suffisait pour le salut de cette personne. Ce n’est pas le serpent, mais la foi en la parole de Dieu qui était source de salut.
    Le Seigneur sur la croix a expié nos fautes. Si nous croyons cela, nous sommes sauvés ! Cette foi faisait lever les yeux vers le serpent pour être sauvé. Jésus affirme la même chose au sujet de la croix. La foi en l’œuvre de la croix sauve celui qui la regarde. Le salut est gratuit, il suffit de regarder à Jésus sur la croix, Celui qui a expié nos fautes. C’est par la foi en cette œuvre que nous naissons d’en haut, que nous devenons enfants de Dieu. Regarder la croix est simplement le fait de croire que c’est historique. C’est l’œuvre de Christ qui nous sauve, uniquement par la foi….Et c’est Lui qui nous la donne !
    Nous passons de la mort à la vie et nous ne venons plus en jugement car il a été rendu sur Christ, notre serpent d’airain. Dieu nous a tellement aimé que le Seigneur a été identifié à ce qu’il y a de plus abject, ce serpent d’airain, symbole de tout ce qui est contraire à Dieu et à la vie pure de l’Agneau. Nous connaissons le symbole du serpent, ce serpent ancien, qui va être jeté dans l’étang de feu.
    Le Seigneur a subi ce jugement à notre place. Il est devenu ce serpent de façon concrète, avec toute la somme de souffrances morales que cela à comporter pour ce Fils de l’Homme entièrement pur qu’est notre Seigneur. Dieu a tant aimé le monde !! Pas que les Juifs, mais aussi le monde !
    Nous avons ce merveilleux verset de Jean 3.16 qui est le résumé de toute la bible, comme l’a déclaré, un jour, un évangéliste sur une chaîne de TV en France. Jésus est venu pour sauver celui qui croit en Lui. Celui qui refuse cette parole de vie est déjà jugé, car il ne croit pas au Fils unique de Dieu.

19  Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20  Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.

    Le Seigneur s’entretient avec Nicodème qui est le docteur de la Loi. C’est un homme qui enseigne et pratique cette Loi. Jésus, la Lumière, lui démontre que la majorité des religieux refusent cette Lumière car ils ont peur du jugement de Celle-ci sur leurs œuvres. Ils refusent cette Lumière car Elle leur prouvera que leurs œuvres sont mauvaises. Ils en ont horreur !
    La preuve, ce docteur vient le voir de nuit car il connaît bien l’opinion de ses collègues sur la personne de notre Seigneur. Il est attiré par le Seigneur et il le dit même au début de son entretien : « nous savons que tu es un docteur venu de Dieu » Par ce « nous savons », il englobe le Sanhédrin dont il fait partie. Il sait l’opposition féroce de ses amis. Il n’a pas non plus, la révélation de la véritable identité du Seigneur. Il a un cœur ouvert. Nous savons que la Loi est le pédagogue/précepteur qui conduit à Christ. C’est le Seigneur qui, ensuite, par son Esprit fait en sorte, que ces personnes, qui viennent à Lui, (parce qu’Il les a attirées) soient convaincues par le Saint Esprit pour être sauvées.
    J’ai un peu débordé, mais je crois que ces versets s’adressent, d’abord, à ces religieux qui refusaient cette Lumière qui les confondaient et montraient leur véritable nature et celle de leurs œuvres. Ceci s’étend, bien sûr, à l’œuvre de tout homme, religieux ou non. Ce sont ces religieux qui ont poussé le peuple à crier : « crucifie-le !! » Il y a des traditions démoniaques au sein de l’église, des doctrines de même nature, des personnes sincères qui sont liées par ces croyances. Implorons le Seigneur pour que Sa justice atteigne ces personnes  pour leur libération et ainsi la croix de Christ sera glorifiée avec le Père dans le Fils !!
    Pour clore ce passage, nous disons que « celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » Que nous soyons de ceux-ci et que le Seigneur nous garde de tout ce qui est ténèbres !!

22   Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée ; et là il demeurait avec eux, et il baptisait.
23  Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé.
24  Car Jean n’avait pas encore été mis en prison.
25  Or, il s’éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif touchant la purification.
26  Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui.
27  Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel.
28  Vous–mêmes m'êtes témoins que j'ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui.

    Ces versets sont précieux pour nous. Il nous révèle la nature du cœur de Jean le Baptiste, un cœur sincère, honnête, droit et surtout rempli d’humilité. Jésus a dit de lui qu’il est le plus grand de tous les prophètes. Jean est venu pour rendre droit le chemin du Seigneur. Il a préparé les cœurs pour que l’évangile prêché par le Seigneur puisse les pénétrer, ces cœurs ! Il connaissait sa vraie nature et  a su, par son attitude glorifier le Seigneur.
    Ses disciples étaient outrés de voir que ce ‘’disciple’’ de Jean, nommé Jésus, avait plus de personnes qui allaient vers Lui que vers le baptiste ! Il a su donner la réponse de la sagesse de Dieu à ceux qui l’avaient interpellé. Nous le voyons dans sa réponse à ses propres disciples. Ils devaient penser, peut-être, que Jean était le Christ car les pharisiens lui avaient dit : « Pourquoi donc baptises-tu si tu n’es pas le Christ ? » Il avait un ministère très grand et il est resté très humble. C’est un exemple pour nous. Si nous recevons quelque chose de grand de la part du Seigneur, nous devons suivre l’exemple de Jean. En cela, Jean est un modèle d’humilité et de loyauté formidable !
    Quant à la dispute entre les disciples de Jean et ce Juif, nous pouvons penser que ces disciples défendaient le ministère de Jean. Les personnes qui venaient se faire baptiser confessaient leurs péchés. Jean était le fils d'Élisabeth et du sacrificateur Zacharie. Il était donc de la tribu qui exerçait la sacrificature. Jésus, Lui, n’était pas de cette tribu. Est-ce pour cette raison qu’il y a eu cette dispute au sujet de la purification? Je ne sais pas. Possible !
     Par contre, ce que nous voyons est glorieux, car Jean va témoigner du Seigneur, en le traitant d’ Époux et affirmant qu’il a été envoyé devant le Christ, ce qu’il n’est pas, lui.

Continuons la lecture de ce chapitre :

29  Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.
30  Il faut qu’il croisse, et que je diminue.
31  Celui qui vient d'en haut est au–dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au–dessus de tous,
32  il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33  Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ;
34  car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
35  Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36  Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

    Jean baptiste, saisi par l’Esprit, qualifie Jésus d’ Époux et ses disciples d’épouse ! C’est une vérité glorieuse qui n’a pu venir que de l’inspiration du Saint-Esprit dans son cœur. Cette révélation a sûrement choqué ses disciples ! Ils venaient dénoncer la popularité de Jésus et celui-ci L’élève ! Il a eu des disciples fidèles très longtemps car dans Actes 19, Paul va en rencontrer quelques-un et il devra les baptiser au Nom du Seigneur Jésus. 
    Jean se qualifie comme l’ami de l’ Époux. Remarque très intéressante, si nous nous penchons sur les coutumes de l’époque. L’ami de l’époux était choisi par le futur marié pour s’occuper de toutes les démarches et négociations relatives au mariage. Il faisait tous les préparatifs pour que la fête soit parfaite. Il attendait avec impatience, lorsque les deux fiancés se retrouvaient sous le baldaquin dressé à cette occasion, les premières paroles du fiancé exprimant sa satisfaction après l’entretien avec sa fiancée. Il se réjouissait du bonheur des époux.
    La mission de l’ami de l’époux se terminait après la cérémonie. C’était une mission temporaire. Jésus l’a honoré en le traitant de plus grand prophète de l’Ancien Testament. Il réitère ce qu’il a dit auparavant : « Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant Lui » Il dit qu’il ne peut avoir aucune autorité sur ses disciples puisqu’ils sont l’épouse de Christ. Il n’est que l’ami de l’ Époux. Il affirme qu’il est de la terre et ne parle que comme étant de la terre. Jésus est du Ciel, Il est au-dessus de tout et parle de ce qu’Il a vu.  Il a un discours remarquable lorsqu’il déclare :

Relisons ces cinq derniers versets :


32  Il (Jésus) rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33  Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; 
34  car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
35  Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36  Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

    Cette confession de foi ne peut venir que de Dieu. Il est impossible de témoigner de choses aussi sublimes sans l’intervention de l’Esprit ! C’est beau ! C’est merveilleux ! Il ne m’est pas possible d’ajouter quelque chose à cette magnifique confession de Jean. Il est véritablement l’ami de l’ Époux, et par l’Esprit, il peut parler avec enthousiasme de l’ Époux ! 
    Celui qui croit Jésus justifie que Dieu est vrai, il croit que Dieu est le Père de Jésus, que tout est entre Ses mains, car Dieu aime Son Fils. Le cadeau d’amour qu’a reçu Jésus a été donné à quiconque croit en Lui. Ce cadeau c’est, bien sûr, la vie éternelle, mais c’est aussi et surtout l’amour du Père que nous recevons par Jésus. L’amour du Père a pour nom Jésus ! C’est merveilleux !
    Le cadeau du Père pour son Fils c’est l’église ! L’église est l’ Épouse de Christ. Nous sommes le cadeau du Père pour son Fils. Il serai bon de réfléchir et méditer sur cette merveilleuse vérité ! Nous sommes son Épouse, cadeau du Père !
    Celui qui croit au Fils a la vie éternelle et la colère de Dieu se détourne de cet homme. Il est bon de bien assimiler cette vérité. Celui qui ne croit pas au Fils, la colère de Dieu demeure sur lui. C’est terrible ! Dans le premier chapitre le saint Esprit demeure sur Jésus.  
    Ce même verbe est employé, ici, pour la colère de Dieu. Dieu est bon, mais aussi Dieu est juste. Bafouer, mépriser sa justice, quand on est éclairé, est vraiment épouvantable ! Mépriser l’amour de Dieu manifesté par Jésus !
    Pour résumer ce que nous avons vu dans ce chapitre, nous pouvons dire qu’il y a une progression dans la révélation de Jésus, par le témoignage de Jean et l’enseignement de notre Seigneur. Nous avons vu :

--La Loi représentée dans ce contexte par Nicodème est confrontée à Celui qui l’a donnée en attendant un temps de réforme. La Loi a donné un pays terrestre avec des lois et des coutumes de la terre. La Loi est pour les choses terrestres et comme le dira Paul, elle nous conduit à Christ. Elle ne peut pas nous faire entrer dans le royaume, mais nous mène à Celui qui nous fait y entrer.
--La naissance d’en haut. Elle nous fait entrer dans le pays céleste par Jésus-Christ. Nous recevons la vie éternelle, qualité de vie de Dieu, impérissable ! C’est à la fois la vie céleste et notre nouveau pays et dont l’ Israël terrestre en est l’ombre !
--Le serpent d’airain qui n’était que l’ombre des choses à venir dont l’œuvre de Christ est la réalité. La croix est notre serpent d’airain ! Jésus a été identifié à ce serpent, mais Il est toujours resté pur, immaculé. Il a pris sur Lui nos péchés pour les expier, mais sa nature n’a pas été polluée ni salie. Son sacrifice a été agréé, la justice de Dieu assouvie et, en Lui, nous sommes sauvés, Dieu nous regarde comme n’ayant jamais péché ! Quelle grâce !
--La révélation de l’amour de Dieu pour l’homme qui est si bien défini dans Jean 3.16 ! Le Père nous a donnés ce qu’Il a de plus cher, son Fils, le Seul capable de nous sauver !
--L’ Épouse que le Seigneur, notre Époux céleste, est venu chercher ! Nous sommes l’ Épouse de Christ. Cette affirmation est aussi une vérité déroutante pour Nicodème ! Il a sûrement pensé à l’ Éternel qui a souvent comparé Israël, Son peuple, à une femme adultère qui se prostituait en allant vers les dieux des nations. Je pense que Nicodème a dû réfléchir à tout cela lorsque son entretien a cessé.
--Jésus est Celui qui vient d’en haut et Il est déclaré au-dessus de tous par Jean. Il ajoute que celui qui reçoit son témoignage (de Jésus) certifie que Dieu est vrai. Jésus rend témoignage de ce qu’Il a vu du Père.
--Tout a été remis entre les mains de Jésus, par son Père parce qu’Il aime son Fils. Il dit les paroles de Dieu parce qu’Il vient de Dieu et qu’Il a reçu de Dieu l’Esprit sans mesure. Il l’a reçu complètement, entièrement, et non pas divisé comme à la Pentecôte où chacun a reçu une partie de l’Esprit qui s’est divisé et mis sur chaque disciple. (Actes 2)
--Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Il naît de Dieu, d’en haut !
--Celui qui ne croit pas, la colère de Dieu demeure sur lui. Amen !                    

jcb