samedi 26 novembre 2011

BRÈVE MÉDITATION SUR LE PSAUME 110

1  De David. Psaume. Parole de l’Éternel à mon Seigneur : Assieds–toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
2  L’ Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance : Domine au milieu de tes ennemis !
3 Ton peuple est plein d’ardeur, quand tu rassembles ton armée ; Avec des ornements sacrés, du sein de l’aurore Ta jeunesse vient à toi comme une rosée.
4 L’ Éternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, A la manière de Melchisédek.
5  Le Seigneur, à ta droite, brise des rois au jour de sa colère.
6 Il exerce la justice parmi les nations : tout est plein de cadavres ; Il brise des têtes sur toute l’étendue du pays.
7 Il boit au torrent pendant la marche: C’est pourquoi il relève la tête.

   Certains versets de ce Psaume sont cités dans Mathieu, Marc, Luc, Actes et Hébreux.  Le verset un est cité dans les trois Évangiles et dans Hébreux. (1.13) Le verset quatre est cité dans Hébreux sept pour confirmer la prêtrise de notre Seigneur.

Regardons dans les trois Évangiles.

    Dans ces trois Évangiles, le Seigneur pose une question, au sujet du premier verset de ce Psaume, sous diverses formes selon l’auteur. La question est rapportée de façon différente, mais les versions se complètent et vont toutes dans le même sens, elles ne se contredisent pas. Cette question ne provoque aucune réaction de la part des religieux. Personne n’osa plus lui poser de question. (Matthieu) La foule écoute le Seigneur avec grand plaisir (Marc) Luc ne mentionne aucune réaction. L’ombre de la croix est là. Les derniers enseignements de Jésus sont écrits dans l’Evangile de Jean. Ils sont pour les disciples seuls. Le Seigneur ne reverra la foule que pour être bafoué, insulté, accusé et condamné. Son ministère public s’achève. Les religieux sont repris par notre Seigneur qui leur adresse sept malédictions, (Mathieu 23.) puis c’est le discours sur la fin des temps, les dernières paraboles et l’enseignement pendant la Cène qui est pour Ses disciples seuls. Les religieux ne se sont plus opposés à Lui jusqu’à son arrestation. La foule s’est déchaînée, celle-là même qui, quelques jours auparavant, criait : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Jésus demande à ces religieux :

--dans Matthieu : ‘’Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ?’’ ‘’ Si David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ?’’  (Mathieu 22.41-46)
--dans Marc : Jésus ne s’adresse pas directement aux religieux. Il leur répond simplement en prenant la foule à témoin. ‘’Comment les scribes peuvent-ils dire que le Christ est le fils de David ?’’ Et Il explique pourquoi Il a posé cette question à ces religieux.
--dans Luc, Jésus pose la même question : ‘’Comment peut-on dire que le Christ est le fils de David ? ‘’ David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ?’’
    Cet épisode se passe après Son entrée triomphale à Jérusalem, pendant lequel les foules ont acclamé le Seigneur :

‘’Les foules précédaient et suivaient Jésus en criant : Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !’’ (Matthieu 21.9) 

‘’Ceux qui précédaient et qui suivaient Jésus criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre Père ! Hosanna dans les lieux très haut !’’  (Marc 11.9.10)

‘’Ils disaient : Béni-soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très-haut’’  (Luc 19.38)

    Nous trouvons ce récit, aussi, dans l’ Évangile de Jean, au chapitre douze. Il n’est pas fait mention du Psaume cent-dix : ‘’Ils prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël.’’ (12.12)

    Voilà le contexte de ce passage de la Parole que nous méditons. Nous sommes  dans la dernière semaine avant la crucifixion de notre Seigneur. La foule a crié ‘’Hosanna au fils de David !’’ Le Seigneur profite de ce qu’ont crié ces gens pour interpeller, une fois de plus, les religieux. C’est le Seigneur, Lui-même qui donne l’interprétation de ce Psaume, de façon à peine voilée. En leur posant cette question, il les oblige à prendre position. Ils savent qui est ce fils de David, mais ils refusent de le reconnaître. La foule l’a crié très fort. Le Seigneur les interpelle en faisant référence à ce Psaume et Mathieu écrit : ‘’Et depuis ce jour personne n’osa plus lui poser des questions.’’  L’ombre de la croix était déjà là.
    A la question posée par le Seigneur sur le Messie les juifs savent répondre. Mais, quand le Seigneur, se référant au Psaume cent-dix, affirme que ce celui-ci est messianique, en citant comment l’appelle David ‘’Mon Seigneur’’, ils ne peuvent ou ne veulent pas répondre. Nous connaissons la réponse. Elle se trouve dans le début de cet Évangile, au chapitre trois, lors du baptême du Seigneur :

‘’Et voici qu’une voix  fit entendre des cieux cette parole : Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection.’’

    Cette parole a été entendue par tous ceux qui, venant se faire baptiser, étaient témoins lors du baptême du Seigneur. Parmi ces témoins, se trouvaient sûrement des pharisiens et aussi des saducéens car ils venaient se faire baptiser en grand nombre. (Matthieu 3.7) Il est fort possible que certains de ceux-ci, qui ont assisté au baptême de Jésus et ayant entendu cette voix du ciel, se trouvaient en ce moment avec Lui.
    Paul, dans sa lettre aux Romains a écrit : ‘’l'Évangile concerne son Fils, né de la descendance de David selon la chair, et déclaré Fils de Dieu selon l’Esprit de sainteté par la résurrection d’entre les morts’’ (Romains 1.4)
   Jésus a interprété ce Psaume pour Lui-même, ce qui a mis les religieux dans la confusion au point ‘’qu’ils ne lui posèrent plus de questions.’ La foule a acclamé Jésus comme le fils de David, le Messie. Le Seigneur a réagi en interpellant ces religieux.
    Les Juifs se fondaient sur les promesses de 2 Samuel 7.13.14, Esaïe 11.1-5 et Jérémie 23.5 pour la venue du Messie.
    Dans 2 Samuel, la promesse est d’abord pour Salomon et par extension pour le Roi messie, car Nathan a prophétisé que le trône royal sera affermi pour toujours. Il s’agit, bien sûr, du trône de notre Seigneur Jésus-Christ le fils de David tellement attendu.
    Dans Esaïe 11 et Jérémie 23 c’est l’annonce du Germe. Chez Esaïe, ce Germe est présenté comme établissant la justice divine dans son peuple car il ne jugera pas selon l’apparence, mais avec justice, cette justice qui sera la ceinture de ses reins. (v. 3-5) Chez Jérémie, ce Germe est appelé Yahou Tsidqénou, l’Eternel notre justice. Dans ce passage, il est présenté comme le Berger qui rassemble le reste de ses brebis.
    Mais, Jésus laisse ces prophéties de côté pour prendre celle du Psaume cent-dix qui introduit le sacerdoce de ce Roi Messie. En cela, il provoque les religieux qui ne peuvent pas répondre. La foule a déjà proclamé Jésus comme le fils de David, tant attendu. Le Seigneur n’a pas contredit la foule. Au contraire, lorsque les pharisiens du milieu de la foule disent à Jésus : ‘’Maître, reprends tes disciples !’’ il répond : ’s’ils se taisent, les pierres crieront !’’ Jésus a accepté et reçu l’hommage  triomphal de la foule. Il atteste ainsi qu’il est bien le Fils de David, le Messie.

    Dans le Psaume cent-dix, le descendant de David est plus grand que David, ce qui ne pouvait logiquement pas être possible. Le Christ est donc plus que le descendant de David. Le Père lors du baptême de Jésus a donné la réponse à cette question, comme mentionné plus haut. La plupart des religieux  considéraient, aussi, ce Psaume comme messianique. La façon dont ils ont réagi montre bien que le Seigneur les a touchés profondément dans leurs cœurs. Ils n’ont pas désiré répondre à l’interrogation du Seigneur.
    Ce Psaume introduit un Roi Souverain Sacrificateur du Dieu Très-Haut, un Roi assis à la droite de Dieu et qui attend que ses ennemis deviennent son marchepied.
    Dans ce Psaume, est mentionné Sion qui a été choisi par David pour planter sa tente afin de recevoir l’arche de l’alliance. Il l’a mise au milieu de cette tente et il a établi une nouvelle sacrificature. Lisons quelques versets de 1Chroniques 16 :

37   David laissa là, devant l’arche de l’alliance de l’Eternel, Asaph et ses frères, afin qu’ils fussent continuellement de service devant l’arche, remplissant leur tâche jour par jour.
38  Il laissa Obed–Edom et Hosa avec leurs frères, au nombre de soixante–huit, Obed–Edom, fils de Jeduthun, et Hosa, comme portiers.
39  Il établit le sacrificateur Tsadok et les sacrificateurs, ses frères, devant le tabernacle de l’Eternel, sur le haut lieu qui était à Gabaon,
40  pour qu’ils offrissent continuellement à l’Eternel des holocaustes, matin et soir, sur l’autel des holocaustes, et qu’ils accomplissent tout ce qui est écrit dans la loi de l’Eternel, imposée par l’Eternel à Israël.
41  Auprès d’eux étaient Héman et Jeduthun, et les autres qui avaient été choisis et désignés par leurs noms pour louer l’Eternel. Car sa miséricorde dure à toujours.
42  Auprès d’eux étaient Héman et Jeduthun, avec des trompettes et des cymbales pour ceux qui les faisaient retentir, et avec des instruments, pour les cantiques en l’honneur de Dieu. Les fils de Jeduthun étaient portiers.
43  Tout le peuple s’en alla chacun dans sa maison, et David s’en retourna pour bénir sa maison.

    Nous avons déjà vu ces choses dans d’autres méditations. Disons simplement que dans la tente de Sion se trouvait la présence de Dieu visible, l’arche de l’alliance. Il n’y avait ni lieu saint, ni lieu très saint séparés par un voile. Les sacrificateurs se tenaient librement dans la présence de Dieu, sans crainte de Sa colère. C’est un culte libre, sans le chandelier, sans la table des pains de proposition et sans l’autel d’or. Il n’y avait pas, non plus, d’autel d’airain et de sacrifices sanglants, pas de cuve d’airain dans le parvis. C’était un culte en esprit et en vérité sans aucun moyen, ni instruments visibles pour ce culte, comme cela se trouvait à Gabaon. Ce sacerdoce a été introduit par David après une seule journée de sacrifices sanglants.
    A Gabaon, par contre, étaient présentes toutes les contraintes de la loi. Il y avait l’autel d’airain pour présenter matin et soir le sacrifice perpétuel. Il y avait la cuve d’airain qui était nécessaire pour les ablutions de purification afin de pouvoir entrer dans le lieu saint. Dans le lieu saint il y avait le chandelier, la table des pains de proposition et l’autel d’or. Mais, il n’y avait pas la présence de Dieu dans le lieu très saint, puisqu’elle se trouvait à Sion. Il y avait le voile pour séparer le lieu saint du lieu très saint.
    Le sacerdoce de Gabaon était essentiel pour que puisse vivre celui de la tente de Sion. Le sacrifice perpétuel à Gabaon permettait  un culte libre dans la présence de Dieu à Sion. Jésus est notre sacrifice perpétuel. L’Eglise est la réalité, dont Sion était l’ombre. Nous sommes continuellement dans la présence du Seigneur, pour un culte en esprit et en vérité. Notre liberté est fondée sur le sacrifice perpétuel de Christ.
    C’est David qui a établi ce nouveau culte. Il n’avait aucune autorité pour agir ainsi, car il était de la tribu de Juda, tribu qui n’avait aucun droit pour le sacerdoce. L’Eternel a malgré cela agréé ce nouveau culte qu’il a établi sur sa colline de Sion
    Jésus, issu de la tribu de Juda, a inauguré, lui aussi, un nouveau sacerdoce, une nouvelle prêtrise, celle selon l’ordre de Melchisédek, supérieure à celui d’Aaron, exactement comme la sacrificature inaugurée par David. Elle était supérieure à celle d’Aaron, car les prêtres se tenaient dans la présence de Dieu à Sion. Ils ne sacrifiaient plus des animaux et leur ministère était uniquement voué  à louer, glorifier, adorer Dieu dans sa sainte présence, sans les contraintes de la loi.
    A Gabaon se tenait le sacrifice perpétuel avec cette recommandation :

39  Il établit le sacrificateur Tsadok et les sacrificateurs, ses frères, devant le tabernacle de l’Eternel, sur le haut lieu qui était à Gabaon,
40  pour qu’ils offrissent continuellement à l’Eternel des holocaustes, matin et soir, sur l’autel des holocaustes, et qu’ils accomplissent tout ce qui est écrit dans la loi de l’Eternel, imposée par l’Eternel à Israël.

    A Gabaon était pratiqué tout ce qui est écrit dans la loi de l’Eternel. Jésus est venu, non pour abolir, mais pour accomplir la loi. Sa vie sur la terre est la réalité de ce qui se passait à Gabaon. Il a accompli toute la loi sans pécher. La loi ne l’a pas condamné. Il est allé à la croix comme l’Agneau pur et sans tache. Un seul sacrifice a suffit pour le salut de l’humanité. A Gabaon, il fallait recommencer chaque jour, ombre du sacrifice perpétuel de Christ. Sion pouvait exister sur la base de ce sacrifice perpétuel de Gabaon.
    Nous avons, nous aussi, ce sacrifice perpétuel qui nous donne le droit de nous tenir devant notre Dieu et Père du Seigneur à Sion !

    Revenons à ce Psaume. Il est tellement glorieux ! Lisons quelques versets d’Hébreux sept qui explique clairement ce nouveau sacerdoce :

1  En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très–Haut, –qui alla au–devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit,
2  et à qui Abraham donna la dîme de tout, –qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est–à–dire roi de paix, –
4  qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, –mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, –ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité

    C’est Melchisédek qui a été rendu semblable au Fils de Dieu et non le contraire. Il est apparu et a disparu aussitôt. Dans la Genèse, l’auteur sacré indique avec soin la naissance et la mort de tous les patriarches. Il indique de qui ils sont issus et mentionne avec soin leurs ancêtres. Rien de tout cela pour ce sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il apparaît et il disparaît de la même façon. Il n’a pas de généalogie, pas de commencement, pas de fin. Il est rendu semblable au Fils de Dieu. Nous savons qui est ce Fils de Dieu !
   Dans l’Ancienne Alliance, la royauté et la prêtrise étaient séparées. Les Lévites, les descendants de la famille d’Aaron étaient destinés à la prêtrise. Les hommes descendants de la tribu de Juda étaient destinés à la royauté.
    David roi et prophète a reçu du Seigneur le droit d’inaugurer cette nouvelle prêtrise de liberté absolue dans la présence de Dieu, bien que n’étant pas de la tribu de Lévi descendant de la famille d’Aaron. C’était l’ombre des choses à venir. Ce nouveau sacerdoce a duré jusqu’à la construction du temple par Salomon.
    Jésus, le Messie, est venu avec deux armes pour établir le véritable temple et la nouvelle prêtrise. Ces deux armes sont Lui-même. Il est la Parole incarnée. Il est venu avec le sacrifice ultime qui a aboli celui de l’Ancienne Alliance. C’est Lui le Sacrifice pour le salut d’Israël, Son peuple, et par extension, de tout homme de toutes les nations. Ces deux armes sont donc la Parole et le Sacrifice, la Croix.
    Sa guerre a été dirigée contre les puissances invisibles. Chaque homme libéré d’un démon, chaque malade guéri, chaque homme libéré par Sa Parole reçue dans les cœurs était une prise de guerre sur l’ennemi. C’est l’Eternel des armées venu libéré Son peuple du véritable ennemi.
    La gloire de Dieu c’est de cacher les choses (Proverbes 25.1)
   David a bâti son empire avec le concours de l’Eternel, mais avec des armes et une armée. Jésus bâtit son empire par Sa Parole puissante qui neutralise l’ennemi. Il est passé par la croix pour nous donner Ses armes et Sa position de Vainqueur pour que nous puissions à notre tour vaincre notre ennemi en entrant dans Sa victoire.
    David a fait couler le sang des ennemis de son royaume, avec l’agrément de l’Eternel des armées pour vaincre et établir son royaume.
    Jésus a fait couler son Sang pour vaincre les puissances dans les lieux célestes et bâtir Son Eglise, le peuple de Son royaume composé du Juif premièrement et des païens, greffés sur Lui-même, les païens mêlés avec les Juifs.

    Je laisse le soin à chacun de vous d’aller plus loin dans cette méditation, car je n’ai fait que marcher sur le bord de ce vaste océan de grâce !

jcb   

samedi 19 novembre 2011

BREVE MEDITATION SUR LA MANNE

Nous lisons dans Exode 16 :

1  Toute l’assemblée des enfants d’Israël partit d’Elim, et ils arrivèrent au désert de Sin, qui est entre Elim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Egypte.
2  Et toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron.
3  Les enfants d'Israël leur dirent : Que ne sommes–nous morts par la main de l'Eternel, dans le pays d'Egypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.
4  L’Eternel dit à Moïse : Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, pour que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marche, ou non, selon ma loi.
5  Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le double de ce qu’ils ramasseront jour par jour.

11   L Éternel, s’adressant à Moïse, dit:
12 J'ai entendu les murmures des enfants d'Israël. Dis–leur : Entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain ; et vous saurez que je suis l'Eternel, votre Dieu.
13  Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp.
14  Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre.
15  Les enfants d'Israël regardèrent et ils se dirent l'un à l'autre : Qu'est–ce que cela ? car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit : C'est le pain que L'Eternel vous donne pour nourriture.

    C’est la réponse d’amour de la part de l’Eternel, aux murmures de son peuple, lorsqu’il est arrivé dans le désert de Sin. Toute la communauté des Israélites murmura dans le désert contre Moïse et Aaron (verset 2.) Le peuple aurait préféré mourir plutôt que de se retrouver dans ce désert ! La grâce de Dieu va répondre à ces murmures en envoyant la nourriture demandée : la viande par les cailles (survenues le soir et qui couvrirent le camp) et la manne, le pain descendu du ciel (avec la rosée du matin.) L’Éternel a donné, car Il a entendu son peuple. Il n’a pas tenu compte des murmures qui auraient pu faire venir une sanction. Il a réagi en grâce, sans s’irriter. Il a ouvert son grenier céleste, malgré ces murmures.  Ce pain a été donné comme épreuve et nourriture à la fois.
    Le pain, cette manne descendue du grenier céleste, par la grâce de Dieu, pour nourrir son peuple avait un double objectif. Il était donné, comme épreuve ou ‘’test’’ pour dévoiler le cœur de certains et leur faire connaître s’il marchait bien selon la loi de Dieu ! Le peuple devait suivre des règles simples afin de se nourrir avec la manne, le pain du ciel, cet ‘’aliment spirituel’’, comme l’écrit Paul aux Corinthiens.
    Ce pain était donc donné en premier lieu pour les mettre à l’épreuve ! Il nourrissait le peuple en le mettant à l’épreuve. Le Seigneur avait tout prévu. D’ailleurs l’Éternel a bien déclaré : ‘’afin que je le mette à l’épreuve et que je voie s’il marche ou non, selon ma loi. Dieu ne mentionne même pas le côté nourriture substantielle, terrestre, visible, palpable de ce pain. Il insiste sur le sens spirituel, pour éprouver l’obéissance du peuple à ces deux lois simples : ne pas en garder jusqu’au matin et ne pas en recueillir le jour du sabbat. Ces deux commandements qui vont révéler le cœur de plusieurs dans le peuple.
    Chaque jour, chacun devait aller chercher ce pain descendu du ciel pour le besoin journalier. Ce qui restait ne devait pas être conservé jusqu’au matin, selon la volonté de Dieu. Il y a eu transgression à cet ordre car certains en ont gardé jusqu’au lendemain. Ce pain est devenu infect, rempli de vers. (Exode 16.20) Il a été à l’origine de la désobéissance de plusieurs, parmi le peuple. Ce premier test a dévoilé le cœur de plusieurs.
    D’autres sont sortis le jour du sabbat pour aller en ramasser, ce qui également était formellement interdit. Ils n’en ont pas trouvé car la veille ils avaient reçu une double ration afin d’observer le repos du sabbat. Ceux-ci ont aussi désobéi à l’ordre du Seigneur. Ce jour-là, ils n’ont pu trouver la manne, car le Seigneur avait pourvu la veille par cette double ration. Ce deuxième test a encore dévoilé les cœurs de certains du peuple.
    La manne recueillie était ensuite soit bouillie, soit cuite, pour être mangée. Le surplus, lors du sixième jour devait être laissé en réserve pour le lendemain. La manne, ainsi préparée, avait le goût d’un gâteau au miel. C’était, assurément, un mets délicieux.
    La manne, une fois recueillie, était mesurée pour que chaque famille en soit pourvue pour la ration journalière nécessaire. Celui qui en avait plus n’avait rien de trop et celui qui en avait moins n’en manquait pas (verset 18). Ce verset est repris dans le Nouveau Testament, dans la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens, au sujet d’une collecte. C’est un principe spirituel éternel. La richesse commune est distribuée à chacun selon les besoins. C’est la grâce de Dieu. Il pourvoit à chacun selon ce qui a été recueilli par tous.
    Fidèlement, pendant tout le temps de la marche du peuple dans le désert, le Seigneur a pourvu. Le peuple a bu au Rocher frappé, Christ, qui le suivait, un breuvage spirituel. (1Corinthiens 10.4) Il a mangé le même aliment spirituel. (1Corinthiens 10.3) Le Dieu libérateur a pourvu à tout ce qui était nécessaire pour vivre dans le désert. C’est la part de l’Eternel pour son peuple. La Bible, dans ce passage d’Exode, décrit la provision de Dieu pour le désert, le cœur de compassion de l’Eternel pour son peuple, Israël et, malgré les murmures, il pourvoit. Il est fidèle !
    Cet épisode, qui est décrit ici, commence le quinzième jour du second mois après la sortie d’Egypte. (verset 1) Le peuple sort d’Elim, l’oasis aux douze sources et soixante-dix palmiers, part et se retrouve dans ou plus précisément, au début du désert de Sin entre Elim et Sinaï. Nous sommes au tout début de la sortie d’Egypte et déjà le peuple murmure. L’arche n’est pas encore construite, mais Dieu  se manifeste par la nuée (verset 9)
    Nous sommes donc juste un mois après la sortie d’Egypte, puisque le premier mois, le 10 du mois, chaque famille a choisi son agneau pour le sacrifier. Le quatorzième jour de ce premier mois le peuple est sorti d’Egypte (Exode 12.17-18) Nous somme, à présent, le quinzième jour du second mois. Le peuple a vu la gloire de Dieu dans le passage de la mer rouge. Il a vu la puissance du bois qui assainit les eaux de Mara. Il voit, aussi, la nuée pour le jour qui se transforme en colonne de feu la nuit. La présence de Dieu est visible, palpable, réelle et pourtant, nous le voyons murmurer contre Moïse à Mara (déjà !) et contre Moïse et Aaron lorsqu’il arrive au désert de Sin. Nous ne sommes que le premier mois après la sortie d’Egypte ! Le peuple regrette le temps passé en Egypte où il était assis ‘’auprès des marmites de viande’’ et avait du pain à satiété ! Il a vu et vécu la puissance du Dieu qui les a délivrés, nourris, désaltérés, guidés par la nuée, et le peuple murmure ! Incroyable !
    Dans sa grâce, l’Eternel va pourvoir à la viande et au pain. C’est ce qui est consigné dans le chapitre 16 du livre d’Exode que nous regardons en ce moment. L’arche n’est pas encore construite, Moïse n’est pas encore monté sur le mont Sinaï. La loi n’est pas encore donnée. 
    A Mara, le peuple a reçu des ordonnances et des prescriptions : ‘’Et ce fut là qu’il le mit à l’épreuve’’ (15.25) Le bois qui a assaini les eaux est une image de la croix qui assainit les eaux amères de nos vies. Ce n’est pas encore la loi du Sinaï, mais des commandements et des prescriptions pour être gardé des maladies infligées aux Egyptiens. Dieu s’est défini, à Mara, comme : ‘’Je suis l’Eternel qui te guérit’’ YHWH RAPHA. La Bible ne dit rien sur ces lois et prescriptions.
    Puis, c’est Rephidim et le rocher frappé, car le peuple qui a soif, a contesté avec Moïse. Le Seigneur va encore pourvoir par le rocher frappé, image de Jésus frappé à la croix. Le peuple a pu boire. La grâce de Dieu est là. Il pourvoit et là aussi, aucune sanction n’est tombée sur le peuple. Christ, le Rocher frappé, pourvoit en grâce.

    Le peuple poursuit la route, guidé par la nuée. Nous lisons, en Nombres 33, la progression du peuple après sa sortie d’Egypte. Cela nous éclaire bien sur l’itinéraire :
5  Les enfants d’Israël partirent de Ramsès, et campèrent à Succoth.
6  Ils partirent de Succoth, et campèrent à Etham, qui est à l’extrémité du désert.
7  Ils partirent d'Etham, se détournèrent vers Pi–Hahiroth, vis–à–vis de Baal–Tsephon, et campèrent devant Migdol.
8  Ils partirent de devant Pi–Hahiroth, et passèrent au milieu de la mer dans la direction du désert ; ils firent trois journées de marche dans le désert d'Etham, et campèrent à Mara.
9  Ils partirent de Mara, et arrivèrent à Elim ; il y avait à Elim douze sources d'eau et soixante–dix palmiers : ce fut là qu'ils campèrent.
10  Ils partirent d’Elim, et campèrent près de la mer Rouge.
1  Ils partirent de la mer Rouge, et campèrent dans le désert de Sin.

12  Ils partirent du désert de Sin, et campèrent à Dophka.
13  Ils partirent de Dophka, et campèrent à Alusch.
14  Ils partirent d’Alusch, et campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d’eau à boire.
15 Il partirent de Rephidim et campèrent dans le désert de Sinaï

    Puis le peuple part de Rephidim, ce lieu où le rocher a été frappé. Il y a la visite du beau-père de Moïse relatée au chapitre 18. Puis, le troisième mois, après la sortie du pays d’Egypte, le peuple arrive dans le désert du Sinaï pour camper face à la montagne. (Exode 19.2) Là, Dieu appelle Moïse qui va Le rejoindre sur la montagne.
    Les dix Paroles sont données à Moïse, gravées sur les deux tables, pendant que le peuple se livre à l’idolâtrie. Puis, le tabernacle est construit et la marche va reprendre avec l’habitation de Dieu, au milieu de son peuple. Nous lisons, toujours dans Nombres 33 :

16  Ils partirent du désert du Sinaï, et campèrent à Kibroth–Hattaava.

    Plusieurs étapes sont mentionnées jusqu’à Kibroth-Hattaava, lieu où se situe cette deuxième mention de la manne et des cailles, la deuxième année de la sortie d’Egypte. 
   Nous sommes, à présent, après la seconde année du second mois, le 20 du mois (Nombres 10.11) La nuée s’élève de dessus le tabernacle, signe du départ du peuple pour une nouvelle étape. Nous retrouvons Israël dans un lieu qui sera appelé du nom de Qibroth-Hattaava parce qu’on a ensevelit le peuple rempli de désir sur ce lieu. Depuis le Sinaï et la loi donnée, les sanctions tombent sur le peuple à chaque murmure ou désobéissance. Israël est sous la loi. Les murmures et la désobéissance, au début de la marche du peuple n’ont attiré aucune sanction de la part de l’Eternel sur son peuple. (Exode 16, 17) A partir de la loi, tout change. Chaque murmure ou contestation attire le jugement de Dieu.
    Nous lisons dans Nombres 11, au début du chapitre :

1  Le peuple murmura et cela déplut aux oreilles de l’Eternel. Lorsque l’Eternel l’entendit, sa colère s’enflamma ; le feu de l’Eternel s’alluma parmi eux, et dévora l’extrémité du camp.
2  Le peuple cria à Moïse. Moïse pria l’Eternel, et le feu s’arrêta.

    Nous ne sommes plus dans la première partie, de la marche d’Israël vers la terre promise. La loi a été donnée et les jugements tombent sur le peuple. Les murmures des chapitres d’Exode 16 et 17 n’ont engendré aucun châtiment, mais le ciel s’est ouvert pour la manne et le rocher a été frappé pour l’eau. Puis la loi est venue, et avec elle, le châtiment !

    Nous avons donc ce deuxième passage dans la Bible qui parle de la manne et des cailles. Ce passage est très instructif pour nous. Nous trouvons cela dans Nombres au chapitre 11 :

4   Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ?
5  Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx.
6  Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.
7  La manne ressemblait à de la graine de coriandre, et avait l’apparence du bdellium.
8  Le peuple se dispersait pour la ramasser ; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier ; il la cuisait au pot, et en faisait des gâteaux. Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile.

     D’après le verset 11 du chapitre 10, nous sommes après le second mois de la deuxième année. Donc le peuple a reçu la loi au Sinaï, le tabernacle renfermant l’arche est construit et Dieu habite au milieu de son peuple, dans le tabernacle. Sur l’ordre de l’Eternel, le peuple se lève et part. Il reçoit, chaque jour sa provision de manne pour être nourri. Dieu pourvoit, mais le peuple va encore murmurer, comme au verset 1 de ce chapitre.
    Ce coup-ci, il se fait entraîner dans la désobéissance par ‘’le ramassis de gens’’ qui se trouvait au milieu d’Israël. Dans ce récit, le peuple se laisse manipuler par des Egyptiens qui étaient parti de Ramsès avec eux (Exode 12.37-38)
    C’est une belle leçon pour nous. Il nous arrive parfois d’écouter la voix des ‘’Egyptiens’’ que nous n’avons pas abandonnés et que nous trimballons dans nos vies au cours de notre route. Nous tombons sous l’effet de leur comportement. Ce sont leurs voix, leurs murmures qui nous trompent et nous font oublier la grâce qui est sur nous. Dieu reste fidèle, mais parfois, nous nous détournons de Lui pour suivre la voie du monde qui est tellement séduisante !
    L’Eternel s’était déjà irrité à cause des murmures et Il a envoyé le feu qui a brûlé l’extrémité du camp. Le peuple a crié à Moïse. Celui-ci a prié l’Eternel pour qu’Il cesse Son jugement. Le feu a cessé, mais le peuple ne se lasse pas de murmurer, encore et encore, malgré les sanctions. Il se laisse corrompre par le ‘’ramassis’’.

    Si nous comparons les deux évènements, nous constatons

--Dans Exode 16, nous sommes au tout début des quarante années dans le désert. Le peuple ne connaît pas encore la manne. De plus, il regrette la viande d’Egypte et il veut de cette viande. L’Eternel entend et lui en envoie le soir par les cailles. Le matin la manne est sur le sol tout autour du camp. Il n’y a pas de jugement comme dans Nombres 11.
    Le peuple réclame de la viande et du pain en regrettant la nourriture qu’il avait en Egypte. C’est le peuple qui murmure après Moïse, mais dans Nombres, le peuple est entraîné par le ramassis des gens qui se trouvait en son sein.

--Dans Nombres, nous sommes dans la deuxième année après la sortie d’Egypte. Ce n’est pas le peuple qui murmure, mais le ramassis de gens qui a suivi Israël. Le peuple se laisse entraîner par ‘’la voix du monde’’ Ils regrettent, là aussi, la viande et les produits d’Egypte.
    Le peuple a une parole terrible. Il dit : ’Nous n’avons que la manne !’’ C’est une parole méprisante pour définir la provision de Dieu, ce pain béni qui jour après jour le nourrit. Plus tard, lorsque le peuple partit de la montagne de Hor (chapitre 21) celui-ci s’impatienta et une fois de plus il regretta l’Egypte. Ce jour-là il dit une chose terriblement méprisante en parlant de la manne : ‘’nous sommes dégoûtés de ce pain méprisable’’ C’est une parole très dure pour cette manne qui nourrit, preuve des soins et de la grâce du Seigneur pour son peuple. La grâce de Dieu est manifeste durant ces quarante années dans le désert. Il a toujours été fidèle pour les nourrir malgré ces blasphèmes.
    Le peuple broie cette manne avec des meules. Il la pile dans un mortier avant de la faire cuire. Elle a le goût d’un gâteau à l’huile. Ce n’est plus le goût délicieux du miel comme elle est décrite dans Exode. Leur façon de préparer le pain du ciel le rend moins bon, car je ne pense pas que ce gâteau à l’huile devait être aussi bon à manger que cela !  Mais, elle nourrissait le peuple, même si elle n’était pas aussi délicieuse que ce goût de miel décrit dans Exode 16.
    Pour conclure, lisons quelques versets du Psaume 78 :

21  L’Eternel entendit, et il fut irrité ; Un feu s’alluma contre Jacob, Et la colère s’éleva contre Israël,
22  Parce qu’ils ne crurent pas en Dieu, Parce qu’ils n’eurent pas confiance dans son secours.
23  Il commanda aux nuages d’en haut, Et il ouvrit les portes des cieux ;
24  Il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, Il leur donna le blé du ciel.
25  Ils mangèrent tous le pain des grands, Il leur envoya de la nourriture à satiété.
26  Il fit souffler dans les cieux le vent d’orient, Et il amena par sa puissance le vent du midi ;
27  Il fit pleuvoir sur eux la viande comme de la poussière, Et comme le sable des mers les oiseaux ailés ;
28  Il les fit tomber au milieu de leur camp, Tout autour de leurs demeures.
29  Ils mangèrent et se rassasièrent abondamment : Dieu leur donna ce qu’ils avaient désiré.
30  Ils n’avaient pas satisfait leur désir, Ils avaient encore leur nourriture dans la bouche,
31  Lorsque la colère de Dieu s’éleva contre eux ; Il frappa de mort les plus vigoureux, Il abattit les jeunes hommes d’Israël.
32  Malgré tout cela, ils continuèrent à pécher, Et ne crurent point à ses prodiges.
33  Il consuma leurs jours par la vanité, Et leurs années par une fin soudaine.
34  Quand il les frappait de mort, ils le cherchaient, Ils revenaient et se tournaient vers Dieu ;
35  Ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, Que le Dieu Très–Haut était leur libérateur.
36  Mais ils le trompaient de la bouche, Et ils lui mentaient de la langue ;
37  Leur cœur n’était pas ferme envers lui, Et ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
38  Toutefois, dans sa miséricorde, il pardonne l’iniquité et ne détruit pas ; Il retient souvent sa colère et ne se livre pas à toute sa fureur.
39  Il se souvint qu’ils n’étaient que chair, Un souffle qui s’en va et ne revient pas.
40   Que de fois ils se révoltèrent contre lui dans le désert ! Que de fois ils l’irritèrent dans la solitude !
41  Ils ne cessèrent de tenter Dieu, Et de provoquer le Saint d’Israël.

    Nous voyons d’une part, la fidélité de Dieu et d’autre part, le peuple qui continue à pécher. Il ne croit pas aux prodiges de Dieu sur eux. Surtout, il ne faut pas jeter la pierre, car bien souvent, ces versets décrivent aussi nos comportements vis-à-vis de la grâce et de la fidélité de Dieu. Il nous arrive de mépriser notre Manne, notre merveilleux Seigneur !

    Que pouvons-nous tirer comme enseignement à travers ces deux épisodes ?

--En premier, nous pouvons admirer la fidélité de Dieu envers son peuple. Il pourvoit malgré les murmures et la désobéissance. Dieu est fidèle, Inlassablement Il leur a envoyé cette manne, ‘’l’aliment spirituel’’, le Rocher était toujours là, Il ne change pas. Paul l’a écrit dans sa deuxième lettre à Timothée :

‘’SI nous sommes infidèles, Lui demeure fidèle, car Il ne peut se renier Lui-même’’  

    Nous devons faire de la Parole de Dieu, notre nourriture journalière et  délicieuse. Elle est notre nourriture pour nous fortifier afin de parcourir ce monde en attendant notre Seigneur. SI nous la ‘’consommons’’ comme le Seigneur la donne, avec la puissance de l’Esprit qui la fait ‘’bouillir’’ ou ‘’cuire’’ en nous, elle aura ce goût de gâteau de miel. Nous serons rassasiés avec la joie de l’Eternel en nous.
--En second, si nous commençons à meuler et passer au pilon de notre intelligence, de nos règles et de nos lois cette Manne, Parole vivante de Dieu, elle risque de devenir ce gâteau à l’huile, bien moins bon que le gâteau au miel ! Nous serons nourris, c’est sûr, car Dieu est fidèle, mais nous mangerons ce gâteau à l’huile, qui, je suis sûr, sera beaucoup plus indigeste que le miel. De plus, la joie de l’Eternel risque de partir de nos vies !
    Nous avons un exemple dans le Nouveau Testament, de ce ‘’gâteau à l’huile’’. Lisons un verset dans Actes 15 :

1 Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.

    Nos voilà dans le vif du sujet ! La grâce souveraine de Dieu n’est pas suffisante pour le salut de l’homme. Il faut meuler l’Evangile de la grâce, par les rites de la Loi de Moïse. Il faut le piler par toutes les fêtes de la Loi afin que la bonne nouvelle soit efficace pour sauver l’homme. Tous les nés de nouveau qui ont suivi l’enseignement de ces hommes n’ont pas perdu leur salut. Seulement, ils se sont trouvés enchaînés par la tradition de la Loi. Cette Loi que nul n’avait gardée fidèlement, nul n’avait pu lui obéir intégralement. Ils n’avaient plus la joie de la liberté des enfants de Dieu ! Ils étaient sous un joug terrible C’est vraiment dommage ! Leur salut devait sûrement avoir le goût de ce gâteau à l’huile ! C’est tout l’enseignement de la lettre aux Galates ! Paul a du se battre ferme pour rétablir la vérité de l’Evangile. la Manne céleste, nous le savons tous, c’est notre merveilleux Seigneur. Il l’a affirmé dans Jean six. Cette affirmation a provoqué un scandale chez les religieux ! Ils aimaient tellement ce gâteau à l’huile ! Ils ne voulaient en changer pour rien au monde !
    Bien des dénominations ont ajouté des règles, des lois, des dogmes, des rites très encadrés, des traditions qui tiennent les enfants de Dieu dans l’esclavage. Leur salut n’est pas en cause ici, mais simplement le fait, qu’ils soient sous des choses rigides, des lois humaines. Ces choses les asservissent et leur enlèvent la liberté des enfants de Dieu et cette fraîcheur de l’Evangile.
    A chacun de voir si nous avons cette manne au goût de miel ou au goût insipide de ce gâteau à l’huile.  Je suis persuadé que nous pouvons trouver des exemples dans nos vies où nous avons meulé et mis au mortier la parole de la grâce.

    Pour finir, ces quelques versets de Jean 6 que nous devons méditer. Je ne pense pas que ce pain a besoin d'être meulé et broyé pour le manger, simplement le recevoir comme un enfant reçoit sa nourriture de ses parents!

32  Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ;
33  car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.
34  Ils lui dirent : Seigneur, donne–nous toujours ce pain.
35  Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
 
jcb

   
   



vendredi 11 novembre 2011

DES CIEUX OUVERTS J. PENN-LEWIS

Ces notes ont été prises des messages donnés à l’occasion d’une retraite pour ouvriers chrétiens qui eut lieu à l’Automne 1900, à Fieldhome, Peekskill-on-Hudson, New-York, USA. Un des messages, publié séparément sous le titre ‘’Much Fruit’’ (beaucoup de fruits) a été d’une grande aide pour beaucoup au cours des années.  Messages de Jessie Penn Lewis

Il est stipulé que cette brochure ne peut être vendue et que la publication est gratuite


 DES  CIEUX OUVERTS

Les cieux furent ouverts et je vis des visions de Dieu (Ézéchiel 1.1, version Darby)

    ‘’Des visions de Dieu !’’ Les visions de Dieu ne sont pas nécessairement des visions extérieures comme se fut le cas, semble-t-il pour Ézéchiel. L’apôtre Paul priait pour les Ephésiens que les yeux de leur cœur soient illuminés ou ‘’remplis de lumière.’’ Cela peut simplement signifier que l’Esprit de Dieu révèle les choses de Dieu aux ‘’yeux de notre cœur’’, en nous donnant, pour ainsi dire, des ‘’leçons imagées,’’ afin de nous enseigner les choses que Dieu veut que nous comprenions, et, souvent Il le fait en illuminant pour nous les personnages vivants de la Bible.
    Prenons les Écritures et jetons très brièvement un coup d’œil à l’effet que produisit sur diverses âmes une révélation directe et personnelle de Dieu.

    Dans Genèse 28, nous lisons au sujet de Jacob à Béthel. Alors qu’il était couché sur le sol dur, ayant une pierre pour oreiller, il lui fut montré une échelle entre terre et ciel qui lui ouvrait une communication avec Dieu. Ceci est la première étape dans la vie spirituelle. Le Seigneur nous trouve dans le désert, loin de notre céleste foyer, et nous montre l’échelle : le Seigneur Jésus-Christ, comme le chemin vers Dieu. Le Seigneur Jésus-Christ Lui-même à dit : « Je suis le chemin…Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6)
    Dans Genèse 32.24, nous voyons une étape plus avancée dans la vie de Jacob : « Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore » Ici, le Seigneur descend et s’approche de Jacob pour avoir une entrevue personnelle, plus intime avec lui. A Bethel, Jacob a vu le Seigneur en haut de l’échelle, mais ici, à Péniel, l’Homme divin a lutté avec lui jusqu’à ce qu’il devint un homme brisé. La fibre de sa résistance fut touchée, et il porta ensuite en son corps, durant toute sa vie, la marque de son contact personnel avec Dieu
    Nous pouvons dire : « Oui, je connais Béthel. Je me souviens du moment où le Seigneur me dévoila le chemin d’accès à Lui-même : l’échelle entre la terre et le ciel ; mais j’avoue qu’en expérience, jusqu’à présent, c’est comme si Dieu était en haut, dans le ciel, et moi ici, sur la terre »
    Il se pourrait que notre ‘’Péniel’’ ait lieu cette semaine. Dieu peut s’approcher de vous pour avoir une entrevue personnelle, plus intime. Vous vous sentirez peut-être seul au milieu des autres, comme s’il n’y avait que Dieu et vous dans ce lieu. Vous serez complètement absent à tout ce qui se passe autour de vous. Il se saisira de vous et touchera la fibre de votre résistance : votre détermination à faire ceci ou cela, et vous vous sentirez brisé dans votre âme.
    Nous devons être réellement brisés et conquis par Dieu avant que nous puissions devenir des ‘’Israël’’, ayant de la puissance avec Dieu. Quand notre brisement est tel que nous ne pouvons rien faire d’autre que de rester attachés à Lui, alors nous pouvons avoir de la puissance. Tant d’enfants de Dieu parlent de leur brisement mais, en réalité, ils sont bien forts. C’est proportionnellement à notre faiblesse que la puissance divine agira en nous et à travers nous. Nous pourrons trouver que les choses même celles que nous pensions être de Dieu, sont celles que nous avons à abandonner. Là où nous paraissons être plus forts, c’est peut-être où nous sommes plus faibles. Mais, seul Dieu peut nous montrer cela.

    Passons ensuite à Gédéon et voyons comment la vision de Dieu lui est arrivée. Gédéon battait du froment au pressoir pour le mettre à l’abri des Madianites lorsque ‘’l’ange de l’ Éternel lui apparut lui dit : L’ Éternel est avec toi, vaillant héros !…. L’Éternel se tourna vers lui et dit : Va avec cette force que tu as et délivre Israël…. n’est-ce pas Moi qui t’envoie ? » (Juges 6.12-14)
    Nous avons ici la révélation de Dieu à une âme timide et craintive. Gédéon tremblait, s’affligeait et priait pour Israël, ne pensant guère qu’il était l’instrument choisi par Dieu pour délivrer Israël. Quand le Seigneur s’approcha de lui et lui dit :’’Vaillant héros’’, il pouvait seulement dire :’’avec quoi délivrerai-je Israël ?’’
    Lorsque le Seigneur nous révèle quelque chose de nous même, notre propre danger alors c’est  de passer à l’autre extrême, de reculer et de nous cacher, rétifs à sortir pour aller dans une œuvre offensive.
    Il se peut que Dieu se soit occupé de certains d’entre nous, et que nous soyons brisés à tel point, que nous tremblons et nous décourageons devant l’œuvre à laquelle Il nous appelle. Nous oublions qu’Il a choisi les choses faibles, même ‘’celles qui ne sont point’’, pour réduire à néant celles qui sont. Peut-être que tout ce dont nous avons besoin maintenant, c’est justement d’une rencontre avec Dieu comme l’eut Gédéon, de sorte que l’on puisse écrire de nous, comme il fut écrit après de lui : ‘’l’Esprit de l’ Éternel les revêtit, et Il les envoya dans son service comme de vaillants héros.’’  (Juges 6.34) Le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira (Daniel 11.32b version Darby)

    Après ce bref aperçu sur Gédéon, passons à Job :

« Job répondit à l’ Éternel et dit : Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerai-je ? …mon oreille avait entendu parler de Toi ; mais maintenant, mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me repens sur la poussière et sur la cendre. » (Job 42.5-6)

   Dans l’histoire de Job, nous arrivons à l’effet que produit la révélation de Dieu sur des âmes qui, je dirais, connaissent quelque chose de  ce que signifie être ‘’sanctifié’’.
    Dieu Lui-même a dit de Job qu’il était un homme qui se détournait du mal et qui Le servait dans l’intégrité de son cœur. La conscience de Job était si libre d’offense commise envers Dieu et envers les hommes, qu’il pouvait affirmer : ‘’Je tiens à me justifier et je ne faiblirai pas’’ (Job 27.6) Ses amis discutaient avec lui, mais il insistai en ce qu’il n’avait connaissance d’aucune offense qu’il aurait pu commettre. Il persista ainsi jusqu’à ce qu’il eut une telle révélation de Dieu, que tout ce qu’il put dire fut : « Je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre. »
    Ceci nous montre qu’il y a une révélation de Dieu qui nous vient longtemps après L’avoir connu et marché devant Lui dans l’intégrité de cœur. Une révélation de Sa toute puissance et de Sa justice qui nous force à crier : « Je me condamne » ; et, par rapport à notre connaissance antérieure, nous avons le sentiment que nous avions seulement entendu parler de Lui, mais que maintenant, nous Le voyons ‘’face à face’’.
    « Je me condamne », (j’ai horreur de moi, version Darby) ce fut la réponse de Job à Dieu, lorsque Dieu se révéla à lui. Quand nous nous souvenons comment Job avait marché avec Dieu, et ce que Dieu avait dit de son intégrité de cœur, ceci est très remarquable et nous montre que nous avons toujours besoin que le Seigneur agisse profondément en nous, à mesure que nous avançons dans Sa connaissance.
    Nous voyons aussi, par l’histoire de Job, qu’en dépit de l’intégrité de cœur, il peut y avoir en nous, d’une manière inconsciente, beaucoup de propre justice.
    Permettez-moi de répéter qu’il y a une rencontre avec Dieu que nous ne pourrons jamais oublier. Elle nous brise au point que nous ne pouvons plus juger les autres. Il nous faut du temps avant d’être amenés à la place où notre unique désir est, en vérité, de nous effacer, cette connaissance de nous-même nous rendant prudents pour ne rien affirmer ou prétendre, car tout ce que nous pourrons dire c’est : « celui qui me juge, c’est le Seigneur » (1Cor 4.4b)
     Un véritable effacement nous rendra dociles, aptes à apprendre, et fera que nous serons prêts à prendre notre place aux pieds des autres, capables de nous abaisser, sans efforts, jusqu’à la poussière ! Alors : « celui qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 18.14b)

    Pensons, maintenant à Esaïe. Qu’est-ce que la vision de Dieu a signifié pour lui ?

« Je vis le Seigneur…Alors je dis : malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures…et mes yeux ont vu le Roi, l’ Éternel des armées »   (Esaïe 6.1,5)

    C’est la vision de Dieu pour ceux à qui Ses messages leur sont confiés. Dieu a dit à Jérémie : « Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche. » (Jérémie 15.19b) Enfant de Dieu avez-vous capitulé devant le Seigneur jusqu’à consentir à ce qu’Il dispose de votre bouche pour qu’elle soit seulement utilisée comme Sa bouche ? Cela signifie qu’il faut rompre avec beaucoup de paroles superflues.
    Le Seigneur Jésus n’a-t-Il jamais discuté d’un ‘’cas’’ avec Ses disciples ? S’est-Il entretenu de Judas avec les autres ? N’avez-vous pas rencontré des âmes qui craignent de vous ouvrir leur cœur, de peur que vous n’en parliez avec un autre ouvrier ?  Ne prenons-nous pas une habitude insouciante en parlant de beaucoup de choses ? Nous n’aimerions pas être appelés un ‘’cas’’. Et nous n’aimerions pas savoir, après que nous avons ouvert les profondeurs de notre cœur à une personne en qui nous avions mis notre confiance, que tout a été raconté à quelqu’un d’autre.
    Être possédé véritablement par Dieu, a pour effet de profonds émondages dans la vie pratique. Cela veut dire que nous Lui permettons d’amener toutes choses, dans notre vie, en conformité avec le chemin par lequel le Seigneur Jésus a marché lorsqu’Il était sur la terre.
    La langue semble être le dernier membre du corps à se soumettre au contrôle divin. Le fait de la tenir en bride est placé par l’apôtre Jacques comme la preuve d’une âme entièrement possédée par Dieu. Il nous dit pourquoi nous perdons beaucoup de communion avec Dieu, et sortons si rapidement du milieu de Sa présence. Jacques décrit la langue comme le ‘’gouvernail du navire.’’ Il dit que si le ‘’Timonier’’ tient la langue, Il peut diriger tout le corps à son gré. Jacques dit, en outre, que la langue souille tout le corps, enflamme le cours de la vie,  de la vie naturelle. Par exemple, vous avez été offensé, vous en parlez et vous enflammez, non seulement votre personne, mais aussi les autres. Ainsi, vous perdez le parfum de la présence divine.
    Quand la révélation de Dieu vint à Esaïe, cela toucha à ses lèvres. Il pouvait dire seulement : « je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sot impures. » (Esaïe 6.5)
    Si la langue est sous le contrôle de Dieu, Il nous gardera silencieux sur les autres, silencieux sur les préjudices subis, et, parfois, silencieux sur nos expériences. La vie de Christ fut une vie silencieuse.
    Si nous devons demeurer sans interruption sous la puissance de Dieu, il nous faudra apprendre, non pas à garder un silence forcé, affecté, mais à nous cacher en Dieu, dans cette retraite paisible qui nous rend si sereins que, même quand les choses vont mal, nous sommes gardés parfaitement calmes. Et, des propos peu aimables ne jailliront à aucun moment de nos lèvres. Ne pas éprouver le besoin de parler aux autres de notre expérience, des torts qu’on nous a faits ou de nos œuvres, c’est un des signes d’une marche profonde avec Dieu. Lorsque nous pouvons être très utilisés sans jamais en parler, que nous pouvons être offensés et incompris sans nous plaindre à personne, cela montre que Dieu nous a sous Son autorité.
    Nous sommes venus ici pour rencontrer Dieu, Peut-être que nous L’avons connu comme Jacob. Le Seigneur, en apparence, éloigné dans le ciel, et nous, sur la terre, Le regardant, Le cherchant et, comme Jacob, élaborant des plans et combinant pour aider Dieu à accomplir Ses desseins.
    Tandis que nous nous rassemblons à ses pieds, le Seigneur s’approchera et nous montrera quelque fibre de résistance à laquelle nous n’avions jamais pensé ; un certain point où nous ne sommes pas brisés, et nous nous écrirons :’’Seigneur, brise-moi !’’
    Ou, il se peut que le Seigneur s’approche de vous et vous dise ‘’Mon enfant, Je t‘ai déjà brisé mais, maintenant, tu te caches sans arrêt, tremblant et reculant, alors que Je veux t’utiliser, faible comme tu es, pour réduire à néant les forteresses de Satan. Viens ! Tu dois sortir de ta faiblesse et t’abandonner à Moi !’’
    Ou bien, il se pourrait que nous soyons venus ici en disant : ‘’j’ignore qu’il y ait quelque chose entre Dieu et moi’’, et, à votre insu, votre langage est : ‘’Je tiens à me justifier et je ne faiblirais pas’’ Dieu s’approchera et vous révélera que vous vous accrochez inconsciemment à votre propre justice ; vous vous emparez même de la justice qui vient de Lui, comme si elle venait de vous. Mais, à la lumière de Dieu vous vous écrierez : ‘’J’ai horreur de moi !’’
    Peut-être êtes-vous un de ces messagers du Seigneur, et pourtant vous devez confesser que vous ne savez pas pourquoi vous demeurez d’une manière intermittente sous l’onction de Dieu. Le Seigneur pourrait vous dire :
--N’y a-t-il pas des mots dans tes lèvres que Je n’ai jamais mis ?  et vous, de répondre :
--Seigneur, ce n’était pas de mauvaises choses.
--Mais, n’as-tu pas parlé de ton expérience plus que tu n’aurais dû ?
--Oui, Seigneur, je n’avais pas pensé à cela. Je vois le danger d’attirer l’attention sur moi.
Alors, Il devra encore vous dire :
--Il est vrai que Je t’ai utilisé. N’as-tu pas trop parlé à ce sujet ?
--Oui, Seigneur, je l’ai fait, et je vois que je dois encore apprendre cette vie secrète et bénie avec Jésus, où il n’est pas nécessaire de beaucoup parler.’’  Quand Il me donnera les mots à dire, je parlerai, pas avant !
    Apportons-Lui ces choses et demandons-Lui de nous donner la lumière de l’éternité, sur chacun des aspects de notre vie. Il le fera ! Non pas pour nous écraser, mais pour qu‘en nous révélant tout ce qui est contraire à Lui, nous soyons nettoyés par le précieux Sang. Le temps passé à vivre selon les hommes et selon nous même, nous suffit, quelle qu’en ait été la mesure. Dorénavant, notre vie devra être vécue selon la volonté de Dieu.

LA VISION DE DIEU ET LA CONDAMNATION DE SOI-MÊME


« Mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne. » (Job 42.5,6)

    Retournons au récit de Job, faisons une esquisse, aussi brève que possible, de son histoire spirituelle, afin de comprendre sa situation au moment où Dieu se révéla à lui de façon si particulière.
    Considérons d’abord l’homme en soi, puis l’expérience de son cœur et ensuite la vie qu’il a vécue.
    « Il y avait……..un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu et se détournait du mal. » (Job 1.1)
    Telle est la description que Dieu fait de Job. Il était fidèle à Dieu, d’un cœur entier et sincère, sans duplicité, droit dans ses relations avec Dieu et avec les hommes.
    ‘’Cet homme était droit’’, a dit Dieu au sujet de Job, alors qu’Il nous relate comment il  Le craignait et redoutait de pécher. Nous voyons que sa volonté était aussi entièrement soumise à Dieu. Quand toutes ces calamités qui nous sont énumérées, tombèrent sur lui, immédiatement, il dit : « L’ Éternel a donné, l’ Éternel a ôté, que le Nom de l’ Éternel soit béni ! » (Job 1.21b)
    En peu de mots, Job était honnête, droit, loyal, craignant Dieu et entièrement soumis à Sa volonté.
    Dans le chapitre 29, nous avons la description extérieure de la vie de Job, comme le résultat de son intégrité intérieure devant Dieu. Job raconte l’histoire de son expérience vécue dans le passé, et montre comment il marchait dans la communion avec Dieu, comment Ses secrets lui étaient révélés ; manifestement, il marchait avec Lui de jour en jour.
    Il était si honoré que, quand il allait à la ville, les gens cessaient de parler par respect et vénération envers lui. Job dit :
« Si je sortais pour aller à la porte de la ville…. Les jeunes gens se retiraient à mon approche, les vieillards se levaient et se tenaient debout. Les princes arrêtaient leurs discours….. La voix des chefs se taisait….. L’oreille qui m’entendait me disait heureux, l’œil qui me voyait me rendait témoignage ; car je sauvais le pauvre qui implorait du secours, et l’orphelin qui manquait d’appui. La bénédiction du malheureux venait sur moi ; je remplissais de joie le cœur de la veuve. » (versets 10 à 13)
    Quelle vie admirable ! Marchant dans la lumière de Dieu, dans une évidente communion avec Lui, estimé et honoré de tous, consacrant sa vie au service des autres. Mais, lisons le langage de Job en ce temps-là : « Alors, je disais, je mourrai dans mon nid » (verset 18)
    Disait-il dans son cœur : « Maintenant j’ai atteint un point où Dieu m’honore, m’utilise, travaille avec moi, et tout est bien ? » Nous pouvons nous imaginer une telle âme au sommet, pour ainsi dire, d’un piédestal spirituel, Dieu Lui-même lui rendant témoignage en tout point. « Alors je disais, je mourrai dans mon nid, mes jours seront abondants….. L’eau pénétrera dans mes racines, la rosée passera la nuit sur mes branches » ( versets 18,19)
    Il est possible que Job ait commencé à totaliser ses possessions et ses richesses spirituelles. Il porte ses regards sur lui-même, et voit combien il est honoré et utilisé. Les mon, ma, mes se faufilent et il dit : « Ma gloire reverdira sans cesse, et mon arc se rajeunira dans ma main. On m’écoutait et on restait dans l’attente, on gardait le silence devant mes conseils. Après mes discours, nul ne répliquait, et ma parole était pour tous, une bienfaisante rosée ; ils comptaient sur moi comme la pluie…»  (versets 20 à 23)
    Le chapitre suivant suggère, point par point, le chemin de la croix. Après cette description de prospérité, Job dit : « Et maintenant…. Je suis la risée….. Mon âme s’épanche en mon sein, les jours de la souffrance m’ont saisi…. Dieu m’a jeté dans la boue, et je ressemble à la poussière et à la cendre. »   (Job 30.1,16,19)
    Nous pouvons bien nous demander pourquoi Job avait-il besoin d’être dépouillé de toutes ses possessions. N’était-ce pas parce qu’après que tout ce que Dieu avait fait pour lui, il s’est mis à dire ‘’je’’ et ‘’mes’’ ? Si nous commençons à dire ‘’je’’ et ‘’mes’’ sur notre expérience spirituelle et sur notre service, Dieu devra sûrement trouver une voie pour nous abaisser jusqu’à la poussière.
   C’est ce que le Seigneur est en train de faire aujourd’hui, avec bon nombre de Ses enfants les plus utilisés. Il y en a beaucoup qui disent « Oh ! Que ne puis-je être comme aux mois du passé » (Job 29.2) Des âmes capables de raconter une histoire spirituelle, en quelque sorte proche de celle de Job. Eux aussi peuvent dire : « Je suis la risée, mon âme s’épanche en mon sein…je ressemble à la poussière et à la cendre. »
    En lisant à partir du verset 25 du chapitre 30 jusqu’à la fin du chapitre 31, observons comment Job dit ‘’Je’’, ‘’Mon’’, ‘’Ma’’,‘’Mes’’, environ soixante fois ! Il soutient qu’il n’y avait rien de mauvais dans sa vie, et explique les raisons pour lesquelles il tenait bon à sa revendication. C’est le plus vivant déploiement de la subtilité du ‘’Moi’’ qui s’insinue après une merveilleuse expérience spirituelle et un service béni et fructueux. L’auto-compassion se remarque dans les paroles avec lesquelles Job expose combien il avait été compatissant, tandis qu’aucune sympathie ne lui est montrée. Il raconte, en gémissant : « N’avais-je pas des larmes pour l’infortuné ? Mon cœur n’avait-il pas pitié de l’indigent ? J’attendais le bonheur et le malheur est arrivé. J’espérais la lumière et les ténèbres sont venues » ( Job 30.25-26 )
    Il parle de sa marche irréprochable et demande que Dieu le pèse dans des balances justes, tellement il est sûr de n’avoir pas marché dans le mensonge, ni son pied couru vers la fraude (31.5) Il affirme être libre de tout orgueil de position, car il n’avait pas dédaigné les plaintes des ses serviteurs, et avait été disposé à écouter tous ceux qui venaient à lui-même : « Celui qui m’a créé…  ne les a-t-Il pas créés ? (verset 15) Puis il décrit son dévouement et dit : « Si j’avais refusé aux pauvres ce qu’ils me demandaient… si j’ai mangé seul mon pain… » (31.16-17)
    Il parle encore de sa bonté pour le pauvre, sa justice à ne prendre aucun avantage sur eux, et de son indifférence pour les richesses : « Si j’ai vu le malheureux manquer de vêtements, l’indigent n’avoir point de couverture, sans que ses reins m’aient béni, sans qu’il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux,…. Si je me suis réjoui de la grandeur de mes biens, de la qualité des richesses que j’avais acquises.... » (versets 19,20,25)
    Voyez comme le moi ne cesse de se montrer : ‘’Je, Je, Je !’’ « Si j’ai été joyeux du malheur de mon ennemi… Moi qui n’ai pas permis à ma langue de pécher, de demander sa mort avec imprécation… Si je n’ouvrais pas mes portes au voyageur ; si,…j’ai caché mes transgressions, et renfermé mes iniquités dans mon sein » (versets 29 à 33)
    Ainsi, Job se glorifiait d’une chose après l’autre, jusqu’à ce que les amis qui l’écoutaient ne purent rien dire de plus : « Ces trois amis cessèrent de répondre à Job, parce qu’il se regardait comme juste. » (32.1) L'Écriture, fidèle, ajoute la vérité réelle sur l’homme juste : « Il se justifiait lui-même plutôt que Dieu. » (32.2 version Darby)
    Par toute cette auto-justification que les souffrances de Job ont mis en lumière, nous voyons la raison pour laquelle il lui fallait cette révélation plus profonde de Dieu, qui lui fit dire : « J’ai horreur de  moi, je me repens dans la poussière et dans la cendre. »
    De la même manière, le Seigneur doit porter sa main sur nous, pour nous maintenir continuellement brisés, car même l’apôtre Paul a dû dire : « Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, … il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter. » (2Cor 12.7) 
    Ne nous sommes-nous jamais attardés à la pensée que nous sommes aimables, compréhensifs, et, n’est-ce pas à notre avantage que nous nous sommes toujours comparés aux autres ? N’avons-nous jamais dit : « Je ne suis pas égoïste » et regardé très durement l’égoïsme des autres ? N’y a-t-il pas le danger qu’un esprit de jugement envers les autres commence à nous gagner ? Paul dit : « que je sois trouvé en Lui n’ayant pas ma justice » (Philippiens 3.9 version Darby) C’est le contentement de nous-mêmes, et nos ‘’Je’’ et ‘’Mes’’, qui est si répugnant aux yeux de Dieu.
    La révélation de Dieu nous donnera une telle lumière sur la hideur du ‘’Je et des ‘’Mes’’, que nous dirons : « Désormais, Seigneur Jésus que ce soit ‘’Toi’’ et ‘’tes’’. Nous serons plus déterminés à Le justifier, Lui, et sa manière d’agir envers nous, qu’à nous défendre nous-mêmes. Être tenu pour digne de souffrir avec Christ, est de loin une bénédiction plus grande que d’être admiré par tout le monde. Être honoré de la communion de Jésus dans sa croix, est beaucoup mieux que d’être assis en tant que chef -comme un roi- sur les autres.
    Est-ce ceci votre photographie spirituelle aujourd’hui ? Est-ce que vous dites : « Je me souviens lorsque le Seigneur m’amena à être à Lui d’un cœur sans partage. Je Le remercie pour sa miséricorde  envers moi, le premier des pécheurs. Il a conquis ma volonté et, dans l’épreuve, j’ai pu dire sans hésitation : « L’ Éternel a donné, l’ Éternel a ôté, que le nom de l’Éternel soit béni ! »
    Mais il est possible que vous ajoutiez : « J’avais l’habitude de marcher dans la lumière, mais maintenant j’ai l’impression de me trouver dans un désert d’une effroyable solitude. Autrefois, j’avais une claire communion avec Dieu, mais maintenant Il ne semble pas me parler. J’étais utilisé pour d’autres, mais maintenant les choses sont comme si Dieu n’avait rien à faire avec moi. Auparavant, je m’asseyais comme chef, mais à présent, je suis mis dans un coin solitaire, et je suis un objet de raillerie. Ils avaient l’habitude que j’étais un ouvrier populaire qui avait du succès ; maintenant, ils disent : « il ne semble pas du tout utilisé »
    Au milieu de tout cela, vous êtes-vous consolé, vous reposant sur votre innocence en toute affaire, votre esprit compatissant ! Combien désintéressé vous étiez ! Combien bon envers les autres ! Quelle qu’ai été leur attitude, vous n’avez pas agi comme eux ! Avez-vous été plus préoccupé à vous justifier vous-même, plutôt qu’à dire : « C’est Dieu qui m’a conduit dans ce chemin de l’épreuve, et je préfère marcher avec Lui, que d’avoir tous les honneurs que le monde peut donner ? » Il n’est pas facile d’apprendre à posséder l’Esprit de l’Agneau, quand nous nous asseyons comme roi au milieu des autres !
    Après la révélation qu’il eut de Dieu, Job cessa de se confier en lui-même et il dit : « Je me repens sur la poussière et sur la cendre ! » Je ne me justifierai plus ! Alors arriva le tournant décisif : L’ Éternel donna à Job le double de tout ce qu’il avait eu (42.10 version Darby) C’est toujours le but du Seigneur. Le Seigneur pouvait, en toute confiance, lui donner maintenant une double portion.
    Le Seigneur voudrait nous dire aujourd’hui : « Mon enfant, Je ne me complais pas à te déposséder, mais Je ne veux pas que tu dises ‘’Mon’’. Je veux que tu dises : Seigneur tout est à Toi, non pas à moi. Je veux que tu arrives à vivre non pas en toi-même, mais en Moi, et à saisir toutes choses en Moi seulement. »
    Quand nous nous détachons ainsi des choses, que nous ne détenons rien comme étant à nous, le Seigneur peut nous donner le double de tout ce que nous avions possédé.
     ‘’Le double de tout’’, donné à Job, nous suggère la portion du premier-né. Le premier-né recevait toujours le double de portion (Dt 21.17) Dans le domaine spirituel, Jésus fut le Premier-né d’entre les morts : Nous sommes unis à Lui en tant que le Premier-né, et amené à partager Sa portion : la double portion de l’Esprit. Il n’est pas étonnant qu’ Elie ait dit à Élisée  « tu demandes une chose difficile » ; Mais c’est ce que Dieu a pour nous, si nous sommes disposés à Lui permettre de nous conduire directement à travers le chemin du Jourdain, dans la vie en Christ, de l’autre côté, où Il peut épancher sur nous Sa richesse avec une plus grande assurance, car nous aurons appris que rien ne nous appartient, mais que tout est à Lui, et que nous n’avons rien indépendamment de Lui.
    Que le Saint-Esprit nous montre aujourd’hui la joie de marcher dans le chemin de l’Agneau au lieu de convoiter la place du chef, d’être quelqu’un, même dans l’œuvre de Christ. Veillons à ne pas chercher l’honneur des autres, à ne pas imaginer que les autres doivent fermer leur bouche quand nous ouvrons la nôtre, mais prenons le chemin de l’humilité avec Jésus, et aspirons bien plus à la vie secrète, la vie qui s’épanche avec Lui dans le sacrifice et le service pour la foi des autres.
    Quelle est l’attitude de notre volonté aujourd’hui ? N’avons-nous jamais vu les deux chemins devant nous ? Un chemin d’honneur et de gloire extérieurs, et l’autre, le chemin de l’humilité et du sacrifice ? Lequel avons-nous choisi ?
    Seul le Seigneur peut produire en nous le désir réel de suivre l’Agneau, alors qu’Il nous montre la beauté de l’Esprit de l’Agneau de Jésus, et nous révèle la laideur de l’autre vie, celle de la propre gloire. Que le Seigneur nous révèle le sentier par lequel nous pourrons suivre l’Agneau partout où Il va. (Apocalypse 14.4)

LA VISION DE DIEU ET LE JUGEMENT


« Comme j’étais assis dans ma maison, et que les anciens de Juda étaient assis devant moi, la main du Seigneur, de l’ Éternel, tomba sur moi. » (Ézéchiel 8.1)

    Alors que nous revenons à Ézéchiel 8, nous constatons qu’il y a de nouveau conformité avec la pensée des visons de Dieu. Nous trouvons, ici, un message de délivrance pour nous, mais nous voulons auparavant savoir tout ce que le Seigneur veut nous dire à notre sujet. Plus Il agira profondément en nous, plus il y aura place pour Lui dans notre cœur.
    Les gens religieux de Juda étaient venus à Ézéchiel pour recevoir instruction de Dieu, mais Ézéchiel, assis devant eux, gardait le silence. Il n’avait rien à dire. La manière dont Dieu agissait avec Ézéchiel est très surprenante, parce qu’il était un homme vraiment dans la main de Dieu. Et cela nous montre ce que signifie réellement être un porte-parole de Dieu.
    Les messagers de Dieu ne peuvent pas rendre les messages agréables pour qu’ils conviennent à leurs auditeurs. Si les enfants de Dieu viennent aux messagers qui sont vraiment dans la main de Dieu, et désirent ce qu’ils appellent l’enseignement, le Seigneur ne permettra pas à ses messagers d’enseigner, tant qu’Il verra quelque chose de faux dans la vie de son peuple. C’est une tentation très grande que de puiser dans nos propres ressources, et de donner une prédication que Dieu n’a pas donnée, simplement parce que c’est ce qu’on attend de nous. 
     Les gens religieux de Juda étaient venus à Ézéchiel pour entendre la parole de Dieu, et, comme ils étaient assis, la main du Seigneur tomba sur Ézéchiel, et Dieu dit : « Je  vais monter ce qui ne va pas. »  Alors Il lui donna un message très saisissant. Si pour Ézéchiel, la crainte de l’homme avait été plus réelle que la crainte de Dieu, Il n’aurait pas pu être fidèle à Dieu, et donner un tel message. Ézéchiel raconte ainsi son expérience : « La main du Seigneur, l’Éternel tomba sur moi. Et je vis, et voici une ressemblance comme l’aspect du feu. » (8.1,2 version Darby)
    Dieu donna au prophète une révélation nouvelle, et c’est à peine si celui-ci savait comment décrire ce qu’il avait vu. Il pouvait seulement dire ‘’comme l’aspect du feu.’’  Notre Dieu est un feu dévorant. (Deutéronome 4.24)
    Nous avons besoin, aujourd’hui, de messagers de Dieu capables de dire : « Ainsi parle l’Éternel ; » et non pas : ‘’je pense ceci ou cela.’’ Les chrétiens viendront peut-être leur dire : « Que pensez-vous de ceci ?’’ Mais combien sont disposés à dire simplement : ‘’Il est écrit’’ ? Le monde est dans la confusion à cause du grand nombre de voix. Oh ! Combien les âmes désirent intensément un : « Ainsi parle l’ Éternel » suivi de la puissance de Dieu pour confirmer Sa Parole !
    La main de l’ Éternel tomba sur Ézéchiel. Ce ne fut que sous la pression de la main de Dieu qu’il put affronter les anciens de Juda et leur donner le message le plus terrible qu’ils pouvaient entendre, en relation avec le péché dans leurs choses saintes. Ils vivaient tranquille, tout allait bien ; n’était-il pas le peuple de Dieu ? Et voici cet homme qui leur parle de  Dieu comme d’un feu dévorant !
    Voyons maintenant ce que le Seigneur dit à Ézéchiel de communiquer aux gens religieux. Nous nous souvenons que ce message fut, à l’origine pour Israël, mais il est aussi pour nous aujourd’hui.

   ‘’ Il étendit une forme de main, et me saisit par les cheveux de la tête. L’esprit m’enleva entre la terre et le ciel, et me transporta, dans des visions divines, à Jérusalem, à l’entrée de la porte intérieure, du côté du septentrion, où était l’idole de la jalousie, qui excite la jalousie de l’Éternel.’’ (Ézéchiel 8.3)
    Dans cette dispensation de la grâce de Dieu, Ses enfants sont maintenant Son Temple (2Cor 6.16) Lorsque Paul écrivit aux Romains, il dit : ’’Toi qui a en abomination les idoles tu commets des sacrilèges’’ (Rm 2.22b) Nous reculons devant l’idolâtrie extérieure, comme païenne, en même temps que nous commettons des sacrilèges avec ces temples de Dieu, notre corps !
    Quelle image se trouve à l’entrée de notre être ? L’image du moi ou l’image de Christ ? Les autres voient-ils cette grande et grosse image de ‘’moi’’ qui excite la jalousie de Dieu ? Dieu est un Dieu jaloux, et l’Esprit qui demeure en nous, languit après nous avec jalousie, nous désirant pour Lui seul.
    Y a-t-il une grande et grosse image de nous-mêmes se tenant à l’entrée, que tout le monde peut voir ? Une idole qui prend la place de Dieu et qui bloque la porte, de sorte que Dieu ne peut pas se révéler à travers nous ?  « Et Il me dit : Fils de l’homme, vois-tu ce qu’ils font, les grandes abominations que commet ici la maison d’Israël, pour que je m’éloigne de mon sanctuaire ? » Le Seigneur appelle l’idole à l’entrée : une abomination.

   « Tu verras encore d'autres grandes abominations. Puis il me conduisit à l’entrée du parvis, et j’aperçus un trou dans le mur ;  et il me dit : fils d’homme, perce la muraille. Et je perçai la muraille, et voici il y avait une porte.  Et il me dit : Viens et vois les méchantes abominations qu’ils font ici. Et j’allai, et je vis, et voici il y avait toutes sortes de figures de reptiles et d’animaux immondes, et toutes les idoles de la maison d’Israël dessinées sur la muraille tout autour. » (versets 6-10)
    Comment cela peut-il nous être appliqué ? ‘’Toutes sortes de figures de reptiles !’’ Assurément ceci nous parle de la terre et de nos occupations terrestres, de ramper au lieu de voler, de nous traîner au lieu de nous élever avec des ailes comme les aigles, alors que Dieu voudrait nous voir courir et non pas nous trouver las, marchant et non défaillants.
    Des choses de la terre occupent notre cœur, et des idoles peintes sur la muraille tout autour ! Peut-être direz-vous que ces choses n’ont rien à voir avec vous, car Dieu a réglé ces choses il y a des années, quand il vous a lavé et pris possession de vous. Mais, il se peut que d’une manière très subtile, ceci puisse, en partie être vrai maintenant. Poursuivons notre lecture :

     Et il me dit : As–tu vu, fils d'homme, ce que les anciens de la maison d'Israël font dans les ténèbres, chacun dans ses appartements couverts de peintures, car ils disent : L' Éternel ne nous voit pas, l' Éternel a abandonné le pays ! (verset 12)

    La chambre pleine de figures ! Laissez-vous votre imagination déchaîner son activité ? C’est une des choses les plus difficiles que le Seigneur doit traiter. Il peut y avoir complaisance envers soi-même, et beaucoup de mauvaises choses qui surgissent d’une imagination malsaine.
    « Ce qu’ils font dans les ténèbres, » dit le Seigneur à Ézéchiel. La Lumière manque dans les chambres pleines de figures. A mesure que vous connaîtrez le Seigneur, rappelez-vous que le Diable viendra avec ses plus subtiles contrefaçons et  cherchera à placer  des pensées dans votre intelligence, qui paraîtront être de l’Esprit béni, mais en vérité elles viendront de Satan, comme ange de lumière.
    Dans notre marche à travers les dangers de la journée, rien ne nous aidera plus que d’être attentifs à la vie de Jésus, être absorbé par cette vie, pour qu’elle se manifeste, agissant d’une manière pratique de jour en jour. Cherchons à être absolument honnêtes et droits dans tous nos rapports, ne disant jamais une parole peu aimable à propos des autres, ne parlant jamais d’eux, même de leurs expériences spirituelles, ne les discutant en aucun cas, et marchant en droite ligne avec la parole de Dieu.
    « Regarde ce qu’ils font dans les ténèbres. » C’est ce que Dieu doit dire à propos de certains qui, peut-être, parlent même d’avoir été crucifiés avec Christ, et pourtant consentent une subtile complaisance avec eux-mêmes, dans la chambre pleine de figures. Que faites-vous dans les ténèbres ? Quelles pensées admettez-vous ? L’intelligence a besoin d’être contrôlée par la puissance de Dieu. Beaucoup d’entre nous disent ‘’Mon cœur est sincère.’’ Oui, mais prenez garde à la méchanceté qui vient d’une intelligence non renouvelée, et croyant être gardée sous le casque du salut.
    Ne permettez jamais à votre imagination de revenir en arrière, au jour d’hier. Marchez avec Dieu simplement, sans détours, maintenant ! A l’instant même où vous êtes conscients d’une pensée ou d’une parole qui sortirait de vos lèvres, paraissant déplaire au Maître, dites immédiatement ‘’Seigneur applique la puissance du précieux Sang ;’’
    Que faites-vous aujourd’hui ? Pensez-vous à propos d’hier de la semaine dernière ?  Laissez-vous votre pensée repasser cette souffrance que vous avez traversé il y a trois mois ? Non, ne permettez jamais à vos pensées de revenir en arrière et de faire ressortir le passé, ni à votre imagination de regarde en avant, et de penser : ‘’’Que se passera-t-il la semaine prochaine ?’’ et ‘’Je crains tant un tel !’’

    « Et Il me dit : Tu verras encore d’autres grandes abominations qu’ils commettent. Et il me conduisit à l’entrée de la porte de la maison de l’ Éternel…. Et voici, il y avait là, des femmes assises, qui pleuraient Thammus. » (versets 13,14)

    On verse beaucoup de larmes sur les conséquences des mauvaises actions, plutôt que sur le péché contre Dieu. Vous êtes allé au Seigneur avec des larmes amères pour quelque chose qui a été fait. Qu’y a-t-il derrière ces larmes ? Êtes-vous peinés pour vous-mêmes, à cause de toutes ces tristes heures ? Ou êtes-vous réellement affligé à cause de la souffrance du cœur de Christ ? Avez-vous appris à regarder le péché et tout ce qui n’atteint pas à la gloire de Dieu comme une blessure au cœur de Jésus ? Notez que pleurer à cause de notre souffrance pour ce que nous avons perdu, au lieu de pleurer sur ce que signifie le péché pour Dieu, le Seigneur appelle cela une abomination.
    Sommes-nous sensibles jusqu’à être capables de pleurer pour la souffrance de notre Dieu, à cause du péché ? Cela modifiera très considérablement notre relation à l’égard d’autres enfants de Dieu. Êtes-vous aller pleurer dans votre chambre pour quelque chose qui, dans un enfant de Dieu,  est une affliction pour le Seigneur ? Avez-vous jamais été amenés dans une telle communion avec le cœur de Jésus ? Comment ne voyons-nous pas que tout ce qui n’atteint pas à la gloire de Dieu, dans quelque enfant de Dieu, nous concerne parce que cela blesse le cœur de Jésus ? Nous devrions souffrir avec les autres membres du corps, et ne jamais parler de leurs agissements sans avoir le cœur brisé.
    Pour quoi pleuraient ces femmes ? Pour elles-mêmes ! Oh ! Si seulement le Seigneur nous élevait à Lui comme notre environnement, loin de nos ego étroits et mesquins, en union avec Son cœur, afin que nous connaissions quelque chose de Ses cris et de Ses larmes, quelque chose de Son Gethsémané, quelque chose de Sa croix ! « Il est un baptême dont je dois être baptisé, » disait-Il.(Lc 12.50) Il y avait en Lui un amour qui le poussait à Sa mort, et, jusqu’à Son accomplissement, Il disait : « combien il me tarde que cela soit accompli ! » Il savait qu’à travers Sa mort, Sa vie serait libéré pour ce monde qui se meurt.

    Et il me dit : Vois–tu, fils de l'homme ? Tu verras encore d'autres abominations plus grandes que celles–là. Et il me conduisit dans le parvis intérieur de la maison de l' Éternel. Et voici, à l'entrée du temple de l' Éternel, entre le portique et l'autel, il y avait environ vingt–cinq hommes, tournant le dos au temple de l' Éternel et le visage vers l'orient ; et ils se prosternaient à l'orient devant le soleil. (versets 15,16)

    Que signifie ceci pour nous, spirituellement ? La lumière de Dieu sonde notre adoration. Y a-t-il du péché dans notre adoration ? Y a-t-il du sacrilège dans nos choses saintes ? Oh ! la façon désinvolte dont on parle des choses sacrées, au lieu de nous taire, d’avoir du respect et une crainte pieuse ! Il y a de la légèreté dans la manière dont nous employons le Nom de Dieu. Nous l’utilisons comme si nous ferions avec le nom d’autres personnes. Est-ce que cela veut dire que nous ne devons pas mentionner Son Nom ? Non, mais un silence respectueux devrait s’emparer de nous, lorsque nous le prononçons, parce que nous ne perdons jamais la présence du Saint.
    Lorsque le mot ‘’le Saint des saints’’ vient à nos lèvres, qu’est-ce qu’il exprime ? L’expérience ? Loin de là ! C’est Dieu Lui-même en Christ, devant lequel les anges cachent leur face, et dans la présence duquel, sans le Sang, nous n’oserions paraître.
    S’il y a quelque chose qui manque dans nos jours, c’est bien le saint respect et la crainte pieuse.

    « Voici sur qui je porterai mes regards : …sur celui qui craint ma parole (Esaïe 66.2)

    Oui, Dieu peut créer en vous une sainte crainte, telle que vous tremblerez réellement à Sa parole. Que le Seigneur nous délivre du sacrilège dans les choses les plus solennelles et profondes de Dieu !
   
    « Puis il cria d’une voix forte à mes oreilles : Approchez, vous qui devez châtier la ville ! (Ézéchiel 9.1) 

 Il montre toutes ces choses à Ézéchiel, et ensuite Il dit : « Je dois m’occuper d’eux » :

    « Et voici, six hommes arrivèrent par le chemin de la porte supérieure du côté du septentrion, chacun son instrument de destruction à la main. Il y avait au milieu d’eux un homme vêtu de lin, et portant une écritoire à la ceinture. Ils vinrent se placer près de l’autel d’airain. » (Ézéchiel 9.2)

    L’autel d’airain typifie la croix. Voyez cette solennelle procession allant à l’autel d’airain, en réponse à l’appel de la voix qui crie, réclamant le jugement. Et le Seigneur dit à l’homme qui avait l’écritoire :

    : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent. (verset 4)

    Il marqua tous ceux qui s’affligeaient dans leur âme, tous ceux qui pleuraient ou gémissaient sur toutes ces choses.

    «  Et, à mes oreilles, il dit aux autres : Passez après lui dans la ville, et frappez ; que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde ! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque ; et commencez par mon sanctuaire ! » ( Ézéchiel 9.5-6)


    Le Seigneur doit juger le péché. Oui ! Il a vraiment jugé le péché à l’autel d’airain : la croix du Calvaire. Mais maintenant l’instrument de destruction doit faire son œuvre. La croix de Christ est l’instrument de destruction. La puissance de la mort de Christ doit agir en nous comme un couteau appliqué par le Saint-Esprit !
    Est-ce que le Seigneur a mis la  marque sur vous ? Êtes-vous l’un de ceux qui pleurent sur ces choses qui se font dans l’église professante de nos jours ?
    N’y a-t-il pas aujourd’hui la grande idole de la jalousie qui apparaît dans les enfants de Dieu ? Ne sont-ils pas occupés avec les choses serviles de la terre ? Le Seigneur tient un registre et Il voit tout. Avec ce registre, Il viendra, Oui, le jugement a commencé même maintenant, dans la maison de Dieu.

LA CROIX ET LA DÉLIVRANCE

    « Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort » (2Corinthiens 5.14)

    Allons maintenant à la deuxième épître de Paul aux Corinthiens, pour y trouver un message en contraste direct avec celui que nous avons lu dans le livre d'Ézéchiel.
    Le Seigneur a projeté Sa lumière, nous faisant descendre à la place où nous pouvons que crier : ‘’Je suis trop peu de chose, je me condamne (Job 39.37, 42.6) A présent Il va projeter Sa lumière sur la vie qu’Il désire que nous vivions, sur sa source et son issue.
    Nous voyons dans 2Corinthiens 5.14, le mobile de la nouvelle vie : ‘’l’amour de Christ nous presse’’. Dans le grec original, le mot traduit dans nos Bibles par presser suggère un torrent débordant ses berges et brisant toute barrière devant lui. Ceci est l’opposé de l’image que nous avons du ‘’moi’’ étriqué et égoïste, pleurant sur lui-même, et faisant de lui le pivot de la vie.
    Il est clair dans ce passage, que ce n’est pas notre amour pour Christ, mais l’amour même de Christ qui nous presse, l’amour qui était dans le cœur de Dieu quand ‘’Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique’’ (Jean 3.16)
    Sans Jésus, comment devait être le ciel ? Qu’est-ce que les anges ont du penser, voyant le Fils unique du Père marchant sur cette terre en forme d’homme, acceptant les limitations de notre humanité, suivant pas à pas le chemin de l’humiliation, se livrant Lui-même entre les mains des créatures qu’Il avait faites, restant impuissant dans ces mains, et permettant qu’ils l’emmènent et le clouant sur l’infâme croix !
    Oh ! Quel amour il y avait dans le cœur du Père pour livrer Son Fils pour vous et moi ! Quel amour il y avait dans le cœur du Fils pour quitter Son foyer et venir dans ce pauvre monde ! Oh ! L’amour qui le fit se dépenser en faveur des autres du matin au soir ; l’amour qui attira les pécheurs à Lui ; l’amour qui Lui fit recevoir ces pécheurs et manger avec eux ; l’amour qui le poussa au Calvaire tout le long du chemin ; l’amour qui endura la croix, méprisa l’ignominie !
    Notre amour s’effondre à tous égards. Notre amour pour Christ est bien peu de chose. Mais si seulement nous pouvions devenir des canaux pour ce torrent d’amour qui a jailli du Père, et s’est manifesté dans le Fils pour un monde agonisant ne serait-ce pas différent ? Pensez à l’amour de Christ se répandant pour nous et renversant toute  barrière.
    Biens-aimés, ce fut ce merveilleux amour de Christ qui rendit l’apôtre Paul capable de vivre en épanchant sa vie pour les autres. Lorsque nous regardons à Christ, nous ne pouvons oublier qu’Il était le Saint de Dieu ; mais quand nous pensons à l’apôtre Paul, lui qui se nommait le premier des pécheurs, nous voyons comment l’amour de Christ peut donner pouvoir, même au premier des pécheurs.
    Il est impossible de susciter en nous cet amour. Nous pouvons dire combien méchants nous sommes, confesser que nous avons horreur de nous-mêmes et, néanmoins rester aussi égoïstes qu’avant. Comment cette vie nouvelle va-t-elle devenir réelle en nous ? Lisons encore le verset 14 : « l’amour de Christ nous presse, parce que si nous estimons que si un seul est mort pour tous…. »
    Paul retourne au Calvaire, à l’Homme qui mourut. Ce fut la vision du Calvaire qui brisa le cœur de Paul, et libéra le torrent d’amour divin qui s’écoula à travers lui. N’est-il pas vrai que le Calvaire n’est pas une réalité pour nous ? Nous chantons à propos de la croix, nous parlons de la croix. Oui, nous chantons les cantiques les plus solennels sur la croix, et nous ne sommes pas du tout émus, pas une larme ! Si le Saint-Esprit rendait cette croix réelle pour nous, ce serait comme si, dans notre être, une source profonde était touchée chaque fois que l’on ferait allusion à la croix.
    Tout le secret de la vie de Paul, de la vie qu’il vécut, réside dans la révélation qu’il eut du Calvaire. En fait, il n’avait pas vu mourir le Seigneur Jésus ; il n’avait pas été un témoin oculaire (comme Pierre) ''des souffrances de Jésus'', et, cependant, comment se fait-il que Paul ait prêché la croix de la façon qu’il le fit ? Parce que Dieu lui donna une vision intérieure de la croix qu’il n’oublia jamais.
    Quand Paul a-t-il entrevu la croix pour la première fois ? Venons un moment au livre des Actes, 7.59-60, ‘’Et ils lapidaient Étienne, qui…. S’écria d’une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché !’’ Ce sont presque les mêmes paroles que prononça le Seigneur lorsqu’Il pria pour ceux qui le crucifiaient. ‘’Les témoins déposèrent leurs vêtements au pied d’un jeune homme nommé Saul’’ (verset 58)
    Saul, le pharisien aperçut dans le martyr Étienne quelque chose de l’Esprit du Crucifié ; et nous pouvons croire, à coup sûr, qu’il en fut obsédé. Plus cela le poursuivait, plus extrêmement, il s’acharnait contre les disciples du Nazaréen crucifié. Mais, alors que furieux, il était en route pour Damas, ce jour-là, il rencontra le Christ vivant qui lui dit :’’Saul, Saul,… il te serait dur de regimber contre les aiguillons ?’’ (Actes 9.4,5)
    Ce qu’il avait vu de l’Esprit de Jésus, dans le martyr d’ Étienne, était allé droit dans son cœur, et se saisit de lui, jusqu’à ce qu’il rencontra le Vivant, le Christ ressuscité. C’est ce qui changea Paul, et a aussi changé quelques vies parmi nous.
    Dois-je appeler cela une vision ? Je n’aime pas employer le mot ‘’vision’’, parce qu’il peut suggérer quelque chose d’extérieur. C’est réellement l’Esprit de Dieu dévoilant à nos cœurs le Calvaire et la mort de Christ, de telle manière que nous ne l’oublions plus et, ce qui, à l’avenir, dominera toute notre vie
    Ce fut si réel pour le cœur et la vie de Paul, que la pensée de cette révélation est constamment mêlée à ses écrits. Il est merveilleux de se rappeler que le Seigneur Jésus expliqua Lui-même à Paul la signification de sa mort. Lisons ce que Paul écrit aux Galates :

    « Je vous déclare, frères, que l’ Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ;
car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ. » (Galates 1.11-12)

    Paul dit clairement qu’il reçut ce message directement du Seigneur Jésus. Pensez au Seigneur glorifié, avec les marques de Sa passion sur les mains, donnant Lui-même à Paul l’explication de Sa croix. « Je l ‘ai reçu par une révélation de Jésus-Christ »
     « L’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que si un seul est mort pour tous » Ici, la substitution nous est rendue très claire. Ceux qui mettent de côté la substitution du Calvaire, que diront-ils quand ils rencontreront le Seigneur ressuscité ? Grâce à Dieu, nous avons prouvé la véracité de ce message, et nous savons que nous avons la paix par le Sang de Sa croix.
    Mais il est aussi écrit « un seul est mort pour tous, donc tous sont morts. » Paul se voit entièrement lié à la mort de Christ, sur la croix du  Calvaire. Avec la Lumière qui avait pénétré son cœur,  il eut par le saint-esprit cette conviction : ‘’celle-ci est aussi ma place.’’
    Quand nous parlons de porter la croix, que voulons-nous dire ? Le Seigneur Jésus était en route vers la croix, lorsqu’Il a dit : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui–même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive »  (Mathieu 16.24)
    Quand le Seigneur parlait à ses disciples, Il utilisait des illustrations très familières. A Jérusalem on voyait des criminels qui se dirigeaient hors des murailles de la ville, portant une croix pour y mourir. Lorsque le Seigneur disait : « Chargez-vous de votre croix, » c’était comme s’Il leur disait : « Le moment viendra où vous me verrez porter ma croix et mourir sur elle. Vous aussi vous devez porter votre croix et, comme Moi, et avec Moi, renoncer à votre propre vie et mourir à cette vie-là. »
    Nous avons appelé chaque petite difficulté ‘’une croix’’, mais se charger véritablement de la croix signifie beaucoup plus. Cela veut dire que nous consentons à porter la croix de Christ et à mourir avec Lui à tout ce qu’il mourut ; que nous prenons Sa mort comme étant notre mort ; que nous consentons à tout ce que Sa mort signifia pour Lui, et à ce que Sa mort nous sépare de tout ce dont Il fut séparé sur Sa croix. Oui, se charger réellement de la croix signifie tant, que nous passerions toute notre vie à en découvrir la profondeur.
    En outre, non seulement nous nous chargeons de Sa croix et croyons que nous avons été identifiés avec Lui quand Il mourut, mais nous cédons à la puissance de Sa mort, afin qu’elle œuvre en nous, jour après jour, dans une mesure toujours plus profonde, jusqu’à ce que vraiment nous soyons rendus conformes à Lui dans toutes les parties de notre être ;

     « L’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que si un seul est mort pour tous , tous donc, sont morts.»

    Il est écrit très nettement que tous ceux pour qui Il mourut, moururent avec Lui. Ceci est la base de la vie de Dieu en nous. A moins d’avoir ce fondement clair et vrai, ce n’est que superficiellement que nous bâtirons. Combien d’enfants de Dieu essayent de raccorder une nouvelle vie à l’ancienne ! Ils ne voient pas que la vieille vie doit aller à la croix pour faire face à la nouvelle. Il est tristement possible de vivre avec beaucoup de l’ancienne vie habillée avec soin, pour ressembler à la nouvelle. La vieille vie utilisant, en fait, la phraséologie de la nouvelle. 
    Sommes-nous décidés à livrer à la croix tout ce que Dieu nous a montré de la vieille manière de vivre ? Prenons-Le au mot ! Y a-t-il quelque chose de plus grave que d’avoir le renom d’être vivant, et cependant produire plus ou moins des œuvres mortes ? Hélas ! C’est possible, sous le nom de sainteté. Si seulement nous étions prêts à prendre notre place avec Christ à la croix, lui permettant de la rendre réelle en nous, il y aurait de la place pour le torrent de vie et d’amour divin, de sorte qu’il entre et possède tout notre être !
    Mais lisons encore : ‘’Tous donc sont morts ; et qu’Il est mort pour tous afin que ceux qui vivent » Dieu soit loué ! La mort et la résurrection ne sont jamais séparées dans le Livre. «  Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux. » C’est le résultat béni ! Désormais pour Lui au lieu de pour moi. A partir d’aujourd’hui, pour Lui, matin, midi et soir. Ainsi, nous marchons de jour en jour, ayant pris par la foi cette ferme position : ‘’Seigneur, je livre ma vieille vie à la croix, et je prends Ta Vie au lieu de la mienne.’’
   Beaucoup d’entre nous ont pris une fois cette position, et ensuite ils l’ont laissée échapper parce qu’ils ne l’ont pas mise en pratique à chaque moment. Ils ont oublié qu’une fois n’est pas assez. Ce doit être : « Portant toujours…. la mort de Jésus afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée » (2Corinthiens 4.10) Nous devons garder le fondement de la croix, clair et vrai. Dès le départ, les deux aspects doivent aller ensemble : la vie par la mort, et la mort comme la base de la vie, tout le long du chemin.
    Après avoir pris notre place avec Christ (ce qui veut dire que nous devons abandonner résolument la vieille vie à la mort), le diable dira : ‘’Tu as dit que tu étais crucifié, n’est-ce pas ? Que dis-tu au sujet de ceci ou de cela ? N’est-ce pas le moi ? Alors nous devons avec à propos dire simplement : ‘’J’ai tout livré à la croix. Dieu dit que je suis mort avec Christ, et sur cette base je me tiens fermement. C’est ma liberté et mon libre choix maintenant. J’apporte donc à la mort cette manifestation du moi et en réclame la délivrance’’
    Ce n’est pas une théorie, ceci a été prouvé. Si nous persévérons sur cette base, moment après moment, nous serons alors amenés sans arrêt, en conformité avec Sa mort. Non seulement vous devez prendre par la foi la place de Sa mort comme étant la vôtre, mais vous devez effectivement être amenés à la conformité à cette mort jusqu’au bout. Alors que vous vous tenez sur le fondement ainsi présenté, l’Esprit de Jésus prendra possession de vous de jour en jour. L’Esprit de l’Agneau se manifestera de plus en plus par vous, et vous serez étonné de constater que là où autrefois, vous auriez voulu vous battre, l’Esprit de Jésus règne maintenant.
    C’est la voie de Dieu pour nous délivrer, Sa manière de faire pour nous élever directement hors de nous-mêmes, dans une nouvelle sphère, et de nous conduire à connaître dans une vie pratique, l’Esprit et la vie de Jésus. « Ignorez–vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus–Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Romains 6.3)
    Après que Dieu a dirigé Sa lumière pour nous sonder, et nous a montré ce que nous sommes, n’est-ce pas un soulagement intense que de retourner au Calvaire ? Grâce à Dieu, pour la mort de Christ ! Dieu dit que je suis devenu une même plante avec Lui (que j’ai été planté selon la version anglaise) dans Sa mort, « afin que, comme Christ est ressuscité des morts……de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6.4) Nous avons été trop occupés avec le côté de l’expiation en tant que règlement de comptes, plutôt qu’avec la Parole de Dieu qui nous dit que Christ devint malédiction pour nous, portant avec Lui, nous les maudits, sur Sa croix.  (Galates 3.13)
    Oh ! Qu’Il nous emmène plus profondément dans la connaissance de Sa croix, afin qu’il y ait plus de place pour la manifestation de sa vie ! Nous commettons l’erreur, parce que nous en avons une certaine connaissance, de penser que nous connaissons tout ! Vous dites peut-être avec confiance :’’J’ai été crucifié avec Christ ‘’ ; mais vous pouvez être sûrs que vous n’avez pas encore approfondi sa signification !
    C’est sur cette seule base que la lumière et la vie de Dieu peuvent couler en nous. Ce n’est que dans la mesure où nous consentons à ce que la vie de Christ agisse en nous par le Saint-Esprit, que le torrent de Sa vie pourra emporter tout ce qui entrave son écoulement. « Des fleuves d’eaux vives couleront de son sein » (Jean 7.38)
    Les âmes attendent l’amour de Christ. Nous en parlons et disons : ‘’je vous aime’’ ! Mais combien froid et loin de la réalité est notre amour ! Il nous faut l’amour qui spontanément et inconsciemment fera que nous nous dépensions pour les autres. Le monde en a besoin. Nous sommes semblables à des vases d’albâtre, avec le parfum à l’intérieur. Ces vases ont besoin d’être brisés !
    Prenons comme exemple deux verres d’eau. Ils peuvent bien être transparents. Vous les placez ensemble. Comme ils sont durs ! Quel bruit feront-ils au moment où ils se touchent l’un l’autre ! Supposons que nous les brisons et laissons l’eau des deux verres s’écouler ensemble. Il n’y a plus de bruit, plus de dureté, mais de l’unité. Ainsi, lorsque Dieu nous élève vers Lui, hors de notre moi étriqué, nous allons ensemble dans un seul Esprit. Si les enfants de Dieu vivaient cette vie bénie dans leurs familles, et dans le monde, combien les âmes seraient attirées vers notre glorieux Seigneur.
    L’important c’est de reconnaître que, chaque fois que les gens repoussent Christ, c’est généralement dû à quelque faute de notre part. Si les âmes autour de nous ne sont pas attirées vers Lui, ce doit être à cause du vase, certainement pas du Christ vivant qui y habite ! Si Jésus vivait là où nous vivons, les âmes ne seraient-elles pas touchées et attendries ? Bien sûr qu’elles le seraient. Donc, pourquoi Jésus ne devrait-Il pas vivre où je vis, puisqu’Il est disposé à vivre en moi ?
    Maintenant, sans discuter sur ce sujet, sans le définir, disons simplement par la foi : ‘’Je prends Sa mort comme la mienne.’’ Et, à chaque moment, disons simplement par la foi : ‘’Seigneur, Ta mort est ma mort et Ta vie est ma vie.’’
    Sera-ce la réponse à tout ce qui nous a été dévoilé de si terrible sur nous-mêmes ? C’est comme une corde qui nous est tendue alors que nous désespérons de nous-mêmes, une puissance qui nous élève en union avec Christ. Sa lumière et Son amour couleront à flots à travers nous, de jour en jour, et nous porterons les marques de notre Seigneur crucifié. Nous n’aspirerons à aucune grande expérience, mais nous nous contenterons de marcher avec l’Esprit du Christ crucifié se manifestant par nous. Dans notre foyer nous cesserons de discuter sur beaucoup de choses, et apprendrons silencieusement à marcher et à vivre avec Celui qui devint le Serviteur de tous.

LA VIE NOUVELLE RÉVÉLÉE

Plus pour eux-mêmes, mais pour CELUI qui est mort et ressuscité pour eux. ( 2 Cor 5.15)

    Dans notre première réunion, nous avons commencé avec les visions de Dieu et l’effet que produit la rencontre avec Dieu. Nous avons vu que même Job, (l’homme de qui Dieu donne un témoignage irréprochable) dut être traité par le Seigneur, et amené sur la poussière, jusqu’à ce qu’il dise : « Je me condamne et je me repends sur la poussière et sur la cendre. »
    Puis, le Seigneur nous a éclairés d’avantage en dirigeant vers nous Sa lumière. Il nous a montré qu’il y avait beaucoup de choses qu’Il devait régler dans la chambre pleine de figurines, qu’il y avait péché et sacrilège à Ses yeux, dus au manque de brisement de notre manière de toucher aux choses profondes de Dieu. Il nous a fait voir la nécessité de la crainte pieuse, du saint respect et du silence révérencieux quand nous parlons des choses divines.
    Ensuite, Il nous a conduit à la croix, comme le seul endroit où l’on pouvait s’occuper de toutes les révélations nouvelles. Il nous a encore montré la base même de notre foi : non seulement que le Seigneur Jésus a été notre Substitut et qu’Il est mort pour nous, mais qu’Il nous a portés avec Lui sur le bois, afin que dorénavant nous ne vivions plus pour nous mêmes, mais pour Lui. Maintenant, nous avons besoin d’être bien éclairés pour savoir comment Sa vie se manifeste pratiquement à travers des vases de terre.
   Ce n’est pas dans le but de faire de nous des êtres grands et extraordinaires que Christ est venu demeurer en nous. Même pas pour nous rendre heureux, mais pour que le cœur de Jésus soit satisfait, pour qu’Il puisse nous utiliser comme des vases vides par lesquels Il peut épancher Sa vie pour les autres. Peut-être, d’une manière inconsciente, nous avons cherché une expérience, le réconfort et la paix pour notre propre jouissance. « Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux. »
    Le verset suivant nous montre immédiatement la séparation que produit en nous l’unité avec le Seigneur ressuscité : « En sorte que nous, désormais, nous ne connaissons personne selon la chair. » (2Corintiens 5.16a version Darby) Lorsque nous sommes appelés de l’autre côté de la croix, du côté de la résurrection, où Christ devient pour nous une personne vivante (puisque nous vivons désormais pour Lui) il s’ensuit que nous voyons les autres du point de vue du Seigneur. Nous voyons chaque personne comme une âme que Jésus aime et pour laquelle Il est mort. Nous ne les considérons plus avec notre humaine et vieille façon  de voir mais, pour ainsi dire, avec les yeux du Seigneur.
    Les tristes divisions de l’église de Christ doivent cesser, car du côté céleste de la croix nous sommes un avec Lui ; par conséquent, nous devrions être un avec tous ceux qui sont en Lui.
    Dans le verset 16, ‘’ne connaître personne selon la chair’’ ne signifie pas nous rendre durs, inflexibles ou nous replier sur nous-mêmes, mais nous séparer de notre ego dur et exigeant, afin que l’amour de Christ se répande à travers nous vers les âmes pour lesquelles Il est mort.

    « Et si nous avons connu Christ selon la chair, toutefois, maintenant, nous ne Le connaissons plus ainsi. »  (2corinthiens 5.16b)

    Il y a une connaissance humaine de Christ, une connaissance, autrement dit, de l’extérieur. Plusieurs discutent sur des opinions à propos de Christ, mais si vous êtes en Lui,  d’une manière vitale, vous ne serez plus si occupés avec des opinions sur Lui.
    Les apôtres connaissaient Jésus avant le Calvaire. Ils marchaient avec Lui, voyaient Ses miracles, entendaient Ses paroles de grâce, mais ils ne le comprenaient pas, pas plus que Ses paroles. Ils ne pouvaient Lui apporter de communion. Tout ce qu’Il disait était plus ou moins incompris. Quand il parlait des choses spirituelles, ils pensaient qu’Il faisait allusion à des choses terrestres. Ils L’aimaient de tout leur cœur, mais ils Le connaissaient selon la chair. Alors vint l’Ascension, et le Christ qu’ils avaient connu disparaissait à leurs yeux. Il leur avait dit :

    « Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16.7)

    Même au moment de Son départ ils n’ont pas compris ; Ils ne comprirent qu’au jour de la Pentecôte.
    A la Pentecôte, le Saint-Esprit béni vint leur révéler le Christ glorieux demeurant dans leur cœur. Maintenant, ils Le connaissent selon l’Esprit. Au lieu d’être un Christ extérieur, Il devint une vivante réalité intérieure. Alors ? ils ont estimé que souffrir avec Lui était une joie, et ils tout sacrifié pour Lui.
    Ainsi en est-il encore avec plusieurs d’entre nous ! Nous connaissons Christ selon la chair, selon notre point de vue humain. Nous avons une connaissance intellectuelle de Christ. Nous nous faisons même des conceptions et des images mentales de Christ. Vous êtes-vous jamais agenouillé, disant ‘’Maintenant le Seigneur se tient ici, près de moi’’ et alors vous avez essayé de l’imaginer là ? Ceci n’est pas Christ selon l’Esprit, c’est une connaissance de Christ selon la chair.
    Mais, lorsque nous réalisons qu’à la croix Il est mort pour nous, et que nous sommes morts avec Lui, Il devient une réalité vivante pour nous, nous sommes unis à Lui. En union avec Lui, nous retournons à la vie courante dans le monde, et, à la lumière de la croix, nous rencontrons toutes les âmes pour lesquelles Il est mort.
    Il se peut que nous ayons trouvé Dieu dur, pensé, des fois, qu’Il est très cruel, peut-être avons-nous eu peur de Lui et avons reculé devant la croix, devant l’entrée à la vie. Mais, nous voyons à présent que la croix qu’Il nous apportait était précisément l’issue vers la  vie que désirions. Maintenant nous le connaissons dans l’Esprit voire comme un avec notre esprit, car il est écrit : « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec Lui. » (1Corinthiens 6.17 version Darby)
    Que signifie cette séparation ? Ce n’est pas nous placer sur un piédestal nous estimant meilleur que quiconque, mais c’est être possédé par Christ afin qu’Il nous sépare pour Lui, pour Sa seule volonté. La séparation ce n’est pas nous tenir à distance des autres, dire : ‘’Je suis plus saint que vous’’, mais avoir la présence du Seigneur si manifestement avec nous que les autres sentiront Sa présence et seront attirés à Lui.
    Ensuite nous lisons : « En sorte que si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création » 2Corinthiens 5.17a version Darby) Les ‘’en sorte que’’ souligne la base qui a été posée dans le verset 14. En sorte que, si un homme a été planté dans Sa mort (car tous sont morts avec Lui) il est une nouvelle création. Il a la vie nouvelle venant de Dieu ; il est entré dans une nouvelle sphère ; il quitte l’ancienne sphère du moi et il vit maintenant dans la nouvelle sphère de Christ.
    Que signifie être en Christ ? Combien de fois Paul parle d’être en Christ ! Prenez le petit mot ‘’en’’, et observez dans les épîtres comment toutes choses nous sont données seulement quand nous vivons dans la sphère de Christ, car tout est à nous en Lui.
    J’ai vu une fois, une illustration très à propos, dans un film fixe. Le conférencier nous présentait des paysages de la mer. A la fin il projeta sur l’écran l’image d’une mer en furie où on y voyait des formes humaines qui se noyaient. Soudain, un rocher surgit de l’eau, puis sur le rocher une croix, et sur la croix, le Christ. Une des figures qui se noyaient fut emportée jusqu’au rocher. Elle s’accrocha au pied de la croix : Sauvée ! Tout ce qu’elle pouvait faire c’était de s’y cramponner jusqu’à ce que le Christ, sur la croix, se pencha sur elle, l’éleva hors de la mer agitée et la prit sur Son sein. Une autre image fut posée et elle disparut, cachée aux regards, en Lui.
    Ceci est une merveilleuse leçon imagée. Au lieu d’être tout le temps occupés de vous-mêmes, pensez à vous comme étant en sûreté, cachés en Christ. Par Sa puissance, vous serez élevés hors de vous-mêmes, et vous vivrez en Lui.
    Supposons encore que la croix soit une ligne centrale. D’un côté se trouve la sphère terrestre, et, de l’autre la sphère céleste. Au début, nous sommes du côté terrestre, sous le poids du péché, puis, l’Esprit de Dieu nous montre que nos péchés ont été portés par notre Substitut à la croix. Nous disons : « Il a porté Lui-même nos péchés en son corps sur le bois » (1Pierre 2.24) ; nous expérimentons la paix. Hélas ! Nous revenons ensuite à l’ancienne sphère, nous marchons et vivons en elle, espérant que, d’une manière ou d’une autre, le Seigneur nous accordera des ressources de vie céleste. Nous recevons le pardon de nos péchés et disons : « Maintenant, je retourne à la sphère terrestre afin travailler pour le Seigneur. » Nous agissons comme s’Il avait laissé le monde à notre charge ! Nous pouvons continuer ainsi jusqu’à nous épuiser. Nous prions, nous travaillons dur ; fatigués, à la fin nous disons : »Il doit y avoir autre chose ! » Le Seigneur a attendu que nous arrivions au bout de nos propres efforts. Il nous demande : »Reviens à la croix ! » Enfin, nous comprenons que nous nous sommes tenus et avons travaillé sur le mauvais terrain. Nous entendons le Maître dire : « C’est toi qui te mets sur Mon chemin. Je peux faire Mon œuvre Moi-même. J’ai simplement besoin de vases vides. Tu t’es détaché de tes péchés, mais tu restes attaché à toi-même. Viens maintenant, détache-toi de toi-même, prends la place où Je t’ai mis. Lorsque Je mourus, tu  étais avec Moi sur la croix. » Oh ! Quel soulagement ! Est-ce vrai ? Quoi encore Seigneur ? Maintenant, mon enfant, tu passes dans une autre sphère où tu es uni à Moi, en tant que le Vivant. A présent, je t’envoie dans le monde comme Mon instrument, et Je travaillerai avec toi !
    Dans la sphère de la vie, nous pouvons vraiment dire : « J’ai été crucifié avec Christ. » La croix demeure maintenant comme la puissance qui nous sépare de la vieille terre.
    Toutes les bénédictions de l’Esprit nous sont données dans les lieux célestes en Christ, du côté céleste de la croix. « Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble…en Jésus-Christ » (Ephésiens 2.6) Parce que vous avez été plantés dans Sa mort, vous êtes maintenant unis à Lui dans Sa vie. Ainsi, ce n’est pas seulement Christ en vous, comme votre vie intérieure, mais vous, en Christ, comme votre circonférence, votre environnement, votre sphère. Si vous vivez dans la sphère de Christ, quand les autres vous rencontreront, ils le rencontreront Lui, parce qu’Il vous entoure. Nous employons souvent l’expression ‘’dans le Seigneur’’ mais savons-nous réellement ce que cela signifie ?
    En Christ nous devenons de nouvelles créatures, les choses anciennes sont passées, toutes choses deviennent nouvelles, tout est de Dieu.
     Nous n’avons jamais à lutter dans cette vie bénie, ni n’apprenons pas non plus à Le connaître par nos propres efforts.
    Il est vrai que Christ a achevé l’œuvre (Jean 17.24) C’est nous qui devons cesser avec nos efforts personnels, et, nous cachant en Lui, par la foi, dire : « A partir de maintenant, je suis en Christ. » Il est mon abri secret. Je suis prêt à laisser mourir les choses anciennes, et je me confie en Lui, de jour en jour, pour qu’Il fasse toutes choses nouvelles. »

LA VIE CÉLESTE DANS UN VASE DE TERRE

« Dieu…. a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de  Dieu, sur la face de Christ. Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance supérieure soit attribuée à Dieu  et non pas à nous. »
(2Corinthiens 4.6-7, version Segond révisée)

    La traduction anglaise ‘’CONYBEARE’’ du verset sept est très belle : «  Ce trésor est logé dans un corps d’argile, afin que l’excellence de la puissance (qui accomplit l’œuvre) soit de Dieu, et non pas de nous. »
    Dans l’histoire de Paul qui nous est relaté, nous voyons le corps d’argile fragile, et la manifestation de la vie céleste, dans et à travers ce corps, en des temps de difficultés. Certains pensent que si nous connaissons réellement l’union avec Christ dans Sa résurrection nous ne devons jamais être abattus, jamais paraître triste ! Mais regardons si Paul a été dans l’affliction et abattu, puisqu’il est l’homme qui a écrit ces choses. Est-ce que Paul n’a jamais versé de larmes ?

     « Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie.  Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous–mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. » (2Corinthiens 1.8-9)

    L’apôtre dit qu’il avait été ‘’excessivement accablé’’ apparemment au-delà de ce qu’il pouvait endurer, à tel point qu’il avait ‘’désespéré même de conserver la vie.’’ Ceci est une forte pression exercée sur le vase de terre. Où  voyons-nous  la manifestation  de la vie  céleste ?
‘’ De même notre consolation abonde avec Christ’’ (verset 5) Avec la souffrance et la pression, la consolation céleste fut donnée ; Ce qui le rendit capable de triompher dans ses afflictions.
     Comment était-il rendu manifeste qu’il s’agissait de la consolation céleste ? Lisons encore : ’’Qui nous console…afin que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui sont dans l’affliction.’’ (Verset 4) Combien ces mots nous révèlent le désintéressement de Paul ! Au moment de l’excessive souffrance, il s’oublie lui-même et se réjouit de ce que par ses souffrances il sera plus à même de consoler les autres :’’Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation… si nous sommes consolés c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons’’ écrit-il aux Corinthiens. (verset 6)
    Pensons-nous plus à travailler pour Christ qu’à devenir un canal par lequel l’huile céleste s’écoule vers les cœurs brisés, en tous lieux ?  Nous désirons ardemment connaître la puissance de la résurrection de Christ. Nous avons, ici, un aperçu de sa manifestation dans une vie pratique : un vase répandant consolation et se réjouissant en toute souffrance qui se présente, afin de le rendre capable de comprendre et d’aider les autres, car comment pourrions-nous comprendre et aider ceux qui sont dans la tristesse, si nous n’avons jamais souffert nous-mêmes ?
    Le Seigneur a une façon merveilleuse de nous faire entrer en communion avec Ses souffrances, même si au dehors, tout paraît florissant. Quelques fois, des vies qui semblent très prospères, ont derrière elles de très profondes souffrances. Le Seigneur doit de manière ou d’une autre nous enseigner la communion avec la souffrance, sinon nous ne pourrons pas être de beaucoup d’utilité. Nous insistons sur le fait d’être remplis de joie, mais n’oublions pas qu’il y a des cœurs brisés tout autour de nous. Si nous devons être des canaux de consolation divine pour eux, il nous faudra apprendre quelque chose de la souffrance dans notre propre expérience.
    Dans le verset 9, Paul nous dit pourquoi Dieu permit toute cette pression : « Nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu qui ressuscite les morts. » Comme s’il venait à dire : ‘’Le Seigneur dut me mener dans une situation où je ne pouvais absolument rien faire, et, par cette faiblesse et impuissance totales, je fus amené à me jeter dans Ses bras, à m’abandonner en Dieu qui ressuscite les morts.’’
    Avons-nous été amenés dans une complète faiblesse, où nos propres ressources ont été coupées, même les ressources de notre capacité à endurer ? Parfois, en nous enlevant la terrible force d’endurance que nous avions, le Seigneur a pu briser par nous d’autres âmes, d’une manière qu’il aurait été impossible auparavant.
    C’est une grande chose de permettre à Dieu de nous briser ainsi, pour qu’Il puisse en briser d’autres par notre intermédiaire. Y en a-t-il parmi nous de ceux qui seraient affligés parce qu’ils ont perdu leur capacité à cacher leurs sentiments les plus profonds sous une coquille intacte ? Peut-être qu’il nous importe peu de nous effondrer devant le Seigneur, seul dans notre chambre. Nous pouvons penser que c’est une glorieuse victoire de sortir alors avec un sourire en disant : ‘’ça va bien !’’ Mais le vase de terre doit être brisé, à tel point que par ses brisures la vie qui est au centre pourra s’écouler jusqu’au bout, et en briser d’autres aux pieds du Seigneur.
    Ne vous souvenez-vous pas de n’avoir jamais été touchés par des âmes dont leur vie était pourtant des plus admirables ? Elles semblaient bien au-delà de vous en expérience, mais lorsque vous les avez rencontrées, votre cœur ne s’est pas attendri, aucune larme n’est venue à vos yeux. Pourquoi ? Parce qu’un brisement doit encore se faire en elles, avant que la vie qui est à l’intérieur puisse véritablement s’écouler d’une façon spontanée vers les autres.
    Nous nous demandons pourquoi Dieu permet qu’il arrive des choses qui nous brisent, et nous perdons, comme nous dirions, le pouvoir de nous remettre. Regardons dans la vie de Paul, comme il devint mûr et profond, et combien merveilleusement tendre il était envers les autres après l’exaucement de sa prière, lorsqu’il lui fut donné de connaître la communion des souffrances de Christ, en devenant conforme à Lui dans Sa mort. (Philippiens 3.10)
    Il se peut que nous cherchions une certaine expérience consciente qui nous élèverait soudainement et nous placerait sur quelque tribune spirituelle où nous y resterions. Mais la vraie vie est une vie de foi de chaque instant, éprouvant consciemment plus de l’incapacité que de la puissance, et ayant foi dans la puissance de résurrection de Dieu qui nous relève dans la faiblesse et nous rend capables de faire des choses impossibles.
     Dans le chapitre deux, nous lisons que Paul dut écrire pour reprendre des enfants de Dieu de l’église à Corinthe. Se plaça-t-il sur un rang élevé en disant sévèrement : ’’Vous vous conduisez très mal’’ ?  Non, mais il écrivit si tendrement : « C’est avec une grande affliction, le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pas afin que vous soyez attristés mais afin que vous connaissiez l’amour extrême que j’ai pour vous. » (2Corinthiens 2.4) Paul accomplit, ici, son devoir envers Dieu, mais il le fait dans l’Esprit de Jésus, le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes.
    Peu d’entre nous sont ceux qui n’ont pas eu, dans une certaine situation, à prendre position avec Dieu, vis-à-vis de leurs enfants dans leur foyer ou de leurs collaborateurs. Nous devons être fidèles à Dieu, mais, ce n’est que dans l’Esprit céleste qu’il est possible de traiter efficacement le péché dans les autres. Quand nous avons à reprendre, ce doit être le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes. Nous ne pouvons pas savoir combien cela affecte de près notre marche journalière avec Dieu. Si nous devons prendre à part, avec tendresse, un enfant de Dieu qui s’égare, nous aurons besoin de l’Esprit de Jésus pour lui dire : ‘’Tu afflige le cœur du Seigneur. »
    Observons dans le verset dix comment l’Esprit céleste se manifestait en Paul : « Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et ce que j’ai pardonné… c’est à cause de vous, en présence de Christ. » Nous avons ici la vie céleste qui se révèle dans un esprit tendre d’amour et de pardon envers ceux qui ont profondément péché.
    En 2Corinthiens 3.5, nous remarquons l’estimation de soi du vase de terre :
    « Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. » Celle-ci doit être l’attitude continuelle du vase de terre. C’est une chose de reconnaître que ‘’j’ai été crucifié avec Christ’’, et c‘en est une autre de la mettre en pratique en tout temps. 
    Est-il vrai réellement que vous ne concevez pas quelque chose comme venant de vous-mêmes ? Est-il vrai que vous n’êtes rien à vos yeux ? Est-il vrai, aussi, que Dieu vous suffit toujours dans tous vos besoins ? Cette attitude est-elle sans cesse la votre ? Dans le vase de terre : insuffisance, mais dans le trésor céleste, toute suffisance.
    Dans 2 Corinthiens 4.8, nous lisons à propos de la toute suffisance de Dieu, dans le besoin excessif du vase fragile d’argile : « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduit à l’extrémité, dans la détresse mais non dans le désespoir, persécutés mais non abandonnés, portant toujours avec nous, dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit manifestée dans nos notre corps. »
    Combien admirablement tout se résout  dans ces versets ! Le vase de terre pressé, mais la vie céleste non réduite à l’extrémité. Le vase de terre dans la détresse (perplexe dans la traduction anglaise) Vous dites : Comment cela est-il possible si l’on marche dans la lumière de Dieu ? Nous pensons que nous serons guidés avec une telle précision que nous verrons chaque pas tracé et ne serons jamais dans la perplexité. Quelle erreur ! Paul était perplexe, mais sa connaissance intérieure de Christ, demeurant en Lui, lui fit ajouter :’’mais non dans le désespoir’’. Comme s’il disait : ‘’Le Seigneur ne va pas m’abandonner en ce temps de perplexité. Les choses peuvent paraître terriblement embrouillés, et je ne suis qu’un vase humain, mais mon Père est fidèle. Il me conduira à travers ces choses. Je ne suis pas dans le désespoir ! »
    ‘’Portant toujours avec nous, dans notre corps, la mort de Jésus’’ ajoute Paul. Ceci est expliqué dans son propre style dans 2Corinthiens 13.4 « il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu. »
   Oui ! Christ fut crucifié à cause de sa faiblesse ! Portant toujours avec nous la mort de Jésus s’écrie Paul. Toute cette épître aux Corinthiens nous montre la faiblesse et l’impuissance de l’apôtre, ainsi que le chemin par lequel il fut capable de s’abandonner à la puissance de résurrection de Christ, et comme Lui : Vivre par la puissance de Dieu. Non pas vivre une grande expérience, mais souvent, tout juste un chemin de foi dans un Dieu fidèle, sans le besoin de se sentir fort, mais seulement de s’abandonner à la puissance de Christ, à chaque instant, pour le relever de sa faiblesse. Étant toujours livré à la mort de Jésus, la vie de Jésus se manifestait dans son corps mortel : comme mourant et voici, il vivait . (2Cor 6.9)
     Remarquons aussi le résultat pour les autres : « Ainsi la mort agit en nous et la vie agit en vous. » (2Corinthiens 4.12) Enfants de Dieu, désirons-nous être utilisés par Dieu à tel point que nous sommes décidés à permettre que d’autres soient bénis, quel qu’en soit le prix à payer? Sommes-nous prêts à ce que, pour ainsi dire, toute la vie passe par nous vers d’autres, tandis que nous sommes laissés vides ? Sommes-nous préparés à marcher ainsi avec Dieu, sans aucune récompense si ce n’est une joie profonde dans le cœur parce que le Seigneur Jésus-Christ est satisfait ? C’est ce que nous voulons en vérité, si seulement nous désirons être et vivre comme Lui qui, sans jamais avoir de pensée pour Lui-même, épancha Sa vie pour les autres.
   « Portant toujours… la mort de Jésus, afin que la vie… soit aussi manifestée. »  Toujours ! Toujours ! –Mais supposons que je l’oublie !- Reviens à nouveau ! Toujours ! Rappelons-nous que nous sommes morts avec Lui, afin que nous vivions pour Lui, pour Celui qui mourut et ressuscita pour nous (2Corinthiens 5.15)
    Nous lisons d’avantage de la vie pratique dans 2Corinthiens 6.4-5 : « En toutes chose nous recommandant comme serviteurs de Dieu». –Comment et dans quelles circonstances ? « Par une grande patience, dans les tribulations, dans les nécessités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes. »   (version Darby)
    ‘’Une grande patience dans les tribulations’’, ceci est vraiment une force divine. ‘’Dans les nécessités’’, savoir manquer de ce qui nous semble absolument nécessaire. Nous pouvons nous passer du superflu, mais quant au nécessaire, comment le pouvons-nous ? ‘’Dans les détresses, sous les coups’’, parfois les coups de langues ! ‘’dans les prisons’’ ; il nous tarde de partir en mission à l’étranger, mais nos amis nous disent :-Non ! Nous acceptons l’emprisonnement et disons :-Oui, Seigneur, ferme tout issue aussi longtemps qu’il Te plaira ; la porte s’ouvrira à Ton heure. ‘’Dans les troubles’’. En marge de la version anglaise ‘’Authorized Version'', on lit :’’dans les agitations ça et là’’. Quand tout est tortueux, corrompu,, oh ! connaître une grande patience dans les agitations ! ‘’Dans les travaux’’ ; non capricieux. ‘’Dans les veilles’’ ; ne renonçant jamais à une âme ; ‘’Par la pureté, par la connaissance’’ ; connaissant Dieu.  ‘’Par la longanimité, par la bonté’’ n’étant jamais trop pressés pour être aimables ; ‘’Par l’Esprit saint, par un amour sans hypocrisie, par la Parole de la vérité, par la puissance de Dieu, par les armes de justice de la main droite et de la main gauche’’ ; une conduite, des relations droites, une justice sans détours, recherchant ce qui est bien devant tous les hommes. ‘’Dans la gloire et dans l’ignominie, dans la mauvaise et la bonne renommée : comme séducteurs, et véritables, comme inconnus, bien que connus, comme mourants et voici nous vivons ; comme châtiés et non mis à mort ; comme attristés mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, mais possédant toutes choses’’ (2Corinthiens 6.8-10) Quelle image de la vie céleste dans le vase de terre ! Combien ‘’dignes de Dieu !’’
    Dans 2Corinthiens 10.1, nous voyons, ensuite, l’aspect extérieur du vase de terre : « Moi, Paul, je vous prie… moi, humble d’apparence quand je suis au milieu de vous. » « Présent en personne, il est faible et sa parole est méprisable » disaient les Corinthiens (verset 10)
    Un vase ''méprisable'' selon le verdict humain. Où se révèle la vie divine ? « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu pour renverser les forteresses…et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu. » (versets 4 et 5)
    Un vase faible et humble, pauvre en paroles, selon le jugement humain, quoique utilisé par Dieu pour renverser les forteresses. Présent en personne, il est faible et sa parole est méprisable. Certains d’entre nous désirent être des orateurs, et, s’ils ne sont pas aussi intelligents que monsieur un tel, ils ne feront rien du tout. S’ils ne peuvent pas prier comme un tel, ils ne prieront pas à haute voix, et s’ils ne peuvent pas parler comme un tel, ils ne donneront aucun message.
    Cependant, « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » (1Corinthiens 1.27-29) Ne serons-nous pas disposés à être des vases méprisables ? Ne laisserons-nous pas volontiers les gens nous appeler ainsi sans être offensés ? Si nous n’obtenons pas la réputation que nous pensons que nous devrions avoir, nous pouvons nous sentir froissés, nous pouvons nous sentir découragés. Hélas ! Hélas ! Tout ceci est possible parmi les enfants de Dieu. Et, si toutefois, il y a en nous quelque chose de beau, c’est que nous en avons le crédit et non pas de Dieu. Mais quand il est clair que nous sommes des instruments faibles et incapables, notre Dieu a toute la gloire.
   Regardons finalement dans 2 Corinthiens 12.7 : « Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. »
    En résumé, nous voyons ici le vase de terre et son danger. Plus Dieu nous utilisera, plus il y aura le danger de nous enorgueillir tant que nous serons dans des vases de terre, tant que nous serons dans le corps de notre humiliation. Il faut que Dieu porte Sa main sur nous, et nous garde brisés, de sorte que nous ne puissions dire que quelque chose vienne de nous, et que nous nous attribuions quelque gloire.
    Le Seigneur peut se servir de chacun de nous pour être des canaux de vie, en faveur d‘un grand nombre d’âmes, plus que nous ne pouvons le concevoir mais, serait-il prudent pour Lui de nous utiliser ainsi, sans une œuvre de brisement ? Le Seigneur peut vraisemblablement nous donner juste autant ‘’d’abondance’’ qu’Il voit que nous sommes capables de porter. Si beaucoup de vos prières restent encore sans réponse, ne vous reposerez-vous pas sur Dieu, votre Père, qui peut vous donner toute chose à l’instant même, s’il voit que c’est sans danger pour vous ? Il n’y a aucune restriction dans le cœur de Dieu, mais il y a des limites dans les vases de terre. Il n’y a pas une seule de vos prières en vue de bénédictions spirituelles qu’il n’exaucera pas, mais il vaut mieux que vous Lui laissiez choisir le moment et le moyen de la faire.
    « Nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance supérieure (qui accomplit l’œuvre) soit attribuée à Dieu et non pas à nous.

LE VIVANT

« Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? »  (Luc 24.5b)

    Nous avons parlé de la croix de Christ et de Son œuvre achevée au calvaire ; puis de la conformité à Sa mort, qui suit la connaissance de notre crucifixion avec Lui. Nous avons vu, en outre, la manifestation de la vie nouvelle, à travers des vases d’argiles, des vases terrestres faibles et ordinaires, mais qui manifestent l’endurance divine, l’humilité divine.
    Comme nous avons commencé avec les visions de Dieu, pour finir nous devons revenir à la personne de Christ, car ce n’est qu’en Le connaissant Lui et la puissance de Sa résurrection, que nous pouvons devenir conformes à Sa mort.
    Voyons d’abord ce qu'a signifié pour Lui Sa résurrection. Les femmes vinrent au tombeau, elles cherchaient un Christ mort.  Elles ne le connaissaient pas encore en tant que Seigneur ressuscité. Lorsque nous parlons de Sa mort, n’oublions jamais qu’Il est le Vivant. Certaines personnes adorent toute leur vie le Christ mort. Elles passent chaque vendredi saint à pleurer sur Lui, comme le crucifié. Si quelqu’un d’entre vous contemple le tombeau, pensant uniquement à Sa mort, que le Saint-Esprit dirige sa lumière sur Lui et Le lui révèle comme le Seigneur vivant.
    « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est point ici, mais Il est ressuscité » dirent les anges. En l’entendant les femmes furent effrayées et perplexes. Elles étaient venues au tombeau, cherchant le Christ, mais elles ont trouvé le tombeau vide ! Il n’est pas là ! Il est ressuscité ! Il est ressuscité ! Quand les femmes retournèrent vers les disciples leur dire qu’Il était ressuscité, ils ne les crurent pas, ils dirent : Ce ne sont que des rêveries ! Ainsi en est-il souvent pour nous : des rêveries jusqu’à ce que le Ressuscité Lui-même s’approche de nous.  
    Les disciples se réunirent plus tard dans une chambre haute, les portes fermées à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs. Ils avaient été au calvaire et, assurément ils avaient traversé le calvaire spirituel par l’anéantissement de tous leurs espoirs, mais ils ne devinrent des témoins remplis de la puissance et de la force de Dieu que lorsqu’ils connurent  Jésus comme le Vivant. La mort est négative, c’est la vie qui apporte la puissance positive.
    Qu'est-ce que la résurrection a signifié pour Christ ? Dans Romains 1.4 nous lisons ces mots : « déclaré Fils de Dieu avec puissance…,par Sa résurrection d’entre les morts. » Par la résurrection il a été prouvé qu’Il est le Fils de Dieu. Lisons aussi dans Ephésiens  1.19 à 21 « l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au–dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, »  Regardons ensuite dans Romains 6.9-10 : « Sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. »
    Quatre points précis ressortent de ces versets :
1.    Par Sa résurrection, il a été démontré qu’Il est le Fils de Dieu.
2.    Il a été élevé au-dessus de la puissance des ténèbres sur une position de triomphe.
3.    La mort n’a plus de pouvoir sur Lui.
4.   Il est entré dans une nouvelle sphère, une sphère où Il a cessé de vivre le côté du calvaire qui concerne la terre, et Il vit seulement pour Dieu, le côté de la croix qui concerne Dieu.

Dans Romains 6.3 à 5 , nous voyons que la résurrection de Christ est le modèle de notre résurrection spirituelle :

« Ignorez–vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus–Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, »

    Nous avons ici l’histoire entière. Comment allons-nous avoir part à la puissance de Sa résurrection ? ‘’Si nous devenons une même plante avec Lui par la conformité à Sa mort’’ ou, en d’autres mots, si nous avons été amenés par le Saint-Esprit dans la connaissance vitale de Sa croix. Sur ce verset, Conybeare fait remarquer : ‘’Il semble que sa signification soit : Si nous avons eu part à la réalité de Sa mort, dont nous avons expérimenté la conformité’’. Ceci signifie plus qu’un assentiment mental ou une attitude de foi ferme. L’Écriture parle d’être plantés vitalement dans Sa mort ; d’une assimilation de Sa mort ; d’une communion avec Lui dans Sa croix d’une manière très réelle.
    Si nous avons eu part ainsi à la réalité de Sa mort, l’union avec Lui dans Sa vie suivra, nous pouvons en être parfaitement sûrs. Nous avons à participer de Sa vie aussi bien que dans Sa mort. Ce fait est répété dans Romains 6.8 : « Or, si nous sommes avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui » En d’autres termes, la mort est un moyen d’arriver au but. Est-ce que nous savons nous abandonner à la puissance de Sa résurrection pour notre vie quotidienne ?
    Il y a ceux qui ont la lumière sur le chapitre six des Romains et qui, par la simple foi, prennent l’attitude qu’ils sont identifiés avec Christ dans Sa mort et qu’ils participent à Sa résurrection. Mais il est facile de voir qu’ils n’ont pas été de façon vitale unis par la conformité à Sa mort. D’autres s’insurgent contre ceci, qu’ils appellent théorie, et disent qu’ils veulent quelque chose de plus, qu’ils veulent que le Saint-Esprit fasse une œuvre réelle en eux. Sur ce, le Saint-Esprit commence à leur enseigner ce que signifie être unis dans la mort avec Christ. Alors, ils vont à l’autre extrême, ils restent autour du tombeau si longtemps, qu’il n’y a aucune évidence de puissance divine leur donnant de l’énergie pour marcher dans une victoire continuelle.
    N’oublions pas que la vie doit jaillir de la mort. Il est vrai que nous devons être plantés en Lui dans Sa mort d’une manière vitale, mais nous devons aussi être unis à Lui dans Sa résurrection. Quand vous êtes amenés à connaître Sa mort, vous avez besoin de vous en remettre à Lui pour qu’Il vous donne Sa vie, source d’énergie, ou bien vous serez sans pouvoir dans votre marche pratique.
    Remercions Dieu pour la lumière qu ‘Il nous a donnée concernant la croix de Jésus, et pour la lumière qu’Il nous a donnée quant à la voie par laquelle Il nous rendra conformes à Sa mort. Mais assurons-nous que nous connaissons la puissance de Sa résurrection et la vie avec Lui, dans une union vivante. Dans le moment de conflit le plus sombre que vous aurez à subir, dans l’heure de l’épreuve la plus dure à laquelle vous serez soumis, si vous êtes unis à Lui, vous pourrez dire :’’Je suis avec mon Seigneur ressuscité au-dessus de cette situation : je refuse de lâcher pied, car je me tiens avec Lui sur une position de victoire. Je crois en Dieu qui ressuscite les morts. Ce n’est que de cette façon que la foi pourra mûrir jusqu’à devenir une foi qui vit et triomphe dans les impossibilités.
    Nous avons vu dans la résurrection de Christ que la mort n’a plus de pouvoir sur Lui. Spirituellement ceci sera vrai aussi de nous. Sommes-nous affectés par l’atmosphère de mort qui nous entoure ? Dans la puissance de résurrection elle ne pourra pas nous faire frissonner ! Nous sommes unis à Lui en tant que le Vivant, par conséquent,  rien autour de nous n’aura de pouvoir sur nous, rien ne nous entraînera en bas. Le manque de vie autour de nous ne nous refroidira plus, mais en union avec le Seigneur ressuscité nous dominerons par Sa vie l’atmosphère de mort, et nous serons messager de vie pour les âmes agonisantes.
    Dans 2Corinthiens 13.3-4, regardons brièvement la manière pratique de prouver le puissance de résurrection :

 « Puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous. Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu ; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous. »

    Pratiquement, nous devons être toujours faibles en nous mêmes, et savoir que Sa puissance agit par nous, simplement en la voyant agir chez les autres. Vous cherchez la preuve, n’est-ce pas, que Christ parle en vous ? Vous l’avez ici : Il est puissant dans les autres, les bénissant à travers vous ! Comme si Paul disait : ‘’Je sais que je suis faible, mais je vis avec Lui dans Sa vie, parce que je Le vois agissant en vous, Corinthiens’’.  Nous connaîtrons la puissance et la vie de Dieu agissant en nous, par ses effets, pour ainsi dire, dans les autres autour de nous. Ceci nous conduit à ne pas nous surveiller et à ne pas regarder à nos expériences.
    Il y a donc ces trois aspects dans l’expérience pratique :
--Premièrement, en nous, nous sommes toujours livrés à la mort et à la faiblesse afin que la vie soit déversée aux autres.
--Deuxièmement, c’est toujours la mort à nous-mêmes, de sorte que nous ne mettions pas notre confiance en nous, mais que dans notre faiblesse nous nous reposions sur Dieu qui ressuscite les morts.
--Troisièmement, nous ne pouvons reconnaître la puissance de Dieu que par l’effet qu’elle produit, et non pas en en ayant toujours conscience.
    Dans Hébreux 11.17,19, nous observons un autre aspect de la puissance de la résurrection :

« C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lorsqu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,… Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; »

    Ceci est une étape plus avancée dans la connaissance de la résurrection de Christ, et indique la façon dont Dieu fait mûrir notre foi. Dans la vie pratique, l’attitude pour chaque chose doit être : ‘’Père, je la dépose à tes pieds, dans la foi que Tu peux la ressusciter ;’’ Toute chose peut alors être mise sur Son autel sans aucune hésitation. Ceci est la puissance de la résurrection concernant toutes nos possessions, y compris les don de Dieu. La foi les dépose et croit que Dieu peut les ressusciter même des morts.
    Pour terminer, rappelons-nous que Jésus Lui-même est au milieu de nous. Il est le Vivant, le Christ vivant qui est entré au-delà du voile. Il intercède pour nous à chaque moment. Le Sang aspergé nous est appliqué. Nous nous sommes approchés de la montagne de Sion, de Jésus le Médiateur, et du Sang de l’aspersion. A travers les cieux ouverts, nous voyons Jésus, le Fils de Dieu, debout pour nous dans la présence de Dieu et nous nous voyons en Lui. Alors que nous sortons, les cieux étant ouverts au-dessus de nous, disons ! ‘’Il n’y a rien qui s’interpose entre Dieu et moi. Devant le Père, je vois le Sang aspergé qui parle pour moi. Le chemin est libre ! Dieu m’aide, il n’y aura jamais d’ombre entre nous. C’est pourquoi, dorénavant ne cherchons pas parmi les morts Celui qui vit, mais cherchons-le à la droite de Dieu et nous avec Lui, acceptés dans le ‘’Bien-Aimé’’ ; Avec cette vision nous concluons. Amen.

Jessie Penn-Lewis