dimanche 31 octobre 2010

petite méditation sur Ephésiens 2.11-22

LE MUR DE SEPARATION EPHESIENS 2. 11-22

11 _ C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, (2–12) souvenez–vous
12 que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous êtes devenus proches par le sang de Christ.
14 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
15) l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
16 et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.
17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;
18 car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.

    Nous sommes dans le cœur de la révélation donnée aux saints apôtres et prophètes, comme l’écrit Paul au chapitre trois. Paul a reçu la révélation ultime de la volonté de Dieu pour l’homme. Cette volonté est clairement exprimée au verset quinze : un seul homme nouveau créé en la personne de notre Seigneur : le Juif et le païen sont la nouvelle création de Dieu en Jésus-Christ. Il ne peut y avoir quelque chose de plus merveilleux que cette révélation. Nous y reviendrons
    Paul s’adresse d’abord aux païens. Voici, par l’Esprit, comment il les présente :

--1vous, païens dans la chair. En d’autres termes, nous étions séparés de l’influence divine et opposés à Dieu, emportés par nos désirs et nos passions. C’est ce que la Bible appelle l’homme naturel ou psychique. Cet homme ne peut pas recevoir les choses de l’Esprit de Dieu, car son esprit est mort à Dieu. Nous étions incapables d’aller à Lui. C’est Lui qui est venu vers nous, afin de nous réconcilier par le sacrifice de Christ. Il fallait ce sacrifice pour que le ciel soit ouvert, et maintenant il est ouvert, au-dessus du Fils de l’homme (Jn 1.51) Dans sa grâce infinie, Il s’est fait connaître, pour nous sauver.
    Ces païens étaient, bien sûr, traités d’incirconcis par les Juifs. Ils étaient méprisés et un Juif ne se mélangeait jamais avec un païen. Il ne pouvait le fréquenter sous peine de se souiller. Ce peuple suivait les instructions de la Loi au sujet de la purification. Cette Loi séparait le pur de l’impur par les observations rituelles. Le païen était l’impur par excellence.
Mais, maintenant, il existe un peuple, le peuple de Dieu de la nouvelle Alliance. Le Juif et le païen sont ce peuple (1Pierre 2.9-10). Ce peuple vit en Israël, le nouveau, le céleste !
    Il est beau de voir comment le Seigneur s’est donné pour notre salut. Il a été élevé à la perfection par la souffrance, afin de nous emmener, avec Lui, dans la gloire, nous ses fils ! (Hé 2.10) Tant de souffrance et d’humiliation pour nous ! Il est digne d’adoration !

--2 sans Christ privés du droit de cité en Israël. Nous étions perdus, voués à la mort, soumis à tout ce qui n’est pas Dieu. Maintenant, par Christ, nous sommes en Israël, dans la sainte présence de Dieu. Dieu nous a greffés sur Son Cep. Jésus n’a-t-Il pas affirmé : « Je suis le vrai Cep » ? Nous sommes les sarments de ce Cep Divin, la vraie vigne de l’Eternel. Ce Cep est la vigne de l’Eternel, elle porte ce fruit que Dieu attendait de Sa vigne, celle de l’Ancienne Alliance. Cette vigne de l’Ancienne Alliance a porté en son sein le vrai Cep qui est notre Seigneur, car le salut vient des Juifs, du Lion de la Tribu de Juda. Nous voici, nous païens dans cet Israël, greffés, avec tous les Juifs sauvés, sur le Cep de Dieu. Ces premiers Juifs convertis sont devenus le véritable Israël et nous sommes avec eux, ce nouvel Israël. (1Pierre 2.9-10) Nous sommes dans ce pays ! On peut aussi affirmer que ce pays est notre Seigneur Jésus-Christ, car Jésus nous a exhortés à demeurer en LUI. Il est notre pays, le nouvel Israël. Il est aussi le Cep. Il est aussi notre Epoux céleste. Rappelons-nous e verset de Romains : « Tout est de Lui, par Lui et pour Lui »
    Voici comment est décrit cet Israël dans lequel Dieu nous a placés : le royaume de son Fils bien-aimé. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé (Col 1.13). Nous connaissons tout ce que nous avons reçu dans ce royaume, car Paul nous l’a décrit au premier chapitre et nous le possédons.
    La lettre aux Galates est très claire pour nous présenter la nouvelle Jérusalem (lire Galates 4.21-31) Cette Jérusalem céleste est l’épouse de l’Agneau (Apo 21. 9-11). Nous sommes la Capitale/Epouse de cet Israël ! Nous avons droit de cité en cet Israël, comme Epouse. Ensemble,( Juifs et païens) nous formons ce nouvel Israël. Cet Israël est celui qui a été créé par l’œuvre rédemptrice de l’Agneau. Il est céleste, et il est pour le Juif premièrement, puis pour le Grec (les païens) Mais, pour l’instant nous vivons sur terre et notre vie doit être le témoignage de toutes ces vérités glorieuses. Nous dépendons de la provision céleste, qui nous est assurée en permanence et distribuée pour notre besoin par le Saint-Esprit, si nous Lui obéissons.

--3 étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance, sans Dieu dans le monde. C’est exactement la description de ma vie avant ma conversion. J’étais sans Dieu et livré à toutes sortes de passions, torturé par une angoisse perpétuelle au fond de mon cœur. Ma vie était sans espérance et j’avais un vide énorme au fond de mon âme. Chaque fois que je réfléchissais au sujet de Dieu, je me savais ennemi et sans aucune solution pour pouvoir m’approcher de Lui. Quand je pense à mon état de ce temps-là, j’en frissonne encore aujourd’hui. Mon cœur, tout mon être crie merci à Dieu, qui est devenu mon Père. Aucune espérance dans ma vie, aucune joie, sinon les passagères que ce monde pouvait me donner de temps en temps, mais, oh ! combien éphémères et sans lendemain !
    Je crois que, ici, il faut définir ce qu’est une alliance pour bien comprendre ce que Paul veut nous enseigner, car Dieu est le Dieu des alliances.
    La première qu’Il a établie avec l’homme se trouve en Genèse avec Adam et Ève. C’est la seule alliance qui a été établie sans effusion de sang, car le péché n’était pas encore entré dans le monde. C’est une alliance entre l’Eternel-Dieu et les hommes.
    La prochaine s’est fait avec Noé. Lorsqu’il est sorti de l’arche avec les siens, il a sacrifié des animaux purs. L’Eternel sentit une odeur d’apaisement (Ge 8.21, traduction Martin) Par cet holocauste, Noé a permis que l’Eternel enlève la malédiction sur la terre. Puis nous avons Abraham, et une promesse de bénédiction pour toutes les familles de la terre. Mais, l’alliance s’est concrétisée par un sacrifice d’animaux pour lui et ses descendants, le peuple de Dieu (Genèse 15). Cette alliance a été renouvelée au Sinaï avec Moïse.
    Moïse reçût les tables de la loi et l’alliance a été conclue par des sacrifices sanglants. Lisons quelques versets de Hébreux 9

19 Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate, et de l'hysope ; et il fit l'aspersion sur le livre lui–même et sur tout le peuple,
20 en disant :) Ceci est le sang de l'alliance que Dieu a ordonnée pour vous.
21 Il fit pareillement l’aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte.
22 Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon.

    L’Alliance de l’Eternel avec son peuple a été scellée par le sang du sacrifice. Ce sacrifice est le témoignage de l’engagement pris par Dieu pour Israël. Toute la Loi a été lue (Exode 24.7) Tous connaissaient les exigences de la Loi décrétée par l’Eternel, et donnée à Moïse sur la montagne (Exode 19.3) La chose primordiale à retenir : le sang versé est le moyen par lequel le peuple peut s’approcher de son Dieu, car ce sang couvre et expie la faute, et ainsi, le ciel est ouvert pour ce peuple.
    La nouvelle Alliance a été scellée par le Sang de l’Agneau, l’Homme Jésus. Son sacrifice est éternellement suffisant pour expier les péchés de quiconque croit.
    Nous étions étrangers aux alliances de la promesse. Les alliances de la promesse ont été toutes réalisées par le sacrifice de Christ. La promesse, celle faite à Abraham (Ge. 12.3) qui a généré toutes ces alliances durant de la vie d’Israël, le peuple de Dieu. Toutes celles-ci ont abouti au sacrifice de notre Agneau de Dieu. Sans Dieu, sans espérance de ce Messie, voilà quelle était notre situation.
    Paul ne mentionne pas ceux qui étaient sous la Loi, les Juifs. Il l’a fait au début de ce chapitre et les a mis au même rang que les païens, hormis qu’ils sont le peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance. La nouvelle Alliance scellée par le Sang de l’Agneau est la réalité de cette Alliance qui avait été conclue par l’holocauste des animaux et inaugurée par Moïse

--13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. Proches de qui ? Proches de Dieu, exactement comme le Juif enfermé sous la Loi. Nous sommes, nous, païens proches de Dieu par le sacrifice de Christ, proches les uns des autres, car sous le régime nouveau de la grâce.
    C’est une allusion à la prophétie d’Esaïe au chapitre 57, verset 19 « Paix, paix, à celui qui est loin et à celui qui est près »¨ ; Celui qui est loin dans le contexte de cette prophétie ce sont « les nations » et celui qui est près : Israël. (lire chapitres 56, 57 de ce prophète)
    Proches par le Sang de Christ. L’effet salvateur de l’holocauste réservé à Israël, dans l’ancienne Alliance a été étendu à tous les hommes par le sacrifice de Christ. Pour tous !!!
14 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.  Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ; Il est notre paix ! La paix, dans le contexte de ce passage, c’est celle qui est rétablie entre le Juif et le païen, mais aussi, bien sûr, la paix avec Dieu. Nous avons, tous, le même accès auprès de Dieu par le Sang de Christ. Nous sommes égaux devant Dieu qui est notre Père.
    Il a renversé le mur de séparation et l’inimitié qui existait entre le peuple de Dieu et les nations. Cette image du mur est très expressive. Elle fait référence au mur, dans le Temple qui séparait les Juifs des païens convertis. C’est aussi le symbole de l’enfermement des Juifs, à cause de cette Loi. Cette attitude foncière du peuple élu consistait à s’enfermer, se replier sur lui-même, à se cadenasser par rapport aux nations.
    Les païens étaient séparés des Juifs, séparés de Dieu. En Christ, les païens sont sur le même plan qu’Israël, ils sont rapprochés de Dieu. Ils sont à égalité avec les Juifs. Il n’y a plus d’inimitié avec Israël, et bien sûr, avec Dieu.
    Revenons à ce mur. Le célèbre historien Josèphe en a témoigné dans deux de ses ouvrages :

--1 Dans ses Antiquités juives, il écrit à propos du Temple : « une seconde clôture était faite avec un mur de pierre qui en était peu éloigné. L’on y montait par quelques degrés, et il y avait une inscription qui défendait aux étrangers d’y entrer sous peine de la vie. »

--Dans sa guerre des Juifs, il précise : « Le chemin par lequel on allait au second temple avait, à droite et à gauche, une balustrade de pierre de trois coudées de haut, dont l’ouvrage était très agréable. On y voyait d’espace en espace, des colonnes sur lesquelles étaient gravés en caractères grecs et romains des préceptes de continence et de pureté, pour faire connaître aux étrangers qu’ils ne devaient point prétendre entrer dans un lieu si saint.
    On a aussi retrouvé de ces inscriptions grecques, dont une est exposée au musée d’Istamboul sur laquelle on peut lire :« Aucun étranger ne peut franchir la barrière qui entoure le temple. Celui que l’on surprendra sera responsable de la mort qu’il subira »
    Nous pouvons comprendre la force de cette image qu’emploie Paul pour décrire l’œuvre de Christ. Lui-même avait failli périr, lynché par la populace juive, quelques années plus tôt, lorsqu’il avait été accusé d’avoir introduit Trophime, un Ephésien, dans le Temple (Actes 21.27-31) Le mur de séparation était le symbole de cette double position des païens :

--1 Ils étaient séparés de Dieu, étrangers à la vie de Dieu.
--2 séparés d’Israël, c’est-à-dire qu’ils étaient étrangers aux alliances de la promesse.

    Jésus est notre paix, car des deux, Il n’en a fait qu’un. Il a créé en sa personne ce nouvel Israël, Juifs et païens formant un seul peuple, le peuple de Dieu. Toujours le Juif en premier!
    La caractéristique principale de cette nouvelle Alliance est la paix, avec Dieu, avec le peuple élu. Cette réconciliation avec Dieu nous donne aussi la paix intérieure, qui est le fruit de l’œuvre accomplie par le Sang de l’Agneau.
    Jésus est nommé prophétiquement Prince de paix par le prophète Esaïe (9.5) La source de notre paix ne se trouve qu’en Christ et nulle part ailleurs. Cette paix a été acquise par son sang versé à la croix. La paix coule, comme un fleuve, de la croix

Il a tout réconcilié avec Lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par le sang de la croix. (Col 1.20). 

    En expiant nos péchés, Il a rétabli le contact avec le ciel. « Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » Tout est en Christ, tout absolument tout ! Adorons-Le !!
    Il a fait des circoncis et des incirconcis ce nouvel homme, créé en sa personne. Les souffrances de notre Seigneur a mis au monde ce nouvel homme, cette nouvelle humanité. Nous sommes le fruit de son agonie à la croix. Cet homme nouveau, cette nouvelle humanité a été réconciliée avec Dieu, car créée en Christ.
    Cet « homme nouveau » est le modèle original, le prototype de cette nouvelle humanité. Cette nouvelle humanité créée en Christ est décrite en 2Co 5.17 : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature (ou création) Les choses anciennes sont passées, voici : toutes sont devenues nouvelles. » Tout cela se trouve en la personne du Christ ressuscité. Il est le second Adam (1Co 15.45) après avoir tué en Lui sur la croix la race corrompue du premier Adam par le péché. Cette nature nouvelle est créée selon Dieu, dans une justice et une sainteté que produit la vérité. (Eph.4.24)
    Dans cette humanité qui a été créée en Lui et par Lui disparaissent toutes les divisions des hommes. Cette humanité ne peut se vivre qu’en Lui, par la puissance de l’Esprit et l’obéissance à sa volonté. Il serait bon de s’arrêter et de méditer sur ces merveilles de cet homme nouveau, ce nouvel Adam dont nous sommes issus, et que nous sommes. Nous devons comprendre et assimiler ces vérités fondamentales de notre vie en Christ, les vivre, les partager, grandir afin que notre vieil homme soit englouti par cette nouvelle création.
    Au verset 17, Paul cite Esaïe 57.19, cette prophétie qui couvre les chapitres 56 et 57 est selon l’apôtre accomplie en Christ. Les derniers chapitres de ce prophète traite du salut d’Israël et de toutes les nations. Il écrit des versets magnifiques dans le chapitre 56. Le prophète annonce de la part de l’Eternel que tous les peuples seront incorporés à Israël. Cette vérité est écrite en Romains 11.17. Paul affirme que nous sommes greffés, non à la place (comme c'est parfois traduit) mais au milieu d’elles (les branches). Ma bible traduit à la place, mais je crois que comme traduit dans d’autres versions (Jérusalem, Darby, Tob, Osty) que nous les païens nous sommes sauvés et greffés avec et non à la place des Juifs.
Revenons à Esaïe. Il écrit :

4 Car ainsi parle l’Eternel : Aux eunuques qui garderont mes sabbats, Qui choisiront ce qui m’est agréable, Et qui persévéreront dans mon alliance,
5 Je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom préférables à des fils et à des filles ; Je leur donnerai un nom éternel, Qui ne périra pas.
6 Et les étrangers qui s’attacheront à l’Eternel pour le servir, Pour aimer le nom de l’Eternel, Pour être ses serviteurs, Tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, Et qui persévéreront dans mon alliance,
7 Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière ; Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples.

    Je crois que cette prophétie est accomplie dans cette nouvelle création, cet homme nouveau, car Juifs ou païens nous avons tous accès au trône de la grâce. Nous avons tous accès au sanctuaire, le vrai, le céleste, celui qui n’est pas construit de la main de l’homme (Hé 9.3) Il n’y a plus de séparation entre les circoncis et les incirconcis et entre l’homme et Dieu. Nous sommes cette Maison de prières pour toutes les nations. Nous étions tous des eunuques spirituels, complètement stériles dans notre ancienne création. Jésus est notre Sabbat.
    Nos sacrifices (de louanges) sont agréés. L’holocauste perpétuel est toujours présent et efficace. Chaque homme peut vivre dans cette maison de prières pour toutes les nations. Paul avait bien compris tout cela et il nous le révèle sous l’action de l’Esprit. Et grâce infinie cette maison de prière pour toutes les nations et ce Temple glorieux, c’est nous, en Christ !
    Lisons quelques versets de Hébreux 8 :

1 Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux,
2 comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme.
3 Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices ; d'où il est nécessaire que celui–ci ait aussi quelque chose à présenter.
4 S’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi
5 lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne.
6 Mais maintenant il a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’il est le médiateur d’une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses.
7 En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde.

    D’après le verset 4, si Christ était resté sur la terre, il n’aurait pas pu être sacrificateur. Son ministère ne peut pas s’insérer dans celui de la Loi. Seuls ceux issus de la tribu de Lévy et de la descendance d'Aaron étaient des sacrificateurs. Notre Seigneur est issu de la tribu de Juda qui n'a pas le droit de participer à la sacrifcature. Ce sacerdoce est l’ombre dont la réalité se trouve dans le Sacerdoce du Seigneur. Il a été le Sacrificateur et en même temps le Sacrifice. Le culte du Temple de Jérusalem était une image, une ombre des choses célestes. Il n'est pas de la tribu de Lévy. Son Sacerdoce est céleste!
    Dans le ciel, (la dimension de l’esprit), se trouve le vrai Sanctuaire et l vrai Sacerdoce, celle de l’Esprit, fondée sur l’Agneau de Dieu qui a été immolé.
    Nous sommes à la consommation de toutes choses. Le culte célébré dans le Temple à Jérusalem ne pouvait pas durer, car tout a été accompli et se trouve dans les cieux. Il n’y a plus besoin de ce culte terrestre pour apaiser Dieu par ces sacrifices sanglants. Je crois que c’est pour cette raison que le Temple a été détruit en 70. Le Seigneur l’avait prophétisé.
Maintenant, tout est différent. Nous avons une alliance plus excellente basée sur de meilleures promesses. Notre Souverain Sacrificateur s’est assis à la droite du trône et son ministère est d’autant supérieur, car il est céleste.

19 Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.
20 Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus–Christ lui–même étant la pierre angulaire.
21 En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur.
22 En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit.

    Conclusion de tout ce qui vient d’être dit, les païens sont concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Paul nous partage cette révélation qu’il a reçue et va continuer à nous dévoiler ce plan de Dieu pour nous dans le chapitre suivant.
    Nous sommes édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes. Ce fondement est sans contestation possible leur enseignement et non pas eux-mêmes ou leur office. Ils ont été investis de cette autorité nécessaire pour démarrer l’édifice par l’enseignement reçu du Seigneur en personne. Dans sa présence, lorsqu’Il vivait sur la terre ou par révélation comme pour l’apôtre Paul. Ils ont, comme un sage architecte, posé le fondement (savoir Jésus-Christ, comme nous le dit Paul dans 1Corinthiens 3.11), et d’autres ont bâti dessus.  Le fondement, nous le savons tous est notre Seigneur et son œuvre.
    La pierre angulaire mérite une petite explication. Nous avons deux interprétations pour cette pierre:

--Ce n’est pas la pierre de fondation, mais de celle de l’angle. Lorsque l’on démarrait la construction d’une maison, une fois les fondations terminées, on plaçait, à l’angle principal de la future maison, une pierre, sur laquelle toutes les autres pierres allaient être alignées. Les autres pierres étaient placées à côté de cette pierre. Jésus-Christ est cette pierre sur laquelle, toutes les autres pierres s’alignent.

--C’est la pierre du sommet, la clef de voûte qui ordonne l’ensemble. D’après cette interprétation, ce sens s’accorde mieux avec le thème de la souveraineté de Christ, souveraineté qui prédomine dans cette lettre.

   Je penche, personnellement pour la première interprétation. A chacun de voir. Qu’importe, car c’est Lui et Lui seul qui bâtit sa maison. Il est la Fondation de celle-ci.
    En Lui, vous êtes édifiés pour être pour être une habitation de Dieu en Esprit. Le voilà, ce nouveau Temple que le Seigneur bâtit. Ce Temple a envahi toute la terre ! Il n’est plus dans un lieu géographique défini, mais en tout lieu, partout où deux ou trois sont réunis en son Nom. C’est une glorieuse révélation donnée à Paul.
    Nous sommes l’habitation de Dieu en Esprit. Vérité merveilleuse ! Oui, mais, quelle responsabilité immense que nous avons !
    C’est un vaste sujet que nous ne pouvons développer ici. Nous sommes ce Temple que le Seigneur édifie chaque jour en ajoutant ceux qui sont sauvés. Ce Temple contient réellement la présence de Dieu en son sein. Nous sommes le Naos de Dieu. La partie sacrée du Temple où habite notre Dieu par son Esprit.
   Nous pouvons essayer d’analyser la révélation de ces deux premiers chapitres. La révélation de la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ.

--1 La révélation de Christ, dans sa dimension éternelle. Il est glorifié et assis dans les lieux célestes. Tout est réuni sous un seul chef, le Christ, Tout est en Lui. La gloire de notre Seigneur est sans limite aucune. Rien ne Lui échappe. Toute cette œuvre a été accomplie pour que Dieu puisse reprendre ses droits sur sa création. Cela ne pouvait se faire que par une œuvre d’expiation pour que la grâce, seul moyen pour assouvir la justice de Dieu et sa colère, vienne sur nous tous. Tout a été réalisé à la croix. La colère de Dieu se détourne de ceux qui acceptent d’être mis au bénéfice du sacrifice de l’Agneau, car l’Agneau a subi la colère de Dieu pour nous. C’est l’Agneau qui règne à partir du trône de la grâce. Il va mener toute chose à son terme par la victoire de la croix.
    C’est la victoire de Jésus-Christ dans sa dimension individuelle. C’est Lui qui, dans l’obéissance à son Père, a rétabli les droits de Dieu sur sa création.

--2 Le Christ pluriel ou corporatif : le seul homme nouveau. Révélation essentielle et fondamentale pour nous, chrétiens. Nous sommes en Lui ce Christ corporatif.
Je voudrai partager, maintenant, sur cette notion de temple saint dans le Seigneur. Je me suis librement inspiré d’un enseignement de Kenneth O’Hare, un frère qui m'a ouvert les yeux sur la beauté et la gloire de notre Seigneur. Par son enseignement, j'ai pu voir la gloire du Seigneur et grandir dans sa grâce et sa connaissance. (2Pi. 3.18)
    Tout d’abord, regardons dans Jean 2 ce qui dit le Seigneur sur le Temple :

19 Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
20 Les Juifs dirent : Il a fallu quarante–six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras !
21 Mais il parlait du temple de son corps.
22 C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite.

    Nous connaissons le contexte de ce passage. Jésus, rempli du zèle de Dieu, a chassé les marchands du Temple et les Juifs l’interpellent en lui disant : « Quel miracle nous montres-tu pour agir de la sorte ? » La réponse de Jésus, bien mystérieuse pour les Juifs est éclatante de lumière pour nous. Cette parole a permis aux disciples de croire en Lui, après sa résurrection. Disciples dont nous sommes !
   Le temple de son corps. Dans ce contexte, il s’agit de Lui-même, avant la résurrection. Par contre, après la résurrection et la Pentecôte, l’église est ce Temple. L’Eglise est son corps nous affirme Paul dans Ephésiens 1.23. Le corps de Christ est le Temple de Dieu sur la terre. Le Lieu où Il habite et le Lieu où on peut Le rencontrer. C’est Lui qui bâtit son Eglise et nous sommes les pierres vivantes de ce Temple. C’est Lui qui bâtit, c’est nous qui devons nous édifier en pratiquant notre saint sacerdoce. (1Pierre 2)
    Nous allons lire Actes 15.14-18, pour approfondir cette révélation de ce nouveau Temple dont le Seigneur est le bâtisseur :

13 Lorsqu'ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit : Hommes frères, écoutez–moi !
14 Simon a raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom.
15 Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit:
16 Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J’en réparerai les ruines, et je la redresserai,
17 Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, Dit le Seigneur, qui fait ces choses,
18 Et à qui elles sont connues de toute éternité. (tiré de la prophétie de Amos 9.11-12)

    D’abord, examinons le contexte de ce passage. Les Juifs convertis hésitaient à accepter les païens au sein de l’église. Ils mettaient comme condition la pratique de la circoncision avec tout ce que cela pouvait impliquer par rapport à la Loi. Cette exigence, de leur part, annulait la plénitude du salut par la croix et anéantissait la grâce issue du sacrifice de Christ.
    Jacques, inspiré par le Saint-Esprit va reprendre une prophétie du prophète Amos pour l’appliquer à l’église. C’est une vérité glorieuse. Le frère du Seigneur a eu cette révélation pour nous faire comprendre le bouleversement que représente l’accomplissement de cette prophétie. Le Seigneur a donné cette révélation à ce frère qui, il faut bien le penser, était plutôt hostile à cette vision de l’évangile. Lorsque Pierre mangeait avec les païens et que quelques personnes de chez Jacques sont venues, il s’est esquivé, justement à cause de ces Juifs. Les Juifs n’avaient pas de rapport avec les païens. Ils étaient encore sous la Loi ! Nous trouvons cet incident relaté dans l’épître aux Galates.
    Tout d’abord, Amos dit que l’Eternel va relever la TENTE de David. Vous savez que tente est synonyme de tabernacle. Le Tabernacle dans le désert était nommé ‘’la Tente d’Assignation’’. Que voulait dire le Seigneur par Amos ? Il a relevé le Tabernacle, la Tente de David. Celle qui avait été dressée sur la colline de Sion, pour accueillir l’Arche de l’Alliance. Dans cette Tente, a été inauguré un nouveau culte, foncièrement différent de celui du Tabernacle de Moïse. Ce nouveau culte a duré le temps de la construction du Temple pour accueillir cette Arche. Ce Coffre (l’Arche) est le symbole de l’œuvre et de la personne de notre Seigneur. La présence de l’Arche attestait de la présence de l’Eternel. L’Arche était toujours cachée à la vue des prêtres et se trouvait derrière le fameux voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint. Seul le souverain sacrificateur rentrait une fois par an pour le jour des expiations, afin d’asperger le propitiatoire (couvercle) de l’Arche du sang du sacrifice pour le pardon des péchés du peuple.
    Nous avons déjà examiné ces choses dans notre méditation sur le trône de la grâce. L’Arche de l’Alliance avait été installée au centre de la Tente et ainsi, celle-ci est devenue le Tabernacle de Dieu. Il n’y avait pas de voile qui séparait l’Arche des sacrificateurs. Ceux-ci étaient dans la présence de Dieu (l’Arche) devant sa Face, pour le louer et l’adorer sans contrainte. Il n’y avait pas de sacrifices sanglants, car pas d’autel d’airain. Ce sacerdoce nouveau avait été introduit par David, alors qu’il n’avait pas le droit de le faire. Dieu a malgré cela agréé ce nouveau culte. (lire 1Ch. 16)
    Relever la Tente de David, c’est rétablir ce culte sans sacrifices sanglants et dans la présence de Dieu. Jésus est issu de la tribu de Juda, comme David. Il a rétabli, par son sacrifice, cette nouvelle façon de s’approcher de Dieu, ce nouveau sacerdoce. L’église est la réalité dont l’ombre est la tente sur la colline de Sion.
    D’autre part, Amos avait prophétisé que le relèvement de cette Tente « c’est afin que le reste des hommes cherche le Seigneur », ces homes qui sont dans toutes les nations. Et c’est ce qui se passe depuis la Pentecôte et la première église. Dieu est intervenu pour prendre dans toutes les nations un peuple qui porte son NOM. Vous et moi sommes ce peuple, ajouté et mêlé aux Juifs convertis et greffé sur le Véritable Israël, Jésus-Christ, notre Seigneur. Il est bon de méditer sur ces choses !
    Cette prophétie est accomplie, Dieu a un peuple dans toutes les nations qui porte son Nom Ce peuple est l’église, le corps de Christ. Nous sommes un royaume de sacrificateurs pour Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Pour aller un peu plus en avant dans la révélation de ce nouveau Temple, nouveau peuple, nouveau culte et nouveau sacerdoce regardons quelques versets du prophète Esaïe, au chapitre 25 de son livre :

6 L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, Un festin de mets succulents, Un festin de vins vieux, De mets succulents, pleins de moelle, De vins vieux, clarifiés.
7 Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les nations ;
8 Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; Car l’Eternel a parlé.
9  En ce jour l'on dira : Voici, c'est notre Dieu, en qui nous avons confiance, Et c'est lui qui nous sauve ; C'est l'Eternel, en qui nous avons confiance ; Soyons dans l'allégresse, et réjouissons–nous de son salut !
10 Car la main de l’Eternel repose sur cette montagne ; Et Moab est foulé sur place, Comme la paille est foulée dans une mare à fumier.

    Quelle belle description de la montagne de Dieu, cette colline de Sion ! Que de grâce pour toutes les nations ! Toutes ces promesses sont oui en Jésus-Christ ! (2Co 1.20)
    Sur la montagne de l’Eternel, Dieu anéantit le voile des nations, le voile qui couvre tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations. Le ciel est ouvert !
    Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi ! » (Jean 12.32) ? A la croix, le voile qui pesait sur toutes les nations a été ôté.
    Il a aussi affirmé : « C’est ici le pain descendu du ciel. Il n’est pas comme celui qu’ont mangé vos pères : ils sont morts. Celui qui mange ce pain vivra éternellement. » (Jean 6.58) Nous savons de quel pain Il parlait !
    Pour le chrétien la mort est anéantie. Elle est le passage obligé pour aller vers le Père. Elle est un passage et rien d’autre. Ceux qui seront là pour son retour seront transformés et ne passeront pas par cette mort, les autres ressusciteront et nous serons pour toujours avec le Seigneur. C’est beau !
    Regardons ce passage de 1Jean 5.9-13

9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils.
10 _ Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui–même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils.
11 Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils.
12 Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
13 Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.

    Le témoignage de Dieu, pour nous, en son Fils, c’est que nous avons la vie éternelle. La vie du Fils en nous. Si nous avons le Fils, nous avons la vie, la sienne, l’éternelle. La prophétie du prophète est vraiment accomplie en notre Seigneur.
    Quant aux mets succulents et à ces vins clarifiés, nous en avons la description dans les premiers versets du chapitre 1 de cette lettre. Ils sont le butin de notre Seigneur à la croix pour nous. Par l’Esprit et l’obéissance nous pouvons recevoir ces mets délicieux. Ils nous donnent la force de vivre notre vie éternelle dans notre vie mortelle ! Nous avons tout, absolument tout pour être des hommes et des femmes qui peuvent témoigner de la grandeur de notre Dieu et Père de Jésus-Christ. Par cette nourriture céleste nous avons la grâce d’une vie qui ne peut pas se comparer, en aucun cas, à celle que nous avions avant notre salut. La grâce de glorifier notre Père céleste par ce qu’Il nous donne !
    Ce mystère caché de toute éternité et que nous connaissons est la révélation finale de la volonté de Dieu, pour l’homme sur la terre. Nous sommes arrivés à la consommation de toutes choses. Je ne pense pas qu’il y est plus grande révélation que celle dont Paul vient de nous décrire et dévoiler en peu de mots, mais, combien merveilleux est ce cadeau, cette grâce de Dieu !
    En notre Seigneur, nous sommes ce Temple saint, ce Temple dans lequel Il habite par son Esprit. Nous sommes dans sa présence ! Nous sommes cette habitation de Dieu en Esprit. L’église est la résidence, sur terre, de Dieu.
    C’est une révélation glorieuse, une révélation qui anéantit tout le passé et tous ces rites et les classes qui existaient. Il y avait les prêtres ou sacrificateurs, et les autres !
    La première lettre de Pierre au chapitre 2 nous démontre que Sion et l’église c’est la même chose. La pierre angulaire de Sion, c’est Jésus-Christ. Jésus-Christ vit dans l’église, le sacerdoce royal, de tous les croyants, permet l’édification de la tente de Sion, l’église avec des personnes de tous les peuples. Tous les chrétiens sont un royaume de sacrificateurs. Il n’y a plus que des prêtres. Nous le sommes tous, avec des charismes différents, bien sûr ! Nous avons tous le même accès auprès de notre Père Céleste !
    Ce ne sont que quelques remarques sur ce sujet merveilleux. Je crois que le sujet est loin d’être traité complètement par ces quelques commentaires. Nous essayerons d’aller plus loin ensemble dans cette méditation.

jcb

petite méditation sur Ephésiens 2.1-10

LE SALUT PAR GRÂCE Ephésiens 2 : 1-10

    verset 1-3

1 Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés,
2 dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.
3 Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres…

    Après avoir glorifié Dieu par cette prière inspirée, Paul va nous faire découvrir la réalité de l’œuvre d’amour du Père et du Fils pour notre salut. Il nous démontre, en premier lieu, ce que nous étions avant ce jour glorieux où, touchés par la prédication de la parole, nous avons été sauvés, nés d'en haut par l’œuvre de l’Esprit.
    Tout d’abord, voilà comment il qualifie la position des païens devant Dieu avant le salut : « Nous étions MORTS ! » Il nous démontre pourquoi nous étions ainsi : morts par nos offenses et nos péchés. Il est bon de rester un moment sur cela. Nos offenses et nos péchés ne peuvent pas altérer notre Dieu. C’est nous qui subissons cette mort et non le Seigneur. Nous sommes morts à Dieu. J’aime ce passage du livre de Job qui exprime bien ce que provoque notre désobéissance et notre ‘’propre justice’’

5 Considère les cieux, et regarde ! Vois les nuées, comme elles sont au–dessus de toi !
6 Si tu pèches, quel tort lui causes-tu ? Et quand tes péchés se multiplient, que lui fais-tu ?
7 Si tu es juste, que lui donnes-tu ? Que reçoit-il de ta main ?
8 Ta méchanceté ne peut nuire qu’à ton semblable, Ta justice n’est utile qu’au fils de l’homme.(Job 35)

    Tout d’abord le verset cinq exalte la création de Dieu. Il nous interpelle pour contempler cette œuvre grandiose qui reflète la gloire de notre Créateur. Comprendre que la sagesse de Dieu est infinie pour avoir pu organiser ainsi l’horloge du monde créé. Des lois physiques ont été instituées pour le bon fonctionnement de cet univers incroyablement beau. Il tient tout dans sa main. En contemplant tout cela, on ne peut que s’incliner et adorer !
    Notre Dieu nous a créés et il a établi ses lois spirituelles pour que nous puissions vivre épanouis dans sa sainte présence. Il sait ce qui est bon pour nous. Nous devons le croire, même si, parfois, nous pensons être frustrés parce qu’Il nous interdit certains actes. Notre obéissance à sa parole est la source de l’harmonie de nos vies, la grâce d’une plénitude de vie, si elle en conformité avec Ses lois spirituelles et morales.
    Si nous vivons selon la justice de Dieu, c’est-à-dire par des actions déclarées justes par Lui, cette justice est pour nous. Elle nous permet de nous épanouir. Elle ne peut l’affecter en aucun cas. Il reste le même, mais nous, nous nous séparons de la Vie par notre désobéissance et en supportons les conséquences. C’est très clair !
    Lui n’est pas atteint par notre désobéissance. C’est nous, uniquement nous, qui subissons le fruit de nos transgressions. Le prophète Jérémie a, lui aussi, déclaré la même chose. L'Éternel reproche au peuple de brûler de l’encens à la reine des cieux. L'Éternel, dit au peuple par la bouche du prophète :

« 18 Les enfants ramassent du bois, Les pères allument le feu, Et les femmes pétrissent la pâte, Pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, Et pour faire des libations à d’autres dieux, Afin de m’irriter.
19 Est–ce moi qu'ils irritent ? dit l'Eternel ; N'est–ce pas eux–mêmes, A leur propre confusion ? »

    Quelque part, c’est ce que nous étions avant notre conversion. Ne connaissant pas Dieu, notre vie était une vie idolâtre de ce qui dominait sur nous. Nous ne préparions peut-être pas des gâteaux pour la reine du ciel, mais nous avions un centre d’intérêt, et celui-ci était notre idole ! Pierre nous avertit dans sa deuxième lettre lorsqu’il écrit « Chacun est l’esclave de ce qui a triomphé de lui » Que se soit le Seigneur qui, en tout temps triomphe de nous !!!
    Nos offenses et nos péchés, voilà notre idolâtrie. Vivre une vie égocentrique, une vie centrée sur notre nombril, replié sur nous-mêmes est une vie de désobéissance. Même s’il n’y a pas des péchés aussi graves que le meurtre, l’adultère, le vol, les trafics en tout genre, etc, nous sommes idolâtres. Nous marchons selon le train de ce monde. Comme nous savons que le monde entier gît dans le malin,(1Jn 5.19) nous étions sous la domination du prince de la puissance de l’air, et donc, nous vivions sans Dieu et dans les ténèbres.
    Pour récapituler, nous étions morts, idolâtres, victimes du prince de l’air. Et comme il est dit au verset trois nous étions des enfants de colère. A ce verset trois, Paul généralise en affirmant : « Nous tous aussi, nous étions de leur nombre. » En écrivant cela, il montre son humilité. Il se déclare enfant de colère comme les païens. Devant Dieu, et malgré la Loi, il met le Juif au même niveau que le non-Juif, dans cette même position : tous morts à Dieu. Nous sommes égaux devant Dieu, enfermés sous le péché et incapables de sortir de cette mort. Nous étions tous morts, eux, les Juifs, et nous les païens.
    Nous étions autrefois conduis selon nos convoitises charnelles, nous exécutions les désirs de notre chair et de nos pensées. Nous pouvons le comprendre pour les païens, mais Paul écrit cela aussi et surtout pour les Juifs. Nous, nous étions sous la puissance du prince de l’air. Eux étaient sous la puissance de la Loi. Le résultat est le même, nous étions tous des enfants de colère.
    Paul écrit dans Philippiens sur sa vie passée en énumérant ses ‘’titres’’

4 Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage,
5 moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ;
6 quant au zèle, persécuteur de l’Eglise ; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi.

    Il était irréprochable à l’égard de la justice de la Loi ! Il mettait sa confiance dans la chair, il se déclarait, « circoncis de la race d’Israël, Hébreu/Pharisien /persécuteur /irréprochable à l’égard de la justice de la Loi » Tout cela est le témoignage de sa vie avant sa rencontre avec le Seigneur. Il était sous la condamnation de Dieu parce que sous la colère de Dieu, comme les païens. Nous étions tous morts à Dieu. Je crois que c’est très clair : l’homme a besoin de la grâce du salut. Il ne peut se sauver lui-même, ni payer le prix de son rachat.         Lisons quelques versets du Psaume 49 :

7 Ils ne peuvent se racheter l'un l'autre, Ni donner à Dieu le prix du rachat.
8 Le rachat de leur âme est cher, Et n'aura jamais lieu ;
9 (49–10) Ils ne vivront pas toujours, Ils n'éviteront pas la vue de la fosse.
10 Car ils la verront : les sages meurent, L'insensé et le stupide périssent également,
14 (49–15) Comme un troupeau, ils sont mis dans le séjour des morts, La mort en fait sa pâture ; Et bientôt les hommes droits les foulent aux pieds, Leur beauté s'évanouit, le séjour des morts est leur demeure.
15 Mais Dieu sauvera mon âme du séjour des morts, Car il me prendra sous sa protection.

    La Bible est formelle. L’homme n’a pas les moyens de son rachat, il n’aura jamais lieu par ses mérites, la Loi, ou toute autre action venant de sa part.. Le salut est impossible pour l’homme. Le juste met sa confiance en l’Eternel et il sait et croit qu’il sera pris sous Sa protection et c’est Lui qui sauve son âme du séjour des morts. Nous pouvons admirer la foi de ce psalmiste qui proclame le salut de son âme, malgré la rigidité de la Loi. En tout temps, des hommes ont connu le cœur de l’Eternel. Ils savaient s’approcher de leur Dieu et ils nous ont laissé des témoignages de grâce formidables !
    Ce psaume a été écrit par les fils de Qoré. Ceux-ci ont échappé au jugement de Dieu qui était sur leur clan, jugement provoqué par la révolte de leur père contre Moïse. Les familles de Qoré, Datan et Abirâm ont péri sous le jugement de Dieu, suite à cette révolte, contre Moïse (Nbre 16) Mais, les fils de Qoré n’ont pas subi ce jugement (Nbre 26.11) Ils ont été graciés. La Bible ne nous donne pas les raisons de cette grâce. Personne ne sait pas pourquoi, ils ont été sauvés de ce jugement. Par contre, ils connaissaient la grâce de Dieu et leurs psaumes en témoignent souvent.
    Donc, nul ne peut payer le prix de son rachat, de son salut, mais Dieu qui est riche en miséricorde, et à cause de l’amour dont il nous a aimés………….

    --2. versets 4-5

4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,
5 nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ;

    Nous voilà dans ces versets de ce passage, au cœur de la révélation de l’amour de Dieu pour l’homme. Il est riche en miséricorde. Cette miséricorde s’est manifestée par la puissance de la croix, pour le rachat de l’humanité perdue, le Juif en premier puis le païen. La croix est la description de l’amour de Dieu, cet amour dont Il nous a aimés. L’amour de Dieu est plus fort que notre mort spirituelle. Le Cantique des cantiques nous dit que l’amour est fort comme la mort (8.6) Ici, l’amour est plus fort que la mort. C’est l’amour de Dieu. C’est le Sang (symbole de la vie) de notre précieux Seigneur qui, répandu pour nos fautes, nous rachète. Merveilleux Amour !
    Tous ceux qui se sont déclarés mort devant Dieu et qui sont allé vers Lui, poussé par Son Amour ont reçu le pardon de leurs péchés et la grâce de la vie nouvelle en Jésus-Christ. C’est l’œuvre du Père et du Fils et de la puissance de conviction de l’Esprit qui ensemble nous mènent vers la croix pour notre salut.
Nous sommes sauvés par la grâce de Dieu. Dieu nous sauve, car Il a un plan merveilleux pour nous. Ce n’est pas le salut pour le salut, mais le salut pour la VIE ÉTERNELLE, vie impérissable. Il nous donne une position céleste en Christ.

    --3 versets 6-9

6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus–Christ,
7 afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus–Christ.
8 Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
9 Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.

    Un des buts de cet amour qui nous a sauvés c’est de nous donner le repos. Ce repos se trouve dans les lieux célestes et dans sa sainte présence. Être assis dans les lieux célestes est une image d’une réalité spirituelle. Nous sommes entrés dans le repos de Dieu par le Seigneur Jésus-Christ. Le repos nous a été accordé car nous ne sommes plus sous la colère de Dieu. C’est cela, notre repos. Le Sabbat, Jésus-Christ, par son œuvre nous permet de rentrer dans ce repos. Il est notre Sabbat perpétuel. Nous avons été créés en Lui. Cette création, comme la première, a un Sabbat. Ce Sabbat n’est plus un jour, mais une personne, notre merveilleux Seigneur. Nous devons entrer dans ce repos. Comment ? par la foi, c’est tout. Hébreux quatre nous explique très bien cela :

1 Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.
2 Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent.
3 Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu’il dit: Je jurai dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos ! Il dit cela, quoique ses œuvres eussent été achevées depuis la création du monde.
4 Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour : Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour.
5 Et ici encore : Ils n’entreront pas dans mon repos !
6 Or, puisqu'il est encore réservé à quelques–uns d'y entrer, et que ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance,
7 Dieu fixe de nouveau un jour–aujourd'hui–en disant dans David si longtemps après, comme il est dit plus haut : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos cœurs.
8 Car, si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela d’un autre jour.
9 Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu.
10 Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes.
11 Efforçons–nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.

    L’auteur de l’épître aux Hébreux oppose le repos du septième jour (verset 4) au repos dans lequel Dieu voulait faire entrer son peuple. Celui-ci n’a pas pu entrer dans ce repos à cause de son incrédulité. Ce repos est l’entrée du peuple en terre promise. Le contexte nous le montre sans équivoque. Le peuple avait le repos du Sabbat qu’il observait chaque samedi. Pourtant, le Seigneur s’est irrité contre son peuple, et à cause de son incrédulité il n’a pas pu entrer dans le repos, l’autre, celui de la terre promise.
    Nous savons que cette promesse de rentrer dans son repos subsiste encore aujourd’hui pour nous. Le verset un nous le dit formellement. Si pour le peuple de l’Ancienne Alliance le repos de Dieu était l’entrée en Canaan, pour nous, il est notre entrée dans les lieux célestes. Nous sommes assis, en esprit, avec Christ dans le nouveau pays promis. C’est la foi, comme pour Israël sous la Loi, qui nous fait entrer et asseoir avec Christ dans ce nouveau Canaan.
    La foi, la foi que le Seigneur nous a donnée, nous permet de croire que nous sommes dans ces lieux célestes. La foi seule nous permet de vivre dans ce Sabbat permanent, ce Sabbat est notre Seigneur. Il nous entraîne, avec Lui, dans son repos, repos céleste, et même comme nous le dit Pierre dans sa deuxième lettre, Il nous rend participant de sa nature divine. Quelle grâce ! Quel amour ! Quel trésor que nous avons là !
    Nous pouvons aussi lire ces versets qui rapportent les paroles de notre Seigneur :

28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

    Nous voyons bien que le repos de Sabbat est notre merveilleux Seigneur. Il nous invite à prendre son joug sur nous. Nous savons ce que cette image représente pour nous et nos vies ! Il est notre Repos, Il est dans les lieux célestes et c’est l’endroit où nous pouvons Le rencontrer. La foi nous mène en esprit, dans ces lieux et nous rentrons dans son repos.
Jésus-Christ est le don de Dieu pour nos vies. Tout est par grâce. Les seuls mérites de l’Agneau de Dieu sont amplement suffisants pour pourvoir à tous nos besoins quels qu’ils soient (spirituels, matériels ou autres)
    La seule œuvre qui a pourvu à tous ces besoins est celle du Seigneur, Celui de la croix. Pas d’œuvres à accomplir pour notre salut. Le Don de Dieu s’appelle l’Agneau de Dieu. Nous pouvons contempler, ainsi, l’infinie richesse de sa grâce envers nous qui croyons.Le joug est aussi un moyen par lequel les bœufs devaient travailler. C'est une belle image qui nous montre que notre repos est, de fait, un état qui nous permet de travailler avec le Seigneur, dans Son œuvre. Nous avons le repos par notre réconciliation avec le Père. Comme le peuple en Canaan, nous devons conquérir le pays en obéissant au Seigneur. Le pécheur est dans le repos, le saint, lui, entre dans l'œuvre et le travail du Seigneur,
    Quel témoignage d’amour envers le monde !

--verset 10

10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

    Je crois que ce verset il faut le graver dans nos cœurs en lettres de feu, du feu du Saint-Esprit ! Nous sommes l’ouvrage de Dieu ! Un ouvrage ne peut être réalisé que par le travail de celui qui le fait. Notre Dieu et notre Seigneur Jésus-Christ ont travaillé avec la puissance de l’Esprit, à la naissance de l’église, la nouvelle création de Dieu. Nous sommes cette nouvelle création ! Notre demeure est dans les cieux. Nous avons notre vie sur cette terre afin de ‘’travailler’’ avec notre Dieu dans Son œuvre. Il a tout préparé d’avance et par notre obéissance à son Esprit, nous rentrons dans les œuvres bonnes qu’Il a préparées d’avance pour nous.
    Nous avons été créés en Christ-Jésus. Sublime révélation donnée à Paul, par le Saint-Esprit ! Le Seigneur est venu pour nous sauver. Ce salut nous a été donné parce que notre nature adamique est morte, morte à Dieu. Le Seigneur nous a créés. Il ne nous a pas recréés, car la nature adamique est définitivement vouée à la destruction.
    Je ne peux pas vraiment réaliser toute la portée de cette création. Celle-ci est la seule acceptable dans les lieux célestes, aux yeux de Dieu. Elle est celle dans laquelle habite le Seigneur par son Esprit. Elle est ma vie, la nouvelle, ‘’car Christ est ma vie et la mort m’est un gain’’ comme s’est exclamé Paul en écrivant aux Philippiens, puis aux Galates il dit : «ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi. »
   Notre corps est le Temple du Saint-Esprit qui est en nous et que nous avons reçu de Dieu. Nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes ! (1Co 6.19) Notre corps mortel est l’enveloppe de cette nouvelle création immortelle.
    Paul déclare dans Romains huit que Dieu nous a connus d’avance et :

29  Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.
30 Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

    Nous ne pouvons que nous incliner et adorer, lorsque nous lisons ces vérités, ce que Dieu nous a donné, préparé de toute éternité. Qui peut comprendre cela : « nous avons été prédestinés à être semblable à l’image de son Fils » Parce que nous sommes prédestinés, (c’est-à-dire que durant notre marche sur la terre), nous devenons peu à peu semblable à l’image de son Fils. Nous sommes en chemin et lorsqu’Il sera manifesté nous serons semblables à Lui (1Jean 3.2) parce que nous le verrons Tel qu’Il est. Ici bas, nous sommes prédestinés à être semblables à son image. Nous ne serons semblables à Lui qu’à son Avènement. Je crois que cette image devient de plus en plus affinée et est proportionnelle à la connaissance que j’acquiers dans la fréquentation de mon Seigneur, dans l’obéissance à sa volonté.
    Mais, je suis appelé, je suis justifié, je suis glorifié. Tous ces verbes sont au présent. Ils servent à décrire ce que nous sommes, maintenant. C’est le butin de la victoire du Seigneur, à la croix pour nous. Nous sommes, actuellement, glorifiés. Nous verrons la pleine réalisation de ces ‘’choses’’ à son avènement. Le fait demeure pour maintenant : nous sommes glorifiés. Il faut parfois, s’arrêter et méditer sur ces vérités essentielles et de ces bénédictions qui sont les nôtres, et cela à cause de cet amour dont Il nous a aimés.
   Tout est de Lui, par Lui et pour Lui. Un dernier point pour cette méditation sur la création nouvelle que nous sommes en Lui :

1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2 Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4 Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5 Faites donc mourir votre nature terrestre………( Colossiens 3)

    Paul nous révèle la place de notre vie. Elle est cachée avec le Christ en Dieu. Cette vie que nous avons en Christ est exempte du péché originel, car elle est cachée en Dieu. Notre Père céleste ne peut pas nous accueillir en Lui avec notre nature héritée d’Adam. Nous sommes créés en Christ et cette vie nouvelle est cachée.
    Cette vie c’est Christ ! Quand Il paraîtra, nous paraîtrons avec Lui dans la gloire. Cela se passera à la consommation de toutes choses. Si nous voulons vivre de cette vie maintenant sur la terre, nous devons faire mourir notre nature terrestre. Cette vie nouvelle est la vie de résurrection et elle ne peut se manifester que par la mort des actions de ma vieille nature. Impossible autrement ! Nous pourrions encore trouver d’autres choses à partager sur ce « nous avons été créés en Christ » Peut-être, quand nous serons ensemble réunis pour cette étude.
    Revenons à ce verset 10, qui est tellement beau. Paul nous dit le pourquoi de cette nouvelle création : « pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions »
    Il ne manque rien, absolument rien, pour pouvoir servir le Seigneur et Le glorifier. Tout est prêt. Notre seule obéissance, qui nous fait vivre dans la sanctification, est le seul critère qui nous donne la grâce de servir notre Maître !
    Réfléchir, méditer, garder ces paroles précieuses dans nos cœurs. Pouvoir vivre en citoyen du ciel sur la terre. Vivre pour le servir dans son œuvre. C’est une œuvre parfaite. Nous ne pouvons rien ajouter, rien retrancher de ce qui est né à la croix, engendré par les souffrances de notre adorable Seigneur. Nous rentrons simplement dans son œuvre. Il a décidé de nous faire vivre et travailler dans Son œuvre. Nous aurons des joies, des peines, des tribulations, des oppositions énormes, des brisements, mais lorsque le Seigneur nous dira ou, peut-être nous a-t-Il déjà dit :

« C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » (Mt 25.23)

    Quelle joie pour nous et quelle récompense ! Entrer dans la joie du Seigneur ! Que demander de plus ? RIEN ! Il faut se souvenir que nous avons tout absolument tout reçu en Christ. Tout ce qui est énuméré dans le premier chapitre de cette lettre. Et ce n’est pas rien! Là le Seigneur nous fait entre dans sa joie ! C’est le plus pour notre vie. La joie fait partie intégrante de notre service auprès de Lui. Lisons Romains 14.17-18 qui peut nous faire comprendre ce qu’est la joie selon le Seigneur :

17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint–Esprit.
18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes.

    Dans le contexte de ce passage, Paul exhorte les chrétiens à vivre du spirituel et non pas des choses visibles comme le manger et la boire. Nous savons que selon la Loi, le manger et le boire était strictement encadré. Paul déclare que le royaume de Dieu n’a rien à voir avec ces préceptes. Il nous parle de la justice de la Loi de Dieu. Elle est accomplie en nous (Rm 8.4). Cet accomplissement nous donne la paix (Christ est notre paix !) Bien sûr cette paix engendre en nous la joie.
    Là où ce passage est incroyablement extraordinaire, c’est que :

--1 si je crois que la justice de la Loi est accomplie en moi
--2 j’ai la paix avec Dieu
--3 cette paix engendre la joie du salut et de la justice accomplie en moi, qui ne dépend pas des circonstances, mais de ma position en Dieu par Christ
--4 et, merveille des merveilles, en croyant cela et en le vivant :je sers Christ et je suis agréable à Dieu. De rentrer dans la joie du salut fait partie de mon sacerdoce envers le Seigneur. Incroyable, non ! Croire est servir mon Seigneur !

    Un autre passage de la Parole pour définir une autre source de joie. Lisons la lettre de Jacques, au premier chapitre :

2 Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés,
3 sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience.
4 Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien.

    Dans ce passage, notre joie prend sa source dans les diverses épreuves que nous traversons, durant notre vie terrestre. La joie d’être outragés pour le Nom !
    Je pense à Pierre et aux apôtres qui ont été arrêtés par le Sanhédrin. Nous trouvons cet épisode de leur vie au chapitre 5 des Actes. Il faut se souvenir du contexte. Les Pharisiens auraient voulu les faire mourir mais ils avaient peur de la foule. Gamaliel conseilla de les laisser aller de peur de se trouver en guerre contre Dieu. Nous lisons aux versets 41-42 :

40 Ils se rangèrent à son avis. Et ayant appelé les apôtres, ils les firent battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus, et ils les relâchèrent.
41 Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus.

    Par les choses qu’ils ont subies, les apôtres sont rentrés dans la joie de leur Maître ! Cette joie a une source qui est opposée à la source des joies du monde !
    Nous pourrons trouver ensemble pendant notre méditation beaucoup, beaucoup d’autres exemples pour entrer dans la joie de notre Maître.

jcb