samedi 30 octobre 2010

petite méditation sur Ephésiens 1.15-23

LA PRIERE DE PAUL

   Que de grâce dans cette prière de Paul, prière que nous pouvons reprendre à notre compte !. Que le Seigneur puisse illuminer les yeux de notre cœur et découvrir ces trésors énumérés par l’apôtre et qui sont pour les chrétiens de tous les siècles ! C’est un exemple de prière inspirée par le Saint-Esprit que nous pouvons, nous aussi, adresser à notre Père !
Les yeux de notre cœur. Cette expression est synonyme d’entendement, d’intelligence. Dans la littérature biblique, le cœur est le siège de toute l’activité consciente (intellectuelle, affective) ; Paul nous exhorte à être transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin de discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. (Ro 12.2) C’est la re-création, la réorientation de notre intelligence. Par ce renouvellement, nous pouvons voir avec les yeux de Dieu. Nous avons la compréhension céleste des choses (parfois très dures) que nous vivons sur la terre, la compréhension de ce mystère révélé à Paul.

15 C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints,
16 je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières,
17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus–Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, qui vous le fasse connaître
18 et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints,
19 et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force.
20 Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21 au–dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Eglise,
23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.

    Nous voyons, dans ce début de prière, le feu brûlant allumé dans le cœur de Paul par le Seigneur l’Esprit. Sa passion pour le Seigneur lui donne un amour débordant pour « les saints » auxquels il écrit. Son cœur éclate de reconnaissance. Il désire ardemment que ceux-ci parviennent à une connaissance telle du Seigneur, que leurs cœurs deviennent aussi brûlants que le sien pour le Père de Gloire et le Seigneur Jésus-Christ. Il a conscience que ce qu’il va écrire sur le mystère doit devenir, aussi pour ses lecteurs (et donc pour nous) une révélation. C’est pour cela qu’il demande cet esprit de sagesse et de révélation. Nous avons une connaissance intellectuelle de ces choses puisque nous les lisons, mais la révélation par l’Esprit est nécessaire, ainsi que la sagesse de vivre cette réalité céleste.
    Il demande cette sagesse. Il a conscience que la révélation seule est impossible à assimiler sans cette sagesse de Dieu. Elle nous garde de toute déviation et nous permet d’avoir la crainte de Dieu qui en est le commencement. Cette sagesse habite en nous car le Seigneur Jésus a été fait sagesse pour nous. Il demande à Dieu le Père de leur (et de nous) faire vivre la nouvelle création que nous avons reçue lors de la conversion. Cette nouvelle création est soumise à l’Esprit de Dieu et nous permet de comprendre les choses de Dieu.
    Tout ce que nous comprenons au sujet de Dieu ne peut être que le fruit d’une révélation. Cela, pour ne pas tomber dans la connaissance intellectuelle, car elle est néfaste pour notre vie et notre progression dans le Seigneur. Nous ne devons pas devenir un dictionnaire des choses de Dieu par intellect, car la connaissance enfle. Nous pouvons affirmer que chaque révélation qui illumine les yeux de notre cœur est un acte d’amour envers nous, de la part de notre Seigneur. Il nous fait entrer de plus en plus dans son intimité et de celle de notre Père par l’Esprit qui habite en nous. L’Esprit sonde tout même les profondeurs de Dieu (1Co 2.10) Notre révélation des choses célestes nous est donnée pour notre marche et pourvoit à tous nos besoins spirituels. Nous avons la pensée de Christ ! (1Co 2.16)
    Paul a été riche dans son enseignement car il a plu à Dieu de révéler son Fils en lui. C’est ce qu’il nous affirme dans sa lettre aux Galates. Cette révélation a produit, par la grâce de Dieu, cet apôtre qui a pu nous donner tant de richesses issues du coeur du Seigneur. Il a reçu, il a donné et nous sommes fortifiés par ces révélations du cœur de Dieu pour nous.
    Le but est la connaissance du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Connaître et vivre, non pas une relation, mais une communion intime avec notre Créateur. Si nous avons cette proximité, ce cœur à cœur avec notre Dieu, nous allons pouvoir grandir spirituellement, apprécier l’église, la communion fraternelle, la grâce, connaître notre position céleste etc… Le Père va nous donner sa vision. Nous pourrons voir les choses à partir de notre position céleste. Nous verrons tout cela en progressant dans notre méditation.
    Nous pouvons comprendre, ainsi, l’espérance qui s’attache à notre appel. L’espérance ! Que signifie réellement ce mot ? Quelles grâces s’attachent-elles à cette espérance ?
    Notre espérance repose entièrement et uniquement sur l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu est la source de l’espérance. « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit » Ce verset de Romains 15 (13) est glorieux !
    L’œuvre du Seigneur est l’accomplissement de la justice de Dieu, justice accomplie qui nous donne l’espérance d’une vie épanouie par la grâce de la vie éternelle. Cette vie que nous avons commencée ici bas et qui va durer sans fin.

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ.
2 En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, –Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. (Romains 8.1-4)

    Par le sacrifice du Seigneur (qui est la condamnation et l’expiation de nos péchés) nous sommes affranchis de la loi du péché et de la mort. La justice prescrite par la Loi est accomplie en nous si nous marchons par l’Esprit. Voilà sur quoi repose notre espérance !
Méditons encore sur cette réalité de l’espérance et la manifestation de son fruit en nous :

1 Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ,
2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,
4 la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance.
5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné. (Romains 5)

    Quelle belle exposition de notre nouvelle vie dans le Seigneur ! Nous avons la paix avec Dieu ! Nous avons l’espérance de la gloire de Dieu. Paul l’écrit aussi dans Colossiens 1.27 : « Christ en nous l’espérance de la gloire » Les tribulations ne peuvent nous détruire, au contraire car elles produisent en nous la persévérance, cette persévérance une fidélité éprouvée et celle-ci nous donne l’espérance. Le fruit de la fidélité est l’espérance. Nous pouvons comprendre pourquoi nous sommes, parfois, si éprouvés. C’est pour avoir ce fruit qui est l’espérance. L’espérance ne trompe pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. L’amour de Dieu, dans nos cœurs est la preuve que l’espérance est sûre et crédible. Nous pouvons nous fonder sur elle, sans peur ni crainte. Le fondement de l’espérance est l’amour répandu dans nos cœurs. C’est le butin de la croix pour nous ! Cette espérance est le fruit de notre fidélité qui elle-même est le fruit de nos tribulations !
    Nous savons que notre corps sera sauvé, et nous attendons, en soupirant, l’adoption et la rédemption de notre corps, car c’est en espérance que nous avons été sauvés. Nous attendons avec espérance ce que nous ne voyons pas. (Romains 8.23-25) L’espérance, toujours elle ! Nous avons la certitude de ce salut fondé sur l’œuvre du Seigneur Jésus.
    Nous apprenons aussi que trois choses vont demeurer éternellement (selon 1Co 13) la foi, l’espérance et l’amour. Bien sûr, nous savons que la plus grande des trois c’est l’amour. Cette espérance est éternelle avec la foi et l’amour. Nous vivrons éternellement dans la plénitude de ces trois éléments divins, dans la présence de notre Père.
    Paul écrit, aussi aux Corinthiens ce verset qui nous montre que ce n’est pas seulement dans cette vie que nous espérons en Christ. Lisons ce verset :

19 Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. (1 Co 15.19)

    Si ce n’est pas seulement dans cette vie, cela signifie que notre espérance sera toujours en vigueur dans notre nouvelle vie. Je ne sais pas de quelle façon sera vécue cette espérance pour chacun de nous, mais je crois que ce texte est clair.
Nous avons deux autres interprétations de ce verset de 1 Co 13.13

--« Maintenant » qui débute ce verset (1Co 13.13) permet de comprendre que ces trois choses (foi, espérance et amour) sont de manière temporelle. Elles durent le temps de cet âge. C’est curieux de penser que l’amour ne dure que pour cet âge ! C’est une interprétation qui ne me convient pas, mais je la respecte.

--Ces trois choses servent de comparaison à quelque chose de plus grand : l’amour de Dieu pour nous. Je n’adhère pas non plus à cette interprétation, car l’amour de Dieu est répandu dans nos cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Nous ne pouvons aimer que de cet amour. De façon imparfaite, c’est sûr, mais de cet amour déversé dans nos cœurs ! La manière d’aimer est imparfaite, mais l’amour en nous, lui, est parfait. C’est celui de Dieu !

    Comme vous pouvez le lire, personnellement, je crois que ces trois choses vont demeurer éternellement. C’est ce que je crois, mais je vous fait part des autres formes d'interpréter ce verset, car beaucoup de théologiens croient à la manière temporelle de ces trois choses et qui, ainsi, disparaîtront. Ce que je peux pas concevoir.
    Paul rend grâce à Dieu pour les Colossiens à cause de l’espérance qui leur est réservée dans les cieux, espérance que l’évangile leur a fait connaître (Col 1.5) L’espérance, ce don éternel de Dieu, nous permet de vivre, ici bas, dans une attente empreinte de paix et de joie pour l’Avènement du Seigneur et de la nouvelle création. Nous ne pouvons qu’aimer son Avènement qui sera la fin de toutes choses et le début du règne en gloire de notre Dieu.
    L’espérance est aussi le casque de notre salut (1Thes 5.8) Nous avons vu que notre espérance prend sa source en Dieu (Ro 15.13). Il est intéressant de noter que Christ-Jésus est notre espérance (1Tm 1.1) Quelle merveilleuse définition de l’espérance ! L’espérance n’est plus un concept, une chose, mais la personne de notre adorable Sauveur ! Que dire de plus ? Pas grand chose, si ce n’est que nous devons nous appliquer à faire notre possible pour rester dans cette espérance qui habite en nous. Jésus ne nous a-t-il pas affirmé que ce sont les violents qui s’emparent du royaume. Jésus-Christ est le royaume de Dieu. il est aussi le Roi de ce royaume, le Créateur de ce royaume. Soyons violent pour nous emparer de ce royaume !
    Paul affirme en 1Timothée 4.10 :

10 Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.

    Paul et ses compagnons pouvaient combattre, ils avaient mis leur espérance dans ce Dieu vivant, Sauveur de tous les hommes. Nous savons que ce Sauveur c’est notre Seigneur Jésus-Christ en accord avec le Père. Leur espérance n’a pas été vaine, car le fruit du travail de Paul nous fait vivre. Nous avons reçu toute la révélation qui nous est nécessaire pour cela, révélation qui est l’œuvre de l’Esprit à travers Paul est ses compagnons. A la fin de sa vie, il écrira dans la deuxième à Timothée :

12 Et c'est à cause de cela que je souffre ces choses ; mais j'en ai point honte, car je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour–là.

    Non seulement Paul avait l’espérance de son salut, mais aussi l’espérance que tout ce que le Seigneur lui a permis d’accomplir serait gardé jusqu’à ce Jour-là. Nous savons que ce Jour est celui du retour du Seigneur en gloire. En effet, son dépôt a été gardé puisque nous sommes mis au bénéfice de l’œuvre de Paul qui avait été préparée d’avance.

6 mais Christ l’est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. (Hébr 3)

    Nous sommes la maison de Dieu si nous gardons (dans nos cœurs) la ferme confiance et la gloire de l’espérance. L’espérance est un élément essentiel et aussi nécessaire pour comprendre que nous sommes la maison de Dieu. La maison de Dieu est l’œuvre du Seigneur Jésus. Il en est le Fils. Moïse (au verset précédent) est déclaré serviteur de la maison de Dieu, mais Christ, Lui, est le Fils établi sur la maison de Dieu dont nous sommes les membres. Jésus est décrit comme notre espérance ( 1 Tm 1.1) et Il est aussi Fils sur sa maison.

17 C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment,
18 afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée.
19 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au delà du voile,
20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. (Hébreux 6.)

    Les deux choses immuables par lesquelles Dieu ne ment pas et garantissent que nous possédons ce qu’il a dit, sont la promesse et le serment. Puisque Dieu a promis, l’espérance de croire ce qu’Il nous a promis devient notre refuge, un refuge à toute épreuve, uniquement fondé sur la Parole de Dieu. Ne pas oublier : Christ est notre espérance ! C’est merveilleux !
    Elle est l’ancre de notre âme et elle pénètre au-delà du voile, dans la présence même de notre Souverain Sacrificateur. Cette ancre (notre espérance) maintient notre âme dans la paix, malgré les orages de la vie. Un bateau est tenu arrimé solidement par une ancre au fond de la mer. Notre ancre à nous pénètre les lieux célestes, à travers le voile, et elle est amarrée en Dieu. Tout cela, nous est acquis gracieusement et le seul moyen par lequel nous jouissons de cette espérance/ancre s’appelle la foi.
    Regardons dans la première lettre de Pierre, un dernier point sur l’espérance :

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus–Christ d'entre les morts,
4 pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux,
5 à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! ( 1Pierre 1)

    Ici, l’espérance est vivante. C’est l’œuvre que celle-ci accomplit en nous, par la foi, qui la rend vivante. Elle est vivante pour nous conduire et nous garder, dans la joie des choses futures, notre héritage qui ne peut se corrompre, ni se souiller ou flétrir.
    Nous avons été régénérés pour une espérance vivante. Nous avons reçu la vie de Dieu, la garantie de notre salut, la provision de Dieu pour nous, sur la terre, l’assurance de la puissance de Dieu pour l’héritage etc…. L’espérance, dans le monde, n’est fondée que sur des biens terrestres ou des désirs qui ne comblent jamais cette soif inextinguible de l’homme sans Dieu.
   Sophocle disait : « Ne pas être né du tout est de loin le meilleur sort. Ce qui vient directement après, c’est de retourner le plus vite possible là d’où on est venu ». Avant de me convertir, c’est ce que je pensais et je vivais dans une angoisse perpétuelle. Mes réussites ne m’ont jamais rassasié ! Au contraire ! Merci Seigneur de t’être révélé à moi pour mes trente-cinq ans !!!
    Nous pourrions encore méditer sur cette grâce si merveilleuse que le Père nous a donnée en Christ : l’espérance. A vous d’aller plus loin. Nous avons un Dieu indescriptible, tellement Il est riche pour l’homme ! Nous ne pourrons Le connaître parfaitement, que lorsque son règne éternel viendra par son Fils.
    Nous pouvons affirmer que plus que le fait d’espérer, c’est le contenu de ce qu’on espère qui est notre force. Nous en aurons la révélation exacte lors de la venue en gloire du Seigneur.
    Paul continue sa prière en écrivant :

--Cette glorieuse richesse de son héritage qu’Il réserve aux saints. Ici, c’est la traduction de Segond dite de Genève.
--Dans ma traduction (la Colombe) je lis : « la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints.
--Darby traduit : « les richesses de la gloire de son héritage dans les saints » (c’est aussi la traduction de la version Martin)
--Le Semeur traduit : « la glorieuse richesse de l’héritage que Dieu vous fait partager avec tous ceux qui lui appartiennent » (c’est aussi celle de la TOB.)
--Chouraqui traduit : « les richesses de gloire de son appel pour les hommes consacrées »
--Jérusalem traduit : « quels trésors de gloire renferme son héritage parmi les saints »
--Osty traduit : « la gloire dont il vous fait hériter parmi les saints »

    Je vous ai fait part de toutes ces traductions, car elles se complètent, même si elles sont différentes, et même parfois contradictoires !
    La traduction Segond/Genève nous invite à comprendre que la richesse de son héritage nous a été réservée. C’est un héritage qui nous est réservé. En cela, cette traduction est en accord avec ce que nous a écrit Pierre, lorsqu’il mentionne cet héritage qui ne peut se corrompre et réservé dans les cieux.
    La traduction Segond dite à la Colombe situe la glorieuse richesse de l’héritage au milieu des saints. Cet héritage est le butin de la croix, ainsi que la présence du Seigneur par Esprit, au sein de l’église. C'est aussi vrai!
La version de la bible Darby pourrait nous faire comprendre que les saints sont ce glorieux héritage. D’ailleurs la Colombe met en commentaire : « On pourrait traduire : quelle est la glorieuse richesse de l’héritage qu’il a dans la personne des saints. »
    Je pense que ces différentes interprétations sont toutes vraies. Nous sommes son héritage. La vie de Christ est notre héritage car celui qui a le Fils a la vie. La vie (éternelle) est dans le Fils. (1Jean 5.11) Un héritage nous attend dans les lieux célestes.
    Dans l’Ancienne Alliance, l’Eternel a promis aux fils de Tsadoq que Lui-même sera leur héritage ! (Ez 44.28) Ceux-ci ne s’étaient pas souillés quand les Israélites s’éloignaient loin de l’Eternel et ils ont reçu le privilège de servir le Seigneur, dans sa présence. Je crois que cette promesse, qui est oui en Jésus-Christ, est aussi pour ceux qui marchent dans la sanctification. Si nous cherchons le Seigneur de tout notre cœur, il est évident que tout le reste va céder la place à notre Dieu. Il devient notre héritage et nous pouvons partager cet héritage avec d’autres, dans et hors de l’église !
    Paul prie, aussi, pour que nous ayons la révélation de la puissance de Dieu. Il nous explique, par cette prière, que cette puissance est puissance de vie, puisqu’elle a ressuscité notre Seigneur. Cette puissance a fait asseoir le Christ dans les lieux célestes. C’est une puissance qui n’a pas de limites ! Celle-ci est utilisée en faveur des saints.
    Paul compare cette puissance avec la puissance des dieux des autres peuples. Il veut éclairer les croyants sur cette puissance divine qui n’a rien de comparable par rapport à ces divinités des autres peuples. La puissance divine n’a pu se manifester qu’à la croix. C’est une puissance d’un autre ordre. Elle se manifestera pleinement à l’avènement du Seigneur. Elle est pour les croyants de tous les temps vivant sur la terre. C’est pour cette raison que le Seigneur a ordonné :

37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.(Mathieu 10)

    Je crois que cet ordre du Seigneur est la clé pour voir la puissance de Dieu se manifester dans nos vies et à travers nos vies. Vivre de cette façon, c’est faire mourir notre vieille nature et vivre la nouvelle création que nous sommes en Christ ressuscité. Cette vie est nourrie de cette puissance de Dieu et elle glorifie le Seigneur et son Père. Elle nous permet de vivre, ici-bas, notre vie de résurrection. La grandeur surabondante de sa puissance est celle de la croix ! Cette puissance est pour nous, oui mais à la croix ! Nos proches ne seront pas mis de côté, mais nous les aimerons d’autant plus que le Seigneur règnera en maître absolu sur nos cœurs. Nous les aimerons de son amour, avec sagesse et discernement.
    Une dernière référence au sujet de cette puissance pour son église. Nous la trouvons dans le psaume 20 verset 8

8 Ceux–ci s'appuient sur leurs chars, ceux–là sur leurs chevaux ; Nous, nous invoquons le nom de l'Eternel, notre Dieu.
9 Eux, ils plient, et ils tombent ; Nous, nous tenons ferme, et restons debout.

    La traduction Darby est très éloquente et : « Ceux-ci font gloire de leurs chars, ceux-là de leurs chevaux, mais nous, du Nom de l’Eternel, notre Dieu ». La bible Martin remplace « font gloire » par « eux se vantent » Pour un chrétien, la croix est le lieu où tout lui ait retiré. Sa seule défense, sa seule victoire est celle du Seigneur sur l’ennemi de son âme. Mais, quelle défense ! Quelle victoire ! Tant que nous ne sommes pas entièrement dépouillés, il est peu probable que la puissance de résurrection pourra se manifester pleinement. Le Seigneur, à la croix, a manifesté la puissance absolue de Dieu sur toutes choses. Il est Celui par qui et pour qui toutes choses existent. Tout a été créé par et pour Lui. Il est avant toutes choses.
    Toute cette puissance a été donnée à cet Homme glorifié dans les lieux célestes. Il l’a acquise par la croix, pour son église. Rien, absolument rien, ne Lui est insoumis. Il a autorité et pouvoir sur absolument tout. La faiblesse extrême et le dénuement le plus total a été la puissance par laquelle la victoire a été remportée. L’Homme en croix, humilié, injurié, souffrant atrocement est l’arme par laquelle il a vaincu. C’est la puissance de Dieu pour anéantir la puissance adverse : la croix, c’est là que nous sommes vainqueurs !
    Jésus-Christ est au-dessus de tout, absolument de tout. (principauté, autorité, puissance, souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nommer, et cela, de toute éternité) Ce Roi glorieux au-dessus de tout a été donné pour chef à l’église ! Quelle merveilleuse révélation que celle-ci ! Nous pouvons comprendre cette pléthore de qualificatifs afin de pouvoir exprimer tout cela !
    L’église est le corps de Christ. Elle est la plénitude de celui qui remplit tout en tous. L’église est la plénitude de Christ ! La plénitude de Dieu qui remplit tout en tous est en Christ. Nous sommes son corps. Cette plénitude doit et peut se manifester dans son corps.
    Essayons de rentrer dans la pensée de Paul, car si nous sommes la plénitude de Dieu, ce ne peut être que par grâce, mais quelle responsabilité, nous avons là ! Calvin a même écrit :
« Par ce mot plénitude, Paul indique que Notre Seigneur Jésus-Christ et même Dieu le Père se considèrent imparfaits en eux-mêmes tant que nous ne sommes pas unis à eux….. »
    Personnellement, je ne peux pas adhérer à cela car Dieu est le Tout-Puissant, le Tout-Suffisant, et Il n’a besoin de rien ni de personne pour faire ce qu’Il a décidé. Ce que je crois, c’est que Christ est la plénitude de Dieu (Col 2.9) Christ est présenté comme la tête céleste de l’église. Nous sommes sur la terre. Christ est dans les cieux. Si nous obéissons à la tête, la plénitude de la tête se retrouve dans les actes de ce Corps qui est l’église. Notre plénitude, qui est celle de la tête, nous permet de vivre et témoigner, sous son gouvernement. Dans des situations, par la grâce de Dieu, nous pouvons vivre et manifester la plénitude de Christ pour Le glorifier. Cette plénitude doit (ou devrait) nous permettre de vivre en harmonie parfaite avec la Tête. Plénitude dans nos vies, dans le service, dans la communion fraternelle, de cœur à cœur avec notre Père, etc…. Que de grâce ! Que de bénédictions s’attachent à ce que nous a donné le Père par notre Seigneur Jésus-Christ !
    Le Seigneur a dit dans Jean 10 : « Je suis le bon Berger » Il est inconcevable de penser à notre Seigneur le Berger sans Ses brebis, et le soin pour chacune d’elles en particulier !
    L’église est l’épouse de l’Agneau. Pouvons-nous penser un seul instant à notre Epoux sans son épouse ? je ne pense pas. Méditons et essayons de rentrer pleinement dans cette réalité formidable que nous sommes aimés de cette façon : l’agneau est notre Epoux ! Dans Jean 15 Jésus se déclare le vrai cep. Peut-on concevoir un cep sans sarments ? Je ne crois pas non plus. Réfléchissons un instant au divin sécateur qui nous émonde pour porter ce fruit délicieux, dont le Père est le Propriétaire et qui le donne à qui Il veut !
    Dans ce passage, Il est notre Tête. Nous sommes son corps et nous sommes ainsi sa plénitude. Ce qu’Il est peut se voir sur la terre en plénitude, par l’église ! Tout est de Lui, par Lui et pour Lui ( Ro 11.36)
    Nous sommes la plénitude, mais la source est notre Seigneur. Le Sarment qui porte du fruit tire sa force du cep. C’est lui qui porte le fruit par la force que lui donne le cep. L’épouse participe à la richesse de l’époux, mais la source est dans l’époux. Il est notre tête. Nous avons toute la plénitude de la tête, dans la soumission et au sein d’une église vivante. La gloire de Dieu en grâce devrait être tellement visible par cette église !
    Encore une fois : nous avons tout pleinement en Christ. Ce que nous avons doit être partagé. C’est pour le prochain que nous avons cette plénitude, afin de pourvoir à ce prochain !
    Un frère a écrit au sujet de ce verset 23 :

« Le verset 23, au-delà des explications, reste inépuisable, incontrôlable. Il peut résumer l’épître, il l’éclaire, mais il a besoin de l’ensemble pour être lui-même éclairé. Le dessein, son mystère, est une économie des temps et des choses. A la consommation des temps, à l’usage prédominant du verbe remplir et du terme pléroma (plénitude) qui concernait l’accomplissement de l’histoire au jour du Seigneur, répond en Colossiens complété par Ephésiens, une consommation de l’espace. Dieu a tout déployé dans le Christ ; le Christ devenu plérôme (plénitude) de la divinité (Col 2.9) communique cette plénitude à l’église, qui à son tour devient plérôme du Christ, l’entière réalisation de sa vertu, son corps réel, absolument comme Il était Lui-même la manifestation objective de la plénitude divine. Ainsi, Dieu est tout en Christ ; Christ tout dans l’église et l’église, s’élargissant jusqu’aux limites des choses, est tout dans l’univers ! (A ; Sabatier)

    Nous avons tellement oublié ce que nous sommes en Christ. Si nous pouvions vraiment le réaliser, je pense que la gloire de Dieu serait visible sur cette terre par son église/épouse! 
Il faudrait rentrer vraiment pleinement dans toute cette vérité. Vivre et comprendre ce qu’est l’église. La place qu’elle occupe dans le cœur du Père. La valeur du Sang de l’Agneau qui est le prix de l’église, la grâce de la rédemption et tant d’autres choses encore ! Le Seigneur l’Esprit est avec nous jusqu’au retour du Seigneur et il nous a été envoyé pour vivre de et par Lui. Par la grâce et la soumission au St Esprit nous pouvons et devons vivre cette plénitude.
    Il nous faudra encore et encore méditer sur cette merveilleuse vérité: l’église est la plénitude de celui qui remplit tout en tous. L’église est le corps de Christ. Toute la puissance de la croix peut et doit se manifester par son corps. La puissance maximale de notre Seigneur, l’arme absolue de destruction de la puissance ennemie c’est la croix. La croix est le seul endroit où nous recevons la puissance de notre Roi. Cette puissance nous est donnée pour vivre dans SA VICTOIRE et le servir dans l’appel que nous avons reçu. Notre combat est gagné à la croix et nulle part ailleurs. A la croix, nous vivons de et dans sa victoire. Nous sommes Sa Plénitude à la croix ! La croix est la destruction de la volonté notre chair

jcb


petite méditation sur Ephésiens 1.1-14

   Je crois que l’épître aux Ephésiens est une lettre très importante. Elle nous fait entrer dans les bénédictions de la Nouvelle Alliance qui a été scellée par le Sang du Seigneur. Cette lettre nous fait découvrir le Cœur du Père, la puissance du Seigneur Jésus et le ministère de l’Esprit. Elle nous enseigne la dispensation du mystère caché de toute éternité en Dieu, le Créateur de toutes choses (Ep 3.9)
    Si nous pouvons bien comprendre ce que le Saint-Esprit nous révèle par Paul, cela peut nous fortifier et nous établir sur le Rocher des siècles, notre Seigneur Jésus-Christ. Si nous rentrons dans la profondeur de cette révélation, nos points de divergence sur les doctrines se tarissent toutes seules. (lire 2Tm 2.14-21) Que de bénédictions et que de grâce, de la part de Dieu, notre Père, par l’œuvre d’obéissance du Fils Éternel : LA CROIX, le prix de notre salut !
   Nous allons commencer par un texte du Deutéronome. Ce livre nous énumère les bénédictions de l’Alliance de la Loi, elles sont les promesses de l’Eternel pour son peuple. Elles ont été prononcées sur celui-ci par Josué, devant l’Arche de l’Alliance, les Lévites et tout le peuple (étrangers comme nationaux). Le peuple a été béni en premier lieu, puis Josué a aussi prononcé les paroles de malédictions qui pouvait atteindre Israël, si celui-ci n’obéissait pas à la Loi. (Josué 6.30-35)
    Ces bénédictions et malédictions, nous les trouvons dans le Deutéronome au chapitre 27. Ce livre nous dit que le Mont Ebal est le Mont de la malédiction et que le Mont Garizim celui de la bénédiction.

1 Si tu obéis à la voix de l’Eternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, l’Eternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre.
2 Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Eternel, ton Dieu:
3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs.
4 Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies.
5 Ta corbeille et ta huche seront bénies.
6 Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ.
7 L’Eternel te donnera la victoire sur tes ennemis qui s’élèveront contre toi ; ils sortiront contre toi par un seul chemin, et ils s’enfuiront devant toi par sept chemins.
8 L’Eternel ordonnera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne.
9 Tu seras pour l’Eternel un peuple saint, comme il te l’a juré, lorsque tu observeras les commandements de l’Eternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies.
10 Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l’Eternel, et ils te craindront.
11 L’Eternel te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, dans le pays que l’Eternel a juré à tes pères de te donner.
12 L’Eternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains ; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point.
13 L’Eternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l’Eternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd’hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique,
14 et que tu ne te détourneras ni à droite ni à gauche de tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux et pour les servir.

    C’est la liste de toutes les bénédictions prononcées sur le peuple, bénédictions qui sont subordonnées à des conditions très précises et très contraignantes. Le ‘’cahier des charges’’ était le respect absolu et la mise en pratique des commandements de l’Eternel. La Loi était assez et même très sévère pour ceux qui l’enfreignaient. La bénédiction ou les bénédictions qui se trouvent dans ce passage sont toutes des bénédictions passagères. Elles sont pour la durée de la vie sur la terre. Il est remarquable que, dans la Loi, les bénédictions soient des bénédictions matérielles. Nous ne voyons pas l’ombre d’une bénédiction spirituelle. Tout est pour le présent, pour la vie ici-bas. Ce qui, bien sûr, n’est pas si mal, mais qui n’ont aucune mesure avec les bénédictions de cette nouvelle dispensation dont parle Ephésiens.
    Nous savons que, d’après Deutéronome 27, douze malédictions ont été prononcées sur le peuple. C’est l’imprécation qui a été mise sur le peuple, à partir du mont Ebal.
    Il est à remarquer que c’est sur le mont de la malédiction (le mont Ebal) que le peuple a pu manger, se réjouir devant l’Eternel. Cela après avoir offert des holocaustes, des sacrifices de communion sur un autel bâti sur cette montagne. Je crois que nous avons des choses très profondes à comprendre par cette façon de procéder. Le peuple s’est réjoui devant son Dieu sur le mont de la malédiction. Plus tard, les Samaritains ont construit leur temple sur le mont Garizim, celui de la bénédiction, qui est devenu rival de celui de Jérusalem. Hélas, ce mont de la bénédiction est devenu celui de l’idolâtrie et de la désobéissance. L’Eternel a dû sévir et le peuple a été envahi, fait prisonnier, déporté, et remplacé par d’autres peuples idolâtres. Le peu d’Israël qui est resté en Samarie s’est mélangé avec ceux-ci.
    Ces bénédictions sont toujours comprises dans la nouvelle Alliance en Jésus-Christ, car « toutes les promesses de Dieu sont ce oui en Lui. » (2Co 1.20) Aucune des promesses de Dieu n’a été abolie. Elles sont toutes oui en Jésus-Christ.
    Nous avons d’autres bénédictions révélées dans cette lettre et qui devaient sûrement exister dans l’ancienne Alliance, mais elles n’étaient pas formulées. C’est l’œuvre du Seigneur à la croix pour son peuple et pour les païens qui a déversé ces merveilleuses bénédictions sur quiconque croit.
    Nous allons maintenant regarder avec Ephésiens 1.3-14, pour comparer les bénédictions de ces deux alliances :

3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus–Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ !
4 En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui,
5 nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus–Christ, selon le bon plaisir de sa volonté,
6 à la louange de la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien–aimé.
7 En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce,
8 que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence,
9 nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui–même,
10 pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre.
11 En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté,
12 afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui d’avance avons espéré en Christ.
13 En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint–Esprit qui avait été promis,
14 lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire.

    Il n’est pas possible de comparer ce que nous avons reçu en LUI (Notre Seigneur) avec les bénédictions du Deutéronome. Il n’y a pas de comparaison possible. Nous sommes dans deux mondes complètement différents. Une seule condition est nécessaire pour jouir de ces bénédictions : être en Christ, puisque toutes ces bénédictions sont en LUI !
    Notre terre promise s’appelle les lieux célestes. Dans les lieux célestes se trouve notre Seigneur. Si nous sommes en Lui, nous habitons ces lieux célestes. Paul va nous le dire un peu plus loin dans cette lettre. Bien sûr, nous y sommes en esprit, mais nous y sommes. Nous sommes ‘’citoyens du ciel’’, gens de la maison de Dieu.

--Nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. Nous passons du terrestre au céleste. Différence fondamentale entre ces deux alliances. Nous conservons les bénédictions de la première Alliance puisqu’elles sont ce oui en notre Seigneur. Le ciel s’est ouvert avec la nouvelle Alliance. Ce sont des bénédictions qui ne peuvent être ni volées, ni détruites. La seule condition pour recevoir les bénédictions matérielles se trouve dans Mathieu 6

31 Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons–nous ? que boirons–nous ? de quoi serons–nous vêtus ?
32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
33 Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par–dessus.
34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui–même. A chaque jour suffit sa peine.

    Cherchez premièrement le royaume de Dieu. Oui, mais où est ce royaume ? La réponse se trouve dans Luc 17.20-21. Lorsque les pharisiens interrogent Jésus sur le royaume de Dieu, Il leur répond : «Le royaume de Dieu ne vient pas de telle sorte qu’on puisse l’observer. On ne dira pas : Voyez, il est ici ou il est là. Car, voyez-vous, le royaume de Dieu est au milieu de vous »
   Et qui était au milieu de ces pharisiens ?: Notre seigneur Jésus-Christ ! Je sais que normalement il faudrait traduire « le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » Mais, cela m’étonnerait fort que le royaume se trouvait dans le cœur de ceux qui voulaient le faire mourir. Par contre, le royaume de Dieu se trouve dans le cœur de tous les rachetés, par l’Esprit de Dieu qui est en nous.
    Ces bénédictions en Christ sont inaccessibles pour l’ennemi de nos âmes. Il ne peut les atteindre et nous en déposséder comme dans l’ancienne Alliance. Nous avons une assurance absolue de pouvoir vivre de et par celles-ci. Par contre, notre désobéissance peut nous couper, pour un temps, de ces bénédictions. Ces bénédictions sont EN CHRIST !
Regardons ce que nous sommes en LUI, nous qui sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes :

--nous avons été élus avant la fondation du monde (v.4)
--nous avons été prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés (v.5)
--nous avons la rédemption par son sang (v.7)
--nous avons le pardon des péchés (v.7)
--nous sommes scellés du Saint-Esprit (v.13)
--nous avons été mis à part, prédestinés pour célébrer sa gloire (v.11)

    Nous avons été élus avant la fondation du monde. Comment expliquer cette vérité ? Comment la méditer sans déformer ce propos de notre Père ? C’est la volonté de toute éternité, qui se trouvait dans le cœur du Père : Christ et son église, Nous arrivons dans la plénitude des temps, l’accomplissement du plan de Dieu pour l’humanité. Après cela, il n’y a plus rien, tout est parvenu à la perfection. Avant que le monde soit créé, avant que le premier couple existe, avant l’appel d’Abram et la naissance du peuple de Dieu, Israël, avant tout cela nous étions élus ! Je ne peux pas vraiment rentrer dans toute la profondeur de cette vérité et la comprendre, mais je crois, car le Seigneur l’Esprit l’a révélé à Paul. Le Seigneur nous a élus pour un but : vivre dans la présence de Dieu. Comme Dieu est pur, Il a envoyé son Fils pour expier nos péchés et nous donner cette pureté nécessaire, pour être saints sans défaut devant Lui. Quelle grâce ! Nous ne pouvons que nous prosterner et adorer ce Dieu merveilleux, notre Père ! Le mystère est révélé, et par l’action de l’Esprit, nous rentrons dans ce qui a été préétabli de toute éternité et préparé pour nous, son Eglise. 


Nous sommes son ouvrage et nous avons été créés en Christ pour des œuvres que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. (2.10)

--Nous avons été prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés. Nous savons que cette adoption nous a établi enfants de Dieu. Nous sommes une nouvelle création qui habite les lieux célestes, en esprit maintenant, mais la finalité est cette vie éternelle dans Sa Présence. Nous sommes nés, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
    C’est le dessein bienveillant de sa volonté de toute éternité. Nous sommes ceux qui célèbrent la gloire de sa grâce. La grâce de Dieu est glorieuse, elle a un poids de puissance incroyable. Le but est de célébrer la gloire de Dieu, dans sa présence. La grâce de Dieu est gloire, elle nous permet de vivre ici-bas ce que nous allons vivre éternellement à la fin de cette dispensation et rentrer dans l’éternité avec notre Dieu et Père de Jésus-Christ.

--Nous avons la rédemption par son Sang, le pardon des péchés. Dans le verset précédent c’est la gloire de la grâce qui est mis en avant. Ce verset nous parle de la richesse de sa grâce. La richesse de sa grâce a été abondamment répandue sur nous en toute sagesse et intelligence. Dieu agit avec cette sagesse et cette intelligence qui nous dépasse et nous émerveille. Tout a été pesé, calculé par notre Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous goûtons combien le Seigneur est bon (1Pierre 2.3), combien est immense cet amour pour payer à notre place le prix de notre rachat, de notre vaine manière de vivre héritée de nos pères (1Pierre 2 ;18) afin de vivre dans sa présence ! La sagesse et l’intelligence de Dieu a servi à notre rachat.

--Nous sommes scellés du Saint-Esprit qui avait été promis. Le Saint-Esprit est le gage de notre héritage ! Dieu le Saint-Esprit est notre garant, notre assurance. Qui peut briser le sceau de Dieu ? Personne ! sûrement pas l’ennemi de nos âmes !
    Nous sommes scellés parce que nous avons cru à la Parole de Vérité, l’Evangile de notre salut. Nous avons cru car Dieu le Saint-Esprit nous a convaincus de péché de justice et de jugement. Cette conviction de péché provoquée dans nos cœurs par la l’Evangile et le Saint-Esprit nous a conduit directement à la croix, ou plus exactement à l’œuvre de la croix. Et là, le cœur brisé par la révélation de notre nature, nous avons cru et le Seigneur nous a fait naître d’en haut. Nous sommes une nouvelle création engendrée par les souffrances de Christ à la croix. Il a payé et nous sommes quittes de toute dette. Quel Père merveilleux nous avons ! Quelle souffrance et quel prix a du être payé pour cela!
    Nous sommes devenus ceux que Dieu s’est acquis pour célébrer sa gloire. Le gage de notre héritage est le sceau du Saint-Esprit. Il nous garantit notre rédemption. Nous sommes déjà sauvés, mais nous attendons la rédemption de notre corps pour être toujours avec le Seigneur.

--Nous avons été mis à part, prédestinés (deuxième fois que l’apôtre le mentionne) afin de célébrer sa gloire. Nous sommes prédestinés de toute éternité selon le plan de celui qui opère tout selon la décision de sa volonté. Tout est décidé, tout est prévu par notre Père céleste. Il n’y a pas de hasard, pas d’action aléatoire. Tout a été pesé, préparé et accompli par Lui. Je crois que de bien assimiler cela par la foi, par notre intelligence renouvelée nous fait rentrer dans la paix et le repos que le Seigneur s’est acquis pour nous. Tout a été fait selon la sagesse et l’intelligence de notre Père. Que dire de plus ? Je ne sais pas ! Il faut lire et relire ces versets pour que l’Esprit nous les imprime dans notre cœur. Quelle assurance, quelle position solide, quel roc que ces vérités ! La sagesse de Dieu, pour mon rachat me permet de croire qu’Il saura me garder afin d’aller au bout de mon pèlerinage terrestre et de me mener dans l’éternité pour vivre avec Lui. C’est son œuvre !
    Il nous faut examiner, maintenant ce mystère que Dieu nous a fait connaître, révélé à Paul par le Saint-Esprit. C’est le point fondamental de cette lettre, un peu comme la pierre de l’angle de l’Ancienne Alliance, celle rejetée mais élue et précieuse devant Dieu. Ce mot, mystère, Paul va l’employer six fois dans cette lettre. Ce mystère est la révélation suprême du plan de Dieu pour l’homme en Jésus-Christ. Nous essayerons de comprendre tout cela en avançant dans cette épître.

--le mystère de sa volonté :le dessein bienveillant qu’Il s’était proposé en Lui tout réunir sous un seul chef, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Ce chef, bien sûr c’est le Christ.
D’après les experts en grec, ce verbe réunir sous un seul chef renferme trois idées :

--Idée de restauration. L’univers a été plongé dans le désordre, suite au péché d’Adam et le serpent ancien nommé diable et satan (comme le nomme Apocalypse 12.9) a usurpé l’autorité que détenait le premier homme.
    Jésus dira, dans Jean 12, en parlant de l’œuvre de la croix : « maintenant, c’est le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. » Satan dira à Jésus, lors de la tentation :« je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car elle m’a été remise » En effet, par sa chute, Adam a perdu le pouvoir que l’Eternel lui avait donné lors de sa création. Le diable, par sa ruse, lui a ravi cette autorité. Jésus n’a pas contesté son affirmation, car il a fallu la croix pour jeter dehors le prince de ce monde. C’est la restauration de la royauté du Seigneur par la croix. Le droit, l’autorité volée à l’homme, est, maintenant, dans les mains de l’Homme glorifié.

--Idée d’unité. Le péché a provoqué des divisions et combien de conflits, depuis Adam se sont produit sur la terre jusqu’à nos jours ! Combien de guerres, combien de massacres, de meurtres, etc ont été perpétrés depuis Caïn ! La création tout entière retrouvera l’harmonie de la création originelle. Les prophéties sont déjà accomplies en Christ et Il est Celui qui tient tout entre ses mains. Nous pouvons proclamer avec assurance que rien ne se passe sur la terre, sans que le Seigneur l’ait permis ou fait. Il règne !

--Idée de soumission. La restauration de toute chose selon le plan de Dieu et l’unité sera réalisée sous le gouvernement du Seigneur Jésus-Christ. Tout ce qui est visible, tout ce qui est invisible, en quelque lieu que ce soit dans l’univers, sera restauré, unifié, pacifié et rassemblé sous l’autorité de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Il y a une expression déconcertante, qui m’a beaucoup interpellé et qu’il faut aussi essayer de comprendre. Elle se trouve au début du verset dix : « pour l’exécuter (le dessein bienveillant) quand les temps seraient accomplis »
    Quand les temps seraient accomplis ! Que cette expression est riche de sens ! Nous arrivons à la fin de tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu et à la réalisation finale de ce qui a été établi de toute éternité par notre Père Céleste.
    Nous avons cette même expression en Galates 4.4 « mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la Loi » Quels sont ces temps qui sont accomplis? D’autres traducteurs écrivent : la plénitude des temps (Osty, Jérusalem, Darby, Chouraqui). C’est une métaphore pour expliquer que le temps fixé par Dieu est arrivé, le temps de l’accomplissement des temps messianiques est là.
    Dans le verset qui nous occupe, c’est l’intronisation du règne de Dieu, sur la terre, par son Christ. La venue du royaume de Dieu sur la terre, ce qui était dans le dessein de Dieu de toute éternité. Paul considère, inspiré par le Saint-Esprit, que Christ règne depuis les lieux célestes unis aux croyants qui sont sur la terre. Par anticipation, l’accomplissement des temps est là. Le dessein de Dieu concerne, non seulement la terre, mais l’univers entier sous le gouvernement de Christ. Nous sommes rendus participants à cette merveilleuse œuvre. Les temps sont accomplis. Le Messie ressuscité, glorifié, adoré, règne éternellement.
    Paul a eu la révélation de ce qui se passe actuellement et comment viendra la fin :

20 Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.
21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts.
22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,
23 mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement.
24 Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance.
25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds.
26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort.
27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté.
28 et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui–même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. (1Co 15.20-28)

    Je crois que ce passage nous éclaire sur l’action du Seigneur, maintenant, son œuvre qui est en progression constante pour arriver à ce que Dieu soit tout et en tous
--la mort est venue par un homme, la résurrection est venue par un Homme.
--tous meurent en Adam, tous revivront en Christ lors de son Avènement.
--Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Dieu a tout mis sous ses pieds. C’est Dieu qui Lui a soumis toutes choses.
--le dernier ennemi qui sera détruit, toujours par Lui, c’est la mort.
--le Fils remettra toutes choses à Dieu et Lui-même sera soumis à Dieu
    Quelle beauté et quelle grâce habitent dans le Fils. Il a tout pouvoir, Il a tout créé, Il tient tout entre ses mains, et II va s’effacer devant son Père afin que Dieu soit tout en tous. Quelle humilité de la part de ce Fils glorieux ! On ne peut que bénir et adorer ce Fils !
Dieu est en train de dévoiler sa nouvelle création qui se trouve en son Fils. Le Fils bâtit son Temple, en ajoutant les pierres vivantes que nous sommes. La finalité de tout cela, nous la trouvons dan l’Apocalypse où il est écrit : « Je n’y vis pas de temple, car le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son Temple, ainsi que l’Agneau » Plus de temple ! Dieu et l’Agneau sont le Temple. Nous sommes les pierres vivantes de ce Temple ! C’est une vérité si merveilleuse ! Je ne peux pas expliquer ou comprendre pleinement cela. C’est, en tout cas, ce que nous vivrons éternellement dans la présence de la Divinité.
    Pour clore cette première méditation, nous affirmons que nous sommes ceux que Dieu s’est acquis pour célébrer sa gloire. De quelle façon, allons-nous célébrer sa gloire ? Je ne sais pas. Je pense qu’il est impossible de réaliser dans toute sa plénitude ce qu’affirme ce verset. Une vie glorieuse nous ait réservé dans cette nouvelle Jérusalem, l’épouse de l’Agneau, une vie qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer ou essayer de comprendre.

jcb