dimanche 24 février 2013

(1) CHRIST RESSUSCITE ET TOUT CE QUI NE POURRA JAMAIS ETRE ÉBRANLÉ T. Austin - Sparks

TABLE DES MATIÈRE de la première partie

I - LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (1ère PARTIE)
II – LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (2me PARTIE)
III – “ EN ADAM……EN CHRIST ”
IV - LE SENS ET LA VALEUR DE CHRIST RESSUSCITE
V - UNE VIE APPROPRIÉE
VI – UNE COMMUNION SECRÈTE AVEC LE  PÈRE

(Traduction et adaptation : Jean-Marc TOURN (2009)

I - LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (1ère PARTIE)

Lire: Actes chapitre 1
    Quand nous considérons la situation actuelle du peuple de Dieu, et quand nous cherchons à diagnostiquer le besoin le plus important par rapport aux autres besoins, je pense que nous ne sommes pas loin de la vérité en disant que le sujet prééminent est celui de la VIE. Tout peut se résumer à cela. Quand tout a été dit et fait au sujet de Christ, et de Son œuvre, en rapport avec la doctrine, la vie chrétienne, l’œuvre de Dieu, le point sur lequel tout repose et tout gravite, et ce qui détermine sa valeur pratique et éternelle, c’est la vie.
    Ce n’est pas, par exemple, la saine doctrine qui est en soi le facteur décisif; ce ne sont pas les versets des Écritures seules. Ce n’est pas le système du Nouveau Testament en lui-même. Ce n’est pas une question de pleine vérité, d’œuvre ou de service du Seigneur. La question ultime est celle de la vie.
  Ces questions sont toutes importantes et indispensables, et elles peuvent toutes être marquées par la vie, mais il est possible pour chacune d’entre elles d’être présentes sans la vie, et donc n’avoir aucune efficacité; il est possible, en un mot, d’avoir une parfaite saine doctrine mais sans la vie. Il est possible de connaître profondément les Écritures  d’avoir reçu beaucoup d’enseignements bibliques. Il est aussi possible de fonctionner parfaitement conformément au système du Nouveau Testament; il est possible de mener une très grande activité dans l’œuvre et dans le service du Seigneur, et pour tout cela passer à côté de toute efficacité, parce que sans VIE.
    Remarquez bien, il ne s’agit pas de  choisir entre toutes ces choses; car la vie demandera toutes ces choses et les accompagnera. Mais il est possible d’avoir tout ce côté des choses sans la vie, et cependant avec tout cet équipement, manquer de vitalité, d’énergie divine, de dynamique spirituelle, d’efficacité durable, de fruit qui demeure.
    Si vous êtes dans ce cas, alors cela veut dire que ces questions sont capitales et doivent être traitées en priorité. C’est ce qui est à la base d’une approche très vaste des Écritures  d’une plus grande mesure de vérité, d’une grande partie de l’œuvre chrétienne, du service, etc… Quelque chose passe avant tout le reste, et cette chose doit être clairement établie.  
    Premièrement, pour qu’il n’y ait pas de mauvaise interprétation, et ainsi se trouver dans une fausse position où nous ne sommes pas pleinement satisfaits : car en effet, l’excès d’enseignement peut devenir un terrible handicap, lorsque l’enseignement demeure comme tel. Il est possible d’être « momifié » par un enseignement, d’être blessé de la tête au pied et étouffé par un enseignement. Il y a ceux qui ne peuvent plus respirer du fait de la masse d’enseignements qu’ils ont reçus. Une condition comme celle là est tragique: ces personnes semblent connaître tout ce qui a été dit et écrit au sujet de la sanctification, de la doctrine du Saint-Esprit, de l‘Église, du retour du Seigneur, et bien d’autres parties de la vérité. Il est très difficile d’apporter un nouvel éclairage à des gens comme ceux-ci. Ils ont lu; ils ont écouté; ils ont été en contact avec toutes sortes de mouvements spécifiques ou spécialisés, et tout ceci est devenu un poids mort, réellement un handicap pour eux. On court un grand danger en ayant toutes ces choses sans la vie. Et peut-être c’est à ce niveau que le travail le plus soutenu doit être accompli: défaire pour faire.
    C’est ce que nous voulons dire par interpréter de la mauvaise manière, en se retrouvant en position où nous savons tout, bien que cette connaissance n’apporte aucun bénéfice; une fausse position, où savoir les choses de cette manière nous empêche totalement de recevoir quelque chose de nouveau. C’est une situation terrible. Christ ressuscité et tout ce qui ne pourra jamais être ébranlé
    La deuxième chose: nous devons relire nos Bibles, en particulier le Nouveau Testament, sous une certaine approche. Quelle est-elle ? Ce n’est ni l’approche théologique ni l’approche doctrinale ni l’approche académique, mais c’est l’approche spirituelle. Si la question capitale est celle de la vie. Il est possible de posséder toutes ces choses - doctrine, vérité, connaissance biblique, etc…- et être sans vie, alors notre façon d’aborder les Écritures devra être changée; c’est-à-dire: relire notre Nouveau Testament, sans avoir en vue d’apprendre une nouvelle doctrine, de comprendre la vérité, de connaître les Écritures  la Parole écrite en tant que telle, mais il nous faudra la lire sous l’angle spirituel. 

Comment lisons-nous la Bible ?

Notre approche du Nouveau Testament peut-être de deux sortes :

   Premièrement ce que l’on pourrait appeler l’approche cumulative c’est-à-dire, en considérant la totalité des écrits du Nouveau Testament. Nous l’avons en entier et nous devons l’approcher dans sa totalité. Nous croyons que Dieu n’a rien à y ajouter, bien qu’il ait beaucoup à nous en révéler; nous pourrons prendre un sujet ou un thème, et avec tout le livre entre nos mains, rassembler tous les éléments de ce sujet ou de ce thème. En ce faisant, les former pour en faire un système de vérité; nous systématisons la révélation divine en rassemblant ses fragments dispersés, et faire de chacun de ces fragments une entité telle que nous la voyons. Ou alors, nous pouvons considérer des sujets comme l’expiation, la justification par la foi, la réconciliation, et une multitude d’autres sujets, et collecter tout ce qui est dit sur ces thèmes dans les diverses parties de ce qui est rapporté de manière cumulative, puis les mettre en ordre, et ainsi ils deviennent un système, une doctrine, ou une doctrine devenue système. Nous pouvons approcher le Nouveau Testament ou toute la Bible, de cette manière, de ce que nous avons appelé l’approche cumulative. C’est une voie. Il y a une autre voie. Nous pouvons l’approcher du point de vue personnel et expérimental des auteurs et des personnes à qui ils s’adressent.
    Nous devrions avancer avec les Apôtres du côté pratique de leur vie qui amène et appelle à la doctrine. C’est une approche complètement différente. La grande question, après tout, et c’est une question ouverte, c’est si le Nouveau Testament était destiné à devenir un système
d’enseignement ?
    Je me demande ce que Paul aurait pensé, par exemple, s’il avait pu vivre à notre époque et lire toute la littérature des derniers siècles qui commentent ses lettres, les courants de vérité, de doctrine, les magnifiques organisations que les hommes ont faites à partir de ce qu’il a dit dans un moment d’inspiration et de nécessité - je me demande ce qu’il aurait dit. Je crois qu’il serait rempli d’étonnement en disant: c’est fou tout ce qu’ils ont pu faire avec ce que j’ai dit !
    Je ne suis pas sûr qu’il reconnaîtrait son propre enseignement. Je suis presque certain qu’il aurait des doutes sur l’interprétation de ce qu’il a dit. Le fait d’établir un système autour d’une vérité, ne limite-t-il pas cette vérité dans un tunnel où respire la mort ?
    Les thèmes du Nouveau Testament sont beaucoup trop vastes pour entrer dans nos moules. Vous ne pouvez systématiser la Croix du Seigneur Jésus, la seule chose à faire est de se mettre à genoux et adorer, en étant conscient que vous voyez quelque chose bien au-delà de votre portée. Mais là, vous l’avez enfermé dans un système de vérité, vous l’avez réduit par rapport à ses dimensions divine et éternelle, et vous l’avez dérobé de sa puissance, et amené ainsi dans une dimension de mort. La Personne de Christ, la Résurrection de Christ – prenez chacun des grands thèmes du Nouveau Testament - lorsque vous avez si bien rassemblé tous les fragments pour les organiser, et que vous les avez mis dans un manuel, un guide ou un mémento, vous avez tué la chose. Il est certainement d’une grande aide et d’une grande utilité de savoir ce que la Bible enseigne sur beaucoup de choses. Mais la question est de savoir si c’était le but du Nouveau Testament d’être systématisé ainsi en doctrines. Il nous faut toujours voir si nous laissons suffisamment de place à Dieu; et quand vous dîtes, quand un individu déclare: « cet enseignement doit passer avant tous les autres, il faut l’accepter et vous y conformer », vous avez créé un système et proposé un moule dans lequel vous forcez les gens à entrer, et vous verrez que, tôt ou tard, il s’apparentera au moule de la loi, du légalisme juif, qui est un esclavage qui ne laisse plus assez de place pour Dieu.
    Les Juifs avaient les écrits de l’Ancien Testament; Ils ont systématisé ces écritures et les ont enseignées telles quelles. Chaque fragment a été à ce point décortiqué qu’un rabbin a établi 1500 règlements à partir d’une seule loi du Sabbat. Ce qui veut dire que le Sabbat est dirigé par 1500 règlements ! Vous pouvez comprendre qu’ils faisaient porter de lourds et douloureux fardeaux sur les épaules humaines. Et s’ils ont fait la même chose pour chaque fragment de l’Écriture, rien d’étonnant que ce fardeau soit impossible à supporter.
    Mais ils ont systématisé les choses ainsi: « Ceci est la loi, analysée et appliquée, et vous ne pouvez pas agir en dehors d’elle: dans ce cadre, vous pouvez vivre: par lui, votre horizon est fixé ! » Quand le Seigneur Jésus est venu, et que, en Lui-même Il a donné l’interprétation de la loi, une lumière sur la loi, qui n’est pas tombée avec leur système, il n’y eut aucune place pour Lui, aucune place pour Dieu.. Il faut laisser à Dieu Sa place !
    
Comment la Doctrine est-elle entrée chez les Apôtres ? 

    Nous devons bien nous rappeler ceci: l’enseignement des Apôtres n’a pas été mis au point dans un bureau d’étude ou une bibliothèque. Celui-ci a été mis au point dans des situations et des circonstances pratiques; ils sont au travail, et au sein de ce travail, ils doivent faire face à des situations de difficulté extrême. Ils se heurtent aux plus gros problèmes pratiques de la relation avec Dieu, le besoin humain. Ils étaient au beau milieu de ces choses, au milieu de la fournaise; et là, sur le champ du combat, la doctrine est mise au point sur le terrain pratique.
    La vérité n’avait rien d’académique, elle était pratique. Ils se sont trouvés dans une situation qui demandait une révélation divine par le Saint-Esprit. Ils étaient contraints soit de recevoir de Dieu la révélation divine, la lumière, la compréhension dans cette situation, sinon, toute leur position volait en éclats, tout devenait très pratique, et leur lumière était la vie, leur doctrine était vivante, parce qu’elle avait un contexte pratique et vivant. Pour chaque partie de la doctrine du Nouveau Testament, il y avait une opportunité spécifiquement définie à saisir.
    La Lettre aux Romains a été considérée comme la systématisation la plus fantastique de la vérité, comme un chef-d’œuvre de doctrine. En fait, il n’en est rien. Cette lettre est le résultat de la situation d’un apôtre face à face avec la question la plus importante que le christianisme a rencontrée. Toute la position du christianisme était en question. Quelle était-elle ? 

Le sens et la valeur de Christ ressuscité. 

    Tout était lié à cela. L’ancien Testament dépendait de cela. La Croix était liée à cela, et vous n’avez pas besoin d’aller très loin dans cette épître pour vous rendre compte que les déclarations et les postulats de base concernaient Christ ressuscité, l’Évangile de Dieu concernant Son Fils: « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1: 4) Et si vous continuez, vous verrez que Paul, concerné par bien d’autres choses, relie tout à la résurrection de Christ et à sa signification. Mais pour l’instant ce n’est que suggéré. 
    La Lettre aux Romains est née sur le champ missionnaire; Un homme s’est élevé contre quelque chose, et cette révélation, ce dévoilement, est venue au secours du Témoignage, au
secours du christianisme à une période de besoin criant et de pression. Ce fut très pratique, pas académique. Paul ne s’est jamais assis à son bureau (si il en a eu un) pour écrire un traité, qui nous est connu sous le nom d’épître aux Romains. Il se trouve dans un corps à corps avec une situation terrible de vie ou de mort, et ces écrits se sont extraits de lui, et c’est pourquoi ils sont tellement remplis de vie.
    La Lettre aux Galates présentent la même situation. Elle a été écrite pour une occasion particulière. Chacune des lettres de Paul, chaque portion de doctrine que Paul a donné, avait comme but de rencontrer une situation particulière concrète, quelque chose qui est arrivé dans la vie et qui y répondait. Nous avons l’accumulation de ce qui en résulte, et puis nous enfermons tout ça dans un système imposé en disant: ceci est la doctrine chrétienne !
    Ce qu’il nous faut, c’est être immergé dans une situation où cette parcelle de lumière et de vérité devienne un moyen de secours face au désespoir et à la destruction, alors la chose sera plus qu’une doctrine, ce sera la vie.
    Si Paul avait su que ces épîtres deviendraient Écriture Sainte, et que pour les 20 siècles qui suivraient, elles seraient analysées, étudiées, décortiquées, résolues, mis en forme structurée dans un corps de doctrines ! Je doute fort que Paul savait ce qui allait arriver à ses lettres. Ce qu’il savait: des situations allaient se produire qui demanderaient une déclaration de vérité divine, pour la pensée de Dieu pour faire face à elles. Sa perception devait aller au-delà, et il y a des allusions au fait qu’il pensait que, après son départ, elles leur seraient utiles.
    Mais nous pouvons être presque sûrs que Paul n’a jamais entrevu 20 siècles plus tard que ces lettres allaient faire partie de la Bible. Il y a donc deux manières d’aborder la Parole de Dieu; Il y a la manière de commencer par la fin et de construire les fondations, en commençant par une masse d’informations, de matériels et de l’aborder comme un étudiant; ou bien il y a une autre méthode où on chemine avec les auteurs et ceux auxquels ils s’adressent de manière expérimentale, où on compatit avec eux au besoin, en épousant la situation, pour que leur position soit notre position spirituellement parlant, et que leurs besoins rencontrent la vérité qui les sauvent afin de nous sauver nous-mêmes
    Vous pouvez ainsi voir la différence. Voici tous ces volumes écrits par des hommes qui ont passé toute leur vie soit dans une étude, soit dans une salle de classe, ou les deux, en ne saisissant que le corps de l’Écriture en la confrontant à leur esprit analytique, jusqu’au moment où ils ont été chargés et surchargés par une présentation systématique de la vérité.  Mais, il n’y a aucune expérience, aucun cri du cœur, aucune compassion avec ces chrétiens dans leur situation de désespoir, aucune communion avec l’Apôtre lorsque son cœur était brisé. A moins que Dieu ne nous révèle quelque chose à cet instant, tout va se briser.
    La vraie manière est vivante, c’est le chemin de la vie. Dieu ne donne jamais sa sainte révélation comme quelque chose à saisir avec nos cerveaux dans le but d’une analyse et d’une dissection. Dieu nous donne une sainte révélation pour nous sauver de situations désespérées, et c’est la raison pour laquelle Il permet que nous soyons conduits dans des situations qui rendent urgentes une nouvelle révélation.
   Celle-ci est pratique, pas académique; elle est vivante, elle n’est pas issue d’un mode de fonctionnement. Il nous faut faire très attention de la façon dont nous parlons de schémas en relation avec Dieu. Nous parlons du plan du salut, du plan divin, et c’est périlleux. L’usage de schémas n’est pas mauvais en soi, mais il y a un danger, c’est que tout ce qui touche à la Parole de Dieu est une question de grâce, et il est impossible de stéréotyper la grâce de Dieu.
    Prenez par exemple quelques grandes vérités mentionnées dans les Écritures: Selon le plan qu’Il a prévu en Christ avant la fondation du monde, le plan éternel. Et puis, en supplément: élu, choisi, conformément à la pré - science de Dieu, prédestiné.
    Immédiatement, l’être humain fait des spéculations et se précipite là-dessus: Oh, il y a des
liens extraordinaires, des suggestions à tirer, des implications, des allusions. Et on commence à étudier l’élection, la prédestination, l’ordre ancien et tout est magnifiquement stéréotypé et systématisé, fixé et établi. Son début, sa fin, tout est bien structuré. Et dans tout cela, on a même pas vu que chaque partie est pleine de la grâce de Dieu. Choisi ? Prédestiné ? Élu ?
    Tout vient de la grâce de Dieu. Et souvent ce qui est académique ôte toute adoration, toute vie, tout étonnement, toute merveille. Vous pouvez présenter ces choses comme un merveilleux plan pour les siècles, sans que nos cœurs soient reconnaissants de son incroyable impact: la grâce de Dieu pour moi !
   
Les systèmes de vérité doctrinale peuvent être dangereux et cruels

  C’est pourquoi il est nécessaire d’entrer dans la vérité de manière vivante, et pas mentalement; C’est pourquoi il est possible de posséder tout le système de vérité, et pourtant ne pas avoir la vie. Il existe une fascination pour des choses comme la vérité biblique, une fascination purement intellectuelle; mais elle porte en elle cet horrible danger de passer à côté de l’application et du challenge pratiques. Non ! Christ ne pourra jamais devenir un stéréotype.
    Voilà quelques paradoxes de l’Écriture. Choisi en Lui ! Oui, mais sans l’avoir choisi, si ce n’est par la grâce infinie de Dieu, et seulement sur le fait de reconnaître que ce n’est pas simplement un choix souverain, mais que c’est par grâce. Vous et moi n’entrerons jamais dans le plan divin éternel simplement parce que Dieu a choisi que l'on y serait. Il y a un autre côté du sujet. Vous et moi n’entrerons dans quelque chose pour laquelle nous avons été choisis en Christ que nous sommes en position de nous vider de nous-mêmes, d’être brisé et de reconnaître que c’est la grâce de Dieu. Nous ne devons pas trop mettre l’accent sur la prédestination. C’est quelque chose de glorieux, mais il y a une autre facette - grâce, grâce et il nous faut reconnaître la grâce de Dieu avant de pouvoir connaître quoique ce soit sur l’élection et la prédestination de Dieu.
    C’est pourquoi les systèmes de vérité sont devenus si cruels. Simplement, parce qu’ils n’ont que, un seul côté. Vous pouvez surestimer le sujet de la prédestination au point de devenir glacé, frigide, sévère et presque cruel; cruel dans le sens que beaucoup de gens posent des questions sur la prédestination jusqu’au désespoir. Tout doit être équilibré par la grâce, et on y pénètre par grâce.
    Nous n’avons utilisé cela que comme une illustration. Nous parlons du danger de penser en termes de schémas divins, comme si les schémas étaient tout. Non, ils ne sont pas tout. Il peut y avoir un plan ou un objectif, un arrangement bien ordonné, avec toute sorte de détail, mais cela reste froid et sans vie; Ce qu’il nous faut, c’est la vie. La vie est basique.
    Nous n’entrerons jamais dans le schéma ou le plan, excepté par la vie et nous ne pourrons nous développer conformément au plan que sur la base de la vie, et le plan ne se réalisera qu’en partie.
   Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a pas de système de vérité ou de bonne pratique dans la Parole  de Dieu. Certainement: il y a un ordre divin, un plan divin, un système céleste, mais la question est comment nous allons y arriver. Y arrivons-nous en planifiant tout ?
    Prenez le Nouveau Testament et cherchez l’organisation de l’Église et rassemblez tous les fragments indiqués sur l’Église, puis vous figez l’organisation et la structure de l’Église; Nous pouvons avoir des églises conformes à cette structure, rassembler les gens et leur dire: conformez-vous à cette organisation puisque c’est celle prônée par le Nouveau Testament !
    Ce sont les lois et les règles qui régissent l’Eglise dans le Nouveau Testament ! Si nous y entrons ainsi, nous apporterons la mort, malgré notre soi-disant structure conforme au Nouveau Testament. Il est possible d’avoir la meilleure organisation en accord avec le Nouveau Testament et n’avoir aucune vie.
    Ce n’est pas facile à reconnaître, mais c’est la vérité. Ceci ne signifie pas qu’il n’y a aucun ordre. Dieu est un Dieu d’ordre, et Dieu fait tout de manière appropriée et ordonnée, et Il a Son système céleste dans lequel il nous faut entrer, mais la question est comment y entrer.
   Allons-nous y entrer de l’extérieur, comme dans une structure, où cela va-t-il grandir spontanément et se manifester par notre vie spirituelle ? C’est le seul moyen de devenir l’expression de la vie divine. Elle doit se manifester de l’intérieur par le principe de vie divine. Il nous faut le rassemblement vivant du peuple de Dieu, sous l’Autorité absolue de Christ et du gouvernement du Saint-Esprit, et vous découvrirez que la manière de fonctionner du Seigneur vient spontanément. C’est vivant.

II - LA PRÉDOMINANCE DE LA VIE (2e PARTIE)

    Nous observons que tout est lié à la place du Christ vivant et du Seigneur ressuscité. L’Apôtre Paul nous donne un élément supplémentaire sur la résurrection de Christ. Il est bien clair que quand il parle de la mort et de l’ensevelissement de Jésus, il utilise le forme du passé simple en grec: Il fut crucifié; Il mourut; Il fut enterré; Il voulait dire que c’est fait, c’est réalisé, une action accomplie et terminée.
    Mais quand Paul parle de résurrection, il utilise en grec la forme du plus que parfait: Christ n’était pas seulement ressuscité, mais Il est vivant encore et pour toujours. C’est une action qui continue. La vie de Paul, autant que son enseignement, n’est pas dépendante de la résurrection de Christ, car Lazare aussi a été ressuscité, mais il est mort alors que Jésus Christ vit, Il vit pour ne plus mourir. Il est vivant maintenant et pour toujours.

La vie permanente du Seigneur ressuscité

   Paul n’utilise pas la forme active mais passive: il n’a pas dit: Christ ressuscita, mais Christ est ressuscité. Il est ressuscité par la gloire du Père ! Dieu est intervenu pour le ressusciter d’entre les morts. Christ est ressuscité par l’action divine: ce qui signifie que Dieu contrôlait toute la situation et, à un moment donné, il est intervenu pour s’investir dans la résurrection de Son Fils. Ceci nous permet d’affirmer et de souligner que la résurrection du Seigneur Jésus porte en elle les plus grands facteurs : Il n’est pas seulement ressuscité, mais Il vit et Dieu l’a ressuscité. 

    Allons plus loin: constater que les Apôtres, le christianisme et l’Église ne constituaient pas un système doctrinal de bonnes pratiques, mais pour eux, le christianisme et l’Église avaient une relation et existaient sur le fondement du Christ vivant, suite à Sa crucifixion et à sa mise au tombeau. Le christianisme a été l’expression du Christ vivant et le canal de cette manifestation. Il n’avait aucune existence en dehors du Christ vivant.
    C’est ce que veut dire la prééminence ou prédominance de la vie. Ce n’est pas une abstraction, mais une Personne, le Christ vivant. C’était leur réalité, leur base et leur unité avec Lui. De là découlait tout le reste. Le fonctionnement de l’assemblée était issu   spontanément de ces deux choses: Christ vivant et les croyants unis avec Lui et en Lui. Il n’y a aucun autre moyen d’avoir un fonctionnement vivant.
    La résurrection de Christ répandait sa puissance sur tout et sur eux tous, à l’époque. Il nous faut bien avoir cet objectif en tête pour comprendre tout le sens de la résurrection de Christ. Lisez les premiers chapitres des Actes et vous découvrirez que la prédication était peu de choses, comparé à la proclamation de Christ ressuscité. Surlignez dans ces chapitres chaque référence à la résurrection de Christ, et vous serez étonnés. Suivez ensuite le mot «résurrection » et constatez toutes les facettes de révélation sur la résurrection qui apparaissent. Vous verrez que la résurrection couvre tout et touche à tout…

La résurrection guide tout

    En sondant profondément la place que tient la résurrection, nous reconnaissons alors que rien d’autre n’a plus de valeur qu’elle. Il est vrai que rien d’autre dans le Nouveau Testament n’a autant de valeur et de sens que la résurrection de Christ.
  Prenez les Évangiles : pour commencer au début, nous avons l’enseignement de Christ, essentiellement sous forme de paraboles; très souvent, quand le Seigneur présente une vérité sous forme de parabole, Il la reliait à l’expression « royaume des cieux » ou « royaume de Dieu »
    Le royaume des cieux est semblable à….et une parabole, puis l’enseignement tiré de la parabole. La grande majorité de ses enseignement revêtait cette forme. Ce qui est intéressant : après sa résurrection, il y ces mots « Après sa résurrection, Il se montra à eux…. Les choses concernant le royaume de Dieu ».
    Nous ne savons pas grand-chose de ce qu’Il a dit après sa résurrection pendant 40 jours. Nous ne connaissons que les paroles qui ont été échangées avec les disciples d’Emmaüs. Il s’est ouvert à eux sur toutes les Écritures, de Moïse à tous les prophètes, sur les choses qui Le concernent. Peu de temps après, lorsqu’Il se réunit avec eux et le reste des disciples, à Jérusalem, Il ouvrit leur entendement.
    Quelle en est la signification ? L’enseignement sur le royaume des cieux et le royaume de Dieu se faisait sous forme de paraboles. Pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas encore en capacité de comprendre la Vérité toute crue. A cause de cette incapacité, Il a utilisé des illustrations. Ces illustrations pouvaient s’imprimer dans leurs pensées, comme les contes pouvaient s’imprimer dans la pensée des enfants qui plus tard, en grandissant, s’en rappelaient et en comprenaient le sens. De même, spirituellement parlant, nous en arrivons un jour au point où nous comprenons la signification de ces histoires, et lorsque nous réfléchissons avec notre capacité d‘adulte, nous voyons que chaque histoire a un sens. Il nous a fallu développer une capacité.
    Jésus leur a dit la vérité comme à des enfants, sous forme de paraboles, parce qu’ils ne pouvaient comprendre spirituellement. Les choses concernant le Royaume étaient scellées; ils ne pouvaient les saisir.
    Après la résurrection, Il est au centre du Royaume et tout ce qui concerne le Royaume autour de Lui devient clair sur la base de la résurrection, au moment où Il ouvre leur entendement.
  Il n’est donc pas exagéré d’affirmer que, pendant ces 40 jours, Christ a ouvert leur compréhension à des choses nouvelles qui avaient été dites auparavant sous forme de paraboles, mais avec un voile sur eux. Ce qui veut dire que, dans les évangiles, l’enseignement du Seigneur était totalement orienté vers la résurrection, la vie de résurrection seule condition pour avoir la capacité de comprendre et de saisir. Ils ont tout compris après la résurrection.
    Si vous allez un peu plus loin, et si vous considérez non seulement l‘enseignement mais aussi les œuvres du Seigneur Jésus rapportées dans les évangiles, vous retrouverez qu’Il reliait Ses œuvres au royaume. « Si Je chasse les démons par la main de Dieu, c’est que le royaume est proche de vous ! » Il reliait Ses œuvres, Ses miracles au royaume. Ils ne comprenaient pas.
    Ouvrir les yeux des aveugles était lié au royaume. Ressusciter un mort était lié au royaume. Chasser les démons était lié au royaume. Guérir les malades était lié au royaume. Mais, tout cela était attendu avec impatience. Tout avait un sens, une signification.
    Quel que soit le miracle, depuis la transformation de l’eau en vin jusqu’à la résurrection de Lazare, tous les actes, tous les miracles, avaient une signification plus profonde; et ils avaient tous comme objectif le temps de la résurrection, quand le voile de la chair, de nos limitations naturelles, serait ôté pour laisser la place à la capacité spirituelle de comprendre.
    
Le sens du voile déchiré 

   C’est ainsi qu’il faut saisir le sens du voile déchiré. La chair qui se tenait en travers et qui constituait une limitation, a été brisée pour atteindre une autre dimension, où tout est spirituel et vient de Dieu, sans limitation naturelle.
    Avec le voile de limitation terrestre, d’incapacité, de déformation, il existe une capacité de comprendre les choses spirituelles, et il n’y a aucun doute qu’en saisissant l’enseignement parabolique, ils en viennent aussi à comprendre l’action parabolique. Ils comprennent que ces miracles étaient des enseignements pratiques avec une signification cachée, et qu’ils avaient une interprétation spirituelle dans laquelle ils entraient. Ce qui caractérisait les œuvres plus grandes, en rapport avec l’Ascension de Christ, vers le Père.
    Ouvrir les yeux des aveugles ? Eh bien, Paul voyait le Seigneur vivant ressuscité, qui disait au même moment: « …Vers qui Je t’envoie, afin que tu ouvres leurs yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière… » (Actes 26: 18)
    C’est entrer dans la signification spirituelle de Jean 9 où l’homme aveugle de naissance recouvre la vue. Paul en est venu à la valeur spirituelle de tout cela, les œuvres plus grandes, qui ne se situaient pas simplement dans la dimension temporelle et physique, mais dans la dimension spirituelle et éternelle. Ouvrir les yeux des aveugles concerne le royaume. Il amène l’enseignement et les actes, bases de la résurrection, sur le terrain de la compréhension spirituelle qui était attendue avant qu’ils ne puissent la saisir.
    Prenez les différentes époques de la vie de Christ dans les évangiles; Son baptême, Sa transfiguration. Ces expériences personnelles et les époques de sa vie, avaient une signification spirituelle. Ils cachaient quelque chose d’un sens spirituel extraordinaire. Après sa résurrection, les apôtres ont pénétré dans la signification de ces choses. Ils n’avaient pas compris à l’époque. Comment auraient-ils pu comprendre Son baptême, Sa transfiguration ? Non, ils n’ont rien compris. Sur le Mont de la Transfiguration, Pierre est passé à côté de ce qui s’est passé, sans voir la signification extraordinaire qui transpirait de cet évènement  mais, il a eu la lumière plus tard, et lorsqu’il a écrit sa lettre quelques années plus tard, il pouvait dire: «...nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. » (2Pierre 1: 18). Il avait compris.
   Je veux souligner le fait que les Évangiles contiennent dans leur enseignement, leurs œuvres, leurs expériences, leur époque, une énorme masse d’informations que Ses disciples  n’avaient pas compris tant qu’ils n’avaient pas atteint le terrain de la résurrection, et puis, il est mentionné qu’Il leur parla sur les choses concernant le royaume de Dieu; et à partir de ce moment là, ils ont saisi le sens spirituel de ce qu’ils avaient entendu et vu et dans ce dont ils étaient impliqués, mais qu’ils n’avaient jamais compris. Sur la base de la résurrection, en communion avec un Seigneur monté au ciel, ils commençaient alors à comprendre.
   Mais un autre changement se produira, quand ce qu’ils vont finir par comprendre sera amené à une pleine lumière. Alors que Jésus leur parle, ils finissent par saisir la vérité. On peut imaginer que pendant ces 40 jours ils ont dû être souvent étonnés et dire: « C’est merveilleux ! On ne pensait pas que c‘était ça ! On n‘avait pas vu cela ! »
   C’était comme l’aurore, comme les rayons du soleil levant traversant les cieux. Et lorsque le Saint-esprit vint et demeura en eux, ce fut alors plein jour; et à partir de ce moment là, ils sortirent sans être limités par une compréhension partielle et imparfaite des choses, par la vieille ignorance et les anciens ténèbres. A présent, en pleine lumière du jour, ils ont pleinement saisi tout ce qui s’était passé pour Lui dans sa chair, le contenu des évangiles. 

Vie divine = Lumière divine

  Dans tout ce qui précède, nous voyons la valeur et la signification fantastiques qui s’appliquent à nous-mêmes. Quel est l’objectif ? Que recherchons-nous ?
    Nous disons que la vie est prééminente et qu’il s’agit de cette vie en union avec le Seigneur ressuscité. Quelles valeurs sont derrière cela ? Nous allons nous attarder sur cette question. Il est important de dire en préalable, qu’il existe une approche « résurrectionnelle » du domaine divin, qui est radicalement différente de toutes les autres approches. L’approche « résurrectionnelle » est une approche vivante; pas simplement mentale, ni académique, ni un système de vérité, mais une approche vivante des choses divines.
    Il y a ici toute la différence entre recevoir l’explication de quelque chose et recevoir la révélation de quelque chose. On pourrait vous dire beaucoup de choses. Certaines sont peut-être nouvelles pour vous et vous pourriez dire: « Je n’avais jamais vu cela de cette manière ! Je ne l’ai pas vu ! » Ou alors : « j’en avais pas vu le sens ! C’est nouveau, je suis content de le savoir ! » C’est bien; mais il y a plus que cela... Cela pourra vous aider, mais vous n’irez pas bien loin.
    Dans les réunions ou les cours bibliques, vous ne pourrez recevoir l’essentiel de la part d’un prédicateur ou un enseignant, seulement les bases. Il y a plus: le Seigneur de manière vivante, qui fera de toute vérité une révélation dans votre cœur avec un résultat extraordinaire dans votre vie. Il nous est si nécessaire de revenir aux bonnes fondations; vous reconnaîtrez que ce que nous faisons est de passer les choses au crible et de dégager la vérité jusqu’à ce qu’on atteigne le rocher du fond.
    Il nous faut reconnaître qu’il n’est pas suffisant de saisir la vérité dans notre esprit en tant que vérité; ce peut être la vérité, la vérité de la Croix, la vérité de l’Église Corps de Christ, ou une autre partie de la Vérité, parfaitement réelle et vraie; et parce que vous y croyez, parce qu’elle a imprimé votre esprit, vous pouvez la communiquer, la prêcher, en parler, et pourtant il y a peut-être quelque chose qui manque.
    Le croyez-vous ? Comprenez-vous que la Vérité en tant que vérité n‘est pas tout ? Il est nécessaire que le Saint-Esprit le révèle à nos cœurs. Je ne pourrais jamais assez insister là-dessus, parce que pour moi une révolution a eu lieu dans ma propre vie. C’est ce que je veux dire par le fait qu’il est essentiel pour nous d’avoir une parenté spirituelle avec les Apôtres, dans le but de comprendre et de valoriser leur doctrine. Une parenté avec eux dans leur expérience est essentielle. Je ne veux pas dire que cela doit prendre la même forme, que ce doit être nécessairement identique, mais le fait, ou la signification de l’expérience, doit être identique.
    Nous devons passer du stade où nous saisissons mentalement la vérité, qui certainement est la vérité, vers une approche spirituelle et vivante de cette vérité. Moi-même, j’ai vu la Croix, l’enseignement du Nouveau Testament sur la Croix, et ce qu’elle représentait, bien avant que ne s’opère le changement dont je parle. J’ai vu l’enseignement du Nouveau testament au sujet de la vérité et je pouvais très exactement analyser sur un tableau ce que le Nouveau testament, ou la Bible entière, enseignait sur la Croix et sur l’Église. Je pouvais faire une analyse complète d’Éphésiens, et dire les mêmes choses que je dis aujourd’hui. Et pourtant il est venu un temps et une expérience dans ma vie, où j’étais dans un autre monde que celui qui précédait. J’avais la vérité, j’enseignais la vérité; et puis ce « quelque chose » s’est passé, et cette même vérité m’est venue comme si elle n’était jamais venue auparavant. J’avais du mal à reconnaître les mêmes choses, et pourtant elles étaient bien là  
    Et plusieurs personnes sont venues me dire: « Qu’est ce qui s’est passé ? Tu ne dis pas les choses différemment d‘avant, mais il y a une différence, une énorme différence ! C‘est quoi ?»
     Cette différence dépend d’une relation avec le Christ vivant, Christ devenant Lui-même la vie de la pensée, la vie et la compréhension. Par nature, la compréhension est obscurcie. Christ ressuscité devient vie nouvelle pour la compréhension, et l’intelligence est sauvée des ténèbres. Personne ne peut l’expliquer, personne ne peut le présenter. C’est quelque chose que l'on puisse connaître, et c’est un miracle permanent. J’ai souvent dit que le plus grand trésor que le Seigneur m’a donné, en plus de Lui-même, est un ciel ouvert.
    Et ce que j’entends par là est que lorsque que tout mon travail était une question de corvée à étudier des livres ou des études, d’une fantastique énergie mentale à préparer par la suite des sermons, quand cette chose s’est passé, le Seigneur m’a donné la révélation pour ouvrir, ouvrir, ouvrir encore mon esprit. Cela ne veut pas dire que je peux me dispenser de lire la Parole, que le Seigneur m’a épargné de travaux de ce genre, mais c’est complètement différent. Ce n’est pas une révélation supplémentaire sur la Parole. C’est le Saint-Esprit qui ouvre ce que aucun esprit naturel ne peut saisir. C’est la vie de résurrection pour la pensée, et cela fait que la vérité est vivante et non académique ou simplement technique. C’est quelque chose qui émane de la vie.
    C’est ce qui s’est passé pour les Apôtres pendant ces quarante jours: 40 jours de transition pour passer des paraboles au royaume de la révélation spirituelle, relié avec Christ ressuscité et leur communion avec Lui. La plénitude n’y était pas tant qu’ils n’étaient pas en communion spirituelle avec Lui et cela ne s’est pas produit avant la Pentecôte; mais cette transition a marqué un changement, un déplacement d’une situation à une autre. Il leur parla du Royaume de Dieu. Ils ont alors compris ce qu’Il leur avait dit, ce qu’il avait fait au milieu d’eux, pendant son séjour de 3 ans et demi avec eux, quand ils ne comprenaient rien.
    C’est ce principe de vie de résurrection, en union avec Christ, qui apporta la vie à la Vérité. La communion de résurrection avec Christ a permis toute la révélation de la doctrine et de l’enseignement, et la résurrection et sa signification se sont répandues sur chacun d’eux. C’est aussi valable pour Sa Croix. Nous pourrions parler d’époque, de phase, de facette, de sens, mais la Croix n’a pas pu être comprise sans la résurrection.
    Voyez-les sur le chemin d’Emmaüs, il est clair qu’ils n’ont pas compris:  

« N’as-tu pas séjourné à Jérusalem, pour ne pas savoir ce qui s’est passé ces derniers jours? »   Il leur dit:   « Quelles choses ? »  et ils répondirent: 

« Concernant Jésus de Nazareth et comment les Grands prêtres et le gouverneur l’ont relâché pour le livrer à la condamnation à mort et à la crucifixion. Nous avions pourtant espéré qu’il allait délivrer Israël. » (Luc 24: 18-20). Ils n’avaient pas saisi grand-chose des passages de l’Ancien Testament et ce que Jésus avait plusieurs fois répété: « Le Fils de l’Homme sera livré aux mains des hommes, ils le tueront et le 3e jour, Il ressuscitera. » (Matthieu 17: 22-23)

    Non, ils n’en avaient rien saisi; et lorsqu’Il a dit: « Le Christ ne doit-Il pas souffrir ces choses et entrer dans la gloire ? » Cette question ne les ramenait-elle pas aux Écritures, pour montrer qu’elles devaient s’accomplir ? Non, ils n’avaient rien vu, rien compris, rien saisi. Mais maintenant sur la base de la résurrection, ils saisirent le sens de la Croix. 

La résurrection: bien plus qu’un évènement  un changement

   La résurrection n’est pas simplement la démonstration d’un fait historique, car à présent, ils l’ont vu vivant et ont eu la confirmation irréfutable des Écritures. Ce n’est qu’une partie de la résurrection, ce n’est pas tout. Ce qui devenait essentiel spirituellement pour eux, c’était que le Saint-Esprit vienne illuminer intérieurement tout ce qui était lié à cet évènement.
    Avons-nous bien saisi ? Supposons que nous étions à la place de ces hommes après la crucifixion et la mort de Jésus, et que remplis de doutes, de craintes et de désespoirs, soudain, Il se trouve au milieu de nous en disant: « Touche moi et vois ! » Nous serions débarrassés de toute question, de tout doute, et convaincus de la véracité de la résurrection, qu’Il est vivant.
    C’est déjà fantastique. Mais supposons alors qu’avec une capacité nouvelle, une nouvelle puissance, un nouveau discernement, nous ayons été capables de comprendre toutes les Écritures se rapportant à l’évènement  alors nous verrions et comprendrions tout. La Bible nous deviendrait soudain vivante à la lumière de ces évènements  avec une capacité nouvelle pour voir et comprendre. La vie de résurrection est devenue une valeur spirituelle. Nous n’en avons qu’un aspect, mais c’est extraordinaire !
    Il est ressuscité, Il est vivant, Il vient faire sa résidence en nous; tout a une valeur pratique; une puissance agit dans toutes les parties de notre être et chaque composante de notre être en est affectée. Cette vie atteint les frontières les plus reculées de notre horizon. Voilà le point de départ qui a permis au christianisme de grandir. Ce christianisme fut la manifestation du Christ vivant et cette expression émanait des croyants.
    Vous auriez posé la question à ces chrétiens: « Comment savez-vous que Christ est vivant ? » Ils auraient répondu: « Eh bien, Il est une réalité vivante en moi. Le sens et la valeur de Sa résurrection ont influencé tout mon être et m’ont totalement changé à tout niveau : intelligence, cœur et volonté ; esprit, âme et corps. En toutes choses, Christ est une réalité, une énergie et une vie; rien d’abstrait, mais une Personne.
   Alors, et l’Église, c’est quoi ? Elle est, tout simplement, la coordination de tout cela, une communauté d’individus, en qui le Christ ressuscité manifeste la puissance d’En Haut et se manifeste Lui-même. Parce qu’Il demeure en nous et nous donne l’énergie céleste, Il se manifeste d’une certaine manière, selon un ordre céleste, suscite des relations justes où les gens sont à leur place en donnant toute leur mesure. Mais cette expression vivante vient de
l’intérieur. Christ ressuscité signifie cela…et bien plus encore…
    Nous sommes là si loin d’un christianisme organisé: la manifestation vivante de Christ, ce
dont nous avons besoin et dont le monde a besoin. Cette expression est plus que parfaite d’où la forme grecque prise par le verbe: Il ressuscita, mais Il vit. Paul a voulu exprimer cela par une forme particulière (en grec): Il ne vit pas seulement là bas au loin, non Il est ici. «Pour moi, vivre c’est Christ ! » « Christ est ma vie ! » Il est présent, vivant en moi.
C’est tout notre désir et c’est fantastique de le vivre sur terre….

III - « EN ADAM…. EN CHRIST ».

« …savoir comment Christ souffrirait et que, ressuscité le premier d’entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et aux nations » (Actes 26: 23)

    Ce passage signifie que Christ, par sa résurrection, devait être le premier à annoncer la lumière, à la proclamer. Cette lumière est venue par la résurrection de Christ et Il fut le premier à annoncer cette lumière à Israël et aux nations.

« C’est pourquoi, comme par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché, la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché…Si, par l’offense d’un seul, la mort a régné par lui seul, à combien plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ Lui seul ! Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul homme, beaucoup seront rendus justes. » (Romains 5: 12; 17-19)

Le sens et les valeurs de Christ ressuscité

  L’expérience de Christ et le service de Christ dépendent entièrement de sa vie de résurrection en nous. Christ couvre une sphère très vaste qui inclut une grande quantité d’éléments. Certains de ces éléments constituent un objectif à considérer très attentivement. Mais, il faut être bien clair dès le départ: aucune expérience n’est possible si la vie de résurrection de Christ ne demeure et n’est pas opérationnelle en nous. Je ferai une distinction sur ce dernier point; car il est possible que la vie du Seigneur soit en nous, mais qu’elle soit à l’arrêt: dévaluée, déformée, stoppée, gâchée au regard des possibilités, des potentialités et des objectifs de cette vie divine.
    C’est pourquoi, beaucoup de ceux qui sont de véritables enfants de Dieu, sans nul doute nés de nouveau, qui ont reçu ce don de la vie, ne font pas de réels progrès, ne grandissent pas, ne se développent pas, ne mûrissent pas et ne quittent jamais le stade de l’enfant. Ceci, parce que la vie qu’ils ont reçue n’a pas eu l’occasion ni la liberté de se développer en eux conformément au plan de Dieu. Sans mettre en cause leur statut d’enfant de Dieu possédant la vie d‘En haut, il s’agit plutôt de l’expression de cette vie, avec ses moyens et ses valeurs, ou du Seigneur ressuscité Lui-même demeurant en nous.
    Pour que cette vie se manifeste pleinement et se développe selon la pensée divine pour nous et au travers de nous, dans la vie quotidienne et le service, il est primordial de reconnaître ce qui est à la base d’un tel développement. Nous dirions que ce qui est à la base, c’est l’union de résurrection avec Christ, mais que, après tout, il y a encore bien d‘autres choses. Comprenons d’abord ce que signifie: union de résurrection avec Christ.
    Revenons tout d’abord à quelque chose d’élémentaire: comment sommes nous passés d’Adam à Christ ? Rappelons-nous la déclaration de l’apôtre: « Comme, par un seul homme, Adam, tous sont morts, ainsi en Christ, tous reçoivent la vie. » ou pour résumer: « En Adam…en Christ » Ce qui est au centre, c’est bien sûr, le salut. Mais il nous faut en saisir tout le sens, intensément, profondément, très clairement.

Notre histoire spirituelle est divisée en 3 phases:

1) En Adam, par nature.
2) En Christ par substitution.
3) En Christ, notre Vie.

En Adam: l’intelligence assombrie

    Nous comprenons très bien qu’il s’agit d’Adam après la Chute, dont il est le symbole. Ce qui s’est passé dans son histoire spirituelle a affecté tout son être: sa pensée, son cœur, sa volonté; son esprit, son âme, son corps. Sa pensée s’est assombrie: son intelligence ne lui permettait plus de voir au-delà d’un certain point; elle ne pouvait saisir les choses au-delà d’une certaine limite; elle restait bloquée sans jamais atteindre ses objectifs finaux.
    L’intelligence assombrie est appelée dans la Parole « ignorance »: tout un domaine de la connaissance lui est retranché. Cette sphère très vaste et immense, où se trouvent les réalités, est fermée à l’ignorant et à son intelligence assombrie. Il est comme handicapé, incapable d’avoir accès à cette sphère de connaissance.
    Mais la pensée de l’ignorant ne reste pas inactive. Même si elle représente la mort, il ne s’agit pas d’une mort par extinction. La pensée de l’homme déchue est au contraire très active. Il nous suffit de lire la production littéraire du monde, la philosophie, pour voir jusqu’au cette pensée peut aller. La littérature mystique par exemple est une tentative désespérée de percer le voile de cette sphère, dans son aspiration profonde à saisir, comprendre et posséder, sûre de sa voie et de son savoir. L’intelligence de la pensée argumente, affirme, déclare, projette, raisonne, et parfois, quand vous confrontez la pensée naturelle, cette dernière devient féroce.
    L’intelligence et la raison ne sont qu’une partie du domaine de la pensée, et nous savons jusqu’où peut aller le raisonnement humain et tout ce qui touche au rationalisme, à l’activité de la raison: tout est réduit à son niveau et gouverné par elle. Cette pensée est très puissante: elle a créé un monde en soi, un univers sombre, ignorant, enfermé dans des limites infranchissables. Pourtant, juste au-delà, réside tout ce qui est vrai et capital. L‘intelligence de l‘homme déchu ne peut pénétrer cette sphère.
    Il en est ainsi pour la pensée de la chair, la pensée de l’homme naturel, Adam. 

En Adam: le cœur trompé

   Il en est de même pour le cœur, et tout le domaine du désir. Ici, le désir du cœur est bien plus profond que les passions et que les désirs superficiels. On entend par là que certains, sorte d’Adam « améliorés », eux ne sont pas dominés par des schémas passionnels et mauvais; en surface, ils sembleraient même animés par les désirs les plus nobles.
    Mais le cœur d’Adam est bien plus profond que cela; qui connaît le cœur d’Adam ? Tant qu’il n’y a pas eu coupure, défi, résistance, obstruction, qui permettent de découvrir qu’après tout il reste quelque chose de personnel dans ce désir, un pouvoir de retour vers ce désir, qui n’est pas l’action de la puissance de Dieu, mais celle de la chair.
    L’objet du désir paraît bon, mais c’est l’ego qui le conditionne et qui le gouverne. Il nous faut essayer d’y voir clair. Appliquons ce qui a été dit au sujet du désir directement au croyant. Il est possible - et je crains que cela soit souvent très concret - d’être pleinement persuadé, parce que nous sommes fixés sur les intérêts du Seigneur et de Sa gloire, de nous consacrer à l’œuvre du Seigneur dans une certaine direction, instrumentalisés dans ce que nous pensons et croyons être notre appel du Seigneur. Si une personne vient mettre en doute la sincérité de notre désir, nous le supportons mal et au mieux, on se sent incompris.   
    Mais un jour, quelque un de plus qualifié que nous pour ce travail arrive et prend notre place, les responsables les prennent en compte eux et leur soi-disant meilleure qualification, et ils les mettent à votre place. On se sent peu à peu exclus à leur profit. Que se passe-t-il ? Quelle est notre réaction ? Dans 9 cas sur 10, on a du ressentiment, voire de la jalousie, ce n’est pas toujours extérieur, mais c’est à l’intérieur: résignation, amertume, blessure d’amour propre, par rapport à notre place, notre position au travail.
    Alors quelle alternative à cela ? Se mettre à part avec le Seigneur en lui disant: « Seigneur, je serais content si tu me faisais sortir de cette situation; mais, si tu m’y maintiens, alors je remets tout le problème entre tes mains. Je ne vais plus m’en mêler. Si je suis appelé par Toi dans cette œuvre, si tu m’as choisi, c’est à Toi de voir comment tes instruments vont accomplir leur ministère et rien n‘y fera obstacle. Je te remettrai tout et je ne vais plus me plaindre. »
    C’est exactement ce que Moïse a fait. Souvenez-vous du temps où son autorité et celle d’Aaron ont été mises en cause. Le peuple leur a dit: « C’en est assez ! Comment pouvez-vous exercer l'autorité sur nous ? car toute l’assemblée, tous sont saints !… » (Nombres 16: 3) Moïse s’est approché du Seigneur et Lui a dit: « Personnellement, ça m’est égal ! Je ne suis plus responsable; je ne m’accrocherai pas à ma position, je n’insisterai pas pour leur résister ! Si tu m’appelles à cela, je suis avec Toi; si tu ne m’y veux pas, je serais content d’en sortir ! Tu mettras de toute manière les meilleures personnes possibles, et s’il y a quelque un qui convient mieux que moi, pas de problème ! Je suis simplement anxieux de voir le travail accompli et l’objectif atteint de la meilleure façon…Si Tu m’as choisi pour cela, alors Tu réponds à cette accusation et que personne de Te mette de côté ! »
    Voilà l’alternative…aucun sentiment de jalousie ni de colère. C’est ce que j’entends par le cœur d’Adam et l’autre cœur, qui a une motivation plus profonde et plus droite, personnelle ou non. Adam est toujours orienté vers lui: Adam est toujours « Je », parce qu’au désir de surface correspond un désir plus profond, la force dynamique du désir charnel.

En Adam: la volonté esclave

    Ce qui est vrai pour le cœur et la pensée, l’est aussi pour la volonté. La volonté d’Adam est une volonté déchue, captive et emprisonnée. Elle est captive de Satan par l’intermédiaire de la chair: esclave de la chair, donc de Satan.
    La volonté est néanmoins très active. Même chez le plus faible, il peut y avoir une très forte volonté. Lorsqu’on la confronte ou que l'on cherche à la dominer, elle se manifeste, parfois violemment. Pour la changer, il y a toujours un combat sous-jacent. Ainsi nous avons une âme, un corps et un esprit, qui représentent un être humain séparé de Dieu, enténébré, finalement esclave de Satan, bien que la majorité ne le reconnaît pas, parce que dirigée, établie et enracinée dans leur ego.
   Vous pouvez considérer Adam en trois parties, mais pas le diviser en compartiments distincts. En lignes pointillées, il est possible de faire une distinction entre Satan, le péché et la chair: elles sont distinctes mais ne forment qu’un.
    Peut-on diviser Satan et le péché ? Sur ce point, il faut faire attention. Il existe quelque chose de plus puissant, de plus intelligent, de plus subtil que le péché seul. Le péché n’est pas une chose, encore moins une abstraction. Nous parlons souvent du péché et des péchés comme s’ils pouvaient être traités de manière isolée, pour en tirer le meilleur: ceci est un péché, cela est un péché mais celui-là n’en est pas un…et nous traitons le sujet par morceaux comme des péchés pour en faire un bilan, dans la mesure du possible, positif.
    Commencez à pécher et vous découvrirez bien vite qu’il y a autre chose que le péché tout seul: une intelligence raffinée, une ingéniosité de sorcier, un pouvoir spirituel, qui est plus qu’une habitude, qu’une agression, plus que ce qu’on appelle péché. Le péché s’allie toujours avec l’intelligence de la personne et vice versa, et lorsque l’intelligence se manifeste selon des codes bien définis que nous appelons péché ou péchés, vous ne pouvez jamais dissocier ces deux domaines dans deux compartiments séparés.
    Jésus-Christ à la Croix n’a pas seulement traité le péché ou les péchés, Il a fait reculer le péché, et a mis hors d’état de nuire les puissances d’intelligence qui maintenaient et renforçaient le péché.
    La chair, qu’est-ce que la chair ? C’est la nature déchue de l’être humain, par laquelle Satan agit au moyen du péché. Il lui faut un instrument, un moyen, un canal pour se manifester et la « chair » est le moyen avec lequel Adam s’est allié à Satan et reste encore actuellement l’instrument de Satan et du péché. La chair sera toujours du côté de Satan. La chair n’a aucune espèce de difficulté à se soumettre à Satan et à devenir son outil et son instrument.
    Voilà Adam ! Par nature, nous sommes en Adam, sa façon de penser, de réfléchir, de désirer avec tout son pouvoir de motivation, la volonté, la nature et l’être d’Adam, allié à Satan, séparé de Dieu.

En Christ.: la pensée illuminée

   D’un autre côté, Christ est le dernier Adam. Nous démarrons sur la même base: même pensée, même cœur, même volonté; esprit, âme et corps. Mais il y a une énorme différence!
La pensée ou l‘intelligence n‘est pas assombrie, mais en pleine lumière; pas aliénée, mais en parfaite communion avec Dieu; pas limitée mais agissant dans toute la sphère des réalités ultimes, la plénitude de la pensée de Dieu: penser comme Dieu pense, pas comme l‘homme pense, comprendre comme Dieu comprend.
    La pensée de Christ est radicalement différente. Ces deux pensées, ces deux intelligences représentent deux mondes, deux univers, chacun contraire à l’autre, jamais en accord, et complètement différents. Quand vous possédez l’une vous devez rejeter l’autre; quand vous possédez l’autre, vous entrez en conflit avec la précédente.
    
Le cœur ouvert et la volonté bien disposée

   C’est pareil pour le cœur et ce qui motive le désir. Ce qui anime Christ est totalement dépourvu d’ego. Aucun principe orienté vers le soi, en Christ. Il avait accepté ce mode de vie ici bas sur la terre et a été mis à l’épreuve sur cette base là - c‘est sur ce terrain qu’Il fut rendu parfait par l’épreuve - afin que partout et en tout point, dans n’importe quelle situation, Il puisse agir, choisir, se déterminer Lui-même.
    La question qui est au centre de tout avec le Seigneur Jésus, son exemple et Sa vie, était:
« Cet Homme agira-t-il, décidera-t-il, choisira-t-il tout seul ? » Et sa réponse était toujours: « Non, pas Moi-même ! » Le Fils de Dieu ne pouvait rien faire de Lui-même: « Les paroles que Je vous donne, Je ne les dis pas de Moi-même. »
    Toutes sortes d’appels et de sollicitations lui étaient adressés pour le persuader dans la précipitation du moment, ou en réponse à une requête expresse pour quelque chose promise au succès, ou face à un argument qui semblait très sage, d’agir, de parler, de faire quelque chose en dehors de Lui-même ! C’était clairement la marque du Diable, de l’instigateur qui les utilisait.
    Quelquefois, la suggestion aurait été influencée par la nécessité des circonstances ou par la promesse d’un service efficace, ou pour illustrer la sagesse de ce qu’Il disait, quand lorsque Ses propres frères, qui ne croyaient pas en Lui, lui reprochaient son retard, en disant: « Monte à Jérusalem et manifeste-toi ! » Et souvent, quand Ses frères y montaient, Il y montait aussi, mais jamais sous l’influence du moment pour leur plaire; Il n’aurait jamais fait simplement parce que tout le monde le faisait, ou qu’on le pressait d’aller à la fête, parce que tout le monde y allait. Que 99 fassent la même chose, ce n’était pas une raison pour que le 100e le fasse. Nous n’avons pas à être guidés par l’appel des actions de beaucoup - c‘est populaire ! Tout le monde le fait, c’est reconnu !
    Non ! Mon Père veut-Il que je fasse ceci ou cela ? Cette question devrait toujours guider nos pas. Dans le cas du Seigneur Jésus, il y avait toujours une oeuvre souterraine pour Lui faire adopter la position contraire, Le faire agir sans consulter Son Père, sans être guidé directement par Son Père, de le faire agir en fonction de Sa capacité individuelle comme s’Il était Son propre Maître, comme si Il n’avait à rendre des comptes nulle part.
    En Lui, rien de personnel, individualiste et indépendant. Nous ne parlons pas de choses comme le péché ou la positivité de la personne, mais simplement d’une action indépendante, une action faite dans des intentions louables, pour un bon motif, avec une bonne intention. Oui, tout cela peut être fait, mais en dehors d’une parole positive du Père. Aussi favorable puisse être la motivation, on est face à une pensée indépendante;
    Le cœur de Christ est dirigé et guidé par l’onction, et Il attend toujours le mouvement de
l’onction. Voilà Christ ! Pensée, cœur, volonté, attachés et attelés à la pensée, au désir et à la volonté du Père.

La Croix - Entrée et Sortie

   Comment sortons-nous d’Adam pour entrer en Christ ? C’est le troisième point, qui est central. En Adam par nature, c’est la première étape de notre expérience spirituelle; En Christ est la deuxième étape. Il faut surtout que ce point si important ne soit pas mal compris ou mal interprété: Il y eut un temps dans l’histoire de Christ, où Il devint, virtuellement et représentativement le premier Adam. Maintenant, attention jusqu’où on peut aller…Christ s’est mis à la place de l’homme déchu. Il ne fut pas déchu, et rien de l’homme déchu ne se trouvait en Lui, mais Il a pris la place de l‘homme déchu, d‘Adam, le premier Adam, prit sur Lui, le péché, et les conséquences du péché, et dès cet instant la puissance de l’enfer s’est précipité sur Lui en cherchant à Le dévorer, comme c‘était leur droit de le faire. Christ a pris sur Lui-même tout ce qui était lié à la position d’Adam déchu. Il n’est jamais devenu dans son Etre propre le premier Adam, collectif, communautaire, tous les membres d‘Adam, nous y compris, nous avons été représentés devant le jugement de Dieu, dans sa totalité, dans sa finalité. Ce fut le jugement sur l’Adam de la Chute, et tout ce qui Lui était relié: le péché, Satan et la chair.
    En représentation, nous avons été pris dans la mort; Adam a été rejeté, tué, enterré, pour ne plus jamais apparaître, conformément à la pensée et à l’acceptation de Dieu. Dans cette capacité, représentativement, Christ mourut pour nous et nous sommes morts avec Lui. Non seulement nos péchés ont été ôtés, mais, nous-mêmes, avec toutes nos bonnes motivations qui, après tout, ne peuvent supporter d’être abaissées, sachant très bien que la jalousie peut se cacher derrière nos meilleurs motifs, s’il arrivait que ces motifs soient mis au défi, nous savons bien comme notre ego est capable d’interférer dans notre consécration au Seigneur, tous ces éléments personnels que nous ne reconnaissons pas en nous, et que nous n’aurions jamais cru présents en nous. En Christ, tout a été balayé, tout est ôté. A partir du Calvaire, rien ne peut tenir en présence de Dieu. Le raisonnement, l’attitude mentale, la mentalité d’Adam toute entière est parti; pensée, cœur, volonté, tout balayé par la Croix du Seigneur Jésus.
    Ensuite, Dieu le ressuscita des morts, mais Il le ressuscita en dehors du vieil Adam et de tout ce qui lui appartenait, et Christ devient le premier par la résurrection. En Lui, vous avez l’homme nouveau, totalement différent du vieil Adam, un homme en Christ ressuscité. Nous entrons dans ce dernier Adam par l’intermédiaire de cette union de représentation, acceptée par la foi, et imprimée en nous par un acte, une oeuvre du Saint Esprit. Rappelons-nous bien que ce n’est pas une théorie. Tellement de gens ont vu la vérité de ce qu’on appelle l’identification de Christ dans la mort et l’ensevelissement, la doctrine de l’union avec Christ, comme étant crucifié avec Christ, et ils l’ont, pour ainsi dire, dresser devant eux comme un objectif, y ont cru, l’ont accepté, et ont fait en sorte de la reconnaître. Ils lisent le mode d’emploi, tel qu’il était, et ils disent: Oui, je le saisis, je l’accepte et j’y crois ! Et ils vont. Ils semblent penser que le fait d’avoir lu le mode d’emploi a créé un changement. Rien du tout ! C’est ce que nous voulons dire par le danger de la doctrine sans la vie, la systématisation de la vérité, celle de Christ, celle de l‘Eglise, sans oeuvre profonde en soi.
    Cette union représentative avec Christ doit être enregistrée en nous par le Saint-Esprit avec comme conséquence le brisement de la colonne vertébrale d’Adam, le déboîtement de la hanche de Jacob, et il avancera avec une béquille pour le restant de sa vie comme quelque un qui sait que sa force personnelle s’est envolée.
    Quelque chose de ce genre doit se produire pour faire de notre union avec Christ plus qu’une théorie, plus qu’une doctrine. Il nous faut être frappé au centre de notre force adamique avec la Croix. Ce qui ne veut pas dire que, par la suite, ces choses ne reviendront pas. Ce qui veut dire que, quand elles resurgiront, nous dirons: « Non, je n’ai plus rien à faire avec ça ! Surtout pas ! Je sais que Dieu a touché ce point. Ce terrain est interdit ! Vous savez très bien cette vérité au fond de votre cœur. Lorsque nos jalousies surgissent, par exemple, les jalousies qui sont la preuve qu’il y a encore le « Je », nous disons: « Malheur à moi si je retourne sur ce terrain ! Ce serait un désastre si je permettais à cela de revenir; je me positionnerais immédiatement de l’autre côté du Calvaire !
   Si c’était une vivante réalité intérieure pour tous les enfants, quelles extraordinaires différences cela ferait, et quel repos il y aurait pour les gens qui doivent nourrir spirituellement les autres, en leur répétant inlassablement ce qu’il faut faire et pas faire. Vous n’auriez jamais besoin de relever une erreur, si l’Esprit de Celui qui, par l’Esprit éternel, s’est
offert Lui-même était connu comme demeurant en nous au point de dire: Regarde, ça a été ôté en Christ; tu n‘as rien à faire avec ça ! C’est toute la différence. C’est l’Esprit de Christ, le Saint-Esprit, en relation avec Christ qui nous parle en disant: « Tu n’as plus rien à faire avec cela ! Quand on est en communion de vie avec Christ, l’union représentative doit rester très pratique et pas théorique ou doctrinale, vous êtes sur un terrain nouveau, sur une perspective spirituelle, où vous pouvez traiter avec Adam.
    Voici une petite illustration: J’ai deux hommes devant moi, un à ma gauche, un à ma droite. Celui à ma gauche est Adam, celui à ma droite est Christ. Par nature, je suis lié à celui de gauche, Adam, je suis lié par le sang avec lui; lui et moi sommes unis par la vie, ce n’est pas simplement une amitié, une affinité, mais nous sommes un dans notre vie par nature. Maintenant, celui-ci commet des erreurs; il déplaît à Dieu; il écoute Satan et entre en complicité avec lui; il oeuvre main dans la main avec lui en désobéissant à Dieu, en opposition à ce qu’il connaît de la volonté de Dieu. Je suis engagé à cause de ma relation.
    Dieu vient et fait connaître tout ce qu’il pense sur Adam à mon oreille. Et je sais trop bien ce que Dieu pense de lui et de son attitude, et quel est le résultat de sa désobéissance et de son incrédulité. Dieu a dit: « J’en ai assez avec toi ! J’avais des objectifs pour toi, mais il m’est impossible de les réaliser ! J’avais une relation avec toi, mais elle a été totalement brisée et ne pourra jamais être restaurée. Tu dois comprendre que, à partir de maintenant, tu es séparé de Moi, d’une communion vivante, sans but, sans capacité, tu es dehors. Je n’ai plus rien à faire avec toi, c’en est assez ! »
    Je comprends alors et je réalise que je suis lié vitalement à Adam, que je suis dans une impasse en étant entré dans cet état de pensée, de cœur et de volonté, esprit, âme et corps.
Et je crie à Dieu en disant: « C’est terrible, je suis perdu, c’est fini…je suis possédé dans mon être, non seulement dans une situation mais dans un état ! Ce qui était vrai de lui est devenu vrai pour moi ! Que vais-je devenir ? »
    Face à ce cri de désespoir, Dieu répond: « Je vais ouvrir une voie pour te libérer non seulement de cette situation, mais aussi de ton état ! J’introduis Quelqu'un dans ta position, qui n’est Lui-même ni dans ta situation ni dans ton état et Il va prendre volontairement ta place et ton état ainsi que ses conséquences, jusqu’au bout. Il satisfera pleinement Mon désir ! Mais il faut reconnaître que tu es entré par la foi en relation avec Lui; tu dois rejeter celui avec qui tu étais, tu dois accepter Celui-ci et t’attacher à Lui ! »
    La question subsiste: « Vais-je resté allié avec Adam ? ou vais-je m’en détourner pour m’attacher à Christ , qui me représente ? S’il en est ainsi, alors je me vois passer de la position d’Adam à celle de mon Représentant, sortir de la mort et de sa sphère, et alors Dieu intervient par cette union et me fait sortir de la mort, Il me relève avec Christ pour marcher dans une vie nouvelle. Il dit à présent: « Tu es lié à la vie du Ressuscité, mais tu n’as pas encore vu la fin d’Adam, car tu le verras souvent ramper et se faufiler, pour tenter de te capturer à nouveau; il te causera des soucis et essaiera de t’influencer dans ses voies. Il essaiera de te faire agir par des motifs personnels, par ta volonté propre. Il tentera toujours de te faire revenir sur son terrain.
    Mais ta future position sera: « Adam, c’est fini ! Je ne veux plus penser comme toi, je rejette ta volonté, tes intentions, tes sentiments, ton cœur, car j’ai choisi délibérément et définitivement la pensée de Christ.

Une attitude à garder

   Nous sommes face à deux alternatives, mais il nous faut faire un choix. Par la bonté et la grâce de Dieu, je suis maintenant en position favorable pour choisir. A une certaine époque, je ne pouvais le faire, mais Dieu m’a donné Son Esprit. C’est le pouvoir d’un nouveau choix et d’une détermination nouvelle, et avec le pouvoir de Son Esprit, je peux affirmer: « Oui, je choisis la pensée de Christ et je rejette la pensée de la chair, celle d’Adam. Je choisis en tout, la volonté de Christ et je m’oppose au désir de la chair et de Satan ! J’ai fait le choix de Christ et je repousse Adam. »
    Je serai appelé sans cesse à faire cela, et le fruit de l’obéissance sera que le choix sera de plus en plus spontané, et avec une conviction de plus en plus profonde, à partir de chaque nouvelle expérience, j’en viendrai à réaliser combien c’est dangereux d’attendre de fixer son choix en la matière. Il faudra que je passe le moins de temps possible à choisir, si je ne veux pas hésiter. Quelquefois, à partir d’un écart, d’une erreur, d’une chute, je serai conduit plus près de Christ et à apprendre à être plus prompt à rejeter ceci pour choisir cela, à dire à cet homme: Non ! Et à l’autre Homme: Oui ! Je suis de ce côté à présent et je ne dois avoir plus aucune communication avec Adam.. Quand il essaye de m’attirer, je dis: « Non, assez avec toi ! Je suis du côté de Dieu ! » . Adam va argumenter, raisonner, persuader; il va proposer des récompenses, des tentations, des suggestions, des raisonnements, des arguments…Oh, que ne fera-t-il pas pour m’amener sur son terrain ! Mais je tiens ferme en disant: « Non, je ne reviendrai pas en arrière ! »
    C’est la vie pleine d’énergie par le Saint Esprit. Vous voyez que Dieu ne met jamais notre volonté de côté, ni notre pensée ni notre cœur. Certaines personnes attendent que Dieu vienne à leur secours pour faire le choix à leur place, prendre la décision ou utiliser leur volonté à leur place; elles se comportent comme de pauvres petites choses manipulées par Dieu pour faire des choses que Lui veut. Dieu n’agit jamais ainsi, il développe son humanité; si nous avions été des esprits, j’ignore comment nous aurions agi, nous aurions pu agir spontanément mais nous ne sommes pas dans ce cas.
    Dieu a créé des êtres avec une intelligence rationnelle: les trois éléments principaux de l’esprit, de l’âme et du corps, sont toujours là, non plus en Adam, mais en Christ, où Dieu développe progressivement la pensée de Christ. Lorsque nous considérons ce qu’Il pense, juge ou comprend, nous voyons combien Sa pensée est très différente de la nôtre: notre pensée naturelle est toujours très limitée, et pour pénétrer la pensée de l’Esprit, la compréhension spirituelle, il nous faut la rejeter.
    La même chose s’applique à nos sentiments, à nos émotions et à nos désirs: ceux-ci pourraient bien nous faire dévier; il existe un nouvel équipement pour nos cœurs, mais il est toujours nécessaire de nous tenir avec le Seigneur comme modèle et référent. La passivité pourrait nous mener à la ruine. Dans tous les aspects de Christ ressuscité, une prise en compte, pour chaque besoin et pour chaque situation, de cette vie de résurrection est nécessaire au niveau de la pensée, du cœur et de la volonté; de l’esprit, de l’âme et du corps. Sa vie d’En-Haut peut apporter l’énergie à nos corps, non pas aujourd’hui pour les changer à la ressemblance de Son Corps glorieux, mais pour les régénérer pour le service. Il y a une vie de résurrection pour nos corps mortels, mais il faut nous l’approprier dans un choix délibéré, et nous y attacher.
    Pour moi, il est inutile, lorsque je suis faible ou malade, de m’asseoir en disant: « Oh, Seigneur ! Viens, relève-moi, mets moi sur pieds et que j’aille mieux ! » Le Seigneur n’a jamais agi ainsi. Dans les temps de désespoir et de grande faiblesse, Il m’a toujours incité à m’accrocher à Lui avant qu’Il intervienne. Très souvent, comme une suggestion, une urgence, Il me dit: « Accroche-toi à la vie, accroche-toi à Moi, comme à la Vie ! »
    Pas de parole, mais une incitation forte qui a toujours des effets: refuser notre état et nous attacher à Christ notre Vie...et c’était toujours un renouvellement pour une autre période de service. Le seigneur ne nous considère pas comme des automates: Il veut que nous coopérions avec Lui sur la base de Sa vie de résurrection.
  Toutes les valeurs de Christ ressuscité résident dans cet attachement volontaire et permanent à Sa Vie; ce qui implique de rejeter Adam, tant au niveau du corps que, au niveau de l‘âme et de l‘esprit, et se tenir en Christ, quelque soient la situation et le besoin. Tout est lié à la dépendance envers Sa Vie d’En-Haut.

IV - LE SENS ET LA VALEUR DE CHRIST RESSUSCITE.

« Tu dresseras le tabernacle d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin; il sera travaillé de manière artistique et l’on y représentera des chérubins. Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia couvertes d’or, avec des crochets en or, et elles poseront sur quatre bases d’argent. Tu mettras le voile au-dessous des agrafes, et c’est là derrière le voile, que tu feras entrer l’arche du témoignage; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint. Tu mettras le propitiatoire sur l’arche du témoignage dans le lieu très saint. Tu mettras la table en dehors du voile, et le chandelier en face de la table, au côté sud du tabernacle, et la table au côté nord. » (Exode 26: 30-36)

« …il y eut des ténèbres sur toute la terre; et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? Certains de ceux qui étaient présents dirent: Il appelle Élie. Et aussitôt, l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. Mais d’autres disaient: Laisse-le et voyons si Élie viendra le sauver. Jésus poussa un grand cri et rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, de haut en bas, la terre tremble, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent et plusieurs morts ressuscitèrent. » (Mathieu 27: 45-51)

« Tout le peuple passant par les eaux du baptême, Jésus fut aussi baptisé; et pendant qu’Il priait, le ciel s’ouvrit et le Saint-Esprit descendit sur Lui sous forme d’une colombe. Et une voix fit entendre du Ciel ces paroles: Tu es Mon Fils bien-aimé en qui J’ai mis toute mon affection et mon plaisir. » (Luc 3: 21-22)

« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur… » (Hébreux 6: 19-20)

« …Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le Lieu très Saint…Il y est entré une fois pour toutes, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » (Hébreux 9: 3; 12)

«…nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la voie nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair» (Hébreux 10: 20)

« Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14: 6)

    Le sujet de notre méditation a très clairement un rapport avec notre participation au moyen spirituel et vivant que sont les ressources mises à notre disposition en Christ. Christ ressuscité, et sa vie de résurrection, met à notre disposition toutes les ressources secrètes et mystérieuses de Sa propre vie lorsqu’Il vécut sur la terre. Le triomphe de Sa vie - et quel triomphe ! - et le triomphe de Sa Croix sont à prendre en compte pour avoir accès aux ressources secrètes et cachées qu’il tirait constamment, et ces ressources sont à présent disponibles sur le fondement de Sa résurrection et d’une union spirituelle vivante avec Lui.
    Notre part est de rechercher et de découvrir ces ressources et comment elles nous sont devenues accessibles. Nous ne traiterons ici que l’une d’entre elles, car toutes les autres
découlent en fait de celle-ci.

Le Ciel ouvert

    Luc 3 nous dit que lors de son baptême, Jésus pria et soudain, le Ciel s’ouvrit. C’est sur le sens et la valeur de ce Ciel ouvert que nous voulons nous attarder. La Parole de Dieu est très claire: le ciel est fermé à l’être humain dans son état irrégénérée. C’est le cas partout dans la Bible. L’opportunité très élaborée donnée à l’homme de s’approcher de Dieu est, en elle-même, une confirmation que l’accès à Dieu n’a rien d’automatique; au contraire, celui-ci est impossible sans intervention spéciale.
   L’Ancien Testament avertit sans cesse : « Ne t’approche de Dieu que sous certaines conditions ! Recule ! L’accès n’est pas possible, car Il est saint ! » Toute la Parole de Dieu répète sans cesse que pour l’homme dans son état naturel irrégénéré, le Ciel est clos.
    Le Ciel n’est pas seulement un lieu où on est susceptible d’aller. Trop de gens ont cette idée en tête que nous monterons au Ciel si nous sommes bons. Oui, peut-être…nous espérons tous y aller. Mais ce n’est pas dans ce sens que nous parlons d’un ciel fermé ou clos. Cette question de ciel ouvert ou fermé est bien plus vaste ! Le Ciel contient toute la sphère divine: tout Lui appartient et tout est lié Lui et à Sa communion. Tout ce qui donne sens, valeur, bénédiction, épanouissement pour le bien spirituel de l’être humain et son bien-être, est dépendant du Ciel.
    Le Ciel n’est pas pour le futur mais pour le présent. La volonté de Dieu n’est pas seulement que nous montions au ciel à la fin, pas simplement, mais que, dès à présent, nous puissions connaître cette vie d’union céleste avec Lui et tout le sens des ressources d’En Haut pour notre vie, pour que nous jouissions ici bas de toutes les bénédictions spirituelles dans les cieux en Christ (c‘est une des plus belles paroles de l‘apôtre Paul). Le Ciel est vaste pour que nous en jouissions et que nous l’expérimentons dès maintenant.
    Le psalmiste disait de Sion: « Toutes mes sources sont en toi ! » C’est ce que le croyant dit à propos de Christ dans les cieux. Si le Ciel n’est pas une réalité ici bas, avant de quitter ce monde, il y a peu d’espoir que nous nous y rendions, à la fin.
    Ces valeurs éternelles de bien-être et de bénédiction, ne se trouvent pas dans ce monde. Les hommes les ont recherchées dans le monde, mais ils ne les y ont jamais trouvées. Elles se situent au Ciel et ne peuvent être accessibles que par l’ouverture d’un chemin vers le Ciel. Mais tous ces moyens de ressources, de bénédiction et de valeur pour le temps et l’éternité, sont fermés, derrière une porte close, pour tous les hommes et toutes les femmes irrégénérés, même si ils sont religieux. Un des plus grands pièges qui empêchent des multitudes d’accéder au Ciel, c’est la religion. Etre religieux ne veut pas nécessairement dire que vous avez une vie céleste en communion avec le Seigneur ressuscité.
    Il nous faut voir ce que cela signifie à la lumière d’un ciel ouvert. C’est clairement ce que signifient les paroles de Jésus à Nicodème. Nicodème est venu à Christ cherchant à être éclairé sur les choses célestes. Il voulait les comprendre, les saisir, et le Seigneur Jésus lui dit très franchement en effet : « Nicodème, cette porte est fermée pour toi ! » Quoi ? Fermée à Nicodème, un responsable en Israël, un homme très religieux, un représentant du peuple élu de Dieu ? Oui, fermée sans aucun espoir d’ouverture. « Si tu veux entrer dans ce monde là, si tu veux connaître et comprendre ces choses, si tu veux entrer dans ces bénédictions, tu dois naître d’En haut. « Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’esprit est esprit. » Deux mondes totalement différents, qui appartiennent à deux sphères opposées. L’un appartient à la terre. L’autre appartient au Ciel, et il n’y a pas de passage de l’un à l’autre. Tu dois naître dans le royaume des choses spirituelles.

Le voile du Tabernacle

    Relisons au dessus ce que l’épître aux Hébreux dit à propos du voile. Nous savons par notre lecture d’Exode 26, à quoi est relié ce voile. Dans les instructions données par Moïse pour la construction du Tabernacle, des directions précises ont été données pour la mise en place à un certain endroit d’un voile dans le but de diviser le Tabernacle en deux parties, dont l’une, devant et en dehors du voile, s’appelait le Lieu Saint, et l’autre, derrière ou de l’autre côté du voile, le Lieu Très Saint (Saint des Saints).
    Si nous retournons à l’épître aux Hébreux et ses passages relatifs au voile, nous découvrons que le Lieu Saint et le Lieu Très Saint représentent respectivement la terre et le ciel. Il est dit que Christ, lors de son ascension au Ciel, se rendit dans le Lieu Très Saint; Il passa du Lieu Saint au Lieu Très Saint. Le premier représentait sa vie sur la terre. Le second représentait son entrée au Ciel, soit le symbole de la terre et des cieux.
    Dans l’un, le Lieu Saint, il y avait tous les symboles des choses de Dieu; dans l’autre, le Lieu Très Saint, résidait Dieu Lui-même. Entre les deux, se trouvait le voile, et la mort frappait quiconque osait tenter de passer dans le Lieu Très Saint où était la présence de Dieu Lui-même, excepté sous certaines conditions précises. Dieu a dit à propos de cet endroit, que personne ne s’y rendait sous peine de mort, et qu’une fois par an, le Grand Prêtre pouvait y aller, sous certaines conditions de protection. Si ce dernier ne respectait pas scrupuleusement et strictement les règles et ordonnances, il mourrait.
    Ainsi, le voile affirmait que le Ciel était clos. Il est dit aussi dans Hébreux que ce voile représentait Christ dans sa chair Du fait que Christ est entré dans le Lieu Très Saint, nous pouvons aussi y entrer - « au travers du voile, c’est-à-dire, de Sa chair ». Ensuite, en revenant au passage dans Matthieu, nous voyons le voile se déchirer à l’heure de la Croix. Quand Il a crié d’une voix forte, et qu’Il a rendu Son esprit, le voile du temple, symbole de Sa chair, se déchira de haut en bas.
    Retournons en arrière quelques instants. Israël a été choisi pour garder une représentation des choses de Dieu sur la terre, mais seulement une représentation, choisie pour être le gardien du modèle des choses célestes. C’était comme si un modèle était intégré dans ce peuple, qui devait être manifesté aux yeux de tous, un modèle de quelque chose de céleste. Et Israël a été appelé à garder intact ce modèle céleste sur terre. Ce n’était que le reflet de quelque chose d’autre et entre les deux se trouvait le voile de la chair: c’est-à-dire qu’il y avait une limitation humaine, un voile de limitation humaine entre le modèle, les symboles et la réalité de Dieu Lui-même. Le Jour de l’Expiation dans l’Ancien Testament a été une plus grande approche possible de la pensée et du plan de Dieu. Lorsqu’un jour, une fois par année, le Grand Prêtre selon des conditions spécifiques, passait au travers du voile pour entrer dans le Lieu Très Saint, Dieu indiquait qu’Il avait un Plan plus élevé: non plus une exclusion, mais un accès.
    La limitation humaine était, pour ainsi dire, suspendue pour un moment une fois par an, quand le voile disparaissait pour permettre au Grand Prêtre de pénétrer, quelques instants, sous certaines conditions, et ce Lieu était à nouveau fermé. Puis la limitation humaine prévalait encore, et tout au long de l’année la réalité était hors d’atteinte, et ils étaient liés aux symboles, aux représentations et aux modèles.
    Quand nous nous tournons vers Christ, nous avons l’explication de tout cela. Il est venu dans la chair. Il prit sur Lui une forme humaine. L’évangile de Jean s’ouvre avec la déclaration suivante: « …La Parole a été faite chair et a habité (« tabernaclé ») parmi nous.»
En venant ainsi dans la chair, Il a accepté volontairement sa limitation humaine, en tant que Fils de l’homme. Il y avait un autre côté de Lui, Sa nature d’essence divine, qui restait encore en communion avec le Ciel. Il utilisa cette expression fantastique qui semble être contradictoire: «Le Fils de l’homme qui est aux cieux.» Il a dit cela à ses disciples ici bas sur terre. Remarquez le temps présent « est aux cieux ». Un côté de Lui était encore au Ciel, mais il y a à présent cet autre côté, qui se manifestait en chair, a accepté sa limitation humaine pour représenter l’homme. Il est extrêmement important pour nous de se rappeler qu’en tant que Représentant de l’homme, Fils de l’homme, le Seigneur Jésus a accepté de se soumettre à nos conditions de dépendance envers Dieu, de se mettre à notre place dans notre position pour être totalement dépendant de Dieu.
    La limitation humaine est inscrite dans le fait qu’Il a revêtu notre chair. Le voile est Sa chair, et ce voile pour l’homme signifie que le Ciel est fermé tant que rien ne s’est passé. C’est ce grand « quelque chose » qui va être au cœur de notre message.
    Tout le péché qui a entraîné la limitation de l’homme dans sa relation avec Dieu et son exclusion, tout ce qui a gardé le ciel clos pour l‘homme, a été traité et expié le grand Jour de l’Expiation, le Jour de Sa Croix. En ce grand Jour de l’Expiation par Sa Croix, à la fois comme Grand Prêtre et comme sacrifice, Il a réglé tout cela et est entré dans toute réalité du ciel fermé - car, lorsqu’Il cria « Eli, Eli, lama sabachtani ? », cela ne nous parle-t-il pas d’une porte close, d’une barrière en travers ? Oui, Il a été abandonné de Dieu en cette heure sombre où Il porta notre péché. Il réalisa pleinement ce qu’est de se trouver devant une porte close.
    Vous et moi n’avons jamais connu ce que ça veut dire. Dieu nous avait merveilleusement épargné cela, en nous offrant le chemin du Ciel ouvert. Ne le refusons pas. Quand par Sa Croix, Il devint offrande et sacrifice pour le péché, le voile de Sa chair se déchira de haut en bas. La limitation humaine a été ôtée.

La Résurrection et la Vie

   Lorsque Christ a été ressuscité d’entre les morts, tout cela est parti. Il a encore une chair et des os, un corps, mais la signification symbolique de Son être fait à la ressemblance de la chair pécheresse a été remplie et portée, et était passée. Sur la base de Sa résurrection, Il est libéré de toute limitation humaine. Le facteur temps ne compte plus. Il est vraiment au Ciel alors qu’Il est ici-bas. La seule chose qu’Il dit sur sa résurrection est au moment où Il rencontra Marie:

« Ne me touche pas; car Je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais, va trouver mes frères, et dis-leur que Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20: 17)

    Ce n’est pas très apparent, mais il y a une ascension immédiate. Il n’y a pas de division entre la terre et le Ciel à cet instant; le voile est parti. Le Ciel et la terre sont un en Lui. Par la résurrection, les cieux sont ouverts. Ces cieux qui étaient complètement fermés, ces cieux qui étaient pour Lui comme de l’airain au moment où Il cria son désespoir, sont ouverts maintenant. Tout cela était symbolisé par Son baptême. Dès le commencement, Il en fit la base de tout. « Jésus ayant été baptisé, pria et le Ciel s’ouvrit. » Dans Son baptême, il était symboliquement entré dans la mort, enterré et ressuscité, et sur la base de cette résurrection, le Ciel fut ouvert.
    Il y eut une porte de sortie par le Sang de Son expiation. Lorsque Christ est ressuscité, le voile a été ôté, et les cieux se fissurèrent. Tous les modèles disparurent, et la réalité se manifesta. Tant que le voile demeurait, l’homme était occupé par tout excepté les modèles célestes. Ne trouvez-vous pas significatif, et même frappant, de constater que, quand le voile se déchira, Israël se mit hors jeu. Israël avait été appelé à garder le témoignage et la manifestation des symboles. Christ était venu et avait personnalisé ces symboles, et comme Il était le centre de tous les symboles, le voile, tout ce qui avait maintenu Dieu séparé de l’homme, n’avait plus de sens, et le chemin fut ouvert. Les symboles n’étaient plus nécessaires. Ainsi le gardien des symboles partait avec eux. La dispensation des symboles était terminée et était remplacée par la dispensation de la réalité, de l’union céleste avec le Seigneur ressuscité et tout ce que cela implique. Notre danger est d’en revenir aux symboles.
   Le temps des symboles est fini, Christ est Tout : c’est tout le message de l’épître aux Hébreux. L’ordre extérieur de l’Ancien Testament est mis de côté, et maintenant nous pouvons tout obtenir par Christ Lui-même. Il est Sacrificateur; vous n’avez plus de sacrificateurs sur terre au sens de l’Ancien Testament. Il est le Sacrifice: nul besoin d’autres sacrifices. Il est le Tabernacle; Il est le Temple; Il est l’Église.  Définition de l’Église.
    
Qu’est-ce que l’Église ?

   C’est Christ en union vivante avec les Siens, où là où deux ou trois sont assemblés en Son Nom, Il est au milieu d’eux. Vous ne construisez pas des bâtiments spéciaux en les appelant «l’Église ». Vous n’avez pas d’organisations spéciales, d’institutions religieuses, que vous appelez « l’Église ». Les croyants en union vivante avec le Seigneur ressuscité constituent l’Église. C’est une réalité, pas la représentation. Ce qui veut dire que Sa chair, limitation humaine, n‘est plus.
  Toutes limitations humaines sont maintenant transcendées par cette union avec Christ ressuscité. Ceci constitue une des merveilles de Christ ressuscité: une réalité vivante. Nous sommes introduits dans un monde de capacités, dans un potentiel, qui vont bien au-delà des capacités humaines: à cause de Christ en nous, nous pouvons faire ce que nous n’aurions jamais pu faire dans le naturel. Nos relations sont des relations nouvelles en lien avec les cieux. Nos ressources sont des ressources nouvelles: elles se trouvent au Ciel.
    C’est la raison pour laquelle l’Apôtre écrivit aux Corinthiens pour leur dire que Dieu a choisi les choses faibles et folles, les choses qui sont méprisées, et les choses qui ne sont pas, afin que par elles, Il réduise à néant les sages et les puissants, les choses qui sont.
    Pourquoi Dieu nomme-t-Il les choses ainsi ? Parce que ce n’est ni par puissance ni par force, mais par Son Esprit; et tout souligner qu’il y a des pouvoirs, des énergies, des capacités pour les Siens qui transcendent tous les grands pouvoirs et les grands potentiels de ce monde.
    Voila l’histoire du peuple De Dieu, et c’est là où tant de gens se trompent. Les gens du monde regardent les chrétiens de haut et pour la plupart n’en ont pas une haute opinion. Ils se comparent aux standards de ce monde, et disent: « Franchement, ils sont insignifiants et ne pèsent pas lourd ! » Mais les personnes du monde sont incapables de mesurer les forces
spirituelles et célestes. Ils sont incapables de voir ce qui se passe quand quelques-unes de ces pauvres « choses » , faibles, insensées et méprisantes , se rassemblent et prient; Ils ne peuvent discerner et observer que lorsque ces quelques faibles chrétiens sont ensemble devant Dieu, dirigés par le Saint-Esprit, des choses se mettent en action jusqu’aux extrémités de l’univers, toute la hiérarchie satanique est ébranlée en profondeur, et les puissances des cieux commencent à opérer. C’est la méthode divine, et le monde ne peut pas le mesurer.
    Cela ne peut non plus être accompli par la sagesse, la force et la capacité humaines, même à son apogée. Dieu a choisi les choses faibles pour cela. Pourquoi ? Tout simplement parce que les choses faibles de par leur dépendance sont les meilleurs instruments, les meilleurs moyens de donner à Dieu une chance de montrer que de telles œuvres ne viennent d’aucune suffisance humaine, mais de Lui-même.
    Ne vous réconfortez pas du fait que Dieu a choisi les choses faibles et folles, en disant: Eh bien, je suis comme ça ! Ce qui est important: Es-tu dans la main de Dieu pour réduire à néant le puissant, le sage ? Il n’est absolument pas question de se reposer sur notre faiblesse, sur notre folie, sur notre insignifiance, en disant: ça s’applique à mon cas, tout est bien ! C’est bien ça qui compte ! Pas du tout. Ce qui compte, c’est que moi, étant faible, insignifiant en insensé, je puisse connaître l’union de résurrection avec Christ dans Sa toute puissance, et par cette union avec Lui, de puissantes choses spirituelles puissent se faire au travers de moi. C’est le côté positif.
    Le ciel et la terre sont unis en Christ ressuscité. Oui, Il est aux cieux, et pourtant Il dit: « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à le fin du monde. » ou « Je vais au Père » et en même temps, cette promesse:« Je demeurerai en vous ». Étienne, au moment de mourir, vit le Ciel ouvert et le Fils de l’homme assis à la droite de Dieu, et pourtant ce Fils de l’homme par Son Esprit était en Étienne, car Étienne était un homme rempli du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit de Christ. Donc, Christ qui est aux cieux est aussi à l’intérieur, et le ciel est à l’intérieur, et les cieux et la terre sont un dans le Seigneur ressuscité.
    Sur le chemin de Damas, Saul de Tarse vit le Christ dans le ciel, et pourtant Il a dit à Saul : «Pourquoi me persécutes-tu ? » Quand Saul persécutait les chrétiens, le Seigneur Jésus lui signifiait clairement qu’alors qu’Il était là haut, Il était aussi ici, et que lorsque Saul s’en prenait aux croyants, il s’en prenait aussi à Lui. Le ciel et la terre sont unis dans le Seigneur ressuscité.
    L’échelle de Jacob en est un autre symbole. Jacob fut saisi à un endroit, prit quelques pierres sur le sol et s’en fit un oreiller pour dormir; « Et il eut un songe, et voici une échelle était debout sur terre et le sommet touchait le ciel: voici, les anges de Dieu montaient et
descendaient sur cette échelle, et le Seigneur s’y tenait au sommet… » Les cieux et la terre étaient réunis par cette échelle. Les paroles du Seigneur à Nathanaël donnaient l’interprétation spirituelle de cette échelle: « Après cela, tu verras les cieux ouverts et les anges de Dieu montant et descendant au-dessus du Fils de l’Homme. »
    Quel en est le sens ? Il est clair que Christ est l’échelle. Christ a joint le ciel et la terre par Sa personne ressuscitée. Les cieux sont ouverts à cause de l’œuvre de Sa Croix. Il n’y a plus de limite, la barrière a été ôtée, et en Christ nous sommes à nouveau unis avec le Ciel. Avec le ciel ouvert, nous est donné le Saint-Esprit et Son onction. En Lui, nous venons partager l’onction de Christ. Les cieux furent ouverts, l’Esprit descendit et se saisit de Lui.
    Après Sa mort, Son ensevelissement et Sa résurrection, les cieux Lui furent ouverts sans mesure. A partir de ce temps là, les croyants furent baptisés en Christ, et se mirent ainsi sous l’onction de Christ. Faîtes bien attention de ne pas vous efforcer d’avoir une onction qui vous est propre. Rappelez-vous que votre onction est toujours en Christ, sous la Tête de Christ, uni au Seigneur ressuscité sur qui l’onction repose. Nous courons un grand danger si nous recherchons une onction personnelle, en tant que telle. Baptisé en Christ, uni avec le Seigneur ressuscité, l’Esprit d’onction repose sur nous, parce qu’il repose sur Lui.
   Nous sommes baptisés en un seul Esprit dans un seul Corps. Tout nous vient directement de Dieu; plus de symboles, plus de représentations, plus d’intermédiaires, mais tout vient de Dieu en direct. Ce qui signifie que le ciel ouvert nous donne un accès immédiat à Dieu, et que Dieu n’est loin, éloigné de nous, à part dans les cieux. Les cieux et la terre sont unis en Christ, et Dieu est ici présent par Son Esprit dans nos cœurs, avec toutes les ressources qui L’accompagnent.
    Il nous faut connaître le Seigneur de manière personnelle et intime. Il faut nous attacher aux ressources du Seigneur personnellement et intérieurement. Tout ce que le Seigneur possède nous est disponible intimement. Voila le sens du Ciel ouvert. Tout ce qui a suivi la vie de Christ sur cette terre, les ressources secrètes, fut une indication sur la signification de Son baptême, c’est-à-dire, d’un ciel ouvert.
    Nous étudierons davantage sur ces ressources plus loin, mais le Ciel ouvert est quelque chose de fantastique, de merveilleux. Le Ciel n’est plus clos quand nous sommes unis avec Christ, sur la base de son œuvre d’expiation, par laquelle le voile a été ôté pour que nous soyons directement dans la présence de Dieu. Nous tirons parti et nous sommes attentifs à l’exhortation de l’Apôtre: « Approchons nous donc avec l’assurance de la foi. » Nous y avons accès par Son Sang. C’est le route nouvelle et vivante qu’Il a ouvert pour nous au travers du voile de Sa chair, celle qui nous ouvre les cieux, et tout ce que cela implique.

V - UNE VIE APPROPRIÉE.

Lire: Jean 1, Jean 4.

« Car, comme le Père a la vie en Lui-même, ainsi Il a donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même.» (Jean 5: 26)

« Comme le Père qui est est vivant m’a envoyé, et que Je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par Moi. » (Jean 6: 57)

« …afin que Ton Fils Te glorifie, selon que Tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’Il accorde la vie éternelle à tous ceux que Tu lui as donnés. » (Jean 17: 2)

« Et voici ce témoignage: Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans Son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et que vous croyiez au Fils de Dieu. » (I Jean 5: 11- 13)

« Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite, en disant: Ne crains point ! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J’étais mort; et voici, Je suis vivant aux siècles des siècles. » (Apocalypse 1: 17-18)

    Ces passages de l’évangile de Jean affirme de manière explicite que le Seigneur Jésus possédait une vie intime et secrète, par la volonté de Son Père. « En Lui était la vie...» Le Père ayant la vie, Il la donna au Fils pour qu’il l’ait aussi. « Comme le Père de la vie m’a envoyé…Je vis à cause du Père… »
    Il y a deux affirmations ici. L’une est un fait avéré: Il possède cette Vie « En Lui était la Vie» Le Père la lui donna pour avoir cette vie en Lui-même. L’autre affirmation: cette vie était à la base de la relation: « Je vis à cause du Père...», c’était une relation de vie. Il nous faut comprendre pleinement la signification de cette vie et sa valeur pour nous, en relation avec Christ ressuscité. Ces passages devraient nous conduire à une plus grande révélation de ce qu’est cette vie.
    Pour le Seigneur Jésus, cette vie spécifique était un facteur important. Elle donnait un sens particulier à Sa présence sur terre, c’est-à-dire qu’elle faisait toute la différence entre Lui et le reste des êtres humains. Il fut unique en tant qu’Homme sur cette terre. Aucun autre n’était pareil à Lui. Tout ce qui faisait la différence était cette vie qu’Il possédait: cette vie divine était ressentie, remarquée, reconnue par tous, mais jamais expliquée, jamais définie, jamais comprise. Les hommes essayaient d’expliquer cette différence, mais ils étaient loin d’y arriver et c’était souvent une tentative vouée à l’échec. Ils tentaient de donner toutes sortes d’explications. Le phénomène naturel était expliqué, mais ils se heurtaient toujours à des problèmes qu’ils ne pouvaient pas résoudre; quelquefois, ils se lançaient dans des explications surnaturelles en mettant ces choses sur le compte du diable.
    « Il a le diable en Lui…Il chasse les démons par Béelzébuth, le prince des démons… » Mais ils n’arrivaient jamais à la racine de la situation. Ils étaient même parfois trompés par leurs propres raisonnements: « D’où viennent chez cet homme ces paroles qu’il n’a jamais apprises ? » Son éducation ne pouvait rien expliquer, ni sa formation, ni son apprentissage de la vie d’homme, ni son environnement…« D’où lui vient une telle sagesse et ces œuvres puissantes ? N‘est-il pas le fils du charpentier ? » Sa famille leur était bien connue, l’éducation qu’il avait reçue, la maison où il est né, où il a grandi, il n’y a rien à découvrir de ce côté-là !
    La différence éclatait aux yeux de tous - partout on remarquait une qualité supérieure aux scribes: « Il nous a parlé avec autorité, pas comme le font mes scribes » On remarquait la différence mais on ne pouvait l’expliquer; ce n’était pas naturel, mais spirituel. Mais quand on a dit ça, il est nécessaire d’en définir le sens et quand nous cherchons l’explication à cette supériorité spirituelle qui le distinguait de tous, nous découvrons qu’il n’existe aucune autre alternative que celle de l’attribuer à la vie qui était en Lui par l’Esprit de Dieu.
    Attachons-nous bien attentivement à voir les implications de tout cela. La vie qui était en Lui par l’Esprit de Dieu, cette Vie divine jamais séparée de la Personne divine, et dont nous ne parlons pas en tant que telle, reconnaît le lien, l’unité entre la vie et la Personne et cette vie de l’Esprit irradiait toutes les parties de son Être. 

La Pensée, le Cœur et la Volonté dynamisés par la Vie Divine 

   Elle dynamisait Sa pensée. La pensée de Christ ne vous émerveille-t-elle pas ? Il y a de quoi. Ils ont bien dit: « D’où cet homme sort-il ces paroles?» Voyez Sa capacité à aller plus loin que les plus sages, que ses plus farouches opposants ! Ils se réunissaient pour comploter contre Lui pour organiser leurs attaques, ils rassemblaient leurs partisans, leurs stratagèmes, leur ingéniosité, pour le faire tomber dans un piège, Il pouvait prendre les choses calmement.
   Allez-vous rabaisser la Divinité ? Christ est Dieu, c’est vrai, mais au temps de son incarnation en chair, Il était considéré comme un homme dépendant, qui n’agissait pas comme Dieu. Toute cette sagesse supérieure, cette pensée si élevée dans la connaissance la compréhension, l’interprétation, le discernement intérieur, la perception et la réponse aux questions, sont le fruit d’une intelligence irradiée de Vie Divine, par l’Esprit de Dieu.
    Et le même Esprit de vie, cette même vie par l’Esprit, peut saisir l’homme le plus ignorant, le plus illettré et lui attribuer une sagesse telle que les sages ne peuvent ni nier les faits ni leur résister. Ces hommes voyaient les apôtres comme des ignorants, sans éducation, sans culture, sans manières, mais ils ne pouvaient mettre en cause la réalité de la sagesse avec laquelle ils parlaient. Et que pouvons-nous dire à cela ? C’est l’Esprit de Vie, la vie par l’Esprit, qui irradiait leur intelligence au-delà de toute capacité humaine. Ce qui constituait la ressource cachée de Jésus en tant qu’Homme. Il possédait une vie qu’aucun autre ne possédait.
    C’était la même chose pour Son cœur; Quelle était l’origine de sa persévérance infinie, de son étonnante tendresse, de son inexprimable compassion ? Comment expliquer son immense sympathie ? Sûrement que si sa patience avait pu être poussée à bout, ses disciples auraient été capables d’y arriver. Il est bien certain qu’on en était resté à un niveau naturel des choses, après plus de trois années de patients efforts, de persévérance, de service et de consécration envers eux, car chacun d’entre eux chuta en Le reniant avec ignominie, contredisant tout ce qu’Il avait dit. Il aurait dû y avoir de sa part une grande réprobation: « Vous êtes sans espoir, messieurs ! Je vous abandonne. » Mais il n’en est rien avec Christ: « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Il les aima jusqu’à la fin, jusqu’au bout. »
    Dans tous les domaines, il fit preuve d’une douceur et d’une patience infinies, et lorsqu’il y avait de la résistance, la colère divine se manifestait, la sainte colère, celle de l’Agneau. Qu’est-ce qui faisait que Son cœur était toujours tourné vers les autres ? En plein labeur, Lui et ses disciples n’avaient même pas le temps de se nourrir. Il les priait de se mettre à l’écart avec Lui pour se reposer; ils prenaient le bateau pour se rendre compte que de l’autre côté du lac, une foule s’était déjà rassemblée. Se trouvait-il un quelconque signe d’impatience chez lui, du genre: « Quelle peste, cette foule ! Je voudrais tant être tranquille et me reposer…» Non, en voyant la multitude, son cœur était ému de compassion et de sympathie.
     C’était cette vie, par l’Esprit, qui envahissait Son cœur, face à une nouvelle épreuve, une telle peine, une telle pression, que personne d’autre n’aurait pu supporter. Vous voyez la même chose chez les Apôtres. Il suffit de lire la deuxième épître aux Corinthiens, à la lumière de ce que révélait la première: la même grâce était à l’œuvre chez Paul.
    Nous en arrivons à présent à la volonté. Jésus était envahi du désir de faire et d’accomplir tout ce que le Père désirait: « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent, et moi aussi, Je suis à l’œuvre. » (Jean 5: 17) Quel travailleur ! Des jours de travail, suivis de nuits de prière ! Nous nous sentons moins que poussière face à ce constat. Rappelez-vous que la même ressource utilisée par Jésus est à notre disposition. Regardez à quel point Christ s’abandonnait et se donnait: aucune volonté de s’épargner. Était-Il fatigué ? Oui, mais voilà: une femme a besoin d’aide…Il s’oublie Lui-même, Il rassemble toutes ses énergies pour se focaliser sur le salut de cette femme; voyez la patience, le soin, l’application , la persévérance qu’Il déploie dans Jean 4; Il va gagner; C’est toujours la même chose avec Lui: volonté, travail, action, en communion avec le Père et ne se mettant jamais avant Lui.
    Tout en œuvrant, Il était aussi vraiment capable de cesser son travail. Il avait une volonté extraordinairement énergique d’agir ou de ne pas agir, de parler ou de garder le silence. Parfois, il fallait autant de grâce divine pour s’arrêter de faire que celle pour agir. Mais la contrainte, comme la restriction, étaient guidées par cette vie qui était en Lui. Pensée, cœur, volonté; esprit, âme et corps: tout était envahi et dynamisé par cette vie. « En Lui était la vie.» Le Père communiqua la vie au Fils pour Lui-même. C’est sur ce même fondement que les Apôtres furent Ses témoins. Luc nous dit au début de son récit, des Actes des apôtres que, en l’espace de 40 jours, Jésus se manifesta par bien des preuves. Le mot « preuves » ici a un sens très fort; dans certaines versions de la Bible, il lui est accolé le mot «…infaillibles »; ce n’est pas du tout exagéré.
    Comment s’expliquent les 40 jours qui ont suivi Sa résurrection ? Sûrement par une raison majeure: Il voulait leur montrer, sans l’ombre d’un doute, qu’Il était vivant. Ces 40 jours avaient pour but de laisser une empreinte de Sa résurrection dans leurs cœurs et dans leurs pensées. Le 40e jour devait marquer Son retour en gloire pour recevoir la promesse du Père, qui était d’accomplir ce qu’Il avait accompli au milieu d’eux et en eux: une réalité intérieure.  
      Et le 50e jour, l’Esprit est descendu et le but a été atteint. C’est en lien avec toute cette période que le Seigneur Jésus prononça les paroles du premier chapitre des Actes: « Vous serez mes témoins…. » Les témoins n’étaient pas d’abord des gens qui parlent; le témoignage était une question de puissance: « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit, survenant sur vous et vous serez mes témoins… » (Actes 1: 8) 
    Quelle était donc  cette puissance ? La puissance du Saint-Esprit. Les effets de cette puissance? La puissance de l’Esprit de Vie.

La Vie divine de l’Eglise

    Le jour de Pentecôte, cette vie qui était en Lui fut déposée en eux par le Saint-Esprit, l’Esprit de Jésus. La puissance du témoin est une puissance de Vie. Le secret de leur témoignage résidait dans ce qu’ils étaient, pas dans ce qu’ils disaient. Par le fait qu’ils étaient envahis et dynamisés par le Seigneur ressuscité, les paroles suivaient, les déclarations étaient faites, mais ce n’était pas une question d’expression orale, mais de puissance: « Les apôtres rendirent témoignage avec puissance…. »
    Quel était le moteur de cette puissance ? La vie se manifestait elle-même en eux comme elle s’était manifestée en Lui.
   Observons une autre caractéristique de la pensée dynamisée par la Vie. Avez-vous remarqué que, à la Pentecôte, les auditeurs furent tous remplis de stupeur et d’étonnement. Leur étonnement était comme une défaite de l’intelligence, une défaite mentale. Quand on est stupéfait, notre pensée est comme submergée et on dit: « Je ne peux pas l’expliquer ! » Toute explication est vaine, tout raisonnement nul; l’intelligence est désarmée. Cette pensée là vainc toute tentative d’explication logique.
    Comme pour les pensées, il en est ainsi pour les cœurs de ces hommes. Écoutez bien Pierre lorsqu’il s’adresse à la multitude et notez le changement de ton, d’accent, le mélange d’avertissement, d’emphase et de plaidoirie. Son cœur tout entier se livre à eux. C’était pareil pour les autres apôtres à l’époque.
    Une des grandes caractéristiques de Paul fut ce cœur plein d’énergie du fait de cette vie divine intérieure: énergie divine, puissance divine, vie divine. N’est-ce pas ce que le Seigneur Lui-même avait dit: « Les paroles que Je vous adresse sont esprit et vie. » (Jean 6: 63) Il ne s’est pas contenté de partager des mots, des idées, des conceptions métaphysiques; il y avait dans ce qu’Il disait quelque chose capable d’apporter un extraordinaire changement. Esprit et Vie mais aussi Créatif ! Constructif ! Correctif ! Brillant ! Puissant ! Vous ne receviez pas qu’un commandement ou une instruction, mais également une énergie pour accomplir ce que vous n’auriez jamais pu faire autrement.
    Quand la Parole de Dieu vient dans nos cœurs, ce n’est pas comme un panneau accroché au mur que l’on fixe en disant: « C’est super ! Vraiment, j’y crois ! » Non, c’est une puissance qui nous donne l’énergie si on s’y lance; c’est la Parole d’un Roi et la puissance qui l’accompagne. Alors, oui, là nous sommes des témoins
  Vous comprenez maintenant pourquoi nous insistons si fortement sur la différence fantastique qui existe entre la vérité du Nouveau Testament érigée en système et la Parole de Vie. Le danger est de systématiser la vérité en pensant que lorsque l'on a la vérité du Nouveau Testament, érigée en système théologique, bien ordonnée et bien structurée, on a compris le Nouveau Testament. La Vérité doit pénétrer en nous comme vie pour produire du fruit selon son espèce: c’est la vie dans la Parole qui est primordiale, pas la lettre.
   Cette vie dynamique constituait l’un des traits distinctifs de Christ et faisait toute la différence; ce n’était pas sa supériorité en tant qu’Homme parmi les hommes. Il avait encore bien d’autres traits distinctifs, mais nous n’en ferons pas mention ici.

La communication de Vie

    Nous arrivons au second point: le ministère de la Vie. Dans Jean 1: 4, nous lisons:  « En Lui était la Vie, et la Vie était la lumière des hommes. » La vie était la lumière des hommes, la lumière tout court ! C’est le ministère, le don de la Vie

« Grâce au secours de Dieu, j’ai subsisté jusqu’à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m’écarter en rien de ce que Moïse et les prophètes ont déclaré devoir arriver, à savoir que le Christ souffrirait et que…. » (Actes 26: 22-23)

    C’est la déclaration finale qui est frappante: "…et que, ressuscité le premier d’entre les morts, Il annoncerait la lumière au peuple et aux nations. "
    Le premier à avoir annoncé la lumière fut Christ, et la base de cette proclamation fut la résurrection: ce qui était une manière différente d’exprimer la 2e partie de Jean 1: 4: « La vie était la lumière des hommes. » Le fondement de la lumière, c’est la résurrection.
    Ce qu’il faut retenir : La Vie se manifeste d’une certaine manière; il en est de même pour la lumière. Si vous suivez bien l’évangile de Jean, vous remarquerez autre chose: par exemple, la vie s’exprime dans la liberté. « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8: 36) Ce qui est sous-jacent à cette parole est que la vie joue son propre rôle, car la liberté en Christ est liée à la Vie. Comme nous l’avons déjà dit: le ministère ou service n’est pas d’abord une question de parole, mais de vie au travers de la parole, et ce n’est pas de la doctrine.
   Le ministère n’est pas simplement la communication ou l’impartion(*) de vérité, mais la communication de Christ par le moyen de la Vérité. Si la vérité ne manifeste pas Christ, celle-ci est morte et sans valeur. Toute vérité, toute doctrine, tout enseignement, doit la communication et le partage du Christ vivant, certainement pas la communication ou le partage d’une information au sujet de Christ.
    Le challenge est bien jusqu’où Christ se voit de manière vivante. Quand nous sommes au bénéfice d’un ministère ou d’un serviteur de Dieu, la question n’est pas de savoir si c’était intéressant, édifiant ou instructif, ni de savoir si c’était bien présenté ou bien conforme à la Parole de Dieu - ce peuvent être des points importants, mais ce n’est pas la question qui nous concerne - quand tout est terminé, la question capitale est: « Suis-je en possession d’une plus grande mesure de Christ ? Christ a-t-Il une plus grande place pour s‘exprimer au travers de moi ? Christ est-Il ma vie comme jamais auparavant ? » Voila le challenge de mon ministère !
    Christ aurait pu venir à nous avec des théories, des explications, des définitions, la vérité est que, lorsque ces choses restent ce qu’elles sont, alors ce n’est pas le vrai ministère. Tout doit exprimer et communiquer Christ car le ministère de Christ n’est pas celui de certains individus appelés ministères. L’Église toute entière est appelée au service de l’expression et de la communication de Christ Tous les membres doivent communiquer Christ aux autres. Quand les croyants sont réunis, la vie devrait être partagée avec tous les présents, dans un vrai lieu de vie où les personnes épuisées mentalement, spirituellement et même physiquement, devraient sortir de ce lieu en disant: « Je me sens beaucoup mieux ! C’est la vie en moi ! …Cette Vie que nous avons en Son Fils.
    N’est-ce pas une bénédiction quand le Seigneur rassemble ses enfants et beaucoup arrivent fatigués, découragés, épuisés, blessés, brisés mentalement, ressentant qu’ils sont à cours de ressources pour continuer le chemin, Il peut alors communiquer Sa Vie, le ministère de Christ, afin que ces personnes soient relevées, rafraîchies, renouvelées, guéries; rien que ça est merveilleux !
    Quand le peuple de Dieu vit ensemble cette relation vivante avec Lui, le Ressuscité, ils reçoivent même inconsciemment le ministère de Christ. D’autres repartent en disant: «Ouah, il y avait la Vie ici ! J’ai pas tout compris la prédication, mais j’ai eu raison de venir ! » Voilà le ministère de Christ et nous y sommes tous parties prenantes.
    Ne vous figurez pas le ministère comme se déroulant toujours sur un podium ou une plate-forme: vous êtes tous dans le ministère et le service de Christ, et ça dépend du peuple de Dieu de vivre sur ce fondement de vie et de manifestation de vie.

Le conflit de la Vie

    Nous avons bien conscience d’un combat, d’un conflit et ce conflit a un rapport avec la Vie. Nous pouvons le discerner par une évidence: dans ce conflit, l’ennemi cherche à nous abaisser, à nous dépouiller et à voler notre vie.
    Le cœur de tout conflit et de tout challenge spirituel, et toute l’histoire le confirme, c’est Christ ressuscité. Dès que Christ fut dans la tombe, ses ennemis ont eu un éclair de mémoire inhabituel en disant: « Vous vous souvenez de ce que cet imposteur disait, alors qu’Il était encore en vie: après trois jours, je ressusciterai. » (Matthieu 27: 63)
    Ils ont donc pris toutes leurs précautions en plaçant des gardes devant la tombe et en scellant son tombeau.
    Le diable a démarré sa campagne d’investigation en tenant compte de la résurrection, et il n’a jamais renoncé depuis; ça le dérangeait et ça le mettait en colère dès que l'on en parlait. Ce n’est pas tant l’évènement historique qui le gênait, mais son issue spirituelle qui le mettait hors de lui. Les moyens et les méthodes de l’ennemi sont sans nombre et d’une variété infinie. Il aurait été impossible de dresser un catalogue pour contrer la vérité de Christ ressuscité comme une réalité spirituelle dans les vies de son peuple. Nous pourrions néanmoins en observer les limites.
    A une extrémité, il y a l’agression brute de la mort spirituelle, non par des moyens ou des instruments, mais comme une atmosphère brute. L’esprit de mort, vous le confrontez face à face.; il n’y a aucune explication logique naturelle, bien que nous en cherchions partout une. Vous considérez votre condition physique et celle d’autres personnes et vous cherchez tout autour comment en est-on arrivé là, mais vous ne le trouvez pas. Pourtant, elle est là, réelle et diabolique, cette puissance de mort spirituelle, une invasion brutale de puissances de mort dans l’atmosphère suffocante et harassante sur la pensée et sur le corps, qui traverse votre être sans pouvoir fixer de limite entre cette chose et vous. Vous pensez que c’est vous, mais vous n’en trouvez aucune relation de cause à effet.
    A l’autre extrémité: une belle vérité dressée devant vous, celle de la Parole de Dieu bien ordonnée, bien arrangée, bien présentée, avec la meilleure diction possible; et pourtant, c’est aussi mort que Lazare l’était avant sa résurrection. La vérité maquillée ou travestie peut être mortelle. Elle peut accomplir l’œuvre du diable et faire penser que c’est une vérité, parce qu’elle est belle, vraie, orthodoxe et superbement bien présentée.
    Non ! Le test est imparable: Christ ressuscitée nous est communiqué pour une plus grande mesure de Lui en nous, ou le contraire; non pas une belle présentation de la vérité, mais la place du Christ vivant en nous.
    Face à ces deux extrêmes, les défis mortels lancés au Témoignage du Christ ressuscité sont d’une infinie variété, allant jusqu’à présenter une fausse vie ou ce que les gens appellent vie à cause de l’action, des évènements sensationnels, des moments chargés d’émotions, des stimulations de toutes sortes toutes présentés en termes évangéliques et pourtant: Tout est faux ! L’ennemi est bien capable de ça. Il fera tout son possible pour détourner, dévier et détruire la Vérité de Christ ressuscité. Ce sont nos dangers. Un ministère d’enseignement est toujours sous la menace d’une accumulation de sujets, de thèmes ou de questions. Chaque partie d’enseignement doit toujours rester vivante.
    C’est pourquoi il est nécessaire, pour le maintien permanent de vie, que le Seigneur garde en parallèle l’expérience et l’enseignement. Dans ce but, Il nous entraîne constamment dans les profondeurs, et nous permet d’avancer de manière nouvelle en ayant toujours dans notre expérience quelque chose qui nous élève dans les problèmes de notre vie. Le challenge du conflit de vie est quelque chose de fantastique. Nous pouvons le constater dans le domaine de l’esprit, de l’âme et du corps. Très souvent, les enfants du Seigneur expérimentent une mauvaise condition physique due à un assaut direct contre notre corps, qui n’a rien à voir avec le fait que le croyant en question ne se sent pas bien ce jour là.
    Si les enfants de Dieu pouvaient bien le reconnaître, ils ne tomberaient pas, en plein cœur du combat, dans le piège de rechercher toujours une explication rationnelle et d’en rester là. Je ne dis pas que nous ne sentirons jamais mal dans le naturel quand nous sommes remplis de l’énergie de Vie divine, mais ce que je sais de ma propre expérience, c’est que les agressions contre mon corps viennent le plus souvent directement du diable et que vous pouvez vous en sentir mal physiquement sans trouver d‘explication. La preuve en est que, quand vous vous levez au Nom de Jésus Christ et que vous le prenez comme votre vie, vous allez mieux; et la situation n’est plus simplement physique mais spirituelle.
    Mais Jésus nous accorde Sa rédemption et nous donne son discernement. Dans de telles situations, demandons-nous: « Quel en est la nature ? Puis je l’accepter comme venant du Seigneur ? Dois-je en rester là ? Nous sommes dans une bataille, donc ne restons pas passifs. Si Satan peut nous piéger dans un de nos travers, il le fera et quand il y réussit, le Seigneur perd du terrain.
    Rappelons-nous bien que la résurrection de Christ a remporté une grande victoire sur les esprits de mort. Par conséquent, il y a pour nous un héritage dans la résurrection, et il nous faut nous en saisir. Notre héritage: la résurrection de Christ victorieuse des esprits de mort.

Le principe de Vie, c’est la Foi

   1) La foi coopère avec la réel. Nous avons vu qu’en Christ est la Vie et que cette Vie a conquis la mort et l’a englouti dans la Victoire. Le fait est que cette Vie est à notre disposition: c’est un objectif certes, mais aussi un fait établi. Est-ce que vous le croyez ? Après la foi dans ce fait établi, l’étape suivante est d’avoir une attitude active, plutôt que passive, par rapport à cela. Tout dépend de l’état de notre esprit, par rapport à la réalité de Christ. 

    Comprenez bien que ce n’est pas parce que vous avez une relation avec le Ressuscité, que vous n’aurez plus de faiblesse ou de lacune, de maladie ou de découragement, de désillusion ou de rejet. Non, mais ce qui est important: quand vous serez dans une de ces situations, assaillis par une mort spirituelle, votre esprit devra toujours rester actif vis-à-vis du Seigneur. 
    Ne vous couchez surtout pas en disant: « je reste au lit jusqu’à ce que ça aille mieux ! Peut-être constaterez-vous que l’ennemi va pas vous relâcher de sitôt…ou vous découvrirez que malgré le fait que vous restiez debout et que vous continuiez votre vie, vous n’avez rien gagner spirituellement et vous n’aurez porté aucun fruit pour le Seigneur. Si, cependant, vous êtes obligés d’aller au lit, restez positifs par rapport au fait en disant: « Seigneur, je suis là jusqu’à ce que ta volonté se fasse et, quand l’objectif est atteint, qu’il soit physique ou autre, alors j’attend un nouveau départ. Mon esprit est ouvert et tourné vers Toi, pour que quand la douce voix me dira « Il est temps de te lever», je n’attendrai pas de ressentir quelque chose pour m’aider, mais je dirai: « Le temps du Seigneur est venu; je mets ma foi en action ! » En faisant cela, vous verrez la vie revenir et cette capacité d’agir qui est impossible sans la Vie.
    Tout dépend de notre attitude et de notre état d’esprit. Il est vrai que nous ne lèverons pas tant  que notre esprit ne sera pas éveillé; si nous agissons en dehors de cette attitude, notre existence sera misérable et sans vie. Mais, est-ce que vous tenez fermement dans votre esprit de manière à permettre un tel éveil ? Vous ne pourrez prier, mais continuerez-vous à prier quand même ? Vous ne serez pas capables de lire la Parole et je ne dis pas que vous devriez pouvoir le faire. Il y a des moments où les chrétiens sont dans un tel état qu’ils ne peuvent plus prier dans le sens de se répandre dans la prière. Il y a des moments où la lecture de la Parole est impossible et tout exercice spirituel est au dessus de leurs forces.
    Cela ne veut pas nécessairement dire qu’en esprit ils ne peuvent pas s’accrocher à Dieu, sans articuler une parole, mais en s‘attachant et en s‘accrochant à Dieu, même si leur pensée est paralysée, leurs émotions sont mortes et que Dieu semble avoir définitivement quitté notre univers, alors que, au même moment, le diable vous fait croire que vous êtes abandonné et que rien d‘autre que la mort vous attend. Voila un exemple concret où la foi est positivement reliée à la réalité de Dieu, l’esprit dirigé toujours vers Dieu, et pas orienté vers nos circonstances et notre état, mais vers Dieu.
    Si cela est un peu trop abrupt pour vous, gardez au moins le principe: La foi dans la réalité de Dieu ne doit pas être passive mais coopérative.

    2) La Foi en une Personne n’est pas abstraite. C’est le challenge du chapitre 11 de Jean. Les sœurs de Béthanie tournaient en rond sur la question de la mort et de la résurrection et prenaient le sujet comme une abstraction. Leur frère devait mourir, c’était inévitable; elles pensaient déjà à sa résurrection…le « dernier jour. » Mais tout a changé quand elles ont entendu la déclaration de Jésus: « Je suis la résurrection et la vie. » La résurrection n’était plus une question de temps, mais d’universalité présente, en dehors du temps: « Je suis ». C’est-à-dire n’importe quand: « Je suis vivant » (Apocalypse 1: 17-18) Que le Seigneur nous parle et rende vivante pour nous la vraie expression de Lui-même !

VI – UNE COMMUNION SECRÈTE AVEC LE PÈRE.

« Le Fils ne peut rien faire de sa propre initiative; il agit seulement d’après ce qu’il voit faire au Père. Tout ce que fait le Père, le Fils le fait également, car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui donnera même le pouvoir d’accomplir des œuvres plus grandes que toutes celles que vous avez vues jusqu’à présent et vous en serez stupéfaits…. Pour moi, je ne peux rien faire de moi-même; je juge seulement comme mon Père me l’indique; Et mon jugement est juste, car je ne cherche pas à réaliser mes propres désirs, mais à faire la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 5: 19-20; 30)

« Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à
venir. » (Jean 16: 13)

« Car la loi de l’Esprit qui nous donne la vie dans l’union avec Jésus-Christ vous a libéré de la loi du péché et de la mort…..Car ce à quoi tend l’homme livré à lui-même mène à la mort, tandis que ce à quoi tend l’Esprit conduit à la vie et la paix. » (Romains 8: 2; 6)

   Les paroles du Seigneur Jésus dans l’évangile de Jean chapitre 5, contiennent deux ou trois éléments intéressants. Le premier élément: une affirmation que l'on pourrait clairement qualifier de négatif: « Je ne peux rien faire de moi-même » « Le Fils ne peut rien faire de lui-même » Ces affirmations sont abruptes, mais on peut en tirer deux déductions:

--La première est que, au moment où Il parle, Il fait ce qu’il avait déclaré: « Mon Père œuvre jusqu’à présent et j’œuvre. » Il fait allusion à la guérison de cet homme telle qu’elle est rapportée en début de chapitre, mais rien de son action ne vient de Lui-même. Par conséquent son action et sa parole sont dues à une autre source, secrétée, qui est en opération. Il ne peut ni agir ni parler de Lui-même, mais il ne reste ni inactif ni silencieux; ni sa parole ni son action ne sont bloquées, au contraire: une autre source cachée est en train d’opérer. C’était la première déduction.
--Le second élément est une affirmation positive qui constitue un contraste et marque une différence entre Lui et les autres. Il est seul et, dans ce sens, Il est particulier, unique. Une ligne de démarcation est tracée entre Lui et le reste des hommes, par le fait qu’il agit et qu’il parle en dehors de lui-même.
    L’homme naturel fait le contraire, la cause première de la Chute: Adam agit délibérément de lui-même, alors que la volonté expresse de Dieu était qu’il n’agisse pas ainsi. Il se sépara de Dieu et de la source de pensée et d’action et agit indépendamment de Lui. Ce qui provoqua la Chute: la marque de l’homme naturel qui pense, agit et parle indépendamment.
    Christ n’a rien fait conformément à ce principe: son affirmation nous indique une fois pour toutes que la volonté divine est que nous entrions dans une relation vivante avec Lui. Ce principe s’applique bien dans ce chapitre: le résultat, c’est la Vie. « En effet, comme le Père ressuscite les morts, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut. » (v. 21)
    Au début du chapitre, c’est la guérison du paralytique à la piscine de Béthesda: « Il y avait là un homme malade depuis 38 ans » (v.5) Jésus le guérit, mais les Juifs lui disent: « C’est le jour du sabbat.» Ensuite, ils accusent Jésus, ils le persécutent et cherchent même à le tuer, parce qu’il avait violé le sabbat et appelé Dieu son Père.
    L’opposition est une œuvre de mort. Pourquoi ? Parce qu’ils pensaient, raisonnaient, agissaient et s’exprimaient d’eux-mêmes, à partir de leur propre interprétation de la loi, au lieu de l’interprétation divine de la loi. Ils avaient la loi, mais ils l’utilisaient selon leur propre jugement; ils l’interprétaient selon leur propre intelligence; ils l’appliquaient selon leur propre volonté, et le résultat, c’était la mort.
    Le Seigneur Jésus disposait d’une source cachée de connaissance et d’intelligence qu’ils n’avaient pas, eux. Il ne s’appuyait pas sur son propre raisonnement, sa propre interprétation, sur des traditions, mais sur le domaine spirituel. Son action était toujours dirigée vers la vie.
    Nous voyons très bien dans ce chapitre, le conflit qui existe entre ceux qui pensent, parlent et agissent par eux-mêmes - même sous une forme religieuse - et Celui Qui ne pense ni ne parle ni n’agit de Lui-même, mais dans l’Esprit: c’est un combat entre deux sources d’inspiration avec deux conséquences opposées: la vie et la mort, la mort et la vie.
   Quel a été le sujet d’achoppement ? « Mon Père agit jusqu’à présent, et Moi, j’agis également. »
    Le jour du sabbat ! Oui, mais comment un être humain peut-il juger cela ? Comment va-t-il se conformer aux Écritures face à cela ? Ces Juifs appelaient Dieu leur Père et ne savaient comment se confronter à une telle déclaration de vérité, comment reconnaître que leurs voies n’avaient aucune base de foi vivante en Dieu. Par conséquent, lorsque Jésus leur a dit: « Mon Père agit jusqu’à présent… » donc le jour du sabbat, c’est à ce moment là qu’ils cherchèrent à Le tuer. Mais le Seigneur Jésus œuvre dans la vie par une communion secrète avec le Père, dont Il sait ce que son Père fait, comment Il le fait et quand Il le fait. Sa communion a une origine cachée dont le résultat produit la Vie. Sans cela, ce n’est qu’une activité religieuse, basée sur la tradition, mais qui mène à la mort.

Une Relation de Vie commune

    Nous avons constaté que la vie de Jésus repose sur une relation de communion secrète avec le Père. Ensuite, il est bien clair que c’était une relation de vie par le Saint-Esprit. Cette relation tout à fait particulière entre Jésus Fils de l’Homme et le Père, était différente de celle unique et divine, comme Fils de Dieu, basée sur une Vie commune avec Son Père.
    Cette Vie était le secret de cette communion. Ce constat simple que tous peuvent saisir a de grandes conséquences pour nous: après la Croix, lors de Sa résurrection, notre relation personnelle avec le Père en Christ est basée sur le partage d’une vie commune: « Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est dans Son Fils. » Cette vie qui était, qui est et qui sera toujours en Son Fils, nous la possédons en Lui. Ainsi, participant tous ensemble à une seule et même Vie, nous avons été amenés à entrer dans une relation qui doit se développer dans une communion et une interdépendance.
    Tout le reste découle de cette relation. Inutile d’aller plus loin, tant que nous n’avons pas saisi ces choses auxquelles il nous faut nous accrocher comme fondement d’une vraie relation avec Dieu. Je crains qu’une multitude de gens religieux, qui portent le titre de chrétiens ou membres d’église, en pensant qu’ils ont une relation, ont un mauvais fondement par rapport à cette relation. Il se peut fort que la base pour eux soit une maison chrétienne, une éducation chrétienne; il est possible aussi qu’ils aient accepté les principes de la foi chrétienne, la présentation du credo et des principes chrétiens, qu’ils adorent Dieu, qu‘ils prient, qu’ils lisent la Bible,…Ils croient que leur relation avec Dieu est parfaitement saine, et que tout va bien pour eux sur cette base là.
    Maintenant, à moins d’avoir mal lu le Nouveau Testament, la seule et unique base d’une relation avec Dieu est de partager la vie de Dieu qui nous est communiquée par la régénération, celle de la nouvelle naissance; la possession de la vie de Dieu Lui-même qu’aucune personne ne possède par nature.
    En cherchant à expliquer que la relation entre Christ, Fils de l’Homme, et le Père, est la même que la relation que nous connaissons avec Lui par la nouvelle naissance, il faut bien saisir que la relation est celle de la vie par le Saint-Esprit, selon qu’il est dit:
« Comme le Père a la vie en lui-même, de la même manière, il a donné au Fils d’avoir la Vie en lui-même. » Il s’agit bien d’une impartition(*) divine, qui n’est communiquée qu’à certaines personnes.

La Loi de l’Esprit de Vie

    La deuxième chose est que la relation découle de la vie. Fondamentalement, il s‘agit d‘une relation de vie, mais qui découle elle-même de la vie. Si vous observez calmement toute la vie du Seigneur Jésus, vos yeux fixés sur ce qui n’apparaît pas en surface, mais en scrutant les profondeurs de Son ministère, vous découvrirez on ne peut plus clairement que tout dans Sa vie venait d’une autre source, une source secrète et cachée.
   Les temps de ces actions étaient des temps dirigés; ce ne sont pas des mouvements impulsifs, ils sont guidés. Vous ne pouvez enlever le fait que ces temps, ces temps fixés ne sont pas le fruit du hasard; ce qu’Il fait ne correspond ni à des incidents, ni à des obligations de l’instant, chaque action, chaque mouvement est fixé: pas n‘importe quand, pas le temps des hommes, mais le temps précis et vrai pour chaque chose. Nous avons essayé de montrer que toute Sa vie est régi par ce principe, et le mot-clé du Fils de l’Homme était: « Mon heure ! Mon heure n’est pas encore venue ! » « L’heure est venue ! »
    Dès le début de son existence, Sa mère essaya par un appel pressant de Le persuader d’agir pour pallier au manque de vin. Aucune pression de circonstance, de besoin, de persuasion, d’émotion, d’affection humaine, ni rien de la terre, de l’être humain, de la nature, ne pouvaient L’influencer. Sa réplique immédiate était: «Mon heure n’est pas encore venue!»
    Mais cette heure est arrivée très rapidement. La fête ne pouvait aller plus loin tant que cette heure évidemment n‘arrivait pas. Mais même s‘il devait y avoir un espace de 3 ou 5 minutes, Il attendra. Il n’anticipera pas une seule minute. Ses temps étaient dirigés. « Je ne me rends pas encore à cette fête ! » Et quand Ses frères se rendaient à la fête, Jésus Lui-même s’y rendait. Qu’est-ce qui le guidait ? « Mon heure n’est pas encore venue ! »
    Là, sans aucun doute, son heure était venue. Mais il y eut un certain laps de temps, peut-être quelques heures. « Mon temps n’est pas encore venu! »…et le temps est arrivé. Il y a quelque chose dans le domaine céleste qui tenait aux temps. Les temps ont guidé Ses actes, et Ses actes sont l’expression de temps fixés.
    Pour ses paroles, c’est pareil. Il ne parle pas de Ses propres mots. Il compte sur le Père pour toutes Ses paroles tout le temps. Il reçoit les paroles d’une source secrète. Les temps, les actes, les paroles, tout était dirigé par le Père.
    Mais alors, une question nous obsède: « Par quels moyens le Père dirige-t-Il ? Comment le Père guide-t-Il les temps, les actes et les paroles ? ».
    Autrement dit: « Comment le Seigneur Jésus sait-Il quand les temps sont venus, quels sont les paroles et les actes ?
    La réponse est sans nul doute: par la Vie, par l’intervention du Saint-Esprit, l’Esprit qui donne la vie. Il existe bien une loi de l’Esprit de Vie en Christ:
- l’Esprit de vie en Christ,
- une loi de l’Esprit de vie en Christ.
    Nous parlons couramment des lois de la nature. Qui sont-elles? Prenez la loi de la nourriture. Observer cette loi est respectée et honorée; et au bon moment, nous donnons au corps ce dont il a besoin, ni plus, ni moins; la loi de la nourriture régit cela et assez spontanément travaille au développement, à la croissance, pour se manifester de différentes manières. Vous ne restez pas assis avec cette loi en réfléchissant dessus et en vous y préoccupant. Elle est l’œuvre spontanée d’une loi naturelle. Ce que vous faîtes: vous nourrir et laisser la loi de côté. Si vous violez cette loi, vous en subissez vite les conséquences, mais, si votre attitude est juste par rapport à cette loi, vous n’allez pas vous en faire toute la journée à cause de cette loi de la nourriture, vous prendrez tout simplement vos repas et vous continuerez votre travail. Résultat: vous êtes capable de travailler et de continuer à vivre; vous êtes nourris.
    La loi de l’Esprit de vie en Christ, c’est pareil. C’est une loi de vie et elle est très pratique lorsqu’on l’observe et la respecte. Elle œuvre spontanément dans certaines directions. Elle obtient très naturellement des résultats. La loi de l’Esprit de vie en Christ est cette loi par laquelle nous devenons conscients. C’est la façon la plus simple de l’expliquer. Le Seigneur Jésus savait qu’à un certain moment Il ne pouvait ni agir ni parler; Il n’avait aucun assentiment de l’Esprit, aucune vie pour agir à ce moment précis; dans Son esprit aucun mouvement de vie; la loi n’était pas agissante de façon positive.
    Mais quand le Père , qui savait quelle parole et quelle action étaient exigées, voyait que le temps était venu, il ne se penchait pas vers Jésus pour dire à haute voix à son oreille: «C’est
maintenant le temps ! Dis ceci ! Fais cela ! » Il le stimulait simplement intérieurement. La loi de la vie devenait agissante dans cette direction, et Il savait par une inspiration intérieure quelle était la pensée de Dieu. C’est-ce que Paul veut dire « La pensée de l’Esprit est vie. » Si vous voulez connaître la pensée de l’Esprit sur quoi que ce soit, vous le saurez par stimulation, par inspiration intérieure., par la vie. Si vous voulez connaître ce pour quoi l’Esprit est opposé, vous le saurez parce que la mort sera dans votre esprit par rapport à cette chose, aucune vie, aucun assentiment. Très bien, cela signifie que vous connaissez le Seigneur, l’Esprit, vous savez ce que c’est que d’agir conformément à la loi, de l’Esprit de vie en Christ. Le Père le guidait par cette Vie là. Il nous guide exactement par cette même loi, lorsque nous sommes unis au Seigneur en un seul esprit. Le Seigneur Jésus vivait Sa Vie ordonnée, dirigée, conduite, guidée dans le moindre détail par l’action de l’Esprit, l’Esprit de vie en Christ.
    C’est ce qui faisait le contraste. Ces Juifs intervenaient et disaient: « Voici ce que dit l’Écriture: Tu n’as pas le droit de faire certaines choses, et Tu les fais quand même; Tu as complètement tort puisque l’Écriture le dit ! »
    Quand Christ a agi ainsi, a-t-Il violé les Écritures ? Ou a-t-Il donné le sens divin à ces Écritures. Quand Dieu a donné cette loi, n’avait-Il pas su pleinement que les hommes ne la comprendraient qu’en surface ? N’y avait-il pas une interprétation spirituelle ? Ne se fixait-Il pas sur quelque chose qui remplacerait - pas brisait mais transcendait - la loi dans son sens le plus profond ? Christ est le Sabbat de Dieu. C’est en Christ que Dieu s’est reposé de toutes Ses œuvres, Sa nouvelle création. Mais ils disaient: Vous devez respecter la lettre !
    Nous voulons montrer la différence entre prendre le texte à la lettre et recevoir l’illumination du Saint Esprit sur cette lettre. La vie et la lettre sont souvent opposées dans la Parole. La lettre tue, l’Esprit vivifie. Cette vie spécifique que Dieu donne par Son Esprit, n’est pas simplement déposée en nous. Elle nous est donnée, mais elle n’est pas seulement un don.
    Si je prenais une pièce de monnaie de ma poche pour le donner à mon garçon, il la prendrait et il dirait « Merci ! » et la mettrait dans sa poche, où elle garderait encore toute sa valeur. Elle accomplira tout ce qu’une pièce pourrait accomplir, mais elle reste dans sa poche: il l’a, c’est un don, il la garde. Il réalise que cette pièce a une valeur et il la garde précieusement au fond de sa poche. Le jour viendra où, en cas de besoin cette pièce résoudra un problème.
    Cette situation peut arriver et c’est cette pièce de monnaie qui va y répondre. Il peut en être de même pour la vie éternelle ! Le don de Dieu est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Merci Seigneur pour la vie éternelle ! Et elle peut être considérée et telle qu’elle est, rejetée, en pensant qu’un jour peut-être elle nous sauvera de l’enfer. Est-ce que c’est tout ce que la vie éternelle signifie ? Non ! La vie n’est pas qu’un don, déposée quelque part pour le stocker. Il y a infiniment plus qui est lié à la vie éternelle. Toute notre course doit être dirigé par la vie. Cette vie est la base divine de gouvernement, de gestion et de révélation dans notre vie. Nous n’aurons une augmentation de connaissance du Seigneur que par cette vie. La révélation vient par la vie. La croissance de cette vie implique une lumière plus grande, car la lumière vient de la vie. « En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »

Une relation établie sur l’union de la résurrection

   Cette relation et cette communion sont disponibles pour tous ceux qui sont sur le terrain de la résurrection, de l’union de résurrection avec Christ. Sur le terrain de cette résurrection, la vie de ressuscité est pour nous. Ensuite, s’il en est ainsi, tout ce que cette vie signifie pour nous: communion avec le Père dans l’accroissement de vie; connaissance secrète du Seigneur.
    Un des besoins présents les plus criants de ceux qui sont en relation avec le Seigneur par la possession de la vie éternelle par la nouvelle naissance, est cette connaissance personnelle du Seigneur, cette vie guidée intérieurement par le Seigneur, cette intelligence intime du Seigneur, de Sa pensée, de Son temps, de Ses voies; connaître personnellement le Seigneur de manière vivante. On peut simplement être un chrétien, sauvé, et vivre tout ce qui est extérieur au christianisme, mais c’est un autre sujet.
    Connaissez-vous le Seigneur personnellement pour vous-mêmes ? Savez-vous ce qu’est une relation intime avec Dieu ? Savez-vous ce que c’est le Seigneur qui vous parle intérieurement en relation avec Sa pensée sur bien des choses, au point que personne ne soit obligé de vous dire quand quelque chose est en désaccord avec le Seigneur, ou ce que vous devriez faire dans certaines circonstances, ou ce qu’il n’est pas permis pour quelque un qui confesse Christ et qui porte Son Nom ? Vous le savez. Votre vie est ordonnée et dirigée par cette connaissance intime du Seigneur.
    Il est tout à fait remarquable de constater comment ceux qui ont cette vie, se conforment à la pensée du Seigneur même pour les choses ordinaires comme leur comportement ou leur façon de s’habiller. La Vie inspire tout, et cette vie implique de se défaire de choses qui ne sont pas conformes à Christ; ils s’en débarrassent; il y a un ajustement. Nul besoin de dire à celui ou celle dont la vie du Seigneur est agissante, en qui l’Esprit de vie est l’autorité, s’ils ont le droit d’aller dans certains lieux ou de faire certaines choses. L’Esprit de vie les dirigera et les guidera par cette vie intérieure. Si souvent, on nous a approchés et on nous a demandés quelque chose, et on a donné notre avis, et l’individu a dit; « Je le savais déjà ! » Comment le savait-il ? C’était la loi de l’Esprit de vie en Christ qui vous a fait connaître.
    Vous saviez très bien qu’à partir d’un certain point il n’y avait plus de vie, mais la mort, un arrêt, et que le témoignage de vie partait dans une autre direction. Peut-être étiez-vous vacillants, et alors que vous hésitiez, que vous remettiez à plus tard l’obéissance délibérée à la loi de la vie, vous vous trouviez dans la confusion, perdant votre paix et votre témoignage.
    La relation et la communion sont communes à tous ceux qui vivent en union de résurrection avec Christ, qui participent à Sa vie de résurrection, mais cela demande une reconnaissance.
  Reconnaissez-vous que c’est pour vous personnellement ? La reconnaissance est nécessaire. Il vous faut regarder cette chose bien en face: « Cette vie là, une vie dirigée par l’Esprit de Dieu intérieurement, est pour moi; pas pour des gens particuliers, mais pour moi !
    La Vie est la base commune de tous les croyants, non pas un privilège pour certains saints de haut niveau. « Car en un Esprit nous sommes tous baptisés dans un seul corps….» Ensuite, cela demande l’obéissance. Nous devons être sûrs de n’avoir aucune controverse avec l’Esprit de vie: pas de résistance, pas de contournement par rapport à l’Esprit de vie, et également que nous ne négligions pas les ordres de l’Esprit de vie, mais être obéissants.
    Il nous faut non seulement ne pas prendre une position de résistance positive, mais aussi ne pas glisser dans une attitude négligente où nous disons: « C’est bien, ça n’a pas beaucoup d’importance ! » C’est très important. Il est possible que la mort s’accroche et œuvre sans que nous en ayons conscience. C’est si subtil que nous ne réalisons pas ce qui se passe, tant que nous ne nous réveillons pas pour nous rendre compte qu’on était en dehors du Seigneur et qu’on était sur un sentier fastidieux pour revenir en arrière sur le bon chemin. Cela coûte beaucoup pour revenir sur le bon terrain. La loi de l’Esprit de vie en Christ demande obéissance, une obéissance active, et pas simplement un assentiment passif.
    Cela demande une marche dans l’Esprit, qui ne demande pas seulement de demeurer dans un certain domaine, mais un progrès dans ce que ce domaine représente. Je veux dire par là qu’aucun d’entre nous ne connaît la volonté de Dieu, la pensée de Dieu, parfaitement.
    Que personne ne s’imagine que parce qu’il a la vie, il connaîtra d’un coup et en détail ce que le Seigneur veut. Je doute qu’il y ait une personne dans ce monde qui a ce niveau de connaissance. Il y aura toujours des choses qui nous entraîneront à la pensée du Seigneur, mais les temps de les connaître ne seront pas encore venus, et où d’autres facteurs devront intervenir avant que cette connaissance soit nôtre. Nous n’entrons pas dans la parfaite connaissance de Ses temps, de Ses directions, de Ses pensées et de Ses oeuvres, tout d’un coup, mais nous avons la loi, et en marchant avec le Seigneur nous sommes de plus en plus sensibles à cette loi, et de plus en plus de personnes seront capables de juger quelle est la pensée du Seigneur. C’est un processus progressif de croissance. Nous devons marcher dans l’Esprit, et ainsi nous évaluerons progressivement ce qu’est la volonté bonne, parfaite et acceptable de Dieu. La loi de l’Esprit de vie produit, pour ainsi dire, un organisme élargi.
Vous voyez ce qui est à notre disposition.
    La nature de notre relation avec le Seigneur; la puissance extraordinaire de vie; la ressource cachée qui nous appartient au travers de la vie, et comment par cette vie intime nous pouvons être dirigés par le Seigneur. Le Seigneur établit en nous, Sa loi de l’Esprit de Vie en Christ.


(*) impartion : Technique de coopération entre entreprises par laquelle l'une d'elles confie à des tiers la réalisation d'une partie de son cycle d'exploitation. (Elle retient la solution de faire faire au lieu de fabriquer elle-même. Les différentes techniques d'impartition sont la sous-traitance, la franchise, la concession, la licence d'exploitation.)


T.A.S.
(fin de la première partie)