lundi 30 mai 2011

Courte méditation sur Jean 18 verset 1

L’AGNEAU DE DIEU (verset 1)

Lorsqu’il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.
 

    Le premier verset de ce chapitre m’a beaucoup interpellé, car Jésus va rentrer dans un jardin. J’aimerai m’arrêter assez longuement et méditer sur ce lieu dans lequel l’Agneau va commencer Son agonie. Et la finalité des souffrances de l’Agneau c’est la naissance de Son Épouse, l’ Église qu’Il s’est acquise au prix de Son propre Sang. (Actes 20.28)
    C’est ici que le Seigneur a subi les souffrances les plus horribles que nul au monde n’aurait pu supporter. C’est dans ce jardin qu’Il a lutté pour pouvoir boire la coupe. Et nous savons de quelle coupe il s’agit. C’est la coupe de la colère de Dieu ! L’Agneau se charge volontairement  des péchés de l’humanité, et la justice divine va être assouvie, le péché expié par la mort de cet Agneau, et Son Église-Épouse  va naître de Ses souffrances.
    C’est ici qu’Il a été fait péché pour nous (2 Corinthiens 5.21) Ici, dans ce jardin Sa sueur s’est changée en grumeaux de sang et Il a souffert d’une façon incroyable. A partir de ce moment, le Père ne pouvait plus Le regarder, Il a été coupé de cette communion si précieuse qui existait entre le Père et le Fils. A ce moment-là, Dieu n’avait plus de Fils et le Fils n’était plus le Fils, mais l’Agneau qui va être immolé.
    Qui peut comprendre cela ? Qui peut réaliser cette souffrance indicible du Père et du Fils ? Car à ce moment ils ne pouvaient plus se connaître, se parler. Nous voici donc dans ce jardin appelé Gethsémané ( pressoir à huile) Bien sûr, Il savait que le Père était avec Lui, mais Il n'en avait plus le soutien concret, palpable. 
    Pour bien comprendre ce qui se passe dans ce jardin nous allons méditer sur ce verset de Lévitique 17.11, car nous savons que ces sacrifices décrits dans ce livre sont l'ombre dont la réalité est le sacrifice du Seigneur, crucifié pour l'homme

11  Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation.

    Ce verset nous éclaire sur les souffrances de l’Agneau à Gethsémané. Car dans ce verset, nous avons l’explication du sacrifice des victimes, offertes  sur l’autel d’airain. L’âme (la vie) de la victime innocente était donc, offerte sur l’autel d’airain pour expier la faute de la personne qui, ayant péché, méritait la mort. Cette personne en sacrifiant une victime innocente à sa place transmettait sa transgression sur la bête offerte et la sentence de mort tombait sur elle. Elle subissait la peine de mort à la place du pécheur. Ainsi la victime innocente mourrait en supportant le juste jugement de Dieu sur elle. Le pécheur était mis au bénéfice de cette mort substitutive. Son péché étant pardonné, car expié par le sang, il retrouvait la grâce de Dieu et pouvait vivre. Chaque fois que cet homme péchait, il fallait, de nouveau, un sacrifice et il en était ainsi durant toute sa vie. A chaque péché, un sacrifice était nécessaire.
    Ce n’est pas le sang lui-même qui fait l’expiation, mais l’âme qui est dans le sang, c’est-à-dire la vie de la victime. La victime devait être sans défaut, ni maladie, ni tare, elle devait être parfaite à tout point de vue. Notre Seigneur a été saisi d’angoisse et a dit aux trois disciples qui étaient avec Lui : ‘’Mon âme est triste jusqu’à la mort’’ (Matthieu 26.38) Mais cette mort n’était pas à ce moment précis de sa Passion sa mort physique, mais la séparation d’avec le Père. Lui le Saint, le Juste, le Fils de l’Homme séparé du Père !
    Il était séparé du Père car Il venait de se charger des péchés de l’humanité et Il était mort à Dieu son Père, à partir de ce moment. Ils étaient séparés l’un de l’autre ! Seul, Il a dû affronter Sa Passion. Abandonné du Père, de ses disciples. Il savait malgré tout que le Père était avec Lui (mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi Jean 16.32), mais Il ne pouvait plus avoir aucune  perception de la présence de son Père, si ce n’est par la foi. Terribles souffrances dues à notre humanité déchue. Le prix de notre salut est cette âme sans péché agonisant sous le poids de nos péchés. Les souffrances de l’âme de Notre Seigneur, puis sa mort ont été et sont notre salut pour l’éternité. Notre faute est expiée. Quelle grâce !
     Dans ce jardin il y a cet Agneau qui est aussi le Fils de l’Homme. Cet Homme  souffre atrocement, car des grumeaux de sang vont couler de son front (Luc 22.44) Un ange vient pour le fortifier (Luc 22.43.) Un ange est venu Le fortifier car Sa communion avec le Père était anéantie, seul cet ange pouvait s’approcher pour le consoler ! Les péchés sur Lui, l’avaient complètement séparé de Son Père.
    Notre merveilleux Seigneur était dans les douleurs de l’enfantement, car par Ses souffrances, dans ce jardin, l’église est en train de naître. Il est vrai que dans cet Évangile, Jean ne décrit pas les souffrances de l’Agneau, mais nous avons les trois autres récits de la Passion qui nous éclairent sur ses celles-ci. Quelle différence avec Éden ou l’homme a pu avoir sa femme à partir d’un profond sommeil, sans aucune souffrance. L’ Agneau qui va être immolé est en travail pour donner la vie à sa Fiancée, qui deviendra son Épouse céleste. Quelle souffrance a-t-il souffert pour nous donner la vie ! Séparé  du  Père, c’est-à-dire  de la Vie et cette coupe ignominieuse dans laquelle se trouvent tous les péchés de l’humanité dont les nôtres ! Il a bu ‘’la coupe de vin de l’ardente colère de Dieu’’. Le Père ne peut plus communier avec le Fils et le glaive de la justice divine va s’abattre sur notre Agneau, victime expiatoire. 
     L' Église est en train de naître à travers les douleurs de l’enfantement de notre divin Agneau. Elle va devenir l’ Épouse du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs ! En effet c’est la nouvelle dignité de Christ révélée dans l’Apocalypse (au chapitre 19) et le Seigneur sera inhumé dans le tombeau de Joseph d’Arimathée (Mathieu 27.57-60) Et ce tombeau  se trouve aussi dans un jardin (Jean 19.41. ) Ce jardin a été planté par l’homme et c’est le lieu de la souffrance de l’Agneau pour notre rachat.
     Il y a eu d’abord ce jardin planté par l’Éternel en Éden, qui est décrit dans Genèse (2.8) Dans ce jardin, l’Éternel a mis l’homme.  Or l’homme était seul et l’Éternel dit :

Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis.  ( 2.18),

     Mais l’homme ne trouve pas d’aide qui soit son vis-à-vis ( 2.20) Alors l’ Éternel fait tomber un profond sommeil sur l’homme, prend une de ses côtes et forme une femme à partir de cette côte, et l’homme dit :

cette fois c’est l’os de mes os et chair de ma chair, car elle a été prise de l’homme (Ge 2.23)

    Voilà ce que nous révèle la Parole Au sujet de la naissance de la femme, dans le jardin d’Éden. Cette femme est née de l’homme, façonnée par l’Éternel et sans aucune souffrance de la part d’Adam. Adam est passé par une sorte de mort, pour que naisse la femme. Il en est de même pour la naissance de l’église, Épouse de l’Agneau. Nous pouvons dire que c’était l’ombre des choses à venir. La réalité de ce premier couple est, en type, l’image de Christ et l’église. Nous savons cela par Paul qui écrit en commentant ce passage de la Genèse dans Ephésiens 5. 25-33

25  Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s'est livré lui–même pour elle,
26  afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau,
27  afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
28  C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui–même.
29  Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’ Église,
30  parce que nous sommes membres de son corps.
31  C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.
32  Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.
33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui–même, et que la femme respecte son mari.

    Bien sûr, Adam et sa femme (elle n’était pas encore Ève) n’ont pas connu de père et de mère. C’est une loi spirituelle pour nous faire comprendre l’amour dont nous aime Christ. Cela est expliqué par Paul dans ce passage de Ephésiens 5. Nous sommes os des os et chair de la chair de l’Agneau. Dans un sens spirituel bien entendu.
    1 Corinthiens 15 affirme qu’il n’y a eu que deux hommes le premier, Adam devint une âme vivante et le dernier, Christ, nouvel Adam , est devenu un esprit vivifiant. De même que la femme a été présentée à Adam, de même l’église est présentée à Christ. C’est Lui-même qui se la présente après l’avoir purifiée pour la faire paraître devant Lui ‘’sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.'' (verset 27) ’’Nous sommes le fruit des souffrances de l’Agneau dans ce jardin et à la croix.
    Colossiens 1.22-23 développe le passage de Ephésiens 5.25-26 où nous avons l'asurance que nous sommes réconciliés par Sa mort. Nous paraissons devant Lui saints, irrépréhensibles et sans reproches, avec pour condition de croire, et de rester dans l’espérance de l’ Évangile. Et si nous connaissons notre nouvelle condition, nous ne pouvons que glorifier le Seigneur et marcher dans la sanctification. Cette sanctification est aussi le fruit du sacrifice de l’Agneau, car il a été fait sanctification pour nous. 
(1Corinthiens 1.30)

22 Il vous a maintenant réconciliés  par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,   
23 si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre. (Colossiens 1.22-23)

     Voilà comment  le  Seigneur nous voit, et si nous demeurons dans la foi et dans Sa lumière nous pouvons le vivre par la puissance de l’onction de l’Esprit, en nous! Si nous ne nous  détournons  pas de l’espérance de l’Évangile, bien sûr ! Le Père ne voit l’Église qu’à travers l’œuvre accomplie par l’Agneau, et Il ne peut la voir que comme décrite dans ces deux passages de la Parole. Le Sang de l’Agneau couvre Son Église et elle est belle aux yeux de Dieu. Grâce merveilleuse de notre Dieu ! Marchons dans la sanctification afin de vivre cette vie de séparation et être des messagers de paix pour le monde !

    Puis il y a un autre jardin qui se trouve dans l’Apocalypse ! Le chapitre 21 nous décrit la nouvelle Jérusalem. Jean voit d’abord un nouveau ciel et une nouvelle terre et, chose bizarre,  la mer n’était plus ! Nous savons que la mer c’est le symbole des  nations  (les eaux que tu  as vues, sur lesquelles  la  prostituée  est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues -Apocalypse 17.15) Puis il voit Jérusalem descendre du ciel, d’auprès de Dieu, prête comme une épouse qui s’est parée pour son époux.
    Et au verset 9 l’ange dit ‘’viens, je te montrerai l’ Épouse, la femme de l’Agneau’’  puis au verset 10 cet ange  ‘’me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel’’.  C’est la description glorieuse de cette ville sainte : Jérusalem, épouse de l’Agneau ! Et nous savons le nom de cette épouse : l’ Église. Cette ville a une forme bizarre. Elle forme un cube de 12000 stades de côté. C’est un cube ! Ce qui nous ramène à la description du  Temple de Salomon. Nous voyons dans 1 Rois 6. 19-20

19  Salomon établit le sanctuaire intérieurement au milieu de la maison, pour y placer l’arche de l’alliance de l’ Éternel.
20  Le sanctuaire avait vingt coudées de longueur, vingt coudées de largeur, et vingt coudées de hauteur. Salomon le couvrit d’or pur.

    Le mot sanctuaire est débir qui signifie le Lieu très Saint, là où était entreposée l’Arche de l’Alliance, le lieu de la présence réelle de l’Éternel. Nous savons que cette Arche était le symbole du repos de Dieu (2 Chroniques 6.41) et celui du trône de Dieu (1 Samuel 4.5 ; 2 Samuel 6.2 ;2 Rois 19.15 ;Psaume 80.2, 99.1 ; 1 Chroniques 13.6) Elle est aussi en symbole l’œuvre et la personne de notre merveilleux Seigneur. Nous pouvons affirmer sans nous tromper que Dieu est rentré dans le repos, comme au début de la création, et ce repos, c’est Christ et son œuvre : la nouvelle création !! Pour en revenir à cette pièce du Temple, elle formait un cube parfait. Ce cube parfait est le lieu de la présence de Dieu. Nous voyons que cette Jérusalem céleste, l’épouse de l’Agneau a une forme cubique. Elle aussi est donc le lieu de la présence de Dieu. Le lieu où la Divinité habite. Rappelons-nous 1Corinthiens 3.16 et l’exhortation de Paul aux Corinthiens :

 Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le Temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le Temple de Dieu est saint, et  c’est ce que vous êtes !

Dans ce verset, l’église est le Temple, mais dans cette même lettre au chapitre 6 verset 19 Paul déclare

ne savez-vous pas ceci votre corps est le Temple du Saint-Esprit qui est en vous et vous n’êtes pas à vous mêmes ?

    Ici et plus haut le mot employé pour temple, est naos qui signifie, aussi, le lieu très saint, là où habite la Divinité, et c’est notre corps qui est ce Temple ! Je crois que nous voyons dans la vision de l’ Épouse de l’Agneau, en Apocalypse, notre réalité spirituelle décrite d’une façon imagée, symbolique, mais réelle. Cela nous montre le joyau qu’est cette Église aux yeux de Dieu. Tout est beau et parfait dans la description de cette Jérusalem céleste, l’Épouse de l’Agneau.
    Les 12 pierres des fondements de cette ville sont les 12 pierres du pectoral du souverain sacrificateur, des perles pour les 12 portes, la ville en or pur. L’église est cette ville car elle est l’Épouse de l’Agneau. Mais allons plus loin dans cette description. Il n’y a plus de temple !

Le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau,…. plus de soleil, plus de lune… car la gloire  de  Dieu  l’éclaire et l’Agneau est son flambeau 
(Apocalypse 21.22-23)
Et  nous  reflétons  comme  un  miroir  la gloire du  Seigneur,  nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens  3.18)  

   Nous pouvons montrer sur la terre la gloire de Dieu décrite dans le ciel. Car cette gloire est notre réalité spirituelle ! Elle doit ou devrait se voir par la vie de l’ Église dans ce monde. Il n’y a plus d’alternance de jours et de nuits, uniquement la lumière : C’est ce que nous sommes : la lumière ! …Si nous nous soumettons à l’Esprit qui habite en nous !
    Puis nous voyons le fleuve d’eau de la vie qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau. Logique, car dans la vision d'Ézéchiel, chapitre quarante-sept, le fleuve sort du Temple. Ici c’est le Seigneur qui est son Temple. Ce fleuve est l’image de la vie éternelle, car Dieu est son temple ainsi que l’Agneau et donc le fleuve ne peut sortir que du trône ! Si Dieu règne sur nos cœurs, ce fleuve va jaillir de nos seins ! Jésus nous l’a affirmé en Jean 7.38 !
    Mais, oh, surprise ! Nous retrouvons l’arbre de vie, celui du jardin d’Éden. Cet arbre est unique, mais il est présent des deux côtés du fleuve ! Nous voilà, à nouveau, dans un jardin avec l’arbre de vie et un fleuve. Nous avons la réalité spirituelle du jardin d’ Éden. Éden était l’ombre des choses à venir et dans l’Apocalypse, nous voyons la réalité spirituelle de l’arbre qui est au milieu du jardin ainsi que la réalité de ce jardin.
    Et oui, je crois que l’ Église est le nouvel Éden, le jardin, dans lequel Dieu peut se  rencontrer avec l’homme pour lui redonner ce qu’il a perdu : La communion avec Lui-même qui devient son Père par l’œuvre et la personne de l’Agneau.
    De plus cet arbre produit le fruit pour chaque mois et il ne peut pas y avoir de disette, à condition, bien sûr de cueillir ce fruit. Mais ça, c’est notre part ! Cueillir le fruit pour vivre de Sa vie. Et dans ce nouvel Éden, plus de trace de l’arbre de la chute !
    Allons un peu plus loin dans notre raisonnement à propos de cet arbre. Dans ma bible Colombe, en marge est noté que l’expression ‘’l’arbre de vie qui produit douze récoltes’’ dans sa forme littérale se traduit ainsi ‘’un bois de vie qui produit douze fruits.’’ Cet arbre de vie c’est LA CROIX !!! Nous retrouvons ce même mot dans :

-- Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois
 (Actes 5.29)
-- 39  Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois.
(Actes 10.39)
-- 13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous–car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au  bois
(Galates 3.13)
-- 24  lui qui a porté lui–même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
(1 Pierre 2.24)

    Dans tous ces passages le mot bois est le même que celui de l’Apocalypse c’est le mot xulon. Mais ce n’est pas tout.
    Dans Genèse deux, l‘arbre de vie est au milieu du jardin, au verset neuf. Il est désigné par un mot hébreu que nous retrouvons en Deutéronome 21.22-23. Il parle de l’homme condamné et pendu au bois. Le bois est le même mot que dans Genèse.  
    Dans Galates trois, le verset de Deutéronome 21.23 est appliqué à la mort infâme de notre Seigneur. Il est devenu malédiction en étant pendu sur le bois, afin de racheter ceux qui étaient sous la malédiction de la Loi. Il est mort hors la porte afin d’étendre le salut à toute l’humanité. Il est mort comme un païen entre leurs mains, livré par la Loi 

Lisons Deutéronome 21 :

22  Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois,
23  son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’ Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage.

    La CROIX est le seul moyen par lequel l’homme peut parvenir à Dieu ! Bien sûr ce mot, dans les textes hébreux et grec a plusieurs significations : Arbre, bois bâton, potence. Mais à la lumière du Nouveau Testament, nous pouvons affirmer qu’il s’agit bien du bois de la croix. Jésus a été fait malédiction pour nous, sur ce bois de la Loi ! Les versets de Deutéronome appliqué au Seigneur dans Galates nous le prouvent. Ce bois se retrouve dans les trois jardins ! Quelle grâce !!
    Alors, pour conclure, si nous réfléchissons bien, nous voyons pour le premier jardin deux arbres en plus de tout le verger que l’ Éternel avait planté dont l’un nous fût fatal. Ainsi que le fleuve pour arroser toute la terre. Et après la chute les chérubins qui interdisent l’accès au jardin, car l’homme n’a plus le droit de manger de l’arbre de la vie. Nous voyons aussi que l’homme a eu sa femme, son vis-à-vis, sans souffrance par la grâce de l’ Éternel Dieu, femme qui pourtant a été tiré de la côte d’Adam. Puis, plus d’ Éden sur la terre !
    Pour le deuxième jardin, nous contemplons les souffrances de l’Agneau, souffrances nécessaires pour  donner naissance à la Femme, l’ Église qui sera son Épouse. Le Fils de l’Homme  souffre pour la  naissance de son Épouse. Mais pour nous, tout nous est acquis par les souffrances de l’Agneau et nous sommes au bénéfice de son œuvre expiatoire pour notre salut. Mais pas de  lumière, pas de fleuve, seulement un Homme qui est dans les affres de la mort et l’angoisse qui l’étreint à cause de nos péchés qui l’ont coupé de la communion du Père. C’est la nuit la plus sombre de toutes les nuits qui ont existé sur la terre depuis la création du monde.
       Pour le troisième jardin nous avons le trône de Dieu et de l’Agneau, la lumière incréée qui est la manifestation de la gloire de Dieu et de l’Agneau par leur présence. La merveilleuse beauté de cette ville-épouse qui est décrite de façon magistrale par Jean, l’arbre de vie qui produit une nourriture qui ne cesse jamais. ( pas de trace de l’arbre de la chute dans ce jardin) La reconnaissance de toutes les nations, les portes qui ne se fermeront point pendant le jour car il n’y aura pas de nuit.  Il n’y a pas de chérubins pour en interdire l’accès,

 mais il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau. (Apocalypse 21.27)

    Nous aurions beaucoup d’autres choses à dire et à méditer sur cette glorieuse vision de ce jardin qui est la nouvelle Jérusalem, mais aussi l’ Épouse de l’Agneau, l’endroit où Dieu se rencontre avec l’homme qui a accepté que le juste jugement sur sa vie soit tombé sur l’Agneau,  et que mis au bénéfice de l’expiation de ses péchés accomplie à la croix, il peut vivre dans cette cité céleste, d’abord en esprit sur cette terre et plus tard à la consommation de toute chose, pour l’éternité dans la présence de Dieu et de l’Agneau

    Je crois que nous devrions apprécier de façon beaucoup plus profonde la gloire de l’ Église qui est os des os et chair de la chair du Seigneur, pour reprendre le verset de Genèse. Sauf que ‘’le premier Adam devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant’’ (1Corinthiens 15.45)  A méditer !

    Que dire de plus ? Ces visions ont été données à Jean pour que celui-ci puisse, par elles, encourager les églises qui étaient persécutées et dont la plupart de ses membres se retrouvaient face aux bêtes sauvages dans les arènes. Des chrétiens qui étaient dans la disette la plus noire car ils refusaient de sacrifier aux idoles.
    Nous savons que chaque corps de métiers était établi en guilde et que ces guildes étaient vouées à une idole. Et il y avait des sacrifices qui étaient offert régulièrement à ces idoles et les chrétiens qui faisaient partie de ces métiers étaient obligés de sacrifier à ses idoles. Et comme ils refusaient, ils se retrouvaient au chômage et n’avaient plus aucun revenu pour leurs familles. Et souvent ils devaient se demander ‘’mais que fait notre Seigneur, pourquoi sommes-nous si méprisés et persécutés, que se passe-t-il dans les lieux célestes ?’’
    Je crois que la vision de leur position spirituelle, de la puissance de l’Agneau qui est sur le trône et la réalité glorieuse de l’ Église révélée à Jean a dû leur donner la force de continuer et de persévérer dans les voies du Seigneur.
    Il est remarquable que dans l’Apocalypse, l’ Église est appelée la Femme de l’Agneau, c’est-à-dire de Celui qui a souffert pour nous, et non pas la Femme du Roi des rois et Seigneur des seigneur, non, elle est la Femme de l’Agneau. Nous ne devons pas oublier que l’Apocalypse est la révélation de Jésus-Christ et donc révélation de son Église qui est son Épouse. Et tous les chrétiens de tous les temps qui ont été persécutés (ou qui sont encore persécutés aujourd’hui) ont par les révélations données à Jean la grâce et la force de vivre leur foi jusqu’à la mort. Mais un chrétien ne meurt plus car il s’endort en Christ ! 
(1 Thessaloniciens  4.13-18)

(Ce partage est librement inspiré d’un enseignement de Kenneth O’Hare intitulé les 3 jardins, et qui m’a servi de départ pour notre méditation sur ce premier verset de Jean 18 )

 jcb

mardi 24 mai 2011

Courte méditation sur Jean 17 versets 20 à 26

20   Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
21  afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
22  Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un,
23  moi en eux, et toi en moi, –afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
24  Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
25  Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux–ci ont connu que tu m’as envoyé.
26  Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux.

    Nous voilà à la fin de cette merveilleuse prière, et ici, c’est pour nous qu’elle est adressée au Père, nous qui n’étions pas encore de ce monde, mais Notre Seigneur, afin que nous ayons la même bénédiction que les onze qui étaient présents, a prié pour tous les disciples de tous les temps.
    Le Seigneur dit ‘’Je prie pour ceux qui croiront en Moi par leur parole’’. Leur parole devient la Parole ! à méditer ! Dans cette section, le Seigneur identifie leur parole à la Parole au singulier qui est la Parole de Dieu.
    La prière du Seigneur est aussi  une prière pour l’unité de tous les chrétiens, en prenant pour modèle la communion qui existe entre le Père et le Fils, et suprême bénédiction Jésus ajoute ’qu’eux aussi soient un en nous !’’ Incroyable ! le Fils nous unit, par cette prière, au Père et à Lui par l’Esprit ! Si nous méditons un moment sur ces mots et cette vérité, nous sommes dans le ciel même ! Si bien sûr nous croyons aux paroles de Notre Seigneur !
    Cette communion a un but, et nous pouvons dire que celui-ci est primordial :  « afin que le monde croie que tu m’as envoyé’’  Alors, si nous avons cette communion avec le Père et le Fils, il est évident que cette unité sera visible sur la terre par le témoignage des membres de l’église qui sont unis au Père et au Fils. Pour cela, nous devons obéir à ce nouveau commandement donné aux disciples : ‘’aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés’’ (Jean 13.34) C’est cet amour qui nous unit les uns aux autres pour manifester, sur la terre, la réalité de l’amour de Dieu pour le monde. Cet amour de Dieu pour le monde s’appelle Jésus-Christ (Jean 3.16)
    Si nous pouvions vivre cet amour, je pense  que le monde aurait  envie d’avoir ce que nous avons ( en le vivant vraiment et en le manifestant) Nous avons abordé ce sujet de l’unité un peu plus haut dans notre méditation, quand le Seigneur a déjà fait cette demande sur l’unité. Il la reprend ici.
    Nous pouvons être interpellés, du fait que le Seigneur réitère sa demande dans cette prière. Je crois que c’est le fondement de la vie chrétienne communautaire. L’église ne peut exister qu’avec cette unité vécue et rien ne peut se produire là ou elle n’existe pas. Elle doit être réalisée car le Seigneur a demandé et reçu du Père, cette unité. A nous de la manifester, de la vivre ! Comme dit plus haut en s’aimant les uns les autres dans nos églises du même amour dont le Seigneur nous a aimés ! Ainsi, le monde connaîtra que le Père a envoyé le Seigneur et il saura aussi que le Père nous aime de ce même amour ! Que les églises de différentes dénominations s’aiment et se respectent !
    Il est aussi question de gloire dans ce passage. Le Fils a glorifié le Père sur la terre. Le Père glorifie le Fils de la gloire qu’il avait avant que le monde fut. Le Fils nous a donné la gloire que le Père lui a donnée afin que nous soyons un (l’église, ici) comme le Père et le Fils sont un. Encore un trésor de plus pour l’église, car c’est l’église qui a reçu la gloire et non pas un individu, mais l’épouse de Christ.

    Que peut-on penser de cette nouvelle affirmation du seigneur ? Qu’est donc cette gloire ? Je crois que le Seigneur donne lui-même l’explication. Dans les versets 1 à 5 la gloire c’est la communion entre le Père et le Fils ; or nous avons la même communion avec Lui que Lui avec le Père. Je crois que c’est la définition de la gloire que le Seigneur nous a donnée. La gloire qu’il nous a donnée a pour but notre communion avec le Père et le Fils par le Saint-Esprit ! Et aussi :’’c’est afin que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les a aimés comme tu m’as aimé’’ Mais, cette gloire que le Seigneur nous a donnée, est également personnelle et pour chacun de nous. Qu’est-ce que le Seigneur nous a donné à chacun ? Si nous réfléchissons bien, il nous a rachetés, pardonnés nos péchés, purifiés, tout cela par son sacrifice expiatoire. Mais le but suprême de cette œuvre c’est surtout pour nous donner une nouvelle création, et cette création est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3.3) Je crois que cette gloire qu’il nous a donnée s’appelle la vie éternelle, car cette vie est la vie divine même pour et en chacun de nous, et par cette vie nous connaissons LE PÈRE ! ( et le Fils) La vie éternelle n’est pas un ticket pour aller au ciel mais c’est la capacité, par cette vie, de connaître le Père qui nous a été révélé par le Fils. C’est ma conviction, ce n’est pas un dogme !!! En effet si nous lisons 1 Corinthiens 2.12-16 :

12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.
13  Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.
14  Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.
15  L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui–même jugé par personne.
16  Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ.

    Je crois que ce passage explique bien ce qu’est la vie éternelle, et Paul qui l’avait bien compris, nous en fait une démonstration formidable. L’homme animal est traduit dans la Colombe ‘’l’homme naturel’’ C’est un homme qui n’a pas la vie éternelle et il lui est impossible de comprendre les choses de l’Esprit. Et affirmation merveilleuse de Paul : or nous avons la pensée de Christ. Voilà la grâce de Dieu à son point culminant : nous avons la pensée de Christ pour avoir une communion profonde avec le Père par la pensée de Christ ; Pas grand chose à ajouter, si ce n’est de se recueillir de bénir, glorifier et adorer le Père de cette grâce insondable de Dieu…. Et nous en connaissons le prix !
    Le Père nous aime de l’amour dont il a aimé le Fils. Je crois que là aussi nous pouvons nous recueillir et méditer sur cet amour, le même amour que pour le Fils !!!  Surtout n'oublions pas que cet amour du Père a amené le Seigneur à la croix et cela pour notre salut et pour glorifier le Père. Il pourrait aussi nous arriver de devoir glorifier Dieu par la perte de notre vie, comme cela est souvent le cas dans ces pays où la persécution existe encore aujourd’hui et comme dit plus haut les premiers chrétiens étaient des candidats à des morts violentes, et aussi pendant l’Inquisition où les vrais chrétiens étaient souvent condamnés au bûcher.
    Toujours, toujours, le témoignage envers le monde est la raison essentielle de cet amour. Par notre témoignage (celui de notre unité) nous pouvons interpeller des personnes pour les faire rentrer dans l’amour du Père, car alors le Saint-Esprit pourra toucher le cœur de ces personnes pour leur faire goûter cet amour. Nous voici à nouveau à Jean 3.16 ‘’car Dieu a tant aimé…’’ Dieu a aimé est un verbe au passé et par notre témoignage et l’œuvre du Saint-Esprit les gens peuvent se convertir et ce verbe au passé est conjugué au présent pour les chrétiens. Romains 5 que nous avons déjà cité dans la méditation du ch. 16  nous affirme :

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ,  
2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. 
 3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,  
4  la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. 
5  Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné.

    Nous voyons l’amour répandu dans nos cœur (au présent) mais aussi les tribulations sont là, inséparables de l’amour de Dieu !! A méditer !
    Puis nous avons la demande du Fils exaucée ‘’Père je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde’’
    Le Seigneur qui sait que ses disciples vont participer à son abaissement veut aussi les faire participer à sa gloire. La contemplation de la gloire de Christ ‘’nous transforme de gloire en gloire comme par le Seigneur, l’Esprit’’, ou comme le traduit  la Bible  ‘’Le Semeur’’ nous sommes transformés en son image dont l’éclat ne cesse de grandir. C’est là, l’œuvre du Seigneur, c’est-à-dire l’Esprit. Dans ce passage de 2 Corinthiens 3.18, l’apôtre Paul nous décrit ce qui se passe sur la terre, lorsque nous contemplons la gloire de Christ. Nous reflétons cette gloire et nous sommes transformés à son image. 
    Ce passage est une comparaison avec le ministère de Moïse décrit dans le livre de l’Exode (Chapitres 32 à 34) Paul fait un parallèle entre le reflet passager de la gloire de Dieu sur le visage de Moïse et nous qui (ou qui devrions) refléter la gloire de Christ d’une façon, non seulement permanente, mais aussi de plus en plus visible au fur et à mesure de notre vie spirituelle. Cela c’est pour la terre, mais dans les cieux comme nous dit la TOB ‘’la contemplation de la gloire du Christ est aussi connaissance (dans la participation) de l’amour qui unit le Père au Fils : là se trouve le terme et le fondement de toute existence humaine’’
    C’est la connaissance de l’amour du Père envers le Fils et  du Fils envers le Père avec notre participation qui va nous amener à la plénitude de notre vie éternelle et à la consommation de toute chose.
    Mais, il faut ajouter que le Seigneur fait cette demande au présent et nous savons qu’elle a été exaucée (cf Jean 11.42 : pour moi je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule de ceux qui se tiennent ici, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’a envoyé)        
    Alors, où donc était le Seigneur lorsqu’il priait ainsi ? Au milieu de disciples, bien sûr ! mais encore ? Oh ! c’est simple il était dans le Père et le Père était en Lui ! (Verset 21) Et quand nous sommes en Christ, nous sommes dans le Père et dans la gloire du Père et du Fils ! En esprit, bien sûr ! mais nous y sommes. Et toujours pour la même raison :afin que le monde croit que tu m’as envoyé. C’est clair. Et comme la prière de Jésus est exaucée nous sommes vraiment dans le Père car nous sommes en Christ et Christ est dans le Père. Comme toujours il faut croire, croire, croire ce que dit la Parole et par l’Esprit qui habite en nous le vivre, et c’est la puissance pour notre marche dans la sanctification

25 Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux–ci ont connu que tu m’as envoyé.
26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux
.
    Dans cette dernière requête cinq fois le verbe connaître est employé et c’est la fin de la prière de notre adorable Seigneur. Nous avons quelque chose de profond à comprendre au sujet de ce verbe connaître. Nous avons longuement partagé à ce sujet en commençant cette méditation au début de la prière. A travers toute la Bible nous avons vu et pu apprécier la grandeur du Seigneur Jésus. Mais ce n’est qu’une connaissance, somme toute, très intellectuelle. Nous avons vu que la connaissance qu’avait Abram, qui devint plus tard Abraham a grandi à chaque épreuve de sa vie. Il y a eu des séparations, des guerres, des chutes, diverses épreuves, l’abandon de son fils Ismaël et à la fin le sacrifice d’Isaac. A travers cela, il a connu l’ Éternel par la croix. Eh oui ! c’est par la croix que ce patriarche a connu l’ Éternel et nous savons que l'Éternel c’est notre Seigneur ! Nous pouvons dire qu'Abraham au fur et à mesure de sa marche a grandi dans la grâce et la connaissance de YHWH C’est la sanctification !

Mais j’aimerai prendre des passages pour montrer l’importance de ce verbe connaître

1 Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. –La connaissance enfle, mais la charité édifie.  
2 Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître. 
3  Mais si quelqu’un aime Dieu, celui–là est connu de lui. – (1 Corinthiens 8.1-3)

    Nous remarquons ici que la connaissance va dans les deux sens. Je m’explique : Si je crois savoir quelque chose, je ne connais rien, car je dois d’abord aimer Dieu. Si je n’aime pas Dieu, je suis un intellectuel de la parole. Comment aimer Dieu ? En Jésus-Christ ! Comment être en Jésus-Christ, Oh, c’est simple en allant à la croix. Je dépose toute ma connaissance intellectuelle, je meurs à ma connaissance (qui n’est que vanité) et je suis prêt à connaître, par l’Esprit, et j’ai une parole vivante pour me nourrir. 
    Et ce qui est très important et même capital je suis connu de Lui. C’est-à-dire que par ma mort à la croix, je suis revêtu de Christ et le Père me connaît tel qu’Il veut que je sois !!! La connaissance est dans les deux sens, comme si je regardais dans un miroir. Le Père me voit de la même façon qu’il voyait Adam et Eve avant la chute. Après ce n’était plus possible car ils avaient mangé de cet arbre de la connaissance qui les a coupé de leur communion avec l’Eternel et Il les a revêtus de peaux de bêtes (il a fallu la mort de bêtes innocentes pour les vêtir, c’est déjà la première allusion au sacrifice de Christ) 
    Et maintenant, nous sommes tous nourris de cet arbre, puisque nous avons hérité de la vie d’Adam. Et cette connaissance est une connaissance sans Dieu. Il n’y a pas ce vis-à-vis. Il n’y a que l’homme et sa science. Et tout ce que l’homme a inventé, même pour le bien de l’humanité, a toujours un côté pervers. C’est une connaissance à sens unique, sans Dieu. Pour recevoir la connaissance selon Dieu, je dois absolument laissé à la croix, ce que je crois savoir et en venant vide de toute connaissance qui vient de cet arbre, je peux recevoir. Ou plutôt, je crois que je ne reçois rien car j’ai tout reçu en Jésus-Christ  (Ep 1.3-14 ) Le Père me révèle ma véritable identité en Christ, si je me dépouille de ma nature terrestre qui a été clouée à la croix avec le Seigneur. Le Dépouillement comprends naturellement mon intelligence, celle qui a été nourrie du fruit de l’arbre interdit !! Et je connais le cadeau du Père pour moi : la nouvelle création que je suis en Jésus-Christ. 
    Il faut se rappeler ce qui s’est passé au moment de la création de l’homme et de la femme au premier chapitre de la Genèse : Dieu créa l’homme à son image : il les créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. Nous savons que l’image de Dieu c’est Jésus, l’homme parfait. Tout homme a été crée à l’image de Christ. Mais qu’a fait l’homme de cette ressemblance ? Hélas ! On ne le sait que trop bien ! Chaque être humain est créé à la ressemblance de Dieu. Mais le fruit de l’arbre défendu a détruit cette ressemblance et a tué  la communion par l’esprit de l’homme avec Dieu. La seule façon de ressusciter notre esprit pour Dieu c’est la mort substitutive de Christ, qui est notre mort, mais aussi notre nouvelle vie. Ainsi nous sommes revêtus de Christ et le Père nous voit ! Mais notre vieille intelligence est toujours aux aguets pour nous empêcher de mourir, car nous devons constamment passer par la croix afin de vivre de notre nouvelle création. C’est tout simplement notre marche dans la sanctification Paul ne nous exhorte-t-il pas dans Romain 12 par cette parole :

 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.  
2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

    Le Seigneur nous laisse notre intelligence, car nous ne sommes pas des robots, mais elle doit être renouvelée et ainsi nous discernons ce qui est bon, agréable et parfait. Et offrir notre corps comme un sacrifie vivant implique que nous devons laisser notre vie entre les mains de Dieu. J’ai entendu des commentaires au sujet de ce verset, qui mentionnaient l’autel d’holocaustes pour ce sacrifice. 
    Mais je ne crois pas cela correct, car le seul digne d’aller sur cet autel est Notre Seigneur. Il l'a fait une fois pour toute. Et nous y étions en Lui, nous qui avons cru. Je crois qu’il s’agit ici de l’autel d’or, l’autel des parfums, ces parfums qui symbolisent les prières et l’adoration. Et surtout nous ne devons pas oublier que le feu de cet autel était alimenté par les braises recueillies sur l’autel d’airain. Les braises de l'autel d'airain peuvent symboliser nos épreuves, notre croix, mais côté vie, côté résurrection, car elles engendrent les parfums de l'autel. 
   Pour moi l’autel d’airain n’existe plus depuis le sacrifice de Christ. Ou alors nous tombons dans des déviations et des doctrines qui n’ont plus rien à voir avec l’ Évangile. En tout cas c’est ma conviction. Le sacrifice, lui, est perpétuellement agissant ! L’Agneau est devenu puissant étant sur le trône pour ouvrir les 7 sceaux (Apocalypse 5.6-7) et Son action va mener l’œuvre de Dieu à son terme ! L’Agneau est vivant!!

8 Autrefois, ne  connaissant  pas Dieu, vous  serviez des dieux  qui  ne le sont  pas  de leur nature ;  
9  mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment  retournez–vous à ces  faibles et pauvres  rudiments,  auxquels de  nouveau vous voulez vous asservir encore ?  
10  Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! (Ga 4.8-10)

   Dans ce deuxième passage, c’est encore plus flagrant : mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu,  Les Galates ont connu Dieu par l’Évangile et ils veulent retourner à la loi. Pourtant Dieu n’a pu les connaître qu’à travers le Seigneur et son œuvre qui est la nouvelle création, sans laquelle Il ne peut pas nous voir. D’ailleurs la Loi est le ministère de la mort  ( 2 Corinthiens 3.7 ) et retourner à cette loi, c’est anéantir la grâce de Dieu manifestée par la personne et l’œuvre de Notre Seigneur.

8 L’amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra
 9  Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,  
10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.  
12  Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été
connu.  
13  Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. (1 Co 13.8-12)

    La connaissance disparaîtra. Est-ce qu’il s’agit, ici, du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Notre connaissance partielle de notre Dieu ? Il ne restera que la connaissance de l’ Éternel et cette connaissance se nomme amour, et cet amour est reçu et donné. C’est notre communion avec le Père pour l’éternité avec notre glorieux Seigneur et l’Esprit qui ne dira plus viens ! (Apocalypse 22.7)
    Pour le moment nous voyons d’une manière obscure, car justement notre connaissance, celle qui vient de notre intelligence polluée par le fruit de l’’arbre, (qui a alimenté notre intelligence) nous voile notre vue spirituelle, car pour l’instant nous ne pouvons pas vraiment réaliser combien nous sommes aimés. De toute façon, je pense que nous ne pourrions pas supporter un tel amour dans ce corps, mais plus nous nous dépouillons et plus nous apprécions cet amour. Je connaîtrai comment j’ai été connu : on pourrait traduire comment j’ai été aimé.
    Et le dernier verset de cette prière nous montre que le Seigneur nous a fait connaître le NOM, mais qu’il va encore et encore nous le faire connaître. Autrement dit par notre assiduité dans la communion du Père et du Fils, notre connaissance-amour va grandir de plus en plus.
Tout simplement merveilleux !!

Pour conclure, je vous partage un commentaire de J.G. Bellet, sur cette prière :

C’est l’assurance du croyant de savoir que son salut dépend d’une œuvre accomplie, dans laquelle Dieu « sent une odeur de repos et d’apaisement » (Ge 8.21). Au commencement, après avoir terminé l’œuvre de la création, Dieu sanctifia le septième jour, se reposant avec une pleine satisfaction dans tout ce que sa main avait créé. Mais l’homme troubla ce repos, de sorte que Dieu se repentit d’avoir créé l’homme sur la terre. Plus tard, l’Eternel institua un autre repos : il éleva un tabernacle dans la pays de Canaan, et offrit à Israël une place dans ce repos, en leur donnant le sabbat (Ex 31). Ce repos en Canaan fut assuré à Israël, d’abord par l’épée de Josué (Josué 21.43-45 ), et ensuite, sous le règne de Salomon (2 Ch 6.41). Mais Israël, comme Adam troubla ce repos ; le pays ne garda pas ses sabbats, à cause de la méchanceté de ceux qui y habitaient (2 Ch 36.) ; et maintenant le Dieu bienheureux a trouvé un autre repos, un repos qui ne peut être détruit ni perdu, ni troublé. Dans l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus-Christ (et qu’il présente ici à son Père) Dieu désormais se repose avec une pleine satisfaction, comme dans ses propres œuvres d’autrefois. Cette œuvre accomplie répond de toute manière à ses pensées. Dans la résurrection de Christ, le Père a dit « voilà, tout est très bon », car la résurrection de Christ signifie cela. Cette œuvre est son repos à toujours ; il y trouve toutes ses délices ; ses yeux et son cœur sont là toujours. L’œuvre de Christ faite pour des pécheurs, a donné à Dieu un repos, pensée remplie de douceur pour le cœur. Et lorsque la foi apprécie le sang selon sa juste valeur, c’est-à-dire la valeur que Dieu lui donne, l’âme connaît le repos, le repos de Dieu lui-même !
    Cependant, c’est alors que le saint, le croyant, commence son labeur. Aussitôt que je possède le repos comme pécheur, j’entre dans le travail comme saint. Le repos pour le saint est un repos qui reste à venir ; c’est pourquoi il est écrit : « appliquons-nous donc à rentrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance » (Héb 4.11) Le pécheur se repose maintenant, le saint travaille, et travaillera jusqu’à ce que vienne le royaume.

    Je crois que les paroles de cette prière méritent beaucoup plus de méditation, et qu’il faut continuellement revenir dessus pour découvrir encore d’énormes trésors que le Seigneur veut sûrement nous faire connaître !

jcb                                                      

mercredi 18 mai 2011

Courte méditation sur Jean 17 versets 4 à 19


4    Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire.
5   Et maintenant toi, Père, glorifie–moi auprès de toi–même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
6  J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.
7   Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi.
8    Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.

     Jésus affirme ‘’je t’ai glorifié sur la terre’’. Comment le Seigneur a-t-il glorifié le seul vrai Dieu dont Il parle dans le verset précédent ? Bien sûr, il vient de suite dans notre cœur toute la vie du Seigneur qui a accompli tellement de prodiges et de miracles et même d’autres choses (que ce qui est écrit dans l’évangile de Jean) que si on les écrivait en détail le monde même ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait ! C’est le dernier verset de l’évangile de Jean !! Mais nous dit encore Jean, en parlant des miracles qu’il a relatés dans son évangile, ceci est écrit afin que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et qu’en croyant, vous ayez la vie éternelle. Nous voyons par ces versets que ce qui a été accompli par le Fils a pour but principal de nous témoigner de notre salut, afin de croire et qu’en croyant nous ayons la vie éternelle.
    Tout cela fait partie de ce que le Seigneur a accompli pour glorifier Dieu, mais je crois qu’il faut creuser un peu plus, et essayer de comprendre ce qui fait la différence entre la révélation du Dieu de l’ancienne alliance et celle de la nouvelle alliance. Il est le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, comme nous l’avons vu. Les religieux n’ont pas connu le PERE. Et je crois que c’est en cela que Jésus a glorifié Dieu en nous révélant le Père. D’ailleurs lorsqu’il parle, il s’adresse à son Père et non à Dieu. Nous allons essayer de plonger nos yeux et nos cœurs dans cette sublime vérité.

 --Dans le prologue,
    Jean nous affirme que croire et recevoir la lumière nous fait naître de Dieu. Il affirme cela à des personnes qui sont déjà vivantes, et donc, dès le début de cet évangile, Jean nous amène devant le fait que Dieu peut nous engendrer par la lumière (Jésus) et qu’il devient ainsi notre Père, et pour nous, c’est une nouvelle naissance.
    De plus le dernier verset du prologue affirme : Personne n’a jamais vu Dieu ;Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui l’a fait connaître  (le Fils unique, traduction du mot grec monogénès qui signifie seul engendré. Ailleurs, Luc écrira en 2.6 en parlant de Jésus le premier-né de Marie le mot prototokos et non monogénès, car il a eu par la suite des demi-frères et sœurs. Prototokos employé à la place de monogénès l’indique clairement.
    Dès le prologue la notion de la paternité de Dieu (pour les personnes qui existent déjà) est présente et au fil de l’évangile on apprend qu’il faut naître d’en haut pour être enfant de Dieu, pour être le peuple de Dieu.
     C’est un bouleversement total de la conception juive de peuple de Dieu, car ce peuple est le peuple de Dieu, mais la nouvelle façon d’être le peuple de Dieu passe par l’engendrement et chaque personne (le Juif premièrement, puis le Grec) doit être engendrée de Dieu par la Lumière qui se nomme Jésus-Christ.
    Il n’est plus question d’un pays situé en un endroit précis de la terre, mais d’un peuple qui se trouve disséminé sur  la terre.  C’est quasiment impossible à comprendre pour un Juif et donc, la guerre va commencer avec le début du ministère de notre bien aimé Seigneur. On est au début de cette révélation : Dieu le Père

 --Dans le chapitre 2,
    Le Seigneur en parlant du Temple va le définir comme ‘’la maison de mon Père’’ Puis, après avoir chassé les marchands du temple, Il va s’identifier au Temple, plus exactement, Il va définir ce qu’est le nouveau Temple qu’Il est venu révéler au monde : Lui-même ! 
    Inacceptable pour les religieux bien évidemment !! Dans l’ancienne alliance l’endroit pour rencontrer Dieu était le Temple. Pour le chrétien cette rencontre avec Dieu (notre Père) se fait en Jésus-Christ, notre Temple et qui est aussi notre Sacrifice Perpétuel. Et cette rencontre  devient communion avec le Père en Jésus-Christ ! Merveilleux non ? Nous sommes, nous aussi ce nouveau Temple ? puisqu’Il habite en nous par l’Esprit !

 --Dans le chapitre 3
    Jésus par son enseignement à Nicodème va parler de la nouvelle naissance (littéralement d’en haut, que je préfère à de nouveau) Nous voyons à nouveau le fait  que naître de cette façon est un nouvel  engendrement qui vient  de  Dieu. Plus  tard,  au  chapitre 5, Il  enseigne comment naître de cette vie d’en haut. Et bien sûr Nicodème ne peut comprendre, car il réagit à cette parole selon l’ancienne alliance !

--Dans le chapitre 4
    Nous avons le seul enseignement de notre Seigneur sur l’adoration. Et sublime révélation, c’est le Père qui recherche des adorateurs en esprit et en vérité et sans aucune mention du Temple. Le plus étonnant est que cet enseignement a été donné à une Samaritaine, les gens les plus méprisés des religieux et même de tous les Juifs.
    Le Seigneur abat les barrières ! Rendez-vous compte ! Une Samaritaine qui entend ‘’le Père cherche des adorateurs, car Dieu est esprit’’….Le Père cherchait cette Samaritaine, une non-juive ! Quelle grâce !

 --Dans Jean 5
    Jésus scandalise les Juifs, en affirmant :’’mon Père travaille jusqu’à présent. Moi aussi, je travaille (17). Et il affirme qu’il ne fait que ce qu’il voit faire au Père. Merveilleuse intimité entre le Père et le Fils, qui ne peut se manifester que par le Saint-Esprit, car Jésus est homme et ne communie avec le Père que par l’Esprit. La Sainte Trinité est à l’œuvre et celle-ci est rendue visible par le Fils de l’homme.  De  plus la Sainte Trinité a  travaillé le jour du sabbat !  Pour guérir ce paralytique malade depuis 38 ans !
    Et donc cette révélation du Père nous est donnée d’une façon magistrale par cette communion formidable entre le Père et le Fils. C’est cette communion qui permet au Fils de manifester les œuvres d’amour de son Père pour les hommes. Le Seigneur affirme qu’il travaille avec son Père et ainsi se fait l’égal de Dieu, scandale pour les Juifs !!
    Par contre, après, Jésus enseigne et affirme : ‘’celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père (23). Puis il explique comment naître de nouveau. En écoutant et en croyant ! Rien de plus simple! Mais toujours le Père et le Fils sont ensemble. Puis le Seigneur va parler et je crois qu’en disant ces mots son cœur devait souffrir car il dit pendant son discours : ‘je dis ceci afin que vous soyez sauvés’ Lisons ce texte qui est si riche pour montrer le cœur de l’Homme Jésus 

31 _  Si c'est moi qui rends témoignage de moi–même, mon témoignage n'est pas vrai.
32  Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai.
33  Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.
34  Pour moi ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage ; mais je dis ceci, afin que vous soyez sauvés.
35  Jean était la lampe qui brûle et qui luit, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière.
36  Moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir, ces œuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé.
37  Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui–même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez point vu sa face,
38  et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé.
39  Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi.
40  Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
41  Je ne tire pas ma gloire des hommes.
42  Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu.
43  Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez.
44  Comment pouvez–vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?
45  Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46  Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi.

     Paroles qui montre l’amour de Dieu, le Père, par cet Homme Jésus, qui est Dieu ! A méditer quand nous serons ensemble pour ce partage. Je crois que nous avons d’immenses trésors à voir et à découvrir les entrailles de miséricorde du  Seigneur et cette incrédulité incroyable des Juifs, mais qui était prédite par Esaïe !

 --Dans le chapitre 6
    Nous avons un nouvel enseignement à partir de cette communion entre le Père et le Fils, et même c’est un enseignement qui nous éclaire sur notre nourriture céleste pour vivre de cette nouvelle vie que Dieu le Père nous a donnée par le Fils. Tout d’abord un verset de Hébreux 12.9 qui affirme que Dieu est le Père des esprits. La paternité de Dieu sur nos vies, notre naissance d’en haut s’est manifestée sur notre esprit qui était mort à  Dieu et c’est  pour cette raison que Paul parle dans  Ephésiens de résurrection et  de position céleste pour les disciples du Seigneur.

 ‘’Nous étions morts par nos fautes il nous a rendu à la vie avec le Christ. Il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus….’’(Ep. 2.5-6)

    Donc, notre nourriture céleste ne peut être que spirituelle, celle qui vient d’en haut, (bien sûr il prend soin aussi de notre nourriture terrestre, mais là n’est pas notre propos.) Rappelons-nous ce que dit le Seigneur dans ce chapitre 6 en parlant de lui-même :

‘’Mon Père vous donne le vrai pain, venu du ciel,  car le pain de Dieu c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde (32b-33)
    Cet autre verset très clair
moi je suis le pain de vie’’(35)
    Et plus loin ‘’
moi je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde’’(51)
Voilà un nouveau scandale pour les Juifs !
Pour finir le Seigneur va affirmer
Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme et si vous ne buvez son sang vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage ‘’ (51-53)

    Tout est dit en accord avec le Père ! Heureusement que le Seigneur explique cette parole si dure pour un Juif (et même pour nous !) C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie » Dans Jean 4 le Seigneur dit d’ailleurs à ses disciples ‘’ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé’’
    Voilà, c’est très clairement exprimé! Le Fils obéit au Père. Notre obéissance à sa parole est notre nourriture spirituelle. Nous devons voir une chose très importante pour nous, et que nous  voyons dans Jean 4 avec la Samaritaine, Jésus agit et c’est pour cela qu’il est nourri par le Père au fur et à mesure de sa marche.
    S’Il n’avait pas fait ce passage en Samarie, Il n’aurait pas eu besoin de cette nourriture qui se nomme obéissance. Donc si nous ne nous mettons pas en marche, en obéissance au Père, nous ne pourrons JAMAIS recevoir ce pain du ciel. Le Seigneur ne veut pas faire de nous des ‘’obèses spirituels’’, mais des êtres qui marchent et sont nourris par sa main bénie pendant cette marche. La marche (obéissance) est le moyen par lequel le Seigneur nourrit ! Si nous ne sommes pas affamés c’est que nous ne sommes pas en marche ! Le garde-manger céleste est fermé pour nous !
    Bien sûr ce repas que le Seigneur nous donne se trouve dans sa Parole. C’est pour ainsi dire le ‘’menu’’ de notre nourriture avec des mets délicieux et l’Esprit nous guide pour notre repas quotidien ! Si nous sommes assis, nous n’avons pas vraiment besoin de nous nourrir !!!

--Dans le chapitre 7,
    Le Seigneur ne mentionne pas ouvertement le Père, mais il est présent dans Ses paroles. Nous nous rendons compte que le Père a du demander à Son Fils de ne pas parler ouvertement de Lui pendant la fête des Huttes. Est-ce que nous aurions pu faire de même ? Oui, si nous entendons sa voix. Non si nous obéissons à nos sentiments (Seigneur, il y a beaucoup de Juifs pieux pendant cette fête, je vais en profiter pour témoigner !)

--Dans les chapitres qui suivent, Jésus témoigne de la paternité de Dieu, avec toujours cette incrédulité et cette opposition des Juifs. Mais aux chapitres 13 à 17, le Seigneur va enseigner ses disciples et ceux-ci vont croire à la parole du Seigneur malgré quelques incompréhensions de ceux-ci (par exemple : Montre-nous le Père et cela nous suffit !) Les disciples ont accepté et compris que Dieu soit leur Père et c’est en cela, je crois que le Seigneur a glorifié le seul vrai Dieu.
    J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire. Je crois que cet œuvre qui a glorifié  Dieu est   la conviction que les disciples ont reçue qu‘Il est leur Père. Bien sûr, la croix est là, elle arrive pour notre salut et par cette croix c’est le Fils qui va être glorifié. Lisons ce verset de Jean 13

31  Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.
32  Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui–même, et il le glorifiera bientôt.

    Maintenant nous indique que le Seigneur vient de donner à Judas le pouvoir de l’amener à la croix, par sa trahison. C’est le Seigneur qui a décidé du moment où sa Passion va commencer. Maintenant le Fils de l’Homme a été glorifié.
    Nous savons que ce verbe au passé nous mène directement à Golgotha. La croix glorifie le Fils, mais Dieu est glorifié en Lui. Et si Dieu est vraiment glorifié en Jésus par la croix, Dieu va glorifier Jésus, en le ressuscitant d’entre les morts et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes.
    Le Fils a glorifié le Père, et Dieu glorifié en Jésus par son sacrifice va glorifier le Fils. Et nous sommes à nouveau dans cette prière, où Jésus va dire à son Père :

    ‘’Glorifie-moi auprès de toi-même de  la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fut’’
Nous rentrons, ici, dans une vérité merveilleuse de Notre Seigneur, qui  pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il était  afin que par sa pauvreté nous soyons enrichis (2 Co 8.9) Ce qui est merveilleux c’est qu’il était parfaitement Dieu et parfaitement homme. Mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la forme d’esclave, en devenant semblable aux hommes, après s’être trouvé dans la situation d’un homme il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix  (Ph 2.7-8)

      Dans l’ancienne alliance, pour la construction du Tabernacle il fallait des offrandes volontaires

29  Tous les enfants d’Israël, hommes et femmes, dont le cœur était disposé à contribuer pour l’œuvre que l’ Éternel avait ordonnée par Moïse, apportèrent des offrandes volontaires à l’ Éternel. (Exode 35.)

Nous lisons la même chose dans 1Chronique 29.9:

    Le peuple se réjouit de leurs offrandes volontaires, car c’était avec un cœur sans partage qu’ils s’étaient portés volontaire pour l’ Éternel ; et le roi David en eut aussi une grande joie

    Dans Esdras nous voyons, aussi, la même chose pour la reconstruction du Temple (1.4.6 ;2.68 ;3.5 ;8.28) Nous voyons que sans offrandes volontaires, il n’y a pas de construction du Temple. Et pour ces offrandes volontaires les personnes qui donnaient se dépouillaient pour la construction.
    Cela nous conduit à notre Seigneur. A chacun de nous de  méditer sur l’œuvre de Notre Seigneur ! Il s’est dépouillé de sa gloire pour la construction de cet édifice spirituel qui s’appelle Eglise et dont il est à la fois le fondateur et le fondement. Cet édifice a la gloire  de son constructeur, cette gloire qu’Il avait auprès du Père avant la fondation du monde. A nous de méditer sur cette grâce incroyable que nous avons car nous sommes les pierres vivantes de cette construction qui a la gloire de Celui qui bâtit. Nous pouvons dire que le Seigneur s’est dépouillé de sa gloire, afin de pouvoir construire Son édifice spirituel

6  J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.
7  Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi.
8  Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.

    Dans les derniers versets de cette section, Jésus affirme que les hommes qu’Il a enseignés, ont été tirés du monde par le Père, qui les a donnés à son Fils et ceux-ci ont été gardés par la parole qu’ils ont reçue du Seigneur, et ils ont cru. Nous voyons une fois de plus l’humilité de l’Homme Jésus qui est la Parole incarnée, car il dit : ‘’je leur ai donné les paroles que tu m’as données.’’
    La Parole incarnée qui s’est dépouillée de cet attribut, afin de se soumettre au Père pour donner la Parole du Père. Ce n’est plus Sa parole, mais la parole du Père. Jésus s’est dépouillé et nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, en Christ (Ep. 1.3)  et nous pouvons lire la liste de ces bénédictions, dans cet épître aux Ephésiens, jusqu’au verset 14. Le but de ces bénédictions ? Célébrer Sa gloire !
     Nous devons continuer notre lecture. J’ai conscience que nous n’avons fait qu’effleurer toute la richesse de ces quelques versets. Nous sommes restés sur le bord de cet océan divin. Chacun peut et doit recevoir d’autres trésors de cette Parole si riche. Nous devons continuer notre lecture et découvrir Jésus, notre divin Sacrificateur et Avocat 
9  C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi ; –
10  et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; –et je suis glorifié en eux.
11  Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous.
12  Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie.
13  Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite.
14  Je leur ai donné ta parole ; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
15  Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal.
16  Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
17 _  Sanctifie–les par ta vérité : ta parole est la vérité.
18  Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde.
19  Et je me sanctifie moi–même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité.

    Pour introduire cette méditation, lisons un extrait de propos écrit par J.G. Bellett, dans un commentaire sur l’évangile de Jean. Il écrit à propos du chapitre 17 :

Après avoir ainsi encouragé les siens par la connaissance de leur position comme famille du Père, et leur avoir donné toutes les consolations de sa grâce en vu de son départ, le Seigneur manifeste ici un de ses ministères sacerdotaux, comme il l’avait fait au chapitre 13. Les ministères sont différents entre eux, mais, réunis, ils présentent l’ensemble de ses voies comme notre Avocat dans le sanctuaire céleste. Si au chapitre 13, le Seigneur semblait poser une main sur les pieds souillés de ses saints, ici il pose l’autre sur le trône du Père, formant ainsi une chaîne merveilleuse qui s’étend de Dieu jusqu’aux pécheurs. Au chapitre 13, son corps est ceint et il se baisse vers nos pieds ; ici, il lève les yeux au ciel et contemple la face du Père. Celui qui remplit toute la distance entre le trône resplendissant du Père et nos pieds vils, peut-il essuyer un refus quand il demande quelque chose pour nous ? Tout lui est accordé : sa voix est toujours écoutée ! Nous trouvons donc ici la pleine suffisance et l’acceptation de notre Avocat. (Ce frère est parti vers la cité céleste en 1864. Il avait 69 ans)

    Après avoir lever les yeux au ciel et parlé à son Père, afin que le Père et le Fils soient glorifiés, Jésus va prier, non pas pour le monde, mais pour les Siens (et ceux qui croiront en moi par leur parole dit-il au Père au verset 20)) Cette prière est scellée  dans le ciel pour l’éternité. Cette prière exprime le cœur du Seigneur pour les Siens et donc le cœur du Père pour nous ! Le Seigneur sait que les paroles qu’Il leur a données sont des paroles de vie et rien ne peut aller contre ces paroles. Le diable est complètement désarmé par la semence qui a été répandue dans leurs cœurs et le nôtre. Pierre affirme dans sa première lettre :

’Car toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe ; l’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Cette parole est celle qui vous a été annoncée par l’évangile. (1Pierre 1.23-25)

    D’ailleurs, le Seigneur ne dit-il pas : « je suis glorifié en eux » (10) Ce qui signifie que les disciples ont cru aux paroles du Seigneur, que cette parole est plantée dans leurs cœurs, qu’ils ont cru que Dieu est Père de Jésus, qu’Il est de toute éternité, que par la foi  générée par la parole du Seigneur ils l’ont  glorifié de la gloire qu’il avait avant que le monde fût. Ils l’ont connu tel qu’Il est de toute éternité, par la foi.
    Et le Seigneur, par sa prière au Père scelle ses paroles dans le cœur de ses disciples.  Cette prière a une efficacité éternelle ! Nous avons été ensemencés d’une semence incorruptible. Que peut faire l’ennemi de nos âmes si nous croyons fermement que cette semence dans nos cœurs est tenue plantée par la prière du Seigneur ? Car sa prière au Père, pour nous, garantit le maintien de cette vie en nous. Nous pouvons tomber, douter, même parfois être franchement désobéissant, cette prière du Seigneur nous garde.
    Je crois personnellement que notre salut dépend de la prière du Seigneur et qu’Il a le pouvoir d’aller nous chercher là où nous nous sommes égarés, et par son Esprit, nous ramener dans Sa volonté. Car si  ce salut dépendait de nous-même, je ne crois pas que nous pourrions résister au Malin. Il ment dès le commencement et il est père du mensonge (Jean 8.44)
    Nous nous retrouverions en Eden avec cette question Dieu a-t-il réellement dit ? Et c’est la chute ! Le serpent reste le même, mais nous, nous avons notre Avocat et surtout sa prière qui nous tient par son amour dans la puissance du Père. Nous devons réaliser que le Seigneur, en priant pour nous, a dit à son Père ‘’garde-les en ton Nom que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous’’ (11) Et au verset 12 il ajoute ’’lorsque j’étais avec eux, je gardais en ton Nom, ceux que tu m’as donnés’’  Ici, nous voyons deux choses essentielles et glorieuses, qui, je crois,  nous réjouissent

--La première
    C’est la demande au Père de nous garder en son Nom, afin qu’ils soient un comme nous. Et cette prière est exaucée !!! Nous avons, par sa grâce infinie, l’assurance d’une profonde intimité avec le Père en Jésus-Christ ! Bien sûr, cette communion passe par notre obéissance, la même que celle que le Seigneur avait, et ça, c’est notre part. C’est une des raisons de cette  prière pour  nous.
    Par contre, nous avons l’assurance,  toujours à cause de cette prière, que tout sera mis en œuvre, pour notre rétablissement quand nous chutons, si nous obéissons et  abandonnons ce qui nous a éloigné. Nous avons le Saint-Esprit pour nous conduire et nous éduquer dans les choses du royaume.
    En ton Nom que tu m’as donné, cette expression montre que le Seigneur a la puissance de garder Ses disciples. Car le Nom ne représente pas seulement la nature même de Dieu, mais aussi Sa puissance (Ps 20.2 ;54.3 ;Pr 18.10) « Que tu m’as donné » signifie que le Fils et le Père sont de même nature et égaux  !
    Puis le Seigneur  continue de prier en parlant brièvement de Judas.  Celui-ci est assimilé au monde qui refuse la parole pour être sauvé. C’est un constat terrible de la part de Celui qui est venu sauver les hommes, et combien son cœur a dû souffrir de cette situation. Judas est appelé le fils de perdition. Ce qualificatif se trouve dans 2 Thessaloniciens 2.3 et se réfère à l’homme impie,

L’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou qu’on adore, et qui va jusqu’à s’asseoir dans le Temple de Dieu et se faire lui-même passer pour Dieu.

    Puis le Seigneur va, une fois de plus, dire que nous sommes haïs du monde parce que nous ne sommes pas du monde. Bien sûr, la prière du Seigneur nous garde et nous protège du Malin, si nous retenons Sa Parole. La prière de Notre Seigneur est agissante pour nous garder. Rappelons-nous ce que dit Jacques dans sa lettre : la prière agissante du juste a une grande efficacité. Et Notre Seigneur est le JUSTE par excellence !!!
    Puis Il demande :  « sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité »  Nous savons que la vérité s’appelle Jésus. Cette sanctification, qui veut dire mise à part, ou consacré ou voué à Dieu, montre que notre vie ne peut être vécue que pour le Père et Jésus-Christ.  Nous n’avons pas d’autres options que de servir le Père en Jésus-Christ par le Saint-Esprit.  
    Nous ne pouvons plus vivre comme le monde. Impossible, car la nouvelle nature que le Père nous a donnée en Jésus-Christ est incompatible avec le monde (Gal 5.16-17). Par contre, cette vie qui paraît si difficile aux yeux du monde, nous permet l’épanouissement de tout notre être. Cela, malgré la guerre que nous livre le diable qui nous tente par les choses du monde. Il veut détruire notre communion avec le Père en Jésus-Christ.
    Mais nous devons transmettre cette parole d’amour à ce monde hostile car le Seigneur a prié aussi pour ceux qui croiront en mon Nom par leur parole. Donc le témoignage fait partie du service que nous devons au Père, c’est à dire annoncer le salut au monde. Mais, quand même, le plus important c’est ce que demande le Seigneur pour nous afin qu’ils soient un comme nous sommes un
    Ce que je crois comprendre par cette prière c’est que le Seigneur demande au Père que nous soyons un avec Lui en Jésus-Christ, mais que nous soyons aussi un ensemble au sein de l’église. Je crois que sans cette unité, l’église n’a aucune puissance pour annoncer cet évangile. Nous pouvons être un ensemble si nous cultivons notre communion avec le Père en Jésus-Christ, par l’aide divine de l’Esprit. Paul a écrit aux Ephésiens

1  Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée,
2  en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité,
3   vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix.
4   Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ;
5   il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
6  un seul Dieu et Père de tous, qui est au–dessus de tous, et parmi tous, et en tous.  (chapitre 4)

    Vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ! Donc nous sommes unis, si nous conservons l’unité de l’Esprit. L’Esprit n’est pas divisé, et s’il y a des divisions cela ne peut être du que de notre non-sanctification. Si notre union est vraiment profonde et constante avec notre Dieu en Jésus-Christ, nous aurons ce lien de la paix qui permettra cette unité de l’Esprit qui habite en nous et auquel nous obéissons.
    Parfois nous chantons ce cantique que personnellement je n’aime pas chanter ‘’Père unis-nous tous’’ car c’est demander à Dieu ce qu’il a déjà  accompli. C’est  le résultat de la prière  de Notre Divin Sacrificateur, prière exaucée pour l’éternité. Pourquoi demander ce qui est déjà fait ? A nous de méditer sur ces choses !

--La deuxième,
    C’est qu’après cette prière tout est remis entre les mains du Père et Jésus devient l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. (Jean1.29) Un agneau n’a plus aucun pouvoir pour garder les disciples, mais ceux-ci ont été donnés au Père par cette merveilleuse prière sacerdotale. Le Seigneur rentre dans ce qui a été prophétisé par Esaïe au chapitre 53 que tout chrétien connaît par cœur.

 Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ?
2  Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.
3  Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.
4  Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
5  Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
6  Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.
7  Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n’a point ouvert la bouche.
8  Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?

    Nous voilà devant la partie la plus sublime de la vie terrestre de Notre Seigneur, ce merveilleux Souverain Sacrificateur qui par son offrande volontaire devient l’AGNEAU qui va être immolé, le Sans Tache, le Juste, le Saint Serviteur de l’Eternel. Nous aurions tellement de qualificatifs pour notre adorable Seigneur ! Il devient vraiment à ce moment celui qu’on mène à la boucherie.
    Nous pouvons comprendre la nécessité de cette prière, car Il n’est plus du tout celui qui parcourait le pays pour manifester le cœur du Père, avec des prodiges, des miracles, toute la puissance de Dieu, mais un agneau sans défense. Il ne pouvait plus protéger ses disciples et donc sans cette prière ceux-ci n’auraient pas pu supporter cette épreuve.
    Regardons, maintenant cette phrase sublime du Seigneur au verset 19 : « et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soit sanctifiés dans la vérité » Je me sanctifie veut dire simplement : ‘’Je me mets à part pour le sacrifice, afin que cet Agneau que Je suis soit agréé par Toi et que par mon sacrifice Tu acceptes tout ce qui a été prophétisé par Esaïe lorsqu’il parlait de Moi’’. Le Seigneur par sa prière est le Souverain Sacrificateur qui mène l’Agneau pour être immolé pour les péchés du peuple. Puis il devient cet Agneau pur et sans tâche qui va être immolé. Quelle grâce ! Quelle profondeur d’amour pour nous !
    C’est une vérité insondable, preuve de l’amour de Dieu pour l’homme perdu. Le Père et le Fils, ensemble pour notre rédemption. Qui peut comprendre et apprécier cet amour merveilleux de Dieu ? Qui peut vraiment plonger ses regards dans cette immolation ? 
    Souffrance du Père, séparé de son Fils. Souffrance du Fils chargé des péchés de l’humanité, coupé de la communion avec le Père, car chargé de ces péchés. Et ce cri déchirant ’’Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?’’ qui résonne dans le cœur de tous les rachetés, et qui appelle les pécheurs. Et ces ténèbres à la surface de la terre, de midi à 15 heures.
    Quel prix pour notre salut ! Que de gloire pour le Seigneur ! Que de reconnaissance pour le Père ! Que de bénédictions par le Saint-Esprit ! Que la vie éternelle est belle ! Quand je regarde en arrière, il m’arrive de regretter amèrement mes écarts et mes désobéissances et parfois ces moment où j’ai préféré ma vie (qu’il m’est arrivé de perdre !) à celle que le Seigneur voulait me faire vivre !
    Mais je me  dois d’insister sur une chose que nous n’aimons pas trop entendre, car c’est un peu contraire à ce que l’on peut penser au sujet de l’amour du Père pour nous. Nous sommes haïs du monde. La  guerre entre lui et nous est totale et parfois très cruelle. Le Seigneur a prié pour nous afin que nous soyons gardés du Malin, mais il dit aussi ‘’je ne te prie pas de les ôter du monde’’. Nous voilà dans ce conflit entre le monde (qui est au pouvoir du Malin - 1Jean 5.19) et nous-mêmes qui ne sommes plus de ce monde. Nous  sommes  gardés  du  Malin, c’est-à-dire de  la  puissance de son mensonge  qui veut nous entraîner dans son royaume. (l’enfer) 
    Nous allons sûrement avoir des tribulations dans ce monde perdu. Il suffit de se rappeler la condition des premiers chrétiens qui ont été persécutés de façon cruelle et systématique pour qu’ils renient leur foi. Au temps de la Réforme, il existait une école biblique, en Suisse dont tous ceux qui en sortaient étaient appelés des condamnés à mort, car beaucoup se sont retrouvés sur les bûchers de l’Inquisition. Pourtant le Père les a aimés !
    Je crois que notre amour pour le Père en réponse à son amour peut nous amener aussi à perdre notre vie. Il faut se souvenir des chrétiens persécutés dans le monde actuel, dans certains pays, et pourtant, le Père les aime. Ce sont des chrétiens qui sont dans la grande tribulation chez eux. Nous oublions parfois combien de frères et sœurs sont persécutés en ce moment dans le monde, à cause de leur foi.
    Est-ce que le Père ne les aime plus ? Bien sûr que non ! Ils sont préservés du Malin, mais pas de la guerre qui fait rage et qui va aller en s’amplifiant jusqu’au retour glorieux de Notre Seigneur et ils ont un témoignage qui glorifie Dieu. Souvenons-nous que nous sommes de ceux qui ne périront jamais, (séparé de Dieu) car nous avons la vie éternelle (Jean 10.28)  L’amour du Père n’est pas absent de nos vies, et nous sommes témoins de Son amour dans toutes nos circonstances, même et surtout les plus difficiles. Notre témoignage est bien plus efficace dans les moments les plus extrêmes et les plus difficiles de nos vies. Nous sommes obligés de constater que l’amour du Père pour son Fils et l’amour du Fils pour son Père les a amenés tous les deux à la croix du calvaire. C’’était la seule façon de pouvoir nous aimer et recevoir cette vie éternelle par l’expiation de nos fautes.  Notre amour pour le Seigneur doit ressembler à cet amour qui a conduit le Seigneur à la croix pour nous !! C’est à méditer

jcb