lundi 28 avril 2014

(8) 1 CORINTHIENS - MARIAGE, SEXUALITÉ ET SÉPARATION (1 Corinthiens 7:1-16) Par Ed Miller


Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre huitième leçon sur cette merveilleuse épître de 1Corinthiens

    Prions: Père, nous Te prions de nous délivrer des opinions des hommes et de ce qui est terrestre. Nous Te demandons de nous donner une révélation de Christ. Instruis-nous dans Tes voies. Enseigne-nous Tes préceptes. Merci par avance parce que Tu seras avec nous, parce que nous Te le demandons au nom de Jésus. 
 

                                                                    RÉSUMÉ

    Dans notre étude de 1 Corinthiens, nous sommes arrivés dans le chapitre 7. Laissez-moi juste vous rappeler le thème de 1 Corinthiens, avant de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. Le livre de Corinthiens est le livre de la Seigneurie de Jésus-Christ. Dans ce livre, le Saint-Esprit nous enseigne de quelle façon faire face à tous les problèmes de la vie. Ce n'est pas en attaquant les problèmes de front que nous faisons face aux problèmes, mais en étant sûrs que nos cœurs sont centrés sur Jésus-Christ. Lorsque nous sommes en règle avec Dieu, alors les problèmes semblent presque se résoudre d'eux-mêmes. C'est un grand principe de vie et c'est illustré à travers tout le livre de 1 Corinthiens. Laissez-moi à nouveau vous rappeler les huit problèmes que Dieu mentionne dans le livre de 1 Corinthiens, et qui sont des problèmes représentatifs de tous les problèmes auxquels nous pourrons faire face.

• Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines.

     Enfin le chapitre 16 contient la grande conclusion de tout le livre. Nous avons déjà vu les trois premiers problèmes. Cela nous amène donc aux problèmes liés au mariage. Au lieu de plonger directement dans ce chapitre, laissez-moi vous donner trois observations au sujet du chapitre dans son ensemble et de son arrière-plan. Je pense que cela nous apportera la lumière qui nous sera utile pour son étude. 
 

                                    UN AVIS APOSTOLIQUE EST UN AVIS INSPIRÉ

    La première observation est que lorsque vous étudiez le chapitre 7 de 1 Corinthiens, peut-être plus que pour les autres chapitres, soyez certains d'avoir des base solides concernant l'inspiration des Écritures. Soyez sûrs d'être 100 % certains que tout le chapitre est inspiré. Quoi que ce chapitre dise, il ne peut pas contredire 2 Timothée 3:16 qui dit: «Toute Écriture est inspirée de Dieu... » Dans le grec ce mot inspiré signifie « souffle de Dieu.» Est-ce que cela vous est déjà arrivé d'être assis dans une salle, puis une personne arrive et vous ressentez sa présence? Vous ne la voyez pas, mais vous savez qu'elle est là. C'est comme si vous pouviez la sentir respirer dans votre dos. Il faut qu'une personne soit très proche de vous pour sentir sa respiration. La Bible dit que les Écritures sont la respiration de Dieu. C'est comme si Dieu respirait près de nous. Si Dieu était ici et que vous pouviez sentir Sa respiration sur votre peau, Il ne serait pas plus près de vous qu'Il l'est lorsque vous étudiez votre Bible, parce que c'est la respiration de Dieu.
La raison pour laquelle je vous rends attentifs à cela, est à cause de certaines formulations du chapitre 7 où il semble que Paul parle sans être inspiré. Il semblerait qu'il dise: « Je ne suis pas inspiré dans ce chapitre. Je le suis dans les autres chapitres, mais pas dans celui-ci.» Considérez les versets suivants:

• Verset 7:6: « Je dis cela par condescendance, je n'en fais pas un ordre. »
• Verset 7:8: « A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis... »
• Verset 7:10: « A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur... »
• Verset 7:12: « Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis... »
• Verset 7:25: « Pour ce qui est des vierges, je n'ai point d'ordre du Seigneur; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle.
• Verset 7:40: « Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu. »

     Lorsque vous lisez des choses comme cela, vous pouvez être amenés à penser: « Mais est-ce que Paul dit manquer d'inspiration dans ce chapitre? » Il est vrai que l'on ne voit pas une telle chose autre part dans la Bible. Lorsque vous arrivez dans ce chapitre sur le mariage, il semble être quelque peu dépassé, ne sachant pas comment répondre. Hésite-t-il? Est-il en train de dire: « Je ne sais pas si je suis inspiré ou pas. » Certaines personnes approchent ce chapitre en disant: « Ce sont les opinions de Paul, prenez-les ou laissez-les. Tout le monde peut avoir sa propre opinion. Et nous avons ici l'opinion de Paul. » Comme ils admettent que certaines choses sont du Seigneur et d'autres de Paul, ces personnes disent qu'il n'y a pas de problème à ne pas avoir le même avis que Paul, puisqu'il dit que tout n'est pas de Dieu.
    La question devant nous est donc: « Est-ce que le chapitre 7 contient l'opinion d'un homme qui n'est pas inspiré? » Laissez-moi répondre à la question et ensuite vous suggérer pourquoi je pense que Paul parle de cette manière. Je n'hésite pas un seul instant, et je dis que dans ce chapitre l'opinion de Paul est tout aussi inspirée que le sermon sur la montagne et que la prière sacerdotale dans Jean 17, tout cela est inspiré de Dieu. Un avis apostolique est un avis inspiré. Dieu a inspiré son opinion. Lorsque nous l'avons eu, c'est devenu partie intégrante de la Bible, et c'est 100 % inspiré.
    Vous avez le droit de discuter et de ne pas être d'accord avec ce que je dis, au sujet de n'importe quelle partie de la Bible parce que je ne suis qu'un homme, et je donne mon opinion. Mais vous n'avez pas le droit de ne pas être d'accord avec l'apôtre Paul. Parce que l'apôtre Paul partage la pensée de Christ. Ma mère m'a un jour choqué lorsqu'elle a dit: « Je ne suis pas d'accord avec Paul, je préfère ce que Jésus dit. » La réalité est que si vous n'êtes pas d'accord avec Paul, vous n'êtes pas non plus d'accord avec Jésus, parce qu'il s'agit du même auteur. C'est Jésus qui est l'auteur de ce que Paul a dit.
    Vous voyez, l’Évangile est ce que Paul a dit lorsqu'il était sur la terre. Les épîtres sont ce que Jésus a dit une fois qu'Il était de retour dans les cieux, et maintenant Il le dit à travers Son Saint-Esprit qui agit dans les instruments humains. 1 Corinthiens est autant la Parole de Dieu que n'importe quelle partie de la Bible.
    Dans certaines Bibles, on a mis les paroles de Jésus en rouge dans les Evangiles. Mais j'ai une chose contre cette mise en couleur. On a mis Ses paroles en rouge pour que l'on sache exactement ce qu'Il a dit. C'est bien, si cela ne vous fait pas penser que les paroles écrites en rouge ont davantage d'autorité que les paroles écrites en noir, parce que ce n'est pas vrai.
    Les paroles écrites en noir sont tout autant inspirées que celles écrites en rouge. Si vous pensez que ce que Jésus a dit a plus de poids que ce que Paul, Pierre ou Jacques ont dit, alors vous avez une très faible vue de l'inspiration des Écritures. Dans ce sens, j'aurais préféré qu'ils impriment toute la Bible en rouge pour montrer que cela a la même importance. Que vous lisiez 1 Pierre ou 1 Timothée, ce sont toutes les paroles de Jésus.
    Si jamais Paul avait dit qu'il n'était pas inspiré dans le chapitre 7, il y a deux choses qui seraient automatiquement vraies. Premièrement, vous n'auriez jamais eu de certitude concernant les autres parties de la Bible. Vous devriez tout le temps vous poser la question: « Est-ce que c'est l'opinion de Matthieu? Est-ce que c'est l'opinion de Marc? Est-ce que c'est l'opinion de Luc? Est-ce que c'est l'opinion de Jean? » Si vous pensez que dans ce chapitre, Paul donne son opinion alors vous n'avez aucune certitude dans l'étude des autres parties de la Bible.
    La deuxième chose qui serait vraie, est que Paul serait en train d'affaiblir son autorité s'il commençait à manifester un manque de certitude et d'inspiration dans ce chapitre. Il n'y a aucun autre livre dans la Bible où Paul a davantage besoin d'autorité apostolique que dans 1 Corinthiens. Il a besoin d'autorité ici, et je sais qu'il ne va pas affaiblir son autorité lorsqu'il écrit aux Corinthiens. Par conséquent, quoi que cela signifie dans le chapitre 7, et je pense que je sais ce que cela signifie, je suis sûr de savoir ce que cela ne signifie pas. Cela ne signifie pas qu'une partie de ce chapitre est moins inspirée qu'aucune autre partie de la Bible.
    Je pense que ce qu'il fait lorsqu'il dit: « Voici ce que dit le Seigneur et voici ce que je dis », est qu'il met au même niveau ce qu'il enseigne et ce que le Seigneur a enseigné, lorsqu'Il était dans la chair, et tout spécialement lors de Son ministère de trois ans et demi. Par exemple, le verset 7:10 dit: « A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari. » Est-ce que Jésus a déjà dit cela alors qu'Il était sur la terre? La réponse est: « Oui. » Il l'a dit par exemple en Marc 10, mais aussi en d'autres endroits. Chaque fois que Paul dit: « Voici ce que dit le Seigneur », il y a également une référence à cela en Matthieu, Marc, Luc ou Jean. Paul met donc sur un pied d'égalité ce que Jésus dit maintenant à travers lui, et ce que le Seigneur a dit lorsqu'Il était sur la terre.
    En d'autres mots, il dit parfois à ses lecteurs: « Ce que je vais vous dire, vous ne le trouverez pas dans Matthieu, Marc, Luc ou Jean. Vous ne le trouverez pas là-bas. » C'est parce que Jésus n'a jamais dit cela alors qu'Il était sur la terre, mais Il le dit maintenant. C'est tout autant inspiré que ce que Jésus a dit lors de Son ministère terrestre.
    En fait, j'aime la façon dont cela est écrit parce que cela montre également la façon dont c'est inspiré. Le Saint-Esprit utilise le tempérament et la personnalité des gens, Il ne leur dicte pas simplement les choses. Parfois Il a dicté, mais Il ne fait pas entrer Ses instruments dans une transe en commençant à les faire écrire. Il les utilise et Il utilise leur façon de penser et leur opinion, mais tout est contrôlé par l'Esprit de Dieu et tout est inspiré. 
 

PRINCIPES MORAUX ET PRINCIPES DE COMMODITÉ

    Veuillez noter le verset 7:26 qui dit: « Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps difficiles... » Il faut que vous fassiez la différence dans votre esprit entre les principes de morale et les principes de commodité. La différence est que les principes de commodité dépendent des conditions du moment. Ils changent en fonction des circonstances. Dans 1 Corinthiens 7, Paul nous donne de nombreux principes liés aux circonstances à cause de ce à travers quoi ils passaient. Ils ne s'appliquent pas forcément à vous et à moi. D'un autre côté, un principe de morale est basé sur le caractère de Dieu, par conséquent il ne change pas. Cela signifie que la plupart des principes ne changent jamais, car ils sont basés sur le caractère de Dieu, peu importe votre arrière-plan ou votre culture, c'est toujours la même chose, mais lorsque vous en arrivez à un principe lié aux circonstances, Paul dit: « N'appliquez pas cela comme un principe absolu que tout le monde doit suivre, cela dépend des circonstances et des conditions de vie. » De nombreuses choses que Paul enseigne dans ce chapitre, dépendent de ce à travers quoi ils passaient et cela fait une grande différence. 
 

PAUL N'EST PAS CONTRE LE MARIAGE

    La seconde observation que je désire faire avant que nous allions plus loin dans ce chapitre, est que ce chapitre ne semble pas seulement dire que Paul n'était pas inspiré, mais il semble également sous-entendre qu'il vaudrait éviter de se marier. Considérez les versets suivants:

• Verset 7:1 dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit, je pense qu'il est bon pour l'homme de ne point toucher de femme. » Le contexte ici est le mariage.
• Verset 7:8: « A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi. » Le contexte ici est le célibat, Paul n'était pas marié lorsqu'il a écrit cela.
• Versets 7:32-35: « Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; et celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. Il y a de même une différence entre la femme et la vierge: celle qui n'est pas mariée s'inquiète des choses du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit; et celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt; ce n'est pas pour vous prendre au piège, c'est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. »

     Il semblerait que dans ces passages, Paul contredit ce que Dieu dit en Genèse 2:28: «L’Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. » Mais Paul dit: « Il est bon pour un homme de rester seul. » Et ensuite, il donne tous ces versets pour montrer que c'est bien. Le besoin de mariage est inscrit dans l'homme. Vous ne trouverez pas dans la Bible de commentaires disant qu'il faut respirer. Vous ne trouverez pas dans la Bible un commandement disant qu'il faut manger. Vous ne trouverez pas dans la Bible un commandement disant qu'il faut boire. Vous ne trouverez pas dans la Bible un commandement disant qu'il faut dormir. Et vous ne trouverez pas dans la Bible un commandement disant qu'il faut se marier. S'il en est ainsi, c'est parce que la loi de la nature vous pousse dans cette direction. Vous n'avez pas besoin de commandement parce que c'est inscrit en vous. Dieu a dit que ce n'est pas bien pour un homme de rester seul. Voilà la règle et la volonté de Dieu.
    Mais à Corinthe vous avez ce principe de commodité. Au verset 7:26 Paul dit: « Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps difficiles qui s'approchent: il est bon à un homme d'être ainsi. » Paul n'est pas en train de dire que le statut de célibataire est meilleur que celui d'homme marié. Il dit qu'à cause des temps difficiles qui approchent, le statut de célibataire est meilleur que celui de marié. Ce n'est pas une règle générale. Il dit: « A cause des temps difficiles qui s'annoncent, avec toute l'immoralité et les persécutions que nous endurons, il est bon pour un homme d'être seul. » N'oubliez pas qu'à cette époque, certains chrétiens étaient jetés aux lions. La persécution avait déjà commencé. A la lumière de tout cela, il semble qu'il soit mieux d'être célibataire. Si vous étiez mariés, vous risquiez de soumettre votre épouse et vos enfants à tout cela.
    Paul n'est pas en train de contredire Dieu, il n'est pas en train de dire: « Il est préférable de ne jamais se marier. » Il dit: « A cause des circonstances, mon conseil est... » Il s'agit d'un principe de commodité. Au moment où Paul écrit, il dit qu'il est préférable de ne pas être marié. Mais il ne dit sûrement pas que la vie d'une personne célibataire est meilleure que celle d'une personne non mariée. La plupart des commentateurs pensent que Paul était lui-même marié. Il ne fait aucun doute qu'il n'était pas marié lorsqu'il a écrit 1 Corinthiens. Mais la plupart des gens pensent qu'il était veuf, et ils basent cela sur Actes où on le voit faire partie du Sanhédrin et où il demande le droit d'aller persécuter les chrétiens. Il y avait une règle au sein du Sanhédrin qui disait qu'il devait être marié. Par conséquent, s'il faisait partie du Sanhédrin, il devait respecter les règles, et s'il respectait les règles, il devait être marié.
    Mais il n'y a rien dans la Bible qui laisse entendre qu'il ait été marié. Nous ne saurons jamais de quel côté est la vérité, mais cela n'est pas important. Ce que je sais, c'est qu'il ne va sûrement pas se contredire lui-même. En 1 Timothée 4:1-3, il décrit la doctrine de ceux qui prescrivent de ne pas se marier et il appelle cela une doctrine de démon. Je sais que Paul n'interdit pas le mariage parce qu'il appelle cela une doctrine de démon. En fait, si vous dites que Paul était contre le mariage, alors c'est souhaiter la dissolution du monde entier. Parce que si personne ne se mariait, après quelques temps, il n'y aurait plus de perpétuation de la race humaine et toute vie s'éteindrait.
    Paul reconnait la vérité de Genèse, mais à la lumière du contexte de Corinthe, il était mieux de rester célibataire. Le verset 7:7 dit: « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. » Le don ici est « charisma », il s'agit d'un don charismatique. Paul appelle l'exception d'être célibataire un don charismatique. Il est tellement normal d'être marié, que si vous pouvez rester célibataire et maîtriser votre vie sexuelle, alors vous avez un don particulier de Dieu. Sans ce don, vous ne pouvez pas le faire. Vous avez besoin d'un don particulier de Dieu, pour avoir le contrôle des pulsions de la nature humaine. Dieu ne donne pas cela à tout le monde. En Matthieu 19:11, Jésus dit: « Tous ne peuvent pas recevoir cela, mais seulement ceux à qui cela est donné. » C'est donc un don de Dieu. 
 
LES PHILOSOPHIES DE L'ÉPOQUE

    Il y a une troisième observation que j'aimerais faire, pour nous aider à comprendre certains des problèmes auxquels ils faisaient face dans le mariage. Il n'est pas important de se rappeler tous les noms que je vais vous donner, mais si vous pouvez saisir ce qu'il y avait dans la pensée des Corinthiens, cela vous aidera à voir la façon dont ils considéraient le mariage. A cette époque, il y avait quatre philosophies qui prévalaient parmi les grecs. Ces façons de voir avaient trouvé leurs voies dans cette culture et dans l'église. Je vais vous donner les noms techniques et l'essence de chacun d'entre eux, pour voir de quelle façon c'est en lien avec le problème du mariage.
    La premier courant était le stoïcisme. Les stoïques étaient les philosophes grecs qui reniaient leurs besoins et désirs fondamentaux. De nos jours, nous employons parfois le mot « stoïque » pour parler de quelqu'un qui est indifférent, de quelqu'un qui est passif et neutre. Si quelqu'un très proche de lui décède, il ne manifeste pas d'émotion. Les stoïques disent qu'il faut être indifférent par rapport à la vie. Par conséquent, ils n'étaient pas touchés par l'amour et par les passions. Cette philosophie était arrivée parmi les Corinthiens et avait touché leur conception du mariage, parce qu'ils étaient devenus très stoïques dans leurs relations les uns avec les autres.
    Il y avait ensuite une forme de philosophie qui était l'exact opposé du stoïcisme. On l'appelle l'épicurisme. L'épicurisme dit simplement: « Si cela te fait du bien, fais-le. » En d'autres termes: « Satisfais tous les désirs naturels de ton corps. » Il ne s'agit pas uniquement des désirs concernant le plaisir sexuel, mais également les désirs pour la nourriture, le vin, le luxe. Il s'agit de saisir toutes les occasions pour satisfaire ses pulsions, passions et désirs. Ces gens vivent juste pour cela. Ils pensent que tous les désirs physiques devraient être satisfaits. Vous avez donc également cet extrême dans l'église de Corinthe. Certains essayaient de renier leurs désirs et d'autres, comme les épicuriens, voulaient absolument les satisfaire.
    Il y avait une troisième philosophie, mais qui n'était pas encore vraiment développée à cette époque, elle était encore dans sa phase embryonnaire. Plus tard on l'appellera le gnosticisme, mais à Corinthe elle était juste en train de se développer. Les gnostiques, qui disent avoir la connaissance, enseignaient que toute matière était essentiellement mauvaise. En passant, le mouvement appelé « science chrétienne » est une émanation du gnosticisme. Ils disaient que la matière n'existe pas et si cela existe c'est mauvais. Pour eux, le corps humain était donc également essentiellement mauvais. Les gnostiques ont donc eu beaucoup d'influence sur ces chrétiens de Corinthe. Ils ont essayé de détruire ce qui est appelé les pulsions charnelles par la sévérité et par l'ascétisme. Ils faisaient du mal à leur corps.
    A l'opposé du gnosticisme, vous avez ce qui a été appelé l'antinomianisme. « Antinomianisme » signifie simplement opposé à la loi. Ils pensaient que la vie dans l'esprit transcendait la vie dans la chair, qu'elle lui était supérieure. Vous pouviez donc vivre votre vie dans les cieux, qui était une vie indépendante de la vie sur terre. En d'autres termes, la façon dont vous vivez sur la terre n'est pas importante, cela n'a rien à voir avec le christianisme, cela n'a rien à voir avec votre spiritualité, parce que ce sont deux mondes entièrement différents. D'après eux, vous pouvez faire tout ce que vous désirez ici-bas, vivre à l'opposé de la loi, vivre comme cela vous plaît, et cela n'affectera pas votre relation avec Dieu. C'est comme s'ils disaient: « Regardez à Jésus et vivez comme vous le désirez. » Voilà ce qu'ils croyaient.
     Le stoïcisme disait: « Renie tes passions. » L'épicurisme disait: « Assouvis tes passions. » Le gnosticisme disait: « Supprime tes passions. » Et l'antinomianisme disait: « Ignore tes passions. » Vous pouvez imaginer de quelle façon cela pouvait affecter l'approche que les Corinthiens avaient du corps et du mariage. 
 
LE CHAPITRE 7 NE FAIT PAS DU TOUT RÉFÉRENCE AU DIVORCE

    Voici encore une quatrième observation au sujet du chapitre, et c'est assez surprenant lorsque vous y pensez. Dans tout ce chapitre au sujet du mariage, il n'y a pas un seul mot au sujet du divorce, pas une seule syllabe, pas un seul indice. Il n'y a rien dans tout le chapitre qui touche de près ou de loin le sujet du divorce. Vous attendriez sûrement qu'un chapitre sur le mariage et l'amour contienne au moins en passant une petite référence au divorce. Mais il n'y a rien au sujet du divorce dans ce chapitre. Cela ne contredit sûrement pas ce que le Seigneur Jésus a dit au sujet du divorce dans les Evangiles, mais on ne s'occupe pas de cela ici à Corinthe. Comme Paul n'en parle pas, nous ne traiterons pas de ce sujet ici, nous l'avons fait dans notre série sur Matthieu.
    Même s'il ne parle pas de divorce, 1 Corinthiens 7 traite des nombreux problèmes liés au mariage. Il parle des célibataires, des veuves, des veufs, des mariages mixtes et de ce genre de chose. Ce chapitre contient certains des problèmes les plus compliqués de la vie. Je dis « compliqué » parce que cela touche à des problèmes concernant le coeur, et ce qui touche à ces problèmes peut devenir très compliqué. Vous ne pouvez pas juste vous occuper de cela avec des principes froids parce que cela touche à la vie des gens. Pourtant l'apôtre Paul gère cela d'une façon assez directe, sans tourner autour du pot.
    Je vais présenter ce chapitre en m'attachant à ce qui est 100 % sûr. Il y a plusieurs choses dans ce chapitre que je n'ai pas comprises. Je sais que votre foi ne va pas se développer à travers mes idées et les probabilités. Notre foi se développera uniquement à travers des certitudes. C'est pour cette raison que je pense qu'il est important d'en rester à ce qui est certain. Je ne désire pas non plus faire croire que quelque chose est certain lorsque cela ne l'est pas. Par conséquent, je vais essayer de faire attention à cela, alors que le Seigneur me fasse grâce. Je ne désire pas être dogmatique sur des choses sur lesquelles la Bible n'est pas dogmatique, et j'espère que nous pourrons voir le Seigneur ensemble dans cette présentation.
    Pour commencer à voir plus en détail le chapitre 7, j'aimerais souligner deux versets. Le verset 7:1 dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit... », et le verset 11:34 dit: « Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. » Dans les versets 7:1-11:34, Paul répond à une lettre qu'il a reçue des chrétiens de Corinthe. Les Corinthiens lui ont écrit. Il dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit. » Les Corinthiens ont écrit à Paul pour lui poser de nombreuses questions. Et dans les chapitres 7 à 11, Paul ne fait que répondre à leurs questions. Vous pouvez donc appeler ces chapitres une réponse à la lettre qu'il a reçue.
    Dans un sens ce que vous avez ici, ce sont les réponses à une lettre que vous n'avez pas. Vous n'avez qu'un côté de l'histoire. Vous avez beaucoup de réponses à des questions que vous ne connaissez pas. Je suppose qu'en étudiant les réponses, vous pouvez trouver quelles ont été les questions. Et c'est ce que j'ai fait. Ce que j'aimerais faire maintenant, si vous voulez bien utiliser votre imagination, c'est vous lire la lettre que les Corinthiens ont écrite à l'apôtre Paul. C'est bien entendu issu de mon imagination, mais cela devrait nous aider à avoir une idée d'ensemble. Laissez-moi donc vous lire leur lettre, ce qui vous permettra également d'avoir le plan du chapitre 7.
Date de la lettre: 54 après Jésus-Christ
Cher apôtre Paul,
    Nous sommes heureux d'apprendre que tu as survécu aux différentes lapidations par lesquelles tu es passé de la part des juifs d'Antioche et d’Icônes. Nous sommes également contents d'entendre que tu as pu sortir de prison à cause de ce tremblement de terre.
    Paul, tu as été sauvé il y a plus de 20 ans et nous avons besoin de tes conseils inspirés. Nous avons tant de questions et nous ne savons pas vers qui nous tourner. Nous avons cinq questions au sujet du mariage. Ensuite, nous avons quelques questions au sujet des pratiques discutables, et quelques-unes sur les images et les symboles. Laisse-nous d'abord te donner cinq questions sur le mariage. Comme tu le sais, Corinthe est un endroit très immoral. L'immoralité est très commune parmi nous. Avant que nous soyons sauvés, c'était notre norme, notre façon de vivre. Cela faisait partie des cultes que nous rendions aux dieux. Maintenant nous sommes sauvés et tout nous semble si mauvais, si sale et si immoral. Nous désirons être purs, mais nos pensées sont pleines des idées des hommes. Nous avons besoin de la lumière du ciel. Voici nos cinq questions:
    - Première question: Est-ce que la sexualité est un péché? Nous sommes si désemparés que nous pensons qu'il faut s'en abstenir même dans les liens du mariage et rester célibataire. - Deuxième question: Est-ce parfois la volonté de Dieu que les couples chrétiens se séparent pour une raison ou une autre? Il y a des cas sensibles dans notre église, certains de nos chrétiens sont mariés avec des païens. Qu'est-ce que nous devrions faire? -Troisième question: Puisque tout ce qui est ancien est passé et tout est devenu nouveau, quelle partie de l'ancienne vie est passée? Est-ce que le salut ne nous donne pas un tout nouveau départ? - Quatrième question: Quelle est la responsabilité des parents envers leurs enfants en termes de mariage? Quelle influence doivent-ils exercer? - Cinquième question: Quelle est la volonté de Dieu concernant le remariage des veuves et des veufs?
    Les Corinthiens ont d'autres questions et nous les verrons lorsque nous aborderons les autres sujets. Ils ont donc posé cinq questions au chapitre 7. Laissez-moi vous suggérer un plan pour ce chapitre.

• Versets 7:1-9: Première question: est-ce que la sexualité est un péché?
• Versets 7:10-16: Deuxième question: y a-t-il un motif pour lequel un chrétien devrait être à l'origine d'une séparation d'avec son conjoint?
• Versets 7:17-35: Troisième question: puisque tout ce qui est vieux est passé et tout est devenu nouveau, qu'est-ce qui est essentiel à changer dans notre vie et qu'est-ce qui ne l'est pas?
• Versets 7:36-38: Quatrième question: quelle est la responsabilité des parents envers leurs enfants en termes de mariage?
• Versets 7:39-40: Cinquième question: quelle est la volonté de Dieu concernant le remariage des veuves et des veufs?

     Voilà le plan et la façon dont nous allons approcher ce chapitre. Considérons maintenant la première question. Lisons les versets 7:1-9: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit, je pense qu'il est bon pour l'homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l'impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est le mari; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est la femme. Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Je dis cela par condescendance, je n'en fais pas un ordre. Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi. Mais s'ils manquent de continence, qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. » 
 
DANS LE MARIAGE IL Y A SOUMISSION MUTUELLE ENTRE LE MARI ET SA FEMME

   Je vous propose de vous donner une réponse générale à la première question puis d'en discuter. Est-ce que la sexualité est un péché? La réponse est: en dehors du cadre du mariage, oui. Dans le cadre du mariage, non seulement ce n'est pas un péché, mais c'est une responsabilité positive. C'est une obligation. Laissez-moi d'abord traiter de cette seconde partie. Les versets 7:3-5 disent: « Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est le mari; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est la femme. Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps. »
    Dans le cadre du mariage, avoir des relations sexuelles est une responsabilité. A travers toutes ces facettes, le mariage est une image de notre union avec Christ. Cela inclut le côté physique. Le côté physique du mariage est le côté le plus intime du mariage. Et ce côté intime du mariage a pour objectif d'illustrer notre union intime avec le Seigneur Jésus-Christ. Paul pose ici un principe au sujet du côté physique du mariage. Laissez-moi le dire de cette manière. Il s'agit de la soumission mutuelle dans l'amour. Il y a une soumission totale de l'homme envers sa femme, et une soumission totale de la femme envers son mari. Il y a une soumission mutuelle de l'un envers l'autre dans l'amour.
    La soumission est le grand principe du côté physique du mariage. Le verset 7:4 dit que je n'ai pas d'autorité sur mon propre corps et mon épouse n'a pas d'autorité sur son propre corps. Dans le mariage, l'époux et l'épouse acceptent de bon cœur de se soumettre l'un à l'autre. Il ne peut pas y avoir de mariage heureux, là où ce principe n'est pas appliqué. Il faut qu'il y ait une soumission mutuelle dans l'amour. Une des choses que j'aime au sujet de cela est que dans la Bible, on trouve plusieurs passages au sujet du fait que l'époux est la tête dans le mariage, mais ce n'est pas le cas ici. Il n'y a pas un seul mot sur cela ici. Ici l'homme n'est absolument pas au-dessus de l'épouse, au niveau physique. Il est totalement soumis à elle et elle est totalement soumise à lui. Il a toute autorité sur le corps de son épouse, elle a pleine autorité sur le corps de son mari et personne n'est la tête au-dessus de l'autre. Ils sont au même niveau. Il s'agit de soumission mutuelle dans l'amour. En passant, ce grand principe vous dit tout ce que vous avez besoin de savoir, sur le côté physique du mariage. Vous n'avez pas besoin de parcourir plein de livres pour en connaître davantage sur le côté physique du mariage. Vous avez tout ce dont vous avez besoin ici. C'est un grand principe de Dieu et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir au niveau du côté physique du mariage.
    Dans le verset 7:5 nous trouvons cette expression: « Ne vous privez point l'un de l'autre. » Le mot « priver » signifie dépouiller, voler. Est-ce que vous réalisez que dans le cadre du mariage, la sexualité est sacrée, c'est une responsabilité positive, c'est une obligation? Et si cette obligation n'est pas remplie, vous avez volé votre conjoint. C'est pour cette raison que Paul utilise ce mot. La raison pour laquelle Paul parle de voler, est parce que les relations sexuelles sont une responsabilité dans le cadre du mariage. Ne pas accepter les relations sexuelles montre que vous n'avez pas cette soumission mutuelle. De tout ce qui est dans le mariage, les relations sexuelles sont l'occasion de dire: « Je t'aime et je me soumets à toi », et cela va dans les deux sens. A Corinthe, il y avait ce faux ascétisme qui disait: « Je suis plus spirituel si je renonce à la sexualité, si je m'abstiens des relations sexuelles. Cela montre que je sais me contrôler, que je suis spirituel. » La réalité est que Dieu dit l'opposé. Il dit que vous êtes un voleur si vous faites cela. Cette soumission mutuelle est une merveilleuse partie de notre union avec Christ.
    Les Corinthiens n'ont pas vu la beauté de la sexualité. A la place, ils n'avaient que cette vue païenne et déformée de la sexualité parce qu'il y avait tant d'abus. Ils ne considéraient cela que comme la satisfaction de passions incontrôlées. Pour eux, c'était la même chose que ce que faisaient les animaux. Ils en avaient donc une image très basse.
    Paul nous donne la seule exception au verset 7:5 où il dit: « Si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière. » L'exception est si l'époux et l'épouse sont d'accord pour s'abstenir de relations sexuelles. De la même façon qu'il y a une soumission mutuelle dans l'amour, il faut qu'il y ait un accord mutuel pour s'en abstenir. Ensuite, il ajoute seulement pour un court moment. Paul ne flatte sûrement pas notre nature humaine lorsqu'il fait référence à sa faiblesse. Puis il leur dit pourquoi cela ne doit se faire que pendant un laps de temps très court: c'est parce que Satan vous attend au tournant et il fera tout pour vous faire chuter. Vous ne pouvez pas rester loin l'un de l'autre trop longtemps.
    Vous voyez cela est une partie de la réponse, les Corinthiens désiraient savoir si la sexualité était un péché. Et Paul leur répond qu'à l'intérieur des liens du mariage ce n'est absolument pas un péché, mais une responsabilité. C'est une obligation. C'est une soumission mutuelle dans l'amour et nous ne devrions pas rompre cela, à moins que nous soyons d'accord entre nous pour aller prier, rechercher le Seigneur, ou quelque chose comme cela. Mais ensuite, nous devons nous remettre ensemble, parce que ce n'est pas un péché. Paul répond ensuite à la seconde partie et il dit: « Oui, en dehors des liens du mariage c'est un péché. »
    Est-ce que vous désirez voir à quel point la Bible est pratique? Parfois je me sens plus spirituel que la Bible! Laissez-moi vous donner une illustration. Imaginez que je sois dans mon bureau et qu'un jeune homme frappe à la porte et me dise: « Ed, j'ai un problème. » Il commence à me parler d'une jeune fille qu'il a rencontrée. Il est tout excité et me dit qu'il en est tombé amoureux. Il y a des étoiles dans ses yeux et tout le reste. Il me dit que son attirance physique pour elle devient très forte, et son attirance physique pour lui devient également très forte. Puis il dit qu'ils sentent que leur chair est très faible. Il ressent une passion envers son corps, et elle une passion pour son corps. Il dit qu'il désire honorer le Seigneur, mais qu'il a beaucoup de mal à se contrôler.
    Mon conseil et je parle comme un fou, sonne très spirituel. Je lui dirais par exemple: « Tu devrais faire confiance à Jésus. Tu devrais prier et mettre ta confiance dans le Seigneur. Mettez-vous à genoux tous les deux, présentez cette chose à Dieu, demandez la victoire. Votre corps appartient au Seigneur. Soumettez-vous à Christ. Faites confiance au Saint-Esprit pour vous donner la victoire sur cette chose. Il n'y a pas de tentation qui ne soit humaine. Dieu est fidèle, Il trouvera un moyen d'y échapper. Soumettez-vous, faites confiance, jeûnez, priez! Appuyez-vous sur le Seigneur. » Voilà quel serait mon conseil. Cela semble un bon conseil tout ce qu'il y a d'évangélique, si ce n'est que ce n'est pas le bon conseil que Dieu donne. Je parle comme un fou, mais il semble que Dieu ne soit pas aussi spirituel que moi. Je parle bien sûr comme un insensé.
    Le verset 7:9 ne dit pas: « Mais s'ils manquent de contrôle de soi, qu'ils prient, qu'ils mettent leur confiance en Jésus. Demandez la victoire. Étudiez ensemble. Mémorisez les Écritures. » Non, ce verset ne dit pas du tout cela. Dieu est si pratique. Le verset 7:9 dit: « Mais s'ils manquent de continence, qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. » Peut-être qu'en lisant cela quelqu'un dira: « Paul avait une basse vision concernant le mariage. Il semble juste l'utiliser comme un remède contre la débauche. Le mariage est sûrement davantage que cela. » La réalité est que Paul avait une très haute vision du mariage. En fait personne n'a jamais vu le mariage aussi haut que l'a vu Paul. Il l'a vu comme une image de notre union avec Christ.
    Il est vrai que si l'on peut parler de point fort et de point faible dans le mariage, et que le point le plus faible est le côté physique, cela ne serait pas la plus haute forme de mariage. La plus haute vision du mariage serait plutôt l'unité spirituelle et non pas l'union des corps. L'union des corps serait plutôt la plus basse vision du mariage. N'est-ce pas quelque chose d'incroyable que le mariage dans sa forme la plus basse, est tout de même la réponse de Dieu contre le vice, la fornication et l'immoralité. Même dans sa forme la plus faible, le mariage est une arme contre le péché. C'est une arme contre l'immoralité. Le mariage, pas la prière, le mariage, pas la foi, est la réponse contre l'immoralité.
    Dieu dit que si une personne ne peut pas contrôler son désir charnel, qu'elle se marie. La sexualité en dehors du mariage est un péché, c'est mauvais, parce que cela viole l'image qu'elle représente. Cela voudrait dire que nous pouvons avoir une relation avec Christ avant de Le connaitre, et nous ne le pouvons pas. Ce n'est pas possible. C'est toute l'image du mariage qui est ainsi dégradée. Le verset 7:2 dit: « Toutefois, pour éviter l'impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. » Très bien, voici la réponse à la première question. Est-ce que la sexualité est un péché? Paul répond très clairement. Dans le cadre du mariage, non ce n'est pas un péché. C'est une responsabilité positive. C'est une obligation. Vous volez votre partenaire si vous ne l'avez pas. En dehors du mariage: « Oui, c'est un péché. Et si vous ne pouvez pas vous maîtriser, alors mariez-vous. » 
 

IL N'Y PAS DE BASE SCRIPTURAIRE POUR SE SÉPARER

    Cela nous amène à la seconde question: y a-t-il un motif pour lequel un chrétien devrait prendre l'initiative d'une séparation d'avec son conjoint? On ne parle pas ici de divorce, mais de séparation. Les versets 7:10-16 disent: « A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari (si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier ou qu'elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme. Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis: si un frère a une femme non-croyante, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie point; et si une femme a un mari non-croyant, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu'il se sépare; le frère ou la soeur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme? »
    Voilà notre deuxième question: est-ce parfois la volonté de Dieu que les couples chrétiens se séparent pour une raison ou une autre? En d'autres termes, qu'est-ce que la Bible enseigne au sujet de la séparation? Bien que ce chapitre ne dise rien au sujet du divorce, laissez-moi tout de même dire une chose à ce sujet. Y a-t-il une raison que Dieu reconnaît pour divorcer? Dieu ne reconnaît pas les incompatibilités, les pressions mentales ou physiques. Le seul motif que Dieu reconnaît pour divorcer est celui de l'adultère, de la débauche, de l'infidélité. Dieu ne reconnaît pas les divorces pour d'autres motifs que ceux-ci. Dieu ne reconnaît qu'une seule raison pour le divorce.
    Voilà maintenant la question sur la séparation. Combien de motifs Dieu reconnaît-Il pour se séparer? Voilà le sujet ici. J'aimerais d'abord vous donner la réponse globale à cette question, et comme la réponse risque de vous surprendre, je vous donnerai trois raisons pour lesquelles Paul donne cette réponse. C'est comme s'il défendait sa réponse. Premièrement, combien de raisons y a-t-il pour se séparer? La réponse peut vous surprendre jusqu'à ce que vous voyez les raisons que donne le Saint-Esprit. La réponse est aucune. Dans aucune circonstance, la volonté de Dieu est qu'un chrétien prenne l'initiative d'une séparation. Ce n'est jamais Sa volonté, peu importe à quel point les choses deviennent mauvaises, peu importe ce qui se passe dans le mariage, il y a une raison pour le divorce, mais aucun motif pour se séparer.
    Les chrétiens dans leur ensemble n'ont pas compris cela, leur enseignement ressemble plutôt à quelque chose comme cela: « Ne divorcez pas! Séparez-vous! Car la séparation est mieux que le divorce. » Les chrétiens pensent que la séparation est bien et que cela vous donne une chance de recommencer plus tard la relation. Ils disent: « Donnez-vous une seconde chance. Séparez-vous un temps pour réfléchir et vous remettre plus tard ensemble mais ne divorcez pas. »

• Verset 7:10 dit: « L'épouse ne doit pas quitter son mari. »
• Verset 7:11 dit: « Que le mari ne répudie point sa femme »

    La séparation n'est pas davantage une option que le divorce est une option. Dieu a une très haute vision du mariage. C'est Son illustration la plus haute de notre union avec Christ. Elle n'est pas facilement brisée. Ceci dit, il est facile pour moi de vous donner des principes objectifs, parce que j'ai une merveilleuse épouse, elle n'est pas une ivrogne, elle ne dilapide pas nos biens. Mais qu'en est-il des personnes qui sont réellement soumis à des choses terribles de la part de leur conjoint? Est-ce qu'une femme chrétienne devrait continuer à vivre avec un mari qui blasphème, qui boit, qui joue au jeu d'argent et ainsi de suite?
    J'ai un jour reçu la lettre d'une femme dont le mari ne lui a pas dit un mot pendant 11 ans. Est-ce que vous pouvez imaginer cela? Ils vivaient ensemble sous le même toit et pendant 11 ans, il ne lui a pas adressé une seule fois la parole. Est-ce que cette femme doit rester et supporter cela? S'ils ne peuvent pas divorcer, peut-être peut-elle tout de même quitter la maison? Je ne désire pas paraître antipathique, détaché et froid car mon coeur est vraiment touché par les personnes qui ont à traverser cela. Mais après avoir étudié ce chapitre et avoir vu pour quelle raison Dieu dit qu'il ne doit pas y avoir de séparation, je ne conseillerais jamais à des personnes de se séparer. Personnellement, j'ai donné le conseil à des personnes de se séparer avant d'avoir compris cela, mais je ne le ferai plus jamais. Peu importe à quel point les choses vont mal, je ne donnerai plus, dans aucune circonstance, le conseil de se séparer. Je conseillerais à des chrétiens de divorcer plutôt que je ne leur conseillerais de se séparer, à cause des versets que je vais vous partager. Ma sympathie va envers les victimes et je les encouragerais à se jeter aux pieds de Dieu pour recevoir la grâce toute suffisante de Dieu, lorsqu'elles passent par des choses de ce genre.
    On a l'impression que c'est comme si le Saint-Esprit savait que cela allait être difficile à accepter, en voyant la façon dont Il a écrit ce chapitre et en voyant les raisons qu'Il a données pour cet enseignement difficile, selon lequel il ne devrait jamais y avoir de séparation initiée par un chrétien. Voici les trois raisons que le Saint-Esprit donne. Il n'y en a que deux en réalité, mais je les ai séparées en trois pour bien les souligner. 
 

LE MARIAGE EST SAINT, SACRÉ ET INVIOLABLE

    La première raison que le Saint-Esprit donne est à cause de la nature du mariage. C'est parce que le mariage est saint, sacré et inviolable. La nature du mariage est d'être pour toujours. Il n'est brisé que par la mort ou par l'adultère qui correspond à la mort de l'image. C'est pour cette raison qu'il y a cette exception du divorce. Laissez-moi vous montrer de quelle façon le Saint-Esprit développe cela. Le verset 7:11 dit: « Mais si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier. » Une des choses que j'aime ici, c'est que l'on voit que Dieu n'est pas naïf.
    La séparation n'est pas dans le cœur et le plan de Dieu. Ce n'est pas Son désir. Mais Il sait que cela va arriver. Dieu a anticipé le fait que les gens allaient se séparer, c'est pour cette raison qu'Il est dit: « Mais si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier. » Ne lisez pas cela de travers. N'y voyez pas une permission divine de se séparer. Il ne s'agit pas d'une permission. Dieu n'est pas en train de nous donner une permission, Il ne nous la donne pas ici et nulle part ailleurs dans la Bible. Mais Dieu connaît notre nature. Si à cause de notre faiblesse, de notre folie, de notre frustration, de notre peine, de notre désobéissance, ou de notre ignorance, si quelque chose arrive et que l'épouse quitte le foyer, est-ce que Dieu nous abandonne alors? Non, Il vient à nous dans la situation où nous sommes. 
 

S'IL N'Y A PAS UNE SITUATION IDÉALE, DIEU AGIT À PARTIR DE LA SITUATION NON IDÉALE

    Cela illustre une des plus merveilleuses vérités de Dieu. Je vous encourage à croire cela de tout votre cœur. Cela ne s'applique pas uniquement au mariage, mais également aux autres domaines de la vie chrétienne. Cette vérité est que si Dieu n'a pas une situation idéale à partir de laquelle Il peut agir, alors Il travaille à partir de la situation qui n'est pas idéale. Je peux vous dire que cela est merveilleux. Dieu n'attend pas simplement que tout soit en ordre avant de venir à notre rencontre. Dieu vient à notre rencontre là où nous en sommes et tels que nous sommes.
    Il savait que de nombreuses personnes allaient se séparer contrairement à Sa volonté. Il ne va pas les abandonner, Il ne va pas les rejeter. Il ne va pas les déshonorer. C'est une grâce incroyable. Si cela n'était pas vrai, nous serions tous des victimes de notre passé. Lorsque nous raterions quelque chose, nous n'aurions plus jamais aucune chance avec le Seigneur. Mais Dieu n'est pas comme cela. Il nous dit ce qui Lui fait plaisir, et ensuite Il nous dit que faire si nous n'obéissons pas, que faire lorsque nous n'accomplissons pas Ses désirs. Aucun chrétien n'a jamais besoin d'être une victime de son passé ou de son présent. Il n'est jamais à la merci des circonstances. Pas tant qu'il y a notre précieux Christ et Son précieux sang qui lave plus blanc que la neige.
    En lien avec cela, laissez-moi vous rendre attentifs à un principe biblique très négligé, mais dont on abuse également. On peut le dire de cette manière: « Dieu n'a qu'une seule volonté. » Romains 12:2 nous parle de cette volonté. Elle est bonne, agréable et parfaite. Dieu n'a qu'une seule volonté. Il n'y a rien de tel que le plan A, le plan B, le plan C et le plan D. Vous ne pouvez jamais dire: « J'ai raté le plan A, je dois me contenter du plan B. » On l'exprime parfois de cette manière, on l'appelle le deuxième choix de Dieu ou le troisième choix de Dieu. La réalité est que Dieu n'a pas de deuxième choix. Dieu n'a pas de troisième choix. Dieu n'a qu'une seule volonté, et Sa volonté est parfaite. Peu importe à quel point j'ai tout raté, à tout moment de ma vie je peux avoir la parfaite volonté de Dieu.
    Peu importe à quel point vous avez raté, à tout moment dans votre vie, vous pouvez avoir la parfaite volonté de Dieu, par un simple pas de foi. Dieu agit toujours dans le présent et n'utilise jamais le passé contre nous. Il ne le fait jamais. Croyez-le et louez Dieu pour cela. Imaginons que je perde un bras à cause de mon péché. Imaginons que j'ai été ivre, que j'ai eu un accident et que mon bras ait dû être amputé, puis que je me repente et sois à nouveau en règle avec Dieu. Maintenant je suis à nouveau en règle avec Dieu, mais je n'ai plus qu'un bras. Avant que je ne pèche, j'avais deux bras. Qu'est-ce que Dieu va me dire maintenant? Est-ce qu'Il va me dire: « Je suis désolé Ed, tu dois me servir avec deux bras et deux mains et Je te tiens responsable de faire cela. » Maintenant que je suis amputé, Il ne me demande que d'utiliser un seul bras. Lorsque je reviens à Dieu, Il me prend comme je suis. Je peux Lui soumettre mon seul bras.
    Imaginons qu'un homme détruise la moitié de son cerveau par la drogue et la boisson, et que cela affecte sa pensée. Puis il se met en règle avec Dieu. Dieu ne lui demandera jamais davantage que la moitié d'un cerveau. Dieu nous rejoint toujours là où nous en sommes, Il ne retient jamais notre péché contre nous lorsque nous revenons vers Lui. C'est une merveilleuse vérité. Nous avons besoin de souligner cela toujours à nouveau.
    Par conséquent, Dieu anticipe le fait que les gens vont se séparer, Il ne va pas les abandonner, mais s'occuper d'eux là où ils en sont. Par conséquent qu'est-ce qu'Il dit? Le verset 7:11 dit: « Si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier. » Pourquoi ne peut-elle pas se remarier? La réponse est parce qu'elle est encore mariée. C'est pour cette raison qu'elle ne peut pas se marier. Dieu n'a pas reconnu que le mariage a été brisé juste parce qu'il y a séparation géographique entre l'épouse et l'époux. Elle est encore mariée. C'est pour cette raison que le verset 7:11 continue en disant: « Qu'elle se réconcilie avec son mari. » Vous voyez, il est encore son mari. Ils sont encore mariés. La séparation ne dissout pas le lien du mariage.
    L'union maritale est sainte, sacrée, inviolable, et même si les gens sont séparés pendant des millions d'années, leur mariage est tout aussi valable après un million d'années que le jour où ils se sont, pour la première fois, regardés dans les yeux et ont dit: « Oui. » Dieu reconnaît qu'ils sont encore mariés, et seule la mort ou le divorce peut mettre fin au lien du mariage.
    Permettez-moi juste de revenir quelques temps sur l'enseignement concernant le divorce. Quelle est la seule différence entre le divorce et la séparation? La seule différence entre le divorce et la séparation est que l'objectif de la séparation est la réconciliation. L'objectif du divorce est le remariage. C'est la seule différence entre le divorce et la séparation. Tout ce que la Bible dit au sujet du divorce, elle le dit en termes de remariage. Certaines personnes ont des problèmes avec les personnes divorcées qui se remarient à nouveau. Pourtant c'est tout l'objectif du divorce, il est là pour que les gens puissent se remarier. C'est la séparation qui appelle la réconciliation, pas le divorce. Le divorce vous donne l'occasion de vous marier à nouveau.
    Très bien. Laissez-moi maintenant vous montrer de quelle façon le Saint-Esprit choisit l'illustration la plus forte possible pour montrer la proéminence des liens du mariage. Le Saint-Esprit illustre cela avec l'union d'un croyant avec un incroyant. Nous n'avons pas une bonne idée de ce que cela représente, parce que nous y pensons en termes de notre propre culture dans notre propre société. C'était bien plus fort lorsque Paul l'a écrit qu'aujourd'hui lorsque nous le lisons. Dans notre société, un incroyant peut être une merveilleuse personne. Cela peut être un incroyant catholique, un incroyant protestant, ou une personne incroyante qui ne va pas dans une église.
    Mais à l'époque de Paul, lorsqu'il parle d'incroyant, il pensait à un païen, à une personne idolâtre. Il ne s'agit pas ici d'un incroyant qui prie parfois, lit la Bible et va à l'église. La personne dont il est question ici est idolâtre et elle hait Jésus-Christ. Cette personne passe son temps dans le temple d'Aphrodite avec les milliers de prostituées, et a des relations sexuelles avec elles en guise d'actes d'adoration envers des centaines de dieux. Voilà ce que Paul choisit en tant qu'illustration. Que se passe-t-il si un chrétien est marié à un païen, à un idolâtre? Voilà l'illustration que Paul donne, vous avez du mal à trouver un contraste plus fort, qu'une personne qui aime Jésus unie à une personne qui hait Jésus. Nous avons là à faire à un cas d'union extrême appelé « joug étranger » en 2 Corinthiens 6:14.
    Cette illustration nous est donnée dans les versets 7:12-13: « Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis: Si un frère a une femme non-croyante, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie point; et si une femme a un mari non-croyant, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne répudie point son mari. » Est-ce que Dieu reconnaît les mariages qui correspondent à des « jougs étrangers » ou devraient-ils être annulés? Laissez-moi encore vous présenter un autre cas. J'ai essayé de rendre cela aussi mauvais que je le peux. Imaginez une chrétienne mariée avec un musulman, un juif, un spirite ou un adorateur de démon. Voici une chrétienne mariée avec un adorateur de démon. Elle se sent sale, elle ne se sent pas sainte, parce qu'en tant qu'adoratrice du seul vrai Dieu, elle dort dans le même lit que quelqu'un qui adore Satan. Est-ce que c'est saint? La réponse est oui, s'ils sont mariés.
    Le verset 7:14 dit: « Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. » Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie sans doute plusieurs choses, mais également que si une chrétienne est mariée avec un païen et qu'elle a un bébé, est-ce que le bébé est illégitime? Est-il né en dehors du mariage? Non, il n'est pas né en dehors du mariage, parce que Dieu reconnait le mariage. Le mariage est saint même si un chrétien est marié avec un adorateur de démon. Dieu dit que c'est un mariage et que cela ne peut pas être brisé, Il dit qu'il ne faut pas se séparer même dans ces circonstances, c'est saint, sacré et inviolable.
    C'est une illustration très forte pour montrer que les chrétiens ne devraient jamais prendre l'initiative de se séparer de leurs conjoints. Nous avons besoin de la révélation de Dieu sur ce sujet. J'ai parlé avec certains chrétiens qui se sentent sales à cause de leur relation avec leur conjoint non chrétien. Je peux comprendre cela. Mais nous avons besoin de la révélation de Christ sur ce sujet. Aux yeux de Dieu le mariage est merveilleux, saint et précieux, seule la mort peut y mettre fin. Si jamais vous vous séparez, alors il faut qu'il y ait réconciliation, il faut que vous vous remettiez ensuite avec votre conjoint. Certaines personnes pensent qu'elles peuvent vivre une vie chrétienne meilleure en se séparant de leur conjoint incroyant. Mais Dieu dit: « Non. Si vous prenez l'initiative de la séparation, vous faites du tort à votre vie chrétienne. »
    Tout ce que j'ai dit était adressé comme Paul l'a fait, comme si c'était le chrétien qui prenait l'initiative de la séparation. Mais qu'en est-il si l'initiateur n'est pas le chrétien? Le verset 7:15 dit: « Si le non croyant se sépare, qu'il se sépare; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ce cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. » Si c'est le conjoint incroyant qui prend l'initiative, laissez-le partir.
    Veuillez remarquer l'expression « ne sont pas liés. » A partir de cette expression, certaines personnes ont enseigné que le fait de déserter le foyer familial est une base scripturaire pour divorcer. En d'autres termes, ils enseignent que l'adultère est un motif de divorce, mais la désertion l'est également. Ces personnes pensent que si leur conjoint les quitte, elles ne sont pas liées, elles peuvent se remarier, elles sont libres de se remarier.
    Ce verset nous donne l'occasion d'introduire un principe biblique fondamental. Ne basez pas un enseignement important sur un passage qui n'est pas 100 % clair. Cela est vraiment important. Combien de versets sont nécessaires pour faire que quelque chose soit vraie, pour en tirer une doctrine? Un seul si c'est clair. Un verset est suffisant si c'est clair. Mais prendre les quelques mots « ne sont pas liés » et ensuite dire que l'on peut se remarier, alors que Jésus dit qu'il n'y a qu'un seul motif de divorce, je trouve que cela n'est pas assez clair. Je pense que ce verset signifie plutôt ne pas être lié à courir après celui qui a quitté. Nous devrions essayer de rester ensemble, mais si le conjoint incroyant quitte, alors nous ne sommes pas sous l'obligation d'essayer de le faire rester ou de le ramener. Mais la réconciliation est encore possible.
    Ce sont ceux qui pensent que l'on peut se séparer sur une base scripturaire qui ont la responsabilité de le prouver, par contre je n'ai pas la responsabilité de montrer que ce n'est pas le cas. Je ne peux pas parler de façon 100% certaine parce qu'il n'y a que quelques mots qui en parlent. Personnellement, je ne sais pas ce que cela signifie très précisément, mais je ne suis pas prêt de mettre tout ce poids sur ces mots pour leur faire dire qu'il s'agit d'un motif de divorce et affecte toute la vie.
    Comme notre nature est vraiment mauvaise, certains chrétiens essaient de rendre la vie très difficile au conjoint non chrétien, afin que ce soit lui qui soit à l'origine de la séparation. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour faire partir leur conjoint, et sont contents lorsqu'il s'en va. Puis ils disent: « Ce n'est pas moi qui ai pris l'initiative, c'est lui qui a pris l'initiative et qui est parti. » Cela montre bien entendu à quel point notre coeur est dur. Rendre fou son conjoint pour qu'il parte c'est prendre l'initiative, et nous ne devrions pas prendre cette initiative. Nous ne sommes pas appelés à prendre l'initiative de n'importe quelle sorte de séparation. J'espère qu'à travers ces commentaires vous verrez à quel point le mariage est quelque chose de sérieux pour Dieu. C'est une chose très précieuse.  


LE MARIAGE EST UNE INFLUENCE SANCTIFIANTE

    Nous avons donc déjà vu une première raison pour laquelle nous ne devrions pas nous séparer de notre conjoint, c'est à cause de la nature du mariage. Voici, la seconde raison se trouve dans les versets 7:14 et 16: « Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme? » Ne vous séparez pas parce que le mariage est une influence sanctifiante.
    Une des choses qui rend ce principe si merveilleux, est que c'est une exception à ce que nous avons vu lorsque nous étions dans le chapitre 5. Nous avons vu la signification de cette expression « un peu de levain fait lever toute la pâte. » En d'autres termes, ce qui est mauvais a la puissance de corrompre ce qui est bon, à part dans le mariage. C'est la seule exception au principe du levain. Dans le mariage, c'est la pâte qui affecte le levain. Dans le mariage, le bien affecte ce qui est mauvais. Le mariage est une influence sanctificatrice. Le mariage met en avant l'évangile à la vue de l'incroyant.
    Imaginons qu'une femme soit mariée avec un homme qui vole son entreprise en détournant de l'argent. Il ne se repent pas. Voilà cette femme mariée avec cet escroc. Imaginons que la communauté dans laquelle elle va, se soit prononcée contre cette pratique. D'après 1 Corinthiens 5, ils sont sensés expulser cet homme de la communauté et ne pas avoir de relation avec lui jusqu'à ce qu'il se repente. Par conséquent, ils l'expulsent. Ils voient le verset 5:11 qui dit: « de ne même pas manger avec lui. » Vous pouvez vous imaginer l'épouse dire: «J'ai un problème. Je suis membre de l'église, je fais partie de la communauté, ils ont rompu les liens avec mon mari, je ne suis même pas censée manger avec lui. Je ne peux pas divorcer, je ne peux pas me séparer de lui. Qu'est-ce que je suis supposée faire maintenant? Est-ce que chacun va préparer son propre repas? Est-ce que je ne peux même pas manger avec mon mari? Qu'est-ce que je suis supposée faire? »
    Vous voyez, le principe de rompre tout lien avec un frère qui vit dans le péché ne s'applique pas aux liens du mariage, parce que dans le mariage il est sous une influence sanctifiante. Ceci dit quand je parle de mariage sanctifiant, je ne veux bien sûr pas parler de quelque chose qui permettra au mari d'aller au ciel à cause de la foi de son épouse, et les enfants ne sont pas sauvés simplement parce qu'ils ont des parents chrétiens. Ce n'est pas ce qu'il est dit ici.
    Mais dans ce foyer, cet incroyant a maintenant face à lui quelqu'un qui vit un témoignage. C'est une influence qu'il n'aurait pas s'il était dans le monde. Comme d'habitude, louez Dieu pour cela, Dieu ne nous donne pas quelque chose à faire mais quelque chose à être. Il est toujours davantage concerné par ce que nous sommes que par ce que nous faisons. Dieu nous appelle à être une influence. Il dit: « Ne soyez pas découragées, épouses, parce que votre vie vécue en union avec Christ, en recevant ce dont vous avez besoin de Sa grâce merveilleuse, sera un témoignage dans la vie de votre mari incroyant. » Il dit: « Ne soyez pas découragés maris, parce que votre vie vécue dans l'union avec Christ, en tirant parti de Sa grâce toute suffisante, sera un témoignage en face de cette épouse incroyante avec laquelle vous vivez. » Dieu dit: « Ne soyez pas découragés, parents, parce que votre vie dans l'union avec Christ sera un témoignage pour vos enfants. »
    En lien avec cela j'aime 1 Pierre 3:1 qui dit: « Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n'obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. » Oh, si nous pouvions apprendre cela, juste de vivre en Christ dans la présence des incroyants. Il ne s'agit pas de leur tendre constamment des traités d'évangélisation, d'essayer de les sauver et de passer notre temps à essayer de leur rendre témoignage. Nous pouvons les gagner juste par notre comportement, juste en vivant en Christ devant eux. C'est cela l'influence sanctifiante.
    La plus grande chose que vous puissiez faire pour votre conjoint incroyant, c'est le Psaume 37:4 qui le dit: « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » Quel est le désir de votre cœur? Comment Dieu répond-Il à ce besoin? Il faut juste faire de l’Éternel ses délices. La meilleure chose que je puisse faire pour ma famille, est de faire de l’Éternel mes délices. Voilà l'influence sanctifiante. C'est pour cette raison que Dieu dit à travers Paul: « Ne vous séparez pas. Parce qu'il y a une influence que votre conjoint n'aurait pas dans la séparation. »
     Voici ma troisième raison pour ne pas se séparer qui est semblable à la seconde. La fin du verset 7:14 dit: « Autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. » Vous avez sûrement entendu ces paroles parmi les incroyants: « Je ne vais pas divorcer ou me séparer à cause des enfants. » C'est une raison qui vient de la Bible, c'est la bonne raison, c'est ce que ce verset dit. Ne vous séparez pas à cause des enfants, vous êtes une influence sanctifiante pour les enfants. Les enfants sont toujours les victimes dans la séparation, c'est toujours eux qui sont blessés. Peu importe à quel point le mariage est mauvais, il y a davantage d'influence sanctifiante dans un mauvais mariage, que dans la séparation. Voilà ce que Dieu dit ici. Restez ensemble, pour le bien des enfants, restez ensemble.
    Un petit résumé avant de terminer. Est-ce que la sexualité est un péché? En dehors du mariage, oui, dans le mariage c'est une responsabilité, c'est une obligation. Y a-t-il un motif pour lequel un chrétien devrait prendre l'initiative d'une séparation d'avec son conjoint? Cela ne doit pas être initié par le conjoint chrétien. C'est à cause de la nature du mariage. C'est parce que c'est une influence sanctifiante et à cause des enfants. Il n'y a pas de raison de se séparer.
Dans notre prochaine leçon nous considérerons les trois autres questions du chapitre 7.

    Prions: Père, nous Te remercions pour Ta Parole, merci pour Ta grâce de t'occuper de nous là où nous en sommes. Merci parce que Tu ne nous délaisses jamais et que nous ne sommes jamais les victimes de notre passé, mais Tu nous donnes toujours une espérance présente lorsque nous regardons à notre Sauveur vivant. Nous Te demandons de prendre ces vérités que nous avons considérées, et rends-les réelles dans notre coeur et dans notre vie. Donne-nous un cœur plein d'amour et de sympathie envers ceux avec qui nous entrons en contact et qui souffrent à cause des problèmes de mariage. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

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jeudi 24 avril 2014

(7) 1 CORINTHIENS - LES DIFFÉRENDS PERSONNELS (1 Corinthiens 5-6) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour, bienvenue dans notre septième leçon sur cette merveilleuse épître de 1Corinthiens.

RÉSUMÉ

    Le message de 1 Corinthiens souligne l'importance de la Seigneurie de Jésus-Christ dans la vie du croyant. Dieu nous montre, dans ce livre, que les grands problèmes de la vie sont, pour la plupart, des problèmes liés à notre cœur. Et lorsque ces problèmes, liés à notre cœur, sont solutionnés, nous avons fait un grand pas pour le règlement de tous les problèmes. En fait, nous n'aurons pas vraiment de solution à nos problèmes « mineurs » si nous n'apportons pas la vraie solution, à savoir: la Seigneurie de Jésus-Christ.
    Ce livre de 1 Corinthiens, sans doute devrais-je plutôt dire: le Saint-Esprit, est Maître dans l'art de nous conduire à la « racine », pour nous amener à la fondation. Toujours à nouveau, dans 1 Corinthiens, Il nous presse vers la Seigneurie de Jésus-Christ. L'union avec Christ en tant que Seigneur est l'unique solution à tous les problèmes, qu'ils soient individuels ou corporatifs. Nous l'avons vu, ce message énumère huit problèmes essentiels auxquels a dû faire face l'église de Corinthe.
          
          • Chapitres 1-4: Le problème des divisions. 
          • Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
          • Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Le problème des relations et du mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines.

DIEU PREND POUR EXEMPLE LES PROBLÈMES DE CORINTHE POUR MONTRER QU'IL PEUT RÉGLER TOUS LES PROBLÈMES

    Enfin, le chapitre 16 est la glorieuse conclusion du livre de 1 Corinthiens. Je vous rappelle que les problèmes auxquels l'église de Corinthe faisait face, étaient des problèmes représentatifs. C'était des problèmes extrêmes. Ils nous ont été donnés sous une forme aggravée. Le principe est donc le suivant: si Dieu peut régler les problèmes les plus graves, Il peut également régler tous les autres problèmes plus petits. Cela n'est pas très profond. Si je peux soulever 100 kilogrammes, je suis certain de pouvoir soulever 80, 60 ou 40 kilogrammes, parce que le plus petit est contenu dans le plus grand.
    Il en fut de même lorsque Dieu demanda à Abraham de Lui offrir Isaac. Quand Abraham est parvenu à cet acte d'obéissance au point de sacrifier son fils, Isaac, il n'a plus eu aucun problème avec le Seigneur pour lui abandonner tout. Si vous abandonnez au Seigneur la chose à laquelle vous êtes le plus attaché, vous pourrez ensuite Lui donner tout. Si vous n'avez pas de problème pour donner 1 000 euros, vous n'aurez aucun problème si Dieu vous en demande 5. Ainsi le plus petit est inclus dans le plus grand.
    Avant d'examiner le troisième problème, celui des différends entre personnes, j'aimerais encore vous dire quelques mots à propos de l'impureté personnelle. Rappelons-nous que le grand sujet traité par le Saint-Esprit dans le chapitre 5 n'est pas l'inceste. Il peut sembler, à première vue qu'il en soit ainsi. En fait, ce n'est qu'une illustration et non le vrai problème. Ce n'est qu'un cas particulier. Si vous examinez les choses d'un peu plus près, vous constaterez, dans le chapitre 5, que le vrai problème n'était pas l'inceste, mais l'attitude de leur coeur envers le péché d'inceste. Autrement dit, ils se montraient tolérants. Ils fermaient les yeux sur cette situation. Ils ont toléré la chose. Dieu s'occupe donc ici du problème de l'attitude de leur cœur et non, en priorité, de ce péché de la chair. Dieu s'occupe en fait, de notre attitude envers toute immoralité. Dans cette situation à Corinthe, les chrétiens avaient refusé de s'occuper du cas de ce frère impliqué dans ce terrible péché, au nom de l'amour qu'ils lui portaient. Ils ont accepté qu'il reste au milieu d'eux. Dans notre précédente leçon, nous avons vu comment le Saint-Esprit réagit pour lutter contre l'impureté.
    Voilà les points importants que j'aimerais voir avec vous, dans cette leçon. Entre autre, souligner l'illustration de Dieu dans les versets 5:6-8. Nous verrons de quelle manière Dieu révèle Christ pour régler les problèmes d'impureté. Puis j'aimerais que nous voyions le problème des différends entre personnes. Les versets 5:6-8 disent: « C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. »
     Le Saint-Esprit nous donne une double illustration pour apporter une réponse complète au problème de l'impureté. Il nous donne premièrement l'image du levain, puis l'image de la Pâque et la fête qui y était associée. J'aimerais essayer de bien faire ressortir Son point. Pourquoi le Saint-Esprit illustre-t-Il cela, et pourquoi ce point intervient-Il à cet endroit? Pourquoi nous parle-t-Il de levain? Pourquoi nous parle-t-Il de la Pâque? Et pourquoi est-ce une grande réponse au problème auquel ils avaient à faire face? 

BIEN IDENTIFIER QUEL ASPECT UNE IMAGE EST CENSÉE ILLUSTRER

     Commençons avec l'illustration du levain. Je pars du principe que nous savons tous ce qu'est le levain. A travers toute la Bible, Dieu utilise l'image du levain car il a la capacité à s'assimiler à la pâte, et la faire lever; il transforme la pâte. Lorsque nous trouvons une telle image dans la Bible, nous devons nous demander, non seulement ce qu'est l'image, mais quel aspect de l'image souligne ici le Saint-Esprit. Par exemple, quand la Bible utilise le mot neige en tant qu'image, quel aspect met-elle en avant? Dieu parle-t-Il de la température de la neige? Car la neige est froide. Parle-t-Il de la couleur de la neige? Car la neige est blanche. Comme nous le voyons, on ne peut pas simplement dire: l'image, c'est la neige. Il nous faut dire quel aspect de la neige est mis en avant. Psaume 51:7 dit: « Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. »
    Nous pouvons nous poser la même question au sujet du sel, lorsque Jésus dit que nous sommes le sel de la terre. Parle-t-Il de la couleur? Parle-t-Il du goût? Parle-t-Il des fonctions du sel et de ses capacités à préserver de la corruption? Il n'est pas suffisant de connaître l'image. Vous devez également connaître quel aspect de l'image est utilisé. Lorsque l'image est le soleil, est-ce que Dieu parle de la lumière? Parle-t-Il de la vie? Parle-t-Il de la chaleur? Nous devons reconnaître quel aspect de l'image est utilisé, si nous voulons apprécier le point mis en avant par le Saint-Esprit.
     Par conséquent, ici, nous devons non seulement voir que le Seigneur utilise le levain, mais également quel aspect du levain Il veut mettre en évidence. Parfois, Dieu utilise un mot comme illustration et ailleurs dans la Bible, Il souligne un de ses aspects, mais c'est un aspect différent qu'Il met en évidence dans un autre endroit de la Bible. Prenons par exemple, l'image du rocher. En certains endroits de la Bible, vous verrez que le roc est l'image d'un abri. Ailleurs, vous verrez que le roc fait allusion à la dureté du coeur. Encore ailleurs, nous voyons que le roc est l'image d'une solide fondation. Puis, encore, il sera une image du jugement. Nous devons donc comprendre de quoi il est parlé. La même chose est vraie d'un arbre. Si vous parcourez la Bible, vous verrez que parfois, Dieu parlant de sa localisation, l'arbre est montré planté près d'un courant d'eau. Parfois, Il s'agit de l'âge d'un arbre. Parfois de sa hauteur. Parfois, Il est question du bois dont l'arbre est constitué. Le même principe est vrai du levain.
    L'utilisation la plus commune du mot levain, dans les Écritures, donne l'idée d'un élément corrupteur. Il fermente. C'est ce qui arrive quand vous mettez du levain dans la pâte, elle lève. Par conséquent, nombreux sont ceux qui disent que lorsque vous trouvez le levain dans la Bible, c'est mauvais. Ils associent le levain au péché, à la corruption; c'est le symbole de la fermentation. Mais en fait, le Saint-Esprit ici ne parle pas de cela. Il ne parle pas ici de l'habileté qu'a le levain à corrompre. Il est vrai que le levain a cette propriété, mais ce n'est pas là ce dont le Saint-Esprit parle ici.
    Ici le Saint-Esprit nous rend attentifs au fait qu'un peu de levain se répand partout et s'assimile facilement. Voilà ce dont Il parle ici. Peut-être que vous me direz: « Le levain est toujours mauvais. » Non, ce n'est pas le cas. Par exemple, Jésus a dit que le royaume des cieux est comme du levain, l’Évangile est comme le levain, non parce qu'il apporte la corruption, mais parce qu'il se répand.
    Certains disent que dans le chapitre 5, le levain se répand également. Le verset 5:7 dit: « Faites disparaître le vieux levain. » Qu'est-ce que le levain ici? Le verset 5:13 dit: « Ôtez le méchant du milieu de vous. » Ces personnes en concluent donc que le levain c'est cet homme qui a commis l'inceste. Ils disent: « L'église est une pâte et il y a en elle du vieux levain. Ôtez-le et la pâte sera de nouveau saine. Mais il faut se débarrasser de ce levain, de ce pécheur, de cet inceste. »
    Pourtant, dans le contexte, l'homme qui a commis l'inceste n'est pas le levain. Ce n'est pas de cela dont il est question ici. Ce n'est pas cet homme qui est le levain, en fait le levain n'est même pas le péché. Et je suis très reconnaissant que cela ne soit pas le cas, je suis reconnaissant que le levain ne soit ni l'inceste ni l'impureté. Avez-vous déjà essayé d'abandonner un péché? Si le levain était le péché, vous ne seriez pas capables de l'ôter. Vous ne pouvez pas arrêter d'être fiers. Vous ne pouvez pas tout d'un coup arrêter de ressentir de l'amertume ou d'être méchant contre quelqu'un. Vous ne pouvez pas contrôler vos péchés. Vous ne pouvez pas purger le levain. Le problème ici n'est pas l'inceste, ce n'est pas non plus cet homme qui a péché et ce n'est pas le péché.
    Rappelez-vous que lors de notre dernière leçon, nous avons souligné que le problème de ce chapitre était l'attitude des chrétiens envers le péché. D'après le contexte, le levain est l'esprit qui était dans leur coeur et qui tolérait le péché. Dieu met ici en avant un problème lié au cœur. Le problème, c'était leur attitude envers le péché. Vous ne pouvez pas purger le levain. Mais dans votre cœur, vous pouvez avoir le désir de ne plus l'avoir en vous. C'est donc leur attitude envers le péché qui est devenue le levain. 

ICI LE LEVAIN EST L'ATTITUDE DU CŒUR ENVERS LE PÉCHÉ

    Vous pouvez le voir en regardant à l'opposé de ce qu'est le levain. Le verset 5:8 nous parle « des pains sans levain, de la sincérité et de la vérité. » L'expression « sans levain » fait référence à la sincérité et à la vérité. Ce que Paul dit en fait, c'est qu'il désire que leur cœur soit vrai et sincère. Il dit: « Lorsque toutes ces choses sont dans votre vie, ce qui ne devrait pas être, il vous faut avoir un cœur sans levain, un cœur vrai et sincère »
    Le mot pour « sincère » qui est utilisé dans le grec est très fort. Cela signifie « jugé au soleil et trouvé juste. » Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette expérience. Vous partez avec votre voiture; tandis que vous roulez, vous pensez que votre pare-brise est propre. Mais tout d'un coup vous roulez face au soleil, et là, vous vous rendez compte qu'il n'est pas si propre. En fait, parfois votre pare-brise est tellement sale que vous devez vous arrêter pour le nettoyer, vous ne pouvez plus continuer. C'est ce mot qui est utilisé ici pour « sincérité », c'est jugé au soleil, à la lumière de Dieu et trouvé juste. « Toute la pâte » sera corrompue si notre attitude envers le péché n'est pas correcte, n'est pas juste à la lumière du soleil.
    Personnellement, j'ai connu cet esclavage, et j'ai rencontré des chrétiens qui en ont été esclaves. Je pense que chacun d'entre nous, nous avons connu cela, au moins une fois dans notre vie. Chacun d'entre nous, nous avons un jour ou l'autre pensé que le péché était le levain, et nous avons essayé de nous débarrasser du péché. Nous avons essayé d'arrêter de fumer, de boire, de jurer, de nous mettre en colère, d'être impatients ou d'être égoïstes. Mais vous ne pouvez pas abandonner ces choses. Il n'y a aucune possibilité. Si le levain est le péché, alors nous sommes en plein dans le salut par les œuvres. Mais ici le levain n'est pas le péché, c'est votre attitude envers le péché.
     Des milliers de chrétiens essaient de se débarrasser du péché. Mais si votre attitude est celle de quelqu'un qui est sincère et vrai et que vous dites: « Seigneur c'est Toi qui dois t'occuper du péché, mais moi je veux être vrai, je désire ne pas tolérer le péché », alors Dieu s'occupera du péché. Et ensuite, tout est grâce. Par conséquent, ici, le levain est l'attitude du cœur envers le péché.
Dieu dit que si l'attitude de notre cœur est sincère et vraie, c'est-à-dire sans levain, si l'attitude de notre cœur est: « Seigneur occupe-Toi de cela, je ne veux plus le tolérer dans ma vie », alors Dieu dit que nous serons une nouvelle pâte. Qu'est-ce que cela signifie? Regardez le verset 5:7: « Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. »
     Dans ma Bible, j'ai souligné ces mots: « afin que vous soyez » et « puisque vous êtes » pour bien mettre en avant le point important ici. Prenez l'illustration du levain. Lorsque vous mettez du levain dans la pâte et qu'il commence à produire son effet, y a-t-il une possibilité d'enlever à nouveau le levain? Pourtant il est écrit: « Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle. » Pouvez-vous réellement enlever le levain une fois que le processus a commencé? Ce n'est pas possible. Pourtant Dieu donne cet exemple comme illustration. Que veut-Il dire? De quoi parle-t-Il?
     Laissez-moi encore vous montrer ce qu'est cette nouvelle pâte. Tout est basé sur le fait que vous voyez qu'en Christ, nous sommes sans levain chacun d'entre nous. Voilà ce que Paul dit aux Corinthiens. Il leur dit qu'en réalité ils sont sans levain. En Christ, tous les Corinthiens et tous les chrétiens sont déjà sans levain. Rien ne peut changer ce fait. Peu importe votre péché ou les mauvais sentiments que vous pouvez avoir, rien ne peut changer cela, rien ne peut changer le fait qu'en Christ, vous êtes sans levain. Si vous êtes nés de nouveau, vous êtes sans levain. Voilà de quelle manière Dieu vous voit en Christ.  

SE VOIR COMME DIEU NOUS VOIT, DEVENIR CE QUE NOUS SOMMES EN CHRIST

    Pourtant lorsque je regarde à ma vie et que vous regardez à votre vie, nous disons: «Allons, moi je vois une tonne de levain. Je me vois comme une vieille pâte pleine de vieux levain. » Ainsi le Saint-Esprit nous montre dans le verset 5:7 comment nous nous voyons et comment Dieu nous voit, et Il nous demande d'être ce que nous sommes. Il aimerait que nous soyons à nos yeux ce que nous sommes aux yeux de Dieu. C'est là, en réalité tout le problème de la vie chrétienne, devenir ce que nous sommes en Christ. Nous sommes déjà sans levain en Christ-Jésus, peu importe ce que nous voyons.
    Comment donc pouvons-nous devenir une nouvelle pâte? C'est lorsque nous changeons notre attitude envers le péché. La nouvelle pâte est juste une autre manière de parler d'un nouveau commencement, d'un nouveau départ. Dieu aime donner à son peuple un nouveau départ. Il n'y a rien qui fasse plus plaisir au Seigneur. C'est en fait tout le message du jubilé dans le Nouveau Testament. Le cœur de Dieu est rempli du désir de donner à son peuple un nouveau départ. Si c'était une chose progressive, vous ne pourriez jamais être une nouvelle pâte, parce que vous ne pouvez pas prendre l'ancienne pâte et en enlever le levain. Mais parce que tout est déjà scellé dans les cieux, en Christ, vous êtes une nouvelle pâte, à tout moment, lorsque votre attitude de cœur change, vous pouvez tout recommencer et vous redevenez comme vous êtes déjà en Christ.
    Voilà quelle est la prière de Paul ici: c'est que les Corinthiens puissent être tels qu'ils sont en réalité aux yeux de Dieu en Christ, c'est-à-dire sans levain. Par conséquent, je peux faire disparaître le vieux levain, en ayant une attitude de cœur qui ne veut plus tolérer le péché. C'est la volonté de ne pas tolérer le péché dans ma vie. Je ne peux pas l'ôter et je ne peux pas le changer, mais je peux changer mon attitude envers lui. Lorsque je viens devant Dieu je peux Lui dire: « Seigneur, je ne veux pas de cela en moi. » Et à ce moment même, je suis une nouvelle pâte. A cet instant, vous êtes une nouvelle pâte, parce qu'à ce moment même, Dieu commence à faire de vous ce que vous êtes déjà en Christ. Car vous êtes déjà sans levain en Christ.
    C'est à ce point que le Saint-Esprit fait référence au verset 5:7, au fait que « Christ, notre Pâque, a été immolé. » Et Il continue en disant: « Célébrons donc la fête. » Si vous étiez un bon juif, lorsque vous entendez parler de la Pâque et de la fête des pains dans levain, vous devriez penser à quelque chose. La révélation centrale de Christ dans ce passage, est que Christ est notre Pâque. Et c'est en lien direct avec la fête des pains sans levain. Comme c'est une si merveilleuse révélation de Christ, c'est-à-dire que Christ est notre Pâque, je pourrais être tenté d'enseigner le livre de l'Exode. Mais nous ne parlons pas de l'Exode, nous parlons de 1 Corinthiens. Par conséquent, je ne vais vous donner que ce qui est nécessaire pour comprendre la révélation de Christ en tant que notre Pâque.
    Laissez-moi répondre à deux questions à la lumière de l'arrière-plan que l'on trouve dans l'Exode. Premièrement, quel était le principe fondamental en lien avec la Pâque? Et deuxièmement, de quelle manière est-ce une image de Christ en tant que notre Pâque? Très bien, laissez-moi vous donner le principe de la Pâque, puis l'illustrer pour vous.
    Le principe fondamental de la Pâque était de montrer qu'Israël appartenait à Dieu. Vous voyez, Israël avait vécu en Égypte pendant à peu près 400 ans. Ils étaient esclaves. L’Égypte était leur maître et disait: « Israël m'appartient. » Mais Dieu, Lui, disait: « Non, Israël m'appartient ». Tous les événements qui ont eu lieu tournent autour de ce problème, c'est-à-dire à qui appartient Israël. L’Égypte disait: « Israël est à moi. » Et Dieu disait: « Non, Israël est à moi. » L’Égypte disait: « Il m'appartient. » Et Dieu disait: « C'est mon premier-né. Israël est mon fils premier-né. Égypte, laisse aller mon peuple. Laisse aller mon fils premier-né. » Eh bien entendu, vous connaissez l'histoire. L’Égypte n'a pas voulu écouter et c'est pourquoi Dieu a frappé ses premiers-nés. Tout cela parce que l’Égypte n'a pas voulu laisser aller les premiers-nés de Dieu. Dieu a libéré Son peuple avec puissance, ce qui est illustré par les plaies, et par le sang, illustré par l'agneau de la Pâque. Il les a délivrés de l’Égypte par la puissance et le sang pour leur montrer qu'ils étaient à Lui, qu'ils Lui appartenaient. 

LE SANG DE L'AGNEAU EST POUR DIEU

    Il y a deux images dans la Pâque, deux aspects qui montrent que Christ est notre Pâque. La première est l'agneau immolé et la seconde est l'agneau dont on se nourrit. Ces deux aspects sont en lien avec notre vie chrétienne. Je ne veux pas trop entrer dans les détails, mais j'aimerais que vous puissiez voir un aspect merveilleux en cela. Lors de cette première Pâque, les Juifs ont dû trouver un agneau sans défaut et sans tache. Il devait être un agneau d'un an sans aucun défaut.
    L'unique possibilité que Dieu leur avait indiquée pour échapper à la dixième plaie (la mort des premiers-nés) qui allait s'abattre sur l’Égypte, était d'avoir un agneau. Il fallait ensuite que le sang de l'agneau soit versé. Pendant un temps, je pensais que, tandis que l'ange de l’Éternel passait au-dessus des maisons, la mort ne frappait pas dans toutes les maisons mais uniquement dans celles des Égyptiens. Je pensais que tout Israël étant épargné, l'ange de l’Éternel passait seulement au-dessus des maisons du peuple d'Israël.
    Mais ce n'est pas cela. Chaque famille a expérimenté la mort. Cela a été vrai des familles d’Égypte et d'Israël. Cela a été soit la mort d'un premier-né ou la mort d'un agneau. Mais il fallait qu'il y ait la mort. Il fallait qu'il y ait la mort dans chaque famille. C'était soit la mort du premier-né ou de son substitut. Il fallait non seulement que le sang soit versé, mais qu'il soit également appliqué. Après avoir tué l'agneau, ils devaient récupérer le sang dans un bassin. Puis ils devaient utiliser une branche d'hysope (symbole de la foi) et recouvrir le linteau et les deux poteaux de l'extérieur de la porte avec le sang. Lorsque la porte était fermée, on pouvait voir le sang depuis l'extérieur.
    Cela illustre le fait que ce n'est pas le sang que je vois qui me garde en sécurité, mais que c'est le sang que voit Dieu qui me garde en sécurité. Alors que l'ange de l’Éternel passait, Il pouvait voir le sang et toutes les personnes dans la maison étaient préservées. Peu importe à quel point elles tremblaient, peu importe ce qu'elles ressentaient, cela n'avait aucun impact sur le fait qu'elles étaient en sécurité. Elles étaient en sécurité parce que Dieu voyait le sang, et pour aucune autre raison. Même si elles étaient terrorisées jusqu'à la mort, ou toutes tremblantes, elles étaient tout de même en parfaite sécurité. Bien entendu, s'il n'y avait pas eu de sang sur le linteau ou les poteaux, il y aurait eu la mort à l'intérieur de la maison.
    C'est la première partie et la plupart des chrétiens ont vu Christ en tant qu'agneau de la Pâque. La plupart des chrétiens sont arrivés jusque-là. Ils disent: « Oui, il doit y avoir un agneau, oui il doit être immolé, et je dois personnellement appliquer le sang afin d'être sauvé. » Il faut au moins que vous puissiez reconnaître cela pour être sauvés. Par conséquent, tous les chrétiens sont arrivés à ce stade, ils ont vu Christ en tant qu'agneau immolé. 

LA CHAIR DE L'AGNEAU EST POUR LES HOMMES

    Le problème, avec les Corinthiens, c'est qu'ils n'avaient qu'une partie de la révélation de Christ en tant que leur Pâque. Ils n'avaient pas l'autre moitié. Reprenons notre histoire de la première Pâque rapportée en Exode. Il n'y avait pas uniquement l'agneau immolé qui leur permettait de rester en vie, mais ils devaient également se nourrir de ce même agneau. Des milliers de chrétiens ne sont jamais entrés dans cette seconde phase de la révélation de Christ, en tant que la Pâque. Il n'est pas suffisant que le sang de l'agneau soit appliqué. Nous devons également nous nourrir de l'agneau.
    Il est assez instructif de voir la façon dont ils devaient préparer l'agneau, la façon dont ils devaient s'habiller avec leurs reins ceints et leurs chaussures à leurs pieds, et comment ils devaient le manger à la hâte. Tout est très parlant dans ces préparatifs. Mais il y avait un point important: la semaine qui suivait la Pâque était appelée la semaine des pains sans levain. Vous pouvez voir de quelle façon cela s'insère dans le chapitre 5 qui traite du levain. Cette semaine des pains sans levain était si étroitement liée avec la Pâque, qu'elle était parfois simplement appelée la fête de la Pâque. Elles étaient comme assimilées l'une à l'autre.
    Lorsqu'ils commençaient à manger l'agneau, c'était pour eux une fête, cela constituait une célébration. Bien entendu, la première Pâque était en cela différente. En effet, la première Pâque a dû être mangée à la hâte. Mais plus tard, quand ils célébraient la Pâque, lorsqu'ils fêtaient leur sortie d’Égypte, ils ont commencé à profiter de cette joyeuse occasion pour faire la fête. Plus tard, ils sont allés de maison en maison avec des lampes pour rechercher le levain. Ils regardaient sous les tables et sous les lits, ils balayaient même la maison. Ils faisaient tout cela pour se préparer pour cette grande fête. Ils ne faisaient aucun ouvrage pendant ce temps-là et pendant cette semaine. 

LE SALUT, C'EST D'ABORD ÊTRE DÉLIVRÉ POUR DIEU

    Ici, le désir de Paul c'est de rendre les Corinthiens attentifs à cette fête des pains sans levain. Regardons à nouveau les versets 5:7-8: « Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. » Vous voyez, Paul désire nous rendre attentifs au fait que le salut ne consiste pas uniquement à être délivré de quelque chose, c'est également être délivré pour quelque chose.
    Si vous demandez à un chrétien de donner son témoignage il dira probablement: « Dieu m'a sauvé... de l'alcoolisme, du péché de ceci ou de cela. » Loué soit Dieu, Il nous délivre de quelque chose, mais sortir d’Égypte n'était pas l'objectif. L'objectif n'était pas que le peuple sorte d’Égypte pour ne plus être en Égypte! Dieu a dit qu'Il allait les délivrer pour qu'ils soient avec Lui, pour montrer qu'ils Lui appartiennent, qu'ils sont Son peuple.
    Souvent, nous n'employons pas le mot délivrance, mais plutôt séparation. Certains chrétiens fondamentaux s'appellent eux-mêmes des séparatistes. Toute l'idée est de dire: « Je suis séparé, je suis saint pour Dieu. Je ne désire pas vivre une vie négligée. Je veux être séparé. » Dans ce chapitre sur la pureté, Dieu nous rend attentifs au fait qu'Il désire que nous soyons séparés. Mais la séparation n'est pas premièrement par rapport à quelque chose, c'est une séparation pour Quelqu'un. Peut-être que quelqu'un dira: « Je suis un chrétien séparé. Je ne fume pas, je ne bois pas, je ne danse pas, je ne vais pas au cinéma, je ne joue pas aux cartes. Je ne joue pas aux jeux d'argent. Je suis séparé de tout cela. »
    Il se peut que vous fassiez toutes ces choses mais sans être séparés, si vous n'êtes pas séparés pour Dieu. C'est cela la fondation, c'est d'être séparé pour Dieu. La réalité est que vous ne pouvez pas être séparés pour Dieu, sans être séparés de toutes ces autres choses. Mais si vous commencez en étant séparés de quelque chose, vous faites les choses à l'envers et cela ne sera bien entendu que des œuvres. Dieu aimerait montrer que les chrétiens Lui appartiennent. A Corinthe, ils n'ont pas vu Christ en tant que leur Pâque. Ils n'en ont vu que la moitié. Ils n'avaient que l'agneau immolé. Mais ils n'avaient pas l'agneau dont ils pouvaient se nourrir. Par conséquent, leur vie chrétienne était une cérémonie d'enterrement et pas une fête.
    Ici, Dieu compare toute la vie chrétienne à une fête de pains sans levain. N'est-ce pas une merveilleuse image de la vie chrétienne? C'est un saint repas, une fête sainte, sans levain, mais cela repose sur le fait que Christ est notre Pâque, en tant que sacrifice pour nous. Bien des chrétiens n'ont pas encore appris ce que signifie: se nourrir de Jésus. Ils se nourrissent de doctrines, de communion, de services chrétiens ou des attributs de Dieu, mais pas de Dieu Lui-même. Je pense que tous ces aspects étaient dans la pensée de Paul lorsqu'il leur a parlé du levain, de la Pâque et de la fête; il a comparé la vie chrétienne à la fête des pains sans levain. La sainteté dépend uniquement de Christ. C'est Lui l'Agneau immolé, qui est notre sainteté. Voilà pour ce qui concerne la première partie.
    La seconde partie implique ceci: votre vie chrétienne deviendra une joie profonde dès que vous aurez appris à vous nourrir de l'Agneau. Alors, votre vie chrétienne deviendra une fête. Certaines personnes ont du mal à entendre dire ces choses. La vie chrétienne est joyeuse; elle est une fête si vous avez appris à vous nourrir de Christ, l'Agneau. Mais si vous n'avez pas appris à vous nourrir de Christ, votre vie est la plus grande source de liens avec « le terrestre. » Elle est alors la chose la plus difficile au monde. C'est une vie de lutte sans Christ; elle ne fait rien d'autre que vous épuiser. Les Corinthiens en étaient à ce point; ils ne voyaient pas qu'en Christ, ils étaient sans levain.
    C'est pourquoi Paul cherche à leur montrer ce qu'ils sont déjà, en Christ, et ce qu'ils doivent devenir en se nourrissant de Christ. Il aimerait tant qu'ils deviennent tout ce qu'ils sont déjà en Christ. Christ est notre sacrifice. Nourrissez-vous de l'Agneau et vous pourrez entrer dans la fête. Alors toute votre vie deviendra une fête. 

VOIR CHRIST COMME NOTRE PÂQUE

    Voilà ce qu'il en est de ce grand chapitre sur la pureté. Bien entendu, le grand remède contre l'impureté et l'immoralité est de s'approprier Christ en tant que notre Pâque sous ces deux aspects: L'Agneau immolé et l'Agneau dont on se nourrit. 

LE PROBLÈME DES DIFFÉRENDS ENTRE LES PERSONNES

    Prenons maintenant le passage qui traite des différends personnels. Les versets 6:1-9 disent: « Quelqu'un de vous, lorsqu'il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie? Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l'église ne fait aucun cas que vous prenez pour juges! Je le dis à votre honte. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles! Pour vous, c'est déjà une défaite que d'avoir des procès entre vous. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller? Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui dépouillez, et c'est envers des frères que vous agissez de la sorte! Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? »
    A nouveau, ici, l'illustration n'est pas le problème. L'illustration est le fait d'intenter des procès entre chrétiens. Il y a de nombreux enseignements dans ces huit premiers versets, mais il y a un grand principe qui gouverne toute cette idée, au sujet des différends personnels et d'intenter des procès les uns aux autres. C'est explicité dans le verset 6:7: « Pour vous, c'est déjà une défaite que d'avoir des procès entre vous. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller? » 

ACCEPTER QUE L'ON NOUS FASSE DU TORT INJUSTEMENT

    Permettez-moi de l'exprimer avec mes propres mots. Le principe spirituel sous-jacent sur la façon de gérer les différends personnels, est d'accepter que l'on nous fasse du tort de façon injuste. Ce principe va bien entendu à l'encontre du cœur naturel. C'est accepter que l'on nous fasse quelque chose de mal, c'est accepter d'avoir tort. Habituellement, notre cœur naturel ne discerne pas les paradoxes des principes divins. Par exemple, si je demande à quelqu'un de me décrire ce qu'est une personne totalement soumise à Dieu; la réponse sera sûrement quelque chose de ce genre: « La soumission, c'est accepter de faire tout ce que Dieu aimerait que l'on fasse et aller partout où Dieu aimerait que l'on aille. Lorsqu'une personne est prête à faire ce que Dieu désire, n'importe quand, quel qu'en soit le prix, en abandonnant tout le reste, alors elle est soumise. »
    Mais la soumission ne consiste pas en premier lieu à faire quelque chose; le test de la soumission, c'est d'accepter que l'on nous fasse quelque chose. Voilà ce qu'est se soumettre. Si Christ est Seigneur de ma vie, ce qui le montrera, c'est que j'accepterai ce que les autres me font, quoi que ce soit; j'aurai une attitude de non résistance. Les conséquences de ce principe sont bien entendu dévastatrices pour la chair. Vous devez vivre et marcher par l'Esprit pour accepter cela. Êtes-vous disposés à mettre vos droits de côté et à vous laisser marcher dessus, sans que l'on tienne aucun compte de vos droits? Bien entendu, si nous recevions toujours de Dieu ce qui est juste par rapport à nos droits, nous irions tous en enfer. Voilà quel est notre droit!
    Ce principe touche tous les aspects de la vie. Non seulement nous ne devrions pas intenter de procès aux autres chrétiens, mais cela touche également au domaine de l'enseignement vis-à-vis des enfants; nous devons leur apprendre à ne pas se défendre eux-mêmes. Le premier livre de Pierre, ce livre merveilleux, dans le Nouveau Testament, dévoile ce grand principe, qui est d'accepter que l'on nous fasse du tort sans revendiquer nos droits. Nous savons tous combien c'est contraire à notre nature. Nous n'aimons pas que les gens nous marchent dessus; nous désirons rendre coup pour coup et intenter des procès. Si quelqu'un nous fait du mal, nous voulons également lui faire du mal. Il n'y a pas une seule partie de mon être naturel qui ne manifeste pas cette résistance. Cela est vrai de tous les chrétiens. Il faut un miracle de Dieu en nous pour nous amener à souffrir injustement et accepter tout ce que l'on nous fait.
    Cela va plus loin que « présenter aussi l'autre joue », mais c'est le même principe. De plus il ne s'agit pas uniquement de présenter l'autre joue puis s'en aller, il faut aussi aimer celui qui nous frappe. Oui, il faut un puissant miracle de Dieu en nous pour cela. Il est facile de faire quelque chose pour Jésus, même s'il faut abandonner tout ce que nous avons. C'est bien plus facile que renoncer à ses droits et c'est là, le test authentique d'une vraie soumission. Certains chrétiens, même les plus zélés, n'acceptent pas qu'on leur fasse quelque chose de mal. Certains des saints qui feraient n'importe quoi pour Jésus, n'accepteraient pas qu'on leur fasse quoi que ce soit.
    Nous le voyons, le Saint-Esprit, à travers l'apôtre Paul, va au cœur des choses lorsqu'Il s'occupe des affaires de Corinthe. Le grand principe à retenir, c'est d'accepter ce que l'on nous fait. Mais en montrant cela, le Saint-Esprit nous montre trois grands principes et j'aimerais que vous puissiez les examiner. Laissez-moi vous montrer sur quoi Paul met l'accent. 

SI CHRIST N'EST PAS SEIGNEUR, NOUS AVONS PERDU AVANT DE COMMENCER

    Le premier principe se trouve dans le verset 6:7 qui dit: « Pour vous, c'est déjà une défaite que d'avoir des procès entre vous. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller? » Veuillez noter la première partie du verset: « Pour vous, c'est déjà une défaite. » Imaginons deux chrétiens, le chrétien A et le chrétien B. Le chrétien A écrit un livre ou un morceau de musique, ou alors il invente quelque chose et le chrétien B ne respecte pas les lois de copyright. Il copie le livre ou la musique du chrétien A, ou quelque chose de semblable. En réaction, le chrétien A le traîne en justice car il dit: « Ce n'est pas juste, j'ai passé beaucoup de temps à mettre au point cette musique ou ce livre, et lui se l'approprie. Ce n'est pas juste. Il ne se comporte pas bien, je vais le poursuivre en justice. » Finalement, après 5 ou 6 mois, vous rencontrez le chrétien A et vous lui demandez: « Comment cela s'est-il terminé? J'ai ouï-dire que vous avez traîné le chrétien B devant les tribunaux. » Le chrétien A répond: « J'ai gagné. Il a dû me verser 5 000 euros parce qu'il a enfreint la loi et n'a pas respecté mes droits. » Le chrétien A dit qu'il a gagné. Pourtant, le verset 6:7 dit: « Pour vous, c'est déjà une défaite. » Le chrétien A avait déjà perdu avant d'aller au tribunal. Non, il n'a pas gagné. Il n'a pas gagné, parce que dans son cœur, il avait tort. Il n'a pas accepté qu'on lui fasse préjudice, aussi peu importe la décision qu'il a prise, il a perdu. Il était déjà perdant.
    Par conséquent, Dieu montre ici qu'accepter que l'on nous fasse du tort, est le signe d'un cœur qui est soumis à la Seigneurie de Christ. Êtes-vous soumis à Christ? Une des évidences que vous Lui êtes soumis, c'est que vous accepterez le tort qu'on vous fait. Voilà l'impact de ce que dit Paul. Si Christ n'est pas le Seigneur de votre vie, vous êtes perdants avant de commencer. Si Christ n'est pas le Seigneur de ma vie, je suis perdant avant de commencer. Quelle terrible chose que débuter déjà dans la défaite! Pourtant, c'est le cas de toute personne qui n'est pas soumise à Christ. C'est sur ce point que Paul nous rend attentifs ici. Il est si important que Christ soit Seigneur, sinon vous n'accepterez jamais que vos droits soient bafoués.
    Paul nous rend attentifs que le fait que vous contre-attaquiez prouve que Christ n'est pas votre Seigneur incontesté. Alors que ferez-vous? Arrêterez-vous de contre-attaquer? Non, il faut que vous ayez Christ en tant que votre Seigneur! Lorsque Christ sera Seigneur, vous ne contre-attaquerez pas. Si vous contre-attaquez, c'est un signe que Christ n'est pas Seigneur de votre vie. Toutes ces choses ont pour objectif de nous pousser vers Christ. Elles ont pour objectif de nous pousser vers Jésus. Notre combat n'est pas avec notre frère, il est toujours avec le Seigneur. Et lorsque nous sommes en règle avec le Seigneur, nous sommes en règle avec le frère. Il est impossible de gagner avec un frère si je perds avec le Seigneur. Il faut que je sois en règle avec le Seigneur! Et ensuite, je peux naturellement m'occuper de mon frère. Par conséquent, le Saint-Esprit nous apprend ici comment gagner! C'est en étant juste avec le Seigneur. Le Saint-Esprit souligne la défaite de tous ceux qui combattent pour leurs droits. Si vous commencez par la défaite, il n'y a aucune possibilité que vous terminiez avec la victoire. Et c'est à cela que le Seigneur nous rend attentifs.
    Bien entendu, la question peut se poser de savoir s'il est toujours faux de traîner un frère devant un tribunal? Tout cela doit être étudié en lien avec toutes les Écritures. On peut penser à Romains 13, où il est dit que Dieu a ordonné les gouvernements humains et cela en particulier pour les chrétiens. Cela n'est plus juste lorsque je traîne quelqu'un devant les tribunaux, parce que dans mon cœur, je n'accepte pas de souffrir injustement. Voilà le principe sous-jacent. Ceci dit, je puis imaginer quelqu'un disant: « J'espère qu'un chrétien non soumis au Seigneur ne prendra pas connaissance de ce message. Sinon il pourrait me faire du tort et je ne pourrais rien y faire. S'il venait à me voler, je n'aurais aucun recours. »
    Ne raisonnons pas ainsi. Dieu a mis en place les gouvernements pour protéger les chrétiens.  L'idée impliquée ici par tout ce que Paul dit, c'est que le chrétien doit chercher à honorer Dieu et à plaire à Dieu. Par exemple, Paul leur dit aussi que s'ils ont à prendre des décisions, et il ne faut pas faire appel à des personnes de la rue mais choisir des chrétiens pour constituer le jury. Il leur conseille de désigner des hommes pieux, de les laisser arbitrer, de les laisser discuter et ensuite, d'accepter ce qu'ils décideront. Ce qui est montré ici, c'est le fait d'accepter d'obéir à des hommes pieux.
     Si nous avons un différend avec un frère, nous pouvons présenter notre situation à des hommes pieux qui seront à même de décider; ensuite nous suivrons leur décision. Mais, si un jour vous voyez un chrétien rentrer par votre fenêtre, portant un masque sur la figure et un pistolet à la main, dans ce cas n'appelez pas un ancien, avertissez la police! Dieu a institué les gouvernements pour vous protéger. Si un chrétien tente de s'introduire de cette façon dans votre maison, c'est qu'il n'est pas prêt à écouter les délibérations d'un groupe de sages chrétiens. Il en est de même si un soi-disant chrétien est une menace pour la sécurité de votre famille. Vous avez alors une responsabilité. Vous devez appeler un policier pour qu'il soit écarté de la société et que l'on puisse assurer la protection des personnes.
    Peut-être vous demandez-vous ce qu'il en est de l'auto-défense? A vrai dire je ne sais que répondre. J'ai beaucoup réfléchi à cela, mais je ne sais en réalité que répondre. Je crois que Dieu s'occupera de nous. Je sais également qu'en tant que famille, nous sommes une image de Dieu et qu'Il nous protège; je pense donc que dans une certaine mesure, nous sommes responsables de protéger notre famille. Mais je ne sais pas bien où placer la limite concernant l'auto-défense. Ce qui est sûr, la chose fondamentale, est de faire confiance au Seigneur, parce que vous ne pouvez pas travailler sur vous pour avoir cette attitude en vous. C'est Dieu qui doit la manifester. Dieu est le Seigneur et nous devons être prêts à accepter que les autres nous fassent injustement du tort. Le principe sous-jacent c'est donc d'accepter que l'on nous fasse injustement du tort, mais il y a des exceptions. Il n'est pas toujours faux d'aller devant les tribunaux. 

NOS DIFFÉRENDS SONT BIEN PETITS EN REGARD DE NOTRE APPEL

    Deuxième principe, si nous n'agissons pas selon le bon esprit, le Saint-Esprit ne souligne pas uniquement que nous avons perdu avant de commencer, mais, dans les versets 6:2-4, Il nous rend également attentifs à notre merveilleux salut. Vous ne trouvez cela dans aucune autre partie de la Bible. Savez-vous, frères et sœurs en Christ que nous jugerons les anges? Ne me demandez pas ce que cela signifie, je n'en ai pas la moindre idée. Tout ce que je sais, c'est que, quoi que cela signifie, c'est une grande chose. Dieu dit qu'un jour, les chrétiens jugeront le monde. Mais je ne sais pas ce que cela signifie. Dieu dit également qu'un jour les chrétiens jugeront les anges. Mais je ne sais pas non plus ce que cela signifie. Paul dit tout cela aux Corinthiens pour ensuite poser cette question aux versets 6:3-4: « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie? » Dans les versets 6:3-4, Paul fait le contraste entre le grand privilège, le grand appel et les richesses des chrétiens, avec les affaires de cette vie qui sont d'importance bien moindre. Les choses de cette vie sont si petites en comparaison de ce qui vient. Le plus petit et insignifiant des chrétiens jugera un jour le monde et les anges. Sachant cela, ne pouvons-nous pas régler les petits différends personnels qui apparaissent parfois entre les chrétiens? Le point que Paul met en avant ici, est que nous devrions être capables de régler les problèmes de cette vie. C'est semblable à ce que nous avons vu dans notre précédente leçon. Le verset 6:13 dit: « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. » La vie est courte, les choses de cette vie passent. Nous vieillissons tous et dans quelques heures tout sera passé et nous serons avec le Seigneur. Dieu nous rend attentifs à la merveille de notre salut, pour souligner le fait que les chrétiens devraient être capables de gérer et de statuer sur leurs petits différends. Dieu fait tout cela en nous montrant notre incroyable appel et responsabilité à juger les choses de la vie future. Honte à nous! Nous sommes si préoccupés par les choses de cette vie, alors que Dieu cherche à nous rendre conscients des privilèges de notre merveilleux salut. 

NOS DIFFÉRENDS METTENT À MAL LE TÉMOIGNAGE DU SEIGNEUR DANS LE MONDE

    Troisièmement, Paul montre aussi aux Corinthiens la honte qui résulte des scandales publics. Le verset 6:1 dit: « Quelqu'un de vous, lorsqu'il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints? » Remarquez cette expression: « devant les injustes. » Au verset 6:6 Paul dit encore: « Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles! » Voyez-vous le grand dommage qu'il en résulte pour le Témoignage de Christ? Le Saint-Esprit aurait tant désiré que les chrétiens ne fassent pas état de leurs petits différends devant les incroyants, qu'ils ne déballent pas leurs problèmes devant les infidèles.
    Il souhaitait tant que ces Corinthiens ne se donnent pas en spectacle devant le monde. Il désire que Dieu ait une sainte réputation parmi et à travers Son peuple. Bien entendu, toute cette approche par rapport aux problèmes auxquels ils faisaient face, avait pour but de préserver les chrétiens de la mauvaise influence qu'ils pouvaient recevoir des païens. Vous savez qu'à cette époque, les gens ne juraient pas sur la Bible du seul vrai Dieu. Ils juraient au nom de leurs faux dieux qu'ils invoquaient et l'Esprit de Dieu ne voulait pas que les Corinthiens soient mêlés à ces choses
    Autre chose encore, le Saint-Esprit ne voulait pas que la marque de l'amour que les chrétiens doivent avoir les uns pour les autres soit entachée. Car Dieu a dit: « c'est en voyant l'amour que vous avez les uns envers les autres que le monde saura que vous êtes mes disciples » (cf. Jean 13:35)
    Lorsque vous considérez un principe de Dieu ne vous limitez pas à l'illustration qui est donnée. Les principes de Dieu ont des applications illimitées. Peut-être me direz-vous: « Personnellement cela ne m'est jamais arrivé; au reste, je ne pense pas qu'il m'arrivera d'intenter un procès à un chrétien. C'est pourquoi, passons à autre chose. » Très bien, mais les principes de Dieu vont bien au-delà de cette illustration du chapitre 6. Il y a bien d'autres façons de violer le principe décrit dans 1 Corinthiens 6:1-8, sans pour autant traîner son frère ou sa sœur devant les tribunaux.
    Pour quelques instants, laissons de côté l'illustration pour vous montrer un principe important. Toutes les fois où j'attire l'attention des incroyants sur mon frère ou ma soeur, quelle qu'en soit la raison, c'est comme si je l'avais traîné devant les tribunaux. Pour nous aider à comprendre, prenons quelques exemples.
    Tout ragot est une violation de 1 Corinthiens 6:1-8. Chaque fois que nous colportons des ragots sur un chrétien, c'est comme si nous le traînions devant un tribunal. Nous mettons à mal la réputation de ce chrétien aux yeux des incroyants. Voilà ce que font les ragots. Ce n'est rien d'autre que la violation du principe de ne pas avoir tort. Tous les ragots violent ce principe. Chaque fois que l'on rend des coups à un chrétien, on viole également ce principe. Chaque fois que nous nous moquons d'un frère ou d'une sœur, d'une façon ou d'une autre, nous violons le principe de 1 Corinthiens 6:1-8.
    Vous voyez, il y a plusieurs façons de traîner un autre chrétien devant les tribunaux. Cela ne se passe pas toujours de façon littérale. Nous pouvons le faire sans lui intenter un procès. Chaque fois que nous ne respectons pas une confidence qui nous a été faite, nous intentons un procès à un chrétien. Ceci dit, selon mon point de vue, il y a une chose que je crois pire que de ne pas respecter une confidence, c'est le fait de faire une confidence. Je ne vois rien, dans la Bible, qui laisse penser que nous devrions nous confier des secrets les uns aux autres. Si vous faites une confidence à quelqu'un, il se peut que vous soulagiez votre cœur, mais vous mettez en même temps un lourd fardeau sur l'autre chrétien. Je vous exhorte, personnellement, à ne jamais partager de confidence ou un secret. Je vous garantis que vous ne briserez jamais de confidence, si vous ne recevez jamais de confidence.
    Il se peut que vous vous sentiez honorés quand quelqu'un partage un secret avec vous et pas avec un autre. Mais le fardeau est ensuite sur vous, et vous devrez sans cesse faire attention à vos conversations, faire attention avec qui vous parlez; vous ne pourrez pas être naturels. Vous ne pouvez plus être vous-mêmes. Par conséquent, je vous encourage à ne pas faire de confidence, mais si jamais vous en recevez, ne les brisez pas parce que si vous les brisez, vous violez le principe de 1 Corinthiens 6:1-8.
    Chaque fois que je me plains ou que je critique un autre chrétien, ou une autre église, c'est comme si j'emmenais cette personne devant les tribunaux. Faites attention à ce que vous dites des autres chrétiens devant les incroyants, parce que nous devons veiller sur notre langue afin que d'aucune façon, nous ne mettions à mal la réputation d'un frère ou d'une sœur devant les non-croyants. Dieu veut que nous soyons un Corps, que nous soyons un, que nous honorions la Tête. Faisons attention, il y a de nombreuses manières de traîner nos frères et sœurs devant les tribunaux.
    Pour résumer, lorsque Dieu s'occupe de ces problèmes de différends que nous pourrions avoir les uns avec les autres, Il nous rend attentifs au fait que si notre cœur est faux, nous sommes vaincus avant d'avoir commencé, parce que nous n'acceptons pas qu'on nous fasse injustement du tort. Ensuite, Il nous rend attentifs à notre merveilleux salut. Je devrais être capable de prendre tous les problèmes que j'ai avec n'importe quel chrétien, pour les présenter devant vous, frères et sœurs, en disant: « Voici les faits, pouvez-vous m'aider à prendre la bonne décision. » Ensuite, je devrais être capable d'écouter vos conseils et votre sagesse, et répondre par rapport à cela. Si vous avez des conflits, alors présentez-vous devant des personnes sages et pieuses. Dieu nous a appelés à juger les anges donc nous devrions être capables de juger les choses de cette vie. Finalement, Dieu veut préserver Sa réputation sur terre et Son témoignage. Ce qui se passe dans notre vie n'est pas l'affaire des non-chrétiens. Si nous avons des difficultés les uns avec les autres, alors gardons cela dans « la famille de Dieu. » Discutons-en juste entre membres du peuple de Dieu. Le grand principe sous-jacent c'est d'accepter que l'on nous fasse injustement du tort.

    Prions: Père, nous Te remercions pour le fait qu'en Christ, nous sommes sans levain. Nous Te remercions de ce que nous pouvons devenir ce que nous sommes en Lui. Nous Te remercions de ce que Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous; parce que nous sommes sains et saufs en Lui parce qu'Il est mort, et nous sommes en sécurité parce que nous nous nourrissons de Lui. Fais de nos vies une fête de pains sans levain, et que soient manifestées en nous les caractéristiques de la Seigneurie de Christ. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.