mardi 26 avril 2011

Courte méditation sur Jean 15.1 à Jean 16.4

    Je suis travaillé par une prophétie d’ Esaïe. Je la mets avant notre méditation comme une sorte de prologue à ce chapitre merveilleux qui nous introduit dans l’enseignement du Seigneur sur  la vigne, le cep de l’ Éternel. Lisons quelques versets du chapitre 5 :

5  Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée ; J’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds.
6  Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; Les ronces et les épines y croîtront ; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle.
7  La vigne de l’ Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, Et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse ! (texte hébreu : l’homme de Juda)

    Quand Jésus commence son enseignement sur le cep, Il dit : « Je suis le vrai cep » Ce qualificatif de vrai indique que la vigne ou le cep Israël n’est plus le vrai cep, la vraie vigne d’Israël. Nous pouvons dire que c’était l’ombre des choses à venir dont la réalité est Christ. La prophétie d’ Esaïe est très précise car elle parle de l’homme de Juda comme étant le plan qu’Il chérissait (homme est au singulier dans le texte hébreu d'après une note de la version Segond Colombe. Chouraqui a traduit : l'homme de Iehouda le plan de sa délectation ). Jésus est le lion de la tribu de Juda. Il est l’homme, le cep, la vigne que le Père chérit. L ’Éternel avait espéré la droiture et la justice de ce plant qu’Il chérissait mais Il n’a reçu que sang versé et cris de détresse. Cette vigne ou ce cep a été abandonné par l’ Éternel. Les ronces et les épines y poussent. Les ronces et les épines sont le fruit de la chute. Elles ont tellement poussé dans cette vigne abandonnée que lorsque le vrai cep est venu, le plant que   l'Éternel chérit, n’a pas été reconnu par cette vigne envahie. Il a été livré  pour être mis à mort, par ceux qu’Il est venu sauver !

15  Les petits seront abattus, les grands seront humiliés, Et les regards des hautains seront abaissés.
16  L’Éternel des armées sera élevé par le jugement, Et le Dieu saint sera sanctifié par la justice.

    Ces deux versets du même chapitre résume clairement l’œuvre de notre merveilleux Seigneur. Nous savons par Jean 12 que l’ Éternel des armées n’est autre que notre Seigneur Jésus-Christ. Il a été élevé à la croix. Il a dit dans Jean 12 :

32  Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
33  En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.

     Cette prophétie du prophète est parfaitement accomplie par le Seigneur à la croix. Il a été élevé de façon ignoble, mais voulu par Lui, pour sauver tous ceux qui croiront en cette élévation, ce supplice. C’est l’élévation, la croix, qui l’a fait devenir malédiction pour nous afin que nous soyons libérés de la malédiction de la Loi. Il est la porte d’espérance de la vallée d’ Akor, vallée de la malédiction, là ou a été jugé le péché d’ Akan. Je ne sais pas si Esaïe a pu voir cette sorte d’élévation !
    Bien sûr, nous Le voyons maintenant couronné de gloire et d’honneur, mais Il a dû passer par cet écrasement total de Lui-même pour ouvrir la porte des cieux. Ainsi, l’ Éternel a été élevé par le jugement et le Dieu saint a été sanctifié par la justice, justice qui est l’expiation de nos fautes par notre divin Agneau. Que c’est beau !!
    Il y a sûrement beaucoup, beaucoup d’autres trésors à puiser dans cette prophétie qui nous éclaire sur la beauté, la grâce et l’amour de notre Dieu. Il a pourvu Lui-même, en payant de Sa Personne pour l’accomplissement de Sa Parole ! Dans cette prophétie d'Esaïe, nous pouvons compter six malédictions qui sont prononcées sur le peuple. Toutes ont été supportées par notre Seigneur à la croix.  Notre Dieu est vraiment merveilleux !!

    Nous pouvons commencer la méditation sur Jean 15 !             

1   Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2  Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.
3  Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4  Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
5  Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
6  Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
7  Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8  Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

    Nous voilà arrivés à l’enseignement qui est le fondement de notre communion, de notre vie avec le Seigneur au sein de l’église et dans ce monde.

---Jésus est le vrai cep, la vraie vigne Les traductions diffèrent, certaines ont cep (Segond, Darby, Ostervald, Martin, plant de vigne pour Semeur) d’autres ont vigne (Chouraqui, Osty, Bible expliquée, Jérusalem, Crampon, T.O.B.) Le Seigneur lance une bombe en disant cela : la VRAIE vigne. Ce qui implique, naturellement qu’il y a une autre vigne, un autre cep, qui ne l’est pas ! Nous allons voir cela pendant cette méditation.
    L’image de la vigne est souvent utilisée dans l’ancienne alliance à propos d’Israël (Ps 80.9-17 ; Es 5.1-7 ;27.2-5 ; Jr 2.21 ; 12. 10-11 ; Ez 15.1-8 ; 17.5-10 ; 19.10-14) Nous trouvons aussi ce symbole de la vigne dans les évangiles (Mt 20.1-16 et 21.33-41 ; Mc12.1-9 ;Lc 20.9-16) Jésus se sert de cette image pour enseigner en paraboles
    Nous voici au cœur de la révélation de cet évangile : Jésus est le véritable cep, la vigne, celle qui va porter le fruit désiré par le Père. Jésus se présente donc comme le vrai Israël dont seuls font partie les sarments que le Père ne coupe pas et qui portent du fruit. Il n’y a aucune dérogation à cette vérité essentielle. Plus aucun fruit pour quiconque n’est pas enté sur ce cep. Jésus est le vrai cep, le Père le vigneron. C’est clair, net et ceux qui sont sur le cep deviennent, de fait, le nouvel Israël : le Juif premièrement est enté sur ce cep divin et le Grec (païen) ensuite. Toutes les promesses de Dieu se trouvent en Jésus-Christ, toutes ! Les Juifs deviennent la vigne de l’ Éternel en étant greffés sur ce cep, et grâce infinie, les païens, eux aussi sont entés au milieu des Juifs ! La vigne de l’Ancienne Alliance n’était que l’ombre des choses à venir. Le reste fidèle d’Israël et les païens sont les sarments de la vraie vigne de Dieu, le plant que l’ Éternel chérit, l’homme de Juda, Jésus-Christ
    C’est le nouvel homme de Ephésiens 2.15 ou la nouvelle création de 2 Corinthiens 5.17. C’est le mystère dont  nous parle Paul dans Ephésiens 3, la nouvelle création, le nouvel homme corporatif en Jésus-Christ :

3  C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots.
4  En les lisant, vous pouvez vous représenter l’intelligence que j’ai du mystère de Christ.
5  Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été
révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ.
6 Ce mystère, c’est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus–Christ par l’ Évangile,
7 dont j’ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m’a été accordée par l’efficacité de sa puissance.

    Nous lisons, aussi dans cette même lettre au chapitre 2

11  C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme,  souvenez–vous
12  que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.

    C’est une description formidable de la parabole du vrai cep. Moi, païen, j’étais privé du droit de cité en Israël, mais maintenant je suis ce sarment greffé sur le vrai cep qui est notre Seigneur. Je suis greffé, mélangé avec les sarments juifs qui sont aussi le nouvel Israël en Jésus-Christ : le Juif et le Grec !! Le Juif premièrement a été sauvé pour devenir ce nouvel Israël dont l’ombre se trouve dans l’Ancienne Alliance. Les Grecs (païens) ont été ajoutés à ce nouvel Israël, mélangés au peuple de Dieu, ce reste fidèle ! C’est la description de la vigne du Seigneur, la vraie, celle qu’Il a créée par son œuvre à la croix. Nous avons été créés en Christ Jésus, (Eph 2.10) le Juif premièrement et le Grec ! La vigne de l’Ancienne Alliance en était l’ombre.

    Pour confirmer cette vérité regardons 1 Pierre 2 :

 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelé des ténèbres à son admirable lumière,
10  vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.

    Nous sommes en Jésus-Christ, maintenant le peuple de Dieu avec et parmi les Juifs sauvés, nous sommes cette nouvelle vigne, celle selon le cœur de Dieu ! Que dire de plus, si ce n’est de rendre grâce à Dieu pour ce merveilleux don de la nouvelle création que nous sommes et pour ce droit de cité en Israël, avec les Juifs, le reste fidèle que le Seigneur a sauvés, car Il avait en vue le salut des nations par les Juifs ! Il l’a fait !
    Une précision sur les sarments d’après une prophétie de Jérémie 5 qui prononce de la part de l’Éternel un jugement sur Jérusalem et par extension sur tout Israël (les 2 royaumes Juda et Israël). Il faut lire tout le chapitre 5, mais l’ Éternel dit au peuple par Jérémie :

10  Montez sur ses murailles, et abattez, Mais ne détruisez pas entièrement ! Enlevez ses ceps qui n’appartiennent point à l’ Éternel ! (ceps, est traduit sarments chez Osty, TOB, Semeur ou branches dans la traduction du Rabbinat)

    C’est un jugement sans appel, mais toujours avec la grâce de Dieu (mais ne détruisez pas entièrement.) Il y a l’idée du reste fidèle, ce reste dont est issu le Seigneur et dont parle  Paul dans Romains. Il y a toujours un reste selon l’élection de la grâce, le Seigneur nous a associés à ce reste fidèle ! ( Ro. 11:5) Quelle grâce ! Le salut vient des Juifs ! (Jn 4.22)

---Nous sommes invités à porter du fruit. C’est l’objet de tout cet enseignement de notre Seigneur : porter du fruit, non pas produire car c’est impossible mais porter ce fruit. Ce fruit est l’œuvre du Saint-Esprit en nous. Le fruit que nous produisons, si nous en produisons, ne peut venir que de notre nature adamique. Ce fruit ne peut plaire à notre Dieu. C’est pour cela que nous sommes émondés : détruire le fruit produit par notre nature afin de porter celui que Dieu nous donne !
---Le Père est le Vigneron. Ce qui signifie que le Père travaille par son Esprit en nous qui sommes attachés au cep Jésus-Christ. Nous voyons la Divinité (Père, Fils, Esprit) en travail pour nous donner ce fruit. Le Père, par l’Esprit  à l’œuvre dans la nouvelle création que nous sommes en Jésus-Christ (Eph. 2 :15 ; 2 Cor. 5 :17)
    Nous avons ces commandements :
---« Demeurez en moi » comment ? en gardant sa parole
---« Demeurez dans mon amour », comment ? en gardant ses commandements
---« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » C’est un ordre ! Ce n’est pas une option !
    Nous avons ces vérités merveilleuses :
---« Vous êtes mes amis » Quelle grâce ! Il donne sa vie pour ses amis, ils connaissent tout ce que le Père a donné au Fils, car le Fils le révèle.
---« je vous ai choisi et je vous ai établi afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure »

    Bon, l’émondage ! Pourquoi le Seigneur nous émonde-t-Il ? Bien sûr pour porter encore plus de fruit ! Ce qui signifie que nous avons déjà porté du fruit ! Autrement, nous ne serions pas émondés mais retranchés pour être brûlés. Il ne s ‘agit pas ici de perte du salut, mais de fruit, ce fruit que nous devons porter car il est produit par le Saint-Esprit en nous. Ce fruit, c’est pour maintenant, pour notre témoignage ici bas sur la terre. Un fruit qui soit à la gloire de Dieu et pour cela nous avons besoin du sécateur céleste !!!
    Une chose encore que je pense essentielle ce fruit a pour objet de plaire au Maître de la vigne. Le fruit n’est jamais pour la vigne. On n’a jamais vu une vigne manger ses fruits ! Le fruit est pour le Propriétaire qui donne ce fruit à qui il veut. On n’a jamais vu non plus une vigne suer et travailler pour porter ce fruit ! Non elle le fait naturellement, à condition, bien sûr, qu’elle reçoive les soins du Vigneron.
    «  Déjà vous êtes purs » Ma version Colombe porte déjà vous êtes émondés. C’est la Parole vécue, donnée par l’Esprit et reçue qui va nous émonder/purifier, si nous lui obéissons ! La Parole de Dieu est le sécateur divin qui va émonder nos membres pour les rendre utiles au royaume de Dieu en portant le fruit de Dieu, pour celui qui le cueillera !

    La nature du fruit dans ce contexte : la prière exhaussée Comment y parvenir ?

 4  Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

    Oui, mais comment demeurer en Christ ? Jean 6,36 répond à cette question : « celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure en moi et je demeure en lui » Se nourrir de son enseignement et vivre de son sacrifice (le butin de la croix)

7  Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8  Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

    La prière exhaussée glorifie le Père. A remarquer que dans cet enseignement, il est toujours question de communion entre Père et fils, pas une seule fois le Père est appelé Dieu. Communion exquise entre le Père et ses fils et filles, car nous ne devons pas rester enfant mais devenir adultes (Galates 4 :1-7) Dans le contexte de cet enseignement, le Seigneur insiste sur la prière exaucée qui est ce fruit. SI nous le recevons dans la prière, il est vraiment de Dieu, car il vient de Lui. Cette communion s’établit dans et par le Fils ! Nous portons le fruit de nos prières pour les personnes qui en ont besoin.
    Rappelons-nous aussi ce qu’a dit le Seigneur à la Samaritaine

23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.

    Nous remarquons que c’est le Père et non pas Dieu qui recherche des adorateurs. Notre intimité : la prière, elle est adressée au Père, le Père recherche des adorateurs. D’après ce texte nous comprenons que l’adoration est la condition nécessaire pour une communion avec le Père et notre adoration devient notre mode de vie. Il n’est pas ici question d’extase ou de vision ou de toute autre chose extraordinaire, mais de notre union avec Le Père qui est DIEU ! C’est tout ! C’est limpide et nous avons l’Esprit pour nous rappeler ce « demeurez en moi » du Seigneur. Nous pouvons compter sur le Saint-Esprit pour nous faire vivre ce mode de vie qui est l’adoration….. si nous obéissons à sa Voix !

    Poursuivons cette méditation avec les versets suivants

9   Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
10  Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11  Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite
12  C’est ici mon commandement : Aimez–vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
14  Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15  Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

    Jésus nous aime de l’amour du Père ! A méditer. Pour demeurer dans son amour, c’est simple : garder ses commandements et celui par excellence : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »
    Ce commandement est nouveau « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »  (Jean 13,24) C’est cela la nouveauté du commandement de la même façon que le Seigneur, nous devons nous aimer. En donnant notre vie pour l’autre. Pas mourir physiquement bien sûr ! Car c’est uniquement l’œuvre du Seigneur, mais nous devons vivre pour les disciples. C’est un peu comme si notre temps, nos biens, nos vies ne nous appartenaient plus en propre, mais à la communauté, cette  nouvelle création que nous sommes.
    Il le confirme au verset 13 par ces paroles « il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » mais il précise : « vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » Jésus nous appelle ses amis ! Incroyable non ? Et il explique pourquoi nous sommes appelés amis : parce qu’Il nous a fait connaître tout ce qu’il appris de son Père. Lui est toujours notre Seigneur, notre Dieu. Bien sûr nous ne pouvons pas l’appeler ami car il est notre Dieu, mais Lui, le Créateur de toutes choses, nous appelle amis. 
    Nous avons un exemple dans Exode 33 dans lequel il est  écrit « l’ Éternel parlait face à face avec Moïse comme avec un ami. » Moïse avait ce besoin de connaître la volonté de Dieu pour conduire le peuple vers la terre promise.
    Un autre exemple se rencontre dans Genèse 18 lorsque l’ Éternel dit « cacherais-je à Abraham ce que je vais faire ? » Et l’ Éternel lui dévoile qu’il est venu pour juger Sodome et Gomorrhe. Immédiatement le cœur d’Abraham est touché et il intercède pour ces deux villes. Nous en avons le récit dans Genèse (18 v. 16-33). Je suis sûr que le patriarche pensait au salut de son neveu Loth et de sa famille, mais il en a profité pour intercéder pour toute la population. Et au verset 29 du chapitre 19 il est écrit « lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine Dieu se souvint d’Abraham et retira Loth du cataclysme »
    Quand le Seigneur nous fait connaître sa volonté, nous avons du pain sur la planche pour la prière ! Quand nous savons nous sommes amis du Seigneur ! Et si nous savons, nous devons nous mettre en route. (prière ou action, mais ici en Jean 15 c’est la prière) Nous devons amener la bénédiction sur les situations que le Seigneur nous fait connaître et porter ce fruit qui, dans ce contexte, est la prière exaucée. Abraham était aussi un ami de Dieu !

    Nous avons encore à examiner les deux derniers versets de cette première partie, les versets 16 et 17

16  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
17  Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

    Le Seigneur lui-même nous a choisis et établis. Si nous sommes ce que nous sommes et si nous portons du fruit cela vient de Son bon vouloir et ce fruit que nous portons est un fruit qui demeure et Il nous a établis pour cela, porter un fruit qui atteste que nous sommes les disciples du Seigneur (v. 8) Le fruit est associé à la prière exaucée dans ces 2 passages versets 7-8 et  verset 16. Je pense que le fruit qui demeure est un fruit issu de la prière qui nous unit au Seigneur et ainsi nous connaissons comment demander et ce fruit (de la prière) demeure car il vient directement du trône.
    Si nous ne savons comment demander pensons à Romains 8, versets 26-27 ! Nous apprenons que c’est le Saint-Esprit lui-même qui intercède pour nous et d’après le verset 27 c’est l’intercession souveraine pour les saints. Nous ne devons jamais oublier que le Seigneur a tout accompli et préparé des œuvres par avance pour que nous les pratiquions. C’est Ephésiens 2 qui nous l’atteste :

10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

    Ce qui signifie, (enfin c’est ce que je crois) que notre prière a déjà été exaucée dans les lieux célestes en Christ. Par mon union avec le Seigneur je demande selon sa volonté et je vois la réalisation concrète sur la terre de l’œuvre que le Seigneur a déjà accomplie dans les cieux. La prière est notre union ou communion avec le Seigneur.
    J’aimerai préciser un point ici que je trouve très important : dans le nouveau testament il n’est jamais question de relation avec Dieu, mais de communion ou d’union. C’est une chose fondamentale pour notre marche, enfin c’est ce que je crois, mais je ne veux pas en faire un dogme ! Pour confirmer cette pensée lisons Colossiens : chapitre 1 :26-28 et chapitre 2 :1-11

26  le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints,
27  à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire.
28  C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ.

Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair,
2  afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ,
3  mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.
4  Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.
5  Car, si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ.
6  Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7  étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.
8  Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
9  Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
10 Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.

    En Lui, avec Lui. Il n’est pas question de relation mais de communion et c’est vraiment merveilleux ! Peut-être que, au début de notre conversion, nous avons eu une sorte de relation avec le Seigneur. Lorsque nous devenons adultes (c’est à dire filles et fils de Dieu et plus enfant) nous devons apprécier et nous délecter de cette intimité avec Celui qui nous a créés ! Il nous appelle amis si nous faisons ce qu’Il nous commande ! Car nous connaissons par le Seigneur tout ce que le Père lui a donné. (Verset 15) A nous de choisir être en relation ou en communion, être filles et fils ou enfants de Dieu. Si nous demeurons en Lui, Il demeure en nous ! C’est la véritable marche dans l’Esprit, ce n’est plus une relation mais une même plante avec Lui comme le dit Paul
    Pour conclure la première partie de ce chapitre 15 ce commandement que nous donne le Seigneur,  et qui n’est pas une option : Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Je crois que nous avons là tout ce qui nous est utile pour servir le Seigneur.

    Et merci Seigneur car si nous passons par des moments difficiles c’est que ta main est sur nous pour nous émonder ! Nous avons déjà porté du fruit et que par ton sécateur divin, nous puissions en porter encore plus !

Nous poursuivons notre lecture :

18   Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.
19  Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
20  Souvenez–vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
21  Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.

    Dans ces versets le Seigneur avertit ses disciples de la guerre qui est ouverte entre Lui et le monde, conséquence de son enseignement et du témoignage de sa vie. Bien sûr cette déclaration de guerre est pour les disciples qui l’ont suivi et vivent son enseignement. Le monde ! Quel est ce monde dont parle le Seigneur à ses disciples ? Reprenons le début de cette deuxième section et surtout n’oublions pas le contexte : le monde hait le Seigneur à cause de son témoignage qui a révélé le cœur de ceux qui le combattent.
    Le Seigneur dit ici une parole très surprenante et même très triste : « je vous ai choisis du milieu du monde » Parole incroyable et très dure, car les disciples sont tous issus du peuple Juif, le peuple de Dieu, et ils sont tous Juifs ! Pourtant le Seigneur dit qu’il les a choisis du milieu du monde. Le monde !!!! Est-ce à dire que Son peuple était devenu le monde ? C’est bien probable, hormis ce fameux reste fidèle que nous voyons toujours au fil de notre lecture de la Bible. Il y est fait mention de ce reste fidèle. C’est triste de voir ce que peuvent créer des hommes sincères, mais qui s’égarent loin de la Vérité !
    Nous pensons souvent à ceux qui vivent sans Dieu, une vie faite de toutes sortes d’actes contraires à la vie de Dieu, ce monde corrompu avec toutes sortes d’abus en tout genre.  C’est vrai ! Hélas, dans ce contexte le monde décrit par le Seigneur c’est le peuple Juif, le peuple de Dieu ! Le religieux, comme le pharisien ou le saducéen ou le scribe mais aussi le sacrificateur et le lévite et l’homme du peuple !
    En effet, le ministère de Jésus a duré trois ans et demi et il a été uniquement tourné vers le peuple de Dieu, le peuple Juif. Voici que le Seigneur parle d’eux comme étant ceux du monde, les païens ! Au verset 22, Il déclare « si je n’étais pas venu et si je ne leur avais point parlé, ils n’auraient pas de péché. » Il est évident que le Seigneur a parlé à tout le peuple Juif. D’ailleurs, le Seigneur ne leur dit-il pas « je vous ai choisi du milieu du monde » ? 
    Incroyable ! le monde, dans ce contexte, c’est bien le peuple Juif. Jésus, la Parole incarnée qui décrit les Juifs comme ceux du monde. Que dire de plus, si ce n’est que nous sommes en pleine révolution et au seuil d’une nouvelle ère ?  Le Seigneur va la faire naître par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection et son Ascension, à et par la vie de résurrection. Cette vie qui les fait entrer dans la Jérusalem céleste en entraînant le païen avec eux ! 
    Il va devenir l’Homme glorifié et en entrant dans son œuvre accomplie par  la nouvelle naissance nous entrons dans le royaume du Fils Bien-aimé. Nous étions dans le monde au pouvoir des ténèbres, et à présent nous sommes dans son royaume (Colossiens 1 nous le déclare et c’est merveilleux !).
     Alors, naturellement le monde est l’ennemi de Dieu. Dans le contexte de Jean 15 c’est le Juif, celui qui n’est pas dans le reste fidèle. Dans la première épître de Jean c’est tous ceux qui ne sont pas au Seigneur et il écrit « le monde entier est au pouvoir du malin. » (5,19) On ne peut rien ajouter à cela, mais c’est une sentence terrible pour ceux qui ne sont pas en Christ ! (le païen et le Juif)
    Il ne faut pas oublier ce qu’a dit le Seigneur à ceux qui avaient cru en Lui (8,31) pendant ce dialogue qui est rapporté par Jean « vous avez pour père le diable. » (8.44) Sentence sans appel et c’est en cela que la parole prononcée par le Seigneur est celle qui va les juger. (12,48) Il dit aussi un peu lus loin dans ce chapitre 8 « celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous n’écoutez pas parce que vous n’êtes pas de Dieu » C’est un constat épouvantable! Les Juifs, le peuple de Dieu, traités d’ennemi de Dieu par celui qui les a créés ! Traités d’être du monde et d’avoir pour père le diable ! La lecture de cet évangile ne laisse aucune place au doute. La lumière est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue » Mais, la grâce est toujours présente malgré ou à cause de ce constat, car dans Jean 3 16-21 nous lisons :  

16  car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
17  Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
19  Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20  Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.

    Nous voici devant le choix. Si nous venons à la lumière nous sommes sauvés. Les œuvres dont parle le Seigneur, ici, se sont les œuvres que font les religieux pour plaire à Dieu. Venir au Seigneur est un acte de jugement sur tout ce que nous avons vécu,  Nous nous jugeons nous-mêmes, poussés par le Saint-Esprit qui agit dans nos cœurs et nous acceptons son jugement sur nos vies. Le Seigneur peut nous amener à sa lumière, comme il est écrit dans Jean 1 12-13 :

12 Mais à tous ceux qui l’ont reçue (la lumière), elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom
13 et qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu »

    Pour les Juifs il y a toujours cette notion du reste, ceux qui croient et qui acceptent leur état passent de la mort à la vie comme nous qui sommes issus des nations. Comme dans toute l’Écriture il y a le jugement et la grâce. Les prophètes dans l’Ancienne Alliance annonçaient solennellement le jugement de Dieu sur une situation et en même temps la grâce pour ceux qui suivaient la parole prononcée.
     Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous » Les Juifs ont haï leur Sauveur ! Leur haine est pour Celui qui les a créés et mis à part pour être le salut du monde, la lumière des nations, le peuple de Dieu. Ils haïssent Celui qui est venu les sauver ! Un peu plus loin, à la fin de son discours Jésus dira : « ils m’ont haï sans cause »  Puis le Seigneur avertit ses disciples pour qu’ils ne soient pas scandalisés :

20  Souvenez–vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.

    Le serviteur n’est pas plus grand que son maître, cette parole est prononcée par le Seigneur dans 13,16. Le Seigneur, après le lavement des pieds, leur dit, par ce service  qu’Il vient de faire, je me suis identifié à un esclave pour vous servir, faites de même ! Il précise « si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique »  Cette parole est la base, le fondement de la vie entre chrétiens.  Il reprend cette affirmation du serviteur et du maître pour nous expliquer ce que sera notre vie dans le monde, si nous le suivons, nous serons haïs et persécutés par ce monde.
    Si certains gardent la Parole du Seigneur ils garderont aussi la nôtre qui est la Sienne et que nous donnons. Ce qui signifie que lorsque des personnes viennent à Christ pour leur salut, notre parole devient celle du Seigneur, si nous sommes sous la domination de Son Esprit.
    « Merci Seigneur, car cela nous permet de rester humble quand une personne est touchée par notre parole qui est la Tienne !  Car nous rentrons dans Ton œuvre et nous sommes ouvriers avec Toi, dans Ta moisson ! » (1Cor 3,9) Notre parole doit devenir la Sienne, et ceci, c’est une grâce formidable ! En même temps c’est une responsabilité que nous pouvons et devons assumer si nous restons en Lui ! C’est bien de se souvenir de ceci! Si nous avons une vie superbe, sans tribulations ou persécutions à cause de la Parole, je pense que nous devrions nous interroger sur notre consécration !!!

22  Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché.
23  Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
24  Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25  Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.
26  Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ;
27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.

    Ces derniers versets sont vraiment durs pour les Juifs, Son peuple. Jésus est Celui qui leur a révélé leur véritable nature. Ils savent qu’ils sont dans le péché. ! Ils refusent de tout leur être de le reconnaître ! C’est pour cette raison que les religieux ont cette haine féroce pour leur Messie ! Jésus leur a fait connaître leur vraie nature par Son enseignement et surtout par les œuvres du Père qu’Il a accomplies. Ces œuvres prouvent qu’Il est venu de Dieu. Ces œuvres sont la révélation de Celui qu’ils haïssent si fort ! Les œuvres accusent ces hommes ! Ils ont de la haine et pour le Fils et  pour le Père, Celui qu’ils pensent servir ! C’est le jugement prononcé plus de 700 ans auparavant par le prophète Esaïe au chapitre six de son livre. La mesure est à son comble ! Seul le reste fidèle parviendra au salut. La Parole et les promesses de Dieu s’accomplissent toujours au temps qu’Il a déterminé de sa propre autorité. Ces choses sont écrites pour nous. Nous devons comprendre, par ces récits, qui est réellement notre Dieu, le craindre et marcher avec Lui, le servir, obéir « pour marcher d’une manière digne de la vocation qu’Il nous a adressée » (Eph 4.1)
    Cela est arrivé afin que soit accomplie cette parole qui est écrite dan leur loi : ils m’ont haï sans cause ! Dieu accomplit toujours Sa parole. C’est très triste pour ces religieux qui sont restés sur leur position malgré toutes les preuves irréfutables que le Seigneur leur a laissées pendant les trois ans et demi de Son ministère.
    Le Seigneur rassure ses disciples en leur renouvelant la promesse de l’Esprit. Le Consolateur qui rendra témoignage de Jésus dans leur cœur. Il provient du Père. De même que le Seigneur ne faisait que ce qu’Il voyait du Père, de même les disciples auront ce même Esprit provenant du Père. Le témoignage de Jésus est continuel dans la vie de chaque disciple. Nous pouvons témoigner de Jésus parce que le Saint-Esprit témoigne en nous de Jésus.
    Si nous sommes attentifs à l’Esprit en nous, qui provient du Père, nous avons le témoignage de Jésus en nous et nous pouvons témoigner de ce que nous connaissons. Les mêmes tribulations qui ont touché le Seigneur nous atteindront sûrement, mais le Consolateur saura nous tenir fermement si nous cultivons notre communion avec le Seigneur par son Esprit. Nous pouvons et devons tenir. C’est le meilleur des témoignages !

1  Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute.
2  Ils vous excluront des synagogues ; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
3  Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
4  Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l’heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ( chapitre 16)

    C’est triste, de voir que pour les Juifs faire mourir un disciple, c’est rendre un culte à Dieu ! Le Seigneur explique leur geste : « ils feront cela parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. » 
    Je pense à la persécution que les Juifs ont dû subir de la part des chrétiens, même dans les premiers temps du christianisme. Et je me dis que ceux-ci non plus n’ont connu ni le Père ni le Seigneur. S’ils avaient vraiment connu l’amour du Père et du Fils ces persécutions ne se seraient, sûrement jamais produites ! Au fil des siècles, les  Juifs à travers le témoignage de ces premiers chrétiens auraient pu reconnaître le Seigneur Jésus comme leur Sauveur.
    Il y a eu de la part de certaines branches de l’église, tout au long des siècles,  un comportement très dure et une haine incroyable pour le peuple Juif. Je crois que l’église a failli dans son témoignage. A présent, grâce à Dieu, beaucoup de chrétiens aiment  et prient pour le salut des juifs. Mais les blessures sont très profondes dans ce peuple. 

    Revenons encore à ces versets terribles du chapitre 15, dans lesquels Jésus leur dit :

24  Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25  Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.

    Les œuvres que le Seigneur a faites au milieu de son peuple -parce que ces œuvres n’ont pas été suivies d’effet- est la preuve irréfutable du péché de ce peuple. Ils m’ont haï sans cause, terrible vérité, qui est aussi pour le disciple ! Ils ont vu ces œuvres, ces œuvres qui étaient des œuvres d’amour – guérisons, résurrections, délivrances, pardon des péchés- et ils n’en ont pas voulu, car ces œuvres prouvaient que l’enseignement de notre Seigneur était de Dieu. Au contraire plus le Seigneur était puissant en œuvres plus leur haine augmentait, et la résurrection de Lazare a été le déclencheur de sa mort (dès ce jour, ils décidèrent de le faire mourir-11,53) La bénédiction accordée à Lazare a été décisive pour la condamnation de notre Seigneur (bien sûr avec Son consentement)

    Une dernière pensée sur le fait que le Seigneur identifie notre parole à la sienne (15,20) et aussi 17,20 dans la prière sacerdotale : « ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole » Nous remarquons que, ici, la parole est au singulier. Il s’agit bien de la parole de Dieu qui sort de notre bouche, et pas du blabla dont, hélas, nous avons parfois inondé des personnes pour les convaincre, alors que c’est le ministère du Saint-Esprit et non le nôtre, et les amener au Seigneur ! Je pense à l’apôtre Paul qui  a écrit aux Corinthiens :

car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.
20  Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi–même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;
21  avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique  je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi.
22  J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques–uns.
23  Je fais tout à cause de l’ Évangile, afin d’y avoir part. (1 Cor. 9)

    Paul s’était tellement identifié à la Parole qu’il pouvait dire ‘afin d’en sauver de toute manière quelques-uns’. Il savait très bien que seul le Seigneur sauve, mais il a écrit cela ! Où en sommes-nous dans notre consécration et notre identification ? 
    A chacun de répondre !

jcb
   

                                          


dimanche 17 avril 2011

courte méditation sur Jean 14

    Avant de commencer ce chapitre je vous partage ces quelques pensées de J. G. Bellett, un frère darbyste (1795-1864) dans son commentaire très inspiré sur ces cinq chapitres qui nous occupent :

     …..Tout l’état des choses dans lequel nous sommes introduits, nous dit que c’est avec Dieu directement  et non avec nous-mêmes que nous avons à faire, et c’est un immense bienfait. Il n’en était pas ainsi sous la Loi. La Loi procédait avec nous directement quand elle disait : « Tu feras et tu ne feras pas. » Maintenant, c’est tout d’abord avec Dieu que nous avons à faire. Nous sommes péremptoirement appelés en dehors de nous, pour ne plus nous souvenir si nous sommes Juifs ou Grecs (païens.) Nous avons à regarder à Dieu. C’est la bénédiction la plus élevée que le pécheur puisse concevoir--bénédiction si grande que Satan fait ce qu’il peut pour nous en tenir séparés ; pour nous rendre sourds à la voix de Dieu, ou dérober nos regards à ses voies et ses œuvres, afin que nos cœurs ne répondent pas à son amour. Il voudrait nous occuper de n’importe quoi, pour faire que la lumière de l’évangile de la gloire de Christ, ‘’qui est l’image de Dieu’’ ne resplendisse pas. Il tourne les pensées, les uns vers leur justice, les autres sur leurs péchés, pour que, d’une manière ou d’une autre, par vaine gloire ou par crainte, il parvienne à tenir les hommes loin de Dieu
    Sortir ses disciples d’une position simplement juive, pour les amener à cette hauteur, et les consoler ainsi de la tristesse causée par la perspective de son départ, tel est le but du Seigneur, dans le discours qu’Il leur tient dans ces chapitres, discours comme jamais Il n’en a prononcé parmi les fils des hommes. Jamais le cœur de Dieu n’avait aussi pleinement et aussi magnifiquement communiqué ses trésors à l’attente de son peuple. Ce furent de saints moments de communion entre le ciel et la terre.
    Le Seigneur commence en disant : « Que votre cœur ne soit point troublé, croyez en Dieu et croyez aussi en moi. » C’est annoncer d’un seul coup aux disciples un autre objet de foi que celui qu’ils avaient jusqu’alors. D’après le sens de ces paroles, Dieu était déjà connu en Israël. Les disciples, comme Juifs, croyaient déjà en Dieu : leur foi n’était pas erronée mais limitée, et le Seigneur voulait la compléter. Il voulait leur apprendre à connaître le Père par le Fils et tout ce qu’Il dit tend vers ce but. Il parle spécialement du Père, Il promet que le Consolateur leur fera connaître les choses qui regardent  le Père et le Fils.
   C’est ce caractère de grâce que notre évangile donnait à entendre au commencement, lorsque Jean écrivait : «Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » ; Et cette première mention de la valeur et de la puissance du ministère du Fils, est, dans ces chapitres, largement développée. Mais, en même temps que cela se poursuit, l’ignorance juive se montre sous plusieurs de ses formes chez les disciples--et il n’en pouvait être autrement : Israël n’était pas initié à la connaissance dans laquelle le Seigneur introduit maintenant les siens.
    --Thomas ignore le départ de Christ et sa séparation d’avec cette terre, et il dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas » ; car Israël avait appris que le Christ demeurerait éternellement.
    --Philippe, de son côté, trahit son ignorance du Père ; car ce n’est pas à connaître le Père dans le Fils qu’Israël avait été conduit.
    --Jude s’étonne à la pensée d’une gloire autre que la manifestation de la gloire terrestre du Messie ; car celle-ci était l’espérance d’Israël.
    Et tous restent ébahis devant ces mystérieuses paroles : ‘’un peu de temps.’’ Le Prophète céleste les fait sortir de ce courant d’idées. Déjà, en tant que résidus (reste) de Dieu, ils avaient été pris hors de la nation apostate, en recevant Jésus comme le Messie venu de Dieu ; toutefois, ils ont encore à connaître le Fils comme venant de la part du Père, Celui qui, pendant qu’Il était avec eux, leur avait manifesté le Père. Le moment était venu pour Lui de s’en aller auprès du Père ; mais Il reviendrait pour les introduire dans la maison du Père. C’était ces grandes choses, ce fruit de son amour, que le Prophète divin leur révèle ici ; elles étaient pour eux des choses étranges.
   
     Dans cet entretien, cependant, le cours des pensées de notre Seigneur n’est qu’un instant interrompu par les défectueuses conceptions juives de ses disciples. Son but est de les élever jusqu’à la conscience de leur appel comme Eglise de Dieu et de les consoler de cette manière ; et Il poursuit ce but avec persévérance, lors même que, par moment, il doit les reprendre à cause de la lenteur de leur cœur.
    C’est ainsi que dans l’interruption causée par Pierre, le Seigneur, en lui répondant, est amené à s’occuper de l’infidélité et du reniement de son disciple et à le prédire ; mais cela ne change en rien le cours de ses préoccupations bienveillantes à son égard et à l’égard des autres. « Que votre cœur ne soit pas troublé », dit ce Maître plein de grâce, immédiatement après avoir averti Pierre du péché dans lequel il allait tomber. Il en est de même à la fin de l’entretien. Il avait à leur dire que l’heure était venue, à laquelle ils seraient dispersés « chacun chez soi » et qu’ils « le laisseraient seul » ; mais sans rien  permettre que rien n’interrompe un seul instant l’effusion de son amour envers eux, il revient aussitôt à ses pensées et leur dit : « Je vous ai dit ces choses afin qu’en Moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde, mais ayez bon courage, Moi j’ai vaincu le monde. »
    Et, dès lors, bien-aimés, il en a été toujours de même. Il se peut que nous ayons besoin d’être avertis par le chant du coq et de sortir pour pleurer sur notre conduite—le cœur de Jésus ne revient jamais sur les intentions de sa bonté envers nous. Son but est de bénir, et Il bénira ; son but est de sauver, qui l’en empêchera ? Il n’a pas aperçu d’iniquité chez les siens. Ils auront la paix accomplie par sa mort ; la vie leur sera apportée par sa résurrection, et la gloire, plus tard, par sa venue. Ce sont les bénédictions qui les attendent et, quoique leur cœur pesant et leurs misères rendent la chose difficile, Jésus les leur annonce, afin qu’ils soient consolés sous le poids de leur tristesse en Le voyant partir…………

(LES ÉVANGÉLISTES, J.G. BELLETT –bibles et publications chrétiennes, 26000 Valence)

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1  Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.
2  Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place.
3  Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
4  Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
5  Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons–nous en savoir le chemin ?
6  Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
7  Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.
8  Philippe lui dit : Seigneur, montre–nous le Père, et cela nous suffit.
9  Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis–tu : Montre–nous le Père ?
10  Ne crois–tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi–même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres.
11  Croyez–moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres.
12  En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ;
13  et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14  Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

   Nous voici devant le récit des derniers instants de la vie terrestre du Seigneur, de l’Homme Jésus. Il est avec ses disciples, nous devons méditer ces belles paroles de vie qu’Il leur a laissées. Il va donner le dernier, l’ultime enseignement avant la croix, celui qui est précieux pour une vie riche et épanouie en Lui et son Père. C’est cet enseignement qui va garder les disciples et les aider pendant ces trois jours de ténèbres de la crucifixion à la résurrection. C’est la clé de la vie de communion avec le Seigneur et nous. C’est aussi le moyen par lequel l’église peut vivre en communion, les uns les autres et avec le Seigneur.
    C’est aussi un enseignement précieux pour les disciples de tous les temps, lorsque nous passons par des moments de troubles intenses. C’est un peu le Testament, ce qu’Il lègue à son église pour qu’elle puisse vivre selon Sa volonté, dans les moments difficiles. Il dévoile le cœur du Père et le sien, de même nature. Sa vie a été un enseignement de tous les instants pour chacun de nous et là, Il révèle le cœur du Père avec le Sien. Celui qui comprend cet enseignement, le médite, le vit, ne peut plus jamais être le même. Il magnifie, par ces derniers partages, tout ce qu’Il a enseigné jusqu’à ce jour. Ensuite, après sa résurrection, Il va continuer l’enseignement, pendant quarante jours, en leur parlant de tout ce qui concerne le royaume de Dieu. Nous ne connaissons rien de ces derniers partages.
    Que dit-Il à ses disciples pendant cet entretien et donc aussi à nous qui sommes aussi des siens ? Tout d’abord Il veut les rassurer, les préparer à son départ. Il veut imprimer dans leur cœur cette Parole qui les gardera et leur permettra de supporter toutes les tribulations qui les attendent. Ils devaient recevoir cette Parole qui va les garder et leur donner la foi entre son départ à la croix, sa résurrection, son ascension et l’envoi du Saint-Esprit promis.
    Il leur a dit dans le chapitre précédent : « là où je vais vous ne pourrez venir. » Il parlait de sa mort et, bien sûr, nul ne pouvait Le suivre à ce moment là ! Mais ils étaient présents en Lui, ainsi que nous-mêmes, car Paul affirme par le Saint Esprit dans Romains 6 :6 « nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui » Et c’est tout l’enseignement du baptême comme nous l’atteste Romains 6.3-4 et Colossiens 2.12. Nous avons subi, en Lui, notre mort qui est le jugement de Dieu sur notre nature de pécheur. Il est notre Substitut.
    N’oublions pas qu’ils étaient entourés par un monde hostile qui voulait faire mourir le Seigneur et que les disciples, eux aussi, étaient concernés. Que de paroles rassurantes pour « les siens ! » Nous allons les regarder ensemble et les méditer, car elles sont aussi un encouragement et la vie pour nous !

    Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi.

    La première des choses qu’Il dit c’est croyez !  Et tout le discours du Seigneur ne peut être efficace que si ses paroles sont reçues et crues par la foi. Rien ne peut se faire sans la foi. Dans le chapitre précédent le thème central est celui de l’amour, amour purifié par le geste du Seigneur, et seulement après nous rentrons dans le domaine de la foi (cf 1 Cor. 13) Cinq fois dans ces quelques versets le Seigneur emploie le verbe croire. Il demande de croire SES PAROLES ! Ce sont celles-ci qui vont engendrer la foi dans leur cœur et le notre. Cette Parole se trouvait en forme de semence avant son Sacrifice et en expression de vie après sa résurrection. C’est la Parole gardée, méditée, étudiée, respectée, obéie, qui engendre la foi dans les cœurs ! Nous avons cette Parole, à nous de la croire et surtout de la vivre ! La Parole de Jésus garde nos cœurs dans la paix, nous donne la vie, surtout nous donne le courage et la force quand vient l’épreuve !

 2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place.
3 Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous  aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.

    Surprenant de la part du Seigneur de les rassurer en leur parlant de demeures qui sont dans la maison du Père ! Un peu plus loin dans son enseignement il va préciser : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » (Verset 23) Nous comprenons ici que la demeure du Père et du Fils c’est le cœur de celui qui aime et qui garde la Parole. Bien sûr ! Cette demeure de Dieu en esprit c’est l’église locale, mais en premier c’est le cœur de chacun de nous. Nous pouvons même aller plus loin dans notre raisonnement, car le Seigneur a affirmé qu’il est le vrai temple de Dieu. (Jean 2, 20-21) Le Seigneur est le Temple. Si donc le Seigneur habite en nous, par son Esprit,  nous avons le Père, en nous, car Jésus est le temple de son Père, la vraie maison de Dieu !
     Il n’y a qu’une maison, l’église universelle, celle qui est dans les lieux célestes, celle dont Jean a eu la révélation dans Apocalypse  21 et 22. Une maison (dans le sens de Sanctuaire) et une multitude de demeures, c’est-à-dire chacun de nous et par extension chaque église locale dans le monde entier est une demeure de ce seul Sanctuaire.
    Dans Apocalypse 21.22, Jean ne voit pas de Temple, il ne voit pas de maison. Il déclare par le saint Esprit : « le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son Temple, ainsi que l’Agneau » C’est la description merveilleuse de la maison de Dieu. Le cœur du Père et de l’Agneau ! Qui peut comprendre et apprécier à sa juste mesure cette révélation, cette vérité ? Il est impossible que dans notre corps mortel nous puissions réaliser pleinement une vérité aussi glorieuse ! Quelle explosion de joie quand nous apprécierons pleinement cette révélation et surtout quand nous la vivrons pour l’éternité ! Nous vivrons dans le cœur de la Divinité !
    La place préparée par le Seigneur pour ses premiers disciples, (et pour chacun de nous) se trouve donc être le cœur du Père et de l’Agneau. Jésus (c’est-à-dire son enseignement, son œuvre) en est le chemin. Quelle grâce !
    La première mention de la maison de Dieu se trouve dans Genèse 28 : 10 à 22. C’est un passage très connu dans lequel le texte décrit la vision de l’échelle, donnée à Jacob pendant son sommeil, lorsqu’il s’enfuyait loin de son frère. Le ciel est ouvert au-dessus de cette échelle, avec la présence de Dieu à son sommet. Elle unit le ciel et la terre par les anges qui montent et descendent sur cet endroit où l’homme Jacob est assoupi. Cette échelle avec le ciel ouvert à son sommet est la porte qui donne accès à Dieu. De fuyard qu’il était, il devient un émigrant sur la terre  par les promesses que Dieu a prononcées sur sa vie. Cet endroit est nommé maison de Dieu, Béthel. C’est là que s’est ouvert le ciel.
    Plus tard, Jésus va reprendre ce passage de la Genèse pour l’appliquer à sa Personne dans Jean 1, 51 et ainsi Il est Lui, le Seigneur, Béthel, la maison de Dieu. Jésus, le Temple de Dieu le Père, par son Esprit, habite en nous ! Nous sommes donc le point de relais entre le ciel et la terre puisque les anges de Dieu montent et descendent sur le Seigneur, le Fils de l’Homme, dont nous sommes l’habitation ! A méditer et à serrer dans nos cœurs!
    Donc, cette affirmation « je vais vous préparer une place » est une affirmation glorieuse  car cette place est dans le cœur du Père. Le Fils nous introduit dans la maison du Père par son Sang et nous sommes déjà en esprit dans cette demeure puisque Dieu habite en nous, nous sommes en Lui par les mérites du Fils car comme nous dit Colossiens 1 :

12 Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière,
13 qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé (du Fils de son amour, selon les traductions)

   Voilà, nous y sommes, maintenant en esprit et un jour nous serons pleinement dans le cœur du Père qui est son Temple ainsi que l’Agneau ! Puis Il parle de son retour pour venir les chercher. Il est venu parler aux siens après sa résurrection. Il les a laissés sur terre avec une mission à accomplir. Celle-ci se poursuit maintenant et jusqu’à sa venue en gloire pour nous prendre avec lui.  Ma conviction personnelle est que ce « je vous prendrais avec moi » s’accomplira pour le temps de la fin, et donc pour tous les disciples de tous les âges et nous serons pour toujours avec Lui (1 Thes. 4.17) D’autres pensent que ces paroles se sont accomplies à la résurrection, car le Saint-Esprit est constamment avec nous et en nous. Il est celui qui nous instruit comme le faisait le Seigneur lorsqu’il était sur la terre. Je crois que les deux interprétations se complètent car là où le Seigneur se trouve nous y sommes, nous aussi (dans le royaume de son Fils bien-aimé) Nous vivons dans les deux dimensions, celle de l’espace/temps et celle de l’esprit. Nous sommes ici et avec Lui, là haut !

4  Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
5  Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons–nous en savoir le chemin ?
6  Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

    Paroles bénies et que nous comprenons très bien. Ce chemin nous l’avons emprunté lorsque nous avons accepté de nous reconnaître pécheurs et que, par l’œuvre de l’Esprit, nous nous sommes repentis et avons reçu son pardon. Ce jour-là, notre vieille nature qui a été crucifiée avec Lui est déclarée morte comme l’atteste Romains 6 :

5  En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
6  sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;
7  car celui qui est mort est libre du péché.
8  Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
9  sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
10  Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.

   C’est la description de ce chemin révélée à Paul ! Nous avons tout le butin de la croix sans les souffrances dues à nos péchés ! Merveilleux ! En Jésus, le chemin, nous sommes dans le Père. Ce chemin nous a conduit à Lui, pour naître d’en haut. Le chemin nous conduit au Père ! Nous faisons corps avec ce chemin. Ce chemin est en nous, nous sommes en LUI. C’est la foi qui nous permet de croire cette vérité glorieuse ! Nous devons abandonner notre esprit logique ou cartésien pour comprendre la profondeur de cette révélation ! Le chemin, Jésus, nous a conduit au salut. Depuis, ce chemin est en nous ! Nous devenons, par le Seigneur en nous, chemin pour le monde.
    Bien sûr, la croix va être le moyen par lequel nous allons marcher dans la sanctification et les souffrances que nous endurerons sont uniquement pour nous permettre de vivre notre vie de résurrection car comme l’affirme cette exhortation de Paul aux Colossiens, chapitre 3

1  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.

    Voilà le chemin ! Le chemin de la vie qui est le chemin vers le Père, et comme le Père habite en nous, ce chemin est la sanctification. Cette sanctification habite en nous, car elle a pour nom Jésus (1 Cor.1.30) Nous avons tout reçu pour vivre une vie à la gloire de Dieu. Le chemin est en premier lieu, celui qui nous a mené par l’Esprit à la croix pour être sauvés. Il est à présent, le chemin qui nous conduit jusque dans la vie éternelle. Comme ce chemin habite en nous, nous devenons, par notre témoignage de vie, le jalon, le panneau indicateur montrant le chemin et qui doit toucher le monde pour le conduire à Christ. Nous devenons partie intégrante de ce chemin car il est en nous ! Notre témoignage de vie est ce jalon sur le chemin qui mène à Jésus. Il est aussi, le chemin qui nous conduit dans son éternité !

7 Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.
8  Philippe lui dit : Seigneur, montre–nous le Père, et cela nous suffit.
9  Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis–tu : Montre–nous le Père ?
10  Ne crois–tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi–même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres.
11  Croyez–moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres

    Après avoir affirmé ses choses merveilleuses, le Seigneur dit « le Père qui demeure en moi, c’est Lui qui fait les œuvres.» Quelle humilité de la part de Celui par qui et pour qui tout existe ! Il donne gloire au Père ! C’est la perfection morale de l’homme Jésus. Mais, voir Jésus, (nous le voyons en lisant sa vie dans les évangiles avec la révélation de l’Esprit) nous permet de voir le Père. Car Jésus, par sa vie, a révélé le cœur du Père et son amour pour nous. Il révèle aussi sa colère et le juste jugement  pour ceux qui refusent la grâce manifestée en Lui par son oeuvre. Le Seigneur va encore ajouter : « sinon, croyez à cause de ces œuvres » Par cette parole on voit un peu la lassitude du Seigneur, de l’Homme Jésus. A Philippe qui lui fait cette demande, Il dit simplement : « Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! » Jésus s’identifie pleinement au Père. Il est Lui aussi le Père éternel annoncé par le prophète Esaïe (9.5) Quel Seigneur d’amour qui sait reprendre et confondre ses disciples sans les heurter ou les blesser ! C’est la main d’amour du bon Berger qui sait comment aimer ses brebis et les garder dans son troupeau. Rappelons-nous les psaumes 23 et 95 (v. 6-7) et aussi le 80, verset 1 et beaucoup d’autres passages, dans la Parole, sans oublier bien sûr Jean 10 !
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12   En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ;
13  et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14 si vous demandez quelque chose en mon Nom, je le ferai.   

   Pour clore la première partie de son exhortation le Seigneur leur fait une promesse formelle. Cette promesse qu’il va développer dans le chapitre 15, en donnant des précisions sur notre attitude pour en bénéficier et la vivre. Il est merveilleux de comprendre que chaque prière exaucée glorifie le Père dans le Fils ! Mais avant, il  commence son enseignement sur le Saint-Esprit, la bénédiction des bénédictions pour notre marche dans ce monde. Nous nous pencherons sur le sujet de la prière en méditant le chapitre 15. Cette promesse formelle : tout ce que vous demanderez en mon Nom je le ferai. Nous verrons comment le Seigneur nous permet de recevoir tout ce que nous Lui demandons.

15   Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
16  Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous,
17  l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
18   Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
19  Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.
20  En ce jour–là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
21  Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui.
22  Jude, non pas l’ Iscariot, lui dit : Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde ?
23  Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
24  Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé.
25   Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
26  Mais le consolateur, l'Esprit–Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
27  Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point.
28   Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi.
29  Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu’elles arrivent, afin que, lorsqu’elles arriveront, vous croyiez.
30  Je ne parlerai plus guère avec vous ; car le prince du monde vient. Il n’a rien en moi ;
31  mais afin que le monde sache que j'aime le Père, et que j'agis selon l'ordre que le Père m'a donné, levez–vous, partons d'ici.

    Nous abordons un enseignement essentiel du Seigneur pour notre vie spirituelle qui est une promesse formelle pour chaque disciple. Le Consolateur, l’Esprit de vérité.  Un autre Consolateur ! ce mot autre veut dire de même nature que Jésus ou le Père, donc la divinité va habiter dans le Cœur de l’homme, le disciple de Jésus-Christ. Plus tard en Jean 16 nous aurons un enseignement plus profond sur l’œuvre du Saint-Esprit. Pour l’instant examinons cette promesse merveilleuse de la vie de l’Esprit dans notre cœur. C’est la promesse faite Par l’Éternel à Jérémie. Nous la trouvons au chapitre 31 de son livre :

31  Voici, les jours viennent, dit l’ Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,
32  Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’ Égypte, Alliance qu’ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l’ Éternel.
33  Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit l’ Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.
34  Celui–ci n’enseignera plus son prochain, Ni celui–là son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’ Éternel ; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché.

    Nous voilà dans cette promesse qui a été faite aux deux royaumes d’Israël et de Juda.  Elle s’est étendue à tous les chrétiens de tout temps comme nous l’explique l’épître aux Hébreux  au chapitre huit. D’ailleurs le Seigneur dans Jean dix-sept prie pour tous ceux qui « croiront en moi par leur parole. » ‘’Leur parole’’ étant la parole annoncée par les disciples. 
    Le Seigneur affirme aussi en parlant du Saint-Esprit «c’est lui qui vous enseignera toutes choses, vous rappelant tout ce que moi je vous ai dit. » Par ce verset nous comprenons que le Saint-Esprit enseigne à partir des paroles du Seigneur. Il n’est pas question de nouvelles révélations qui peuvent entraîner loin de la vérité. Il va éclairer les paroles du Seigneur, les Siennes pour que nous les comprenions.
    Si nous ne connaissons pas l’enseignement du Seigneur, qui nous a été laissé par la bible, nous ne pouvons pas avoir de direction pour notre vie. Le Saint-Esprit  va nous enseigner à partir de ce que nous avons lu ou vu dans sa Parole. D’où la nécessité absolue de connaître la bible. C’est par cette connaissance que nous allons recevoir la révélation qui nous permet de servir le Seigneur et de vivre de sa vie en nous. Promesse formidable de cette venue du Saint-Esprit : « En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père vous en moi, moi en vous ! » La plénitude de la vie de la Divinité en nous : le Père dans le Fils, nous, dans le Fils, donc avec le Père par l’Esprit ce Consolateur que le Père nous a envoyé sur la demande du Fils ! Parce que la colère de Dieu, qui nous était destinée, a été déversée sur le Fils à la croix et la justice de Dieu assouvie. Le ciel est ouvert et la Divinité qui vit dans les cieux est venue sur la terre, pour vivre dans le cœur de l’homme. Le cœur de l’homme fait partie du sanctuaire de Dieu ! Merveilleux !
    Le Seigneur nous donne la définition de l’amour dont doit vivre le disciple : « celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime » ni plus ni moins. Le Seigneur ne nous demande pas de lui crier à tue-tête je t’aime, mais de garder ses commandements, autrement dit de vivre selon sa Parole et dans son amour.
    J’ai souvent entendu des réflexions du genre « c’est vrai que : un tel et une telle vivent, en ce moment, ensemble sans être mariés, mais ils aiment vraiment le Seigneur ! » Eh bien non puisque la seule façon, dans ce cas, pour aimer c’est d’obéir, donc de se marier. Il n’y a pas d’options ! Si j’aime,  j’obéis. C’est simple et dans ce cas le mariage est l’acte d’amour de ces personnes pour le Seigneur (ou la séparation parfois !) Aimer le Seigneur !!!!!!! Il m’est parfois arrivé d’entendre aussi cette parole « tu sais combien j’aime le Seigneur (et en regardant la vie de cette personne, c’est vrai) mais je n’arrive pas à me réconcilier avec ce frère. (ou sœur) Ce frère ou cette sœur a oublié que le pardon est un acte d’amour envers le Seigneur, avant toute autre chose et que parfois, nos actes d’amours sont difficiles à vivre, mais au bout, nous avons cette glorieuse intimité avec notre Seigneur. N’oublions pas que le Saint-Esprit s’appelle Esprit de vérité.

Comme l’a écrit  A. Kuen

   « La principale fonction du Saint-Esprit est de révéler la vérité et de l’appliquer dans la vie des disciples. (Jean 16 :13)  Spécialement de faire connaître Celui qui est la Vérité (v.6 ; 15 :26 ; 16 :13) L’ Esprit de vérité est opposé à l’esprit d’erreur (1Jn 4 :6) et au mensonge (Jn 8 :44) qui règne dans le monde. Les 3 Personnes de la Trinité sont présentées par la Parole
en liaison avec la vérité : le Père (Jn 4 :23-24 cp Ps. 31 :6 ; Es.65 :16) et le Fils (14 :6) »

    Un autre point à examiner dans ce chapitre lorsque Jésus affirme : « si vous m’aimiez vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi » Souvent dans le nouveau testament le Fils est l’égal du Père et en même temps -comme ici- le Père est plus grand. Les témoins de Jéhovah se servent de ces versets pour nier la divinité de Jésus.

H. Blocher écrit

« Tout ce que le Père a est à moi » semble s’opposer à : « le Père est plus grand que moi » Dans ce même chapitre 14 Jésus vient de dire  que celui qui l’a vu a vu le Père (v.9) et que, par la venue du Saint-esprit, le Père et Lui feront leur demeure conjointement chez le croyant (v.23) Ce n’est pas des natures de Jésus et du Père qu’il est question, mais des pouvoirs exercés au non de la dignité d’être. Lorsque Jésus dit « le Père et moi nous sommes un » Jésus emploie le neutre pour un : « il n’y a pas de confusion de personnes, mais d’unité d’essence »

    Le Fils est d’essence divine comme le Père. Sa position, ici, est celle du Serviteur souffrant révélé dans Esaïe 53 qui est venu pour le salut des hommes. Il est comme le dit Paul : « celui dont la condition était celle de Dieu égal avec Dieu et qui s’est dépouillé lui-même en prenant la position d’esclave….. »(Ph.2) En cela Il était devenu inférieur au Père parce qu’Il s’est dépouillé, a revêtu notre humanité, s’est laissé conduire par le Père, soumis à Celui-ci, sans compromis. Il a pu être l’Agneau de Dieu venu pour expier nos péchés. Et bien sûr la plus merveilleuse des grâces du Seigneur se trouve dans cette phrase au verset 27 « je vous laisse la paix, je vous donne ma paix  » (littéralement la paix, la mienne - note de la bible colombe) .  
    Personnellement, j’ai vécu dans une angoisse épouvantable, depuis ma plus tendre enfance et jusqu’à l’âge de 35 ans. (Année de ma conversion) Lorsque le Seigneur, dans sa grâce est venu vers moi à travers un chrétien que j’avais embauché, et m’a touché, cette angoisse a disparue sur-le-champ. Elle n’est plus jamais revenue. Bien sûr, comme chacun, j’ai eu mes épreuves et des moments durs, mais jamais cette angoisse est revenue. Il est merveilleux ! Cette paix ne m’a jamais quittée !

Encore ces versets à partager :

17  l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
18  Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
19  Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.

    « Mais vous, vous me verrez car je vis et vous vivrez aussi. » Là, Jésus leur annonce la vision spirituelle, qu’ils auront de sa personne (l’homme glorifié dans le ciel) par le Saint-Esprit, qu’il a promis de leur envoyer, après son départ vers le Père. Paul l’a bien compris lorsqu’il déclare aux Corinthiens :

« même si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière » (2Co 5)

    Une seule façon de connaître le Seigneur : par l’Esprit ! Lorsque nous lisons Sa vie dans les évangiles, l’Esprit nous donne la révélation spirituelle de ce que nous lisons de Lui. Nous sommes nourris de sa personne (le pain de vie) et nous buvons son sang (son œuvre à la croix) par cette révélation de l’Esprit. Lorsque Marie de Magdala a vu Jésus après sa résurrection et bien que Le connaissant intimement, elle l’a confondu avec le jardinier. Il s’est révélé et elle a su, à ce moment qui était devant elle. Jésus s’est révélé ! Les deux disciples d’ Emmaüs qui le connaissaient bien, eux non plus, ne l’ont pas reconnu. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Quand nous lisons la Parole, nous sommes en sa compagnie, comme les deux disciples ou Marie. Nous devons attendre la révélation de l’Esprit pour connaître réellement qui est le Seigneur. Nous devons cheminer avec Lui pour recevoir la révélation de ce Seigneur merveilleux. Si nous n’avons pas de révélation, (et c’est impossible, car nous en avons tous), nous ne connaîtrons pas le Seigneur glorifié dans le ciel ! Nous devons cheminer avec notre Seigneur !
    Toutes ces paroles, cet enseignement final avant la crucifixion avait comme objectif principal : « Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu’elles arrivent, afin que, lorsqu’elles arriveront, vous croyiez. » 
    Le Seigneur a été, pendant ce dernier enseignement, le bon berger qui prend soin de ses brebis. Ces paroles sont devenues esprit et vie en eux après la résurrection.

27  Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point.

    Cette Parole a été entièrement accomplie. Les disciples ont reçu, par cette Parole, la paix de Dieu qui surpasse toute connaissance et ont pu affronter les trois jours de ténèbres ! Rien ne pouvait détruire cette promesse formelle du Seigneur, même pas Sa crucifixion et Sa mort. Cette Parole de vie a veillé sur eux pendant cette sombre période. Cette Parole est pour nous ! Vivons-la, par le Saint-Esprit dans nos moments de détresse et de sombre nuit ! Elle est pour nous ! Rien ne peut la détruire…..si  ce n’est, hélas, notre incrédulité !!


Nous reprendrons le thème du Saint Esprit en étudiant Jean 16

jcb